Le Christianisme social : revue mensuelle

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80 pages

Titre : Le Christianisme social : revue mensuelle

Auteur : Mouvement français du christianisme social. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-01-20

Contributeur : Gounelle, Élie (1865-1950). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327413927

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 janvier 1910 20 janvier 1910

Description : 1910/01/20 (A23,N1). 1910/01/20 (A23,N1).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54258922

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-82414

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/11/2008

Economie politique

L'Octopium Landlordlicuss

(La Pieuvre du Landlordisme)

C'est sous ce nom vraiment impressionnant que, pour les
besoins de la campagne électorale, on désigne en Angleterre
les accaparements territoriaux des lords. Sur une carte postale,
qu'on distribue partout, on voit l'image horrible d'une pieuvre
à huit tentacules dont chacune enserre l'un des quartiers de
Londres, et dans chacun de ces quartiers est inscrit le nom
du principal propriétaire et le chiffre du loyer qu'il touche : duc
de Westminster, 3 millions de livres; lord Howard, 2.900.000;
duc de Norfolk, 1.500.000; le comte Cadogan autant, etc. Et au
dessous se lit ce texte explicatif : » Cet être aquatique (fishy
créature) se nourrit exclusivement de loyers. Par ses tentacu-
les il enserre 5 milles carrés de Londres et suce 20 millions de
livres (1/2 milliard de francs) de ses victimes. Et ce parasite
ne rend rien en échange. Il faut que le peuple le détruise ou
soit détruit par lui. »

Pour comprendre l'a propos de cette attaque, il faut savoir
qu'un des principaux articles du programme fiscal du minis-
tère et un de ceux qui a le plus contribué à déterminer la
Chambre des lords à le rejeter, et a provoqué ainsi la crise
actuelle, c'est un projet d'impôt de 20 »/o sur les plus-values
des terrains tant urbains que ruraux. Or les énormes fortunes
des lords anglais sont faites entièrement de ces plus-values.

Voici le duc de Westminster qui a reçu de ses pères quelques
milles carrés de terrain (160 hectares) situés non loin de la
vieille cité de Londres. Ce fut en 1676 que le domaine, dit
manoir d'Ebury, entra dans la famille par un mariage. On y
chassait la bécassine. Il s'est trouvé que d'une génération à

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