Le Christianisme social : revue mensuelle

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78 pages

Titre : Le Christianisme social : revue mensuelle

Auteur : Mouvement français du christianisme social. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-05-20

Contributeur : Gounelle, Élie (1865-1950). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327413927

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 mai 1910 20 mai 1910

Description : 1910/05/20 (A23,N5). 1910/05/20 (A23,N5).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54258959

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-82414

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/11/2008

Les grands Mouvements contemporains

Le Sionisme

Pour la neuvième fois, les représentants des organisations
sionistes du monde entier se sont réunis en Congrès général.
C'est Hambourg — après Bâle, Londres et La Haye — qui a
été choisi cette fois pour les grandes assises du Sionisme.

On sait que ce mouvement a pour but de reconstituer l'auto-
nomie nationale des Juifs dans leur vieille patrie, la Palestine.

Les juifs, peuple nettement distinct, fortement caractérisé,
se trouvent dans des conditions de vie tout à fait anormales;
c'est un peuple dispersé, un peuple sans territoire. Placer les
juifs dans des conditions de vie normales, c'est-à-dire, à ce
peuple dispersé, donner son territoire et lui assurer, par là
même, la possibilité d'une vie libre et autonome — ce qui est
le droit imprescriptible de tout peuple — voilà à quoi tend et
travaille le Sionisme.

Contrairement à ce que l'on s'imagine parfois ou à ce qu'ont
essayé de faire croire ses adversaires, le Sionisme n'entend
nullement ramener les juifs de tous les pays du monde en
Palestine. Le Sionisme rebâtit la maison d'Israël des juifs qui ne peuvent ou ne veulent pas rester en Europe »
suivant les termes mêmes employés dans l'article premier du
programme de Bâle, élaboré au premier congrès sioniste
(août 1897). Le Sionisme n'impose pas la patrie Juive aux juifs
occidentaux, qui ne reconnaissent pour patrie que le pays où
ils sont nés et oùlls jouissent — tout au moins en droit, sinon
toujours en fait — des droits de l'homme et du citoyen. « Nous
ne demandons, écrivait Max Nordau dans une lettre connue
adressée à M. Yves Guyot, à aucun juif ayant le bonheur de
posséder une patrie de l'abandonner. Le Sionisme travaille, en
premier lieu, pour les juifs qui n'ont pas ce bonheur, pour qui
le pays de naissance n'est pas une patrie, mais une prison, ou

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