Titre : Le Sud-Ouest : journal quotidien
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1894-01-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32873608m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 janvier 1894 05 janvier 1894
Description : 1894/01/05 (N3737). 1894/01/05 (N3737).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k53948874
Source : Bibliothèque municipale de Toulouse, P 016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/02/2020
Quant aux municipalités et aux cham
bres de commerce, la présente convoca
tion a pour but de les prier de vouloir
bien se faire représenter au Congrès par
un ou plusieurs délégués.
Dans l’espoir que vous voudrez bien
nous faire l’honneur d’accepter notre
invitation, nous vous prions de croire à
nos sentiments les plus dévoués
Le Vice-Président, Le Président,
Serres C. Qurnac
Maire de Toulouse Président du con
seil général de
Le Secrétaire-général, la Haute-Garon-
Léon Foigne ne.
Le Trésorier,
Ch. Journet
♦
COUR D'APPEL
A l’audience des appels correctionnels
du 3 janvier, la Cour a confirmé les ju
gements de :
Jean Bergé, ferblantier à Varilhes,
condamné par le tribunal de Pamiers à
15 jours de prison pour outrages à la
pudeur.
Et celui do Montauban, condamnant
Vincent Rabic à deux mois de prison et
et Schubert à 1 mois de prison, pour vol
de deux paires de sabots.
Schubert ayant outragé gravëment la
Cour et particulièrement le conseiller
rapporteur, qu’il a traité de voleur, a
été condamné pour ce fait à 3 mois
d’emprisonnement.
Marie Gaishel, condamnée, pour vol
de dindons, à être enfermée dans une
maison de correction'jusqu’à 18 ans, a
été rendue à sa famille, sur la demande
de celle-ci. _____
TRIBUNAL CC???REOTiONN€L
Audi 'nce du 3 janvier.
Germain Austra avait volé deux quin
taux de fourrage à Soupetard, puis les
avait payés. Mais la plainte déposée n’a
pu être relevée et le tribunal l’a con
damné à 30 francs d’amende.
Madeleine Lafontan, veuve Louvières,
demeurant rue Joyeuse, 9, avait esca
moté un poulet à un étalage du marché
Victor-Hugo, et un manteau au magasin
du Paradis des Dames. Déjà trois fois
condamnée, le tribunal la condamne de
nouveau à 4 mois de prison.
Une marchande d’épingles, Françoise
C..., pour vol d’une chemise à un éta
lage à Grenade, est condamnée à un
mois de prison.
— Au théâtre des Nouveautés, Ah xan-
dre N. s’étalait sur les banquettes, gê
nant les voisins. Un agent qui l’enga
geait à avoir une meilleure tenue a été
outragé. 4 jours de prison
— Enfin le tribunal condamne : Louis
David, vagabond. A un mois de prison,
Jacques Alby, à 5 fr. d’amende pour s’ê
tre couché dans une salle d’attente do la
gare, et un chasseur sans permis à 28 fr.
d’amende.
Audience du 4 janvier
De nombreux débitants de vin avaient
été l’objet de procè--verbaux pour falsi
fication de cette marchandise mouillée
de 30 à 40 0[0. Tous avaient déclaré que
cela ne provenait pas dateur fait et qu’ils
vendaient le vin tel qu’ils le rece
vaient. Finalement les fournisseurs ont
été jugés et reconnus coupables et le tri
bunal condamne Georges Robert el Char
les Trilles, chacun à 30 francs d’amende.
— Peur mendicité, Guillaume Les-
pare, demeurant place Pouzonville, est
condamné à quinze jours de prison.
Mme Martin Guibert, épicière, domi
ciliée rue Gatien Arnoult, est condamnée
à 16 fr. d’amende pour avoir additionné
son café de 30 0/0 do chicorée.
Pierre Denisan, laitier, demeurant à
Périole pour avoir mouillé son lait à
15 0/0, 20 fr. d’amende.
Rouzeaud, ferblantier, demeurant rue
Saint-Georges, a utilisé un billet pour
une station plus éloignée que celle pour
laquelle il l’avait demandé, 10 francs d’a
mende.
PETITS 7AITS
Escroquerie. — Les nommés Jacques
Lassus.dit Sangosse, âgé de 53 ans, mar
chand de comestibles, demeurant à Bor
deaux, rue desBoutirans,5, et Pierre Chauf-
four, âgé de 48 ans, courtier en marchandi
ses, domicilié à Bordeaux, rue Sainte-Ca
therine, 199, ont été arrêtés pour tentative
d’escroquerie.
Indisposition. — Mercredi soir, vers
trois heures, le nommé Louis Serrières, âgé
de 44ans, ferblantier, sans domicile fixe i st
tombé frappé d’une indisposition subite,
sur la place intérieure Saint-Cyprien. 11 a
été transporté immédiatement à la phar
macie Dardenne, où des soins lui ont été
donnés, et de là à l’hospice où ii a été ad
mis d’urgence.
Les chiens qui mordent. — Mer
credi, dan* l'après-midi, le nommé La-
comme, facteur des postes a été mordu par
un chien appartenant à M. Méric, demeu
rant rue latérale Raymond IV. Le proprié
taire a été invité de conduire son chien à
l’Eaole vétérinaire.
Asphyxie. — Hier, vers trois heures,
le nommé Raymond Peyras, âgé de 40 ans,
cordonnier en baraque sur le boulevard
de Strasbourg, avait allumé un réchaud
dans sa loge. Sa femme est arrivée et l'a
trouvé à demi asphyxié par l’acide carbo
nique se dégageant de ce réchaud. Des soins
lui ont été prodigués et il a été rapidement
mis hors de danger.
Indisposition. — Hier soir, vers trois
heures, la nommée Catherine Mengardon,
âgée de 50 ans, charcutière, demeurant rue
du Pont-Montaudran, 12, passait dans la
rue Saint-Etienne, lorsqu’elle a été frappée
d’une attaque. Après avoir reçu quelques
soins, elle a été transportée à son domicil®
dans une voiture de place, par les soins de
la police.
Objets trouvés. — Réclamer :
A M. Guillaume Rouch, rue St-Etienne,
12. une reconnaissance du Mont-de- Piété.
A M. Jean Fascat, rue de la Paix, 7, deux
poules.
A M. Noé, rue Lafaille, 15, une montre
avec sa chaîne.
A M. Danglade, concierge, place des Car
mes, 36, une montre de dame en or.
+ —
Communications et Avis divers
« La Patriote de Toulouse. » —
Les clairons de la Société sont priés de se
rendre demain samedi, 6 janvier 1894, au
gymnase Blandinière, rue Pierre-Brunière.
Présence de rigueur.
« La Toulousaine. » — Aujourd’hui,
vendredi, à 8 h. 1/2. répétition générale.
A 10 heures, punch offert psr le président
de la Société.
« La France prévoyante. » — Les
membres adhérent: de la France pré
voyante, société de retraites mutuelles,
sont invités à se rendre à l’assemblée géné
rale qui auia lieu samedi, 6 janvier, à 9 heu
res du soir, au siège de la section toulou
saine, allée Lafayette, 6 (salons du café Bor-
dère).
Cette réunion a pour objet la constitu
tion définitive du bureau de la section. Lec
ture sera donné des documents envoyés par
le comité de la France prévoyante. '
Faculté des sciences. — Cours d’his
toire de la mécanique. — M. Bouasse fera
son cours le vendredi 5 janvier, à 8 h. 1(4
du soir.
Sujet du cours : Loi de la chute des corps.
Simplicité des lois de la nature.
Bijoutiers-Horlogers. — La Cham
bre syndicale horlogers-bijoutiers, invite
tous les membres de la corporation à assis
ter à la réunion qui aura lieu ce soir, ven
dredi, à 8 heures 1/4 à la Bourse du tra
vail
—»
St ECTAOLES
Capitole. — Aujourd’hui vendredi 5
janvier, premier début de M. Barrau, ba
ryton d’opéra-comique et troisième début
de M. Sireis, trial : Le Maître de Chapelle,
opéra-comique, en 1 acte.
Mireille, opéra-comique en 4 actes.
Demain, samedi 6 janvier, relâche.
Variétés.— Aujourd’hui vendredi 5jan-
vier, à huit heures un quart, deuxième de
Babolin le Diable, opé ette en 3 actes.
On commencera par : L’homme n’est pas
parfait, vaudeville en 1 acte.
Théâtre des Slocveanlêr (Bijou-
Concert). — Tous les soirs, spectacle-con
cert.
Hippodrome du Pré-Catel»n. —
Grand cirque Brésilien, direction Jules
Gautier. — Aujourd'hui, vendredi, relâche
pour l’organisation de la première soirée de
gala qui sera donnée demain, samedi, 6 cou
rant.
Débuts au Théâtre du Capitole
Oui, l’on en est encore aux débuts. Et
après l’épreuve d’hier, il est permis de
croire que nous n’en avons pas fini.
Mlle Darey, chanteuse légère, a été ac
cueillie froidement ; le public était gelé ; il
faisait, vous^avez, un temps de chien, dix
degrés au-dessous de zéro.
On s’est un peu réchauffé les doigts à ap
plaudir une aimable dugazon, Mme Guiraud-
Tastet.
Variétés. — Une princesse fantasque
s'est mis dans la tête d’entendre chez elle
un chanteur en renom et elle l’envoie cher
cher par un général et une escorte ; or, il
se trouve que ce chanteur ayant été surpris
chez la femme du même général par le mari
irrité, s’imagine qu’on vient pour l’arrêter.
C’est pourquoi il prend la fuite, habillé avec
le costume de Babolin, — une façon de Mé-
phisto bienfaisant. Il tombe ainsi chez un
gargotier, assez simple d’esprit, qui le
prend effectivement pour le diable. Le chan
teur profite de son ahurissement pour tro
quer son costume contre le sien, en sorte
que ie gargotier, pris pour un chanteur de
talent, est conduit au palais de la princesse.
On comprend les quiproquos variés qui
suivent cette méprise, alors surtout que ia
princesse, de plus en plus caprieieuse et
fantasque, veut épouser le faux chanteur,
dérangé au beau milieu de sa nuit de noce.
La musiquette dont Varney a agrémenté
ce livret est d’une simplicité très grande;
le deuxième acte pourtant — certainement
le meilleur — est gai et mouvementé.
L’interprétation est satisfaisante ; art'stes
et musiciens font de leur mieux, mais l’or
chestre, suivant son habitude, joue telle
ment fort, qu’on n’entend parfo's ni chant
ni dialogue.
Le spectacle a commencé par une reprise
de la charmante petite comédie l’Homme
n’est pas parfait, dont l’interprétation a été
excellente et le succès très grand.
Demain samedi, première représentation
de Leurs Gigolettes, le grand succès du Pa
lais-Royal.
*
PUBLICATIONS DE MARIAGES
François Albus, roulier, à Feneuillet, et
Bernarde Cassagne, sans profession, à Ga-
gnac. — Armand Bayourthe, propriétaire à
Vènes, et Rosalie Devezi, domestique, rue
Saint-Antoine-du-T, 15. — Louis Beringuier.
représentant de commerce, rue Saint-Ber
trand, 5, et Jeanne Mouchez, sans profes
sion, au Mas d’Agenais. — Anselme Bou
veau, électricien, petite rue Riquet, 10, et
Marie Siaglan, sans profession, à Salvagnac-
Cajarc. — Michel Capéran, chapelier, rue
Gatien-Arnouït, 21, et Marthe Ballion. sans
profession, à Bordeaux. — Raymond Crou-
zilles, maçon, à Saint-Simon, et Marie Pey-
rouzet, tailleuse, à Tournefeuille. — Jules
Despie, négociant, boulevard d’Arcole. 4, et
Marie Desenfants, sans profession, à Cour-
san (Aude). — Jean Ducassé, propriétaire,
rue Réclusane, 9, et Jeanne Salafa, tailleuse,
rue de la République, 50. — Edouard Flo-
ras, cordonnier, rue Job, *20, et Julie Galou,
domestique, allée de Garonne, 17. — Guil
laume, employé, à Monferasse, et Marie Fé
rié, tailleuse, rue Saint-Jean-Baptiste, 8. —
Antoine Granier, cultivateur à Najac, et
Flavie Castagné, sans profession, boulevard
d’Arcole, 21.
W ; Henri Gross, employé, rue Romiguières,
3, et Anne Moussonne, modiste, à Saver-
dun. — Pierre Holmière, menuisier, rue
Béarnais, 12, et Angèle Bressolle, sans pro
fession, à Lautrec. — Edouard Lacoste,
employé, rue Saint-Antoine-du-T, 22, et
Maria Huet, modiste, rue des Couteliers, 26.
MHS U REGION
Les Elections Sénatoriales
Dans l’Ariège
M. Barrau, maire de Foix, adresse à
Messieurs les électeurs sénatoriaux de
l’Ariège, une nouvelle circulaire qui mé
rite d’être lue avec attention :
Chers Concitoyens,
Je craignais que ma profession de foi ne
fût trop longue, et cependant plusieurs
d’entre vous me signalent des lacunes qu’ils
désireraient voir comblées.
Je vais répondre brièvement aux ques
tions qui me sont posées.
Première question. — Que pensez-vous
du Crédit agricole ? Ne jugez-vous pas son
organisation utile, urgente ?
Je réponds : J’ai démontré que la suppres
sion radicale de l’impôt foncier et de tous
les impôts grevant les objets nécessaires à
la vie humaine est juste, nécessaire ; que
cette réforme est la première à accomplir.
Cela fait, l’agriculture se trouvera dans des
conditions tellement améliorées que le be
soin de crédit se fera beaucoup moins sen
tir. Néanmoins, je crois très utile de créer
le Crédit agricole.
Depuis des années, ce problème est en dis
cussion ; or sa solution me paraît extrême
ment simple et facile. Point n’est besoin, en
effet, pour créer le Crédit agricole, de fon
der un nouvel établissement financier avec
un personnel nouveau payé à chers de
niers, avec de grosses dépenses d’organisa
tion et d’installation. Il suffit d’obliger la
Banque de Franco à aider l’agriculture au
même titre que le commerce et l’industrie ;
on n’aperçoit, en effet, aucune bonne rai
son pour que les propriétaires soient trai
tés en parias, pour que leur signature soit
exclue des négociations de la Banque:
Donc, que la Banque de France soit obli
gée d’admettre à l’escompte les valeurs si
gnées par des propriétaires connus pour
leur honorabilité et leur solvabilité; que
ces valeurs puissent être à une échéance
assez longue pour aller de la semence à la
moisson, et de l’époque de l’achat des bes
tiaux jusqu’à la revente; que le taux de
l’escompte soit très modéré, 2OjO par exem
ple ; que, pour faciliter ces opérations nou
velles, une petite succursale soit fondée
dans chaque arrondissement, et le crédit
agricole sera créé, et, dans moins de trois
mois, il pourra fonctionner dans toute la
France.
Deuxième question. — L'abaissement des
droits de vente d’immeubles à 2fr. 50 c. 0(0
vous paraît-il le maximum de réduction
possibl ?
Non, assurément; je suis convaincu qu’en
cette matière se produirait le même phé
nomène - ui s’est produit lors de la réduc
tion des tarifs des postes et télégraphes ;
que, par l’abaissement proposé, les muta
tions imnaobil ères prendraient un tel dé
veloppement que le droit pourrait bientôt
être abaissé à 1 0i0 sans préjudice peur le
Trésor.
Troisième question. — Les retraites ou
vrières vous semblent-elles devoir être li
mitée* à celles que les Sociétés de secours
mutuels pourraient, avec une subvention
de l’Etat, constituer au profit de leurs mem
bres ?
Telle n’a pas été ma pensée. Je considère
comme juste et nécessaire que tout homme,
soldat, ouvrier ou laboureur, à quelque
condition qu’il appartienne, ait ie pain de
la vieillesse assuré sans aller à l’hôpital.
Mais il y a là un problème sur lequel on
discute depuis longtemps sans que la ques
tion paraisse avoir fait un pas ; on discu
tera peut-être encore pendant de longues
années. En attendant une solution radicale,
je voudrais qu’on utilisât un rouage exis
tant, celui des Sociétés de secours mutuels ;
je voudrais qu’on encourageât, qu’on déve
loppât celles qui existent, qu’on provoquât
la création de Sociétés nouvelles là où il
n’en existe point, et que, par ce moyen, des
retraites fussent d’ores et déjà assurées à
tous ceux qui ont la sagesse de s’affilier à
une de ces Sociétés de fraternité et de bien-
faisanc ; dont l’utilité n’est plus à démon
trer.
Quatrième question. — Par quel moyen
croyez-vous possible d’introduire dans l’A-
riège des industries nouvelles y apportant
un aliment au travail et l’aisance avec l’ac
tivité, de manière à arrêter notre cher pays
sur la pente du dépérissement où il glisse
depuis plusieurs années avec une rapidité
progressive qui parait suivre les leis de la
vitesse acquise ?
Je voudrais d’abord stimuler le patriotis
me des Ariégeois, non (seulement de ceux
qui résident dans le pays, mais de ceux qui
résident au dehors avec des fortunes acqui
ses par leur intelligence et leur travail ; je
voudrais les syndiquer pour collaborer en
semble au salut de la petite patrie arié-
geoise ; je demanderais, eu outre, à l’Etat
d’accorder à l’Ariège une Ecole d’arts et
métiers dans le genre de l’Ecole d’Aix, mais
avec un caractère spécialement profession
nel, de manière à encourager et développer
les industries existantes et à faciliter la
création de quelques industries nouvelles,
les mieux appropriées aux ressources du
pays, au caractère et aux aptitudes des
habitants.
Je m’arrête, mes Chers Concitoyens, car
on ne peut tout dire.
Et, en quelques mots, j* résume ma pro
fession de foi.
Je veux une République nettement réfor
matrice, appliquant en toutes choses les
principes de justice et de bon sens; je
veux que l’on sape par la base tors les
abus accumulés par la routine et qui, de
puis des siècles, stratifiés les uns sur les
autres en couches profondes, forment une
Bastille plus dangereuse que la Bastille de
pierre et de ciment démolie le 14 juillet
1792; c’est là qu’il faut apporter le pic et la
pioche; c’est cette Bastille nouvelle qu’il
faut renverser par la force du bulletin de
vote, sans secousse et sans violence, pour
édifier à sa place un régime qui soit vrai
ment celui de la liberté, de l’égalité et de
la fraternité.
Paul Barrau,
Docteur en droit, notaire à Toulouse,
Maire de Foix.
Ces déclarations complètent l’excellente
profession de foi que M. Barrau a signée.
Non seulement nous ne cacherons pas que
le programme nous satisfait pleinement,
mais nous croyons pouvoir déclarer que
nul candidat ne nous paraît plus digne et
plus capable que M. Barrau de le défen
dre. Les hautes qualités de ce candidat, son
intelligence et surtout sa puissance de tra
vail le recommandent aux suffrages des dé
légués sénatoriaux.
«.
AUDE
Les Elections sénatoriales
Du 7 janvier
La Dépêche avait gardé jusqu’à ce jour
un silence prudent sur les élections du 7
janvier et sur les candidats qui sollicitent
les deux sièges à pourvoir dans notre dé
partement. Les républicains audois, aujour
d’hui tous fixés sur le rôle néfaste pour la
République que la Dépêche s’applique de
puis plusieurs années à jouer dans les lut
tes électorales de l’Aude, se doutaient bien
cependant que le candidat sénatorial de
son cœur serait celui de la bande boulan-
geo-socialo-réactionnaire-révolutionnaire,
M. Rivais.
Elle a démasqué hier ses batteries. Par
exemple, elle ne charge pas ses canons avec
de la poudre sans fumée, la Dépêche, car
son papier est plus nuageux, plus entor
tillé que celui du Correspondant pour M
Rivais qui élucubrait l’autre jour dans là
tribune ouverte du Petit Méridional ; nous
allons tacher tout de meme d’en dégager
les points essentiels pour l’édification de
nos lecteurs et des électeurs sénatoriaux.
« Tous les candidats sont de bons répu-
« blicains, dit la Dépêche . à part M. Mir qui
« représente plus particulièrement lanuance
« conservatrice M. Frontil a été élu
« dans le canton d’Alaigne contre la réae-
« tion ; M. Limouzy a un passé républicain
«incontestable; M. Théron, qui n’a pas
«accepté encore la candidature qu’on lui
« offrait, a rendu des services (?!) à la
« cause démocratique ; M. Rivais a laissé à
« Carcassonne et à Castelnaudary, où il va
« siéger comme magistrat, le souvenir d’un
« démocrate sincère et d’un homme decœur;
« M. Gauthier est également un bon répu-
« blicein »
M. Gauthier, qui lutte depuis dix ans avec
une énergie peu commune contre les amis
et protégés de la Dépêche dans le canton de
Sigean, M. Gauthier, qui a exposé sa vie
aux dernières élections municipales pour
conserver à la République la commune de
Sigean, sera heureux du certificat de ci
visme tardif, mais bienveillant, que la
Dépêche consent à lui délivrer; et il ne
faut pas douter que, pour faire plaisir à la
Dépêche, il ne s’empresse de suivre le con
seil quelle lui donne obligeamment de
« rompre en visière» avec ses amis qui, pa
raît-il, le compromettent (?!).
Qoant à M. Rivais, « démocrate sincère et
homme de cœur », il est impossible qu’il
soit démocrate, quoiqu'il passe pour avoir
des goûts fort raffinés et même tout à fait
régence ; mais la Dépêche ne se doute pas
de la douce surprise qu'elle procurera au
perruquier de Castelnaudary (vox populi)
et à toutes les personnes généralement
quelconques qui sont un peu au courant
des faits et gestes et de la carrière de ce
jeune magistrat en leur apprenant qu’il est
« homme de cœur ». Que serait-ce s’il ne
l’était pas, dirait le Marseillais ?
Mais ceux qui seront encore plus surpris
que le perruquier de Castelnaudary, ce sont
les républicains audois, les républicains qui
connaissent l’histoire de leur parti, en li
sant que tous les candidats, « àpart M. Mir»,
sont de bons républicains : Théron, servi
ces rendus à ia cause démocratique; Li
mouzy, passé incontestable ; Rivais, a du
cœur ; Frontil, a battu la réaction dans son
canton, etc., etc.
Mais M. Mir, qui lutte depuis 20 ans dans
l’arrondissement de Castelnaudary, qui a
enlevé cet arrondissement après vingt com
bats au parti monarchique, M. Mir, quia
battu la réaction dans le canton Nord de
Castelnaudary en 1882, M. Mir qui a eom-
battu en 1876, en 1877, en 1878, en 1881, en
1889, le tout-puissant M. de Lordat, M. Mir
qui a écrasé en 1893 M. des Essars, autre
noble seigneur,... doit être mis « à part » !!!
La Dépêche nous a souventes fois étonné
par la... sérénité avec laquelle elle préten
dait imposer sôs volontés aux électeurs de
l’Aude et leur faire prendre les vessiespour
des lanternes. Mais venir contester aujour
d’hui le républicanisme de M. Mir et les
services qu’il a rendus au parti républicain
audois, c’est un vrai comble, un comble
d’autant mieux réussi, que la Dépêche, un
peu démontée probablement par les amples
vestes remportées par ses condidats ché
ris. depuis quatre ans, dans l’Aude, oublie
qu’elle a’a pu faire moins elle-même que
de soutenir M. Mir en ses batailles électo
rales contre la réaction, dans l’arrondisse
ment de Castelnaudary, sous piene de per
dre ses lecteurs républicains, à défaut
d’autre motif plus désintéressé.
Enfin, cette excellente Dépêche se déclare
« partisan résolu de l’organisation d’un
« Congrès qui se tiendrait à Carcassonne, le
« ôjanvier et dans lequel on pourrait dissi-
« per toutes les équivoques, bien dégager la
« situation électorale et obtenir des expli-
« cations complètes et franches ». Nous
comprenons que le candidat de la Dépêche,
M. Rivais, éprouve le besoin de se faire
mieux connaître des électeurs dont il solli
cite les suffrages et qu’il soit désireux de
leur exposer tout ce qu’il a oublié de dire
dans sa lettre aux délégués, un peu trop va
gue et courte, en effet, pour un candidat de
son envergure, et dont le passé politique
est égal à zéro.
Il est mêm' certain, et nous pouvons le
dire à la Dépêche, que si les délégués séna
toriaux ent été enchantés d’apprendre de
M. Rivais qu’il est « né à Limoux même »,
et qu’il est un esprit large », constatation
qu’habituellement on laisse faire aux au
tres, — ils n’auraient tout de même pas été
fâchés d’avoir, par écrit (scripta manent),
quelques précisions sur son programme et
ses vues politiques ; M. Rivais croit qu’il
est pour lui préférable d’exposer ce pro
gramme et ces vues dans un congrès, ver
balement (verba volant).
Nous comprenons ce besoin et encore
mieux cette prudence; mais nous ne voyons
pas bien, en ce qui nous concerne et sans
vouloir préjuger la décision de personne,
pourquoi les autres candidats seraient te
nus de l’imiter et d’aller demander, pour
solliciter les suff âges du parti républicain
avec lequel ils luttent et combattent depuis
20 ans, L’assentiment de MM. Barbaza, Fer-
roul, Sol de Marquein, Théron et autres
Tailleacier, et l’approbation de la Dépêche,
du Courrier de l’Aude, de 1a, Croix du Sud
et autres, Courrier de Narbonne ou Echo
de n’importe où.
Les républicains de l’Aude, excellente Dé
pêche, n'ont nul besoin d’une répétition de
la comédie du café A -rufat pour connaître
les candidats républicains et le devoir qu’ils
ont à remplir dimanche ; ils trouvent que
la farce a assez duré et demandent à aller
aux urnes sans autres simagrées ; les élec
teurs sénatoriaux de l’Aude sauront, excel
lente Dépêche, mettre dimanche hommes et
choses à leur place.
Carcassonne. — Notre préfet. — On
nous écrit de Paris :
« Le mouvement administratif qui a été
annoncé ne sera pas aussi important qu’on
l’avait dit. Mais nous croyons savoir que
M. Beverini-Vico, préfet de l’Aude, n’a pas
accepté l’avancement qui lui avait été
offert.
«Les républicains de l’Aude apprendront
avec plaisir le maintien de cet "éminent et
énergique fonctionnaire à la tête de l’admi
nistration de leur département. »
M. Marty. — M. Marty, ministre du
commerce, obligé de rester un jour de plus
à Carcassonne pour affaires de famille, n’est
parti peur Paris que hier soir à 2 h. 47.
Ce retard a obligé le ministre à ajourner
au prochain Conseil les décisions qui doi
vent être prises relativement aux moyens
de venir en aide aux producteurs de blé et
de vin.
Voici ce que nous lisons à ce sujet dans
le Temps :
« Enfin, le Conseil a examiné l’examen
— cemmencé dans les réuniors précéden
tes — des moyens de venir en aide aux
producteurs de blé et de vin pour remé
dier à la crise actuelle. Toutefois, en raison
de l’absence de M. Marty, ministre du com
merce, appelé à Carcassonne par un deuil
de famille, les résolutions définitives ne
seront prises qu au prochain Conseil. »
Incendie. — Hier matin à une heure, un
incendie s est déclaré dans le magasin d’é
picerie tenu par la veuve Bergnes, route
Minervoise, maison Laborde. L’alarme don
née, les autorités civiles et militaires, la
compagnie des sapeurs-pompiers et une
équipe de la gare, se sont rendues sur les
lieux. Les secours ont été promptement or
ganisés, et à trois heures le feu à été cir
conscrit. Ce feu avait pris naissance
dans le magasin d’épicerie et s’était rapi
dement communiqué au matériel, à une
barrique de péirôle et au plancher. On
ignore la cause de ce sinistre, mais d’api ès
l’enquête faite sur les lieux, il serait pure
ment accidentel et dû à une imprudence
Les pertes, couvertes par une assurance,
sont évaluées à 3,000 fr.
Révocation. — Le sieur Jean Seille, garde
champêtre à Limoux, est révoqué de ses
fonctions.
Courrier attaqué. — Dans la nuit de
mercredi le courrier de Quérigut-QuiUan a
été assailli par un malfaiteur, entre Quil-
lan et Saint-Martin-Lys. Un coup de revol
ver a été tiré sur le conducteur qui, heu
reusement, n’a pas été atteint et a pu con
tinuer sa route.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
Les droits de place. — Une plus-value
de 5,600 francs pour les droits de place aux
foires et marchés, et de 11,484 fr. 64 sur les
droits d’octroi, a été obtenue, en 1893,
par comparaison à l’exercice 1892.
Etat civil du 3 au 4 janvier 1894. —
Naissances : 1 garçon.
Décès : Emilie Planet,, veuve Rivais,
68 ans, rue de l'Hospice ; François Saurine,
70 ans, rue du Quatre-Septembre, 72 ; Fran
çois Vié, 70 ans, rue de la Liberté, 61.
Narbounc. — Un peu de statistique.
— Sait-on le nombre de têtes de bétail abat
tues et livrées à la consommation, pendant
l'année 1893, à Narbonne? — 20.126, repré
sent nt un poids total de 2.378.513 kil.. soit
749.726 kil. de bœuf ou génisse, 416.757 kil.
de vache, 438.814 kil. de veau, 473.274 kil.
de cochon, 178 274 kil. de mouton, brebis
ou chèvre et 121,240 kil. d’agneau, sans
compter 195 chevaux.
La ville a perça sur ces viandes 12 mille
274 fr. 90 de droit d’abattage et 135.216 fr. 10
de droits d’octroi.
Feu de cheminée. — Un feu de cheminée
s’est déclaré avant-hier soir, vers 10 heu
res, à la cheminée d’un salon du rez-de-
chaussée de la maison Couy, sise rue Tur-
got, 31. Le feu a été rapidement éteint par
les voisins et les habitants de l’immeuble.
Un garde-robe a été toutefois la proie des
flammes.
Les dégâts sont couverts par une assu
rance.
Société mixte de tir du 125 e territo
rial. — Il est rappelé que le concours an
nuel de tir pour l’année 1893 aura lieu le
dimanche 7 janvier 1894, au stand de la
société, qui sera ouvert comme pour les
précédentes séances : le matin; de 9 heures
à 11 heures ; le soir, de 2 à 4 heures.
Chaque sociétaire pourra exécuter son
tir au fur et à mesure de son arrivée au
stand sans distinction de cible ou de série.
Les résultats du concours seront procla
més aussitôt après la séance du soir, en
même temps que ceux des tirs d’ensemble.
Nota. — La liste des récompenses sera
portée à la connaissance des sociétaires par
voie d’affiehe.
Lyre Narbonnaise. — Réunion générale
samedi, 6 janvier à 8 heures du soir, salle
du théâtre Galy.
Ordre du jour : Rapport annuel adminis
tratif et financier. Renouvellement partiel
de la commission.
Syndicat des ouvriers Coiffeurs. — Le
président invite tous les ouvriers coiffeurs
syndiqués ou non syndiqués, à se rendre à
la réunion, qui aura lieu, ce soir, vendredi
à 9 heures au café du théâtre.
Ordre du jour : Remplacement de deux
membres du bureau ; versements des coti
sations et compte rendu des fonds.
Présence indispensable pour tous les ou
vriers coiffeurs.
Etat civil du 3 janvier. — Naissances :
2 garçons.
Mariages : Joseph Limouzy, maçon, et
Ernestine Brassens, sans profession.
Décès : Simon-Gabriel Castan, cultivateur,
73 ans. — Thérèse Abram, veuve Moulins,
sans profession, 61 ans.
Le Temps. — La température est de plus
en plus froide. Hier, jeudi, dans la matinée,
le thermomètreesttombéà7° l/2au-dessous
de zéro. Malgré ce grand froid, le temps est
beau et ensoleillé.
Marché de Castelnaudary
Du 1 er janvier
Blé blanc, l re qualité, 16 fr. »» ; 2e qua
lité, 15 fr. 50; 3e qualité, 15 fr. »». — Blé
Roussillon, ire qualité, 16 fr. »» ; 2e qualité,
15 fr. 50 ; 3* qualité, 15 fr. »». — Blés di
vers, De qualité, 15 fr. »» ; 2» qualité,
14 fr. 50; 3 e qualité, 14 fr. »». — SeDle,
»» fr. »» ; orge, »» fr. »» ; maïs blanc vieux,
10 fr. 50; maïs blanc nouveau 10 fr. »». —
Avoine, De qualité, 11 fr. 50: 2« qualité,
10 fr. »». — Vesces noires, »» fr. »» ; vesces
rousses, »» fr. »» ; fèves, 14 fr. »» ; haricots,
23 fr. »» ; pommes de terre, 3 fr. 50.
Farine de froment, les 100 kilo:-., »» fr. »» ;
De qualité, minot, la balle de 122 kilog. 500,
38 fr. »» ; 2e qualité, minot, la balle de
122 kilog. 500, 36 fr.»»
Foin, les 100 kilog., 12 fr. 50; luzerne, les
100 kilog., 12 fr. »»; esparcette, les 100 kil.,
11 fr. »»; paille, les 100 kilog.; 6 fr. »» ;
son, les 100 kilog., 12 fr. »».
Vins, l’hectolitre, 18 fr. »».
Bois de chauffage, le stère, 16 fr. »».
Prix du pain: De qualité, le kilog., Ofr. 60;
2e qualité, le kilog., »» fr. 00.
Viande : Bœuf, 1 fr. 20; veau, 1 fr. 50;
mouton, 4 fr. 50 ; porc, 1 fr. 60.
TARIV-ET-GAROIVIVE
Castelsarrasin.— Nos élections mu
nicipales. — C’est dimanche prochain, 2
janvier, que les électeurs de notre canton
auront à élire un conseiller en remplace
ment de M. Flamens, décédé.
M. SolleYille, républicain, pose sa candi
dature, soutenu par la municipalité.
Jusqu’ici, il n’y a aucun concurrent. Le
conseil municipal complété y a élire un
maire et nous nous demandons quel est ce
lui qui voudra accepter.
Nous tiendrons au courant nos lecteurs.
Théâtre — Demain samedi, une troupe
de passage nous donnera : le Cabinet Piper-
lin et les Deux Sourds.
Bal. — Le bal annuel de l’Union pater
nelle aura lieu lundi, 8 janvier, dans la
salle Dutresse.
Belle soirée en perspective.
DERNIÈRE HEURE
Campagne gallophobe
Rome, 5 janvier, mat.
Quelques journaux continuent leur cam
pagne gallophobe, à l’occasion du verdict
d’Angoulême. Plusieurs conseillent de re
fuser l’indemnité proposée par la France
pour les victimes. Ils ont ouvert des sous
criptions. Le Folchetto a souscrit pour
90 francs. La seconde liste de la Tribuna
a atteint 2,137 francs ; la liste de la Pro-
vincia di Como, 29 francs.
Affaire Impins-de Courcelles
Orléans, 5 janvier, matin.
Aujourd’hui, le tribunal correctionnel a
jugé l’affaire Impins-de Courcelles. Il s’agit
d’une jeune femme, Mme Impins, qui se
p'aintque son mari, M. Impins, est l’amant
de sa mère, Mme de Courcelles, ainsi que
de sévices graves, d'actes de séquestration
commis à son égard par son mari.
M. le président a procédé à l’interroga
toire de Mme Impins qui a répété ses plain
tes contre son mari. Les témoins ont été
entendus. L’un d’eux, M. de Pleumartin, a
déclaré que M. Impins était bien l’amant de
Mme de Courcelles, mère de sa femme.
De nombreux témoins ont affirmé avoir
assisté à des scènes prouvant qusce fait est
exact, ainsi que les violences exercées par
M. ’mpins, à l’égard de sa femme.
Les témoins à décharge, qui presque tous
sont des domestiques ont été entendus en
suite.
M. fmpins a démenti, à son tour, les ac
cusations dont il est l’objet.
Le procureur de la République a com
mencé son réquisitoire qui est renvoyé à
demain.
Variant sa.»s défenseur
Paris, 5 janvier, matin.
M« Laborie, désigné d’offfee par M. le pré
sident, Caze pour défendre Vaillant, a re
fusé, à cause du délai trop court pour pré
parer sa défense.
Député arrêté
Palerrae, 5 janvi r, matin.
Féliee Giuffrida, député de Catane, con
sidéré comme chef des groupes ouvriers, a
été arrêté.
MARCHÉ DE PARIS
Paris, 4 janvier, soir.
Spiritueux: Disponible, 35»» à 35 25;
courant, 35 »* à 35 25 ; février, 35 25
à 35 50 ; mars-avril, 35 50 à 35 75 ; 4 de mai,
36 50 à 36 75. — Calme.
BOURSE DE PARIS
Du 4 janvier 1894
AC COMPTANT
3 0/0 98 05
O(0 amort.. 98 40
0,0 nouv. 1. »» >»
4 f |J8 °ïo 1883 105 80
Dette tunis«.. 485 »
Angi*. conjol. »» »»
v.d.Paris 1865 546 »»
1869 432 »»
— 1871 419 »»
— 1875 545 »»
— 1886 419 »»
foncières 1879 485 »
— 1883 425 »»
— 1885 478 »
Jommun. 1885 »» »»
— 1879 485 »»
Midi, 462 »»
Orléans 1881. »»*
Orléans 1884. 468
Nord 471
Lyon (fusion) 464
Ouest 463
Est 453
Bône-Guelma. 441
Est-Algérien. 426
Ouest-Algér... 426
Saragosse. . . 305
Nord-Espagne 299
Lombard anc. »»»
Portugais. . . 91
Suez 632
Panama 5 0(0. 29
Panama 1000 f 31
Algérien.. . . »»»
A TERME
3 0(0
3 0(0 amort..
0(0 nv. n. 1.
4 1(3 0( 0 1883
Egypte unifie.
Italien o °(o. .
Espa e 4°(° Ext.
Portug. 3 0(0.
Ruse 4^(0 (880
Hongr. 4 °p> or
Autrice 4 »(o or
Turc 4 °(o. . .
Ban.d.France
Créd. foncier.
Compt» Esc...
Ban.d.Paris. .
Créd. lyonn. .
Soeiét. gén«. .
Ban. d’Espe..
Gaz Paris cap.
— jouis.
Banq. r. égyp.
98 17
98 25
»» »»
105 95
510 »»
79 05
64 53
»» »»
»» »»
97 48
»»
22 85
4115 »»
1032 »
»»» »»
648 >»
773 »»
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43 75
»»» >»
»»» »»
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Créd. mobil... »»
Ban. imp.aut. 511
Banq. ottom.. 609
Nord 1915
Orléans. . . . 1625
Midi »»»»
P.-L.-Médit. . 1520
Ouest. . . . »»»»
Est.. ..... »»
Bône-Guelma »»»
Est-Algérien. »»»
Méridionaux. 536
Autrichiens.. »»»
Lombards. , . 240
Saragosse. . . 156
Nord-Espagne 115
Portugais. . . »»
Suez 2720
Panama 16
Gaz de Paris. 1393
Rio-Tinto. . . 369
Algérien.. . . »»»
Buenos-Ayres, 328 0(0.
*»
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»
30UR8E m ÎOüUlWSf
Du 4 Janvier 1894.
Fonds d’Etat français. — 3 0(0 Por
teur 98 10.
Fonds d’Etat étrangers. — Espagne
extérieure 4 0(0, P. C., 65. — Portugais
3 0/0, P. C., 19 75. — Russe 4 0(0 or, 99.
Valeurs diverses (actions). — Paris-
Lyon-Méditerranée, 1,522 50. — Nord,
1,912 50. — Orléans, 1,620. — Ouest, 1,115.
— Autrichiens, 640 50. — Immeubles de
France, 440.
Obligations diverses, — Ville de Tou
louse 4 1(2 1868, 515. — Moulin du Bazacle,
315. — Vil'e de Paris (1869), 432. — Ville de
Paris (1875), 545. — Ville de Marseille 3 0(0
1877, 409 75. — Communales 3 0/0 (1879),
488 75. — Foncières 3 0/0(1883), 425 25.
— Foncières 3 0/0 (188 ), 479. — Midi
anciennes, 464 50. — Ouest anciennes, 464 50.
— P.-L.-M. fusion ancienne, 465 25.
Chemins de fer du Midi et de Paris-
Cy o il-H edi t errance
EXCURSIONS A NICE
Courses de Nice
(15, 18, 21 et 23 janvier 1894).
Billets d’aller et retour, à prix réduits, de
De et de 2e classe, à destination de Nice,
avec faculté d’arrêt une fois, à l’aller, et
une fois, au retour, entre Cette et Nice seu
lement, délivrés du 11 au 19 janvier 1894,
inclus, au départ des principales stations du
réseau du Midi mentionnées sur l’affiche
spéciale, valables pendant vingt jours, y
compris le jour de l’émission.
Faculté de prolongation pendant une ou
deux périodes de dix jours moyennant le
paiement, pour chaque période, d’un sup
plément de 10 «/o du prix du billet.
Prix des plaees : Au départ de Toulouse,
D» classe, 83 fr. 25 ; 2° classe, 62 fr. 50.
(Voir l’affiche spéciale pour les autres
conditions/.
Les personnes qui s’enrhument facilement
sont toujours en danger des plus sérieuses
maladies ; le rhume fréquent est un indice
certain de l'affaiblissement de l’organisme.
Les personnes robustes et en parfait état de
santé supportent toutes les variations de
température sans en être autrement incom
modées et ce n’est guère que par suite
d’une négligence qu’elles peuvent en être
affectées. Au contraire, les hommes affaiblis,
anémiés, s’enrhumeront avec la plus grande
facilité, et, tôt ou tard, ils en payeront les
conséquences.
Les personnes qui s’enrhument pour un
rien doivent donc se fortifier et pour cela
prendre de l'Emulsion Scott à l’huile
de foie de morue et aux hypophosphites de
chaux et de soude. Cette préparation pré
vient les rhumes, les refroidissements, for
tifie l’organisme tout entier et guérit les
maladies ch oniques de ia gorge et des
poumons. L’huile y est divisée en particu
les tellement ténues qu’elle s’assimile’fevec
la plus grande facilité en arrivant jusqu’au
sang.
L’Emulsion Scott se vend dans toutes
les pharmacies et 2, place Vendôme, Pa
ris.
bres de commerce, la présente convoca
tion a pour but de les prier de vouloir
bien se faire représenter au Congrès par
un ou plusieurs délégués.
Dans l’espoir que vous voudrez bien
nous faire l’honneur d’accepter notre
invitation, nous vous prions de croire à
nos sentiments les plus dévoués
Le Vice-Président, Le Président,
Serres C. Qurnac
Maire de Toulouse Président du con
seil général de
Le Secrétaire-général, la Haute-Garon-
Léon Foigne ne.
Le Trésorier,
Ch. Journet
♦
COUR D'APPEL
A l’audience des appels correctionnels
du 3 janvier, la Cour a confirmé les ju
gements de :
Jean Bergé, ferblantier à Varilhes,
condamné par le tribunal de Pamiers à
15 jours de prison pour outrages à la
pudeur.
Et celui do Montauban, condamnant
Vincent Rabic à deux mois de prison et
et Schubert à 1 mois de prison, pour vol
de deux paires de sabots.
Schubert ayant outragé gravëment la
Cour et particulièrement le conseiller
rapporteur, qu’il a traité de voleur, a
été condamné pour ce fait à 3 mois
d’emprisonnement.
Marie Gaishel, condamnée, pour vol
de dindons, à être enfermée dans une
maison de correction'jusqu’à 18 ans, a
été rendue à sa famille, sur la demande
de celle-ci. _____
TRIBUNAL CC???REOTiONN€L
Audi 'nce du 3 janvier.
Germain Austra avait volé deux quin
taux de fourrage à Soupetard, puis les
avait payés. Mais la plainte déposée n’a
pu être relevée et le tribunal l’a con
damné à 30 francs d’amende.
Madeleine Lafontan, veuve Louvières,
demeurant rue Joyeuse, 9, avait esca
moté un poulet à un étalage du marché
Victor-Hugo, et un manteau au magasin
du Paradis des Dames. Déjà trois fois
condamnée, le tribunal la condamne de
nouveau à 4 mois de prison.
Une marchande d’épingles, Françoise
C..., pour vol d’une chemise à un éta
lage à Grenade, est condamnée à un
mois de prison.
— Au théâtre des Nouveautés, Ah xan-
dre N. s’étalait sur les banquettes, gê
nant les voisins. Un agent qui l’enga
geait à avoir une meilleure tenue a été
outragé. 4 jours de prison
— Enfin le tribunal condamne : Louis
David, vagabond. A un mois de prison,
Jacques Alby, à 5 fr. d’amende pour s’ê
tre couché dans une salle d’attente do la
gare, et un chasseur sans permis à 28 fr.
d’amende.
Audience du 4 janvier
De nombreux débitants de vin avaient
été l’objet de procè--verbaux pour falsi
fication de cette marchandise mouillée
de 30 à 40 0[0. Tous avaient déclaré que
cela ne provenait pas dateur fait et qu’ils
vendaient le vin tel qu’ils le rece
vaient. Finalement les fournisseurs ont
été jugés et reconnus coupables et le tri
bunal condamne Georges Robert el Char
les Trilles, chacun à 30 francs d’amende.
— Peur mendicité, Guillaume Les-
pare, demeurant place Pouzonville, est
condamné à quinze jours de prison.
Mme Martin Guibert, épicière, domi
ciliée rue Gatien Arnoult, est condamnée
à 16 fr. d’amende pour avoir additionné
son café de 30 0/0 do chicorée.
Pierre Denisan, laitier, demeurant à
Périole pour avoir mouillé son lait à
15 0/0, 20 fr. d’amende.
Rouzeaud, ferblantier, demeurant rue
Saint-Georges, a utilisé un billet pour
une station plus éloignée que celle pour
laquelle il l’avait demandé, 10 francs d’a
mende.
PETITS 7AITS
Escroquerie. — Les nommés Jacques
Lassus.dit Sangosse, âgé de 53 ans, mar
chand de comestibles, demeurant à Bor
deaux, rue desBoutirans,5, et Pierre Chauf-
four, âgé de 48 ans, courtier en marchandi
ses, domicilié à Bordeaux, rue Sainte-Ca
therine, 199, ont été arrêtés pour tentative
d’escroquerie.
Indisposition. — Mercredi soir, vers
trois heures, le nommé Louis Serrières, âgé
de 44ans, ferblantier, sans domicile fixe i st
tombé frappé d’une indisposition subite,
sur la place intérieure Saint-Cyprien. 11 a
été transporté immédiatement à la phar
macie Dardenne, où des soins lui ont été
donnés, et de là à l’hospice où ii a été ad
mis d’urgence.
Les chiens qui mordent. — Mer
credi, dan* l'après-midi, le nommé La-
comme, facteur des postes a été mordu par
un chien appartenant à M. Méric, demeu
rant rue latérale Raymond IV. Le proprié
taire a été invité de conduire son chien à
l’Eaole vétérinaire.
Asphyxie. — Hier, vers trois heures,
le nommé Raymond Peyras, âgé de 40 ans,
cordonnier en baraque sur le boulevard
de Strasbourg, avait allumé un réchaud
dans sa loge. Sa femme est arrivée et l'a
trouvé à demi asphyxié par l’acide carbo
nique se dégageant de ce réchaud. Des soins
lui ont été prodigués et il a été rapidement
mis hors de danger.
Indisposition. — Hier soir, vers trois
heures, la nommée Catherine Mengardon,
âgée de 50 ans, charcutière, demeurant rue
du Pont-Montaudran, 12, passait dans la
rue Saint-Etienne, lorsqu’elle a été frappée
d’une attaque. Après avoir reçu quelques
soins, elle a été transportée à son domicil®
dans une voiture de place, par les soins de
la police.
Objets trouvés. — Réclamer :
A M. Guillaume Rouch, rue St-Etienne,
12. une reconnaissance du Mont-de- Piété.
A M. Jean Fascat, rue de la Paix, 7, deux
poules.
A M. Noé, rue Lafaille, 15, une montre
avec sa chaîne.
A M. Danglade, concierge, place des Car
mes, 36, une montre de dame en or.
+ —
Communications et Avis divers
« La Patriote de Toulouse. » —
Les clairons de la Société sont priés de se
rendre demain samedi, 6 janvier 1894, au
gymnase Blandinière, rue Pierre-Brunière.
Présence de rigueur.
« La Toulousaine. » — Aujourd’hui,
vendredi, à 8 h. 1/2. répétition générale.
A 10 heures, punch offert psr le président
de la Société.
« La France prévoyante. » — Les
membres adhérent: de la France pré
voyante, société de retraites mutuelles,
sont invités à se rendre à l’assemblée géné
rale qui auia lieu samedi, 6 janvier, à 9 heu
res du soir, au siège de la section toulou
saine, allée Lafayette, 6 (salons du café Bor-
dère).
Cette réunion a pour objet la constitu
tion définitive du bureau de la section. Lec
ture sera donné des documents envoyés par
le comité de la France prévoyante. '
Faculté des sciences. — Cours d’his
toire de la mécanique. — M. Bouasse fera
son cours le vendredi 5 janvier, à 8 h. 1(4
du soir.
Sujet du cours : Loi de la chute des corps.
Simplicité des lois de la nature.
Bijoutiers-Horlogers. — La Cham
bre syndicale horlogers-bijoutiers, invite
tous les membres de la corporation à assis
ter à la réunion qui aura lieu ce soir, ven
dredi, à 8 heures 1/4 à la Bourse du tra
vail
—»
St ECTAOLES
Capitole. — Aujourd’hui vendredi 5
janvier, premier début de M. Barrau, ba
ryton d’opéra-comique et troisième début
de M. Sireis, trial : Le Maître de Chapelle,
opéra-comique, en 1 acte.
Mireille, opéra-comique en 4 actes.
Demain, samedi 6 janvier, relâche.
Variétés.— Aujourd’hui vendredi 5jan-
vier, à huit heures un quart, deuxième de
Babolin le Diable, opé ette en 3 actes.
On commencera par : L’homme n’est pas
parfait, vaudeville en 1 acte.
Théâtre des Slocveanlêr (Bijou-
Concert). — Tous les soirs, spectacle-con
cert.
Hippodrome du Pré-Catel»n. —
Grand cirque Brésilien, direction Jules
Gautier. — Aujourd'hui, vendredi, relâche
pour l’organisation de la première soirée de
gala qui sera donnée demain, samedi, 6 cou
rant.
Débuts au Théâtre du Capitole
Oui, l’on en est encore aux débuts. Et
après l’épreuve d’hier, il est permis de
croire que nous n’en avons pas fini.
Mlle Darey, chanteuse légère, a été ac
cueillie froidement ; le public était gelé ; il
faisait, vous^avez, un temps de chien, dix
degrés au-dessous de zéro.
On s’est un peu réchauffé les doigts à ap
plaudir une aimable dugazon, Mme Guiraud-
Tastet.
Variétés. — Une princesse fantasque
s'est mis dans la tête d’entendre chez elle
un chanteur en renom et elle l’envoie cher
cher par un général et une escorte ; or, il
se trouve que ce chanteur ayant été surpris
chez la femme du même général par le mari
irrité, s’imagine qu’on vient pour l’arrêter.
C’est pourquoi il prend la fuite, habillé avec
le costume de Babolin, — une façon de Mé-
phisto bienfaisant. Il tombe ainsi chez un
gargotier, assez simple d’esprit, qui le
prend effectivement pour le diable. Le chan
teur profite de son ahurissement pour tro
quer son costume contre le sien, en sorte
que ie gargotier, pris pour un chanteur de
talent, est conduit au palais de la princesse.
On comprend les quiproquos variés qui
suivent cette méprise, alors surtout que ia
princesse, de plus en plus caprieieuse et
fantasque, veut épouser le faux chanteur,
dérangé au beau milieu de sa nuit de noce.
La musiquette dont Varney a agrémenté
ce livret est d’une simplicité très grande;
le deuxième acte pourtant — certainement
le meilleur — est gai et mouvementé.
L’interprétation est satisfaisante ; art'stes
et musiciens font de leur mieux, mais l’or
chestre, suivant son habitude, joue telle
ment fort, qu’on n’entend parfo's ni chant
ni dialogue.
Le spectacle a commencé par une reprise
de la charmante petite comédie l’Homme
n’est pas parfait, dont l’interprétation a été
excellente et le succès très grand.
Demain samedi, première représentation
de Leurs Gigolettes, le grand succès du Pa
lais-Royal.
*
PUBLICATIONS DE MARIAGES
François Albus, roulier, à Feneuillet, et
Bernarde Cassagne, sans profession, à Ga-
gnac. — Armand Bayourthe, propriétaire à
Vènes, et Rosalie Devezi, domestique, rue
Saint-Antoine-du-T, 15. — Louis Beringuier.
représentant de commerce, rue Saint-Ber
trand, 5, et Jeanne Mouchez, sans profes
sion, au Mas d’Agenais. — Anselme Bou
veau, électricien, petite rue Riquet, 10, et
Marie Siaglan, sans profession, à Salvagnac-
Cajarc. — Michel Capéran, chapelier, rue
Gatien-Arnouït, 21, et Marthe Ballion. sans
profession, à Bordeaux. — Raymond Crou-
zilles, maçon, à Saint-Simon, et Marie Pey-
rouzet, tailleuse, à Tournefeuille. — Jules
Despie, négociant, boulevard d’Arcole. 4, et
Marie Desenfants, sans profession, à Cour-
san (Aude). — Jean Ducassé, propriétaire,
rue Réclusane, 9, et Jeanne Salafa, tailleuse,
rue de la République, 50. — Edouard Flo-
ras, cordonnier, rue Job, *20, et Julie Galou,
domestique, allée de Garonne, 17. — Guil
laume, employé, à Monferasse, et Marie Fé
rié, tailleuse, rue Saint-Jean-Baptiste, 8. —
Antoine Granier, cultivateur à Najac, et
Flavie Castagné, sans profession, boulevard
d’Arcole, 21.
W ; Henri Gross, employé, rue Romiguières,
3, et Anne Moussonne, modiste, à Saver-
dun. — Pierre Holmière, menuisier, rue
Béarnais, 12, et Angèle Bressolle, sans pro
fession, à Lautrec. — Edouard Lacoste,
employé, rue Saint-Antoine-du-T, 22, et
Maria Huet, modiste, rue des Couteliers, 26.
MHS U REGION
Les Elections Sénatoriales
Dans l’Ariège
M. Barrau, maire de Foix, adresse à
Messieurs les électeurs sénatoriaux de
l’Ariège, une nouvelle circulaire qui mé
rite d’être lue avec attention :
Chers Concitoyens,
Je craignais que ma profession de foi ne
fût trop longue, et cependant plusieurs
d’entre vous me signalent des lacunes qu’ils
désireraient voir comblées.
Je vais répondre brièvement aux ques
tions qui me sont posées.
Première question. — Que pensez-vous
du Crédit agricole ? Ne jugez-vous pas son
organisation utile, urgente ?
Je réponds : J’ai démontré que la suppres
sion radicale de l’impôt foncier et de tous
les impôts grevant les objets nécessaires à
la vie humaine est juste, nécessaire ; que
cette réforme est la première à accomplir.
Cela fait, l’agriculture se trouvera dans des
conditions tellement améliorées que le be
soin de crédit se fera beaucoup moins sen
tir. Néanmoins, je crois très utile de créer
le Crédit agricole.
Depuis des années, ce problème est en dis
cussion ; or sa solution me paraît extrême
ment simple et facile. Point n’est besoin, en
effet, pour créer le Crédit agricole, de fon
der un nouvel établissement financier avec
un personnel nouveau payé à chers de
niers, avec de grosses dépenses d’organisa
tion et d’installation. Il suffit d’obliger la
Banque de Franco à aider l’agriculture au
même titre que le commerce et l’industrie ;
on n’aperçoit, en effet, aucune bonne rai
son pour que les propriétaires soient trai
tés en parias, pour que leur signature soit
exclue des négociations de la Banque:
Donc, que la Banque de France soit obli
gée d’admettre à l’escompte les valeurs si
gnées par des propriétaires connus pour
leur honorabilité et leur solvabilité; que
ces valeurs puissent être à une échéance
assez longue pour aller de la semence à la
moisson, et de l’époque de l’achat des bes
tiaux jusqu’à la revente; que le taux de
l’escompte soit très modéré, 2OjO par exem
ple ; que, pour faciliter ces opérations nou
velles, une petite succursale soit fondée
dans chaque arrondissement, et le crédit
agricole sera créé, et, dans moins de trois
mois, il pourra fonctionner dans toute la
France.
Deuxième question. — L'abaissement des
droits de vente d’immeubles à 2fr. 50 c. 0(0
vous paraît-il le maximum de réduction
possibl ?
Non, assurément; je suis convaincu qu’en
cette matière se produirait le même phé
nomène - ui s’est produit lors de la réduc
tion des tarifs des postes et télégraphes ;
que, par l’abaissement proposé, les muta
tions imnaobil ères prendraient un tel dé
veloppement que le droit pourrait bientôt
être abaissé à 1 0i0 sans préjudice peur le
Trésor.
Troisième question. — Les retraites ou
vrières vous semblent-elles devoir être li
mitée* à celles que les Sociétés de secours
mutuels pourraient, avec une subvention
de l’Etat, constituer au profit de leurs mem
bres ?
Telle n’a pas été ma pensée. Je considère
comme juste et nécessaire que tout homme,
soldat, ouvrier ou laboureur, à quelque
condition qu’il appartienne, ait ie pain de
la vieillesse assuré sans aller à l’hôpital.
Mais il y a là un problème sur lequel on
discute depuis longtemps sans que la ques
tion paraisse avoir fait un pas ; on discu
tera peut-être encore pendant de longues
années. En attendant une solution radicale,
je voudrais qu’on utilisât un rouage exis
tant, celui des Sociétés de secours mutuels ;
je voudrais qu’on encourageât, qu’on déve
loppât celles qui existent, qu’on provoquât
la création de Sociétés nouvelles là où il
n’en existe point, et que, par ce moyen, des
retraites fussent d’ores et déjà assurées à
tous ceux qui ont la sagesse de s’affilier à
une de ces Sociétés de fraternité et de bien-
faisanc ; dont l’utilité n’est plus à démon
trer.
Quatrième question. — Par quel moyen
croyez-vous possible d’introduire dans l’A-
riège des industries nouvelles y apportant
un aliment au travail et l’aisance avec l’ac
tivité, de manière à arrêter notre cher pays
sur la pente du dépérissement où il glisse
depuis plusieurs années avec une rapidité
progressive qui parait suivre les leis de la
vitesse acquise ?
Je voudrais d’abord stimuler le patriotis
me des Ariégeois, non (seulement de ceux
qui résident dans le pays, mais de ceux qui
résident au dehors avec des fortunes acqui
ses par leur intelligence et leur travail ; je
voudrais les syndiquer pour collaborer en
semble au salut de la petite patrie arié-
geoise ; je demanderais, eu outre, à l’Etat
d’accorder à l’Ariège une Ecole d’arts et
métiers dans le genre de l’Ecole d’Aix, mais
avec un caractère spécialement profession
nel, de manière à encourager et développer
les industries existantes et à faciliter la
création de quelques industries nouvelles,
les mieux appropriées aux ressources du
pays, au caractère et aux aptitudes des
habitants.
Je m’arrête, mes Chers Concitoyens, car
on ne peut tout dire.
Et, en quelques mots, j* résume ma pro
fession de foi.
Je veux une République nettement réfor
matrice, appliquant en toutes choses les
principes de justice et de bon sens; je
veux que l’on sape par la base tors les
abus accumulés par la routine et qui, de
puis des siècles, stratifiés les uns sur les
autres en couches profondes, forment une
Bastille plus dangereuse que la Bastille de
pierre et de ciment démolie le 14 juillet
1792; c’est là qu’il faut apporter le pic et la
pioche; c’est cette Bastille nouvelle qu’il
faut renverser par la force du bulletin de
vote, sans secousse et sans violence, pour
édifier à sa place un régime qui soit vrai
ment celui de la liberté, de l’égalité et de
la fraternité.
Paul Barrau,
Docteur en droit, notaire à Toulouse,
Maire de Foix.
Ces déclarations complètent l’excellente
profession de foi que M. Barrau a signée.
Non seulement nous ne cacherons pas que
le programme nous satisfait pleinement,
mais nous croyons pouvoir déclarer que
nul candidat ne nous paraît plus digne et
plus capable que M. Barrau de le défen
dre. Les hautes qualités de ce candidat, son
intelligence et surtout sa puissance de tra
vail le recommandent aux suffrages des dé
légués sénatoriaux.
«.
AUDE
Les Elections sénatoriales
Du 7 janvier
La Dépêche avait gardé jusqu’à ce jour
un silence prudent sur les élections du 7
janvier et sur les candidats qui sollicitent
les deux sièges à pourvoir dans notre dé
partement. Les républicains audois, aujour
d’hui tous fixés sur le rôle néfaste pour la
République que la Dépêche s’applique de
puis plusieurs années à jouer dans les lut
tes électorales de l’Aude, se doutaient bien
cependant que le candidat sénatorial de
son cœur serait celui de la bande boulan-
geo-socialo-réactionnaire-révolutionnaire,
M. Rivais.
Elle a démasqué hier ses batteries. Par
exemple, elle ne charge pas ses canons avec
de la poudre sans fumée, la Dépêche, car
son papier est plus nuageux, plus entor
tillé que celui du Correspondant pour M
Rivais qui élucubrait l’autre jour dans là
tribune ouverte du Petit Méridional ; nous
allons tacher tout de meme d’en dégager
les points essentiels pour l’édification de
nos lecteurs et des électeurs sénatoriaux.
« Tous les candidats sont de bons répu-
« blicains, dit la Dépêche . à part M. Mir qui
« représente plus particulièrement lanuance
« conservatrice M. Frontil a été élu
« dans le canton d’Alaigne contre la réae-
« tion ; M. Limouzy a un passé républicain
«incontestable; M. Théron, qui n’a pas
«accepté encore la candidature qu’on lui
« offrait, a rendu des services (?!) à la
« cause démocratique ; M. Rivais a laissé à
« Carcassonne et à Castelnaudary, où il va
« siéger comme magistrat, le souvenir d’un
« démocrate sincère et d’un homme decœur;
« M. Gauthier est également un bon répu-
« blicein »
M. Gauthier, qui lutte depuis dix ans avec
une énergie peu commune contre les amis
et protégés de la Dépêche dans le canton de
Sigean, M. Gauthier, qui a exposé sa vie
aux dernières élections municipales pour
conserver à la République la commune de
Sigean, sera heureux du certificat de ci
visme tardif, mais bienveillant, que la
Dépêche consent à lui délivrer; et il ne
faut pas douter que, pour faire plaisir à la
Dépêche, il ne s’empresse de suivre le con
seil quelle lui donne obligeamment de
« rompre en visière» avec ses amis qui, pa
raît-il, le compromettent (?!).
Qoant à M. Rivais, « démocrate sincère et
homme de cœur », il est impossible qu’il
soit démocrate, quoiqu'il passe pour avoir
des goûts fort raffinés et même tout à fait
régence ; mais la Dépêche ne se doute pas
de la douce surprise qu'elle procurera au
perruquier de Castelnaudary (vox populi)
et à toutes les personnes généralement
quelconques qui sont un peu au courant
des faits et gestes et de la carrière de ce
jeune magistrat en leur apprenant qu’il est
« homme de cœur ». Que serait-ce s’il ne
l’était pas, dirait le Marseillais ?
Mais ceux qui seront encore plus surpris
que le perruquier de Castelnaudary, ce sont
les républicains audois, les républicains qui
connaissent l’histoire de leur parti, en li
sant que tous les candidats, « àpart M. Mir»,
sont de bons républicains : Théron, servi
ces rendus à ia cause démocratique; Li
mouzy, passé incontestable ; Rivais, a du
cœur ; Frontil, a battu la réaction dans son
canton, etc., etc.
Mais M. Mir, qui lutte depuis 20 ans dans
l’arrondissement de Castelnaudary, qui a
enlevé cet arrondissement après vingt com
bats au parti monarchique, M. Mir, quia
battu la réaction dans le canton Nord de
Castelnaudary en 1882, M. Mir qui a eom-
battu en 1876, en 1877, en 1878, en 1881, en
1889, le tout-puissant M. de Lordat, M. Mir
qui a écrasé en 1893 M. des Essars, autre
noble seigneur,... doit être mis « à part » !!!
La Dépêche nous a souventes fois étonné
par la... sérénité avec laquelle elle préten
dait imposer sôs volontés aux électeurs de
l’Aude et leur faire prendre les vessiespour
des lanternes. Mais venir contester aujour
d’hui le républicanisme de M. Mir et les
services qu’il a rendus au parti républicain
audois, c’est un vrai comble, un comble
d’autant mieux réussi, que la Dépêche, un
peu démontée probablement par les amples
vestes remportées par ses condidats ché
ris. depuis quatre ans, dans l’Aude, oublie
qu’elle a’a pu faire moins elle-même que
de soutenir M. Mir en ses batailles électo
rales contre la réaction, dans l’arrondisse
ment de Castelnaudary, sous piene de per
dre ses lecteurs républicains, à défaut
d’autre motif plus désintéressé.
Enfin, cette excellente Dépêche se déclare
« partisan résolu de l’organisation d’un
« Congrès qui se tiendrait à Carcassonne, le
« ôjanvier et dans lequel on pourrait dissi-
« per toutes les équivoques, bien dégager la
« situation électorale et obtenir des expli-
« cations complètes et franches ». Nous
comprenons que le candidat de la Dépêche,
M. Rivais, éprouve le besoin de se faire
mieux connaître des électeurs dont il solli
cite les suffrages et qu’il soit désireux de
leur exposer tout ce qu’il a oublié de dire
dans sa lettre aux délégués, un peu trop va
gue et courte, en effet, pour un candidat de
son envergure, et dont le passé politique
est égal à zéro.
Il est mêm' certain, et nous pouvons le
dire à la Dépêche, que si les délégués séna
toriaux ent été enchantés d’apprendre de
M. Rivais qu’il est « né à Limoux même »,
et qu’il est un esprit large », constatation
qu’habituellement on laisse faire aux au
tres, — ils n’auraient tout de même pas été
fâchés d’avoir, par écrit (scripta manent),
quelques précisions sur son programme et
ses vues politiques ; M. Rivais croit qu’il
est pour lui préférable d’exposer ce pro
gramme et ces vues dans un congrès, ver
balement (verba volant).
Nous comprenons ce besoin et encore
mieux cette prudence; mais nous ne voyons
pas bien, en ce qui nous concerne et sans
vouloir préjuger la décision de personne,
pourquoi les autres candidats seraient te
nus de l’imiter et d’aller demander, pour
solliciter les suff âges du parti républicain
avec lequel ils luttent et combattent depuis
20 ans, L’assentiment de MM. Barbaza, Fer-
roul, Sol de Marquein, Théron et autres
Tailleacier, et l’approbation de la Dépêche,
du Courrier de l’Aude, de 1a, Croix du Sud
et autres, Courrier de Narbonne ou Echo
de n’importe où.
Les républicains de l’Aude, excellente Dé
pêche, n'ont nul besoin d’une répétition de
la comédie du café A -rufat pour connaître
les candidats républicains et le devoir qu’ils
ont à remplir dimanche ; ils trouvent que
la farce a assez duré et demandent à aller
aux urnes sans autres simagrées ; les élec
teurs sénatoriaux de l’Aude sauront, excel
lente Dépêche, mettre dimanche hommes et
choses à leur place.
Carcassonne. — Notre préfet. — On
nous écrit de Paris :
« Le mouvement administratif qui a été
annoncé ne sera pas aussi important qu’on
l’avait dit. Mais nous croyons savoir que
M. Beverini-Vico, préfet de l’Aude, n’a pas
accepté l’avancement qui lui avait été
offert.
«Les républicains de l’Aude apprendront
avec plaisir le maintien de cet "éminent et
énergique fonctionnaire à la tête de l’admi
nistration de leur département. »
M. Marty. — M. Marty, ministre du
commerce, obligé de rester un jour de plus
à Carcassonne pour affaires de famille, n’est
parti peur Paris que hier soir à 2 h. 47.
Ce retard a obligé le ministre à ajourner
au prochain Conseil les décisions qui doi
vent être prises relativement aux moyens
de venir en aide aux producteurs de blé et
de vin.
Voici ce que nous lisons à ce sujet dans
le Temps :
« Enfin, le Conseil a examiné l’examen
— cemmencé dans les réuniors précéden
tes — des moyens de venir en aide aux
producteurs de blé et de vin pour remé
dier à la crise actuelle. Toutefois, en raison
de l’absence de M. Marty, ministre du com
merce, appelé à Carcassonne par un deuil
de famille, les résolutions définitives ne
seront prises qu au prochain Conseil. »
Incendie. — Hier matin à une heure, un
incendie s est déclaré dans le magasin d’é
picerie tenu par la veuve Bergnes, route
Minervoise, maison Laborde. L’alarme don
née, les autorités civiles et militaires, la
compagnie des sapeurs-pompiers et une
équipe de la gare, se sont rendues sur les
lieux. Les secours ont été promptement or
ganisés, et à trois heures le feu à été cir
conscrit. Ce feu avait pris naissance
dans le magasin d’épicerie et s’était rapi
dement communiqué au matériel, à une
barrique de péirôle et au plancher. On
ignore la cause de ce sinistre, mais d’api ès
l’enquête faite sur les lieux, il serait pure
ment accidentel et dû à une imprudence
Les pertes, couvertes par une assurance,
sont évaluées à 3,000 fr.
Révocation. — Le sieur Jean Seille, garde
champêtre à Limoux, est révoqué de ses
fonctions.
Courrier attaqué. — Dans la nuit de
mercredi le courrier de Quérigut-QuiUan a
été assailli par un malfaiteur, entre Quil-
lan et Saint-Martin-Lys. Un coup de revol
ver a été tiré sur le conducteur qui, heu
reusement, n’a pas été atteint et a pu con
tinuer sa route.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
Les droits de place. — Une plus-value
de 5,600 francs pour les droits de place aux
foires et marchés, et de 11,484 fr. 64 sur les
droits d’octroi, a été obtenue, en 1893,
par comparaison à l’exercice 1892.
Etat civil du 3 au 4 janvier 1894. —
Naissances : 1 garçon.
Décès : Emilie Planet,, veuve Rivais,
68 ans, rue de l'Hospice ; François Saurine,
70 ans, rue du Quatre-Septembre, 72 ; Fran
çois Vié, 70 ans, rue de la Liberté, 61.
Narbounc. — Un peu de statistique.
— Sait-on le nombre de têtes de bétail abat
tues et livrées à la consommation, pendant
l'année 1893, à Narbonne? — 20.126, repré
sent nt un poids total de 2.378.513 kil.. soit
749.726 kil. de bœuf ou génisse, 416.757 kil.
de vache, 438.814 kil. de veau, 473.274 kil.
de cochon, 178 274 kil. de mouton, brebis
ou chèvre et 121,240 kil. d’agneau, sans
compter 195 chevaux.
La ville a perça sur ces viandes 12 mille
274 fr. 90 de droit d’abattage et 135.216 fr. 10
de droits d’octroi.
Feu de cheminée. — Un feu de cheminée
s’est déclaré avant-hier soir, vers 10 heu
res, à la cheminée d’un salon du rez-de-
chaussée de la maison Couy, sise rue Tur-
got, 31. Le feu a été rapidement éteint par
les voisins et les habitants de l’immeuble.
Un garde-robe a été toutefois la proie des
flammes.
Les dégâts sont couverts par une assu
rance.
Société mixte de tir du 125 e territo
rial. — Il est rappelé que le concours an
nuel de tir pour l’année 1893 aura lieu le
dimanche 7 janvier 1894, au stand de la
société, qui sera ouvert comme pour les
précédentes séances : le matin; de 9 heures
à 11 heures ; le soir, de 2 à 4 heures.
Chaque sociétaire pourra exécuter son
tir au fur et à mesure de son arrivée au
stand sans distinction de cible ou de série.
Les résultats du concours seront procla
més aussitôt après la séance du soir, en
même temps que ceux des tirs d’ensemble.
Nota. — La liste des récompenses sera
portée à la connaissance des sociétaires par
voie d’affiehe.
Lyre Narbonnaise. — Réunion générale
samedi, 6 janvier à 8 heures du soir, salle
du théâtre Galy.
Ordre du jour : Rapport annuel adminis
tratif et financier. Renouvellement partiel
de la commission.
Syndicat des ouvriers Coiffeurs. — Le
président invite tous les ouvriers coiffeurs
syndiqués ou non syndiqués, à se rendre à
la réunion, qui aura lieu, ce soir, vendredi
à 9 heures au café du théâtre.
Ordre du jour : Remplacement de deux
membres du bureau ; versements des coti
sations et compte rendu des fonds.
Présence indispensable pour tous les ou
vriers coiffeurs.
Etat civil du 3 janvier. — Naissances :
2 garçons.
Mariages : Joseph Limouzy, maçon, et
Ernestine Brassens, sans profession.
Décès : Simon-Gabriel Castan, cultivateur,
73 ans. — Thérèse Abram, veuve Moulins,
sans profession, 61 ans.
Le Temps. — La température est de plus
en plus froide. Hier, jeudi, dans la matinée,
le thermomètreesttombéà7° l/2au-dessous
de zéro. Malgré ce grand froid, le temps est
beau et ensoleillé.
Marché de Castelnaudary
Du 1 er janvier
Blé blanc, l re qualité, 16 fr. »» ; 2e qua
lité, 15 fr. 50; 3e qualité, 15 fr. »». — Blé
Roussillon, ire qualité, 16 fr. »» ; 2e qualité,
15 fr. 50 ; 3* qualité, 15 fr. »». — Blés di
vers, De qualité, 15 fr. »» ; 2» qualité,
14 fr. 50; 3 e qualité, 14 fr. »». — SeDle,
»» fr. »» ; orge, »» fr. »» ; maïs blanc vieux,
10 fr. 50; maïs blanc nouveau 10 fr. »». —
Avoine, De qualité, 11 fr. 50: 2« qualité,
10 fr. »». — Vesces noires, »» fr. »» ; vesces
rousses, »» fr. »» ; fèves, 14 fr. »» ; haricots,
23 fr. »» ; pommes de terre, 3 fr. 50.
Farine de froment, les 100 kilo:-., »» fr. »» ;
De qualité, minot, la balle de 122 kilog. 500,
38 fr. »» ; 2e qualité, minot, la balle de
122 kilog. 500, 36 fr.»»
Foin, les 100 kilog., 12 fr. 50; luzerne, les
100 kilog., 12 fr. »»; esparcette, les 100 kil.,
11 fr. »»; paille, les 100 kilog.; 6 fr. »» ;
son, les 100 kilog., 12 fr. »».
Vins, l’hectolitre, 18 fr. »».
Bois de chauffage, le stère, 16 fr. »».
Prix du pain: De qualité, le kilog., Ofr. 60;
2e qualité, le kilog., »» fr. 00.
Viande : Bœuf, 1 fr. 20; veau, 1 fr. 50;
mouton, 4 fr. 50 ; porc, 1 fr. 60.
TARIV-ET-GAROIVIVE
Castelsarrasin.— Nos élections mu
nicipales. — C’est dimanche prochain, 2
janvier, que les électeurs de notre canton
auront à élire un conseiller en remplace
ment de M. Flamens, décédé.
M. SolleYille, républicain, pose sa candi
dature, soutenu par la municipalité.
Jusqu’ici, il n’y a aucun concurrent. Le
conseil municipal complété y a élire un
maire et nous nous demandons quel est ce
lui qui voudra accepter.
Nous tiendrons au courant nos lecteurs.
Théâtre — Demain samedi, une troupe
de passage nous donnera : le Cabinet Piper-
lin et les Deux Sourds.
Bal. — Le bal annuel de l’Union pater
nelle aura lieu lundi, 8 janvier, dans la
salle Dutresse.
Belle soirée en perspective.
DERNIÈRE HEURE
Campagne gallophobe
Rome, 5 janvier, mat.
Quelques journaux continuent leur cam
pagne gallophobe, à l’occasion du verdict
d’Angoulême. Plusieurs conseillent de re
fuser l’indemnité proposée par la France
pour les victimes. Ils ont ouvert des sous
criptions. Le Folchetto a souscrit pour
90 francs. La seconde liste de la Tribuna
a atteint 2,137 francs ; la liste de la Pro-
vincia di Como, 29 francs.
Affaire Impins-de Courcelles
Orléans, 5 janvier, matin.
Aujourd’hui, le tribunal correctionnel a
jugé l’affaire Impins-de Courcelles. Il s’agit
d’une jeune femme, Mme Impins, qui se
p'aintque son mari, M. Impins, est l’amant
de sa mère, Mme de Courcelles, ainsi que
de sévices graves, d'actes de séquestration
commis à son égard par son mari.
M. le président a procédé à l’interroga
toire de Mme Impins qui a répété ses plain
tes contre son mari. Les témoins ont été
entendus. L’un d’eux, M. de Pleumartin, a
déclaré que M. Impins était bien l’amant de
Mme de Courcelles, mère de sa femme.
De nombreux témoins ont affirmé avoir
assisté à des scènes prouvant qusce fait est
exact, ainsi que les violences exercées par
M. ’mpins, à l’égard de sa femme.
Les témoins à décharge, qui presque tous
sont des domestiques ont été entendus en
suite.
M. fmpins a démenti, à son tour, les ac
cusations dont il est l’objet.
Le procureur de la République a com
mencé son réquisitoire qui est renvoyé à
demain.
Variant sa.»s défenseur
Paris, 5 janvier, matin.
M« Laborie, désigné d’offfee par M. le pré
sident, Caze pour défendre Vaillant, a re
fusé, à cause du délai trop court pour pré
parer sa défense.
Député arrêté
Palerrae, 5 janvi r, matin.
Féliee Giuffrida, député de Catane, con
sidéré comme chef des groupes ouvriers, a
été arrêté.
MARCHÉ DE PARIS
Paris, 4 janvier, soir.
Spiritueux: Disponible, 35»» à 35 25;
courant, 35 »* à 35 25 ; février, 35 25
à 35 50 ; mars-avril, 35 50 à 35 75 ; 4 de mai,
36 50 à 36 75. — Calme.
BOURSE DE PARIS
Du 4 janvier 1894
AC COMPTANT
3 0/0 98 05
O(0 amort.. 98 40
0,0 nouv. 1. »» >»
4 f |J8 °ïo 1883 105 80
Dette tunis«.. 485 »
Angi*. conjol. »» »»
v.d.Paris 1865 546 »»
1869 432 »»
— 1871 419 »»
— 1875 545 »»
— 1886 419 »»
foncières 1879 485 »
— 1883 425 »»
— 1885 478 »
Jommun. 1885 »» »»
— 1879 485 »»
Midi, 462 »»
Orléans 1881. »»*
Orléans 1884. 468
Nord 471
Lyon (fusion) 464
Ouest 463
Est 453
Bône-Guelma. 441
Est-Algérien. 426
Ouest-Algér... 426
Saragosse. . . 305
Nord-Espagne 299
Lombard anc. »»»
Portugais. . . 91
Suez 632
Panama 5 0(0. 29
Panama 1000 f 31
Algérien.. . . »»»
A TERME
3 0(0
3 0(0 amort..
0(0 nv. n. 1.
4 1(3 0( 0 1883
Egypte unifie.
Italien o °(o. .
Espa e 4°(° Ext.
Portug. 3 0(0.
Ruse 4^(0 (880
Hongr. 4 °p> or
Autrice 4 »(o or
Turc 4 °(o. . .
Ban.d.France
Créd. foncier.
Compt» Esc...
Ban.d.Paris. .
Créd. lyonn. .
Soeiét. gén«. .
Ban. d’Espe..
Gaz Paris cap.
— jouis.
Banq. r. égyp.
98 17
98 25
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105 95
510 »»
79 05
64 53
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97 48
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22 85
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648 >»
773 »»
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43 75
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Créd. mobil... »»
Ban. imp.aut. 511
Banq. ottom.. 609
Nord 1915
Orléans. . . . 1625
Midi »»»»
P.-L.-Médit. . 1520
Ouest. . . . »»»»
Est.. ..... »»
Bône-Guelma »»»
Est-Algérien. »»»
Méridionaux. 536
Autrichiens.. »»»
Lombards. , . 240
Saragosse. . . 156
Nord-Espagne 115
Portugais. . . »»
Suez 2720
Panama 16
Gaz de Paris. 1393
Rio-Tinto. . . 369
Algérien.. . . »»»
Buenos-Ayres, 328 0(0.
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30UR8E m ÎOüUlWSf
Du 4 Janvier 1894.
Fonds d’Etat français. — 3 0(0 Por
teur 98 10.
Fonds d’Etat étrangers. — Espagne
extérieure 4 0(0, P. C., 65. — Portugais
3 0/0, P. C., 19 75. — Russe 4 0(0 or, 99.
Valeurs diverses (actions). — Paris-
Lyon-Méditerranée, 1,522 50. — Nord,
1,912 50. — Orléans, 1,620. — Ouest, 1,115.
— Autrichiens, 640 50. — Immeubles de
France, 440.
Obligations diverses, — Ville de Tou
louse 4 1(2 1868, 515. — Moulin du Bazacle,
315. — Vil'e de Paris (1869), 432. — Ville de
Paris (1875), 545. — Ville de Marseille 3 0(0
1877, 409 75. — Communales 3 0/0 (1879),
488 75. — Foncières 3 0/0(1883), 425 25.
— Foncières 3 0/0 (188 ), 479. — Midi
anciennes, 464 50. — Ouest anciennes, 464 50.
— P.-L.-M. fusion ancienne, 465 25.
Chemins de fer du Midi et de Paris-
Cy o il-H edi t errance
EXCURSIONS A NICE
Courses de Nice
(15, 18, 21 et 23 janvier 1894).
Billets d’aller et retour, à prix réduits, de
De et de 2e classe, à destination de Nice,
avec faculté d’arrêt une fois, à l’aller, et
une fois, au retour, entre Cette et Nice seu
lement, délivrés du 11 au 19 janvier 1894,
inclus, au départ des principales stations du
réseau du Midi mentionnées sur l’affiche
spéciale, valables pendant vingt jours, y
compris le jour de l’émission.
Faculté de prolongation pendant une ou
deux périodes de dix jours moyennant le
paiement, pour chaque période, d’un sup
plément de 10 «/o du prix du billet.
Prix des plaees : Au départ de Toulouse,
D» classe, 83 fr. 25 ; 2° classe, 62 fr. 50.
(Voir l’affiche spéciale pour les autres
conditions/.
Les personnes qui s’enrhument facilement
sont toujours en danger des plus sérieuses
maladies ; le rhume fréquent est un indice
certain de l'affaiblissement de l’organisme.
Les personnes robustes et en parfait état de
santé supportent toutes les variations de
température sans en être autrement incom
modées et ce n’est guère que par suite
d’une négligence qu’elles peuvent en être
affectées. Au contraire, les hommes affaiblis,
anémiés, s’enrhumeront avec la plus grande
facilité, et, tôt ou tard, ils en payeront les
conséquences.
Les personnes qui s’enrhument pour un
rien doivent donc se fortifier et pour cela
prendre de l'Emulsion Scott à l’huile
de foie de morue et aux hypophosphites de
chaux et de soude. Cette préparation pré
vient les rhumes, les refroidissements, for
tifie l’organisme tout entier et guérit les
maladies ch oniques de ia gorge et des
poumons. L’huile y est divisée en particu
les tellement ténues qu’elle s’assimile’fevec
la plus grande facilité en arrivant jusqu’au
sang.
L’Emulsion Scott se vend dans toutes
les pharmacies et 2, place Vendôme, Pa
ris.
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