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HISTOIRE D’HAÏTI.— (1804)
reculé devant aucun des moyens que lui suggéraient ses conviction®*
î hommes de l’énoque qui l’ont poussé «ou massacre des femnr.e
n’éprouvèrent de diflicullés que pour le convaincre; ils sont
premiers coupables. Dessalines avait quelques bons instincts; s
on les eût dirigés avec sollicitude, il eu! commis moins de fautes,
conseils lui étaient surtout nécessaires depuis l’évacuation des F*’ 311
çais, car il n’était qu’homme de guerre. Quand il *se trouva*
à Jérémie, il avait été enchanté de deux actrices blanches qui 8
IhéAtre l’avaient beaucoup fait rire. Il était parti de cette ville?
animé de bonnes dispositions envers les blanches. Si l’idée d’extei
miner ces malheureuses ne lui avait pas été suggérée plus tar . *
pourquoi eût-il laissé un intervalle entre leur égorgement et c«
des blancs. Néanmoins comme il n’a pas opposé une résistance * n
vincible A ces atroces suggestions, l’histoire ne peut le justifier-
Le massacre général des Français après l’évacuation de Rochaj®
beau est un acte qu’on a presque partout condamné. Ces terrth
mesures font horreur à l’humanité. Comme la violence de nos P 35 ,
sions politiques ne permettait plus aux blancs de demeurer p 8rl ,
nous , on eût dû les déporter ; car si, en grand nombre , ils 11 ®
pas suivi les débris de l’armée française, c’cst que nous * e
avions promis, par des actes officiels , sécurité et protection. M a,s ,
n’est pas une raison pour que l’on jette sans cesse malédiction s
nous. Tous les peuples dans les effervescences révolutionnaires®
eu ces affreux momens d’égarement sur lesquels l’on gémit, et fi ■.
l’on s’efforce de ne pas renouveler. La Sicile a eu ses vêpres s ,c
bennes, l’Espagne ses auto-da-fé, l’Angleterre, ainsi que l’AlIcwajr ’
ses guerres de religion, la France ses massacres de la St. 1
thélemy , ses journées de Septembre. Les crimes commis sur *•
pères par les colons, plus tard par Leclerc et Kochambeau »
bien supérieurs en raffinement de cruauté à tout ce qui a été ^
chez nous en 1804. La France doit elle être à cause'do ces c rl
un objet éternel d’horreur? Du reste l’homme civilisé , se vart ^ oll
d’être à la tête des progrès de l’esprit humain, asservissant
semblable, mû par nu sordide intérêt, n’est-il pas plus c0 ’ , l )! ’j l i
que l’homme aux qualités natives qu’un esclavage abrutissant a r çn
cruel? _ \ eS
Les Haïtiens, portant encore les marques des tortures blancs leur avaient fait souffrir, ne purent, sous l’influence
quelques incitations, contenir leur fureur. Les uns deman« a ^
aux blancs un fils, line sœur, d’autres une mère, un P® re ’^jf
nombreux amis. Il fallait que la nation fût dévorée d’une
bien ardente de vengeance, pour que tout un peuple doux,
main, hospitalier, se résolût à celte cruelle mesure, si cont ,
à ses instincts. Quant à la politique, on pensait alors qu’elle c &
i&andait impérieusement ce sanglant sacrifice, La France éu* 1 0
HISTOIRE D’HAÏTI.— (1804)
reculé devant aucun des moyens que lui suggéraient ses conviction®*
î hommes de l’énoque qui l’ont poussé «ou massacre des femnr.e
n’éprouvèrent de diflicullés que pour le convaincre; ils sont
premiers coupables. Dessalines avait quelques bons instincts; s
on les eût dirigés avec sollicitude, il eu! commis moins de fautes,
conseils lui étaient surtout nécessaires depuis l’évacuation des F*’ 311
çais, car il n’était qu’homme de guerre. Quand il *se trouva*
à Jérémie, il avait été enchanté de deux actrices blanches qui 8
IhéAtre l’avaient beaucoup fait rire. Il était parti de cette ville?
animé de bonnes dispositions envers les blanches. Si l’idée d’extei
miner ces malheureuses ne lui avait pas été suggérée plus tar . *
pourquoi eût-il laissé un intervalle entre leur égorgement et c«
des blancs. Néanmoins comme il n’a pas opposé une résistance * n
vincible A ces atroces suggestions, l’histoire ne peut le justifier-
Le massacre général des Français après l’évacuation de Rochaj®
beau est un acte qu’on a presque partout condamné. Ces terrth
mesures font horreur à l’humanité. Comme la violence de nos P 35 ,
sions politiques ne permettait plus aux blancs de demeurer p 8rl ,
nous , on eût dû les déporter ; car si, en grand nombre , ils 11 ®
pas suivi les débris de l’armée française, c’cst que nous * e
avions promis, par des actes officiels , sécurité et protection. M a,s ,
n’est pas une raison pour que l’on jette sans cesse malédiction s
nous. Tous les peuples dans les effervescences révolutionnaires®
eu ces affreux momens d’égarement sur lesquels l’on gémit, et fi ■.
l’on s’efforce de ne pas renouveler. La Sicile a eu ses vêpres s ,c
bennes, l’Espagne ses auto-da-fé, l’Angleterre, ainsi que l’AlIcwajr ’
ses guerres de religion, la France ses massacres de la St. 1
thélemy , ses journées de Septembre. Les crimes commis sur *•
pères par les colons, plus tard par Leclerc et Kochambeau »
bien supérieurs en raffinement de cruauté à tout ce qui a été ^
chez nous en 1804. La France doit elle être à cause'do ces c rl
un objet éternel d’horreur? Du reste l’homme civilisé , se vart ^ oll
d’être à la tête des progrès de l’esprit humain, asservissant
semblable, mû par nu sordide intérêt, n’est-il pas plus c0 ’ , l )! ’j l i
que l’homme aux qualités natives qu’un esclavage abrutissant a r çn
cruel? _ \ eS
Les Haïtiens, portant encore les marques des tortures
quelques incitations, contenir leur fureur. Les uns deman« a ^
aux blancs un fils, line sœur, d’autres une mère, un P® re ’^jf
nombreux amis. Il fallait que la nation fût dévorée d’une
bien ardente de vengeance, pour que tout un peuple doux,
main, hospitalier, se résolût à celte cruelle mesure, si cont ,
à ses instincts. Quant à la politique, on pensait alors qu’elle c &
i&andait impérieusement ce sanglant sacrifice, La France éu* 1 0
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