Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-07-01
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juillet 1914 01 juillet 1914
Description : 1914/07/01 (Numéro 13409). 1914/07/01 (Numéro 13409).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/04/2008
!» a «̃
LE..ÇAULQI3 MERCREDI JUILLET
petite ville de Motkovitch à la pointe de la fron-
ière dalmate et d'où le'beau fleuve Narenta
devaient navigable jusqu'à la mer.
Le yacht de guerre le Dâlmat, transformé en
chapelle ardente, attenda.it, quqi les deux il-
lustres dépouilles. Un cortège aussitôt se for-.
ma au milieu des rangs pressés d'une popula-
tion éplorée et frémissante d'indignation conte-
nue, il déroula, derrière les deux cercueil pqr-
tés sur les épaules des chasseurs bosniaques,
son interminable théorie de dalmatiques somp-
tueuses, de cierges allumés, de costumes- natio-
naux. Et lorsque enfin le yacht démarra len-
tement, la foule se mit à genoux et entonna le
chant des morts.
Dans ce matin d'Orient, le Dalmat glissa le
long des rives entre une double haie de popula-
tiôns accourues, silencieuses, recueillies, des
hautes montagnes et des vallées profondes de
ce pays de légende. Quand il parvint enfin à
l'embouchure du fleuve, un cuirassé, le Viri-
bus-Unitis, le plus puissant et le plus récent de
la flotte austro-hongroise, prit à son bord les
"'̃ deux cercueils les matelots, à leur tour, les
déposèrent à l'arrière, sur un catafalque élevé
et drapé du pavillon de guerre d'où on pouvait
les apercevoir de très loin. Puis, le grand na-
r- vire à son tour s'éloigna dans la direction de
Trieste, tandis que ses canons tiraient une
•i sal v e et que s'élevaient les accents de l'hymne
impérial. De Trieste, où il arrivera ce matin,
'le cortège funèbre gagnera par chemin de fer
yienne, où le vieil Empereur et le Jeune Ar-
̃ chiduc héritier, unis dans une douleur com-
mune, recevront en présence des dignitaires,
y de la garnison, du peuple, ces deux cadavres
qu'une implacable destinée leur renvoie. Quel
épilogue à cette sanglante tragédie Shakes-
'̃' peare ne l'eût point conçu d une poésie plus
̃y grave, plus hautaine, plus angoissante.
Toutefois notre pensée s'arrête plus émue
¡; encore sur le drame intime qui depuis quel-
ques jours se déroule derrière les murs du châ.
teau de Kopcholtik, où se trouvent les trois or-
phelins. Leur tante, la comtesse Chotek, apprit
la fatale nouvelle, elle n'osa l'annoncer à ces
malheureux enfants qui justement venaient de
f recevoir de leur père un télégramme envoyé
après le premier attentat, pour les rassurer, et
portant ces mots touchants « « Voeux et baisers
de papa. » Pourtant, il fallait bien les prévenir
de l'épouvantable malheur qui les frappait un
propos imprudent ou maladroit pouvait les
mettre brutalement au courant de la réalité
tragique. Quels que fussent les ménagements
auxquels la comtesse Chotek eut recours, le
coup, paraît-il, fut terrible, et leur douleur
inconsolable.
En attendant, les manifestations ahtisêrbes
provoquées par le meurtre de l'Archiduc, sont
loin de s'apaiser. L'effervescence en Bosnié
prend d'heure en heure plus d'extension on
moleste les Serbes, on saccage leurs maisons,
et si, comme il faut l'espérer, il y a quelque
exagération dans la nouvelle d'après laquelle
la ville de Mostar aurait été incendiée et mise
à sac, il est malheureusement certain que les
représailles populaires sont assez terrifiantes
dans les régions habitées par les Serbes. Cette
réaction, après l'abattement et la stupeur de la
première heure, ne saurait surprendre quand
les colères de la foule sont déchaînées, il est
très difficile de les apaiser du jour au lende-
main.
Néanmoins, il ne convient pas, croyons-nous,
de s'alarmer outre mesure de ces manifesta-
tions d'opinions elles se calmeront, dès que
l'on aura acquis la preuve que la Serbie n'est
pour rien dans l'attentat de Serajevo. Le gou-
vernement austro-hongrois s'efforce, avec une
loyauté à laquelle il faut rendre hommage, de
dissiper cette"erreur absurde. Il a prié le cabi-
net de Belgrade de- l'aider à faire la lumière.
Cette collaboration nous rassure.
̃ y héritage de Modène-Este
On a beaucoup parlé de l'incommensurable
fortune que le malheureux archiduc François-
,• Ferdinand laisse à ses trois enfants la prin-
cesse Sophie de Hohenberg, née le juillet
••"• 1901; le prince Maximilien-Charles, né le
Z9 septembre 1902 (qui va être fait duc de Ho-.
henbërg et Altesse, bien que ces titres et hoti-
.Trieurs; spécialement confères a
rien d'héréditaire), et le prince Ernest de Ho-
aenberg, né le 27 mai 1904.
On a prononcé des chiffres énormes. Sans
vouloir inventorier un héritage qui échoit pré-
maturément aux orphelins, alors que notons-
le en passant.- l'aîné d'entre eux est irrévoca-
blement éloigné du trône de Hongrie, auquel
il pouvait légalement accéder, nous ne confon-
drons pas le patrimoine personnel de l'héritier
assassiné avec le legs Modène-Este, la fortune
qui provient des parenis l'archiduc Charles-
Louis, mort en 1896, et la princesse Annonciade
des Deux-Siciles il faut compter avec les co-
pieuses économies réalisées, le château de Ko-
nopischt, où l'empereur Guillaume vient de sé-
y~' 'journer, et le château ae Blumbach, en Bohê-
me. Quant au palais du Belvédère, résidence de
l'Archiduc héritier à Vienne, c'est un bien de la
;•'̃ Couronne, qui y retourne.
La fortune d'Este n'est en réalité qu'un
fidéicommis dont les revenus, d'après les inten-
tions du dernier duc de Modène-Este, Fran-
çois V, mort sans postérité en 1875, doivent
toujours être servis au premier Prince du sang
de la monarchie habsbourgeoise. L'archiduc
Rodolphe jouit de cet avantage durant six an-
nées après lui, ce fut le successeur au trône,
l'archiduc François-Ferdinand maintenant, ce
îèra l'archiduc Charles-François-Joseph, et dès
• au'il sera Empereur, son fils aîné deviendra à
;on' tour archiduc d'Autriche-Este, avec les
rentes affectées à sa qualité, ainsi que la villa
d'Este, à Rome lé château de Batailla, en Vé-
nétie, et quantité d'autres domaines.
Quand le duché de Modène-Este fut réuni
au royaume de Sardaigne, par décret du roi
Victor-Emmanuel, en date du 18 mars 1860, le
duc François V protesta, mais dut néanmoins
se retirer à Vienne. Marie-Béatrice d'Este, par
son mariage avec le duc Ferdinand, lui avait
apporté des biens considérables. La veuve du
dernier Duc, la Princesse Aldegonde de Ba-
vière, duchesse de Modène, a quatre-vingt-
onze ans elle réside le plus souvent au palais
Wittelsbach, à Munich, et -est venue, l'an der-
nier, à Paris c'est une nonagénaire êlonnam-
ment jeune, bien que doyenne des cours de
l'Europe, depuis la mort du régent de Bavière,
son frère aîné.
n se faisant enterrer dans le mausolée
i'Artstetten, l'archiduc François-Ferdinand a re-
nonce potir' dormir son dernier sommeil à
côté de celle qui fut pour lui l'épouse la plus
tendrement unie dans la vie comme à l'heure
même de la mort à faire descendre son
impérial cercueil dans la crypte de la chapelle
des Franciscains, où reposent, avec ses.jpa-
rents, l'empereur Maximilien, l'impératrice Eli-
sabeth, l'archiduc Rodolphe, en somme tous les
Lorraine devenus Habsbourg, qui ne sont pas
à la Çhapelle ronde, à Nancy.
Interview d'un diplomate slave
(Par dépêche, de notre correspondant particulier.)
Saint-Pétersbourg, 30 juin.
L'attentat contre l'archiduc François-Ferdi-
nand et la duchesse de Hohenberg a produit
une profonde impression aussi bien dans les
cercles officiels que dans le public russe. On
-condamne avec d'autant plus de force et d'hor-
reûr cet acte criminel et stupide' que, loin de
servir la cause des Slaves soumis à la domina-
tion autrichienne, il ne fera qu'aggraver les
vexations de toutes sortes auxquelles ils sont en
butte, aussi bien en Croatie et Dalmatie qu'en
-Bosnie-Herzégovine, nouvellement annexée.
L'animosité, voire la haine envers la Serbie, y
trouvera un nouveau prétexte d'exaspération
autrichienne.
Certes l'attentat qui vient d'être commis à
Serajevo peut trouver son explication dans les
sentiments belliqueux bien connus de l'archi-
due François-Ferdinand envers toute la nation
serbe et dans l'oppression qui pèse sur les po-
pulations de la Bosnie-Herzégovine depuis son
annexion à l'Autriche, annexion dont le dé-
funt héritier fut l'instigateur. Mais encore un
coup, ce n'est point par des moyens aussi
Qdieux que ces populations pourront espérer
l'allégement de leur situation. C'est ce que
'VMnfc d« w'exposer un diplomate slave, que je
Renè d'Ara)
ne puis désigner autrement en raison du haut
poste qu'il occupe. ?
Ce diplomate connaît parfaitement la situa-
tion de tous les Slaves du Sud, pour avoir fait
des séjours prolongés aussi bien chez les Croa-
tes, Dalmates et Serbes de rAutriche que dans
les Etats balkaniques. Et comme il n'est point
d'origine serbe, son impartialité, ne saurait être
suspectée.
Nous devons déplorer plus que partout;
ailleurs l'horrible meurtre de Serajevo, me dit-
il avec émotion. La mauvaise foi de nos enne-
mis s'empressera d'exploiter cet'acte sanglant;
de quelques illuminés irresponsables pour y
chercher de nouveaux motifs de haine et de
mauvais traitements contre toutes les paisibles
populations qu'ils dominent et de provocation
contre les Serbes du dehors. Déjà l'organe me-
me du défunt archiduc François-Ferdinand,
la Reichspost, sans attendre le résultat de l'en-
quête des autorités autrichiennes, se livre à
une attaque violente contre tous les Slaves,
.y compris les Russes, et nous accuse tous de
connivence avec les meurtriers! Ce journal
viennois, constamment inspiré par la chancel.
lerie de l'archiduc François-Ferdinand et qui
n'avait cessé de prêcher la croisade contre les
Russes, les Serbes et les autres Slaves, ne dit-il
pas en propres termes « Le coup a été porté,
de connivence avec les Serbes et les Russes » ?
François-Ferdinand, ajoute-t-il, « aurait été le
commandant en chef dans la guerre prochaine
contre nos ennemis du sud-est et du nord-est ».
Lisez les Serbes et les Russes. « Ce chef, qui
possédait l'entière confiance de l'armée, l'en-
nemi nous l'a pris avant qu'il ait donné toute
sa mesure. Belgrade, peut enregistrer une pre-
mière victoire. » •
» Or, on n'hésite.pas à écrire ces monstrueux
mensonges, poursuivit mon éminent interlocu-
teur, alors que tout le monde saint maintenant
que c'est précisément la police de Belgrade qui
avait averti la police de Vienne qu'un complot
se tramait à Serajevo et qu'il y avait lieu de
prendre des précautions en conséquence
» Et pourquoi Belgrade se chargerait-il de
leur « envoyer des assassins comme dit la
Reichsposl ? Les Autrichiens s'y emploient biens
eux-mêmes, par leur abominable oppression,
et c'est au point que l'Allemand est plus détesté
en Bosnie-Herzégovine que jamais ne le fut le
Turc. Le Bosniaque, l'Herzégovin, le Croate,
ce. sont des Serbes, de race, de langue, la plu-
part de religion, comme le sont ceux de la Ser-
bie même. Leur plus constant, leur plus an-
cien désir fut et reste d'être réunis à leurs frè-
res du royaume serbe. Leur annexion à l'Au-
triche fut pour eux une douloureuse désillu-
sion, et, par la suite, la cruauté du joug autri-
chien ne fit qu'exaspérer leurs aspirations vers
l'indépendance et la liberté. Ils n'avaient donc
nul besoin d'être encouragés du dehors, de Bel-
grade ou de Saint-Pétersbourg, pour protester
de toutes façons contre le régime autrichien,
mille fois plus oppresseur que le régime turc,
et c'est bien cette oppression implacable qui est
complice des désespérés, puisque c'est elle qui
les pousse au crime. »-•̃•̃̃.
Les Obsèques
Potsdam (nouveau palais), 30 juin.
L'Empereur compte quitter, le 2 juillet au soir,
le château de Wildpark, pour se rendre à Vienne,
où il arrivera le 3 au matin, et assistera, dans le
courant de l'après-midi, aux funérailles de l'Ar-
chiduc François-Joseph et de la duchesse de Ho-
henberg.
L'Empereur rentrera à Wildpark le 4 juillet.
LES MANIFESTATIONS ANTI-SERBES
Serajevo, 30 juin.
Des nouvelles reçues de toutes les parties du
pays signalent l'impression de consternation qu'a
provoquée dans toutes les classes la nouvelle de
l'attentat. L'indignation de toute la population,
y compris l'élément serbe loyaliste, est considéra-
ble.
De solennelles manifestations de deuil sont or-
ganisées dans tout le pays. Des télégrammes de
condoléances, émanant de la population de tout
le pays, arrivent sans interruption aux autorités
locales représentant le gouvernement ils expri-
ment en même temps les sentiments du plus pro-
fond loyalisme à l'égard de là maison impériale.
Une information, de iVtostar annonce, que les
Croates et .les musulmans' ont, .organisé d^aiîs cette
localité une manifestation au cours de la:cjuëjrô:des,-
vivats ont été-poussés en l'honneur' de t'Empereur,
en même temps que des cris hostiles la Serbie..
Des désordres assez sérieux se sont produits, au
cours desquels des fenêtres ont été défoncées; La
troupe est intervenue pour rétablir l'ordre.
Des désordres ont éclaté également à Zoubania,
où des manifestations antiserbes ont eu lieu, mais
sans entraîner de conséquences graves.
Le calme règne dans tout le reste dû pays.
Agram, 30 juin.
La manifestation de deuil à la Diète de Croatie
a été interrompue par de violentes scènes de tu-
multe. Pendant le discours du président, des mem-
bres du parti de droite se sont tournés vers la coa-
lition en criant « Avez-vous apporté des bombes ?
A bas les assassins C'est là l'œuvre de la main
de Belgrade n
Le parti de droite est le parti nationaliste croate
qui a désapprouvé la collaboration entre Croates'
catholiques et Serbes orthodoxes.
Le président est contraint de suspendre la
séance, tandis que le parti de droite s'écrie « Il
faut que les Croates, quittent la coalition serbo-
croate.
LES HONGROIS ET LES CROATES
Budapest, 30 juin.
La séance de la Chambre des députés a consti-
tué une imposante manifestation de deuil à la mé-
moire de l'Archiduc. François-Ferdinand.
Le président a exprimé les condoléances de la
Chambre. Des orateurs des différents partis ont
pris ensuite la parole pour se faire les interprètes
dé leurs sentiments de deuil.
Le baron Rajacsics a déclaré, au nom de la coa-
lition serbo-crçate, qu'il se sentait dans l'obliga-
tion de réprouver avec la plus grand énergie le
monstrueux attentat, parce que les auteurs en sont
deux membres déséquilibrés du peuple serbe. Il
espère, toutefois, que cela ne jettera aucune ombre
sur les bonnes dispositions des Serbo-Croates, at-
tendu que leurs aspirations politiques ont toujours
été basées sur un fidèle attachement à la dynastie.
LES CONDOLEANCES DE LA SERBIE
Belgrade, 29 juin.
~Le bulletin officieux suivant est communiqué
« Profondément émus des attentats qui se sont
déroulés hier, à Serajevo, nous ne trouvons pas
de mots pour condamner l'assassinat de l'héritier
du trône de la monarchie voisine, l'Archiduc Fran-
çois-Ferdinand, et de son épouse la duchesse de
Hohenberg.
» Nous prenons part à la douleur que cause cette
mort inattendue de l'héritier austro-hongrois et de
sa femme, mort qui atteint au cceur le souverain
de la monarchie voisine et tout son peuple.
Il Nous sommes à même d'affirmer que l'atten-
tat a soulevé dans notre pays la plus vive indigna-
tion et a été condamné avec la plus grande sévé-
rité. »
Belgrade, 29 juin,
La Samotiprava, dans un article de fond, con-
damne l'attentat de Serajevo, commis, dit-elle, par
un adolescent d'une mentalité maladive, incons-
cient de la portée de son acte elle le condamne
doublement, dans le moment où la Serbie a le de-
voir de résoudre diverses questions politiques et
commerciales qui se sont accumulées dans ses rap-
ports avec la monarchie voisine.
L'article se termine par des condoléances au
souverain et aux populations de rAutriche-Hon-
grie.
LES REVUES
Sommaire de la livraison de la Revue des
Deux Mondes du 1.r juillet
I. La Fin de l'Empire. II. La Nouvelle du dé-
sastre de Sedan au Corps législatif. La Dé-
chéance. Le Départ de l'Impératrice, .par Emile
OHivier. II. Les Vestales, première partie,
par Louis Delzons. III. L'Art de la Révolu-
tion française, par M. Marcel Reymond. IV.
Le Médecin de campagne, fragments inédits de
H. de Balzac. V. Le port des Lettres depuis
sept siècles, par M. le vicomte Georges d'Ave-
nel. VI. Le Divorce de lllme Patterson Bona-
parte, par M. Maurice Borel. V1I. La Con-
quête sanitaire de nos colonies, par M. le doc-
teur d'Anfreville de La Salle. VIII. Revite
littéraire Aljrcd de Musset, par M. André
Beaunier. IX. Revue scientifique L'Image
argentée du firmament, par M. Charles Nord-
mann. X. Revue musicale: Marouf, à l'O-
péra-Comique il Barbiere di Siviglia, au théâ-
tre des Champs-Elysées L'Orfco C étala, par
NI. Camille Bellaigue. XI. Chronique de la
Quinzaine: Histoire politiques, par M. Francis
Charmes, de l'Académie française. XII. Biil-
letin bibliographique.
I. DaniloH
Peu de mots
LA JOURNEE
rlCQùrsts au Trembla y à 2 heures.
Château de Mçidrid Déjeuner, ttré et dtnel'.
La commission d'enquête nommée par If
ministres des travaux publics pour étudier }es cau-
ses de la catastrophe du 15 juin, s'est réunie hier
pour la seconde fois. Les membres de la commis-
sinon ont échangé leurs impressions relatives à la
visite qu'ils firent samedi sur les lieux de l'acci-
dent.
Parce que sa jeune femme voulait le quitter
pour rentrer dans sa famille, Clément Riganet,
demeurant rue de TAbbé-Grcult, l'a tuée de quatre
coups de revolver, puis il s'est logé une balle dans
'la tête. Le mari meurtrier est mort quelques ins-
tants après.
On a trouvé, en gàre 'de
dans un wagon de deuxième classe venant de No·
gent-sur-Marne, le,. cadavre d'un inconnu tenant
encore à la. main le revolver avec lequel il s'était
logé une balle dans la tempe..
A l'angle du boulevard de Sébastopol et de/
la rue Berger, le nommé Gabin, repris de justice,
mortellement sa femme de plusieurs coups de ra-
soir. Le meurtrier a été envoyé au Dépôt et la
blessée a'été admise à l'Hôtel-Dieu.
Hier matin, par suite d'une courte interrupr
lion de courant, une rame du Métropolitain est res*
tée en panne .entre les stations Garé de l'Est et
Gare du Nord. Les voyageurs ont gagné è pied
cette dernière station. Il n'y a eu aucun, accident
de personne.
Vers onze heures et demie du matin, avenue
Wagram, le jeune Gaston Pezaire, commis de ma-
gasin, 79, rue Claude-Decaen, a été frappé d'in-
solation. Il a été transportée l'hôpital Beaujon.
Le commissaire de police du quartier de la
Chaussée-d'Antin a été appelé à constater la mort
accidentelle de M. Charles Arnould, âgé de
soixante-treize ans, demeurant 9, rue Bourdaloue,
qui s'iîajtJ rocLuré le crâne en faisant une chute
dans l'escalier.
il Le préfet de police vient de décider qu'à
l'occasion de la fête du 14 juillet, des bals et di-
vertissements pourront être autorisés sur la voie
publique les 12, 13 et 14 juillet, les deux premiers
jours jusqu'à deux heures du matin et le troisième
pendant toute la nuit.
Isaac Brown, qui est Anglais Schuster, qui
est Allemand Frariko, qui est Polonais, et Erck-
mann, qui est russe, s'étaient associés pour prati-
quer le vol à la tire, à Paris, Arrêtés le soir du
'.match de boxe Johnson-Moran, comme ils venaient
de voler le portefeuille d'un Américain, ils ont été
mis à la disposition de M. Bourdeaux, juge d'ins-
DA LES DEPARTEMENTS
Un tube d'oxygène a fait explosion au poste
de réglage des torpilles, à Toulon. L'ouvrier des
constructions navales Mingàud a eu les deux
jambes coupées. Son état est désespéré.
Le sous-préfet de Castres avait fait coïnel-
der un arrêté interdisant les processions avec
l'ouverture du Congrès eucharistique diocésain.
M. Bonnery, indigné de cette mesure, souffleta le
sous-préfet. Le tribunal correctionnel, devant le-
quel il fut poursuivi, vient de condamner M. Bon-
nery à deux mois de prison.
A Saint-Michel (Aisne) M. Donchamp, culti.
vateur, fut trouvé pendu chez lui. Dans une lettre
il s'accusait d'avoir assassiné son amie, Léontine
Hirson. La police a constaté la disparition de
celle-ci mais, jusqu'à présent, elle n'a pu dé.
couvrir le cadavre.
Pour s'être présentée aux examens du bre-
vet simple avec les papiers d'état civil de sa jeune
sœur, Mlle Trousselier, institutrice à Altier (Lo-
zère), a été condamnée à cent francs d'amende par
le tribunal correctionnel.
Un chasseur de.vipères des environs de
Bourges, M. Louis Gressard, a tué ou capturé en
trois jours 549 de ces dangereux reptiles.
Une automobile dans laquelle se trouvaient
Mgr Nègre, archevêque de Tours et deux ecclésias-.
tiques a été renversée par un camion, à Savon-
nières (Indre-et-Loire). Mgr Nègre n'a pas eu le
moindre mal, mais l'un des ecclésiastiques a été
blessé à la tête.
La crise sardinière devient grave. Le
dicat des usiniers, considérant qu'il est impossible.
de satisfaire aux. exigences des..pêcheurs et ne
voulant acheter poids et non au,
̃de poisson dans îe:Finist:è'reV'r:
L'instruction de l'affaire CadioU est défini.
tivement close. Le dossier a été transmis par :M. le
juge Bidard de La Noë au parquet de Brest. L'or-
donnance de clôture sera rendue le 10 juillet.
A Marsac, un gamin de seize ans, Pierre
Roode, a tué son père, employé à Paris, qui était
venu avec sa famille passer quelques jours dans
cette localité. On ignore les causes de ce drame.
A L'ETRANGER
Le Congrès brésilien a ratifié, hier; à l'uns-
nimité, l'élection à la présidence du docteur Wen-
ceslas Braz, et celle de M. Urbano Santos à la
vice-présidence des Etats-Unis du Brésil.
Pris d'une congestion en prenant un bain
dans le Tibre, un prêtre du diocèse de Bordeaux,
l'abbé Fraikin, s'est noyé et son corps a été em-
.porté par le fleuve. Le défunt habitait Rome de-
puis une quinzaine d'années. Historien de valeur,
il était,secrétaire des archives religieuses de
France, et a écrit plusieurs ouvrages estimés.
̃ La capitale du grand-duché de Bade, Carls-
ruhe, a été, la nuit dernière, le théâtre de vio-
lentes bagarres entre étudiants et policiers. Un de
ces derniers, très maltraité, prit son revolver, tira
dans le tas de ses assaillants, dont l'un mourut
quelques instants après. L'effervescence est vive
chez les étudiants de la ville.
Dans un quartier du sud de Londres, trois
incendies ont éclaté coup sur coup, qui ont dé-
truit de nombreuses maisons. Les pertes sont énor-
mes et ces sinistres inexpliqués sont attribués aux
suffragettes..
Enfin, le Loup-Blanc, ce fameux chef de
brigands, qui, depuis si longtemps, mettait à feu
et à sang les provinces centrales de la Chine, ai.
été tué par les troupes gouvernementales, dans un
combat où, assurent les dépêches, près de trois
mille de ses compagnons ont trouvé la mort en
3Les Livres
Le prince Charles de Clary reçut, en i810, la
mission de porter en France une lettre écrite
à Napoléon 1er par l'empereur d'Autriche. Il
séjourna à Paris, regardant la Cour impériale,
fréquentant le faubourg Saint-Germain, et
écrivant un curieux et amusant journal que le
baron de Mitis et le comte de Pimodan ont
publié sous le titre Trois mois à Paris lors du
mariage de Napoléon le° et de Marie-Louise.
Plon éditeur.
Pour guérir, rapidement et sans rechute, *les
cas les plus anciens et graves de diabète, albu-
minurie, constipation, anémie, etc., par nou-
veaux extraits de plantes, demandez à l'inven-
teur même, docteur Damman, rue du Trône,
Bruxelles (Belgique), ou à la pharmacie rue
Neuve, à Lvon, une de ses brochures ara-
tuites n° 6. (indiquer Poua quelle maladie,
s. v. p.)
MORT DU GÉNÉRAL POTTIER
On nous annonce, de Kerven Gouesnac'h,
dans le Finistère, la mort d'un vaillant soldai,
de l'ancienne armée, le général de réserve
Charles Pottier, décédé avant-hier, la veille du
jour où il allait entrer dans sa soixante-dix-hui-
tième année.
Le général Portier était un enfant de l'Alsace.
Né à Strasbourg le 30 juin 1837, il avait fait ses
études au lycée de Metz et avait été reçu à
Saint-Cyr en 1856. Officier de chasseurs à pied,
il fit brillamment la campagne d'Italie, en 1853,
et se distingua à la bataille de Solférino. Nom-
mé capitaine le jour même de la déclaration de
guerre à l'Allemagne, en juillet 1870, il fit la
campagne au 6Q bataillon de chasseurs, à l'ar-
mée de Chàlons, assista à la bataille de Sedan,
où ce bataillon fut décimé, et fut prisonnier de
guerre lors de la fatale capitulation du 2 sep-
tembre.
Interné à Mcrsebourg, il eut maille à partir
avec les.autorités allemandes contre les rigueurs
desquelles il ne cessa de protester avec la der-
nière énergie. Un jour, entre autres, il se refusa
à laisser lire en public des lettres personnelle
qui lui étaient adressées,, et il dit si bien leur
fait à ses geôliers, qu'il fut immédiatement ar-
rêté et incarcéré dans une casemate de la cita-
delle de Magdebourg, où il resta étroitement
surveillé jusqu'à la paix.
Chef de bataillon en 18i9 lieutenant-colonel
en 1887, colonel en il organisa et com-
manda, à Epinal, un des nouveaux régiments
créés l'époque, le d'infanterie. Le 31 mars
1896, le brave officiers recevait les deux étoiles
et prenait le commandement de la brigades d'in-
fanterie de Sedan, emploi qu'il conserva jus-
qu'à son passage au cadre de réserve. Quelques
semaines avant de quitter le service actif, il
reçut la cravate de commandeur de la, Légion
Le général Pottier était le frère de feu le
vice-amiral Pottier, un marin de hautevaleui'
qui s'est distingué particulièrement au cours de
la campagne de Chine, contre les Boxers, en
19QQ-1901 il laisse une fille mariée au capi-
taine Guillemin, du 109" d'infanterie, à Chau-
e public, la Bourse et les banques ont ac>
cueilli avec une pleine faveur la nouvelle rente
3 1/2 0/0, dont l'émission aura lieu le 7 juillet.
Le titre offert à 91 francs est, en effet, des plus
avantageux. Si par suite de l'impôt sur le re-
venu, le seul qui frappe les nouveaux titres, ou
plutôt leurs coupons, à l'exclusion de la prime
de remboursement, le. taux nominal de 3 50 0/0
descend à 3 36, le public n'ignore pas que ces
3 36 sont rapportés par un capital de 9i francs,
ce, qui correspond à pour 100 francs. A ce
taux d'intérêt s'ajoute un accroissement certain
du capital, puisque d'ici à quelques années, et
en tout cas en 25 ans au plus, le titre émis à
91 francs aurait été remboursé 100 francs à "son
détenteur. C'est une augmentation de 9 francs
pour 91 francs de capital versé, soit 9 f r. 89 0/0
de ce capital. Le taux réel du placement, prime
comprise, est nettement supérieur à 4 0/0.
Le,premier versement n'est que de 10 0/0 du
capital nominal, soit 20 francs pour un capital
de 200 francs correspondant à 7 francs, de
rente. Les versements ultérieurs se répartissent
sur une période qui s'étend jusqu'à la fin de
novembre, et les rentiers qui veulent se libérer
par anticipation dès la répartition bénéficient,
comme d'usage, d'un escompte spécial.
Les souscripteurs de 7 francs et sans doute
ceux de 14 francs seront intégralement servis
ils n'ont qu'à se présenter le 7 juillet aux gui-
chets des divers comptables, trésoriers, rece-
veurs ou percepteurs, qui prêtent leur concours
à l'opération.
D'OU VIENT LE VENT 2,
De chez Paz et Silva, 55, rûe Sainte-Anne,
Paris, dont les ventilateurs électriques de tous
genres et de toutes dimensions font merveille
par les fortes chaleurs. Ventilateurs à ailettes,
pour appartements, halls, magasins, bureaux,
etc., depuis quarante-deux francs. Demander
notice gratis.
Réception, des Mes t'Etre
Hier soir, à eu lieu à l'Elysée, le dîner et la
réception annuelle des artistes, peintres, sculp-
teurs, architectes, à l'occasion de la fermeture
des Salons et de la distribution des récom-
penses.
M. et Mme Poincaré recevaient dans le pre-
mier salon. Le buffet était dressé dans la salle
à manger.
Parmi les personnes présentes MM. Bonnat,
Antonin Mercié, Albert Besnard, Marqueste,
Flameng, Cormon, Calbet, Zo,* Coutan, Bois-
seau, Antonin Carlès, Gorguet, Maxence, Joest,
Roll, Bartholomé, Jean Béraud, Aman-Jean,
Agache, Billotte, Prinet, Georges Picard, Ger-
vex, Weerts, Injalbert, Saint-Germier, Baschet,
Raphaël Collin, Dagnan-Bouveref, Lhermitte,
Luc-Olivier Merson, Nénot, Denys Puech, Re-
don, de Saint-Marceaux, Verlet, Carrier-Bel-
leuse, Maurice Leloir, F. Humbert.
Remarqué aussi le prince d'Arenberg, MM.
Steeg, Guist'hau, Maurice-Faure, Leygues, an-
ciens ministres de l'Instruction publique et des
Beaux-Arts Léon Bérard, Théodore Dubois,
Saint-Saëns, Homolle, baron Edmond de
Rothschild, de Selves, Widor, Henry Marcel,
Gi Michel G. Lecomte, président de, la Société
des Gens de Lettres Maurice Hennequin, Mes-
sager, Broussan, Albert Carré, Gheusi, Isola,
Paul Gavault, Geffroy, Bénédite, Henry La-
pauze, Emile Bourgeois, Mounet-Sully et Henri
Gain..
La musique de la garde républicaine a joué
pendant le dîner et s'est fait entendre dans le
jardin, pendant la soirée. Presque tous les
invités se tenaient dans le jardin, à partir de
dix heures du soir.
R.
Ce n'est plus du tabac, ce sont des fleurs
d'Orient que nous fumons grâce aux Tubes
d'essences de Bichara. Mokoheul et Cillana nous
font des yeux de houri.
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L'Impôt m le ÎJevena
le
Dans le rapport qui a été distribué hier au
.Sénat, M. Aymond explique que, vu l'urgence
et pour permettre l'établissement en 1915 des
rôles de la supertaxe
Il fallait que le vote intervînt au plus tard à la
fin du mois de juillet de la présente année.
La question de l'incorporation dans le budget
lui-même des articles relatifs à la supertaxe à
établir n'apparaît donc que comme un moyen de
permettre à l'administration de mettre en recou-
vrement, dès 1915, le nouvel impôt. D'ailleurs, la
commission de l'impôt sur le revenu a fait juste-
ment remarquer que ce nouvel impôt avait plutôt
un caractère fiscal que celui d'une réforme orga-
nique de nos impôts actuels puisqu'il ne se subs-
tituait à aucun, et que la question de la réforme
fiscale générale restait entière.
Ce n'en est pas moins une véritable révolu-
tion fiscale qui est imposée au Sénat.
Il suffit, pour s'en convaincre, de lire les ar-
ticles relatifs la déclaration du contribuable
et à la taxation d'office en cas de non déclara-
tion
Art. 18. Les contribuables passibles de l'impôt
souscrivent une déclaration de leur revenu global,
avec faculté d'appuyer cette déclaration de leur
revenu du détail des éléments qui le composent.
Les déclarations sont rédigées sur ou d'après
des formules dont la teneur sera fixée par un rè-
glement d'administration publique.
Elles sont reçues dans le premier mois de cha-
que année.
Le contribuable qui ne renouvelle pae sa décla-
ration est considéré comme ayant maintenu sa
déclaration précédente.
Les déclarations dûment signées sont remises
ou adressées au contrôleur des contributions direc-
tes qui en délivre récépissé.
Le contribuable passible de l'impôt qui n'a pas
fait la déclaration dans le délai prévu ci-dessus,
est .prévenu qu'il peut encore la produire dans un
nouveau délai d'un mois, mais à la condition d'in-
diquer la répartition, par nature de revenus, de
l'ensemble de ses ressources. Il est informé en
même temps du revenu d'après lequel son imposi-
tion sera établie d'office dans le cas où il ne pro-
duirait pas de déclaration satisfaisant aux condi-
tions stipulées par le présent paragraphe.
Art. 19. Le contrôleur vérifie tes déclarations
uniquement à l'aide des éléments dont il dispose
en vertu de ses fonctions, tels que les données ser-
vant à l'établissement des rôles des contributions
directes et des taxes assimilées ainsi que de ceux
qui, recueillis par tous les services publics en
vertu des lois existantes, doivent sans exception
lui être communiqués.
Lorsqu'une insuffisance du retenu déclaré aura
été constatée par l'administration après l'établis-
sement du rôle, la cotisation correspondant à cette
insuffisance pourra être* réclamée au contribuable
soit dans l'année même, soit au cours des cinq an-
nées suivantes.
Art. 20. Dans le cas où le contribuable n'a
déclaré qu'un revenu insuffisant, il est tenu de
verser, en sus des droits afférents au montant réel
de son revenu imposable, une somme égale à la
partie de .ces droits correspondant au revenu non
déclaré
Art. 21. L'imposition du contribuable taxé
d'office est valablement établie par l'administra-
tion, d'après les éléments définis à l'article 19,
après qu'il a'été invité à être entendue sans que, à
défaut d'éléments certaines, le revenu imposable
puisse dépasser
Pour les propriétés bâties et non bâties une
somme égale au revenu net servant de base à la
contribution foncière
20 Pour les bénéfices agricoles une somme égale
à la moitié de la valeur locative des terres exploi-
tées
Pour toute profession assujettie à la patente,
une somme égale à quarante fois le principal de
la patente.
Les divergences avec le texte de Ia Chambre
sont surtout apparentes, et c'est ce que ne man-
queront pas de prouver les orateurs qui vont
défendre, au Luxembourg, les intérêts des con-
tribuables.
Ni déclaration obligatoire, ni inquisition fis-
cale, dit M. Aimond. Alors, qu'est cet article 18
qui invite les contribuables à la déclaration ?
Oh il ne les y force pas seulement, s'ils s'abs-
tiennent, ils seront fra pés d'une surtaxe con-
sidérable et, dans tous les cas, ils devront subir
un « contrôle administratif n qui sera forcément
inquisitorial.
Et la déclaration restera contrôlée pendant
cinq ans pendant cinq ans, le fisc pourra s'ins.
crire en faux contre les affirmations du con-
tribuable.
Ce n'est guère que dans les mots que le texte
sénatorial diffère de celui de la Chambre.
Louis Lambert
PRÉ CATELAN
Délicieux parfum. « Lenthéric '», Paris.
SOURCE LARBAUD.SAINT,YORRE
Ordonnée contre maux de Rein et d'estomac
Automobiles Delaunay-Betleville Paris, Nice
MONDANITÉS
LES COURS
madame, la Comtesse de Paris, accompagnée de M.
Dupuy, est arrivée hier. Paris, venant de Madrid, et est
descendue à l'hôtel Continental.
S. A. 1. la Grande-Duchesse Vladimir, après avoir
terminé sa cure à Contrexéville, est arrivée avant-hier à
Paris en automobile et est descendue à l'hôtel Continen-
tal. Son Altesse Impériale, qui était accompagnée de Mlle
d'Olive, sa dame d'honneur, et de M. de Etter, son cham-
bellan, est repartie hier par le rapide de Cologne de une
heure quarante-cinq, rentrant à Saint-Pétersbourg.
LES AMBASSADES
M. Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres,
a donné hier, dans les salons de l'ambassade, Albert Gate
House, une brillante soirée musicale. Le programme
comportait uniquement des morceaux de maîtres français,
anciens et modernes. L'ambassadeur recevait ses invités,
aidé de Mme et de Mlle Jules Cambon, femme et fille de
l'ambassadeur de France à Berlin.
Par suite de la mort de S. A. I. et R. l'Archiduc
héritier François-Ferdinand et de la duchesse de Hohen-
berg, le comte Charles Sienkiewicz-Sienuta ne recevra
pas le 16 juillet.
DANS LE MONDE
Soirée de contrat le 5 juillet chez la comtesse Pli.
d'Alsace, à l'occasion de la signature du contrat de ma-
riage de sa fille, Mlle d'Alsace, avec le comte H. de
Montaigu, député.
La cérémonie aura lieu le 9, en l'église Saint-Pierre de
Chaillot.
La soirée qui devait avoir lieu aujourd'hui chez la
comtesse Ignatieff n'aura pas lieu.
Charmante réception dansante chez Mme Bache,
dans ses salons de t'avenue Marceau.
Au hasard parmi les invités
L'Infant Don Luis, Prince et Princesse Michel Mu-
rat, duchesse de La Rochefoucauld, princesse Amédée
de Broglie, duchesse et Mlle de Morny, Mme et Mlle
de Hurtado, comtesse et Mlle de Tamisier, Mme Bar-
rachin, baron et Mlle Léonino, M. et Mme Georges
Kohn, comte et comtesse Ludovic de Mieulle, Mme et
Mlle Ganderax, Mme et Mlle Livingstone, Mme et
Mlle de Mieulle, M. et Mme G. Vallier, M. et Mme Ro-
bert Singer, M. de Anchorena, comte de Morny, M.
Renault de La Templerie, etc.
Le baron et la baronne Maurice de Rothschild ont
donné dimanche soir une réception dansante.
Le cotillon final a été conduit apr la maitresse de mai-
son et M. André de Fouquières.
Très brillante la matinée garden-party donnée avant-
hier par le comte et la comtesse Pîllet-Will, dans leur
bel hôtel du faubourg Saint-Honoré. On a beaucoup"- ap-
plaudi Mlle Vorska et l'orchestre à cordes de M. Lefort.
Le goûter fut servi dans le jardin.
Au nombre des personnes présentes
Mme et Mlle Vesrjitch, comtesse et Mlle Le Marois,
duchesse de Plaisance et MUe do Maillé comtesse te
Pleumartin, marquise de Bérulle. comtesse de Nadail-
lac, comtesse de Montffomery, comtesse et Mlles de
Berteux, vicomtesse d'Origny, comtesse M. de Ville-
neuve-Bargemont, baronne Henri de Rotlischild,
comte et comtesse de Qiiénetaln, comtesse de Puysé-
gur, baron et baronne Edouard de Barante, comte et
comtesse de Rojian-Cliabot, comtesse Hélie de Dur-
fort, comtesse d'Hunolstein, Mme rdme Sommier, vi-
comtesse de La Tour du Pin, comtesse R. de Pracom-
tal, Mme et btlle de' Coudekerque-Lambrccht, com-
tesse Meunier du Houssoy, comtesse de Puysegur, ba-
ronne de Laumont, etc.
Réception restreinte, avant-hier, de quatre à sept
heures, chez Mme Henri Regniault, à l'occasion du pro-
chain mariage de sa fille, Mlle Marie Regniault, fiancée
à M. Christian Latille, l'avoué parisien.
M. et Mme Pierre Cartier ont donné dimanche un
thé fort élégant en leur belle résidence de Néïjlly.
Hier soir, comédie chez le comte et la comtesse
Stanislas de Castellane; cotillon très élégant chez Mrs
F. Bell, en son hôtel de la rue Barbet-de-Jouy.
Soirée artistique des plus intéressantes, hier, chez
Mme Madeleine Lemaire. On a applaudi M. Risler, M. et
Mme Salmon,
Goûter très élégant chez la comtesse Arthur de
Gabriac.
L'avant-dernier dimanche, à l'abbaye de Gil, a été
favorisé par un temps splendide. Nombreux étaient les
invités de Mme Juliette Adam, et très applaudies les
deux charades dont la première, Drapeau, avait été en-
voyée par la duchesse de Rohan, et la seconde donnée
par la duchesse d'Usés douairière.
Reconnu parmi les visiteurs
Marquise de Mac-Mâhon, baronne Cerise, comtesse
de Prey, marquise de Valcarlos, princesse Wisniews-
ka, comte de Tone Novalié, Mmes du Terrail et de
Sumerez, Princesse Pascal de Bourbon vicomte de
Vauirejand, comte et comtesse des Ktangs, M. et Mme
Gaston ,JoUÀv?tj, amiral Fournir, énéral Bonnal,
MM. Jules Delafos.se, Louis Léger, générale Roget; M.
Saisset-Schheider, marquis, marquise, comte et com-
tesse de Ferrier de L'Eglise, Mme Felia Litvinne, M.
Robert Le Lubez, vicomtesse de Lucen0.y, camte Fleu-
ry, Mme Olga Sarmente, M. et Dllle Kireewski doc.
teur et vicomtesse de Martel,' M. René de Monto-
zon-Brachet, M. William Speth, colonelle Klobb, Mme
de Clausade, Mme Gouraud d'Ablancourt, Mme de
Vilmorin, Mme Regnier, M. Raymond Thomas, gé-
néra.lé Thomas, vicomte, vicomtesse et MM. de Si-
mart de Pitray, Mme Daniel Lesueur, M. Lapauze,
M. et Mme Ernest Judet, Mme Souday, Mme, Mlle et
et M. A. Valsarnachi, MM. L. Eustration, Chryssaphi-
dès, Gouromé'nos Mme ev Mlle Conclélès, Aime Dele-
viniotte, M. et Mme Adolphe Aderer, M. et Mme
Schmahl, Mmes Eugène Yung, de Cyon, de Lauribar,
baronne d'Orsan, M. et limé de R'ivqdeneyra, Mlle
Btémond. M. Francisco Meroncia.no, don Clément
Haroui, docteur et Mme Krisna, M. et Mme Seriex
M. Léon Couturier, M. et Mme Jean Lafitte, M. Geor-
ges Grosjean. Mlles Jeannine et Edmée de Villiers,
Mme et Mlle Le Tellier, Mme Wiener Newton, M. Mo-
reau de La Tour, Mlle de Langsdortt M. Walter Beh-
rens, Mme Geprges Bousquet, M. Charles Normand,
M. et Mme Charles Le Vasseur, MM. Paul Feuillatre,
Robert Savary, baron de Parrel, Floresco Rey, Ar-
gester, Jacques Hutin; M. et Mme Cyril Berger, M. et
Mlles Horn M., Mme et MUes Chéron-Maisonneuve,
NI. et Mlle' Carabelli de La Tour, capitaine et Mme
Fabien Mougenot, Mme Nancy Vernet.
Mme Louis Payen vient de donner, au bois de
Boulogne, un goûter dansant qui fut d'une suprême élé-
gance par une des rares journées ensoleillées. Ses filles,
la comtesse de Saiver.to, la comtesse de Brye et Mlle
Payen, l'aidaient à en faire les honneurs.
Assistaient à cette jolie fête, qui sera une des dernières
de la saison:
Marquise et Mlle de Bièvre, comtesse et Mlle d'Es-
cayrac. marquise et Dtlte de Plœuc, marquise et MUes
de L'Enfema, Mme et Mlle- Delagardel baronne et
Aille de Kertanguy, Mme et Mlles de Lauriston, mar-
quise de Rochegude et Miles O!ry. Mme et Mlles Tru-
bert, comtesse et Mlle de Breuilpont, comtesse et MUe
de Dampierre, Mme et Mlié Hébrard de Villeneuve
Mme et Mlle de Francqueville, comtesse et Dllle de
Lézardière, baronne et Dtlle Goury du Roslan, comtesse
et Mlle de Leusse, Mme de Diré et Mlles de Coynart
comtesse et Mlle de Ltiomel, Mme et Mlle de Bous.
quet Mme et Dtlle de Montgeon, baronne Ch, de Pier-
rebourg. marquise et Mlle de Montrichard, marquise
de Chambray, comte et comtesse de Noblet. comtesse
de Segonzac. et Mlle do La Bretonnière, com-
tesse Guy de Dampierre, comtesse de Barbançois,
marquise de Montferrier, baronne de, Laumont. mar-
quise de Gasquet, vicomtesse de France, baron et
Mlle Coche de La Ferté, Mme Sabatier d'Espeyran,
̃ptuttee et princesse de Scey-Mantbéliard, baron et
baronne de Lassus Saint-Ganiès, vicomtesse d'Arju-
zon. vicomtesse Chandon de Briaillés, comtesse H.
de La Rochefoucauld, comtesse MarquUet, comtesse
F. de Salverte. comtesse de Malterre, baronne de Ma-
ret. Mme et Mile Surmont, Mme et Mlles Pepin-Le-
halleur, comtesse Louis de Rohan-Chabot, marquise
Scribot de Bons, comtesse de Peyronnet. Mme et Mlles
Galin, comtesse de Chavagnac, vicomtesse d'Angle-
nront, Mme et Mille MonthicrSi Mme et Mlles de Sey-
nes, MM. de Pontalba, vicomte de La Villesbrune,
marquis de Scey-Montbéliard, baron de Candé, H. de
Martignac, vicomte de La Poypo, comte Scribot de
Bons. de La lîninetlère.' vicomte H. de Chabot, vi-
comte du Douët de Graville, R. Firmin-Didot, marouts
du Dresnay, vicomte de Fontenailles, comte G. de La
Poëze, Sabatier d'Espeyran, etc.
M. et Mme J.-R. Drèxel ont donné dimanche uf
élégant dîner suivi d'une réception agrémentée de mu-
sique et de danses. On a beaucoup applaudi Mme Sedova,;
Mlle Edmée Favart, Mlle Lyse Berty et M. Charles Fal-
lot.
.Parmi les convives et tes personnes venues le soir t
Grand.Duc Alexandre de Russie, l'ambassadeur de-t
Etats-Ums et Mme Myron T. Herrick, marquise d'
Jaucourt douairière, duc et duchesse de La Rochefo
cauld, princesse d'Isenburg-Birstein, prince et priii-
cesse Aymon de Lucinge, comtesse de Galliffot, M \t
Mme W. Bliss, comte et comtesse de La Riboisièrfl,
comtesse de Berteux, comte et comtesse O. de Lubei-
sac, Mme Narischkine, comte et comtesse Jean de S«-
gonzae, comtesse Nostitz, comte et comtesse Arthur
de Gabriac, M. et Mme Wilson, vicomte et vicomtesse
de Merlemont, M. et Mme G. Fabvier, M et Mme Pot-
ter-Palrner, comte et comtesse L. de Montesquioui,
M. et .Mme Perry-Belmont, M. et Mme Haruiltoh Cary,
marquis de Bernis, M. André de Fouquières, comte
R. de Rougemont, comte B. de Durfort, M. Kinssland,
vicomte de Montcabrier, etc.
Jeudi, très élégant goûter-bridge, suivi d'un tour de
valse, avenue d'iéna, dans les salons de Mme Regnard,
née de Fontenay.
Reconnu dans j'assistance, aussi brillante que nom-
breuse
Comtesse de Plouër douairière. Mme de La Iîou-
laye, baron et. baronne Werner d'Holbinghem, géné-
rate comtesse Souzanoff, marquis de Kerniac-Charnov
marquise de Mieheaux, comtesse de La Guère, Mme E.
Hoffmann, comte de Gondreville, Mrs H.-K. Stewart
baron et baronne d'Andilly, comte et comtesse de
versy, baron Rosé, etc.
Dans l'essaim des gracieuses danseuses
Mlles de Plouër, de Waziëres. de La Colombière, de
Sèze, de La Boulaye. Gisèle d'Andilly, de La Hous
saye, Tardieu, de Marolles, Le Harivel, d'Hérouël,
de Fontenay, de Marliave, Emulanuelle et Gabrielle
Regnard, etc.
Parmi les danseurs ̃'̃
Vicomte Guy. de Plouër, M. Jacques de Lignes,
comte Ladislas Souzanoff, vicomte de Loubens de
Verdalle, baron Edouard de Septfons, vicomte de La
celle, M. Roger de Bure, vicomte François de La Ro-
checastel, M. H. de Riberolles, vicomte de Bl.ois, vi-
comte de Louvencourt. comte A. de Beaufond, M. F,
dAndilly, lieutenant Regnard, MM. Yves et Rbbe#
Regnard, etc.
Dîner très élégant suivi d'une petite réception mu-
sicale, ces jours-ci, chez Mme Ogden Mills, dans sa
nouvelle résidence de la rue de Varenne. Mme Maggie
Teyte et M. Ferrari Fontana ont été chaleureusement et
justement applaudis.
Au hasard parmi les convives et les personnes venues
le soir
L'ambassadeur d'Autriche-Hongrie et comtesse Szec.
sen de Temerin, Prince et Princesse Murât marquise
de Jaucourt douairière, marquise de Talleyrand-PéTi-
gord, prince et princesse de La Tour d'Auvergne,
prince et princesse Aymon de Faucigny-Lucinge,
et princesse Ruspoli de Poggio-Suasa, marquise
et Mlle de Pracomtal, marquise et Mlle de Mun, vi-
comte et vicomtesse Vigier, comte et comtesse de Dur-
fort, marquis et marquise de Jaucourt, comte et com-
tesse de Montgomery, Mme J. Porgès, comte et com-
tesse Francis de Castéja, baron et baronne Edouard de
Waldner, comte et comtesse Paul d'Aramon. comte et
comtesse Stanislas de Castellane, comtesse A. Po-
toçka, lord et lady Granard, comtesse du Bourg de
Bozas, comtesse Tyszkiewicz, M. et 'Mme M iarica
Ephrussi, lord et lady Granville, baron et baronne Ro-
bert de Rothschild, comte et comtesse de F<*ls, com-
tesse de Galliffet, M. et Mme Cornélius \vanderbilt,
comtesse M. de Bryas, M. et Mme Perry BeJmont,
comte et comtesse Bertrand d'Aramorr, M. 'et Mme Ha.
maton Cary, Mme Astor, M. et Mme Cra'g Biddle, M.
et Mme Iselin, Mme Goëbet, M. et Mme Cooper-Hewitt,
comte Joseph de Gontant-Biron, prince de Beauvau,
M. Napoléon Gourgaud. baron Paul dî Soubeyran,
prince d'Œttingen, comte Jean de Gaigneron, comte
Antoine Sala, comte de Lareinty-Tholozan, M. Mont-
gomery, M. Moncure Robinson, etc.
CARNET DE LA CHARITE
Dernièrement a eu lieu, à la Maison des oeuvres de
l'archevêché, une réunion destinée à préparer l'organi-
sation de l'Union catholique du Pas-de-Calais à Paris.
Nombre de personnes avaient répondu à l'appel de
l'évêque d'Arras.
Reconnu aux côtés du chanoine Hogupt et de l'abbé
de Clerck, directeur de l'oeuvre,:
M. Pierre de La Gorce, de l'Académie française vi-
comte d'Hendecourt, marquis de Partz, comte Chris-
tian de Kergorlay, vicomte de Raismes, marquis de
Riencourt, comte Jean de Partz, M. d'Oosthove. etc.
Puis la marquise de Partz, Mme Leviez, la vicomtesses
de Raismes, qui par leurs nombreuses démarches avaient
assuré le succès de cette première réunion.
Remarqué encore
Comtesse G. de Chabot, marquise de Riencourt,- com-
tesse de Saint-George, comtesse de Kergorlny, baronne
de Cuvel, Mme Bavière, comtesse de Loisne, Mme da
Gommecourt, Mme d'Hébrard, comtesse de Lhomel,
baronne de Senevas, Mime de La Pérelle, Mlle de Neu.
ville, M. P. Nicolay,.etc.
Espérons que toutes les personnes du Pas-de-Calais ha-
bitant Paris voudront bien s'occuper de cette œuvre si
intéressante.
Pour toutes communications s'adresser
Clerck, 208 bis; rue La Fayette.
-^L'assemblée générale du Soutien français s'est
tenue ces jours derniers au Lyceum, sous la présidence
de l'amiral Besson, qui a prononcé une charmante allo-
cution qui fut fort appréciée. Dans un discours à la fois
émouvant et spirituel, le comte de Champfeu, capitaine
de frégate, président du comité consultatif de l'œuvre,
a retracé le bien obtenu par le Soutien français depuis
sa fondation. Le nombre des enfants pourvus de bourses
d'études s'est accru dans une grande mesure. Beaucoup
de bien reste encore à faire, mais il faut que 1es ressour-
ces augmentent en rapport avec les demandes.
Le baron de Coubertin a ensuite fait le .compte rendu
financier et remercié les artistes qui avaient prêté leur
concours au concert du mois dernier.
Un intermède artistique a suivi. On' a eu le plaisir
d'entendre M. Gaston Lemaire, dans te Menuet de Bon-
nettes et la Valse fugitive, dont il .est l'auteur; Mlle
Blanche de Fleurigny a dit avec beaucoup de talent Les
Heures, de la duchesse d'Uzès, née Mortemart; La Sen-
tence, de M. Charles de Homairois, et Le Pacte, de
M. H. de Fleurigny. Pour f nir, te comte de Chainpfeu
a dit avec' beaucoup d'esprit Barbasson, de M. Pradel.
Pendant un entr'acte, la Princesse Pascal de Bourbon
a gracieusement pris la bourse de quête et a passé dans
les rangs. j :̃
Dans l'assistance ,̃••̃̃ 1
Duchesse d'Uzès, née Mortemart. présidente ^'hon-
neur marquise de Rancougne. présidente Mme de
Pomairols, vice-présidente '̃; colonelle Kiobb, secré-
taire générale baron de Caubertm., comte de Champ-
feu, M. Paul Marmottan, bolonel marquis de Ran-
cougne. comte Fleury, membres du comité de l'œu-
vre Princesse Pascal de Bourbon. l'amirale Besson,
marquise de Manville-Bianclïi, comtesse de Riancey,,
marquise de Chabannes La FaHce, comtesse de Neuf-
bourg, Mme de Lagrana, vicoMtesse de Lucenay, Mme
Thors, comtesse d'Agnel de teourbon, M., Mme et
Mlle de Fleurigny, Mme de Vlarsillac, comtesse et
Mite de Cayla, baronne et Mlle'de Sardent. vicomtesse
de Galembert, comtesse de Pengpilly, Mme May-
ne. comtesse de Saint-Aubin, \Mlles" Vogel, Mme de
Monthieres. Mme Gouraud tf'Ablancourt, comtesse
Spottiswood, Mme du Montpalliér, Mme Paul Souday,
comtesse et Mlle de Potier, baronne d'Avernas, Mme
Reynaud de Betheniville, prince de Bianchi M René
de Montozon-Brachet, Mlle de R;enéville, M. Albert
Dubois, M. Regnard, Mme G. de f'iagny, M. Lucien
de Flagny, M. Raymond Constant, Al. Henry Soulié, M*
Roger de Bure, etc.
DANS LES CERCLES
Au Polo.
La température délicieuse qui règr'e sous tes om-
brages du Polo de Bagatelle amène une grande affluence
à l'heure du thé. D'ailleurs, cette semaine, non seule-
ment on jouera tous les jours, mais aujourd'hui mercredi,
à quatre heures et demie, aura lieu une fête réservée aux
membres du cercle et à leurs invités. Au programme
des jongleurs japonais, une matinée dansante dans le
pavillon et un match, finale » du prix La Rochefoucauld.
en sept périodes. Parmi les thés qui seront donnés, à
citer celui de M. Léon Suarès, qui réunira une trentaine
de ses.amis.
CONCERTS ET CONFERENCES
Récemment a eu lieu, dans la Salle d'horticulture»
le dernier concert de la Société des concerts d'amateurs.
Cette société, exclusivement composée d'amateurs, a
été fondée, il y a déjà vingt-deux ans, par le marquis de
La Grange et ses amis du cercle de l'Union artistique.
Elle est aujourd'hui présidée par M. O. Vallon et se
réunit une fois par semaine pour l'étude de la musique
symphonique.
Le concert, dirigé par M. A. Tracol, de la Société des
concerts, comprenait au programme Symphonie hé-
roïque, de Beethoven; L'Arlésienne, de Bizet; la Suite
algérienne, de Saint-Saëns. Mme Fournery-Coquard a
su faire apprécier son beau talent de cantatrice dans
l'air d'Octavie du Couronnement de Poppée et dans des
extraits de Joies et Douleurs, poème symphonique du
regretté et célèbre compositeur Arthur Coquard, son
père,
Reconnu aux pupitres vicomtesse de Reverseaux,
Mme Chaude, Mme Lefébure, Mites Lisle, Guérin, Cru-
chet, Kulp, de Catelin, Bailly, Bernard, MM. Koller,
Lagarde, marquis de ,Casa-Fuerte, Fsuconneau-Dufresne,
Reifenberg, Grus, Lefébure, Paris, Michetin. etc.
Et dans la nombreuse et très élégante assistance
Duchesse de La Roche-Guyon, comtesse de Solages,
marquise de Brossard, vicomtesse d'Arjuzon. com-
tesse de Lasteyrie, marquise de Montrichard, vicom-
tesse de Pardieu. Mmes Léon Say. Andrai. Vallon
Arthur Coquard, de Cidevillc, comte et comtesse de
Vibraye. vicomte de Reverseaux, comtesse de Vienne,
baronne de Calx. comtesse flti-Scoraille, marquise de
Marescot, comtesse de La Bois|erie, Mîtes de Sarry.
de Camondo, de Saint-Léger, d& Montrichard. mar-
quis et marquise Doria, baroinib de Beauchamp, vi-
comtesse de Martignac, Mmes de Bolslisle, de Grand-
maison, de Moaicault, de Poly. comtesse de La Ro-
checantin, comtesse de Lapeyrouse. Mme et Mlle de
Villeneuve, MM. Pouget de Saint-André. Tournouër,
Lisle. Levëque. Morane. commandant Levylier. M. et
Mme G. de Bousquet. Mmes Vergé, Gailice', de Cagny,
Bazin de Jessey, etc.
PETIT CARNET
Le Concours hippique de Vichy est cette année plus
intéressant encore que les années précédentes et l'assis-
tance est nombreuse cour admirer les présentations des
LE..ÇAULQI3 MERCREDI JUILLET
petite ville de Motkovitch à la pointe de la fron-
ière dalmate et d'où le'beau fleuve Narenta
devaient navigable jusqu'à la mer.
Le yacht de guerre le Dâlmat, transformé en
chapelle ardente, attenda.it, quqi les deux il-
lustres dépouilles. Un cortège aussitôt se for-.
ma au milieu des rangs pressés d'une popula-
tion éplorée et frémissante d'indignation conte-
nue, il déroula, derrière les deux cercueil pqr-
tés sur les épaules des chasseurs bosniaques,
son interminable théorie de dalmatiques somp-
tueuses, de cierges allumés, de costumes- natio-
naux. Et lorsque enfin le yacht démarra len-
tement, la foule se mit à genoux et entonna le
chant des morts.
Dans ce matin d'Orient, le Dalmat glissa le
long des rives entre une double haie de popula-
tiôns accourues, silencieuses, recueillies, des
hautes montagnes et des vallées profondes de
ce pays de légende. Quand il parvint enfin à
l'embouchure du fleuve, un cuirassé, le Viri-
bus-Unitis, le plus puissant et le plus récent de
la flotte austro-hongroise, prit à son bord les
"'̃ deux cercueils les matelots, à leur tour, les
déposèrent à l'arrière, sur un catafalque élevé
et drapé du pavillon de guerre d'où on pouvait
les apercevoir de très loin. Puis, le grand na-
r- vire à son tour s'éloigna dans la direction de
Trieste, tandis que ses canons tiraient une
•i sal v e et que s'élevaient les accents de l'hymne
impérial. De Trieste, où il arrivera ce matin,
'le cortège funèbre gagnera par chemin de fer
yienne, où le vieil Empereur et le Jeune Ar-
̃ chiduc héritier, unis dans une douleur com-
mune, recevront en présence des dignitaires,
y de la garnison, du peuple, ces deux cadavres
qu'une implacable destinée leur renvoie. Quel
épilogue à cette sanglante tragédie Shakes-
'̃' peare ne l'eût point conçu d une poésie plus
̃y grave, plus hautaine, plus angoissante.
Toutefois notre pensée s'arrête plus émue
¡; encore sur le drame intime qui depuis quel-
ques jours se déroule derrière les murs du châ.
teau de Kopcholtik, où se trouvent les trois or-
phelins. Leur tante, la comtesse Chotek, apprit
la fatale nouvelle, elle n'osa l'annoncer à ces
malheureux enfants qui justement venaient de
f recevoir de leur père un télégramme envoyé
après le premier attentat, pour les rassurer, et
portant ces mots touchants « « Voeux et baisers
de papa. » Pourtant, il fallait bien les prévenir
de l'épouvantable malheur qui les frappait un
propos imprudent ou maladroit pouvait les
mettre brutalement au courant de la réalité
tragique. Quels que fussent les ménagements
auxquels la comtesse Chotek eut recours, le
coup, paraît-il, fut terrible, et leur douleur
inconsolable.
En attendant, les manifestations ahtisêrbes
provoquées par le meurtre de l'Archiduc, sont
loin de s'apaiser. L'effervescence en Bosnié
prend d'heure en heure plus d'extension on
moleste les Serbes, on saccage leurs maisons,
et si, comme il faut l'espérer, il y a quelque
exagération dans la nouvelle d'après laquelle
la ville de Mostar aurait été incendiée et mise
à sac, il est malheureusement certain que les
représailles populaires sont assez terrifiantes
dans les régions habitées par les Serbes. Cette
réaction, après l'abattement et la stupeur de la
première heure, ne saurait surprendre quand
les colères de la foule sont déchaînées, il est
très difficile de les apaiser du jour au lende-
main.
Néanmoins, il ne convient pas, croyons-nous,
de s'alarmer outre mesure de ces manifesta-
tions d'opinions elles se calmeront, dès que
l'on aura acquis la preuve que la Serbie n'est
pour rien dans l'attentat de Serajevo. Le gou-
vernement austro-hongrois s'efforce, avec une
loyauté à laquelle il faut rendre hommage, de
dissiper cette"erreur absurde. Il a prié le cabi-
net de Belgrade de- l'aider à faire la lumière.
Cette collaboration nous rassure.
̃ y héritage de Modène-Este
On a beaucoup parlé de l'incommensurable
fortune que le malheureux archiduc François-
,• Ferdinand laisse à ses trois enfants la prin-
cesse Sophie de Hohenberg, née le juillet
••"• 1901; le prince Maximilien-Charles, né le
Z9 septembre 1902 (qui va être fait duc de Ho-.
henbërg et Altesse, bien que ces titres et hoti-
.Trieurs; spécialement confères a
rien d'héréditaire), et le prince Ernest de Ho-
aenberg, né le 27 mai 1904.
On a prononcé des chiffres énormes. Sans
vouloir inventorier un héritage qui échoit pré-
maturément aux orphelins, alors que notons-
le en passant.- l'aîné d'entre eux est irrévoca-
blement éloigné du trône de Hongrie, auquel
il pouvait légalement accéder, nous ne confon-
drons pas le patrimoine personnel de l'héritier
assassiné avec le legs Modène-Este, la fortune
qui provient des parenis l'archiduc Charles-
Louis, mort en 1896, et la princesse Annonciade
des Deux-Siciles il faut compter avec les co-
pieuses économies réalisées, le château de Ko-
nopischt, où l'empereur Guillaume vient de sé-
y~' 'journer, et le château ae Blumbach, en Bohê-
me. Quant au palais du Belvédère, résidence de
l'Archiduc héritier à Vienne, c'est un bien de la
;•'̃ Couronne, qui y retourne.
La fortune d'Este n'est en réalité qu'un
fidéicommis dont les revenus, d'après les inten-
tions du dernier duc de Modène-Este, Fran-
çois V, mort sans postérité en 1875, doivent
toujours être servis au premier Prince du sang
de la monarchie habsbourgeoise. L'archiduc
Rodolphe jouit de cet avantage durant six an-
nées après lui, ce fut le successeur au trône,
l'archiduc François-Ferdinand maintenant, ce
îèra l'archiduc Charles-François-Joseph, et dès
• au'il sera Empereur, son fils aîné deviendra à
;on' tour archiduc d'Autriche-Este, avec les
rentes affectées à sa qualité, ainsi que la villa
d'Este, à Rome lé château de Batailla, en Vé-
nétie, et quantité d'autres domaines.
Quand le duché de Modène-Este fut réuni
au royaume de Sardaigne, par décret du roi
Victor-Emmanuel, en date du 18 mars 1860, le
duc François V protesta, mais dut néanmoins
se retirer à Vienne. Marie-Béatrice d'Este, par
son mariage avec le duc Ferdinand, lui avait
apporté des biens considérables. La veuve du
dernier Duc, la Princesse Aldegonde de Ba-
vière, duchesse de Modène, a quatre-vingt-
onze ans elle réside le plus souvent au palais
Wittelsbach, à Munich, et -est venue, l'an der-
nier, à Paris c'est une nonagénaire êlonnam-
ment jeune, bien que doyenne des cours de
l'Europe, depuis la mort du régent de Bavière,
son frère aîné.
n se faisant enterrer dans le mausolée
i'Artstetten, l'archiduc François-Ferdinand a re-
nonce potir' dormir son dernier sommeil à
côté de celle qui fut pour lui l'épouse la plus
tendrement unie dans la vie comme à l'heure
même de la mort à faire descendre son
impérial cercueil dans la crypte de la chapelle
des Franciscains, où reposent, avec ses.jpa-
rents, l'empereur Maximilien, l'impératrice Eli-
sabeth, l'archiduc Rodolphe, en somme tous les
Lorraine devenus Habsbourg, qui ne sont pas
à la Çhapelle ronde, à Nancy.
Interview d'un diplomate slave
(Par dépêche, de notre correspondant particulier.)
Saint-Pétersbourg, 30 juin.
L'attentat contre l'archiduc François-Ferdi-
nand et la duchesse de Hohenberg a produit
une profonde impression aussi bien dans les
cercles officiels que dans le public russe. On
-condamne avec d'autant plus de force et d'hor-
reûr cet acte criminel et stupide' que, loin de
servir la cause des Slaves soumis à la domina-
tion autrichienne, il ne fera qu'aggraver les
vexations de toutes sortes auxquelles ils sont en
butte, aussi bien en Croatie et Dalmatie qu'en
-Bosnie-Herzégovine, nouvellement annexée.
L'animosité, voire la haine envers la Serbie, y
trouvera un nouveau prétexte d'exaspération
autrichienne.
Certes l'attentat qui vient d'être commis à
Serajevo peut trouver son explication dans les
sentiments belliqueux bien connus de l'archi-
due François-Ferdinand envers toute la nation
serbe et dans l'oppression qui pèse sur les po-
pulations de la Bosnie-Herzégovine depuis son
annexion à l'Autriche, annexion dont le dé-
funt héritier fut l'instigateur. Mais encore un
coup, ce n'est point par des moyens aussi
Qdieux que ces populations pourront espérer
l'allégement de leur situation. C'est ce que
'VMnfc d« w'exposer un diplomate slave, que je
Renè d'Ara)
ne puis désigner autrement en raison du haut
poste qu'il occupe. ?
Ce diplomate connaît parfaitement la situa-
tion de tous les Slaves du Sud, pour avoir fait
des séjours prolongés aussi bien chez les Croa-
tes, Dalmates et Serbes de rAutriche que dans
les Etats balkaniques. Et comme il n'est point
d'origine serbe, son impartialité, ne saurait être
suspectée.
Nous devons déplorer plus que partout;
ailleurs l'horrible meurtre de Serajevo, me dit-
il avec émotion. La mauvaise foi de nos enne-
mis s'empressera d'exploiter cet'acte sanglant;
de quelques illuminés irresponsables pour y
chercher de nouveaux motifs de haine et de
mauvais traitements contre toutes les paisibles
populations qu'ils dominent et de provocation
contre les Serbes du dehors. Déjà l'organe me-
me du défunt archiduc François-Ferdinand,
la Reichspost, sans attendre le résultat de l'en-
quête des autorités autrichiennes, se livre à
une attaque violente contre tous les Slaves,
.y compris les Russes, et nous accuse tous de
connivence avec les meurtriers! Ce journal
viennois, constamment inspiré par la chancel.
lerie de l'archiduc François-Ferdinand et qui
n'avait cessé de prêcher la croisade contre les
Russes, les Serbes et les autres Slaves, ne dit-il
pas en propres termes « Le coup a été porté,
de connivence avec les Serbes et les Russes » ?
François-Ferdinand, ajoute-t-il, « aurait été le
commandant en chef dans la guerre prochaine
contre nos ennemis du sud-est et du nord-est ».
Lisez les Serbes et les Russes. « Ce chef, qui
possédait l'entière confiance de l'armée, l'en-
nemi nous l'a pris avant qu'il ait donné toute
sa mesure. Belgrade, peut enregistrer une pre-
mière victoire. » •
» Or, on n'hésite.pas à écrire ces monstrueux
mensonges, poursuivit mon éminent interlocu-
teur, alors que tout le monde saint maintenant
que c'est précisément la police de Belgrade qui
avait averti la police de Vienne qu'un complot
se tramait à Serajevo et qu'il y avait lieu de
prendre des précautions en conséquence
» Et pourquoi Belgrade se chargerait-il de
leur « envoyer des assassins comme dit la
Reichsposl ? Les Autrichiens s'y emploient biens
eux-mêmes, par leur abominable oppression,
et c'est au point que l'Allemand est plus détesté
en Bosnie-Herzégovine que jamais ne le fut le
Turc. Le Bosniaque, l'Herzégovin, le Croate,
ce. sont des Serbes, de race, de langue, la plu-
part de religion, comme le sont ceux de la Ser-
bie même. Leur plus constant, leur plus an-
cien désir fut et reste d'être réunis à leurs frè-
res du royaume serbe. Leur annexion à l'Au-
triche fut pour eux une douloureuse désillu-
sion, et, par la suite, la cruauté du joug autri-
chien ne fit qu'exaspérer leurs aspirations vers
l'indépendance et la liberté. Ils n'avaient donc
nul besoin d'être encouragés du dehors, de Bel-
grade ou de Saint-Pétersbourg, pour protester
de toutes façons contre le régime autrichien,
mille fois plus oppresseur que le régime turc,
et c'est bien cette oppression implacable qui est
complice des désespérés, puisque c'est elle qui
les pousse au crime. »-•̃•̃̃.
Les Obsèques
Potsdam (nouveau palais), 30 juin.
L'Empereur compte quitter, le 2 juillet au soir,
le château de Wildpark, pour se rendre à Vienne,
où il arrivera le 3 au matin, et assistera, dans le
courant de l'après-midi, aux funérailles de l'Ar-
chiduc François-Joseph et de la duchesse de Ho-
henberg.
L'Empereur rentrera à Wildpark le 4 juillet.
LES MANIFESTATIONS ANTI-SERBES
Serajevo, 30 juin.
Des nouvelles reçues de toutes les parties du
pays signalent l'impression de consternation qu'a
provoquée dans toutes les classes la nouvelle de
l'attentat. L'indignation de toute la population,
y compris l'élément serbe loyaliste, est considéra-
ble.
De solennelles manifestations de deuil sont or-
ganisées dans tout le pays. Des télégrammes de
condoléances, émanant de la population de tout
le pays, arrivent sans interruption aux autorités
locales représentant le gouvernement ils expri-
ment en même temps les sentiments du plus pro-
fond loyalisme à l'égard de là maison impériale.
Une information, de iVtostar annonce, que les
Croates et .les musulmans' ont, .organisé d^aiîs cette
localité une manifestation au cours de la:cjuëjrô:des,-
vivats ont été-poussés en l'honneur' de t'Empereur,
en même temps que des cris hostiles la Serbie..
Des désordres assez sérieux se sont produits, au
cours desquels des fenêtres ont été défoncées; La
troupe est intervenue pour rétablir l'ordre.
Des désordres ont éclaté également à Zoubania,
où des manifestations antiserbes ont eu lieu, mais
sans entraîner de conséquences graves.
Le calme règne dans tout le reste dû pays.
Agram, 30 juin.
La manifestation de deuil à la Diète de Croatie
a été interrompue par de violentes scènes de tu-
multe. Pendant le discours du président, des mem-
bres du parti de droite se sont tournés vers la coa-
lition en criant « Avez-vous apporté des bombes ?
A bas les assassins C'est là l'œuvre de la main
de Belgrade n
Le parti de droite est le parti nationaliste croate
qui a désapprouvé la collaboration entre Croates'
catholiques et Serbes orthodoxes.
Le président est contraint de suspendre la
séance, tandis que le parti de droite s'écrie « Il
faut que les Croates, quittent la coalition serbo-
croate.
LES HONGROIS ET LES CROATES
Budapest, 30 juin.
La séance de la Chambre des députés a consti-
tué une imposante manifestation de deuil à la mé-
moire de l'Archiduc. François-Ferdinand.
Le président a exprimé les condoléances de la
Chambre. Des orateurs des différents partis ont
pris ensuite la parole pour se faire les interprètes
dé leurs sentiments de deuil.
Le baron Rajacsics a déclaré, au nom de la coa-
lition serbo-crçate, qu'il se sentait dans l'obliga-
tion de réprouver avec la plus grand énergie le
monstrueux attentat, parce que les auteurs en sont
deux membres déséquilibrés du peuple serbe. Il
espère, toutefois, que cela ne jettera aucune ombre
sur les bonnes dispositions des Serbo-Croates, at-
tendu que leurs aspirations politiques ont toujours
été basées sur un fidèle attachement à la dynastie.
LES CONDOLEANCES DE LA SERBIE
Belgrade, 29 juin.
~Le bulletin officieux suivant est communiqué
« Profondément émus des attentats qui se sont
déroulés hier, à Serajevo, nous ne trouvons pas
de mots pour condamner l'assassinat de l'héritier
du trône de la monarchie voisine, l'Archiduc Fran-
çois-Ferdinand, et de son épouse la duchesse de
Hohenberg.
» Nous prenons part à la douleur que cause cette
mort inattendue de l'héritier austro-hongrois et de
sa femme, mort qui atteint au cceur le souverain
de la monarchie voisine et tout son peuple.
Il Nous sommes à même d'affirmer que l'atten-
tat a soulevé dans notre pays la plus vive indigna-
tion et a été condamné avec la plus grande sévé-
rité. »
Belgrade, 29 juin,
La Samotiprava, dans un article de fond, con-
damne l'attentat de Serajevo, commis, dit-elle, par
un adolescent d'une mentalité maladive, incons-
cient de la portée de son acte elle le condamne
doublement, dans le moment où la Serbie a le de-
voir de résoudre diverses questions politiques et
commerciales qui se sont accumulées dans ses rap-
ports avec la monarchie voisine.
L'article se termine par des condoléances au
souverain et aux populations de rAutriche-Hon-
grie.
LES REVUES
Sommaire de la livraison de la Revue des
Deux Mondes du 1.r juillet
I. La Fin de l'Empire. II. La Nouvelle du dé-
sastre de Sedan au Corps législatif. La Dé-
chéance. Le Départ de l'Impératrice, .par Emile
OHivier. II. Les Vestales, première partie,
par Louis Delzons. III. L'Art de la Révolu-
tion française, par M. Marcel Reymond. IV.
Le Médecin de campagne, fragments inédits de
H. de Balzac. V. Le port des Lettres depuis
sept siècles, par M. le vicomte Georges d'Ave-
nel. VI. Le Divorce de lllme Patterson Bona-
parte, par M. Maurice Borel. V1I. La Con-
quête sanitaire de nos colonies, par M. le doc-
teur d'Anfreville de La Salle. VIII. Revite
littéraire Aljrcd de Musset, par M. André
Beaunier. IX. Revue scientifique L'Image
argentée du firmament, par M. Charles Nord-
mann. X. Revue musicale: Marouf, à l'O-
péra-Comique il Barbiere di Siviglia, au théâ-
tre des Champs-Elysées L'Orfco C étala, par
NI. Camille Bellaigue. XI. Chronique de la
Quinzaine: Histoire politiques, par M. Francis
Charmes, de l'Académie française. XII. Biil-
letin bibliographique.
I. DaniloH
Peu de mots
LA JOURNEE
rlCQùrsts au Trembla y à 2 heures.
Château de Mçidrid Déjeuner, ttré et dtnel'.
La commission d'enquête nommée par If
ministres des travaux publics pour étudier }es cau-
ses de la catastrophe du 15 juin, s'est réunie hier
pour la seconde fois. Les membres de la commis-
sinon ont échangé leurs impressions relatives à la
visite qu'ils firent samedi sur les lieux de l'acci-
dent.
Parce que sa jeune femme voulait le quitter
pour rentrer dans sa famille, Clément Riganet,
demeurant rue de TAbbé-Grcult, l'a tuée de quatre
coups de revolver, puis il s'est logé une balle dans
'la tête. Le mari meurtrier est mort quelques ins-
tants après.
On a trouvé, en gàre 'de
dans un wagon de deuxième classe venant de No·
gent-sur-Marne, le,. cadavre d'un inconnu tenant
encore à la. main le revolver avec lequel il s'était
logé une balle dans la tempe..
A l'angle du boulevard de Sébastopol et de/
la rue Berger, le nommé Gabin, repris de justice,
mortellement sa femme de plusieurs coups de ra-
soir. Le meurtrier a été envoyé au Dépôt et la
blessée a'été admise à l'Hôtel-Dieu.
Hier matin, par suite d'une courte interrupr
lion de courant, une rame du Métropolitain est res*
tée en panne .entre les stations Garé de l'Est et
Gare du Nord. Les voyageurs ont gagné è pied
cette dernière station. Il n'y a eu aucun, accident
de personne.
Vers onze heures et demie du matin, avenue
Wagram, le jeune Gaston Pezaire, commis de ma-
gasin, 79, rue Claude-Decaen, a été frappé d'in-
solation. Il a été transportée l'hôpital Beaujon.
Le commissaire de police du quartier de la
Chaussée-d'Antin a été appelé à constater la mort
accidentelle de M. Charles Arnould, âgé de
soixante-treize ans, demeurant 9, rue Bourdaloue,
qui s'iîajtJ rocLuré le crâne en faisant une chute
dans l'escalier.
il Le préfet de police vient de décider qu'à
l'occasion de la fête du 14 juillet, des bals et di-
vertissements pourront être autorisés sur la voie
publique les 12, 13 et 14 juillet, les deux premiers
jours jusqu'à deux heures du matin et le troisième
pendant toute la nuit.
Isaac Brown, qui est Anglais Schuster, qui
est Allemand Frariko, qui est Polonais, et Erck-
mann, qui est russe, s'étaient associés pour prati-
quer le vol à la tire, à Paris, Arrêtés le soir du
'.match de boxe Johnson-Moran, comme ils venaient
de voler le portefeuille d'un Américain, ils ont été
mis à la disposition de M. Bourdeaux, juge d'ins-
DA LES DEPARTEMENTS
Un tube d'oxygène a fait explosion au poste
de réglage des torpilles, à Toulon. L'ouvrier des
constructions navales Mingàud a eu les deux
jambes coupées. Son état est désespéré.
Le sous-préfet de Castres avait fait coïnel-
der un arrêté interdisant les processions avec
l'ouverture du Congrès eucharistique diocésain.
M. Bonnery, indigné de cette mesure, souffleta le
sous-préfet. Le tribunal correctionnel, devant le-
quel il fut poursuivi, vient de condamner M. Bon-
nery à deux mois de prison.
A Saint-Michel (Aisne) M. Donchamp, culti.
vateur, fut trouvé pendu chez lui. Dans une lettre
il s'accusait d'avoir assassiné son amie, Léontine
Hirson. La police a constaté la disparition de
celle-ci mais, jusqu'à présent, elle n'a pu dé.
couvrir le cadavre.
Pour s'être présentée aux examens du bre-
vet simple avec les papiers d'état civil de sa jeune
sœur, Mlle Trousselier, institutrice à Altier (Lo-
zère), a été condamnée à cent francs d'amende par
le tribunal correctionnel.
Un chasseur de.vipères des environs de
Bourges, M. Louis Gressard, a tué ou capturé en
trois jours 549 de ces dangereux reptiles.
Une automobile dans laquelle se trouvaient
Mgr Nègre, archevêque de Tours et deux ecclésias-.
tiques a été renversée par un camion, à Savon-
nières (Indre-et-Loire). Mgr Nègre n'a pas eu le
moindre mal, mais l'un des ecclésiastiques a été
blessé à la tête.
La crise sardinière devient grave. Le
dicat des usiniers, considérant qu'il est impossible.
de satisfaire aux. exigences des..pêcheurs et ne
voulant acheter poids et non au,
̃de poisson dans îe:Finist:è'reV'r:
L'instruction de l'affaire CadioU est défini.
tivement close. Le dossier a été transmis par :M. le
juge Bidard de La Noë au parquet de Brest. L'or-
donnance de clôture sera rendue le 10 juillet.
A Marsac, un gamin de seize ans, Pierre
Roode, a tué son père, employé à Paris, qui était
venu avec sa famille passer quelques jours dans
cette localité. On ignore les causes de ce drame.
A L'ETRANGER
Le Congrès brésilien a ratifié, hier; à l'uns-
nimité, l'élection à la présidence du docteur Wen-
ceslas Braz, et celle de M. Urbano Santos à la
vice-présidence des Etats-Unis du Brésil.
Pris d'une congestion en prenant un bain
dans le Tibre, un prêtre du diocèse de Bordeaux,
l'abbé Fraikin, s'est noyé et son corps a été em-
.porté par le fleuve. Le défunt habitait Rome de-
puis une quinzaine d'années. Historien de valeur,
il était,secrétaire des archives religieuses de
France, et a écrit plusieurs ouvrages estimés.
̃ La capitale du grand-duché de Bade, Carls-
ruhe, a été, la nuit dernière, le théâtre de vio-
lentes bagarres entre étudiants et policiers. Un de
ces derniers, très maltraité, prit son revolver, tira
dans le tas de ses assaillants, dont l'un mourut
quelques instants après. L'effervescence est vive
chez les étudiants de la ville.
Dans un quartier du sud de Londres, trois
incendies ont éclaté coup sur coup, qui ont dé-
truit de nombreuses maisons. Les pertes sont énor-
mes et ces sinistres inexpliqués sont attribués aux
suffragettes..
Enfin, le Loup-Blanc, ce fameux chef de
brigands, qui, depuis si longtemps, mettait à feu
et à sang les provinces centrales de la Chine, ai.
été tué par les troupes gouvernementales, dans un
combat où, assurent les dépêches, près de trois
mille de ses compagnons ont trouvé la mort en
3Les Livres
Le prince Charles de Clary reçut, en i810, la
mission de porter en France une lettre écrite
à Napoléon 1er par l'empereur d'Autriche. Il
séjourna à Paris, regardant la Cour impériale,
fréquentant le faubourg Saint-Germain, et
écrivant un curieux et amusant journal que le
baron de Mitis et le comte de Pimodan ont
publié sous le titre Trois mois à Paris lors du
mariage de Napoléon le° et de Marie-Louise.
Plon éditeur.
Pour guérir, rapidement et sans rechute, *les
cas les plus anciens et graves de diabète, albu-
minurie, constipation, anémie, etc., par nou-
veaux extraits de plantes, demandez à l'inven-
teur même, docteur Damman, rue du Trône,
Bruxelles (Belgique), ou à la pharmacie rue
Neuve, à Lvon, une de ses brochures ara-
tuites n° 6. (indiquer Poua quelle maladie,
s. v. p.)
MORT DU GÉNÉRAL POTTIER
On nous annonce, de Kerven Gouesnac'h,
dans le Finistère, la mort d'un vaillant soldai,
de l'ancienne armée, le général de réserve
Charles Pottier, décédé avant-hier, la veille du
jour où il allait entrer dans sa soixante-dix-hui-
tième année.
Le général Portier était un enfant de l'Alsace.
Né à Strasbourg le 30 juin 1837, il avait fait ses
études au lycée de Metz et avait été reçu à
Saint-Cyr en 1856. Officier de chasseurs à pied,
il fit brillamment la campagne d'Italie, en 1853,
et se distingua à la bataille de Solférino. Nom-
mé capitaine le jour même de la déclaration de
guerre à l'Allemagne, en juillet 1870, il fit la
campagne au 6Q bataillon de chasseurs, à l'ar-
mée de Chàlons, assista à la bataille de Sedan,
où ce bataillon fut décimé, et fut prisonnier de
guerre lors de la fatale capitulation du 2 sep-
tembre.
Interné à Mcrsebourg, il eut maille à partir
avec les.autorités allemandes contre les rigueurs
desquelles il ne cessa de protester avec la der-
nière énergie. Un jour, entre autres, il se refusa
à laisser lire en public des lettres personnelle
qui lui étaient adressées,, et il dit si bien leur
fait à ses geôliers, qu'il fut immédiatement ar-
rêté et incarcéré dans une casemate de la cita-
delle de Magdebourg, où il resta étroitement
surveillé jusqu'à la paix.
Chef de bataillon en 18i9 lieutenant-colonel
en 1887, colonel en il organisa et com-
manda, à Epinal, un des nouveaux régiments
créés l'époque, le d'infanterie. Le 31 mars
1896, le brave officiers recevait les deux étoiles
et prenait le commandement de la brigades d'in-
fanterie de Sedan, emploi qu'il conserva jus-
qu'à son passage au cadre de réserve. Quelques
semaines avant de quitter le service actif, il
reçut la cravate de commandeur de la, Légion
Le général Pottier était le frère de feu le
vice-amiral Pottier, un marin de hautevaleui'
qui s'est distingué particulièrement au cours de
la campagne de Chine, contre les Boxers, en
19QQ-1901 il laisse une fille mariée au capi-
taine Guillemin, du 109" d'infanterie, à Chau-
e public, la Bourse et les banques ont ac>
cueilli avec une pleine faveur la nouvelle rente
3 1/2 0/0, dont l'émission aura lieu le 7 juillet.
Le titre offert à 91 francs est, en effet, des plus
avantageux. Si par suite de l'impôt sur le re-
venu, le seul qui frappe les nouveaux titres, ou
plutôt leurs coupons, à l'exclusion de la prime
de remboursement, le. taux nominal de 3 50 0/0
descend à 3 36, le public n'ignore pas que ces
3 36 sont rapportés par un capital de 9i francs,
ce, qui correspond à pour 100 francs. A ce
taux d'intérêt s'ajoute un accroissement certain
du capital, puisque d'ici à quelques années, et
en tout cas en 25 ans au plus, le titre émis à
91 francs aurait été remboursé 100 francs à "son
détenteur. C'est une augmentation de 9 francs
pour 91 francs de capital versé, soit 9 f r. 89 0/0
de ce capital. Le taux réel du placement, prime
comprise, est nettement supérieur à 4 0/0.
Le,premier versement n'est que de 10 0/0 du
capital nominal, soit 20 francs pour un capital
de 200 francs correspondant à 7 francs, de
rente. Les versements ultérieurs se répartissent
sur une période qui s'étend jusqu'à la fin de
novembre, et les rentiers qui veulent se libérer
par anticipation dès la répartition bénéficient,
comme d'usage, d'un escompte spécial.
Les souscripteurs de 7 francs et sans doute
ceux de 14 francs seront intégralement servis
ils n'ont qu'à se présenter le 7 juillet aux gui-
chets des divers comptables, trésoriers, rece-
veurs ou percepteurs, qui prêtent leur concours
à l'opération.
D'OU VIENT LE VENT 2,
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genres et de toutes dimensions font merveille
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etc., depuis quarante-deux francs. Demander
notice gratis.
Réception, des Mes t'Etre
Hier soir, à eu lieu à l'Elysée, le dîner et la
réception annuelle des artistes, peintres, sculp-
teurs, architectes, à l'occasion de la fermeture
des Salons et de la distribution des récom-
penses.
M. et Mme Poincaré recevaient dans le pre-
mier salon. Le buffet était dressé dans la salle
à manger.
Parmi les personnes présentes MM. Bonnat,
Antonin Mercié, Albert Besnard, Marqueste,
Flameng, Cormon, Calbet, Zo,* Coutan, Bois-
seau, Antonin Carlès, Gorguet, Maxence, Joest,
Roll, Bartholomé, Jean Béraud, Aman-Jean,
Agache, Billotte, Prinet, Georges Picard, Ger-
vex, Weerts, Injalbert, Saint-Germier, Baschet,
Raphaël Collin, Dagnan-Bouveref, Lhermitte,
Luc-Olivier Merson, Nénot, Denys Puech, Re-
don, de Saint-Marceaux, Verlet, Carrier-Bel-
leuse, Maurice Leloir, F. Humbert.
Remarqué aussi le prince d'Arenberg, MM.
Steeg, Guist'hau, Maurice-Faure, Leygues, an-
ciens ministres de l'Instruction publique et des
Beaux-Arts Léon Bérard, Théodore Dubois,
Saint-Saëns, Homolle, baron Edmond de
Rothschild, de Selves, Widor, Henry Marcel,
Gi Michel G. Lecomte, président de, la Société
des Gens de Lettres Maurice Hennequin, Mes-
sager, Broussan, Albert Carré, Gheusi, Isola,
Paul Gavault, Geffroy, Bénédite, Henry La-
pauze, Emile Bourgeois, Mounet-Sully et Henri
Gain..
La musique de la garde républicaine a joué
pendant le dîner et s'est fait entendre dans le
jardin, pendant la soirée. Presque tous les
invités se tenaient dans le jardin, à partir de
dix heures du soir.
R.
Ce n'est plus du tabac, ce sont des fleurs
d'Orient que nous fumons grâce aux Tubes
d'essences de Bichara. Mokoheul et Cillana nous
font des yeux de houri.
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L'Impôt m le ÎJevena
le
Dans le rapport qui a été distribué hier au
.Sénat, M. Aymond explique que, vu l'urgence
et pour permettre l'établissement en 1915 des
rôles de la supertaxe
Il fallait que le vote intervînt au plus tard à la
fin du mois de juillet de la présente année.
La question de l'incorporation dans le budget
lui-même des articles relatifs à la supertaxe à
établir n'apparaît donc que comme un moyen de
permettre à l'administration de mettre en recou-
vrement, dès 1915, le nouvel impôt. D'ailleurs, la
commission de l'impôt sur le revenu a fait juste-
ment remarquer que ce nouvel impôt avait plutôt
un caractère fiscal que celui d'une réforme orga-
nique de nos impôts actuels puisqu'il ne se subs-
tituait à aucun, et que la question de la réforme
fiscale générale restait entière.
Ce n'en est pas moins une véritable révolu-
tion fiscale qui est imposée au Sénat.
Il suffit, pour s'en convaincre, de lire les ar-
ticles relatifs la déclaration du contribuable
et à la taxation d'office en cas de non déclara-
tion
Art. 18. Les contribuables passibles de l'impôt
souscrivent une déclaration de leur revenu global,
avec faculté d'appuyer cette déclaration de leur
revenu du détail des éléments qui le composent.
Les déclarations sont rédigées sur ou d'après
des formules dont la teneur sera fixée par un rè-
glement d'administration publique.
Elles sont reçues dans le premier mois de cha-
que année.
Le contribuable qui ne renouvelle pae sa décla-
ration est considéré comme ayant maintenu sa
déclaration précédente.
Les déclarations dûment signées sont remises
ou adressées au contrôleur des contributions direc-
tes qui en délivre récépissé.
Le contribuable passible de l'impôt qui n'a pas
fait la déclaration dans le délai prévu ci-dessus,
est .prévenu qu'il peut encore la produire dans un
nouveau délai d'un mois, mais à la condition d'in-
diquer la répartition, par nature de revenus, de
l'ensemble de ses ressources. Il est informé en
même temps du revenu d'après lequel son imposi-
tion sera établie d'office dans le cas où il ne pro-
duirait pas de déclaration satisfaisant aux condi-
tions stipulées par le présent paragraphe.
Art. 19. Le contrôleur vérifie tes déclarations
uniquement à l'aide des éléments dont il dispose
en vertu de ses fonctions, tels que les données ser-
vant à l'établissement des rôles des contributions
directes et des taxes assimilées ainsi que de ceux
qui, recueillis par tous les services publics en
vertu des lois existantes, doivent sans exception
lui être communiqués.
Lorsqu'une insuffisance du retenu déclaré aura
été constatée par l'administration après l'établis-
sement du rôle, la cotisation correspondant à cette
insuffisance pourra être* réclamée au contribuable
soit dans l'année même, soit au cours des cinq an-
nées suivantes.
Art. 20. Dans le cas où le contribuable n'a
déclaré qu'un revenu insuffisant, il est tenu de
verser, en sus des droits afférents au montant réel
de son revenu imposable, une somme égale à la
partie de .ces droits correspondant au revenu non
déclaré
Art. 21. L'imposition du contribuable taxé
d'office est valablement établie par l'administra-
tion, d'après les éléments définis à l'article 19,
après qu'il a'été invité à être entendue sans que, à
défaut d'éléments certaines, le revenu imposable
puisse dépasser
Pour les propriétés bâties et non bâties une
somme égale au revenu net servant de base à la
contribution foncière
20 Pour les bénéfices agricoles une somme égale
à la moitié de la valeur locative des terres exploi-
tées
Pour toute profession assujettie à la patente,
une somme égale à quarante fois le principal de
la patente.
Les divergences avec le texte de Ia Chambre
sont surtout apparentes, et c'est ce que ne man-
queront pas de prouver les orateurs qui vont
défendre, au Luxembourg, les intérêts des con-
tribuables.
Ni déclaration obligatoire, ni inquisition fis-
cale, dit M. Aimond. Alors, qu'est cet article 18
qui invite les contribuables à la déclaration ?
Oh il ne les y force pas seulement, s'ils s'abs-
tiennent, ils seront fra pés d'une surtaxe con-
sidérable et, dans tous les cas, ils devront subir
un « contrôle administratif n qui sera forcément
inquisitorial.
Et la déclaration restera contrôlée pendant
cinq ans pendant cinq ans, le fisc pourra s'ins.
crire en faux contre les affirmations du con-
tribuable.
Ce n'est guère que dans les mots que le texte
sénatorial diffère de celui de la Chambre.
Louis Lambert
PRÉ CATELAN
Délicieux parfum. « Lenthéric '», Paris.
SOURCE LARBAUD.SAINT,YORRE
Ordonnée contre maux de Rein et d'estomac
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MONDANITÉS
LES COURS
madame, la Comtesse de Paris, accompagnée de M.
Dupuy, est arrivée hier. Paris, venant de Madrid, et est
descendue à l'hôtel Continental.
S. A. 1. la Grande-Duchesse Vladimir, après avoir
terminé sa cure à Contrexéville, est arrivée avant-hier à
Paris en automobile et est descendue à l'hôtel Continen-
tal. Son Altesse Impériale, qui était accompagnée de Mlle
d'Olive, sa dame d'honneur, et de M. de Etter, son cham-
bellan, est repartie hier par le rapide de Cologne de une
heure quarante-cinq, rentrant à Saint-Pétersbourg.
LES AMBASSADES
M. Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres,
a donné hier, dans les salons de l'ambassade, Albert Gate
House, une brillante soirée musicale. Le programme
comportait uniquement des morceaux de maîtres français,
anciens et modernes. L'ambassadeur recevait ses invités,
aidé de Mme et de Mlle Jules Cambon, femme et fille de
l'ambassadeur de France à Berlin.
Par suite de la mort de S. A. I. et R. l'Archiduc
héritier François-Ferdinand et de la duchesse de Hohen-
berg, le comte Charles Sienkiewicz-Sienuta ne recevra
pas le 16 juillet.
DANS LE MONDE
Soirée de contrat le 5 juillet chez la comtesse Pli.
d'Alsace, à l'occasion de la signature du contrat de ma-
riage de sa fille, Mlle d'Alsace, avec le comte H. de
Montaigu, député.
La cérémonie aura lieu le 9, en l'église Saint-Pierre de
Chaillot.
La soirée qui devait avoir lieu aujourd'hui chez la
comtesse Ignatieff n'aura pas lieu.
Charmante réception dansante chez Mme Bache,
dans ses salons de t'avenue Marceau.
Au hasard parmi les invités
L'Infant Don Luis, Prince et Princesse Michel Mu-
rat, duchesse de La Rochefoucauld, princesse Amédée
de Broglie, duchesse et Mlle de Morny, Mme et Mlle
de Hurtado, comtesse et Mlle de Tamisier, Mme Bar-
rachin, baron et Mlle Léonino, M. et Mme Georges
Kohn, comte et comtesse Ludovic de Mieulle, Mme et
Mlle Ganderax, Mme et Mlle Livingstone, Mme et
Mlle de Mieulle, M. et Mme G. Vallier, M. et Mme Ro-
bert Singer, M. de Anchorena, comte de Morny, M.
Renault de La Templerie, etc.
Le baron et la baronne Maurice de Rothschild ont
donné dimanche soir une réception dansante.
Le cotillon final a été conduit apr la maitresse de mai-
son et M. André de Fouquières.
Très brillante la matinée garden-party donnée avant-
hier par le comte et la comtesse Pîllet-Will, dans leur
bel hôtel du faubourg Saint-Honoré. On a beaucoup"- ap-
plaudi Mlle Vorska et l'orchestre à cordes de M. Lefort.
Le goûter fut servi dans le jardin.
Au nombre des personnes présentes
Mme et Mlle Vesrjitch, comtesse et Mlle Le Marois,
duchesse de Plaisance et MUe do Maillé comtesse te
Pleumartin, marquise de Bérulle. comtesse de Nadail-
lac, comtesse de Montffomery, comtesse et Mlles de
Berteux, vicomtesse d'Origny, comtesse M. de Ville-
neuve-Bargemont, baronne Henri de Rotlischild,
comte et comtesse de Qiiénetaln, comtesse de Puysé-
gur, baron et baronne Edouard de Barante, comte et
comtesse de Rojian-Cliabot, comtesse Hélie de Dur-
fort, comtesse d'Hunolstein, Mme rdme Sommier, vi-
comtesse de La Tour du Pin, comtesse R. de Pracom-
tal, Mme et btlle de' Coudekerque-Lambrccht, com-
tesse Meunier du Houssoy, comtesse de Puysegur, ba-
ronne de Laumont, etc.
Réception restreinte, avant-hier, de quatre à sept
heures, chez Mme Henri Regniault, à l'occasion du pro-
chain mariage de sa fille, Mlle Marie Regniault, fiancée
à M. Christian Latille, l'avoué parisien.
M. et Mme Pierre Cartier ont donné dimanche un
thé fort élégant en leur belle résidence de Néïjlly.
Hier soir, comédie chez le comte et la comtesse
Stanislas de Castellane; cotillon très élégant chez Mrs
F. Bell, en son hôtel de la rue Barbet-de-Jouy.
Soirée artistique des plus intéressantes, hier, chez
Mme Madeleine Lemaire. On a applaudi M. Risler, M. et
Mme Salmon,
Goûter très élégant chez la comtesse Arthur de
Gabriac.
L'avant-dernier dimanche, à l'abbaye de Gil, a été
favorisé par un temps splendide. Nombreux étaient les
invités de Mme Juliette Adam, et très applaudies les
deux charades dont la première, Drapeau, avait été en-
voyée par la duchesse de Rohan, et la seconde donnée
par la duchesse d'Usés douairière.
Reconnu parmi les visiteurs
Marquise de Mac-Mâhon, baronne Cerise, comtesse
de Prey, marquise de Valcarlos, princesse Wisniews-
ka, comte de Tone Novalié, Mmes du Terrail et de
Sumerez, Princesse Pascal de Bourbon vicomte de
Vauirejand, comte et comtesse des Ktangs, M. et Mme
Gaston ,JoUÀv?tj, amiral Fournir, énéral Bonnal,
MM. Jules Delafos.se, Louis Léger, générale Roget; M.
Saisset-Schheider, marquis, marquise, comte et com-
tesse de Ferrier de L'Eglise, Mme Felia Litvinne, M.
Robert Le Lubez, vicomtesse de Lucen0.y, camte Fleu-
ry, Mme Olga Sarmente, M. et Dllle Kireewski doc.
teur et vicomtesse de Martel,' M. René de Monto-
zon-Brachet, M. William Speth, colonelle Klobb, Mme
de Clausade, Mme Gouraud d'Ablancourt, Mme de
Vilmorin, Mme Regnier, M. Raymond Thomas, gé-
néra.lé Thomas, vicomte, vicomtesse et MM. de Si-
mart de Pitray, Mme Daniel Lesueur, M. Lapauze,
M. et Mme Ernest Judet, Mme Souday, Mme, Mlle et
et M. A. Valsarnachi, MM. L. Eustration, Chryssaphi-
dès, Gouromé'nos Mme ev Mlle Conclélès, Aime Dele-
viniotte, M. et Mme Adolphe Aderer, M. et Mme
Schmahl, Mmes Eugène Yung, de Cyon, de Lauribar,
baronne d'Orsan, M. et limé de R'ivqdeneyra, Mlle
Btémond. M. Francisco Meroncia.no, don Clément
Haroui, docteur et Mme Krisna, M. et Mme Seriex
M. Léon Couturier, M. et Mme Jean Lafitte, M. Geor-
ges Grosjean. Mlles Jeannine et Edmée de Villiers,
Mme et Mlle Le Tellier, Mme Wiener Newton, M. Mo-
reau de La Tour, Mlle de Langsdortt M. Walter Beh-
rens, Mme Geprges Bousquet, M. Charles Normand,
M. et Mme Charles Le Vasseur, MM. Paul Feuillatre,
Robert Savary, baron de Parrel, Floresco Rey, Ar-
gester, Jacques Hutin; M. et Mme Cyril Berger, M. et
Mlles Horn M., Mme et MUes Chéron-Maisonneuve,
NI. et Mlle' Carabelli de La Tour, capitaine et Mme
Fabien Mougenot, Mme Nancy Vernet.
Mme Louis Payen vient de donner, au bois de
Boulogne, un goûter dansant qui fut d'une suprême élé-
gance par une des rares journées ensoleillées. Ses filles,
la comtesse de Saiver.to, la comtesse de Brye et Mlle
Payen, l'aidaient à en faire les honneurs.
Assistaient à cette jolie fête, qui sera une des dernières
de la saison:
Marquise et Mlle de Bièvre, comtesse et Mlle d'Es-
cayrac. marquise et Dtlte de Plœuc, marquise et MUes
de L'Enfema, Mme et Mlle- Delagardel baronne et
Aille de Kertanguy, Mme et Mlles de Lauriston, mar-
quise de Rochegude et Miles O!ry. Mme et Mlles Tru-
bert, comtesse et Mlle de Breuilpont, comtesse et MUe
de Dampierre, Mme et Mlié Hébrard de Villeneuve
Mme et Mlle de Francqueville, comtesse et Dllle de
Lézardière, baronne et Dtlle Goury du Roslan, comtesse
et Mlle de Leusse, Mme de Diré et Mlles de Coynart
comtesse et Mlle de Ltiomel, Mme et Mlle de Bous.
quet Mme et Dtlle de Montgeon, baronne Ch, de Pier-
rebourg. marquise et Mlle de Montrichard, marquise
de Chambray, comte et comtesse de Noblet. comtesse
de Segonzac. et Mlle do La Bretonnière, com-
tesse Guy de Dampierre, comtesse de Barbançois,
marquise de Montferrier, baronne de, Laumont. mar-
quise de Gasquet, vicomtesse de France, baron et
Mlle Coche de La Ferté, Mme Sabatier d'Espeyran,
̃ptuttee et princesse de Scey-Mantbéliard, baron et
baronne de Lassus Saint-Ganiès, vicomtesse d'Arju-
zon. vicomtesse Chandon de Briaillés, comtesse H.
de La Rochefoucauld, comtesse MarquUet, comtesse
F. de Salverte. comtesse de Malterre, baronne de Ma-
ret. Mme et Mile Surmont, Mme et Mlles Pepin-Le-
halleur, comtesse Louis de Rohan-Chabot, marquise
Scribot de Bons, comtesse de Peyronnet. Mme et Mlles
Galin, comtesse de Chavagnac, vicomtesse d'Angle-
nront, Mme et Mille MonthicrSi Mme et Mlles de Sey-
nes, MM. de Pontalba, vicomte de La Villesbrune,
marquis de Scey-Montbéliard, baron de Candé, H. de
Martignac, vicomte de La Poypo, comte Scribot de
Bons. de La lîninetlère.' vicomte H. de Chabot, vi-
comte du Douët de Graville, R. Firmin-Didot, marouts
du Dresnay, vicomte de Fontenailles, comte G. de La
Poëze, Sabatier d'Espeyran, etc.
M. et Mme J.-R. Drèxel ont donné dimanche uf
élégant dîner suivi d'une réception agrémentée de mu-
sique et de danses. On a beaucoup applaudi Mme Sedova,;
Mlle Edmée Favart, Mlle Lyse Berty et M. Charles Fal-
lot.
.Parmi les convives et tes personnes venues le soir t
Grand.Duc Alexandre de Russie, l'ambassadeur de-t
Etats-Ums et Mme Myron T. Herrick, marquise d'
Jaucourt douairière, duc et duchesse de La Rochefo
cauld, princesse d'Isenburg-Birstein, prince et priii-
cesse Aymon de Lucinge, comtesse de Galliffot, M \t
Mme W. Bliss, comte et comtesse de La Riboisièrfl,
comtesse de Berteux, comte et comtesse O. de Lubei-
sac, Mme Narischkine, comte et comtesse Jean de S«-
gonzae, comtesse Nostitz, comte et comtesse Arthur
de Gabriac, M. et Mme Wilson, vicomte et vicomtesse
de Merlemont, M. et Mme G. Fabvier, M et Mme Pot-
ter-Palrner, comte et comtesse L. de Montesquioui,
M. et .Mme Perry-Belmont, M. et Mme Haruiltoh Cary,
marquis de Bernis, M. André de Fouquières, comte
R. de Rougemont, comte B. de Durfort, M. Kinssland,
vicomte de Montcabrier, etc.
Jeudi, très élégant goûter-bridge, suivi d'un tour de
valse, avenue d'iéna, dans les salons de Mme Regnard,
née de Fontenay.
Reconnu dans j'assistance, aussi brillante que nom-
breuse
Comtesse de Plouër douairière. Mme de La Iîou-
laye, baron et. baronne Werner d'Holbinghem, géné-
rate comtesse Souzanoff, marquis de Kerniac-Charnov
marquise de Mieheaux, comtesse de La Guère, Mme E.
Hoffmann, comte de Gondreville, Mrs H.-K. Stewart
baron et baronne d'Andilly, comte et comtesse de
versy, baron Rosé, etc.
Dans l'essaim des gracieuses danseuses
Mlles de Plouër, de Waziëres. de La Colombière, de
Sèze, de La Boulaye. Gisèle d'Andilly, de La Hous
saye, Tardieu, de Marolles, Le Harivel, d'Hérouël,
de Fontenay, de Marliave, Emulanuelle et Gabrielle
Regnard, etc.
Parmi les danseurs ̃'̃
Vicomte Guy. de Plouër, M. Jacques de Lignes,
comte Ladislas Souzanoff, vicomte de Loubens de
Verdalle, baron Edouard de Septfons, vicomte de La
celle, M. Roger de Bure, vicomte François de La Ro-
checastel, M. H. de Riberolles, vicomte de Bl.ois, vi-
comte de Louvencourt. comte A. de Beaufond, M. F,
dAndilly, lieutenant Regnard, MM. Yves et Rbbe#
Regnard, etc.
Dîner très élégant suivi d'une petite réception mu-
sicale, ces jours-ci, chez Mme Ogden Mills, dans sa
nouvelle résidence de la rue de Varenne. Mme Maggie
Teyte et M. Ferrari Fontana ont été chaleureusement et
justement applaudis.
Au hasard parmi les convives et les personnes venues
le soir
L'ambassadeur d'Autriche-Hongrie et comtesse Szec.
sen de Temerin, Prince et Princesse Murât marquise
de Jaucourt douairière, marquise de Talleyrand-PéTi-
gord, prince et princesse de La Tour d'Auvergne,
prince et princesse Aymon de Faucigny-Lucinge,
et princesse Ruspoli de Poggio-Suasa, marquise
et Mlle de Pracomtal, marquise et Mlle de Mun, vi-
comte et vicomtesse Vigier, comte et comtesse de Dur-
fort, marquis et marquise de Jaucourt, comte et com-
tesse de Montgomery, Mme J. Porgès, comte et com-
tesse Francis de Castéja, baron et baronne Edouard de
Waldner, comte et comtesse Paul d'Aramon. comte et
comtesse Stanislas de Castellane, comtesse A. Po-
toçka, lord et lady Granard, comtesse du Bourg de
Bozas, comtesse Tyszkiewicz, M. et 'Mme M iarica
Ephrussi, lord et lady Granville, baron et baronne Ro-
bert de Rothschild, comte et comtesse de F<*ls, com-
tesse de Galliffet, M. et Mme Cornélius \vanderbilt,
comtesse M. de Bryas, M. et Mme Perry BeJmont,
comte et comtesse Bertrand d'Aramorr, M. 'et Mme Ha.
maton Cary, Mme Astor, M. et Mme Cra'g Biddle, M.
et Mme Iselin, Mme Goëbet, M. et Mme Cooper-Hewitt,
comte Joseph de Gontant-Biron, prince de Beauvau,
M. Napoléon Gourgaud. baron Paul dî Soubeyran,
prince d'Œttingen, comte Jean de Gaigneron, comte
Antoine Sala, comte de Lareinty-Tholozan, M. Mont-
gomery, M. Moncure Robinson, etc.
CARNET DE LA CHARITE
Dernièrement a eu lieu, à la Maison des oeuvres de
l'archevêché, une réunion destinée à préparer l'organi-
sation de l'Union catholique du Pas-de-Calais à Paris.
Nombre de personnes avaient répondu à l'appel de
l'évêque d'Arras.
Reconnu aux côtés du chanoine Hogupt et de l'abbé
de Clerck, directeur de l'oeuvre,:
M. Pierre de La Gorce, de l'Académie française vi-
comte d'Hendecourt, marquis de Partz, comte Chris-
tian de Kergorlay, vicomte de Raismes, marquis de
Riencourt, comte Jean de Partz, M. d'Oosthove. etc.
Puis la marquise de Partz, Mme Leviez, la vicomtesses
de Raismes, qui par leurs nombreuses démarches avaient
assuré le succès de cette première réunion.
Remarqué encore
Comtesse G. de Chabot, marquise de Riencourt,- com-
tesse de Saint-George, comtesse de Kergorlny, baronne
de Cuvel, Mme Bavière, comtesse de Loisne, Mme da
Gommecourt, Mme d'Hébrard, comtesse de Lhomel,
baronne de Senevas, Mime de La Pérelle, Mlle de Neu.
ville, M. P. Nicolay,.etc.
Espérons que toutes les personnes du Pas-de-Calais ha-
bitant Paris voudront bien s'occuper de cette œuvre si
intéressante.
Pour toutes communications s'adresser
Clerck, 208 bis; rue La Fayette.
-^L'assemblée générale du Soutien français s'est
tenue ces jours derniers au Lyceum, sous la présidence
de l'amiral Besson, qui a prononcé une charmante allo-
cution qui fut fort appréciée. Dans un discours à la fois
émouvant et spirituel, le comte de Champfeu, capitaine
de frégate, président du comité consultatif de l'œuvre,
a retracé le bien obtenu par le Soutien français depuis
sa fondation. Le nombre des enfants pourvus de bourses
d'études s'est accru dans une grande mesure. Beaucoup
de bien reste encore à faire, mais il faut que 1es ressour-
ces augmentent en rapport avec les demandes.
Le baron de Coubertin a ensuite fait le .compte rendu
financier et remercié les artistes qui avaient prêté leur
concours au concert du mois dernier.
Un intermède artistique a suivi. On' a eu le plaisir
d'entendre M. Gaston Lemaire, dans te Menuet de Bon-
nettes et la Valse fugitive, dont il .est l'auteur; Mlle
Blanche de Fleurigny a dit avec beaucoup de talent Les
Heures, de la duchesse d'Uzès, née Mortemart; La Sen-
tence, de M. Charles de Homairois, et Le Pacte, de
M. H. de Fleurigny. Pour f nir, te comte de Chainpfeu
a dit avec' beaucoup d'esprit Barbasson, de M. Pradel.
Pendant un entr'acte, la Princesse Pascal de Bourbon
a gracieusement pris la bourse de quête et a passé dans
les rangs. j :̃
Dans l'assistance ,̃••̃̃ 1
Duchesse d'Uzès, née Mortemart. présidente ^'hon-
neur marquise de Rancougne. présidente Mme de
Pomairols, vice-présidente '̃; colonelle Kiobb, secré-
taire générale baron de Caubertm., comte de Champ-
feu, M. Paul Marmottan, bolonel marquis de Ran-
cougne. comte Fleury, membres du comité de l'œu-
vre Princesse Pascal de Bourbon. l'amirale Besson,
marquise de Manville-Bianclïi, comtesse de Riancey,,
marquise de Chabannes La FaHce, comtesse de Neuf-
bourg, Mme de Lagrana, vicoMtesse de Lucenay, Mme
Thors, comtesse d'Agnel de teourbon, M., Mme et
Mlle de Fleurigny, Mme de Vlarsillac, comtesse et
Mite de Cayla, baronne et Mlle'de Sardent. vicomtesse
de Galembert, comtesse de Pengpilly, Mme May-
ne. comtesse de Saint-Aubin, \Mlles" Vogel, Mme de
Monthieres. Mme Gouraud tf'Ablancourt, comtesse
Spottiswood, Mme du Montpalliér, Mme Paul Souday,
comtesse et Mlle de Potier, baronne d'Avernas, Mme
Reynaud de Betheniville, prince de Bianchi M René
de Montozon-Brachet, Mlle de R;enéville, M. Albert
Dubois, M. Regnard, Mme G. de f'iagny, M. Lucien
de Flagny, M. Raymond Constant, Al. Henry Soulié, M*
Roger de Bure, etc.
DANS LES CERCLES
Au Polo.
La température délicieuse qui règr'e sous tes om-
brages du Polo de Bagatelle amène une grande affluence
à l'heure du thé. D'ailleurs, cette semaine, non seule-
ment on jouera tous les jours, mais aujourd'hui mercredi,
à quatre heures et demie, aura lieu une fête réservée aux
membres du cercle et à leurs invités. Au programme
des jongleurs japonais, une matinée dansante dans le
pavillon et un match, finale » du prix La Rochefoucauld.
en sept périodes. Parmi les thés qui seront donnés, à
citer celui de M. Léon Suarès, qui réunira une trentaine
de ses.amis.
CONCERTS ET CONFERENCES
Récemment a eu lieu, dans la Salle d'horticulture»
le dernier concert de la Société des concerts d'amateurs.
Cette société, exclusivement composée d'amateurs, a
été fondée, il y a déjà vingt-deux ans, par le marquis de
La Grange et ses amis du cercle de l'Union artistique.
Elle est aujourd'hui présidée par M. O. Vallon et se
réunit une fois par semaine pour l'étude de la musique
symphonique.
Le concert, dirigé par M. A. Tracol, de la Société des
concerts, comprenait au programme Symphonie hé-
roïque, de Beethoven; L'Arlésienne, de Bizet; la Suite
algérienne, de Saint-Saëns. Mme Fournery-Coquard a
su faire apprécier son beau talent de cantatrice dans
l'air d'Octavie du Couronnement de Poppée et dans des
extraits de Joies et Douleurs, poème symphonique du
regretté et célèbre compositeur Arthur Coquard, son
père,
Reconnu aux pupitres vicomtesse de Reverseaux,
Mme Chaude, Mme Lefébure, Mites Lisle, Guérin, Cru-
chet, Kulp, de Catelin, Bailly, Bernard, MM. Koller,
Lagarde, marquis de ,Casa-Fuerte, Fsuconneau-Dufresne,
Reifenberg, Grus, Lefébure, Paris, Michetin. etc.
Et dans la nombreuse et très élégante assistance
Duchesse de La Roche-Guyon, comtesse de Solages,
marquise de Brossard, vicomtesse d'Arjuzon. com-
tesse de Lasteyrie, marquise de Montrichard, vicom-
tesse de Pardieu. Mmes Léon Say. Andrai. Vallon
Arthur Coquard, de Cidevillc, comte et comtesse de
Vibraye. vicomte de Reverseaux, comtesse de Vienne,
baronne de Calx. comtesse flti-Scoraille, marquise de
Marescot, comtesse de La Bois|erie, Mîtes de Sarry.
de Camondo, de Saint-Léger, d& Montrichard. mar-
quis et marquise Doria, baroinib de Beauchamp, vi-
comtesse de Martignac, Mmes de Bolslisle, de Grand-
maison, de Moaicault, de Poly. comtesse de La Ro-
checantin, comtesse de Lapeyrouse. Mme et Mlle de
Villeneuve, MM. Pouget de Saint-André. Tournouër,
Lisle. Levëque. Morane. commandant Levylier. M. et
Mme G. de Bousquet. Mmes Vergé, Gailice', de Cagny,
Bazin de Jessey, etc.
PETIT CARNET
Le Concours hippique de Vichy est cette année plus
intéressant encore que les années précédentes et l'assis-
tance est nombreuse cour admirer les présentations des
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