Le Christianisme social : revue mensuelle

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102 pages

Titre : Le Christianisme social : revue mensuelle

Auteur : Mouvement français du christianisme social. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-07-01

Contributeur : Gounelle, Élie (1865-1950). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327413927

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juillet 1910 01 juillet 1910

Description : 1910/07/01 (A23,N7)-1910/08/31. 1910/07/01 (A23,N7)-1910/08/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5425887r

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-82414

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/11/2008

LA COOPÉRATION AU POINT DE VUE CHRÉTIEN 437

dont bien des axiomes sont aujourd'hui reconnus erronés, ont
abouti, après un temps plus ou moins long, à la ruine.

L'histoire de ces communautés, si nombreuses en Amérique,
dirigées cependant par des hommes de foi d'origines diverses,
est navrante.

L'histoire des institutions coopératives est, au contraire,
suggestive et admirable; elle indique bien à tout homme
clairvoyant dans quelle voie nous devons marcher.
. Ce qui démontre la force d'expansion du mouvement coopé-
ratif et son côté pratique c'est qu'à chaque étape le coopérateur
fait son éducation morale et civique et se trouve préparé ainsi
à franchir avec succès les étapes suivantes, jusqu'à la réalisa-
tion de l'idéal coopératif, c'est-à-dire jusqu'au moment où les
instruments de travail seront entre les mains des coopérateurs.

La coopération est le système commercial et industriel de
l'avenir; on reconnaîtra bientôt qu'elle est la seule théorie
sociale pratique, la seule qui puisse réunir tous les partis, la
seule qui puisse réaliser une alliance coopérative internationale.

Notre association, par ses études, a reconnu depuis longtemps
la force sociale merveilleuse de la coopération et elle a dit à
ses membres après le Congrès de Lyon, en 1889 : « Lancez-
vous dans cette voie. » L'association ne pouvait faire davantage.
Quelques-uns de ses membres sont entrés ou étaient déjà
dans le mouvement coopératif de France; ils y ont pris une
place active et honorable à côté des apôtres de la coopération.
Cn se demande pourquoi tous les membres de l'Association
n'ont pas suivi leur exemple? L'Association a toujours désiré
que ses études théoriques, dès qu'elles sont reconnues pratica-
bles, soient suivies d'effet.

Si un grand nombre de membres de notre société ont hésité
jusqu'à ce jour à entrer dans cette voie, ils ne peuvent rendre
notre Association responsable de leur inaction. Mais il n'est
jamais trop tard pour bien faire. Ne savons-nous pas tous que
le régime compétitif, sous lequel nous vivons, est l'oppression
du plus faible par le plus fort; il facilite l'accumulation des
richesses entre les mains de quelques-uns.

C'est la lutte pour la vie où le plus habile, non pas le plus
honnête, souvent, au contraire, le plus dépourvu de principes
a le dessus. Dans la coopération, le petit magasin du début
appartient à tous, de même que le fonds collectif, grossi chaque

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