Titre : La Culture physique : revue bi-mensuelle illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-15
Contributeur : Surier, Albert (1871-1944). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344303451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15531 Nombre total de vues : 15531
Description : 15 mai 1913 15 mai 1913
Description : 1913/05/15 (A10,N201). 1913/05/15 (A10,N201).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54227528
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/09/2008
lie Ctfoss des Rneêti*es
Tous les culluriS'tes sont d'accord pour re-
connaître que, de tous les sports, celui qui
est le plus éminemment propre à donner du
souffle, à. produire la plus intense oxygéna-
tion du sang et, par conséquent, à accroî-
tre la richesse de ce fleuve de vie aux flots
vermeils, est la course à pied.
Des physiologistes disent qu'elle amène
quelquefois de l'essoufflement, de la dysp-
née, parfois même la syncope, parce que la
rapidité du cours sanguin qu'elle provoque
entraîne une élimination et une hématose
insuffisantes et que des phénomènes graves
d'intoxication peuvent en résulter, comme
c^a se voit chez des animaux foncés à. la
cenrse.
Mais il est évident que de pareils acci-
'rtenU ne peuvent se produire que chez des
individus non préparés de façon rationnelle
■et graduée aux efforts, considérables en ef-
fet, que nécessite la course à pied.
Le; médecins dont le rôle présent est,
comme, chacun sait, de laisser les gens de-
venir malades pour essayer de les guérir en-
suite, généralement sans succès du reste, au
l lieu de les soigner pendant qu'ils sont en
bonne santé, afin de les empêcher de deve-
nir malades, consentent à reconnaître que,
si elle peut intervenir dans la gymnastique
respiratoire, elle doit être, radicalement in-
terdite aux gens qui souffrent d'affections
vasculaires ou cardiaques, aux dyspnéiques,
J-ux emphysémateux et aux phtisiques.
. '' e^ certain que la course à pied n'est
i>ons en putréfaction ou qui ont les sou-
;ipesdu coeur mal rodées que la barre fixe
L=,i aile pour les manchots et la danse
rn-ri-f .,culs-çp J;e }mtion' ne s'adresse qu'aux individus
v ^ni.e parfaite. Mais ce qui est intéres-
sant, ce serait de savoir si, en entraînant
graduellement à la course a pied un sujet
prédisposé aux affections cardiaques, à l'em-
physème ou à la tuberculose pulmonaire, on,
ne pourrait pas prévenir ces dangereux acci-
dents. Les maîtres en pilules, onguents, em-
plâtres et autres sérums vous diront proba-
blement non, nous n'en continuerons pas
moins à penser que oui.
De même, nous persisterons à croire que
la pratique régulière de la course à pied
peut, jusqu'à un âge. très avancé, conserver .
à nos muscles leur élasticité et leur sou-
plesse, à des organes essentiels tels que les
bronches, les poumons, le .coeur, leur fonc-
tionnement normal et ainsi retarder l'heure
triste de la vieillesse.
D'antre part, au point de vue social, l'uti-
lité de la course à pied n'est plus à démon-
trer. C'est un sport de virilité, de Volonté,
d'endurance et, à ce titre, ne doit-elle pas
faire partie intégrante de l'éducation athlé-
tique du soldat ? La victoire, sur un champ
de bataille, ne peut-elle pas dépendre de la
vélocité des combattants ?
*
**
. C'est en considération de toutes ces rai-:
sons que l'exemple donné dernièrement par
Henri Desgrange, directeur de l'Auto, et
quelques-uns de ses amis, comporte une le-
çon de haute moralité sur laquelle, à mon
sens, on n'a pas suffisamment insisté dans
la presse.
On a appelé cette épreuve par un euphé-
misme qui ne manque pas d'une certaine
grâce, le Cross des Ancêtres. Ancêtres,, ils
ne le sont pas encore tant que cela. Aucun
d'eux n'était contemporain du plésiosaure,
de l'ours des cavernes ou du chien de Beau--
genev ni même de Vercingétorix !... Ce aùài-
Tous les culluriS'tes sont d'accord pour re-
connaître que, de tous les sports, celui qui
est le plus éminemment propre à donner du
souffle, à. produire la plus intense oxygéna-
tion du sang et, par conséquent, à accroî-
tre la richesse de ce fleuve de vie aux flots
vermeils, est la course à pied.
Des physiologistes disent qu'elle amène
quelquefois de l'essoufflement, de la dysp-
née, parfois même la syncope, parce que la
rapidité du cours sanguin qu'elle provoque
entraîne une élimination et une hématose
insuffisantes et que des phénomènes graves
d'intoxication peuvent en résulter, comme
c^a se voit chez des animaux foncés à. la
cenrse.
Mais il est évident que de pareils acci-
'rtenU ne peuvent se produire que chez des
individus non préparés de façon rationnelle
■et graduée aux efforts, considérables en ef-
fet, que nécessite la course à pied.
Le; médecins dont le rôle présent est,
comme, chacun sait, de laisser les gens de-
venir malades pour essayer de les guérir en-
suite, généralement sans succès du reste, au
l lieu de les soigner pendant qu'ils sont en
bonne santé, afin de les empêcher de deve-
nir malades, consentent à reconnaître que,
si elle peut intervenir dans la gymnastique
respiratoire, elle doit être, radicalement in-
terdite aux gens qui souffrent d'affections
vasculaires ou cardiaques, aux dyspnéiques,
J-ux emphysémateux et aux phtisiques.
. '' e^ certain que la course à pied n'est
i>ons en putréfaction ou qui ont les sou-
;ipesdu coeur mal rodées que la barre fixe
L=,i aile pour les manchots et la danse
rn-ri-f .,culs-
v ^ni.e parfaite. Mais ce qui est intéres-
sant, ce serait de savoir si, en entraînant
graduellement à la course a pied un sujet
prédisposé aux affections cardiaques, à l'em-
physème ou à la tuberculose pulmonaire, on,
ne pourrait pas prévenir ces dangereux acci-
dents. Les maîtres en pilules, onguents, em-
plâtres et autres sérums vous diront proba-
blement non, nous n'en continuerons pas
moins à penser que oui.
De même, nous persisterons à croire que
la pratique régulière de la course à pied
peut, jusqu'à un âge. très avancé, conserver .
à nos muscles leur élasticité et leur sou-
plesse, à des organes essentiels tels que les
bronches, les poumons, le .coeur, leur fonc-
tionnement normal et ainsi retarder l'heure
triste de la vieillesse.
D'antre part, au point de vue social, l'uti-
lité de la course à pied n'est plus à démon-
trer. C'est un sport de virilité, de Volonté,
d'endurance et, à ce titre, ne doit-elle pas
faire partie intégrante de l'éducation athlé-
tique du soldat ? La victoire, sur un champ
de bataille, ne peut-elle pas dépendre de la
vélocité des combattants ?
*
**
. C'est en considération de toutes ces rai-:
sons que l'exemple donné dernièrement par
Henri Desgrange, directeur de l'Auto, et
quelques-uns de ses amis, comporte une le-
çon de haute moralité sur laquelle, à mon
sens, on n'a pas suffisamment insisté dans
la presse.
On a appelé cette épreuve par un euphé-
misme qui ne manque pas d'une certaine
grâce, le Cross des Ancêtres. Ancêtres,, ils
ne le sont pas encore tant que cela. Aucun
d'eux n'était contemporain du plésiosaure,
de l'ours des cavernes ou du chien de Beau--
genev ni même de Vercingétorix !... Ce aùài-
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