Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-04-02
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 avril 1922 02 avril 1922
Description : 1922/04/02 (Numéro 16251). 1922/04/02 (Numéro 16251).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k539016t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2008
LE 2 -A$ÇRIL; >1922
gerait utiles en-, raison;, de la gravité de la
situation critique quïîs'accetbtue'de jour en
jour.
Pour terminer, llassembléea.réélu M.-
Brézillori comme président, :"MM;.r Châ-
taigùier, Mazella, Boutillon et Jallon
comme vice-présidents, et notre con-
frère M. Lucien Doublon comme secré-
teire général.
Nouvelles de l'Etranger,
Les incidents germano-belges en Rhe-
i- nanie
on mande dè Bruxelles que le chargé
d'affaires d'Allemagne à Bruxelles, M.
^and'berg, a fait, hier matin, une démar-
çhe auprès du président du conseil,
M. Theunis et du ministre des affaires
étrangères par intérim, M. Berryer.
.M. Landbeyg a.exprimé officiellement,
4u nom de, son gouvernement, ses profonds
ïegrets au sujet du crime odieux commis
sur la personne du jeune et vàillant offi-
cier belge Graff. "Il- a déclaré, en outre,
que des mesures avaient été prises pour
trouver l'assassin et le livrer à la jus-
Le premier ministre a pris acte, sous ré-
serve des réparations matérielles ultérieu-
res, de la démarche faite par le représen-
du gouvernement allemand. M. Theu-
ms a ajouté que le gouvernement belge ne
pourra se considérer comme satisfait que
lorsque les coupables auront été retrouvés
et sévèrement punis et lorsque le gouver-
nement allemand aura pris toutes les me-
ures nécessaires pour éviter le renouvelle-
ment de faits qu'il déclare flétrir.
EXPOSITION COLONIALE
MARSEILLE .1922,
d'AVril à Novembre
Affaires d'Orient
Les Grecs, les Tuwcs et la paix en Orient
A une réunion des députés gouverme-
mesntauix, M. Gounaris a déclaré que le
gouvernement attendait la réponse d'An-
gara au sujet do l'armistice avant de ré-
pondre 'lui-même aux propositions des Al-
liée relatives aux conditions de paix. En
attendant, tous les journaux grecs, gou-
vernementaux, vénizêlietes et indépen-
dants, repoussent les propositions des al-
liés qu'ils considèrent comme « un des-
honneûir pour la Grèce ». La KathimWim
gouvernementale! rappelant les? dis-
coums prononcés jadis par les hommes d E-
tat de l'Entente, constate qu'en dépit de la
lutte assumée par la Grèce, les décisions
actuelle des puissances annulent toutes
les promusses données, tous les engage-
ments pris et tout ce qui fut reproché aux
Turcs comme massacreurs de chrétiens et
étrangers à toute civilisation. L'Ep/iimérts
Tou Sizitisseou, organe de M. Strates, dit
que les propositions des puissances pour-
raient servir seulement comme base de la
capitulation d'un pays vaincu, mais ja-
maia comme les conditions d'e paix d'un
Etat qui, avec les, alliés, battit la Turquie.
)La Protevoussa, organe de M. Gounaris,
écrit sur un ton plus modéré que cé docu-
ment Il qui foisonne de fleurs de rhétori-
que », tout- en démontrant la bonne vo-
lonté des -puissances, ne définit point dje
façon serait assuré le séjour 'des
chrétiens en Asie Minetireraprès le retrait
des troupes, grecques.
Comme on devait s'y attendre, du côté
luxc, la résistance à l'acceptation des pro-
positions de$ puissances est beaucoup plus
forte à Angora qu'à Constantinople. Une
dépêche annonce même que dans la capi-
tale turque on est plutôt optimiste, tandis
que, à Angora, on signale de grands pré-
paratifs militaires sur tout le front d Asie
Mineure. Kémal pacha, après avoir ins-
pecté différents secteurs du front ouest, 'a
présidé, au quartier génér.al, un impor-
tant conseil de guerre auquel assistaient
tous les généraux commandants de corps
.d'armée. Toutes, ces nouvelles indiquent
que les kémalistes sont décidés à avoir fi-
nalement recours aux armes. Une autre
preuve des dispositions (belliqueuses qui
-'dominent à Angora est donnée par le dis-
cours prononcé par Younnous Nadi bey,
directeur du journal Yéni-Gun, président
de la commission des affaires extérieures
à l'Assemblée nationale, à l'occasion, de
gon éLection à la vice-présidence du groupe
de la défense des droits de l'Anatolie et de
la Houmélie. « Nos ennemis, a-t-il dtt,
après avoir essayé de nous étouffer au
moyen de l'armée grecque, s'attribuent au-
jourd'hui le rôle de médiateurs. Mais de
quel droit ? Dans la guerre que nous me-
non, il ne peut y avoir que des vain-
queurs ou des vaincus. Les décisions pri-
ges par les puissances en dehors de nous
.ne peuvent avoir la prétention d'être pri-
ses en considération par nous. Notre air-
mée créera, avec son épée, une nouvelle si-
tuation en Anatolie. C'est le meilleur ser-
vice que nous pouvons rendre à nos amis
de Moscou. Il
ANTIQUITES S
Mercier FRÈRES
4OO F' St-Antolno PARIS
FEUILLETON DU GAULOIS ?
DU2AVMLi922
La Vtlle du Lys
PREMIÈRE PARTIE
PSYCHOLOGIES DIVERSES
$uns
Cependant les salons commençaient à
se vider, le général de )Luisandra pre-
nait congé de la duchesse. 11 avait noté
.le baise-main respectueux de Ladislajo
et son coeur se serrait de pitié pour le
naïf jeune homme. Dans la .rue il res-
pira fortement, et ses poumons avaient
besoin' d'un air puir. La. nuit était dau-
ce sur le Lung'Amo des jeunes gens
passaient en chantant, accompagnés de
joueurs de mandoline et de guitare
plusieurs des palais où l'on recevait à
partir de minuit seulement avaient en-
coré leurs fenêtres illuminées des voi-
tures sortaient des portes cochères des
jeunes gens du monde, reconnaissables
à leurs cravates Marches et à leurs cha-
¡peaux' hauts de forme circulaient
dans. la ville noctambule. Arrivé au
ponte de la Carria, le général s'appuya
wn instant au parapet et regarda les
Théâtre Datjnou. Ta Bouche!
die musicale en trois actes, de MM. Yves
Mirande et Albert Willemetz, musique-
dé M. Maumièe Yvain.
Serait-il: né, le vrai compositeur de
musiqué gaie que nous appelons depuis.
si longtemps dé tous nos voeux ? «Tant
l'on crie Noël qu'alla fin il vient dit
un vieux diction français. Serait-il venu
le semeur de mélodies pimpantes et
alertes? Demain, tous les airs, de Mv<-
Mauriçe Yvain seront fredonnés dans la
rue; après-demain, nous les • réenten-"
drons dans les revues.
Au fait, nous attendions ce succès. Le
musicien qui avait réussi, il y a deux
ans, à:la Gaîté^Rjoehechouart, le ravis-
sant trio parodique des Epiciers, celui
qui a imaginé la chanson de' Mon
Homme lancée à la Renaissance dans la
pièce de M. Francis Carco", et:d'autres
motifs encore, nous devait une œuvre de
plus longue haleine. La, voici elle s'ap-
pelle Ta Bouche Elle possède le
rythme, la variété, l'entrain et ce je ne
sais quoi de facile qui se-loge facilement'
dans le cerveau du public et devient po-
pulaire le jour où elle vient au monde.
Mais il'faut que M. Maurice Yvain nous
donne' mieux encore Offenbach et
Hervé-o'htJété> plus difficiles que lui en
ce qui regardé le choix des idées mu-
sicales, l'élégance de l'invention des
couplets ou des refrains. Et puis, ils ont
chanté leur chanson sans se -préoccu-
per de l'industrialiser en dansés ou en
morceaux imprimés d'avance le qua-
drille sur Orphée, ou le Petit Faust n'est
apparu que. bien après la première re-
présentation, alors qu'hier on distribuait
aux invités de la répétition générale les
refrains en vogue (déjà !). Ces:; mor-
ceaux à succès sont le gentil trio du dé-
but, qui ne, manque pas de fantaisie,
l'amusant duo des Terres et des Cou-
pons puis, au deuxième acte, qui est
le meilleur, l'air de la .comtesse « De
mon temps Il, l'inénarrable motif de,
B'astien « Ça c'est une chose », qui est
allé aux nues puis le « Machinale-
ment », qui est destiné à l'obsession
et enfin le auatuor de la comtesse, du
comte, de Mklanie et de Jean, qui est
musicalement la page la plus réussie de
toute la partition par sa fantaisie, par sa
prosodie, et qui, seul, suffirait à révéler
un musicien bouffe; de plus, ce qua-
tuor est bien construit, équilibré dans
son imprévu. il a de la race.
Mais le sujet? M. Mirande ne gaze
ni les situations ni les mots il n'écrit
pas pour les jeunes filles en pension, pas
plus que pour celles qui ont quitté le
couvent. Ta Bouche est le titre d'une
valse qui obtient le gros succès dans les
casinos. Sur la minuscule plage de
Truc-sur-Mer, Eva et Bastien, fiancés
réservés au lever du rideau, fiancés bien»
moins chastes cinq minutes après, se-
ront séparés par la vie. et par la ques-
tion d'argent, pendant deux actes, .pour
s'épouser au troisième, après s'être ren-
contrés et fuis pendant trois années sur
trois plages différentes, philosophique-
ment représentés par le même" décor:
Sur cet amour cahoté, greffez une autre
intrigne }& comtesse sans un sou, mère
d*Eva, découvre que son soupirant, le
comte, père de Bastien, est aussi démo-
nétisé qu'elle. Imaginez que ces gens se
marient, se quittent, deviennent riches;
ajoutez qu'un valet de chambre de la
comtesse épouse une femme de chambre
au service du comte et soient les seuls
personnages dont la fortune grandisse
d'acte en acte et vous aurez une idée
de cet imbroglio qui se. termine par un
triple mariage.
Faire chanteur des comédiens, tel est
le tour de force qui. a été réalisé au
théâtre Daunou. Victor Boucher dit
avec un esprit délicieux et un naturel
qui persiste dans les péripéties les plus
invraisemblables le rôle de Bastien il
en est de même de Mme Gheirel, irré-
sistible dans la comtesse et tous deux
sauvent par leur tact les propos les plus
risqués. Mlle Saint-Bonnet chante avec
une joLie voix et avec goût le rôle senti-
mental et gracieux d'Eva Guyon est
d'une imperturbable gaieté dans le per-
sonnage .du comté, qu'il joue et chante
avec finesse Mlle Mary Hett (la'femme
de chambre) et M. Gabin (le domestique)
apportent du café-concert les bonnes
traditions de la diction et la pièce est
plaisamment traversée par trois pécores
en herbe et en fleurs, qui flirtent, qui
débinent en s'en défendant ces trois
Guy, Gontran et Gaston » erijuponnés
(Mlles Ghristiane D'Or, Dorisse et Nady)
représentent le chœur antique fort
heureusement rajeuni. La mise en
scène de M. Edmond Rôze est ingé-
becs de gaz se refléter dans l'Ame. Une
légère brume gris argent estompait les
Caséine on aurait dit que le fleuve
s'élargissait en lac et se perdait en des
lointains mystérieux et profonds. Des
sons de musique, mêlés à des voix
d'hommes, traversèrent l'air.
Giovanottino che p&Mt per la via;
Non ti voltar che- non canto per te.
Les oreilles du général piémontais,
habituées aux hymnes patriotiques et
durs qui, depuis 1848, résonnaient seuls
dans les rues de Turin, furent saisies
par la douceur infinie de la mélodie
amoureuse. Il sentit un amollissement
le pénétrer et, dans la nuit d'avril, des
pensées d'été lui vinrent lumière,
chaleur, parfums. Tout à coup, l'en-
chantement cessa, les voix se turent.
Luisandra serra autour ses épaules
les plis de son manteau et se remit à
marcheur très vike, mécontent de 1ui-
même, soucieux de l'avenir oui,
oui, une bonne guerre était nécessaire
et promptement. Il ignorait encoure com-
bien elle était proche
TEMTATÏONSSUPR&MES
Au cercle de l'Unione, vers le com-
mencemeut de l'après-midi, à l'heura où
lës, salles sont à peu près désertes, )Lui-
sandra et Moneglia causaient dans l'eim-
brasure d'une des fenêtres qui donnent
sur la via Tornabuoni. Le salon du mi-
lieu, stuqué de blanc, avec des divans
et des fauteuils en crin noir. de beaux
nieuse et variée. Et en voilà pour long-
Louis Schneider
P. -S. La -Cigale vient de donner
unes revue de M. Max Eddy, intitulée
Va l'dire à Gênes ? C'est un spectacle
encore plus qu'un régal d'esprit. Il y a
Quelques scènes ,amusantes: celle du
« Monsieur qui suit la foule » et se fait
passer à tabac dans toutes les réunions
politiques, à quelque opinion qu'elles
soient consacrées du danseur mon-
dain, ;celui de la. Reine dit vingtième,
qui est particulièrement réussie les
scènes d'ensemble du prologue, du
Journal vivant et le finale du Turf. De
I beaux' costumes,- qui eùssent gagné à
être présentés sous des éclairages moins
hésitants, sont' le plaisir des yefx.
Parmi. les interprètes, Mlle Campion et
son accent impayable Mlle Montange,
qui possède une gentille voix Mlle Mad
Andral M. Miltori, qui chante avec
goût et danse avec art les comiques
Castel et Berley ont été applaudis à
juste titre, par; le' public. L./S.
b es Théâtres
On raconte que.
Tous les jours depuis is9i, épo-
que à laquelle il était entré à 'l'Opéra
Noté arrivait au théâtre aussitôt après
le déjeuner il s'installait dans le grand
couloir du premier étage et là, sur un
canapé, comme sur'le bano d'unsquare,
il regardait aller et veinir les uns et les
autres. Cette espèce dé « Marius belge »
à' là voix tonitruante racontait alors .les
histoires les plus savoureuses etles plus
légères à la fois. IL parlait quelquefois
de lui même. « Hier soir, disait-il, «ra
Chantant,' j'ai' failli faire tomber le lus-
tre. »
Un jouer, il demanda à ce brave Mar-
cel, qui est un des plus anciens et des
plus fidèles employés de l'Opéra, de fui
dire franchement ce qu'on pensait de'
lui. « Comme voix, monsieur Noté, ré-
pondit Marcel, il n'y a pas mieux. Mais
comme jeu, c'est autre chose. »
« Mais, s'écria Noté en rugissant, s'ils
veulent voir jouer, qu'ils aillent à la
Comédie-Française. Ici, on chante. »
Et cet excellent Marcel, qui évoquait
hier bien des souvenirs sur Noté, qu7il
avait entendu à Lyon en 1886, rappelait
également crui'ancien employé de che-
min de fer, Noté avait obtenu la Légion
d'honneur pour avoir, à la gare Saint-
Lazare, arrêté une locomotive qui par-
tait taute seule, et évité ainsi um acci-
dent. et jamais on ne prit cette his-
toire, pourtant véridique, pour; une ga-
léjade.
Mlle Marnac vient d'accomplir un
tour de force comme on n'en voit qu'au
théâtre. Lorsqu'elle passa, mardi soir,
aux Variétés, on lui remit son rôle de
La, Belle Angevine. Le lendemain, à la
première répétition, elle savait déjà
peu près tout le texte du premier acte.
« On aurait pu passer aujourd'hui,- di:
sait-on hier aux Variétés; la pièce est
,prête et impeccablement sue. » C'est.
évidemment, -une -oenception, toute diffé-
rente, de MlleMSpinelly qu© Mlle Marnac
va donner. MM. Maurice Donnay' et
André Rivoi,re sont absolument enchan-,
tés de leur nouvelle "interprète, et ils le
disent. M. Antoine, qui est également
plein d'estime pour le talent de Mlle
Marnac et qui le lui prouve jusqu'à la
critiquer parfois, sera, dit-on, cette fois
complètement satisfait. Et quand M.
Antoine est content.
Jacques Brindejont-Offenbach
'Dans les Théâtres:
Les Matinées d'aujourd'hui
A l'Opéra, à 1 h. 30, Samson et Dalila
(Mme i. Hoyer, MM. Franz, Carbelly, Narçon,
Mahieux). Danse Mlles Y. Daunt, Y. Franck.
Coppélta (Mlles G. Bos, Valsi M. P. Ray-
mond). Chef d'orchestre, M. Henri Busser.
A la Comédie-Française, à 1 h. 30, L'Ami
Fritz (MM. Georges Berr, Jacques Fenoux, Si-
blot, Uëms d'Inès, Dorival, Roger Monteaux,
Chaize Mme,s Thérèse Kolb, Rose1"aie, Mary
Beli). Le Médecin malgré lui (MM. Charles
Croué, Charles Granval, Lafon, Paul Gerbault,
René Rocher, Marcel Dufrenne Mmes Jane
Fabër, Bretty, Madeleine Renaud).
A t'Opéra-Comique, à 1 h. 30, Mârouf
(MM Salignac, Vieuille, Sauvasreot, Mortu-
rîer Tubiana, de Creus Mlles Saïman, l'i-
phaine, Sonia Pavloff, Luparia). Chef d'or-
chestre, M. A. Catherine).
A l'Odéon, à 2 heures, La Vie de bohème
,(MM. Larciche, Saillard, Duard, Darras, Coste,
Grouillet Mmes Nivette, Pougaud, Gisèle Pi-
card, Escalaïs).
Au Trianon-Uyrique, à h. 30, Le Jour
et la Nuit (Mmes V. Rauly, Bergez, Laurière
̃MM. Jase' Théry, Joubert, Jouvin, Arbeau, Ar-
boni). v
Au Vieux-Colombier, à 2 h. 30, Les Frères
Karamazov.
A la Gaîté-Lyrique, à 2 h. 30 au théâtre
de la Porte-Saint-Martin, à 2 heures 15
au Gymnase, à 2 heures 30 au Pa-
lais-Royal, à2 2 heures 30 à la. Renaissance,
bronzes..sur les meubles, des gra.vu.res
de chevaux de courses, suspendues aux
murs, entr'autres le fameux Angelo du
duc de Morny et éclairé par un soleil
de mai, n'avait rien d!e triste, bien qu'il
fût d'aspect sobre et grave. Par contre,
le visage des deux hommes qui cau<-
saient ensemble était préoccupé et som-
bre. C'est que jamais préliminaires di-
plomatiques n'avaient été aussi compli-
qués, obscurs et déconcertants que ceux
de l'alliance itajio-prussienne. « On se
mcque de nous à Berlin ) » disait Lui-
sandra Moneglia le contredisait, il y
avait simplement malentendu entre les
deux gouvernements.
.Souviens-toi, disait-il, que si nous
avons, envoyé le général Govone à Ber-
lin, en mars dernier, pour traiter avec
Bismarck de l'éventualité d'une allian-
ce, c'est à la demande de la Prusse. Les
avances ne sont donc pas venues de no-
tre côté. Comment veux-tu qu'on se mo-
que de nous ?
Si tu voyais Lamarmora comme je
le fais presque journellement, tu com-
prenidrais ce qu'il y a d'anormal dans
ces tergiversations continuelles qui ont
entravé les négociations du traité et en-
traveront le plan de la future cam'Dar
gne. Tout cela le jette dans un trouNe
profond.
Naturellement répondit Mone-
glia. Le malheufrefux n'est pas de' force
à démêler, à déjouer ou à suivre les
contradictions apparentes, les feints .re-
tours en arrière, les nervosités et les.
ruses de la politique bismarckienne.
C'est un soldat, et non un homme
d'Etat 1
à 3 heures; l'Athénée,* à 2 h. 30; au théâ-
'tre Mogador, à 2. h. 30 à l'Acollo, à 2 h.
aux Bouffes-Parisiens, à 2 h. 45 au théâtre
de Paris, à 2 h. 30 au théâtre Edouard-VH.
à 2 h. 45; au théâtre Michel, à 2 h. 45
aux Capucines, à 3 heures à la Poti"
niere, à 3 heures au Nouvel-Ambigu, à
2 h. 15 au th. Marigny, à 2 h. 30 à Sarah-
Bernhardt, à 2 heures 15 au théâtre Femi-
na. à 2 h. 45 à la Comédie des Champs-
Elysées, à 2 h. 45 au Châtelet, à 5 heures
àu théâtre Albert- à 2 h. 30 au Nouveau-
Théâtre, à 2 h. 30; au théâtre Antoine, à
& 2 h. 45 aux Nouveautés, :f 2 h. 45 au théâ-
tre Daunou, à 2 h. 30; au théâtre des Arts,
a 2 h. 30 au théâtre Cluny, à 2 h. 45 à Dé-
jazet, à 2 h. 30 aux Deux-Masques, à 3 h.
à la Scala, à 2 h. 30 au Moulin-Bleu. à 3 h.;
au théâtre des Ternes, à 2 h. 30, même specta-
cle que le soir.
L'inaugurafion de ce soir
Au Théâtre Confédéral, (33, rue de la
Grange-aux-BeUas), à 8 h. 30, spectacle .d'inau-
guration, Les Capftces de Maftamme, comédie
dramatique en deux. actes, d'Alfred de Musset,
interprétée par Mmes Marguerite Balza, Mady-
Berry, et MM. Jean Clarens, Farnèse, Cotteret,
Victor-Henry Dolonne, Maxime et Ferréol.
La Compte 'de celui qui épousa une femme
muette, comédie en deux actes, d'Anatole
France, interprété'e par Mmes Suzanne Be-
rysse Claire Magnus, Berthe d'Yd, et MM. Fer-
rêol, Farnèse, Julien-Lacroix, Victor-Henry,
Cotteret, Dolonne et Maxime.
Ce soir
A r Opéra, à.8 8 h. 15, Thaïs (Mmes Alexan-
drovicz, Laute-Brun, Dagnelly, bubois-Langer;
MM. Teissié, G. Dubois, Narcon). Danse Mlles
Anna Johnsson, Y. Daunt, Y. Franck. Chef
d'orchestre, M. Ph. Gaubert.
A la Comédie-Française, à 8 heures, Ma
maK Colibri (MM. Raphaël Duflos, Lafon, Re-
né Rocher, Escande, Roger' Monteaux, Durain,
AlbertReyval.Ghaize, Marcel Dufrenne
Mmes Berthe Cemy, Suzanne Devoyod, Jane
Faber, Yvonne Ducos, Huguette Duflos, Rose-
raie, Madeleine Barjac, Catherine Fontentêy,
Roussel).
A t'Opera-Comique. à 8 h. 15 (abonne-
ment série A), Le Chemineau (MM. LafDupré, Villabella, Azéma Mlles Madeleine
Mathieu, Tipha.ine, Réville). Chef d'orchestre,
M. Albert Wolff.
A l'Odéon, à 8 h. 30, La te d'UM6 femmes
(MM. Darras, Saillard, Chaumont, Dauvillier,
Jacquin, Chanot Mmes Kerwich, Corciade,
Mag. André, Gtsele Picard, Barsange, Martal).
A la GaiteLyrique. à 8 h. 30, Les Cloches
de CofKecme .(MM. Gerbert, Jullien, G. foix.
,Détours MUes Jenny Syrill, Delières, et M.
,Girier).
A ta Porte-Saint-Martin, à 8 h. 30, La
Dernière Nuit de Don luan et Les Romanes.
que$ (MM. Magnier, J. Coquelin. Yonne Da-
ragon, Galipaux Mmes Moreno, Lambert).
Au Gymnase, à 9 h.. Le Voleur (Mmes
Simone Albany, MM. Jean Worms, Alcover,
Numès, Noyelle, Montclair).
Au Palais-Royal, à 8 h. 45, La Seconde
Nuit de noces (MM. Le Gallo, Louvigny, Du-
vallés Mmes Marguerite Templey, Marise
Massare, Maud Loty et Ellen Andrée).
A la Renaissance à 8 h. 45. La Danseuse
'!Juge (Mme Cora Laparcerie. M. Georges Co.
ün, Mmes Dorvalley, Henriette MiUer MM.
Mercier, Carpentier).
Aux Bouffes-Parisiens, a 8 h. 30, Dédé
(M. Maurice Chevalier, Mlles Marguerite
Moussy, Maguy-Varna MM. Baron fils, Hem.
dey et Urban).
Au Théâtre de Paris, à 8 h. 30, MMeM.'
et sa mère (M. Albert Brasseur, Mmes Marcelle
Yrven, Gaby Morlay MM. P. Etchepare et
Max Dearly). Mat. jeudi et dim. à 2 h. 30.
A l'Athénée, à 8 h. 30, Atout. coeur
(Mmes Leriche, M. Soria, D. Grey MM. Ro-
zenberg, Stephen, Morins, Mosmer. Gallet et
Arnaudy).
Au Théâtre Mogador, à 8 h. 30, Monsieur
t'mouy (MM. Delaquerrière. Massart, Rollin
Mmes Brigitte Régent, A. Alvar, S. Vinker).
A l'Apollo, à 8 h. 45, yoM-yott (MM. Mor-
ton, Faivre, Lenoir Mlles Simone Judlc,
Mary Richard, et M. Elain).
Au Nouvel-Ambigu, à 8 h. 45, La Flamme
Jean d'Yd et Pierre Bi)mchar). Matinées
jeudis et dimanches.
Au Théâtre Marigny, à i h.. 45. Mu Loue
Mon MOM'
Hébert, Alice Granville MM. Palau. Puyla.
garde, Cazalis, Villa, Dayle, Pizati.1).
Au Théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 30,
Les Aigles dans la Tempête (Mme Vera Ser.
gine, MM. Grétillat. Pizani, Decœur Mmes
Alice Tussot. Thomas, et M: Jean Yonne!).
Au Théâtre Femina, à 8 h. 45, .StK (M.
Harry Baur, Mlle Germaine Webb MM.; H.
Honteux, Stéphane d'Aule, Leriche Mlles
Verneuil. Lili Rito et Suzanne Paris).
A la Comédie des thamps-Etysëea, à
6 h. 45, Les Bas-Fonds (M. Georges Pitoeff et
sa compagnie).
Au Théâtre-Michel, (Gut 6330). à 9 h.,
La Chance du Mari (Mlle Laffon et M. Ba-
roux) à 9 h. 45, Paris ou le Bon luge
(Mlle Edmée Favart, M. Charles Lamy).
Aux Capucines, il 9 heures, Nonnette
(Mlles Jeanne Perriat, Mérindol, L. Baron, G.
Béry, Arletty, Josyane et Sonia Alny MM.
Berthez, Cousin, Castelli, Saulieu).
Au Théâtre Antoine, à 8' h. 45, L'Heure
du Berger (Mme Marthe Régnier, MM. Lagra-
née, Gildès, Mmes Marie Laure, Sabrier, Peyo
rens, Jourdan et M. Cazaux).
A la Potinière, à 9 heures, Banco (Mme
Charlotte Lysès, MM. André Lefaur, Jules
Berry, Nicelle, Duribert. Dervey, Mlle San
Marino).
Aux Nouveautes,à 9 heures, La Diane M
bain (Mmes Marguerite Deval, Régina Ca-
mier MM. Tarride, Hiéronimus et TBfnder).
Au Théâtre Daunou, à 8 h. 45, Ta Bouche
(MM. Victor Boucher, Guyon fils et Gabin
Mmes Jeanne Cheirel, Jeanne Saint-Bonnet et
Mary Hett).
Au Théâtre Atbort.t", à 8 h. 30, Un Mtt.
Mon dans une main d'enfant (Mme Marta
Dhervilly MM. Rognoni. Bobidor. Mme D&r'
cet et la troupe enfantine,
Au Théâtre des Arts, à 8 h. 45, L'Autre
Fils (M. A. Dubosc, Mmes A. Mégard. S. Coti-
tomb, M. Ch. Boyer, Maury fils, Mlle Le-
clerc et M. Arvel).
Au Trtancn-t-yrtque, à 8 h. 30, Le Pardon
de Ptoën?!ct (Mmes I. de Downar-ZapoIska,
Bischoif. Cécile Dessaux MM. Villier, We-
ber, d'Arial, Marrio)..
A l'Opéra
Fatstc/7, dont la première représentation à
l'Opéra aura lieu demain lundi, a été donné
Parce qu'il est esclave de sa pa-
role demanda Luisandra sèchement. Et
dire qu'à Berlin on l'accuse de félonie,
lui qui a toujours été d'une loyauté ab-
solue dans tous ses rapports privés et
publics ) I Dès le commencement des ou-
vertures, il n'a pas caché à la Pruisse
que sans l'approbation de la France,
c'est-à-dire la certitude de sa neutra-
lité, L'Italie se serait difficilement déci-
dée à la. signature d'un traité d'alliance.
Du reste, Napoléon, consulté par nous,
ne s'est pas montré hostile à un rappro-
chement entre l'Italie et la Prusse.
L'amiral ajusta son monocle à l'oeil
et, se penchant hors de la fenêtre, vit
passer donna Faustina Belpasso.
Où peut-elle bien aller? dit-il.
C'est l'heure de Ganigiani, celle où le
petit groupe des partisans se réunit
chez elle.
.Ilsere.touma-versLuisandra.:
Le malheur de Lamarmora, reprit-
il, est d'avoir contre lui les femmes
Sans .parler de donna Faustina., qui est
une ennemie redoutable, toutes les
épouses des généraux d'armfée cotent contre lui
Pio Capolana, qm venait chaque iofur
au cercle lire les journaux, avant la tra-
ditionnelle promenade des Cascine, sai-
sit au passage ces derniers mots, tandis
qu'il se rendait dans la salle de lecture.
Moneglia a raison, dit-il, en s'arrê-
tant. C'est la ligue des jupons contre le
pauvre général. Puis, comme il se pi-
quait d'impartialité, il ajouta Il faut
avouer que son attitude est très noble, il
assume toutes les responsabilités. Ainsi,
-quand on insinue devant lui que des
pour la première fois à. Milan en février 1893.
Cet ouvrage, inspire pur la comédie de Sha-
kespeare, LesottMes Commues de Wind-
sor, est considéré comme le chef-d'oeuvre de
Verdi, tant par la puissante composition du
personnage principal que pour la variété de
l'action, le charme et la nouveauté de la mu-
sique qui passe du comique à la tendresse,
pour finir par un tableau fantastique d'une
poésie délicieuse. La représentation de. de-
main sera dirigée par M. Arturo Vigna. et
commencera à 8 h. 30.
C'est M. Frantz qui chantera aujourd'hui,
en matinée, le rôle de Samson auprès de
Mme Royer, de MM. Carbelly, Narçon et Ma-
hieux. Mlle C. Bos, de retour à Paris, fera sa
rentrée dans le ballet de Coppe:ta.-
A la représentation du soir, le ballet de
Thaïs sera dansé par Mlle Anna. Johnsson.
A l'Opéra-Comique
La représentation d'Ariane et Barbe Bleue,
donnée hier en soirée devant les abonnés,
a. obtenu un très grand succès.
Le-chef-d'œuvre de M. Paul Dukas sera de
nouveau représenté jeudi prochain, en'ma-
tinée.
Au théâtre de la Renaissance
La repêUtion générale de La Femme MMS-
quée, l'œuvre nouvelle en quatre actes de M.
Charles Méré, reste fixée au mercredi 5 avril.
La ..première représentation de. cette oeuvre
nouvelle sera donnée jeudi en soirée de gala,
à bureaux ouverts. Mme Cora Laparcene a,
selon son habitude, assuré à son nouveau
spectacle de très beaux décors, une mise en
scène stricte et soigneusement conçue pa.r
elle, selon l'esprit de la pièce, et enfin une
interprétation brillante avec M. Georges Co-
lin Mlle Sylviac, Mlle Germaine Sombray,
M. Labry, Mlle Bertrande, M. Mercier. et M.
Mauloy. Mme Cora Laparcerie est elle-même
en tête de l'interprétation.
Rappelons en outre que c'est aujourd'hui
qu'auront lieu les deux dernières de La Dan-
seuse ''rouge.
Aux Variétés
Rappelons que ce théâtre donnera demain
en matinée, à 2 heures, la répétition générale
de La Belle Angévine, comédie nouvelle en
trois actes, de MM. Maurice Donnay, de l'Aca-
démie française, et André Rivoire, dont la
première représentatMn aura lieu le soir
même, à 8 h. '45.
Au, théâtre de Paris
Ce théâtre donnera aujourd'hui, en matinée
et en soirée, deux représentations du grand
succès de gaieté, de rire et d'émotion, MtaMeMe
et sa mère, avec M. Albert Brasseur, Mme
Maiielle Yrven, Mlles Gaby Morlay, MM.
Pierre ptchepare et Max Dearly.
On peut louer par téléphone Trud. 20-44
A'l'Athénée
C'est une rareté véritable qu'une distribu-
tion ayant; pour vedettes Mmes Augustine
Leriehë, Madeleine Soria, Denise Grey, MM.
Lucien Rosenberg, Pierre Stephen, A. Mo-
rins, Mosnier, Gallet ei.Arna.udy. Mais, dans
Atout. cour il n'y<5 pas de petits rôles,
les moindres personnages sont joués par des
artistes tels que Meg Degaral, Gladys Car-
lisle, Augustine Prieur, Màrion, Anval, gra-
cieuses comédiennes Robert Tourneur, 'Jean
Capoul, Grange et Rodier, comiques excel-
lents. Cette ravissante comédie, si joliment
interprétée, sera donnée aujourd'hui en ma-
tinée et en soirée.
Au théâtre Marigny
Ce théâtre donne aujourd'hui, en matinée
et en soirée, Mveau chef-d'œuvre d'esprit, d'humour et de
gaieté de M. Tristan Bernard, dont on fêtera
bientôt la centième.
Au théâtre Sarah-Bernhardt
Aujourd'hui dimanche, Les Aigles dans la
T),pc(e seront donnés avec Mme Vera Ser-
gine, MM. J. Grétillat, Pizani et Yonnel en
tête de la distribution.
Dans l'après-midi) de samedi prochain 8
avril. Mme Sarah Bernhardt réapparaîtra sur
la scène de son théâtre pour une représen-
tation unique de La Gloire et d'un nouveau
poème dramatique en un acte, de M. Maurice
Rostand, La Mort de .Mtere.
La fantaisie de M. Rip, que nous applau-
dirons prochainement au théâtre Michel, a
changé de titre La Clef des Songes est de-
venue Le Bel Ange vint. Dans cette œuvre
d'une forme entièrement originale, Mlle Spi-
nelly, dont l'état de santé s'améliore heureu-
sement chaque jour, créera le rOle qui était
destiné à Mlle Mafnac.
Le théâtre des Arts donnera ce soir la der-
niÊi'è représentation de L'autre Fils. Lundi et
mardi on fera rei&.che pour les dernières
répétitions de Natchato, dont la répétition
générale est fixée à mercredi soir 5 courant.
On parle de Mlles Germaine Risse et Cécile
Barré pour interpréter les deux principaux
rôles féminins de la pièce de M. Gerbidon, qui
doit succéder, au théâtre Marigny, à M
Lofe llon Amour.
Du côté masculin, nous verrons également
MM. André Lefaur, Pizani, Dayle et José Du-
puis,. c'est tout ce que nous avons pu savoir.
NL je!
intrigues de cour donnent !peut-être à la.
politique italienne des apparences de du-
plicité qui irritent la Prusse, il ne veut
même pas permettre une allusion de
pojssibles responsabilités morales du
Roi.
En effet, le général avait assumé seul,
et .ce fut là son erreur, ta respon-
sabilité-de cette alliance, que l'analogie
des destinées des deux pays lui faisait,
depuis lonjgtemps, juger inévitable.
Bans ce'salon du cercle de Florence
habitué à de légers, gais et licencieux
propos, les trois hommes commencé-
rent à discuter gravement les clauses
du traité secret signé à Berlin le 8 avril
et qui avaient fini par transpirer plus ou
moins dans les cercles politiques. Capo-
lana le. disait valable pour trois mois
seulement, et l'Italie s'y engageait dé-
clarer la guerre à l'Autriche, dès que
là. Prusse en aurait pris l'initiative, maia
aucune réciprocité n'y était nettement
formulée en faveur de l'Italie si elle-
même était attaquée par l'Autriche.
,Gomme si la formule du préam-
bule alliance offensive et défensive ne
suffisait pas à combler la lacune 1 s'é-
cria Moneglia. Lamarmora. a parfaite-
ment raison de tenir la Prusse pour en-
gagée moralement..
Et il refuse avec hauteur de recon-
na.ttre l'imprudence qu'il a commtise en
signant le traité sous cette forme, mais
il est d'une humeur de dogue, et hier
au-soir, chez donna Faustina Belpasso,
où-il a fait une courte apparition, ce
.parfait gentilhomme s'est montré bru-
tal,. Comme elle lui demandait, avec. les
facona aguichantes que vous connaii-
M.. Louis Masson, directeur du Trianon,
Lyrique, vient de recevoir un opéra-comique
de M. Pierre Bertin intitule Sï/Me..
Une revue de MM. André Danl et Alfred
Nogué passera dans les derniers jours det
cette semane au théâtre Cluny.
Rappelons que l'Union des syndicats ou-
vriers confédérés de la Seine donne aujour-
d'hui une matinée au bénéfice des Russes af-
famés, avec le concours de M. Firmin Gtëmie.r.
de Mlles Demougeot, de l'Opéra Murano,
des Concerts Colonne Nivette et Barcy, de
l'Odéon.
Au cours de cette représentation da bien-
îasance, des artistes de l'Odéon interpréteront
Arlequin poli par rmouv.
Voici les spectacles annoncés pour la se-
maine par les quatre théâtres subventionnés,
la Gaité-Lyrique, le Trianon-Lynque et le
Théâtre National populaire
A l'Opéca Lundi, à 8 h. 30, Fatsta (pre-
mière représentation). Mercredi, à 8 .heures,
La Tragédie de Satome, La Péri, Da/mtS et
Chtoé, L'Heure espagnole. Vendredi, à
8 h. 30, Fata/7. Samedi, à 8 h. 30, Rigo-
tetto, La Péri. DJmanche, en matinée à
1 h. 30, Faust en soirée, à 8 h., Hérodiade.
A la Comédie-Franaise Lundi, à
Psyché, Aimer. Mardi, à 8 h. 30, Les Phe-
KtCten.He.'). L'Eté de la Saint-Martin. Mer-
Aimer. Jeudi, en matinée, à 1 h. 30 (abon-
nament billets roses), Les Phéniciennes, Le
Flibustier en soirée' à 8 h. 30, Les PheM-
cte?mes, L'Eté de'ta SaïKt-MaïUn. -Vendredi,
à 8 h. 30, La Marche nuptiale. Samedi, ma.
tinée poétique à 4 h. 30 en soirée,: à 8 heures.
L'Avare, Les Fausses Confidences. Diman-
che, en matinée, à 1 h. 30, Un Ami de jeu-
messe, Aimer; en soirée, à 8 h: 15, Les Pe.
niciennes, Les P!atdeM?'s. e
A l'Opéra-Comique Lundi, à 8 h. 45. La
Tosca (Mme Maria Kousnezoff, en représen-
tation M. Matia Battistini, en représentation;
M. Pose.mikowsky, en représentation). Mar-
di, à 8 h. 30 (abonnement série A), L'Attaque
du'MouLin (Mmes Lyse Charny, en représen-
tation, Saïman, Nette Ferrari MM. Trantoul.
Henri Albers, Audoin, Villabella, Sauvageot,
Guénot, Lalande). Mercredi, à 8 heures,
ManoM. Jeudi, en matinée, à 1 h. 30 (abon-
nement série rose), Ariane et Barbe- Bleue;
en soLrée, à 8 heures (abonnement série A).
LûMïse. Vendredi, à 8 heures, Madame Bttt-
fe7' Caraerta JRMS8 h. 15 (abonnement série A), Les Contes
d'Ho/martn. Dimanche, en matinée, à
1 h.. 30, Don jMam en soirée, à 8 h. 30 (abon-
nement série B), L'Attaque du Moulin.
A l'Odéon Lundi, à 8 h. 30 (abonnement
série bleue), Le Barbier de Séville. Mardj',
à 8 h. 30 (abonnement série 'violette). La Pri-
sonMtCTe. Mercredi, en matinée, à 2 heures,
répétition générale publique au profit de la
Crèche et des infirmières visiteuses du 6" ar-
rondissement), de Les Joyeuses Commères
en soirée. à 8 h. 30, MoMefe. Jeudi, en ma-
tinée, à 1 h. 30 (abonnement série l'oser Les
Joyeuse.s Commères. Conférence de M. Ch.
Des Granges en soirée, à 8 h. 30, La Fleur
merveilleuse. Vendredi, à 8 h. 30, Le Grillon
du Foyer. Samedi, en matinée, à, 2 heures
(abonnement série blanche), La Prisonnière
en soirée, à 8 h. 30..MoHet'e. Dimanche, en
matinée, à 2 lieures, Modère en soirée, à
8 h. 30, Les MtseraMes.
A la Galté-Lyrique, tous les jours de la se*
maine, en soirée à 8 h. 30, jeudi et dimanche,
en matinée à 2 h. 30, Les Cloches de Corne-
ville.
Au Trianon-Lyrique Lunctt, à 8 h. 30,
Véronique. Mardi, à 8 h. 30, Le Pardori de
Ptoërmet. Mercredi, à 8 h. 30, .première
représentation de Le Jugement de MMas.
Jeudi. en matinée, à 2 h. 30,' La Fille de
Mme .Anrgot en soirée, à 8 h. 30, Manette.
Vendredi, à 8 h. 30, Le Jour et la Nuit. Sa-
medi, en matinée, à 2 h. 30, Le cément de
Mtdas en soirée, à 8 h. 30, Si j'étais roi.
Dimanche, en matinée, à 2 h. 30, Le Pardon
de Ptoëfmet; en soirée, à 8 h. 30, La Fille
de Mme not.
Au Théâtre National populaire (Trocadêro).
samedi 8 avril à 8 h. 30, Scmso et Datta,
La Petite Suite.
La semaine à Nice
A l'Opéra de Nice, Sapho,
Au Casino Municipal de Nice Le Lion
mm.oMrea. trëationde'M. Henri'Cam. d'âpres
Ronsard.. musique de Paul Gautier Les
Contes d'.Ho/7'mcttM, avec MmesBrunlet, Vic-
toria Fer, Lina Dilson, Sabran et Simone
Denay, MM. Vigneau, Angel, Rimbaud et
Francis Combe.
A la Jetée-Promenade Spectacles vantés.
opérettes, opêras-cotmiques. Tous les' jours,
concert, dancing et attractions.
Dans les Mus:c-Jta!!s, Coacerta
et chez les Chaasonn!ers
Les Maf'nëés d'aujourd'hut
A l'Olympia, à 2 heures.
Aux Folies-Bergère, à 2-h. 30 au Casino de
Paris, à 2 h. 30 au concert Mayol, à 2 h. 30
à Ba-Ta-Clan. à 2 h. 30 à l'Alhambra, à
2 h. 30 à la Cigale, à 2 h. 30 à la Ga!té-Ro.
chechouart, à 2 il. 30 à la. la Pie qui chante.
à 3 h. à la Lune Rousse, à 3 h.; a la Boîte à
Fursy, à 3 h.; au Perchoir, à 3 h.; aux Deux
sez, si le! Trentin était compris dans¡ les
.compensations territoriales auxquelles
l'ItaUe aurait droit en cas de victoire, il
lui a. tourné le dos sans répondre.
N'était-ce pas la seule réponse que
méritait cette question indiscrète et dé-
placée!? s'écria Luisandra.
Peut-être Mais c'est une maJa-
dresse 1 Elle. en a conclu naturellement
que nos grands diplomates avaient' ou-
blié le Tyrol, et la nouvelle court Flo-
Ils n'ont rien oublié du tout ré-
pliqua Luisandra que l'indignation ren-
dait imprudent, seulement, Bismarck a
refusé, sous le prétexte que le Tyrol fait
partie de la Confédération germanious.
« On verrait n, a-t-il répondu, « pendant
et après la guerre,)). L'unique tort de
Lamarmora a été de se rendre à cette
raison spécieuse. Ah si la dépêche da
Govon'e était arrivée à temps, on n'au-
rait peut-être pas signé ce) traité do mal-
heur 1
Capolana demanda si Lamarmora
avait procédé à une enquête..
NOM sïII croit avoir affaire à des officiers pié<
montais, il oublie lés éléments douteux
qui l'entou.rent. et dont les
s'étendent jusqu'à Berlin. Ah maudites
soient la politique, la diplomatie et tous
les fils qu'on ne peut trancher avec r6<
pée, conclut presque violemmient 1
jeune général.
DORA MELËGARt
(A SMM)M;J
gerait utiles en-, raison;, de la gravité de la
situation critique quïîs'accetbtue'de jour en
jour.
Pour terminer, llassembléea.réélu M.-
Brézillori comme président, :"MM;.r Châ-
taigùier, Mazella, Boutillon et Jallon
comme vice-présidents, et notre con-
frère M. Lucien Doublon comme secré-
teire général.
Nouvelles de l'Etranger,
Les incidents germano-belges en Rhe-
i- nanie
on mande dè Bruxelles que le chargé
d'affaires d'Allemagne à Bruxelles, M.
^and'berg, a fait, hier matin, une démar-
çhe auprès du président du conseil,
M. Theunis et du ministre des affaires
étrangères par intérim, M. Berryer.
.M. Landbeyg a.exprimé officiellement,
4u nom de, son gouvernement, ses profonds
ïegrets au sujet du crime odieux commis
sur la personne du jeune et vàillant offi-
cier belge Graff. "Il- a déclaré, en outre,
que des mesures avaient été prises pour
trouver l'assassin et le livrer à la jus-
Le premier ministre a pris acte, sous ré-
serve des réparations matérielles ultérieu-
res, de la démarche faite par le représen-
du gouvernement allemand. M. Theu-
ms a ajouté que le gouvernement belge ne
pourra se considérer comme satisfait que
lorsque les coupables auront été retrouvés
et sévèrement punis et lorsque le gouver-
nement allemand aura pris toutes les me-
ures nécessaires pour éviter le renouvelle-
ment de faits qu'il déclare flétrir.
EXPOSITION COLONIALE
MARSEILLE .1922,
d'AVril à Novembre
Affaires d'Orient
Les Grecs, les Tuwcs et la paix en Orient
A une réunion des députés gouverme-
mesntauix, M. Gounaris a déclaré que le
gouvernement attendait la réponse d'An-
gara au sujet do l'armistice avant de ré-
pondre 'lui-même aux propositions des Al-
liée relatives aux conditions de paix. En
attendant, tous les journaux grecs, gou-
vernementaux, vénizêlietes et indépen-
dants, repoussent les propositions des al-
liés qu'ils considèrent comme « un des-
honneûir pour la Grèce ». La KathimWim
gouvernementale! rappelant les? dis-
coums prononcés jadis par les hommes d E-
tat de l'Entente, constate qu'en dépit de la
lutte assumée par la Grèce, les décisions
actuelle des puissances annulent toutes
les promusses données, tous les engage-
ments pris et tout ce qui fut reproché aux
Turcs comme massacreurs de chrétiens et
étrangers à toute civilisation. L'Ep/iimérts
Tou Sizitisseou, organe de M. Strates, dit
que les propositions des puissances pour-
raient servir seulement comme base de la
capitulation d'un pays vaincu, mais ja-
maia comme les conditions d'e paix d'un
Etat qui, avec les, alliés, battit la Turquie.
)La Protevoussa, organe de M. Gounaris,
écrit sur un ton plus modéré que cé docu-
ment Il qui foisonne de fleurs de rhétori-
que », tout- en démontrant la bonne vo-
lonté des -puissances, ne définit point dje
façon serait assuré le séjour 'des
chrétiens en Asie Minetireraprès le retrait
des troupes, grecques.
Comme on devait s'y attendre, du côté
luxc, la résistance à l'acceptation des pro-
positions de$ puissances est beaucoup plus
forte à Angora qu'à Constantinople. Une
dépêche annonce même que dans la capi-
tale turque on est plutôt optimiste, tandis
que, à Angora, on signale de grands pré-
paratifs militaires sur tout le front d Asie
Mineure. Kémal pacha, après avoir ins-
pecté différents secteurs du front ouest, 'a
présidé, au quartier génér.al, un impor-
tant conseil de guerre auquel assistaient
tous les généraux commandants de corps
.d'armée. Toutes, ces nouvelles indiquent
que les kémalistes sont décidés à avoir fi-
nalement recours aux armes. Une autre
preuve des dispositions (belliqueuses qui
-'dominent à Angora est donnée par le dis-
cours prononcé par Younnous Nadi bey,
directeur du journal Yéni-Gun, président
de la commission des affaires extérieures
à l'Assemblée nationale, à l'occasion, de
gon éLection à la vice-présidence du groupe
de la défense des droits de l'Anatolie et de
la Houmélie. « Nos ennemis, a-t-il dtt,
après avoir essayé de nous étouffer au
moyen de l'armée grecque, s'attribuent au-
jourd'hui le rôle de médiateurs. Mais de
quel droit ? Dans la guerre que nous me-
non, il ne peut y avoir que des vain-
queurs ou des vaincus. Les décisions pri-
ges par les puissances en dehors de nous
.ne peuvent avoir la prétention d'être pri-
ses en considération par nous. Notre air-
mée créera, avec son épée, une nouvelle si-
tuation en Anatolie. C'est le meilleur ser-
vice que nous pouvons rendre à nos amis
de Moscou. Il
ANTIQUITES S
Mercier FRÈRES
4OO F' St-Antolno PARIS
FEUILLETON DU GAULOIS ?
DU2AVMLi922
La Vtlle du Lys
PREMIÈRE PARTIE
PSYCHOLOGIES DIVERSES
$uns
Cependant les salons commençaient à
se vider, le général de )Luisandra pre-
nait congé de la duchesse. 11 avait noté
.le baise-main respectueux de Ladislajo
et son coeur se serrait de pitié pour le
naïf jeune homme. Dans la .rue il res-
pira fortement, et ses poumons avaient
besoin' d'un air puir. La. nuit était dau-
ce sur le Lung'Amo des jeunes gens
passaient en chantant, accompagnés de
joueurs de mandoline et de guitare
plusieurs des palais où l'on recevait à
partir de minuit seulement avaient en-
coré leurs fenêtres illuminées des voi-
tures sortaient des portes cochères des
jeunes gens du monde, reconnaissables
à leurs cravates Marches et à leurs cha-
¡peaux' hauts de forme circulaient
dans. la ville noctambule. Arrivé au
ponte de la Carria, le général s'appuya
wn instant au parapet et regarda les
Théâtre Datjnou. Ta Bouche!
die musicale en trois actes, de MM. Yves
Mirande et Albert Willemetz, musique-
dé M. Maumièe Yvain.
Serait-il: né, le vrai compositeur de
musiqué gaie que nous appelons depuis.
si longtemps dé tous nos voeux ? «Tant
l'on crie Noël qu'alla fin il vient dit
un vieux diction français. Serait-il venu
le semeur de mélodies pimpantes et
alertes? Demain, tous les airs, de Mv<-
Mauriçe Yvain seront fredonnés dans la
rue; après-demain, nous les • réenten-"
drons dans les revues.
Au fait, nous attendions ce succès. Le
musicien qui avait réussi, il y a deux
ans, à:la Gaîté^Rjoehechouart, le ravis-
sant trio parodique des Epiciers, celui
qui a imaginé la chanson de' Mon
Homme lancée à la Renaissance dans la
pièce de M. Francis Carco", et:d'autres
motifs encore, nous devait une œuvre de
plus longue haleine. La, voici elle s'ap-
pelle Ta Bouche Elle possède le
rythme, la variété, l'entrain et ce je ne
sais quoi de facile qui se-loge facilement'
dans le cerveau du public et devient po-
pulaire le jour où elle vient au monde.
Mais il'faut que M. Maurice Yvain nous
donne' mieux encore Offenbach et
Hervé-o'htJété> plus difficiles que lui en
ce qui regardé le choix des idées mu-
sicales, l'élégance de l'invention des
couplets ou des refrains. Et puis, ils ont
chanté leur chanson sans se -préoccu-
per de l'industrialiser en dansés ou en
morceaux imprimés d'avance le qua-
drille sur Orphée, ou le Petit Faust n'est
apparu que. bien après la première re-
présentation, alors qu'hier on distribuait
aux invités de la répétition générale les
refrains en vogue (déjà !). Ces:; mor-
ceaux à succès sont le gentil trio du dé-
but, qui ne, manque pas de fantaisie,
l'amusant duo des Terres et des Cou-
pons puis, au deuxième acte, qui est
le meilleur, l'air de la .comtesse « De
mon temps Il, l'inénarrable motif de,
B'astien « Ça c'est une chose », qui est
allé aux nues puis le « Machinale-
ment », qui est destiné à l'obsession
et enfin le auatuor de la comtesse, du
comte, de Mklanie et de Jean, qui est
musicalement la page la plus réussie de
toute la partition par sa fantaisie, par sa
prosodie, et qui, seul, suffirait à révéler
un musicien bouffe; de plus, ce qua-
tuor est bien construit, équilibré dans
son imprévu. il a de la race.
Mais le sujet? M. Mirande ne gaze
ni les situations ni les mots il n'écrit
pas pour les jeunes filles en pension, pas
plus que pour celles qui ont quitté le
couvent. Ta Bouche est le titre d'une
valse qui obtient le gros succès dans les
casinos. Sur la minuscule plage de
Truc-sur-Mer, Eva et Bastien, fiancés
réservés au lever du rideau, fiancés bien»
moins chastes cinq minutes après, se-
ront séparés par la vie. et par la ques-
tion d'argent, pendant deux actes, .pour
s'épouser au troisième, après s'être ren-
contrés et fuis pendant trois années sur
trois plages différentes, philosophique-
ment représentés par le même" décor:
Sur cet amour cahoté, greffez une autre
intrigne }& comtesse sans un sou, mère
d*Eva, découvre que son soupirant, le
comte, père de Bastien, est aussi démo-
nétisé qu'elle. Imaginez que ces gens se
marient, se quittent, deviennent riches;
ajoutez qu'un valet de chambre de la
comtesse épouse une femme de chambre
au service du comte et soient les seuls
personnages dont la fortune grandisse
d'acte en acte et vous aurez une idée
de cet imbroglio qui se. termine par un
triple mariage.
Faire chanteur des comédiens, tel est
le tour de force qui. a été réalisé au
théâtre Daunou. Victor Boucher dit
avec un esprit délicieux et un naturel
qui persiste dans les péripéties les plus
invraisemblables le rôle de Bastien il
en est de même de Mme Gheirel, irré-
sistible dans la comtesse et tous deux
sauvent par leur tact les propos les plus
risqués. Mlle Saint-Bonnet chante avec
une joLie voix et avec goût le rôle senti-
mental et gracieux d'Eva Guyon est
d'une imperturbable gaieté dans le per-
sonnage .du comté, qu'il joue et chante
avec finesse Mlle Mary Hett (la'femme
de chambre) et M. Gabin (le domestique)
apportent du café-concert les bonnes
traditions de la diction et la pièce est
plaisamment traversée par trois pécores
en herbe et en fleurs, qui flirtent, qui
débinent en s'en défendant ces trois
Guy, Gontran et Gaston » erijuponnés
(Mlles Ghristiane D'Or, Dorisse et Nady)
représentent le chœur antique fort
heureusement rajeuni. La mise en
scène de M. Edmond Rôze est ingé-
becs de gaz se refléter dans l'Ame. Une
légère brume gris argent estompait les
Caséine on aurait dit que le fleuve
s'élargissait en lac et se perdait en des
lointains mystérieux et profonds. Des
sons de musique, mêlés à des voix
d'hommes, traversèrent l'air.
Giovanottino che p&Mt per la via;
Non ti voltar che- non canto per te.
Les oreilles du général piémontais,
habituées aux hymnes patriotiques et
durs qui, depuis 1848, résonnaient seuls
dans les rues de Turin, furent saisies
par la douceur infinie de la mélodie
amoureuse. Il sentit un amollissement
le pénétrer et, dans la nuit d'avril, des
pensées d'été lui vinrent lumière,
chaleur, parfums. Tout à coup, l'en-
chantement cessa, les voix se turent.
Luisandra serra autour ses épaules
les plis de son manteau et se remit à
marcheur très vike, mécontent de 1ui-
même, soucieux de l'avenir oui,
oui, une bonne guerre était nécessaire
et promptement. Il ignorait encoure com-
bien elle était proche
TEMTATÏONSSUPR&MES
Au cercle de l'Unione, vers le com-
mencemeut de l'après-midi, à l'heura où
lës, salles sont à peu près désertes, )Lui-
sandra et Moneglia causaient dans l'eim-
brasure d'une des fenêtres qui donnent
sur la via Tornabuoni. Le salon du mi-
lieu, stuqué de blanc, avec des divans
et des fauteuils en crin noir. de beaux
nieuse et variée. Et en voilà pour long-
Louis Schneider
P. -S. La -Cigale vient de donner
unes revue de M. Max Eddy, intitulée
Va l'dire à Gênes ? C'est un spectacle
encore plus qu'un régal d'esprit. Il y a
Quelques scènes ,amusantes: celle du
« Monsieur qui suit la foule » et se fait
passer à tabac dans toutes les réunions
politiques, à quelque opinion qu'elles
soient consacrées du danseur mon-
dain, ;celui de la. Reine dit vingtième,
qui est particulièrement réussie les
scènes d'ensemble du prologue, du
Journal vivant et le finale du Turf. De
I beaux' costumes,- qui eùssent gagné à
être présentés sous des éclairages moins
hésitants, sont' le plaisir des yefx.
Parmi. les interprètes, Mlle Campion et
son accent impayable Mlle Montange,
qui possède une gentille voix Mlle Mad
Andral M. Miltori, qui chante avec
goût et danse avec art les comiques
Castel et Berley ont été applaudis à
juste titre, par; le' public. L./S.
b es Théâtres
On raconte que.
Tous les jours depuis is9i, épo-
que à laquelle il était entré à 'l'Opéra
Noté arrivait au théâtre aussitôt après
le déjeuner il s'installait dans le grand
couloir du premier étage et là, sur un
canapé, comme sur'le bano d'unsquare,
il regardait aller et veinir les uns et les
autres. Cette espèce dé « Marius belge »
à' là voix tonitruante racontait alors .les
histoires les plus savoureuses etles plus
légères à la fois. IL parlait quelquefois
de lui même. « Hier soir, disait-il, «ra
Chantant,' j'ai' failli faire tomber le lus-
tre. »
Un jouer, il demanda à ce brave Mar-
cel, qui est un des plus anciens et des
plus fidèles employés de l'Opéra, de fui
dire franchement ce qu'on pensait de'
lui. « Comme voix, monsieur Noté, ré-
pondit Marcel, il n'y a pas mieux. Mais
comme jeu, c'est autre chose. »
« Mais, s'écria Noté en rugissant, s'ils
veulent voir jouer, qu'ils aillent à la
Comédie-Française. Ici, on chante. »
Et cet excellent Marcel, qui évoquait
hier bien des souvenirs sur Noté, qu7il
avait entendu à Lyon en 1886, rappelait
également crui'ancien employé de che-
min de fer, Noté avait obtenu la Légion
d'honneur pour avoir, à la gare Saint-
Lazare, arrêté une locomotive qui par-
tait taute seule, et évité ainsi um acci-
dent. et jamais on ne prit cette his-
toire, pourtant véridique, pour; une ga-
léjade.
Mlle Marnac vient d'accomplir un
tour de force comme on n'en voit qu'au
théâtre. Lorsqu'elle passa, mardi soir,
aux Variétés, on lui remit son rôle de
La, Belle Angevine. Le lendemain, à la
première répétition, elle savait déjà
peu près tout le texte du premier acte.
« On aurait pu passer aujourd'hui,- di:
sait-on hier aux Variétés; la pièce est
,prête et impeccablement sue. » C'est.
évidemment, -une -oenception, toute diffé-
rente, de MlleMSpinelly qu© Mlle Marnac
va donner. MM. Maurice Donnay' et
André Rivoi,re sont absolument enchan-,
tés de leur nouvelle "interprète, et ils le
disent. M. Antoine, qui est également
plein d'estime pour le talent de Mlle
Marnac et qui le lui prouve jusqu'à la
critiquer parfois, sera, dit-on, cette fois
complètement satisfait. Et quand M.
Antoine est content.
Jacques Brindejont-Offenbach
'Dans les Théâtres:
Les Matinées d'aujourd'hui
A l'Opéra, à 1 h. 30, Samson et Dalila
(Mme i. Hoyer, MM. Franz, Carbelly, Narçon,
Mahieux). Danse Mlles Y. Daunt, Y. Franck.
Coppélta (Mlles G. Bos, Valsi M. P. Ray-
mond). Chef d'orchestre, M. Henri Busser.
A la Comédie-Française, à 1 h. 30, L'Ami
Fritz (MM. Georges Berr, Jacques Fenoux, Si-
blot, Uëms d'Inès, Dorival, Roger Monteaux,
Chaize Mme,s Thérèse Kolb, Rose1"aie, Mary
Beli). Le Médecin malgré lui (MM. Charles
Croué, Charles Granval, Lafon, Paul Gerbault,
René Rocher, Marcel Dufrenne Mmes Jane
Fabër, Bretty, Madeleine Renaud).
A t'Opéra-Comique, à 1 h. 30, Mârouf
(MM Salignac, Vieuille, Sauvasreot, Mortu-
rîer Tubiana, de Creus Mlles Saïman, l'i-
phaine, Sonia Pavloff, Luparia). Chef d'or-
chestre, M. A. Catherine).
A l'Odéon, à 2 heures, La Vie de bohème
,(MM. Larciche, Saillard, Duard, Darras, Coste,
Grouillet Mmes Nivette, Pougaud, Gisèle Pi-
card, Escalaïs).
Au Trianon-Uyrique, à h. 30, Le Jour
et la Nuit (Mmes V. Rauly, Bergez, Laurière
̃MM. Jase' Théry, Joubert, Jouvin, Arbeau, Ar-
boni). v
Au Vieux-Colombier, à 2 h. 30, Les Frères
Karamazov.
A la Gaîté-Lyrique, à 2 h. 30 au théâtre
de la Porte-Saint-Martin, à 2 heures 15
au Gymnase, à 2 heures 30 au Pa-
lais-Royal, à2 2 heures 30 à la. Renaissance,
bronzes..sur les meubles, des gra.vu.res
de chevaux de courses, suspendues aux
murs, entr'autres le fameux Angelo du
duc de Morny et éclairé par un soleil
de mai, n'avait rien d!e triste, bien qu'il
fût d'aspect sobre et grave. Par contre,
le visage des deux hommes qui cau<-
saient ensemble était préoccupé et som-
bre. C'est que jamais préliminaires di-
plomatiques n'avaient été aussi compli-
qués, obscurs et déconcertants que ceux
de l'alliance itajio-prussienne. « On se
mcque de nous à Berlin ) » disait Lui-
sandra Moneglia le contredisait, il y
avait simplement malentendu entre les
deux gouvernements.
.Souviens-toi, disait-il, que si nous
avons, envoyé le général Govone à Ber-
lin, en mars dernier, pour traiter avec
Bismarck de l'éventualité d'une allian-
ce, c'est à la demande de la Prusse. Les
avances ne sont donc pas venues de no-
tre côté. Comment veux-tu qu'on se mo-
que de nous ?
Si tu voyais Lamarmora comme je
le fais presque journellement, tu com-
prenidrais ce qu'il y a d'anormal dans
ces tergiversations continuelles qui ont
entravé les négociations du traité et en-
traveront le plan de la future cam'Dar
gne. Tout cela le jette dans un trouNe
profond.
Naturellement répondit Mone-
glia. Le malheufrefux n'est pas de' force
à démêler, à déjouer ou à suivre les
contradictions apparentes, les feints .re-
tours en arrière, les nervosités et les.
ruses de la politique bismarckienne.
C'est un soldat, et non un homme
d'Etat 1
à 3 heures; l'Athénée,* à 2 h. 30; au théâ-
'tre Mogador, à 2. h. 30 à l'Acollo, à 2 h.
aux Bouffes-Parisiens, à 2 h. 45 au théâtre
de Paris, à 2 h. 30 au théâtre Edouard-VH.
à 2 h. 45; au théâtre Michel, à 2 h. 45
aux Capucines, à 3 heures à la Poti"
niere, à 3 heures au Nouvel-Ambigu, à
2 h. 15 au th. Marigny, à 2 h. 30 à Sarah-
Bernhardt, à 2 heures 15 au théâtre Femi-
na. à 2 h. 45 à la Comédie des Champs-
Elysées, à 2 h. 45 au Châtelet, à 5 heures
àu théâtre Albert- à 2 h. 30 au Nouveau-
Théâtre, à 2 h. 30; au théâtre Antoine, à
& 2 h. 45 aux Nouveautés, :f 2 h. 45 au théâ-
tre Daunou, à 2 h. 30; au théâtre des Arts,
a 2 h. 30 au théâtre Cluny, à 2 h. 45 à Dé-
jazet, à 2 h. 30 aux Deux-Masques, à 3 h.
à la Scala, à 2 h. 30 au Moulin-Bleu. à 3 h.;
au théâtre des Ternes, à 2 h. 30, même specta-
cle que le soir.
L'inaugurafion de ce soir
Au Théâtre Confédéral, (33, rue de la
Grange-aux-BeUas), à 8 h. 30, spectacle .d'inau-
guration, Les Capftces de Maftamme, comédie
dramatique en deux. actes, d'Alfred de Musset,
interprétée par Mmes Marguerite Balza, Mady-
Berry, et MM. Jean Clarens, Farnèse, Cotteret,
Victor-Henry Dolonne, Maxime et Ferréol.
La Compte 'de celui qui épousa une femme
muette, comédie en deux actes, d'Anatole
France, interprété'e par Mmes Suzanne Be-
rysse Claire Magnus, Berthe d'Yd, et MM. Fer-
rêol, Farnèse, Julien-Lacroix, Victor-Henry,
Cotteret, Dolonne et Maxime.
Ce soir
A r Opéra, à.8 8 h. 15, Thaïs (Mmes Alexan-
drovicz, Laute-Brun, Dagnelly, bubois-Langer;
MM. Teissié, G. Dubois, Narcon). Danse Mlles
Anna Johnsson, Y. Daunt, Y. Franck. Chef
d'orchestre, M. Ph. Gaubert.
A la Comédie-Française, à 8 heures, Ma
maK Colibri (MM. Raphaël Duflos, Lafon, Re-
né Rocher, Escande, Roger' Monteaux, Durain,
AlbertReyval.Ghaize, Marcel Dufrenne
Mmes Berthe Cemy, Suzanne Devoyod, Jane
Faber, Yvonne Ducos, Huguette Duflos, Rose-
raie, Madeleine Barjac, Catherine Fontentêy,
Roussel).
A t'Opera-Comique. à 8 h. 15 (abonne-
ment série A), Le Chemineau (MM. Laf
Mathieu, Tipha.ine, Réville). Chef d'orchestre,
M. Albert Wolff.
A l'Odéon, à 8 h. 30, La te d'UM6 femmes
(MM. Darras, Saillard, Chaumont, Dauvillier,
Jacquin, Chanot Mmes Kerwich, Corciade,
Mag. André, Gtsele Picard, Barsange, Martal).
A la GaiteLyrique. à 8 h. 30, Les Cloches
de CofKecme .(MM. Gerbert, Jullien, G. foix.
,Détours MUes Jenny Syrill, Delières, et M.
,Girier).
A ta Porte-Saint-Martin, à 8 h. 30, La
Dernière Nuit de Don luan et Les Romanes.
que$ (MM. Magnier, J. Coquelin. Yonne Da-
ragon, Galipaux Mmes Moreno, Lambert).
Au Gymnase, à 9 h.. Le Voleur (Mmes
Simone Albany, MM. Jean Worms, Alcover,
Numès, Noyelle, Montclair).
Au Palais-Royal, à 8 h. 45, La Seconde
Nuit de noces (MM. Le Gallo, Louvigny, Du-
vallés Mmes Marguerite Templey, Marise
Massare, Maud Loty et Ellen Andrée).
A la Renaissance à 8 h. 45. La Danseuse
'!Juge (Mme Cora Laparcerie. M. Georges Co.
ün, Mmes Dorvalley, Henriette MiUer MM.
Mercier, Carpentier).
Aux Bouffes-Parisiens, a 8 h. 30, Dédé
(M. Maurice Chevalier, Mlles Marguerite
Moussy, Maguy-Varna MM. Baron fils, Hem.
dey et Urban).
Au Théâtre de Paris, à 8 h. 30, MMeM.'
et sa mère (M. Albert Brasseur, Mmes Marcelle
Yrven, Gaby Morlay MM. P. Etchepare et
Max Dearly). Mat. jeudi et dim. à 2 h. 30.
A l'Athénée, à 8 h. 30, Atout. coeur
(Mmes Leriche, M. Soria, D. Grey MM. Ro-
zenberg, Stephen, Morins, Mosmer. Gallet et
Arnaudy).
Au Théâtre Mogador, à 8 h. 30, Monsieur
t'mouy (MM. Delaquerrière. Massart, Rollin
Mmes Brigitte Régent, A. Alvar, S. Vinker).
A l'Apollo, à 8 h. 45, yoM-yott (MM. Mor-
ton, Faivre, Lenoir Mlles Simone Judlc,
Mary Richard, et M. Elain).
Au Nouvel-Ambigu, à 8 h. 45, La Flamme
Jean d'Yd et Pierre Bi)mchar). Matinées
jeudis et dimanches.
Au Théâtre Marigny, à i h.. 45. Mu Loue
Mon MOM'
Hébert, Alice Granville MM. Palau. Puyla.
garde, Cazalis, Villa, Dayle, Pizati.1).
Au Théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 30,
Les Aigles dans la Tempête (Mme Vera Ser.
gine, MM. Grétillat. Pizani, Decœur Mmes
Alice Tussot. Thomas, et M: Jean Yonne!).
Au Théâtre Femina, à 8 h. 45, .StK (M.
Harry Baur, Mlle Germaine Webb MM.; H.
Honteux, Stéphane d'Aule, Leriche Mlles
Verneuil. Lili Rito et Suzanne Paris).
A la Comédie des thamps-Etysëea, à
6 h. 45, Les Bas-Fonds (M. Georges Pitoeff et
sa compagnie).
Au Théâtre-Michel, (Gut 6330). à 9 h.,
La Chance du Mari (Mlle Laffon et M. Ba-
roux) à 9 h. 45, Paris ou le Bon luge
(Mlle Edmée Favart, M. Charles Lamy).
Aux Capucines, il 9 heures, Nonnette
(Mlles Jeanne Perriat, Mérindol, L. Baron, G.
Béry, Arletty, Josyane et Sonia Alny MM.
Berthez, Cousin, Castelli, Saulieu).
Au Théâtre Antoine, à 8' h. 45, L'Heure
du Berger (Mme Marthe Régnier, MM. Lagra-
née, Gildès, Mmes Marie Laure, Sabrier, Peyo
rens, Jourdan et M. Cazaux).
A la Potinière, à 9 heures, Banco (Mme
Charlotte Lysès, MM. André Lefaur, Jules
Berry, Nicelle, Duribert. Dervey, Mlle San
Marino).
Aux Nouveautes,à 9 heures, La Diane M
bain (Mmes Marguerite Deval, Régina Ca-
mier MM. Tarride, Hiéronimus et TBfnder).
Au Théâtre Daunou, à 8 h. 45, Ta Bouche
(MM. Victor Boucher, Guyon fils et Gabin
Mmes Jeanne Cheirel, Jeanne Saint-Bonnet et
Mary Hett).
Au Théâtre Atbort.t", à 8 h. 30, Un Mtt.
Mon dans une main d'enfant (Mme Marta
Dhervilly MM. Rognoni. Bobidor. Mme D&r'
cet et la troupe enfantine,
Au Théâtre des Arts, à 8 h. 45, L'Autre
Fils (M. A. Dubosc, Mmes A. Mégard. S. Coti-
tomb, M. Ch. Boyer, Maury fils, Mlle Le-
clerc et M. Arvel).
Au Trtancn-t-yrtque, à 8 h. 30, Le Pardon
de Ptoën?!ct (Mmes I. de Downar-ZapoIska,
Bischoif. Cécile Dessaux MM. Villier, We-
ber, d'Arial, Marrio)..
A l'Opéra
Fatstc/7, dont la première représentation à
l'Opéra aura lieu demain lundi, a été donné
Parce qu'il est esclave de sa pa-
role demanda Luisandra sèchement. Et
dire qu'à Berlin on l'accuse de félonie,
lui qui a toujours été d'une loyauté ab-
solue dans tous ses rapports privés et
publics ) I Dès le commencement des ou-
vertures, il n'a pas caché à la Pruisse
que sans l'approbation de la France,
c'est-à-dire la certitude de sa neutra-
lité, L'Italie se serait difficilement déci-
dée à la. signature d'un traité d'alliance.
Du reste, Napoléon, consulté par nous,
ne s'est pas montré hostile à un rappro-
chement entre l'Italie et la Prusse.
L'amiral ajusta son monocle à l'oeil
et, se penchant hors de la fenêtre, vit
passer donna Faustina Belpasso.
Où peut-elle bien aller? dit-il.
C'est l'heure de Ganigiani, celle où le
petit groupe des partisans se réunit
chez elle.
.Ilsere.touma-versLuisandra.:
Le malheur de Lamarmora, reprit-
il, est d'avoir contre lui les femmes
Sans .parler de donna Faustina., qui est
une ennemie redoutable, toutes les
épouses des généraux d'armfée co
Pio Capolana, qm venait chaque iofur
au cercle lire les journaux, avant la tra-
ditionnelle promenade des Cascine, sai-
sit au passage ces derniers mots, tandis
qu'il se rendait dans la salle de lecture.
Moneglia a raison, dit-il, en s'arrê-
tant. C'est la ligue des jupons contre le
pauvre général. Puis, comme il se pi-
quait d'impartialité, il ajouta Il faut
avouer que son attitude est très noble, il
assume toutes les responsabilités. Ainsi,
-quand on insinue devant lui que des
pour la première fois à. Milan en février 1893.
Cet ouvrage, inspire pur la comédie de Sha-
kespeare, LesottMes Commues de Wind-
sor, est considéré comme le chef-d'oeuvre de
Verdi, tant par la puissante composition du
personnage principal que pour la variété de
l'action, le charme et la nouveauté de la mu-
sique qui passe du comique à la tendresse,
pour finir par un tableau fantastique d'une
poésie délicieuse. La représentation de. de-
main sera dirigée par M. Arturo Vigna. et
commencera à 8 h. 30.
C'est M. Frantz qui chantera aujourd'hui,
en matinée, le rôle de Samson auprès de
Mme Royer, de MM. Carbelly, Narçon et Ma-
hieux. Mlle C. Bos, de retour à Paris, fera sa
rentrée dans le ballet de Coppe:ta.-
A la représentation du soir, le ballet de
Thaïs sera dansé par Mlle Anna. Johnsson.
A l'Opéra-Comique
La représentation d'Ariane et Barbe Bleue,
donnée hier en soirée devant les abonnés,
a. obtenu un très grand succès.
Le-chef-d'œuvre de M. Paul Dukas sera de
nouveau représenté jeudi prochain, en'ma-
tinée.
Au théâtre de la Renaissance
La repêUtion générale de La Femme MMS-
quée, l'œuvre nouvelle en quatre actes de M.
Charles Méré, reste fixée au mercredi 5 avril.
La ..première représentation de. cette oeuvre
nouvelle sera donnée jeudi en soirée de gala,
à bureaux ouverts. Mme Cora Laparcene a,
selon son habitude, assuré à son nouveau
spectacle de très beaux décors, une mise en
scène stricte et soigneusement conçue pa.r
elle, selon l'esprit de la pièce, et enfin une
interprétation brillante avec M. Georges Co-
lin Mlle Sylviac, Mlle Germaine Sombray,
M. Labry, Mlle Bertrande, M. Mercier. et M.
Mauloy. Mme Cora Laparcerie est elle-même
en tête de l'interprétation.
Rappelons en outre que c'est aujourd'hui
qu'auront lieu les deux dernières de La Dan-
seuse ''rouge.
Aux Variétés
Rappelons que ce théâtre donnera demain
en matinée, à 2 heures, la répétition générale
de La Belle Angévine, comédie nouvelle en
trois actes, de MM. Maurice Donnay, de l'Aca-
démie française, et André Rivoire, dont la
première représentatMn aura lieu le soir
même, à 8 h. '45.
Au, théâtre de Paris
Ce théâtre donnera aujourd'hui, en matinée
et en soirée, deux représentations du grand
succès de gaieté, de rire et d'émotion, MtaMeMe
et sa mère, avec M. Albert Brasseur, Mme
Maiielle Yrven, Mlles Gaby Morlay, MM.
Pierre ptchepare et Max Dearly.
On peut louer par téléphone Trud. 20-44
A'l'Athénée
C'est une rareté véritable qu'une distribu-
tion ayant; pour vedettes Mmes Augustine
Leriehë, Madeleine Soria, Denise Grey, MM.
Lucien Rosenberg, Pierre Stephen, A. Mo-
rins, Mosnier, Gallet ei.Arna.udy. Mais, dans
Atout. cour il n'y<5 pas de petits rôles,
les moindres personnages sont joués par des
artistes tels que Meg Degaral, Gladys Car-
lisle, Augustine Prieur, Màrion, Anval, gra-
cieuses comédiennes Robert Tourneur, 'Jean
Capoul, Grange et Rodier, comiques excel-
lents. Cette ravissante comédie, si joliment
interprétée, sera donnée aujourd'hui en ma-
tinée et en soirée.
Au théâtre Marigny
Ce théâtre donne aujourd'hui, en matinée
et en soirée, Mveau chef-d'œuvre d'esprit, d'humour et de
gaieté de M. Tristan Bernard, dont on fêtera
bientôt la centième.
Au théâtre Sarah-Bernhardt
Aujourd'hui dimanche, Les Aigles dans la
T),pc(e seront donnés avec Mme Vera Ser-
gine, MM. J. Grétillat, Pizani et Yonnel en
tête de la distribution.
Dans l'après-midi) de samedi prochain 8
avril. Mme Sarah Bernhardt réapparaîtra sur
la scène de son théâtre pour une représen-
tation unique de La Gloire et d'un nouveau
poème dramatique en un acte, de M. Maurice
Rostand, La Mort de .Mtere.
La fantaisie de M. Rip, que nous applau-
dirons prochainement au théâtre Michel, a
changé de titre La Clef des Songes est de-
venue Le Bel Ange vint. Dans cette œuvre
d'une forme entièrement originale, Mlle Spi-
nelly, dont l'état de santé s'améliore heureu-
sement chaque jour, créera le rOle qui était
destiné à Mlle Mafnac.
Le théâtre des Arts donnera ce soir la der-
niÊi'è représentation de L'autre Fils. Lundi et
mardi on fera rei&.che pour les dernières
répétitions de Natchato, dont la répétition
générale est fixée à mercredi soir 5 courant.
On parle de Mlles Germaine Risse et Cécile
Barré pour interpréter les deux principaux
rôles féminins de la pièce de M. Gerbidon, qui
doit succéder, au théâtre Marigny, à M
Lofe llon Amour.
Du côté masculin, nous verrons également
MM. André Lefaur, Pizani, Dayle et José Du-
puis,. c'est tout ce que nous avons pu savoir.
NL je!
intrigues de cour donnent !peut-être à la.
politique italienne des apparences de du-
plicité qui irritent la Prusse, il ne veut
même pas permettre une allusion de
pojssibles responsabilités morales du
Roi.
En effet, le général avait assumé seul,
et .ce fut là son erreur, ta respon-
sabilité-de cette alliance, que l'analogie
des destinées des deux pays lui faisait,
depuis lonjgtemps, juger inévitable.
Bans ce'salon du cercle de Florence
habitué à de légers, gais et licencieux
propos, les trois hommes commencé-
rent à discuter gravement les clauses
du traité secret signé à Berlin le 8 avril
et qui avaient fini par transpirer plus ou
moins dans les cercles politiques. Capo-
lana le. disait valable pour trois mois
seulement, et l'Italie s'y engageait dé-
clarer la guerre à l'Autriche, dès que
là. Prusse en aurait pris l'initiative, maia
aucune réciprocité n'y était nettement
formulée en faveur de l'Italie si elle-
même était attaquée par l'Autriche.
,Gomme si la formule du préam-
bule alliance offensive et défensive ne
suffisait pas à combler la lacune 1 s'é-
cria Moneglia. Lamarmora. a parfaite-
ment raison de tenir la Prusse pour en-
gagée moralement..
Et il refuse avec hauteur de recon-
na.ttre l'imprudence qu'il a commtise en
signant le traité sous cette forme, mais
il est d'une humeur de dogue, et hier
au-soir, chez donna Faustina Belpasso,
où-il a fait une courte apparition, ce
.parfait gentilhomme s'est montré bru-
tal,. Comme elle lui demandait, avec. les
facona aguichantes que vous connaii-
M.. Louis Masson, directeur du Trianon,
Lyrique, vient de recevoir un opéra-comique
de M. Pierre Bertin intitule Sï/Me..
Une revue de MM. André Danl et Alfred
Nogué passera dans les derniers jours det
cette semane au théâtre Cluny.
Rappelons que l'Union des syndicats ou-
vriers confédérés de la Seine donne aujour-
d'hui une matinée au bénéfice des Russes af-
famés, avec le concours de M. Firmin Gtëmie.r.
de Mlles Demougeot, de l'Opéra Murano,
des Concerts Colonne Nivette et Barcy, de
l'Odéon.
Au cours de cette représentation da bien-
îasance, des artistes de l'Odéon interpréteront
Arlequin poli par rmouv.
Voici les spectacles annoncés pour la se-
maine par les quatre théâtres subventionnés,
la Gaité-Lyrique, le Trianon-Lynque et le
Théâtre National populaire
A l'Opéca Lundi, à 8 h. 30, Fatsta (pre-
mière représentation). Mercredi, à 8 .heures,
La Tragédie de Satome, La Péri, Da/mtS et
Chtoé, L'Heure espagnole. Vendredi, à
8 h. 30, Fata/7. Samedi, à 8 h. 30, Rigo-
tetto, La Péri. DJmanche, en matinée à
1 h. 30, Faust en soirée, à 8 h., Hérodiade.
A la Comédie-Franaise Lundi, à
Psyché, Aimer. Mardi, à 8 h. 30, Les Phe-
KtCten.He.'). L'Eté de la Saint-Martin. Mer-
nament billets roses), Les Phéniciennes, Le
Flibustier en soirée' à 8 h. 30, Les PheM-
cte?mes, L'Eté de'ta SaïKt-MaïUn. -Vendredi,
à 8 h. 30, La Marche nuptiale. Samedi, ma.
tinée poétique à 4 h. 30 en soirée,: à 8 heures.
L'Avare, Les Fausses Confidences. Diman-
che, en matinée, à 1 h. 30, Un Ami de jeu-
messe, Aimer; en soirée, à 8 h: 15, Les Pe.
niciennes, Les P!atdeM?'s. e
A l'Opéra-Comique Lundi, à 8 h. 45. La
Tosca (Mme Maria Kousnezoff, en représen-
tation M. Matia Battistini, en représentation;
M. Pose.mikowsky, en représentation). Mar-
di, à 8 h. 30 (abonnement série A), L'Attaque
du'MouLin (Mmes Lyse Charny, en représen-
tation, Saïman, Nette Ferrari MM. Trantoul.
Henri Albers, Audoin, Villabella, Sauvageot,
Guénot, Lalande). Mercredi, à 8 heures,
ManoM. Jeudi, en matinée, à 1 h. 30 (abon-
nement série rose), Ariane et Barbe- Bleue;
en soLrée, à 8 heures (abonnement série A).
LûMïse. Vendredi, à 8 heures, Madame Bttt-
fe7' Caraerta JRMS
d'Ho/martn. Dimanche, en matinée, à
1 h.. 30, Don jMam en soirée, à 8 h. 30 (abon-
nement série B), L'Attaque du Moulin.
A l'Odéon Lundi, à 8 h. 30 (abonnement
série bleue), Le Barbier de Séville. Mardj',
à 8 h. 30 (abonnement série 'violette). La Pri-
sonMtCTe. Mercredi, en matinée, à 2 heures,
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rondissement), de Les Joyeuses Commères
en soirée. à 8 h. 30, MoMefe. Jeudi, en ma-
tinée, à 1 h. 30 (abonnement série l'oser Les
Joyeuse.s Commères. Conférence de M. Ch.
Des Granges en soirée, à 8 h. 30, La Fleur
merveilleuse. Vendredi, à 8 h. 30, Le Grillon
du Foyer. Samedi, en matinée, à, 2 heures
(abonnement série blanche), La Prisonnière
en soirée, à 8 h. 30..MoHet'e. Dimanche, en
matinée, à 2 lieures, Modère en soirée, à
8 h. 30, Les MtseraMes.
A la Galté-Lyrique, tous les jours de la se*
maine, en soirée à 8 h. 30, jeudi et dimanche,
en matinée à 2 h. 30, Les Cloches de Corne-
ville.
Au Trianon-Lyrique Lunctt, à 8 h. 30,
Véronique. Mardi, à 8 h. 30, Le Pardori de
Ptoërmet. Mercredi, à 8 h. 30, .première
représentation de Le Jugement de MMas.
Jeudi. en matinée, à 2 h. 30,' La Fille de
Mme .Anrgot en soirée, à 8 h. 30, Manette.
Vendredi, à 8 h. 30, Le Jour et la Nuit. Sa-
medi, en matinée, à 2 h. 30, Le cément de
Mtdas en soirée, à 8 h. 30, Si j'étais roi.
Dimanche, en matinée, à 2 h. 30, Le Pardon
de Ptoëfmet; en soirée, à 8 h. 30, La Fille
de Mme not.
Au Théâtre National populaire (Trocadêro).
samedi 8 avril à 8 h. 30, Scmso et Datta,
La Petite Suite.
La semaine à Nice
A l'Opéra de Nice, Sapho,
Au Casino Municipal de Nice Le Lion
mm.oMrea. trëationde'M. Henri'Cam. d'âpres
Ronsard.. musique de Paul Gautier Les
Contes d'.Ho/7'mcttM, avec MmesBrunlet, Vic-
toria Fer, Lina Dilson, Sabran et Simone
Denay, MM. Vigneau, Angel, Rimbaud et
Francis Combe.
A la Jetée-Promenade Spectacles vantés.
opérettes, opêras-cotmiques. Tous les' jours,
concert, dancing et attractions.
Dans les Mus:c-Jta!!s, Coacerta
et chez les Chaasonn!ers
Les Maf'nëés d'aujourd'hut
A l'Olympia, à 2 heures.
Aux Folies-Bergère, à 2-h. 30 au Casino de
Paris, à 2 h. 30 au concert Mayol, à 2 h. 30
à Ba-Ta-Clan. à 2 h. 30 à l'Alhambra, à
2 h. 30 à la Cigale, à 2 h. 30 à la Ga!té-Ro.
chechouart, à 2 il. 30 à la. la Pie qui chante.
à 3 h. à la Lune Rousse, à 3 h.; a la Boîte à
Fursy, à 3 h.; au Perchoir, à 3 h.; aux Deux
sez, si le! Trentin était compris dans¡ les
.compensations territoriales auxquelles
l'ItaUe aurait droit en cas de victoire, il
lui a. tourné le dos sans répondre.
N'était-ce pas la seule réponse que
méritait cette question indiscrète et dé-
placée!? s'écria Luisandra.
Peut-être Mais c'est une maJa-
dresse 1 Elle. en a conclu naturellement
que nos grands diplomates avaient' ou-
blié le Tyrol, et la nouvelle court Flo-
Ils n'ont rien oublié du tout ré-
pliqua Luisandra que l'indignation ren-
dait imprudent, seulement, Bismarck a
refusé, sous le prétexte que le Tyrol fait
partie de la Confédération germanious.
« On verrait n, a-t-il répondu, « pendant
et après la guerre,)). L'unique tort de
Lamarmora a été de se rendre à cette
raison spécieuse. Ah si la dépêche da
Govon'e était arrivée à temps, on n'au-
rait peut-être pas signé ce) traité do mal-
heur 1
Capolana demanda si Lamarmora
avait procédé à une enquête..
NOM sï
montais, il oublie lés éléments douteux
qui l'entou.rent. et dont les
s'étendent jusqu'à Berlin. Ah maudites
soient la politique, la diplomatie et tous
les fils qu'on ne peut trancher avec r6<
pée, conclut presque violemmient 1
jeune général.
DORA MELËGARt
(A SMM)M;J
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