Titre : Europe : revue mensuelle
Éditeur : F. Rieder et cie (Paris)
Éditeur : DenoëlDenoël (Paris)
Éditeur : Éditeurs français réunisÉditeurs français réunis (Paris)
Éditeur : EuropeEurope (Paris)
Date d'édition : 1937-02-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348609z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 22945 Nombre total de vues : 22945
Description : 15 février 1937 15 février 1937
Description : 1937/02/15 (N170). 1937/02/15 (N170).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Littérature de jeunesse Collection numérique : Littérature de jeunesse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5425684t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-73383
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/12/2008
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- COMMENTAIRES
- .......... Page(s) .......... 226
- LA VIE DU MOIS
- .......... Page(s) .......... 237
- CHRONIQUES DU TEMPS
COMMENTAIRES 231
Le cabinet anglais a découvert, sur le tard, que le péril
hitlérien était plus grave que le péril mussolinien. Au surplus,
il a été cruellement rebuté par les façons de M. Hitler dans
les efforts persévérants qu'il faisait pour s'entendre avec l'homme
de Berchlesgaden par-dessus notre tête, ou même à notre détriment.
Il a donc changé tout à coup d'ennemi numéro 1. L'Allemagne
hitlérienne a momentanément pris la place de l'Italie fasciste
dans le catalogue des dangers publics que l'Empire redoute.
Londres a apporté, d renouer provisoirement avec Rome, le
même zèle et la même hâle qu'il apportait à vouloir l'intimider.
Cette volte-face favorisait les désirs secrets du Quai d'Orsay,
qui n'a cessé de porter M. Mussolini dans son coeur et qui a
toujours pensé qu'on pourrait acheter la bienveillance du César
romain d force de complaisances, de câlineries et de promesses.
Celles-ci ont même été jusqu'à sacrifier, sur l'autel de la
Louve, l'amitié que les Turcs nous offraient avec insistance
depuis des années. On a vu, par l'affaire très désagréable du
Sandjak et par les graves conséquences méditerranéennes et
balkaniques que ce conflit absurde a failli entraîner, à quelles
erreurs nous a conduits le désir de flagorner M. Mussolini.
Et comme le rapprochement de l'Angleterre avec Rome,
loin de s'accomplir avec notre participation, comme le Quai
d'Orsay s'en était flatté, s'est noué derrière notre dos, avec des
commentaires fort méprisants pour la France, de la part du
Duce, nous voici passés à l'étal de « brillants seconds » de l'Angle-
terre, et celle-ci est aujourd'hui en état d'arbitrer de fort haut
nos difficultés avec la Turquie et avec l'Italie.
Encore bien heureux qu'elle daigne y consentir. Service
qu'il faudra payer, lui aussi, et probablement assez cher.
A l'égard de l'Espagne, la volonté du Quai d'Orsay de
maintenir l'accord avec l'Angleterre à n'importe quel prix
(le mol n'est pas de moi, et il est assez terrible) l'a conduit
aux décisions que j'ai analysées, dans cette revue même
(numéros du 15 novembre et du 15 décembre), et dans mon
livre Espagne, Espagne !
Les gages donnés au cabinet conservateur de M. Baldwin
par le cabinet socialisant de Paris ont été assez substantiels
pour faire revenir nos amis anglais de leurs violentes préventions
contre le gouvernement de Front populaire.
Je tiens de l'une des bouches les plus autorisées de France que
ces gages, si lourds et importants qu'ils fussent pour la sécurité
militaire et l'indépendance politique de notre pays, n'auraient
Le cabinet anglais a découvert, sur le tard, que le péril
hitlérien était plus grave que le péril mussolinien. Au surplus,
il a été cruellement rebuté par les façons de M. Hitler dans
les efforts persévérants qu'il faisait pour s'entendre avec l'homme
de Berchlesgaden par-dessus notre tête, ou même à notre détriment.
Il a donc changé tout à coup d'ennemi numéro 1. L'Allemagne
hitlérienne a momentanément pris la place de l'Italie fasciste
dans le catalogue des dangers publics que l'Empire redoute.
Londres a apporté, d renouer provisoirement avec Rome, le
même zèle et la même hâle qu'il apportait à vouloir l'intimider.
Cette volte-face favorisait les désirs secrets du Quai d'Orsay,
qui n'a cessé de porter M. Mussolini dans son coeur et qui a
toujours pensé qu'on pourrait acheter la bienveillance du César
romain d force de complaisances, de câlineries et de promesses.
Celles-ci ont même été jusqu'à sacrifier, sur l'autel de la
Louve, l'amitié que les Turcs nous offraient avec insistance
depuis des années. On a vu, par l'affaire très désagréable du
Sandjak et par les graves conséquences méditerranéennes et
balkaniques que ce conflit absurde a failli entraîner, à quelles
erreurs nous a conduits le désir de flagorner M. Mussolini.
Et comme le rapprochement de l'Angleterre avec Rome,
loin de s'accomplir avec notre participation, comme le Quai
d'Orsay s'en était flatté, s'est noué derrière notre dos, avec des
commentaires fort méprisants pour la France, de la part du
Duce, nous voici passés à l'étal de « brillants seconds » de l'Angle-
terre, et celle-ci est aujourd'hui en état d'arbitrer de fort haut
nos difficultés avec la Turquie et avec l'Italie.
Encore bien heureux qu'elle daigne y consentir. Service
qu'il faudra payer, lui aussi, et probablement assez cher.
A l'égard de l'Espagne, la volonté du Quai d'Orsay de
maintenir l'accord avec l'Angleterre à n'importe quel prix
(le mol n'est pas de moi, et il est assez terrible) l'a conduit
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par le cabinet socialisant de Paris ont été assez substantiels
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militaire et l'indépendance politique de notre pays, n'auraient
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