Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-10-23
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 octobre 1919 23 octobre 1919
Description : 1919/10/23 (Numéro 45378). 1919/10/23 (Numéro 45378).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/03/2008
̃
LE GAULOIS. JEUDI 23 OCTOBRE
'rectum de victoire. Au* milieu ces
pierres brisées, tour -à- toui\ noircies par
la flamme ou blanchies comme une
poiiissièi'o d'ossements, dies ètras vont,
.femmes 'en. <ïbfiveux,
ou paysans, tous .portant sur Je visage
'et dans leur attitude les traces d'une
reux. Ils s'arrêtent au passage des voi-
tures, crient de toutes leurs forces
.« Vive le Roi Vive le Roi » De ,sa
main gantée de blanc, le souverain leur
adresse des signes d'amitié. Mais ici,
l'automobile stoppe. Nous sommes 'le-
vant un ossuaires, au faubourg Pavé.
II y en a des' quantités autour de Ver-
dun, l'enserrant d'une ceinturo funé-
raire. Dans celui-ci reposent plus de
vingt mille braves. Le Roi descend
prestement. Soulevant dans ses bras
l'iromense couronne qu'il a tenu dt pla-
cer dans sa voiture, il s'avance a gran-
des enjambées vers le centre de la né-
cropolé. Le maréchal lè suit. Au milieu
de la multitude de petites croix, mar-
quées d'un 'nom et d'une cocarde dé-
teinte, une grande et rude croix der bois
massif se dresse. Tandis que toute la
suite forme un cercle silencieux, lente-
ment, religieusement, avec d'infinies
précautions, le Hoi dépose la couronne
puis, se relevant, tête baissée, les mains
croisées sur la poitrine, dans un pro-
fond recueillement, il prie pendant quel-
ques minutes. Ses s'agitent et
quand il se retourne pour partir, les
assistants remarquent avec émotion que
ses yeux sont rouges. Alphonse XIII a
pleuré sur nos morts
Sa ^Majesté remonte en voiture, et
nous voici partis pour un autre pèleri-
nage, Ce qu'il y a de particulièrement
impressionnait dans tout ceci, c'est
l'immense sérénité du lieu, le calme et
la simplicité avac laquelle tous ces faits,
tous ces gestes dliistoire se déroulent.
En route vers Douaumont, il toute al-
lure, le cortège, s'engage sur l'ancien
champ des entonnoirs, encore tout bou-
leversé. Alphonse XIII, qui prend pour
la première fois contact avec les terri-
bles réalités de la guerre, promène le
long regard de ses yeux noirs et bril-
lants sur le chaos environnant.
Jamais, dit-il, même d'après les
rapports les plus étudiés, je ne me se-
rais fait une idée exacte de cette dévas-
tation.
Le maréchal Pétain désigne au sou-
verain quelques élévations inégales, res-
tes d'un glacis qu'on reconnaît il peine
C'est ici qu'était le fort de Douau-
mont.
Mais les fossés, les rentrant, les
coupoles ? interroge Sa Majesté.
Anéantis, disparus.
L'ENTRETIEN
AVEC LE MARECHAL PÉTAIN
Le Roi, et le maréchal sont descendus
d'auto et ont gravai le point culminant
de la superstructure. Do ce point on
embrasse le tragique panorama de la
bataille de Verdun les Jumelles d'Or-
nos, le bois des Caures, le fort -de Vaux
à droite, la côte du Poivre à gauche.
Carte en main et d'un geste large du
bras, le maréchal trace a grands
traits,, au Roi l'historique de la. sublime,
épopée
« Ce fut d'abord, dit-il, une bataille
défensive. Elle commença le 21 février
a sept heures du soir, par une vio-
lente préparation d'artillerie. Mais nous
connaissions les intentions de l'ennemi.
Six semaines auparavant nos avions
nous avaient renseignés sur ses prépa-
ratifs la construction d'un réseau de
quatorze voies, alors que nous n'en
avions qu'une seule; le nombre croissant
des convois, les cantonnements éclairés
le soir. Nous fîmes venir des renforts,
et cependant, quand la bataille commen-
ça, nous n'avions que deux divisions
à opposer sur la rive droite de la Meuse-
Cinq corps d'armée allemands. Ces
deux divisions ont « tenu le coup » pen-
dant cinq jours, ajoute le maréchal.
Puis il énumère les péripéties de la
lutte l'attaque aux deux ailes le 23,
l'encerclement de Douaumont le 24';
l'ordre donné aux troupes de la Woë-
vre de se retirer sur les Hauts-de-Meitse
Ordre critiqué d'abord, reconnu sage
ensuite », dit-il l'entrevue avec le gé-
néraJ de Castelnau, lui demandant de
prendre le commandement de l'armée,
ce 'oui eut lieu le 26'; la répartition des
secteurs entre les généraux Guillaumat,
Duchesne, Balfourier, avec mission de
ne pas céder un pouce de terrain et de
répondre à l'offensive par l'offensive la
dispute de Douaumont, qui change de
mains dix fois en huit jours, restant
aux Allemands la lutte acharnée pour
la côte 304, le Mort-Homme et le bois
d'Avaucourt le fameux ordre du jour
« On les aura! »
Le Roi, qui a écouté gravement, in-
terrompt
;le comprends maintenant pour-
quoi, en ces heures-là, nous ne com-
prenions plus rien chez nous à ce qui
se passait ici.
Enfin, le maréchal termine par les
offensives de Mangin, le 22 mai et le
24 octobre, et du 15 décembre qui nous
valut li,000 prisonniers puis la nou-
velle offensive du 20 août 191T qui nous
permit de rétablir partout notre front
primitif.
L'ennemi était à bout de souffle,
conclut-il ce jour-là, nous cueillîmes
tout ce que nous voulûmes.
Comme s'il sortait d'une profonde rê-
verie, Alphonse XIII s'écria alors
Ce que j'admire surtout, monsieur
le maréchal, c'est l'endurance de vos
hommes!
LE RETOUR
Le Roi, très impressionné, visite en-
suite en détail l'intérieur du fameux
fort il se rend ensuite au fort de Vaux
dont, dit-il, j'ai lu l'histoire dans un
de vos livres
L'hè*Foïque défenseur du: fort, le lieu-
tenant-colonel llaynal, lui en fait les
honneurs et guide à travers les loin-
gues galeries le souverain qui le féli-
cite chaudement de sa magnifique con-
duite.
P'uis, à 11 heure?, les voitures repren-
nent la (Tïrection de Verdun, ralentissant
l'allure devant les vestiges des carrières
d'Haudromont. Nous traversons Bras en
ruines, puis J3cllevill<\ et nous pénétrons
dans Verdun où la foule salue avec une
émotion chaleureuse le roi d'Espagne et
le maréchal Péuiîn. Après une courte
halte à la Citadelle, le eorège gravit les
rues qui mènent à la cathédrale.
Au seuil de la basilique, Mgr Ginisty,
évêque de Verdun, souhaite la bienve-
nue au- souverain. Le Roi s'agenouille
un moment est pénètre daus la cathé-
drale, on plusieurs obus ont creusé: d'é-
normes trous. Il parcourt "égaloment les
salons de l'évêché et h* cloître.
A midi, S. M. Alphonse XIII est de
.retour à. la gare. La musique- du
jo'uc l'Hymne espagnol et la Marneil.-
la/se el pendant quo les batteries au
loin tirent des salves de victoire et que
la cathédrale fait .-sonner à toute volée
ses cloches triomphales, le Roi, très
ému, prend congé de ses hôtes et re-
monte dans son wagon-salon.
P. Contamine de Latour
LA SOIRÉE
A peine de retour à l'hôtel Meuricc,
le Roi eut un très long entretien avec io
roi de Monténégro, qui, on le sait, ha-
bite l'appartement continu il celui. qu'of-
cupt Alphonse XIII. Il reçut ensuite
M. Evain, président du conseil mit-
nicipal, M. Aucoo et diverses délé-
gations, puis le souverain se rendit ave-
nue Marceau, l'hôtel de l'ambassade,
où il donnait un dïner de trente cou-
verts, en l'honneur du Président et de
Mme Poincaré.
L'entrée de l'hôtel avait, pour la cir-
constance, reçu une décoration on ne
peut plus artistique. Un majestueux vü-
lum de velours grenat frangé or avait
été dressé devant l'entrée principale.
et la, des palmiers et autres plantes exo-
tiques se trouvaient savamment dispo-
sés.
La table était admirablement fleurie
de petites corbeilles, di'œillets et de rosés
reliées par des guirlandes de feuillage
mordoré. De plus, le souverain avait fait
placer devant le couvert de chacune des
dames un délicieux bouquet de corsage.
Le menu do cet historique dîner était
ainsi composé
Consommé à la Talleyrand
Potage velouté
Filets de sole Victoria
Pommes de terre a l'anglaise
Poularde du Mans !rôtie
Truffes à la serviette
Chaudfroid de perdreaux
Salade à <*a Baucaire
Croûtes de champignons
Glace Alhamora
Gâteaux Napolitains
Chester Cakes
Le Roi avait il sa droite Mme Poin-
caré, M. Antonin Dubost, président du
Sénat Mme Alapetite, M. Matsui, am-
bassadeur du Japon Mme Lyautey et
le général Pénelon. A ,sa gauche, Mme
Paul Deschanel, M. Georges Clemen-
ceau, président du conseil la comtesse
de Derby, M. Alapetite, ambassadeur de
France u Madrid le baron de- Gaiffier
d'Hestroy, ambassadeur de Belgique
M. Wiliam Martin..
Le président de la république avait à
sa droite Mina S. Pichan, M. Paul Des-
chanel, Mme Hugh Wallace, lord Derby,
ambassadeur de Grande-Bretagne M.
André Tardieu et le marquis de Viana.
A sa gauche, Mme Matsui, M. S. Pichon,
ministre des affaires étrangères la ba-
ronne de Gaiffier d'Hestroy, M. Hugh
Wallace, ambassadeur des États-Unis'
le général Lyautey et le colonel Blavier.
Aux deux extrémités de la table, se
faisant face, avaient, pris place S/ Exe.
M. Quinones de Léon, ambassadeur d'Es-
pagne, et le marquis de; La Torrecilla,
grand-maître de la maison du Roi.
Après le dîner, Alphonse XIII s'est en-
tretenu longuement avec ses invités et
tout particulièrement avec M. Clemen-
lord Derby et le général Lyautev,
et, vers dix heures et demie, il était de
retour au Meurice devant partir au-
jourd'hui vers onze heures pour Lon-
dres, via Boulogne.
Nous avons dit que l'Œuvre des Bons-
Enfants, représentée par son fondateur,
M. Ambroise Rendu, et son secrétaire
général, M. Maze-Sencier, a eUi l'insigne
honneur d'être reçue en audience privée
parS. M. le roi d'Espagne. tJne déléga-
tion des veuves de la guerre, au nom de
toutes les veuves et de tous les orphelins
de France, que le roi d'Espagne a cher-
ché de tant de façons il protéger et à
soutenir, a exprimé au Roi ses senti-
ments de profonde et respectueuse gra-
titude.
Le Roi a dit aux veuves' toute sa sym-
pathie dans des termes d'une élévation
et d'une délicatesse singulières qui ont
ému tous les assistanats de cette scène,
le jaune Roi s'inclinant avec autant de
grâce que de dignité devant la majesté
du malheur.
Au nom de S. Em. le cardinal Amette,
président d'honneur, et de Mme 1a du-
chesse d'Uzès douxairière, présidente de
l'Œuvre des Bons-Enfants, M. Ambroise
Rendu a chaleureusement remercié S.M.
le roi d'Espagne de son geste si che-
valeresque et si touchant.
Relevé 'hier parmi les nouvelles. signa-
tures
Duchesse d't'zès douairière, duc et du-
chesse de Doudeauville, duc des Cars, duc
de Vicence, comte et comtesse Jean de Cas-
tellane, M. Henri Lavedan, prinee.de Béarn
et Chalais, vicomte et vicomtesse de La
Tour, comte Joseh de Gontaut-Biron, comte
Camille de Laubespin, comte de Floriati;
cumte Xavier de Florian, comtesse et Mlle
de Sainte-Aldegoncle, duc et duchesse de
Duncal, comtesse de La Bégassière, née de
M, et Mme Fernand Dufaure, comte et com-
tesse de Waresquiel, comte Emmanuel de
Lambertye, etc,
Avant-hier, en rentrant à l'hôtel
rice, Alphonse XIII parut ravi de voir
les noms de S. Em. le cardinal Amette,.
du général Lyautey, des généraux Pêne-
lon et Berdoulat, de S. A. R. le comte
d'Eu, du colonel Nodet, de M. Paul Des-
chanel, de M. Paul Painlevé et de Mgr
Roland~Gosseli.iv. Appelant son aumô-
nier, Mgr Palmel, le Roi lui dit en sou-
riant et en montrant le registre « Voi-
la, n'est-il pas vrai, un beau témoignage
d'union sacrée »
Ajoutons que, d'après une dépêche de!
Madrid, parvenue hier soir à Paris, au-
cune amélioration bien sensible ne s'est,
produite dans l'état de santé de la mot
Victoria, et que Ia dak' d'à départ de la
souveraine ne peut, quant a présent,
être fixé.
Enfin, disons que le journal El Sol,
de Madrid, annonce comme probable le-
prochain voyage du général Bérengucr a
l'aris. Ce voyage aurait pour but de per-
mettre au général de rendre compte per-
sonnellement au roi Alphonse des résul-
tats des dernières opérations et d'avoir
une conférence en présence du souve-
rain avec le général Lyautey, sur le re-
Paul Roche
1 conseil Suprême des Alliés
La réunion d'hier L'incident de, llavioiv
de Kovno
Le Conseil suprême des alliés s'est
réuni hier. Voici Io procès-verbal de la
séance
Le Conseil a examiné une demande in-
troduite par les Allemands en vue d'obtenir
certaines atténuations des mesures prises
par les alliés pour assurer le blocus de la
Russie soviétiste. Ces demandes portent sur
le cabotnge et la pêche. Les alliés ont dé-
cidé qu'ils ne modifieraient en rien les me-
sures prises, mais qu'elles seraient appli-
quées avec bienveillance.
Le Conseil a été saisi par la délégation
américaine de: propositions émanant du
conseil national luthérien des Etats-Unis en
vue de se faire attribuer la succession des
missions religieuses allemandes dans le
mondc. Cette question a été réservée.
La délégation italienne a fait savoir que
son gouvernement avait désigné le comte
Bonin-Longare, assisté de lf. Pagliano;-
pour le représenter au comité d'interpréta-
tion et d'exécution du traité avec l'Allema,
gne. De son côté, .1. Pichon a fait connaître
que la, république française y serait repré-
sentée par le ministre des affaires étran-
gères avec M. Borthelot pour adjoint. Il
s'agit du conseil des ambassadeurs qui doit
remplacer le Conseil suprême aussitôt que
celui-ci aura été dissous. L'Angleterre a dé-
signé lord Derby et le Japon M. Matsui.
Tandis que le Conseü suprême délibérait,
il a été porté à la connaissance des pléni-
potentiaires qu'un avion allemand venait
d'atterrir à Kovno. Cet appareil nous
avons donné cette nouvelle hier dans notre
Dernière Heure était piloté par des ci-
vils allemands se rendant de Berlin à Mos-
cou et ayant a bord un passager allemand
et deux passagers turcs. Une enquête est
ouverte a ce sujet,
M. POINCARÉ
EN ANGLETERRE
Le programme du voyage
Dans son voyage en Angleterre, le Pré-
sident sera accompagné par M. Pichon, mi-
nistre des affaires étrangères, et par le gé-
néral Pénelon et l'amiral Grandclément, de
sa maison militaire.
A Douvres, le 10 novembre, le Président
et Mme Poincaré seront reçus par l'ambas-
sadeur de France et un représentant du
roi Georôe V, et prendront place dans un
train qui les conduira à Londres, où le Roi.
et la Reine iront les attendre et d'où les.
souverains les conduiront au palais mis
leur disposition pour la durée de leur sé-.
jour. Le soir, le Roi donnera en l'honneur'
du Président un dîner officiel qui sera suivi-
d'une grande réception.
Le 11, visite de la Cité et déjeuner au.
Guildhall le soir, dîner à l'ambassade de
France.
Le 12, voyage à Glasgow et dîner officiel.,
Le 13, le Président, nommé recteur hono-
ris causa de l'université de Glasgow, pren-
dra possession de ses fonctions et pronon-
cera un discours.
Le Président partira directement pour'
Douvres et Paris.
iTiïï mtmi
La capitale résiste toujours et les nou-
velles sont de plus en plus confuses
La lutte continue autour -de rétrograde
et la situation, d'après les nwuvelles d'hier,
ne semble pas avoir subi de modification.
Suivant une information d'Helsingfor.s, le
général Youdenitch concentre ses troupes
en attendant des renforts il a déjà reçus
cent canons de gros calibres et d'abondan-
tes munitions..
D'autre part, des nouvelles de Stockholm
disent que l'offensive de Youdenitch est air-
rêtée, ses troupes se trouvant trop faibles
pour infliger aux bolchevistes une défaite
décisive.*
Les mêmes nouvelles disent que ni Crons-
tadt ni Pskof ne sont prises les navires
anglais continueraient simplement à bom-
barder Cronstadt.
Le communiqué esthonien de lundi dit
« Pendant les trois derniers jours, nous
avons fait 670 prisonniers et avons pris
4 canons, 25 mitrailleuses, 454 fusils et des
quantités de munitions sur le front de
Pskof. »
[ses responsabilités
allemandes
Réunion de la commission d'enquête de
Berlin Ce que dit Bernstorff
La commission des responsabilités de
l'Assemblée nationale allemande a tenu
mardi sa première séance.. Etaient présents
tous les ministres et nombre d'hommes po-
litiques de l'ancien régime, l'ex-chancelier
Bethinann-Hollweg, Bernstorff, etc.
La, séance été pi-ise par lâ lecture du
rapport et la première question examinée
a été celle de la médiation du président
Wilson en 1916. Lecture a été dannééi
de la déposition de l'ex-ambassadeur à
Washington, Bernstorff. A noter un inci-
dent
Le président demanda subitement &
Bernstorff s'il avait interprété les instruc-
tions de .Berlin comme» une invitation à en-
courager le président Wilson à une action
de paix, et si, à son avis, M. Wilson était
disposé à l'agréer. Au milieu d'une atten-
tion générale, Bernstorff répondit à lraute j
voix qu'il avait euvisagé une médiation en
dehors du cadre d'une conférence interna-
L'uniforme des atHés en Allemagne
D'après une dépêche de Berlin, la délé-
gation allemande de Versailles avait de-
mandé que les membres des commissions
interalliées en Allemagne ne portent plus
l'uniforme après l'entrée en vigueur,traité- de- paix, afin d'éviter le retour d'évé-
nements désagréables. Le Conseil suprême
a rejeté cette demande, en donnant' comme
motif qu'il y voyait une tentative pour af-
faiblir l'autorité de la commission interul-
liée.
EN HONGRIE
Les candidatures au Trêne
M. Friedrich, président du conseil non-
grois, reçu une députation du parti
On note diverses tendances panni les
ration une partie d'entre eus sont favo-
râbles à la candidature de l'ex-roi Char-
les, ou, si son retour était impossible,
la candidature de son fils Otto, auprès de
quai l'on placerait urz régcnt jusqu'à sa
¡majorité. L'archiduc Joseph aurait pour
lui une grande partie de la population, en
raison des sympathies qu'il avait dans
l'armée. Un troisième groupe voudrait un
prince étranger. Le nom le plus souvent
Rhedey, originaire ,de Transylvanie. Oli
parle aussi clu duc der Connaught, qui est
sent une union personnelle avec la, Rou-
manie ou avec la Yougo Slavie. On met
aussi en avant Il! noin du prince Cyrille,
de Ferdinand'- de Bulgarie,
ainsi que le nom d'un prince italien, !c
duc do Gènes.
Conférence militaire au sujet du Maroc
On annonce de Madrid -que le général
Berenauer,'général en chef 'a.u Maroc espa-
gnol, va partir pour Pai-is, pour avoir une
entrevue avec le Roi et le général Lyautey
au sujet des opérations du"Ma-roe.
LE SORT DE PIERRE LENOIR
M. Poincaré examinera aujourd'hui son
recours en grâce
M. Edouard Ignace, sous-secrétaire
d'Etat de la justice militaire, a transmis,
hier matin, au ministre de la justice, avec
l'avis du ministre de la guerre, 1.e dossier
concernant le recours en grâce formé en
faveur de Pierre Lenoir par M° de Molènes,
son défenseur, le jour où il fut sursis a
l'exécution.
M. Poincaré .recevra aujourd'hui, dans le
cours de l'après-midi, de Molènes, qui
exposera au président de la république les
raisons qui plaident en faveur d'une coin-
mutation de peine.
Chronique
électorale
SEINE
Les inscriptions d'électeurs
dans le département de la Seine
Le relevé des inscriptions sur les lis-
tes électorales pendant le délai supplé-
mentaire de quinze jours accordé par
la loi n'est pas encore terminé pour
Paris et la banlieue.
Voici les chiffres des inscrits avant
cett'3 période, comparés à ceux de 1914
Paris, 1914 1919 668,244
soit en plus pour 44,189 inscrits.
Arrondissement de Saint-Denis, 1914
187,321 1919 207,983, soit 20,662 ins-
crits de plus en 1919.
Arrondissement de Sceaux, 1914
1919 150,258, soit 12,748 ins-
crits de plus en 1919.
Au total, il y a eu, après la première
période d'inscription de 1919, dans tout
le département de la Seine, y eompris
Paris, 77,599 inscrits de plus que pour
les élections législatives de 1914. Il y
aura lieu d'y ajouter le nombre de ceux
qui viennent de se faire .inscrire au
cours de la période de prorogation et
qui ne sera connu que dans quelques
Une liste d'union républicaine
en banlieue
La listesd'union républicaine est défi-
nitivement arrêtée pour les arrondisse-
ments de^Saint-Denis et de Sceaux. En
voici la composition
MM. Dubois, dépul,é sortant Hémard,
conseiller général 'I'hiLout, maire d'Epi-
nay Latzarus, délégué de l'Alliance répu-
blicaine démocratique docteur Mary, an-
cien adjoint au maire-du Bourget Béret,
avocat à la cour d'appel v; Maupied, archi-
tecte, président de la Démocratie nouvelle
de Saint-Denis Bloche, expert devant les
tribunaux Bour, président de l'Union
démocratique de Pantin Meyer, conseiller
muinicipal de Levallois-Perret Bertrand
(Maurice), de la Jeune république Cornil-
leau, rédacteur en chef du Petit Dérno-
crate Broutin, ouvrier ajusteuT.
Dans le seizième
Dans le 16" arrondissement, le Bloc
national républicain doit être à présent
constitué.
Une réunion aura lieu demain ven-
dredi, à 4 h. 30, qui réunira les comtés
de toutes nuances, à raison de cinq dé-
légués par comité et les délégués d'asso-
ciations de combattants, à raison égale-
ment de cinq délégués par association.
Les élus de l'arrondissement assis-
teront à cette réunion, au cours de, la-
quelle sera arrêtée une liste commune.
Chez les socialistes unifiés
Une scission s'annonce parmi les so-
cialistes dans le département de la
Seine.
Nombre de sortants, désignés diman-
che comme candidats par le Conseil fé-
déral, se refusent,- en. effet, à « caution-
ner » les extrémistes bolchevisants dont
le voisinage sur les listes du parti leur
a été imposé.
Tandis que MM. Bracke, Groussier et
Sembat paraissent accepter les désigna-
tions du Conseil fédéral M. Sembat
est, toutefois, très hésitant MM. Fré-
déric Brunet, Lauche, Aubriot et Le-
vu.sse.ur protestent contre une décision
qui a écarté plusieurs sortants et porté
en tête des listes certains militants qu'ils
ne connaissent que très peu ou même
pas du tout.
Il semble donc qu'ils se décideront à
se séparer des bolchevisants pour faire
dis listes incomplètes » où ils se pré-
senteraient avec les sortants écartés.
,NI. Frédéric Brunet se, présenterait
ainsi avec M. Rozier M.' Lauche avec
MM. Dejeante et Adrien Veber; MM.
Aubriot et Levasse u.r avec M. Navarre,
dans leurs-secteurs respectifs.
RHONE
Une scission chez les socialistes
MM. Moutet, Rognon ;et Voillot, dé-
putés -socialistes sortants unifiés, qui ont
décliné la candidature sur la liste bol-
claviste de la fédération du Rhône,
après un scrutin défavorable pour eux,
ont porté la conflit devant la comrnis-
sion administratixe du parti, déclarent
que le programme de la liste lxdêheviste
pas celui arrêté par le dernier
congrès national qu'ils entendent affir-
mer avec une liste dissidente, si cela est
nécessaire.
ORAN
M. Eugène Ltienne confirme qu'il ne
'sera pas candidat.
GRAND AVION ALLEMAND DETRUIT
D'après une dépêche de Cracovie à l'a-
gence Radio, un grand avion allemand!, se
rendant d'Ukraine en Allemagne, a pris feu.
et .a dû atterrir sur le territoire polonais,
à cinq kilomètres de. Ziwicc (Galicie). Sur
les cinq passagers, trois ont péri dans les
flammes. Les doux autres, un officier alle-
mand et un étudiant; ukrainien, ont déclaré
1/avioax se rendlait, d« Kanieiietz-Podolsk
£j Berlin. Un volumineux 'courrier diploniar
tique a été trouvé à bord.
,m,
LA QUESTION^ CHARBON
Les dernières déclarations de M. Lou-
cheur sont optimistes
La deuxième commission a dû envisager
à nouveau lu question de )'approvisionne
ment en cHarbon de la Ville de Paris.
-M. le ministre de la reconstitution indus-
trielle affirmait récemment au Sénat que
la situation était favorable au même mo-
ment, une commission importante, tenue
sous la présidence de M. le ministre des
travaux publics et à laquelle assistait le
représentant de le ministre de la re-
constitution industrielle, le président du
conseil municipal et le préfet de la Seine,
posait la question de la nécessité de rem-
placer par un succédané du pétrole une
partie du charbon néceseaire à la popula-
tion et qui semble devoir manquer. Il est
vrai qu'hier même, le. ministre de la
reconstitution industrielle a annoncé au
directeur du matériel qu'il allait exécuter
un nouveau programme, qui doit, d'ici
quelques jours, donner satisfaction aux
besoins essentiels de la population pari-
sienne.
On peut ajouter que. cette dernière com-
munication faite au directeur du. matériel
est très optimiste puisque M. Loucheur lui
Burait fait savoir que la Ville de Paris
pouvait conipter sur une fourniture de
10,000 tonnes par jour, c'est-à-dire 300,000
tonnes par mois, alors que 280,000 tonnes
pourraient suffire aux besoins.
La deuxième commission, très inquiète
de tant d'affirmations contraires, quoique
également autorisées, est obligée de remet-
tre toute décision à la semaine prochaine,
c'est-à-dire au moment où le nouveau pro-
gramme du ministre de la reconstitution
industrielle aura reçu un commencement
d'exécution.
Elle a, d'autre part, décidé que les dis-
tributions gratuites de pommes de terre
seraient faites dans les conditions de l'an
dernier, mais pour les mois novembre-
décembre et décembre-janvier.
BUVEZ « EVIA.N-CACHAT »
Si vous êtes arthritiques, ou si vous
digérez mal, si vous souffrez de rhuma-
tismes, de goutte, de troubles du foie,
du rein ou des voies urinaires, mettez-
vous au régime facile et agréable de
il' « Evian-Cachat ». Son usage continu
esi absolument efficace.
L'agitation
syndicaliste
LA GREVE DE LA LIBRAIRIE ET
DU PAPIER
La grève des porteurs de journaux est
finie. Le syndicat a voté la reprise du tra-
vail à la suite des pourparlers qu'il avait
engagés avant-hier, mais il reste encore à
examiner certaines revendications qui fë-
ront l'objet très prochainement d'une nou-
velle entrevue entre les représentauts des
directeurs et les délégués du syndicat.
Dans la soirée d'hier, les porteurs dr;
journaux ont signé le contrat de travail.
La Fédération du livre tiendra une
grande réunion ce soir jeudi. Tous lès délf-
gués des sections ont été convoqués.
Cétte ,réunion est motivée par l'agitation
qui règne parmi les ouvriers rotativistes,
dont l'assemblée générale a voté, comme on
sait, le principe de la grève.
Une active propagande est faite dans le
but de déclencher un mouvement qui englo-
berait les diverses corporations de l'impri-
merie. Mais il est peu probable que la Fédé-
ration ratifie la décision des ouvriers roti-
Quant aux commis de librairie, ils sont
toujours en grève. Le ministre du travail
leur a communiqué dans la soirée les
offres des patrons.
BABY TRICAL
Aliment Idéal des Enfants
Renseignements mondains
LES COURS
On annonce de Turin que la Princesse
Lastitia est partie pour Crespano Veneto, où est
enseveli son fils, le Comte de Salemi, pour
assister à un service célébré à l'occasion de
l'anniversaire de la mort du Prince.
DANS LES CERCLES
Au scrutin de ballottage d'hier, au Cerjle
de l'Union artistique, ont été admis à titre per-
manent
M. André Larcher, présenté par M. Emile
Becquart et M. Henri Robert; M. Charles
Laroche, ingénieur en chef des ponts et chaus-
sées, présenté par M. Jacques Level et M. Jules
Lionel-Marie.
PETIT CARNET
La comtesse Hardouin de Maillé de La Tour-
Landry a mis heureusement au monde un fils
qui a reçu le prénom d'Urbain.
La baronne Florent de Sélys-Fanson, née
Montgermont, vient de donner le jour à une
fille: Ghislaine.
MARIAGES
C'est en présence d'une assistance nom-
breuse et fort élégante qu'a été célébré, hier, en
l'église Saint-Philippe du Roule, le mariage du
comte Henry de Gontaut-Biron, lieutenant pilote
aviateur, décoré de la croix de guerre, fils du
comte Xavier de Gontaut-Biron, décédé, et de
la comtesse X. de Gontaut-Biron, avec :14!le
Claire-Clémence de Maillé, fille du duc de Plai-
sance, conseiller général de Maine-et-Loire, et
de la duchesse de Plaisance, et petite-fille de la
comtesse de Maillé.
La messe a été dite .par l'abbé de Miramon,
cousin du marié, et la bénédiction nuptiale donnée
par Mgr Rumeau, évêque d'Angers.
Les témoins du marié étaient le vicomte de
Gontaut-Biron et ie marquis de Virieu, ses
oncles; la jeune mariée était assistée du comte
de Grammont et du marquis de Balleroy, ses
oncles.
La quête a été faite par Mlle de Virieu et
M. Thierry de Ludre, et par Mlle de Labriffe
au bras de M. Charles de Ladoucette.
La jeune mariée fait son entrée l'église
au bras de son père, le duc de' Plaisance; le
marié donnait le bras à sa mère, la comtesse
Xavier de Gontaut-Biron. Venaient ensuite lais
le cortège:
Comte de Grammont et duchesse de Plaisance,
vicomte de Gontaut-Biron et comtesse Armand,
marquis de Balleroy et duchesse de Plaisance,
née La Rochefoucauld; marquis de Virieu et
Mlle Judith de Gontaut-Biron, duc de Maillé et
comtesse d'Haussonville, comte de Virieu et
comtesse Gaston de Gontaut-Biron, duc de Mon-
tesquiou-Fezensac et marquise de Balleroy, comte
Joseph de Gontaut-Biron et comtesse de Virieu,
comte d'Hàussonville et princesse François de
Polignac, comte G. de Virieu et princesse de
Beauvau, marquis de Croix et duchesse de
Maillé, comte Guy de Gontaut-Biron et comtesse
deiLiedekerke, prince François de Polignac et
comtesse de Labriffe, marquis de Gontaut-Biron
et vicomtesse de Gaigneron, baron de Ladoucette
et comtesse R. dcXîerminy, comte Elie de Gai-
gneron et marquis de Virieu, comte Foulques de
'Maillé et Mlle de Ludre, comte Aymon de Virieu'
et Mlle doRobien, comte R. de Germiny et conv
-tcsse-Fr. de Gontaut-Biron. '•̃̃
Après- la cérémonie, la duchesse de Plaisance
donné une brillante réception, au cours de
laquelle on a beaucoup admiré les nombreux
cadeaux.
La grand'mère de la mariée, lit comtesse 'de
Maillé, retenue à la Jumellière par son état de
santé, n'a pu assister il cette belle cérémonie
nuptiale.
Le mariage du comte de Charnières, lieu-
tenant de cavalerie, décoré de la croix de guerre,
avec Mlle Jacqueline de Lapisse, fille de M. de
Lâpisse. chevalier de la Légion d'honneur, et de
Mme de Lapisse, sera célébré le jeudi 30 octobre,
à midi, en l'église Saint-Pierre de Chaillot..
Le mariage civil de la comtesse Anna da
Zara avec le comte Giuseppe Vannutelli a L&
célébré à Rome, dans la plus stricte intimité.
Les témoins étaient le marquis Vittorio Car-
roni et le marquis Sacripante, pour la mariée;
le comte Galileo Vannutelli et le comte Aventi,
pour le marié.
Le mariage religieux a été béni à Genzano¡
par le cardinal Vannutelli;
Le jeudi 30 octobre, à midi, sera célébré,
à Saint-Augustin, le mariage de Mlle Thérèse
Aude avec le vicomte René de Montfort.
Hier mercredi, en l'église américaine de la
rue de Berri, a été célébré le mariage ce
M.' Robert Goélet avec Mme Fernanda Rocchi
Riabouchinsky.
La bénédiction nuptiale a été donnée par te
Rév. Dr. Goodrich.
Les témoins étaient, pour la mariée: le baron
don Paolo Ayroldi di Robbiate et M. Stroppa-
Quaglia, de la délégation italienne au Congrès de
la paix; pour le marié: le capitaine Robert de
Nexon, qui a fait son service avec lui pendant
la guerre récente, comme aide de camp français
du général commandant la 82e division améri-.
caine. Il
Un lunch a réuni, après la cérémonie, au Ritjsj
les? témoins et les intimes des deux familles.
NECROLOGIE
En mémoire de Mme René Ricard, un ser-
vice anniversaire sera célébré lundi 27 octobre,
à dix heures, à Saint-Pierre de Chaillot, chapelle
de la Sainte-Vierge.
M. de Pélissier (Marie-Joseph-Urbain~.
Eugène-Herman), sous-lieutenant au 91° îégi-
ment d'infanterie, est inscrit au tableau spécial
de la Légion d'honneur, pour chevalier, avec
cette belle citation:
,«̃ Jeune saint-cyrien, a fait preuve d'un entrain
et d'une intrépidité remarquables jusqu'au
1er octobre 1914, jour où il est tombé glorieuse-
ment en maintenant sous un feu très meurtrier
sa section dans la position qui lui avait été
assignée. A été cité. »
On annonce de Washington la mort, dans
un hôpital où il allait subir une opération, du
comte Marchi di Cellere, ambassadeur d'Italie.
Le comte Marchi di Cellere, depuis plusieurs
années en mission à Washington, et qui avait
fait, il y a quelques mois, un séjour à Paris,
allait être remplacé aux Etats-Unis par le baron
Davezzano, ministre d'Italie à Athènes.
La princesse Elika del Drago, princesse
d'Anfuni, vient de mourir à Rome, des suites
d'une bronchite. Née le 7 octobre 1874, elle était
la fille du prince Giovanni Potenziani, sénateur
du royaume, et de la princesse, née Spada. Elle
avait épousé le prince d'Antuni en 1894, et en
était veuve depuis treize ans. Sa mort met en
deuil le prince Alfonso del Drago, donna Maria
Cristina et don Rodolfo del Drago, le prince
Gino Potenziani, la comtesse Fieschi Ravaschierf,
le prince Spada Veralli. le comte Grabinsky, le
duc et la duchesse de Montevecchio.
"'̃ '̃̃ '̃ ̃Valfl«wy;
Prière d'adresser ies avis de Naissances.
Mariages, Décès, etc., à /'Office DES Publica-
TIONS. 24, boulevard Poissonnière, Téléphone
Central 52-11. Bureaux de 9 à 6; dimanches
et fëtes, 11 à 12. Prix spéciaux consentis à nos
abonnés.
ACADÉMIE DE MÉDECINE
L'Académie a consacré une partie de sa
séance à la discussion sur l'appendicite.
MM. ÏÏalaguier, t'Valther et Tuffier ont
pris successivement la parole.
Il s'agit de la grosse question de l'inter-
vention dans cette grave affection. Cette
intervention, à quel stade de la maladie
doit-elle avoir lieu ?
Comme d'autres orateurs prendront sans
doute la parole dans des séances ultérieu-
res sur le même sujet, nous résumerons à
ce moment-là les arguments qui se seront
fait jour.
L'Académie a élu trois correspondants
nationaux.
Son choie s'est porté sur MM. Sigalas
(de Bordeaux), Doumer (de Lyon), Gûiari
(de Lyon).
BICHARA, Parfr syrien, 10, ch. d'Antin,
Paris. Bichara estle seul part''composant
lui-même ses parfums par des procédés
qui lui sont personnels et dont il aie secret
NOS INFORMATIONS
L»e femps qu'il fait
La température a baissé dans' nos ré-
gions il a gelé dans l'est et le centre on
notait hier matin 0° à Belfort et à Cler-
mont-Ferrand, 1° à Paris, Metz, Nantes,
4° à Dunherque, 5° à Bordeaux, 7° à Perpi-
gnan, à Brest, 11° à Toulouse, 12° à Biar-
ritz.
En France, un temps nuageux, brumeux
et un peu froid est probable.
A Paris, brouillard, beau temps au
Parc-Saint-Maur, la température moyenne,
6°3, a été inférieure de 2°9 à la normale
ba crise de la monnaie
INSTRUCTIONS DU GARDE DES SCEAUX
Le garde des sceaux vient d'appeler
l'attention des procureurs généraux sur la
loi du 16 octobre 1919, qui maintient en
vigueur, après la cessation de l'état de
guerre, les dispositions de la loi du 12
février 1916 répririiant le trafic des mon-
naies et espèces nationales. Il leur signale,
en outre, la loi du 20 octobre 1919, qui
réprime la fusion, la refonte et la démo-
nétisation des monnaies nationales darn
un but industriel ou privé.
PROHIBITION D'IMPORTATION.
On communique la note suivants
Il est interdit d'exporter des monnaies d'or
ou d'argent, françaises ou étrangères, sous
peine d'un emprisonnement d'un mois à deux
ans et d'une amende de 100 à 5,000 francs ou
de l'une de ces deux peines seulement. En
outre, l'or ou l'argent saisis sont confisqués,
ainsi que les moyens de transport (loi du
17 août 1915 et décret, du 12 juillet 1919).
Sauf autorisât ion spéciale du ministre des
finances {'commission des cliangesl, il est éga-
lement interdit aux voyageurs se rendant à
l'étranger d'emporter une somme supérieure
à 1,000 francs par personne en billets de la
Banque de France ou de la contre-valeur de
cette somme en billets de Manque étrangers.
(Loi du 3 avril 1918 et arrêté du 3 juillet 1918).
Une tolérance est accordée pour les mon-
naies d'argent jusqu'à concurrence d'una
somme maximum de 10 francs par personne.
Les voyageurs qui ne se conformeraient
pas à ces prescriptions s'exposeraient à Tenu
prisonnement et à une forte amende.
A. Maga*
LE GAULOIS. JEUDI 23 OCTOBRE
'rectum de victoire. Au* milieu ces
pierres brisées, tour -à- toui\ noircies par
la flamme ou blanchies comme une
poiiissièi'o d'ossements, dies ètras vont,
.femmes 'en. <ïbfiveux,
ou paysans, tous .portant sur Je visage
'et dans leur attitude les traces d'une
reux. Ils s'arrêtent au passage des voi-
tures, crient de toutes leurs forces
.« Vive le Roi Vive le Roi » De ,sa
main gantée de blanc, le souverain leur
adresse des signes d'amitié. Mais ici,
l'automobile stoppe. Nous sommes 'le-
vant un ossuaires, au faubourg Pavé.
II y en a des' quantités autour de Ver-
dun, l'enserrant d'une ceinturo funé-
raire. Dans celui-ci reposent plus de
vingt mille braves. Le Roi descend
prestement. Soulevant dans ses bras
l'iromense couronne qu'il a tenu dt pla-
cer dans sa voiture, il s'avance a gran-
des enjambées vers le centre de la né-
cropolé. Le maréchal lè suit. Au milieu
de la multitude de petites croix, mar-
quées d'un 'nom et d'une cocarde dé-
teinte, une grande et rude croix der bois
massif se dresse. Tandis que toute la
suite forme un cercle silencieux, lente-
ment, religieusement, avec d'infinies
précautions, le Hoi dépose la couronne
puis, se relevant, tête baissée, les mains
croisées sur la poitrine, dans un pro-
fond recueillement, il prie pendant quel-
ques minutes. Ses s'agitent et
quand il se retourne pour partir, les
assistants remarquent avec émotion que
ses yeux sont rouges. Alphonse XIII a
pleuré sur nos morts
Sa ^Majesté remonte en voiture, et
nous voici partis pour un autre pèleri-
nage, Ce qu'il y a de particulièrement
impressionnait dans tout ceci, c'est
l'immense sérénité du lieu, le calme et
la simplicité avac laquelle tous ces faits,
tous ces gestes dliistoire se déroulent.
En route vers Douaumont, il toute al-
lure, le cortège, s'engage sur l'ancien
champ des entonnoirs, encore tout bou-
leversé. Alphonse XIII, qui prend pour
la première fois contact avec les terri-
bles réalités de la guerre, promène le
long regard de ses yeux noirs et bril-
lants sur le chaos environnant.
Jamais, dit-il, même d'après les
rapports les plus étudiés, je ne me se-
rais fait une idée exacte de cette dévas-
tation.
Le maréchal Pétain désigne au sou-
verain quelques élévations inégales, res-
tes d'un glacis qu'on reconnaît il peine
C'est ici qu'était le fort de Douau-
mont.
Mais les fossés, les rentrant, les
coupoles ? interroge Sa Majesté.
Anéantis, disparus.
L'ENTRETIEN
AVEC LE MARECHAL PÉTAIN
Le Roi, et le maréchal sont descendus
d'auto et ont gravai le point culminant
de la superstructure. Do ce point on
embrasse le tragique panorama de la
bataille de Verdun les Jumelles d'Or-
nos, le bois des Caures, le fort -de Vaux
à droite, la côte du Poivre à gauche.
Carte en main et d'un geste large du
bras, le maréchal trace a grands
traits,, au Roi l'historique de la. sublime,
épopée
« Ce fut d'abord, dit-il, une bataille
défensive. Elle commença le 21 février
a sept heures du soir, par une vio-
lente préparation d'artillerie. Mais nous
connaissions les intentions de l'ennemi.
Six semaines auparavant nos avions
nous avaient renseignés sur ses prépa-
ratifs la construction d'un réseau de
quatorze voies, alors que nous n'en
avions qu'une seule; le nombre croissant
des convois, les cantonnements éclairés
le soir. Nous fîmes venir des renforts,
et cependant, quand la bataille commen-
ça, nous n'avions que deux divisions
à opposer sur la rive droite de la Meuse-
Cinq corps d'armée allemands. Ces
deux divisions ont « tenu le coup » pen-
dant cinq jours, ajoute le maréchal.
Puis il énumère les péripéties de la
lutte l'attaque aux deux ailes le 23,
l'encerclement de Douaumont le 24';
l'ordre donné aux troupes de la Woë-
vre de se retirer sur les Hauts-de-Meitse
Ordre critiqué d'abord, reconnu sage
ensuite », dit-il l'entrevue avec le gé-
néraJ de Castelnau, lui demandant de
prendre le commandement de l'armée,
ce 'oui eut lieu le 26'; la répartition des
secteurs entre les généraux Guillaumat,
Duchesne, Balfourier, avec mission de
ne pas céder un pouce de terrain et de
répondre à l'offensive par l'offensive la
dispute de Douaumont, qui change de
mains dix fois en huit jours, restant
aux Allemands la lutte acharnée pour
la côte 304, le Mort-Homme et le bois
d'Avaucourt le fameux ordre du jour
« On les aura! »
Le Roi, qui a écouté gravement, in-
terrompt
;le comprends maintenant pour-
quoi, en ces heures-là, nous ne com-
prenions plus rien chez nous à ce qui
se passait ici.
Enfin, le maréchal termine par les
offensives de Mangin, le 22 mai et le
24 octobre, et du 15 décembre qui nous
valut li,000 prisonniers puis la nou-
velle offensive du 20 août 191T qui nous
permit de rétablir partout notre front
primitif.
L'ennemi était à bout de souffle,
conclut-il ce jour-là, nous cueillîmes
tout ce que nous voulûmes.
Comme s'il sortait d'une profonde rê-
verie, Alphonse XIII s'écria alors
Ce que j'admire surtout, monsieur
le maréchal, c'est l'endurance de vos
hommes!
LE RETOUR
Le Roi, très impressionné, visite en-
suite en détail l'intérieur du fameux
fort il se rend ensuite au fort de Vaux
dont, dit-il, j'ai lu l'histoire dans un
de vos livres
L'hè*Foïque défenseur du: fort, le lieu-
tenant-colonel llaynal, lui en fait les
honneurs et guide à travers les loin-
gues galeries le souverain qui le féli-
cite chaudement de sa magnifique con-
duite.
P'uis, à 11 heure?, les voitures repren-
nent la (Tïrection de Verdun, ralentissant
l'allure devant les vestiges des carrières
d'Haudromont. Nous traversons Bras en
ruines, puis J3cllevill<\ et nous pénétrons
dans Verdun où la foule salue avec une
émotion chaleureuse le roi d'Espagne et
le maréchal Péuiîn. Après une courte
halte à la Citadelle, le eorège gravit les
rues qui mènent à la cathédrale.
Au seuil de la basilique, Mgr Ginisty,
évêque de Verdun, souhaite la bienve-
nue au- souverain. Le Roi s'agenouille
un moment est pénètre daus la cathé-
drale, on plusieurs obus ont creusé: d'é-
normes trous. Il parcourt "égaloment les
salons de l'évêché et h* cloître.
A midi, S. M. Alphonse XIII est de
.retour à. la gare. La musique- du
jo'uc l'Hymne espagnol et la Marneil.-
la/se el pendant quo les batteries au
loin tirent des salves de victoire et que
la cathédrale fait .-sonner à toute volée
ses cloches triomphales, le Roi, très
ému, prend congé de ses hôtes et re-
monte dans son wagon-salon.
P. Contamine de Latour
LA SOIRÉE
A peine de retour à l'hôtel Meuricc,
le Roi eut un très long entretien avec io
roi de Monténégro, qui, on le sait, ha-
bite l'appartement continu il celui. qu'of-
cupt Alphonse XIII. Il reçut ensuite
M. Evain, président du conseil mit-
nicipal, M. Aucoo et diverses délé-
gations, puis le souverain se rendit ave-
nue Marceau, l'hôtel de l'ambassade,
où il donnait un dïner de trente cou-
verts, en l'honneur du Président et de
Mme Poincaré.
L'entrée de l'hôtel avait, pour la cir-
constance, reçu une décoration on ne
peut plus artistique. Un majestueux vü-
lum de velours grenat frangé or avait
été dressé devant l'entrée principale.
et la, des palmiers et autres plantes exo-
tiques se trouvaient savamment dispo-
sés.
La table était admirablement fleurie
de petites corbeilles, di'œillets et de rosés
reliées par des guirlandes de feuillage
mordoré. De plus, le souverain avait fait
placer devant le couvert de chacune des
dames un délicieux bouquet de corsage.
Le menu do cet historique dîner était
ainsi composé
Consommé à la Talleyrand
Potage velouté
Filets de sole Victoria
Pommes de terre a l'anglaise
Poularde du Mans !rôtie
Truffes à la serviette
Chaudfroid de perdreaux
Salade à <*a Baucaire
Croûtes de champignons
Glace Alhamora
Gâteaux Napolitains
Chester Cakes
Le Roi avait il sa droite Mme Poin-
caré, M. Antonin Dubost, président du
Sénat Mme Alapetite, M. Matsui, am-
bassadeur du Japon Mme Lyautey et
le général Pénelon. A ,sa gauche, Mme
Paul Deschanel, M. Georges Clemen-
ceau, président du conseil la comtesse
de Derby, M. Alapetite, ambassadeur de
France u Madrid le baron de- Gaiffier
d'Hestroy, ambassadeur de Belgique
M. Wiliam Martin..
Le président de la république avait à
sa droite Mina S. Pichan, M. Paul Des-
chanel, Mme Hugh Wallace, lord Derby,
ambassadeur de Grande-Bretagne M.
André Tardieu et le marquis de Viana.
A sa gauche, Mme Matsui, M. S. Pichon,
ministre des affaires étrangères la ba-
ronne de Gaiffier d'Hestroy, M. Hugh
Wallace, ambassadeur des États-Unis'
le général Lyautey et le colonel Blavier.
Aux deux extrémités de la table, se
faisant face, avaient, pris place S/ Exe.
M. Quinones de Léon, ambassadeur d'Es-
pagne, et le marquis de; La Torrecilla,
grand-maître de la maison du Roi.
Après le dîner, Alphonse XIII s'est en-
tretenu longuement avec ses invités et
tout particulièrement avec M. Clemen-
lord Derby et le général Lyautev,
et, vers dix heures et demie, il était de
retour au Meurice devant partir au-
jourd'hui vers onze heures pour Lon-
dres, via Boulogne.
Nous avons dit que l'Œuvre des Bons-
Enfants, représentée par son fondateur,
M. Ambroise Rendu, et son secrétaire
général, M. Maze-Sencier, a eUi l'insigne
honneur d'être reçue en audience privée
parS. M. le roi d'Espagne. tJne déléga-
tion des veuves de la guerre, au nom de
toutes les veuves et de tous les orphelins
de France, que le roi d'Espagne a cher-
ché de tant de façons il protéger et à
soutenir, a exprimé au Roi ses senti-
ments de profonde et respectueuse gra-
titude.
Le Roi a dit aux veuves' toute sa sym-
pathie dans des termes d'une élévation
et d'une délicatesse singulières qui ont
ému tous les assistanats de cette scène,
le jaune Roi s'inclinant avec autant de
grâce que de dignité devant la majesté
du malheur.
Au nom de S. Em. le cardinal Amette,
président d'honneur, et de Mme 1a du-
chesse d'Uzès douxairière, présidente de
l'Œuvre des Bons-Enfants, M. Ambroise
Rendu a chaleureusement remercié S.M.
le roi d'Espagne de son geste si che-
valeresque et si touchant.
Relevé 'hier parmi les nouvelles. signa-
tures
Duchesse d't'zès douairière, duc et du-
chesse de Doudeauville, duc des Cars, duc
de Vicence, comte et comtesse Jean de Cas-
tellane, M. Henri Lavedan, prinee.de Béarn
et Chalais, vicomte et vicomtesse de La
Tour, comte Joseh de Gontaut-Biron, comte
Camille de Laubespin, comte de Floriati;
cumte Xavier de Florian, comtesse et Mlle
de Sainte-Aldegoncle, duc et duchesse de
Duncal, comtesse de La Bégassière, née de
M, et Mme Fernand Dufaure, comte et com-
tesse de Waresquiel, comte Emmanuel de
Lambertye, etc,
Avant-hier, en rentrant à l'hôtel
rice, Alphonse XIII parut ravi de voir
les noms de S. Em. le cardinal Amette,.
du général Lyautey, des généraux Pêne-
lon et Berdoulat, de S. A. R. le comte
d'Eu, du colonel Nodet, de M. Paul Des-
chanel, de M. Paul Painlevé et de Mgr
Roland~Gosseli.iv. Appelant son aumô-
nier, Mgr Palmel, le Roi lui dit en sou-
riant et en montrant le registre « Voi-
la, n'est-il pas vrai, un beau témoignage
d'union sacrée »
Ajoutons que, d'après une dépêche de!
Madrid, parvenue hier soir à Paris, au-
cune amélioration bien sensible ne s'est,
produite dans l'état de santé de la mot
Victoria, et que Ia dak' d'à départ de la
souveraine ne peut, quant a présent,
être fixé.
Enfin, disons que le journal El Sol,
de Madrid, annonce comme probable le-
prochain voyage du général Bérengucr a
l'aris. Ce voyage aurait pour but de per-
mettre au général de rendre compte per-
sonnellement au roi Alphonse des résul-
tats des dernières opérations et d'avoir
une conférence en présence du souve-
rain avec le général Lyautey, sur le re-
Paul Roche
1 conseil Suprême des Alliés
La réunion d'hier L'incident de, llavioiv
de Kovno
Le Conseil suprême des alliés s'est
réuni hier. Voici Io procès-verbal de la
séance
Le Conseil a examiné une demande in-
troduite par les Allemands en vue d'obtenir
certaines atténuations des mesures prises
par les alliés pour assurer le blocus de la
Russie soviétiste. Ces demandes portent sur
le cabotnge et la pêche. Les alliés ont dé-
cidé qu'ils ne modifieraient en rien les me-
sures prises, mais qu'elles seraient appli-
quées avec bienveillance.
Le Conseil a été saisi par la délégation
américaine de: propositions émanant du
conseil national luthérien des Etats-Unis en
vue de se faire attribuer la succession des
missions religieuses allemandes dans le
mondc. Cette question a été réservée.
La délégation italienne a fait savoir que
son gouvernement avait désigné le comte
Bonin-Longare, assisté de lf. Pagliano;-
pour le représenter au comité d'interpréta-
tion et d'exécution du traité avec l'Allema,
gne. De son côté, .1. Pichon a fait connaître
que la, république française y serait repré-
sentée par le ministre des affaires étran-
gères avec M. Borthelot pour adjoint. Il
s'agit du conseil des ambassadeurs qui doit
remplacer le Conseil suprême aussitôt que
celui-ci aura été dissous. L'Angleterre a dé-
signé lord Derby et le Japon M. Matsui.
Tandis que le Conseü suprême délibérait,
il a été porté à la connaissance des pléni-
potentiaires qu'un avion allemand venait
d'atterrir à Kovno. Cet appareil nous
avons donné cette nouvelle hier dans notre
Dernière Heure était piloté par des ci-
vils allemands se rendant de Berlin à Mos-
cou et ayant a bord un passager allemand
et deux passagers turcs. Une enquête est
ouverte a ce sujet,
M. POINCARÉ
EN ANGLETERRE
Le programme du voyage
Dans son voyage en Angleterre, le Pré-
sident sera accompagné par M. Pichon, mi-
nistre des affaires étrangères, et par le gé-
néral Pénelon et l'amiral Grandclément, de
sa maison militaire.
A Douvres, le 10 novembre, le Président
et Mme Poincaré seront reçus par l'ambas-
sadeur de France et un représentant du
roi Georôe V, et prendront place dans un
train qui les conduira à Londres, où le Roi.
et la Reine iront les attendre et d'où les.
souverains les conduiront au palais mis
leur disposition pour la durée de leur sé-.
jour. Le soir, le Roi donnera en l'honneur'
du Président un dîner officiel qui sera suivi-
d'une grande réception.
Le 11, visite de la Cité et déjeuner au.
Guildhall le soir, dîner à l'ambassade de
France.
Le 12, voyage à Glasgow et dîner officiel.,
Le 13, le Président, nommé recteur hono-
ris causa de l'université de Glasgow, pren-
dra possession de ses fonctions et pronon-
cera un discours.
Le Président partira directement pour'
Douvres et Paris.
iTiïï mtmi
La capitale résiste toujours et les nou-
velles sont de plus en plus confuses
La lutte continue autour -de rétrograde
et la situation, d'après les nwuvelles d'hier,
ne semble pas avoir subi de modification.
Suivant une information d'Helsingfor.s, le
général Youdenitch concentre ses troupes
en attendant des renforts il a déjà reçus
cent canons de gros calibres et d'abondan-
tes munitions..
D'autre part, des nouvelles de Stockholm
disent que l'offensive de Youdenitch est air-
rêtée, ses troupes se trouvant trop faibles
pour infliger aux bolchevistes une défaite
décisive.*
Les mêmes nouvelles disent que ni Crons-
tadt ni Pskof ne sont prises les navires
anglais continueraient simplement à bom-
barder Cronstadt.
Le communiqué esthonien de lundi dit
« Pendant les trois derniers jours, nous
avons fait 670 prisonniers et avons pris
4 canons, 25 mitrailleuses, 454 fusils et des
quantités de munitions sur le front de
Pskof. »
[ses responsabilités
allemandes
Réunion de la commission d'enquête de
Berlin Ce que dit Bernstorff
La commission des responsabilités de
l'Assemblée nationale allemande a tenu
mardi sa première séance.. Etaient présents
tous les ministres et nombre d'hommes po-
litiques de l'ancien régime, l'ex-chancelier
Bethinann-Hollweg, Bernstorff, etc.
La, séance été pi-ise par lâ lecture du
rapport et la première question examinée
a été celle de la médiation du président
Wilson en 1916. Lecture a été dannééi
de la déposition de l'ex-ambassadeur à
Washington, Bernstorff. A noter un inci-
dent
Le président demanda subitement &
Bernstorff s'il avait interprété les instruc-
tions de .Berlin comme» une invitation à en-
courager le président Wilson à une action
de paix, et si, à son avis, M. Wilson était
disposé à l'agréer. Au milieu d'une atten-
tion générale, Bernstorff répondit à lraute j
voix qu'il avait euvisagé une médiation en
dehors du cadre d'une conférence interna-
L'uniforme des atHés en Allemagne
D'après une dépêche de Berlin, la délé-
gation allemande de Versailles avait de-
mandé que les membres des commissions
interalliées en Allemagne ne portent plus
l'uniforme après l'entrée en vigueur,
nements désagréables. Le Conseil suprême
a rejeté cette demande, en donnant' comme
motif qu'il y voyait une tentative pour af-
faiblir l'autorité de la commission interul-
liée.
EN HONGRIE
Les candidatures au Trêne
M. Friedrich, président du conseil non-
grois, reçu une députation du parti
On note diverses tendances panni les
ration une partie d'entre eus sont favo-
râbles à la candidature de l'ex-roi Char-
les, ou, si son retour était impossible,
la candidature de son fils Otto, auprès de
quai l'on placerait urz régcnt jusqu'à sa
¡majorité. L'archiduc Joseph aurait pour
lui une grande partie de la population, en
raison des sympathies qu'il avait dans
l'armée. Un troisième groupe voudrait un
prince étranger. Le nom le plus souvent
Rhedey, originaire ,de Transylvanie. Oli
parle aussi clu duc der Connaught, qui est
sent une union personnelle avec la, Rou-
manie ou avec la Yougo Slavie. On met
aussi en avant Il! noin du prince Cyrille,
de Ferdinand'- de Bulgarie,
ainsi que le nom d'un prince italien, !c
duc do Gènes.
Conférence militaire au sujet du Maroc
On annonce de Madrid -que le général
Berenauer,'général en chef 'a.u Maroc espa-
gnol, va partir pour Pai-is, pour avoir une
entrevue avec le Roi et le général Lyautey
au sujet des opérations du"Ma-roe.
LE SORT DE PIERRE LENOIR
M. Poincaré examinera aujourd'hui son
recours en grâce
M. Edouard Ignace, sous-secrétaire
d'Etat de la justice militaire, a transmis,
hier matin, au ministre de la justice, avec
l'avis du ministre de la guerre, 1.e dossier
concernant le recours en grâce formé en
faveur de Pierre Lenoir par M° de Molènes,
son défenseur, le jour où il fut sursis a
l'exécution.
M. Poincaré .recevra aujourd'hui, dans le
cours de l'après-midi, de Molènes, qui
exposera au président de la république les
raisons qui plaident en faveur d'une coin-
mutation de peine.
Chronique
électorale
SEINE
Les inscriptions d'électeurs
dans le département de la Seine
Le relevé des inscriptions sur les lis-
tes électorales pendant le délai supplé-
mentaire de quinze jours accordé par
la loi n'est pas encore terminé pour
Paris et la banlieue.
Voici les chiffres des inscrits avant
cett'3 période, comparés à ceux de 1914
Paris, 1914 1919 668,244
soit en plus pour 44,189 inscrits.
Arrondissement de Saint-Denis, 1914
187,321 1919 207,983, soit 20,662 ins-
crits de plus en 1919.
Arrondissement de Sceaux, 1914
1919 150,258, soit 12,748 ins-
crits de plus en 1919.
Au total, il y a eu, après la première
période d'inscription de 1919, dans tout
le département de la Seine, y eompris
Paris, 77,599 inscrits de plus que pour
les élections législatives de 1914. Il y
aura lieu d'y ajouter le nombre de ceux
qui viennent de se faire .inscrire au
cours de la période de prorogation et
qui ne sera connu que dans quelques
Une liste d'union républicaine
en banlieue
La listesd'union républicaine est défi-
nitivement arrêtée pour les arrondisse-
ments de^Saint-Denis et de Sceaux. En
voici la composition
MM. Dubois, dépul,é sortant Hémard,
conseiller général 'I'hiLout, maire d'Epi-
nay Latzarus, délégué de l'Alliance répu-
blicaine démocratique docteur Mary, an-
cien adjoint au maire-du Bourget Béret,
avocat à la cour d'appel v; Maupied, archi-
tecte, président de la Démocratie nouvelle
de Saint-Denis Bloche, expert devant les
tribunaux Bour, président de l'Union
démocratique de Pantin Meyer, conseiller
muinicipal de Levallois-Perret Bertrand
(Maurice), de la Jeune république Cornil-
leau, rédacteur en chef du Petit Dérno-
crate Broutin, ouvrier ajusteuT.
Dans le seizième
Dans le 16" arrondissement, le Bloc
national républicain doit être à présent
constitué.
Une réunion aura lieu demain ven-
dredi, à 4 h. 30, qui réunira les comtés
de toutes nuances, à raison de cinq dé-
légués par comité et les délégués d'asso-
ciations de combattants, à raison égale-
ment de cinq délégués par association.
Les élus de l'arrondissement assis-
teront à cette réunion, au cours de, la-
quelle sera arrêtée une liste commune.
Chez les socialistes unifiés
Une scission s'annonce parmi les so-
cialistes dans le département de la
Seine.
Nombre de sortants, désignés diman-
che comme candidats par le Conseil fé-
déral, se refusent,- en. effet, à « caution-
ner » les extrémistes bolchevisants dont
le voisinage sur les listes du parti leur
a été imposé.
Tandis que MM. Bracke, Groussier et
Sembat paraissent accepter les désigna-
tions du Conseil fédéral M. Sembat
est, toutefois, très hésitant MM. Fré-
déric Brunet, Lauche, Aubriot et Le-
vu.sse.ur protestent contre une décision
qui a écarté plusieurs sortants et porté
en tête des listes certains militants qu'ils
ne connaissent que très peu ou même
pas du tout.
Il semble donc qu'ils se décideront à
se séparer des bolchevisants pour faire
dis listes incomplètes » où ils se pré-
senteraient avec les sortants écartés.
,NI. Frédéric Brunet se, présenterait
ainsi avec M. Rozier M.' Lauche avec
MM. Dejeante et Adrien Veber; MM.
Aubriot et Levasse u.r avec M. Navarre,
dans leurs-secteurs respectifs.
RHONE
Une scission chez les socialistes
MM. Moutet, Rognon ;et Voillot, dé-
putés -socialistes sortants unifiés, qui ont
décliné la candidature sur la liste bol-
claviste de la fédération du Rhône,
après un scrutin défavorable pour eux,
ont porté la conflit devant la comrnis-
sion administratixe du parti, déclarent
que le programme de la liste lxdêheviste
pas celui arrêté par le dernier
congrès national qu'ils entendent affir-
mer avec une liste dissidente, si cela est
nécessaire.
ORAN
M. Eugène Ltienne confirme qu'il ne
'sera pas candidat.
GRAND AVION ALLEMAND DETRUIT
D'après une dépêche de Cracovie à l'a-
gence Radio, un grand avion allemand!, se
rendant d'Ukraine en Allemagne, a pris feu.
et .a dû atterrir sur le territoire polonais,
à cinq kilomètres de. Ziwicc (Galicie). Sur
les cinq passagers, trois ont péri dans les
flammes. Les doux autres, un officier alle-
mand et un étudiant; ukrainien, ont déclaré
1/avioax se rendlait, d« Kanieiietz-Podolsk
£j Berlin. Un volumineux 'courrier diploniar
tique a été trouvé à bord.
,m,
LA QUESTION^ CHARBON
Les dernières déclarations de M. Lou-
cheur sont optimistes
La deuxième commission a dû envisager
à nouveau lu question de )'approvisionne
ment en cHarbon de la Ville de Paris.
-M. le ministre de la reconstitution indus-
trielle affirmait récemment au Sénat que
la situation était favorable au même mo-
ment, une commission importante, tenue
sous la présidence de M. le ministre des
travaux publics et à laquelle assistait le
représentant de le ministre de la re-
constitution industrielle, le président du
conseil municipal et le préfet de la Seine,
posait la question de la nécessité de rem-
placer par un succédané du pétrole une
partie du charbon néceseaire à la popula-
tion et qui semble devoir manquer. Il est
vrai qu'hier même, le. ministre de la
reconstitution industrielle a annoncé au
directeur du matériel qu'il allait exécuter
un nouveau programme, qui doit, d'ici
quelques jours, donner satisfaction aux
besoins essentiels de la population pari-
sienne.
On peut ajouter que. cette dernière com-
munication faite au directeur du. matériel
est très optimiste puisque M. Loucheur lui
Burait fait savoir que la Ville de Paris
pouvait conipter sur une fourniture de
10,000 tonnes par jour, c'est-à-dire 300,000
tonnes par mois, alors que 280,000 tonnes
pourraient suffire aux besoins.
La deuxième commission, très inquiète
de tant d'affirmations contraires, quoique
également autorisées, est obligée de remet-
tre toute décision à la semaine prochaine,
c'est-à-dire au moment où le nouveau pro-
gramme du ministre de la reconstitution
industrielle aura reçu un commencement
d'exécution.
Elle a, d'autre part, décidé que les dis-
tributions gratuites de pommes de terre
seraient faites dans les conditions de l'an
dernier, mais pour les mois novembre-
décembre et décembre-janvier.
BUVEZ « EVIA.N-CACHAT »
Si vous êtes arthritiques, ou si vous
digérez mal, si vous souffrez de rhuma-
tismes, de goutte, de troubles du foie,
du rein ou des voies urinaires, mettez-
vous au régime facile et agréable de
il' « Evian-Cachat ». Son usage continu
esi absolument efficace.
L'agitation
syndicaliste
LA GREVE DE LA LIBRAIRIE ET
DU PAPIER
La grève des porteurs de journaux est
finie. Le syndicat a voté la reprise du tra-
vail à la suite des pourparlers qu'il avait
engagés avant-hier, mais il reste encore à
examiner certaines revendications qui fë-
ront l'objet très prochainement d'une nou-
velle entrevue entre les représentauts des
directeurs et les délégués du syndicat.
Dans la soirée d'hier, les porteurs dr;
journaux ont signé le contrat de travail.
La Fédération du livre tiendra une
grande réunion ce soir jeudi. Tous lès délf-
gués des sections ont été convoqués.
Cétte ,réunion est motivée par l'agitation
qui règne parmi les ouvriers rotativistes,
dont l'assemblée générale a voté, comme on
sait, le principe de la grève.
Une active propagande est faite dans le
but de déclencher un mouvement qui englo-
berait les diverses corporations de l'impri-
merie. Mais il est peu probable que la Fédé-
ration ratifie la décision des ouvriers roti-
Quant aux commis de librairie, ils sont
toujours en grève. Le ministre du travail
leur a communiqué dans la soirée les
offres des patrons.
BABY TRICAL
Aliment Idéal des Enfants
Renseignements mondains
LES COURS
On annonce de Turin que la Princesse
Lastitia est partie pour Crespano Veneto, où est
enseveli son fils, le Comte de Salemi, pour
assister à un service célébré à l'occasion de
l'anniversaire de la mort du Prince.
DANS LES CERCLES
Au scrutin de ballottage d'hier, au Cerjle
de l'Union artistique, ont été admis à titre per-
manent
M. André Larcher, présenté par M. Emile
Becquart et M. Henri Robert; M. Charles
Laroche, ingénieur en chef des ponts et chaus-
sées, présenté par M. Jacques Level et M. Jules
Lionel-Marie.
PETIT CARNET
La comtesse Hardouin de Maillé de La Tour-
Landry a mis heureusement au monde un fils
qui a reçu le prénom d'Urbain.
La baronne Florent de Sélys-Fanson, née
Montgermont, vient de donner le jour à une
fille: Ghislaine.
MARIAGES
C'est en présence d'une assistance nom-
breuse et fort élégante qu'a été célébré, hier, en
l'église Saint-Philippe du Roule, le mariage du
comte Henry de Gontaut-Biron, lieutenant pilote
aviateur, décoré de la croix de guerre, fils du
comte Xavier de Gontaut-Biron, décédé, et de
la comtesse X. de Gontaut-Biron, avec :14!le
Claire-Clémence de Maillé, fille du duc de Plai-
sance, conseiller général de Maine-et-Loire, et
de la duchesse de Plaisance, et petite-fille de la
comtesse de Maillé.
La messe a été dite .par l'abbé de Miramon,
cousin du marié, et la bénédiction nuptiale donnée
par Mgr Rumeau, évêque d'Angers.
Les témoins du marié étaient le vicomte de
Gontaut-Biron et ie marquis de Virieu, ses
oncles; la jeune mariée était assistée du comte
de Grammont et du marquis de Balleroy, ses
oncles.
La quête a été faite par Mlle de Virieu et
M. Thierry de Ludre, et par Mlle de Labriffe
au bras de M. Charles de Ladoucette.
La jeune mariée fait son entrée l'église
au bras de son père, le duc de' Plaisance; le
marié donnait le bras à sa mère, la comtesse
Xavier de Gontaut-Biron. Venaient ensuite lais
le cortège:
Comte de Grammont et duchesse de Plaisance,
vicomte de Gontaut-Biron et comtesse Armand,
marquis de Balleroy et duchesse de Plaisance,
née La Rochefoucauld; marquis de Virieu et
Mlle Judith de Gontaut-Biron, duc de Maillé et
comtesse d'Haussonville, comte de Virieu et
comtesse Gaston de Gontaut-Biron, duc de Mon-
tesquiou-Fezensac et marquise de Balleroy, comte
Joseph de Gontaut-Biron et comtesse de Virieu,
comte d'Hàussonville et princesse François de
Polignac, comte G. de Virieu et princesse de
Beauvau, marquis de Croix et duchesse de
Maillé, comte Guy de Gontaut-Biron et comtesse
deiLiedekerke, prince François de Polignac et
comtesse de Labriffe, marquis de Gontaut-Biron
et vicomtesse de Gaigneron, baron de Ladoucette
et comtesse R. dcXîerminy, comte Elie de Gai-
gneron et marquis de Virieu, comte Foulques de
'Maillé et Mlle de Ludre, comte Aymon de Virieu'
et Mlle doRobien, comte R. de Germiny et conv
-tcsse-Fr. de Gontaut-Biron. '•̃̃
Après- la cérémonie, la duchesse de Plaisance
donné une brillante réception, au cours de
laquelle on a beaucoup admiré les nombreux
cadeaux.
La grand'mère de la mariée, lit comtesse 'de
Maillé, retenue à la Jumellière par son état de
santé, n'a pu assister il cette belle cérémonie
nuptiale.
Le mariage du comte de Charnières, lieu-
tenant de cavalerie, décoré de la croix de guerre,
avec Mlle Jacqueline de Lapisse, fille de M. de
Lâpisse. chevalier de la Légion d'honneur, et de
Mme de Lapisse, sera célébré le jeudi 30 octobre,
à midi, en l'église Saint-Pierre de Chaillot..
Le mariage civil de la comtesse Anna da
Zara avec le comte Giuseppe Vannutelli a L&
célébré à Rome, dans la plus stricte intimité.
Les témoins étaient le marquis Vittorio Car-
roni et le marquis Sacripante, pour la mariée;
le comte Galileo Vannutelli et le comte Aventi,
pour le marié.
Le mariage religieux a été béni à Genzano¡
par le cardinal Vannutelli;
Le jeudi 30 octobre, à midi, sera célébré,
à Saint-Augustin, le mariage de Mlle Thérèse
Aude avec le vicomte René de Montfort.
Hier mercredi, en l'église américaine de la
rue de Berri, a été célébré le mariage ce
M.' Robert Goélet avec Mme Fernanda Rocchi
Riabouchinsky.
La bénédiction nuptiale a été donnée par te
Rév. Dr. Goodrich.
Les témoins étaient, pour la mariée: le baron
don Paolo Ayroldi di Robbiate et M. Stroppa-
Quaglia, de la délégation italienne au Congrès de
la paix; pour le marié: le capitaine Robert de
Nexon, qui a fait son service avec lui pendant
la guerre récente, comme aide de camp français
du général commandant la 82e division améri-.
caine. Il
Un lunch a réuni, après la cérémonie, au Ritjsj
les? témoins et les intimes des deux familles.
NECROLOGIE
En mémoire de Mme René Ricard, un ser-
vice anniversaire sera célébré lundi 27 octobre,
à dix heures, à Saint-Pierre de Chaillot, chapelle
de la Sainte-Vierge.
M. de Pélissier (Marie-Joseph-Urbain~.
Eugène-Herman), sous-lieutenant au 91° îégi-
ment d'infanterie, est inscrit au tableau spécial
de la Légion d'honneur, pour chevalier, avec
cette belle citation:
,«̃ Jeune saint-cyrien, a fait preuve d'un entrain
et d'une intrépidité remarquables jusqu'au
1er octobre 1914, jour où il est tombé glorieuse-
ment en maintenant sous un feu très meurtrier
sa section dans la position qui lui avait été
assignée. A été cité. »
On annonce de Washington la mort, dans
un hôpital où il allait subir une opération, du
comte Marchi di Cellere, ambassadeur d'Italie.
Le comte Marchi di Cellere, depuis plusieurs
années en mission à Washington, et qui avait
fait, il y a quelques mois, un séjour à Paris,
allait être remplacé aux Etats-Unis par le baron
Davezzano, ministre d'Italie à Athènes.
La princesse Elika del Drago, princesse
d'Anfuni, vient de mourir à Rome, des suites
d'une bronchite. Née le 7 octobre 1874, elle était
la fille du prince Giovanni Potenziani, sénateur
du royaume, et de la princesse, née Spada. Elle
avait épousé le prince d'Antuni en 1894, et en
était veuve depuis treize ans. Sa mort met en
deuil le prince Alfonso del Drago, donna Maria
Cristina et don Rodolfo del Drago, le prince
Gino Potenziani, la comtesse Fieschi Ravaschierf,
le prince Spada Veralli. le comte Grabinsky, le
duc et la duchesse de Montevecchio.
"'̃ '̃̃ '̃ ̃Valfl«wy;
Prière d'adresser ies avis de Naissances.
Mariages, Décès, etc., à /'Office DES Publica-
TIONS. 24, boulevard Poissonnière, Téléphone
Central 52-11. Bureaux de 9 à 6; dimanches
et fëtes, 11 à 12. Prix spéciaux consentis à nos
abonnés.
ACADÉMIE DE MÉDECINE
L'Académie a consacré une partie de sa
séance à la discussion sur l'appendicite.
MM. ÏÏalaguier, t'Valther et Tuffier ont
pris successivement la parole.
Il s'agit de la grosse question de l'inter-
vention dans cette grave affection. Cette
intervention, à quel stade de la maladie
doit-elle avoir lieu ?
Comme d'autres orateurs prendront sans
doute la parole dans des séances ultérieu-
res sur le même sujet, nous résumerons à
ce moment-là les arguments qui se seront
fait jour.
L'Académie a élu trois correspondants
nationaux.
Son choie s'est porté sur MM. Sigalas
(de Bordeaux), Doumer (de Lyon), Gûiari
(de Lyon).
BICHARA, Parfr syrien, 10, ch. d'Antin,
Paris. Bichara estle seul part''composant
lui-même ses parfums par des procédés
qui lui sont personnels et dont il aie secret
NOS INFORMATIONS
L»e femps qu'il fait
La température a baissé dans' nos ré-
gions il a gelé dans l'est et le centre on
notait hier matin 0° à Belfort et à Cler-
mont-Ferrand, 1° à Paris, Metz, Nantes,
4° à Dunherque, 5° à Bordeaux, 7° à Perpi-
gnan, à Brest, 11° à Toulouse, 12° à Biar-
ritz.
En France, un temps nuageux, brumeux
et un peu froid est probable.
A Paris, brouillard, beau temps au
Parc-Saint-Maur, la température moyenne,
6°3, a été inférieure de 2°9 à la normale
ba crise de la monnaie
INSTRUCTIONS DU GARDE DES SCEAUX
Le garde des sceaux vient d'appeler
l'attention des procureurs généraux sur la
loi du 16 octobre 1919, qui maintient en
vigueur, après la cessation de l'état de
guerre, les dispositions de la loi du 12
février 1916 répririiant le trafic des mon-
naies et espèces nationales. Il leur signale,
en outre, la loi du 20 octobre 1919, qui
réprime la fusion, la refonte et la démo-
nétisation des monnaies nationales darn
un but industriel ou privé.
PROHIBITION D'IMPORTATION.
On communique la note suivants
Il est interdit d'exporter des monnaies d'or
ou d'argent, françaises ou étrangères, sous
peine d'un emprisonnement d'un mois à deux
ans et d'une amende de 100 à 5,000 francs ou
de l'une de ces deux peines seulement. En
outre, l'or ou l'argent saisis sont confisqués,
ainsi que les moyens de transport (loi du
17 août 1915 et décret, du 12 juillet 1919).
Sauf autorisât ion spéciale du ministre des
finances {'commission des cliangesl, il est éga-
lement interdit aux voyageurs se rendant à
l'étranger d'emporter une somme supérieure
à 1,000 francs par personne en billets de la
Banque de France ou de la contre-valeur de
cette somme en billets de Manque étrangers.
(Loi du 3 avril 1918 et arrêté du 3 juillet 1918).
Une tolérance est accordée pour les mon-
naies d'argent jusqu'à concurrence d'una
somme maximum de 10 francs par personne.
Les voyageurs qui ne se conformeraient
pas à ces prescriptions s'exposeraient à Tenu
prisonnement et à une forte amende.
A. Maga*
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