Presse et revues
83 pages
Titre : À Toulouse : le magazine d'informations de la ville de Toulouse / Ville de Toulouse
Auteur : Toulouse. Auteur du texte
Éditeur : Mairie (Toulouse)
Date d'édition : 1940-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327311271
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1940 01 février 1940
Description : 1940/02/01. 1940/02/01.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k53427819
Source : Bibliothèque municipale de Toulouse, P 3766
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/01/2020
VILLE DE TOULOUSE
l'hygiène physique el morale. M le professeur Laf-
forgue a terminé en exallant l’abnégation héroïque
du corps médical en temps de guerre et la force
magnifique des armées qui ont dû, une fois de plus
faire front pour barrer la route à l'envahisseur
23 FEVRIER. — Mort du docteur Lucien Dartigues.
On annonce la mort à Paris, du grand chirur
gien Lucien Dartigues, originaire de la Haute-Ga
ronne, ancien élève du Lycée de Toulouse,.
Ancien chef de clinique gynécologique à la Fa
culté de médecine de Paris. Dartigues, dès son ins
tallation dans la capitale, en 1900, joua un rôle de
premier plan dans sa spécialité et, en peu d'an
nées, il devint l’égal des maîtres de la chirurgie
française. En même temps, il fut un des premiers
à aborder avec le plus grand succès la chirurgie
esthétique, branche dans laquelle il était devenu
un véritable artiste.
Ses amitiés à l’étranger, et surtout en Espagne,
dont il était né voisin, puisque Pyrénéen, et dans
l'ancien empire espagnol, le poussèrent à fonde*’,
en 1911, l’U.M.F.LA. ou l’Union médicale franeo-
ihéro-américaine, devenue l’Union médicale latine
qui groupe les médecins de valeur des nations
d’origine latine. Clemenceau et Branly furent les
deux premiers présidents d’honneur qui acceptè
rent le parrainage de P association naissante.
Lors de la guerre de 1914, il eut un service à
l'hôpital militaire de Toulouse, puis il. eu partit
chargé d’une grande mission sanitaire et militaire
pour la Russie ; il a raconté les péripéties de ce
voyage à la tête de ses ambulances à travers toute
la Russie où il fut, avec scs collaborateurs, victime
de la Révolution. Il rentra en France par le Cau
case et Bagdad avec les galons de lieutenant-colo
nel, la rosette d’ofiicier de la Légion d'honneur et
la Croix de guerre. Peu après, il fut autorisé à ou
vrir une salle importante réservée à sa mission au
musée du Val-de-Grâce, dont elle constitue un pré
cieux attrait.
23 FEVREIR. — Académie des Jeux Floraux.
Crand prix de poésie Fabien-Artigue.
La Commission du grand prix de poésie Fabien-
Artigue s’est réunie à l’Hôtel d’Assézat et Clémen-
cc-Isaure, sous la présidence de M. Armand Pra-
vicl, modérateur, et en présence de M. l’amiral
d’Adhémar, secrétaire perpétuel.
Le grand prix (10.000 francs) a été décerné à
M. Maurice Magre, pour son recueil manuscrit :
a le Parc des Rossignols. >»
Deux prix d’Académie ont été attribués : l’un, de
3.000 francs, à M André Romane, pour son recueil
manuscrit : « Par ses yeux » ; l’autre de 1.000
francs, à M. Pierre Jalabert, pour son livre : « la
Couronne de lumière: »
Ont obtenu des voix : M m ' Mérens-Melmer, MM.
René Fernandat, Jacques Reynaud, Guy Chas tel,
le chanoine Ruy et M”"' Perdriel-Vaissière.
Ont pris part effectivement au vote : M. Henry
Bordeaux, de l’Académie française ; M"‘“ Marie
Barrère-Affre, Mlle Suzanne Malard, MM. François
Tresserre, président de la Commission, Armand
Praviel, Rozès de Brousse, Louis Théron de Mon-
laugé, Paul de Subra de Saint-Martin, Michel de
Bellomayre, Joseph-Sébastien Pons, André Fer-
ran, Henry Muchart, Emile Ripert et Jean Suber-
ville.
L’Académie a ratifié les conclusions de la Com
mission.
24 FEVRIER. Obsèques du bâtonnier Duserm.
Ce matin ont eu lieu dans notre ville les obsè
ques de M’ Paul Duserm, chevalier de la Légion
d’honneur, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats
près la cour d’appel de Toulouse, rédacteur en chef
de « La Gazette des Tribunaux du Midi ».
Remarqué dans l'assistance : MM. les bâtonniers
Peyrusse, Soulié, Timbal ; de nombreux avocats,
notamment M' s De meur, ancien collaborateur du
disparu ; Milhaud, Ceslan, Drevet, membres du
conseil de l’Ordre ; une délégation des avoués à
la cour, conduite par M’ s Cancel, Lahondès, Llanas,
Roubichou ; une délégation des avoués près le tri
bunal, avec M' K Mas, Marlv et Rozès ; les déléga
tions des huissiers, des agréés près le tribunal de
commerce et plusieurs juges consulaires.
M" Rasax, bâtonnier, a prononcé l’éloge du dé
funt dont la dépouille mortelle a été transportée à
l’Isle-Jourdain où l’inhumation a eu lieu dans le
caveau de famille.
mSCOîJRS DE M" 15 AS A X
11 y a peu de jours, je m’inclinais au nom de l’Ordre devant L
cercueil de l’un des nôtres ; voici que de nouveau te même pieux
devoir m’appet’e devant la dépouille de M. le Bâtonnier Duserm.
Comme pour ajouter aux angoisses de ce temps où l’appel de l.i
Patrie prend et relient loin de nous les plus jeunes, notre espoir,
la mort paraît sc complaire à trancher nos derniers liens avec
le passé. Entreprise vainc, nous savons nous souvenir, et c’est l’écho
de cette volonté, de cette discipline de nos cœurs, de nos traditions
que je veux faire entendre.
M" Duserm fut inscrit au Tableau de l’Ordre en 1888. Au mois
de juillet 1922 il fut élu Bâtonnier recevant ainsi avec le plus
haut témoignage de l’estime de ses confrères la suprême récompen
se île l’avocat. Pendant plus de dix ans encore, il allait se consa
crer à l’exercice de notre profession. Sa santé chancelante le con
traignit à renoncer à celte tâche devenue trop lourde ; il nous
quitta. Il fut admis à l’honorariat le 23 décembre 1936, 11 n’était
plus parmi nous mais nous savions qu’il s’intéressait toujours à
cette vie du Palais dont l’emprise est si forte qu’on ne saurait s’en
détacher tout à fait:
Pendant près de 50 ans, AP Duserm fut l’une des figures les plus
caractéristiques de ce Palais qui a vu éclore et se développer tant
de caractères. Son activité toucha de la façon la plus heureuse tou
tes les manifestations de notre profession. Nous le revoyons tra
versant les Pas-perdus de la Cour ou du Tribunal ; fine silhouette
qu’accentuait encore le port de la barbe en pointe, visage mince
el mobile, regard rieur, conversation primesautière, pleine d’élan,
ponctuée des gestes de ses mains fines, et sa voix métallique mor
dante propre à railler, et il y excellait, les ridicules et les laideurs
morales. Tel il nous apparaissait allant d’une Chambre à l’autrt,
plein d’ardeur, de courage el si vivant.
Face 160
l'hygiène physique el morale. M le professeur Laf-
forgue a terminé en exallant l’abnégation héroïque
du corps médical en temps de guerre et la force
magnifique des armées qui ont dû, une fois de plus
faire front pour barrer la route à l'envahisseur
23 FEVRIER. — Mort du docteur Lucien Dartigues.
On annonce la mort à Paris, du grand chirur
gien Lucien Dartigues, originaire de la Haute-Ga
ronne, ancien élève du Lycée de Toulouse,.
Ancien chef de clinique gynécologique à la Fa
culté de médecine de Paris. Dartigues, dès son ins
tallation dans la capitale, en 1900, joua un rôle de
premier plan dans sa spécialité et, en peu d'an
nées, il devint l’égal des maîtres de la chirurgie
française. En même temps, il fut un des premiers
à aborder avec le plus grand succès la chirurgie
esthétique, branche dans laquelle il était devenu
un véritable artiste.
Ses amitiés à l’étranger, et surtout en Espagne,
dont il était né voisin, puisque Pyrénéen, et dans
l'ancien empire espagnol, le poussèrent à fonde*’,
en 1911, l’U.M.F.LA. ou l’Union médicale franeo-
ihéro-américaine, devenue l’Union médicale latine
qui groupe les médecins de valeur des nations
d’origine latine. Clemenceau et Branly furent les
deux premiers présidents d’honneur qui acceptè
rent le parrainage de P association naissante.
Lors de la guerre de 1914, il eut un service à
l'hôpital militaire de Toulouse, puis il. eu partit
chargé d’une grande mission sanitaire et militaire
pour la Russie ; il a raconté les péripéties de ce
voyage à la tête de ses ambulances à travers toute
la Russie où il fut, avec scs collaborateurs, victime
de la Révolution. Il rentra en France par le Cau
case et Bagdad avec les galons de lieutenant-colo
nel, la rosette d’ofiicier de la Légion d'honneur et
la Croix de guerre. Peu après, il fut autorisé à ou
vrir une salle importante réservée à sa mission au
musée du Val-de-Grâce, dont elle constitue un pré
cieux attrait.
23 FEVREIR. — Académie des Jeux Floraux.
Crand prix de poésie Fabien-Artigue.
La Commission du grand prix de poésie Fabien-
Artigue s’est réunie à l’Hôtel d’Assézat et Clémen-
cc-Isaure, sous la présidence de M. Armand Pra-
vicl, modérateur, et en présence de M. l’amiral
d’Adhémar, secrétaire perpétuel.
Le grand prix (10.000 francs) a été décerné à
M. Maurice Magre, pour son recueil manuscrit :
a le Parc des Rossignols. >»
Deux prix d’Académie ont été attribués : l’un, de
3.000 francs, à M André Romane, pour son recueil
manuscrit : « Par ses yeux » ; l’autre de 1.000
francs, à M. Pierre Jalabert, pour son livre : « la
Couronne de lumière: »
Ont obtenu des voix : M m ' Mérens-Melmer, MM.
René Fernandat, Jacques Reynaud, Guy Chas tel,
le chanoine Ruy et M”"' Perdriel-Vaissière.
Ont pris part effectivement au vote : M. Henry
Bordeaux, de l’Académie française ; M"‘“ Marie
Barrère-Affre, Mlle Suzanne Malard, MM. François
Tresserre, président de la Commission, Armand
Praviel, Rozès de Brousse, Louis Théron de Mon-
laugé, Paul de Subra de Saint-Martin, Michel de
Bellomayre, Joseph-Sébastien Pons, André Fer-
ran, Henry Muchart, Emile Ripert et Jean Suber-
ville.
L’Académie a ratifié les conclusions de la Com
mission.
24 FEVRIER. Obsèques du bâtonnier Duserm.
Ce matin ont eu lieu dans notre ville les obsè
ques de M’ Paul Duserm, chevalier de la Légion
d’honneur, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats
près la cour d’appel de Toulouse, rédacteur en chef
de « La Gazette des Tribunaux du Midi ».
Remarqué dans l'assistance : MM. les bâtonniers
Peyrusse, Soulié, Timbal ; de nombreux avocats,
notamment M' s De meur, ancien collaborateur du
disparu ; Milhaud, Ceslan, Drevet, membres du
conseil de l’Ordre ; une délégation des avoués à
la cour, conduite par M’ s Cancel, Lahondès, Llanas,
Roubichou ; une délégation des avoués près le tri
bunal, avec M' K Mas, Marlv et Rozès ; les déléga
tions des huissiers, des agréés près le tribunal de
commerce et plusieurs juges consulaires.
M" Rasax, bâtonnier, a prononcé l’éloge du dé
funt dont la dépouille mortelle a été transportée à
l’Isle-Jourdain où l’inhumation a eu lieu dans le
caveau de famille.
mSCOîJRS DE M" 15 AS A X
11 y a peu de jours, je m’inclinais au nom de l’Ordre devant L
cercueil de l’un des nôtres ; voici que de nouveau te même pieux
devoir m’appet’e devant la dépouille de M. le Bâtonnier Duserm.
Comme pour ajouter aux angoisses de ce temps où l’appel de l.i
Patrie prend et relient loin de nous les plus jeunes, notre espoir,
la mort paraît sc complaire à trancher nos derniers liens avec
le passé. Entreprise vainc, nous savons nous souvenir, et c’est l’écho
de cette volonté, de cette discipline de nos cœurs, de nos traditions
que je veux faire entendre.
M" Duserm fut inscrit au Tableau de l’Ordre en 1888. Au mois
de juillet 1922 il fut élu Bâtonnier recevant ainsi avec le plus
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se île l’avocat. Pendant plus de dix ans encore, il allait se consa
crer à l’exercice de notre profession. Sa santé chancelante le con
traignit à renoncer à celte tâche devenue trop lourde ; il nous
quitta. Il fut admis à l’honorariat le 23 décembre 1936, 11 n’était
plus parmi nous mais nous savions qu’il s’intéressait toujours à
cette vie du Palais dont l’emprise est si forte qu’on ne saurait s’en
détacher tout à fait:
Pendant près de 50 ans, AP Duserm fut l’une des figures les plus
caractéristiques de ce Palais qui a vu éclore et se développer tant
de caractères. Son activité toucha de la façon la plus heureuse tou
tes les manifestations de notre profession. Nous le revoyons tra
versant les Pas-perdus de la Cour ou du Tribunal ; fine silhouette
qu’accentuait encore le port de la barbe en pointe, visage mince
el mobile, regard rieur, conversation primesautière, pleine d’élan,
ponctuée des gestes de ses mains fines, et sa voix métallique mor
dante propre à railler, et il y excellait, les ridicules et les laideurs
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