Presse et revues
10 pages
Titre : Le Cri de Toulouse : chronique humoristique et illustrée de la semaine
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1925-08-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327523602
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 août 1925 22 août 1925
Description : 1925/08/22 (A15,N20). 1925/08/22 (A15,N20).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k53958631
Source : Bibliothèque municipale de Toulouse, P 3676
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/02/2020
LE CRI DE TOULOUSE
173
DOCUMENTS TOULOUSAINS
SACRE de Mgr CHALLIOL
L’Express du Midi et Le Télégramme
ont publié un compte rendu très pittores
que et très complet de la belle cérémonie
au cours de laquelle Mgr Challiol, nommé
évêque de Rodez, a reçu la consécration
officielle de l’Eglise.
Nous ne saurions mieux faire que d’em
prunter à nos excellents confrères les dé
tails destinés à fixer le souvenir de cet
éyénement toulousain.
« Il faut remonter bien loin pour re
trouver à Saint-Etienne pareil empresse
ment, de la foule clés fidèles. Une heure
avant la cérémonie, on se pressait déjà aux
portes de la cathédrale, dans laquelle un
service d’ordre admirablement organisé ca
nalisait la foule vers les places que chacun
devait occuper : les ecclésiastiques venus
de l’Aveyron, de tout le diocèse de Tou
louse et de la ville dans le chœur, ainsi que
les hommes catholiques; les congrégations
religieuses clans les tribunes; les parents
et amis de Mgr Challiol et les fidèles dans
la grande nef.
« Un peu avant la demie de huit heures,
arrivent les prélats qui doivent assister à
la cérémonie. Ils se placent sur l’estrade
où va avoir lieu le sacre, dans l’ordre sui
vant : NN. SS. Izard, archevêque de Bour
ges; Cézérac, archevêque d’Albi; Halle,
archevêque de Cabasa; Marty, évêque de
Montauban; Ginesty, évêque de Verdun;
Marceillac, évêque de Pamiers, en camail
violet, et les trois abbés mitres de Sainte-
Mari e-du-Désert, de Bonnecombe, ces deux
derniers revêtus de la pèlerine blanche de
l’ordre de Citeaux, et l’abbé d’En Calcat,
en camail noir.
« On remarque encore la présence de
Mgr Breton, recteur de l’Institut Catholi
que de Toulouse; de Mgr Bouchard, vi
caire général de Montauban; de M. le
chanoine Eckert, représentant S. G. Mgr
Schœpfer, évêque de Tarbes et de Lourdes.
« Derrière ces hauts dignitaires de
l’Eglise, sont assis les chanoines de Rodez,
reconnaissables au cordon bleu et blanc
qui orne leur camail. Ils ont à leur tête les
deux vicaires généraux, M. l’archiprêtre de
la cathédrale de Rodez Labit; tous les ar-
chiprêtres cle l’Aveyron sont également
présents.
« Auprès du trône que va occuper tout
à l’heure Mgr l'archevêque de Toulouse,
ont pris place tous les curés de la ville,
qui portent l’étole sur leur chamail. A
l'autre extrémité de l’estrade, sont assis
AI. le général de Castelnau, en tenue, avec
la médaille militaire sur sa tunique; MM.
Monsservin et Aidai, sénateurs de l’Avey
ron; Coucoureux et Molinié, députés;
M. le général Pont, commandant le
17 e corps d’armée.
« Au premier rang de la foule, nous
avons encore noté la présence de MAI. le
comte de Vezins et de Ghefdebien-Zagar-
riga, conseillers généraux de l’Aveyron.
« Enfin, devant les premières marches
de l’estrade, la famille du nouvel évêque
est représentée par sa vénérée mère,
M me Challiol, sa sœur, M me Armagnac, les
deux fils de celle-ci.
*
* *
« L’austère et majestueuse basilique
Saint-Etienne de Toulouse a reçu une dé
coration digne du grand acte religieux qui,
pour la troisième fois, en quelques années,
doit s'y accomplir.
« Le splendide chœur de la cathédrale a
reçu sa décoration spéciale composée de
tentures rouges à crépines d’or, qui cou
rent tout au long des tribunes, envelop
pent les piliers du sanctuaire et dont l’en
semble est des plus grandioses.
« Il n’est pas dans la liturgie catholique
de cérémonie plus touchante et plus belle
que celle du sacre d’un évêque.
« Lorsqu'un prêtre est élevé à la di
gnité épiscopale, l’Eglise veut que le prélat
consécrateur soit assisté de deux autres
évêques pour faire descendre sur la tête de
son élu, avec le caractère épiscopal, les
grâces et les bénédictions qui y sont atta
chées.
« C’est S. G. Mgr Germain qui, malgré
le poids de l’âge, a bien voulu braver les
fatigues d’une longue et délicate cérémo
nie, et imposer la Consécration épiscopale
à son affectionné archiprêtre.
« Ses assistants étaient NN. SS. Ricard,
d’Auch, représentant le diocèse de Rodez,
et Ricard, administrateur du diocèse de
Nice, ancien condisciple de Mgr Challiol.
« A 8 h. 3 o très exactement, Sa Gran
deur Mgr Germain fait son entrée dans la
cathédrale aux sons des grandes orgues,
tenues par M. le chanoine Massot. Il est
accompagné de ses vicaires généraux :
Algr Dubois, Mgr Clermont, Mgr Délies,
qui l’assisteront au cours de la cérémonie,
et une fois de plus on admire sa vigou
reuse et splendide vieillesse. »
La cérémonie s’est déroulée conformé
ment aux rites, et à 10 h. 3 o, Mgr Chal
liol, revêtu des ornements pontificaux, mi
tre en tête, crosse en main, se tournait vers
l’assistance et lui apparaissait dans toute la
majesté de sa définitive fonction.
Le Te Deum retentit. Mgr Challiol se
lève, et tandis qu’une émotion profonde
crispe ses traits, il fait quelques pas et va
donner à sa vénérée mère sa première bé
nédiction d’évêque. Il la trace d’un grand
geste puis dépose sur le front de l’excel
lente femme un baiser filial et respec
tueux.
Ce geste n’a pas échappé à la foule et
bien des yeux se mouillent à la vue de cette
scène si simple et si émouvante à la fois.
Puis processionnellement guidé dans le
grand chœur de la cathédrale d’abord,
puis dans les bas-côtés et dans la nef,
M. de Saint-Martin, président de l’Union
paroissiale de Saint-Etienne, et M. de
Mauvezin, ouvrant devant lui les rangs
serrés de la foule, le nouvel évêque bénit
ses amis, ses anciens paroissiens et, arrivé
sur le porche de la cathédrale, il trace en
core le grand signe de la Rédemption sur
les nombreux fidèles qui, n’ayant pu en
trer dans la cathédrale, stationnent au
dehors.
C’est la fin de la cérémonie. En retour
nant à l’autel, Mgr Challiol chante T Ad
multos annos à Mgr l’archevêque, qui a
eu la grande joie de consacrer en ce jour
celui qui s’est toujours plu à se dire son
fils spirituel et qui va lui succéder sur ce
siège de Rodez que Mgr Germain a lui-
même occupé avant de venir à Toulouse.
•
* «
A l’occasion de la cérémonie du Sacre,
la Photographie Merlin a produit une très
belle série de clichés, pris à la cathédrale,
au cours de cette solennité, ainsi que de
très beaux portraits du nouvel évêque, qui
font le plus grand honneur à la réputation
artistique de cette maison toulousaine.
173
DOCUMENTS TOULOUSAINS
SACRE de Mgr CHALLIOL
L’Express du Midi et Le Télégramme
ont publié un compte rendu très pittores
que et très complet de la belle cérémonie
au cours de laquelle Mgr Challiol, nommé
évêque de Rodez, a reçu la consécration
officielle de l’Eglise.
Nous ne saurions mieux faire que d’em
prunter à nos excellents confrères les dé
tails destinés à fixer le souvenir de cet
éyénement toulousain.
« Il faut remonter bien loin pour re
trouver à Saint-Etienne pareil empresse
ment, de la foule clés fidèles. Une heure
avant la cérémonie, on se pressait déjà aux
portes de la cathédrale, dans laquelle un
service d’ordre admirablement organisé ca
nalisait la foule vers les places que chacun
devait occuper : les ecclésiastiques venus
de l’Aveyron, de tout le diocèse de Tou
louse et de la ville dans le chœur, ainsi que
les hommes catholiques; les congrégations
religieuses clans les tribunes; les parents
et amis de Mgr Challiol et les fidèles dans
la grande nef.
« Un peu avant la demie de huit heures,
arrivent les prélats qui doivent assister à
la cérémonie. Ils se placent sur l’estrade
où va avoir lieu le sacre, dans l’ordre sui
vant : NN. SS. Izard, archevêque de Bour
ges; Cézérac, archevêque d’Albi; Halle,
archevêque de Cabasa; Marty, évêque de
Montauban; Ginesty, évêque de Verdun;
Marceillac, évêque de Pamiers, en camail
violet, et les trois abbés mitres de Sainte-
Mari e-du-Désert, de Bonnecombe, ces deux
derniers revêtus de la pèlerine blanche de
l’ordre de Citeaux, et l’abbé d’En Calcat,
en camail noir.
« On remarque encore la présence de
Mgr Breton, recteur de l’Institut Catholi
que de Toulouse; de Mgr Bouchard, vi
caire général de Montauban; de M. le
chanoine Eckert, représentant S. G. Mgr
Schœpfer, évêque de Tarbes et de Lourdes.
« Derrière ces hauts dignitaires de
l’Eglise, sont assis les chanoines de Rodez,
reconnaissables au cordon bleu et blanc
qui orne leur camail. Ils ont à leur tête les
deux vicaires généraux, M. l’archiprêtre de
la cathédrale de Rodez Labit; tous les ar-
chiprêtres cle l’Aveyron sont également
présents.
« Auprès du trône que va occuper tout
à l’heure Mgr l'archevêque de Toulouse,
ont pris place tous les curés de la ville,
qui portent l’étole sur leur chamail. A
l'autre extrémité de l’estrade, sont assis
AI. le général de Castelnau, en tenue, avec
la médaille militaire sur sa tunique; MM.
Monsservin et Aidai, sénateurs de l’Avey
ron; Coucoureux et Molinié, députés;
M. le général Pont, commandant le
17 e corps d’armée.
« Au premier rang de la foule, nous
avons encore noté la présence de MAI. le
comte de Vezins et de Ghefdebien-Zagar-
riga, conseillers généraux de l’Aveyron.
« Enfin, devant les premières marches
de l’estrade, la famille du nouvel évêque
est représentée par sa vénérée mère,
M me Challiol, sa sœur, M me Armagnac, les
deux fils de celle-ci.
*
* *
« L’austère et majestueuse basilique
Saint-Etienne de Toulouse a reçu une dé
coration digne du grand acte religieux qui,
pour la troisième fois, en quelques années,
doit s'y accomplir.
« Le splendide chœur de la cathédrale a
reçu sa décoration spéciale composée de
tentures rouges à crépines d’or, qui cou
rent tout au long des tribunes, envelop
pent les piliers du sanctuaire et dont l’en
semble est des plus grandioses.
« Il n’est pas dans la liturgie catholique
de cérémonie plus touchante et plus belle
que celle du sacre d’un évêque.
« Lorsqu'un prêtre est élevé à la di
gnité épiscopale, l’Eglise veut que le prélat
consécrateur soit assisté de deux autres
évêques pour faire descendre sur la tête de
son élu, avec le caractère épiscopal, les
grâces et les bénédictions qui y sont atta
chées.
« C’est S. G. Mgr Germain qui, malgré
le poids de l’âge, a bien voulu braver les
fatigues d’une longue et délicate cérémo
nie, et imposer la Consécration épiscopale
à son affectionné archiprêtre.
« Ses assistants étaient NN. SS. Ricard,
d’Auch, représentant le diocèse de Rodez,
et Ricard, administrateur du diocèse de
Nice, ancien condisciple de Mgr Challiol.
« A 8 h. 3 o très exactement, Sa Gran
deur Mgr Germain fait son entrée dans la
cathédrale aux sons des grandes orgues,
tenues par M. le chanoine Massot. Il est
accompagné de ses vicaires généraux :
Algr Dubois, Mgr Clermont, Mgr Délies,
qui l’assisteront au cours de la cérémonie,
et une fois de plus on admire sa vigou
reuse et splendide vieillesse. »
La cérémonie s’est déroulée conformé
ment aux rites, et à 10 h. 3 o, Mgr Chal
liol, revêtu des ornements pontificaux, mi
tre en tête, crosse en main, se tournait vers
l’assistance et lui apparaissait dans toute la
majesté de sa définitive fonction.
Le Te Deum retentit. Mgr Challiol se
lève, et tandis qu’une émotion profonde
crispe ses traits, il fait quelques pas et va
donner à sa vénérée mère sa première bé
nédiction d’évêque. Il la trace d’un grand
geste puis dépose sur le front de l’excel
lente femme un baiser filial et respec
tueux.
Ce geste n’a pas échappé à la foule et
bien des yeux se mouillent à la vue de cette
scène si simple et si émouvante à la fois.
Puis processionnellement guidé dans le
grand chœur de la cathédrale d’abord,
puis dans les bas-côtés et dans la nef,
M. de Saint-Martin, président de l’Union
paroissiale de Saint-Etienne, et M. de
Mauvezin, ouvrant devant lui les rangs
serrés de la foule, le nouvel évêque bénit
ses amis, ses anciens paroissiens et, arrivé
sur le porche de la cathédrale, il trace en
core le grand signe de la Rédemption sur
les nombreux fidèles qui, n’ayant pu en
trer dans la cathédrale, stationnent au
dehors.
C’est la fin de la cérémonie. En retour
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eu la grande joie de consacrer en ce jour
celui qui s’est toujours plu à se dire son
fils spirituel et qui va lui succéder sur ce
siège de Rodez que Mgr Germain a lui-
même occupé avant de venir à Toulouse.
•
* «
A l’occasion de la cérémonie du Sacre,
la Photographie Merlin a produit une très
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au cours de cette solennité, ainsi que de
très beaux portraits du nouvel évêque, qui
font le plus grand honneur à la réputation
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