Titre : L'Avenir d'Arcachon : organe des intérêts politiques, industriels et maritimes de la contrée ["puis" Journal des intérêts balnéaires, industriels et maritimes de la contrée. Organe spécial d'ostréiculture]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1926-07-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327080521
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 juillet 1926 11 juillet 1926
Description : 1926/07/11 (A68,N3824). 1926/07/11 (A68,N3824).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5421957q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11512
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/09/2008
Excursion ù Ares
Je vous ai raconté, dans le dei
nier numéro notre excursion à Cl(
ouey. Il nous restait à, visiter]
fond du (bassin en allant à pied d
Claouey à Ares. Pou? cela < nou
prîmes à huit heures du matin un
pinasse à moteur qui nous cpndui
sit, une heure après, au petit por
de Claouey où, pour , descendre
nous fûmes obligé.» d'emprunté
un petit canot et les épaules d'ui
niarin.
Dé là, il s'agissait démarche!
drQJJt au nord en longeant la plage
on nous dit que ce n'est pas possi-
ble et qu'il faut prendre la route
nous verrons bien ; j'ai horreui
des routes poussiéreuses empestée*
par les automobiles.
Le bassin à droite, la forêt s
gauche ; c'est charmant ; côte très
irrégulière, très découpée, avec
des anses, des criques, des pro-
montoires, des bouquets d'arbres
«avançant au bord de l'eau com-
me pour s'y mirer; un sable fin,
plaines de gourbets, dé» fossés,
de la boue, des haies, il y a de tout ;
il faut passer, on passe, non, quel-
quefois, sans de sérieuses diffi-
cultés.
N/>us arrivons d'abord au lieu
dit: Jeanne de Boy où se cachent
dans la verdure quelques habita-
tions lustiques, puis au fond d'un
petit golfe, au Hourquet, hameau
composé de quelques chalets; en-
suite on contourne un petit cap ;
enfin on pénètre dans un autre
golfe au fond duquel nous traver-
sons la ligne d'un JÇIecauville ame-
nant des poteaux de mines qu'un
bac transporte à Ares. Nous par-
venons ainsi à l'extrême pointe du
bassin en un endroit portant le
nom de Basje Vieille.
Maintenant nous marchons en
direction de l'est, à travers une
plaine de gourbets coupée de ruisr
seaux vaseux ; il faut prendre gar-
de ne pas s'y enliser. La marée
étant basse, le bassin parait très I
éloigné; là bas, au bord de l'eau,
des femmes cherchent des coquil- ;
lages; par un singulier effet #pp- '
tique, leur silhouette se profile gi- \
gantesque sur le ciel bleu. Des
abris pour la chasse aux canards
se dressent çà et là, de forme bi-
zarre. Un potager entouré de palis-
sades nous barre la route. Faudra-
t-il revenir sur nos pas ? Heureu-
sement que lç propriétaire en
train de je cultiver, nous autorise
à passer. Enjj|n nous arrivons au
canal de Lège, descendant de.!
l'étang de Lacanau; un pont de j
bois l'enjambe; nous sommes sau-
vés.
Au delà, le pays change complè-
tement ,4'saspect : c'est une campa-
gne ombragée, riante, yerjtc, ferti-
le, coupée de eaj}&ux,et de réser-
voirs à poissons. Nous suivons j
une digue entre deux cours dVau j
et bientôt nous arrivons au super- j
be parc de Madame Wallerstein; j
offrant à nos yeux çhgrmés une.
j magnifique forêt de chêne*. £
] longeant un de ses côtés, situé
notre droite, nous arrivons à l'égl
.. se d'Ares coiffée d'un clocher e
. pain de sucre. Nous entrons dan
t le sanctuaire pour remercier Die
; de nous avoir permis de surmor
, ter les difficultés de la route.
> Inutile de vous dire que nou
. | avions un appétitformidable; nou
j trouvons à l'hôtel Menvielle, sou
| une galerie vitrée, un excellent dé
. ; jeûner auquel nous faisons hon
\ neur.
j Pour digérer nous visitons 11
' ville dont les rues sont larges e
propres. On n'y rencontre pas dei
ordures à chaque pas comme l
' Arcachon.
En longeant un autre côté di
I parc, nous arrivons au port, éloi-
[ gné de quelques centaines de mè-
■ très. Des barques gisent dans la
! vase ; le bassin apparaît dans le
lointain ; une demi-douzaine de
vieillards, assis sur un banc, se
chauffent au soleil ; nous nous mê-
lons à leur conversation ; ils disent
i: qu'autrefois tout allait mieux
:.iju'auL}ourd3iui et que la vie_était
moins chère.
' Le dernier train part à 16 heures.
La gare est loin. Courons, Ouf I
nous y sommes. Arrêt à Facture,
j changement de train. Arrêt à La-
mothe, changement de train. Ar-
rivée à Arcachon à 20 heures 32
minutes. Salut, noble reine de la
Côte [d'Argent. Malgré tes défauts,
; ta crasse, tes rues défoncées, tu es
; tout de même la plus belle. Je l'ai-
■■ me davantage après une journée
: d'absence, je t'aime d'un amour
'. aveugle, fermant les yeux et me
bouchant le nez pour ne perdre
aucune de mes illusions.
Albert CHICHE.
Ancien député de Bordeaux
Saint-Ferdinand
aura son clocher
Il s'est enfin trouvé un entrepre-
neur assez entreprenant pour en-
treprendre une oeuvre que l'on
désespérait de voir s'accomplir :
la construction du clocher de
Saint-Ferdinand.
Et il s'est trouvé aussi une as-
semblée assez unie, assez valeureu-
se et assez généreuse pour fournir
la caution nécessaire à l'exécution
des travaux.
L'entrepreneur s'appelle M. Ban-
cou. Grâces lui soient rendues /
II est bordelais, ce qui ne fait pas
honneur à notre ville. Mais l'as-
semblée c'est notre Conseil muni-
cipal, ce dont peut se glorifier
Arcachon.
Ceux d'entre nous auxquels Dieu
conservera l'existence verront
donc avant la fin de l'année s'éle-
ver vers le ciel un magnifique bef-
froi. Il sera surmonté d'un socle
gra.ndiiose. Ce socle à son tour por-
tera sur de solides assises, uu jour
pu l'autre la statue ia p\us symbo-
lique et lu plus monumentael
iju'ait pu concevoir une âme pieu-
se : celle du Sacré-Coeur de Jésus.
Chii : dans un geste de protection ~
a ineffable, le Sacré Coeur, étenda:
i les bras du haut des nues sur n
- tre agglomération urbaine et si
i notre domaine maritime, sembl
» ra dire aux citadins et aux nav
i gateurs : «- Elevez vos âmes jusqu
. moi et je veillerai sur vous. »
Ferveur religeuse des uns, pai
, sion architectonique des autre
t seront satisfaites, et ce n'est pa
, tout : quelle belle réclame pou
notre; cité que cette apparition en
trevue de loin au-dessus des toit
clairs et des pins sombres d'un
tour solennellement hiératiqu
surmontée d'une silhouette d
rêve I
On juge instinctivevement d
l'importance d'une ville d'après l
nombre de clochers qu'on y aper
çoit des campagnes environnantes
Hélas ! Combien Arcachon à c<
point de vue était peu favorisé
Saint-Ferdinant se faisait tout pe
tit, se dissimulait comme éerast
par la honte de son terre à terre :
l'église du Moulleau restait dévo
tement ensevelie dans la pignada
Seules Notre-Dame et la chapelle
Saint-Elme -laissaient apparaître
"au^yé1ix'~dêB~tBûri^tetriè"urs"trpli
fines flèches pointues sur l'horizon
bleu ou gris. Bientôt viendra s'y
ajouter l'ombre trapue 'd'un nou-
veau clocher ; le voyageur aperce-
vra quatre clochers en approchant
de nos murs et notre importance
ne manquera pas de grandir à ses
yeux.
Albert de Ricaudy
LA COURTILLIÈRE
Dieu, un jour de mauvaise hu-
meur contre les horticulteurs qui
lui font une concurrence en créant
de nouvelles fleurs, leur a envoyé
un gros insecte de reproduction
abondante, muni de pattes armées
de scies, pouvant vivre sur terre
et voler dans les airs, avec ordre
de tout décorer sur son passage.
C'tst la Çourtillère, insecte de la
famille des grillons, résistant à
tout insecticide.
Que faire pour la détruire. II n'y
a aucun moyen.
Un jour que mes platesban-
des étaient dévorées, il me vint'
à l'idée de semer parmi mes oeillets
de la salade et des radis. Ce sont
eux qui ont écopé. Les racines fu-
rent mangées à moitié et même
transpercées. Mais je n'ai plus
d'oeillets coupés. Les courtillères,
très avides de ces racines charnues,
ne s'attaquent qu'à elles. Ou peut
les surprendre avec une fourche
et en détruire des quantités.
Ce moyen ne coûte pas cher ; je
vous conseille de l'essayer. Pour
moi, j'en suis satisfait.
1-4 lliiniftiann
lt INFORMATIONS
j. ——
r !5Le pèlerinage de la ligue patrio-
,. tique, des Françaises et des jeunes
[_ gsns de la bourse et du commerce
^ bordelais avait attiré Dimanche
une grande affluence dans notre
i- cité. Les cérémonies à Notre-Dame
s furent très solennelles et la confé-
s rencede Mme Louit à la8alleJean-
r ne d'Arc très applaudie. Mêlant
- l'utile à l'agréable, les pieux excur-
i sionnistes ont visité Moulleau, la
; Source des Abatilles, la plage et la
i forêt et ont promis à M. l'abbé La-
: vaud, le rénovateur des antiques
pèlerinages, qu'ils reviendraient ;
! plus nombreux l'année prochaine, j
' On parle d'un pèlerinage landais j
pour le 25 Mars, avec les bergers
huches sur leurs échasses et recou- i
verts de la peau de mouton, tandis
qu'un pardon avec les bretons Jet
les bretonnes de l'Aiguillon et de |
Gujan Mestras viendrait dans la j
vieille chapelle des marins saluer !
Ste-Anne qui fut toujours particu-
lièrement honorée dans notre cité.
La source Ste-Anne aux Abatilles
leur ménagerait ensuite une cor-
diale réception." '"*" " 7" ~
A
Quelqu'un qui approche de très
près M. Caillaux écrivait ces jours
ci à un ami : « Avant le nom-
bre extraordinaire de demandes I
Arcachonnaises adressées depuis
quelques jours au président, celui-
ci ne croyait pas y avoir autant
d'amis. Il est probable que pen-
dant ses séjours ils étaient comme
la violette... ils se cachaient. A pro-
pos des séjours de M. Caillaux à
Arcachon, le Carnet de la semaine
écrit :
« Quand on passe en voiture clans la
ville d'hiver à Arcachon, sur la place
des Palmiers, près de l'église anglicane
de Saint-Thomas, le cocher ne manque
pas de dire avec l'accent en désignant
de son fouet la villa des Orchidées :
« C'est là ous' qu'habita Caillaux ! »
M. Guy de PIERREFEUX a conté, dans
son livre Le Revenant, toute la petite
comédie, d'hypocrisie qui se joua alors j
autourdel'ancienprésidentdu Conseil...
On avait posté un policier en observa- '
tion en (ace de cette villa, derrière la '
verdure, dans une petite guérite de tôle <
ajourée où le soleil exaspérait une vio- »
lente odeur d'alcali. t
Quelqu'un signala la présence de c
cette vigie à M. Caillaux qui se conten-
ta de répondre :
— Il faut bien que ce brave homme
gagne son argent. Mais il ne pourra
point dire que celui qu'il gagne n'a pas B
d'odeur. » c
A y
M. Tisseyre qui vient de mourir v
à 82 a-*s était connu sous le nom JJ
d'Eminence grise. Ce. nom lui fut p
donné en réunion publique par M. n
Daniel Auscbï.izky alors conseiller n
municipal qui lui reprochait d'être
l'inspirateur des actes de M. Vey-
rier-Montagnères. ^
Le nom lui est resté car il était r(
digne de l'homme qui le portait. ,,.
Toujours habillé en gris, agis- <■>'
saut dans l'ombre avec finesse et m
discrétion, ' il fut un des conseillers
municipaux qui a illustré son hum- j
ble fonction, même aux yeux de j d<
ceux qui n'étaient pas ses amis. ' de
5Sg^—«^»HW«Mfc—^——SUS,
I Deux promeneurs déambulaient
dans la ravissante forêt d'Arca-
chon que guigne un groupe de spé-
culateurs.
L'un d'eux disait : « Quand on
morcellera notre torêt, je regret-
terai nos pins et leurs petits pots
de résine. »
Et l'autre de répondre : « Tran-
quillisez-vous, il y aura toujours
des petits pots dans cette forêt. Si
ce ne sont pas des pots de résine,
ce seront des pots de vin. »
A
Le guide Terre d'Amour ai impa-
tiemment attendu paraîtra la se-
maine prochaine.
Il sera vendu non seulement
dans toutes les librairies d'Arca-
chon et de3 environs, mais encore
à Paris, Londres, Bruxelles, Genè-
ve et dans tous les grands centres
touristiques.
**#
La saison d'été est commencée.
Depuis la pointe de l'Aiguillon jus-
qu'à la place Caruot, depuis les
Abatilles jusqu'à Pyla-sur-mer.les
tentes sont dressées, les enfants
prennent leurs ébats, des maillots
de toutes couleurs réjouissent lé re-
gard, les gracieuses hirondelles de
mer, dont nous saluons le retour
en leur souhaitant la bienvenue,
évoluent sur nos plages.
* *
Dimanche dernier, pour l'inau-
guration de la saison d'été, a eu
ieu dans la chapelle du Moulleau,
L la messe de 10 heures, un co ;cert
•eligieux dans lequel M. Crisafulli
it sa brillante élève Mlle Debray
»nt exécuté divers morceaux avt'c
me sanorité remarquable, digne
le ces deux grands artistes.
A
Pour cette saison d'été, le Tliéâ-
re municipal nous annonce des
îerveilles ; Revue locale avec le
oncours de Clevers, roi des re-
uistes ; tournée Fursy et Mauricet ;
ne opérette de Lucien Boyer ;
'on curé chez les riches ; Le Bigame ;
erchicot ; La petite secousse ; Pour-
loi m'as-tu fait ça?" Et les plus
lus beaux films.
A
C'est le 25 juillet qu'aura lieu
ins les jardins du Casino mau-
:sque le grand Festival organisé
ir la municipalité et le Syndicat
initiative au profit du rtlève-
ent du franc.
A .
A propos du tournoi d'escrime
mt nous avons parlé dans notre
rnier numéro, nous avons omis
Je vous ai raconté, dans le dei
nier numéro notre excursion à Cl(
ouey. Il nous restait à, visiter]
fond du (bassin en allant à pied d
Claouey à Ares. Pou? cela < nou
prîmes à huit heures du matin un
pinasse à moteur qui nous cpndui
sit, une heure après, au petit por
de Claouey où, pour , descendre
nous fûmes obligé.» d'emprunté
un petit canot et les épaules d'ui
niarin.
Dé là, il s'agissait démarche!
drQJJt au nord en longeant la plage
on nous dit que ce n'est pas possi-
ble et qu'il faut prendre la route
nous verrons bien ; j'ai horreui
des routes poussiéreuses empestée*
par les automobiles.
Le bassin à droite, la forêt s
gauche ; c'est charmant ; côte très
irrégulière, très découpée, avec
des anses, des criques, des pro-
montoires, des bouquets d'arbres
«avançant au bord de l'eau com-
me pour s'y mirer; un sable fin,
plaines de gourbets, dé» fossés,
de la boue, des haies, il y a de tout ;
il faut passer, on passe, non, quel-
quefois, sans de sérieuses diffi-
cultés.
N/>us arrivons d'abord au lieu
dit: Jeanne de Boy où se cachent
dans la verdure quelques habita-
tions lustiques, puis au fond d'un
petit golfe, au Hourquet, hameau
composé de quelques chalets; en-
suite on contourne un petit cap ;
enfin on pénètre dans un autre
golfe au fond duquel nous traver-
sons la ligne d'un JÇIecauville ame-
nant des poteaux de mines qu'un
bac transporte à Ares. Nous par-
venons ainsi à l'extrême pointe du
bassin en un endroit portant le
nom de Basje Vieille.
Maintenant nous marchons en
direction de l'est, à travers une
plaine de gourbets coupée de ruisr
seaux vaseux ; il faut prendre gar-
de ne pas s'y enliser. La marée
étant basse, le bassin parait très I
éloigné; là bas, au bord de l'eau,
des femmes cherchent des coquil- ;
lages; par un singulier effet #pp- '
tique, leur silhouette se profile gi- \
gantesque sur le ciel bleu. Des
abris pour la chasse aux canards
se dressent çà et là, de forme bi-
zarre. Un potager entouré de palis-
sades nous barre la route. Faudra-
t-il revenir sur nos pas ? Heureu-
sement que lç propriétaire en
train de je cultiver, nous autorise
à passer. Enjj|n nous arrivons au
canal de Lège, descendant de.!
l'étang de Lacanau; un pont de j
bois l'enjambe; nous sommes sau-
vés.
Au delà, le pays change complè-
tement ,4'saspect : c'est une campa-
gne ombragée, riante, yerjtc, ferti-
le, coupée de eaj}&ux,et de réser-
voirs à poissons. Nous suivons j
une digue entre deux cours dVau j
et bientôt nous arrivons au super- j
be parc de Madame Wallerstein; j
offrant à nos yeux çhgrmés une.
j magnifique forêt de chêne*. £
] longeant un de ses côtés, situé
notre droite, nous arrivons à l'égl
.. se d'Ares coiffée d'un clocher e
. pain de sucre. Nous entrons dan
t le sanctuaire pour remercier Die
; de nous avoir permis de surmor
, ter les difficultés de la route.
> Inutile de vous dire que nou
. | avions un appétitformidable; nou
j trouvons à l'hôtel Menvielle, sou
| une galerie vitrée, un excellent dé
. ; jeûner auquel nous faisons hon
\ neur.
j Pour digérer nous visitons 11
' ville dont les rues sont larges e
propres. On n'y rencontre pas dei
ordures à chaque pas comme l
' Arcachon.
En longeant un autre côté di
I parc, nous arrivons au port, éloi-
[ gné de quelques centaines de mè-
■ très. Des barques gisent dans la
! vase ; le bassin apparaît dans le
lointain ; une demi-douzaine de
vieillards, assis sur un banc, se
chauffent au soleil ; nous nous mê-
lons à leur conversation ; ils disent
i: qu'autrefois tout allait mieux
:.iju'auL}ourd3iui et que la vie_était
moins chère.
' Le dernier train part à 16 heures.
La gare est loin. Courons, Ouf I
nous y sommes. Arrêt à Facture,
j changement de train. Arrêt à La-
mothe, changement de train. Ar-
rivée à Arcachon à 20 heures 32
minutes. Salut, noble reine de la
Côte [d'Argent. Malgré tes défauts,
; ta crasse, tes rues défoncées, tu es
; tout de même la plus belle. Je l'ai-
■■ me davantage après une journée
: d'absence, je t'aime d'un amour
'. aveugle, fermant les yeux et me
bouchant le nez pour ne perdre
aucune de mes illusions.
Albert CHICHE.
Ancien député de Bordeaux
Saint-Ferdinand
aura son clocher
Il s'est enfin trouvé un entrepre-
neur assez entreprenant pour en-
treprendre une oeuvre que l'on
désespérait de voir s'accomplir :
la construction du clocher de
Saint-Ferdinand.
Et il s'est trouvé aussi une as-
semblée assez unie, assez valeureu-
se et assez généreuse pour fournir
la caution nécessaire à l'exécution
des travaux.
L'entrepreneur s'appelle M. Ban-
cou. Grâces lui soient rendues /
II est bordelais, ce qui ne fait pas
honneur à notre ville. Mais l'as-
semblée c'est notre Conseil muni-
cipal, ce dont peut se glorifier
Arcachon.
Ceux d'entre nous auxquels Dieu
conservera l'existence verront
donc avant la fin de l'année s'éle-
ver vers le ciel un magnifique bef-
froi. Il sera surmonté d'un socle
gra.ndiiose. Ce socle à son tour por-
tera sur de solides assises, uu jour
pu l'autre la statue ia p\us symbo-
lique et lu plus monumentael
iju'ait pu concevoir une âme pieu-
se : celle du Sacré-Coeur de Jésus.
Chii : dans un geste de protection ~
a ineffable, le Sacré Coeur, étenda:
i les bras du haut des nues sur n
- tre agglomération urbaine et si
i notre domaine maritime, sembl
» ra dire aux citadins et aux nav
i gateurs : «- Elevez vos âmes jusqu
. moi et je veillerai sur vous. »
Ferveur religeuse des uns, pai
, sion architectonique des autre
t seront satisfaites, et ce n'est pa
, tout : quelle belle réclame pou
notre; cité que cette apparition en
trevue de loin au-dessus des toit
clairs et des pins sombres d'un
tour solennellement hiératiqu
surmontée d'une silhouette d
rêve I
On juge instinctivevement d
l'importance d'une ville d'après l
nombre de clochers qu'on y aper
çoit des campagnes environnantes
Hélas ! Combien Arcachon à c<
point de vue était peu favorisé
Saint-Ferdinant se faisait tout pe
tit, se dissimulait comme éerast
par la honte de son terre à terre :
l'église du Moulleau restait dévo
tement ensevelie dans la pignada
Seules Notre-Dame et la chapelle
Saint-Elme -laissaient apparaître
"au^yé1ix'~dêB~tBûri^tetriè"urs"trpli
fines flèches pointues sur l'horizon
bleu ou gris. Bientôt viendra s'y
ajouter l'ombre trapue 'd'un nou-
veau clocher ; le voyageur aperce-
vra quatre clochers en approchant
de nos murs et notre importance
ne manquera pas de grandir à ses
yeux.
Albert de Ricaudy
LA COURTILLIÈRE
Dieu, un jour de mauvaise hu-
meur contre les horticulteurs qui
lui font une concurrence en créant
de nouvelles fleurs, leur a envoyé
un gros insecte de reproduction
abondante, muni de pattes armées
de scies, pouvant vivre sur terre
et voler dans les airs, avec ordre
de tout décorer sur son passage.
C'tst la Çourtillère, insecte de la
famille des grillons, résistant à
tout insecticide.
Que faire pour la détruire. II n'y
a aucun moyen.
Un jour que mes platesban-
des étaient dévorées, il me vint'
à l'idée de semer parmi mes oeillets
de la salade et des radis. Ce sont
eux qui ont écopé. Les racines fu-
rent mangées à moitié et même
transpercées. Mais je n'ai plus
d'oeillets coupés. Les courtillères,
très avides de ces racines charnues,
ne s'attaquent qu'à elles. Ou peut
les surprendre avec une fourche
et en détruire des quantités.
Ce moyen ne coûte pas cher ; je
vous conseille de l'essayer. Pour
moi, j'en suis satisfait.
1-4 lliiniftiann
lt INFORMATIONS
j. ——
r !5Le pèlerinage de la ligue patrio-
,. tique, des Françaises et des jeunes
[_ gsns de la bourse et du commerce
^ bordelais avait attiré Dimanche
une grande affluence dans notre
i- cité. Les cérémonies à Notre-Dame
s furent très solennelles et la confé-
s rencede Mme Louit à la8alleJean-
r ne d'Arc très applaudie. Mêlant
- l'utile à l'agréable, les pieux excur-
i sionnistes ont visité Moulleau, la
; Source des Abatilles, la plage et la
i forêt et ont promis à M. l'abbé La-
: vaud, le rénovateur des antiques
pèlerinages, qu'ils reviendraient ;
! plus nombreux l'année prochaine, j
' On parle d'un pèlerinage landais j
pour le 25 Mars, avec les bergers
huches sur leurs échasses et recou- i
verts de la peau de mouton, tandis
qu'un pardon avec les bretons Jet
les bretonnes de l'Aiguillon et de |
Gujan Mestras viendrait dans la j
vieille chapelle des marins saluer !
Ste-Anne qui fut toujours particu-
lièrement honorée dans notre cité.
La source Ste-Anne aux Abatilles
leur ménagerait ensuite une cor-
diale réception." '"*" " 7" ~
A
Quelqu'un qui approche de très
près M. Caillaux écrivait ces jours
ci à un ami : « Avant le nom-
bre extraordinaire de demandes I
Arcachonnaises adressées depuis
quelques jours au président, celui-
ci ne croyait pas y avoir autant
d'amis. Il est probable que pen-
dant ses séjours ils étaient comme
la violette... ils se cachaient. A pro-
pos des séjours de M. Caillaux à
Arcachon, le Carnet de la semaine
écrit :
« Quand on passe en voiture clans la
ville d'hiver à Arcachon, sur la place
des Palmiers, près de l'église anglicane
de Saint-Thomas, le cocher ne manque
pas de dire avec l'accent en désignant
de son fouet la villa des Orchidées :
« C'est là ous' qu'habita Caillaux ! »
M. Guy de PIERREFEUX a conté, dans
son livre Le Revenant, toute la petite
comédie, d'hypocrisie qui se joua alors j
autourdel'ancienprésidentdu Conseil...
On avait posté un policier en observa- '
tion en (ace de cette villa, derrière la '
verdure, dans une petite guérite de tôle <
ajourée où le soleil exaspérait une vio- »
lente odeur d'alcali. t
Quelqu'un signala la présence de c
cette vigie à M. Caillaux qui se conten-
ta de répondre :
— Il faut bien que ce brave homme
gagne son argent. Mais il ne pourra
point dire que celui qu'il gagne n'a pas B
d'odeur. » c
A y
M. Tisseyre qui vient de mourir v
à 82 a-*s était connu sous le nom JJ
d'Eminence grise. Ce. nom lui fut p
donné en réunion publique par M. n
Daniel Auscbï.izky alors conseiller n
municipal qui lui reprochait d'être
l'inspirateur des actes de M. Vey-
rier-Montagnères. ^
Le nom lui est resté car il était r(
digne de l'homme qui le portait. ,,.
Toujours habillé en gris, agis- <■>'
saut dans l'ombre avec finesse et m
discrétion, ' il fut un des conseillers
municipaux qui a illustré son hum- j
ble fonction, même aux yeux de j d<
ceux qui n'étaient pas ses amis. ' de
5Sg^—«^»HW«Mfc—^——SUS,
I Deux promeneurs déambulaient
dans la ravissante forêt d'Arca-
chon que guigne un groupe de spé-
culateurs.
L'un d'eux disait : « Quand on
morcellera notre torêt, je regret-
terai nos pins et leurs petits pots
de résine. »
Et l'autre de répondre : « Tran-
quillisez-vous, il y aura toujours
des petits pots dans cette forêt. Si
ce ne sont pas des pots de résine,
ce seront des pots de vin. »
A
Le guide Terre d'Amour ai impa-
tiemment attendu paraîtra la se-
maine prochaine.
Il sera vendu non seulement
dans toutes les librairies d'Arca-
chon et de3 environs, mais encore
à Paris, Londres, Bruxelles, Genè-
ve et dans tous les grands centres
touristiques.
**#
La saison d'été est commencée.
Depuis la pointe de l'Aiguillon jus-
qu'à la place Caruot, depuis les
Abatilles jusqu'à Pyla-sur-mer.les
tentes sont dressées, les enfants
prennent leurs ébats, des maillots
de toutes couleurs réjouissent lé re-
gard, les gracieuses hirondelles de
mer, dont nous saluons le retour
en leur souhaitant la bienvenue,
évoluent sur nos plages.
* *
Dimanche dernier, pour l'inau-
guration de la saison d'été, a eu
ieu dans la chapelle du Moulleau,
L la messe de 10 heures, un co ;cert
•eligieux dans lequel M. Crisafulli
it sa brillante élève Mlle Debray
»nt exécuté divers morceaux avt'c
me sanorité remarquable, digne
le ces deux grands artistes.
A
Pour cette saison d'été, le Tliéâ-
re municipal nous annonce des
îerveilles ; Revue locale avec le
oncours de Clevers, roi des re-
uistes ; tournée Fursy et Mauricet ;
ne opérette de Lucien Boyer ;
'on curé chez les riches ; Le Bigame ;
erchicot ; La petite secousse ; Pour-
loi m'as-tu fait ça?" Et les plus
lus beaux films.
A
C'est le 25 juillet qu'aura lieu
ins les jardins du Casino mau-
:sque le grand Festival organisé
ir la municipalité et le Syndicat
initiative au profit du rtlève-
ent du franc.
A .
A propos du tournoi d'escrime
mt nous avons parlé dans notre
rnier numéro, nous avons omis
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