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- TABLE DES MATIERES DU TOME SEPTIEME.
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- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE FEVRIER 1889: 4e Année. - Tome VII. - 2e Livraison.
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- Bulletin bibliographique.
- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE MARS 1889: 4e Année. - Tome VII. - 3e Livraison.
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- Bulletin bibliographique.
- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON D'AVRIL 1889: 4e Année. - Tome VII. - 4e Livraison.
- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE MAI 1889: 4e Année. - Tome VII. - 5e Livraison.
- SOMMAIRE DE LA LIVRAISON DE JUIN 1889: 4e Année. - Tome VII. - 6e Livraison.
A PROPOS DE BOUXANGISME. 383
Il en est autrement des pays où l'État a fait main basse sur
toutes les fonctions publiques, depuis les plus hautes jusqu'aux
plus humbles, et où il en dispose comme d'une ressource propre
qu'il peut partager entre ses amis.
Alors le pouvoir devient un bien désirable, qui allume une con-
voitise, qui exerce une fascination irrésistible; s'en emparer de-
vient l'objectif de tous ceux qui trouvent plus agréable de puiser
clans le budget que de l'alimenter.
Telle est précisément la situation de la France depuis un
siècle.
Voyons d'abord comment notre pays en est arrivé là.
I.
C'est dans les dernières années de l'Ancien Régime que le type
s'est nettement dessiné.
La royauté, en enlevant à la classe supérieure, aux grands pro-
priétaires ruraux, les fonctions sociales qu'ils exerçaient gratuite-
ment, en les attirant à la cour, en leur distribuant des faveurs et
des pensions, avait habitué la noblesse à vivre aux frais du Tré-
sor royal, qui n'était que le Trésor public.
Mais il fallait bien remplacer ces propriétaires ainsi arrachés à
la vie locale. On les remplaça par une armée de fonctionnaires
rétribués et recrutés dans la bourgeoisie et dans le peuple.
Ainsi, du haut en bas, les Français s'habituèrent à considérer
le Trésor public comme la source la plus sûre et la plus intaris-
sable de la fortune privée.
Tel fut le point de départ. Les conséquences ne se firent pas
Attendre. Les classes dirigeantes perdirent l'habitude de vivre
uun travail indépendant. La noblesse et la bourgeoisie, en
grande partie, tirèrent leurs principaux revenus des charges de
cour, des grades militaires, des sinécures parlementaires et ecclé-
siastiques, des fonctions civiles de tout ordre. Le reste, en ma-
jorité, habitait les villes et percevait de loin le produit d'exploi-
tations agricoles remises aux soins d'un agent; inoccupés, ces
gens devaient rechercher assez volontiers, et par surcroît, un em^
\,
Il en est autrement des pays où l'État a fait main basse sur
toutes les fonctions publiques, depuis les plus hautes jusqu'aux
plus humbles, et où il en dispose comme d'une ressource propre
qu'il peut partager entre ses amis.
Alors le pouvoir devient un bien désirable, qui allume une con-
voitise, qui exerce une fascination irrésistible; s'en emparer de-
vient l'objectif de tous ceux qui trouvent plus agréable de puiser
clans le budget que de l'alimenter.
Telle est précisément la situation de la France depuis un
siècle.
Voyons d'abord comment notre pays en est arrivé là.
I.
C'est dans les dernières années de l'Ancien Régime que le type
s'est nettement dessiné.
La royauté, en enlevant à la classe supérieure, aux grands pro-
priétaires ruraux, les fonctions sociales qu'ils exerçaient gratuite-
ment, en les attirant à la cour, en leur distribuant des faveurs et
des pensions, avait habitué la noblesse à vivre aux frais du Tré-
sor royal, qui n'était que le Trésor public.
Mais il fallait bien remplacer ces propriétaires ainsi arrachés à
la vie locale. On les remplaça par une armée de fonctionnaires
rétribués et recrutés dans la bourgeoisie et dans le peuple.
Ainsi, du haut en bas, les Français s'habituèrent à considérer
le Trésor public comme la source la plus sûre et la plus intaris-
sable de la fortune privée.
Tel fut le point de départ. Les conséquences ne se firent pas
Attendre. Les classes dirigeantes perdirent l'habitude de vivre
uun travail indépendant. La noblesse et la bourgeoisie, en
grande partie, tirèrent leurs principaux revenus des charges de
cour, des grades militaires, des sinécures parlementaires et ecclé-
siastiques, des fonctions civiles de tout ordre. Le reste, en ma-
jorité, habitait les villes et percevait de loin le produit d'exploi-
tations agricoles remises aux soins d'un agent; inoccupés, ces
gens devaient rechercher assez volontiers, et par surcroît, un em^
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