Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-12-18
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 décembre 1897 18 décembre 1897
Description : 1897/12/18 (Numéro 5888). 1897/12/18 (Numéro 5888).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2008
M: OAUMSS SABSN IS DECEMBRE 1897
donner lieu à bien des abus, et déjà en France
~s ~sprfts sérieux ûnt sujet de s< plidndrê dé la
plaie mortelle du favoritisme.
M. Raibert~ an peu plus loin, dte un mot pro.
fond de Jomini, qm prétendait qu'un bon état-
majot était plus durable que le génie d'un
homme.
Le général Jomini, en avançant cette proposî-
tMn, plaidait un peu pour son saint, et on aurait
pu lui repondre a Vous êtes orfèvre, monsieur
Josse. Jomini, en effet, était un excellent oS~
cier d'état-major, mais il n'était jamais passé par
l'épreuve si redoutable du commandement en
chef. Il était bon conseiller, c'est incontestable;
eût-il été aussi bon exécutant ? On sait comment
et pourquoi il a quitté le service de France âpres
Bautzen où, chef d'état-major du général Ney, il
avait indiqué pendant la bataille à son comman-
dant en chef une direction que celui-ci, fort à tort,
ne voulut pas suivre, et l'Empereur, faisant peser
sur lui une responsabilité qui aurait dû porter
plus haut, ne le nomma pas général de division.
Mécontent de ce déni de justice, Jomini alla offrir
ses services à l'empereur Alexandre.
~Quelle instruction tirer de ce fait historique? 9
C est qu'un général en chef, surtout si, par son
caractère et ses talents militaires, il est digne
de cette haute situation, aura certainement plus
de conËance en ses propres lumières qu'en celles
de son chef d'état-major et que, s'il se trompe, il
persistera dans son erreur plutôt que de se ren-
dre à l'avis de son subordonné.
Le commandement ne se partage pas. C'est
pour cela que le rapport de M. Raiberti, si inté-
ressant qu'il soit, ne me convainc pas.
M. Raiberti veut partager en deux catégories
distinctes les ofRciers du service d'état-major. Les
uns ont la responsabilité de l'exécution des opé-
rations militaires, les autres ont la charge d'assu-
rer les détails de cette exécution.
Les premiers seuls sont des officiers d'état-ma-
jor, les autres ne sont que des adjoints au service
d'état-major.
Je ne comprends pas bien cette distinction,
pour deux raisons
La première, c'est que vous rétablissez l'ancien
corps d'état-major, et il faut se reporter aux dis-
cussions très vives et très fortement motivées
qui ont abouti à l'ordre de choses actuel.
En second lieu, vous établissez, sous un nom
dînèrent, une sorte de conseil aulique, et l'his-
toire nous apprend les inconvénients d'un pareil
système. Jamais un général en chef digne d'occu-
per ces hautes fonctions ne se pliera à exécuter
un plan de campagne qu'il n'aura pas conçu lui-
même. Il sera secondé par des officiers d'état-ma-
jor, c'est certain mais ces officiers ne seront que
tes exécuteurs de sa volonté, chargés de trans-
mettre ses ordres. C'est là le véritable service
d'état-major, et c'est au chef de l'armée à con-
naître assez ses ofôciërs pour employer chacun
suivant ses mérites et ses aptitudes.
II y a maintenant, dit-on, plus de trois mille
ofSciers ayant reçu le brevet d'état-major. Le
champ est assez large pour y faire un choix ju-
dicieux.
Ce que le rapport de M. Raiberti ne dit pas
mais ce que je crois comprendre, c'est que dans
!a pensée de la commission de l'armée cette pre-
miere catégorie d'officiers d'état-major formée à
la suite d'une sélection savante sera la véritable
école du haut commandement.
Cela, c'est une erreur.– On n'acquiert les qua-
htés du commandement que par l'exercice et la
pratique de l'autorité à tous les degrés de la hié.
rarchie.
Il y a certainement des exceptions mais, en
gênerai, l'officier d'état-major ne pratique pas
le commandement de la troupe, Il en est même
quelquefois embarrassé quand il en est chargé.
Ce ne sont pas des habitudes que l'on prend et
que l'on quitte à volonté. Les aptitudes au corn.
mandement ou aux fonctions d'état-major sont
fort différentes. L'ofncier d'état-major est habitué
a transmettre des ordres dont il n'a ni la res-
ponsabilité ni l'initiative. Le service spécial
semble même l'éloigner de la pratique du com-
mandement.
Le.prince de Wagram était un merveilleux
chef d'état-major. Personne comme lui ne com-
prenait la pensée de l'Empereur et ne m~tta~t a )a
transmettre autant d'ordre et de méthode. Toutes
tes fois qu'il a été chargé du commandement de
l'armée, même intérimairement, il s'y est montré
inférieur. Il semblait se perdre dans toutes les
combinaisons et les mesures qui s'imposaient à
sapensée.
H n'y a qu'une seule école de commandement,
c'est le commandement lui-même.
Trouve-t-on des inconvénients au service d'état-
major tel qu'il se pratique aujourd'hui et veut-on
revenir à l'ancien système du corps fermé ? C'est
une autre question à étudier. Je ne crois pas
qu~il y ait lieu de revenir en arrière, quel que
puisse être l'avis des généraux qui peuvent re-
gretter de ne plus avoir près d'eux des officiers
aussi bien habitués qu'autrefois à leur service
spécial. Général du Baraîl
Gênerai du Barail
La Diva, la plus délicate des liqueurs, à base
de grande fine Champagne extra, se trouve au dé-
pôt que la maison Frémy fils, de Cbalonnes-sur-
Loire, vient d'installer, 33, rue Viviennè.
V!S)ON RAPtDE
Mj*e papote, mme pensée
La salle en amphithéâtre, nue et froide, emplie do
-jour terne que, de droite et de gauche, laissent tom-
ber en elle les hautes baies -vitrées à travers lesquel-
les s'aperçoivent des pans de murailles verdies, là
salle où d'ordinaire quelques rares auditeurs s'espa-
cent s'est, en moins d'un quart d'heure, presque brus-
quement, garnie d'une foule inaccoutumée. Si bien
qu'avant l'heure nxée, il n'y a plus une place libre
et que là-haut, vers la porte par où se presse encore
te ûot des retardataires, une masse compacte reste
debout, les coudes aux coudes, épaules contre épau-
les, ne regrettant pas l'heure de fatigue physique
qu'elle va endurer ainsi, prête à tous les héroïsmes
musculaires pourvu que la parole attendue, dont elle
sait la force et escompte la vertu pénétrante, lui fasse
congrument vibrer les nerfs.
C'est que pareilles occasions sont rares au Collège
de France. L'inauguration d'un cours, cela se voit
tous les ans. L'inauguration d'une chaire, des géné-
rations passent sans connaître ce phénomène. Mnté-
rêt que celui-ci présente peut se mesurer à la qualité
de 1 auditoire qui s'est donné rendez-vous pour y as-
sister.
Sur Festrade en demi-cercle où la table et le fau-
teuil du professeur restent vides, une vingtaine de
chaises sont occupées par des personnages aux traits
connus, dont le public, une à une, a souligné les arri-
vées par ces « mouvements d'attention a dont les
sténographes pimentent l'anonyme fadeur de leurs
comptes rendus. On reconnaît, on se montre MM.
Gaston Paris, Sully Prudhomme, Jules Lemaître,
Maurice Barrès, Louis Ganderax, Paul Deschanel,
Cavaignae, Goblet, Léon Bourgeois, etc. Par ces trois
derniers noms, on voit que la politique radicale a
-donné. On cherche M. Jaurès. Il n'y est pas. C'est
pourtant de socialisme qu'il va s'agir.
Mais M. Jaurès, ex-normalien, est fixé d'avance. Il
sait que son archicube Izoulet, titulaire et inaugu.
rateur de la chaire de philosophie sociale, a, sur le
socialisme, des idées à lui, qui ne sont précisément pas
les siennes. Du moins n'a-t-il jusqu'ici rien fait ni
rien dit qui autorise à les confondre. Mais, avec les
philosophes, ii ne faut désespérer de rien. N'y a-t-U
pas, pour tout arranger, cette admirable et délicieuse
identité des contradictoires où le platonisme idéale-
ment conciliateur d'un Alfred Fouillée opère la fu-
sion des plus adverses doctrines ?
Il aurait ici une belle matière a s'exercer. Car, en
face du collectivisme, c'est l'individualisme que M.
Jean Izoulet vient relever et affirmer. L'auteur do la
C~e Modo'Ke ne s'en cache pas. Pour lui, la foule
n'~st rien sans l'élite qui la dirige et la commande,
qui est a la fois sa conscience et sa raison d'être. son
gage de bonheur et son instrument de progrés. Si
bien que sur le livre où il a consigné les traits essen-
tiels de sa doctrine il avait un instant écrit ce titre
éloquent entre tous I'.Mee de chef.
Cette « idée de chef )), c'est-à-dire la nécessité d'un
principe dirigeant pour les sociétés qui veulent vivre,
c'est elle, on le sent, qui sera le fond de l'enseigne-
ment si brillamment inauguré hier par le nouveau
professeur du Collège de France. C'est elle qui se dé-
gage de sa silhouette nettement découpée sur le fond
gris de la salle, de ses gestes énergiques et sobres, de
son articulation volontaire et précise, et, par-dessus
tout, de son masque émacié, presque ascétique, qu'on
dirait modelé par l'intellectualité rigoureuse et géo-
métrique dont il est la traduction plastique, et qu'é-
clairent étrangement deux yeux aux regards aigus
somme des ûèches d'acier.
C'est un Iiomme qui parle. S'il dit bien tout ce qu'il
veut dire, et s'il-afnrme comme il sied le principe
d'autorité dont se réclament tous les esprits sages,
nous aurons sans doute quelquefois l'occasion de
(approuver.
Faverolles
MONDANITÉS
CHRONIQUE DE L'ËLËGANOB
Voici !a formule d'oo eaffucn trouvée hvres de ménage du siècle dernier, daas tequel nos
aïeules ms~ivaient tout à ta fois les comptes de la ma~
son, les événements de familte, en même temps qae
certaines recettes et les TenKées d'argent.
On métaux deux tiers, dans une bouteitle, de la ra*
cme d'iris fraîchement pulvérisée, puis on rempiit ave6
de l'alcool très pur ettres~fort. On bouche fortement la
bouteille. Puis, le bouchon étant assujetti avec une
ficelle, on agite vivement pendant au moins cinq mi-
nutes. On laisse macérer pendant quinze jours dans
un heu très sec et l'on décante et l'on filtre.
On obtient ainsi une essence de violette du parfum le
plus doux et le plus agréable.Quelques gouttes sufnsent
a tmprégner les vêtements de cette suave odeur.
Pour parfumer les tiroirs, on étendra au fond de !a
poudre d'iris légèrement humectée d'alcool auquel on
ajoute quelques gouttes d'essence de réséda, puis on
recouvre le tout d'une légère soie de Chine.
Le parfum sera égalemeat très agréable, mais plus
fort, plus pénétrant. Cette dernière recette serait, paraît-
'1, originaire de Ja Perse.
LES COURS
Tous tes innombrables et merveilleux cadeaux of-
ferts à Monsieur le Duc d'orléans et à Madame la Du-
chesse d'Orléans, à l'occasion de leur mariage, ont été
envoyés, ces jours derniers, de Paris à York-House
(Twickenham).
La Reine d'Angleterre, accompagnée de la Prin.
cesse de Battenberg et de ses enfants, est arrivée à Os-
borne, hier soir, où elle compte passer les fêtes de
Noël et du jour de l'An. Vers le mois de mars, elle fera,
comme d'habitude, un voyage sur le continent. Mais,
s'il faut en croire les journaux anglais, Sa Majesté ne
se rendra pas~ à Nice, mais plutôt dans le nord de
l'Italie. On assure que le Roi Humbert aurait proposé
son palais de Venise ou celui de Florence.
La Duchesse d'Albany et ses enfants quitteront
Claremont pour aller passer à Osborne les fêtes de 'Noël
avec la Reine Victoria.
C'est l'Archiduchesse Maria-Josepha qui représen-
tera l'Impératrice d'Autriche au bal de la Cour du ;o
janvier.
L'Impératrice d'Autriche, un peu fatiguée par le
mauvais temps qu'il a fait ces jours derniers, va cesser
son séjour à Biarritz pour venir passer quelques jours
à Paris, où elle arrivera demain.
Avant-hier, profitant d'une éclaircie, la souveraine est
"n~"
ailée en vonure jusqu'à ia gare de la Négresse et au ha-
meau de Samt-Jean-Rentrée. Elle s'est promenée, dans
1 après-midi, sur la terrasse de l'hôte! du Palais.
Le Duc et la Duchesse d'Aoste vont quitter !e châ-
teau de la Mandria pour s'installer, à Turin, dans te
splendjde palais de la Cisterna que le Prince a hérité de
sa mère.
Ce déplacement a été motivé par la promotion du
Duc d Aoste, au grade de major-général avec lecomman-
dement de l'aïuUene du corps d'armée de Turin, en
remplacement du gênerai Demaria.
La Reine Victoria vient de conférer !e titre hono-
raire de Dame de Justice de l'ordre de l'hôpital de
Saint-Jean de Jérusalem à la Reine de Grèce, à la Du-
chesse de Sparte et à la Princesse Marie-Madeleine de
Grèce.
DANS LE MONDE
Très réussie, !a matinée musicale que donnait.
avant-hier, en l'honneur de l'ambassadeur des Etats-
Unis et de Mme Porter, la comtesse de Coëtiogon, et
au cours de laquelle un élégant auditoire a chaleureu-
sement applaudi la baronne de Reibnitz, Mme Ho-
mer, M. Hardy-Thé, M. Herman Bemberg, le comte
de Fontenailles, M. Koenig, Mlle Eilen et Mr. Sebas.
tian B. Schlesinger.
Dans l'assistance
Général et Mme Porter, Mme Robin, Mme Richards,
Mme Tuck, Mme Dortic, général Winslow, Mme Beach.
Grant, Mme Newbury, miss Yonne. M. et Mme Van
Rinkhuysen, comtesse Soltyk, M. et Mme Harrie Phelps,
Mme Tevis, Mme Lamson, Mme Drake, Mme Pratt, Mme
Graham bandford, Mme Beulé, vicomtesse Vilain XIIII,
comtesse de Frise, baronne de Putlingen, marquis et mar-
quise de Castrone, M. et Mme Pell-Heggerty, miss Ander-
son MmeMagender,MmeLyman Coînns. Mme et Mlle
Picot, M. de Job, major et Mme Huntingdon, M..Sands,
M.Iselin, M. Gibson, Mme Desfosses, Mme Fourton.Mme
de bgravendeej, M. de Tour, miss Fagnani, vicomtesse de
Jotemps, miss Stanley, Mme Gibbs, Mme RunMe, baronne
von Ziegesar, miss Lardner, Mme Bodley, misa de
Forest et miss Angola Andersen.
Mme Horace Porter portait un très joli costume de
velours bleu et noir, bonnet brodé rabli, rehaussé de
plumes grises et de perles; la comtesse de Coëtlogon
était en moire rubis, corsage de velours même couleur
broché d'or, ouvert sur un jabot de dentelle.
CARNET DES CHASSES
t
Chasse des plus intéressantes comme toujours
d ailleurs avant-hier, par l'équipage du vicomte de
Chézelles.en forêt de Compiègne.
Rendez-vous était donné à Vieux-Moulin.
Attaqué une harde au mont Saint-Marc.
Les animaux sautent la route LamMn, où on donne les
chiens de meute un cerf dix-cors se sépare de suite.
L'animal de meute passe aa carrefour de la Fontaine
Maître-Jean, va au mont Collet, revient aux carrefours des
Noues, du Requête, traverse les prés de Vieux .Moulin
passe aux carrefours du Vautrai, du Vivier-Payen, ressaute
la hgne du chemin de fer, monte le mont Saint-Pierre, des-
cend au Prés-Ia-ViUe, rentre à l'étang de la RouiUie, bat
l'eau un instant, remonte au mont Saint-Pierre, descend à
l'étang de la RouuHe, monte au mont Collet, ~a à la force
an Ham, à la Queue de Saint-Etienne, fait retour sur la
gorge du Ham, le mont Collet, descend au carrefour de
Trosly, monte au mont Saint-Marc, où il seharde déhardé,
l'animal de meute descend hallali-courant à l'étang de
l'Etot, où il est pris après 1 h. 3/4 de chasse.
Laisser-courre par Labranche.
Etaient présents:
Vicomtes H., E., J. et P. de Chëzelles, MM. Paul et
Loms de Royer, comte et comtesse de Berthier, comtesse
de Beauregard. vicomte Foy, comte de Valon, Mme Bis-
choffsheim, vicomte d'Ussel, M. et Mme du Bois, colonel de
Vibraye, commandant d'Auterjon, gênera! Cabrié, colonel
Jacquin, baron et Mlle de MandeH, capitaines de Marimv
Hepp, vicomte de Bussy, MM. Ruelle, Boulanger, lieut~
nant-cotonel Donau~ comte et comtesse PiUet-WiU.
En voiture:
Vicomtesse Etienne de ChézeUcs, comtesse Doria mar-
quise de L'Aigle, comtesse Foy, M. et Mme La Perche, com.
tesse de Failly, comtesse E. de FaiUy, MmeLoonen.tomte
dOrsetti.Mmesde Royer.
L'équipage du comte de La Roche, invité par le
marquis de La Ferté-Meun et M. Jacques Bàtsan, vient
de prendre stx sangliers en six chasses, dont un de 260
libres.
Le dernier, attaqué en forêt de Châteauroux, débûche
après une heure de chasse, entre dans une maison par
la porte, au mitieu des habitants terrifiés, en sort par
la fenêtre et va se faire prendre après deux heures de
débuché. `-
Assistaient à ces chasses
Comte deLaRpche.maltre d'équipage; marquis et marquise
de La Roche, MM. Aladonme, Simons, Druhier, de Coureais
marquise de Virieu, comtesse de Gontaut-Biron, M. de La
Selle, M. Jacques Balsan, M. et Mme de Fougères, marquis
et ~?~ La ~rtê, M. et Mme de La SaMonniere,
M. et Mme Suag, M. et Mme du Breuil, vicomte de Putiv
vicomte deûalwey, M. et Mme Carayon, M. et Mme de
VerduUe, M. de La Romagère, M. de Grandey, M. Grillon,
M. de La Garde, M. Villières, M. du Pont.
Le baron de Carayon La Tour a repris ses chasses
au chevreuil dans Je pays des Landes de Bordeaux.
Mercredi bnliante réunion et succès complet pour ses
chiens si connus l'animal a été pris en trois heures.
Etaientprésents:
Comte de Durfort, marquis de Maulèon, comte de Nat-
tes, vicomte do Curzay, M. de Juge, baron d'EichthaI et
plusieurs of&ciers du U' hussards de Bordeaux, entre au-
tres le commandant Fleury.
Parmi les femmes
Comtesse de Beaumont, marquise de Mauléon, comtesse
~r'~ronn~'d~i'c~: baronne et de Carayon La
Tour, baronne d'Eichthal.
MARIAGES
M. Etie Vannier, lieutenant au i4te d'infanterie
est fiancé à Mlle Etisa Médecin.
PETIT CARNET
Le lendemain du jour où nous avions le regret
d'annoncer la mort de Mme Le Roy de Saint-Arnaud,
un de nos collaborateurs consacrait un <: Bioc-Notes
parisien à Mme la maréchale de Saint-Arnaud, créant
ainsi une confusion à laquelle nous nous faisons un
devoir de mettre fin.
Mme Le Roy de Saint-Arnaud, dont nous avons
annoncé le déces, n'est pas Mme la maréchale de Saint-
Arnaud, qui habite Arcachon, où ses amis seront heu-
reux d'apprendre qu'eue est en parfait état de santé.
–Lord et lady Ons!ow,baronne Scheitlinde Mulhens,
sir Charles Hatt, sont arrivés à Paris depuis hier.
Le comte de Riesenkampf, général de ta 'garde
impériale russe, et la comtesse de Riesenkampf vien-
nent de s~nstatter~our la saison hivernale à Nice.
Lord et lady Glenesk sont incessamment attendus
en leur château Saint-Miche), à Cannes,
NECROLOGIE
Avant-hier ont eu lieu, dans l'église de Saint-Aignan,
les obsèques du lieutenant-colonel de génie en retraite
de Rive, officier de ta Légion d'honneur, décédé à i'âse
de soixante-six ans.
Le deuil était conduit par MM. Augustin et Emile de
Rive, ses fils, et par M. Boussard.son gendre.
Les cordons du poêle étaient tenus par MM. le lieute-
nant-colonel Liénard, du 3se d'artitterie le lieutenant-
cotonet Forgeot, directeur de l'Ecole d'artillerie; le lieu-
tenant-cotonel de génie Debordes, et Irénée de La
Taitte.
Dans la nombreuse assistance se trouvaient la plu-
part des officiers supérieurs des dinérentes armes de la
garnison. On remarquait également la présence de ptu-
sieurs ecclésiastiques, parmi lesquels M. i'abbé Vie
vicaire générai, supérieur du petitséminaire de ta Cha.
pette.
On annonce !a mon ea Mande de tord Ciarina~
t qui avait pris sa retraite, n y a trois ans, avec !e grade
de heutenant-géaefst~ acres avoir commande !e régi-
ment de Durha~ de !a vicomtesse douairière de La
Vuiarmois, decMee au château de Montgoger, à Saint-
Epain de AMM Auguste- Richarde née CtëmentiM
de CanUHon, qui a succombé Mer, à Paris. Ses obse*
ques auront liett tundi, à Sain~Honoré~é'Ëy)au, et l'i~
numatton sera faite au cimetière Montparnasse.
Aujourd'hui samedi, à dix heures, en t'élise
Samt-Pierfe de Chaitiot, ui)6 messe de ~M: dite pour le rep Lundi prochain, 20 décembre, à dix heures et de-
mie, sera célébré, en l'église Sâmt-PhiHppe-du-RouIe
un serrée pour le repos de Famé du comte Henri d&
CheYtgne, heuteaant en premier à t'escadron de spahis
soudanais, mort à t'âg-e de trente et Un ans, dans une
expednion contre les Touaregs, le 19 juin 1897.
Les personnes qui n'auraient pas reçu d'invitation
sont pnees de considérer ie présent avis comme en te-
nant lieu.
Les funérail!es du comte Jules d'AmiHy, décédé
le 13 décembre, en son château d'Amilly, ont eu lieu,
avant-hier, à l'égiise de Saint-Agnard-sur-Erre.
Le deui) était conduit par le comte Maurice d'AmiUy,
son 61s; le marquis de Menou, M. Henry Delamarre,
le vicomte de Toustain, ses beaux-iréres, le marquis
de Matterre, son neveu.
Raoul Cheron
Des étrennes utiles et élégantes, tel est le but
excellemment réalisé par la Parfumerie Jones,
boulevard des Capucines, en créant de ravissants
coffrets de cristal peint qui contiennent des fla-
cons de ces capiteuses essences dont le.stAcès a
consacré les noms « Œillet de la Malmaison s,
« Bruyère d'Ecosse N et « Mon Délice s.
GAZETTE 1 I
uAME PARLEMENTAIRE
On devait discuter hier un projet de M. Gué-
rard sur les mécaniciens et les chauffeurs, mais
brusquement le projet Guérard s'est éclipsé de-
vant un contre-projet de MM. Rabier, Jaurès et
Berteaux, que le gouvernement repoussait, que
la commission n'acceptait pas et que la Chambre
a voté à la presque unanimité. q
L'article jfr du projet de loi rapporté par la
commission portait que la durée du travail pour
les mécaniciens et les chauffeurs est nxée à dix
heures sur vingt-quatre.
Avant même que la Chambre ait entendu clai-
rement le libellé de cet article, M. Rabier présen-
tait son contre-projet, étendant à tous les agents
du service des chemins de fer le bénéfice de la loi
des dix heures.
Vainement, M. Descubes, rapporteur, fait ob-
server à la Chambre qu'il n'y a pas d'assimila'
tion possible entre les mécaniciens et les chauf-
feurs d'une part, et les autres agents de la. trac-
tion, la responsabilité de ces derniers'étant à peu
près nulle, le paragraphe 1er du contre-projet
Rabier est adopté par 355 voix contre 206.
Au moins, dit M. Turrel, ne rendez pas
strictement obligatoire le repos après dix heures
consécutives de travail. N'obligez pas les mécani-
ciens, les chauffeurs à se reposer leur journée
faite, sur le point de la ligne où ils se trouveront
et autorisez-les à faire, si bon leur semble, un lé-
ger supplément de besogne qui leur permette de
rentrer dans leurs familles.
On ne veut rien entendre et l'on vote l'arti-
cle 1"' du contre-projet dont voici le texte
La durée du travail pour les agents du service des
trains de chemin de fer est ûxée au maximum de dix
heures sur vingt-quatre.
La période du travail pour les mécaniciens et
les chauffeurs est comptée de l'entrée de l'agent au
dépôt jusqu'à sa sortie, et pour les chefs de train,
conducteurs et garde-freins, de l'entrée à la. gare jus-
qu'à la sortie. g. J
Chaque période de travail sera suivie d'un repos <
ininterrompu d'au moins dix heures. Le temps d'ar-
rêt entre deux trains sera considéré comme temps de
travail, lorsqu'il sera inférieur à quatre heures. Le
temps de réserve est compté comme temps de tra-
vail..
L'ensemble de cet article est adopté.Adopté éga-
lement par 275 voix contre 364 Farticle 2
Le chef de service qui aura fait, ou laissé partir
un agent sous ses ordres, en contravention aux pres-
criptions de l'article le' sera passible des peines pré-
vues par l'article 21 de la loi du 15 juillet 1845. p
Dans le ces où un accident imputable à la fatigue
de cet agent se serait produit an cours du trajet con-
seeutif à l'ordre donné, le chef de service sera appelé
en responsabilité et passible des peines prévues par
l'article 19 de la mémo JOn vote sans discussion l'article 3 qui accorde
aux agents du service des trains un congé de
vingt-quatre heures consécutives tous les quinze
jours, et un congé annuel de quinze jours sui-
vant leur demande.
L'article 4 détermine le droit des agents à la
retraite.
Ceux que des blessures et des infirmités con-
traindraient prématurément à renoncer à leur
travail recevraient une retraite proportionnelle,
quels que scient leurâge et la durée de leurs ser-
vices.
La retraite proportionnelle serait acquise après
dix ans aux agents congédiés pour quelque cause
que ce soit, sauf le cas d'indélicatesse dûment
constaté.
Elle sera de droit, après quinze ans de service,
pour tout agent qui en fera la demande.
Après vingt ans, tout agent sera admis à faire
valoir ses droits a la retraite, quel que soit son
âge.
Adopté sans discussion, ainsi que l'article 5,
aux termes duquel les agents du service des
trainsfrappés depeines disciplinaires ne pourront
dans aucun cas être soumis soit à l'amende, soit
à des retenues sur leurs salaires ou sur leurs
primes.
L'article 6 décide que l'agent traduit pour in-
fraction devant les tribunaux correctionnels en
vertu des articles 19 et 20 de la loi du 15 juillet
1845, ne pourront, dans aucun cas, être passibles
d'une pénalité disciplinaire avant la décision de
la justice.
M. Turrel, qui paraissait somnoler, en tout cas"
indifférent à une discussion qu'il ne peut pas
diriger, se réveille brusquement et proteste avec
énergie contre l'adoption d'un article qui rendrait
impossible l'application de toute peine discipli-
naire.
Au surplus, ajoute le ministre, le gouverne-
ment se désintéresse de la discussion d'un con-
tre-projet dont il repousse le principe.
Qu'il s'en aille alors, s'écrie M. Chauvin.
Mais M. Rabier, que le succès n'a pas grisé,
comprend qu'il serait peu sage d'abuser de la
victoire et, très galamment, il retire l'article 6,
avec un aimable sourire à l'adresse de M.
Turrel.
L'ensemble du contre-projet est adopté par
430 voix contre 13.
On termine la séance par une discussion des
plus confuses sur les droits de douane qui frap-
pent la charcuterie.
Le gouvernement propose un relèvement. M.
Brindeau proteste au nom des consommateurs et
notamment de la classe ouvrière.
M. Martinon, rapporteur, nous révèle que
l'âne et le cheval se parent audacieusement des
grâces du porc pour pénétrer dans la charcu-
terie française au lieu de demeurer loyalement
dans les boucheries où se trouve leur véritable
place. Il faut mettre un terme à cette fraude, et
cest pourquoi on a cru devoir relever les droits
de douane.
Personne ne comprend, et comme l'on réclame
un peu plus de lumière, M. Viger propose le ren-
voi de la discussion à aujourd'hui une heure. M.
Chauvin préférerait le dimanche pour faire pièce
aux <( cléricaux )) et finalement on ajourne la
suite du débat à lundi, ce qui est à tout pren-
dre plus raisonnable.
Au début de la séance, la Chambre a voté toute
une théorie de crédits supplémentaires s'élevant
au total à la somme de 25 millions 579,719 fr 6.
R.M.
« Avis aux gourmets Cos d'Estournel 1892. w
COHLiSSES POLmQUES
C'est à se croire à trois ans en arrière. Mais il faut
bien narrer cependant les séances de 1897, deuxième
édition de 1893.
M. Gamard et M.DesjardinsontvériSéIeschèques
attirbnes aM.de Noircarme et Deluns-Montaud. Ces
chèques, ont-ils constate, ont été acquittés par M. de
Reinach et no portent que les noms désignés.
M. Imbert est introduit ensuite. On vériûe avec lui
une fiche écrite par M. de Reinach et reproduite dans
le rapport f< Remis à Deloncle 10,000 francs par
Yves Guyot à compte frein Wenger n on constate
que le mot Wenger ne se trouve pas dans l'original.
M. Vailé demande au liquidateur de la succession
Reinach si co dernier n'avait pas. un livre de caisse
dont les indications seraient fort utiles. M. Imbert
n'en a pas trouvé et croit que dans lés dernières an-
nées de sa vie M. deReinach ne tenait plus de comp-
tabilité.
Sur la dOSMade deM.d~LaBatat.M. Imbert déclare
inexact qu~ M. Boucher ait lu au tribunal une lettte
ae agurantpas au copie de lettres et non saisie. Cette
lettre a été communide Gornelius Herz et ne provenait pas des pièces dé-
tournées. M. Imbert ajoute qu'il n'a trouvé nutîe part
les nom& da MM. Badtey~ Deluns-Montaut, Yrea
Guyot, etc.
Après M.M.deNoiMatme déclare qu'il n'avait ja-
mais vu de MM. Reinaeh et Chabert. II vit le premier
pms tard a des inaugurations de chemin de Mt e& il
asâMtait camme; délégué du ministère. Il n'a jamais
touché de chèque. Le rapport contiendra une ree&S-
cation dans ce sens. pp une rectrll-
La commission a ensuite nommé à l'unanimité M.
vatte rapporteur général. M. VaUâ cumulera avec
la présidence.
Ce seront trois volumes qui s'ajouteront aux trois
premiers. Et en voilà jusqu'au 11 janvier.
Ayant appris qu'un certain nombre de leurs
cartes d'invitation n'étaient pas parvenues à leur
adresse, MM. Susse frères prient les abonnés et
lecteurs du e~M~o~ leur clientèle– de vouloir
bien considérer ce nouvel avis comme une invi-
tation à visiter, place de la Bourse, leurs galeries
du premier étage, auxquelles un ascenseur donne
accès. Ils y trouveront exposées les créations
nouvelles bronzes, étains et fantaisies aitis-
tiques.
Les magasins de la maison Susse frères reste-
ront ouverts les 19,35 et 26 décembre, de dix heu-
res du matin à sept heures du soir.
r~x~rjeur
t~e déport de l'escîtdre atltentamde nam~
t~ Chine
On a pu lire hier, dans le adressée par l'empereur d'Allemagne à son frère,
le prince Henri, à la veille de son départ pour la
Chine, ainsi que la réponse de celui-ci, dont cer-
tains passages, d'un fétichisme germanique exalté
et d'une réthorique sentimentale passablement
surannée, ne sont pas ce qu'il y a eu de moins
curieux et de moins étrange dans la pompeuse
mise en scène de ces adieux.
Sur la signification et l'importance du toast vi-
brant et énergique prononcé par Guillaume II,
personne assurément ne s'esftrompé. On y a vu
tout de suite ce qu'il fallait y voir, ce qui y est
exprimé avec une singulière netteté, non dépour-
vue de crânerie: la résolution, désormais iné-
branlable, de l'Empereur allemand d'engager les
peuples aux destinées desquels il préaide dans
la voie de l'expansion coloniale, d'acquérir une
puissance navale de premier ordre et de repren-
dre, sur mer, la politique de conquête qu'il a dû
abandonner ailleurs.
Dans sa pensée, cela est clair, une telle entre-
prise est la conséquence logique et, en quelque
sorte, le couronnement de l'œuvre accomplie par
son grand-père et par le prince de Bismarck; il
ne l'a, d'ailleurs, nullement dissimulé. Ce qu'il
veut, c'est sa large part d'influence en Orient et
en Extrême-Orient, c'est le développement, la
prospérité et la sécurité du commerce allemand;
c'est assurer à~ce commerce la protection du pou-
voir impérial et inspirer confiance en cette
protection à ceux de ses sujets qui iront au loin
chercher fortune; c'est ennn, pour qui sait lire
entre les lignes, se poser en rival de l'Angleterre
et lui faire, par delà les Océans, une concurrence j
sans merci.
Et, comme si ce n'était point .assez d'exposer
j un aussi vaste plan, l'empereur Guillaume a cru
devoir lui donner la sanction d'une réconciliation
solennelle avec le chancelier de fer. Il est allé à
Friedrichsruhe pour bien montrer que, dans la
ligne de conduite qu'il avait résolu d'adopter, il
était en parfaite communion d'idées avec le
grand homme d'Etat que l'on disait franchement
opposé à ses vues. Coup de théâtre final, destiné
à produire une profonde impression sur l'Alle-
magne patriote.
Quoi qu'il en soit, grâce à la harangue impé-
riale, le départ de la flotte allemande pour les
mers de Chine prend les proportions d'un évé-
nement capital, qui aura, sans aucun doute, un
grand retentissement en Europe-- notamment en
Angleterre, où on ne saurait le voir d'un très
bon œil et qui peut amener peut-être plus
promptement qu'on ne pense un formidable con-
nit entre cette puissance et l'AlIemagne.A Saint-
Pétersbourg, il n'en faut pas douter, on ne sera
pas sans en éprouver quelque mauvaise humeur;
mais la bouderie n'ira pas très loin et tout s'ar-
rangera, de ce côté, par des compensations.
Quant à nous, tout en faisant nos réserves sur
la légitimité et la moralité de certains procédés
sommaires, nous n'avons point à prendre om-
brage des projets maritimes de Guillaume II, et
nous assistons en spectateurs indifférents au
commencement d'exécution qu'ils reçoivent en ce
moment.
A. de Maugny
ALLEMAGNE
Les adieux du prince de Prusse à sa femme et à
son Ûls. Le Deutschland est arrivé à trois heures.
La princesse Henri, qui se trouvait près de l'écluse,
a salue son mari qui était placé sur le banc de quart
du navire.
Le DeM~seA~M~ ayant été attaché, le prince Henri
est descendu à terre et, après avoir salué la prin-
cesse et son fils, le prince Waldemar, les a amenés à
bord.
Le salves.
Le DeM~c/~wc! continuera sa route à cinq heures.
Itnmediatement après, ,Ia princesse Henri et son Ris
rentreront à Eiel.
La visite de l'Empereur a.u prince de Bismarck.
L'Empereur a'est rendu, en quittant Kiel; chez le
prince de Bismarck. Celui-ci aprésenté ses hommages
à l'Empereur dans le premier salon du château. °
Aussitôt après eu lieu le diner.
Yers neuf heures, l'Empereur s'est retiré et, ac-
compagné du comte et de la comtesse Rantzau, a
rejoint le train qui l'attendait et d'où il a salué la
foule jusqu'au départ.
L'Empereur et le prince Adalbert sont arrivés à
une heure du matin par train spécial à la gare de
Wildpark. p p g e de
Effet produit par le discours de l'Empereur.
Le discours de l'Empereur à Kiel a produit une
grande sensation en Allemagne. Tous les journaux le
commentent et l'approuvent.
En Angleterre, aucun journal à l'exception du ~bf-
?KM~ .Po~, ne prend au sérieux le discours de Guil-
taume II.
La TVes[a mort d'Alphonse Daudet pour faire un rapproche-
ment, irrespectueux d'ailleurs, entre le héros d'un
iea chefs-d~œuvre du romancier et l'Empereur, dit
Ïue Tartarin est pour le moment à Kiel, et s'est
mcai'né dans la personne de l'empereur Guillaume.
:< Eh bien, vive l'Empereur et tant qu'il ne fera
oas plus de mal que Tartarin, nous continuerons à
.e considérer avec orgueil et sympathie, n
Le G~o&e dit que l'impression à lui faite par les
phrases grandiloquentes de l'empereur Guillaume
jeut être exactement comparée à celle que produit le
;hant d'un acteur de cinquième ordre sur un public
le lettrés et de délicats, t
ESPAGNE
La paciûcation des Philippinas. Le ministre
des colonies a communique la nouvelle de la pacin-
cation définitive des Philippines. p
La ville a un aspect animé à la suite de la nouvelle
de la pacification des Philippines les monuments
sont illuminés, toutes les maisons sont pavoisées.
Quelques groupes parcourent les rues aux cris de
« Vive l'armée 1 Vive l'Espagne )) »
On assure qu'une haute récompense sera accordée
au capitaine général des Philippines, Primo de Rivera.
L'autonomie de Cuba. Les journaux publient
aujourd'hui les décrets relatifs à l'autonomie, qui pa-
raîtront dimanche dans la Gazette de la .Hausse. Ces
décrets sont bien accueillis.
Le gouvernement provisoire sera nommé avant le
34 décembre.
On assure que les autonomistes tiendront un grand
meeting et publieront un manifeste.
Le général Blanco, après avoir organisé le gouver-
nement insulaire, partira pour le département orien-
tal.
Pourquoi le gênerai Weyior n'a pas été assas-
siné. On se rappelle cette aSairo mystérieuse dont
nous avons parlé dernièrement il s'agissait, comme
on le sait, de l'arrestation. d'un homme déguisé en
femme et soupçonné d'avoir voulu attenter à la vie
du général Weyier. Cette aSaire vient d'être éclair-
cie, car à la suite d'une entrevue avec son père et sur
l'insistance de celui-ci, Tost a déclaré qu'il avait été
trompé par des gens inconnus qui lui proposèrent de
commettre un crime.
En arrivant à la gare de Saragosse, ces inconnus
l'ii remirent une arme pour tuer le général Weyler.
Tost refusa cette arme, malgré leur insistance.
Il y a un mois environ, on lui proposa uns affaire
dans .laquelle il pourrait gagner 2,500 pesetas, sans
courir aucun péril; mais on ne lui dit pas ce qu'il
aurait à faire.
Le jour suivant, un individu lui dit de faire raser
ses moustaches~ puis ils prirent tous les deux le train
L. L.
de~ragosse. Tost ignorait si le gênerai Weyier s'y
tr~Yait.
Xuc~ura da Toyage~ TindiTÎdu M dit Ions fatre une victime s, et U le menaça de mort en
cas de refus.
Mais arrivé à 1$ gare de Saragosse, Toat refusa.
t.tndividn lui dit ~Ma « Vous paierez cher votre
lMheté)),etiH'oMtgea à prendra un MUet pour
Bargos.
En arrivant dans cette Tille, deux autres inconnus
apparurent et le bâillonnèrent, puis, après l'avoir dé-
gtnsé ea femme, essartèrent ses vetements et son
argent.
Ces hstMb de femme avaient été achetés à Reu9, et
ioat devait les presse après avoir commia son.
crime.
L'Informe
CARNET DtPLOMADQUE
Le président de la république et Mme Félix Faur&
donneront prochainement, à l'Elysée, un grand diner
diplomatique dont la date n'est pas encore fixée.
Ce soir, soirée dansante dans les salons de l'am-
bassade des Etats-Unis d'Amérique. Les invitations
lancées par le général et Mme Horace Porter sont
assez restreintes.
Le comte de Montebello, ambassadeur de France &
Saint-Pétersbourg, a quitté Paris hier matin, par
l'express de huit heures vingt-cinq, rejoignant son
poste..
Il a été accompagné sur le quai de la gare par MM.
Le Gall, chef de la maison civile du président de la
république, et Blondel, secrétaire particulier de la
Présidence,
M. Raindre, ministre de France en Danemark, a
été reçu hier en audience par le président de la ré-
publique au palais de l'Elysée.
Rouiller-Bey, secrétaire général du cabinet euro-
péen du Khédive, vient de mourir au Caire à l'âge de
trente-sept ans. Ancien professeur au Theresianum
de Vienne, Rouiller-Bey avait été appelé, il y a cinq
ans, en Egypte, par le Khédive, dont il avait été le
maître et dont il devint le conseiller tomours
éclairé. i s
L'absorption anglaise n'avait pas d'adversaire plus
résolu. Les Anglais, qui le savaient bien, avaient
tenté plusieurs fois d'arracher sa disgrâce au Khé-
dive ils n'y avaient pas réussi. Il y a quelques mois,
Rouiller-Bey avait été chargé par le gouvernement
égyptien d'une mission diplomatique très délicate
auprès du gouvernement hellénique; il s'en était ac-
quitté avec succès.
Les obsèques de Rouiller-Bey ont eu lieu le 10 dé-
cembre au milieu d'une affluence considérable. Le
deuil était conduit par le baron de Heilder-Eygerey,
ministre d'Autriche-Hongrie le Khédive était repré-
senté par son premier aide de camp. Le défunt était,
depuis troia ans, officier de la Légion d'honneur.
Distinctions honorinques dans le monde diploma-
tique.
M. Ramon del Rio. chancelier de l'ambassade d'Es-
pagne en France, et M. Armand de Vaidrome, secré-
taire d'ambassade, ont été nommés chevaliers de
l'ordre de Notre-Dame de la Conception de Villa Vi-
ciosa, de Portugal.
Don Carlos Carvo, ministre de la république ar-
gentine & Berlin, a été fait grand'croix de l'ordre de
San-Thiago de Portugal.
Chevaliers de l'ordre du Christ MM. Charles Las-
salle et Aimé de Fleurian, attachés au ministère des
affaires étrangères de France.
Mgr Antonio Vico, auditeur de la Nonciature apos-
tolique de Lisbonne, vient d'être promu délégué apos-
tolique et envoyé extraordinaire du Saint-Siège au-
près du gouvernement de la république de Colom-
bie.
Le baron Wedel-Jarnsberg, ministre de Suéde et
Norvège à Madrid, a été rappelé de son poste. H a été
remplacé par M. Gude, secrétaire à la légation de
Suéde et Norvège à Londres. 10
M? ~MFam~~
-S'a??M
LA TEMPÉRATURE
Vent faible sur nos côtes. Mer belle. On signale
quelques pluies sur la Scandinavie et les Iles Britan-
niques. En France, on a recueilli seulement 3 mm.
d'eauau cap Scié.
A Paris, le thermomètre marquait hier dans l'a-
près-midi-{-ilo.
Le régime sud va dominer et le temps rester au
beau avec température douce.
A Monte-CatIo, hier matin, à huit heures + ISo à
midi + 17". Ciel radieux.
Faits dm ~omr
L'aÊaire Dreyfus.
On nous assure, de très bonne source, que
le nouveau garde des sceaux, M. Milliard, solli-
cité par le commandant Ravary de désigner des
experts chargés de prononcer sur la question de
savoir s'ilya identité entre l'écriture du comman-
dant Esterhazy et le fameux bordereau, a dési-
gné trois experts lyonnais qui ont, du reste, dé-
posé leur rapport.
Les deux grandes réunions gastronomiques
de l'année s'annoncent très brillantes, aussi le
directeur du restaurant Noël-Peter's a-t-il été
bien inspiré en décidant que son établissement
resterait ouvert toute la nuit du 34 au 25 décem-
bre et toute la nuit du 31 décembre au 1~ jan-
vier.
Avis aux amateurs de Réveillons exquis.
Un éditeur parisien, qui était notre voisin,
très connu des bibliophiles, très peu connu du
public, vient de mourir à Paris. M. Conquet,
a succombé hier, dans son appartement de la rue
Drouot, à là suite d'une courte maladie.
Son magasin était celui d'un petit libraire,
mais on n'y voyait que livres rares ou éditions
merveilleuses. Tout y était de premier choix. L'es
livres que M. Conquet a édités, en petit nombre.
étaient choisis parmi les chefs d'œuvre de la lit-
térature, imprimés avec soin et luxe, illustrés
par les meilleurs artistes, et tous, tirés à petit
nombre, ont acquis une plus-value.
Il y avait toujours devant sa devanture de la
rue Drouot, ou dans la boutique, des connais-
seurs en train de fureter, et à l'étranger on con-
naissait Conquet aussi bien qu'à Paris.
Les obsèques aurontli°u lundi à midi, à Notre-
Dame-de-Lorette.
On nous communique la note suivante
Pour protester contre un jugement inique, les élec-
teurs de la Côte-d'Or avaient envoyé le fils aîné de
Pierre Vaux à la Chambre des députés.
La cour suprême de la république a ratifié la jus-
tice du peuple.
Le nom du martyr républicain est vengé
Les enfants de la -victime adressent, du plus pro-
fond du-cœur, à tous ceux qui, dans les deux mon-
des, leur ont tendu une main secourable, à la presse
tout entière qui a été unanime pour contribuer à
l'oeuvre de justice enfin accomplie, l'expression de
leur éternelle gratitude.
P. VAUX, député de la Côte-d'Oj- Brutus
VAUX, Irma VAUX.
La Société d'économie politique nationale,
constituée le 10 décembre dernier, a élu hier son
bureau dénnitif, qui est ainsi composé Prési-
dent d'honneur M. Jules Méline, président du
conseil, ministre de l'agriculture; président M.
Paul Cauwès, professeur d'économie politique à
la Faculté de droit vice-présidents MM. Marcel
Dubois, professeur de géographie coloniale à la
Faculté des lettres, et Eug. Tisserand, directeur
honoraire de l'agriculture; secrétaire général
M. Jules Domergue, directeur de la Réforme
~coMO~~Me trésorier M. Touron, membre de
la chambre de commerce de Saint-Quentin. La
séance d'ouverture de la Société est fixée au 12
janvier prochain.
Les invités de la fête donnée demain à
l'Opéra par les comités de l'Exposition de 1900
auront, sur la proposition que M. Gailhard, le
directeur de l'Opéra, en a faite à M. Bouvard, la
primeur des premiers essais d'un art nouveau, la
musique des yeux, qui fait l'objet d'un brevet
que MM. Beau et Bertrand-TaiIIet se proposaient
d'appliquer depuis deux ans.
De son côté, M. Gailhard, directeur de'l'Opéra,
songeait depuis quelque temps à la même chose.
Le principe consiste, ainsi que nous Pavons
dit, à charmer les yeux en même temps que les
oreilles par des apparitions de couleurs en har-
monie avec les phrases musicales.
Pour réaliser ces effets, on se sert d'un clavier
ordinaire dont chaque note fait allumer cinq
cents lampes électriques de même couleur au
moyen d'un relai spécial.
M. Ludovic Ratz, le jeune compositeur si sou-
vent applaudi, a été chargé par M. Gailhard d'é-
crire la partie du nouvel instrument, qui produira
un accompagnement dont les basses donnent la
tonalité générale en allumant les lampes d& la.
rampe éclairant les danseuses et dont la partie
superieure suit par ses colorations les phrases
musicales en illuminant des guirlandes de aeurs
et de dessins en forme d'étoiles ou de soleils. s
M. Boavard se propose de faire de la musique
~a yeuxd~s applications gcmdiasea à l'Exp~
tion de 1NO. ,it~
Le banquet annuel de la Société a la Corse
aura heu demain, à septheures et demie, dan&Ie~
salons du restaurant deIaTerrasse-JouNroy.bo~
ïevard Montmartre.
Cette association amicale, que préside un da~
nos plus sympathiques insulaires, M. le docteur
Décora existe depuis nombre d'années et voit sa~
développer de plus en plus l'oeuvre d'union et d&
pmiantbropie qu& se sont proposée aea fondai
leurs. ,t~
–Le punch annuel des étudiants en droît~K
Hier soir, à l'hôtel des Sociétés savantes, et
par l'entremise de leur associatios générale, Ië~
étudiants en droit ont oSert à leurs professeurs
le paneh annuel. ~s
La bienvenue a été souhaitée à. MM. les fM'
fesseurs par M. VaIIier, étudiant.<~
Fort aimablement, M. Garsonnet, l'estime'
doye.n, a répondu et a été fort applaudi.
Après lui, M. LeveiHé, député et professeur, H-'
reemeilit de~nombï-eux &a:My.
Une petite soirée artistique a suivi, au court
de laquelle les étudiants ont eu le plaisir d'ap<
;plaudir à outrance un des leurs~ le jeun e et déj~~
sharmant poète, M. Lefebvre. i';
–Le budget de l'exposition des armées de terra
et de mer::
Le général président de l'exposition a remise
cette semaine, au ministre de la goerre, ses prc~
positions relatives à l'établissement du protêt de.
budget.' ).
Nous n'avons pas à préjuger de la décision qua
prendra le ministre.
Qu'il nous suf6se de dire aujourd'hui que If
budget de l'exposition des armées de terre et d@
mer peut se diviser en trois parties
La première concerne les dépenses relatives
l'organisation même de l'exposition construc!"
tion du bâtiment et tous autres frais <~éne<:
raux.
La seconde et la troisième parties se rapport
tent à la participation des services des départe.
ments de la guerre et de la. marine à l'exMSi~
tion. ~i
Les crédits correspondant aux deux premiera'
groupements seront ouverts au titre du dépa.rta<
ment de la guerre.
II entre dans la pensée du général président
de! exposition, et ses propositions sont coneaes
dans cet ordre d'idées, que la somme qui aerïf
votée par le Parlement pour assurer la participa-
tion du département de la marine a l'exposa
tion soit attribuée directement à ce départe~
ment.
i G est, du reste, là une question de forme pou~
la solution delaquelleonsemettrafacileinentd'âC"
~cord.. ;'j
L'ensemble du crédit demandé se réparte
entre quatre exercices 1898, 1899, 1900 et
19U1.
Le service de l'exposition désirerait pouvoK
terminer en 1898 les fondations du bâtiment et la
pose de la plate-forme qui doit couvrir le chemin
deferdesMoulineaux.
En 1899, la construction s'élèverait. On ïeraît
le « clos et couvert a la décoration extérieure
serait étudiée dans les ateliers et les maquette~
établies les mesures d'exécution relatives à l'ins~
tallation des objets seraient prises par tout ce quf
n'obligerait pas à l'occupation du bâtiment, quX
vers la fin de l'année serait livré aux peinte
aux parqueteurs et aux menuisiers.
Ennn, en 1900, on terminerait le tout, décof~
tion extérieure, installations extérieure et inté~
rieure, de façon à être prêt à temps, c'est-à-dir~
pour le mois de mai. ;j
Telles sont les grandes lignes qui ont servi de
base pour la répartition du crédit entre les exer~
cices 1898-1899 et 1900.
1 t~e momde s&v&mt
AcADÉ!tIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES Prp-M
dence de M. Héron de ViUefosse.s
MM. Deveria et Bubelon, élus lors de la dernière séance
?}~T~ Compagnie, en remplacement d
MM. Le BIant et Léon Gautier, sont introduits, suivant l'
~age, par le secrétaire perpétuel et installés par te présR
dent qui leur adresse quelques paroles de bienvenue )' ¡
MM. Conego Botto, directeur du musée de Faro (Portai
gai), envoie a 1 Académie un mémoire sur la guerre fratM
caise dans la province de l'Algarve, en 1810. M. Hércn d~
Yillefosseht au nom de M. Paul DissarJ, conservateur a~
musée de Lyon, une note concernant une importante dëccu<
verte archéologique faite récemment sur le territoire de
commune de Coligny, arrondissement de Bourg (Ain)
Un cultivateur du hameau de Charmoux, en minant nn<'
terre nommée Verpoix. située à peu de distance de la rouM
nat~tiate de Lyon a Strasbourg, prés des conCns du dë~<
parteinent de l'Ain et du Jura, et non loin des restes d'UM
voie romaine, a trouvé enfoncé à environ trente centimètre~
du sol les débris d'une magniûque statue de bronze, de l'é3
poque gallo-romaine. Cette statue, grande comme naturel
est très probablement une image d'Apollon. La tête dn dieit
est de très beau beau style, la bouche est entr'ouverte lea
yeux, aujourd'hui vides, devaient être jadis remplis d~un~
matière précieuse les cheveux, longuement boucles et d'un
travail particulièrement soigné, forment comme une esmeca:
de couronne retombant en mèches NexiMes sur la DMue~
Le dessus de la tête n'a pas- été retrouve. Fondu à par! iï
s ajustait avec des rivets dont on remarque encore la ptace,
et devait être surmonté d'une couronne de rayons. Unebasc
circulaire mouhirée servait de support & la figure, entière~
ment nue et debout. & 'uu~~
En même temps que les restes de la statue et mêlés arM
eux on recueillait les fragments de deux grandes taMes da
bronze, au nombre prés de cent cinquante et dont cent
vingt sont couverts d'inscriptions gauloises. Les étudea'
sommaires faites par M. Dissard sembleraient indinue)f
qu'on se trouve en présence d'un calendrier dont les divi.
sions sont faites par demi-mois lanaire de quatorze ou
quinze jours. Devant chaque chinre indiquant la date est
place un trou destiné à recevoir une cheville. En regard
de ce trou on trouve des indications désignant sans doute
les jours fastes ou néfastes, les fêtes, les jeux, les mar-
ches, etc.
M. Dissard soumet à l'Académie une partie de ce tetfa
forme par trois fragments juxtaposés. Ces explications
seront complétées des que le travail d'assemblage ou'il a
entrepris lui permettra de donner .une copie complète du
texte. ¡
La conservation de l'ensemble de cette précieuse décon<
verte a été aesurée par l'acquisition qui en a été faite' Mt
M. Dissard cour les musées, de la ville de Lyon.
M. C.-E. Bonin, vics-résident en Indo-Chine, charge da
mission dans la Haute-Asie, fait une communication sur le
tombeau d<: Gengis-Khan. qu'il a visité au cours d'une pré-
cédente exploration en Mongolie. Après avoir remercié TA-
endémie qui vient de lui accorder un prix de 30,000 pour sot
nouveau voyage, M. Bonin fait la description du monument
historique qu'il a été le premier a visiter en détail. Le tom-
beau du conquérant de l'Asie est caché au milieu du déserf
sous deux tentes de feutre et gardé par les Mongols da
1 Ordos, qui sont les descendants de ses anciens soldats. Ua
grand nombre de légendes entourent ça monument mysté-f
neux La plus intéressante rapportée par M. Bonin est
celle de la lance de Gengis-Ehan, plantée 'au milieu du dë<
sert et qui ne se rouille jamais, car l'ombre invisible ds
1 empereur est débout a c&té et la tient encore.
L'Académie s'est ensuite formée en comité secret.
G. P.
Rectifions une petite erreur qui s'est glissée hier dans
Mtre compte rendu de la séance de l'Académie française t
titre exact de l'ouvrage otTert en hommage à l'Académie
par M. André Le Glay. est 7.M o-t~MtM 7tM!t!~MMCe~'aMCO-rK~
Dantin
Notes medïcates
Le concours pour une place de médecin adjoint :'< Saint-
Lazare ~ent de se terminer par la nomination de M. la
docteur Wiekham, ancien chef de clinique à l'hôpital Saint-
Louis.
NonveHes peiigîemses
Par décision du cardinal Richard
M~ l'abbé Neuville, vicaire à Puteaux, eat nomme carg'
de Gentilly, en remplacement de M. l'abbé Beaudinot, trans.!
féré à la cure de Saint-Ambroise.
L'abbé Neuville, âge à peine do trente-sept ans, ordonna
prêtre en 1883, est vicaire a Puteaux depuis 1883
D'autre part, M. l'abbé Brettes (Auguste), premier Tî-'
cairede.Sauit-NicoIas-du-G!iardoanet, est nomme curé da'
Montreui!, en remplacement de M. l'abbé Proux demi-
sionnaire.
L'abbé Auguste Brettos est né en 1843. Ordonne prctra
en lSt'9, il est depuis cinq ans premier vicaire de Saint-
AtcoIas-du-Charddnnet. Son installation à Montreuil fst
uxee au 27 décembre. Elle sera présidée par M. l'abbë F~
ges, vicaire général, archidiacre de Saint-Denis.
M. l'abbé Poulin, second vicaire de Sainte-Clotilde fei'x
lundi prochain, à trois heures, au Cercle catholique des
ëtudiajits, 18, rue du Luxembourg, une conférence sons ça
titre « Les anciennes confréries et corporations de Sainte-
Anne de Paris avant la Révolution x.
Le grand Delerinage national à destination Je'JërnM.
lem est parti hier de Marseille.
Une messe solennelle a été célébrée hier matin pour te~
pèlerins a Notre-Dame-de-la-Garde. Une allocution a été
prononcée par le R. P. Vincent de Paul BaiIIy
Mgr EobM-t, evêque de Marseille, a béni les pèlerins suc
le navire même ou lia venaient de s'embarquer. Il a fait en.
tendre ensuite quelques paroles éloquentes sur l'union
nécessaire des catholiques.
Nous croyons savoir que lenrochain consistoire n'aura
lieu qu'au mois de mars.
Un évêque français en Amérique et MHe Lucie Fanre
Mgr ChapeHe, archevêque do S~nta-Fé (Nouveau-Mexique!
vient d'être appelé an poste de la Nouvelle-Orléans.
Le cierge français de la Nouvelle-Orléans était menaça
d'avoir un nouvel archevêque non plus belge, comme la
précèdent, mais irlandais. C'est alors, parait-il, qu'une let.
tre collective était adressée à Mlle Lucie Faure pour lui
demander d'user de son influence auprès du Président, atm
d'obtenir la nomination d'un prélat français.
La lettre était transmise à la Cour de Rome par les soin*
du gouvernement français avec l'approbation de M. Félix
Faure, et cette intervention a emporté la nomination do Mm
Chapelle.
Ajoutons que le nouvel archevêque de la Nouvelle-Orléans
est né dans le Midi de la France. II reçut les ordres &
Baltimore en 1869.
KonreHea mHït&îpett
.Le )'6MMMM6?tt ~pt~o~ eo~a~Mrt. Le prefe«<
la Seine vient de faire afaeher son arrêté concernant le re*
censement des pigeons voyageurs.
Rappelons à ce sujet que les Sociétés .colombophiles et
leg propriétaires de pigeons voyageu.rsgo~ttecus'de iag~
donner lieu à bien des abus, et déjà en France
~s ~sprfts sérieux ûnt sujet de s< plidndrê dé la
plaie mortelle du favoritisme.
M. Raibert~ an peu plus loin, dte un mot pro.
fond de Jomini, qm prétendait qu'un bon état-
majot était plus durable que le génie d'un
homme.
Le général Jomini, en avançant cette proposî-
tMn, plaidait un peu pour son saint, et on aurait
pu lui repondre a Vous êtes orfèvre, monsieur
Josse. Jomini, en effet, était un excellent oS~
cier d'état-major, mais il n'était jamais passé par
l'épreuve si redoutable du commandement en
chef. Il était bon conseiller, c'est incontestable;
eût-il été aussi bon exécutant ? On sait comment
et pourquoi il a quitté le service de France âpres
Bautzen où, chef d'état-major du général Ney, il
avait indiqué pendant la bataille à son comman-
dant en chef une direction que celui-ci, fort à tort,
ne voulut pas suivre, et l'Empereur, faisant peser
sur lui une responsabilité qui aurait dû porter
plus haut, ne le nomma pas général de division.
Mécontent de ce déni de justice, Jomini alla offrir
ses services à l'empereur Alexandre.
~Quelle instruction tirer de ce fait historique? 9
C est qu'un général en chef, surtout si, par son
caractère et ses talents militaires, il est digne
de cette haute situation, aura certainement plus
de conËance en ses propres lumières qu'en celles
de son chef d'état-major et que, s'il se trompe, il
persistera dans son erreur plutôt que de se ren-
dre à l'avis de son subordonné.
Le commandement ne se partage pas. C'est
pour cela que le rapport de M. Raiberti, si inté-
ressant qu'il soit, ne me convainc pas.
M. Raiberti veut partager en deux catégories
distinctes les ofRciers du service d'état-major. Les
uns ont la responsabilité de l'exécution des opé-
rations militaires, les autres ont la charge d'assu-
rer les détails de cette exécution.
Les premiers seuls sont des officiers d'état-ma-
jor, les autres ne sont que des adjoints au service
d'état-major.
Je ne comprends pas bien cette distinction,
pour deux raisons
La première, c'est que vous rétablissez l'ancien
corps d'état-major, et il faut se reporter aux dis-
cussions très vives et très fortement motivées
qui ont abouti à l'ordre de choses actuel.
En second lieu, vous établissez, sous un nom
dînèrent, une sorte de conseil aulique, et l'his-
toire nous apprend les inconvénients d'un pareil
système. Jamais un général en chef digne d'occu-
per ces hautes fonctions ne se pliera à exécuter
un plan de campagne qu'il n'aura pas conçu lui-
même. Il sera secondé par des officiers d'état-ma-
jor, c'est certain mais ces officiers ne seront que
tes exécuteurs de sa volonté, chargés de trans-
mettre ses ordres. C'est là le véritable service
d'état-major, et c'est au chef de l'armée à con-
naître assez ses ofôciërs pour employer chacun
suivant ses mérites et ses aptitudes.
II y a maintenant, dit-on, plus de trois mille
ofSciers ayant reçu le brevet d'état-major. Le
champ est assez large pour y faire un choix ju-
dicieux.
Ce que le rapport de M. Raiberti ne dit pas
mais ce que je crois comprendre, c'est que dans
!a pensée de la commission de l'armée cette pre-
miere catégorie d'officiers d'état-major formée à
la suite d'une sélection savante sera la véritable
école du haut commandement.
Cela, c'est une erreur.– On n'acquiert les qua-
htés du commandement que par l'exercice et la
pratique de l'autorité à tous les degrés de la hié.
rarchie.
Il y a certainement des exceptions mais, en
gênerai, l'officier d'état-major ne pratique pas
le commandement de la troupe, Il en est même
quelquefois embarrassé quand il en est chargé.
Ce ne sont pas des habitudes que l'on prend et
que l'on quitte à volonté. Les aptitudes au corn.
mandement ou aux fonctions d'état-major sont
fort différentes. L'ofncier d'état-major est habitué
a transmettre des ordres dont il n'a ni la res-
ponsabilité ni l'initiative. Le service spécial
semble même l'éloigner de la pratique du com-
mandement.
Le.prince de Wagram était un merveilleux
chef d'état-major. Personne comme lui ne com-
prenait la pensée de l'Empereur et ne m~tta~t a )a
transmettre autant d'ordre et de méthode. Toutes
tes fois qu'il a été chargé du commandement de
l'armée, même intérimairement, il s'y est montré
inférieur. Il semblait se perdre dans toutes les
combinaisons et les mesures qui s'imposaient à
sapensée.
H n'y a qu'une seule école de commandement,
c'est le commandement lui-même.
Trouve-t-on des inconvénients au service d'état-
major tel qu'il se pratique aujourd'hui et veut-on
revenir à l'ancien système du corps fermé ? C'est
une autre question à étudier. Je ne crois pas
qu~il y ait lieu de revenir en arrière, quel que
puisse être l'avis des généraux qui peuvent re-
gretter de ne plus avoir près d'eux des officiers
aussi bien habitués qu'autrefois à leur service
spécial. Général du Baraîl
Gênerai du Barail
La Diva, la plus délicate des liqueurs, à base
de grande fine Champagne extra, se trouve au dé-
pôt que la maison Frémy fils, de Cbalonnes-sur-
Loire, vient d'installer, 33, rue Viviennè.
V!S)ON RAPtDE
Mj*e papote, mme pensée
La salle en amphithéâtre, nue et froide, emplie do
-jour terne que, de droite et de gauche, laissent tom-
ber en elle les hautes baies -vitrées à travers lesquel-
les s'aperçoivent des pans de murailles verdies, là
salle où d'ordinaire quelques rares auditeurs s'espa-
cent s'est, en moins d'un quart d'heure, presque brus-
quement, garnie d'une foule inaccoutumée. Si bien
qu'avant l'heure nxée, il n'y a plus une place libre
et que là-haut, vers la porte par où se presse encore
te ûot des retardataires, une masse compacte reste
debout, les coudes aux coudes, épaules contre épau-
les, ne regrettant pas l'heure de fatigue physique
qu'elle va endurer ainsi, prête à tous les héroïsmes
musculaires pourvu que la parole attendue, dont elle
sait la force et escompte la vertu pénétrante, lui fasse
congrument vibrer les nerfs.
C'est que pareilles occasions sont rares au Collège
de France. L'inauguration d'un cours, cela se voit
tous les ans. L'inauguration d'une chaire, des géné-
rations passent sans connaître ce phénomène. Mnté-
rêt que celui-ci présente peut se mesurer à la qualité
de 1 auditoire qui s'est donné rendez-vous pour y as-
sister.
Sur Festrade en demi-cercle où la table et le fau-
teuil du professeur restent vides, une vingtaine de
chaises sont occupées par des personnages aux traits
connus, dont le public, une à une, a souligné les arri-
vées par ces « mouvements d'attention a dont les
sténographes pimentent l'anonyme fadeur de leurs
comptes rendus. On reconnaît, on se montre MM.
Gaston Paris, Sully Prudhomme, Jules Lemaître,
Maurice Barrès, Louis Ganderax, Paul Deschanel,
Cavaignae, Goblet, Léon Bourgeois, etc. Par ces trois
derniers noms, on voit que la politique radicale a
-donné. On cherche M. Jaurès. Il n'y est pas. C'est
pourtant de socialisme qu'il va s'agir.
Mais M. Jaurès, ex-normalien, est fixé d'avance. Il
sait que son archicube Izoulet, titulaire et inaugu.
rateur de la chaire de philosophie sociale, a, sur le
socialisme, des idées à lui, qui ne sont précisément pas
les siennes. Du moins n'a-t-il jusqu'ici rien fait ni
rien dit qui autorise à les confondre. Mais, avec les
philosophes, ii ne faut désespérer de rien. N'y a-t-U
pas, pour tout arranger, cette admirable et délicieuse
identité des contradictoires où le platonisme idéale-
ment conciliateur d'un Alfred Fouillée opère la fu-
sion des plus adverses doctrines ?
Il aurait ici une belle matière a s'exercer. Car, en
face du collectivisme, c'est l'individualisme que M.
Jean Izoulet vient relever et affirmer. L'auteur do la
C~e Modo'Ke ne s'en cache pas. Pour lui, la foule
n'~st rien sans l'élite qui la dirige et la commande,
qui est a la fois sa conscience et sa raison d'être. son
gage de bonheur et son instrument de progrés. Si
bien que sur le livre où il a consigné les traits essen-
tiels de sa doctrine il avait un instant écrit ce titre
éloquent entre tous I'.Mee de chef.
Cette « idée de chef )), c'est-à-dire la nécessité d'un
principe dirigeant pour les sociétés qui veulent vivre,
c'est elle, on le sent, qui sera le fond de l'enseigne-
ment si brillamment inauguré hier par le nouveau
professeur du Collège de France. C'est elle qui se dé-
gage de sa silhouette nettement découpée sur le fond
gris de la salle, de ses gestes énergiques et sobres, de
son articulation volontaire et précise, et, par-dessus
tout, de son masque émacié, presque ascétique, qu'on
dirait modelé par l'intellectualité rigoureuse et géo-
métrique dont il est la traduction plastique, et qu'é-
clairent étrangement deux yeux aux regards aigus
somme des ûèches d'acier.
C'est un Iiomme qui parle. S'il dit bien tout ce qu'il
veut dire, et s'il-afnrme comme il sied le principe
d'autorité dont se réclament tous les esprits sages,
nous aurons sans doute quelquefois l'occasion de
(approuver.
Faverolles
MONDANITÉS
CHRONIQUE DE L'ËLËGANOB
Voici !a formule d'oo eaffucn trouvée
aïeules ms~ivaient tout à ta fois les comptes de la ma~
son, les événements de familte, en même temps qae
certaines recettes et les TenKées d'argent.
On métaux deux tiers, dans une bouteitle, de la ra*
cme d'iris fraîchement pulvérisée, puis on rempiit ave6
de l'alcool très pur ettres~fort. On bouche fortement la
bouteille. Puis, le bouchon étant assujetti avec une
ficelle, on agite vivement pendant au moins cinq mi-
nutes. On laisse macérer pendant quinze jours dans
un heu très sec et l'on décante et l'on filtre.
On obtient ainsi une essence de violette du parfum le
plus doux et le plus agréable.Quelques gouttes sufnsent
a tmprégner les vêtements de cette suave odeur.
Pour parfumer les tiroirs, on étendra au fond de !a
poudre d'iris légèrement humectée d'alcool auquel on
ajoute quelques gouttes d'essence de réséda, puis on
recouvre le tout d'une légère soie de Chine.
Le parfum sera égalemeat très agréable, mais plus
fort, plus pénétrant. Cette dernière recette serait, paraît-
'1, originaire de Ja Perse.
LES COURS
Tous tes innombrables et merveilleux cadeaux of-
ferts à Monsieur le Duc d'orléans et à Madame la Du-
chesse d'Orléans, à l'occasion de leur mariage, ont été
envoyés, ces jours derniers, de Paris à York-House
(Twickenham).
La Reine d'Angleterre, accompagnée de la Prin.
cesse de Battenberg et de ses enfants, est arrivée à Os-
borne, hier soir, où elle compte passer les fêtes de
Noël et du jour de l'An. Vers le mois de mars, elle fera,
comme d'habitude, un voyage sur le continent. Mais,
s'il faut en croire les journaux anglais, Sa Majesté ne
se rendra pas~ à Nice, mais plutôt dans le nord de
l'Italie. On assure que le Roi Humbert aurait proposé
son palais de Venise ou celui de Florence.
La Duchesse d'Albany et ses enfants quitteront
Claremont pour aller passer à Osborne les fêtes de 'Noël
avec la Reine Victoria.
C'est l'Archiduchesse Maria-Josepha qui représen-
tera l'Impératrice d'Autriche au bal de la Cour du ;o
janvier.
L'Impératrice d'Autriche, un peu fatiguée par le
mauvais temps qu'il a fait ces jours derniers, va cesser
son séjour à Biarritz pour venir passer quelques jours
à Paris, où elle arrivera demain.
Avant-hier, profitant d'une éclaircie, la souveraine est
"n~"
ailée en vonure jusqu'à ia gare de la Négresse et au ha-
meau de Samt-Jean-Rentrée. Elle s'est promenée, dans
1 après-midi, sur la terrasse de l'hôte! du Palais.
Le Duc et la Duchesse d'Aoste vont quitter !e châ-
teau de la Mandria pour s'installer, à Turin, dans te
splendjde palais de la Cisterna que le Prince a hérité de
sa mère.
Ce déplacement a été motivé par la promotion du
Duc d Aoste, au grade de major-général avec lecomman-
dement de l'aïuUene du corps d'armée de Turin, en
remplacement du gênerai Demaria.
La Reine Victoria vient de conférer !e titre hono-
raire de Dame de Justice de l'ordre de l'hôpital de
Saint-Jean de Jérusalem à la Reine de Grèce, à la Du-
chesse de Sparte et à la Princesse Marie-Madeleine de
Grèce.
DANS LE MONDE
Très réussie, !a matinée musicale que donnait.
avant-hier, en l'honneur de l'ambassadeur des Etats-
Unis et de Mme Porter, la comtesse de Coëtiogon, et
au cours de laquelle un élégant auditoire a chaleureu-
sement applaudi la baronne de Reibnitz, Mme Ho-
mer, M. Hardy-Thé, M. Herman Bemberg, le comte
de Fontenailles, M. Koenig, Mlle Eilen et Mr. Sebas.
tian B. Schlesinger.
Dans l'assistance
Général et Mme Porter, Mme Robin, Mme Richards,
Mme Tuck, Mme Dortic, général Winslow, Mme Beach.
Grant, Mme Newbury, miss Yonne. M. et Mme Van
Rinkhuysen, comtesse Soltyk, M. et Mme Harrie Phelps,
Mme Tevis, Mme Lamson, Mme Drake, Mme Pratt, Mme
Graham bandford, Mme Beulé, vicomtesse Vilain XIIII,
comtesse de Frise, baronne de Putlingen, marquis et mar-
quise de Castrone, M. et Mme Pell-Heggerty, miss Ander-
son MmeMagender,MmeLyman Coînns. Mme et Mlle
Picot, M. de Job, major et Mme Huntingdon, M..Sands,
M.Iselin, M. Gibson, Mme Desfosses, Mme Fourton.Mme
de bgravendeej, M. de Tour, miss Fagnani, vicomtesse de
Jotemps, miss Stanley, Mme Gibbs, Mme RunMe, baronne
von Ziegesar, miss Lardner, Mme Bodley, misa de
Forest et miss Angola Andersen.
Mme Horace Porter portait un très joli costume de
velours bleu et noir, bonnet brodé rabli, rehaussé de
plumes grises et de perles; la comtesse de Coëtlogon
était en moire rubis, corsage de velours même couleur
broché d'or, ouvert sur un jabot de dentelle.
CARNET DES CHASSES
t
Chasse des plus intéressantes comme toujours
d ailleurs avant-hier, par l'équipage du vicomte de
Chézelles.en forêt de Compiègne.
Rendez-vous était donné à Vieux-Moulin.
Attaqué une harde au mont Saint-Marc.
Les animaux sautent la route LamMn, où on donne les
chiens de meute un cerf dix-cors se sépare de suite.
L'animal de meute passe aa carrefour de la Fontaine
Maître-Jean, va au mont Collet, revient aux carrefours des
Noues, du Requête, traverse les prés de Vieux .Moulin
passe aux carrefours du Vautrai, du Vivier-Payen, ressaute
la hgne du chemin de fer, monte le mont Saint-Pierre, des-
cend au Prés-Ia-ViUe, rentre à l'étang de la RouiUie, bat
l'eau un instant, remonte au mont Saint-Pierre, descend à
l'étang de la RouuHe, monte au mont Collet, ~a à la force
an Ham, à la Queue de Saint-Etienne, fait retour sur la
gorge du Ham, le mont Collet, descend au carrefour de
Trosly, monte au mont Saint-Marc, où il seharde déhardé,
l'animal de meute descend hallali-courant à l'étang de
l'Etot, où il est pris après 1 h. 3/4 de chasse.
Laisser-courre par Labranche.
Etaient présents:
Vicomtes H., E., J. et P. de Chëzelles, MM. Paul et
Loms de Royer, comte et comtesse de Berthier, comtesse
de Beauregard. vicomte Foy, comte de Valon, Mme Bis-
choffsheim, vicomte d'Ussel, M. et Mme du Bois, colonel de
Vibraye, commandant d'Auterjon, gênera! Cabrié, colonel
Jacquin, baron et Mlle de MandeH, capitaines de Marimv
Hepp, vicomte de Bussy, MM. Ruelle, Boulanger, lieut~
nant-cotonel Donau~ comte et comtesse PiUet-WiU.
En voiture:
Vicomtesse Etienne de ChézeUcs, comtesse Doria mar-
quise de L'Aigle, comtesse Foy, M. et Mme La Perche, com.
tesse de Failly, comtesse E. de FaiUy, MmeLoonen.tomte
dOrsetti.Mmesde Royer.
L'équipage du comte de La Roche, invité par le
marquis de La Ferté-Meun et M. Jacques Bàtsan, vient
de prendre stx sangliers en six chasses, dont un de 260
libres.
Le dernier, attaqué en forêt de Châteauroux, débûche
après une heure de chasse, entre dans une maison par
la porte, au mitieu des habitants terrifiés, en sort par
la fenêtre et va se faire prendre après deux heures de
débuché. `-
Assistaient à ces chasses
Comte deLaRpche.maltre d'équipage; marquis et marquise
de La Roche, MM. Aladonme, Simons, Druhier, de Coureais
marquise de Virieu, comtesse de Gontaut-Biron, M. de La
Selle, M. Jacques Balsan, M. et Mme de Fougères, marquis
et ~?~ La ~rtê, M. et Mme de La SaMonniere,
M. et Mme Suag, M. et Mme du Breuil, vicomte de Putiv
vicomte deûalwey, M. et Mme Carayon, M. et Mme de
VerduUe, M. de La Romagère, M. de Grandey, M. Grillon,
M. de La Garde, M. Villières, M. du Pont.
Le baron de Carayon La Tour a repris ses chasses
au chevreuil dans Je pays des Landes de Bordeaux.
Mercredi bnliante réunion et succès complet pour ses
chiens si connus l'animal a été pris en trois heures.
Etaientprésents:
Comte de Durfort, marquis de Maulèon, comte de Nat-
tes, vicomte do Curzay, M. de Juge, baron d'EichthaI et
plusieurs of&ciers du U' hussards de Bordeaux, entre au-
tres le commandant Fleury.
Parmi les femmes
Comtesse de Beaumont, marquise de Mauléon, comtesse
~r'~ronn~'d~i'c~: baronne et de Carayon La
Tour, baronne d'Eichthal.
MARIAGES
M. Etie Vannier, lieutenant au i4te d'infanterie
est fiancé à Mlle Etisa Médecin.
PETIT CARNET
Le lendemain du jour où nous avions le regret
d'annoncer la mort de Mme Le Roy de Saint-Arnaud,
un de nos collaborateurs consacrait un <: Bioc-Notes
parisien à Mme la maréchale de Saint-Arnaud, créant
ainsi une confusion à laquelle nous nous faisons un
devoir de mettre fin.
Mme Le Roy de Saint-Arnaud, dont nous avons
annoncé le déces, n'est pas Mme la maréchale de Saint-
Arnaud, qui habite Arcachon, où ses amis seront heu-
reux d'apprendre qu'eue est en parfait état de santé.
–Lord et lady Ons!ow,baronne Scheitlinde Mulhens,
sir Charles Hatt, sont arrivés à Paris depuis hier.
Le comte de Riesenkampf, général de ta 'garde
impériale russe, et la comtesse de Riesenkampf vien-
nent de s~nstatter~our la saison hivernale à Nice.
Lord et lady Glenesk sont incessamment attendus
en leur château Saint-Miche), à Cannes,
NECROLOGIE
Avant-hier ont eu lieu, dans l'église de Saint-Aignan,
les obsèques du lieutenant-colonel de génie en retraite
de Rive, officier de ta Légion d'honneur, décédé à i'âse
de soixante-six ans.
Le deuil était conduit par MM. Augustin et Emile de
Rive, ses fils, et par M. Boussard.son gendre.
Les cordons du poêle étaient tenus par MM. le lieute-
nant-colonel Liénard, du 3se d'artitterie le lieutenant-
cotonet Forgeot, directeur de l'Ecole d'artillerie; le lieu-
tenant-cotonel de génie Debordes, et Irénée de La
Taitte.
Dans la nombreuse assistance se trouvaient la plu-
part des officiers supérieurs des dinérentes armes de la
garnison. On remarquait également la présence de ptu-
sieurs ecclésiastiques, parmi lesquels M. i'abbé Vie
vicaire générai, supérieur du petitséminaire de ta Cha.
pette.
On annonce !a mon ea Mande de tord Ciarina~
t qui avait pris sa retraite, n y a trois ans, avec !e grade
de heutenant-géaefst~ acres avoir commande !e régi-
ment de Durha~ de !a vicomtesse douairière de La
Vuiarmois, decMee au château de Montgoger, à Saint-
Epain de AMM Auguste- Richarde née CtëmentiM
de CanUHon, qui a succombé Mer, à Paris. Ses obse*
ques auront liett tundi, à Sain~Honoré~é'Ëy)au, et l'i~
numatton sera faite au cimetière Montparnasse.
Aujourd'hui samedi, à dix heures, en t'élise
Samt-Pierfe de Chaitiot, ui)6 messe de ~M:
mie, sera célébré, en l'église Sâmt-PhiHppe-du-RouIe
un serrée pour le repos de Famé du comte Henri d&
CheYtgne, heuteaant en premier à t'escadron de spahis
soudanais, mort à t'âg-e de trente et Un ans, dans une
expednion contre les Touaregs, le 19 juin 1897.
Les personnes qui n'auraient pas reçu d'invitation
sont pnees de considérer ie présent avis comme en te-
nant lieu.
Les funérail!es du comte Jules d'AmiHy, décédé
le 13 décembre, en son château d'Amilly, ont eu lieu,
avant-hier, à l'égiise de Saint-Agnard-sur-Erre.
Le deui) était conduit par le comte Maurice d'AmiUy,
son 61s; le marquis de Menou, M. Henry Delamarre,
le vicomte de Toustain, ses beaux-iréres, le marquis
de Matterre, son neveu.
Raoul Cheron
Des étrennes utiles et élégantes, tel est le but
excellemment réalisé par la Parfumerie Jones,
boulevard des Capucines, en créant de ravissants
coffrets de cristal peint qui contiennent des fla-
cons de ces capiteuses essences dont le.stAcès a
consacré les noms « Œillet de la Malmaison s,
« Bruyère d'Ecosse N et « Mon Délice s.
GAZETTE 1 I
uAME PARLEMENTAIRE
On devait discuter hier un projet de M. Gué-
rard sur les mécaniciens et les chauffeurs, mais
brusquement le projet Guérard s'est éclipsé de-
vant un contre-projet de MM. Rabier, Jaurès et
Berteaux, que le gouvernement repoussait, que
la commission n'acceptait pas et que la Chambre
a voté à la presque unanimité. q
L'article jfr du projet de loi rapporté par la
commission portait que la durée du travail pour
les mécaniciens et les chauffeurs est nxée à dix
heures sur vingt-quatre.
Avant même que la Chambre ait entendu clai-
rement le libellé de cet article, M. Rabier présen-
tait son contre-projet, étendant à tous les agents
du service des chemins de fer le bénéfice de la loi
des dix heures.
Vainement, M. Descubes, rapporteur, fait ob-
server à la Chambre qu'il n'y a pas d'assimila'
tion possible entre les mécaniciens et les chauf-
feurs d'une part, et les autres agents de la. trac-
tion, la responsabilité de ces derniers'étant à peu
près nulle, le paragraphe 1er du contre-projet
Rabier est adopté par 355 voix contre 206.
Au moins, dit M. Turrel, ne rendez pas
strictement obligatoire le repos après dix heures
consécutives de travail. N'obligez pas les mécani-
ciens, les chauffeurs à se reposer leur journée
faite, sur le point de la ligne où ils se trouveront
et autorisez-les à faire, si bon leur semble, un lé-
ger supplément de besogne qui leur permette de
rentrer dans leurs familles.
On ne veut rien entendre et l'on vote l'arti-
cle 1"' du contre-projet dont voici le texte
La durée du travail pour les agents du service des
trains de chemin de fer est ûxée au maximum de dix
heures sur vingt-quatre.
La période du travail pour les mécaniciens et
les chauffeurs est comptée de l'entrée de l'agent au
dépôt jusqu'à sa sortie, et pour les chefs de train,
conducteurs et garde-freins, de l'entrée à la. gare jus-
qu'à la sortie. g. J
Chaque période de travail sera suivie d'un repos <
ininterrompu d'au moins dix heures. Le temps d'ar-
rêt entre deux trains sera considéré comme temps de
travail, lorsqu'il sera inférieur à quatre heures. Le
temps de réserve est compté comme temps de tra-
vail..
L'ensemble de cet article est adopté.Adopté éga-
lement par 275 voix contre 364 Farticle 2
Le chef de service qui aura fait, ou laissé partir
un agent sous ses ordres, en contravention aux pres-
criptions de l'article le' sera passible des peines pré-
vues par l'article 21 de la loi du 15 juillet 1845. p
Dans le ces où un accident imputable à la fatigue
de cet agent se serait produit an cours du trajet con-
seeutif à l'ordre donné, le chef de service sera appelé
en responsabilité et passible des peines prévues par
l'article 19 de la mémo J
aux agents du service des trains un congé de
vingt-quatre heures consécutives tous les quinze
jours, et un congé annuel de quinze jours sui-
vant leur demande.
L'article 4 détermine le droit des agents à la
retraite.
Ceux que des blessures et des infirmités con-
traindraient prématurément à renoncer à leur
travail recevraient une retraite proportionnelle,
quels que scient leurâge et la durée de leurs ser-
vices.
La retraite proportionnelle serait acquise après
dix ans aux agents congédiés pour quelque cause
que ce soit, sauf le cas d'indélicatesse dûment
constaté.
Elle sera de droit, après quinze ans de service,
pour tout agent qui en fera la demande.
Après vingt ans, tout agent sera admis à faire
valoir ses droits a la retraite, quel que soit son
âge.
Adopté sans discussion, ainsi que l'article 5,
aux termes duquel les agents du service des
trainsfrappés depeines disciplinaires ne pourront
dans aucun cas être soumis soit à l'amende, soit
à des retenues sur leurs salaires ou sur leurs
primes.
L'article 6 décide que l'agent traduit pour in-
fraction devant les tribunaux correctionnels en
vertu des articles 19 et 20 de la loi du 15 juillet
1845, ne pourront, dans aucun cas, être passibles
d'une pénalité disciplinaire avant la décision de
la justice.
M. Turrel, qui paraissait somnoler, en tout cas"
indifférent à une discussion qu'il ne peut pas
diriger, se réveille brusquement et proteste avec
énergie contre l'adoption d'un article qui rendrait
impossible l'application de toute peine discipli-
naire.
Au surplus, ajoute le ministre, le gouverne-
ment se désintéresse de la discussion d'un con-
tre-projet dont il repousse le principe.
Qu'il s'en aille alors, s'écrie M. Chauvin.
Mais M. Rabier, que le succès n'a pas grisé,
comprend qu'il serait peu sage d'abuser de la
victoire et, très galamment, il retire l'article 6,
avec un aimable sourire à l'adresse de M.
Turrel.
L'ensemble du contre-projet est adopté par
430 voix contre 13.
On termine la séance par une discussion des
plus confuses sur les droits de douane qui frap-
pent la charcuterie.
Le gouvernement propose un relèvement. M.
Brindeau proteste au nom des consommateurs et
notamment de la classe ouvrière.
M. Martinon, rapporteur, nous révèle que
l'âne et le cheval se parent audacieusement des
grâces du porc pour pénétrer dans la charcu-
terie française au lieu de demeurer loyalement
dans les boucheries où se trouve leur véritable
place. Il faut mettre un terme à cette fraude, et
cest pourquoi on a cru devoir relever les droits
de douane.
Personne ne comprend, et comme l'on réclame
un peu plus de lumière, M. Viger propose le ren-
voi de la discussion à aujourd'hui une heure. M.
Chauvin préférerait le dimanche pour faire pièce
aux <( cléricaux )) et finalement on ajourne la
suite du débat à lundi, ce qui est à tout pren-
dre plus raisonnable.
Au début de la séance, la Chambre a voté toute
une théorie de crédits supplémentaires s'élevant
au total à la somme de 25 millions 579,719 fr 6.
R.M.
« Avis aux gourmets Cos d'Estournel 1892. w
COHLiSSES POLmQUES
C'est à se croire à trois ans en arrière. Mais il faut
bien narrer cependant les séances de 1897, deuxième
édition de 1893.
M. Gamard et M.DesjardinsontvériSéIeschèques
attirbnes aM.de Noircarme et Deluns-Montaud. Ces
chèques, ont-ils constate, ont été acquittés par M. de
Reinach et no portent que les noms désignés.
M. Imbert est introduit ensuite. On vériûe avec lui
une fiche écrite par M. de Reinach et reproduite dans
le rapport f< Remis à Deloncle 10,000 francs par
Yves Guyot à compte frein Wenger n on constate
que le mot Wenger ne se trouve pas dans l'original.
M. Vailé demande au liquidateur de la succession
Reinach si co dernier n'avait pas. un livre de caisse
dont les indications seraient fort utiles. M. Imbert
n'en a pas trouvé et croit que dans lés dernières an-
nées de sa vie M. deReinach ne tenait plus de comp-
tabilité.
Sur la dOSMade deM.d~LaBatat.M. Imbert déclare
inexact qu~ M. Boucher ait lu au tribunal une lettte
ae agurantpas au copie de lettres et non saisie. Cette
lettre a été communide Gornelius Herz et ne provenait pas des pièces dé-
tournées. M. Imbert ajoute qu'il n'a trouvé nutîe part
les nom& da MM. Badtey~ Deluns-Montaut, Yrea
Guyot, etc.
Après M.M.deNoiMatme déclare qu'il n'avait ja-
mais vu de MM. Reinaeh et Chabert. II vit le premier
pms tard a des inaugurations de chemin de Mt e& il
asâMtait camme; délégué du ministère. Il n'a jamais
touché de chèque. Le rapport contiendra une ree&S-
cation dans ce sens. pp une rectrll-
La commission a ensuite nommé à l'unanimité M.
vatte rapporteur général. M. VaUâ cumulera avec
la présidence.
Ce seront trois volumes qui s'ajouteront aux trois
premiers. Et en voilà jusqu'au 11 janvier.
Ayant appris qu'un certain nombre de leurs
cartes d'invitation n'étaient pas parvenues à leur
adresse, MM. Susse frères prient les abonnés et
lecteurs du e~M~o~ leur clientèle– de vouloir
bien considérer ce nouvel avis comme une invi-
tation à visiter, place de la Bourse, leurs galeries
du premier étage, auxquelles un ascenseur donne
accès. Ils y trouveront exposées les créations
nouvelles bronzes, étains et fantaisies aitis-
tiques.
Les magasins de la maison Susse frères reste-
ront ouverts les 19,35 et 26 décembre, de dix heu-
res du matin à sept heures du soir.
r~x~rjeur
t~e déport de l'escîtdre atltentamde nam~
t~ Chine
On a pu lire hier, dans le adressée par l'empereur d'Allemagne à son frère,
le prince Henri, à la veille de son départ pour la
Chine, ainsi que la réponse de celui-ci, dont cer-
tains passages, d'un fétichisme germanique exalté
et d'une réthorique sentimentale passablement
surannée, ne sont pas ce qu'il y a eu de moins
curieux et de moins étrange dans la pompeuse
mise en scène de ces adieux.
Sur la signification et l'importance du toast vi-
brant et énergique prononcé par Guillaume II,
personne assurément ne s'esftrompé. On y a vu
tout de suite ce qu'il fallait y voir, ce qui y est
exprimé avec une singulière netteté, non dépour-
vue de crânerie: la résolution, désormais iné-
branlable, de l'Empereur allemand d'engager les
peuples aux destinées desquels il préaide dans
la voie de l'expansion coloniale, d'acquérir une
puissance navale de premier ordre et de repren-
dre, sur mer, la politique de conquête qu'il a dû
abandonner ailleurs.
Dans sa pensée, cela est clair, une telle entre-
prise est la conséquence logique et, en quelque
sorte, le couronnement de l'œuvre accomplie par
son grand-père et par le prince de Bismarck; il
ne l'a, d'ailleurs, nullement dissimulé. Ce qu'il
veut, c'est sa large part d'influence en Orient et
en Extrême-Orient, c'est le développement, la
prospérité et la sécurité du commerce allemand;
c'est assurer à~ce commerce la protection du pou-
voir impérial et inspirer confiance en cette
protection à ceux de ses sujets qui iront au loin
chercher fortune; c'est ennn, pour qui sait lire
entre les lignes, se poser en rival de l'Angleterre
et lui faire, par delà les Océans, une concurrence j
sans merci.
Et, comme si ce n'était point .assez d'exposer
j un aussi vaste plan, l'empereur Guillaume a cru
devoir lui donner la sanction d'une réconciliation
solennelle avec le chancelier de fer. Il est allé à
Friedrichsruhe pour bien montrer que, dans la
ligne de conduite qu'il avait résolu d'adopter, il
était en parfaite communion d'idées avec le
grand homme d'Etat que l'on disait franchement
opposé à ses vues. Coup de théâtre final, destiné
à produire une profonde impression sur l'Alle-
magne patriote.
Quoi qu'il en soit, grâce à la harangue impé-
riale, le départ de la flotte allemande pour les
mers de Chine prend les proportions d'un évé-
nement capital, qui aura, sans aucun doute, un
grand retentissement en Europe-- notamment en
Angleterre, où on ne saurait le voir d'un très
bon œil et qui peut amener peut-être plus
promptement qu'on ne pense un formidable con-
nit entre cette puissance et l'AlIemagne.A Saint-
Pétersbourg, il n'en faut pas douter, on ne sera
pas sans en éprouver quelque mauvaise humeur;
mais la bouderie n'ira pas très loin et tout s'ar-
rangera, de ce côté, par des compensations.
Quant à nous, tout en faisant nos réserves sur
la légitimité et la moralité de certains procédés
sommaires, nous n'avons point à prendre om-
brage des projets maritimes de Guillaume II, et
nous assistons en spectateurs indifférents au
commencement d'exécution qu'ils reçoivent en ce
moment.
A. de Maugny
ALLEMAGNE
Les adieux du prince de Prusse à sa femme et à
son Ûls. Le Deutschland est arrivé à trois heures.
La princesse Henri, qui se trouvait près de l'écluse,
a salue son mari qui était placé sur le banc de quart
du navire.
Le DeM~seA~M~ ayant été attaché, le prince Henri
est descendu à terre et, après avoir salué la prin-
cesse et son fils, le prince Waldemar, les a amenés à
bord.
Le salves.
Le DeM~c/~wc! continuera sa route à cinq heures.
Itnmediatement après, ,Ia princesse Henri et son Ris
rentreront à Eiel.
La visite de l'Empereur a.u prince de Bismarck.
L'Empereur a'est rendu, en quittant Kiel; chez le
prince de Bismarck. Celui-ci aprésenté ses hommages
à l'Empereur dans le premier salon du château. °
Aussitôt après eu lieu le diner.
Yers neuf heures, l'Empereur s'est retiré et, ac-
compagné du comte et de la comtesse Rantzau, a
rejoint le train qui l'attendait et d'où il a salué la
foule jusqu'au départ.
L'Empereur et le prince Adalbert sont arrivés à
une heure du matin par train spécial à la gare de
Wildpark. p p g e de
Effet produit par le discours de l'Empereur.
Le discours de l'Empereur à Kiel a produit une
grande sensation en Allemagne. Tous les journaux le
commentent et l'approuvent.
En Angleterre, aucun journal à l'exception du ~bf-
?KM~ .Po~, ne prend au sérieux le discours de Guil-
taume II.
La TVes
ment, irrespectueux d'ailleurs, entre le héros d'un
iea chefs-d~œuvre du romancier et l'Empereur, dit
Ïue Tartarin est pour le moment à Kiel, et s'est
mcai'né dans la personne de l'empereur Guillaume.
:< Eh bien, vive l'Empereur et tant qu'il ne fera
oas plus de mal que Tartarin, nous continuerons à
.e considérer avec orgueil et sympathie, n
Le G~o&e dit que l'impression à lui faite par les
phrases grandiloquentes de l'empereur Guillaume
jeut être exactement comparée à celle que produit le
;hant d'un acteur de cinquième ordre sur un public
le lettrés et de délicats, t
ESPAGNE
La paciûcation des Philippinas. Le ministre
des colonies a communique la nouvelle de la pacin-
cation définitive des Philippines. p
La ville a un aspect animé à la suite de la nouvelle
de la pacification des Philippines les monuments
sont illuminés, toutes les maisons sont pavoisées.
Quelques groupes parcourent les rues aux cris de
« Vive l'armée 1 Vive l'Espagne )) »
On assure qu'une haute récompense sera accordée
au capitaine général des Philippines, Primo de Rivera.
L'autonomie de Cuba. Les journaux publient
aujourd'hui les décrets relatifs à l'autonomie, qui pa-
raîtront dimanche dans la Gazette de la .Hausse. Ces
décrets sont bien accueillis.
Le gouvernement provisoire sera nommé avant le
34 décembre.
On assure que les autonomistes tiendront un grand
meeting et publieront un manifeste.
Le général Blanco, après avoir organisé le gouver-
nement insulaire, partira pour le département orien-
tal.
Pourquoi le gênerai Weyior n'a pas été assas-
siné. On se rappelle cette aSairo mystérieuse dont
nous avons parlé dernièrement il s'agissait, comme
on le sait, de l'arrestation. d'un homme déguisé en
femme et soupçonné d'avoir voulu attenter à la vie
du général Weyier. Cette aSaire vient d'être éclair-
cie, car à la suite d'une entrevue avec son père et sur
l'insistance de celui-ci, Tost a déclaré qu'il avait été
trompé par des gens inconnus qui lui proposèrent de
commettre un crime.
En arrivant à la gare de Saragosse, ces inconnus
l'ii remirent une arme pour tuer le général Weyler.
Tost refusa cette arme, malgré leur insistance.
Il y a un mois environ, on lui proposa uns affaire
dans .laquelle il pourrait gagner 2,500 pesetas, sans
courir aucun péril; mais on ne lui dit pas ce qu'il
aurait à faire.
Le jour suivant, un individu lui dit de faire raser
ses moustaches~ puis ils prirent tous les deux le train
L. L.
de~ragosse. Tost ignorait si le gênerai Weyier s'y
tr~Yait.
Xuc~ura da Toyage~ TindiTÎdu M dit
cas de refus.
Mais arrivé à 1$ gare de Saragosse, Toat refusa.
t.tndividn lui dit ~Ma « Vous paierez cher votre
lMheté)),etiH'oMtgea à prendra un MUet pour
Bargos.
En arrivant dans cette Tille, deux autres inconnus
apparurent et le bâillonnèrent, puis, après l'avoir dé-
gtnsé ea femme, essartèrent ses vetements et son
argent.
Ces hstMb de femme avaient été achetés à Reu9, et
ioat devait les presse après avoir commia son.
crime.
L'Informe
CARNET DtPLOMADQUE
Le président de la république et Mme Félix Faur&
donneront prochainement, à l'Elysée, un grand diner
diplomatique dont la date n'est pas encore fixée.
Ce soir, soirée dansante dans les salons de l'am-
bassade des Etats-Unis d'Amérique. Les invitations
lancées par le général et Mme Horace Porter sont
assez restreintes.
Le comte de Montebello, ambassadeur de France &
Saint-Pétersbourg, a quitté Paris hier matin, par
l'express de huit heures vingt-cinq, rejoignant son
poste..
Il a été accompagné sur le quai de la gare par MM.
Le Gall, chef de la maison civile du président de la
république, et Blondel, secrétaire particulier de la
Présidence,
M. Raindre, ministre de France en Danemark, a
été reçu hier en audience par le président de la ré-
publique au palais de l'Elysée.
Rouiller-Bey, secrétaire général du cabinet euro-
péen du Khédive, vient de mourir au Caire à l'âge de
trente-sept ans. Ancien professeur au Theresianum
de Vienne, Rouiller-Bey avait été appelé, il y a cinq
ans, en Egypte, par le Khédive, dont il avait été le
maître et dont il devint le conseiller tomours
éclairé. i s
L'absorption anglaise n'avait pas d'adversaire plus
résolu. Les Anglais, qui le savaient bien, avaient
tenté plusieurs fois d'arracher sa disgrâce au Khé-
dive ils n'y avaient pas réussi. Il y a quelques mois,
Rouiller-Bey avait été chargé par le gouvernement
égyptien d'une mission diplomatique très délicate
auprès du gouvernement hellénique; il s'en était ac-
quitté avec succès.
Les obsèques de Rouiller-Bey ont eu lieu le 10 dé-
cembre au milieu d'une affluence considérable. Le
deuil était conduit par le baron de Heilder-Eygerey,
ministre d'Autriche-Hongrie le Khédive était repré-
senté par son premier aide de camp. Le défunt était,
depuis troia ans, officier de la Légion d'honneur.
Distinctions honorinques dans le monde diploma-
tique.
M. Ramon del Rio. chancelier de l'ambassade d'Es-
pagne en France, et M. Armand de Vaidrome, secré-
taire d'ambassade, ont été nommés chevaliers de
l'ordre de Notre-Dame de la Conception de Villa Vi-
ciosa, de Portugal.
Don Carlos Carvo, ministre de la république ar-
gentine & Berlin, a été fait grand'croix de l'ordre de
San-Thiago de Portugal.
Chevaliers de l'ordre du Christ MM. Charles Las-
salle et Aimé de Fleurian, attachés au ministère des
affaires étrangères de France.
Mgr Antonio Vico, auditeur de la Nonciature apos-
tolique de Lisbonne, vient d'être promu délégué apos-
tolique et envoyé extraordinaire du Saint-Siège au-
près du gouvernement de la république de Colom-
bie.
Le baron Wedel-Jarnsberg, ministre de Suéde et
Norvège à Madrid, a été rappelé de son poste. H a été
remplacé par M. Gude, secrétaire à la légation de
Suéde et Norvège à Londres. 10
M? ~MFam~~
-S'a??M
LA TEMPÉRATURE
Vent faible sur nos côtes. Mer belle. On signale
quelques pluies sur la Scandinavie et les Iles Britan-
niques. En France, on a recueilli seulement 3 mm.
d'eauau cap Scié.
A Paris, le thermomètre marquait hier dans l'a-
près-midi-{-ilo.
Le régime sud va dominer et le temps rester au
beau avec température douce.
A Monte-CatIo, hier matin, à huit heures + ISo à
midi + 17". Ciel radieux.
Faits dm ~omr
L'aÊaire Dreyfus.
On nous assure, de très bonne source, que
le nouveau garde des sceaux, M. Milliard, solli-
cité par le commandant Ravary de désigner des
experts chargés de prononcer sur la question de
savoir s'ilya identité entre l'écriture du comman-
dant Esterhazy et le fameux bordereau, a dési-
gné trois experts lyonnais qui ont, du reste, dé-
posé leur rapport.
Les deux grandes réunions gastronomiques
de l'année s'annoncent très brillantes, aussi le
directeur du restaurant Noël-Peter's a-t-il été
bien inspiré en décidant que son établissement
resterait ouvert toute la nuit du 34 au 25 décem-
bre et toute la nuit du 31 décembre au 1~ jan-
vier.
Avis aux amateurs de Réveillons exquis.
Un éditeur parisien, qui était notre voisin,
très connu des bibliophiles, très peu connu du
public, vient de mourir à Paris. M. Conquet,
a succombé hier, dans son appartement de la rue
Drouot, à là suite d'une courte maladie.
Son magasin était celui d'un petit libraire,
mais on n'y voyait que livres rares ou éditions
merveilleuses. Tout y était de premier choix. L'es
livres que M. Conquet a édités, en petit nombre.
étaient choisis parmi les chefs d'œuvre de la lit-
térature, imprimés avec soin et luxe, illustrés
par les meilleurs artistes, et tous, tirés à petit
nombre, ont acquis une plus-value.
Il y avait toujours devant sa devanture de la
rue Drouot, ou dans la boutique, des connais-
seurs en train de fureter, et à l'étranger on con-
naissait Conquet aussi bien qu'à Paris.
Les obsèques aurontli°u lundi à midi, à Notre-
Dame-de-Lorette.
On nous communique la note suivante
Pour protester contre un jugement inique, les élec-
teurs de la Côte-d'Or avaient envoyé le fils aîné de
Pierre Vaux à la Chambre des députés.
La cour suprême de la république a ratifié la jus-
tice du peuple.
Le nom du martyr républicain est vengé
Les enfants de la -victime adressent, du plus pro-
fond du-cœur, à tous ceux qui, dans les deux mon-
des, leur ont tendu une main secourable, à la presse
tout entière qui a été unanime pour contribuer à
l'oeuvre de justice enfin accomplie, l'expression de
leur éternelle gratitude.
P. VAUX, député de la Côte-d'Oj- Brutus
VAUX, Irma VAUX.
La Société d'économie politique nationale,
constituée le 10 décembre dernier, a élu hier son
bureau dénnitif, qui est ainsi composé Prési-
dent d'honneur M. Jules Méline, président du
conseil, ministre de l'agriculture; président M.
Paul Cauwès, professeur d'économie politique à
la Faculté de droit vice-présidents MM. Marcel
Dubois, professeur de géographie coloniale à la
Faculté des lettres, et Eug. Tisserand, directeur
honoraire de l'agriculture; secrétaire général
M. Jules Domergue, directeur de la Réforme
~coMO~~Me trésorier M. Touron, membre de
la chambre de commerce de Saint-Quentin. La
séance d'ouverture de la Société est fixée au 12
janvier prochain.
Les invités de la fête donnée demain à
l'Opéra par les comités de l'Exposition de 1900
auront, sur la proposition que M. Gailhard, le
directeur de l'Opéra, en a faite à M. Bouvard, la
primeur des premiers essais d'un art nouveau, la
musique des yeux, qui fait l'objet d'un brevet
que MM. Beau et Bertrand-TaiIIet se proposaient
d'appliquer depuis deux ans.
De son côté, M. Gailhard, directeur de'l'Opéra,
songeait depuis quelque temps à la même chose.
Le principe consiste, ainsi que nous Pavons
dit, à charmer les yeux en même temps que les
oreilles par des apparitions de couleurs en har-
monie avec les phrases musicales.
Pour réaliser ces effets, on se sert d'un clavier
ordinaire dont chaque note fait allumer cinq
cents lampes électriques de même couleur au
moyen d'un relai spécial.
M. Ludovic Ratz, le jeune compositeur si sou-
vent applaudi, a été chargé par M. Gailhard d'é-
crire la partie du nouvel instrument, qui produira
un accompagnement dont les basses donnent la
tonalité générale en allumant les lampes d& la.
rampe éclairant les danseuses et dont la partie
superieure suit par ses colorations les phrases
musicales en illuminant des guirlandes de aeurs
et de dessins en forme d'étoiles ou de soleils. s
M. Boavard se propose de faire de la musique
~a yeuxd~s applications gcmdiasea à l'Exp~
tion de 1NO. ,it~
Le banquet annuel de la Société a la Corse
aura heu demain, à septheures et demie, dan&Ie~
salons du restaurant deIaTerrasse-JouNroy.bo~
ïevard Montmartre.
Cette association amicale, que préside un da~
nos plus sympathiques insulaires, M. le docteur
Décora existe depuis nombre d'années et voit sa~
développer de plus en plus l'oeuvre d'union et d&
pmiantbropie qu& se sont proposée aea fondai
leurs. ,t~
–Le punch annuel des étudiants en droît~K
Hier soir, à l'hôtel des Sociétés savantes, et
par l'entremise de leur associatios générale, Ië~
étudiants en droit ont oSert à leurs professeurs
le paneh annuel. ~s
La bienvenue a été souhaitée à. MM. les fM'
fesseurs par M. VaIIier, étudiant.<~
Fort aimablement, M. Garsonnet, l'estime'
doye.n, a répondu et a été fort applaudi.
Après lui, M. LeveiHé, député et professeur, H-'
reemeilit de~nombï-eux &a:My.
Une petite soirée artistique a suivi, au court
de laquelle les étudiants ont eu le plaisir d'ap<
;plaudir à outrance un des leurs~ le jeun e et déj~~
sharmant poète, M. Lefebvre. i';
–Le budget de l'exposition des armées de terra
et de mer::
Le général président de l'exposition a remise
cette semaine, au ministre de la goerre, ses prc~
positions relatives à l'établissement du protêt de.
budget.' ).
Nous n'avons pas à préjuger de la décision qua
prendra le ministre.
Qu'il nous suf6se de dire aujourd'hui que If
budget de l'exposition des armées de terre et d@
mer peut se diviser en trois parties
La première concerne les dépenses relatives
l'organisation même de l'exposition construc!"
tion du bâtiment et tous autres frais <~éne<:
raux.
La seconde et la troisième parties se rapport
tent à la participation des services des départe.
ments de la guerre et de la. marine à l'exMSi~
tion. ~i
Les crédits correspondant aux deux premiera'
groupements seront ouverts au titre du dépa.rta<
ment de la guerre.
II entre dans la pensée du général président
de! exposition, et ses propositions sont coneaes
dans cet ordre d'idées, que la somme qui aerïf
votée par le Parlement pour assurer la participa-
tion du département de la marine a l'exposa
tion soit attribuée directement à ce départe~
ment.
i G est, du reste, là une question de forme pou~
la solution delaquelleonsemettrafacileinentd'âC"
~cord.. ;'j
L'ensemble du crédit demandé se réparte
entre quatre exercices 1898, 1899, 1900 et
19U1.
Le service de l'exposition désirerait pouvoK
terminer en 1898 les fondations du bâtiment et la
pose de la plate-forme qui doit couvrir le chemin
deferdesMoulineaux.
En 1899, la construction s'élèverait. On ïeraît
le « clos et couvert a la décoration extérieure
serait étudiée dans les ateliers et les maquette~
établies les mesures d'exécution relatives à l'ins~
tallation des objets seraient prises par tout ce quf
n'obligerait pas à l'occupation du bâtiment, quX
vers la fin de l'année serait livré aux peinte
aux parqueteurs et aux menuisiers.
Ennn, en 1900, on terminerait le tout, décof~
tion extérieure, installations extérieure et inté~
rieure, de façon à être prêt à temps, c'est-à-dir~
pour le mois de mai. ;j
Telles sont les grandes lignes qui ont servi de
base pour la répartition du crédit entre les exer~
cices 1898-1899 et 1900.
1 t~e momde s&v&mt
AcADÉ!tIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES Prp-M
dence de M. Héron de ViUefosse.s
MM. Deveria et Bubelon, élus lors de la dernière séance
?}~T~ Compagnie, en remplacement d
MM. Le BIant et Léon Gautier, sont introduits, suivant l'
~age, par le secrétaire perpétuel et installés par te présR
dent qui leur adresse quelques paroles de bienvenue )' ¡
MM. Conego Botto, directeur du musée de Faro (Portai
gai), envoie a 1 Académie un mémoire sur la guerre fratM
caise dans la province de l'Algarve, en 1810. M. Hércn d~
Yillefosseht au nom de M. Paul DissarJ, conservateur a~
musée de Lyon, une note concernant une importante dëccu<
verte archéologique faite récemment sur le territoire de
commune de Coligny, arrondissement de Bourg (Ain)
Un cultivateur du hameau de Charmoux, en minant nn<'
terre nommée Verpoix. située à peu de distance de la rouM
nat~tiate de Lyon a Strasbourg, prés des conCns du dë~<
parteinent de l'Ain et du Jura, et non loin des restes d'UM
voie romaine, a trouvé enfoncé à environ trente centimètre~
du sol les débris d'une magniûque statue de bronze, de l'é3
poque gallo-romaine. Cette statue, grande comme naturel
est très probablement une image d'Apollon. La tête dn dieit
est de très beau beau style, la bouche est entr'ouverte lea
yeux, aujourd'hui vides, devaient être jadis remplis d~un~
matière précieuse les cheveux, longuement boucles et d'un
travail particulièrement soigné, forment comme une esmeca:
de couronne retombant en mèches NexiMes sur la DMue~
Le dessus de la tête n'a pas- été retrouve. Fondu à par! iï
s ajustait avec des rivets dont on remarque encore la ptace,
et devait être surmonté d'une couronne de rayons. Unebasc
circulaire mouhirée servait de support & la figure, entière~
ment nue et debout. & 'uu~~
En même temps que les restes de la statue et mêlés arM
eux on recueillait les fragments de deux grandes taMes da
bronze, au nombre prés de cent cinquante et dont cent
vingt sont couverts d'inscriptions gauloises. Les étudea'
sommaires faites par M. Dissard sembleraient indinue)f
qu'on se trouve en présence d'un calendrier dont les divi.
sions sont faites par demi-mois lanaire de quatorze ou
quinze jours. Devant chaque chinre indiquant la date est
place un trou destiné à recevoir une cheville. En regard
de ce trou on trouve des indications désignant sans doute
les jours fastes ou néfastes, les fêtes, les jeux, les mar-
ches, etc.
M. Dissard soumet à l'Académie une partie de ce tetfa
forme par trois fragments juxtaposés. Ces explications
seront complétées des que le travail d'assemblage ou'il a
entrepris lui permettra de donner .une copie complète du
texte. ¡
La conservation de l'ensemble de cette précieuse décon<
verte a été aesurée par l'acquisition qui en a été faite' Mt
M. Dissard cour les musées, de la ville de Lyon.
M. C.-E. Bonin, vics-résident en Indo-Chine, charge da
mission dans la Haute-Asie, fait une communication sur le
tombeau d<: Gengis-Khan. qu'il a visité au cours d'une pré-
cédente exploration en Mongolie. Après avoir remercié TA-
endémie qui vient de lui accorder un prix de 30,000 pour sot
nouveau voyage, M. Bonin fait la description du monument
historique qu'il a été le premier a visiter en détail. Le tom-
beau du conquérant de l'Asie est caché au milieu du déserf
sous deux tentes de feutre et gardé par les Mongols da
1 Ordos, qui sont les descendants de ses anciens soldats. Ua
grand nombre de légendes entourent ça monument mysté-f
neux La plus intéressante rapportée par M. Bonin est
celle de la lance de Gengis-Ehan, plantée 'au milieu du dë<
sert et qui ne se rouille jamais, car l'ombre invisible ds
1 empereur est débout a c&té et la tient encore.
L'Académie s'est ensuite formée en comité secret.
G. P.
Rectifions une petite erreur qui s'est glissée hier dans
Mtre compte rendu de la séance de l'Académie française t
titre exact de l'ouvrage otTert en hommage à l'Académie
par M. André Le Glay. est 7.M o-t~MtM 7tM
Dantin
Notes medïcates
Le concours pour une place de médecin adjoint :'< Saint-
Lazare ~ent de se terminer par la nomination de M. la
docteur Wiekham, ancien chef de clinique à l'hôpital Saint-
Louis.
NonveHes peiigîemses
Par décision du cardinal Richard
M~ l'abbé Neuville, vicaire à Puteaux, eat nomme carg'
de Gentilly, en remplacement de M. l'abbé Beaudinot, trans.!
féré à la cure de Saint-Ambroise.
L'abbé Neuville, âge à peine do trente-sept ans, ordonna
prêtre en 1883, est vicaire a Puteaux depuis 1883
D'autre part, M. l'abbé Brettes (Auguste), premier Tî-'
cairede.Sauit-NicoIas-du-G!iardoanet, est nomme curé da'
Montreui!, en remplacement de M. l'abbé Proux demi-
sionnaire.
L'abbé Auguste Brettos est né en 1843. Ordonne prctra
en lSt'9, il est depuis cinq ans premier vicaire de Saint-
AtcoIas-du-Charddnnet. Son installation à Montreuil fst
uxee au 27 décembre. Elle sera présidée par M. l'abbë F~
ges, vicaire général, archidiacre de Saint-Denis.
M. l'abbé Poulin, second vicaire de Sainte-Clotilde fei'x
lundi prochain, à trois heures, au Cercle catholique des
ëtudiajits, 18, rue du Luxembourg, une conférence sons ça
titre « Les anciennes confréries et corporations de Sainte-
Anne de Paris avant la Révolution x.
Le grand Delerinage national à destination Je'JërnM.
lem est parti hier de Marseille.
Une messe solennelle a été célébrée hier matin pour te~
pèlerins a Notre-Dame-de-la-Garde. Une allocution a été
prononcée par le R. P. Vincent de Paul BaiIIy
Mgr EobM-t, evêque de Marseille, a béni les pèlerins suc
le navire même ou lia venaient de s'embarquer. Il a fait en.
tendre ensuite quelques paroles éloquentes sur l'union
nécessaire des catholiques.
Nous croyons savoir que lenrochain consistoire n'aura
lieu qu'au mois de mars.
Un évêque français en Amérique et MHe Lucie Fanre
Mgr ChapeHe, archevêque do S~nta-Fé (Nouveau-Mexique!
vient d'être appelé an poste de la Nouvelle-Orléans.
Le cierge français de la Nouvelle-Orléans était menaça
d'avoir un nouvel archevêque non plus belge, comme la
précèdent, mais irlandais. C'est alors, parait-il, qu'une let.
tre collective était adressée à Mlle Lucie Faure pour lui
demander d'user de son influence auprès du Président, atm
d'obtenir la nomination d'un prélat français.
La lettre était transmise à la Cour de Rome par les soin*
du gouvernement français avec l'approbation de M. Félix
Faure, et cette intervention a emporté la nomination do Mm
Chapelle.
Ajoutons que le nouvel archevêque de la Nouvelle-Orléans
est né dans le Midi de la France. II reçut les ordres &
Baltimore en 1869.
KonreHea mHït&îpett
.Le )'6MMMM6?tt ~pt~o~ eo~a~Mrt. Le prefe«<
la Seine vient de faire afaeher son arrêté concernant le re*
censement des pigeons voyageurs.
Rappelons à ce sujet que les Sociétés .colombophiles et
leg propriétaires de pigeons voyageu.rsgo~ttecus'de iag~
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