Titre : Aviation magazine international : les ailes, l'air et l'espace
Éditeur : Union de presse européenne (Paris)
Date d'édition : 1970-09-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348260m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 septembre 1970 15 septembre 1970
Description : 1970/09/15 (N546)-1970/09/30. 1970/09/15 (N546)-1970/09/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5323123j
Source : Musée Air France, 2022-158608
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/01/2020
Les Routes aériennes du Monde
Le tourisme aérien vu pai les compagnies (2)
Dans notre -précédent numéro, Jean Grampaix avait
interrogé quatre compagnies aériennes (Swissair,
UTA, Middle East et Quantas) sur le thème : « Où
en est le tourisme aérien et où va-t-il ? Voici
aujourd'hui la position d’Air Inter et ses projets.
D a -To 1’hexa.yone, le trafic
ferroviaire est jntense, le
trafic routier ne l'est pas
moins. Les points « touristi
ques » sont donc bien desser
vis. Comment donc se présente
le trafic de tourisme pour Air
Inter, compte tenu des longueurs
d’étape dont il s’agit ? Sans
doute, Air Inter est-elle avant
tout une compagnie « d’affai
res ». Il n’en est pas moins vrai
que passer de 6,5 % à 10 % en
deux ans est significatif, cela
pour les liaisons régulières.
D’autant que, par ailleurs, sur
200 charters effectués en 1969,
30 % ont des motivations pure
ment touristiques. Voici mainte
nant le point de vue d’Air Inter.
A la suite des diverses enquê
tes effectuées auprès des passa
gers d’Air Inter en 1969, on
peut dire que 80 % des voyages
aériens en France sont accom
plis pour motifs professionnels
et 20 % pour motifs personnels.
Sur ce dernier chiffre, 10 %
voyagent pour des motifs pure
ment touristiques.
1969 : 10 °/o du trafic
Air Inter n’en est donc pas
encore au tourisme de masse,
mais son trafic touristique croît
d’année en année puisqu’il est
passé de 6,5 % en 1967 à 10 %
en 1969. Ce trafic s’effectue sur
tout sur les lignes Calvi-Nice et
Calvi-Marseille où 56 % des
passagers voyagent pour motifs
touristiques, Lyon-Nice (30 %),
Paris-Lourdes 30 %, Paris-Nice
et Paris-Toulon (21 %), Paris-
Perpignan e t Paris - Biarritz
(18 %).
Il est bien certain que l’élé
vation du niveau de vie et la
baisse des tarifs sont les princi
paux facteurs susceptibles d’in
tervenir dans un sens favora
ble au développement du tou
risme aérien. Par contre la
hausse des tarifs ne peut que
freiner cette expansion.
A notre connaissance, Air
Inter n’a pas été touchée par le
contrôle des changes de même
qu’elle ne fait pas de ventes à
crédit en matière touristique.
Pour développer le trafic pour
motifs personnels (et touristi
que) Air Inter propose des ré
ductions tarifaires allant de 25
à 50 % à certaines catégories
de voyageurs (nouveaux mariés,
personnes âgées, familles, grou
pes) et espère attirer ainsi une
nouvelle couche de clientèle
voyageant à titre personnel.
Sur le plan touristique pro
prement dit, elle a supprimé
tous ses forfaits à motivation
(golf, voile, équitation, etc.)
pour ne conserver que les
week-ends spéciaux donnant
droit, pour le prix du voyage
avion aller et retour, à deux
nuits d’hôtel petit déjeuner in
clus. Cette formule, déjà appli
quée dans le sens Province-
Paris, connaît un succès appré
ciable.
Elle est désormais étendue à
toutes les villes desservies par
Air Inter aussi bien dans le
sens Paris-Province que Pro
vince-Paris.
Charters : 30 %
D’autre part, le rôle des char
ters est extrêmement important
dans le développement du tou
risme et de nombreuses compa
gnies ont créé des sociétés filia
les de charters. Pour Air Inter,
le charter constitue, malgré tout,
une activité secondaire en rai
son du manque de disponibilité
des appareils affectés principa
lement aux lignes régulières.
Cependant 200 charters ont pu
être effectués en 1969 et envi
ron 30 % l’ont été pour des mo
tifs purement touristiques.
La plupart des compagnies
aériennes, avec le développe
ment du tourisme aérien, asso
cient, en effet, le transport et
l’infrastructure hôtelière. Ce
n’est pas encore le cas pour Air
Inter — et ce problème ne doit
pas se poser à la compagnie in
térieure dans les prochaines an
nées.
En ce qui concerne les autres
professionnels du tourisme aé
rien, Air Inter travaille en colla
boration étroite avec les agen
ces de voyages qui sont ses prin
cipaux vendeurs. Ceux-ci sont
invités à vendre les produits
touristiques Air Inter ou peu
vent créer des Inclusive Tours
sur les lignes d’Air Inter à
condition d'en demander l’au
torisation à la Compagnie. Air
Inter, d’autre part, peut très
bien revendre le produit éla
boré par les agences de voyages
si ce produit lui convient.
Enfin, Air Inter affrète des
appareils de petite capacité à
des compagnies locales pour ef
fectuer des charters sur la
France.
En résumé si, pour l’ensemble
des compagnies aériennes, le
tourisme constitue une « loco
motion » indissociable du rôle
de transporteur, il reste pour
Air Inter une activité d’appoint
non négligeable que la compa
gnie s’efforce, par des réduc
tions tarifaires, des billets « ex
cursions » de développer dans
la mesure du possible. Avec
l’augmentation du niveau de
vie, la réduction des heures de
travail, cette activité touristi
que aérienne ne peut donc
qu’augmenter dans la prochaine
décennie.
A noter
• AIR INTER ET LES
REDUCTIONS. — Depuis
le l ,r septembre 1970, la
compagnie intérieure Air
Inter met en vente, pour
2.000 F par an, une nou
velle carte de réduction
sur tous ses vols, y com
pris Paris-Nice et quelle
que soit la saison, ce qui
élimine les inconvénients
de la carte annuelle de
1.420 F, non valable pour
la liaison Paris-Nice. La
nouvelle carte est égale
ment en vente auprès des
services d’Air France et de
l’UTA.
• ORLY ET LA NEIGE. —
Déjà équipé d’une machine
déneigeuse thermo-souf-
flante Bertin, depuis 1967,
l’aéroport d’Orly vient
d’acquérir une seconde ma
chine afin d’assurer l’ou
verture permanente des
pistes sous toutes condi
tions. En un seul passage,
cette machine ouvre un
cheminement de 40 m. de
large. L’infrastructure suit
ainsi les progrès dans le
domaine de l’atterrissage
tout temps.
•LES FAUX BILLETS
D’AVIONS, vendus à bas
prix par les faussaires,
sont devenus de plus en
plus nombreux. L’IATA
s’en inquiète et met en
garde les compagnies con
tre cette menace qui coûte
environ 6 millions de dol
lars à celles-ci. Mais la
détection des faux billets
serait relativement facile.
• UNITED AIR LINES est
à l’abri de toute grève de
son personnel navigant, au
moins jusqu'au l pr juin
1972. Cette situation rassu
rante résulte d’un accord
passé entre la compagnie
et le syndicat des pilotes
américains (Air Line Pilots
Association).
• BENEFICE RECORD
POUR LA BEA. — La
com p a g n i e britannique
annonce, en effet, pour
l’exercice clos le 31 mars
1970, un bénéfice d’exploi
tation de 11,4 millions de
livres. En 1969-70, la BEA
a transporté 8,5 millions
de passagers.
• SI LE BAC-311 n’est fi
nalement pas construit, le
choix de la BEA pour un
airbus se porterait soit vers
le Lockheed « Tristar »,
soit vers le A-300B euro
péen, soit vers un « mixa
ge » des deux appareils. De
plus, dans un but prospec
tif. la BEA marque son in
térêt envers les appareils
ADAC/V en cours d’études
dans le monde.
• LA SABENA REDUI
RAIT les fréquences de ses
liaisons vers l’Allemagne
fédérale sur les lignes dé
ficitaires et envisage même
de supprimer purement et
simplement certaines liai
sons. Les avions ainsi dé
gagés seraient affectés à
des vols « charter » dès
l’année prochaine.
Lt premier des Boeing 747 commandés par la compagnie belge Sabena en cours de finition. A droite, un nouvel ensemble de silencieux
universel commandé par la Swissair et capable de servir aussi bien pour les essais au sol du B-747 que du DC-10, DC-8 et « Coronado ».
23
Le tourisme aérien vu pai les compagnies (2)
Dans notre -précédent numéro, Jean Grampaix avait
interrogé quatre compagnies aériennes (Swissair,
UTA, Middle East et Quantas) sur le thème : « Où
en est le tourisme aérien et où va-t-il ? Voici
aujourd'hui la position d’Air Inter et ses projets.
D a -To 1’hexa.yone, le trafic
ferroviaire est jntense, le
trafic routier ne l'est pas
moins. Les points « touristi
ques » sont donc bien desser
vis. Comment donc se présente
le trafic de tourisme pour Air
Inter, compte tenu des longueurs
d’étape dont il s’agit ? Sans
doute, Air Inter est-elle avant
tout une compagnie « d’affai
res ». Il n’en est pas moins vrai
que passer de 6,5 % à 10 % en
deux ans est significatif, cela
pour les liaisons régulières.
D’autant que, par ailleurs, sur
200 charters effectués en 1969,
30 % ont des motivations pure
ment touristiques. Voici mainte
nant le point de vue d’Air Inter.
A la suite des diverses enquê
tes effectuées auprès des passa
gers d’Air Inter en 1969, on
peut dire que 80 % des voyages
aériens en France sont accom
plis pour motifs professionnels
et 20 % pour motifs personnels.
Sur ce dernier chiffre, 10 %
voyagent pour des motifs pure
ment touristiques.
1969 : 10 °/o du trafic
Air Inter n’en est donc pas
encore au tourisme de masse,
mais son trafic touristique croît
d’année en année puisqu’il est
passé de 6,5 % en 1967 à 10 %
en 1969. Ce trafic s’effectue sur
tout sur les lignes Calvi-Nice et
Calvi-Marseille où 56 % des
passagers voyagent pour motifs
touristiques, Lyon-Nice (30 %),
Paris-Lourdes 30 %, Paris-Nice
et Paris-Toulon (21 %), Paris-
Perpignan e t Paris - Biarritz
(18 %).
Il est bien certain que l’élé
vation du niveau de vie et la
baisse des tarifs sont les princi
paux facteurs susceptibles d’in
tervenir dans un sens favora
ble au développement du tou
risme aérien. Par contre la
hausse des tarifs ne peut que
freiner cette expansion.
A notre connaissance, Air
Inter n’a pas été touchée par le
contrôle des changes de même
qu’elle ne fait pas de ventes à
crédit en matière touristique.
Pour développer le trafic pour
motifs personnels (et touristi
que) Air Inter propose des ré
ductions tarifaires allant de 25
à 50 % à certaines catégories
de voyageurs (nouveaux mariés,
personnes âgées, familles, grou
pes) et espère attirer ainsi une
nouvelle couche de clientèle
voyageant à titre personnel.
Sur le plan touristique pro
prement dit, elle a supprimé
tous ses forfaits à motivation
(golf, voile, équitation, etc.)
pour ne conserver que les
week-ends spéciaux donnant
droit, pour le prix du voyage
avion aller et retour, à deux
nuits d’hôtel petit déjeuner in
clus. Cette formule, déjà appli
quée dans le sens Province-
Paris, connaît un succès appré
ciable.
Elle est désormais étendue à
toutes les villes desservies par
Air Inter aussi bien dans le
sens Paris-Province que Pro
vince-Paris.
Charters : 30 %
D’autre part, le rôle des char
ters est extrêmement important
dans le développement du tou
risme et de nombreuses compa
gnies ont créé des sociétés filia
les de charters. Pour Air Inter,
le charter constitue, malgré tout,
une activité secondaire en rai
son du manque de disponibilité
des appareils affectés principa
lement aux lignes régulières.
Cependant 200 charters ont pu
être effectués en 1969 et envi
ron 30 % l’ont été pour des mo
tifs purement touristiques.
La plupart des compagnies
aériennes, avec le développe
ment du tourisme aérien, asso
cient, en effet, le transport et
l’infrastructure hôtelière. Ce
n’est pas encore le cas pour Air
Inter — et ce problème ne doit
pas se poser à la compagnie in
térieure dans les prochaines an
nées.
En ce qui concerne les autres
professionnels du tourisme aé
rien, Air Inter travaille en colla
boration étroite avec les agen
ces de voyages qui sont ses prin
cipaux vendeurs. Ceux-ci sont
invités à vendre les produits
touristiques Air Inter ou peu
vent créer des Inclusive Tours
sur les lignes d’Air Inter à
condition d'en demander l’au
torisation à la Compagnie. Air
Inter, d’autre part, peut très
bien revendre le produit éla
boré par les agences de voyages
si ce produit lui convient.
Enfin, Air Inter affrète des
appareils de petite capacité à
des compagnies locales pour ef
fectuer des charters sur la
France.
En résumé si, pour l’ensemble
des compagnies aériennes, le
tourisme constitue une « loco
motion » indissociable du rôle
de transporteur, il reste pour
Air Inter une activité d’appoint
non négligeable que la compa
gnie s’efforce, par des réduc
tions tarifaires, des billets « ex
cursions » de développer dans
la mesure du possible. Avec
l’augmentation du niveau de
vie, la réduction des heures de
travail, cette activité touristi
que aérienne ne peut donc
qu’augmenter dans la prochaine
décennie.
A noter
• AIR INTER ET LES
REDUCTIONS. — Depuis
le l ,r septembre 1970, la
compagnie intérieure Air
Inter met en vente, pour
2.000 F par an, une nou
velle carte de réduction
sur tous ses vols, y com
pris Paris-Nice et quelle
que soit la saison, ce qui
élimine les inconvénients
de la carte annuelle de
1.420 F, non valable pour
la liaison Paris-Nice. La
nouvelle carte est égale
ment en vente auprès des
services d’Air France et de
l’UTA.
• ORLY ET LA NEIGE. —
Déjà équipé d’une machine
déneigeuse thermo-souf-
flante Bertin, depuis 1967,
l’aéroport d’Orly vient
d’acquérir une seconde ma
chine afin d’assurer l’ou
verture permanente des
pistes sous toutes condi
tions. En un seul passage,
cette machine ouvre un
cheminement de 40 m. de
large. L’infrastructure suit
ainsi les progrès dans le
domaine de l’atterrissage
tout temps.
•LES FAUX BILLETS
D’AVIONS, vendus à bas
prix par les faussaires,
sont devenus de plus en
plus nombreux. L’IATA
s’en inquiète et met en
garde les compagnies con
tre cette menace qui coûte
environ 6 millions de dol
lars à celles-ci. Mais la
détection des faux billets
serait relativement facile.
• UNITED AIR LINES est
à l’abri de toute grève de
son personnel navigant, au
moins jusqu'au l pr juin
1972. Cette situation rassu
rante résulte d’un accord
passé entre la compagnie
et le syndicat des pilotes
américains (Air Line Pilots
Association).
• BENEFICE RECORD
POUR LA BEA. — La
com p a g n i e britannique
annonce, en effet, pour
l’exercice clos le 31 mars
1970, un bénéfice d’exploi
tation de 11,4 millions de
livres. En 1969-70, la BEA
a transporté 8,5 millions
de passagers.
• SI LE BAC-311 n’est fi
nalement pas construit, le
choix de la BEA pour un
airbus se porterait soit vers
le Lockheed « Tristar »,
soit vers le A-300B euro
péen, soit vers un « mixa
ge » des deux appareils. De
plus, dans un but prospec
tif. la BEA marque son in
térêt envers les appareils
ADAC/V en cours d’études
dans le monde.
• LA SABENA REDUI
RAIT les fréquences de ses
liaisons vers l’Allemagne
fédérale sur les lignes dé
ficitaires et envisage même
de supprimer purement et
simplement certaines liai
sons. Les avions ainsi dé
gagés seraient affectés à
des vols « charter » dès
l’année prochaine.
Lt premier des Boeing 747 commandés par la compagnie belge Sabena en cours de finition. A droite, un nouvel ensemble de silencieux
universel commandé par la Swissair et capable de servir aussi bien pour les essais au sol du B-747 que du DC-10, DC-8 et « Coronado ».
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