L'ETINCELLE ÉLECTRIQUE
CHRONIQUE
A tout seigneur, tout honneur !
Le ministre des postes et des télégraphes
vient de prendre un arrêté mettant en disponi-
bilité (sans traitement) un certain nombre de
fonctionnaires de son administration, comprenant :
14 directeurs, 11 inspecteurs et 15 receveurs
principaux.
Parmi ces fonctionnaires, il y en a qui comp-
tent jusqu'à vingt-cinq années d'emploi et qui
n'ont, malgré cela, ni le temps de service né-
cessaire, ni la limite d'âge pour obtenir de faire
valoir leurs droits à la retraite.
Différentes versions circulent au sujet de ces
disgrâces, et tout fait croire que celles-ci sont
dues exclusivement à des raisons politiques ou,
autrement dit, au bon plaisir ou à l'arbitraire.
Ces choses sont tristes et pénibles à constater
pour les âmes droites et patriotiques. Aussi
sommes-nous portés à croire que M. Granet a
été mal conseillé et qu'il reviendra certainement
sur des décisions qui ne peuvent que jeter le
trouble dans les services de l'État et engendrer
dans l'administration un élément d'opposition
devant lequel toutes les autorités sont impuis-
santes : la force d'inertie.
Ce cri du coeur échappé à notre impartialité,
nous abordons plus librement les faits intéres-
sants du mois dernier, pendant lequel M. Deprez
a répété ses expériences entre Creil et la Cha-
pelle. Le rendement aurait atteint 46 0/0.
Le public se demande pourquoi, si les résul-
tats annoncés au début par M. Deprez sont
exacts, il répète ses expériences, qui soulèvent
presque toujours des contestations et ne prou-
vent jamais rien.
Il est cependant bien simple de déterminer,
une bonne fois pour toutes, une moyenne du
travail effectué.
Chacun attend que les commissions désignées
pour examiner la valeur du système soient enfin
d'accord.
Si ce rendement ne correspond pas aux espé-
rances de l'auteur, il peut néanmoins intéresser
beaucoup d'industriels qui disposent de forces
naturelles ou d'un excédent de force utilisable.
Il est temps d'en finir : le public se lasse de
lire les polémiques engagées depuis les pre-
mières expériences ; pourquoi ne pas utiliser ce
système, qui a certainement des qualités, en
attendant les perfectionnements, qui ne manque-
ront pas de se produire ? t
On conçoit aisément que les études diverses I
de M. Deprez retardent la solution, mais il nous j
semble que parfois l'attention de l'habile ingé- c
nieur est portée sur des points beaucoup moins a
intéressants. Ainsi, il s'efforce de remédier à un ii
inconvénient très contestable : l'aimantation des s
montres lorsqu'elles se trouvent dans le voisi-
nage d'un champ magnétique puissant.
On pourrait admettre que le réglage d'une
montre puisse être modifié momentanément;
avec beaucoup de complaisance, on pourrait en-
core croire qu'elles peuvent être arrêtées; mais
lorsqu'elles sont éloignées des machines, on peut
affirmer qu'elles n'ont nullement besoin d'être
désaimantées.
Le plus simple serait de ne pas les appro-
cher des machines.
Plus sérieuse est l'étude du même sujet faite
par M. le lieutenant de vaisseau Le Garant de
Tromelin.
Un chronomètre de bord doit donner des in-
dications très précises, malheureusement le
moyen bien simple que propose M. Garant de
Tromelin n'est guère pratique.
Exiger des trop rares constructeurs de chro-
nomètres qu'ils ne fassent pas usage d'acier dans
la construction de leurs appareils, c'est les obli-
ger à une étude très longue et très pénible d'un
nouveau compensateur.
Or, ces artistes sont trop peu encouragés
pour entreprendre cette étude, et d'ailleurs leur
mérite ne serait apprécié que par le très petit
nombre de personnes qui ont étudié la chrono-
métrie. A ceux qui ont troublé la marche des
chronomètres de chercher un moyen plus pra-
tique d'y remédier. Espérons que la solution ne
se fera pas trop attendre, et qu'il surgira des
inventeurs aussi nombreux et plus heureux que
pour les piles destinées à produire la lumière
électrique.
Ces dernières viennent d'être perfectionnées
par un procédé bien curieux. On a, paraît-il,
trouvé le moyen d'établir la circulation du li-
quide dans les divers éléments à l'aide d'un si-
phon qui le déverse par la branche courte ?
En attendant des renseignements plus précis,
nous réservons notre appréciation, signalant
toutefois ce perfectionnement au Journal des ap-
plications électriques, qui demande à ses lecteurs
quel est le meilleur système actuel.
Alfred Burgunder.
LE TÉLÉPHOTE
LA VISION A DISTANCE PAR L'ELECTRICITE
La transmission d'une image lumineuse à dis-
tance, c'est-à- dire sa reproduction instantanée par
le courant électrique, est sans contredit l'un des
problèmes les plus curieux de la physique mo-
derne, et, quoique la question paraisse insoluble
au premier abord, elle a été étudiée par divers
inventeurs, et quelques solutions ont été propo-
sées, en se fondant sur la propriété qu'a lesélé-
CHRONIQUE
A tout seigneur, tout honneur !
Le ministre des postes et des télégraphes
vient de prendre un arrêté mettant en disponi-
bilité (sans traitement) un certain nombre de
fonctionnaires de son administration, comprenant :
14 directeurs, 11 inspecteurs et 15 receveurs
principaux.
Parmi ces fonctionnaires, il y en a qui comp-
tent jusqu'à vingt-cinq années d'emploi et qui
n'ont, malgré cela, ni le temps de service né-
cessaire, ni la limite d'âge pour obtenir de faire
valoir leurs droits à la retraite.
Différentes versions circulent au sujet de ces
disgrâces, et tout fait croire que celles-ci sont
dues exclusivement à des raisons politiques ou,
autrement dit, au bon plaisir ou à l'arbitraire.
Ces choses sont tristes et pénibles à constater
pour les âmes droites et patriotiques. Aussi
sommes-nous portés à croire que M. Granet a
été mal conseillé et qu'il reviendra certainement
sur des décisions qui ne peuvent que jeter le
trouble dans les services de l'État et engendrer
dans l'administration un élément d'opposition
devant lequel toutes les autorités sont impuis-
santes : la force d'inertie.
Ce cri du coeur échappé à notre impartialité,
nous abordons plus librement les faits intéres-
sants du mois dernier, pendant lequel M. Deprez
a répété ses expériences entre Creil et la Cha-
pelle. Le rendement aurait atteint 46 0/0.
Le public se demande pourquoi, si les résul-
tats annoncés au début par M. Deprez sont
exacts, il répète ses expériences, qui soulèvent
presque toujours des contestations et ne prou-
vent jamais rien.
Il est cependant bien simple de déterminer,
une bonne fois pour toutes, une moyenne du
travail effectué.
Chacun attend que les commissions désignées
pour examiner la valeur du système soient enfin
d'accord.
Si ce rendement ne correspond pas aux espé-
rances de l'auteur, il peut néanmoins intéresser
beaucoup d'industriels qui disposent de forces
naturelles ou d'un excédent de force utilisable.
Il est temps d'en finir : le public se lasse de
lire les polémiques engagées depuis les pre-
mières expériences ; pourquoi ne pas utiliser ce
système, qui a certainement des qualités, en
attendant les perfectionnements, qui ne manque-
ront pas de se produire ? t
On conçoit aisément que les études diverses I
de M. Deprez retardent la solution, mais il nous j
semble que parfois l'attention de l'habile ingé- c
nieur est portée sur des points beaucoup moins a
intéressants. Ainsi, il s'efforce de remédier à un ii
inconvénient très contestable : l'aimantation des s
montres lorsqu'elles se trouvent dans le voisi-
nage d'un champ magnétique puissant.
On pourrait admettre que le réglage d'une
montre puisse être modifié momentanément;
avec beaucoup de complaisance, on pourrait en-
core croire qu'elles peuvent être arrêtées; mais
lorsqu'elles sont éloignées des machines, on peut
affirmer qu'elles n'ont nullement besoin d'être
désaimantées.
Le plus simple serait de ne pas les appro-
cher des machines.
Plus sérieuse est l'étude du même sujet faite
par M. le lieutenant de vaisseau Le Garant de
Tromelin.
Un chronomètre de bord doit donner des in-
dications très précises, malheureusement le
moyen bien simple que propose M. Garant de
Tromelin n'est guère pratique.
Exiger des trop rares constructeurs de chro-
nomètres qu'ils ne fassent pas usage d'acier dans
la construction de leurs appareils, c'est les obli-
ger à une étude très longue et très pénible d'un
nouveau compensateur.
Or, ces artistes sont trop peu encouragés
pour entreprendre cette étude, et d'ailleurs leur
mérite ne serait apprécié que par le très petit
nombre de personnes qui ont étudié la chrono-
métrie. A ceux qui ont troublé la marche des
chronomètres de chercher un moyen plus pra-
tique d'y remédier. Espérons que la solution ne
se fera pas trop attendre, et qu'il surgira des
inventeurs aussi nombreux et plus heureux que
pour les piles destinées à produire la lumière
électrique.
Ces dernières viennent d'être perfectionnées
par un procédé bien curieux. On a, paraît-il,
trouvé le moyen d'établir la circulation du li-
quide dans les divers éléments à l'aide d'un si-
phon qui le déverse par la branche courte ?
En attendant des renseignements plus précis,
nous réservons notre appréciation, signalant
toutefois ce perfectionnement au Journal des ap-
plications électriques, qui demande à ses lecteurs
quel est le meilleur système actuel.
Alfred Burgunder.
LE TÉLÉPHOTE
LA VISION A DISTANCE PAR L'ELECTRICITE
La transmission d'une image lumineuse à dis-
tance, c'est-à- dire sa reproduction instantanée par
le courant électrique, est sans contredit l'un des
problèmes les plus curieux de la physique mo-
derne, et, quoique la question paraisse insoluble
au premier abord, elle a été étudiée par divers
inventeurs, et quelques solutions ont été propo-
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