Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-07-18
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 juillet 1927 18 juillet 1927
Description : 1927/07/18 (Numéro 18183). 1927/07/18 (Numéro 18183).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/03/2008
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LE GKOIiOIS c LUNDI 18 JUILLET 192fl
qu'ils luttent pour une si juste cause, s af-
firme plus éclatante .que jamais.
Si ces actions héroïques n'ont pas ité
couronnées du succès qu'elles méritaient,
elles ont, tout au moins, ébranlé la soli-
dité de l'appareil militaire ennemi et, au
lendemain d'un recul nécessaire et oppor-
tunément ordonné, commence un redres-
sement qui sera poursuivi imperturbable-
rnent trois mois durant, qui aura sa pre-
mière consécration à la victoire de la
Marne, et qui trouvera son couronnement
décisif k la victoire des Flandres.
Entre temps, les circonstances allaient
'devenir bien plus critiques encore. Chas-
sée d'Anvers, privée de tout, sans aucun
point d'appui, l'année belge choisit la po-
sition de l'Yser pour s'accrocher désespéré-
ment au territoire national.
Dans son effort de remonter vers le nord,
la gauche alliée, quelque diligence qu'elle
fasse sous l'énergique impulsion du géné-
ral Foch, n'est arrivée que vers la Bassée.
Or, rassemblant une nouvelle armée créée
de .toutes pièces, l'Allemand veut attein-
dre Calais pour s'assurer la possesion du
détroit, possession primordiale pour la
suite de la guerre.
L'épopée de l'Yser
Pendant six jours l'armée belge, magni-
fiquement aidée par les indomptables fusi-
liers marins et flanquée par les courageux
cavaliers du co/ps de Mitry, tient tête à
d furieux assauts. L'intervention de la
division, général Grossetti, permet de
tenir les positions, donne le temps de ten-
dre l'inondation et de rendre inviolable le
barrage à l'abri duquel le gros des forces
britanniques et françaises, groupées sous
la direction, du général Foch, se concen-
tre pour arrêter définitivement l'invasion
allemande dans la mêlée sanglante et
acharnée qui immortalise la région
d'Ypres.
Alors vient l'attente interminnable qui
va durer quatre ans, qui exige de notre
soldat autant de patience, de persévérance
que de courage, et où il sera soutenu dans
son effort par la collaboration intime avec
la 8" armée française d'abord, le 36° corps
ensuite, et, au cours de 1917, par la puis-
sante poussée offensive de l'armée du gé-
néral Anthoine.
L'offensive libératrice
Enfin, en automne 1918, vint l'heure de
l'offensive libératrice.
Sous, la direction magistrale du ma.ré-
chai, Foch, les armées alliées entrepren-
nent l'assaut général du front occidental.
Brûlée d'une ardeur exaltée par quatre
ans d'impatience, l'armée belge répondit
avec enthousiasme au signal de se porter
en avant, et, comme aux jours de peine,
elle revit à ses côtés, aux jours de gloire,
des divisions françaises celles des corps
Massenet et Nudant qui, après avoir af-
fronté les dures batailles du printemps
et de l'été, se dépensèrent sans compter
avec nos soldats à la reconquête du terri-
toire belge.
De semblables événements scellent entre
deux. pays une profonde et indestructible
affection.
La manifestation d'aujourd'hui, à la-
quelle s'est spontanément associée l'âme
du peuple, ne-peut manquer d'exalter chez
les deux nations la fraternité née du sang
versé et qui se perpétuera dans la paix
it l'avantage de leur sécurité et de leur
commune prospérité.
Tous, nous sommes heureux de saluer
Ici le président du conseil, le premier ma-
gistrat de la République qui, pendant la
guerre, personnifia avec tant d'autorité
et d'unité de vues le patriotisme le plus
ardent et la plus constante volonté.
Une expérience qu'ont consacrée aussi
bien les épreuves de la guerre que les dif-
ficultés de la paix n'a cessé de nous dé-
montrer quel ami fidèle et sûr la Belgique
possède dans le présidentuPoincaré.
Nous nous réjouissons de voir' à ses 'cô-
téa d'éminents représentants de tl'arméo
française, Je général Gouraud, qui brisa
ia formidable attaque allemande en Cham-
pagne en juillet 1918 le général Degoutte,
qui en sa qualité de chef d'état-major du
groupe d'armées des 'Flandres rendit à
l'armée belge les plus grands services et
dont le talent militaire contribua au suc-
ces de l'offensive libératrice le général
Rouquerol, qui assurait avec tant de dé-
vouement la liaison entre notre quartier
général et le haut commandement fran-
çais.
La présence aujourd'hui à cette émou-
vante solennité du chef du gouvernement
français consacre une fois de plus la soli-
dité de relations fondées sur la confiance,
l'estime et 'l'amitié réciproques.
Souvenirs impérissables
Les souvenirs des luttes soutenues en
Commun, des mêmes souffrances et des
mêmes difficultés sont de ceux qui ne s'ef-
facent jamais.
Comme son camarade enseveli dans son
Hnceuil de gloire sous la dalle de l'Arc'de
Triomphe, comme le soldat belge qui dort
au pied de la colonne de notre Indépen-
dance, ce soldat firançais, auquel nous dé·,
dions aujourd'hui un culte national, ré-
sume les splendides par lesquelles
furent sauvées de l'oppression nos deux
patries.
Je dépose l'hommage. de la Belgique sur
la tombe symbolique où repose pour l'éter-
nité ce héros de la grande guerre: Nous le
confondons dans un même élan de- grati-
tude avec ses camarade qui ont
sacrifié leur vie au salut do la patrie et au
triomphe d'une si juste cause.
DISCOURS DE M. POINCARÉ
Voici les principaux passages du dis-
cours prononcé par M. Poincaré
Ce soldat français inconnu qui, avec tant
'd'autres; est tQtnbé sur le'sol belge et qui
reposera désormais dans la crypte de ce
bel édifice, il, a su, de son vivant, avec
quejle inébranlable fermeté Votre Majesté
avait défendu le droit outragé et donné
aux troupes'alliées l'exemple du courage.
En venant célébrer sa mémoire, Votre Ma-
jesté rend hommage à l'un des milliers
dépraves1 qui ont été lés témoins ,de ,ses
propres vertus,'
Voici jflonc que s'élève, sur le parvis de
l'église décanale de L.aeken, une réplique
en'granit au monument qui a été.érigé à
Paris à l'une des entrées du- Père-Lachaise,
en mémoire des soldats belges tués sur le
eoï de France. Quiconque viendra jeter le
regarni sur ce majestueux ensemble trou-
vera' dans les figures qui le composent, en
même temps que de graves sujets de médi-
dation,' de précieuses leçons de droiture et
de fidélité:
Peut-être ri'est-il pas m- -.vais d'éterniser
ainsi dans la pierre et dans le bronze les
événements et les idées qui ont naguère
agité le monde, puisqu'après avoir d'abord
rempli l'esprit de l'humanité, ils semblent
aujourd'hui, sous l'action d'intérêts con-
traires, s'obscurcir et se dénaturer.
Ce n'est point, que je sache, trahir la
cause de la paix que d'empêcher l'altéra-
tion lente de la vérité et la substitution
graduelle de la légende à l'histoire.
Ces jours derniers, dans un remarquable
rapport présenté aux Chambres législati-
ves, M. le ministre belge des affaires
étrangères était amené à rectifier certaines
allégations de la commission d'enquête du
Reichstag at notamment démentir cette ca-
lomnie, que là Belgique aurait volontai-
rement cessé d'être neutre dès avant la
guerre et qu'elle aurait établi « un accord
parfait » avec les adversaires éventuels de
l'Allemagne. La démonstration de M. Van-
dervelde est, bien entendu, décisive. Mais
qu'il ait été obligé de la faire, c'est un
signe que ne doit négliger aucune nation
qui a eu à lutter pour sa liberté.
Une invasion préméditée
Combien nos voisins de l'Est étaient-ils
inieux inspirés au lendemain de la guerre,
lorsqu'ils publiaient eux-mêmes des docu-
ments qui prouvaient que l'invasion de
la Belgique était préméditée dès le 28 juil-
let 1914 C'est à cette date en effet que
Moltke a rédigé l'ultimatum qui, légère-
ment retouché par Stumm, a été envoyé
le 29 à M. de Bolow, ministre d'Allemagne
à Bruxelles, pour être remis au gouverne-
ment belge.
M. Poincaré -retrace alors les princi-
paux événements qui ont marqué les
dernières journées précédant la guerre
démarche de l'Angleterre à Berlin et à
Paris, demandant si la France' et l'Alle-
magne veulent s'engager à respecter la
neutralité de la Belgique aussi long-
temps qu'une autre puissance ne l'aura
pas violée réponse affirmative de la
France refus de répondre de l'Allema-
gne. Puis, le 2 août, remise de l'ultima-
tum à la Belgique, l'informant que,, si
elle refuse de livrer passage à l'armée
allemande, elle sera traitée en ennemie
réunion immédiate du conseil des mi-
nistres belges, sous la présidence du
Roi, et réponse du gouvernement de
Bruxelles à l'ultimatum allemand
« En acceptant les propositions alleman-
des, le gouvernement sacrifierait l'hon-
neur de la nation en même temps qu'il
manquerait à ses obligations envers
l'Europe il repoussera donc, par tous
les moyens en son pouvoir, toute at-
teinte à son indépendance. »
Puis il continue
Même après cette réponse, que l'Histoire
vraie, la seule qui défiera l'usure des- siè-
cles, qualifiera toujours de sublime le Roi
et son gouvernement ont préféré qu'aucun
soldat français ne vînt encore défendre la
Belgique. C'est seulement le 4 août, lors-
que l'armée allemande foulait déjà le sol
belge, et après que le parlement avait ac-
clamé le fier discours où le Roi faisait
appel à l'union nationale et à la résis-
tance, c'est seulement alors que, devant
l'irréparable, le gouvernement belge a de-
mandé aux puissances garantes de la neu-
tralité le secours de leurs armes.
Le président du conseil rappelle en-
suite les nombreux voyages qu'il fit,
pendant la guerre, sur le « bout de sol
étroit » qui, selon la parole du poète
Emile Verhaeren, représentait la Belgi-
que, « renfermant encore et sa Reine
et son Roi, et l'amour condensé d'un
peuple qui les aime ».
Il rappelle la proclamation lancée par
le roi Albert à ses troupes, le 28 sep-
tembre 1918, au moment de la grande
offensive libératrice il rappelle les
combats du 9 novembre pour repren-
dre Gand.
A quelque heure et à quelque lieu que
soit tombé celui qui repose dans ce tom-
beau, poursuit-il, dé quelque province fran-
çaise qu'il fût venu rejoindre les défen-
seurs de la Belgique, il a joué son rôle
dans la longue et sanglante tragédie qui
s'est terminée par la délivrance d'un peu-
ple opprimé. Il a combattu, tout à la fois,
pour sa patrie et pour une nation amie,
qui avait préféré la souffrance au déshon-
neur et qui avait tout sacrifié au respect
de la justice.
Les mobiles auxquels il a obéi sont donc
parmi les plus élevés et les plus louables
qui puissent déterminer les actions hu-
maines. En célébrant la conduite des Bel-
ges ou des Français qui ont vensé leur
sang pour de telles causes, nous ne faisons
pas l'apologie de la force toute nue, mais
celle du droit qui se défend nous ne fai-
sons pas l'apologie de la guerre,mais celle
de lia paix qui résiste l'agression..
Moins encore songeons-nous, en évo-
quant ces souvenirs, à prolonger des polé.
miques irritantes. Si M. le professeur
Bredt, membre du Reichstag et expert de
la commission d'enquête de cette assem-
blée, n'avait pas récemment écrit, dans vn
rapport officiels, que l'élévation des forts
belges de la Meuse avait été une violation
de la neutralité et une mesure hostile à
l'Allemagne, M. Vandervelde n'aurait pas
eu à prendre la peine de montrer que, non
seulement l'Allemagne avait, en 1858, en
1875 et en 1887, connu et approuvé ces tra-
vaux, mais qu'elle les avait désirés et en-
couragés.
De mon côté, si je me suis laissé aller
devant ce monument, à parler de la dé-
marche de M. de Bulow et de l'invasion
de la Belgique, c'est parce qu'il est vrai-
ment difleile à ceux qui ont été témoins
des faits d'admettre qu'on cherche à les
travestir pour préparer une revision des
traités.
La Belgique et la France n'ont pas cessé
de pratiquer avec une absolue sincérité,
la politique de rapprochement préparée à
Genève et à Locarno. Elles sont aujour-
d'hui dans les mêmes dispositions qu'hier.
Lorsque l'Allemagne tient un de ses enga-
gements, comme cette semaine à Kœnigs-
berg, nous enregistrons ce résultat, non
comme une satisfaction d'amour-propre,
mais comme un signe de détente.
Notre volonté de paix
Ce n'est pas seulement la raison, ce n'est
pas seulement un sentiment d'humanité
qui nous conseille de mettre fin à nos dif-
férends avec nos voisins; c'est notre inté-
rêt bien entendu, c'est le souci de notre
avenir, c'est notre goût du travail et notre
besoin de tranquillité. Notre volonté de
paix n'exclut pas, assurément, ni celle
d'obtenir régulièrement nos réparations,
ni celle de garantir notre sécurité" mais
sous réserve de ces deux conditions, elle
est si forte et si persévérante qu'elle ne se
laissera décourager' ni par l'incompréhen-
sinon, ni par la défiance, ni par les atta-
ques personnelles, et qu'elle poursuivra
son œuvre à travers tous les obstacles,
avec.obstination et avec sérénité.
l'issue da la cérémonie d'inaugura-
tion du monument du Soldat inconnu,
un cortège comprenant les Sociétés d'an-
ciens combattants et d'invalides de Bel-
giaue, avec drapeaux; a défilé devant le
Mémorial, déposant au pied de celui-ci
de nombreuses gerbes de fleurs.
Le public .a défilé également devant
le monument en se recueillant.
Mort du général Prax
Le général Léon Prax vient de mourir à
Aurillac, à l'âge de 93 ans. Ecrivain mili-
taire apprécié, il était commandeur de la
Légion d'honneur. Il avait fait la campa-
gne d'Italie, la campagne d'Afrique et la
guerre de 1870.
Le général Léon Prax était le père de
notre confrère M. Maurice Prax, du Petit
Parisien.
La Vie Religieuse
L'hommage de l'Académie
à un écrivain catholique
On sait que notre excellent confrère de
la Croix, Pierre l'Ermite, vient récemment
de publier un nouveau livre: La Femme
aux fieux -fermés..
L'Académie française lui a, cette semai-
ne, décerné un prix Monthyon, à cause de
la grande actualité sociale. Le thème de
l'ouvrage, en effet, est d'armer le plus pos-
sible nos jeunes gens et nos jeunes filles
pour la terrible lutte de la vie moderne.
Le bâtonnier Henri-Robert, paroissien de
Pierre l'Ermite, a voulu lui annoncer, le
premier, la flatteuse nouvelle.
LES MONDANITÉS
LES COURS
LU. MM. le Roi et la Reine d'Angleterre,
qui sont en ce moment à Edimbourg, rentreront
demain à Londres.
Leurs Majestés ont fixé au vendredi 22 juillet
la grande garden party offerte chaque année dans
les jardins de Buckingham Palace.
C'est à la fin du mois que S. A. R. le
Prince de Galles, accompagné du premier mi-
nistre anglais, doit se rendre au Canada.
Le Prince y possède un ranch, où il compte
passer la plus grande partie de son séjour.
Son Altesse Royale rentrera probablement en
Angleterre vers le lor octobre.
S. A. R. le Prince des Asturies, dont l'état
de santé s'est fort amélioré, fait de longues pro-
menades à cheval aux environs du château royal
de la Granja, où il villégiature en ce moment.
Le jeune Prince, qui a passé deux jours à
Madrid et a pu assister à une représentation
théâtrale, a été l'objet d'une chaude manifesta-
tion de sympathie.
LES AMBASSADES
La comtesse de Peretti de La Rocca, femme
de l'ambassadeur de France en Espagne, est de
retour à Madrid, venant de Paris, où de nom-
breuses et brillantes réceptions ont été données
en son honneur.
L'ambassadeur et la comtesse de Peretti de
La Rocca quitteront Madrid demain, avec leurs
enfants, pour se rendre à Saint-Sébastien.
La comtesse de Peretti de La Rocca se rendra
en Corse à la fin du mois et rentrera en Espagne
dans le courant de septembre.
La comtesse de La Vinaza, femme de l'am-
bassadeur d'Espagne près le Quirinal, vient de
se réinstaller à Biarritz, en sa' villa Les Trois
Fontaines. ,̃
A l'occasion de la fête nationale et pour
avoir l'honneur de rencontrer le Président de la
République de Liberia, le baron Lehman, mi- j
nistre de Liberia, et la baronne Lehman donne-
ront, demain mardi, une grande fête de nuit
au cours de laquelle on dansera; les jardins
seront illuminés.
DANS LE MONDE
Avant de quitter l'Angleterre, S. M. le
Roi d'Espagne a honoré de sa présence un grand
diner donné par l'amiral comte et la comtesse
Beatty.
PETIT CARNET
La comtesse Franck de Peyronnet a heu-
reusement donné le jour à une fille appelée
Jacqueline.
Le Concours hippique organisé à Vichy
par la Société hippique française, et présidé par
le baron de Neuflize, a remporté cette année
un succès plus grand encore que les années
précédentes.
Non seulement le nombre-des chevaux d'éle-
vage présentés dans les classes de selle fut en
sensible augmentation, mais jamais les engage-
ments dans les différentes épreuves d'obstacles
ne furent aussi nombreux et l'affluence du
public aussi considérable.
La qualité des chevaux présentés a fait l'ad-
miration de tous les connaisseurs et a pleine-
ment justifié la grande réputation des chevaux
du Charollais. Aussi, de nombreuses ventes ont-
elles été réalisées.
Une mission belge, présidée par le général
vicomte Jolly, assisté de deux officiers, et une
mission italienne, présidée par le colonel Uber-
talli, directeur de l'équitation à l'Ecole de cava-
lerie de Pignerole, ont suivi avec le plus vif
intérêt aoutes les présentations et ont effectué
d'importants achats.
Les épreuves du championnat du cheval
d'armes, disputées jusqu'ici au Concours de
Paris, eurent lieu cette année à Vichy. Elles'
furent extrêmement intéressantes et contribuè-
rent à rehausser encore l'éclat de ce magnifique
concours.
Parmi l'assistance, toujours excessivement
nombreuse
Le général Brécard, inspecteur général 'de la
cavalerie; le général et Mme Degand; le colonel
baron du Tell, président de la Société hippique
française; les généraux Marion, Détroyat, Lafont,
Forqueray, Joannard, Kervanoel et Sautey; les
colonels Marey-Monge et Jobert; les lieutenants-
colonels Watel et Petiet; MM. Duché et Radas,
inspecteurs généraux des haras; M. de Vaulchier,
directeur du dépôt d'étalons de Cluny Hon.
Reynald Lowther, duc et duchesse de Brissac,
comte et comtesse Pierre de Sampigny, comte
et comtesse de Bridieu, M. et Mme de Varelhes,
commandant et comtesse de Féligonde, M. et
Mme Vernes, M. et Mme Allez, M. et Mme
Viguier, comte et comtesse Couret de Ville-
neuve, M. et Mme Maruéjouls, Al. et Mme de
La Chesnay, comte et comtesse de Champgrand,
M. et Mme Alfred Descamps, commandant et
Mme de Saint-Pouloff, M. et Mme Verjon, lieu-
tenant et Mme de Fonlongue, M. et Mme Lam-
bert, marquis et marquise de Bartillat, M. et
Mme de Santenac, M. et Mme de Riberolles,
M. et Mme Robert Sarlin, commandant et Mme
de Waru, capitaine et comtesse d'Indy, capitaine
et comtesse de Monbrison, M. et Mme Calary
de La Mazière, comtesse d'Humières, comtesse
de Vibraye, Mme Paul Lederlin, Mme Soubiran,
Mme Gauthier de Bayon, Mme Arnavon, M. Las-
teyras, maire de Vichy; M. Emmanuel Riant,
comte J. de Saint-Genys, vicomte de Felcourt,
comte de Cordon, comte Jacques de Vienne,
MM. Joseph Guichard, Gabriel Gaudet, Maurice
Chalus, Fernand de Rovira, Louis Botal,' Hector
Franchomme, André Legrand, Roux de Bézieux,
de Vazelhes, Michel Wachter, Charles Pillivuyt,
Thierry-Mieg, Deschamps de Verneix, Serge
Balay, Desboudet, Bonjean, de Lacroix, capitaine
d'Aymery, commandant Alain de Contenson,
vicomte d'Armaillé, comte de Lesterps, vicomte
de Montlivault, etc.
Nous apprenons les fiançailles de Mlle
Hélène Truchet, fille de M. Henri Truchet et
de Mme, née Boigept, avec M. Jean de La
Porte, inspecteur d'assurances, fils de M. Joseph
de La Porte et de Mme, née des Courtils de
BeSsy.
Le mercredi 27 juillet, en l'église de Mont-
fermeil, sera béni le mariage de M. Jean Guiter,
chevalier de la Légion d'honneur, décoré de là
croix de guerre, avec Mlle Odette Formigé, fille
de M. Jules Formigé, architecte en chef des
monuments historiques, chevalier de la Légion
d'honneur, et de Mme Jules Formigé.
Le mariage du comte Patrice de Zogheb,
fils du comte Antoine de Zogheb, chambellan
de S. M. le Roi de Danemark, agent diplomatique
de Danemark en Egypte, décédé, et de la com-
tesse de Zogheb, avec Mlle Isabella Scelsi, fille
de l'amiral Guido Scelsi, de la marine royale
italienne, et de donna Giovanna di Valva d'Ayala,
a été célébré avant-hier, en l'église Saint-Pierre
de Chaillot.
La bénédiction nuptiale a été donnée par
S. Exe. Mgr Maglione, nonce apostolique.
Le Saint-Père avait daigné adresser aux jeunes
époux sa bénédiction apostolique.
Les témoins étaient, pour le marié: S. Exc.
M. H. Bernhoft, chambellan de S. M. le `Roi
de Danemark, ministre de Danemark en France,
représenté par le comte Léon de Moltke-Hvit-
feldt, et S. Exe. le vicomte de Fontenay, ambas-
sadeur de France, ancien ministre de France
en Danemark; pour la mariée: S. Exc. le comte
G. Manzoni, ambassadeur de S. M. le Roi d'Italie
en France, et le marquis di Valva d'Ayala, che-
valier de l'ordre de Malte, son grand-père, repré-
senté par le comte Serge de Saint-Pol.
La traîne de la mariée était portée par la
jeune Paolina Manzoni.
La quête fut faite par Mlle Jeanne-Marie
Lacaze avec M. Robert Lacaze et par Mlle Pao-
lina Manzoni avec M. Roger de Grimprel.
Après la cérémonie, donna Giovanna Scelsi di
Valva d'Ayala a reçu dans l'intimité les parents
et les amis des deux familles.
MARIAGES
On annonce les fiançailles de Mlle Jenny
de Lassence, fille. du capitaine Mortimer de Las-
sence, mort au champ d'honneur, et de Mme,
née Duboys d'Angers, avec M. André de Fresse
de Monval, enseigne de vaisseau, fils et beau-
fils de M. de Monval et de Mme, née de Tour-
nadre.
Nous rappelons que le mariage de Mlle
Françoise de Villoutreys de Brignac avec le
vicomte de Moucheron sera célébré le mercredi
20 juillet, à midi, en l'église Saint-François-
Xavier.
Beaucoup de faire-part s'étant égarés, on est
prié de considérer le présent avis comme une
invitation.
Le 15 juillet a été célébré dans l'intimité,
en l'église Saint-Rémi, à Reims, le mariage du
comte François de Ganay avec Mlle Victoria
Amor.
Les témoins du marié étaient le comte Robert
de Ganay et le comte Armand de La Rochefou-
cauld; ceux de la mariée: la comtesse de Sachs
et le comte Maxence de Polignac.
De Lyon nous apprenons les fiançailles
de Mlle Lucienne Guérin, fille de M. Henri
Guérin, décédé, et de Mme, née de Lardière de
Nitrac, avec le lieutenant Guy de Vandières de
Nitrac, du 91 régiment de cuirassiers, fils du
comte Henri de Vandières de Nitrac et de la
comtesse, née de Martin-Donos.
Mlle Odette Bourgneuf, fille du comman-
dant Bourgneuf, chevalier de la Légion d'hon-
neur, décoré de la croix de guerre, et de Mme,
née Imbart de La Tour, est fiancée avec M. Yves
Babin-Chevaye, décoré de la croix de guerre,
fils de M. Jean Babin-Chevaye, sénateur de la
Loire-Inférieure, et de Mme, née Bureau.
Après-demain, en l'église Saint-Honoré
d'Eylau, sera béni le mariage de M. Carlos
Garcia Calvo avec Mlle Blanca de Murga e
Igual, fille de la vicomtesse de L.lanteno.
Le mariage civil aura lieu aujourd'hui.
S. Exc. M. Quinones de Leon, ambassadeur.
d'Espagne, a offert, hier, un déjeuner en l'hon-
neur des fiancés.
NECROLOGIE
On annonce de Madrid la mort du duc de
Parcent, décédé dans sa propriété d'Avila.
Il appartenait à l'illustre maison de La Cerda,
d'origine royale et avait été grand majordome
et chef du palais de la Reine Isabelle Il.
On annonce la mort de M. Adolphe Hérold,
père de MI Frédéric Hérold; avocat à la cour
de Paris.
PETIT CARNET
LA MONTAGNE, 5, rue de Presbourg (Etoile),
Passy 74-39, vend les meilleurs cafés:- Fin,
18 fr. le 1/2 kilog; Spécial, 19 fr. 50 le 1/2 kilog.
Un essai vous convaincra.
Les Réunions d'hier
LE CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION
DU NORD DES ANCIENS
PRISONNIERS DE GUERRE
Discours de M. Louis Marin
M. Louis Marin, ministre des pen-
sions, a présidé hier, à Lille, le congrès
annuel départemental de la F'édération
du Nord des anciens prisonniers éva-
dés et otages de guerre. DèSjSorï arri-
vée, M. Marin s'est rendu à la, séance
de clôture du congrès où M. Pinchart,
M. Hudelo, M. Salengro prirent suc-
i cessiyement la parole. Lé ministre des
I pénsions, après avoir reçu communica-
I tion des vœux issus des travaux du con-
grès, a commenté les revendications des
prisonniers de guerre il leur a indiqué
qu'il leur appartenait de faire connaî-
tre les souffrances qu'ils ont subies et
que le monde ne connaît pas suffisam-
ment. Le ministre a fait connaître en-
suite que le projet du budget de 1928
contient un texte relatif à l'indemnité
de nourriture et d'entretien des anciens
prisonniers de guerre que ceux-ci atten-
daient avec impatience depuis long-
temps déjà. Puis il a annoncé que la
commission prévue par le décret de
novembre 1926, pour l'attribution de la
médaille de la Reconnaissance fran-
çaise aux prisonniers de guerre qui ont
accompli des actes exceptionnels de
courage et de dévouement au cours de
leur captivité fonctionnerait incessam-
ment au ministère de la guerre.
Enfin, le ministre des pensions a mis
en parallèle les souffrances des prison-
niers de guerre -et les souffrances de
j Lille et des régions occupées par l'en-'
nemi, et l'éloge de ceux qui ont montré
tant de si nobles qualités.
Un grand banquet a ensuite réuni les
congressistes.
AU CONGRÈS DES MUTILÉS
Un discours de M. Painlevé
Le congrès de l'Union nationale des
mutilés a tenu, hier matin, sa séance
de clôture, sous la présidence de M.
Lorain, chef de cabinet de M. Marin,
ministre des pensions.
A 10 heures, les congressistes se sont
rendus en cortège au cours Saint-André,
où eut lieu l'inauguration du monu-
ment aux mort de Nantes,
M. Painlevé, ministre de la guerre,
présidait cette cérémonie, aù cours de
laquelle il a prononcé un discours.
Parlant du rapprochement qui s'est
opéré entre les anciens combattants al.
liés et ceux qut combattaient de l'autre
côté de la .tranchée, le ministre a ajouté
Mes amis, le grand obstacle à la sécurité
international, c'est, plus encore que les
haines ou les antogonismes d'intérêt, la
défiance mutuelle. Le jour où, par un coup
de baguette magique, cette défiance se dis-
siperait comme un nuage qui se lève, le jour
où chaque peuple serait persuadé qu'aucun
autre ne l'attaquera le premier, il n'est
plus de gouvernement qui pourrait entraî-
ner son peuple dans une guerre les con-
flits éventuels trouveraient, à ciel ouvert,
d'autres solutions. Afin de déchaîner le
cyclone de 191-i, l'empereur allemand a dû
convaincre la nation (et avec quelle téna-
cité !_) que sa déclaration de guerre pré-
venait une attaque imminente et um encer-
cle"ment mortel. Or, pour que cette défiance
internationale se dissipe, il ne suffit pas
qu'il existe dans chaque nation des hom-
mes et des partis dont la volonté de paix
soit incontestable, il ne suffit pas que ces
hommes arrivent au pouvoir, il faut qu'ils
s'appuient sur une opinion publique assez
puissante pour qu'une volte-face soit im-
possible. Or, s'il est Un pays où la volonté
de paix soit éclatante et unanime, c'est
bien le nôtre. Je n'en veux pour preuve
que l'histoire même de cette dernière légis-
lature. N'avons-nous pas vu le pouvoir
passer de M. Herriot à M. Poincaré, les
présidents du conseil ne se sont-ils pas
appelés successivement Herriot, Painlevé,
Briand, Poincaré, sarys que la volonté de
paix de la France ait marqué le moindre
fléchissement ? Ah sans doute, il y a des
différences de. tempérament, d'éloquence,
Valfleury
de méthodes de discussion, mais la poli-
tique étrangère de -la France, quelle dévia-
tion a-t-elle subie ? Et dans l'histoire qu'il
retraçait de la conférence de Genève de
1926, 'M. Chatenet ne rappelle-t-il pas votre
banquet antérieur de Saint-Germain-en-
Laye, présidé par M. Raymond Poincaré,
et les paroles que celui-ci avait pronon-
cées et qui avaient comme orienté l'effort
du rapprochement franco-allemand des
anciens combattants ?
M. Painlevé aurait pu rappeler se
souvenant qu'il était ministre de la
guerre que l'apaisement des esprits
n'était pas tel qu'il dût nous faire re-
noncer à toute mesure de précaution
internationale et de prudence.
L'INAUGURATION DU PREMIER
PORT DE PÊCHE FRANÇAIS
MM. F. Bouisson et A. Tardieu
à Lorient
Lorient est en :ête. On y inaugure les
nouvelles installations du port de pê-
che, qui feront de Loriené le premier
port de pêche français, et on y pose la
première pierre de la chambre de com-
merce. Le président de la Chambre, le
ministre des travaux publics sont pré-
sents le président de la République est
représenté par le colonel Goudouneix,
I de sa'maison militaire le ministre de
la marine par le vice-amiral Levavas-
seur et le ministre de la guerre par le
,général Ragu'eneau.
La journée a débuté ,par des régates et
par le défilé d'une cavalcade allégori-
que, tandis que des avions évoluaient
au-dessus du port, où l'on admirait les
bâtiments magnifiquement pavoisés de
l'escadre légère de la Méditerranée et les
torpilleurs de Brest.
Le port de pêche proprement dit oc-
cupe.une superficie de 16 hectares en
eau et en terre, avec 1,800 mètres de
quais, de voies ferrées, un silo moderne,
un (frigorifique pouvant contenir 2,000
tonnes de poisson par jour et fabriquer
120 tonnes de glaces. L ensemble du
plan n'est pas achevé, mais le port peut
déjà recevoir 150 chalutiers, 80 gros et
70 petits.
Au banquet offert par la ville aux
personnaltés officielles, M. Tardieu,
ministre des travaux publics, a pris le
premier la parole et, dans une improvi-
s,ation aussi, éloquente que chaleu-
reuse, a montré l'importance des servi-
ces que le port de pêche de Lorient est
appelé à rendre tant à notre marine
marchand© que pour le développement
de l'activité économique du pays.
Après lui. M. F. Bouisson, président
de la Chambre, a prononcé un discours
où il a célébré l'exploitation plus scien-
tifique et plus fructueuse des richesses
inépuisables de la mer.
Obligations 6 0/0
Il reste quelques jours à peine pour
souscrire aux obligations 6 0/0 amortis-
sables en 50 ans. C'est, en effet, le
23 juillet que sera définitivement close
l'émission. Rappelons très succincte-
ment l'économie de l'opération.
Il s'agit de souscriptions acquittées
soit en espèces, soit en Bons de là Dé-
fense nationale émis avant le 3.-juin
1927. Ces souscriptions ont pour' but
d'abaisser la limite maximum des avan-
ces à la Banque de France. Elles sont
émises à 460 francs par 500 francs de
capital nominal, avec jouissance du
10 juillet 1927. Cette différence entre le
prix d'émission et leur valeur réelle per-
met, en réalité, de calculer l'intérêt à
6,67 0/0.
Leur amortissement est assuré au
moyen d'une annuité constante inscrite
au budget, soit par remboursement au
pair la suite de tirages au sort semes-
triels, soit par rachats en Bourse à toute
époque.
Exemptes de l'impôt sur le revenu,
des droits de timbre, des droits de trans-
mission; elles peuvent être au porteur
ou nominatives. Les coupures sont res-
pectivement de 500 francs, 1,000 francs,
5,000 francs, 10,000 francs et 50,000 fr.
On souscrit partout. En présence de la
i diminution constante de l'intérêt de
l'argent, c'est une sage et utile précau-
tion que de participer à un placement
si avantageux.
i i la vague ds chaleur aux Etats-Unis
Cent treize morts
New-York, 17 juillet.
La vague de chaleur qui dure depuis
cinq jours sur les Etats-Unis a provoqué
jusqu'ici 113 morts. Les régions de l'est
ont particulièrement été éprouvées.
ARGENTINE
Mine Carlos Noël et sa famille par-
tent mercredi pour Buenos-Aires.
Mme Juana G. Devoto de retour de
Londres se rend à Vichy.
M. Luis P. Canas avant son départ
pour la Belgique a donné un dîner en
l'honneur de M. et Mme Martin Noël qui
partent pour l'Argentine.
M. et Mme Saturnino J. Unzue se
rendent à Aix-les-Bains ainsi que Mlle
Juana Diaz Unzue.
Buenos-Aires, 17 juillet.
lime Marta Blaquier, qui vient
d'être malade, est tout à fait rétablie.
CHILI
M. et Mme Carlos Menendez, de Val-
paraiso, sont arrivés n Paris venant de
Deauville.
Santiago du ChiM, 16 juillet.
Les cadets chiliens sont arrivés et
ont été l'objet d'une grande réception.
On annonce la mort de l'ex-député
M. Raul Edwards, qui a eu un rôle bril-
lant pendant la grande guerre.
CUBA
M. Orestes Ferrara, ambassadeur de
Cuba aux Etats-Unis, et Mme Sanchez de
Ferrara soiit arrivés en France. Ils doi-
vent passer quelques semaines de repos à
Saint-Jean-de-Luz, puis M. Ferrara se
rendra Genève pour le Conseil de la So-
ciété des Nations.
ÉQUATEUR
A M. Rafaël Crespo, secrétaire du con-
sulat de l'Equateur à Londres, est a Paris
pour quelques jours de congé.
*V Après un long séjour à Paris, M.
Eloy IL Fabara et sa famille partiront
dans quelques jours pour Guayaquil.
MEXIQUE
M. Jose Vasconcellos, homme d'Etat
mexicain, vient d'arriver à Paris.
PÉROU
A M. Oscar Victor Salomon, consul gé-
néral du Pérou à Londres, rétabli de. sa
(La Nncion.)
longue maladie, a quitté la: maison de san.
té et s'est réinstallé en sa résidence de
Brook Street.
URUGUAY
Les cadets uruguayens rentreront à
Montevideo à bord du croiseur Montevideo*
(La Nacion.)
VENEZUELA
M. C. Zumeta, ministre du Venezuela
en France, vient de recevoir le grand cor-.
don de l'Ordre de la Couronne d'Italie.
Franco
La Coupe Florio
LALY SUR ARIÈS GAGNE LA COUPE
Saint-Brieuc, 17 juillet.
La première grande épreuve autonro-
bile organisée en Bretagne a remporté
un gros succès d'affluence.
En remettant en compétition la Coupe
Florio, gagnée par elle l'an dernier, la
maison Peugeot avait fait un geste
d'une belle sportivité en priant l'Au-
tomobile-Club des Côiés-du-Nord d'or-
ganiser une épreuve dotée de la nouvelle
Coupe sur le circuit de Saint-Brieuc,
notre grande marque nationale °a fait
œuvre utile de vulgarisation dans une
région où l'automobile peut trouver de
très intéressants débouchés. Enfin, en
tenant de notre confrère régional
l'Ouest Eclair l'appui de son patronage,
Peugeot a en même temps acquis la
certitude d'une organisation matérielle
parfaite celle-ci ne laissa, en effet, rien
à désirer.
La Coupe Florio nouvelle formule.
avait suscité un très gros mouvement
de curiosité dans la région. De tous les
points de la Bretagne, de Normandie et
du Maine, de la Touraine et de l'Anjou,
des milliers de spectateurs étaient ac-
courus à Saint-Brieuc. N'était-ce pas
pour eux l'occasion de visiter la côte
d'émeraude et de s'attarder dans la con-
templation de la Bretagne de l'intérieur
qu'on ne revoit jamais sans éprouver
un nouveau charme ?
LA COURSE
L'épreuve fut sans histoire. Sur vingt-
deux partants, répartis en cinq catégo-
ries, quinze terminèrent un seul acci-
dent fut à déplorer, celui dont Laval fut
victime à la suite d'une embardée, ac-
cident qui n'aura pas de suites graves.
Hors cela, rien à signaler, sauf la course
de Lehoux sur Bugatti, qui, seul, fai-
sant sa course de pure vitesse, aurait
fait le meilleur temps général, et de
loin, puisqu'il tournait à 107 et fit un
tour à 112 kilomètres à l'heure, s'il
n'avait attendu pour laisser la victoire
à un autre bugattiste, Etance:lin, qui,
lui, avait fait une course de régularité.
On sait, en effet, que le règlement de
la Coupe, disputée sur 400 kilomètres,
soit trente tours du circuit Saint-Brieuc-
Yffiniac La Croix-Cibat Saint-Brieuc,
précisait que seuls étaient admis à con-
courir pour la Coupe les vainqueurs des
catégories, celles-ci déterminées par la
cylindrée plus de trois litres, trois lui-
tres, deux litres, 1,500 et 1,100. enic. Les
concurrents devaient non seulemenfegaH
gner leur catégorie, mais. '.encore .-faire"
preuve de la plus grande régularité;
soit faire vite d'abord, puis tourner très
régulièrement. Peut-être cette formule,
obscure pour les profanes, ôta-t-elle à
l'épreuve une partie de son intérêt. Le
public ne comprit pas que la deux li-
tres Bugatti de Lehoux ne soit pas à
l'honneur officiellement. Le règlement
était ainsi fait, chacun pouvait en tirer
parti.
Aussi bien dans cette épreuve contre
la montre la lutte fut-elle très chaude
entre Ariès, Peugeot et Bugatti.
Le classement par catégories
Plus de 3 litres. 1. Wagner, sur Peu-
geot, en 4 h. 2' 59" (moyenne 99 kil
2. Rigal, Peugeot, même temps 3. Bloch,
sur Lorraine, en 4 h. 37'
J litres. 1. Laly, sur Ariès, en 4 h. 11'
29" (moyenne 96 kil. 144) 2. Brunet, sur
Talbat, en 4 h. 27' 31".
2 litres 1. Etancelin, sur Bugatti, en:
4 h. 18' 28" (moyenne 93 hil. 500) 2. Evston,
même temps 3. Imbert,-Bwgatti, en 4 h,
18' 32" 4. Lehoux, Bugatti, en 4 h. 18' 48";
5. Andrieux, sur Christiane.
1.500 c?c- Sabipa, Bugatti, en 3 h.,
u6 51" (movenne 102 kil. 039), meilleur,
temps de la journée.
1.100 cne. 1. Masse, sur Salmson, en
4 h. 21' 5" (moyenne 92 kil. 600) 2; Gré-
goire, sur Tracta, en 4 h. 29' 47" • 3 V.
Morris, sur B.N.C., en 4 h. 29' 47" 4. De
Brémond, sur G.M., en 4 Il. ,10' 7" 5.
Pousse, sur B.N.C.
Entre les cinq vainqueurs intervenait
alors, pour l'attribution d- la coupe, la;
régularité de marche. Ce classement a
été établi ainsi
Classement général pour la Coupe Florio
1. Laly, sur Ariès, pneus Dunlop, amor-
tisseurs Hartford, Silentbloc, écart 55
points 2. Wagner, sur Peugeot, pneus
Dunlop, amortisseurs Hartford, Silentbloc,
écart 63 points 3. Etancelin, sur Bugatti,
98 points 4. Sabipa, écart 124 points 5.,
Masse, sur Salmson, écart 614 points.
La victoire, de Laly et celle d'Ariès ont
été chaleureusement accueillies. Ariès
participe à toutes les courses de vitesse
pure, endurance,.régularité, consomma-
tion quel que soit le problème à ré-
soudire, la difficulté technique et prati-
que à vaincre, Ariis est au départ, à
l'arrivée.
Aujomd'hui, une magnifique victoire
récompense justement le labeur, l'opi-
niâtr.eté, le souci de la constante amé-
lioration qui caractérisent l'animateur
de cette ancienne marque toujours sur
la brèche, le baron Petiet
Laly a fait une course parfaite, ac-
complissant ses tours avec une régula-
rité d'horloge et demeurant volontaire-
ment au-dessous de sas possibilités. Sa
moyenne de 96 kilomètres sur un cir-
cuit dur comme celui de Saint-Brieuc
est un témoignage de la tenue de cette
trois litres Ariès, si appréciée, ainsi que
la fameuse 18 CV, des connaisseurs.
Derrière Laly, Wagner, sur la 18 CV
Peugeot sans soupapes, enlève très près
du vainqueurs la deuxième place.
Wagner et son camarade Rigal ont faib
une course d'équipe, se suivant roue dans
roue. Je crois bien que si ces deux voi-
tures avaient bénéficié d'un meilleur
chronométrage, elles eussent eu dans le
classement final une rude empoignade
avec la voiture victorieuse.
Au demeurant, leur performance,
100 kilomètres à l'heure avec de très pe-
tits écarts d'un tour à l'autre, est re-
marquable. Il y a quinze jours, nous
LE GKOIiOIS c LUNDI 18 JUILLET 192fl
qu'ils luttent pour une si juste cause, s af-
firme plus éclatante .que jamais.
Si ces actions héroïques n'ont pas ité
couronnées du succès qu'elles méritaient,
elles ont, tout au moins, ébranlé la soli-
dité de l'appareil militaire ennemi et, au
lendemain d'un recul nécessaire et oppor-
tunément ordonné, commence un redres-
sement qui sera poursuivi imperturbable-
rnent trois mois durant, qui aura sa pre-
mière consécration à la victoire de la
Marne, et qui trouvera son couronnement
décisif k la victoire des Flandres.
Entre temps, les circonstances allaient
'devenir bien plus critiques encore. Chas-
sée d'Anvers, privée de tout, sans aucun
point d'appui, l'année belge choisit la po-
sition de l'Yser pour s'accrocher désespéré-
ment au territoire national.
Dans son effort de remonter vers le nord,
la gauche alliée, quelque diligence qu'elle
fasse sous l'énergique impulsion du géné-
ral Foch, n'est arrivée que vers la Bassée.
Or, rassemblant une nouvelle armée créée
de .toutes pièces, l'Allemand veut attein-
dre Calais pour s'assurer la possesion du
détroit, possession primordiale pour la
suite de la guerre.
L'épopée de l'Yser
Pendant six jours l'armée belge, magni-
fiquement aidée par les indomptables fusi-
liers marins et flanquée par les courageux
cavaliers du co/ps de Mitry, tient tête à
d furieux assauts. L'intervention de la
division, général Grossetti, permet de
tenir les positions, donne le temps de ten-
dre l'inondation et de rendre inviolable le
barrage à l'abri duquel le gros des forces
britanniques et françaises, groupées sous
la direction, du général Foch, se concen-
tre pour arrêter définitivement l'invasion
allemande dans la mêlée sanglante et
acharnée qui immortalise la région
d'Ypres.
Alors vient l'attente interminnable qui
va durer quatre ans, qui exige de notre
soldat autant de patience, de persévérance
que de courage, et où il sera soutenu dans
son effort par la collaboration intime avec
la 8" armée française d'abord, le 36° corps
ensuite, et, au cours de 1917, par la puis-
sante poussée offensive de l'armée du gé-
néral Anthoine.
L'offensive libératrice
Enfin, en automne 1918, vint l'heure de
l'offensive libératrice.
Sous, la direction magistrale du ma.ré-
chai, Foch, les armées alliées entrepren-
nent l'assaut général du front occidental.
Brûlée d'une ardeur exaltée par quatre
ans d'impatience, l'armée belge répondit
avec enthousiasme au signal de se porter
en avant, et, comme aux jours de peine,
elle revit à ses côtés, aux jours de gloire,
des divisions françaises celles des corps
Massenet et Nudant qui, après avoir af-
fronté les dures batailles du printemps
et de l'été, se dépensèrent sans compter
avec nos soldats à la reconquête du terri-
toire belge.
De semblables événements scellent entre
deux. pays une profonde et indestructible
affection.
La manifestation d'aujourd'hui, à la-
quelle s'est spontanément associée l'âme
du peuple, ne-peut manquer d'exalter chez
les deux nations la fraternité née du sang
versé et qui se perpétuera dans la paix
it l'avantage de leur sécurité et de leur
commune prospérité.
Tous, nous sommes heureux de saluer
Ici le président du conseil, le premier ma-
gistrat de la République qui, pendant la
guerre, personnifia avec tant d'autorité
et d'unité de vues le patriotisme le plus
ardent et la plus constante volonté.
Une expérience qu'ont consacrée aussi
bien les épreuves de la guerre que les dif-
ficultés de la paix n'a cessé de nous dé-
montrer quel ami fidèle et sûr la Belgique
possède dans le présidentuPoincaré.
Nous nous réjouissons de voir' à ses 'cô-
téa d'éminents représentants de tl'arméo
française, Je général Gouraud, qui brisa
ia formidable attaque allemande en Cham-
pagne en juillet 1918 le général Degoutte,
qui en sa qualité de chef d'état-major du
groupe d'armées des 'Flandres rendit à
l'armée belge les plus grands services et
dont le talent militaire contribua au suc-
ces de l'offensive libératrice le général
Rouquerol, qui assurait avec tant de dé-
vouement la liaison entre notre quartier
général et le haut commandement fran-
çais.
La présence aujourd'hui à cette émou-
vante solennité du chef du gouvernement
français consacre une fois de plus la soli-
dité de relations fondées sur la confiance,
l'estime et 'l'amitié réciproques.
Souvenirs impérissables
Les souvenirs des luttes soutenues en
Commun, des mêmes souffrances et des
mêmes difficultés sont de ceux qui ne s'ef-
facent jamais.
Comme son camarade enseveli dans son
Hnceuil de gloire sous la dalle de l'Arc'de
Triomphe, comme le soldat belge qui dort
au pied de la colonne de notre Indépen-
dance, ce soldat firançais, auquel nous dé·,
dions aujourd'hui un culte national, ré-
sume les splendides par lesquelles
furent sauvées de l'oppression nos deux
patries.
Je dépose l'hommage. de la Belgique sur
la tombe symbolique où repose pour l'éter-
nité ce héros de la grande guerre: Nous le
confondons dans un même élan de- grati-
tude avec ses camarade qui ont
sacrifié leur vie au salut do la patrie et au
triomphe d'une si juste cause.
DISCOURS DE M. POINCARÉ
Voici les principaux passages du dis-
cours prononcé par M. Poincaré
Ce soldat français inconnu qui, avec tant
'd'autres; est tQtnbé sur le'sol belge et qui
reposera désormais dans la crypte de ce
bel édifice, il, a su, de son vivant, avec
quejle inébranlable fermeté Votre Majesté
avait défendu le droit outragé et donné
aux troupes'alliées l'exemple du courage.
En venant célébrer sa mémoire, Votre Ma-
jesté rend hommage à l'un des milliers
dépraves1 qui ont été lés témoins ,de ,ses
propres vertus,'
Voici jflonc que s'élève, sur le parvis de
l'église décanale de L.aeken, une réplique
en'granit au monument qui a été.érigé à
Paris à l'une des entrées du- Père-Lachaise,
en mémoire des soldats belges tués sur le
eoï de France. Quiconque viendra jeter le
regarni sur ce majestueux ensemble trou-
vera' dans les figures qui le composent, en
même temps que de graves sujets de médi-
dation,' de précieuses leçons de droiture et
de fidélité:
Peut-être ri'est-il pas m- -.vais d'éterniser
ainsi dans la pierre et dans le bronze les
événements et les idées qui ont naguère
agité le monde, puisqu'après avoir d'abord
rempli l'esprit de l'humanité, ils semblent
aujourd'hui, sous l'action d'intérêts con-
traires, s'obscurcir et se dénaturer.
Ce n'est point, que je sache, trahir la
cause de la paix que d'empêcher l'altéra-
tion lente de la vérité et la substitution
graduelle de la légende à l'histoire.
Ces jours derniers, dans un remarquable
rapport présenté aux Chambres législati-
ves, M. le ministre belge des affaires
étrangères était amené à rectifier certaines
allégations de la commission d'enquête du
Reichstag at notamment démentir cette ca-
lomnie, que là Belgique aurait volontai-
rement cessé d'être neutre dès avant la
guerre et qu'elle aurait établi « un accord
parfait » avec les adversaires éventuels de
l'Allemagne. La démonstration de M. Van-
dervelde est, bien entendu, décisive. Mais
qu'il ait été obligé de la faire, c'est un
signe que ne doit négliger aucune nation
qui a eu à lutter pour sa liberté.
Une invasion préméditée
Combien nos voisins de l'Est étaient-ils
inieux inspirés au lendemain de la guerre,
lorsqu'ils publiaient eux-mêmes des docu-
ments qui prouvaient que l'invasion de
la Belgique était préméditée dès le 28 juil-
let 1914 C'est à cette date en effet que
Moltke a rédigé l'ultimatum qui, légère-
ment retouché par Stumm, a été envoyé
le 29 à M. de Bolow, ministre d'Allemagne
à Bruxelles, pour être remis au gouverne-
ment belge.
M. Poincaré -retrace alors les princi-
paux événements qui ont marqué les
dernières journées précédant la guerre
démarche de l'Angleterre à Berlin et à
Paris, demandant si la France' et l'Alle-
magne veulent s'engager à respecter la
neutralité de la Belgique aussi long-
temps qu'une autre puissance ne l'aura
pas violée réponse affirmative de la
France refus de répondre de l'Allema-
gne. Puis, le 2 août, remise de l'ultima-
tum à la Belgique, l'informant que,, si
elle refuse de livrer passage à l'armée
allemande, elle sera traitée en ennemie
réunion immédiate du conseil des mi-
nistres belges, sous la présidence du
Roi, et réponse du gouvernement de
Bruxelles à l'ultimatum allemand
« En acceptant les propositions alleman-
des, le gouvernement sacrifierait l'hon-
neur de la nation en même temps qu'il
manquerait à ses obligations envers
l'Europe il repoussera donc, par tous
les moyens en son pouvoir, toute at-
teinte à son indépendance. »
Puis il continue
Même après cette réponse, que l'Histoire
vraie, la seule qui défiera l'usure des- siè-
cles, qualifiera toujours de sublime le Roi
et son gouvernement ont préféré qu'aucun
soldat français ne vînt encore défendre la
Belgique. C'est seulement le 4 août, lors-
que l'armée allemande foulait déjà le sol
belge, et après que le parlement avait ac-
clamé le fier discours où le Roi faisait
appel à l'union nationale et à la résis-
tance, c'est seulement alors que, devant
l'irréparable, le gouvernement belge a de-
mandé aux puissances garantes de la neu-
tralité le secours de leurs armes.
Le président du conseil rappelle en-
suite les nombreux voyages qu'il fit,
pendant la guerre, sur le « bout de sol
étroit » qui, selon la parole du poète
Emile Verhaeren, représentait la Belgi-
que, « renfermant encore et sa Reine
et son Roi, et l'amour condensé d'un
peuple qui les aime ».
Il rappelle la proclamation lancée par
le roi Albert à ses troupes, le 28 sep-
tembre 1918, au moment de la grande
offensive libératrice il rappelle les
combats du 9 novembre pour repren-
dre Gand.
A quelque heure et à quelque lieu que
soit tombé celui qui repose dans ce tom-
beau, poursuit-il, dé quelque province fran-
çaise qu'il fût venu rejoindre les défen-
seurs de la Belgique, il a joué son rôle
dans la longue et sanglante tragédie qui
s'est terminée par la délivrance d'un peu-
ple opprimé. Il a combattu, tout à la fois,
pour sa patrie et pour une nation amie,
qui avait préféré la souffrance au déshon-
neur et qui avait tout sacrifié au respect
de la justice.
Les mobiles auxquels il a obéi sont donc
parmi les plus élevés et les plus louables
qui puissent déterminer les actions hu-
maines. En célébrant la conduite des Bel-
ges ou des Français qui ont vensé leur
sang pour de telles causes, nous ne faisons
pas l'apologie de la force toute nue, mais
celle du droit qui se défend nous ne fai-
sons pas l'apologie de la guerre,mais celle
de lia paix qui résiste l'agression..
Moins encore songeons-nous, en évo-
quant ces souvenirs, à prolonger des polé.
miques irritantes. Si M. le professeur
Bredt, membre du Reichstag et expert de
la commission d'enquête de cette assem-
blée, n'avait pas récemment écrit, dans vn
rapport officiels, que l'élévation des forts
belges de la Meuse avait été une violation
de la neutralité et une mesure hostile à
l'Allemagne, M. Vandervelde n'aurait pas
eu à prendre la peine de montrer que, non
seulement l'Allemagne avait, en 1858, en
1875 et en 1887, connu et approuvé ces tra-
vaux, mais qu'elle les avait désirés et en-
couragés.
De mon côté, si je me suis laissé aller
devant ce monument, à parler de la dé-
marche de M. de Bulow et de l'invasion
de la Belgique, c'est parce qu'il est vrai-
ment difleile à ceux qui ont été témoins
des faits d'admettre qu'on cherche à les
travestir pour préparer une revision des
traités.
La Belgique et la France n'ont pas cessé
de pratiquer avec une absolue sincérité,
la politique de rapprochement préparée à
Genève et à Locarno. Elles sont aujour-
d'hui dans les mêmes dispositions qu'hier.
Lorsque l'Allemagne tient un de ses enga-
gements, comme cette semaine à Kœnigs-
berg, nous enregistrons ce résultat, non
comme une satisfaction d'amour-propre,
mais comme un signe de détente.
Notre volonté de paix
Ce n'est pas seulement la raison, ce n'est
pas seulement un sentiment d'humanité
qui nous conseille de mettre fin à nos dif-
férends avec nos voisins; c'est notre inté-
rêt bien entendu, c'est le souci de notre
avenir, c'est notre goût du travail et notre
besoin de tranquillité. Notre volonté de
paix n'exclut pas, assurément, ni celle
d'obtenir régulièrement nos réparations,
ni celle de garantir notre sécurité" mais
sous réserve de ces deux conditions, elle
est si forte et si persévérante qu'elle ne se
laissera décourager' ni par l'incompréhen-
sinon, ni par la défiance, ni par les atta-
ques personnelles, et qu'elle poursuivra
son œuvre à travers tous les obstacles,
avec.obstination et avec sérénité.
l'issue da la cérémonie d'inaugura-
tion du monument du Soldat inconnu,
un cortège comprenant les Sociétés d'an-
ciens combattants et d'invalides de Bel-
giaue, avec drapeaux; a défilé devant le
Mémorial, déposant au pied de celui-ci
de nombreuses gerbes de fleurs.
Le public .a défilé également devant
le monument en se recueillant.
Mort du général Prax
Le général Léon Prax vient de mourir à
Aurillac, à l'âge de 93 ans. Ecrivain mili-
taire apprécié, il était commandeur de la
Légion d'honneur. Il avait fait la campa-
gne d'Italie, la campagne d'Afrique et la
guerre de 1870.
Le général Léon Prax était le père de
notre confrère M. Maurice Prax, du Petit
Parisien.
La Vie Religieuse
L'hommage de l'Académie
à un écrivain catholique
On sait que notre excellent confrère de
la Croix, Pierre l'Ermite, vient récemment
de publier un nouveau livre: La Femme
aux fieux -fermés..
L'Académie française lui a, cette semai-
ne, décerné un prix Monthyon, à cause de
la grande actualité sociale. Le thème de
l'ouvrage, en effet, est d'armer le plus pos-
sible nos jeunes gens et nos jeunes filles
pour la terrible lutte de la vie moderne.
Le bâtonnier Henri-Robert, paroissien de
Pierre l'Ermite, a voulu lui annoncer, le
premier, la flatteuse nouvelle.
LES MONDANITÉS
LES COURS
LU. MM. le Roi et la Reine d'Angleterre,
qui sont en ce moment à Edimbourg, rentreront
demain à Londres.
Leurs Majestés ont fixé au vendredi 22 juillet
la grande garden party offerte chaque année dans
les jardins de Buckingham Palace.
C'est à la fin du mois que S. A. R. le
Prince de Galles, accompagné du premier mi-
nistre anglais, doit se rendre au Canada.
Le Prince y possède un ranch, où il compte
passer la plus grande partie de son séjour.
Son Altesse Royale rentrera probablement en
Angleterre vers le lor octobre.
S. A. R. le Prince des Asturies, dont l'état
de santé s'est fort amélioré, fait de longues pro-
menades à cheval aux environs du château royal
de la Granja, où il villégiature en ce moment.
Le jeune Prince, qui a passé deux jours à
Madrid et a pu assister à une représentation
théâtrale, a été l'objet d'une chaude manifesta-
tion de sympathie.
LES AMBASSADES
La comtesse de Peretti de La Rocca, femme
de l'ambassadeur de France en Espagne, est de
retour à Madrid, venant de Paris, où de nom-
breuses et brillantes réceptions ont été données
en son honneur.
L'ambassadeur et la comtesse de Peretti de
La Rocca quitteront Madrid demain, avec leurs
enfants, pour se rendre à Saint-Sébastien.
La comtesse de Peretti de La Rocca se rendra
en Corse à la fin du mois et rentrera en Espagne
dans le courant de septembre.
La comtesse de La Vinaza, femme de l'am-
bassadeur d'Espagne près le Quirinal, vient de
se réinstaller à Biarritz, en sa' villa Les Trois
Fontaines. ,̃
A l'occasion de la fête nationale et pour
avoir l'honneur de rencontrer le Président de la
République de Liberia, le baron Lehman, mi- j
nistre de Liberia, et la baronne Lehman donne-
ront, demain mardi, une grande fête de nuit
au cours de laquelle on dansera; les jardins
seront illuminés.
DANS LE MONDE
Avant de quitter l'Angleterre, S. M. le
Roi d'Espagne a honoré de sa présence un grand
diner donné par l'amiral comte et la comtesse
Beatty.
PETIT CARNET
La comtesse Franck de Peyronnet a heu-
reusement donné le jour à une fille appelée
Jacqueline.
Le Concours hippique organisé à Vichy
par la Société hippique française, et présidé par
le baron de Neuflize, a remporté cette année
un succès plus grand encore que les années
précédentes.
Non seulement le nombre-des chevaux d'éle-
vage présentés dans les classes de selle fut en
sensible augmentation, mais jamais les engage-
ments dans les différentes épreuves d'obstacles
ne furent aussi nombreux et l'affluence du
public aussi considérable.
La qualité des chevaux présentés a fait l'ad-
miration de tous les connaisseurs et a pleine-
ment justifié la grande réputation des chevaux
du Charollais. Aussi, de nombreuses ventes ont-
elles été réalisées.
Une mission belge, présidée par le général
vicomte Jolly, assisté de deux officiers, et une
mission italienne, présidée par le colonel Uber-
talli, directeur de l'équitation à l'Ecole de cava-
lerie de Pignerole, ont suivi avec le plus vif
intérêt aoutes les présentations et ont effectué
d'importants achats.
Les épreuves du championnat du cheval
d'armes, disputées jusqu'ici au Concours de
Paris, eurent lieu cette année à Vichy. Elles'
furent extrêmement intéressantes et contribuè-
rent à rehausser encore l'éclat de ce magnifique
concours.
Parmi l'assistance, toujours excessivement
nombreuse
Le général Brécard, inspecteur général 'de la
cavalerie; le général et Mme Degand; le colonel
baron du Tell, président de la Société hippique
française; les généraux Marion, Détroyat, Lafont,
Forqueray, Joannard, Kervanoel et Sautey; les
colonels Marey-Monge et Jobert; les lieutenants-
colonels Watel et Petiet; MM. Duché et Radas,
inspecteurs généraux des haras; M. de Vaulchier,
directeur du dépôt d'étalons de Cluny Hon.
Reynald Lowther, duc et duchesse de Brissac,
comte et comtesse Pierre de Sampigny, comte
et comtesse de Bridieu, M. et Mme de Varelhes,
commandant et comtesse de Féligonde, M. et
Mme Vernes, M. et Mme Allez, M. et Mme
Viguier, comte et comtesse Couret de Ville-
neuve, M. et Mme Maruéjouls, Al. et Mme de
La Chesnay, comte et comtesse de Champgrand,
M. et Mme Alfred Descamps, commandant et
Mme de Saint-Pouloff, M. et Mme Verjon, lieu-
tenant et Mme de Fonlongue, M. et Mme Lam-
bert, marquis et marquise de Bartillat, M. et
Mme de Santenac, M. et Mme de Riberolles,
M. et Mme Robert Sarlin, commandant et Mme
de Waru, capitaine et comtesse d'Indy, capitaine
et comtesse de Monbrison, M. et Mme Calary
de La Mazière, comtesse d'Humières, comtesse
de Vibraye, Mme Paul Lederlin, Mme Soubiran,
Mme Gauthier de Bayon, Mme Arnavon, M. Las-
teyras, maire de Vichy; M. Emmanuel Riant,
comte J. de Saint-Genys, vicomte de Felcourt,
comte de Cordon, comte Jacques de Vienne,
MM. Joseph Guichard, Gabriel Gaudet, Maurice
Chalus, Fernand de Rovira, Louis Botal,' Hector
Franchomme, André Legrand, Roux de Bézieux,
de Vazelhes, Michel Wachter, Charles Pillivuyt,
Thierry-Mieg, Deschamps de Verneix, Serge
Balay, Desboudet, Bonjean, de Lacroix, capitaine
d'Aymery, commandant Alain de Contenson,
vicomte d'Armaillé, comte de Lesterps, vicomte
de Montlivault, etc.
Nous apprenons les fiançailles de Mlle
Hélène Truchet, fille de M. Henri Truchet et
de Mme, née Boigept, avec M. Jean de La
Porte, inspecteur d'assurances, fils de M. Joseph
de La Porte et de Mme, née des Courtils de
BeSsy.
Le mercredi 27 juillet, en l'église de Mont-
fermeil, sera béni le mariage de M. Jean Guiter,
chevalier de la Légion d'honneur, décoré de là
croix de guerre, avec Mlle Odette Formigé, fille
de M. Jules Formigé, architecte en chef des
monuments historiques, chevalier de la Légion
d'honneur, et de Mme Jules Formigé.
Le mariage du comte Patrice de Zogheb,
fils du comte Antoine de Zogheb, chambellan
de S. M. le Roi de Danemark, agent diplomatique
de Danemark en Egypte, décédé, et de la com-
tesse de Zogheb, avec Mlle Isabella Scelsi, fille
de l'amiral Guido Scelsi, de la marine royale
italienne, et de donna Giovanna di Valva d'Ayala,
a été célébré avant-hier, en l'église Saint-Pierre
de Chaillot.
La bénédiction nuptiale a été donnée par
S. Exe. Mgr Maglione, nonce apostolique.
Le Saint-Père avait daigné adresser aux jeunes
époux sa bénédiction apostolique.
Les témoins étaient, pour le marié: S. Exc.
M. H. Bernhoft, chambellan de S. M. le `Roi
de Danemark, ministre de Danemark en France,
représenté par le comte Léon de Moltke-Hvit-
feldt, et S. Exe. le vicomte de Fontenay, ambas-
sadeur de France, ancien ministre de France
en Danemark; pour la mariée: S. Exc. le comte
G. Manzoni, ambassadeur de S. M. le Roi d'Italie
en France, et le marquis di Valva d'Ayala, che-
valier de l'ordre de Malte, son grand-père, repré-
senté par le comte Serge de Saint-Pol.
La traîne de la mariée était portée par la
jeune Paolina Manzoni.
La quête fut faite par Mlle Jeanne-Marie
Lacaze avec M. Robert Lacaze et par Mlle Pao-
lina Manzoni avec M. Roger de Grimprel.
Après la cérémonie, donna Giovanna Scelsi di
Valva d'Ayala a reçu dans l'intimité les parents
et les amis des deux familles.
MARIAGES
On annonce les fiançailles de Mlle Jenny
de Lassence, fille. du capitaine Mortimer de Las-
sence, mort au champ d'honneur, et de Mme,
née Duboys d'Angers, avec M. André de Fresse
de Monval, enseigne de vaisseau, fils et beau-
fils de M. de Monval et de Mme, née de Tour-
nadre.
Nous rappelons que le mariage de Mlle
Françoise de Villoutreys de Brignac avec le
vicomte de Moucheron sera célébré le mercredi
20 juillet, à midi, en l'église Saint-François-
Xavier.
Beaucoup de faire-part s'étant égarés, on est
prié de considérer le présent avis comme une
invitation.
Le 15 juillet a été célébré dans l'intimité,
en l'église Saint-Rémi, à Reims, le mariage du
comte François de Ganay avec Mlle Victoria
Amor.
Les témoins du marié étaient le comte Robert
de Ganay et le comte Armand de La Rochefou-
cauld; ceux de la mariée: la comtesse de Sachs
et le comte Maxence de Polignac.
De Lyon nous apprenons les fiançailles
de Mlle Lucienne Guérin, fille de M. Henri
Guérin, décédé, et de Mme, née de Lardière de
Nitrac, avec le lieutenant Guy de Vandières de
Nitrac, du 91 régiment de cuirassiers, fils du
comte Henri de Vandières de Nitrac et de la
comtesse, née de Martin-Donos.
Mlle Odette Bourgneuf, fille du comman-
dant Bourgneuf, chevalier de la Légion d'hon-
neur, décoré de la croix de guerre, et de Mme,
née Imbart de La Tour, est fiancée avec M. Yves
Babin-Chevaye, décoré de la croix de guerre,
fils de M. Jean Babin-Chevaye, sénateur de la
Loire-Inférieure, et de Mme, née Bureau.
Après-demain, en l'église Saint-Honoré
d'Eylau, sera béni le mariage de M. Carlos
Garcia Calvo avec Mlle Blanca de Murga e
Igual, fille de la vicomtesse de L.lanteno.
Le mariage civil aura lieu aujourd'hui.
S. Exc. M. Quinones de Leon, ambassadeur.
d'Espagne, a offert, hier, un déjeuner en l'hon-
neur des fiancés.
NECROLOGIE
On annonce de Madrid la mort du duc de
Parcent, décédé dans sa propriété d'Avila.
Il appartenait à l'illustre maison de La Cerda,
d'origine royale et avait été grand majordome
et chef du palais de la Reine Isabelle Il.
On annonce la mort de M. Adolphe Hérold,
père de MI Frédéric Hérold; avocat à la cour
de Paris.
PETIT CARNET
LA MONTAGNE, 5, rue de Presbourg (Etoile),
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Un essai vous convaincra.
Les Réunions d'hier
LE CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION
DU NORD DES ANCIENS
PRISONNIERS DE GUERRE
Discours de M. Louis Marin
M. Louis Marin, ministre des pen-
sions, a présidé hier, à Lille, le congrès
annuel départemental de la F'édération
du Nord des anciens prisonniers éva-
dés et otages de guerre. DèSjSorï arri-
vée, M. Marin s'est rendu à la, séance
de clôture du congrès où M. Pinchart,
M. Hudelo, M. Salengro prirent suc-
i cessiyement la parole. Lé ministre des
I pénsions, après avoir reçu communica-
I tion des vœux issus des travaux du con-
grès, a commenté les revendications des
prisonniers de guerre il leur a indiqué
qu'il leur appartenait de faire connaî-
tre les souffrances qu'ils ont subies et
que le monde ne connaît pas suffisam-
ment. Le ministre a fait connaître en-
suite que le projet du budget de 1928
contient un texte relatif à l'indemnité
de nourriture et d'entretien des anciens
prisonniers de guerre que ceux-ci atten-
daient avec impatience depuis long-
temps déjà. Puis il a annoncé que la
commission prévue par le décret de
novembre 1926, pour l'attribution de la
médaille de la Reconnaissance fran-
çaise aux prisonniers de guerre qui ont
accompli des actes exceptionnels de
courage et de dévouement au cours de
leur captivité fonctionnerait incessam-
ment au ministère de la guerre.
Enfin, le ministre des pensions a mis
en parallèle les souffrances des prison-
niers de guerre -et les souffrances de
j Lille et des régions occupées par l'en-'
nemi, et l'éloge de ceux qui ont montré
tant de si nobles qualités.
Un grand banquet a ensuite réuni les
congressistes.
AU CONGRÈS DES MUTILÉS
Un discours de M. Painlevé
Le congrès de l'Union nationale des
mutilés a tenu, hier matin, sa séance
de clôture, sous la présidence de M.
Lorain, chef de cabinet de M. Marin,
ministre des pensions.
A 10 heures, les congressistes se sont
rendus en cortège au cours Saint-André,
où eut lieu l'inauguration du monu-
ment aux mort de Nantes,
M. Painlevé, ministre de la guerre,
présidait cette cérémonie, aù cours de
laquelle il a prononcé un discours.
Parlant du rapprochement qui s'est
opéré entre les anciens combattants al.
liés et ceux qut combattaient de l'autre
côté de la .tranchée, le ministre a ajouté
Mes amis, le grand obstacle à la sécurité
international, c'est, plus encore que les
haines ou les antogonismes d'intérêt, la
défiance mutuelle. Le jour où, par un coup
de baguette magique, cette défiance se dis-
siperait comme un nuage qui se lève, le jour
où chaque peuple serait persuadé qu'aucun
autre ne l'attaquera le premier, il n'est
plus de gouvernement qui pourrait entraî-
ner son peuple dans une guerre les con-
flits éventuels trouveraient, à ciel ouvert,
d'autres solutions. Afin de déchaîner le
cyclone de 191-i, l'empereur allemand a dû
convaincre la nation (et avec quelle téna-
cité !_) que sa déclaration de guerre pré-
venait une attaque imminente et um encer-
cle"ment mortel. Or, pour que cette défiance
internationale se dissipe, il ne suffit pas
qu'il existe dans chaque nation des hom-
mes et des partis dont la volonté de paix
soit incontestable, il ne suffit pas que ces
hommes arrivent au pouvoir, il faut qu'ils
s'appuient sur une opinion publique assez
puissante pour qu'une volte-face soit im-
possible. Or, s'il est Un pays où la volonté
de paix soit éclatante et unanime, c'est
bien le nôtre. Je n'en veux pour preuve
que l'histoire même de cette dernière légis-
lature. N'avons-nous pas vu le pouvoir
passer de M. Herriot à M. Poincaré, les
présidents du conseil ne se sont-ils pas
appelés successivement Herriot, Painlevé,
Briand, Poincaré, sarys que la volonté de
paix de la France ait marqué le moindre
fléchissement ? Ah sans doute, il y a des
différences de. tempérament, d'éloquence,
Valfleury
de méthodes de discussion, mais la poli-
tique étrangère de -la France, quelle dévia-
tion a-t-elle subie ? Et dans l'histoire qu'il
retraçait de la conférence de Genève de
1926, 'M. Chatenet ne rappelle-t-il pas votre
banquet antérieur de Saint-Germain-en-
Laye, présidé par M. Raymond Poincaré,
et les paroles que celui-ci avait pronon-
cées et qui avaient comme orienté l'effort
du rapprochement franco-allemand des
anciens combattants ?
M. Painlevé aurait pu rappeler se
souvenant qu'il était ministre de la
guerre que l'apaisement des esprits
n'était pas tel qu'il dût nous faire re-
noncer à toute mesure de précaution
internationale et de prudence.
L'INAUGURATION DU PREMIER
PORT DE PÊCHE FRANÇAIS
MM. F. Bouisson et A. Tardieu
à Lorient
Lorient est en :ête. On y inaugure les
nouvelles installations du port de pê-
che, qui feront de Loriené le premier
port de pêche français, et on y pose la
première pierre de la chambre de com-
merce. Le président de la Chambre, le
ministre des travaux publics sont pré-
sents le président de la République est
représenté par le colonel Goudouneix,
I de sa'maison militaire le ministre de
la marine par le vice-amiral Levavas-
seur et le ministre de la guerre par le
,général Ragu'eneau.
La journée a débuté ,par des régates et
par le défilé d'une cavalcade allégori-
que, tandis que des avions évoluaient
au-dessus du port, où l'on admirait les
bâtiments magnifiquement pavoisés de
l'escadre légère de la Méditerranée et les
torpilleurs de Brest.
Le port de pêche proprement dit oc-
cupe.une superficie de 16 hectares en
eau et en terre, avec 1,800 mètres de
quais, de voies ferrées, un silo moderne,
un (frigorifique pouvant contenir 2,000
tonnes de poisson par jour et fabriquer
120 tonnes de glaces. L ensemble du
plan n'est pas achevé, mais le port peut
déjà recevoir 150 chalutiers, 80 gros et
70 petits.
Au banquet offert par la ville aux
personnaltés officielles, M. Tardieu,
ministre des travaux publics, a pris le
premier la parole et, dans une improvi-
s,ation aussi, éloquente que chaleu-
reuse, a montré l'importance des servi-
ces que le port de pêche de Lorient est
appelé à rendre tant à notre marine
marchand© que pour le développement
de l'activité économique du pays.
Après lui. M. F. Bouisson, président
de la Chambre, a prononcé un discours
où il a célébré l'exploitation plus scien-
tifique et plus fructueuse des richesses
inépuisables de la mer.
Obligations 6 0/0
Il reste quelques jours à peine pour
souscrire aux obligations 6 0/0 amortis-
sables en 50 ans. C'est, en effet, le
23 juillet que sera définitivement close
l'émission. Rappelons très succincte-
ment l'économie de l'opération.
Il s'agit de souscriptions acquittées
soit en espèces, soit en Bons de là Dé-
fense nationale émis avant le 3.-juin
1927. Ces souscriptions ont pour' but
d'abaisser la limite maximum des avan-
ces à la Banque de France. Elles sont
émises à 460 francs par 500 francs de
capital nominal, avec jouissance du
10 juillet 1927. Cette différence entre le
prix d'émission et leur valeur réelle per-
met, en réalité, de calculer l'intérêt à
6,67 0/0.
Leur amortissement est assuré au
moyen d'une annuité constante inscrite
au budget, soit par remboursement au
pair la suite de tirages au sort semes-
triels, soit par rachats en Bourse à toute
époque.
Exemptes de l'impôt sur le revenu,
des droits de timbre, des droits de trans-
mission; elles peuvent être au porteur
ou nominatives. Les coupures sont res-
pectivement de 500 francs, 1,000 francs,
5,000 francs, 10,000 francs et 50,000 fr.
On souscrit partout. En présence de la
i diminution constante de l'intérêt de
l'argent, c'est une sage et utile précau-
tion que de participer à un placement
si avantageux.
i i la vague ds chaleur aux Etats-Unis
Cent treize morts
New-York, 17 juillet.
La vague de chaleur qui dure depuis
cinq jours sur les Etats-Unis a provoqué
jusqu'ici 113 morts. Les régions de l'est
ont particulièrement été éprouvées.
ARGENTINE
Mine Carlos Noël et sa famille par-
tent mercredi pour Buenos-Aires.
Mme Juana G. Devoto de retour de
Londres se rend à Vichy.
M. Luis P. Canas avant son départ
pour la Belgique a donné un dîner en
l'honneur de M. et Mme Martin Noël qui
partent pour l'Argentine.
M. et Mme Saturnino J. Unzue se
rendent à Aix-les-Bains ainsi que Mlle
Juana Diaz Unzue.
Buenos-Aires, 17 juillet.
lime Marta Blaquier, qui vient
d'être malade, est tout à fait rétablie.
CHILI
M. et Mme Carlos Menendez, de Val-
paraiso, sont arrivés n Paris venant de
Deauville.
Santiago du ChiM, 16 juillet.
Les cadets chiliens sont arrivés et
ont été l'objet d'une grande réception.
On annonce la mort de l'ex-député
M. Raul Edwards, qui a eu un rôle bril-
lant pendant la grande guerre.
CUBA
M. Orestes Ferrara, ambassadeur de
Cuba aux Etats-Unis, et Mme Sanchez de
Ferrara soiit arrivés en France. Ils doi-
vent passer quelques semaines de repos à
Saint-Jean-de-Luz, puis M. Ferrara se
rendra Genève pour le Conseil de la So-
ciété des Nations.
ÉQUATEUR
A M. Rafaël Crespo, secrétaire du con-
sulat de l'Equateur à Londres, est a Paris
pour quelques jours de congé.
*V Après un long séjour à Paris, M.
Eloy IL Fabara et sa famille partiront
dans quelques jours pour Guayaquil.
MEXIQUE
M. Jose Vasconcellos, homme d'Etat
mexicain, vient d'arriver à Paris.
PÉROU
A M. Oscar Victor Salomon, consul gé-
néral du Pérou à Londres, rétabli de. sa
(La Nncion.)
longue maladie, a quitté la: maison de san.
té et s'est réinstallé en sa résidence de
Brook Street.
URUGUAY
Les cadets uruguayens rentreront à
Montevideo à bord du croiseur Montevideo*
(La Nacion.)
VENEZUELA
M. C. Zumeta, ministre du Venezuela
en France, vient de recevoir le grand cor-.
don de l'Ordre de la Couronne d'Italie.
Franco
La Coupe Florio
LALY SUR ARIÈS GAGNE LA COUPE
Saint-Brieuc, 17 juillet.
La première grande épreuve autonro-
bile organisée en Bretagne a remporté
un gros succès d'affluence.
En remettant en compétition la Coupe
Florio, gagnée par elle l'an dernier, la
maison Peugeot avait fait un geste
d'une belle sportivité en priant l'Au-
tomobile-Club des Côiés-du-Nord d'or-
ganiser une épreuve dotée de la nouvelle
Coupe sur le circuit de Saint-Brieuc,
notre grande marque nationale °a fait
œuvre utile de vulgarisation dans une
région où l'automobile peut trouver de
très intéressants débouchés. Enfin, en
tenant de notre confrère régional
l'Ouest Eclair l'appui de son patronage,
Peugeot a en même temps acquis la
certitude d'une organisation matérielle
parfaite celle-ci ne laissa, en effet, rien
à désirer.
La Coupe Florio nouvelle formule.
avait suscité un très gros mouvement
de curiosité dans la région. De tous les
points de la Bretagne, de Normandie et
du Maine, de la Touraine et de l'Anjou,
des milliers de spectateurs étaient ac-
courus à Saint-Brieuc. N'était-ce pas
pour eux l'occasion de visiter la côte
d'émeraude et de s'attarder dans la con-
templation de la Bretagne de l'intérieur
qu'on ne revoit jamais sans éprouver
un nouveau charme ?
LA COURSE
L'épreuve fut sans histoire. Sur vingt-
deux partants, répartis en cinq catégo-
ries, quinze terminèrent un seul acci-
dent fut à déplorer, celui dont Laval fut
victime à la suite d'une embardée, ac-
cident qui n'aura pas de suites graves.
Hors cela, rien à signaler, sauf la course
de Lehoux sur Bugatti, qui, seul, fai-
sant sa course de pure vitesse, aurait
fait le meilleur temps général, et de
loin, puisqu'il tournait à 107 et fit un
tour à 112 kilomètres à l'heure, s'il
n'avait attendu pour laisser la victoire
à un autre bugattiste, Etance:lin, qui,
lui, avait fait une course de régularité.
On sait, en effet, que le règlement de
la Coupe, disputée sur 400 kilomètres,
soit trente tours du circuit Saint-Brieuc-
Yffiniac La Croix-Cibat Saint-Brieuc,
précisait que seuls étaient admis à con-
courir pour la Coupe les vainqueurs des
catégories, celles-ci déterminées par la
cylindrée plus de trois litres, trois lui-
tres, deux litres, 1,500 et 1,100. enic. Les
concurrents devaient non seulemenfegaH
gner leur catégorie, mais. '.encore .-faire"
preuve de la plus grande régularité;
soit faire vite d'abord, puis tourner très
régulièrement. Peut-être cette formule,
obscure pour les profanes, ôta-t-elle à
l'épreuve une partie de son intérêt. Le
public ne comprit pas que la deux li-
tres Bugatti de Lehoux ne soit pas à
l'honneur officiellement. Le règlement
était ainsi fait, chacun pouvait en tirer
parti.
Aussi bien dans cette épreuve contre
la montre la lutte fut-elle très chaude
entre Ariès, Peugeot et Bugatti.
Le classement par catégories
Plus de 3 litres. 1. Wagner, sur Peu-
geot, en 4 h. 2' 59" (moyenne 99 kil
2. Rigal, Peugeot, même temps 3. Bloch,
sur Lorraine, en 4 h. 37'
J litres. 1. Laly, sur Ariès, en 4 h. 11'
29" (moyenne 96 kil. 144) 2. Brunet, sur
Talbat, en 4 h. 27' 31".
2 litres 1. Etancelin, sur Bugatti, en:
4 h. 18' 28" (moyenne 93 hil. 500) 2. Evston,
même temps 3. Imbert,-Bwgatti, en 4 h,
18' 32" 4. Lehoux, Bugatti, en 4 h. 18' 48";
5. Andrieux, sur Christiane.
1.500 c?c- Sabipa, Bugatti, en 3 h.,
u6 51" (movenne 102 kil. 039), meilleur,
temps de la journée.
1.100 cne. 1. Masse, sur Salmson, en
4 h. 21' 5" (moyenne 92 kil. 600) 2; Gré-
goire, sur Tracta, en 4 h. 29' 47" • 3 V.
Morris, sur B.N.C., en 4 h. 29' 47" 4. De
Brémond, sur G.M., en 4 Il. ,10' 7" 5.
Pousse, sur B.N.C.
Entre les cinq vainqueurs intervenait
alors, pour l'attribution d- la coupe, la;
régularité de marche. Ce classement a
été établi ainsi
Classement général pour la Coupe Florio
1. Laly, sur Ariès, pneus Dunlop, amor-
tisseurs Hartford, Silentbloc, écart 55
points 2. Wagner, sur Peugeot, pneus
Dunlop, amortisseurs Hartford, Silentbloc,
écart 63 points 3. Etancelin, sur Bugatti,
98 points 4. Sabipa, écart 124 points 5.,
Masse, sur Salmson, écart 614 points.
La victoire, de Laly et celle d'Ariès ont
été chaleureusement accueillies. Ariès
participe à toutes les courses de vitesse
pure, endurance,.régularité, consomma-
tion quel que soit le problème à ré-
soudire, la difficulté technique et prati-
que à vaincre, Ariis est au départ, à
l'arrivée.
Aujomd'hui, une magnifique victoire
récompense justement le labeur, l'opi-
niâtr.eté, le souci de la constante amé-
lioration qui caractérisent l'animateur
de cette ancienne marque toujours sur
la brèche, le baron Petiet
Laly a fait une course parfaite, ac-
complissant ses tours avec une régula-
rité d'horloge et demeurant volontaire-
ment au-dessous de sas possibilités. Sa
moyenne de 96 kilomètres sur un cir-
cuit dur comme celui de Saint-Brieuc
est un témoignage de la tenue de cette
trois litres Ariès, si appréciée, ainsi que
la fameuse 18 CV, des connaisseurs.
Derrière Laly, Wagner, sur la 18 CV
Peugeot sans soupapes, enlève très près
du vainqueurs la deuxième place.
Wagner et son camarade Rigal ont faib
une course d'équipe, se suivant roue dans
roue. Je crois bien que si ces deux voi-
tures avaient bénéficié d'un meilleur
chronométrage, elles eussent eu dans le
classement final une rude empoignade
avec la voiture victorieuse.
Au demeurant, leur performance,
100 kilomètres à l'heure avec de très pe-
tits écarts d'un tour à l'autre, est re-
marquable. Il y a quinze jours, nous
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