Le Christianisme social : revue mensuelle

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80 pages

Titre : Le Christianisme social : revue mensuelle

Auteur : Mouvement français du christianisme social. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-01-20

Contributeur : Gounelle, Élie (1865-1950). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327413927

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 janvier 1910 20 janvier 1910

Description : 1910/01/20 (A23,N1). 1910/01/20 (A23,N1).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54258922

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-82414

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/11/2008

La nouvelle église du Professeur Forel

La nouvelle église du professeur Forel a, dans ces derniers
temps, beaucoup fait parler d'elle. On sait qu'avec quelques
compagnons d'âme, il appelle tous ceux qui pensent comme lui
à fonder une communauté voulant faire un travail social basé
sur une éthique sociale purement humaine, où l'on se fortifie-
rait en commun par des réunions analogues à nos cultes. En
un mot, M. Forel et ses adeptes veulent, dans leur « Foyer »,
offrir à ceux qui n'attendent plus rien de l'église des occasions
de communion spirituelle et remplacer les cérémonies ecclé-
siastiques qui, jusqu'à présent, encadraient la vie humaine (bap-
tême, confirmation, mariage, enterrement) par des cérémonies
morales.

Nous avons donc devant nous une répétition de la « Société
pour la culture morale », avec la différence que Forel et ses
amis donnent à leur essai une forme plus antireligieuse bien
qu'en même temps plus ecclésiastique, car c'est bien une
église qu'ils veulent fonder, une église éthique-sociale ou
sociale-éthique.

Dans les cercles ecclésiastiques, en Suisse, on est de nouveau,
ça et là, très effrayé de la chose que l'on considère comme un
signe particulièrement attristant de l'incroyance naissante.

Ceci ne me semble pas juste : il n'est pas nouveau de^dire
qu'il y ait une masse de gens ne voulant plus rien savoir de
l'église et du christianisme. Je trouve, au contraire, plutôt
encourageant de voir ces hommes éprouver le besoin de s'unir
aussi entre eux, de se sentir pressés de faire du travail social,
d'augmenter le royaume du bien ; et s'ils le font sans la puis-
sante incitation que nous donne notre communion avec Dieu,
n'en est-ce pas d'autant plus noble? n'est-ce pas le cas de nous

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