Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-12-26
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 décembre 1919 26 décembre 1919
Description : 1919/12/26 (Numéro 45421). 1919/12/26 (Numéro 45421).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/03/2008
2
.«LE GAULOIS, VENDREDI 26 DECEMBRE
22 avril 1915 avaient été d'un calme
inaccoutumé, Nous nous demandions
même ce que signifiait cette absence de
tout bruit du côté des tranchées alle-
mandes. Ce silence était une menace
Au début de l'après-midi-, un léger vent
du nordi-est s'était élevé, venant des po-
sitions ennemies de la forêt d'Hou-
thùlst il devait favoriser singulière-
ment les projets des Allemands, qui
n'attendaient que cette circonstance pour
tirer le meilleur parti possible de leur
chimie diabolique. Le vent, lui-même,
se faisait ainsi le complice de l'attentat.
On ne s'imagine pas, .du reste, l'espèce
d'hypnotisme que cette forêt d'Hou-
thûlst produisait à la longue sur l'es-
prit de nos soldats. Cette vague « hor-
reur des bois sacrées dont parlent
Homère et Virgile, n'est pas un vain
mot elle' est restée dans les profon-
deurs de l'âme humaine depuis les pre-
miers âges du monde. Nous devinions,
derrière cette sombre muraille de sa-
pins, les batteries ennemies qui nous
bombardaient sans relâche. C'est de là
également que partaient, comme d'une
forteresse inexpugnable, toutes les atta-
ques allemands.
r
Il était exactement 17 heures 30 lors-
que trois coups de canon, se succédant
régulièrement à une minute d'intervalle,
partent de chez nos adversaires, nous
donnant l'impression d'un signal d'atta-
que. En même temps, trois fusées rou-
ges -s'élèvent dans les airs, semblant ve-
nir du saillant sud de la forêt d'Hou-
thülst. A ce moment précis, je me trou-
vais devant mon poste de commande-
ment et à proximité des tranchées cons-
truites sur la* rive gauche du canal
d'Ypres. Traversant rapidement ,la prai-
rie qui me sépare de ces tranchées, je
constate qu'un nuage sombre et très
dense, de couleur verdâtre, passe com-
me un drap mortuaire au-dessus de nos
premières lignes, et, poussé par un vent
favorable, arrive jusqu'à nous en rasant
le sol. Une odeur étouffante, dans la-
quelle nous croyons reconnaître un
mélange de chlore et de soufre, empoi-
sonne l'atmosphère.
J'ai le pressentiment de ce qui se
passe, d'autant plus que je vois un cer-
tain nombre de nos malheureux soldats
se replier sur la seconde ligne. La plu-
part d'entre eux n'ont que Ja force de
traverser les passerelles de l'Yser il..
tombent en convulsions à nos pieds, en
se tordant dans des souffrances indici-
bles. Les moins atteints racontent que
des vapeurs suffocantes parties, sur un;
signal, de différents points des train-
chées allemandes ont mis nos compa-
gnies de première ligne dans l'impossi-
bilité absolue d'opposer la moindre ré-
sistance. Des fractions ennemies, pour-
vues de masques, les suivent de près
elles sont en marche vers le canal. Leur
attaque est appuyée naturellement par
une canonnade furieuse qui, passant
au-dessus de nos têtes, forme barrage
au delà de la route d'Ypres à Dixmude.
Comme on le voit, la situation est des
plus graves. Nous sommes menacés
d'être tournes par le nord et nos renfort? )
ne pourront que traverser difficilement
la zone de mort crééx' par le tir de
barrage allemand heureusement deux
de nos compagnies de réserve sont res-
tées à peu près indemnes grâce à leur
éloignement et à la précaution de faire
mettre aux hommes un linge mouillé
devant leur bouche. Autre circonstance 1 t
providentielle un bataillon du régi- I
ment qui devait nous relever ce soir
même est à proximité. Son chef, le
commandant C., va être pour moi un
auxiliaire, précieux.
Fendant que la défense du canal s'or-
ganise, je cherche à me mettre en rap-
port, avec les différents postes télépho-
niques mais nous nous rendons compte
que toute communication, aussi bien
avec l'arrière qu'avec l'avant, est impos-
sible. On ne répond plus à nos appels.
Tous les fils sont coupés par les obus.
Il faut remplacer le téléphone par des
agents de liaison, mais ces derniers arri-
veront-ils à travers le barrage allemand
qui se fait de plus en plus violent ?
Du reste, je dois sortir précipitamment
du sous-sol de la fermé où l'appareil
téléphonique est installé. J'ai la gorge
et la poitrine en feu, car ces gaz, nlus
lourds que l'air, pénètrent dans les
caves et s'y condensent. Au moment où
je retourne aux tranchées du canal,
l'obscurité, comme un immense voile
noir, s'est déjà .répandue sur toute la
vallée de l'Yser malgré les difficultés
qui se présentent, il faut, avant tout,
assurer l'intégrité de notre deuxième
ligne. Si l'attaque ennemie réussit avant
l'arrivée des renforts, Ypres sera certai-
nement tournée par l'ouest et les consé-
quences les plus graves en résulteront
pour les alliés.
Impossible de décrire ici les péripéties
de cette nuit tragique où tous, Belges,
Français et Anglais, depuis la Maison
du Passeur jusqu'à Ypres, nous avons
senti passer au-dessus de nos têtes le vol
de la mort. Personnellement, j'ai vu
tomber autour de moi mes meilleurs ca-
marades, mes plus braves soldats. Tous
nous n'avions qu'un but pendant ces
heures d'angoisse résister jusqu'au
bout. Pour nous autres, le devoir était
simple mais je dois un tribut d'admi-
ration à ces humbles soldats, à ces ré-
servistes, à ces territoriaux qui, arrivés
la veille de leurs champs ou de leurs
ateliers, ont montré ce jour-là un cou-
rage et une abnégation au-dessus de tout
Ne craignons' pas de le dire hautement
au lendemain de cette paix si chèrement
achetée au prix de leur sang Si l'épée
prussienne que Bismarck, après le traité
de Francfort, appelait pompeusement
« le sceptre de l'Europe » s'est brisée
dans la main de Guillaume II, c'est sur-
tout à ces braves combattants de la pre-
mière heure que nous le devons. Nous
espérons que la France reconnaissante
ne l'oubliera jamais.
LI-colonel de Plas
Coulisses politiques
Les anciens combattants au Sénat
De différents côtés l'on nous annonce
comme présentant de sérieuses chancels
de succès la candidature, aux élections
sénatoriales du 10 janvier, de M. P.-Louis
Rivière, de qui le nom n'est pas inconnu
dans le monde des lettres. Avocat à la
cour d'appel de Paris, législateur au
Siam, où il a travaillé pour l'influence
française, capitaine de chasseurs alpins
pendant la guerre, gravement blessé et
demeuré infirme des suites de ses hlessu-
res, le commandant P.-Louis Rivière se
présente comme ancien combattant l'idée
qu'il représente, et qui les dernières
élections l'ont prouvé est une force
les nombreuses, sympathisesdans les différents milieux où il a « com-
battu» car c'est un combatif le
porteront tout naturellement, nous. l'es-
pérons, au siège sénatorial que ses cama-
rades d'armes et ses amis politiques ans-
bitionnent pour lui.
UN ART PRECIEUX
L'art de l'orfèvre et du joaillier, qui a
produit tant de précieux ehefs-d'œuvres,
s'2st conservé dans toute son intégrité
chez G. Roger Sandoz, 10, rue Royale.
Aussi, en ce moment de. cadeaux, les
amateurs y trouveront dies- bijoux, des
objets d'art, des pièces d'orfèvrerie d'une
haute élégance et d'une inestimable va-
leur artistique, sans compter les mon-
tres de précision et les pendules qui ont
si largement contribué à la réputation
de cette maison. C'est vraiment le
triomphe du bon goût français.
La Fête de Noël
Jamais la fête de Noël n'a été célébrée
.avec plus de solennité et d'unanimité'
que cette année, de nuit et de jour. De
nuit, nous avons parlé hier des messes
de minuit et du Réveillon, qui a eu un
succès étourdissant.
Et de jour, tandis que les réveillon-
neurs ouvraient à peine les yeux, les fi-
dèles, en flots pressés, se rendaient déjà
aux messes célébrées le matin d'heure en
heuré et même parfois de demi-heure
en demi-heure, de six heures du matin
à midi. Et, par un va et vient continuel,
nos temples se remplissaient d'une foule
renouvelée.
A Notre-Dame, c'est S. Em. le cardinal
Amette qui a chanté la grand'messe
l'après-midi, il a présidé les vêpres et
le salut.
Malgré les difficultés que nous expo-
sions hier, des maîtrises reconstituées
ont chanté à Saint-Augustin, la Messe
solennelle en la, de Mozart à la Ma-
deleine, la. Messe du Sacre, de Chéru-
bini à Saint-Eustache, la Messe à deux
orgues, de Vierne à Saint-Hippolyte, la
Messe solennelle, de César Franck à
Saint-Merri, la Messe en si bémol, de
Théodore Dubois.
L'affluence des fidèles a dépassé en-
core nos prévisions les plus optimistes.
C'est ainsi qu'hier soir, un peu avant
cinq heures, à la Madeleine, au moment
où on ouvrit les portes, l'office terminé,
pour laisser sortir les fidèles entassés
dans l'église, il y avait, malgré la biso
aigre qui soufflait, cinq à six cents per-
sonnes qui attendaient depuis près de
deux heures sous le péristyle de ce tem-
ple de style grec, exposées à tous les
vents, le moment où elles pourraient
enfin entrer.
A Saint-Augustin la foule est telle-
ment tassée, comprimée, qu'une épingle
tombant de la voûte n'arriverait pas
terre. De même à Saint-Louis d'Antin,
à Saint-Charles de Monceau, à la Tri-
nité, à Notre-Dame-de-Lorette, à Saint-
Vincent-de-Paul.̃
De même encore, nous affirme-t-on,
dans les faubourgs, où les nouveaux
lieux de culte ouverts depuis la sépara-
tion ne suffisent déjà plus et où il fau-
drait les agrandir.
Les fidèles, les enfants surtout natu-
rellement, s'arrêtent à regarder les crè-
ches. Il y en a, dans nos églises, de tous
genres, de toutes dimensions, depuis la
crèche « aristocratique », si l'on peut
ainsi dire, de Sainte-Clotilde jusqu'aux
1 crèehes les plus simples des paroisses
des faubourgs.
Et, à vrai dire, ne sont-ce pas ces der-
nières qui produisent le plus d'effet ?
Celles où l'on voit l'Enfant Jésus sur de
la vraie paille, .sa mère penchée sur lui,
dans l'élégant costume des filles d'Is-
raël, saint Joseph en ouvrier charpen-
tier à gauche, les rois mages à droite,
les bergers, et, dans le fond, le bœuf et
l'âne.
La seule reproduction de la nature
peut soutenir la splendeur de l'insonda-
ble mystère et nous invite, mieux que
j les grandes décorations plus ou moms
théâtrales, à admirer tant de grandeur
dans tant de simplicité.
G. Latouche
t Les plus jolis cadeaux, bonbonnières,
bibelots, boîtes à cigarettes, miniatures,
éventails anciens, plumes et fantaisies,
se trouvent chez Buissot, 46, rue des
Petites-Ecuries.
LA CRISE 'NOIRE
Des restrictions Paris consomme men-
suellement 210,000 tonnes de char-
bon, il n'en reçoit que 150,000.
Où les trouver?
Donc, pour parer à la crise, de plus
en plus grave, du charbon, le gouverne-
ment envisage l'application immédiate
de nouvelles mesures restrictiyes. Nous
avons dit, hier, en Dernière Heure, son
intention de hâter l'avance de l'heure
légale r le dépôt d'un projet de loi
qui permettrait non seulement d'appli-
quer dès le !er février l'avance de l'heure,
mais encore d'autoriser les pouvoirs pu-
blics à pratiquer de grandes restrictions
sur l'éclairage des villes et, enfin, d'ins-
tituer la semaine de six jours dans les
usines. Il paraît que tout cela donnera
un peu de combustible aux consomma-
teurs qui ont encore à passer les trois
longs mois d'hiver.
Les grands marchands de charbon
restent très sceptiques sur l'efficacité de
ces moyens officiels. Ils préféreraient
de beaucoup que l'on améliorât les trans-
ports par eau et par voie ferrée, estimant
que tout le mal vient de là..
Le charbon, disent-ils, reste en-
tassé dans les ports, d'où ni les trains ni
les péniches ne les enlèvent assez rapide-
ment. De telle sorte que les surestaries
de mer et de fleuve surchargent le tarif
de cent et cinquante francs par tonne.
Tant que la crise des transports n'aura
pas été résolue, il n'y aura que des pro-
grès partiels, instables, insuffisants
pour rétablir une juste balance entre la
consommation et la production.
Ce n'est pas absolument l'avis des
« compétences » du ministère- de la re-
constitution industrielle. Dans l'entou-
rage de M. Loucheur, on dit bien haut
que .la crise dont nous souffrons est
presque uniquement unê'crise de produc-
tion. Et M. Loucheur lui-même refuse
de faire des promesses.
Je ne veux rien promettre, disait-il
ces jours derniers. On m'accuse succes-
sivement d'optimisme et de pessimisme,
alors que, simplement, je dis la vérité.
Le nombre des ouvriers mineurs dans
le monde a diminué dans une proportion
considérable et le rendement individuel
a également diminué.
M. Loucheur a rappelé la réponse
qu'il fit, au Sénat, à M. Doumer, qui
lui demandait s'il croyait à une termi-
naison rapide de la crise noire « Je lui
ai répondu Non » Ceci est net et caté-
gorique.
Le ministre base son opinion réelle-
ment angoissante sur des chiffres qui
dispensent de toute discussion. Le dé-
partement de la Seine a besoin de
210,000 tonnes par mois. Il en a reçu
90,000 en septembre et un peu plus de
150,000 en octobre et en novembre, grâce
à un gros effort qui a été fait au point
de vue transports.
Quant à la crise mondiale, un seul
chiffre suffira à en démontrer l'impor-
tance l'Angle,terre qui, au début de
l'année, fournissait à la France 1,600,000
tonnes de charbon par mois, n'a pu nous
en fournir, en octobre, que la moitié,
soit 800,000 tonnes. Cette quantité a en-
core été réduite le mois dernier. En
même temps que cette baisse de produc-
tion, la grève des cheminots anglais a
eu pour conséquence de gêner les expor-
tations pendant trois semaines.
La production des mines françaises du
centre et du Pas-de-Calais est à peine
tes deux tiers de ce qu'elle était pendant
la guerre. La production des mines si-
nistrées du Nord nous manque, d'où
l'on peut conclure que la production to-
tale de la France a subi une perte de
58 0/0 sur celle d'avant-guerre.
En ce qui concerne le charbon que
doit nous livrer l'Allemagne, dès que le
traité sera en voie d'exécution régulière,
la situation se trouvera améliorée. Maisj
en attendant ?. Le gouvernement va
jouer des restrictions. Donneront-elles
des résultats à peu près satisfaisants?
On peut en douter, car toutes les mesu-
nes restrictives édictées ne feront certai-
nement pas économiser les 60,000 ton-
nes de charbon qui manquent actuelle-
ment chaque mois à la consommation
normale de Paris.
LES CADEAUX UTILES
Si vous voulez faire plaisir à une
femme élégance, et joindre l'utile à
l'agréable, offrez-lui. une des ravis-
santes créations du maître fourreur
H. Valenciennes, 17, rue Vivienne.
Pour Noël et le Jour de l'An, cette mai-
son offre à 'sa nombreuse clientèle une
collection nouvelle de parures en toutes
fourrures, d'une élégance sobre et raf-
finée, qui .sera très goûtée des plus élé-
gantes Parisiennes.
Un cadeau signé H. Valenciennes est
toujours assuré d'un bon accueil.
Une colonie de, plus
à l'Angleterre
Le bruit court, en Hollande, que le gou-
vernement serait disposé à céder à l'An-
gleterre sa part de l'île Bornéo. On ne dit
pas à quelles conditions. D'ailleurs la nou-
velle mérite confirmation, la Hollande te.
nant à ses colonies, dont elle tire grand
profit, et l'Angleterre ayant déjà beaucoup
de colonies.
SERONS-NOUS HEUREUX EN 1920 ?
Les horoscopes disent oui, mais nous
ne serons définitivement fixés que si
nous commencons l'année en recevant
les délicieux chocolats, bonbons et mar-
rons glacés du « Bébé Rose », 51, bou-
levard Haussmann. Rien ne peut mieux
marquer la sincérité des vœux exprimés
qu'en les accompagnant de si délicates
et jolies choses.
Nouvelles en peu de mots
DEPARTEMENTS
A la Versanne, près de Saint-Etienne,
le cambrioleur Mathon, surpris alors quai
opérait, a tué M. Girodet d'un coup de re-
volver et blessé Mme Girodet. Désarmé et
arrêté par des voisins, il a été écroué
Saint-Etienne.
Une bande de malfaiteurs dévalisaient
le camp anglais de Saint-Arnoult (Calva-
dos). Plusieurs arrestations ont été opé-
rées.
ETRANGER
Par une note, en date du 22 décembre,
les bolchevistes ont de nouveau proposé à
la Pologne de reprendre les pourparlers de
paix.
Il est indéniable que les troupes des
Soviets viennent de remporter des succès
sur Koltchak et Denikine. Les rouges in-
cendient et ravagent de nouveau l'Ukraine.
L'armée Pétlioura se replie, mais recrute
des réfugiés.
M. "ffenizelos à Paris
Déclarations du premier ministre grec
M. Venizelos, président du conséil des
ministres de Grèce, est attendu ce matin
à Paris.
M. Venizelaa a fait, au sujet de ce
voyage, à son passage à Rome, les décla-
rations que voici
aJe retourne en France afin de me
trouver présent lors des prochaines réu-
nions entre les premiers ministres alliés
au sujet du règlement des questions inté-
ressant la Grèce qui sont liées au problè-
me turc. Je ne (pourrai que soutenir éner-
giquement le point de vue grec, qui n'a
par. varié un empire turc ne doit plu*
exister en Europe. »
RUMPELMAYER, 226, rue de Rivoli
Chocolats, Marrons glacés, Desserts
NOUVELLES MILITAIRES
Réorganisation de la garde républicaine
La garde républicaine cesse d'être un
corps municipal pour devenir un corps dé-
partemental son effectif est porté de 3,000
à 4,500 hommes. Désormais, les gardes ne
pourront, sans autorisation spéciale du mi-
nistre de la guerre, être mis à la disposition
d'autorités militaires ou civiles, comme cy-
clistes, estafettes, cotrimis-greffiers, cqpis-
4es, gardiens de prison, huissiers, etc.
A. V.
In 11'
Le deuxième Vendredi
Aujourd'hui, première journée élé-
gante de la présente exposition, bien
que deuxième vendredi, le premier
ayant été journée d'inauguration, jour-
née officielle.
Constatons avant toutes choses que le
VI" Salon de l'Aéronautique remporte le
succès d'intérêt général que nous espé-
rions, dont même nous ne doutions pas.
Le Grand Palais n'a pas désempli de dix
heures à six heures chaque jour depuis
son ouverture, et hier Noël ce fut
foule au moins aussi dense qu'aux meil-
leurs jours du. Salon, de l'Automobile.
Il n'en peut résulter que beaucoup de
bien pour l'aéronautique française, la
ferveur évidente de tout un peuple étant
le meilleur stimulant des initiatives of-
ficielles qui assureraient à nos construc-
teurs et à nos pilotes l'avenir qui con-
vient et d'où dépend, nous l'avons dé-
montré naguère, bonne part de notre
grandeur nationale.
Impressions dominantes des visiteurs '?
Une stupéfaction non déguisée devant
les considérables dimensions de quel-
ques-uns des plus récents appareils, di-
mensions.dont les photos, et les illustra-
tions même les meilleures, n'avaient pas
encore donné une idée exacte, au grand
public.
Une émotion silencieuse parmi les re-
liques de l'exposition rétrospective.
Un unanime accord sur l'harmonie et
l'heureuse originalité de la décoration
du Grand Palais, décoration qui plane
au-dessus des appareils exposés et em-
prunte aux lignes de ses panneaux min-
ces frangés d'ailes stylisées, à la manière
égyptienne, une sorte de caractère hié-
ratique.
Enfin, de fières et légitimement fières
réminiscences au cours de longs arrêts
devant les stands plus particulièrement
évocateurs de nos gloires."
Comment, par exemple, devant le
stand Caudron, les promeneurs ne'son-
geraient-ils pas à l'odyssée d'Etienne
Poulet vers l'Australie, à sa longue route
hérissée de difficultés. travers la Tur-
quie d'Asie,. la1 Perse, l'Inde, le Siam ?
Nous sommes bien persuadés que
c'est un peu à toutes ces images de lutte,
d'audace et d'aventures que rêvent les
curieux qui, par le petit escalier pitto-
resque, montent visiter la cabine du
géant C.-25 cette si jolie cabine, confor-
tablement meublée, capitonnée, décorée,
qui nous a valu en cette année 1919 des
impressions comme en verront quoti-
diennementsans doute nos arrière-petite-
enfants et qui a l'air d'un bijou aima-
ble au coeur de cette formidable machiné
de trois moteurs et 750 chevaux, capa-
ble de soulever une charge utile de plus
de 2,000 kilos.
A côté d'elle, vision aimable, son ben-
jamin le C.-23, 500 kilos de charge utile,
d'agréable silhouette, une voiture de
tnnrismf*
r
Réminiscence encore, et non moins
émouvante, chez Nieuport, recordman
de la hauteur avec les 9,500 mètres de
Casale, et de la vitesse avec l'effarante
performance que Sadi Lecointe réalisa,
le 26 décembre, du 364 à l'heure
après une suite ininterrompue de pro-
diges depuis les débuts de l'aviation,
depuis Edouard Nieuport. Notons, voi-
sinant avec les avions qui ont fait cela,
une autre manifestation, non moins cé-
lèbre au reste dans les milieux avertis,
de la puissance et de la maîtrise indus-
trielles des établissements Nieuport,
leurs bateaux at canots automobiles
un bateau de 10 mètres, -pour la mer,
filant de 20 à 22 noeuds un canot de
6 m. 50, filant 12 noeuds un bateau-
limousine de 10 m. 50, filant de 19 à
21 nœuds, d'une élégance de lignes et
d'un fini qui laissent hésitant entre les
douceurs de la promenade aérienne et
de la promenade en mer ou en rivière.
• r
De Nieuport à Hispano-Suiza, il n'y
a pas plus loin au Salon, que sur notre
palmarès aérien. Les records de Casale
et de Sadi Lecoinfe, que nous évoquions
tout à l'heure, si nous en sommes rede-
vables à Nieuport, nous les devons aussi
à Hispano. Les souvenirs évoqués par
le premier stand conduisent donc au
second.
Dans la grande nef, à gauche de l'es-
calier d'honneur, le stand Oléo.
Les bougies Oléo ont une réputation
de vieille date. Bien avant la guerre,
elles étaient les favorites des automo-
bilistes et des aviateurs. Pendant la
guerre,.elles ont continué à faire mer-
veille. Depuis, à Indianopolis et dans
la Targa Florio, elles ont contribué à
faire triompher l'industrie française.
D'aucuns se sont étonnés de ne pas
voir figurer au Salon les Etablissements
Bessonneau, dont le nom cependant se
retrouve depuis toujours sur tous nos
aérodromes.
Expliquons le mystère les Etablisse-
ments Bessonneau n'ont pas exposé,
faute de place le stand que le titrage
au sort leur avait désigné était absolu-
ment insuffisant pour leur permettre de
montrer au public leurs multiples fa-
brications relatives à l'aviation han-
gars, abris, câbles d'avion, etc.
Ils le regrettent d'autant plus vive-
ment qu'ils souhaitaient également met-
tre sous les yeux de ce même grand
public la perfection de leurs fameuses
bâches Bessonneau, de même que les
formules de constructions intéressantes
qu'ils sont parvenus à réaliser dans la
fabrication de ces maisons démonta-
blés édifiées par eux, chaque jour, dans
les départements libérés sans oublier (
tous leurs articles concernant la corde-
rie, ficellerie, etc.
Ce mystère n'en est donc pas un.
Visiteurs de ce vendredi, choisissez. j
Voyez l'appareil de vos rêves. Le tou- t
risme aérien commence d'être à la modx
et, pour une fois, la mode command«
.là quelque chose de parfaitement agréa
ble et de parfaitement commode, si l'or
veut bien songer que, du train où von)
les trains, il sera Infiniment plus sim
pie, aux beaux jours de 1920, de se rem-
dire à sa campagne par la voie des airs
que par le chemin de fer.
CLARIDGE
Claridge un nom synonyme de luxe,
d'élégance et de confort.
Ce soir vendredi au Claridge, 74, ave-
nue des Champs-Elysées, dîner de gala
dans l'incomparable restaurant de mar-
bre, puis on dansera dans l'exquise salle
des fêtes.
La piscine du Claridge est ouverte, le
Hammam fonctionnera dans quelques
jours. La piscine n'est pas seulement
réservée à la clientèle de l'hôtel, mais
aussi au public. Tous les jours, de
9 à Il heures, les dames et les enfants
y auront accès.
Renseignements mondains
LES COURS
,LL. AA. RR. le Duc et la Duchesse de
Vendôme ont reçu, avant-hier, en leur villa Saint-
Michel, à Cannes, la visite du préfet des Alpes-
Maritimes.
LL. AA. RR.' le Prince et la Princesse
Louis d'Orléans et Bragance viennent d'arriver
à Cannes, où ils sont, à la villa Marie-Thérèse,
les hôtes du Comte et de la Comtesse de Caserta.
On mande de Prangins que l'Impératrice
Zita serait assez gravement malade.
LES AMBASSADES
Le général de La Panouse, attaché militaire
de France à Londres, est titularisé dans son
grade.
Un dîner a été donné à l'ambassade de
France à Washington, en l'honneur de l'ambas-
sadeur de Grande-Bretagne.
Le ministre de Grèce à Berne et Mme
Alexandri viennent de donner un dîner suivi d'un
bal en l'honneur de M. Ador, président de la
Confédération helvétique, arrivé au terme de son
mandat. Citons parmi les invités: le vice-prési-
dent de la Confédération et Mme Motta, le
ministre des affaires étrangères et Mme Calon-
der, le ministre d'Angleterre et Mme Russel,
M. Reynoso, ministre d'Espagne; M. Decoppet,
ministre de la guerre; le général et Mme Russe],
le ministre des communications et Mine Haab, le
ministre de Suède et Mme de Adjerkreuz, le
ministre de Belgique et Mme Pelzer, le chef
du département politique et Mme Denichert, le
ministre de Roumanie et Mme Derussi, le
ministre du Brésil et Mme Lima, le ministre de
Pologne et Mme de Montzelevska, M. Jovano-
viteh, ministre de Serbie; M. Clinchant, chargé
d'affaires de France; le ministre de l'Argentine
et Mme Lagos, le chargé d'affaires d'Amérique
et Mme Sussdorf, le chargé d'affaires de Russie
et Mme Onon, etc., etc.
NOUVELLES CYNEGETIQUES
L'équipage de Rambouillet a pris, samedi
20 décembre, »on cerf. Le comte B. de
Valon, invité par Mme la duchesse d'Uzès douai-
rière, chef d'équipage, à découpler avec ses
chiens, s'est réjoui avec elle de ce succès, et
l'on a vu chose assez rare les deux maîtres
d'équipage se faisant mutuellement les honneurs
du pied, aux applaudissements des assistants.
:-Ces'équipages réunis continueront à chasser
tous les cinq jours, en forêt de Rambouillet,
jusqu'à la fermeture de la chasse à courre.
PETIT CARNET
Parmi les dernières médailles de la Recon.
naissance française:
Mme l'amirale Bienaimé, née de Lagarde-
Montlezun « Au début des hostilités (fin août
1914), a créé à la gare du Nord: 1° l'œuvre du
« Bon accueil », ayant pour objet de recevoir
les réfugiés belges et du nord de la France et
de subvenir à leurs besoins 2° l'œuvre du
Ravitaillement des trains militaires ». A fait
preuve, dans la gestion .de ces œuvres, d'autant
de généreuse abnégation que de dévouement.
A été victime, le 25 février d'un accident
grave dans son service. A fondé également un
refuge, rue des Filles-Saint-Thomas, où étaient
journellement secourues soixante-quinze per-
sonnes. »
Mme Edgar de Laire, née de Dortan: « A pro-
digué ses soins, pendant toute la durée de !a
guerre, en qualité d'infirmière bénévole et avec
un zèle inlassable, aux malades et aux blessés
d'un hôpital temporaire important de la capitale,
comprenant 710 lits, et exposé aux bombarde-
ments. »
Comtesse d'Audiffret, née Gaultier de La
Guistière: « Infirmière des Dames de France, a
été affectée à l'important service des tétaniques,
du 2 novembre 1914 au 27 mars 1915, et de cette
dernière date à 1917, à celui des grands blessés.
A fait preuve dans l'accomplissement de sa
pénible tâche du plus constant dévouement, se
dépensant sans compter dans les salles de mas-
sage et dans les traitements des adhérences cica-
tricielles. Infirmière modèle d'un zèle et d'une
persévérance au-dessus de tout éloge. »
M. Pierre Deschamps u A fondé et dirigé
l'hôpital de la Boulie, près Versailles, compre-
nant vingt lits, d'octobre 1914 à février 1919;
à pris à sa charge tous les frais d'entretien et
a dépensé une somme évaluée à plus de cent
mille francs. S'il n'a pas concouru comme infir-
mier au traitement des blessés et des malades,
c'est, en définitive, à son intelligente direction
autant qu'à sa large bienfaisance qu'est dû le
fonctionnement de cet organe hospitalier. Il a, en
outre, affecté une somme de 25,000 francs à
l'acquisition de drap destiné à la confection de
vêtements pour les malades. »
MARIAGES
Ces jours derniers a été célébré, dans l'in-
jtimité, en l'église Saint-Etienne du Mont, le
mariage du baron Picolet d'Hermillon, capitaine
au 140° régiment d'infanterie, décoré de la Légion
d'honneur et de la croix de guerre, avec Mlle
Alice Cloez, fille de M. Cloez, examinateur à
l'Ecole polytechnique, chevalier de la Légion
d'honneur.
Le baron Henry de Bellaing, capitaine à
l'état-major de l'armée d'occupation, est fiancé
à Mlle Marie de Foucaud, fille du baron de Fou-
caud et de la baronne, née Laurens-Castelet.
Samedi prochain 27 décembre, à midi, en
l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy, sera cé-
lébré le mariage du' prince André Poniatowski,
fils du prince et de la princesse Poniatowski,
avec Mlle Frances Alice Lawrance, fille de
Mrs Francis C. Lawrance.
Mrs Lawrance recevra après la cérémonie reli-
gieuse.
Le mariage du docteur Paul Moure, chirur-
gien des hôpitaux de Paris, croix de guerre, fils
du docteur Moure, professeur à la Faculté de
médecine de Bordeaux, avec Mlle Suzanne Bénac
a été célébré dans l'intimité, le 23 décembre,
en l'église de la Trinité.
Les témoins du marié étaient M. Quinones
de Léon, ambassadeur d'Espagne, et le profes-
seur Hartmann; ceux de la mariée le profes-
seur Bergonié et M. Edouard Champion, son
oncle.
NECROLOGIE
Les obsèques de la comtesse de Talleyrand-
Périgord auront lieu lundi 29 courant, à dix
heùres,'en l'église Saint-Pierre de Chaillot, où
l'on se réunira. Le présent avis tient lieu d'invi-
tation.
Mery
On annonce la mort, en son domicile H
l'avenue Victor-Hugo, du comte de Tamisier.
qui avait épousé Mlle de Santa-Maria.
Le vendredi 19 décembre ont été. célébrée*'
à Toulouse, en la paroisse Saint-Etienne, aa
milieu d une-.trèsjiombreuse assistance de parenté
et d'amis, les obsèques du comte Chasles de
rms-Montbrun, décédé dans cette ville après une'
courte maladie.
Le deuil était conduit, par le-capitaine deuCoîk'
gny-Chatillon, son gendre; le, marquis de' Pins,'
ancien député du Gers, son»neveu » le lieutenant
de Pins, de 1 A. S.; le comte Foulques de .Pins,'
le comte Gaston Camus de La Guibourgère et le
comte Alain de Chantérac, ses petits-neveux; le
comte Odon de Pins-Aulagnères, le baron de Pins
de Caucillières et le commandant Dupuy de Bow
tières, ses cousins.
De son mariage avec Mlle Marie Auriol d'Azas,
le comte Charles de Pins-Montbrun laisse une
fille mariée au comte Guy de Coligny-Chatillotw
il était le fils du marquis de, Pins-Montbrun eti
de la marquise, née Yolande de Bassompierre.
Les obsèques de M. Joseph Wencker,-
artiste peintre, grand prix de Rome, officier de
la Légion d'honneur, ont été célébrées mardis
matin, à neuf heures et demie, en l'église Saint.
Honoré d'Eylau.
La levée du corps a été faite par l'abbé Fiard*
second vicaire de la paroisse; l'absoute a été!
donnée par l'abbé Normand, premier vicaire.
Une couronne avait été offerte par la Société
des artistes français.
parmi l'assistance:
Général et comtesse de Noue, comtesse "dei
La Jonquiere, baronne Duchaussoy douairière
baron et baronne M. de Rothschild, comte Iules!
Potocki, comte et comtesse d'Auray de Sainte'
Pois, M. Nénot, comte et comtesse Paul Dur,!
neu, M., Mme et Mlle Gervex, M. H. Ribot,i
Mmes Fernand et René Ratisbonne, M. et Mme)
Henry Pereire, M. et Mme J. Pereire, Mme
Emile Pereire, M. et Mme G. Pereire, M. et
Mme Eugène Mir, M. 'et Mme S. Halfon, général
Dulac, Mme Maurice Pereire, M. et Mme Blu-
menthal, comtesse 0. de Montesquiou, comte et
comtesse Raoul de Montesquiou, M. J.-J. Weertt,
marquis d'Orgeix, comte Jean de Maupas, vicom-
tesse de Pitray, M. Aug. Thurneyssen, M. et
Mme Robert Brinquant, comte et comtesse Ch.
de Leusse, Mme de Klapka, MM. Louis, Fran.
çois et Clément Serpeille de Gobineau, M. Gas-
ton Lemaire, M. Edmond Hesse, M. et Mme
Thouvenel, Mme Hochon, M. Pierre Denfert-
Rochereau, Mme de Breuvery, M. Foulon de
Vaulx, comte Aymar de Tessières, M. Le Roux
de Vilers, comtesse de Puységur, prince et prin-
cesse R. de Lucinge, comte et comtesse d'Amilly,
M. et Mme E. Bastien-Lepage, Mlle Mathilde
Sée, comtesse de Bonneval, M. et Mme Paul
Musurus, M. et Mme Constantin Musurus, Mine
Léon Comerre, M. et Mme Pierre Le Play, baron
et baronne Contran de Dorlodot, M. et Mme
Emile Level, vicomtesse Vilain XIIII, M. el
Mme J.-B. Payen, Mlle G. Achille Fould/
M. J.-B. Duffaud, M. Henry Tenré, M. et Mme
Georges Kohn, vicomte et vicomtesse de Buy-
sieulx, marquis de Marcieu, Mme Laffon dî
Ladébat, M" E. Thoumy, M. et Mme H. Puerari(
comte et comtesse de La Riboisière, baron el
baronne G. de Neufville, M. et Mme Rodoca-
nachi, capitaine et Mme Tampé, M. G. du Tillet,
etc., etc.
L'inhumation a eu lieu au cimetière de Mont-
morency.
Les obsèques de M. Louis Diémer, profes-
seur au Conservatoire, officier de la Légion
d'honneur, ont été célébrées mercredi, à une
heure et demie, en l'église du Saint-Esprit (rue
Roquépine).
Le service a été présidé par le pasteur Diény,
qui a prononcé l'éloge funèbre du regretté dé-
funt et, en même temps qu'il rappelait la car-
rière et les mérites de Louis Diémer, a fait
l'éloge de la musique qui exalte l'âme et la dis-
pose à la religion.
M. Richet a joué sur le violoncelle l'Aria de
Bach. M. Doyen dirigeait la maîtrise et M. J.
Biaet était à l'orgue.
Mme Louis Diémer et les neveux ont repré-
's'enté le "deuil. >̃̃ '̃̃̃••
L'inhumation a eu lieu au cimetière Montpar-
nasse.
,Deux discours ont été prononcés par MM.
Fernand Bourgeat, secrétaire général, au nom
du Conservatoire, et André Bloch, au nom des
anciens élèves de la classe Diémer.
Valfleury
POUR NOS MORTS
DE L'HÂRTMANNSWILLERKOPF
Au cours de la guerre, les combats ho.
mériques livrés par nos soldats, bien en,
vue de la grande plaine alsacienne, sur
rHartrnanïiswillerkopf et aux alentours,
ont fait palpiter les cœurs en Alsace et
dans toute la France.
C'était comme un sanglant défi jeté à
l'Allemagne, comme une promesse for.
melle aux Alsaciens que nous saurions les
délivrer coûte que coûte.
L'un des régiments qui ont joué le plus
grand rôle dans ces luttes à jamais glo-
rieuses, le 152°, le quinze-deux, comme
l'appellent fièrement ses soldats, tient ac-
tuellement garnison à Colmar, presque au
pied de rHartmannswillerkopi, et s'oc-
cupe ardemment d'honorer par des mjnu-
ments dignes d'eux.le souvenir de ses nom-
breux morts. 11 en a eu 5,000, le doubla de
son etfcctif normal qui a dû A.ie. renou.
velé plusieurs fois ou cours des opéra-
tions.
Les états de services de ce vaillant ré-
giment sont merveilleux
Dès septembre 1914, il était cité à l'ordrf
par le général d'armée pour la prise de
Spitzenberg, et bientôt après pour sa con-
duite héroïque dans les combats acharné*
de Steinbach puis pour l'enlèvement dt
haute lutte de rilartmannswillerkopf. Ces
trois citations valurent à ses soldats d'être
les premiers il l'honneur de porter la four-~
ragère aux couleurs de la croix de guerre.
Le n'en resta pas là. En 1916, dans
la Somme, il était cité à l'ordre par le gé-
néral Fayolle en 1917, sur le plateau du
Chemin-des-Dames, par le général Du.,
chesne en 1918, en Belgique, par deux
fpis par le général Dsgoutte ce qui fit
passer sa. fourragère aux couleurs de la
médaille militaire et enfin de la Légion
d'honneur.
En 1919, un décret décora de la crois
de chevalier le drapeau de l'héroïque*
quinze-deux.
Le colonel et les officiers du 152p R. I.,
qui s'est illustré à rHartmannsvvillerkopli
ont entrepris, pour honorer leurs morts,
d'adosser au rocher qui surplombe leur
champ de bataille et fait face à la plaine
alsacienne une statue en bronze représen-
tant « Le Poilu » si vibrant de l'admirable
dessin d'Abel Faivre. Et ils ont.déjà réuni,
par des souscriptions en Alsace et dans
les Vosges, près de 20,000 francs. Il leut
en faudrait le double.
C'est une œuvre de pieux et glorleux
souvenir qui intéresse autant la France
que l'Alsace.
LES GAZ ASPHYXIANTS
La séance publique annuelle de l'Aca-
démie des sciences Il eu lieu lundi sona
la présidence de M. Léon Guignard, quai
a prononcé un discours dont l'énergie
patriotique a été fort remarquée.
Après avoir rappelé dans les termes
les plus heureux les principaux traite
.«LE GAULOIS, VENDREDI 26 DECEMBRE
22 avril 1915 avaient été d'un calme
inaccoutumé, Nous nous demandions
même ce que signifiait cette absence de
tout bruit du côté des tranchées alle-
mandes. Ce silence était une menace
Au début de l'après-midi-, un léger vent
du nordi-est s'était élevé, venant des po-
sitions ennemies de la forêt d'Hou-
thùlst il devait favoriser singulière-
ment les projets des Allemands, qui
n'attendaient que cette circonstance pour
tirer le meilleur parti possible de leur
chimie diabolique. Le vent, lui-même,
se faisait ainsi le complice de l'attentat.
On ne s'imagine pas, .du reste, l'espèce
d'hypnotisme que cette forêt d'Hou-
thûlst produisait à la longue sur l'es-
prit de nos soldats. Cette vague « hor-
reur des bois sacrées dont parlent
Homère et Virgile, n'est pas un vain
mot elle' est restée dans les profon-
deurs de l'âme humaine depuis les pre-
miers âges du monde. Nous devinions,
derrière cette sombre muraille de sa-
pins, les batteries ennemies qui nous
bombardaient sans relâche. C'est de là
également que partaient, comme d'une
forteresse inexpugnable, toutes les atta-
ques allemands.
r
Il était exactement 17 heures 30 lors-
que trois coups de canon, se succédant
régulièrement à une minute d'intervalle,
partent de chez nos adversaires, nous
donnant l'impression d'un signal d'atta-
que. En même temps, trois fusées rou-
ges -s'élèvent dans les airs, semblant ve-
nir du saillant sud de la forêt d'Hou-
thülst. A ce moment précis, je me trou-
vais devant mon poste de commande-
ment et à proximité des tranchées cons-
truites sur la* rive gauche du canal
d'Ypres. Traversant rapidement ,la prai-
rie qui me sépare de ces tranchées, je
constate qu'un nuage sombre et très
dense, de couleur verdâtre, passe com-
me un drap mortuaire au-dessus de nos
premières lignes, et, poussé par un vent
favorable, arrive jusqu'à nous en rasant
le sol. Une odeur étouffante, dans la-
quelle nous croyons reconnaître un
mélange de chlore et de soufre, empoi-
sonne l'atmosphère.
J'ai le pressentiment de ce qui se
passe, d'autant plus que je vois un cer-
tain nombre de nos malheureux soldats
se replier sur la seconde ligne. La plu-
part d'entre eux n'ont que Ja force de
traverser les passerelles de l'Yser il..
tombent en convulsions à nos pieds, en
se tordant dans des souffrances indici-
bles. Les moins atteints racontent que
des vapeurs suffocantes parties, sur un;
signal, de différents points des train-
chées allemandes ont mis nos compa-
gnies de première ligne dans l'impossi-
bilité absolue d'opposer la moindre ré-
sistance. Des fractions ennemies, pour-
vues de masques, les suivent de près
elles sont en marche vers le canal. Leur
attaque est appuyée naturellement par
une canonnade furieuse qui, passant
au-dessus de nos têtes, forme barrage
au delà de la route d'Ypres à Dixmude.
Comme on le voit, la situation est des
plus graves. Nous sommes menacés
d'être tournes par le nord et nos renfort? )
ne pourront que traverser difficilement
la zone de mort crééx' par le tir de
barrage allemand heureusement deux
de nos compagnies de réserve sont res-
tées à peu près indemnes grâce à leur
éloignement et à la précaution de faire
mettre aux hommes un linge mouillé
devant leur bouche. Autre circonstance 1 t
providentielle un bataillon du régi- I
ment qui devait nous relever ce soir
même est à proximité. Son chef, le
commandant C., va être pour moi un
auxiliaire, précieux.
Fendant que la défense du canal s'or-
ganise, je cherche à me mettre en rap-
port, avec les différents postes télépho-
niques mais nous nous rendons compte
que toute communication, aussi bien
avec l'arrière qu'avec l'avant, est impos-
sible. On ne répond plus à nos appels.
Tous les fils sont coupés par les obus.
Il faut remplacer le téléphone par des
agents de liaison, mais ces derniers arri-
veront-ils à travers le barrage allemand
qui se fait de plus en plus violent ?
Du reste, je dois sortir précipitamment
du sous-sol de la fermé où l'appareil
téléphonique est installé. J'ai la gorge
et la poitrine en feu, car ces gaz, nlus
lourds que l'air, pénètrent dans les
caves et s'y condensent. Au moment où
je retourne aux tranchées du canal,
l'obscurité, comme un immense voile
noir, s'est déjà .répandue sur toute la
vallée de l'Yser malgré les difficultés
qui se présentent, il faut, avant tout,
assurer l'intégrité de notre deuxième
ligne. Si l'attaque ennemie réussit avant
l'arrivée des renforts, Ypres sera certai-
nement tournée par l'ouest et les consé-
quences les plus graves en résulteront
pour les alliés.
Impossible de décrire ici les péripéties
de cette nuit tragique où tous, Belges,
Français et Anglais, depuis la Maison
du Passeur jusqu'à Ypres, nous avons
senti passer au-dessus de nos têtes le vol
de la mort. Personnellement, j'ai vu
tomber autour de moi mes meilleurs ca-
marades, mes plus braves soldats. Tous
nous n'avions qu'un but pendant ces
heures d'angoisse résister jusqu'au
bout. Pour nous autres, le devoir était
simple mais je dois un tribut d'admi-
ration à ces humbles soldats, à ces ré-
servistes, à ces territoriaux qui, arrivés
la veille de leurs champs ou de leurs
ateliers, ont montré ce jour-là un cou-
rage et une abnégation au-dessus de tout
Ne craignons' pas de le dire hautement
au lendemain de cette paix si chèrement
achetée au prix de leur sang Si l'épée
prussienne que Bismarck, après le traité
de Francfort, appelait pompeusement
« le sceptre de l'Europe » s'est brisée
dans la main de Guillaume II, c'est sur-
tout à ces braves combattants de la pre-
mière heure que nous le devons. Nous
espérons que la France reconnaissante
ne l'oubliera jamais.
LI-colonel de Plas
Coulisses politiques
Les anciens combattants au Sénat
De différents côtés l'on nous annonce
comme présentant de sérieuses chancels
de succès la candidature, aux élections
sénatoriales du 10 janvier, de M. P.-Louis
Rivière, de qui le nom n'est pas inconnu
dans le monde des lettres. Avocat à la
cour d'appel de Paris, législateur au
Siam, où il a travaillé pour l'influence
française, capitaine de chasseurs alpins
pendant la guerre, gravement blessé et
demeuré infirme des suites de ses hlessu-
res, le commandant P.-Louis Rivière se
présente comme ancien combattant l'idée
qu'il représente, et qui les dernières
élections l'ont prouvé est une force
les nombreuses, sympathises
battu» car c'est un combatif le
porteront tout naturellement, nous. l'es-
pérons, au siège sénatorial que ses cama-
rades d'armes et ses amis politiques ans-
bitionnent pour lui.
UN ART PRECIEUX
L'art de l'orfèvre et du joaillier, qui a
produit tant de précieux ehefs-d'œuvres,
s'2st conservé dans toute son intégrité
chez G. Roger Sandoz, 10, rue Royale.
Aussi, en ce moment de. cadeaux, les
amateurs y trouveront dies- bijoux, des
objets d'art, des pièces d'orfèvrerie d'une
haute élégance et d'une inestimable va-
leur artistique, sans compter les mon-
tres de précision et les pendules qui ont
si largement contribué à la réputation
de cette maison. C'est vraiment le
triomphe du bon goût français.
La Fête de Noël
Jamais la fête de Noël n'a été célébrée
.avec plus de solennité et d'unanimité'
que cette année, de nuit et de jour. De
nuit, nous avons parlé hier des messes
de minuit et du Réveillon, qui a eu un
succès étourdissant.
Et de jour, tandis que les réveillon-
neurs ouvraient à peine les yeux, les fi-
dèles, en flots pressés, se rendaient déjà
aux messes célébrées le matin d'heure en
heuré et même parfois de demi-heure
en demi-heure, de six heures du matin
à midi. Et, par un va et vient continuel,
nos temples se remplissaient d'une foule
renouvelée.
A Notre-Dame, c'est S. Em. le cardinal
Amette qui a chanté la grand'messe
l'après-midi, il a présidé les vêpres et
le salut.
Malgré les difficultés que nous expo-
sions hier, des maîtrises reconstituées
ont chanté à Saint-Augustin, la Messe
solennelle en la, de Mozart à la Ma-
deleine, la. Messe du Sacre, de Chéru-
bini à Saint-Eustache, la Messe à deux
orgues, de Vierne à Saint-Hippolyte, la
Messe solennelle, de César Franck à
Saint-Merri, la Messe en si bémol, de
Théodore Dubois.
L'affluence des fidèles a dépassé en-
core nos prévisions les plus optimistes.
C'est ainsi qu'hier soir, un peu avant
cinq heures, à la Madeleine, au moment
où on ouvrit les portes, l'office terminé,
pour laisser sortir les fidèles entassés
dans l'église, il y avait, malgré la biso
aigre qui soufflait, cinq à six cents per-
sonnes qui attendaient depuis près de
deux heures sous le péristyle de ce tem-
ple de style grec, exposées à tous les
vents, le moment où elles pourraient
enfin entrer.
A Saint-Augustin la foule est telle-
ment tassée, comprimée, qu'une épingle
tombant de la voûte n'arriverait pas
terre. De même à Saint-Louis d'Antin,
à Saint-Charles de Monceau, à la Tri-
nité, à Notre-Dame-de-Lorette, à Saint-
Vincent-de-Paul.̃
De même encore, nous affirme-t-on,
dans les faubourgs, où les nouveaux
lieux de culte ouverts depuis la sépara-
tion ne suffisent déjà plus et où il fau-
drait les agrandir.
Les fidèles, les enfants surtout natu-
rellement, s'arrêtent à regarder les crè-
ches. Il y en a, dans nos églises, de tous
genres, de toutes dimensions, depuis la
crèche « aristocratique », si l'on peut
ainsi dire, de Sainte-Clotilde jusqu'aux
1 crèehes les plus simples des paroisses
des faubourgs.
Et, à vrai dire, ne sont-ce pas ces der-
nières qui produisent le plus d'effet ?
Celles où l'on voit l'Enfant Jésus sur de
la vraie paille, .sa mère penchée sur lui,
dans l'élégant costume des filles d'Is-
raël, saint Joseph en ouvrier charpen-
tier à gauche, les rois mages à droite,
les bergers, et, dans le fond, le bœuf et
l'âne.
La seule reproduction de la nature
peut soutenir la splendeur de l'insonda-
ble mystère et nous invite, mieux que
j les grandes décorations plus ou moms
théâtrales, à admirer tant de grandeur
dans tant de simplicité.
G. Latouche
t Les plus jolis cadeaux, bonbonnières,
bibelots, boîtes à cigarettes, miniatures,
éventails anciens, plumes et fantaisies,
se trouvent chez Buissot, 46, rue des
Petites-Ecuries.
LA CRISE 'NOIRE
Des restrictions Paris consomme men-
suellement 210,000 tonnes de char-
bon, il n'en reçoit que 150,000.
Où les trouver?
Donc, pour parer à la crise, de plus
en plus grave, du charbon, le gouverne-
ment envisage l'application immédiate
de nouvelles mesures restrictiyes. Nous
avons dit, hier, en Dernière Heure, son
intention de hâter l'avance de l'heure
légale r le dépôt d'un projet de loi
qui permettrait non seulement d'appli-
quer dès le !er février l'avance de l'heure,
mais encore d'autoriser les pouvoirs pu-
blics à pratiquer de grandes restrictions
sur l'éclairage des villes et, enfin, d'ins-
tituer la semaine de six jours dans les
usines. Il paraît que tout cela donnera
un peu de combustible aux consomma-
teurs qui ont encore à passer les trois
longs mois d'hiver.
Les grands marchands de charbon
restent très sceptiques sur l'efficacité de
ces moyens officiels. Ils préféreraient
de beaucoup que l'on améliorât les trans-
ports par eau et par voie ferrée, estimant
que tout le mal vient de là..
Le charbon, disent-ils, reste en-
tassé dans les ports, d'où ni les trains ni
les péniches ne les enlèvent assez rapide-
ment. De telle sorte que les surestaries
de mer et de fleuve surchargent le tarif
de cent et cinquante francs par tonne.
Tant que la crise des transports n'aura
pas été résolue, il n'y aura que des pro-
grès partiels, instables, insuffisants
pour rétablir une juste balance entre la
consommation et la production.
Ce n'est pas absolument l'avis des
« compétences » du ministère- de la re-
constitution industrielle. Dans l'entou-
rage de M. Loucheur, on dit bien haut
que .la crise dont nous souffrons est
presque uniquement unê'crise de produc-
tion. Et M. Loucheur lui-même refuse
de faire des promesses.
Je ne veux rien promettre, disait-il
ces jours derniers. On m'accuse succes-
sivement d'optimisme et de pessimisme,
alors que, simplement, je dis la vérité.
Le nombre des ouvriers mineurs dans
le monde a diminué dans une proportion
considérable et le rendement individuel
a également diminué.
M. Loucheur a rappelé la réponse
qu'il fit, au Sénat, à M. Doumer, qui
lui demandait s'il croyait à une termi-
naison rapide de la crise noire « Je lui
ai répondu Non » Ceci est net et caté-
gorique.
Le ministre base son opinion réelle-
ment angoissante sur des chiffres qui
dispensent de toute discussion. Le dé-
partement de la Seine a besoin de
210,000 tonnes par mois. Il en a reçu
90,000 en septembre et un peu plus de
150,000 en octobre et en novembre, grâce
à un gros effort qui a été fait au point
de vue transports.
Quant à la crise mondiale, un seul
chiffre suffira à en démontrer l'impor-
tance l'Angle,terre qui, au début de
l'année, fournissait à la France 1,600,000
tonnes de charbon par mois, n'a pu nous
en fournir, en octobre, que la moitié,
soit 800,000 tonnes. Cette quantité a en-
core été réduite le mois dernier. En
même temps que cette baisse de produc-
tion, la grève des cheminots anglais a
eu pour conséquence de gêner les expor-
tations pendant trois semaines.
La production des mines françaises du
centre et du Pas-de-Calais est à peine
tes deux tiers de ce qu'elle était pendant
la guerre. La production des mines si-
nistrées du Nord nous manque, d'où
l'on peut conclure que la production to-
tale de la France a subi une perte de
58 0/0 sur celle d'avant-guerre.
En ce qui concerne le charbon que
doit nous livrer l'Allemagne, dès que le
traité sera en voie d'exécution régulière,
la situation se trouvera améliorée. Maisj
en attendant ?. Le gouvernement va
jouer des restrictions. Donneront-elles
des résultats à peu près satisfaisants?
On peut en douter, car toutes les mesu-
nes restrictives édictées ne feront certai-
nement pas économiser les 60,000 ton-
nes de charbon qui manquent actuelle-
ment chaque mois à la consommation
normale de Paris.
LES CADEAUX UTILES
Si vous voulez faire plaisir à une
femme élégance, et joindre l'utile à
l'agréable, offrez-lui. une des ravis-
santes créations du maître fourreur
H. Valenciennes, 17, rue Vivienne.
Pour Noël et le Jour de l'An, cette mai-
son offre à 'sa nombreuse clientèle une
collection nouvelle de parures en toutes
fourrures, d'une élégance sobre et raf-
finée, qui .sera très goûtée des plus élé-
gantes Parisiennes.
Un cadeau signé H. Valenciennes est
toujours assuré d'un bon accueil.
Une colonie de, plus
à l'Angleterre
Le bruit court, en Hollande, que le gou-
vernement serait disposé à céder à l'An-
gleterre sa part de l'île Bornéo. On ne dit
pas à quelles conditions. D'ailleurs la nou-
velle mérite confirmation, la Hollande te.
nant à ses colonies, dont elle tire grand
profit, et l'Angleterre ayant déjà beaucoup
de colonies.
SERONS-NOUS HEUREUX EN 1920 ?
Les horoscopes disent oui, mais nous
ne serons définitivement fixés que si
nous commencons l'année en recevant
les délicieux chocolats, bonbons et mar-
rons glacés du « Bébé Rose », 51, bou-
levard Haussmann. Rien ne peut mieux
marquer la sincérité des vœux exprimés
qu'en les accompagnant de si délicates
et jolies choses.
Nouvelles en peu de mots
DEPARTEMENTS
A la Versanne, près de Saint-Etienne,
le cambrioleur Mathon, surpris alors quai
opérait, a tué M. Girodet d'un coup de re-
volver et blessé Mme Girodet. Désarmé et
arrêté par des voisins, il a été écroué
Saint-Etienne.
Une bande de malfaiteurs dévalisaient
le camp anglais de Saint-Arnoult (Calva-
dos). Plusieurs arrestations ont été opé-
rées.
ETRANGER
Par une note, en date du 22 décembre,
les bolchevistes ont de nouveau proposé à
la Pologne de reprendre les pourparlers de
paix.
Il est indéniable que les troupes des
Soviets viennent de remporter des succès
sur Koltchak et Denikine. Les rouges in-
cendient et ravagent de nouveau l'Ukraine.
L'armée Pétlioura se replie, mais recrute
des réfugiés.
M. "ffenizelos à Paris
Déclarations du premier ministre grec
M. Venizelos, président du conséil des
ministres de Grèce, est attendu ce matin
à Paris.
M. Venizelaa a fait, au sujet de ce
voyage, à son passage à Rome, les décla-
rations que voici
aJe retourne en France afin de me
trouver présent lors des prochaines réu-
nions entre les premiers ministres alliés
au sujet du règlement des questions inté-
ressant la Grèce qui sont liées au problè-
me turc. Je ne (pourrai que soutenir éner-
giquement le point de vue grec, qui n'a
par. varié un empire turc ne doit plu*
exister en Europe. »
RUMPELMAYER, 226, rue de Rivoli
Chocolats, Marrons glacés, Desserts
NOUVELLES MILITAIRES
Réorganisation de la garde républicaine
La garde républicaine cesse d'être un
corps municipal pour devenir un corps dé-
partemental son effectif est porté de 3,000
à 4,500 hommes. Désormais, les gardes ne
pourront, sans autorisation spéciale du mi-
nistre de la guerre, être mis à la disposition
d'autorités militaires ou civiles, comme cy-
clistes, estafettes, cotrimis-greffiers, cqpis-
4es, gardiens de prison, huissiers, etc.
A. V.
In 11'
Le deuxième Vendredi
Aujourd'hui, première journée élé-
gante de la présente exposition, bien
que deuxième vendredi, le premier
ayant été journée d'inauguration, jour-
née officielle.
Constatons avant toutes choses que le
VI" Salon de l'Aéronautique remporte le
succès d'intérêt général que nous espé-
rions, dont même nous ne doutions pas.
Le Grand Palais n'a pas désempli de dix
heures à six heures chaque jour depuis
son ouverture, et hier Noël ce fut
foule au moins aussi dense qu'aux meil-
leurs jours du. Salon, de l'Automobile.
Il n'en peut résulter que beaucoup de
bien pour l'aéronautique française, la
ferveur évidente de tout un peuple étant
le meilleur stimulant des initiatives of-
ficielles qui assureraient à nos construc-
teurs et à nos pilotes l'avenir qui con-
vient et d'où dépend, nous l'avons dé-
montré naguère, bonne part de notre
grandeur nationale.
Impressions dominantes des visiteurs '?
Une stupéfaction non déguisée devant
les considérables dimensions de quel-
ques-uns des plus récents appareils, di-
mensions.dont les photos, et les illustra-
tions même les meilleures, n'avaient pas
encore donné une idée exacte, au grand
public.
Une émotion silencieuse parmi les re-
liques de l'exposition rétrospective.
Un unanime accord sur l'harmonie et
l'heureuse originalité de la décoration
du Grand Palais, décoration qui plane
au-dessus des appareils exposés et em-
prunte aux lignes de ses panneaux min-
ces frangés d'ailes stylisées, à la manière
égyptienne, une sorte de caractère hié-
ratique.
Enfin, de fières et légitimement fières
réminiscences au cours de longs arrêts
devant les stands plus particulièrement
évocateurs de nos gloires."
Comment, par exemple, devant le
stand Caudron, les promeneurs ne'son-
geraient-ils pas à l'odyssée d'Etienne
Poulet vers l'Australie, à sa longue route
hérissée de difficultés. travers la Tur-
quie d'Asie,. la1 Perse, l'Inde, le Siam ?
Nous sommes bien persuadés que
c'est un peu à toutes ces images de lutte,
d'audace et d'aventures que rêvent les
curieux qui, par le petit escalier pitto-
resque, montent visiter la cabine du
géant C.-25 cette si jolie cabine, confor-
tablement meublée, capitonnée, décorée,
qui nous a valu en cette année 1919 des
impressions comme en verront quoti-
diennementsans doute nos arrière-petite-
enfants et qui a l'air d'un bijou aima-
ble au coeur de cette formidable machiné
de trois moteurs et 750 chevaux, capa-
ble de soulever une charge utile de plus
de 2,000 kilos.
A côté d'elle, vision aimable, son ben-
jamin le C.-23, 500 kilos de charge utile,
d'agréable silhouette, une voiture de
tnnrismf*
r
Réminiscence encore, et non moins
émouvante, chez Nieuport, recordman
de la hauteur avec les 9,500 mètres de
Casale, et de la vitesse avec l'effarante
performance que Sadi Lecointe réalisa,
le 26 décembre, du 364 à l'heure
après une suite ininterrompue de pro-
diges depuis les débuts de l'aviation,
depuis Edouard Nieuport. Notons, voi-
sinant avec les avions qui ont fait cela,
une autre manifestation, non moins cé-
lèbre au reste dans les milieux avertis,
de la puissance et de la maîtrise indus-
trielles des établissements Nieuport,
leurs bateaux at canots automobiles
un bateau de 10 mètres, -pour la mer,
filant de 20 à 22 noeuds un canot de
6 m. 50, filant 12 noeuds un bateau-
limousine de 10 m. 50, filant de 19 à
21 nœuds, d'une élégance de lignes et
d'un fini qui laissent hésitant entre les
douceurs de la promenade aérienne et
de la promenade en mer ou en rivière.
• r
De Nieuport à Hispano-Suiza, il n'y
a pas plus loin au Salon, que sur notre
palmarès aérien. Les records de Casale
et de Sadi Lecoinfe, que nous évoquions
tout à l'heure, si nous en sommes rede-
vables à Nieuport, nous les devons aussi
à Hispano. Les souvenirs évoqués par
le premier stand conduisent donc au
second.
Dans la grande nef, à gauche de l'es-
calier d'honneur, le stand Oléo.
Les bougies Oléo ont une réputation
de vieille date. Bien avant la guerre,
elles étaient les favorites des automo-
bilistes et des aviateurs. Pendant la
guerre,.elles ont continué à faire mer-
veille. Depuis, à Indianopolis et dans
la Targa Florio, elles ont contribué à
faire triompher l'industrie française.
D'aucuns se sont étonnés de ne pas
voir figurer au Salon les Etablissements
Bessonneau, dont le nom cependant se
retrouve depuis toujours sur tous nos
aérodromes.
Expliquons le mystère les Etablisse-
ments Bessonneau n'ont pas exposé,
faute de place le stand que le titrage
au sort leur avait désigné était absolu-
ment insuffisant pour leur permettre de
montrer au public leurs multiples fa-
brications relatives à l'aviation han-
gars, abris, câbles d'avion, etc.
Ils le regrettent d'autant plus vive-
ment qu'ils souhaitaient également met-
tre sous les yeux de ce même grand
public la perfection de leurs fameuses
bâches Bessonneau, de même que les
formules de constructions intéressantes
qu'ils sont parvenus à réaliser dans la
fabrication de ces maisons démonta-
blés édifiées par eux, chaque jour, dans
les départements libérés sans oublier (
tous leurs articles concernant la corde-
rie, ficellerie, etc.
Ce mystère n'en est donc pas un.
Visiteurs de ce vendredi, choisissez. j
Voyez l'appareil de vos rêves. Le tou- t
risme aérien commence d'être à la modx
et, pour une fois, la mode command«
.là quelque chose de parfaitement agréa
ble et de parfaitement commode, si l'or
veut bien songer que, du train où von)
les trains, il sera Infiniment plus sim
pie, aux beaux jours de 1920, de se rem-
dire à sa campagne par la voie des airs
que par le chemin de fer.
CLARIDGE
Claridge un nom synonyme de luxe,
d'élégance et de confort.
Ce soir vendredi au Claridge, 74, ave-
nue des Champs-Elysées, dîner de gala
dans l'incomparable restaurant de mar-
bre, puis on dansera dans l'exquise salle
des fêtes.
La piscine du Claridge est ouverte, le
Hammam fonctionnera dans quelques
jours. La piscine n'est pas seulement
réservée à la clientèle de l'hôtel, mais
aussi au public. Tous les jours, de
9 à Il heures, les dames et les enfants
y auront accès.
Renseignements mondains
LES COURS
,LL. AA. RR. le Duc et la Duchesse de
Vendôme ont reçu, avant-hier, en leur villa Saint-
Michel, à Cannes, la visite du préfet des Alpes-
Maritimes.
LL. AA. RR.' le Prince et la Princesse
Louis d'Orléans et Bragance viennent d'arriver
à Cannes, où ils sont, à la villa Marie-Thérèse,
les hôtes du Comte et de la Comtesse de Caserta.
On mande de Prangins que l'Impératrice
Zita serait assez gravement malade.
LES AMBASSADES
Le général de La Panouse, attaché militaire
de France à Londres, est titularisé dans son
grade.
Un dîner a été donné à l'ambassade de
France à Washington, en l'honneur de l'ambas-
sadeur de Grande-Bretagne.
Le ministre de Grèce à Berne et Mme
Alexandri viennent de donner un dîner suivi d'un
bal en l'honneur de M. Ador, président de la
Confédération helvétique, arrivé au terme de son
mandat. Citons parmi les invités: le vice-prési-
dent de la Confédération et Mme Motta, le
ministre des affaires étrangères et Mme Calon-
der, le ministre d'Angleterre et Mme Russel,
M. Reynoso, ministre d'Espagne; M. Decoppet,
ministre de la guerre; le général et Mme Russe],
le ministre des communications et Mine Haab, le
ministre de Suède et Mme de Adjerkreuz, le
ministre de Belgique et Mme Pelzer, le chef
du département politique et Mme Denichert, le
ministre de Roumanie et Mme Derussi, le
ministre du Brésil et Mme Lima, le ministre de
Pologne et Mme de Montzelevska, M. Jovano-
viteh, ministre de Serbie; M. Clinchant, chargé
d'affaires de France; le ministre de l'Argentine
et Mme Lagos, le chargé d'affaires d'Amérique
et Mme Sussdorf, le chargé d'affaires de Russie
et Mme Onon, etc., etc.
NOUVELLES CYNEGETIQUES
L'équipage de Rambouillet a pris, samedi
20 décembre, »on cerf. Le comte B. de
Valon, invité par Mme la duchesse d'Uzès douai-
rière, chef d'équipage, à découpler avec ses
chiens, s'est réjoui avec elle de ce succès, et
l'on a vu chose assez rare les deux maîtres
d'équipage se faisant mutuellement les honneurs
du pied, aux applaudissements des assistants.
:-Ces'équipages réunis continueront à chasser
tous les cinq jours, en forêt de Rambouillet,
jusqu'à la fermeture de la chasse à courre.
PETIT CARNET
Parmi les dernières médailles de la Recon.
naissance française:
Mme l'amirale Bienaimé, née de Lagarde-
Montlezun « Au début des hostilités (fin août
1914), a créé à la gare du Nord: 1° l'œuvre du
« Bon accueil », ayant pour objet de recevoir
les réfugiés belges et du nord de la France et
de subvenir à leurs besoins 2° l'œuvre du
Ravitaillement des trains militaires ». A fait
preuve, dans la gestion .de ces œuvres, d'autant
de généreuse abnégation que de dévouement.
A été victime, le 25 février d'un accident
grave dans son service. A fondé également un
refuge, rue des Filles-Saint-Thomas, où étaient
journellement secourues soixante-quinze per-
sonnes. »
Mme Edgar de Laire, née de Dortan: « A pro-
digué ses soins, pendant toute la durée de !a
guerre, en qualité d'infirmière bénévole et avec
un zèle inlassable, aux malades et aux blessés
d'un hôpital temporaire important de la capitale,
comprenant 710 lits, et exposé aux bombarde-
ments. »
Comtesse d'Audiffret, née Gaultier de La
Guistière: « Infirmière des Dames de France, a
été affectée à l'important service des tétaniques,
du 2 novembre 1914 au 27 mars 1915, et de cette
dernière date à 1917, à celui des grands blessés.
A fait preuve dans l'accomplissement de sa
pénible tâche du plus constant dévouement, se
dépensant sans compter dans les salles de mas-
sage et dans les traitements des adhérences cica-
tricielles. Infirmière modèle d'un zèle et d'une
persévérance au-dessus de tout éloge. »
M. Pierre Deschamps u A fondé et dirigé
l'hôpital de la Boulie, près Versailles, compre-
nant vingt lits, d'octobre 1914 à février 1919;
à pris à sa charge tous les frais d'entretien et
a dépensé une somme évaluée à plus de cent
mille francs. S'il n'a pas concouru comme infir-
mier au traitement des blessés et des malades,
c'est, en définitive, à son intelligente direction
autant qu'à sa large bienfaisance qu'est dû le
fonctionnement de cet organe hospitalier. Il a, en
outre, affecté une somme de 25,000 francs à
l'acquisition de drap destiné à la confection de
vêtements pour les malades. »
MARIAGES
Ces jours derniers a été célébré, dans l'in-
jtimité, en l'église Saint-Etienne du Mont, le
mariage du baron Picolet d'Hermillon, capitaine
au 140° régiment d'infanterie, décoré de la Légion
d'honneur et de la croix de guerre, avec Mlle
Alice Cloez, fille de M. Cloez, examinateur à
l'Ecole polytechnique, chevalier de la Légion
d'honneur.
Le baron Henry de Bellaing, capitaine à
l'état-major de l'armée d'occupation, est fiancé
à Mlle Marie de Foucaud, fille du baron de Fou-
caud et de la baronne, née Laurens-Castelet.
Samedi prochain 27 décembre, à midi, en
l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy, sera cé-
lébré le mariage du' prince André Poniatowski,
fils du prince et de la princesse Poniatowski,
avec Mlle Frances Alice Lawrance, fille de
Mrs Francis C. Lawrance.
Mrs Lawrance recevra après la cérémonie reli-
gieuse.
Le mariage du docteur Paul Moure, chirur-
gien des hôpitaux de Paris, croix de guerre, fils
du docteur Moure, professeur à la Faculté de
médecine de Bordeaux, avec Mlle Suzanne Bénac
a été célébré dans l'intimité, le 23 décembre,
en l'église de la Trinité.
Les témoins du marié étaient M. Quinones
de Léon, ambassadeur d'Espagne, et le profes-
seur Hartmann; ceux de la mariée le profes-
seur Bergonié et M. Edouard Champion, son
oncle.
NECROLOGIE
Les obsèques de la comtesse de Talleyrand-
Périgord auront lieu lundi 29 courant, à dix
heùres,'en l'église Saint-Pierre de Chaillot, où
l'on se réunira. Le présent avis tient lieu d'invi-
tation.
Mery
On annonce la mort, en son domicile H
l'avenue Victor-Hugo, du comte de Tamisier.
qui avait épousé Mlle de Santa-Maria.
Le vendredi 19 décembre ont été. célébrée*'
à Toulouse, en la paroisse Saint-Etienne, aa
milieu d une-.trèsjiombreuse assistance de parenté
et d'amis, les obsèques du comte Chasles de
rms-Montbrun, décédé dans cette ville après une'
courte maladie.
Le deuil était conduit, par le-capitaine deuCoîk'
gny-Chatillon, son gendre; le, marquis de' Pins,'
ancien député du Gers, son»neveu » le lieutenant
de Pins, de 1 A. S.; le comte Foulques de .Pins,'
le comte Gaston Camus de La Guibourgère et le
comte Alain de Chantérac, ses petits-neveux; le
comte Odon de Pins-Aulagnères, le baron de Pins
de Caucillières et le commandant Dupuy de Bow
tières, ses cousins.
De son mariage avec Mlle Marie Auriol d'Azas,
le comte Charles de Pins-Montbrun laisse une
fille mariée au comte Guy de Coligny-Chatillotw
il était le fils du marquis de, Pins-Montbrun eti
de la marquise, née Yolande de Bassompierre.
Les obsèques de M. Joseph Wencker,-
artiste peintre, grand prix de Rome, officier de
la Légion d'honneur, ont été célébrées mardis
matin, à neuf heures et demie, en l'église Saint.
Honoré d'Eylau.
La levée du corps a été faite par l'abbé Fiard*
second vicaire de la paroisse; l'absoute a été!
donnée par l'abbé Normand, premier vicaire.
Une couronne avait été offerte par la Société
des artistes français.
parmi l'assistance:
Général et comtesse de Noue, comtesse "dei
La Jonquiere, baronne Duchaussoy douairière
baron et baronne M. de Rothschild, comte Iules!
Potocki, comte et comtesse d'Auray de Sainte'
Pois, M. Nénot, comte et comtesse Paul Dur,!
neu, M., Mme et Mlle Gervex, M. H. Ribot,i
Mmes Fernand et René Ratisbonne, M. et Mme)
Henry Pereire, M. et Mme J. Pereire, Mme
Emile Pereire, M. et Mme G. Pereire, M. et
Mme Eugène Mir, M. 'et Mme S. Halfon, général
Dulac, Mme Maurice Pereire, M. et Mme Blu-
menthal, comtesse 0. de Montesquiou, comte et
comtesse Raoul de Montesquiou, M. J.-J. Weertt,
marquis d'Orgeix, comte Jean de Maupas, vicom-
tesse de Pitray, M. Aug. Thurneyssen, M. et
Mme Robert Brinquant, comte et comtesse Ch.
de Leusse, Mme de Klapka, MM. Louis, Fran.
çois et Clément Serpeille de Gobineau, M. Gas-
ton Lemaire, M. Edmond Hesse, M. et Mme
Thouvenel, Mme Hochon, M. Pierre Denfert-
Rochereau, Mme de Breuvery, M. Foulon de
Vaulx, comte Aymar de Tessières, M. Le Roux
de Vilers, comtesse de Puységur, prince et prin-
cesse R. de Lucinge, comte et comtesse d'Amilly,
M. et Mme E. Bastien-Lepage, Mlle Mathilde
Sée, comtesse de Bonneval, M. et Mme Paul
Musurus, M. et Mme Constantin Musurus, Mine
Léon Comerre, M. et Mme Pierre Le Play, baron
et baronne Contran de Dorlodot, M. et Mme
Emile Level, vicomtesse Vilain XIIII, M. el
Mme J.-B. Payen, Mlle G. Achille Fould/
M. J.-B. Duffaud, M. Henry Tenré, M. et Mme
Georges Kohn, vicomte et vicomtesse de Buy-
sieulx, marquis de Marcieu, Mme Laffon dî
Ladébat, M" E. Thoumy, M. et Mme H. Puerari(
comte et comtesse de La Riboisière, baron el
baronne G. de Neufville, M. et Mme Rodoca-
nachi, capitaine et Mme Tampé, M. G. du Tillet,
etc., etc.
L'inhumation a eu lieu au cimetière de Mont-
morency.
Les obsèques de M. Louis Diémer, profes-
seur au Conservatoire, officier de la Légion
d'honneur, ont été célébrées mercredi, à une
heure et demie, en l'église du Saint-Esprit (rue
Roquépine).
Le service a été présidé par le pasteur Diény,
qui a prononcé l'éloge funèbre du regretté dé-
funt et, en même temps qu'il rappelait la car-
rière et les mérites de Louis Diémer, a fait
l'éloge de la musique qui exalte l'âme et la dis-
pose à la religion.
M. Richet a joué sur le violoncelle l'Aria de
Bach. M. Doyen dirigeait la maîtrise et M. J.
Biaet était à l'orgue.
Mme Louis Diémer et les neveux ont repré-
's'enté le "deuil. >̃̃ '̃̃̃••
L'inhumation a eu lieu au cimetière Montpar-
nasse.
,Deux discours ont été prononcés par MM.
Fernand Bourgeat, secrétaire général, au nom
du Conservatoire, et André Bloch, au nom des
anciens élèves de la classe Diémer.
Valfleury
POUR NOS MORTS
DE L'HÂRTMANNSWILLERKOPF
Au cours de la guerre, les combats ho.
mériques livrés par nos soldats, bien en,
vue de la grande plaine alsacienne, sur
rHartrnanïiswillerkopf et aux alentours,
ont fait palpiter les cœurs en Alsace et
dans toute la France.
C'était comme un sanglant défi jeté à
l'Allemagne, comme une promesse for.
melle aux Alsaciens que nous saurions les
délivrer coûte que coûte.
L'un des régiments qui ont joué le plus
grand rôle dans ces luttes à jamais glo-
rieuses, le 152°, le quinze-deux, comme
l'appellent fièrement ses soldats, tient ac-
tuellement garnison à Colmar, presque au
pied de rHartmannswillerkopi, et s'oc-
cupe ardemment d'honorer par des mjnu-
ments dignes d'eux.le souvenir de ses nom-
breux morts. 11 en a eu 5,000, le doubla de
son etfcctif normal qui a dû A.ie. renou.
velé plusieurs fois ou cours des opéra-
tions.
Les états de services de ce vaillant ré-
giment sont merveilleux
Dès septembre 1914, il était cité à l'ordrf
par le général d'armée pour la prise de
Spitzenberg, et bientôt après pour sa con-
duite héroïque dans les combats acharné*
de Steinbach puis pour l'enlèvement dt
haute lutte de rilartmannswillerkopf. Ces
trois citations valurent à ses soldats d'être
les premiers il l'honneur de porter la four-~
ragère aux couleurs de la croix de guerre.
Le n'en resta pas là. En 1916, dans
la Somme, il était cité à l'ordre par le gé-
néral Fayolle en 1917, sur le plateau du
Chemin-des-Dames, par le général Du.,
chesne en 1918, en Belgique, par deux
fpis par le général Dsgoutte ce qui fit
passer sa. fourragère aux couleurs de la
médaille militaire et enfin de la Légion
d'honneur.
En 1919, un décret décora de la crois
de chevalier le drapeau de l'héroïque*
quinze-deux.
Le colonel et les officiers du 152p R. I.,
qui s'est illustré à rHartmannsvvillerkopli
ont entrepris, pour honorer leurs morts,
d'adosser au rocher qui surplombe leur
champ de bataille et fait face à la plaine
alsacienne une statue en bronze représen-
tant « Le Poilu » si vibrant de l'admirable
dessin d'Abel Faivre. Et ils ont.déjà réuni,
par des souscriptions en Alsace et dans
les Vosges, près de 20,000 francs. Il leut
en faudrait le double.
C'est une œuvre de pieux et glorleux
souvenir qui intéresse autant la France
que l'Alsace.
LES GAZ ASPHYXIANTS
La séance publique annuelle de l'Aca-
démie des sciences Il eu lieu lundi sona
la présidence de M. Léon Guignard, quai
a prononcé un discours dont l'énergie
patriotique a été fort remarquée.
Après avoir rappelé dans les termes
les plus heureux les principaux traite
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