Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-05
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 avril 1927 05 avril 1927
Description : 1927/04/05 (Numéro 18079). 1927/04/05 (Numéro 18079).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
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LE GAULOIS c., MARDI 5 AVRIL 1927
hectares, elle occupe 3,000 ouvriers et
on y travaille la laine de 60,000 mou-
tons par jour. On passe vite, trop vite,
hélas au milieu d'interminables ate-
liers où bourdonnant.une profusion de
métiers à peigner. Décrire 1 ordre qui
ragne ici, la splendeur de ces machines
puissantes et merveilleuses, nettes et
luisantes, ces broches qui tournent, ces
fils à peine visibles qui courent entre
des pinces métalliques, ces ouvriers pai.
sibles et fiers qui les'conduisent est im
possible. Nul spectacle' n'a pareille
grandeur et ne donne une telle impres-
sion de force méthodique et disciplinée.
Pendant des kilomètres, d'immenses
salles succèdent à d'immenses salles,
claires, aérées, remplies par la same ru-
meur du travail joyeusement accompli.
Le matériel réuni là vaut des centaines
et des centaines de millions il est neuf
les Allemands avaient déménagé cette
usine comme toutes celles d'Hazebrouck
et de Tourcoing, croyant tuer à jamais
notre industrie. Ah 1 ilc ne connaissaient
pas les patrons et les ouvriers du Nord 1
Les usines ont été reconstituées en moins
de temps qu'il n'en fallut pour les dé-
truira et leur production qui va main-
tenant au quatre coins du. monde repré-
sente pour la seule usine Prouvost plus
de cinq cents millions car an de salaire^
et d'impôts. S'il y a 3,000 ouvriers aux
usines Prouvost, il en a 70,000 dans
l'agglomération de. Roubaix-Tourcoing.
Faut-il en dire davantage pour qu'on
mesure l'effort accompli en quelques
années et la richesse d'une telle indus-
trie française?
M. Albert Prouvost, au nom de la So-
ciété, remercie M. Doumergue de sa vi-
site, et le Président, très ému, plus en-
core qu'il ne.voulaït le laisser voir, dit
son-admiration et félicita avec chaleur.
On lui présente les vieux serviteurs do
la maison, le contre-maître Liétar, qui
est à. l'usine depuis cinquante et un ans
l'ouvrier Lattays, qui, avec ses deux
frères, totalise cent soixante-quatre ans
de dévouement et de conscience profes
sionnelle Louis Moulin, attaché l'usine depuis soixante-deux ans, et cent
autres encore qui tous Kmt l'orgueil d'j
travail et de la fidélité à l'usine.
En quelques mots heureux, M. Dou-
mergue dit qu'il est heureux d'avoir va
au travail une population ouvrière la-
borieuse et disciplinés et un patronat
dont les sentiments de solidarité sont
très profonds.
Aucune difficulté, ajoute M. Doumer-
gue, ne vous a effrayés. Vous les avez abor-
déds résolument avec votre ténacité de
chefs et la volonté de travail de ceux qui
sont vos collaborateurs ouvriers. J'admire
combien ici ces deux forces s'harmonisent
pour concourir au même- résultat qui est
d'acroître en même temps que les richesses
ilù pays sa force morale et son expansion
dans le monde.
On s'est attardé et c'est en grande vi-
tesse qu'on gagne Tourcoing.
A TOURCOING
Autne cité ouvrière où le Président est
chaudement acclamé. On entre à l'usine
Mazarel, qui n'est pas moins vaste que
la précédente. C'est même, dit-on, la
plus importante du monde entier au-
jourd'hui.
Et ce sont encore des kilomètres de
salles où fonctionne un outillage perfec-
tionné. M. Louis Lorthiois, président
de la chambre de commerce, fait lés
honneurs de la visite. Des milliers et des
milliers de bobines tournent des lai
nes multicolores .s'enchevêtrent savam-
ment des rouleaux d'étoffes chatoyan-
tes sortent de ces milliers do rouleaux
d'acier. C'est prodigieux de précision, de
'puissance et de richesse. Souriants, la
mine heureuse et gaie, ouvriers et ou-
vrières conduisent d'un' doigt des mons-
tres de fer et d'acier auprès desquels nos
plus grosses rotatives d'imprimerie ne
sont que des iouets d'enfants. Dans ces
salles interminables, il y en a des mil-
liers et des milliers.
L'étonnement de M. Doumergue va
croissant
C'est, dit-il en réponse aux compliments
du directeur des usines, une joie pour moi
de constater les sentiments de concorde et
de confiance qui existent ici entre patrons
et ouvriers. Je veux vous demander de con-
server ces mêmes sentiments d'estime réci-
proque que vous avez les uns pour les au-
tres.
On s'en va. Le cortège se reforme.
Réception rapide à l'Hôtel de Ville. Vi-
site non moins rapide de l'école Colbert
où de jeunes mécaniciens apprennent à
devenir des maîtres visite de l'Ecole
des mutilés et l'on prend le trains pour
Dunkerque.
Court arrêt à Tourcoing où se place la
réconciliation politique Daniel Vincem-
abbé Lemire, dont j'ai parlé plus haut,
et l'on arrive dans la patrie de Jean
Bart.
A DUNKERQUE
La vieille cité maritime est brillam-
ment pavoisée. Toute la population est
dehors ou aux fenêtres, et fait à M.
Doumergue un enthousiaste accueil. A
l'Hôtel de Ville, le maire, M. Valentin,
souhaite la bienvenue au Président, di-
sant notammént
Dans quelques minutes vous sortirez de
ce vieux Dunkerque où Jean Bart, s'il re-
venait, se retrouverait presque comme de
son temps. Vous allez parcourir un port
.trois fois plus grand que la ville, et dont
la superficie sera un jour portée à 600 hec-
tares alors que la ville vit dans un espace
de 120 hectares à peine, étroitement encer-
clée dans un corset de pierres que main-
tiennent les coercitions administratives.
M. Doumergue réplique que la puis-
sance créatrice des races du Nord doit
bien se moquer des coercitions adminis-
tratives. Ne vient-il pas de Rôubaix et
tie Tourcoing, qui en ont vu bien d'au-
tres pendant l'occupation allemande et
qui en ont triomphé
On visite ensuite le port, dont les vas-
tes et nombreux bassins sont pleins de
hauts navires brillamment pavoises. Six
contre-torpilleurs allongent sur l'eau
verte leur fine coque grise, tandis que
les équipages massés sur les bastinga-
ges poussent des hourrahs On traverse
des ponts métalliques, des voies ferrées,
tandis que tout un monde de dockers
s'active sur les innombrables quais. Vie
intense en ce port auquel le plus bel
avenir est permis, car il est le débouché
naturel de la splendide région indus-
trielle que nous venons de visiter.
La journée s'achève par une cordiale
réception à la chambre de commerce,
et le cortège reprend le chemin de la
gare. A 17 heures 30, le train présiden-
tiel s'ébranlait et repartait pour Paris,
où Doumergue rapportait la plus
forte impression qu'il a certainement
iamais ressentie.
Georges Drouilly
LES MONDANITÉS
LES COURS
De Madrid on annonce que le gouvernement
au complet a rendu visite, au palais royal, à
S. M. Roi d'Espagne, pour le féliciter de son
Le souverain, dont les forces sont déjà reve-
nues, a fixé aux premiers jours de la semaine
prochaine la réception du nouvel ambassadeur
d'Italie.
LL. AA. RR. le Duc et la Duchesse d'York,
après un séjour à Sydney, sont repartis pour
Brisbane dimanche dernier.
LES AMBASSADES
S. Exc. le marquis della Torreta, ambassa-
deur d'Italie en Angleterre, démissionnaire, a
présenté à S. M. le. Roi George V les lettres
de rappel mettant fin à son mandat comme repré-
sentant de S. M. le Roi d'Italie à la cour de
Saint-James. ̃
Le souverain a ensuite retenu à déjeuner
l'éminsnt diplomate.
–.M. Ralph Wigram, premier secrétaire de
l'ambassade d'Angleterre en France, et Mme
Wigram, sont rentrés hier à Paris, venait
d'Alger.'
DANS LE MONDE
Une matinée musicale très intéressante
vient d'avoir lieu chez le colonel et Mme Reboul.
Mme Meunier-Malka interpréta avec beaucoup
de talent plusieurs de ses compositions ainsi que
des mélodies d'André Gédalge, accompagnées
par le jeune compositeur Tomasi. Le prince Orbe-
liani a obtenu son succès habitue! de virtuose
pianiste.
La comtesse Philippe d'Oultremont a donné
dernièrement, à Bruxelles, une matinée musicale
au cours de (laquelle on eut le plaisir d'entendre
Mlle du Pont de Gault-Saussine, dont le beau
talent de violoniste est si connu et apprécié à
Paris comme à Bruxelles. Elle eut, cette fois
encore, un très grand succès, et sa remarquable
interprétation d'oeuvres de Pugani, Chausson,
Bach, Fauré,. Granado et Pagani fut vivement
applaudie.
Une très belle soirée de musique a été
donnée samedi chez Mme Gaston Haardt, avec
un intéressant programme comportant le conte
îyrique en trois actes de M. Louis Aubert,
La Forêt bleue, que l'Opéra-Comique a repré-
renté avec tant de succès, succès qui s'est con-
firmé dans cette belle audition.
Un auditoire de connaisseurs lui fit un cha-
leureux accueil, ainsi qu'aux parfaits interprètes
Mme Landolt, Mlle Réville, de 'l'Opéra-Comique;
Mlle Morice, Mlle Chastel, MM. Max Moutia et
Guenot, de l'Opéra-Comique, et la charmante
maîtresse de la maison; qui fit preuve de qua-
lités que possède une cantatrice professionnelle.
Un excellent quintette à cordes et Mlle Thé-
rèse Durozier, l'incomparable accompagnatrice,
complétaient cet ensemble remarquable.
Parmi les invités: comtesse de Bonvouloir,
marquis et marquise du Crozet, M. e.t Mme
Henry P,até, baron et baronne d'Ussel, marquise
de Castéja, comte et comtesse A. de Bertier de
Sauvigny, marquise d'Arcangues, vicomtesse de
Petiteville, comte et comtesse L. de Chavagnac,
comtesse C. de Gontaut-Biron, comte et comtesse
d'Ayguesvives, M. et Mme de Ryckman de Betz,
Mme Lasson, baron et baronne de Marcé, Mme
de Lassuchette, marquise d'Argent, M. et Mme
P. Sabatier d'Espeyran, Mme E. de Laire, capi-
taine et Mme Lhopital, Mme Kinen, comte et
comtesse de. La Morinière, vicomte et vicomtesse
de Saporta, vicomte et vicomtesse de Richemont,
Mme-Chase Casgrain, comtesse de Mai.gret, Mme
Ed. Porgès, marquise de Franco, Mme H. de
Castex, comte et comtesse de La Cornillière,
Mme des Crances, M. et Mme S. P.rapper,
Mme Delyanni, M. et Mme Roland Gosselin,
vicomte et vicomtesse de Corday, M. et Mme de
Girodon-PiT&long, M. et Mme de Coniac et Mlle
de La Cornillière, M. et Mme G.-A. Godillot,
M. et Mme Charil de Ruillé, Mme Georges Cain,
comtesse R. de Maupeou, Mme J. del Carril,
M. et Mme Pierre Droz, Mme Sulzbach, Mme
Lazare Wejllor, Mme et Mlle Botassis, M. et
Mme Lucien Allez, M. et Mme Recbel, Mme
Desbrières, Mme Alexandre Dumas, docteur et
Mme Funck-Brentano, baron et baronne Durrieu,
M. et Mme Roger Hart, Mme Verdé-Delisle,
M. et Mme Alex. Singer, marquise d'Ornano,
M. et Mme Nêtre, comte, comtesse et Mlle de
Vaublanc, Mme de Zogheb, Mme Aimé Morot,
M., Mme et Mlle de Kœnigswarter, Mme M. de
Gheest, baron E. Leonino, prince Ghika, comte
de Viaris-Lesegno, M. Gaston Rageot, vicomte
de Jessaint, M. Edmond Hesse, baron Sautereau,
M. Lefébure, M. André de Fouquières, vicomte
de Viennay, M. André Courtet, M. J. Wencker,
etc., etc.
Goûter musical particulièrement brillant,
dimanche, chez la marquise d'Ornano. Mme. Her-
leroy, de l'Opéra, en costume Second Empire,
a charmé son auditoire. Le marquis d'Urga s'est
fait acclamer dans diverses compositions roman-
tiques. Le violoniste espagnol M. Abelardo Mus
a interprété, aux applaudissements de la nom-
breuse assistance, diverses mélodies de Castillan.
Mme J. Corrigan a donné, avant-hier, au
Ritz, un élégant déjeuner auquel étaient conviés:
S. A. le Prince Aage de Danemark, comte et
comtesse Jean de Castellane, comte et comtesse
de Rohan-Chabot, marquise de Mun, comtesse
Calvi di Bergolo, comte et comtesse de Castel-
lane prince et princesse Cito Filomarino, M. et
Mme F. de Yturbe, lady Alex Curzon. Metcalfe,
sir Charles et lady Mendl, Mme M. Leishman
Hyde, Mrs Birkbeck, Mrs H. Rogers, miss Béa-
,triée Byrne, colonel Lydig, MM. Pozzi, 'lario
Pansa, Perowne, Charles Stirling, Bertram Win-
throp, Mac Mullin, etc.
Le vendredi 8 avril, de cinq à sept heures,
matinée musicale chez Mme Blanche Marches!.
Au programme: l'excellente pianiste russe Mme
Irène Eneri et le chansonnier Gustave Ferrari.
CARNET DE LA CHARITÉ
Désireuse de réaliser la maison de. retraite
des mutilés des yeux, la Fédération nationale de
ces glorieux héros organise, du samedi 9 au
samedi 16 avril, une série de matinées artis-
tiques dont les recettes sont destinées à cette
fondation charitable.
Spontanément, un groupe d'artistes a offert
son concours, M. Léon Xanroff sa salle, M. Pierre
Taittinger son patronage, et, d'ores et déjà, les
maires de Paris et de la banlieue sont priés de
bien vouloir mettre leurs salles municipales à
la disposition de la Fédération pour pouvoir
renouveler ces manifestations, qui, toutes, seront
présidées par une personnalité marquante..
En passant d'agréables moments, chacun
pourra ainsi apporter aux « Yeux creux » sa
contribution charitable.
Au théâtre du Rire, 10, rue Tholozé (dans la
journée et lors des spectacles) à la Fédération
nationale des mutilés des yeux; 12, rue Pergo-
lèse, et à son bureau provisoire, 1, rue de la
Réale, Paris, on trouvera des places à 25, 20,
15, 10 et 5 francs.
DANS LES CERCLES
Nous avons dit, ces jours derniers, tout
l'intérêt de l'exposition de la Société artistique
des amateurs, qui a lieu en ce moment 5, rue
Boissy-d'Anglas (Cercle de l'Union artistique).
Aux noms déjà cités ajoutons, parmi les expo-
sants dont les œuvres sont le plus remarquées:
baron de Fleliry, comte de Fossa, générau,? Héiy
d'Oissel, Koschlin-Schwartz et Lagarenne, comte
René Lestre, Mlle d'Epinay, Mme Vieugué, Mme
Louis Hermite, comtesse G. de Chavagnac,
vicomte A. de Lorgeril, M. H. de Waubert de
Genlis, M. J. des Moutis, vicomte de Castex,
M. Etienne de Bertier de Sauvigny. baron J. Pel-
lenc, baron R. Grouvel, Mi de Bellocq-Feu-
qtiières, générale et MHe Cazalis, Mme Elie de
Beaumont, Mme J. de -Mézerac, .Mme P. Lan-
crenon, comtesse de Montlivault, Mlles de La
Ville-le-Roulx, J.;de Boigne, de Çurzay, M. de
Castéras-Sournia, M.-L. Labour, R. de Castèx,
0. de Canisy, marquise de Frotté, comtesse de
Joybert, Mme Vaudremer, comtesse dç Louvel-
Lupel, Mme A. Javal, baronne de Taisne, baronne
de Bourgoing, etc.
Parmi les premiers visiteurs, Citons encore
duchesse de Brissac, princesse d'Hénin, duc de
Fezensac, comtesse E. de La Rochefoucauld,
comtesse de. Kergorlay, comtesse L. do Cler-
mont-Tonnerre, comtesse de Beaumont, comtesse
de L'Aigle, comtesse de Montesquiou-Fezensac,
marquise de Vitaraye, comtesse Lepic, vicomtesse
de Rochechouart, comtesse de Puymaigre, com-
tesse de Menthon, Mme Fournier-Sarlovèze, coin-,
tesse de Ribes douairière, Mme Aubry-Vitet,
marquise de Ranst de Saint-Brisson, comte et
comtesse A. de Salverte, comte et comtesse F. de
Salvèrte, comtesse Begouën, baron et baronne
de Vaufreland, baronne Ch. d'Huart, marquis de
Boisgelin, baron Girod de l'Ain, M. Dumaine,
ambassadeur de France; M. et Mme Soulange-
Bodin, M. Henlri Gervex, M. Jean Béraud, comte
Allard du Chollet, comte Amédée d'Harcourt,
comte de Pouy, comte Eric de Dampierre, M. de
Vatimesnil, M. Huillier, comte R. de Menthon,
etc., etc.
L'exposition restera ouverte jusqu'au jeudi
14 avril.
Une jeune et réputée conférencière sué-
doise, Mme Elsa Thulin, vient d'arriver de
Stockholm pour faire à Paris quelques confé-
rences sur la Svède.
Mme Elsa Thulin a déjà organisé avec grand
succès une série de causeries dans l'Amérique
du Sud et a travaillé avec ardeur pour la propa-
gande française dans son pays. Elle a notam-
ment traduit en suédois quelques-uns de nos
meilleurs auteurs.
Le comte Ehrensvard, ministre de Suède à
Paris, a bien voulu lui accorder son haut patro-
nage.
Sa première conférence aura lieu au Cercle
Interallié le jeudi 7 avril, à trois heures et demie.
Mme Elsa Thulin sera présentée par M. André
Maurois. Cette conférence, illustrée par des
films, s'intitule: « Le génie suédois ».
Une seconde conférence, qui aura' lieu au
Lyceum Club le samedi 9 avril, à la même
heure; traitera de La femme suédoise ».
-Au Golfer's Club, le dîner dansant d'avril
aura lieu le mercredi 27 de ce mois.
PETIT CARNET
La marquise de Selve, née de Guiroye, a
heureusement mis au monde un 'iis Jacques.
NECROLOGIE
Les obsèques de la comtesse de Douville-
Maillefeu, née Japy, veuve du député de la
Somme, ont été célébrées hier, à deux heures,
au temple de 1"Etolle, où le desservant, le pasteur
Monnier, a récité les prières suprêmes de la
religion réformée.
Le deuil a été conduit par le comte de Dou-
ville-Maillefeu et le vicomte Jean de Douville~
Maillefeu, ses fils; M. Hervé Le Roy, le vicomte
de Douville-JVlainefeu, MM. Pierre et Emmanuel
de Douville-Mailleleu, ses petjts-fils MM. Henri
et René Japy, ses frères.
L'inhumation a eu lieu à Versailles, au cime-
tière des Gonards.
De Bruxelles on annonce la mort du baron
Auguste' Goffinet, grand maître de la Maison de
feu S. A. 1. l'Impératrice Charlotte, qui a suc-
combé hier matin.
Durant la guerre, il sut imposer sa volonté
aux Allemands, qui ne franchirent jamais la porte
du parc; aux jours de danger, il arrivait pour
assister la malheureuse Impératrice, tout comme
il le fit à son lit de mort, en lui fermant les yeux.
Ami écouté de Léopold II; il initia plus d'une
fois le Roi colonisateur aux richesses insoupçon-
nées du Congo. La grande et belle figure du
baron Auguste Gottinet, si brusquement enlevé
en pleine activité, laissera un grand vide parmi
l'élite de la société belge.
S. M. le Roi des Belges est aie saluer la
dépouille du défunt.
Les familles Estignard et Musnier de
Pleignès, dans l'impossibilité de remercier en
particulier toutes les personnes qui ont bien
voulu leur témoigner leur sympathie dans :e
deuil cruel qui les a frappées, 'les prient -le
trouver ici l'expression de leur gratitude tris
émue.
Nous apprenons la mort du colonel Parrot,
commandeur de la Légion d'honneur, pieusement
décédé. en son domicile, 52, avenue de Saxe.
Ses obsèques auront Heu demain mercredi 6 avril,
à onze heures, en l'église Saint-François-Xavier,
où l'on se réunira. Le présent avis tiendra lieu
d'invitation.
Nous rappelons que les obsèques de
M. Ubald-Bocquet auront lieu aujourd'hui, à
onze heures, en l'église Saint-Charles de Mon-
ceau.
On annonce la mort Prague, à l'âge de
quatre-vingt-trois ans, du doyen des lettres russes
Uassili Nemirovitch Dantchenko.
Grand voyageur, reporter, Nemirovitch Dant-
chenko présida l'Association des écrivains russes
émigrés. Valfleury
DE LA MER A LA MONTAGNE
DE CANNES
LL. AA. RR. le Prince héritier et la Prin-
cesse héritière de Danemark sont arrivés à
Cannes avec leur suite et occupent, à l'Hôtel
des Pins, l'appartement habité récemment par
LL. MM. le Roi et la Reine de Danemark.
A l'Hôtel des Pins sont descendus: S. A. R. la
Princesse Renée de Bourbon, comtesse de Car-
valhido, comte et comtesse de Vanssay, M. de
Staplande, Mme de La Vasselais, M. et Mme
Nehm de Gerard, baron et baronne de Kotz,
comte Czerain, baronne de Guerne, miss Gui-
ness, Mme Elvyna, M. de Bruyn, comte et
comtesse de Gaigneron, marquis et marquise de
Moussac, M. Constant Say, comtesse Woronzoff
Dachkoff, Mme Marthe Davelli, etc.
La Fête du Printemps.
Le comité des fêtes s'est réuni hier pour
décider que la Fête du Printemps projetée aurait
lieu le samedi 9 avril, dans l'après-midi et
le soir.
Elle sera donnée sur l'esplanade des ABiés
et comportera trois concours et une représenta-
tion sur un théâtre de verdure qui sera adossé
à la statue d'Edouard VU.
A quatorze heures, le premier concours s'ou-
vrira. Ce sera le Concours des Om6relles fleu-
ries, établies avec des fleurs fraîches ou artifi-
cielles au choix. Pour augmenter l'éclat da ce
concours, il aura lieu en voiture ou en automo-
bile fleuries. Il sera naturellement tenu compte
de cette décoration des voitures dans l'apprécia-
tion du jury pour la distribution des récom-
penses.
A quinze heures commencera le Concours de
Chapeaux etde Coiffures fleuris (chapeaux fleuris
de style, toutes époques, ou de fantaisie).
A quinze heures trente, Concours de la plus
jolie Bouquetière costumée. Tous les costumes
seront admis, de quelque région, province ou
époque qu'ils soient.
Des défilés des concurrentes devant les tri-
bunes s'effectueront pendant tous les concours.
Le concours de la Bouquetière s'achèvera par
I le sacré d'une Reine du Printemps, qui sera,
i de droit, la concurrente à laquelle aura été
décerné* le prix d'honneur, et les quatre demoi-
selles d'honneur de la reine seront les cuatre
premiers prix désignés. Puis aura lieu, à seize
heures, sur le théâtre de verdure, avec Iç con-
cours des musiciens et du ballet du Casino muni-
cipal, une représentation précédée de jeux athlé-
tiques fleuris.
Un jury composé de personnalités mondaines
décernera des récompenses pour les concours,
récompenses qui seront aussi nombreuses que
belles et variées.
PETIT CARNET
GLÉNAT, Ganterie de luxe, 281, rue Saint-
Honoré, soldera, à l'occasion de ses transfor-
mations, les 6,' 7, 8 et 9 avril, ses: Gants à
10, 25, 35 fr. Bas de soie renforcés à 35 fr.;
Maille 44 à 55 fr. Tricots, Costumes sport
Mirande, depuis 300 fr.; Sacs: prix divers.
A Longchamp, comme dans toutes les réu-
nions mondaines, les femmes les plus élégantes
portaient des chapeaux signés de la modiste en
vogue F. Sorbier, 9, rue La Fayette, Paris.
La Maison Madeleine VIONNET, 50, avenue
Montaigne, aux Champs-Elysées, Paris, soldera,
les 7, 8 et 9 avrii, sa superbe collection de
printemps. Vente strictement au comptant.
Le Concours Hippique de Paris
Onzième jour
Très belle présentation ce matin dans
les deux catégories de chevaux de sellé
de 4 ans poids lourds. Elle a per-
mis de constater, une fois de plus, que
la France peut lutter avec n'importe
quel pays du monde pour la fabrication
du beau et sérieux hunter.
La Normandie a eu les honneurs de
la séance en triomphant avec les pre-
miers lauréats. Belle de Nuit, une fille
d'Aveu, appartenant il MM. Tacquet et
Delesalle, a obtenu le premier prix de
`la première catégorie. C'est une belle
jument, bien charpentée, avec de bon-
nes actions. Dans la deuxième catégo-
rie, dont l'ensemble était des plus re-
marquables, la palme est revenue Bob,
un habitué des premières places. Grand
et beau cheval harmonieux, avec de
belles allures, il a été l'objet de l'admi-
ration générale.
L'après-midi
Le prix Marienval, épreuve de dres-
sage a été suivi avec beaucoup d'inté-
rêt.'Des cavaliers, très corrects, bien en
selle, et des chevaux très justes. Les
progrès dus à ces exhibitions, qui de-
vraient être plus fréquentes, sont mani-
festes, et les efforts de la Société Hip-
pique pour encourager les écoles de
dressage n'auront pas été inutiles.
De nombreux concurrents se sont pré-
sentés dans la Couple challenge, coupe
offerte par le comte Robert de Tou-
louse-Lautrec, et qui est réservée à des
chevaux appartenant à des propriétai-
res membres du club des Habits rouges,
et montés par des gentlemen membres
du club. Divisée en deux séries, cette
épreuve a été remportée par Unie, à
M. Sarlin, et Le Trouvère, iL M. Clavé,
qui est maintenant détenteur de la
Coupe; et qui devra la gagner deux an-
nées de suite pour en être propriétaire.
Résultats
lro série
ler prix Unie, a 'M. R. Sarlin (proprié-
taire) prix Ulot, à MM. L. Taquet et
Th. Carbon (M. Th. Carbon) 3° prix
Whist, à M. Teste (M. J. Andras) 4a prix
Néron, à Mme G. Bomnefont (M. G. Bonne-
font) prix Pompon, à M. S. Ecoiffier
(M. H. Claire) 6° prix Si(perbe, au comte
R. d.e Toulouiso-Lautï-ed (M. Glavé).
4 Ilots de rubans:
2e série :̃,̃̃
1' prix Le Trouvère, à 'M. Clavé (pro-
priétaire) 2" prix Sweet Cecil; a M< M.
Desmazières (propriétaire) 3« prix Vaque
d'Assaut, à Mite O. Dëwavrin (M. de Fou-
longue) 4e prix Taven, à Mme R. Schwob
et à M. R. Sarlin (M. R. Sarlin) 5° prix
ex œquo Biscuit, à M. Laame (proprié-
taire) et Quinconce Il, à M. Zél (M. Th.
Carbon) 7" prix Caprice, à rM. Laame
(propriétaire) 8o prix La Maréchale, à
M. Tré-Hardy (propriétaire)*
16 flots de rubane.
Reconnu hier dans la tribune réser-
vée
Marquise de La Ville-Baugé, comtesse de
La ViUesbrune, marquise de Vasselot de
Régné, comtesse A. de Méhérenc de Saint-
Pierre, comtesse J. de Dampierre, comtesse
de Rame!, vicomtesse de Salignac-Fénelou,
marquise Doria, comtesse de Rostang, ba-
ronne de Souville, comtesse de Beaumont-
l;eynac, Mme Pierre Sabatier d'Espeyran,
comtesse de Màrisy, comtesse de Mmville,
corntesse de Tarragon, Mme du Boys, Mme
de Saint-Auban, Mme de Ronseray, coin-
tesse d'Esgrigny, vicomtesse de Saint-Ro-
de Bellopiayre, comtesse de Parabère, Mme
Bernard Bruis, vicomtesse d'Artois.
Aujoud'hui mardi
8 heures Examens d'équitation pour
jeunes gens (U. S. E. M. P.) (médailles de
bronze).
9 heures Chevaux de selle de 5 et 6 ans
« poids lourds n, et iro divisions.
11 heures Poneys de polo montés.
14 heures Prime d'honneur au plus re-
marquable lot de chevaux de selle présen-
tés.
14 h. 30 Prix internationaux, chevaux
de selle « hacks n, 2° division.
15 h. 30 Prix de la Préservatrice (Om-
nium), épreuve d'obstacles pour chevaux
français.
ACADEMIE DES SCIENCES
Nouveaux carburants Communier-
tions diverses Réception
de M. Townsend
M. Charles Moureu a présenté hier à
l'Académie des sciences une note fort
intéressante à tous égards de MM. Kling
et Florentin, note relative à la transfor-
mation des phénols en hydrocarbures,
en présence d'hydrogène sous pression
et de catalyseurs déshydratants tels que
l'alumine.
On peut ainsi transformer les huiles
phénoliques, abondantes dans les gou-
drons de cokerie et d'usines à gaz, en
benzol, c'est-à-dire produits utilisables
comme carburants. Tous les produits
lourds de distillation de la houille four-
nissent finalement des hydrocarbures
légers, utilisables dans les moteurs, ré-
sultat nouveau et important au point de
vue pratique.
M. Desgrez a analysé un travail de
M. Nicloux, de Strasbourg, sur le dosage
du carbone dans les substances organi-
ques et les liquides dé l'organisme.
M. l'abbé J.-B. Sanderens a fait une
communication personnelle relative au
dédoublement de l'acide formique sous
l'influence de divers catalyseurs.
M. J.-L. Breton a présenté une note
de M. R. Legendre rappelant que ce-
lui-ci a, le premier, eu 1 idée d'utiliser
les réactifs colorimétriques du pH pour
distinguer les bois verts des bois
secs ».
Communications techniques de divers
B. de B.
auteurs présentées par MM. le docteur
Roux, Mesnil, Lindet, Matignon, Le
Chatelier.
Mv John Townsend, récemment élu
correspondant, a pris séance et M. Char-
les Barrois, président, lui a souhaité la
bienvenue.
Adrien Dubre\jil
ba situation en Roumanie
La légation royale de Roumanie nous
communique la note suivante
« La présidence du conseil des ministres
de Roumanie dément catégoriquement les
nouvelles prétendant que des mouvements
de troupes auraient eu lieu.
» Si l'état de santé de S .M. le roi inspire
quelque inquiétude, celle-ci n'est accompa-
gnée d'aucune crainte concernant des com-
plications intérieures, de quelque nature
qu'elles soient.
Il Des mesures militaires ne sont point
nécessaires pour le simple motif que le
peuple roumain a toujours fait preuve qu'il
sait, dans les événements les plus sérieux,
être -gage et confiant dans ses chefs. »
Une correspondance particulière, adres-
sée de Bucarest au Temps, déclare que la
presse et l'opinion manifestent leur satis-
faction pour l'amélioration qui s'est pro-
duite dans la santé du roi Ferdinand
que l'ordre complet règne dans le pays et
que le général Averescu, président du
conseil, et M. Jean Bratiano, chef du parti
libéral, ont, au cours de diverses conver-
sations, constaté leur identité de vues sur
la situation actuelle.
Et ]a correspondance cite un article de
l'Indépendance rournaine qui, ,après avoir
rappelé que les partis ont toujours su, par
dessus les querelles politiques, trouver les
solutions les meilleures pour l'intérêt supé-
rieur du pays, ajoute
« Nous avons des raisons de croire que
les divergences d'opinion sur le problème
constitutionnel à l'ordre du jour sont au-
jourd'hui écartées et que toutes les forces
politiques sont désormais décidées à se
mettre au service de l'ordre de choses léga-
lement établi. »
LA B AULB
Le plus beau golf est et sera surtout ce-
lui de La Baule. On jouera cette année
18 trous. Le Tennis-Club, avec ses 20 courts,
fera son ouverture cette année. L'He,rmi-
tage Hôtel, le plus beau Palace des Villes
d'Eaux françaises, recevra à partir du
10 avril, et ses 300 chambres, avec bains
et téléphones, seront chauffées pour Pâ-
ques. Le Casino restera ouvert, ainsi que
l'Hermitage Hôtel, et sans discontinuer,
jusque fin octobre.
A L'HOTEL DE VILLE
Les travaux de l'électricité
Une politique du logement
Le président de la commission des finan-
ces, M. Georges Lalou, a déposé hier son
rapport concernant l'exécution de travaux
complémentaires par la Compagnie d'élec-
tricité et Ia réalisation par la' ville de Paris
ou par la Compagnie des emprunts néces-
saires à l'exécution du programme. Toutes
les conclusions du mémoire du préfet ont
été adoptées par la commission.
En séance publique, le conseil municipal
à écouté .M. Joseph Déliais exposer les
grandes lignés du projet que' présenté. la
commission de l'habitation pour remédier
enfin à la crise du logement. Il faut cons-
truire et venir en aide aux capitalistes dé-
sireux de construire dans des conditions
déterminées. Nous avons déjà expliqué que
le projet prévoyait non seulement l'achève-
ment du programme des habitations à bon
marché et un nouvel effort pour la cons-
truction de nouveaux immeubles à loyers
modérés, mais encore la création d'habi-
tations dites à confort réduit, sur la base
d'un loyer. de 1,100 fr. par pièce, et aussi
un système de subventions accordées à des
particuliers qui s'engageraient à cons-
truire.
D'accord avec MM. Guillaume et Latour,
rapporteur du budget, il a été entendu que
les conséquences financières du projet se-
raient discutées en comité du budget.
On a voté 15 millions pour assurer le
paiement des secours de chômage, et le
préfet de la Seine, M. Douju, a annoncé
que des kiosques journaux pourraient
être attribués à des travailleurs employés
dans les journaux.
La Michodière
Dans les alkans
L'alliance gréco-serbe Le Locamo bal-
kanique La politique extérieure
de la GWèce Importantes dé.
clarations de M. Michala-
copoulcs
Tous les milieux politiques, en Occident
comme en Orient, sont d'accord sur un
point capital par rapport à la situation
dans les Balkans que l'entente entre la
Grèce et la Serbie constitue la plus sûre
garantie de la tranquillité de la paix en
Orient. On connaît les larges concessions
faites par la Grèce à la Serbie zone serbe
à Salonique, etc., en vue de faciliter la
conclusion d'une entente, d'une alliance
gréco-serbe. Les chpses restent en l'état de-
puis. Voici maintenant à Belgrade que des
hommes politiques serbes démontrent la
nécessité absolue de conclure une alliance
avec la Grèce. M. Yovapovitch, ancien mi-
nistre de Yougoslavie à Londres, actuelle-
ment chef des radicaux dissidents, a dé-
claré l'autre jour à la Skoupchtina, au
cours des débats sur les relations gréco-
serbes, que c'est de notre faute si nous
n'avons pas encore conclu une alliance
avec la Grèce. M. Laza Marcovitch, sous-
chef des radicaux dissidents du' groupe
Yovanovitch, a été plus catégorique en-
core. Il a dit textuellement ceci
« Je désire relever qu'à mon avis nous
devons conclure le plus tôt possible un
traité avec la Grèce. J'estime que la ques-
tion da nos rapports avec la Grèce est tel-
lement importante, que nous devons, de
toute façon, insister pour la reprise sans
retard des négociations en vue du règle-
ment définitif de toutes les questions pen-
dantes entre nos deux pays, qu'il y ait. ou
non des contestations à leur sujet. J'estime
que tel est l'intérêt des deux peuples et
qu'avec de la bonne volonté nous pouvons
aboutir à un accord. »
Ces 'déclarations ont produit une grande
impression sur tous les membres de la
Skoupchtina.
M. Michalacopoulos, ministre des affai-
res de Grèce, ancien président du conseil,
à l'occasion de l'inauguration du club du
parti conservateur démocrate, dont il est
le chef, a prononcé un important'discours
sur la politique extérieure de la Grèce.
Parlant de la Yougoslavie, le ministre a
dit « Nous voulons le rétablissement de
notre ancienne amitié avec la Yougoslavie,
amitié consacrée par les luttes communes
et couronnées par des succès communs,
mais à la condition sine qua tton que le
même désir sincère existe de l'autre côté,
qu'une égalité parfaite des parties contrac-
tantes soit reconnue. Tout en étant prêts
à accorder toutes les facilités d'exporta-
tions et d'importations à l'Etat voisin,
nous ne pouvons pas consentir cependant
aux sacrifices de nos autres droits et à la
dignité de l'Etat. »
Très intéressantes, très significatives
aussi les déclarations du ministre hellène^
sur l'Albanie Des traditions communes
nous unissent au peuple albanais et les
conventions soumises à l'approbation de là
Chambre devant être prochainement vo-
tées, nos relations sont réglées de façon
avantageuse' pour les deux parties. Nous
désirons sincèrement l'intégrité complète
de l'Albanie, dans la conviction qu'après
la crise de croissance, le calme et la tran-
quillité parfaite reviendront dans le jeune
Etat. 1
Robert Charlet
LES REUNIONS
Les Jeunesses Patriotes
Afin de faire connaître au pays le pro-
gramme de rénovation nationale qu'il dé-'
fend la Chambre et, chaque semaine,: 0
dans son journal Le National, M. Pierre
Taittinger, député do Paris et .président-'
fondateur des Jeunesses Patriotes, a décidé
d'entreprendre une croisade à travers la
France.
C'est par la Provence et la Corse qu'il a
commencé sa campagne, accompagné de'
MM. Jean Ybarnégaray, député des Basses-
Pyrénées François de Gouvion Sairit-Cyr,!
Francis d'Azambuja et le baron Roger.
Toulon, Nice, Draguignan, Antibes, AjaS»
cio, Bastia, 'l'a.rascon, Aix, Arles, Brignoi
les, Montpellier, Marseille ont reçu la vu
site des vaillants orateurs qu'une foule
enthousiaste a partout acclamés. Une
grande manifestation donnée Lyon, en
plein centre communiste, a terminé cette
première étape.
Ajoutons que la besogne d'organisation:
de;s Jeunesses Patriotes n'a point souffert
de cette recrudescence d'activité, au con.'
traire les sections provinciales et les cer-
clos d'études se multiplient dans plusieurs
arrondissements de Paris, des vestiaires
ont été créés, et le préventorium de Saint-
Martin_-de-Ré, destiné aux enfants délicats
et anéiîiiés, sera bientôt parfaitement amé-
nagé.
Pour tous renseignements sur les buts et
Je fonctionnement des Jeunesses Patriotes,;
écrire au secrétariat général, 5, place du
Palais-Bourbon (7e), où se trouve également
le siège de l'administration du National.,
Une affaire d'espionnage
en correctionnelle
La chambre correctionnelle, pré.
sidée par M. Gor.se, a rendu hier son
jugement dans les poursuites pour es-
pionnage intentées à Mathilde Tardieu j
et Maurice Charton, employé au
P.-L.-M., inculpés, en tant que compli-
ces de l'ex-lieutenant David, dont l'in-
culpée fut la maîtresse, d'avoir tenté)
de fournir il. 4 'Allemagne des docu-
nients intéressant la défense nationale.
Les débats ont naturellement eu lieu!
à huis-clos. Sëul le jugement a été
rendu publiquement. Résumons-en les
principaux passages.
Le tribunal déclare d'abord que r&
sulte des débats la preuve de l'existence,
à Munster d'un organisme de rensei-
gnements sur les forces militaires et
économiques de la France.
Cet organisme, placé sons la; direc-
tion dit major Graffe, dit Font, a und
antenne à Dusseldorf, sous la gérance
du Kriminal Komissar Baus et uni
bureau a Cologne, que dirige Discher,
dit Didi, avec, comme collaboratrice,
Madeleine Schreider. >
Ceci posté, le jugement précise les
charges relevées contre Mathilde Tar.
dieu.
Il rappelle qu'ayant été camarade dus
capitaine Devaux, David, apprenant
que celui-ci était entré à l'Ecole de
guerre, lui écrivit qu'étant au Maroc en
mission, et désirant passer le concours
d'officier, il avait besoin pour cela de
se documenter sur tout ce qui intéresse
l'armée nouvelle.
C'est Mathilde Tardieu qui était char.
gée de remettre ces trois lettres aux-
quelles David avait joint un question-
naire habile « où rien n'était négligé,
dit le jugement, de ce qui touche à nos
forces militaires, notamment les ca-
nons accompagnant l'infanterie, les mi.
trailleuses de Chatellerault, les chars
légers, le matériel à chenilles, même
l'armée de couverture
Mathilde Tardieu, en plus, devait sol-
liciter des renseignements sur les ba-
taillons de chasseurs mitrailleurs, sur:
les chars lourds C. 2, les gaz de combat.
Elle alla même jusqu'à demander com-
munic.ation des cours de l'Ecole de
guerre, assurant qu'elle les rendrait si-
tôt copie fa"te, pour son ami, de quel-
ques passages.
Attendu, dit le jugement, qu'il n'en
fallait pas plus pour éveiller les justes
soupçons du capitaine Devaux, qui fei-
gnit de l'écouter et la; fit arrêter.
Attendu, ajoute le jugement, qu'ou-
tre ces renseignements, David récla-
mait le rapport Fabry sur la réorganisa-
tion de l'armée et notifiait « le demain-
der à un des trois députés communistes
(qu'il désignait), en faisant croire que
c'était pour un officier déserteur sus-
ceptible de servir leur parti ».
Ces faits établis, le jugement, exami-
nant le système de défense de Mathilde
Tardieu qui déclare qu'elle ne croyait
David détenu que pour des raisons po.
litiques, et n'agit que poussée par son
amour pour lui, sans croire à des faits
délictueux, répond que, titulaire du
brevet supérieur et du diplôme de ca-
pacité en droit, Mathilde Tardieu ne
couvait croire à une détention de Da-
vid pour raisons politiques et que, d'au-
tre part, la lecture de la correspondance
entre Mathilde Tardieu et David ne ré-
vèle aucune passion de cette puissance
de nature à établir son aveuglement.
Passant ensuite à Chartan, le juge-
ment déclare qu'il était catalogué au
bureau de Cologne sous le pseudonyme
de Rémy ou de Ré, et il ajoute
« Attendu que la femme Goepers, sa
maîtresse, a rendu visite à Madeleine
Schreider que, le 22 août, Charton se
rendit à Cologne, où les deux femmes
l'attendaient que Madeleine Schreider
conduisit les deux amants à un pseudo
Muller, qui n'était autre que David, le-
quel proposa à Charton d'entrer au ser-
vice de l'Allemagne, sous peine, en cas
de refus, d'être dénoncé à la police
française.
Examinant ensuite la prétention dé
Charton, qui est d'avoir simulé de pro-
mettre son concours, tout en se réser-
LE GAULOIS c., MARDI 5 AVRIL 1927
hectares, elle occupe 3,000 ouvriers et
on y travaille la laine de 60,000 mou-
tons par jour. On passe vite, trop vite,
hélas au milieu d'interminables ate-
liers où bourdonnant.une profusion de
métiers à peigner. Décrire 1 ordre qui
ragne ici, la splendeur de ces machines
puissantes et merveilleuses, nettes et
luisantes, ces broches qui tournent, ces
fils à peine visibles qui courent entre
des pinces métalliques, ces ouvriers pai.
sibles et fiers qui les'conduisent est im
possible. Nul spectacle' n'a pareille
grandeur et ne donne une telle impres-
sion de force méthodique et disciplinée.
Pendant des kilomètres, d'immenses
salles succèdent à d'immenses salles,
claires, aérées, remplies par la same ru-
meur du travail joyeusement accompli.
Le matériel réuni là vaut des centaines
et des centaines de millions il est neuf
les Allemands avaient déménagé cette
usine comme toutes celles d'Hazebrouck
et de Tourcoing, croyant tuer à jamais
notre industrie. Ah 1 ilc ne connaissaient
pas les patrons et les ouvriers du Nord 1
Les usines ont été reconstituées en moins
de temps qu'il n'en fallut pour les dé-
truira et leur production qui va main-
tenant au quatre coins du. monde repré-
sente pour la seule usine Prouvost plus
de cinq cents millions car an de salaire^
et d'impôts. S'il y a 3,000 ouvriers aux
usines Prouvost, il en a 70,000 dans
l'agglomération de. Roubaix-Tourcoing.
Faut-il en dire davantage pour qu'on
mesure l'effort accompli en quelques
années et la richesse d'une telle indus-
trie française?
M. Albert Prouvost, au nom de la So-
ciété, remercie M. Doumergue de sa vi-
site, et le Président, très ému, plus en-
core qu'il ne.voulaït le laisser voir, dit
son-admiration et félicita avec chaleur.
On lui présente les vieux serviteurs do
la maison, le contre-maître Liétar, qui
est à. l'usine depuis cinquante et un ans
l'ouvrier Lattays, qui, avec ses deux
frères, totalise cent soixante-quatre ans
de dévouement et de conscience profes
sionnelle Louis Moulin, attaché
autres encore qui tous Kmt l'orgueil d'j
travail et de la fidélité à l'usine.
En quelques mots heureux, M. Dou-
mergue dit qu'il est heureux d'avoir va
au travail une population ouvrière la-
borieuse et disciplinés et un patronat
dont les sentiments de solidarité sont
très profonds.
Aucune difficulté, ajoute M. Doumer-
gue, ne vous a effrayés. Vous les avez abor-
déds résolument avec votre ténacité de
chefs et la volonté de travail de ceux qui
sont vos collaborateurs ouvriers. J'admire
combien ici ces deux forces s'harmonisent
pour concourir au même- résultat qui est
d'acroître en même temps que les richesses
ilù pays sa force morale et son expansion
dans le monde.
On s'est attardé et c'est en grande vi-
tesse qu'on gagne Tourcoing.
A TOURCOING
Autne cité ouvrière où le Président est
chaudement acclamé. On entre à l'usine
Mazarel, qui n'est pas moins vaste que
la précédente. C'est même, dit-on, la
plus importante du monde entier au-
jourd'hui.
Et ce sont encore des kilomètres de
salles où fonctionne un outillage perfec-
tionné. M. Louis Lorthiois, président
de la chambre de commerce, fait lés
honneurs de la visite. Des milliers et des
milliers de bobines tournent des lai
nes multicolores .s'enchevêtrent savam-
ment des rouleaux d'étoffes chatoyan-
tes sortent de ces milliers do rouleaux
d'acier. C'est prodigieux de précision, de
'puissance et de richesse. Souriants, la
mine heureuse et gaie, ouvriers et ou-
vrières conduisent d'un' doigt des mons-
tres de fer et d'acier auprès desquels nos
plus grosses rotatives d'imprimerie ne
sont que des iouets d'enfants. Dans ces
salles interminables, il y en a des mil-
liers et des milliers.
L'étonnement de M. Doumergue va
croissant
C'est, dit-il en réponse aux compliments
du directeur des usines, une joie pour moi
de constater les sentiments de concorde et
de confiance qui existent ici entre patrons
et ouvriers. Je veux vous demander de con-
server ces mêmes sentiments d'estime réci-
proque que vous avez les uns pour les au-
tres.
On s'en va. Le cortège se reforme.
Réception rapide à l'Hôtel de Ville. Vi-
site non moins rapide de l'école Colbert
où de jeunes mécaniciens apprennent à
devenir des maîtres visite de l'Ecole
des mutilés et l'on prend le trains pour
Dunkerque.
Court arrêt à Tourcoing où se place la
réconciliation politique Daniel Vincem-
abbé Lemire, dont j'ai parlé plus haut,
et l'on arrive dans la patrie de Jean
Bart.
A DUNKERQUE
La vieille cité maritime est brillam-
ment pavoisée. Toute la population est
dehors ou aux fenêtres, et fait à M.
Doumergue un enthousiaste accueil. A
l'Hôtel de Ville, le maire, M. Valentin,
souhaite la bienvenue au Président, di-
sant notammént
Dans quelques minutes vous sortirez de
ce vieux Dunkerque où Jean Bart, s'il re-
venait, se retrouverait presque comme de
son temps. Vous allez parcourir un port
.trois fois plus grand que la ville, et dont
la superficie sera un jour portée à 600 hec-
tares alors que la ville vit dans un espace
de 120 hectares à peine, étroitement encer-
clée dans un corset de pierres que main-
tiennent les coercitions administratives.
M. Doumergue réplique que la puis-
sance créatrice des races du Nord doit
bien se moquer des coercitions adminis-
tratives. Ne vient-il pas de Rôubaix et
tie Tourcoing, qui en ont vu bien d'au-
tres pendant l'occupation allemande et
qui en ont triomphé
On visite ensuite le port, dont les vas-
tes et nombreux bassins sont pleins de
hauts navires brillamment pavoises. Six
contre-torpilleurs allongent sur l'eau
verte leur fine coque grise, tandis que
les équipages massés sur les bastinga-
ges poussent des hourrahs On traverse
des ponts métalliques, des voies ferrées,
tandis que tout un monde de dockers
s'active sur les innombrables quais. Vie
intense en ce port auquel le plus bel
avenir est permis, car il est le débouché
naturel de la splendide région indus-
trielle que nous venons de visiter.
La journée s'achève par une cordiale
réception à la chambre de commerce,
et le cortège reprend le chemin de la
gare. A 17 heures 30, le train présiden-
tiel s'ébranlait et repartait pour Paris,
où Doumergue rapportait la plus
forte impression qu'il a certainement
iamais ressentie.
Georges Drouilly
LES MONDANITÉS
LES COURS
De Madrid on annonce que le gouvernement
au complet a rendu visite, au palais royal, à
S. M. Roi d'Espagne, pour le féliciter de son
Le souverain, dont les forces sont déjà reve-
nues, a fixé aux premiers jours de la semaine
prochaine la réception du nouvel ambassadeur
d'Italie.
LL. AA. RR. le Duc et la Duchesse d'York,
après un séjour à Sydney, sont repartis pour
Brisbane dimanche dernier.
LES AMBASSADES
S. Exc. le marquis della Torreta, ambassa-
deur d'Italie en Angleterre, démissionnaire, a
présenté à S. M. le. Roi George V les lettres
de rappel mettant fin à son mandat comme repré-
sentant de S. M. le Roi d'Italie à la cour de
Saint-James. ̃
Le souverain a ensuite retenu à déjeuner
l'éminsnt diplomate.
–.M. Ralph Wigram, premier secrétaire de
l'ambassade d'Angleterre en France, et Mme
Wigram, sont rentrés hier à Paris, venait
d'Alger.'
DANS LE MONDE
Une matinée musicale très intéressante
vient d'avoir lieu chez le colonel et Mme Reboul.
Mme Meunier-Malka interpréta avec beaucoup
de talent plusieurs de ses compositions ainsi que
des mélodies d'André Gédalge, accompagnées
par le jeune compositeur Tomasi. Le prince Orbe-
liani a obtenu son succès habitue! de virtuose
pianiste.
La comtesse Philippe d'Oultremont a donné
dernièrement, à Bruxelles, une matinée musicale
au cours de (laquelle on eut le plaisir d'entendre
Mlle du Pont de Gault-Saussine, dont le beau
talent de violoniste est si connu et apprécié à
Paris comme à Bruxelles. Elle eut, cette fois
encore, un très grand succès, et sa remarquable
interprétation d'oeuvres de Pugani, Chausson,
Bach, Fauré,. Granado et Pagani fut vivement
applaudie.
Une très belle soirée de musique a été
donnée samedi chez Mme Gaston Haardt, avec
un intéressant programme comportant le conte
îyrique en trois actes de M. Louis Aubert,
La Forêt bleue, que l'Opéra-Comique a repré-
renté avec tant de succès, succès qui s'est con-
firmé dans cette belle audition.
Un auditoire de connaisseurs lui fit un cha-
leureux accueil, ainsi qu'aux parfaits interprètes
Mme Landolt, Mlle Réville, de 'l'Opéra-Comique;
Mlle Morice, Mlle Chastel, MM. Max Moutia et
Guenot, de l'Opéra-Comique, et la charmante
maîtresse de la maison; qui fit preuve de qua-
lités que possède une cantatrice professionnelle.
Un excellent quintette à cordes et Mlle Thé-
rèse Durozier, l'incomparable accompagnatrice,
complétaient cet ensemble remarquable.
Parmi les invités: comtesse de Bonvouloir,
marquis et marquise du Crozet, M. e.t Mme
Henry P,até, baron et baronne d'Ussel, marquise
de Castéja, comte et comtesse A. de Bertier de
Sauvigny, marquise d'Arcangues, vicomtesse de
Petiteville, comte et comtesse L. de Chavagnac,
comtesse C. de Gontaut-Biron, comte et comtesse
d'Ayguesvives, M. et Mme de Ryckman de Betz,
Mme Lasson, baron et baronne de Marcé, Mme
de Lassuchette, marquise d'Argent, M. et Mme
P. Sabatier d'Espeyran, Mme E. de Laire, capi-
taine et Mme Lhopital, Mme Kinen, comte et
comtesse de. La Morinière, vicomte et vicomtesse
de Saporta, vicomte et vicomtesse de Richemont,
Mme-Chase Casgrain, comtesse de Mai.gret, Mme
Ed. Porgès, marquise de Franco, Mme H. de
Castex, comte et comtesse de La Cornillière,
Mme des Crances, M. et Mme S. P.rapper,
Mme Delyanni, M. et Mme Roland Gosselin,
vicomte et vicomtesse de Corday, M. et Mme de
Girodon-PiT&long, M. et Mme de Coniac et Mlle
de La Cornillière, M. et Mme G.-A. Godillot,
M. et Mme Charil de Ruillé, Mme Georges Cain,
comtesse R. de Maupeou, Mme J. del Carril,
M. et Mme Pierre Droz, Mme Sulzbach, Mme
Lazare Wejllor, Mme et Mlle Botassis, M. et
Mme Lucien Allez, M. et Mme Recbel, Mme
Desbrières, Mme Alexandre Dumas, docteur et
Mme Funck-Brentano, baron et baronne Durrieu,
M. et Mme Roger Hart, Mme Verdé-Delisle,
M. et Mme Alex. Singer, marquise d'Ornano,
M. et Mme Nêtre, comte, comtesse et Mlle de
Vaublanc, Mme de Zogheb, Mme Aimé Morot,
M., Mme et Mlle de Kœnigswarter, Mme M. de
Gheest, baron E. Leonino, prince Ghika, comte
de Viaris-Lesegno, M. Gaston Rageot, vicomte
de Jessaint, M. Edmond Hesse, baron Sautereau,
M. Lefébure, M. André de Fouquières, vicomte
de Viennay, M. André Courtet, M. J. Wencker,
etc., etc.
Goûter musical particulièrement brillant,
dimanche, chez la marquise d'Ornano. Mme. Her-
leroy, de l'Opéra, en costume Second Empire,
a charmé son auditoire. Le marquis d'Urga s'est
fait acclamer dans diverses compositions roman-
tiques. Le violoniste espagnol M. Abelardo Mus
a interprété, aux applaudissements de la nom-
breuse assistance, diverses mélodies de Castillan.
Mme J. Corrigan a donné, avant-hier, au
Ritz, un élégant déjeuner auquel étaient conviés:
S. A. le Prince Aage de Danemark, comte et
comtesse Jean de Castellane, comte et comtesse
de Rohan-Chabot, marquise de Mun, comtesse
Calvi di Bergolo, comte et comtesse de Castel-
lane prince et princesse Cito Filomarino, M. et
Mme F. de Yturbe, lady Alex Curzon. Metcalfe,
sir Charles et lady Mendl, Mme M. Leishman
Hyde, Mrs Birkbeck, Mrs H. Rogers, miss Béa-
,triée Byrne, colonel Lydig, MM. Pozzi, 'lario
Pansa, Perowne, Charles Stirling, Bertram Win-
throp, Mac Mullin, etc.
Le vendredi 8 avril, de cinq à sept heures,
matinée musicale chez Mme Blanche Marches!.
Au programme: l'excellente pianiste russe Mme
Irène Eneri et le chansonnier Gustave Ferrari.
CARNET DE LA CHARITÉ
Désireuse de réaliser la maison de. retraite
des mutilés des yeux, la Fédération nationale de
ces glorieux héros organise, du samedi 9 au
samedi 16 avril, une série de matinées artis-
tiques dont les recettes sont destinées à cette
fondation charitable.
Spontanément, un groupe d'artistes a offert
son concours, M. Léon Xanroff sa salle, M. Pierre
Taittinger son patronage, et, d'ores et déjà, les
maires de Paris et de la banlieue sont priés de
bien vouloir mettre leurs salles municipales à
la disposition de la Fédération pour pouvoir
renouveler ces manifestations, qui, toutes, seront
présidées par une personnalité marquante..
En passant d'agréables moments, chacun
pourra ainsi apporter aux « Yeux creux » sa
contribution charitable.
Au théâtre du Rire, 10, rue Tholozé (dans la
journée et lors des spectacles) à la Fédération
nationale des mutilés des yeux; 12, rue Pergo-
lèse, et à son bureau provisoire, 1, rue de la
Réale, Paris, on trouvera des places à 25, 20,
15, 10 et 5 francs.
DANS LES CERCLES
Nous avons dit, ces jours derniers, tout
l'intérêt de l'exposition de la Société artistique
des amateurs, qui a lieu en ce moment 5, rue
Boissy-d'Anglas (Cercle de l'Union artistique).
Aux noms déjà cités ajoutons, parmi les expo-
sants dont les œuvres sont le plus remarquées:
baron de Fleliry, comte de Fossa, générau,? Héiy
d'Oissel, Koschlin-Schwartz et Lagarenne, comte
René Lestre, Mlle d'Epinay, Mme Vieugué, Mme
Louis Hermite, comtesse G. de Chavagnac,
vicomte A. de Lorgeril, M. H. de Waubert de
Genlis, M. J. des Moutis, vicomte de Castex,
M. Etienne de Bertier de Sauvigny. baron J. Pel-
lenc, baron R. Grouvel, Mi de Bellocq-Feu-
qtiières, générale et MHe Cazalis, Mme Elie de
Beaumont, Mme J. de -Mézerac, .Mme P. Lan-
crenon, comtesse de Montlivault, Mlles de La
Ville-le-Roulx, J.;de Boigne, de Çurzay, M. de
Castéras-Sournia, M.-L. Labour, R. de Castèx,
0. de Canisy, marquise de Frotté, comtesse de
Joybert, Mme Vaudremer, comtesse dç Louvel-
Lupel, Mme A. Javal, baronne de Taisne, baronne
de Bourgoing, etc.
Parmi les premiers visiteurs, Citons encore
duchesse de Brissac, princesse d'Hénin, duc de
Fezensac, comtesse E. de La Rochefoucauld,
comtesse de. Kergorlay, comtesse L. do Cler-
mont-Tonnerre, comtesse de Beaumont, comtesse
de L'Aigle, comtesse de Montesquiou-Fezensac,
marquise de Vitaraye, comtesse Lepic, vicomtesse
de Rochechouart, comtesse de Puymaigre, com-
tesse de Menthon, Mme Fournier-Sarlovèze, coin-,
tesse de Ribes douairière, Mme Aubry-Vitet,
marquise de Ranst de Saint-Brisson, comte et
comtesse A. de Salverte, comte et comtesse F. de
Salvèrte, comtesse Begouën, baron et baronne
de Vaufreland, baronne Ch. d'Huart, marquis de
Boisgelin, baron Girod de l'Ain, M. Dumaine,
ambassadeur de France; M. et Mme Soulange-
Bodin, M. Henlri Gervex, M. Jean Béraud, comte
Allard du Chollet, comte Amédée d'Harcourt,
comte de Pouy, comte Eric de Dampierre, M. de
Vatimesnil, M. Huillier, comte R. de Menthon,
etc., etc.
L'exposition restera ouverte jusqu'au jeudi
14 avril.
Une jeune et réputée conférencière sué-
doise, Mme Elsa Thulin, vient d'arriver de
Stockholm pour faire à Paris quelques confé-
rences sur la Svède.
Mme Elsa Thulin a déjà organisé avec grand
succès une série de causeries dans l'Amérique
du Sud et a travaillé avec ardeur pour la propa-
gande française dans son pays. Elle a notam-
ment traduit en suédois quelques-uns de nos
meilleurs auteurs.
Le comte Ehrensvard, ministre de Suède à
Paris, a bien voulu lui accorder son haut patro-
nage.
Sa première conférence aura lieu au Cercle
Interallié le jeudi 7 avril, à trois heures et demie.
Mme Elsa Thulin sera présentée par M. André
Maurois. Cette conférence, illustrée par des
films, s'intitule: « Le génie suédois ».
Une seconde conférence, qui aura' lieu au
Lyceum Club le samedi 9 avril, à la même
heure; traitera de La femme suédoise ».
-Au Golfer's Club, le dîner dansant d'avril
aura lieu le mercredi 27 de ce mois.
PETIT CARNET
La marquise de Selve, née de Guiroye, a
heureusement mis au monde un 'iis Jacques.
NECROLOGIE
Les obsèques de la comtesse de Douville-
Maillefeu, née Japy, veuve du député de la
Somme, ont été célébrées hier, à deux heures,
au temple de 1"Etolle, où le desservant, le pasteur
Monnier, a récité les prières suprêmes de la
religion réformée.
Le deuil a été conduit par le comte de Dou-
ville-Maillefeu et le vicomte Jean de Douville~
Maillefeu, ses fils; M. Hervé Le Roy, le vicomte
de Douville-JVlainefeu, MM. Pierre et Emmanuel
de Douville-Mailleleu, ses petjts-fils MM. Henri
et René Japy, ses frères.
L'inhumation a eu lieu à Versailles, au cime-
tière des Gonards.
De Bruxelles on annonce la mort du baron
Auguste' Goffinet, grand maître de la Maison de
feu S. A. 1. l'Impératrice Charlotte, qui a suc-
combé hier matin.
Durant la guerre, il sut imposer sa volonté
aux Allemands, qui ne franchirent jamais la porte
du parc; aux jours de danger, il arrivait pour
assister la malheureuse Impératrice, tout comme
il le fit à son lit de mort, en lui fermant les yeux.
Ami écouté de Léopold II; il initia plus d'une
fois le Roi colonisateur aux richesses insoupçon-
nées du Congo. La grande et belle figure du
baron Auguste Gottinet, si brusquement enlevé
en pleine activité, laissera un grand vide parmi
l'élite de la société belge.
S. M. le Roi des Belges est aie saluer la
dépouille du défunt.
Les familles Estignard et Musnier de
Pleignès, dans l'impossibilité de remercier en
particulier toutes les personnes qui ont bien
voulu leur témoigner leur sympathie dans :e
deuil cruel qui les a frappées, 'les prient -le
trouver ici l'expression de leur gratitude tris
émue.
Nous apprenons la mort du colonel Parrot,
commandeur de la Légion d'honneur, pieusement
décédé. en son domicile, 52, avenue de Saxe.
Ses obsèques auront Heu demain mercredi 6 avril,
à onze heures, en l'église Saint-François-Xavier,
où l'on se réunira. Le présent avis tiendra lieu
d'invitation.
Nous rappelons que les obsèques de
M. Ubald-Bocquet auront lieu aujourd'hui, à
onze heures, en l'église Saint-Charles de Mon-
ceau.
On annonce la mort Prague, à l'âge de
quatre-vingt-trois ans, du doyen des lettres russes
Uassili Nemirovitch Dantchenko.
Grand voyageur, reporter, Nemirovitch Dant-
chenko présida l'Association des écrivains russes
émigrés. Valfleury
DE LA MER A LA MONTAGNE
DE CANNES
LL. AA. RR. le Prince héritier et la Prin-
cesse héritière de Danemark sont arrivés à
Cannes avec leur suite et occupent, à l'Hôtel
des Pins, l'appartement habité récemment par
LL. MM. le Roi et la Reine de Danemark.
A l'Hôtel des Pins sont descendus: S. A. R. la
Princesse Renée de Bourbon, comtesse de Car-
valhido, comte et comtesse de Vanssay, M. de
Staplande, Mme de La Vasselais, M. et Mme
Nehm de Gerard, baron et baronne de Kotz,
comte Czerain, baronne de Guerne, miss Gui-
ness, Mme Elvyna, M. de Bruyn, comte et
comtesse de Gaigneron, marquis et marquise de
Moussac, M. Constant Say, comtesse Woronzoff
Dachkoff, Mme Marthe Davelli, etc.
La Fête du Printemps.
Le comité des fêtes s'est réuni hier pour
décider que la Fête du Printemps projetée aurait
lieu le samedi 9 avril, dans l'après-midi et
le soir.
Elle sera donnée sur l'esplanade des ABiés
et comportera trois concours et une représenta-
tion sur un théâtre de verdure qui sera adossé
à la statue d'Edouard VU.
A quatorze heures, le premier concours s'ou-
vrira. Ce sera le Concours des Om6relles fleu-
ries, établies avec des fleurs fraîches ou artifi-
cielles au choix. Pour augmenter l'éclat da ce
concours, il aura lieu en voiture ou en automo-
bile fleuries. Il sera naturellement tenu compte
de cette décoration des voitures dans l'apprécia-
tion du jury pour la distribution des récom-
penses.
A quinze heures commencera le Concours de
Chapeaux etde Coiffures fleuris (chapeaux fleuris
de style, toutes époques, ou de fantaisie).
A quinze heures trente, Concours de la plus
jolie Bouquetière costumée. Tous les costumes
seront admis, de quelque région, province ou
époque qu'ils soient.
Des défilés des concurrentes devant les tri-
bunes s'effectueront pendant tous les concours.
Le concours de la Bouquetière s'achèvera par
I le sacré d'une Reine du Printemps, qui sera,
i de droit, la concurrente à laquelle aura été
décerné* le prix d'honneur, et les quatre demoi-
selles d'honneur de la reine seront les cuatre
premiers prix désignés. Puis aura lieu, à seize
heures, sur le théâtre de verdure, avec Iç con-
cours des musiciens et du ballet du Casino muni-
cipal, une représentation précédée de jeux athlé-
tiques fleuris.
Un jury composé de personnalités mondaines
décernera des récompenses pour les concours,
récompenses qui seront aussi nombreuses que
belles et variées.
PETIT CARNET
GLÉNAT, Ganterie de luxe, 281, rue Saint-
Honoré, soldera, à l'occasion de ses transfor-
mations, les 6,' 7, 8 et 9 avril, ses: Gants à
10, 25, 35 fr. Bas de soie renforcés à 35 fr.;
Maille 44 à 55 fr. Tricots, Costumes sport
Mirande, depuis 300 fr.; Sacs: prix divers.
A Longchamp, comme dans toutes les réu-
nions mondaines, les femmes les plus élégantes
portaient des chapeaux signés de la modiste en
vogue F. Sorbier, 9, rue La Fayette, Paris.
La Maison Madeleine VIONNET, 50, avenue
Montaigne, aux Champs-Elysées, Paris, soldera,
les 7, 8 et 9 avrii, sa superbe collection de
printemps. Vente strictement au comptant.
Le Concours Hippique de Paris
Onzième jour
Très belle présentation ce matin dans
les deux catégories de chevaux de sellé
de 4 ans poids lourds. Elle a per-
mis de constater, une fois de plus, que
la France peut lutter avec n'importe
quel pays du monde pour la fabrication
du beau et sérieux hunter.
La Normandie a eu les honneurs de
la séance en triomphant avec les pre-
miers lauréats. Belle de Nuit, une fille
d'Aveu, appartenant il MM. Tacquet et
Delesalle, a obtenu le premier prix de
`la première catégorie. C'est une belle
jument, bien charpentée, avec de bon-
nes actions. Dans la deuxième catégo-
rie, dont l'ensemble était des plus re-
marquables, la palme est revenue Bob,
un habitué des premières places. Grand
et beau cheval harmonieux, avec de
belles allures, il a été l'objet de l'admi-
ration générale.
L'après-midi
Le prix Marienval, épreuve de dres-
sage a été suivi avec beaucoup d'inté-
rêt.'Des cavaliers, très corrects, bien en
selle, et des chevaux très justes. Les
progrès dus à ces exhibitions, qui de-
vraient être plus fréquentes, sont mani-
festes, et les efforts de la Société Hip-
pique pour encourager les écoles de
dressage n'auront pas été inutiles.
De nombreux concurrents se sont pré-
sentés dans la Couple challenge, coupe
offerte par le comte Robert de Tou-
louse-Lautrec, et qui est réservée à des
chevaux appartenant à des propriétai-
res membres du club des Habits rouges,
et montés par des gentlemen membres
du club. Divisée en deux séries, cette
épreuve a été remportée par Unie, à
M. Sarlin, et Le Trouvère, iL M. Clavé,
qui est maintenant détenteur de la
Coupe; et qui devra la gagner deux an-
nées de suite pour en être propriétaire.
Résultats
lro série
ler prix Unie, a 'M. R. Sarlin (proprié-
taire) prix Ulot, à MM. L. Taquet et
Th. Carbon (M. Th. Carbon) 3° prix
Whist, à M. Teste (M. J. Andras) 4a prix
Néron, à Mme G. Bomnefont (M. G. Bonne-
font) prix Pompon, à M. S. Ecoiffier
(M. H. Claire) 6° prix Si(perbe, au comte
R. d.e Toulouiso-Lautï-ed (M. Glavé).
4 Ilots de rubans:
2e série :̃,̃̃
1' prix Le Trouvère, à 'M. Clavé (pro-
priétaire) 2" prix Sweet Cecil; a M< M.
Desmazières (propriétaire) 3« prix Vaque
d'Assaut, à Mite O. Dëwavrin (M. de Fou-
longue) 4e prix Taven, à Mme R. Schwob
et à M. R. Sarlin (M. R. Sarlin) 5° prix
ex œquo Biscuit, à M. Laame (proprié-
taire) et Quinconce Il, à M. Zél (M. Th.
Carbon) 7" prix Caprice, à rM. Laame
(propriétaire) 8o prix La Maréchale, à
M. Tré-Hardy (propriétaire)*
16 flots de rubane.
Reconnu hier dans la tribune réser-
vée
Marquise de La Ville-Baugé, comtesse de
La ViUesbrune, marquise de Vasselot de
Régné, comtesse A. de Méhérenc de Saint-
Pierre, comtesse J. de Dampierre, comtesse
de Rame!, vicomtesse de Salignac-Fénelou,
marquise Doria, comtesse de Rostang, ba-
ronne de Souville, comtesse de Beaumont-
l;eynac, Mme Pierre Sabatier d'Espeyran,
comtesse de Màrisy, comtesse de Mmville,
corntesse de Tarragon, Mme du Boys, Mme
de Saint-Auban, Mme de Ronseray, coin-
tesse d'Esgrigny, vicomtesse de Saint-Ro-
de Bellopiayre, comtesse de Parabère, Mme
Bernard Bruis, vicomtesse d'Artois.
Aujoud'hui mardi
8 heures Examens d'équitation pour
jeunes gens (U. S. E. M. P.) (médailles de
bronze).
9 heures Chevaux de selle de 5 et 6 ans
« poids lourds n, et iro divisions.
11 heures Poneys de polo montés.
14 heures Prime d'honneur au plus re-
marquable lot de chevaux de selle présen-
tés.
14 h. 30 Prix internationaux, chevaux
de selle « hacks n, 2° division.
15 h. 30 Prix de la Préservatrice (Om-
nium), épreuve d'obstacles pour chevaux
français.
ACADEMIE DES SCIENCES
Nouveaux carburants Communier-
tions diverses Réception
de M. Townsend
M. Charles Moureu a présenté hier à
l'Académie des sciences une note fort
intéressante à tous égards de MM. Kling
et Florentin, note relative à la transfor-
mation des phénols en hydrocarbures,
en présence d'hydrogène sous pression
et de catalyseurs déshydratants tels que
l'alumine.
On peut ainsi transformer les huiles
phénoliques, abondantes dans les gou-
drons de cokerie et d'usines à gaz, en
benzol, c'est-à-dire produits utilisables
comme carburants. Tous les produits
lourds de distillation de la houille four-
nissent finalement des hydrocarbures
légers, utilisables dans les moteurs, ré-
sultat nouveau et important au point de
vue pratique.
M. Desgrez a analysé un travail de
M. Nicloux, de Strasbourg, sur le dosage
du carbone dans les substances organi-
ques et les liquides dé l'organisme.
M. l'abbé J.-B. Sanderens a fait une
communication personnelle relative au
dédoublement de l'acide formique sous
l'influence de divers catalyseurs.
M. J.-L. Breton a présenté une note
de M. R. Legendre rappelant que ce-
lui-ci a, le premier, eu 1 idée d'utiliser
les réactifs colorimétriques du pH pour
distinguer les bois verts des bois
secs ».
Communications techniques de divers
B. de B.
auteurs présentées par MM. le docteur
Roux, Mesnil, Lindet, Matignon, Le
Chatelier.
Mv John Townsend, récemment élu
correspondant, a pris séance et M. Char-
les Barrois, président, lui a souhaité la
bienvenue.
Adrien Dubre\jil
ba situation en Roumanie
La légation royale de Roumanie nous
communique la note suivante
« La présidence du conseil des ministres
de Roumanie dément catégoriquement les
nouvelles prétendant que des mouvements
de troupes auraient eu lieu.
» Si l'état de santé de S .M. le roi inspire
quelque inquiétude, celle-ci n'est accompa-
gnée d'aucune crainte concernant des com-
plications intérieures, de quelque nature
qu'elles soient.
Il Des mesures militaires ne sont point
nécessaires pour le simple motif que le
peuple roumain a toujours fait preuve qu'il
sait, dans les événements les plus sérieux,
être -gage et confiant dans ses chefs. »
Une correspondance particulière, adres-
sée de Bucarest au Temps, déclare que la
presse et l'opinion manifestent leur satis-
faction pour l'amélioration qui s'est pro-
duite dans la santé du roi Ferdinand
que l'ordre complet règne dans le pays et
que le général Averescu, président du
conseil, et M. Jean Bratiano, chef du parti
libéral, ont, au cours de diverses conver-
sations, constaté leur identité de vues sur
la situation actuelle.
Et ]a correspondance cite un article de
l'Indépendance rournaine qui, ,après avoir
rappelé que les partis ont toujours su, par
dessus les querelles politiques, trouver les
solutions les meilleures pour l'intérêt supé-
rieur du pays, ajoute
« Nous avons des raisons de croire que
les divergences d'opinion sur le problème
constitutionnel à l'ordre du jour sont au-
jourd'hui écartées et que toutes les forces
politiques sont désormais décidées à se
mettre au service de l'ordre de choses léga-
lement établi. »
LA B AULB
Le plus beau golf est et sera surtout ce-
lui de La Baule. On jouera cette année
18 trous. Le Tennis-Club, avec ses 20 courts,
fera son ouverture cette année. L'He,rmi-
tage Hôtel, le plus beau Palace des Villes
d'Eaux françaises, recevra à partir du
10 avril, et ses 300 chambres, avec bains
et téléphones, seront chauffées pour Pâ-
ques. Le Casino restera ouvert, ainsi que
l'Hermitage Hôtel, et sans discontinuer,
jusque fin octobre.
A L'HOTEL DE VILLE
Les travaux de l'électricité
Une politique du logement
Le président de la commission des finan-
ces, M. Georges Lalou, a déposé hier son
rapport concernant l'exécution de travaux
complémentaires par la Compagnie d'élec-
tricité et Ia réalisation par la' ville de Paris
ou par la Compagnie des emprunts néces-
saires à l'exécution du programme. Toutes
les conclusions du mémoire du préfet ont
été adoptées par la commission.
En séance publique, le conseil municipal
à écouté .M. Joseph Déliais exposer les
grandes lignés du projet que' présenté. la
commission de l'habitation pour remédier
enfin à la crise du logement. Il faut cons-
truire et venir en aide aux capitalistes dé-
sireux de construire dans des conditions
déterminées. Nous avons déjà expliqué que
le projet prévoyait non seulement l'achève-
ment du programme des habitations à bon
marché et un nouvel effort pour la cons-
truction de nouveaux immeubles à loyers
modérés, mais encore la création d'habi-
tations dites à confort réduit, sur la base
d'un loyer. de 1,100 fr. par pièce, et aussi
un système de subventions accordées à des
particuliers qui s'engageraient à cons-
truire.
D'accord avec MM. Guillaume et Latour,
rapporteur du budget, il a été entendu que
les conséquences financières du projet se-
raient discutées en comité du budget.
On a voté 15 millions pour assurer le
paiement des secours de chômage, et le
préfet de la Seine, M. Douju, a annoncé
que des kiosques journaux pourraient
être attribués à des travailleurs employés
dans les journaux.
La Michodière
Dans les alkans
L'alliance gréco-serbe Le Locamo bal-
kanique La politique extérieure
de la GWèce Importantes dé.
clarations de M. Michala-
copoulcs
Tous les milieux politiques, en Occident
comme en Orient, sont d'accord sur un
point capital par rapport à la situation
dans les Balkans que l'entente entre la
Grèce et la Serbie constitue la plus sûre
garantie de la tranquillité de la paix en
Orient. On connaît les larges concessions
faites par la Grèce à la Serbie zone serbe
à Salonique, etc., en vue de faciliter la
conclusion d'une entente, d'une alliance
gréco-serbe. Les chpses restent en l'état de-
puis. Voici maintenant à Belgrade que des
hommes politiques serbes démontrent la
nécessité absolue de conclure une alliance
avec la Grèce. M. Yovapovitch, ancien mi-
nistre de Yougoslavie à Londres, actuelle-
ment chef des radicaux dissidents, a dé-
claré l'autre jour à la Skoupchtina, au
cours des débats sur les relations gréco-
serbes, que c'est de notre faute si nous
n'avons pas encore conclu une alliance
avec la Grèce. M. Laza Marcovitch, sous-
chef des radicaux dissidents du' groupe
Yovanovitch, a été plus catégorique en-
core. Il a dit textuellement ceci
« Je désire relever qu'à mon avis nous
devons conclure le plus tôt possible un
traité avec la Grèce. J'estime que la ques-
tion da nos rapports avec la Grèce est tel-
lement importante, que nous devons, de
toute façon, insister pour la reprise sans
retard des négociations en vue du règle-
ment définitif de toutes les questions pen-
dantes entre nos deux pays, qu'il y ait. ou
non des contestations à leur sujet. J'estime
que tel est l'intérêt des deux peuples et
qu'avec de la bonne volonté nous pouvons
aboutir à un accord. »
Ces 'déclarations ont produit une grande
impression sur tous les membres de la
Skoupchtina.
M. Michalacopoulos, ministre des affai-
res de Grèce, ancien président du conseil,
à l'occasion de l'inauguration du club du
parti conservateur démocrate, dont il est
le chef, a prononcé un important'discours
sur la politique extérieure de la Grèce.
Parlant de la Yougoslavie, le ministre a
dit « Nous voulons le rétablissement de
notre ancienne amitié avec la Yougoslavie,
amitié consacrée par les luttes communes
et couronnées par des succès communs,
mais à la condition sine qua tton que le
même désir sincère existe de l'autre côté,
qu'une égalité parfaite des parties contrac-
tantes soit reconnue. Tout en étant prêts
à accorder toutes les facilités d'exporta-
tions et d'importations à l'Etat voisin,
nous ne pouvons pas consentir cependant
aux sacrifices de nos autres droits et à la
dignité de l'Etat. »
Très intéressantes, très significatives
aussi les déclarations du ministre hellène^
sur l'Albanie Des traditions communes
nous unissent au peuple albanais et les
conventions soumises à l'approbation de là
Chambre devant être prochainement vo-
tées, nos relations sont réglées de façon
avantageuse' pour les deux parties. Nous
désirons sincèrement l'intégrité complète
de l'Albanie, dans la conviction qu'après
la crise de croissance, le calme et la tran-
quillité parfaite reviendront dans le jeune
Etat. 1
Robert Charlet
LES REUNIONS
Les Jeunesses Patriotes
Afin de faire connaître au pays le pro-
gramme de rénovation nationale qu'il dé-'
fend la Chambre et, chaque semaine,: 0
dans son journal Le National, M. Pierre
Taittinger, député do Paris et .président-'
fondateur des Jeunesses Patriotes, a décidé
d'entreprendre une croisade à travers la
France.
C'est par la Provence et la Corse qu'il a
commencé sa campagne, accompagné de'
MM. Jean Ybarnégaray, député des Basses-
Pyrénées François de Gouvion Sairit-Cyr,!
Francis d'Azambuja et le baron Roger.
Toulon, Nice, Draguignan, Antibes, AjaS»
cio, Bastia, 'l'a.rascon, Aix, Arles, Brignoi
les, Montpellier, Marseille ont reçu la vu
site des vaillants orateurs qu'une foule
enthousiaste a partout acclamés. Une
grande manifestation donnée Lyon, en
plein centre communiste, a terminé cette
première étape.
Ajoutons que la besogne d'organisation:
de;s Jeunesses Patriotes n'a point souffert
de cette recrudescence d'activité, au con.'
traire les sections provinciales et les cer-
clos d'études se multiplient dans plusieurs
arrondissements de Paris, des vestiaires
ont été créés, et le préventorium de Saint-
Martin_-de-Ré, destiné aux enfants délicats
et anéiîiiés, sera bientôt parfaitement amé-
nagé.
Pour tous renseignements sur les buts et
Je fonctionnement des Jeunesses Patriotes,;
écrire au secrétariat général, 5, place du
Palais-Bourbon (7e), où se trouve également
le siège de l'administration du National.,
Une affaire d'espionnage
en correctionnelle
La chambre correctionnelle, pré.
sidée par M. Gor.se, a rendu hier son
jugement dans les poursuites pour es-
pionnage intentées à Mathilde Tardieu j
et Maurice Charton, employé au
P.-L.-M., inculpés, en tant que compli-
ces de l'ex-lieutenant David, dont l'in-
culpée fut la maîtresse, d'avoir tenté)
de fournir il. 4 'Allemagne des docu-
nients intéressant la défense nationale.
Les débats ont naturellement eu lieu!
à huis-clos. Sëul le jugement a été
rendu publiquement. Résumons-en les
principaux passages.
Le tribunal déclare d'abord que r&
sulte des débats la preuve de l'existence,
à Munster d'un organisme de rensei-
gnements sur les forces militaires et
économiques de la France.
Cet organisme, placé sons la; direc-
tion dit major Graffe, dit Font, a und
antenne à Dusseldorf, sous la gérance
du Kriminal Komissar Baus et uni
bureau a Cologne, que dirige Discher,
dit Didi, avec, comme collaboratrice,
Madeleine Schreider. >
Ceci posté, le jugement précise les
charges relevées contre Mathilde Tar.
dieu.
Il rappelle qu'ayant été camarade dus
capitaine Devaux, David, apprenant
que celui-ci était entré à l'Ecole de
guerre, lui écrivit qu'étant au Maroc en
mission, et désirant passer le concours
d'officier, il avait besoin pour cela de
se documenter sur tout ce qui intéresse
l'armée nouvelle.
C'est Mathilde Tardieu qui était char.
gée de remettre ces trois lettres aux-
quelles David avait joint un question-
naire habile « où rien n'était négligé,
dit le jugement, de ce qui touche à nos
forces militaires, notamment les ca-
nons accompagnant l'infanterie, les mi.
trailleuses de Chatellerault, les chars
légers, le matériel à chenilles, même
l'armée de couverture
Mathilde Tardieu, en plus, devait sol-
liciter des renseignements sur les ba-
taillons de chasseurs mitrailleurs, sur:
les chars lourds C. 2, les gaz de combat.
Elle alla même jusqu'à demander com-
munic.ation des cours de l'Ecole de
guerre, assurant qu'elle les rendrait si-
tôt copie fa"te, pour son ami, de quel-
ques passages.
Attendu, dit le jugement, qu'il n'en
fallait pas plus pour éveiller les justes
soupçons du capitaine Devaux, qui fei-
gnit de l'écouter et la; fit arrêter.
Attendu, ajoute le jugement, qu'ou-
tre ces renseignements, David récla-
mait le rapport Fabry sur la réorganisa-
tion de l'armée et notifiait « le demain-
der à un des trois députés communistes
(qu'il désignait), en faisant croire que
c'était pour un officier déserteur sus-
ceptible de servir leur parti ».
Ces faits établis, le jugement, exami-
nant le système de défense de Mathilde
Tardieu qui déclare qu'elle ne croyait
David détenu que pour des raisons po.
litiques, et n'agit que poussée par son
amour pour lui, sans croire à des faits
délictueux, répond que, titulaire du
brevet supérieur et du diplôme de ca-
pacité en droit, Mathilde Tardieu ne
couvait croire à une détention de Da-
vid pour raisons politiques et que, d'au-
tre part, la lecture de la correspondance
entre Mathilde Tardieu et David ne ré-
vèle aucune passion de cette puissance
de nature à établir son aveuglement.
Passant ensuite à Chartan, le juge-
ment déclare qu'il était catalogué au
bureau de Cologne sous le pseudonyme
de Rémy ou de Ré, et il ajoute
« Attendu que la femme Goepers, sa
maîtresse, a rendu visite à Madeleine
Schreider que, le 22 août, Charton se
rendit à Cologne, où les deux femmes
l'attendaient que Madeleine Schreider
conduisit les deux amants à un pseudo
Muller, qui n'était autre que David, le-
quel proposa à Charton d'entrer au ser-
vice de l'Allemagne, sous peine, en cas
de refus, d'être dénoncé à la police
française.
Examinant ensuite la prétention dé
Charton, qui est d'avoir simulé de pro-
mettre son concours, tout en se réser-
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