Titre : Pionniers : revue aéronautique trimestrielle des Vieilles tiges
Auteur : Vieilles tiges d'hier et de demain (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Vieilles Tiges (Paris)
Date d'édition : 1969-07-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34372508h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juillet 1969 15 juillet 1969
Description : 1969/07/15 (N21,A6). 1969/07/15 (N21,A6).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5326933m
Source : Musée Air France, 2020-46031
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/09/2020
Au Meeting de Vincennes de 1930. Lotus Paulhan
et son fils René. (Coll. H. B. )
Pilote, constructeur, industriel, Louis
Paulhan fut tout cela avec un égal
bonheur. Si le sourire légendaire de
celui que l’on baptisa « l’homme du
vent » captiva les foules enthousias
mées de son adresse et de sa maîtrise
de l’air, son bon sens et sa lucidité
assurèrent son succès dans les diffé
rents domaines qu'il aborda. Pour re
prendre l’expression de l’un de ses der
niers associés : il avait le flair.
C'est à Pézenas, dans l’Hérault, que
Louis Paulhan vit le jour, le 19 juillet
1883. Elève de l’Ecole professionnelle
Rouvier à Toulon, il y prit sans doute
le goût de l’aventure et des choses de
la mer et, à sa sortie de l’école, à
16 ans, partit comme pilotin sur la
ligne de France au Japon des Messa
geries Maritimes. Engagé à 18 ans au
1 er bataillon du Génie à Versailles, il
pénètre alors dans le domaine de l’aé
ronautique, car ce bataillon est celui
des « Sapeurs Aérostiers ». Il s'y fait
rapidement remarquer par ses sérieu
ses connaissances pratiques, son
adresse et son goût pour la mécanique.
C'est ainsi qu'il obtint, six mois après
son engagement, les galons de sergent,
ce qui représentait alors une remar
quable performance. Bien plus, il est
affecté à Chalais-Meudon qui est le haut
lieu de l’Aéronautique, réservé à l’élite
de la spécialité. Commandé, en effet,
par le Colonel Renard, chargé par le
Ministre de la Guerre de reformer,
rééquiper, en un mot de recréer le
« Corps des Aérostatiers » dissous par
Bonaparte après la campagne d'Egypte,
Chalais-Meudon était un centre actif
de recherches et d’expériences.
Nous sommes en 1902, l’aérostation
était en plein essor et, depuis l’exploit
du dirigeable « France », le premier
au monde à avoir parcouru un circuit
fermé le 9 août 1884, de nombreux
« aéronats » effectuaient des voyages
Louis PAULHAN
pilote précurseur et constructeur
par A. de Castillon de SAINT-VICTOR
aériens. Le Colonel Renard revient
alors à l’aviation qui l’avait toujours
intéressé. Informé des travaux de Li-
lienthal, suivant attentivement les ex
périences menées aux Etats-Unis, tant
par Samuel Pierpont Langley, secré
taire de la « Smithsonian Institution »,
c’est-à-dire son homologue en Améri
que, que par les frères Wright, il donne
son appui et accorde toutes facilités
aux constructeurs et aux chercheurs.
C’est ainsi qu’il facilite la construction
à Chalais du premier planeur Arch-
deacon qui fut essayé à Berck par Ga
briel Voisin. Tout en même temps, il
fait venir à Chalais un autre chercheur
passionné du « plus lourd que l’air »,
le Capitaine Ferber. Ce dernier vint y
poursuivre ses expériences, avec des
aéroplanes sans moteur d’abord, puis
avec moteur.
Dans un tel « climat » et avec de tels
patrons, l’esprit inventif et l’art méca
nique du sergent Paulhan allaient pou
voir se donner libre cours. Il trouve,
en outre, dans ce centre de choix, un
autre « mordu » comme lui des choses
de l’air, le sapeur Louis Peyret avec
lequel il ne tarde pas à faire équipe.
Cependant, sous l’impulsion de pro
pagandistes acharnés comme Ernest
Archdeacon qui ne cessent de prêcher
en faveur de l’aviation, l'Aéro-Club de
France fonde, en 1905, son premier
concours d’aviation. Comme l’on pou
vait s'y attendre, la présidence de son
jury fut donnée au Colonel Renard et
son secrétariat au Capitaine Ferber.
Le tandem Paulhan-Peyret s’inscrit
pour présenter trois machines, deux
sous le nom de Peyret et une sous
le nom de Paulhan. L’une des ma
chines est un planeur, la seconde est
équipée d’une fusée et la troisième
d’un moteur à essence. Ainsi était pré
senté, dès 1905, un éventail complet
des appareils aériens par deux aéros-
15
et son fils René. (Coll. H. B. )
Pilote, constructeur, industriel, Louis
Paulhan fut tout cela avec un égal
bonheur. Si le sourire légendaire de
celui que l’on baptisa « l’homme du
vent » captiva les foules enthousias
mées de son adresse et de sa maîtrise
de l’air, son bon sens et sa lucidité
assurèrent son succès dans les diffé
rents domaines qu'il aborda. Pour re
prendre l’expression de l’un de ses der
niers associés : il avait le flair.
C'est à Pézenas, dans l’Hérault, que
Louis Paulhan vit le jour, le 19 juillet
1883. Elève de l’Ecole professionnelle
Rouvier à Toulon, il y prit sans doute
le goût de l’aventure et des choses de
la mer et, à sa sortie de l’école, à
16 ans, partit comme pilotin sur la
ligne de France au Japon des Messa
geries Maritimes. Engagé à 18 ans au
1 er bataillon du Génie à Versailles, il
pénètre alors dans le domaine de l’aé
ronautique, car ce bataillon est celui
des « Sapeurs Aérostiers ». Il s'y fait
rapidement remarquer par ses sérieu
ses connaissances pratiques, son
adresse et son goût pour la mécanique.
C'est ainsi qu'il obtint, six mois après
son engagement, les galons de sergent,
ce qui représentait alors une remar
quable performance. Bien plus, il est
affecté à Chalais-Meudon qui est le haut
lieu de l’Aéronautique, réservé à l’élite
de la spécialité. Commandé, en effet,
par le Colonel Renard, chargé par le
Ministre de la Guerre de reformer,
rééquiper, en un mot de recréer le
« Corps des Aérostatiers » dissous par
Bonaparte après la campagne d'Egypte,
Chalais-Meudon était un centre actif
de recherches et d’expériences.
Nous sommes en 1902, l’aérostation
était en plein essor et, depuis l’exploit
du dirigeable « France », le premier
au monde à avoir parcouru un circuit
fermé le 9 août 1884, de nombreux
« aéronats » effectuaient des voyages
Louis PAULHAN
pilote précurseur et constructeur
par A. de Castillon de SAINT-VICTOR
aériens. Le Colonel Renard revient
alors à l’aviation qui l’avait toujours
intéressé. Informé des travaux de Li-
lienthal, suivant attentivement les ex
périences menées aux Etats-Unis, tant
par Samuel Pierpont Langley, secré
taire de la « Smithsonian Institution »,
c’est-à-dire son homologue en Améri
que, que par les frères Wright, il donne
son appui et accorde toutes facilités
aux constructeurs et aux chercheurs.
C’est ainsi qu’il facilite la construction
à Chalais du premier planeur Arch-
deacon qui fut essayé à Berck par Ga
briel Voisin. Tout en même temps, il
fait venir à Chalais un autre chercheur
passionné du « plus lourd que l’air »,
le Capitaine Ferber. Ce dernier vint y
poursuivre ses expériences, avec des
aéroplanes sans moteur d’abord, puis
avec moteur.
Dans un tel « climat » et avec de tels
patrons, l’esprit inventif et l’art méca
nique du sergent Paulhan allaient pou
voir se donner libre cours. Il trouve,
en outre, dans ce centre de choix, un
autre « mordu » comme lui des choses
de l’air, le sapeur Louis Peyret avec
lequel il ne tarde pas à faire équipe.
Cependant, sous l’impulsion de pro
pagandistes acharnés comme Ernest
Archdeacon qui ne cessent de prêcher
en faveur de l’aviation, l'Aéro-Club de
France fonde, en 1905, son premier
concours d’aviation. Comme l’on pou
vait s'y attendre, la présidence de son
jury fut donnée au Colonel Renard et
son secrétariat au Capitaine Ferber.
Le tandem Paulhan-Peyret s’inscrit
pour présenter trois machines, deux
sous le nom de Peyret et une sous
le nom de Paulhan. L’une des ma
chines est un planeur, la seconde est
équipée d’une fusée et la troisième
d’un moteur à essence. Ainsi était pré
senté, dès 1905, un éventail complet
des appareils aériens par deux aéros-
15
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.31%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.31%.
- Auteurs similaires Vieilles tiges d'hier et de demain Vieilles tiges d'hier et de demain /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Vieilles tiges d'hier et de demain" or dc.contributor adj "Vieilles tiges d'hier et de demain")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 17/52
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5326933m/f17.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5326933m/f17.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5326933m/f17.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5326933m/f17.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5326933m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5326933m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5326933m/f17.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest