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- 11e Année - Tome XXI - 1re Livraison SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE JANVIER 1896
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 32
- .......... Page(s) .......... 52
- .......... Page(s) .......... 71
- LE MOUVEMENT SOCIAL:
- I. Les Anglais au Transvaal, par M. Edmond Demolins. - II. A propos du Jour de l'An, par M. G. d'Azambuja. - III. L'Assurance contre les accidents du travail. Entre deux délibérations, par M. F. Bobier. - IV. Quelques institutions d'assistance en Grande-Bretagne, par M. J. Bailhache. - V. A travers les Revues: M. Maurice Barrès et le Fédéralisme, par M. G. d'Azambuja. - VI. Bulletin bibliographique. - Chronique du Mouvement social, par M. H. La Bourdonnière.
- TABLE DES MATIERES DU TOME VINGT ET UNIEME
- 11e Année - Tome XXI - 5e Livraison SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE MAI 1896
- .......... Page(s) .......... 357
- .......... Page(s) .......... 412
- .......... Page(s) .......... 431
- LE MOUVEMENT SOCIAL:
- I. A propos d'une "Voyante", par M. H. La Bourdonnière. - II. Revue des sciences auxiliaires. Le mouvement agricole, par M. P. Lebouteux. - III. L'Ouest canadien et l'art de coloniser, par M. Léon Gérin. - IV. Le programme social. Les faits à l'appui, Décentralisation administrative. - V. Correspondance. La réforme de l'Enseignement, par M. A. Belleville. - VI. Chronique du Mouvement social, par M. G. d'Azambuja. - VII. Bulletin bibliographique.
- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE JUIN 1896 11e Année - Tome XXI - 6e Livraison
- .......... Page(s) .......... 461
- .......... Page(s) .......... 479
- .......... Page(s) .......... 492
- .......... Page(s) .......... 517
- LE MOUVEMENT SOCIAL:
- I. Le couronnement du Tsar, par M. Edmond Demolins. - II. La vie est-elle mauvaise? A propos d'une publication récente, par M. Léon Gérin. - III. Les Gascons dans la politique, par M. G. d'Azambuja. - IV. Comment on colonise, simple histoire. - V. Consigne administrative, par M. H. La Bourdonnière. - VI. Chronique du Mouvement social, par M. G. d'Azambuja.
- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE FEVRIER 1896 11e Année - Tome XXI - 2e Livraison
- .......... Page(s) .......... 85
- .......... Page(s) .......... 116
- .......... Page(s) .......... 120
- .......... Page(s) .......... 139
- LE MOUVEMENT SOCIAL:
- I. A propos des décadents, par M. G d'Azambuja. - II. Petit formulaire social, par M. E. D. - III. L'épargne et la prévoyance devant le Parlement, par M. André F. - IV. La reine de Saba et l'Afrique australe, par M. G. d'Azambuja. - V. Le programme social. Les Faits à l'appui. - VI. A propos de becs de gaz, par M. J.-B. V. - VII. Lectures. L'esprit de grade, par M. Emile Bergerat. - VIII. Chronique du Mouvement social, par M. H. La Bourdonnière. - IX. Société de Science sociale. Nouveaux membres. Correspondance.
- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE MARS 1896 11e Année - Tome XXI - 3e Livraison
- .......... Page(s) .......... 181
- .......... Page(s) .......... 202
- .......... Page(s) .......... 231
- .......... Page(s) .......... 250
- LE MOUVEMENT SOCIAL:
- I. Poésie ministérielle, par M. G d'Azambuja. - II. La condition nouvelle de l'ouvrier, par M. Paul de Rousiers. - III. Revue des sciences auxilliaires. Le Mouvement historique, par M. Ch. de Calan. - IV. Encore le baccalauréat, par M. H. La Bourdonnière. - V. Ne perdons pas de vue l'Espagne et l'Italie, par M. E. D. - VI. Un conflit social en Suisse, par M. Noël Dasproni. - VII. Le programme social. Les faits à l'appui. - VIII. A propos d'un incendie, par M. S. D. - IX. Chronique du Mouvement social, par M. G. d'Azambuja. - X. Bulletin bibliographique. - XI. Documents: Origine et statistique des Trade-Unions.
- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON D'AVRIL 1896 11e Année - Tome XXI - 4e Livraison
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 323
- .......... Page(s) .......... 339
- LE MOUVEMENT SOCIAL:
- I. L'impôt sur le revenu, par M. G. d'Azambuja. - II. Revue des sciences auxiliaires: le mouvement littéraire, par M. H. La Bourdonnière. - III. Le programme social; les faits à l'appui. - IV. Comment on devient anarchiste, par M. J. Bailhache. - V. Simples statistiques commerciales, par M. A. R. - VI. L'expansion française. Les conférences de l'union coloniale, par M. C. - VII. Le succès n'appartient pas à l'argent, mais au travail. - VIII. Chronique du Mouvement social, par M. G. d'Azambuja. - IX. Bulletin bibliographique. - X. Documents. La situation commerciale des colonies.
- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE JUILLET 1896 11e Année - Tome XXII - 1ere Livraison
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 109
- LE MOUVEMENT SOCIAL:
- I. La Géographie sociale de la France. A nos futurs collaborateurs, par M. Edmond Demolins. - II. Une nouvelle colonie, par M. G. d'Azambuja. - III. Un mot sur Jules Simon, par M. S. B. - IV. La répression de l'alcoolisme par l'initiative privée en Angleterre. - V. Coup d'oeil sur la gendarmerie, par M. H La Bourdonnière. - VI. Chronique du Mouvement social, par M. G. d'Azambuja.
352 LA SCIENCE SOCIALE.
guerre qu'une occasion de butin. Le prince d'Ossory dit aux An-
glo-Normands en compagnie desquels il attaque les habitants du
ïhomond : « Si vous êtes vainqueurs, nous vous aiderons à pour-
suivre l'ennemi ; mais si vous êtes vaincus, vous nous verrez
nous tourner contre vous. Nous sommes toujours du côté de celui
qui triomphe (1). »
Ainsi la force et l'adresse mènent tout dans cette société. La
justice, les tribunaux n'existent pas. Incapables de supporter
aucun frein, ces hommes ne connaissent que l'appel à l'épée. 11
y a bien des arbitres, mais on peut indéfiniment refuser de se
soumettre à leur décision, et si on s'y résigne, c'est soit crainte
des sortilèges que lance le bréhon ou juge méconnu, soit crainte
de la guerre privée. Toute la procédure a des allures violentes :
pour revendiquer un terrain, il faut briser des clôtures et s'y
installer ; pour faire reconnaître son droit, il n'y a qu'une res-
source, saisir les biens de l'adversaire ; s'il résiste il n'y a pas
d'autre moyen que la guerre, le duel, ou le combat de plusieurs.
Et si le défendeur est de haut rang, riche et puissant, c'est l'u-
sage, usage établi sur ce qu'il ne se laisserait sûrement pas
enlever ce qu'il possède, d'aller jeûner à sa porte : il devient de
la sorte responsable de la mort de son créancier. Dans cette so-
ciété il n'y a pas de crime au sens moderne de ce mot, il n'y a
que des dommages causés à des individus, et que l'on répare
au moyen d'une somme d'argent; la composition pécuniaire,
même au seizième siècle, est le seul moyen de désarmer la ven-
geance privée. Il n'est pas question d'un État qui punisse les
offenses à la paix publique (2).
En effet, ces guerriers sont incapables de créer une hiérarchie
stable, un État. La considération que l'on a pour la force et l'a-
dresse donnent évidemment le pas à la jeunessse. « C'est l'a su-
périorité de la jeunesse et de la bravoure, dit la reine Medb au
héros Cuchulain, que les Irlandais reconnaissent en toi (3) ». La
nécessité d'avoir pour chef l'homme qui offre le plus de garanties
(1) Giraldus, t. V, p. 329.
(2) Hume, Hisl. d'Angleterre, t. VII, p. 82.
(3) D'Arbois, t. VI, p. 123.
guerre qu'une occasion de butin. Le prince d'Ossory dit aux An-
glo-Normands en compagnie desquels il attaque les habitants du
ïhomond : « Si vous êtes vainqueurs, nous vous aiderons à pour-
suivre l'ennemi ; mais si vous êtes vaincus, vous nous verrez
nous tourner contre vous. Nous sommes toujours du côté de celui
qui triomphe (1). »
Ainsi la force et l'adresse mènent tout dans cette société. La
justice, les tribunaux n'existent pas. Incapables de supporter
aucun frein, ces hommes ne connaissent que l'appel à l'épée. 11
y a bien des arbitres, mais on peut indéfiniment refuser de se
soumettre à leur décision, et si on s'y résigne, c'est soit crainte
des sortilèges que lance le bréhon ou juge méconnu, soit crainte
de la guerre privée. Toute la procédure a des allures violentes :
pour revendiquer un terrain, il faut briser des clôtures et s'y
installer ; pour faire reconnaître son droit, il n'y a qu'une res-
source, saisir les biens de l'adversaire ; s'il résiste il n'y a pas
d'autre moyen que la guerre, le duel, ou le combat de plusieurs.
Et si le défendeur est de haut rang, riche et puissant, c'est l'u-
sage, usage établi sur ce qu'il ne se laisserait sûrement pas
enlever ce qu'il possède, d'aller jeûner à sa porte : il devient de
la sorte responsable de la mort de son créancier. Dans cette so-
ciété il n'y a pas de crime au sens moderne de ce mot, il n'y a
que des dommages causés à des individus, et que l'on répare
au moyen d'une somme d'argent; la composition pécuniaire,
même au seizième siècle, est le seul moyen de désarmer la ven-
geance privée. Il n'est pas question d'un État qui punisse les
offenses à la paix publique (2).
En effet, ces guerriers sont incapables de créer une hiérarchie
stable, un État. La considération que l'on a pour la force et l'a-
dresse donnent évidemment le pas à la jeunessse. « C'est l'a su-
périorité de la jeunesse et de la bravoure, dit la reine Medb au
héros Cuchulain, que les Irlandais reconnaissent en toi (3) ». La
nécessité d'avoir pour chef l'homme qui offre le plus de garanties
(1) Giraldus, t. V, p. 329.
(2) Hume, Hisl. d'Angleterre, t. VII, p. 82.
(3) D'Arbois, t. VI, p. 123.
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