Le Christianisme social : revue mensuelle

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74 pages

Titre : Le Christianisme social : revue mensuelle

Auteur : Mouvement français du christianisme social. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-11-20

Contributeur : Gounelle, Élie (1865-1950). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327413927

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 novembre 1910 20 novembre 1910

Description : 1910/11/20 (A23,N9). 1910/11/20 (A23,N9).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5425886b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-82414

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/11/2008

Les pionniers

Pierre Dieterlen ( 1)

(9 février 1855-15 janvier 1910)

La place que Pierre Dieterlen vient de laisser vide doit être
cherchée non à l'avant-garde du christianisme social, ni même
dans le gros de l'armée, mais plutôt dans les troupes auxiliaires.

« Qu'on ne me colle pas sur le dos, disait-il au début d'une
étude lue à des collègues, une étiquette que je me refuse à porter.
Certes j'aime le christianisme social et certains chrétiens sociaux,
mais je demande la permission d'être tout simplement moi-
même. D

<( Il faut, conseillait-il dans un congrès de jeunes gens, nous
astreindre à un peu de christianisme social. » La formule peut
sembler prudente; elle exprime bien son attitude.

Le chrétien social authentique va vers le peuple comme vers
son élément naturel. Les masses l'attirent. Il a le goût de la
foule. Or, Pierre Dieterlen, qui était à la fois bourgeois et gentil-
homme, avoue cette faiblesse. « Il m'est arrivé de trouver que
Pétrone, le héros de Quo vadis, n'a pas tout à fait tort quand il
affirme que le peuple a un mauvais relent. » Il n'aimait les assem-
blées nombreuses que lorsqu'elles étaient paisibles et bienveillantes.
Jamais-, je crois, on ne le vit plus déconcerté que lors de la confé-
rence organisée, le 16 juin 1903, par la Commission d'action morale
et sociale au théâtre de Montbéliard, où Fulliquet rassemblait vai-
nement toutes les ressources de sa dialectique et de sa voix pour

(1) Cet article, prêt depuis quelques mois, a été retardé à cause de l'abondance
des matières. Hais nous tenions dans cette Revue à rendre hommage i P. Die-
terlen, si fin, si distingué, si intelligemment dévoué, qui fut à la tête du mouve-
ment de la Croix-bleue et membre très écouté de notre Commission d'action
morale et sociale; son collègue et ami, H. Ahnne, a bien voulu caractériser pour
nos lecteurs l'attitude de P. Dieterlen i l'égard du Christianisme social. Com-
bien de nobles chrétiens qui ne croient pas en être et qui en sont les plus sages
et doue les meilleurs pionniers I . E. G.

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