Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-07-08
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 juillet 1914 08 juillet 1914
Description : 1914/07/08 (Numéro 13416). 1914/07/08 (Numéro 13416).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/04/2008
2 r
LE GAULOIS MERCREDI 8 JUILLET 19i4
bles jusqu'au parfum des vieilles tentures et des
antiques boiseries. Il semblerait que nous avons
été aidés, dans notre respect du souvenir et notre
amour filial, par tout ce qui orne Hauteville-House,
et que les objets n'ont pas voulu changer. Ce qui se
fane, ce qui se casse, ce qui se perd, ce qui meurt
enfin de la mort des choses, ici a survécu.
D'une voix où perçait un peu d'attendrisse-
ment, M. Georges Victor Hugo ajoute
Permettez-moi, en finissant, de formuler un
vœu qui nous est dicté par notre piété filiale et
notre patriotisme c'est que lorsque nous aurons
disparu, la France devienne la gardienne titulaire
d'Hauteville-House comme elle est la gardienne de
tous les monuments qui appartiennent à son
histoire.
Et puisque Victor Hugo a sa tombe au pays des
lauriers, que sa maison, au pays des chênes, dresse
toujours sa grave silhouette en haut de la ville,
comme un éternel témoignage de reconnaissance
de l'exilé au rocher d'hospitalité et de liberté, à
rîle de Guernesey.
Le soir, un dîner officiel a été offert par les
autorités de Guernesey aux invités français
et étrangers. La ville est illuminée, les navires
de guerre sont entourés d'un merveilleux cor-
'don de lumière. Des feux d'artifice projettent
"'ans le ciel leurs flammes multicolores.
Paul Roche
Pour constituer une dot certaine et connue
d'avance à un enfant, il suffit de souscrire à la
Compagnie a Le Phénix » un contrat d'assu-
rance dotale. Le capital assuré est payable si
l'enfant vit à l'époque fixée. Si l'enfant venait
à mourir, toutes les primes versées seraient in-
tégralement remboursées aux ayants-droit.
D'autre part, si le contractant d'ordinaire le
père meurt pendant la durée du contrat,
alors que l'enfant vit, il n'est plus dû de primes
:il la Compagnie malgré .ela, le capital assuré
est payable tout entier au terme convenu, n'eût-
il été versé qu'une seule prime.
Le Phénix (entreprise privée assujettie au
contrôle de l'Etat) offre des garanties qui dépas-
sent 437 millions.
Pour tous renseignements, s'adresser à Paris,
en siège social de la Compagnie, 33, rue La-
fayette, ou en province, aux agents généraux
du Phénix.
de mots
LA JOURNEE
Courses au Tremblay à 2 heures.
,Château de Madrid Déjeuner, thé et dîner.
Au Pavillon Bleu. Les après-dîners mondains.
A PARIS
De nombreuses femmes passant le soir sur
les grands boulevards, entre la rue du Faubourg-
Montmarte et la rue Drouot, ont été victimes d'un
inconnu qui se plaît à jeter de l'acide sur les robes
de couleur claire. M. Carpin, commissaire de po-
lice, a ouvert une enquête. Ce dangereux mania-
que est recherché.
Parce qu'ils n'étaient Das d'accord sur une
question sans la moindre importance, une ména-
gère, Marie Pileux, âgée de cinquante ans, demeu-
rant rue Lesage, a labouré la figure de son ami
Alfred Lande a coups de couteau.
Un autobus Madeleine-Bastille a heurta le
refuge central situé boulevard des Italiens, en face
le numéro 87. Un choc assez violent s'est produit.
Quatre voyageurs ont été légèrement contusionnés.
Ils ont pu regagner leur domicile après avoir reçu
des soins dans une pharmacie voisine.
On a découvert, rue des Pincevins, le ca-
davre du nommé Pinsont, âgé de trente-deux ans,
tué d'un coup de revolver tiré à bout portant. Cer-
tains renseignements laissent croire que la victime
trouva li mort à la suite d'une discussion. Mais
la cause de cette discussion est encore inconnue,
comme est inconnu le meurtrier.
DANS LES DEPARTEMENTS
Les protestations continuent à affluer con-
tre l'impôt sur le revenu. A toutes cellesque nous
avions déjà données, il faut ajouter celles de
chambre de commerce de Mostaganem, Associa-
tion régionale de Vaucluse, syndicat commercial
algérien, chambre syndicale des fabricants de bon-
neterie de Troyes, Union des syndicats de l'agri-
culture, du commerce et de l'industrie de Cher-
bourg et Valognes, Fédération des groupes com-
merciaux et industriels de l'Oise, syndicat coton-
nier de l'Est, syndicat patronal de la boulangerie
de Paris et de la Seine, Union des intérêts écono-
miques de Besançon, etc.
Une explosion s'est produite dans une usine
d'iode, à Loctudy. M. Thévenin, ingénieur direc-
teur, a été atteint à l'abdomen et a succombé à ses
blessures. M. Eugène Minor, contremaître, a été
grièvement blessé.
A L'ETRANGER
Le conseil municipal de Rome a élu maire,
'à la presque unanimité des voix, le prince Pros-
pero Colonna. L'ancien maire était M. Nathan, le
chef des francs-maçons sectaires d'Italie. Le nou-
veau maire, appartient, on le sait, à l'une des plus
anciennes et des jplus illustres familles italiennes.
On annonce de Berlin qu'à l'exemple du con-
sul général de Serbie à Munich, tous les consuls
serbes, d'origine autrichienne, résidant en Alle-
magne, ont démissionné à la suite de l'attentat de
Serajevo.
Les journaux anglais annoncent la mort de
l'amiral Ashc, qui, au cours d'une promenade en
motocyclette,. eut une collision avec une automo-
bile et fut tué du coup. Le défunt avait soixante-
deux ans.
Au laboratoire de chimie dé l'Université de
Berlin, un ingénieur volait du platine. Il en avait
déjà fait disparaître pour plusieurs milliers de
francs lorsqu'on l'a arrêté, hier.
Le congrès du parti socialiste allemand est
fixé au 16 septembre et se tiendra à Wurzbourg.
Sur la route de Francfort à Hanau, une au-
tomobile capote. Il y a six personnes mourantes et
une personne moins grièvement atteinte.
̃EL. B.
La nouvelle direction de la Maison Royale,
26, rue Royale, désirant ne rien conserver du
stock actuel, lui a fait subir d'énormes dépré-
ciations. Robes du soir, tailleurs, capes, man-
teaux, blouses, ombrelles, boas, chandails,
chapeaux, seront mis en vente à des prix sur-
prenants de bon marché. Cette vente sensation-
nelle commencera ce mercredi et durera quel-
ques jours seulement.
LBS COURS
Madame la Comtesse de Paris, après un court sé-
jour à Paris, a quitté l'hôtel Continental, se repdant au
château de Randan.
Malgré les tragiques événements de ces derniers
jours, l'état de santé de l'Empereur François-Joseph est
satisfaisant et le vieux monarque a étonné son entourage
par son extraordinaire endurance aux fatigues. En effet,
depuis son retour précipité à Vienne, l'Empereur n'a
cessé de travailler plusieurs heures par jour, recevant ses
ministres, donnant des ordres, s'occupant des trois en-
fants de feu l'Archiduc, pour lesquels il a montré une
sollicitude paternelle. Sa Majesté vient de leur allouer
un apanage de cent mille couronnes par an à chacun
d'eux.
L'Empereur quitte aujourd'hui Vienne pour retourner
Si Ischl, où il passera tout l'été.
LES AMBASSADES
L'ambassadeur de Turquie et Mme Rifaat pacha ont
donné hier, à l'hôtel de l'ambassade, un dîner auquel
,assistaient
S. A. le Khédive d'Egypte Abbas Hilmi pacha, le
président du conseil, ministre des affaires étrangères,
et Mme Viviani marquis de Villa-Urrutia, ambassa-
deur d'Espagne le ministre des finances et Mme
Noulens, le 'ministre de la guerre et Mme Messimy,
M. et Mme Barthou, M. Lahovary, ministre de Rou-
manie, et Mlle Làhovary M Maurice Barrès, M. et
Mme Escudier, le ministre de France au Siam et Mme
Lefèvre-Pontalis, Zia pacha, ancien ambassadeur
Munir pacha, ancien ambassadeur Youssouf Saddtk
pacha, M. Raymond Recouly, M. Mortier, Réouf bey,
conseiller de l'ambassade Ghalib bey, consul de
Turquie le commandant d'état-major Fouad bey, at-
.taché militaire Sursock bey, premier secrétaire de
l'ambassade.
DANS LE MONDE
M. Anthony-J. Drexel a donné, avant-hier, un très
élégant dîner suivi d'une soirée dansante restreinte.
Les convives étaient
Princesse Charles d'Isenburg-Birstein, comtesse
Nostitz, Mme L. Narischkine, comtesse A. Potocka,
Mme P. Barrachin, M. et Mme John Drexel. comtesse
Tyszidewicz, baron et baronne Maurice de Roth-
schild, comtesse de Viel-Castel, M. et Mme Gérard
Fabvier, Mlle Yznaga, baronne von André, M. et Mme
\V. de Mumm, M. et Mme Stotesbury, Mme Flûry-
Hérard, priues U'CEtUngen, comte Joseph de Gon-
COMMUNICATION PRESSANTE
MONDANITÉS
taut. comte de Castellane, marquis de Bernis, comte
H. de Talleyrand-Périgord, M. Jean Béraud, comte
G. Costa de Beauregard, M. Henry Bernstein, M. Na-
poléon Gourgaud, M. Brautingham, M. Montgomery,
M. Vlasto, etc.
Parmi les personnes venues le soir
Grande Duchesse Ariastasie de Mecklembourg-
•Schwerin, Grand-Duc Alexandre Michaïlovitch, l'In-
fant Don Luis, Princesse Eugène Murat, marquis et
marquise de Pracomtal, comtesse du Bourg de Bozas,
duchesse de La Rochefoucauld, Mme Standish et Mlle
de Montesquiou, comtesse d'Hautpoul, duc et du-
chesse de Camastra, marquis et marquise de San-
Martino, comte et comtesse Ignatieff, duchesse de
Chaulnes, comte et comtesse de Saint-Sauveur, du-
chesse et Mlle de Morny, comte et comtesse Stanis-
las de Montebello, comtesse de La Béraudière, Mme
et Mlle Marcelin Singer, M. et Mme Ogden Mills, M.
et Mme W.-K. Vandërhilt, Mme Roger Hart, M. et
Mme Cooper, Mme et Mlle Xantho, M. et Mme Charles
Carroll, Mme Jaunez, Mme Potter-Palmer, M. et Mme
Baugnies, M. et Mme H. Lehr, Mme F. Bell, Mlle Al-
lien, comte R. de Montrichard, prince de Croy, comte
G .de Là Rochefoucauld, M. Moncure-Robinson, M.
Suarès, etc.
Samedi prochain, le comte Robert de Clermont-
Tonnerre donnera, dans sa belle propriété de Maisons-
Laffitte, une nouvelle matinée artistique. Au programme
Le Captif, de M. Tristan Bernard, et des danses.
DANS LES CERCLES
Les membres de « La Plume et l'Epée » se sont
réunis en un déjeuner à Chantilly, sous la présidence de
M. Gabriel Hanotaux, de l'Académie française, et de
Mme Hanotaux. Au dessert, l'ancien ministre des affai-
res étrangères a célébré tour à tour, dans un éloquent
discours digne de cet éminent historien, Chantilly et ses
hôtes illustres; puis il a félicité les membres de « La
Plume et l'Epée n, qui poursuivent le but élevé de glo-
rifier le passé de notre pays, d'en honorer le présent et
d'en préparer l'avenir.
Le déjeuner a été suivi de la visite du château, sous
l'aimable direction de M. Gustave Macon, conservateur
du musée Condé.
Assistaient à cette fête d'été
Amiral Fournier, M. et Mme Alfred Duquet, M. Gé-
rard, ambassadeur de France géné'raux Michal et
Dalstein, M. Ch. Lallemand, de l'Académie des scien-
ces, Mme et Mlle Marthe Lallemand amiral, Mme
et Mlle Germaine de Jonquières, généraux de Main-
dreville et Parisot, M. Biard d'Aunet, Mme de Laur,
M. Bunau-Varilla, colonel Arthur Boucher, lieute-
tenants-colonels Becquey-Beaupré et Paul Renard,
Mme Paul Renard, M. Laurent Séguin. marquis de
Polignac, prince et princesse de Polignac, marquis
et marquise de Rochegude, Mlle Olry-Rœderer, vi-
comte de Saint-Geniès, comtesse de La Noë, baron de
Contenson, commandant et Mme Schmoll, M. et Mme
Semama, Miss Hilary Heason, M. Lecomte du Noüy,
Mme Henry Cauvain, commandant Blin, MM. Gus-
tave Lardeur et Bicking, commandant et Mme Ber-
trand, commandants Emmanuel Martin, Spilleux,
Dennery, commandant et Mme Bacouet, M. AlberS
Glandax M. et Mlles Peixotto, M. et Mme Haffner,
M. et Mme Schmoll-Daugny, M. et Mme André Tabet,
M. et Mme Jean Bunau-Varilla, M. Etienne Bunau-
Varilla, capitaines et Mmes Mougenot, Dautel et
Léon Mouchot, Mlles Samuelle Mac Daret et Léo
Dhréna, capitaines Olivier et Méra, lieutenants René
Thorel et Coutaud-Delpech.
Thés dansants toujours très élégants et très suivis
au cercle de l'île de Puteaux.
Reconnu dimanche
Marquis, marquise et Mlle de Solages, marquise de
Balleroy, marquise de Pomereu, comtesse d'Esclai-
bes, baronne et Mlle de Fleury, comtesse Guy de
Leusse, comtesse Jean des Courtils, marquise de Po-
léon-Saint-Georges, comtesse d'Hunolstein, comtesse
Bertrand de Bouillé, M. et Mme de Villeneuve, ba-
ron de Carayon-La Tour, baronne de Kainl.is, com-
tesse de Solages, Mme et Mlle Delagarde, comte et
comtesse de Ranchicourt, comtesse de Hillerin, M. et
Mme Pepin-Lehalleur, M. de Vatimeshil, comte et
comtesse de Garidel, M. et Mme Martel, M. et Mme
Jacques Moreau, vicomtesse de Marsay, M. André
Toutajn, M. Alfred Gallard, comte Hervé d'Hunols-
tein, M. et Mme de Guiroye, Mme et Mlle Payen,
MM, de Candamo, M. André Moreau, marquis de
Lambertye, M. de Waubert de Genlis, comtesse de
La Chapelle-Crosville, M. Hubert Michel, vicomte et
vicomtesse d'Anglemont, comtesse et Mlle de Montri-
chard, comte Albert de Bertier, marquise de Roche-
gude, vicomte de Pitray, M. et Mlles de Lauriston-
Boubers, comte Louis du Petit-Thouars, comte et
comtesse de Waziers, comtesse de Villoutreys, com-
tesse de Salverte, comte et comtesse de Divonne, Mlle
René Firino, comte de Carmoy, comte de Sars-Le
Comte, comte de Foucaucourt, baron d'Halloy, etc.
Les deux derniers thés de la saison auront demain
jeudi 9 et dimanche prochain 12 juillet, de quatre à sept
heures.
PETIT CARNET
La marquise de Canchy a heureusement mis au
monde, à Douai, un fils qui a reçu le prénom de Henri.
M. P. Crozier a donné un déjeuner au restaurant
de l'hôtel Meurice. Parmi les invités
M. Crozier, ambassadeur comtesse Tyszkiewicz,
sir Fairfax Cartwright, M. Lahovary, ministre de
Roumanie comte et comtesse LarAsch, comte d'An-
digné, etc., etc.
MARIAGES
Un mariage très sympathique Le cointe Maurice
des Monstiers-Mérinville vient de se fiancer à la comtesse
de Galliffet.
Nous apprenons les fiançailles de M. Paul Nagel-
mackers, fils de M. Jules Nagelmackers et de Mme, née
baronne de Serdobïne, avec Mlle Liébert de Nitray, fille
du baron Liébert de Nitray et de la baronne, née de
Jardin de Bernebruch.
C'est en présence d'une assistance nombreuse et
d'une rare élégance qu'a été célébré, hier, en l'église
Saint-Pierre de Chaillot, le mariage du marquis de Mailly-
Nesle, prince d'Orange, fils de la marquise de Mailly-
Nesle, princesse d'Orange, née de Cibeins, avec Mlle
de Rohan-Chabot, fille du comte de Jarnac.
La bénédiction nuptiale a été donnée par Mgr de Car-
salade du Pont, évêque de Perpignan, qui a prononcé
une charmante et très éloquente allocution.
Les témoins du marié étaient le comte Louis de
Mailly-Nesle, son frère, et le comte Urbain de Maillé de
La Tour-Landry, son oncle; ceux de la mariée étaient
le duc de Rohan, son beau-frère, et M. Olry-Rœderer,
son oncle.
La quête a été faite par Mlle Olry-Rœderer, accompa-
gnée de M. de La Rochefoucauld, et par Mlle Charlotte
de Rohan au bras de M. Jacques de Kersaint.
La jeune mariée, qui portait à ravir une très jolie robe
de satin souple rehaussée de très joli point d'Angleterre,
a été conduite à l'autel par son père, le comte de Jarnac.
Le marauis de Mailly-Nesle donnait le bras à sa mère,
la marquise de Mailly-Nesle.
Venaient ensuite dans le cortège
Comte Jacques de Rohan-Chabo,t et duchesse de
Rohan, comte Louis de Mailly-Nesle et comtesse de
Mailly, duc de Rohan et comtesse Guillaume de
Rohan-Chabot, comte de Maillé et comtesse de Ker-
saint, M. Olry-Rœderer et baronne de Bastard, M. de
La Rochefoucauld et Mlle Olry-Rœderer, M. Jacques
de Kersaint et Mlle Charlotte d2 Rohan, comte de
Kersaint et marquise de Versainville-Odoard, comte
Guillaume de Rohan-Chabot et comtesse de Malterre,
marquis de Versainville-Odoard et marquise d'Es-
tampes, comte de Malterre et marquise de Roche-
gude, vicomte de Kersaint et comtesse de Marmier,
comte D. de Cambacérès et Mlle H. Olry, comte de
Mârmier et vicomtesse de Kersaint, marquis de Ro-
sambo et comtesse S. de Montebello, comte de Sa-
porta et Mlle de Kersaint, M. Jean de Bastard et Mlle
de Malterre, duc de La Roche-Guyon et comtesse de
Saporta, comte de Maüly-Chalon et comtesse de Ma-
leissye, comte S. de Montebello et comtesse S. de
Goniaut-Biron, M. Henri de Bastard et comtesse de
Mailly-Chalon, comte de. Bourbon-Lignières et du-
cesse de La Roche-Aymon.
Après le long défilé à la sacristie, un lunch très res-
treint a eu lieu en l'hôtel du comte de Jarnac, rue
La Pérouse.
Complétons la liste des cadeaux adressés au mar-
quis de Mailly-Nesle, prince d'Orange, et à Mlle de
Rohan-Chabot, à l'occasion de leur mariage
Duc et duchesse de La Roche-Guyou, duc et du-
chesse de Guiche, prince et princesse Guy de Lucinge,
baron et baronne d'Aubigny, princesse de La Tour
d'Auvergne, comte Elie d'Avaray, vicomtesse de La
Rochefoucauld, marquise de Talleyrand, comtesse
Vera de Talleyrand, marquise de Montesquiou-Fezen-
sac douairière, comtesse Le Gonidec de Traissan,
comtesse de Couasnon, vicomtesse de Gaigneron,
MM. de Gaigneron, comte et comtesse René de Beau-
mont, marquis des Monstiers-Mérinville, comte et
comtesse A. de Guebriant, Mme de Condekerque-Lam-
brecht, M. et Mme Aubry-Vitet, comte et comtesse de
Saint-Simon, comte et comtesse E. de Casteja, M. et
Mme Albert Soubiran, comtesse J. de Puységur, comte
et comtesse Adalbert de Vogüé, M. et Mme F. de Vau-
gelas, baron et baronne A. de Fleury, baron et ba-
ronne Ed. de Barante, baron et baronne de Taisne,
comte Albert de La Forest-Divonne, comte et com-
tesse d'Andlau. comte de Mony-Colchen, vicomte et
vicomtesse de Levis-Mirepoix, comte et comtesse de
Berteux, M, et Mme J. Scheideker, comte Vigier, baron
et baronne Louis de Lagrange, comte et comtesse
Raoul de Montesquiou-Fezensac, marquis de Malterre,
comte et comtesse d'Arjuzon, M. de Mesnard, comte
et comtesse R. de Petiteville, comte de Vaugiraud,
comte et comtesse H. de Monti de Rezé, marquis et
marquise de Lubersac, comtesse de Viel-Castel douai-
rière, comte Louis-René de Gramont, baron et ba-
ronne Ch. de Selle de Beauciiamp, comte, comtesse et
Mlle de Bi'yas, comte et comtesse S. de Castellane,
marquise de Lambertye-Gerbeviller, Mme de Lestapis,
M. et Mme Ed Sommier, Mme et Mlle de Yturbe,
comte et comtesse B. de Gontaut-Biron, comte et com-
tesse d'Ideville, comte et comtesse G. de Boisgelin,
M. et Mme X. Baudon de Mony, comte et comtesse de
La Bœssière-Thiennes, comte et comtesse R. de Ville-
neuve-Bargemont, comte et comtesse G. de Moustier,
marquise de Juigné, comte et comtesse de Périgny,
général et baronne de L'Espée, comte et comtesse de
Chaumont-Guitry, vicomte et vicomtesse Louis d'An-
atgné, comte et comtesse Lafond, comte et comtesse
J. de Nettancourt, marquis et marquise de Vasselot
de Régné, comte et comtesse de Boisgelin, comte et
comtesse L. de La Rochefoucauld, M. et Mme R. Meu-
nier du Houssoy, comte et comtesse de Lubersac,,
marquise de Broc, baronne, A. de Bastard, Mme Alfred
Magne, baronne J. Le Febvre, comte et comtesse de
Canelaux, comte et comtesse F. de Gontaut-Biron,
comte et comtesse de Villefranche, Mme Moore, comte
et comtesse H. de Montesquiou-Fezensac, comte et
comtesse Ch. de Vogüé, baron et baronne de Serlay,
comte et comtesse Ch. des Isnards, comte A. de Gon-
taut-Biron, marquis et marquise de Fontenilles, M. et
Mme G. du Tillet, marquis et marquise de La Roche,
comte et comtesse Gabriel de Mun, comte et comtesse
L. de La Forest-Divonne, comte Louis de Périgord,
comte et comtesse Raoul de Quelen, M. et Mlle Mer-
tian, vicomte et vicomtesse Guy de Dampierre, comte
et comtesse Ernest de Caraman, comte et comtesse
S. Costa de Beauregard, comte et comtesse G. Costa
de Beauregard, comte et comtesse d'Yan ville, marquis
et marquise de Lasteyrie, prince F. de Broglie, baron
et baronne Davillier, comte et comtesse P. de Durfort,
comte et comtesse de Broissia, comte et comtesse
A. de Divonne, comte .Edouard de Moustier, prince
de Croye-Solre-, comte et comtesse de Messey, baron
et baronne de La Motte, comte Guy d'Etchegoyen,
marquise de Chabannes, comte et comtesse de Mar-
miel', comte et comtesse J. de Nicolay, comte et com-
tesse G. de Bourbon, comte et comtesse de Gramont,
comte et comtesse de Kergorlay, comte et comtesse
0. de Jumilhac, duchesse de Cadaval, comtesse de
Sainte-Marie, comte et comtesse de Maleissye-Melun,
M. et Mme Standish, marquis et marquise d'Estampes,
marquis et marquise d'Argenson, duc et duchesse de
La Force, comte et comtesse de Damas, M. et Mjne
A. de Vaugelas, comte F. de Vallombrosa, comte et
comtesse F. de Bourbon-Busset, M. Jean Hennessy,
comte et comtesse Albert de Bertier de Sauvigny
comte et comtesse S. de Casteja, baron et baronne
J. Le Vavasseur, etc.
NECROLOGIE
On annonce la mort du prince Guy de Faucigny-
Lucinge à l'âge de trente-six ans. Il avait épousé Mlle
Natividad Terry, était le frère du prince de Faucigny-
Lucinge, des princes Gérard et Rogatien de Faucigny-
Lucinge et le cousin germain du prince Aymon de Fau-
cigny-Lucinge, du comte Stanislas de Castellane, de MM.
Emile et François Terry, du baron Blanc, du marquis
Pallavieino-Mossi, du prince Camillo Ruspoli, du duc
d'Andria, du marquis Compans de Brichanteau.
L'inhumation aura lieu à Loc-Euvel, en Bretagne; le
service aura lieu à Paris, vendredi prochain, à onze heu-
res, à Saint-Pierre de Chaillot.
Contrairement à ce qui a été annoncé, ce n'est pas
un service solennel qui sera célébré le vendredi 10 juillet,
à dix heures, en l'église Saint-Philippe du Roule, pour
le repos de l'âme de la regrettée duchesse de Fezensac,
mais une messe basse, à laquelle n'assisteront que la
famille et les amis intimes.
Nous rappelons que les obsèques de la comtesse
René de Peyronnet, née Roussin, auront lieu demain
jeudi, à dix heures, en l'église Saint-Augustin, où l'on
se réunira.
L'inhumation aura lieu au cimetière du Père-Lachaise.
La défunte était la petite-fille de l'amiral baron Roussin,
qui força l'entrée du Tage en 1831, puis fut ambassadeur à
Constantinople, et fille du vice-amiral baron Roussin, an-
cien ministre de la marine.
Les obsèques de notre confrère le marquis Ferdinand
du Bouilly du Frétay, directeur du Journal de Rennes,
ont été célébrées lundi matin, à Rennes, au milieu d'une
très grande affluence.
Le cercueil reposait en une chapelle ardente, dressée à
l'hôtel du défunt. Les tentures étaient rehaussées d'écus-
sons portant le chiffre du défunt.
La levée du corps a été faite par le chanoine Piel, curé
de la paroisse.
Précédé par les orphelins de Rennes, le cortège se rèn-
dit à l'église Saint-Sauveur.
Les cordons du poêle étaient tenus par MM. Houitte
de La Chesnais, président du conseil d'administration du
Journal de Rennes; Barthélemy Pocquet du Haut-Jussé,
ancien directeur; le sénateur jenouvrier et Louis de
Villers.
Le deuil était conduit par le fils du défunt et les autres
membres de la famille.
Derrière la famille venaient le conseil d'administra-
tion, la rédaction et l'administration, le directeur et le
personnel de l'imprimerie du Journal de Rennes, les
membres de l'Association des journalistes professionnels
et de la presse rennaise, MM. Delahaye, directeur du
Nouvelliste de Bretagne, et Teitgen, rédacteur en chef de
l'Ouest-Eclair.
L'absoute a été donnée par le chanoine Serrand, vi-
caire général du diocèse.
Tout le haut clergé du diocèse assistait à la cérémonie.
Des discours ont été prononcés sur le parvis de l'église
par MM. le sénateur Jenouvrier, au nom das amis;
Houitte de La Chesnais, au nom du conseil d'adminis-
tration et de la rédaction du Journal de Rennes, et Louis
Dumec, rédacteur au Nouvelliste de Bretagne, président
de l'Association des journalistes professionnels rennais.
Parmi l'assistance
Lieutenant-colonel du Halgouët, marquis de Ker-
nier, députés M. de Caqueray, doyen de la Faculté
de droit MM. Oudin, Trévedy, de Goascaradec,
etc., etc:
Le vicomte de Calan et M. Hodebert étaient en tête
de la section de l'Action française.
A l'issue de la cérémonie, le corps du marquis du
Frétay a été transporté en automobile spéciale au Haut-
Corlay (Côtes-du-Nord), où eut lieu l'inhumation, précé-
dée des vêpres des morts.
Nous apprenons la mort de M. Fanty-Lescure, le
peintre distingué, hors concours, secrétaire des u Artistes
français ».
DANS LE DAUPHINÉ
LES EAUX D'ALLE VARD-LES-BAINS
Un climat d'une idéale douceur, une région
merveilleusement pittoresque, ainsi pourrait-
on commencer de. définir Allevard-les-Bains, la
si jolie station de l'Alpe dauphinoise. Mais à
une telle description, il manquerait une touche
essentielle. Ce coin de France, dont la .beauté
légendaire attire tant de touristes, offre cet
intérêt capital de posséder une source univer-
sellement célèbre, dont les eaux sulfureuses
sont officiellement reconnus comme d'une sou-
veraine efficacité contre *es affections du nez,
du pharynx, du larynx, de l'asthme et contre
les multiples manifestations de l'arthritisme.
Allevard-les-Bains a d'ailleurs eu la sagesse de
mettre ce trésor en valeur de la manière la plus
admirable et la plus agréable pour ses hôtes.
Son établissement thermal, doté d'une instal-
lation irréprochablement moderne, assure au
traitement que suivent les baigneurs son maxi-
mum de puissance curative, La preuve en a été
faite par d'innombrables guérisons obtenues
en des cas extrêmement délicats nous n'avons
pas à rappeler, en effet, combien sont tenaces
les affections des organes respiratoires.
Ajoutons que l'hospitalité confortable du
Splendid-Hôtel et le régime approprié qu'y
trouvent les baigneurs, complètent les effets
d'une cure parfaitement attrayante et de répu-
tation mondiale.
AU MAROC
Un nouveau combat près de Khenifra Con.
voi attaqué Onze tués dont un
officier et trente blessés
Samedi dernier, 4 -juillet, un nouvel et vio-
lent combat a eu lieu dans le pays des Zaïan,
près de Khenifra.
Un convoi, venant de faouine sous la protec-
tion d'une partie des forces du colonel Claudel,
était arrivé à El-Bordj, au nord-est de Kheni-
fra, où il fut rejoint par un détachement en-
voyé de Khenifra à sa rencontre. Le convoi et
son escorte avaient atteint sans encombre le
plateau de Miret et s'engageaient dans le défilé
de Fourn-Senguet, lorsque se produisit une vive
attaque de l'ennemi, embusqué dans la mon-
tagne.
L'escorte prit aussitôt la formation de combat
et, par une énergique contre-attaque, débusqua
l'ennemi de ses positions. Les Marocains firent
preuve, dans cette affaire, d'une furie extraor-
dinaire on vit des groupes de Zaïan et de
Chlench sortir tout à :oup de leurs tranchées
et se précipiter au devant des mitrailleuses en
pleine action. L'affaire se termina par une vi-
goureuse charge à la baïonnette, au cours de
laquelle nos troupes montrèrent leùr entrain
et leur vaillance habituels.'
Tandis que le combat se poursuivait, le
convoi passait le dangereux défilé le choc
terminé et l'ennemi disparu, les troupes repri-
rent leur formation de route, et la colonne par-
vint sans plus d'encombre à Khenifra. Les Ma-
rocains ont fait des pertes considérables. La
journée, malheureusement, nous a coûté cher
nous avons eu onze tués, dont un officier, et
une trentaine de blessés.
Le lendemain de ce combat, le général Hen-
rys est parti avec la colonne Claudel vers l'oued
Ifran, avec mission de rayonner dans la région
et d'exercer une pression sur les tribus encore
hésitantes. Le colonel Garnier-Duplessis a pris
le commandement des troupes demeurées à
Khenifra.
Le général Henrys a adressé aux troupes des
trois colonnes qui opèrent dans la région des
Zaïan un ordre du jour dans lequel il les félicite
chaudement de leur belle allure, de leur endu-
rance et de leur courage.
Ouezzan va être occupé
Une dépêche de Tanger, reçue hier soir, nous
apporte une grave nouvelle sur la demande
expresse du chérif d'Ouezzan, les troupes fran-
çaises vont occuper cette ville. L'opération aura
lieu vers le 25 juillet une colonne de deux
mille hommes, sous les ordres du général
Blondlat, est réunie à cet effet. Tout indique
qu'il n'y aura pas de résistance.
Ouezzan est situé au nord-ouest de Fez, à mi-
chemin de Fez et de Tanger, à environ cent
kilomètres de chacune de ces villes il est la
résidence d'un chérif puissant, le chef religieux
le plus considérable du Maroc du Nord. C'est
une des villes saintes du pays. presque exclusi-
Valileury
Dr H. ELSEN.
vement habitée par des confréries religieuses et
des pèlerins.
L'occupation d'Ouezzan ne peut qu'avoir une
très grande influence au point de vue de notre
action morale au Maroc.
Une Visite à l'Exposition u
(De notre correspondant particulier)
Il faut avoir vécu les heures fiévreuses du
mois dernier, quand l'Exposition s'achevait,
pour goûter pleinement la joie délicate de par-
courir librement, dans une atmosphère de gai
triomphe, les constructions monumentales et
les légers pavillons qui font de l'Exposition
lyonnaise un attachant mélange de force et de
grâce. Maintenant que les marteaux ne reten-
tissent plus dans les sections et que seule la
foule des visiteurs donne à la cité passagère et
magnifique l'animation joyeuse d'une ruche
printanière, je voudrais dégager l'impression
d'ensemble que donne l'œuvre gigantesque en-
treprise et menée à bien par M. Herriot et ses
collaborateurs.
C'est d'abord la, diversité de ses aspects qui
nous frappes. Suivons un visiteur qui entra par
la porte de la rive droite du Rhône, ayant sous
ses yeux le décor unique du Confluent. Devant
lui, le village alpin, délicatement dressé au
bord du Rhône, au bas de collines boisées, le
transporte vers cette Alpe toute proche dont les
eaux claires du fleuve ont gardé l'enchante-
ment. La passerelle lui ouvre un double hori-
zon la grande cité lyonnaise et les premiers
contreforts des Cévennes. Il parcourt mainte-
nant les colonies françaises, la Rétrospective de
la conquête d'Algérie une voûte et, devant
notre visiteur, surgit le grand hall qui abrite
sous son architecture magistrale les grandes
industries du fer, de l'acier, de l'automobile,
etc., etc. Après ces sections sévères, voici
l'éblouissement des soieries lyonnaises, la grâce
et la beauté des nobles appartements de Napo-
léon Ier, les collections des beaux-arts et des
Gobelins. Une porte franchie c'est le goût
parisien dans les modes, les bijoux, l'ameuble-
ment traversons la rue, et les sections scienti-
ques et sociales offrent, pour la première fois
en France, une irréprochable et passionnante
documentation. Enfin, nous quittons la France,
nous pouvons aller du Brésil à l'Italie, de l'Au-
triche à la Perse, des Etats-Unis à l'Allemagne,
et, tout au bout de l'Exposition, une cité chinoi-
se offre à nos esprits fatigués par la totale
expression de la civilisation occidentale la dou-
ceur d'un jardin minutieux et paisible, l'éclat
voilé de ses porcelaines et de ses jades.
Pourtant, de toute cette diversité charmante,
une permanente unité se dégage': on sent
qu'une volonté unique a su animer tous les
artisans de ce vaste chef-d'oeuvre nous avons
bien là l'Exposition de la Cité Moderne, qui a
besoin de toutes les collaborations, qui fait
appel à tous les peuples, qui n'est qu'une partie
de l'activité mondiale. Et cette visite faite au
hasard des rues, on pourrait la refaire suivant
un plan méthodique tous les problèmes
sociaux, tous les besoins de l'industrie et du
commerce, tout le passé et toutes les espéran-
ces sont ici rassemblés cet admirable ensem-
ble nous donne une leçon de confiance de
confiance en notre pays et de confiance en la
civilisation.
« EVIAN-CACHAT »
L'un ne va pas sans l'autre, quand il s'agit de
désigner l'eau minérale de table baotériologi-
quement » pure, fraîche, limpide, légère et déli-
cieuse à boire. (Bureau central des commandes
pour Paris et la banlieue 4, place de l'Opéra.)
En vente chez tous les harmaciens et mar-
chands d'eaux minérales et dans' toutes les mai-
sons d'alimentation, en bouteilles, demi-bou-
teilles et quarts (le Quart-Cachat).
CHAMBRE DES DEPUTES
M. Lacotte invalidé
Sous l'oeil vigilant de M. Groussier, les dépu-
tés prennent, au début de la séance, les nou-
velles places qui leur sont dévolues par suite
de la récente décision de la Chambre. L'opéra-
tion s'effectue sans incident et avec toute la ra-
pidité désirable.
On en peut dire autant du scrutin à la tri-
bune deuxième tour sur l'élection de M.
Lacotte dans la deuxième circonscription de
Troyes. M. Lacotte est invalidé c'était prévu
par i73 voix contre 105. Il y a donc plus de
trois cents abstentions, ce qui ne s'était peut-
être jamais vu jusqu'à ce jour.
Quelques crédits extraordinaires
Par 424 voix contre 126, la Chambre, malgrë
l'opposition de M. Jaurès et en dépit de quel-
ques grognements sans importance de M. Vail-
lant, adopte, après une brève intervention de
M. Viviani, le projet de loi ouvrant au minis-
tre des affaires étrangères un crédit de quatre
cent mille francs à l'occasion du voyage du
président de la république en Russie, en Suède,
en Danemark et en Norvège.
Elle vote encore quelques autres crédits, dont
̃285,000 francs pour l'aménagement des nou-
veaux ateliers de l'Imprimerie nationale et dix
millions destinés à l'expropriation de la forêt
d'Eu.
Après quoi, elle revient à la vérification des
pouvoirs et aborde la discussion du rapport de
M. Grodet sur
L'élection des Sables-d'Olonne
Cette élection présente ce caractère particu-
lier que M. Pacaud, qui siège à la Chambre en
vertu d'une décision de la commission dépar-
tementale de recensement, n'a jamais été élu.
Le véritable élu est mon confrère Bazire. Le
soir du scrutin, tout le monde en convenait,
mais le lendemain, la préfecture se ravisait et,
le jeudi suivant, la commission de recense-
ment volait son siège à M. Bazire pour l'offrir
à M. Pacaud.
Ce qui n'empêche pas, bien entendu, le on-
zième bureau de conclure à la validation de M.
Pacaud. Il est entendu, en effet, que jamais un
radical ne sera invalidé, au profit de son con-
current libéral.
Le commandant Driant, cependant, tente de
donner à cette Chambre quelque conscience de
la dignité qui lui fait défaut, en lui rappelant
qu'elle-même a décidé, à l'occasion de l'élection
de Castres, de faire entrer dans le compte de la
majorité absolue 48 bulletins déclarés nuls, qui
n'avaient pas été représentés à la commission
de recensement. C'est ainsi qu'elle a pu valider
M. Henri Simon.
Or, aux Sables-d'Olonne, la situation est iden-
tique. 70 bulletins, déclarés nuls par les bu-
reaux, n'ont pas été représentés à la commis-
sion de recensement. L'annexion de 40 de ces
bulletins a été réclamée. Quand l'enveloppe ca-
chetée a été présentée à la commission de recen-
sement, les 40 bulletins n'y étaient pas.
Par 19 voix contre 11, le onzième bureau a
déclaré que l'examen de ces 40 bulletins, par la
commission de recensement, n'aurait pas pro-
duit un résultat susceptible de faire perdre la
majorité à M. Pacaud. C'est une erreur M.
Pacaud a été proclamé élu par 8,275 voix, la
majorité absolue étant de 8,267. Si l'on tient
compte des 40 bulletins déclarés nuls, il man-
que à M. Pacaud il voix pour être élu.
La justice exigerait donc que la Chambre, dé-
clarant que M. Pacaud n'a pas été élu au pre-
mier tour, décidât qu'il y a lieu de procéder à
un second tour de scrutin.
Je rends au rapporteur, M. Grodet, ce témoi-
gnage, qu'ayant tout d'abord posé en principe
qu'autant il y a d'élections, autant il y a d'espè-
ces, il ne cherche même pas à atténuer l'odieux
de sa thèse. Très tranquillement, il expose que
le concurrent de M. Pacaud, par ce seul fait
qu'il est le directeur d'un journal « qui insulte
les républicains n'a aucun droit à la justice
qu'on réclame pour lui.
En vain, d'ailleurs, M. Paul Beauregard fait
remarquer que la question qui se pose est une
question de loyauté et de probité. Loyauté et
probité sont choses inconnues sur les bancs de
la majorité radicale-socialiste.
Le commandant Driant, dans un dernier ef-
fort, s'attache à montrer combien monstrueux
est le procédé qui.consiste à soutenir des thèses
L. N.
E. B.
contraires suivant qu'il s'agit d'amis ou d'ad-
versaires. Peines perdues. Par 279 voix contre
237, M. Pacaud est validé, sans avoir été élu.
tnterpellation
La discussion d'une interpellation de MM.
Durafour et Basly, sur l'application de la loi du
31 décembre 1913 la journée de huit heures
dans les mines se termine, après de rapides
explications de M. Couyba, par l'adoption d'un
ordre du jour prenant acte des déclarations du
ministre du travail.
Enfin, voici, retour du Luxembourg,
Le Budget de 1914
dont la discussion est fixée à jeudi.
Aujourd'hui, séance exceptionnelle, consacrée
à l'exposition de San-Francisco.
RENCONTRE D'ELEGANTES
Ce fut ces jours-ci un assaut livré par Leurs
Altesses les Reines de beauté et d'élégance de
Paris, chez leur chapelier-modiste « Léon
dont les créations font fureur.
N'est-ce pas à la célèbre maison de la rue
Daunou, aux succursales des Champs-Elysées
et de Vichy, que nous devons. enfin. la ré-
surrection du chapeau jeune, parfait, pratique,
inégalable ?
Vivent les canotiers « Léon ».
Coulisses politiques
Conseil des Ministres
Au conseil des ministres tenu hier matin à l'Ely-
sée, M. Viviani a renseigné ses collègues sur la
situation extérieure et les a entretenus de différen-
tes question de politique étrangère.
Le ministre de l'intérieur a fait approuver un
mouvement préfectoral.
Le ministre des finances a donné des renseigne-
ments sur les conditions favorables dans lesquelles
s'effectue l'emprunt il a entretenu également ses
collègues de la discussion de la loi de finances de-
vant le Sénat et de l'incorporation dans cette loi
du projet d'impôt sur le revenu.
Le ministre du travail a rendu compte de la si-
tuation créée par l'application de la: loi sur la du-
rée du travail dans les mines de la Loire, du Nord,
du Pas-de-Calais, où les conflits partiels sont en
voie d'apaisement.
Le Programme naval
La commission de la marine, après avoir en-
tendu un exposé général sur la situation de notre
marine de guerre, a adopté, à l'unanimité, la mo-
tion suivante
« La commission émet le désir que le gouverne-
ment propose le plus tôt possible les modifications
du programme naval permises par l'avancement
des travaux en cours et commandées par le déve-
loppement des marines concurrentes depuis le vote
de la loi de 1912.
» Elle demande que les lois des cadres de tous les
corps de la marine soient ajustées sans retard à
la nouvelle composition de la flotte..
» Elle attire enfin l'attention du gouvernement
sur les difficultés que risque de rencontrer le re-
crutement de l'armée de mer si les engagés volon-
taires ne bénéficient pas des mêmes droits à l'al-
location familiale que les inscrits ou les marins
provenant du recrutement. »
La commission a demandé, en outre, au minis-
tre de la marine communication de l'état d'avance-
ment des unités actuellement en chantier.
Le Métro sous les grands Boulevards
Le groupe des députés de Paris, après avoir en-
tendu MM. Faillot, Lasies, Nortier et Bokanowski,
a chargé une délégation de se rendre auprès du
ministre des travaux publics pour lui demander
à quelle époque il comptait pouvoir apporter à la
Chambre les résultats de l'enquête ordonnée sur
les causes des éboulements survenus, le 15 juin
dernier, sur les lignes du Métropolitain et l'inviter
à prendre des mesures pour empêcher la constrac-'
tion d'un Métropolitain sous les grands boulevards.
Commissions d'enquête
La Chambre a nommé dans ses bureaux deux
commissions d'enquête, l'une pour l'élection de M.
de Castelnau à Saint-Affrique (Aveyron), l'autre
pour l'élection de M. Groussau dans la 90 circons-
cription de Lille.
La commission d'enquête sur l'élection de M. de
Castelnau est ainsi composée
MM. Driant, Daniel Vincent, Paté, Reille, de La-
vrignais, » Auge, Viellard, Lefol, Henry Simon;
Emile Faure, Mons.
La commission sur l'élection de M. Groussau
comprend MM. Garât, Failliot, Louis Andrieux,
Cels, Leredu, Paul Simon, Bracke, Gilbert-Lau-
rent, Paul Meunier, Louis Marin et Maître.
D'autre part, le huitième bureau de la Cham-
bre, par 16 voix contre 7 et 3 bulletins blancs, a
conclu à l'invalidation de M. Sibuet, élu à Albert-
ville contre M. Félix Chautemps, député sortant,
radical unifié.
M. Accambray a été chargé du rapport.
La fabrication des briquets
MM. Paté, Ignace et Lauche ont déposé une in-
terpellation sur l'application de la loi réglemen-
tant la fabrication des briquets et sur les pour-
suites ordonnées par la régie.
Les Concerts populaires du Jeu de Paume
Le groupe parlementaire de l'Art, réuni hier,
sous la présidence de M. Georges Leygues, ancien
ministre de l'instruction publique et des beaux-arts,
avait convoqué M. Eugène d'Harcourt, qui a ex-
posé son projet et a répondu ensuite aux diverses
objections qui lui ont été faites.
Après un échange de vues, M. le président a fait
connaître à M. d'Harcourt que le groupe était una-
nimement favorable à son œuvre et qu'il décidait
de convoquer à ce sujet et avant la fin de la ses-
sion, le sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts.
Ajoutons qu'une pétition en faveur des concerts
populaires du Jeu de Paume réunit actuellement
plus de dix mille signataires, en tête desquels tous
les députés de Paris, trente-quatre membres de
l'Académie française, sept anciens présidents du
conseil, dix-neuf ministres, les directeurs de jour-
naux, critiques musicaux, compositeurs, l'élite des
hommes de lettres, l'Ecole normale, l'Association
générale des étudiants, les Fédérations des Uni-
versités populaires, sociétés coopératives, em-
ployés, ouvriers, etc. L. L.
Le Démon de Midi, le roman si attendu de
M. Paul Bourget, vient de paraître à la librai-
rie Plon. Ce récit, extrêmement dramatique et
émouvant, s'annonce comme un des plus
grands succès de l'auteur du Disciple, de
L'Elape et de tant d'autres. œuvres célèbres.
VOTE DE L'IMPOT SUR LE REVENU
Il restera comme une date dans l'histoire des
capitulations sénatoriales Le budget
retourne à la Chambre
Le Sénat a « signé le revers ». Après la sépa-
ration et le rachat de l'Ouest, il accepte une
autre capitulation.
Sans doute, tel qu'il l'a voté, l'impôt sur le
revenu est presque anodin il bouchera à peine,
avec ses soixante millions, le dixième du gouf-
fre déficitaire mais il livre le contribuable aux
surenchères d'un très prochain avenir. Quel-
ques tours de vis du régulateur » et, de léger,
il deviendra lourd, puis écrasant.
C'est le principe qui est détestable, et c'est le
principe qui va être inscrit dans les lois fis-
cales.
Le plus beau courage est celui qui consiste à
lutter sans espoir de succès. L'opposition en a,
une fois de plus, donné l'exemple durant cinq
longues séances. Saluons avec respect et grati-
tude sa persévérante énergie. Elle n'aura pas
été inutile. Les imposés, qui seront bientôt les
pressurés, se rappelleront et, au besoin, on
leur rappellera de quel côté ont combattu les
défenseurs de leur cause, qui est celle du pays
tout entier.
La journée débuta par l'article 21 (taxation
d'office). Quelques textes en furent modifiés
dans le bon sens, grâce à l'énergique ténacité de
l'opposition.
Ainsi, MM. de La Batut, Touron et Henry
Boucher obtinrent la promesse que, pour les
bénéfices agricoles, le revenu imposable ne dé-
passerait pas la moitié de la valeur locative des
terres exploitées.
Pour les professions assujetties à la patente,
ce revenu ne dépassera pas une somme égale
à vingt-cinq fois le principal de la patente la
commission exigeait quarante. La transaction
était d'autant plus nécessaire que les indus-
triels travaillant avec leurs propres capitaux
vont être désavantagés par rapport aux sociétés
étrangères, qui leur font concurrence et ne
paieront pas. elles. la supertaxe.
Georges Foucher
ver Et là ce qu'il a fallu batailler pour en arri^
'L'article 21 de la .Chambré appartenait au
'genre funèbre. Il visait les taxes au décès. La
commission n'en voulait pas. Le Sénat l'a mis
au panier.
22 recouvrement des rôles. Le dépôt à la
mairie équivaudra à la publicité.
C'est une illusion, dit M. Sébline, de pen-
ser que le recensement d-js fortunes restera se-
cret, surtout dans les ;ommunes rurales. D'ici
trois ans, certains. journaux publieront pour
chaque département les noms des principaux
imposés. Je ne sais s'il ne vaudrait pas mieux
y aller franc jeu et dire carrément que l'on veut
établir le recensement des fortunes.
Exclamations a gauche, mais s'exclamer n'est
pas répondre.
A l'article 23, la majorité elle-même sursauta.
Par une disposition vraiment insensée, il ren-
dait les propriétaires responsables des déména-
gements à la cloche de bois, s'ils n'avaient,
dans les dix jours, donné avis au percepteur.
MM. Hervey, Brager de La Ville-Moysan et
Chastenet démontrèrent que c'était inique et
absurde. Un propriétaire voyage au loin, son
locataire se sauve. Comment aviserait-il de
suite le contrôleur ? Et l'on veut le rendre res-
ponsable d'impôts qui pourront dépasser le
prix de la location
N'est-il pas excessif, ajouta M. Théodore
Girard, de mettre à la harge du propriétaire
un fait auquel il est étranger, et de lui infliger,
pour ce fait, une pénalité considérable?
Au scrutin, l'article fut repoussé par 208 voix
contre 68.
24 Chapitre des réclamations. On réclamera
beaucoup et souvent. Devant qui ? Devant le
conseil de préfecture.
M. Boivin-Champeaux et de nombreux collè-
gues proposaient d'établir en chaque chef-lieu
une juridiction spéciale, à la tête de laquelle
serait le président du tribunal civil.
Il rappela qu'en 1906, M. Clemenceau, prési-
dent du conseil, avait préparé un projet de loi
qui supprimait les conseils de préfecture et les
remplaçait par des tribunaux administratifs de
région. Dans l'exposé des motifs, le gouverne-
ment déclarait que les ..onseils de préfecture
avaient fait leur temps et devaient céder la place
à une organisation nouvelles, qui n'étant plus
mêlée à l'administration, aurait de ce fait plus
d'indépendance.
Il rappela aussi, et il apprit sans doute à beau-i
coup de radicaux, qu'en Allemagne et en Angle-
terre, siègent, à côté des délégués du gouverne-
ment, d'autres délégués, ceux des contribua-
bles car, dans tous les pays où fonctionne
l'impôt sur le revenu, la représentation des
contribuables est organisée.
Elle ne le sera pas en France l'amendement
fut repoussé par 183 voix contre 105.
M. Halgan aurait voulu du moins assurer le
secret de la correspondance des assujettis, afin
que les renseigenments "ontenus dans leurs
lettres ne fussent pas utilisés contre eux.
Il paraît que c'était trop demander la ma4
jorité refusa.
Les articles suivants ne donnèrent lieu qu'à
de menues escarmouches.
Sur le coup de sept heures, l'impôt sur le
revenu était voté au Luxembourg.
Ce n'était pas fini. Quelques articles réserves
du budget restaient en plan. Ils ne soulevèrent
que de rares objections.
Sur l'ensemble, M. Riou fit entendre une légi-f
time protestation.
Au début de la journée, on avait approuve,
avec urgence, la convention signée, au nom du
gouvernement, par le général Lyautey avec la
Compagnie générale du Maroc et la Compagnie
générale espagnole d'Afrique, en vue de la con-
cession du chemin de fer de Tanger à Fez.
Georges Huillard
PRÉ CATELAN
Délicieux parfum. « Lenthérie », Paris.
Automobiles Delaunay -Belleville Paris, Nice
NOS INFORMATIONS'
Température
Paris, mardi 7 juillet. La journée a été pas-
sable toutefois, vers une heure de l'après-midi, il
y a eu une pluie assez abondante qui n'a pas duré.
La température est stationnaire. Le matin, le ther-
momètre marquait + 15o à midi, + 20o, et, à mi-
nuit, + 15°. La pression barométrique s'élève elle
accuse 764 mm. 1.
FAITS DU JOUR
Charité. A l'inlassable charité des lecteurs du
Gautois, une de nos abonnées recommande un cas
tout particulièrement intéressant. A Montreuil,
deux malades sont alités la mère et le fils qui
se meurent de la tuberculose, l'un soignant l'au-
tre, n'ayant aucune ressource, devant à leur pro-
priétaire 100 francs de loyer, ces pauvres gens
au dernier degré de l'effroyable maladie sont pour
les locataires des lépreux et la mort les attend
ils manquent de tout. Quelques femmes du monde
dévouées vont les soigner. L'argent manque. Quel-
ques secours sont demandés au nom de l'huma-
nité. Adresse M. Ernest Bourdon, 133, rue de
Montreuil, à Montreuil.
La Ligue française. La Ligue française vient
de lancer un appel signé de ses deux présidents
d'honneur, le général Pau et M. Lavisse. Après
avoir montré combien, en l'État de l'Europe et
surtout en face de l'Allemagne formidablement
armée, l'union de la force morale et de la force
militaire est de plus en plus nécessaire à la
France, l'appel expose comment partout, aussi
bien en Orient que dans l'Amérique latine et dans
nos colonies, nos intérêts sont combattus et mena-
cés, principalement par les établissements et les
produits allemands enfin, chez nous-mêmes, nous
voyons les discussions politiques s'exaspérer et
des Francais renier la patrie.
C'est pour lutter contre tous ces dangers, toutes
ces causes de décadence que la Ligue a été fondée
et que, d'accord avec les autres associations pa-
triotiques qui existent déjà, elle fait appel à tous
les bons Français pour l'aider dans la campagne
de propagande nationale qu'elle a entreprise..
Les adhésions à la Ligue sont reçues chez MM.
Lebon, ancien ministre, rue Cambon, et Perier,
43, boulevard Haussmann".
Pour les émigrés grecs. La princesse Nicolas
de Grèce, qui a formé à Athènes un comité pour
secourir les émigrés d'Asie-Mineure arrivés en
Grèce dans un état de dénuement complet, s'est
adressé à Mme Romanos, pour demander à la
colonie grecque de Paris de contribuer à cette
oeuvre philanthropique. Une souscription ayant
été ouverte parmi les membres de cette colonie,
une somme de 25,280 francs fut recueillie et remise
à Son Altesse Impériale à Athènes. Voici la liste
des'souscripteurs
Mme Romanos, 1,000 franes Mme U. Negro-
pontes, 1,000 M. A. Vagliano, 1,000 M. A. Vlasto,
1,000 M. Nicolas Petrocochino, 500 baron A.
Tossizza, 500 M. Paul Ducas, 300 M. Georges
Baltazzi, 300 M. Pandely Salvago, 1,000 Mme
Adolphe Pinto, 50 M. Marino Vagliano, 2,000
M Paul Negroponte, 50 Mme Coronio, 50 Mlle
Coronio, 50 M. Théodore Baltazzi, Mme
Panas, 200 Mme Auguste Rodocanachi, 50 M.
Krinos, 500 M. Zaharoff, 5,000 M. et Mme Pan-
tazis, 200 M. Pierre Rodocanachi, 50 M. et>Mme
Eugène Antoniadi,.100 M. et Mme Th. Sevasto-
poulo, 200 Mme Georganta, 300 M. D. Sgouta,
300 M Jean Nicolopoulo, 200 M. Retziha, 500
Mme Negroponte Baltazzi, 500 Mme Em. Baltazzi,
300 M Em. Rodocanachi. 1,000 Anonyme, 30
Anonyme, 100 M. C. Vagliano, 1,000 Mme et
Mlle Parodi, 1,000 M. Léonce Messinési, 100
Mme R. Embiricos, 200 Mme B. Vagliano, 100
M. H. Economos, 1,000 M. Nicolas M. Salvago,
1,000 M. Sacilly, 50 Mme Delyanni, 50 Mme
Argyropoulo, 100 Mlle Argyropoulo, 50 M. et
Mme Triantaphyllidès, 300 Mme D. Psathy, 100
Mme Michel Negroponte, 100 Mme Zangarous-
siano, 50 comtesse Lunzi, 1,000 Mme Georges
N-egropontês, 500 ;«M. Adrien Psichari, 50 M.
Pandély Rodocanachi, 1,000.
NOUVELLES RELIGIEUSES
Mort du Rév. P. Gaffre. Un des plus connus
parmi les prédicateurs français, le Rév. P. Gaffre,
vient de mourir en Suisse, dans le.Valais, où il avait
coutume d'aller se reposer tous les ans. Sa santé, très
ébranlée depuis quelque temps déjà, l'avait obligé à
garder le Irt pendant plusieurs semaines, dans son
appartement de la rue Vaneau. A peine remis, il était
allé e.n sa villégiature habituelle pour. achever de se
remettre, quand se déclara la pneumonie qui vient
de remporter, à peine âgé de cinquante ans.
Les obsèques du Rév. P. Gaffre auront lieu à Paris,
mais la date n'en est pas encore fixée.
Funérailles de Mgr Gilbert. Les funérailles de
Mgr Gilbert ont été célébrées hier matin en l'église
Saint-Louis des Français, devant une très nombreuse
assistance, qui comprenait notamment les supérieurs
des ordres religieux, les membres du conseil d'admi-
nistration de Saint-Louis, des délégations de la plu-
part des congrégations religieuses. La grand'messe et
LE GAULOIS MERCREDI 8 JUILLET 19i4
bles jusqu'au parfum des vieilles tentures et des
antiques boiseries. Il semblerait que nous avons
été aidés, dans notre respect du souvenir et notre
amour filial, par tout ce qui orne Hauteville-House,
et que les objets n'ont pas voulu changer. Ce qui se
fane, ce qui se casse, ce qui se perd, ce qui meurt
enfin de la mort des choses, ici a survécu.
D'une voix où perçait un peu d'attendrisse-
ment, M. Georges Victor Hugo ajoute
Permettez-moi, en finissant, de formuler un
vœu qui nous est dicté par notre piété filiale et
notre patriotisme c'est que lorsque nous aurons
disparu, la France devienne la gardienne titulaire
d'Hauteville-House comme elle est la gardienne de
tous les monuments qui appartiennent à son
histoire.
Et puisque Victor Hugo a sa tombe au pays des
lauriers, que sa maison, au pays des chênes, dresse
toujours sa grave silhouette en haut de la ville,
comme un éternel témoignage de reconnaissance
de l'exilé au rocher d'hospitalité et de liberté, à
rîle de Guernesey.
Le soir, un dîner officiel a été offert par les
autorités de Guernesey aux invités français
et étrangers. La ville est illuminée, les navires
de guerre sont entourés d'un merveilleux cor-
'don de lumière. Des feux d'artifice projettent
"'ans le ciel leurs flammes multicolores.
Paul Roche
Pour constituer une dot certaine et connue
d'avance à un enfant, il suffit de souscrire à la
Compagnie a Le Phénix » un contrat d'assu-
rance dotale. Le capital assuré est payable si
l'enfant vit à l'époque fixée. Si l'enfant venait
à mourir, toutes les primes versées seraient in-
tégralement remboursées aux ayants-droit.
D'autre part, si le contractant d'ordinaire le
père meurt pendant la durée du contrat,
alors que l'enfant vit, il n'est plus dû de primes
:il la Compagnie malgré .ela, le capital assuré
est payable tout entier au terme convenu, n'eût-
il été versé qu'une seule prime.
Le Phénix (entreprise privée assujettie au
contrôle de l'Etat) offre des garanties qui dépas-
sent 437 millions.
Pour tous renseignements, s'adresser à Paris,
en siège social de la Compagnie, 33, rue La-
fayette, ou en province, aux agents généraux
du Phénix.
de mots
LA JOURNEE
Courses au Tremblay à 2 heures.
,Château de Madrid Déjeuner, thé et dîner.
Au Pavillon Bleu. Les après-dîners mondains.
A PARIS
De nombreuses femmes passant le soir sur
les grands boulevards, entre la rue du Faubourg-
Montmarte et la rue Drouot, ont été victimes d'un
inconnu qui se plaît à jeter de l'acide sur les robes
de couleur claire. M. Carpin, commissaire de po-
lice, a ouvert une enquête. Ce dangereux mania-
que est recherché.
Parce qu'ils n'étaient Das d'accord sur une
question sans la moindre importance, une ména-
gère, Marie Pileux, âgée de cinquante ans, demeu-
rant rue Lesage, a labouré la figure de son ami
Alfred Lande a coups de couteau.
Un autobus Madeleine-Bastille a heurta le
refuge central situé boulevard des Italiens, en face
le numéro 87. Un choc assez violent s'est produit.
Quatre voyageurs ont été légèrement contusionnés.
Ils ont pu regagner leur domicile après avoir reçu
des soins dans une pharmacie voisine.
On a découvert, rue des Pincevins, le ca-
davre du nommé Pinsont, âgé de trente-deux ans,
tué d'un coup de revolver tiré à bout portant. Cer-
tains renseignements laissent croire que la victime
trouva li mort à la suite d'une discussion. Mais
la cause de cette discussion est encore inconnue,
comme est inconnu le meurtrier.
DANS LES DEPARTEMENTS
Les protestations continuent à affluer con-
tre l'impôt sur le revenu. A toutes cellesque nous
avions déjà données, il faut ajouter celles de
chambre de commerce de Mostaganem, Associa-
tion régionale de Vaucluse, syndicat commercial
algérien, chambre syndicale des fabricants de bon-
neterie de Troyes, Union des syndicats de l'agri-
culture, du commerce et de l'industrie de Cher-
bourg et Valognes, Fédération des groupes com-
merciaux et industriels de l'Oise, syndicat coton-
nier de l'Est, syndicat patronal de la boulangerie
de Paris et de la Seine, Union des intérêts écono-
miques de Besançon, etc.
Une explosion s'est produite dans une usine
d'iode, à Loctudy. M. Thévenin, ingénieur direc-
teur, a été atteint à l'abdomen et a succombé à ses
blessures. M. Eugène Minor, contremaître, a été
grièvement blessé.
A L'ETRANGER
Le conseil municipal de Rome a élu maire,
'à la presque unanimité des voix, le prince Pros-
pero Colonna. L'ancien maire était M. Nathan, le
chef des francs-maçons sectaires d'Italie. Le nou-
veau maire, appartient, on le sait, à l'une des plus
anciennes et des jplus illustres familles italiennes.
On annonce de Berlin qu'à l'exemple du con-
sul général de Serbie à Munich, tous les consuls
serbes, d'origine autrichienne, résidant en Alle-
magne, ont démissionné à la suite de l'attentat de
Serajevo.
Les journaux anglais annoncent la mort de
l'amiral Ashc, qui, au cours d'une promenade en
motocyclette,. eut une collision avec une automo-
bile et fut tué du coup. Le défunt avait soixante-
deux ans.
Au laboratoire de chimie dé l'Université de
Berlin, un ingénieur volait du platine. Il en avait
déjà fait disparaître pour plusieurs milliers de
francs lorsqu'on l'a arrêté, hier.
Le congrès du parti socialiste allemand est
fixé au 16 septembre et se tiendra à Wurzbourg.
Sur la route de Francfort à Hanau, une au-
tomobile capote. Il y a six personnes mourantes et
une personne moins grièvement atteinte.
̃EL. B.
La nouvelle direction de la Maison Royale,
26, rue Royale, désirant ne rien conserver du
stock actuel, lui a fait subir d'énormes dépré-
ciations. Robes du soir, tailleurs, capes, man-
teaux, blouses, ombrelles, boas, chandails,
chapeaux, seront mis en vente à des prix sur-
prenants de bon marché. Cette vente sensation-
nelle commencera ce mercredi et durera quel-
ques jours seulement.
LBS COURS
Madame la Comtesse de Paris, après un court sé-
jour à Paris, a quitté l'hôtel Continental, se repdant au
château de Randan.
Malgré les tragiques événements de ces derniers
jours, l'état de santé de l'Empereur François-Joseph est
satisfaisant et le vieux monarque a étonné son entourage
par son extraordinaire endurance aux fatigues. En effet,
depuis son retour précipité à Vienne, l'Empereur n'a
cessé de travailler plusieurs heures par jour, recevant ses
ministres, donnant des ordres, s'occupant des trois en-
fants de feu l'Archiduc, pour lesquels il a montré une
sollicitude paternelle. Sa Majesté vient de leur allouer
un apanage de cent mille couronnes par an à chacun
d'eux.
L'Empereur quitte aujourd'hui Vienne pour retourner
Si Ischl, où il passera tout l'été.
LES AMBASSADES
L'ambassadeur de Turquie et Mme Rifaat pacha ont
donné hier, à l'hôtel de l'ambassade, un dîner auquel
,assistaient
S. A. le Khédive d'Egypte Abbas Hilmi pacha, le
président du conseil, ministre des affaires étrangères,
et Mme Viviani marquis de Villa-Urrutia, ambassa-
deur d'Espagne le ministre des finances et Mme
Noulens, le 'ministre de la guerre et Mme Messimy,
M. et Mme Barthou, M. Lahovary, ministre de Rou-
manie, et Mlle Làhovary M Maurice Barrès, M. et
Mme Escudier, le ministre de France au Siam et Mme
Lefèvre-Pontalis, Zia pacha, ancien ambassadeur
Munir pacha, ancien ambassadeur Youssouf Saddtk
pacha, M. Raymond Recouly, M. Mortier, Réouf bey,
conseiller de l'ambassade Ghalib bey, consul de
Turquie le commandant d'état-major Fouad bey, at-
.taché militaire Sursock bey, premier secrétaire de
l'ambassade.
DANS LE MONDE
M. Anthony-J. Drexel a donné, avant-hier, un très
élégant dîner suivi d'une soirée dansante restreinte.
Les convives étaient
Princesse Charles d'Isenburg-Birstein, comtesse
Nostitz, Mme L. Narischkine, comtesse A. Potocka,
Mme P. Barrachin, M. et Mme John Drexel. comtesse
Tyszidewicz, baron et baronne Maurice de Roth-
schild, comtesse de Viel-Castel, M. et Mme Gérard
Fabvier, Mlle Yznaga, baronne von André, M. et Mme
\V. de Mumm, M. et Mme Stotesbury, Mme Flûry-
Hérard, priues U'CEtUngen, comte Joseph de Gon-
COMMUNICATION PRESSANTE
MONDANITÉS
taut. comte de Castellane, marquis de Bernis, comte
H. de Talleyrand-Périgord, M. Jean Béraud, comte
G. Costa de Beauregard, M. Henry Bernstein, M. Na-
poléon Gourgaud, M. Brautingham, M. Montgomery,
M. Vlasto, etc.
Parmi les personnes venues le soir
Grande Duchesse Ariastasie de Mecklembourg-
•Schwerin, Grand-Duc Alexandre Michaïlovitch, l'In-
fant Don Luis, Princesse Eugène Murat, marquis et
marquise de Pracomtal, comtesse du Bourg de Bozas,
duchesse de La Rochefoucauld, Mme Standish et Mlle
de Montesquiou, comtesse d'Hautpoul, duc et du-
chesse de Camastra, marquis et marquise de San-
Martino, comte et comtesse Ignatieff, duchesse de
Chaulnes, comte et comtesse de Saint-Sauveur, du-
chesse et Mlle de Morny, comte et comtesse Stanis-
las de Montebello, comtesse de La Béraudière, Mme
et Mlle Marcelin Singer, M. et Mme Ogden Mills, M.
et Mme W.-K. Vandërhilt, Mme Roger Hart, M. et
Mme Cooper, Mme et Mlle Xantho, M. et Mme Charles
Carroll, Mme Jaunez, Mme Potter-Palmer, M. et Mme
Baugnies, M. et Mme H. Lehr, Mme F. Bell, Mlle Al-
lien, comte R. de Montrichard, prince de Croy, comte
G .de Là Rochefoucauld, M. Moncure-Robinson, M.
Suarès, etc.
Samedi prochain, le comte Robert de Clermont-
Tonnerre donnera, dans sa belle propriété de Maisons-
Laffitte, une nouvelle matinée artistique. Au programme
Le Captif, de M. Tristan Bernard, et des danses.
DANS LES CERCLES
Les membres de « La Plume et l'Epée » se sont
réunis en un déjeuner à Chantilly, sous la présidence de
M. Gabriel Hanotaux, de l'Académie française, et de
Mme Hanotaux. Au dessert, l'ancien ministre des affai-
res étrangères a célébré tour à tour, dans un éloquent
discours digne de cet éminent historien, Chantilly et ses
hôtes illustres; puis il a félicité les membres de « La
Plume et l'Epée n, qui poursuivent le but élevé de glo-
rifier le passé de notre pays, d'en honorer le présent et
d'en préparer l'avenir.
Le déjeuner a été suivi de la visite du château, sous
l'aimable direction de M. Gustave Macon, conservateur
du musée Condé.
Assistaient à cette fête d'été
Amiral Fournier, M. et Mme Alfred Duquet, M. Gé-
rard, ambassadeur de France géné'raux Michal et
Dalstein, M. Ch. Lallemand, de l'Académie des scien-
ces, Mme et Mlle Marthe Lallemand amiral, Mme
et Mlle Germaine de Jonquières, généraux de Main-
dreville et Parisot, M. Biard d'Aunet, Mme de Laur,
M. Bunau-Varilla, colonel Arthur Boucher, lieute-
tenants-colonels Becquey-Beaupré et Paul Renard,
Mme Paul Renard, M. Laurent Séguin. marquis de
Polignac, prince et princesse de Polignac, marquis
et marquise de Rochegude, Mlle Olry-Rœderer, vi-
comte de Saint-Geniès, comtesse de La Noë, baron de
Contenson, commandant et Mme Schmoll, M. et Mme
Semama, Miss Hilary Heason, M. Lecomte du Noüy,
Mme Henry Cauvain, commandant Blin, MM. Gus-
tave Lardeur et Bicking, commandant et Mme Ber-
trand, commandants Emmanuel Martin, Spilleux,
Dennery, commandant et Mme Bacouet, M. AlberS
Glandax M. et Mlles Peixotto, M. et Mme Haffner,
M. et Mme Schmoll-Daugny, M. et Mme André Tabet,
M. et Mme Jean Bunau-Varilla, M. Etienne Bunau-
Varilla, capitaines et Mmes Mougenot, Dautel et
Léon Mouchot, Mlles Samuelle Mac Daret et Léo
Dhréna, capitaines Olivier et Méra, lieutenants René
Thorel et Coutaud-Delpech.
Thés dansants toujours très élégants et très suivis
au cercle de l'île de Puteaux.
Reconnu dimanche
Marquis, marquise et Mlle de Solages, marquise de
Balleroy, marquise de Pomereu, comtesse d'Esclai-
bes, baronne et Mlle de Fleury, comtesse Guy de
Leusse, comtesse Jean des Courtils, marquise de Po-
léon-Saint-Georges, comtesse d'Hunolstein, comtesse
Bertrand de Bouillé, M. et Mme de Villeneuve, ba-
ron de Carayon-La Tour, baronne de Kainl.is, com-
tesse de Solages, Mme et Mlle Delagarde, comte et
comtesse de Ranchicourt, comtesse de Hillerin, M. et
Mme Pepin-Lehalleur, M. de Vatimeshil, comte et
comtesse de Garidel, M. et Mme Martel, M. et Mme
Jacques Moreau, vicomtesse de Marsay, M. André
Toutajn, M. Alfred Gallard, comte Hervé d'Hunols-
tein, M. et Mme de Guiroye, Mme et Mlle Payen,
MM, de Candamo, M. André Moreau, marquis de
Lambertye, M. de Waubert de Genlis, comtesse de
La Chapelle-Crosville, M. Hubert Michel, vicomte et
vicomtesse d'Anglemont, comtesse et Mlle de Montri-
chard, comte Albert de Bertier, marquise de Roche-
gude, vicomte de Pitray, M. et Mlles de Lauriston-
Boubers, comte Louis du Petit-Thouars, comte et
comtesse de Waziers, comtesse de Villoutreys, com-
tesse de Salverte, comte et comtesse de Divonne, Mlle
René Firino, comte de Carmoy, comte de Sars-Le
Comte, comte de Foucaucourt, baron d'Halloy, etc.
Les deux derniers thés de la saison auront demain
jeudi 9 et dimanche prochain 12 juillet, de quatre à sept
heures.
PETIT CARNET
La marquise de Canchy a heureusement mis au
monde, à Douai, un fils qui a reçu le prénom de Henri.
M. P. Crozier a donné un déjeuner au restaurant
de l'hôtel Meurice. Parmi les invités
M. Crozier, ambassadeur comtesse Tyszkiewicz,
sir Fairfax Cartwright, M. Lahovary, ministre de
Roumanie comte et comtesse LarAsch, comte d'An-
digné, etc., etc.
MARIAGES
Un mariage très sympathique Le cointe Maurice
des Monstiers-Mérinville vient de se fiancer à la comtesse
de Galliffet.
Nous apprenons les fiançailles de M. Paul Nagel-
mackers, fils de M. Jules Nagelmackers et de Mme, née
baronne de Serdobïne, avec Mlle Liébert de Nitray, fille
du baron Liébert de Nitray et de la baronne, née de
Jardin de Bernebruch.
C'est en présence d'une assistance nombreuse et
d'une rare élégance qu'a été célébré, hier, en l'église
Saint-Pierre de Chaillot, le mariage du marquis de Mailly-
Nesle, prince d'Orange, fils de la marquise de Mailly-
Nesle, princesse d'Orange, née de Cibeins, avec Mlle
de Rohan-Chabot, fille du comte de Jarnac.
La bénédiction nuptiale a été donnée par Mgr de Car-
salade du Pont, évêque de Perpignan, qui a prononcé
une charmante et très éloquente allocution.
Les témoins du marié étaient le comte Louis de
Mailly-Nesle, son frère, et le comte Urbain de Maillé de
La Tour-Landry, son oncle; ceux de la mariée étaient
le duc de Rohan, son beau-frère, et M. Olry-Rœderer,
son oncle.
La quête a été faite par Mlle Olry-Rœderer, accompa-
gnée de M. de La Rochefoucauld, et par Mlle Charlotte
de Rohan au bras de M. Jacques de Kersaint.
La jeune mariée, qui portait à ravir une très jolie robe
de satin souple rehaussée de très joli point d'Angleterre,
a été conduite à l'autel par son père, le comte de Jarnac.
Le marauis de Mailly-Nesle donnait le bras à sa mère,
la marquise de Mailly-Nesle.
Venaient ensuite dans le cortège
Comte Jacques de Rohan-Chabo,t et duchesse de
Rohan, comte Louis de Mailly-Nesle et comtesse de
Mailly, duc de Rohan et comtesse Guillaume de
Rohan-Chabot, comte de Maillé et comtesse de Ker-
saint, M. Olry-Rœderer et baronne de Bastard, M. de
La Rochefoucauld et Mlle Olry-Rœderer, M. Jacques
de Kersaint et Mlle Charlotte d2 Rohan, comte de
Kersaint et marquise de Versainville-Odoard, comte
Guillaume de Rohan-Chabot et comtesse de Malterre,
marquis de Versainville-Odoard et marquise d'Es-
tampes, comte de Malterre et marquise de Roche-
gude, vicomte de Kersaint et comtesse de Marmier,
comte D. de Cambacérès et Mlle H. Olry, comte de
Mârmier et vicomtesse de Kersaint, marquis de Ro-
sambo et comtesse S. de Montebello, comte de Sa-
porta et Mlle de Kersaint, M. Jean de Bastard et Mlle
de Malterre, duc de La Roche-Guyon et comtesse de
Saporta, comte de Maüly-Chalon et comtesse de Ma-
leissye, comte S. de Montebello et comtesse S. de
Goniaut-Biron, M. Henri de Bastard et comtesse de
Mailly-Chalon, comte de. Bourbon-Lignières et du-
cesse de La Roche-Aymon.
Après le long défilé à la sacristie, un lunch très res-
treint a eu lieu en l'hôtel du comte de Jarnac, rue
La Pérouse.
Complétons la liste des cadeaux adressés au mar-
quis de Mailly-Nesle, prince d'Orange, et à Mlle de
Rohan-Chabot, à l'occasion de leur mariage
Duc et duchesse de La Roche-Guyou, duc et du-
chesse de Guiche, prince et princesse Guy de Lucinge,
baron et baronne d'Aubigny, princesse de La Tour
d'Auvergne, comte Elie d'Avaray, vicomtesse de La
Rochefoucauld, marquise de Talleyrand, comtesse
Vera de Talleyrand, marquise de Montesquiou-Fezen-
sac douairière, comtesse Le Gonidec de Traissan,
comtesse de Couasnon, vicomtesse de Gaigneron,
MM. de Gaigneron, comte et comtesse René de Beau-
mont, marquis des Monstiers-Mérinville, comte et
comtesse A. de Guebriant, Mme de Condekerque-Lam-
brecht, M. et Mme Aubry-Vitet, comte et comtesse de
Saint-Simon, comte et comtesse E. de Casteja, M. et
Mme Albert Soubiran, comtesse J. de Puységur, comte
et comtesse Adalbert de Vogüé, M. et Mme F. de Vau-
gelas, baron et baronne A. de Fleury, baron et ba-
ronne Ed. de Barante, baron et baronne de Taisne,
comte Albert de La Forest-Divonne, comte et com-
tesse d'Andlau. comte de Mony-Colchen, vicomte et
vicomtesse de Levis-Mirepoix, comte et comtesse de
Berteux, M, et Mme J. Scheideker, comte Vigier, baron
et baronne Louis de Lagrange, comte et comtesse
Raoul de Montesquiou-Fezensac, marquis de Malterre,
comte et comtesse d'Arjuzon, M. de Mesnard, comte
et comtesse R. de Petiteville, comte de Vaugiraud,
comte et comtesse H. de Monti de Rezé, marquis et
marquise de Lubersac, comtesse de Viel-Castel douai-
rière, comte Louis-René de Gramont, baron et ba-
ronne Ch. de Selle de Beauciiamp, comte, comtesse et
Mlle de Bi'yas, comte et comtesse S. de Castellane,
marquise de Lambertye-Gerbeviller, Mme de Lestapis,
M. et Mme Ed Sommier, Mme et Mlle de Yturbe,
comte et comtesse B. de Gontaut-Biron, comte et com-
tesse d'Ideville, comte et comtesse G. de Boisgelin,
M. et Mme X. Baudon de Mony, comte et comtesse de
La Bœssière-Thiennes, comte et comtesse R. de Ville-
neuve-Bargemont, comte et comtesse G. de Moustier,
marquise de Juigné, comte et comtesse de Périgny,
général et baronne de L'Espée, comte et comtesse de
Chaumont-Guitry, vicomte et vicomtesse Louis d'An-
atgné, comte et comtesse Lafond, comte et comtesse
J. de Nettancourt, marquis et marquise de Vasselot
de Régné, comte et comtesse de Boisgelin, comte et
comtesse L. de La Rochefoucauld, M. et Mme R. Meu-
nier du Houssoy, comte et comtesse de Lubersac,,
marquise de Broc, baronne, A. de Bastard, Mme Alfred
Magne, baronne J. Le Febvre, comte et comtesse de
Canelaux, comte et comtesse F. de Gontaut-Biron,
comte et comtesse de Villefranche, Mme Moore, comte
et comtesse H. de Montesquiou-Fezensac, comte et
comtesse Ch. de Vogüé, baron et baronne de Serlay,
comte et comtesse Ch. des Isnards, comte A. de Gon-
taut-Biron, marquis et marquise de Fontenilles, M. et
Mme G. du Tillet, marquis et marquise de La Roche,
comte et comtesse Gabriel de Mun, comte et comtesse
L. de La Forest-Divonne, comte Louis de Périgord,
comte et comtesse Raoul de Quelen, M. et Mlle Mer-
tian, vicomte et vicomtesse Guy de Dampierre, comte
et comtesse Ernest de Caraman, comte et comtesse
S. Costa de Beauregard, comte et comtesse G. Costa
de Beauregard, comte et comtesse d'Yan ville, marquis
et marquise de Lasteyrie, prince F. de Broglie, baron
et baronne Davillier, comte et comtesse P. de Durfort,
comte et comtesse de Broissia, comte et comtesse
A. de Divonne, comte .Edouard de Moustier, prince
de Croye-Solre-, comte et comtesse de Messey, baron
et baronne de La Motte, comte Guy d'Etchegoyen,
marquise de Chabannes, comte et comtesse de Mar-
miel', comte et comtesse J. de Nicolay, comte et com-
tesse G. de Bourbon, comte et comtesse de Gramont,
comte et comtesse de Kergorlay, comte et comtesse
0. de Jumilhac, duchesse de Cadaval, comtesse de
Sainte-Marie, comte et comtesse de Maleissye-Melun,
M. et Mme Standish, marquis et marquise d'Estampes,
marquis et marquise d'Argenson, duc et duchesse de
La Force, comte et comtesse de Damas, M. et Mjne
A. de Vaugelas, comte F. de Vallombrosa, comte et
comtesse F. de Bourbon-Busset, M. Jean Hennessy,
comte et comtesse Albert de Bertier de Sauvigny
comte et comtesse S. de Casteja, baron et baronne
J. Le Vavasseur, etc.
NECROLOGIE
On annonce la mort du prince Guy de Faucigny-
Lucinge à l'âge de trente-six ans. Il avait épousé Mlle
Natividad Terry, était le frère du prince de Faucigny-
Lucinge, des princes Gérard et Rogatien de Faucigny-
Lucinge et le cousin germain du prince Aymon de Fau-
cigny-Lucinge, du comte Stanislas de Castellane, de MM.
Emile et François Terry, du baron Blanc, du marquis
Pallavieino-Mossi, du prince Camillo Ruspoli, du duc
d'Andria, du marquis Compans de Brichanteau.
L'inhumation aura lieu à Loc-Euvel, en Bretagne; le
service aura lieu à Paris, vendredi prochain, à onze heu-
res, à Saint-Pierre de Chaillot.
Contrairement à ce qui a été annoncé, ce n'est pas
un service solennel qui sera célébré le vendredi 10 juillet,
à dix heures, en l'église Saint-Philippe du Roule, pour
le repos de l'âme de la regrettée duchesse de Fezensac,
mais une messe basse, à laquelle n'assisteront que la
famille et les amis intimes.
Nous rappelons que les obsèques de la comtesse
René de Peyronnet, née Roussin, auront lieu demain
jeudi, à dix heures, en l'église Saint-Augustin, où l'on
se réunira.
L'inhumation aura lieu au cimetière du Père-Lachaise.
La défunte était la petite-fille de l'amiral baron Roussin,
qui força l'entrée du Tage en 1831, puis fut ambassadeur à
Constantinople, et fille du vice-amiral baron Roussin, an-
cien ministre de la marine.
Les obsèques de notre confrère le marquis Ferdinand
du Bouilly du Frétay, directeur du Journal de Rennes,
ont été célébrées lundi matin, à Rennes, au milieu d'une
très grande affluence.
Le cercueil reposait en une chapelle ardente, dressée à
l'hôtel du défunt. Les tentures étaient rehaussées d'écus-
sons portant le chiffre du défunt.
La levée du corps a été faite par le chanoine Piel, curé
de la paroisse.
Précédé par les orphelins de Rennes, le cortège se rèn-
dit à l'église Saint-Sauveur.
Les cordons du poêle étaient tenus par MM. Houitte
de La Chesnais, président du conseil d'administration du
Journal de Rennes; Barthélemy Pocquet du Haut-Jussé,
ancien directeur; le sénateur jenouvrier et Louis de
Villers.
Le deuil était conduit par le fils du défunt et les autres
membres de la famille.
Derrière la famille venaient le conseil d'administra-
tion, la rédaction et l'administration, le directeur et le
personnel de l'imprimerie du Journal de Rennes, les
membres de l'Association des journalistes professionnels
et de la presse rennaise, MM. Delahaye, directeur du
Nouvelliste de Bretagne, et Teitgen, rédacteur en chef de
l'Ouest-Eclair.
L'absoute a été donnée par le chanoine Serrand, vi-
caire général du diocèse.
Tout le haut clergé du diocèse assistait à la cérémonie.
Des discours ont été prononcés sur le parvis de l'église
par MM. le sénateur Jenouvrier, au nom das amis;
Houitte de La Chesnais, au nom du conseil d'adminis-
tration et de la rédaction du Journal de Rennes, et Louis
Dumec, rédacteur au Nouvelliste de Bretagne, président
de l'Association des journalistes professionnels rennais.
Parmi l'assistance
Lieutenant-colonel du Halgouët, marquis de Ker-
nier, députés M. de Caqueray, doyen de la Faculté
de droit MM. Oudin, Trévedy, de Goascaradec,
etc., etc:
Le vicomte de Calan et M. Hodebert étaient en tête
de la section de l'Action française.
A l'issue de la cérémonie, le corps du marquis du
Frétay a été transporté en automobile spéciale au Haut-
Corlay (Côtes-du-Nord), où eut lieu l'inhumation, précé-
dée des vêpres des morts.
Nous apprenons la mort de M. Fanty-Lescure, le
peintre distingué, hors concours, secrétaire des u Artistes
français ».
DANS LE DAUPHINÉ
LES EAUX D'ALLE VARD-LES-BAINS
Un climat d'une idéale douceur, une région
merveilleusement pittoresque, ainsi pourrait-
on commencer de. définir Allevard-les-Bains, la
si jolie station de l'Alpe dauphinoise. Mais à
une telle description, il manquerait une touche
essentielle. Ce coin de France, dont la .beauté
légendaire attire tant de touristes, offre cet
intérêt capital de posséder une source univer-
sellement célèbre, dont les eaux sulfureuses
sont officiellement reconnus comme d'une sou-
veraine efficacité contre *es affections du nez,
du pharynx, du larynx, de l'asthme et contre
les multiples manifestations de l'arthritisme.
Allevard-les-Bains a d'ailleurs eu la sagesse de
mettre ce trésor en valeur de la manière la plus
admirable et la plus agréable pour ses hôtes.
Son établissement thermal, doté d'une instal-
lation irréprochablement moderne, assure au
traitement que suivent les baigneurs son maxi-
mum de puissance curative, La preuve en a été
faite par d'innombrables guérisons obtenues
en des cas extrêmement délicats nous n'avons
pas à rappeler, en effet, combien sont tenaces
les affections des organes respiratoires.
Ajoutons que l'hospitalité confortable du
Splendid-Hôtel et le régime approprié qu'y
trouvent les baigneurs, complètent les effets
d'une cure parfaitement attrayante et de répu-
tation mondiale.
AU MAROC
Un nouveau combat près de Khenifra Con.
voi attaqué Onze tués dont un
officier et trente blessés
Samedi dernier, 4 -juillet, un nouvel et vio-
lent combat a eu lieu dans le pays des Zaïan,
près de Khenifra.
Un convoi, venant de faouine sous la protec-
tion d'une partie des forces du colonel Claudel,
était arrivé à El-Bordj, au nord-est de Kheni-
fra, où il fut rejoint par un détachement en-
voyé de Khenifra à sa rencontre. Le convoi et
son escorte avaient atteint sans encombre le
plateau de Miret et s'engageaient dans le défilé
de Fourn-Senguet, lorsque se produisit une vive
attaque de l'ennemi, embusqué dans la mon-
tagne.
L'escorte prit aussitôt la formation de combat
et, par une énergique contre-attaque, débusqua
l'ennemi de ses positions. Les Marocains firent
preuve, dans cette affaire, d'une furie extraor-
dinaire on vit des groupes de Zaïan et de
Chlench sortir tout à :oup de leurs tranchées
et se précipiter au devant des mitrailleuses en
pleine action. L'affaire se termina par une vi-
goureuse charge à la baïonnette, au cours de
laquelle nos troupes montrèrent leùr entrain
et leur vaillance habituels.'
Tandis que le combat se poursuivait, le
convoi passait le dangereux défilé le choc
terminé et l'ennemi disparu, les troupes repri-
rent leur formation de route, et la colonne par-
vint sans plus d'encombre à Khenifra. Les Ma-
rocains ont fait des pertes considérables. La
journée, malheureusement, nous a coûté cher
nous avons eu onze tués, dont un officier, et
une trentaine de blessés.
Le lendemain de ce combat, le général Hen-
rys est parti avec la colonne Claudel vers l'oued
Ifran, avec mission de rayonner dans la région
et d'exercer une pression sur les tribus encore
hésitantes. Le colonel Garnier-Duplessis a pris
le commandement des troupes demeurées à
Khenifra.
Le général Henrys a adressé aux troupes des
trois colonnes qui opèrent dans la région des
Zaïan un ordre du jour dans lequel il les félicite
chaudement de leur belle allure, de leur endu-
rance et de leur courage.
Ouezzan va être occupé
Une dépêche de Tanger, reçue hier soir, nous
apporte une grave nouvelle sur la demande
expresse du chérif d'Ouezzan, les troupes fran-
çaises vont occuper cette ville. L'opération aura
lieu vers le 25 juillet une colonne de deux
mille hommes, sous les ordres du général
Blondlat, est réunie à cet effet. Tout indique
qu'il n'y aura pas de résistance.
Ouezzan est situé au nord-ouest de Fez, à mi-
chemin de Fez et de Tanger, à environ cent
kilomètres de chacune de ces villes il est la
résidence d'un chérif puissant, le chef religieux
le plus considérable du Maroc du Nord. C'est
une des villes saintes du pays. presque exclusi-
Valileury
Dr H. ELSEN.
vement habitée par des confréries religieuses et
des pèlerins.
L'occupation d'Ouezzan ne peut qu'avoir une
très grande influence au point de vue de notre
action morale au Maroc.
Une Visite à l'Exposition u
(De notre correspondant particulier)
Il faut avoir vécu les heures fiévreuses du
mois dernier, quand l'Exposition s'achevait,
pour goûter pleinement la joie délicate de par-
courir librement, dans une atmosphère de gai
triomphe, les constructions monumentales et
les légers pavillons qui font de l'Exposition
lyonnaise un attachant mélange de force et de
grâce. Maintenant que les marteaux ne reten-
tissent plus dans les sections et que seule la
foule des visiteurs donne à la cité passagère et
magnifique l'animation joyeuse d'une ruche
printanière, je voudrais dégager l'impression
d'ensemble que donne l'œuvre gigantesque en-
treprise et menée à bien par M. Herriot et ses
collaborateurs.
C'est d'abord la, diversité de ses aspects qui
nous frappes. Suivons un visiteur qui entra par
la porte de la rive droite du Rhône, ayant sous
ses yeux le décor unique du Confluent. Devant
lui, le village alpin, délicatement dressé au
bord du Rhône, au bas de collines boisées, le
transporte vers cette Alpe toute proche dont les
eaux claires du fleuve ont gardé l'enchante-
ment. La passerelle lui ouvre un double hori-
zon la grande cité lyonnaise et les premiers
contreforts des Cévennes. Il parcourt mainte-
nant les colonies françaises, la Rétrospective de
la conquête d'Algérie une voûte et, devant
notre visiteur, surgit le grand hall qui abrite
sous son architecture magistrale les grandes
industries du fer, de l'acier, de l'automobile,
etc., etc. Après ces sections sévères, voici
l'éblouissement des soieries lyonnaises, la grâce
et la beauté des nobles appartements de Napo-
léon Ier, les collections des beaux-arts et des
Gobelins. Une porte franchie c'est le goût
parisien dans les modes, les bijoux, l'ameuble-
ment traversons la rue, et les sections scienti-
ques et sociales offrent, pour la première fois
en France, une irréprochable et passionnante
documentation. Enfin, nous quittons la France,
nous pouvons aller du Brésil à l'Italie, de l'Au-
triche à la Perse, des Etats-Unis à l'Allemagne,
et, tout au bout de l'Exposition, une cité chinoi-
se offre à nos esprits fatigués par la totale
expression de la civilisation occidentale la dou-
ceur d'un jardin minutieux et paisible, l'éclat
voilé de ses porcelaines et de ses jades.
Pourtant, de toute cette diversité charmante,
une permanente unité se dégage': on sent
qu'une volonté unique a su animer tous les
artisans de ce vaste chef-d'oeuvre nous avons
bien là l'Exposition de la Cité Moderne, qui a
besoin de toutes les collaborations, qui fait
appel à tous les peuples, qui n'est qu'une partie
de l'activité mondiale. Et cette visite faite au
hasard des rues, on pourrait la refaire suivant
un plan méthodique tous les problèmes
sociaux, tous les besoins de l'industrie et du
commerce, tout le passé et toutes les espéran-
ces sont ici rassemblés cet admirable ensem-
ble nous donne une leçon de confiance de
confiance en notre pays et de confiance en la
civilisation.
« EVIAN-CACHAT »
L'un ne va pas sans l'autre, quand il s'agit de
désigner l'eau minérale de table baotériologi-
quement » pure, fraîche, limpide, légère et déli-
cieuse à boire. (Bureau central des commandes
pour Paris et la banlieue 4, place de l'Opéra.)
En vente chez tous les harmaciens et mar-
chands d'eaux minérales et dans' toutes les mai-
sons d'alimentation, en bouteilles, demi-bou-
teilles et quarts (le Quart-Cachat).
CHAMBRE DES DEPUTES
M. Lacotte invalidé
Sous l'oeil vigilant de M. Groussier, les dépu-
tés prennent, au début de la séance, les nou-
velles places qui leur sont dévolues par suite
de la récente décision de la Chambre. L'opéra-
tion s'effectue sans incident et avec toute la ra-
pidité désirable.
On en peut dire autant du scrutin à la tri-
bune deuxième tour sur l'élection de M.
Lacotte dans la deuxième circonscription de
Troyes. M. Lacotte est invalidé c'était prévu
par i73 voix contre 105. Il y a donc plus de
trois cents abstentions, ce qui ne s'était peut-
être jamais vu jusqu'à ce jour.
Quelques crédits extraordinaires
Par 424 voix contre 126, la Chambre, malgrë
l'opposition de M. Jaurès et en dépit de quel-
ques grognements sans importance de M. Vail-
lant, adopte, après une brève intervention de
M. Viviani, le projet de loi ouvrant au minis-
tre des affaires étrangères un crédit de quatre
cent mille francs à l'occasion du voyage du
président de la république en Russie, en Suède,
en Danemark et en Norvège.
Elle vote encore quelques autres crédits, dont
̃285,000 francs pour l'aménagement des nou-
veaux ateliers de l'Imprimerie nationale et dix
millions destinés à l'expropriation de la forêt
d'Eu.
Après quoi, elle revient à la vérification des
pouvoirs et aborde la discussion du rapport de
M. Grodet sur
L'élection des Sables-d'Olonne
Cette élection présente ce caractère particu-
lier que M. Pacaud, qui siège à la Chambre en
vertu d'une décision de la commission dépar-
tementale de recensement, n'a jamais été élu.
Le véritable élu est mon confrère Bazire. Le
soir du scrutin, tout le monde en convenait,
mais le lendemain, la préfecture se ravisait et,
le jeudi suivant, la commission de recense-
ment volait son siège à M. Bazire pour l'offrir
à M. Pacaud.
Ce qui n'empêche pas, bien entendu, le on-
zième bureau de conclure à la validation de M.
Pacaud. Il est entendu, en effet, que jamais un
radical ne sera invalidé, au profit de son con-
current libéral.
Le commandant Driant, cependant, tente de
donner à cette Chambre quelque conscience de
la dignité qui lui fait défaut, en lui rappelant
qu'elle-même a décidé, à l'occasion de l'élection
de Castres, de faire entrer dans le compte de la
majorité absolue 48 bulletins déclarés nuls, qui
n'avaient pas été représentés à la commission
de recensement. C'est ainsi qu'elle a pu valider
M. Henri Simon.
Or, aux Sables-d'Olonne, la situation est iden-
tique. 70 bulletins, déclarés nuls par les bu-
reaux, n'ont pas été représentés à la commis-
sion de recensement. L'annexion de 40 de ces
bulletins a été réclamée. Quand l'enveloppe ca-
chetée a été présentée à la commission de recen-
sement, les 40 bulletins n'y étaient pas.
Par 19 voix contre 11, le onzième bureau a
déclaré que l'examen de ces 40 bulletins, par la
commission de recensement, n'aurait pas pro-
duit un résultat susceptible de faire perdre la
majorité à M. Pacaud. C'est une erreur M.
Pacaud a été proclamé élu par 8,275 voix, la
majorité absolue étant de 8,267. Si l'on tient
compte des 40 bulletins déclarés nuls, il man-
que à M. Pacaud il voix pour être élu.
La justice exigerait donc que la Chambre, dé-
clarant que M. Pacaud n'a pas été élu au pre-
mier tour, décidât qu'il y a lieu de procéder à
un second tour de scrutin.
Je rends au rapporteur, M. Grodet, ce témoi-
gnage, qu'ayant tout d'abord posé en principe
qu'autant il y a d'élections, autant il y a d'espè-
ces, il ne cherche même pas à atténuer l'odieux
de sa thèse. Très tranquillement, il expose que
le concurrent de M. Pacaud, par ce seul fait
qu'il est le directeur d'un journal « qui insulte
les républicains n'a aucun droit à la justice
qu'on réclame pour lui.
En vain, d'ailleurs, M. Paul Beauregard fait
remarquer que la question qui se pose est une
question de loyauté et de probité. Loyauté et
probité sont choses inconnues sur les bancs de
la majorité radicale-socialiste.
Le commandant Driant, dans un dernier ef-
fort, s'attache à montrer combien monstrueux
est le procédé qui.consiste à soutenir des thèses
L. N.
E. B.
contraires suivant qu'il s'agit d'amis ou d'ad-
versaires. Peines perdues. Par 279 voix contre
237, M. Pacaud est validé, sans avoir été élu.
tnterpellation
La discussion d'une interpellation de MM.
Durafour et Basly, sur l'application de la loi du
31 décembre 1913 la journée de huit heures
dans les mines se termine, après de rapides
explications de M. Couyba, par l'adoption d'un
ordre du jour prenant acte des déclarations du
ministre du travail.
Enfin, voici, retour du Luxembourg,
Le Budget de 1914
dont la discussion est fixée à jeudi.
Aujourd'hui, séance exceptionnelle, consacrée
à l'exposition de San-Francisco.
RENCONTRE D'ELEGANTES
Ce fut ces jours-ci un assaut livré par Leurs
Altesses les Reines de beauté et d'élégance de
Paris, chez leur chapelier-modiste « Léon
dont les créations font fureur.
N'est-ce pas à la célèbre maison de la rue
Daunou, aux succursales des Champs-Elysées
et de Vichy, que nous devons. enfin. la ré-
surrection du chapeau jeune, parfait, pratique,
inégalable ?
Vivent les canotiers « Léon ».
Coulisses politiques
Conseil des Ministres
Au conseil des ministres tenu hier matin à l'Ely-
sée, M. Viviani a renseigné ses collègues sur la
situation extérieure et les a entretenus de différen-
tes question de politique étrangère.
Le ministre de l'intérieur a fait approuver un
mouvement préfectoral.
Le ministre des finances a donné des renseigne-
ments sur les conditions favorables dans lesquelles
s'effectue l'emprunt il a entretenu également ses
collègues de la discussion de la loi de finances de-
vant le Sénat et de l'incorporation dans cette loi
du projet d'impôt sur le revenu.
Le ministre du travail a rendu compte de la si-
tuation créée par l'application de la: loi sur la du-
rée du travail dans les mines de la Loire, du Nord,
du Pas-de-Calais, où les conflits partiels sont en
voie d'apaisement.
Le Programme naval
La commission de la marine, après avoir en-
tendu un exposé général sur la situation de notre
marine de guerre, a adopté, à l'unanimité, la mo-
tion suivante
« La commission émet le désir que le gouverne-
ment propose le plus tôt possible les modifications
du programme naval permises par l'avancement
des travaux en cours et commandées par le déve-
loppement des marines concurrentes depuis le vote
de la loi de 1912.
» Elle demande que les lois des cadres de tous les
corps de la marine soient ajustées sans retard à
la nouvelle composition de la flotte..
» Elle attire enfin l'attention du gouvernement
sur les difficultés que risque de rencontrer le re-
crutement de l'armée de mer si les engagés volon-
taires ne bénéficient pas des mêmes droits à l'al-
location familiale que les inscrits ou les marins
provenant du recrutement. »
La commission a demandé, en outre, au minis-
tre de la marine communication de l'état d'avance-
ment des unités actuellement en chantier.
Le Métro sous les grands Boulevards
Le groupe des députés de Paris, après avoir en-
tendu MM. Faillot, Lasies, Nortier et Bokanowski,
a chargé une délégation de se rendre auprès du
ministre des travaux publics pour lui demander
à quelle époque il comptait pouvoir apporter à la
Chambre les résultats de l'enquête ordonnée sur
les causes des éboulements survenus, le 15 juin
dernier, sur les lignes du Métropolitain et l'inviter
à prendre des mesures pour empêcher la constrac-'
tion d'un Métropolitain sous les grands boulevards.
Commissions d'enquête
La Chambre a nommé dans ses bureaux deux
commissions d'enquête, l'une pour l'élection de M.
de Castelnau à Saint-Affrique (Aveyron), l'autre
pour l'élection de M. Groussau dans la 90 circons-
cription de Lille.
La commission d'enquête sur l'élection de M. de
Castelnau est ainsi composée
MM. Driant, Daniel Vincent, Paté, Reille, de La-
vrignais, » Auge, Viellard, Lefol, Henry Simon;
Emile Faure, Mons.
La commission sur l'élection de M. Groussau
comprend MM. Garât, Failliot, Louis Andrieux,
Cels, Leredu, Paul Simon, Bracke, Gilbert-Lau-
rent, Paul Meunier, Louis Marin et Maître.
D'autre part, le huitième bureau de la Cham-
bre, par 16 voix contre 7 et 3 bulletins blancs, a
conclu à l'invalidation de M. Sibuet, élu à Albert-
ville contre M. Félix Chautemps, député sortant,
radical unifié.
M. Accambray a été chargé du rapport.
La fabrication des briquets
MM. Paté, Ignace et Lauche ont déposé une in-
terpellation sur l'application de la loi réglemen-
tant la fabrication des briquets et sur les pour-
suites ordonnées par la régie.
Les Concerts populaires du Jeu de Paume
Le groupe parlementaire de l'Art, réuni hier,
sous la présidence de M. Georges Leygues, ancien
ministre de l'instruction publique et des beaux-arts,
avait convoqué M. Eugène d'Harcourt, qui a ex-
posé son projet et a répondu ensuite aux diverses
objections qui lui ont été faites.
Après un échange de vues, M. le président a fait
connaître à M. d'Harcourt que le groupe était una-
nimement favorable à son œuvre et qu'il décidait
de convoquer à ce sujet et avant la fin de la ses-
sion, le sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts.
Ajoutons qu'une pétition en faveur des concerts
populaires du Jeu de Paume réunit actuellement
plus de dix mille signataires, en tête desquels tous
les députés de Paris, trente-quatre membres de
l'Académie française, sept anciens présidents du
conseil, dix-neuf ministres, les directeurs de jour-
naux, critiques musicaux, compositeurs, l'élite des
hommes de lettres, l'Ecole normale, l'Association
générale des étudiants, les Fédérations des Uni-
versités populaires, sociétés coopératives, em-
ployés, ouvriers, etc. L. L.
Le Démon de Midi, le roman si attendu de
M. Paul Bourget, vient de paraître à la librai-
rie Plon. Ce récit, extrêmement dramatique et
émouvant, s'annonce comme un des plus
grands succès de l'auteur du Disciple, de
L'Elape et de tant d'autres. œuvres célèbres.
VOTE DE L'IMPOT SUR LE REVENU
Il restera comme une date dans l'histoire des
capitulations sénatoriales Le budget
retourne à la Chambre
Le Sénat a « signé le revers ». Après la sépa-
ration et le rachat de l'Ouest, il accepte une
autre capitulation.
Sans doute, tel qu'il l'a voté, l'impôt sur le
revenu est presque anodin il bouchera à peine,
avec ses soixante millions, le dixième du gouf-
fre déficitaire mais il livre le contribuable aux
surenchères d'un très prochain avenir. Quel-
ques tours de vis du régulateur » et, de léger,
il deviendra lourd, puis écrasant.
C'est le principe qui est détestable, et c'est le
principe qui va être inscrit dans les lois fis-
cales.
Le plus beau courage est celui qui consiste à
lutter sans espoir de succès. L'opposition en a,
une fois de plus, donné l'exemple durant cinq
longues séances. Saluons avec respect et grati-
tude sa persévérante énergie. Elle n'aura pas
été inutile. Les imposés, qui seront bientôt les
pressurés, se rappelleront et, au besoin, on
leur rappellera de quel côté ont combattu les
défenseurs de leur cause, qui est celle du pays
tout entier.
La journée débuta par l'article 21 (taxation
d'office). Quelques textes en furent modifiés
dans le bon sens, grâce à l'énergique ténacité de
l'opposition.
Ainsi, MM. de La Batut, Touron et Henry
Boucher obtinrent la promesse que, pour les
bénéfices agricoles, le revenu imposable ne dé-
passerait pas la moitié de la valeur locative des
terres exploitées.
Pour les professions assujetties à la patente,
ce revenu ne dépassera pas une somme égale
à vingt-cinq fois le principal de la patente la
commission exigeait quarante. La transaction
était d'autant plus nécessaire que les indus-
triels travaillant avec leurs propres capitaux
vont être désavantagés par rapport aux sociétés
étrangères, qui leur font concurrence et ne
paieront pas. elles. la supertaxe.
Georges Foucher
ver Et là ce qu'il a fallu batailler pour en arri^
'L'article 21 de la .Chambré appartenait au
'genre funèbre. Il visait les taxes au décès. La
commission n'en voulait pas. Le Sénat l'a mis
au panier.
22 recouvrement des rôles. Le dépôt à la
mairie équivaudra à la publicité.
C'est une illusion, dit M. Sébline, de pen-
ser que le recensement d-js fortunes restera se-
cret, surtout dans les ;ommunes rurales. D'ici
trois ans, certains. journaux publieront pour
chaque département les noms des principaux
imposés. Je ne sais s'il ne vaudrait pas mieux
y aller franc jeu et dire carrément que l'on veut
établir le recensement des fortunes.
Exclamations a gauche, mais s'exclamer n'est
pas répondre.
A l'article 23, la majorité elle-même sursauta.
Par une disposition vraiment insensée, il ren-
dait les propriétaires responsables des déména-
gements à la cloche de bois, s'ils n'avaient,
dans les dix jours, donné avis au percepteur.
MM. Hervey, Brager de La Ville-Moysan et
Chastenet démontrèrent que c'était inique et
absurde. Un propriétaire voyage au loin, son
locataire se sauve. Comment aviserait-il de
suite le contrôleur ? Et l'on veut le rendre res-
ponsable d'impôts qui pourront dépasser le
prix de la location
N'est-il pas excessif, ajouta M. Théodore
Girard, de mettre à la harge du propriétaire
un fait auquel il est étranger, et de lui infliger,
pour ce fait, une pénalité considérable?
Au scrutin, l'article fut repoussé par 208 voix
contre 68.
24 Chapitre des réclamations. On réclamera
beaucoup et souvent. Devant qui ? Devant le
conseil de préfecture.
M. Boivin-Champeaux et de nombreux collè-
gues proposaient d'établir en chaque chef-lieu
une juridiction spéciale, à la tête de laquelle
serait le président du tribunal civil.
Il rappela qu'en 1906, M. Clemenceau, prési-
dent du conseil, avait préparé un projet de loi
qui supprimait les conseils de préfecture et les
remplaçait par des tribunaux administratifs de
région. Dans l'exposé des motifs, le gouverne-
ment déclarait que les ..onseils de préfecture
avaient fait leur temps et devaient céder la place
à une organisation nouvelles, qui n'étant plus
mêlée à l'administration, aurait de ce fait plus
d'indépendance.
Il rappela aussi, et il apprit sans doute à beau-i
coup de radicaux, qu'en Allemagne et en Angle-
terre, siègent, à côté des délégués du gouverne-
ment, d'autres délégués, ceux des contribua-
bles car, dans tous les pays où fonctionne
l'impôt sur le revenu, la représentation des
contribuables est organisée.
Elle ne le sera pas en France l'amendement
fut repoussé par 183 voix contre 105.
M. Halgan aurait voulu du moins assurer le
secret de la correspondance des assujettis, afin
que les renseigenments "ontenus dans leurs
lettres ne fussent pas utilisés contre eux.
Il paraît que c'était trop demander la ma4
jorité refusa.
Les articles suivants ne donnèrent lieu qu'à
de menues escarmouches.
Sur le coup de sept heures, l'impôt sur le
revenu était voté au Luxembourg.
Ce n'était pas fini. Quelques articles réserves
du budget restaient en plan. Ils ne soulevèrent
que de rares objections.
Sur l'ensemble, M. Riou fit entendre une légi-f
time protestation.
Au début de la journée, on avait approuve,
avec urgence, la convention signée, au nom du
gouvernement, par le général Lyautey avec la
Compagnie générale du Maroc et la Compagnie
générale espagnole d'Afrique, en vue de la con-
cession du chemin de fer de Tanger à Fez.
Georges Huillard
PRÉ CATELAN
Délicieux parfum. « Lenthérie », Paris.
Automobiles Delaunay -Belleville Paris, Nice
NOS INFORMATIONS'
Température
Paris, mardi 7 juillet. La journée a été pas-
sable toutefois, vers une heure de l'après-midi, il
y a eu une pluie assez abondante qui n'a pas duré.
La température est stationnaire. Le matin, le ther-
momètre marquait + 15o à midi, + 20o, et, à mi-
nuit, + 15°. La pression barométrique s'élève elle
accuse 764 mm. 1.
FAITS DU JOUR
Charité. A l'inlassable charité des lecteurs du
Gautois, une de nos abonnées recommande un cas
tout particulièrement intéressant. A Montreuil,
deux malades sont alités la mère et le fils qui
se meurent de la tuberculose, l'un soignant l'au-
tre, n'ayant aucune ressource, devant à leur pro-
priétaire 100 francs de loyer, ces pauvres gens
au dernier degré de l'effroyable maladie sont pour
les locataires des lépreux et la mort les attend
ils manquent de tout. Quelques femmes du monde
dévouées vont les soigner. L'argent manque. Quel-
ques secours sont demandés au nom de l'huma-
nité. Adresse M. Ernest Bourdon, 133, rue de
Montreuil, à Montreuil.
La Ligue française. La Ligue française vient
de lancer un appel signé de ses deux présidents
d'honneur, le général Pau et M. Lavisse. Après
avoir montré combien, en l'État de l'Europe et
surtout en face de l'Allemagne formidablement
armée, l'union de la force morale et de la force
militaire est de plus en plus nécessaire à la
France, l'appel expose comment partout, aussi
bien en Orient que dans l'Amérique latine et dans
nos colonies, nos intérêts sont combattus et mena-
cés, principalement par les établissements et les
produits allemands enfin, chez nous-mêmes, nous
voyons les discussions politiques s'exaspérer et
des Francais renier la patrie.
C'est pour lutter contre tous ces dangers, toutes
ces causes de décadence que la Ligue a été fondée
et que, d'accord avec les autres associations pa-
triotiques qui existent déjà, elle fait appel à tous
les bons Français pour l'aider dans la campagne
de propagande nationale qu'elle a entreprise..
Les adhésions à la Ligue sont reçues chez MM.
Lebon, ancien ministre, rue Cambon, et Perier,
43, boulevard Haussmann".
Pour les émigrés grecs. La princesse Nicolas
de Grèce, qui a formé à Athènes un comité pour
secourir les émigrés d'Asie-Mineure arrivés en
Grèce dans un état de dénuement complet, s'est
adressé à Mme Romanos, pour demander à la
colonie grecque de Paris de contribuer à cette
oeuvre philanthropique. Une souscription ayant
été ouverte parmi les membres de cette colonie,
une somme de 25,280 francs fut recueillie et remise
à Son Altesse Impériale à Athènes. Voici la liste
des'souscripteurs
Mme Romanos, 1,000 franes Mme U. Negro-
pontes, 1,000 M. A. Vagliano, 1,000 M. A. Vlasto,
1,000 M. Nicolas Petrocochino, 500 baron A.
Tossizza, 500 M. Paul Ducas, 300 M. Georges
Baltazzi, 300 M. Pandely Salvago, 1,000 Mme
Adolphe Pinto, 50 M. Marino Vagliano, 2,000
M Paul Negroponte, 50 Mme Coronio, 50 Mlle
Coronio, 50 M. Théodore Baltazzi, Mme
Panas, 200 Mme Auguste Rodocanachi, 50 M.
Krinos, 500 M. Zaharoff, 5,000 M. et Mme Pan-
tazis, 200 M. Pierre Rodocanachi, 50 M. et>Mme
Eugène Antoniadi,.100 M. et Mme Th. Sevasto-
poulo, 200 Mme Georganta, 300 M. D. Sgouta,
300 M Jean Nicolopoulo, 200 M. Retziha, 500
Mme Negroponte Baltazzi, 500 Mme Em. Baltazzi,
300 M Em. Rodocanachi. 1,000 Anonyme, 30
Anonyme, 100 M. C. Vagliano, 1,000 Mme et
Mlle Parodi, 1,000 M. Léonce Messinési, 100
Mme R. Embiricos, 200 Mme B. Vagliano, 100
M. H. Economos, 1,000 M. Nicolas M. Salvago,
1,000 M. Sacilly, 50 Mme Delyanni, 50 Mme
Argyropoulo, 100 Mlle Argyropoulo, 50 M. et
Mme Triantaphyllidès, 300 Mme D. Psathy, 100
Mme Michel Negroponte, 100 Mme Zangarous-
siano, 50 comtesse Lunzi, 1,000 Mme Georges
N-egropontês, 500 ;«M. Adrien Psichari, 50 M.
Pandély Rodocanachi, 1,000.
NOUVELLES RELIGIEUSES
Mort du Rév. P. Gaffre. Un des plus connus
parmi les prédicateurs français, le Rév. P. Gaffre,
vient de mourir en Suisse, dans le.Valais, où il avait
coutume d'aller se reposer tous les ans. Sa santé, très
ébranlée depuis quelque temps déjà, l'avait obligé à
garder le Irt pendant plusieurs semaines, dans son
appartement de la rue Vaneau. A peine remis, il était
allé e.n sa villégiature habituelle pour. achever de se
remettre, quand se déclara la pneumonie qui vient
de remporter, à peine âgé de cinquante ans.
Les obsèques du Rév. P. Gaffre auront lieu à Paris,
mais la date n'en est pas encore fixée.
Funérailles de Mgr Gilbert. Les funérailles de
Mgr Gilbert ont été célébrées hier matin en l'église
Saint-Louis des Français, devant une très nombreuse
assistance, qui comprenait notamment les supérieurs
des ordres religieux, les membres du conseil d'admi-
nistration de Saint-Louis, des délégations de la plu-
part des congrégations religieuses. La grand'messe et
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