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LA CITÉ
article de tête, dans la Liberté ; d'autres publicistes dans l'Éclair,
Paris-Journal, Comœdia, etc., ont remarqué surtout, dans cette
élude l'intérêt que présente la question du point exact du départ
de Notre-Dame, des routes nationales. Ce point a varié, dit-on, à
diverses époques.
Les recherches de A. L’Esprit ont aussi fait l’objet de commen
taires dans diverses sociétés. A la Société d’iconographie pari
sienne, dans la séance du 2‘3 février, M. Vuaflard a fait une com
munication à ce sujet. A la Commission du Vieux Paris, le 9 mars,
M. Taxil a donné lecture d’un rapport sur l’étude de M. L’Esprit,
appelant particulièrement l’attention sur la question du point de
départ des routes. Nous reviendrons sur cette question en faisant
connaître en détail les observations qu’elle a suscitées.
Quant à la statue même du Jeûneur, il semble bien qu’à la suite
de cette étude, l’origine en soit établie. Ce devait être, comme le dit
A. L’Esprit, une ancienne et haute statue de Jésus-Christ qu’on avait
déplacée.
G. IL
L’Ühgue de Saint-Gervais
Le plus vieil orgue de Paris. —« Montre » Renaissance
et « buffet » Louis XV
Lue souscription vient d’être ouverte en vue de la restauration du
grand orgue de Saint-Gervais, l’un des plus anciens et des plus
célèbres parmi tous ceux des églises de Paris. Peut-être même est-il,
pour certains de ses morceaux, l'un des plus vieux qui soient en
France, ainsi que nous l’apprend une notice anonyme publiée à cette
occasion et vendue dans l'église au profit de la souscription.
En i545, l’église Saint-Gervais avait un organiste attitré, Antoine
Le Roy. On pense que c'est de ce temps que datent certains tuyaux
de bois peint et décoré dans le style de la Renaissance, qui ont dù
faire partie de la montre apparente d’un orgue construit dans la pre
mière moitié du xvi 0 siècle et beaucoup plus petit que l’orgue
actuel, pour la construction duquel ils ont été utilisés et où ils ont
été découverts au cours d’une restauration récente.
En examinant de près les boiseries de l’intérieur, on a remarqué,
sur de grands montants qui soutiennent la couverture, des canne
lures et des sculptures de la Renaissance. En outre, la galerie supé
rieure de l’orgue porte un parapet à balustres qui ressemble fort à
ceux qui garnissent les tribunes latérales de l’église. D'où l’on peut
conclure que l'on a, dans la construction du buffet actuel — qui date
de Louis XV — employé les morceaux d’un ancien buffet et que c’est
sur une charpente construite à l’aide de ces morceaux que l’on a
plaqué, au xvine siècle, le buffet «pii se voit aujourdhui.
II semble que ce soit sous Louis XIII qu’ait été construite la tri-
LA CITÉ
article de tête, dans la Liberté ; d'autres publicistes dans l'Éclair,
Paris-Journal, Comœdia, etc., ont remarqué surtout, dans cette
élude l'intérêt que présente la question du point exact du départ
de Notre-Dame, des routes nationales. Ce point a varié, dit-on, à
diverses époques.
Les recherches de A. L’Esprit ont aussi fait l’objet de commen
taires dans diverses sociétés. A la Société d’iconographie pari
sienne, dans la séance du 2‘3 février, M. Vuaflard a fait une com
munication à ce sujet. A la Commission du Vieux Paris, le 9 mars,
M. Taxil a donné lecture d’un rapport sur l’étude de M. L’Esprit,
appelant particulièrement l’attention sur la question du point de
départ des routes. Nous reviendrons sur cette question en faisant
connaître en détail les observations qu’elle a suscitées.
Quant à la statue même du Jeûneur, il semble bien qu’à la suite
de cette étude, l’origine en soit établie. Ce devait être, comme le dit
A. L’Esprit, une ancienne et haute statue de Jésus-Christ qu’on avait
déplacée.
G. IL
L’Ühgue de Saint-Gervais
Le plus vieil orgue de Paris. —« Montre » Renaissance
et « buffet » Louis XV
Lue souscription vient d’être ouverte en vue de la restauration du
grand orgue de Saint-Gervais, l’un des plus anciens et des plus
célèbres parmi tous ceux des églises de Paris. Peut-être même est-il,
pour certains de ses morceaux, l'un des plus vieux qui soient en
France, ainsi que nous l’apprend une notice anonyme publiée à cette
occasion et vendue dans l'église au profit de la souscription.
En i545, l’église Saint-Gervais avait un organiste attitré, Antoine
Le Roy. On pense que c'est de ce temps que datent certains tuyaux
de bois peint et décoré dans le style de la Renaissance, qui ont dù
faire partie de la montre apparente d’un orgue construit dans la pre
mière moitié du xvi 0 siècle et beaucoup plus petit que l’orgue
actuel, pour la construction duquel ils ont été utilisés et où ils ont
été découverts au cours d’une restauration récente.
En examinant de près les boiseries de l’intérieur, on a remarqué,
sur de grands montants qui soutiennent la couverture, des canne
lures et des sculptures de la Renaissance. En outre, la galerie supé
rieure de l’orgue porte un parapet à balustres qui ressemble fort à
ceux qui garnissent les tribunes latérales de l’église. D'où l’on peut
conclure que l'on a, dans la construction du buffet actuel — qui date
de Louis XV — employé les morceaux d’un ancien buffet et que c’est
sur une charpente construite à l’aide de ces morceaux que l’on a
plaqué, au xvine siècle, le buffet «pii se voit aujourdhui.
II semble que ce soit sous Louis XIII qu’ait été construite la tri-
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