Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1924-08-08
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 août 1924 08 août 1924
Description : 1924/08/08 (A57,N17328). 1924/08/08 (A57,N17328).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5278063d
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/05/2020
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L’INDEPENDANT
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DES BASSES-PYRÉNÉES
JOURNA4 RÉPUBLICAIN
15 cent.
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SAUVONS NOS ARBRES I
!'e canal latéral de lia Loire, qüî prend
naissance en aval d'une ravissante bour-
gade situee sur la rive gauche de d’AIlier
Ap rem ont, est une des plus belles choses
«e r lance, il trace, à travers d’admirable
campagne nivernaise, sa longue et magni-
tique promenade, «olenntiHe et gracieuse,
laite de ses eaux tranquilles, de ses berges
verdoyantes, encadrées d’une doublé et
parfois d une quadruple haie de trembles
séculaires.
Ce site, majestueux et charmant, qui se
développe en lignes droites solennelles, en
courbes harmonieuses, 11e sera bientôt plus
qu un banal ruisseau artificiel qui aura
perdu toute grandeur, toute beauté, toute
poésie.
Sournoisement — comme dans toutes les
circonstances où d’administration commet
une mauvaise action — lia mort de ces
grands, magnifiques et vénérables arbres
a etc préparée, décidée, signée et, en par-
tie déjà, hélas ! exécutée.
Déjà, en elfet, sur plusieurs kilomètres,
les beaux arbres, les bons arbres, ces chers
et nobles amis, sont abattus et gisent, débi-
tes et en amas confus et 'affreux, le long
des berges qu’ils paraient naguère de leur
splendeur, auxquelles elles dispensaient une
ombre et une fraîcheur qui protégeaient
les eaux du canal des .rapides et fâcheuses
évaporations.
lions des prés voisins, cachées derrière
des baies, complices involontaires du for-
fait, des scieries mécaniques ért plein air
débitent en billes de deux ou trois mètres
les athlètes abattus ; des chalands embus-
qués recueillent hâtivement ces restes mi-
sérables pour les livrer à ces redoutables
entreprises pour qui les arbres des grands
chemins et des canaux, ceux de nos forêts...
ne représentent que des stères de bois.
Qui donc a pu autoriser cet acte de van-
dalisme ? Que nies explications pourrait-on
donner pour justifier le massacre entrepris
et qui va se poursuivre sur des dizaines et
des dizaines de kilomètres, ainsi qu’en fait
foi le signe dont sont marqués, de Ne ver s
à Sancerre, les pauvres vieux arbres ?
Kt, au surplus, la meilleure raison ne
vaudra rien. Au lendemain de la guerre,
et alors que le canon impitoyable a frappé
a mort tant des plus vastes et des plus tel-
les forêts de France, il est abominable de
ne pas respecter les arbres qui nous res-
tent.
Les arbres font partie de la beauté de
la France ; la beauté de nos campagnes et
de nos montagnes appartient à tous et non
à quelques-uns. La grâce, la splendeur, Je
pittoresque *le» sites font partie du domai-
ne national. C’est un patrimoine qu’on n’a
pas le droit de ravager pour les intérêts de
quelques-uns ou Iles caprices de quelques
aulres. O11 a d’autant plus le-devoir*de dé-
fendre les arbres de France que nous dis-
posons, aux cGllonies, de domaines sylves-
tres immenses qui, ayec un peu d’initiati-
ve, satisferont les plus vastes bosoins mé-
tropolitains. Mais les bois de nos colonies .,
ne viennent pas chez nous ; ils vont à l’é-
tranger, tandis que des entreprises égoïs-
tes et routinières sapent les forêts de Fran-
ce, découronnent les cimes, rasent les pen-
tes — comme on le fait actuellement dans
la région déjà dévastée de Tarare et de
Roanne — et préparent ainsi des ruines
touristiques et agricoles.
Il y a, en France, des syndicats d’initia-
tive, "des fédérations de syndicats d’initia-
tive ; il y a lie Touring Club de France ; il
y a l’Association pour la protection des
sites et monuments ; il y a enfin tous ceux
qui comprennent la beauté des arbres et
savent aimer ces magnifiques témoins du
passé. Vont-ils 'laisser se poursuivre le for-
fait entrepris sur les arbres du canal laté-
ral de la Loire et assister sans protester à
l’oxéculion de tous les ancêtres ?
v.Tout arbre est un chef-d’oeuvre. Il faut
. des années et des années pour faire un ar-
bre. Il ne faut qué quelques sinistres mi-
nutes pour en faire une pauvre chose.
A quoi bon inciter les enfants de nos
montagnes à planter des arbres ; à quoi
bon célébrer chaque année la fête do l’ar-
bre... si 011 11e sait pas. arrêter la hache du
bûchqron ou la scie des abatteurs ?
FRANTZ-HEICHEL.
, ♦
Vaquier sera-t-il exécuté ?
Londres. — Malgré la Conférence, on
s’occupe toujours du sort de Vaquier, eu
faveur de qui les pétitions continuent à
circuler et se rouvrent de signatures.
Dans les milieux français surtout on ne
s’aborde pas sans se demander : « Y a-t-il
du m uf pour Vaquier ? » Le condamné de
YVaking cependant a, il faut bien le dire,
quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent d’ê-
tre pendu. Un sait que la date du supplice
est déjà arrêtée : le 12 août ; l’heure : 8
heures du matin ; et ici s’intercale un hor-
rible détail : Contrairement à ce qu’ont
racônté des journaux ne France, un con-
damné ù mort en Angleterre est prévenu
de la date de son exécution dès que le
shériff du comté et le ministère de la jus-
tice se sont mis d’accord à. ce sujet.
u Tel jour, à telle heure, vous devez
' mourir, sauf commutation de votre peine »
lui annonce-t-on.
De plus, il reçoit sous un prétexte quel-
conque la visite de son bourreau. Ce der-
nier, naturellement incognito, vient se ren-
dre compte du poids approximatif de son
client, afin de déterminer une longueur de.
corde suffisante, selon des barèmes sa-
vants dont il est pourvu, afin.de bien assu-
ré la dislocation de la colonne vertébrale !
HiiiiiMiiimiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiitiiimnHiniMi
Faits du jour
— Les contre-propositions allemandes,
dont on ■ connaît aujourd’hui les grandes
lignes, remettent:en question toi\t Vaçcord
réalisé entre les alliés. Dans un rapport
présenté sur ces contre-propositions par
Sir Egre Crewe, il est dit « qu'aucune dif-
ficulté n’apparaît comme insurmontable, »
t Elles de'mandent cependant une amnistie
sans réciprocité pour les condamnés alle-
mands des tribunaux d'occupation, ainsi
que l’évacuation très rapide de la Ruhr.
Les Anglais comptent Sans doute que nous
céderons sur ces points.
--H. Mac Donald a eu, pour ta première
fois depuis le début de la Conférence, une
longue conversation avec le général Nollet.
■— D est question de nommer il/. Briand
à la délégation française auprès de la
LES CONTRE PROPOSITIONS ALLEMANDES
REMETTENT TRW EH QUESTION
■ ■— ■ ■" #. A _ .* _ A
Elles font passer au premier plan l’évacuation militaire
de la Ruhr dont la Conférence ne devait pas parler
Après une nuit de travail, les délégués
allemands ont remis aux alliés leurs con-
tre-propositions,- On pourrait tout aussi
bien dire qu'ils ont commencé leur coiilre-
altaque.
.Car vieil' dans ce que le protocole ap-
pelle les (( remarques provisoires » de la
délégation germanique, rien n'indique que
nos adversaires aient fait un pas vers la
mental Hé de paix que possèdent les Euro-
péens de l'Ouest qui composent l'Entente,
Les Allemands chicanent à peu près sur
tout, on voit que leur principale préoccu-
pation est d'obtenir l'évacuahon militaire
de la Uuhr et on peut penser que leur.*
contestations ne son}, destinées qu'à donner
du prix aux clauses qu'ils sont déjà dis-
poses à accepter, afin d'en faire une mon-
naie d'échange pour obtenir le départ de
nos soldats.
Un trait tout à fait caractéristique et
qui démontré bien que la mentalité boche
n a pas changé : -nos ennemis demandent
I amnistie complète et sans réserge des con-
damnations prononcées par les autorités j
franco-belges et ce, sans réciprocité ("est-
à-dire que, pendant que tes saboteurs et les
assassins boches échapperaient à toute ms-
hcr, r Allemagne exercerait sa jéroce ven-
geance sur tons ceux dont le crime con-
siste à n avoir pas été hostile aux trouves
<1 occupation !
<< Ils » sont Uni jours les mêmes on le
voit : brui aux, bluffeurs, arrogants, et fai-
sant passer leur goàt de la force avant
meme le souci, de leurs intérêts. Et pour-
tant, ils sont venus à Londres pour prou-
ver que l'Allemagne jraci.fique a. pris le
pas sur l'Allemagne guerrière ! L'attitude
de M. Marx et de son entonraqe va-t-elle
nilm ouvrir les yeux aux naïfs anglo-sa-
xons. qm n'ont acquis depuis la candeur
wilsoiilenne, origine de la paix néfaste
aucune notion nouvelle ? ‘ ’
Les contre-propositions
allemandes
Londres. - Comme nous l’avons an-
noncparvenu au Secrétariat de la Conférence
•ses « remarques provisoires » sur les déci-
sions résultant des travaux des trois com-
nnssmns. l e texte de ces remarques était
en allemand.
Voici quelques précisions siiKlc contenu
de ce document :
Les observations sur les décisions de la
première commission (manquements et
sanctions) sont assez brèves, celles-ci étant
d nul leurs de la compétence exclusive des
allies Elles ne comportaient que deux pa-
ges dactylographiées. F
La note principale est consacrée ail plan
préparé par la deuxième Commission
(mainlevée des gages pour l'évacuation
économique de la Ruhr). Elle comporte
neuf pages et elle est divisée en trois par-
1. R) 1 hme et succession chronologique'
des mesures réciproques prévues ;
2. Etendue et exécution technique- des
mesures d évacuation ;
3. Mesures de grâce.
A cet égard, le Reich demande que tous
les Allemands soient amnistiés par les au-
torités franco-belges sans prendre de son
coté aucun engagement e.n ce qui concerne
les représailles qu'il, pourrait exercer
contre ses nationaux à l'occasion de leur
attitude pendant l'occupation franco-belge.
Enfin, en ce qui concerne la résolution
de la sous-commission {transferts), le mé-
morandum allemand de six jntges d'éten-
ilue insiste pour que le Reich ne soit as-
hemi à aucune obligation directe on indi-
recte relativement aux prestations en na-
lare.
Les six chefs de délégation se sont réu-
nis a. 10 h. CU au ministère des affaires
étrangères et ont conminencé à examiner
lu note allemande.
LE CHANCELIER MARX DEVELOPPE
SE 8 °BAERVAT,0N* DEVANT LÉS
CHEFS DES DELEGATIONS ALLIEES.
Après celle consultation, les chefs de
toutes les délégations alliées se sont réu-
nis au ministère des affaires étraugèras
sous la présidence de M. Mac Donald. ’
Ils étaient assistes d’un deuxième pléni-
potentiaire et d’un expert par puissance.
Le chancelier Marx était présent, ainsi que
M. Stresemann et un expert allemand.
La séance a duré moins d’une heure.
M. Marx, au- nom de la délégation alle-
mande, a fait un exposé générai des obser-
vai 1011s qu’il avait antérieurement remises
par écrit. Il n’y a. pas eu de discussion,
sinon sur la question de la procédure à sui-
vre,
M. Snowden, qui assistait M. Mac Do-
nald a proposé de renvoyer les observa-
tions allemandes.devant chacune des com-
missions intéressées.
M. Herriot, ainsi que d’autres délégués,
se sont opposés à cette procédure, ils ont
demandé à pouvoir tout d’abord prendre
connaissance des documents allemands
qu ils n’avalent pas eu le temps matériel
do lire jusqu’à présent.
Il en a été ainsi décidé et la séance entre
delègue s alliés et allemands a été renvoyée
à ee soir 9 heures, à la Chambre des com-
munes,, dans le cabinet du p.emier minis-
tre britannique.
Deux membres et un export de choqué
délégation y assisteront.
Le chancelier Marx et M. Stresemann
avaient eu, dans la soirée d’hier, une en-
trevue avec M. Ji$msqy,i Mac Donald au
sujet de la prôcedüre à suivre par la Con-
férence.
'• ■ • S i Si
L’ALLEMAGNE SOULEVE LA QUESTION
DE L’EVACUATION DE LA RUHR
Dans une lettre d’envoi accompagnant
ses observations, la délégation allemande
soulève la question de l’évacuation mili-
taire do la Ruhr.
Le mémoire allemand ne sera pas pu-
blié jusqu’à noiivel or^re.
Indépendamment des trois parties qu?il
comporte et dont nous donnons plus haut
une analyse, il est accompagné cf’une
i '
lettré d’envoi très-courte d’uiie vinétaif
de lignes environ.
Le gouvernemant allemand y eoulèvt
en particulier la question dé i’evacuatloi
militaire de la Ruhr et de la .régie franee
belge des chemins de fer, l’oeeupntioi
franco-belge étant assure-t-il, contraire
la lettre du traité de Versailles et à l’eepri
ou pian Dawee.
La Commission des Réparations
va entendre à ton tour
les délégués allemands
Londres. — Ce matin, la Commpsior
des réparations a tenu à Hyde-Hark-Hôta
une séance officieuse, au cours de laquellt
elle a pris connaissance de l’état des tra-
vaux de la Conférence.
Elle se réunira de nouveau demain ma-
tin eu séance officieuse, et peut-être déc i*
liera-t-elle alors tientendre officiellement
les délégués alleriiauds, qui ont déjà été
pressenti» à ce sujet.
LA DISCUSSION DEVIENT VIVE
ENTRE FRANÇAIS ET ALLEMANDS
Londres. — Les discussions de la com-
mission qui s’occupe d’organiser le con-
tiôle des revenus uonnés par l’Allemagne
eu garantie de l’exécution de ses obliga-
tions résultant du plan Da.wes ont conti-
nué pendant une partie de la nuit sur
les ûeux questions du rôle Je la commis-
sion des réparations dans rétablissement
futur de 1 index de prospérité de l'Allema-
gne et, sur les Irais qu’entraînerait une
extension éventuelle des revenus gagés.
Le conflit parait avoir été assez vil entre
experts français et allemands, qui en ont
létéré à leurs délégat ions.
M V»
Ce qu’on panse au AUamagne
•r ■ , •
Wieshaden. — D’une façon générale, les
magnats et les industriels de lu Ruhr epn,-!
eiderent d’un fort bon oeil et avec .quelque
surprise la brièveté ries délais d’evacuâ-,
tion du bassin minier.
Dans leur pensée, l’évacuation semblait
devoir durer quatre ou cinq années, et
cette,opinion était celle, des Allemands Iqs I
pliis opt imistes. Dans les milieux commer-
çants, on se déclare prêt à livrer, à la
lvraitCe et aux alliés des acVers, los maiiè-
ros colorantes, les benzols qu’ils deman-
deront en vertu du rapport Dawes. ,, ,,
LA RE8PON8A0ILITE DE LA GUERR^
Berlin. — Le correspondant du « Vor-
\vaerts » à Londres prétend que la délé>-
gatiori française aurait immédiatement J
quitté la Conférence si le chancelier Marx]
avait, dans son premier discousr, parlé
de la question de la -culpabilité de la guerÉ I
re. Le fait qu’il 11’a pas jeté ce problème
dans le débat a provoqué la satisfaction
générale.
(Nous avions dit que M. Herriot avait
annoncé son intention de ne pas tolérer
cette formidable manifestation de « tou
pet » inconscient qu’aurait été l’introduc-
tion de cette question dans le débat.) j
UNE MENACE
Berlin. — Le correspondant de la Ga-
zette de Vos.s à Londres télégraphie ni
sujet de F attitude de la délégation alle-
mande :
« 11 est possible que ai délégation se con-
tentera d’exposer à grands n uits son point
de vue, aoandonnant aux coflimissidnst
l’étude des questions de détail. Les objec-
tions allemandes porteront surtout sur les
décisions des deuxième et troisième com-
missions. L opinion des experts allemands
est, en outre, que des modifications 'doi-
vent être apportées dans la question des
transferts. Les. décisions relatives à uné
modification • éventuelle du plan Dawes
sont considérées comme n’étant pas très
claires. De même,.en ce qui concerne la
procédure arbitrale projetée avec laquelle
ia délégaton est d’accord en principe, on
proposera des lormüles plus précises. »
Le môme correspondant écrit au sujet de
l’évacuation militaire de la Ruhr : « Si les
Fiançais persistent dans leurs suggestions
d’un délai d’occupation de deux ans, le
succès de la conférence pourrait s’en trou-
ver sérieusement' menacé, car les délégués
allemands ne pourraient, pas se rallier à
un aussi long délai. »
M. HUGHES LE8 A DESAPPOINTES
Berlin. — Le voyage de M. Hughes V
causé ici une certaine déception. Le gou-
vernement n’a pas obtenu du secrétaire
d'Etat américain la promesse d’appui qu’il
escomptait dans la question de J-évadüuf*
tion 1 die ia Ruhr, après s’être efforcé de
lui prouver que la situation intérieure :de
l’Allemagne et notamment la pression de
l’opposition exigeaient le retrait des troq->
pes alliées. On a dû constater que M. Hu-
ghes refusait dose départir de sa réserve
diplomatique. ,. , t)
Tout en lui prodiguant des Compliments
le Tag insinue que les Américains îie com-
prçnneiit pas la véritable jsituatiipn de
1 Allemagne, sans, quoi M. Hughes alitait
soutenu io plan allemand qui consiste à
accepter, lçs, décisions alliées dans left;
questions économiques, pourvu que les
alliés se montrent conciliants dans cel}e!
de révacuation militaire.
•Puisque les gouvernements français et
britannique ont l’intention de prolonger
I occupation, l’Allemagne se verra obligée-'
; de discuter la plupart, des décisions prises
afin de faire do son acceptation une mori-
nare d’échange contre l’évacuation de ’a
Ruhr. .
Tel est, •traduit en style clair, le pro-
gramme que ^uecège l’organe nationaliste
dans un article volontairement hostile
VOIR EN 4* PAGE v
Notre feuilleton.
Le Vie Sportive.
L* Chronique d« la T. S, F.
DERNIERE HEURE
A SOMBRES
LES' DISCUSSIONS VONT
S’ENfMR^AUJOURD’HUI
Londres. — Ce. matin à 10 h. 30 les six
chefs de, délégations alliées se sont réunis
et ont lait connaîtie leurs impressions à
lu suite de l’audition des Allemands hiei
soir.
Contrairement à ce que l’on croyait, de.s
(i./tllcultés ont été soulevées au sujet des
décisions de la Conmiiss on 110 1.
C’est aujourd’hui à 11 heures que les
conversations reprennent avec les délégués
allemands.
I M. MAC DONALD CONSULTE
I LE GENERAL NOLLET.
1 Londres. — Le général Nollet,. ministre
de la guerre français, a' eii un entretien
de 35 niiiiutes dans l’après-midi d’hier
avec M. Mac Donald. C’est le premier en-
tretien entre ee» deux personnalités depuis
lj début de la Conférence. Lu'conversation
a porté prlûcpaiement sur l’évacuation de
là Ruhr. : ’/
UN 'AVEftV4G8EMENT QUI M*A PAS
PORTÉ
Berlin. — M. Hughes, secrétaire d’Etat
américain, avant de quitter Berlin, a dit
aux personnalités politiques allemandes
en parlant de ia Conférence de Londres :
« C’é&t votre dernière chunee. Si la rup-
tre se produit par votre fauta, si le plïÜi
j Dawes ne peut êtrfe mis en application, dé
votrè fait, vous serez coupables aux yeuv
du monde entier i ; vous ne pourrez jamais
plus compter ,sur l’aide des Etats-Unis. »
(L’attitude des délégués’ulleniaiids à la
iCoiitéreuce montre que cet avertissement
n’a guère porté. Les politiciens du Reich
pensent sans doute que la candeur améri-
caine est inépuisable.)
LA PRESSE ALLEMANDE
VEUT L'EVACUATION DE LA RUHR
Farts. — Les journaux allemands sont
unanimes à pousser les délégués allemands
lià 1/onüres de n‘e pas. rentrer en Allemagne
I avant d’avoir obtewu une évacuation de la
ÎRulir poud n’né date très rapprochée et de
I pas négliger pour cela de faire, s’il le faut,
bdes conéeskons écoriomSques en proposant
.au bésoin.uri traité de commerce servant
lutilehieiit leè prodùcteurs français,
Lè eùriesjipndant du « Petit Parisien »
rù Londres apprend de source cefiarne que
MM. Marx et Stresemann seraient dispe-
rsés Affaire certaines concessions aux alliés,
tafin pdfo^Mii^-,. Jea s mol,Heures conditions
pour l’évncqatyon rapide de la Ruhr. Us
[tiennent, en effet, à rapporter à Bei'lin des
décisions satisfaisantes au sujet du retrait
des troupes*franco-belges, qui sepible de
plus en plus devenir-leur but principal.
f■■■■■■■■PBaaaaa■■■■■■■■■■■■■■■
"" ?' ,===***S$F5!
POINTS D’HISTOIRE
1 niLLERAND
JUSTIFIE SÀ_POLITIOUE
Paris. — Dans la revue « ha Renaissan-
ce », M. Dnguit, doyen de la Faculté de
droit (le Bordeaux, avait, dans un article,
déclaré que M. Millenmd avait méconnu
ia Constitution et qu’il avait dépassé les
prérogatives qui lui étaient accordées.
M. Millerand répond aujourd’hui dans le
Matin à cette manière de voir. 11 affirme
que ces assertions sont totalement erro-
nées. Jamais, dit il’ancien Président 'de la
Republique, il n’a consulté un chef d’un
departement ministériel sans en référer
auparavant au ministre intéressé.
En ce qui concerne la Conférence de
Cannes, M. Millerand déclare qu’il n’a don-
né aucune directive à M. Briand et les dé-
cisions prises l’ont été par tous les minis-
tre* au sein des conseils. - *
M. Mililerand .démeht ehcore formelle-
ment que ce soit ilui qui ait donné l’ordre
à M. Briand de quitter Capnes pour ren-
trer à Paris.
Les engagements {de chômeurs allemands
à la Légion étrangère espagnole
Berlin. —Les députés communistes vien-
nent «de déposer une interpellation deman-
dant au ministre intéressé des précisions
sur le fait que 3.000 Allemands sans travail
auraient été engagés par la Légion étran-
gère espagnole pour aller combattre les
Biffai ns au Maroc.
'Cet enrôlement aurait été opéré par le
vice-consul d’Espagne à Hambourg.
Quand sara convoqué la Parlement ?
Paris Dans les milieux parllementai-
res le bruit counait avec persistance que si
la Conférence de Londres prenait fin de-
main vendredi, la Chambre serait convo-
quée pour le 12 août. Toutefois, d’après
les derniers renseignements recueillis aux
meilleures sources, cette convocation ne
pourrait avoir lieu que pour le 19 du même
mois. Certains parlementaires affirment
même que M. Herriot ne pourrait pas s’ex-
pliquer dévant ‘les Chambre!} avant le début
de septembre.
LS ■ i
LE COMMERCE FRANCO-ALLEMAND
Dusse!dorf. — Selon une statistique pu-
bliée par, la u Gazette de Cologne », le
montant des importation^ allemaaides en
.Fronce pendant t». premier semestre 1924
s’est élevé à 9(’6.882.()00 francs contre
38,8.280.COQ francs en 1923.
Le montant des importations liançaises j
en Allemagne pendant la même période i
s’ept élevé, à 2.106.910.01:0 francs contre -i
mG/iO.OOO francs en 1923. . I|
/
’ ‘
A GENÈVE
I. BRUNO
REMPLACERAIT II. VIVIANI
Genève. — Dans les milieux de la So-
ciété des Nations, on apprend que M. Her-
riot a l’intention d’opérer des modifica-
tions au sein de la délégation française.
MM. Léon Bourgeois et de .Touvene! de-
meureraient à leur poste. .Par contre, MM.
Raynal, BtAthélémy et Hanotuux seraient
rappelés et remplacés par des parlemeAi-
t ai res de gauche. On affirme même que ee
serait M. Briand qui prendrait le poste
laissé vacant par M. Viviani.
Uoe crise se prépara en Bulgarie
Belgrade. — Le « Wreme » de Sofia dit
qu a la suite d’1111 accord entre les organi-
sations macédoniennes et communistes la
situation du cabinet Tsankoff est très gra-
ve. Un signale dans toute la Bulgarie une
apparition de bandes armées appartenant
aux partis de l’opposition.
En certains endroits Je canon tonne, les
bandes fortement aipnées, étant entrées en
contact avec les troupes gouvernementales.
Letat extraordinaire de siège a été pro-
clamé. A Sofia, la garnison a été renforcée.
Des classes mixtes
pour garçons et filles
Paris. — L’attention du ministre de l’ins-
truction publique a été attirée sur la diffi-
culté parfois très grande que les familles
rencontrent lorsqu'elles veulent faire ac-
compagner leurs jeunes enfants aü collège
ou au lycée. 11 arrive fréquemment que
celte préoccupation, presque toujours né-
cessaire dans les grandes viffles, ne peut
plus être prise dès que les enfants doivent
etre conduits dans plusieurs établissements
que sépare une distance considérable.
Pour remédier à cet inconvénient, M.
François Albert, ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, vient de dé-
cider qu’à partir de la rentrée d’octobre
1924, ft*s elaSses élémentaires, jusqu’à la 7“
incluse, dans les établissements d’enseigne-
ment secondaire de garçons et de filles,
pourraient être mixtes.
Il appartiendra aux recteurs de décider
à quels établissements de leur Académie la
mesure de principe édictée par le ministre
pourra s’appliquer pour donner satisfac-
tion aux besoins locaux.
— 11 _ 1 ’ — „ — — —— — — —■■■■■■■!
f Dépêches de la Matinée
|A LA CONFÉRENCE
Sir Eyre Crowe
n’est pas difficile
; Londres. — La brève séance que lés
délégués alliés ont tenue hier foir avec
les ministres allemands a été tout d’abord
consacrée à l’audition du rapport qui a
été rédigé dans la journée par, les experts
alliés 'sur lés observations jillemandes et
piteenté par sir Eyre Crowe.
< D'aptes leâ donclusions du secrétaire aux
affaiflègi étrangères-britanniques, aucune
difficulté ; n’apparait insurmontable dans
les remarques’ du Reich sur lés rapports
des trois comités.
‘ Ensuite, le,t plénipotentiaire» ont exa-
miué la partie du mémorandum allemand
relative à la 'constatation des manque-
pients.
! M. Stresemànn a soutqgui cyie son gou-
vernement devait donner son acceptation à
toute modification apportée par les alliés
relativement à l’annexe 2 div traité concer-
nant/Jes réparations, en prétextant que
ee seHiit là une garantie nouvelle pour les
prêteurs étrangers.
Puis la discussion a continué sur la
définition de F expression « manquement
flagrant » partie au rapport des experts
comme condition à la remise en vigueur
dès sanctions. Le ministre des affaires
étrangères d^ Reich a réclamé sur ee
point la possibilité d’un recours à l'arbi-
trage. Selon l’interprétation française,
les mots} uf rfiariquemcnts, flagrants » doi-
vent être pris dans le sens de « manque-
ment- volontaire., », pomme il qst stipule
dans^ le traité, c’est-à-dire « inexécution
de mauvaise foi par l’Allemagne je ses
obligations ».
‘ Xa; discussion a repris entre plénipoten-
tiaires alliés et allemands.
LA i.ÉTTRE D’ENVOI
, DU N6M0NANQUAI ALLEMAND
Londres. — La lettre d’envoi jointe au
mémofantiilm db Ja délégation allemande
^t copç[m ....
’« Mônsiéur le Président,
» Cônforrnlérheht' à cé qtti a convenu
: dans là bédnee d’hier, j’ai l’honpeur de
: corntiiuniquér 1 ci-jôirit à Vôtre Excellence
les observations de la délégation alleman-
de ’ati, sujeF des décisions prises jusqü’u
présent par tes clmmissions intéressées.
»'Là brièveté du tènâp^ mis à sa dispo-
sition n’a pas permis à la délégation alle-
mande de sfe fornier' plus rapidement un
Jugement sué tous les détails des décisioiir*
interalliées et sur leur portée. •
» Je vous prie de vouloir bien cortsidéfer
de 1 ce point dq Vue les observations de la
délégation allemande et notamment les
publications qui en ont été faites.
» Je suppose à ce propos que les éclair-
cissements encore nécessaires seront four-
nis par Jà discussion que les intéressés au-
ront entre eux. Je me permets au reste .de
faire remarquer que, de l’avis de la délé-
gation allemande, les décisions interalliées
n’épuisent pas l’ensemble des questions en
•relation avec la mise en vigueur du plan
des experts.
» La délégation allemande attache une
importance décisive à ce que ta question
de l’évacuation militaire dés territoires oc-
cupés on dehors du cadre du traité de Ver-
cailles soit mise en discussion.
» D’autre part, dans sa lettre d’envoi re-
lative aux décisions de la deuxième com-
mission, le président de cette com-
mission a mentionné que les experts mili-
taires français et belges réclament le
maintien de cinq mille employés français
et belges sur certaines lignes du réseau
(le la rive fauche du Rhia. La délégation
allefnande est d’avis que cette exigence
n’est, pas conciliable avec le plan des ex-
perts. »
Pour les résolutions du deuxième comité
(levée de gages), toute la thèse allemande
repose sur l’idée que la restauration éco-
nomique et fiscale du Reich est une condi-
tion préalable de l’exécution du plan Da-
wes. La note insiste sur la nécessité de
procéder plus rapidement au retour au
« statu quo ante », de façon à hâter de
quelques semaines le rétablissement de la
souveraineté allemande.
Ct> sont là des chicanes de détail sur les-
quelles il sera facile, semble-t-il, d’aboutir
à un accord.
Bas lais pour la défense
de la patlte épargne
Paris. — M. Justin Godard, ministre (lu
travail, préoccupé dos dangers que font
courir à la petite épargne les procédés de
certains organismes d’assurances, a déposé
•sur le bureau dé la Chambre deux projets
de lois relatifs aux Sociétés d’assurances
sur la vie, aux Sociétés tontinières et aux
entreprises de capitalisation et fl’épargne.
Le'premier de oes projets établit une ré-
glementation sévère du mode de gestion
des Sociétés dont il s’agit. Trop souvent
en effet,,, certaines de ces entreprises sont
gérées aon pas dans l’intérêt des assurés
et des épargnants, mais pour le seul profit
de leurs directeurs et administrateurs. Cet-
te exploitation de la petite épargne est
d’autant plus fâcheuse que, la plupart du
temps, les épargnants sont leurrés, par Pé-
tiquolte trompeuse de mutualité qui ‘leur
fait croire qu’ils adhèrent à une oeuvre
philanthropique,de caractère désintéressé.
En réalité, les frais de gestion de ce
fausses mutualités atteignent des propor-
tions exagérées et l’adhérent, à l’expiration
de son contrat, touche souvent moins qu’il
n’a versé. S’il touche plus, le résultat de la
capitalisation est dérisoire, alors que les
Caisses d’épargne servent un intérêt jlc
3,50 à 4 % et que île déposant conserve à
tout instyrtt la disposition de ‘l’intégralité
de son dépôt. _____
Le second projet, plus spécial, concerm
exclusivement les Sociétés de capitalisa-
tion à vingt-cinq ans et décide d’autre pari
que les Sociétés de l’espèce ne pourront
pas émettre de titres rernhoutsaolcs par
anticipation à plus de 10.1K10 francs. L’opé
ration de capital dbit cqnstitùfr un acte
de prévoyance et ne doit devenir en aucun
cas une loterie.
UN AVIS A RETENIR
Surfilions nos pertsfsuiiles
Dijon. — Le liuge d’instruction chargé de
l’affaire des vols à la tire en gare de Dijon
a obtenu des Italiens arrêtés en même
temps que des aveux, des renseignements
sur leur façon de procéder qu’il n’est pas
inutile de faire connaître au public.
Ces voleurs spéciaux surveillent à proxi-
mité des guichets les voyageurs quand ils
prennent leurs billets, de façon à avoir
quelques données sur ia forte somme dont
ils peuvent être porteurs et aussi nour voir
où ils placent leurs portefeuilles (poehe de
veston ou poche de pantalon). C’est la po-
che intérieure du veston qui se prête le
mieux au vol à la tire.
Une foix fixés sur ces points, ils ne quit-
tent plus de l’oeil le voyageur, et quand il
arrive pour monter dans ic compartiment
qu’il a choisi, il est devancé par un des
tireurs, qui, à peine arrivé dans le com-
partiment, se retourne vivement comme
s’il voulait redescendre et barre ainsi le
passage au voyageur qui a déjà gravi le
marchepied.
Force de s’arrêter, ,lc voyageur se trouve
coincé par un autre tireur et poussé par
celui qui le suit. Pendant ce 'mouvement,
le eoinceur, qui de la main droite tient
une volumineuse serviette bondée de pa-
piers, élève cette serviette à hauteur dit
menton de la victime et, de lia main gau-
che, fouille délicatement le veston. S’fl
trouve ce qu’il cherche, il le passe rapide-
ment au « voyageur » qui poussait et qui
file prudemment.
De cette façon, le volé crie, et s’il désigne
comme étant 5e voleur l’homme à la sei--
viette, celui-ci peut en assurance de-
mander à être fouillé. %
Le réseau P.-L.-M. est, jparaît-41, infesté
en ce moment de quantité de ces bandits
opérant par bandes de trois et qui ne con-
naissent, dit-on, d’échec que si le voyageur
a le soin de porter son portefeuille dans
la poche intérieure, soigneusement bouton-
née, de son gilet.
L’avis est bon à retenir.
L’ASSASSINAT DF M. MATTEOTTI
Le corps aérait dan» lè Titre
Rome.— Les journaux publient une nou-
velle version de la disparition du cadavre
de Matteotti. Selon ces informations, le
corps de l’infortuné député socialiste au-
rait été réellèment déposé à G rot ta-Rossa.
Le soir du crime, au cours d’une riuhioru
tenue au bureau d*i « Cornere itaüano »,
:.î aurait été décidé de revêt a le cadavre,
en guise de cuirasse, de deux formes de
plomb représentant les pages de journal,
reliées par du fil de fer. L’automobile de
Filipetli se rendit à nouveau à Grotta-
'Rossa, où les exécuteurs du délit, après
avoir procédé à la toilette du cadavre, le
.portèrent au bord du T'bre et le lancè-
rent dans Te fleuve.
Cette nouvelle veision fera l’objet des
investigations du parquet. Le député Za*
ni bon i déclare qu'il poursuit ses recher-
ches. cru’il a étendues au four crématoire,
mais la supposition que le cadavre de
Matteotti a pu être> brûlé apparaît invrai-
semblable en raison de la suveillance
étroite exercée par les autorités munici-
pales. D’ailleurs, le gardien dm four cré-
matoire opjX).se à co bruit un démenti for-
mel. . • ; ' V '■ . ■
1
| nÊDACT«0« * ADiU^ISTRATIOS |
5 des Cordeliers » Pag |
| TtLtFMONI , O* 33
s TCLC«RAMMI« •
| INDÉPENDANT• PAU
s CH»OU«* POSTAUX M* ly.ass
5 . ■OSOXAUX
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| PUDLICITft :
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s Réclame» (fl colonne»), | (g —
| RalU divan 3 * -
s Chronique locale 4 , _
| Échos et Nouvellee ... 5 » _
~ ' ' ' • • • • 1 I i ; . , , '
| j v 1
L’INDEPENDANT
* . •» i # • r
DES BASSES-PYRÉNÉES
JOURNA4 RÉPUBLICAIN
15 cent.
ÊmUé 0 ARBT. foidtisv -
SM.ct.ur. .ne h..fe?ÉÎ^T
( Arffisntf CUVILIER
1 , : t , , ,
I W* ***** - *‘ *7.328 j
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j AOUT 1924 I
| «NNNEMENTS *■•!• »■* |
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| Autres Départ, g |Q || > J3 , |
I Etran*ar is » 28 » SS » i
lllllimuilllllitiiiiii.ini,,iMM«»iti|m»u..<..T
SAUVONS NOS ARBRES I
!'e canal latéral de lia Loire, qüî prend
naissance en aval d'une ravissante bour-
gade situee sur la rive gauche de d’AIlier
Ap rem ont, est une des plus belles choses
«e r lance, il trace, à travers d’admirable
campagne nivernaise, sa longue et magni-
tique promenade, «olenntiHe et gracieuse,
laite de ses eaux tranquilles, de ses berges
verdoyantes, encadrées d’une doublé et
parfois d une quadruple haie de trembles
séculaires.
Ce site, majestueux et charmant, qui se
développe en lignes droites solennelles, en
courbes harmonieuses, 11e sera bientôt plus
qu un banal ruisseau artificiel qui aura
perdu toute grandeur, toute beauté, toute
poésie.
Sournoisement — comme dans toutes les
circonstances où d’administration commet
une mauvaise action — lia mort de ces
grands, magnifiques et vénérables arbres
a etc préparée, décidée, signée et, en par-
tie déjà, hélas ! exécutée.
Déjà, en elfet, sur plusieurs kilomètres,
les beaux arbres, les bons arbres, ces chers
et nobles amis, sont abattus et gisent, débi-
tes et en amas confus et 'affreux, le long
des berges qu’ils paraient naguère de leur
splendeur, auxquelles elles dispensaient une
ombre et une fraîcheur qui protégeaient
les eaux du canal des .rapides et fâcheuses
évaporations.
lions des prés voisins, cachées derrière
des baies, complices involontaires du for-
fait, des scieries mécaniques ért plein air
débitent en billes de deux ou trois mètres
les athlètes abattus ; des chalands embus-
qués recueillent hâtivement ces restes mi-
sérables pour les livrer à ces redoutables
entreprises pour qui les arbres des grands
chemins et des canaux, ceux de nos forêts...
ne représentent que des stères de bois.
Qui donc a pu autoriser cet acte de van-
dalisme ? Que nies explications pourrait-on
donner pour justifier le massacre entrepris
et qui va se poursuivre sur des dizaines et
des dizaines de kilomètres, ainsi qu’en fait
foi le signe dont sont marqués, de Ne ver s
à Sancerre, les pauvres vieux arbres ?
Kt, au surplus, la meilleure raison ne
vaudra rien. Au lendemain de la guerre,
et alors que le canon impitoyable a frappé
a mort tant des plus vastes et des plus tel-
les forêts de France, il est abominable de
ne pas respecter les arbres qui nous res-
tent.
Les arbres font partie de la beauté de
la France ; la beauté de nos campagnes et
de nos montagnes appartient à tous et non
à quelques-uns. La grâce, la splendeur, Je
pittoresque *le» sites font partie du domai-
ne national. C’est un patrimoine qu’on n’a
pas le droit de ravager pour les intérêts de
quelques-uns ou Iles caprices de quelques
aulres. O11 a d’autant plus le-devoir*de dé-
fendre les arbres de France que nous dis-
posons, aux cGllonies, de domaines sylves-
tres immenses qui, ayec un peu d’initiati-
ve, satisferont les plus vastes bosoins mé-
tropolitains. Mais les bois de nos colonies .,
ne viennent pas chez nous ; ils vont à l’é-
tranger, tandis que des entreprises égoïs-
tes et routinières sapent les forêts de Fran-
ce, découronnent les cimes, rasent les pen-
tes — comme on le fait actuellement dans
la région déjà dévastée de Tarare et de
Roanne — et préparent ainsi des ruines
touristiques et agricoles.
Il y a, en France, des syndicats d’initia-
tive, "des fédérations de syndicats d’initia-
tive ; il y a lie Touring Club de France ; il
y a l’Association pour la protection des
sites et monuments ; il y a enfin tous ceux
qui comprennent la beauté des arbres et
savent aimer ces magnifiques témoins du
passé. Vont-ils 'laisser se poursuivre le for-
fait entrepris sur les arbres du canal laté-
ral de la Loire et assister sans protester à
l’oxéculion de tous les ancêtres ?
v.Tout arbre est un chef-d’oeuvre. Il faut
. des années et des années pour faire un ar-
bre. Il ne faut qué quelques sinistres mi-
nutes pour en faire une pauvre chose.
A quoi bon inciter les enfants de nos
montagnes à planter des arbres ; à quoi
bon célébrer chaque année la fête do l’ar-
bre... si 011 11e sait pas. arrêter la hache du
bûchqron ou la scie des abatteurs ?
FRANTZ-HEICHEL.
, ♦
Vaquier sera-t-il exécuté ?
Londres. — Malgré la Conférence, on
s’occupe toujours du sort de Vaquier, eu
faveur de qui les pétitions continuent à
circuler et se rouvrent de signatures.
Dans les milieux français surtout on ne
s’aborde pas sans se demander : « Y a-t-il
du m uf pour Vaquier ? » Le condamné de
YVaking cependant a, il faut bien le dire,
quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent d’ê-
tre pendu. Un sait que la date du supplice
est déjà arrêtée : le 12 août ; l’heure : 8
heures du matin ; et ici s’intercale un hor-
rible détail : Contrairement à ce qu’ont
racônté des journaux ne France, un con-
damné ù mort en Angleterre est prévenu
de la date de son exécution dès que le
shériff du comté et le ministère de la jus-
tice se sont mis d’accord à. ce sujet.
u Tel jour, à telle heure, vous devez
' mourir, sauf commutation de votre peine »
lui annonce-t-on.
De plus, il reçoit sous un prétexte quel-
conque la visite de son bourreau. Ce der-
nier, naturellement incognito, vient se ren-
dre compte du poids approximatif de son
client, afin de déterminer une longueur de.
corde suffisante, selon des barèmes sa-
vants dont il est pourvu, afin.de bien assu-
ré la dislocation de la colonne vertébrale !
HiiiiiMiiimiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiitiiimnHiniMi
Faits du jour
— Les contre-propositions allemandes,
dont on ■ connaît aujourd’hui les grandes
lignes, remettent:en question toi\t Vaçcord
réalisé entre les alliés. Dans un rapport
présenté sur ces contre-propositions par
Sir Egre Crewe, il est dit « qu'aucune dif-
ficulté n’apparaît comme insurmontable, »
t Elles de'mandent cependant une amnistie
sans réciprocité pour les condamnés alle-
mands des tribunaux d'occupation, ainsi
que l’évacuation très rapide de la Ruhr.
Les Anglais comptent Sans doute que nous
céderons sur ces points.
--H. Mac Donald a eu, pour ta première
fois depuis le début de la Conférence, une
longue conversation avec le général Nollet.
■— D est question de nommer il/. Briand
à la délégation française auprès de la
LES CONTRE PROPOSITIONS ALLEMANDES
REMETTENT TRW EH QUESTION
■ ■— ■ ■" #. A _ .* _ A
Elles font passer au premier plan l’évacuation militaire
de la Ruhr dont la Conférence ne devait pas parler
Après une nuit de travail, les délégués
allemands ont remis aux alliés leurs con-
tre-propositions,- On pourrait tout aussi
bien dire qu'ils ont commencé leur coiilre-
altaque.
.Car vieil' dans ce que le protocole ap-
pelle les (( remarques provisoires » de la
délégation germanique, rien n'indique que
nos adversaires aient fait un pas vers la
mental Hé de paix que possèdent les Euro-
péens de l'Ouest qui composent l'Entente,
Les Allemands chicanent à peu près sur
tout, on voit que leur principale préoccu-
pation est d'obtenir l'évacuahon militaire
de la Uuhr et on peut penser que leur.*
contestations ne son}, destinées qu'à donner
du prix aux clauses qu'ils sont déjà dis-
poses à accepter, afin d'en faire une mon-
naie d'échange pour obtenir le départ de
nos soldats.
Un trait tout à fait caractéristique et
qui démontré bien que la mentalité boche
n a pas changé : -nos ennemis demandent
I amnistie complète et sans réserge des con-
damnations prononcées par les autorités j
franco-belges et ce, sans réciprocité ("est-
à-dire que, pendant que tes saboteurs et les
assassins boches échapperaient à toute ms-
hcr, r Allemagne exercerait sa jéroce ven-
geance sur tons ceux dont le crime con-
siste à n avoir pas été hostile aux trouves
<1 occupation !
<< Ils » sont Uni jours les mêmes on le
voit : brui aux, bluffeurs, arrogants, et fai-
sant passer leur goàt de la force avant
meme le souci, de leurs intérêts. Et pour-
tant, ils sont venus à Londres pour prou-
ver que l'Allemagne jraci.fique a. pris le
pas sur l'Allemagne guerrière ! L'attitude
de M. Marx et de son entonraqe va-t-elle
nilm ouvrir les yeux aux naïfs anglo-sa-
xons. qm n'ont acquis depuis la candeur
wilsoiilenne, origine de la paix néfaste
aucune notion nouvelle ? ‘ ’
Les contre-propositions
allemandes
Londres. - Comme nous l’avons an-
noncparvenu au Secrétariat de la Conférence
•ses « remarques provisoires » sur les déci-
sions résultant des travaux des trois com-
nnssmns. l e texte de ces remarques était
en allemand.
Voici quelques précisions siiKlc contenu
de ce document :
Les observations sur les décisions de la
première commission (manquements et
sanctions) sont assez brèves, celles-ci étant
d nul leurs de la compétence exclusive des
allies Elles ne comportaient que deux pa-
ges dactylographiées. F
La note principale est consacrée ail plan
préparé par la deuxième Commission
(mainlevée des gages pour l'évacuation
économique de la Ruhr). Elle comporte
neuf pages et elle est divisée en trois par-
1. R) 1 hme et succession chronologique'
des mesures réciproques prévues ;
2. Etendue et exécution technique- des
mesures d évacuation ;
3. Mesures de grâce.
A cet égard, le Reich demande que tous
les Allemands soient amnistiés par les au-
torités franco-belges sans prendre de son
coté aucun engagement e.n ce qui concerne
les représailles qu'il, pourrait exercer
contre ses nationaux à l'occasion de leur
attitude pendant l'occupation franco-belge.
Enfin, en ce qui concerne la résolution
de la sous-commission {transferts), le mé-
morandum allemand de six jntges d'éten-
ilue insiste pour que le Reich ne soit as-
hemi à aucune obligation directe on indi-
recte relativement aux prestations en na-
lare.
Les six chefs de délégation se sont réu-
nis a. 10 h. CU au ministère des affaires
étrangères et ont conminencé à examiner
lu note allemande.
LE CHANCELIER MARX DEVELOPPE
SE 8 °BAERVAT,0N* DEVANT LÉS
CHEFS DES DELEGATIONS ALLIEES.
Après celle consultation, les chefs de
toutes les délégations alliées se sont réu-
nis au ministère des affaires étraugèras
sous la présidence de M. Mac Donald. ’
Ils étaient assistes d’un deuxième pléni-
potentiaire et d’un expert par puissance.
Le chancelier Marx était présent, ainsi que
M. Stresemann et un expert allemand.
La séance a duré moins d’une heure.
M. Marx, au- nom de la délégation alle-
mande, a fait un exposé générai des obser-
vai 1011s qu’il avait antérieurement remises
par écrit. Il n’y a. pas eu de discussion,
sinon sur la question de la procédure à sui-
vre,
M. Snowden, qui assistait M. Mac Do-
nald a proposé de renvoyer les observa-
tions allemandes.devant chacune des com-
missions intéressées.
M. Herriot, ainsi que d’autres délégués,
se sont opposés à cette procédure, ils ont
demandé à pouvoir tout d’abord prendre
connaissance des documents allemands
qu ils n’avalent pas eu le temps matériel
do lire jusqu’à présent.
Il en a été ainsi décidé et la séance entre
delègue s alliés et allemands a été renvoyée
à ee soir 9 heures, à la Chambre des com-
munes,, dans le cabinet du p.emier minis-
tre britannique.
Deux membres et un export de choqué
délégation y assisteront.
Le chancelier Marx et M. Stresemann
avaient eu, dans la soirée d’hier, une en-
trevue avec M. Ji$msqy,i Mac Donald au
sujet de la prôcedüre à suivre par la Con-
férence.
'• ■ • S i Si
L’ALLEMAGNE SOULEVE LA QUESTION
DE L’EVACUATION DE LA RUHR
Dans une lettre d’envoi accompagnant
ses observations, la délégation allemande
soulève la question de l’évacuation mili-
taire do la Ruhr.
Le mémoire allemand ne sera pas pu-
blié jusqu’à noiivel or^re.
Indépendamment des trois parties qu?il
comporte et dont nous donnons plus haut
une analyse, il est accompagné cf’une
i '
lettré d’envoi très-courte d’uiie vinétaif
de lignes environ.
Le gouvernemant allemand y eoulèvt
en particulier la question dé i’evacuatloi
militaire de la Ruhr et de la .régie franee
belge des chemins de fer, l’oeeupntioi
franco-belge étant assure-t-il, contraire
la lettre du traité de Versailles et à l’eepri
ou pian Dawee.
La Commission des Réparations
va entendre à ton tour
les délégués allemands
Londres. — Ce matin, la Commpsior
des réparations a tenu à Hyde-Hark-Hôta
une séance officieuse, au cours de laquellt
elle a pris connaissance de l’état des tra-
vaux de la Conférence.
Elle se réunira de nouveau demain ma-
tin eu séance officieuse, et peut-être déc i*
liera-t-elle alors tientendre officiellement
les délégués alleriiauds, qui ont déjà été
pressenti» à ce sujet.
LA DISCUSSION DEVIENT VIVE
ENTRE FRANÇAIS ET ALLEMANDS
Londres. — Les discussions de la com-
mission qui s’occupe d’organiser le con-
tiôle des revenus uonnés par l’Allemagne
eu garantie de l’exécution de ses obliga-
tions résultant du plan Da.wes ont conti-
nué pendant une partie de la nuit sur
les ûeux questions du rôle Je la commis-
sion des réparations dans rétablissement
futur de 1 index de prospérité de l'Allema-
gne et, sur les Irais qu’entraînerait une
extension éventuelle des revenus gagés.
Le conflit parait avoir été assez vil entre
experts français et allemands, qui en ont
létéré à leurs délégat ions.
M V»
Ce qu’on panse au AUamagne
•r ■ , •
Wieshaden. — D’une façon générale, les
magnats et les industriels de lu Ruhr epn,-!
eiderent d’un fort bon oeil et avec .quelque
surprise la brièveté ries délais d’evacuâ-,
tion du bassin minier.
Dans leur pensée, l’évacuation semblait
devoir durer quatre ou cinq années, et
cette,opinion était celle, des Allemands Iqs I
pliis opt imistes. Dans les milieux commer-
çants, on se déclare prêt à livrer, à la
lvraitCe et aux alliés des acVers, los maiiè-
ros colorantes, les benzols qu’ils deman-
deront en vertu du rapport Dawes. ,, ,,
LA RE8PON8A0ILITE DE LA GUERR^
Berlin. — Le correspondant du « Vor-
\vaerts » à Londres prétend que la délé>-
gatiori française aurait immédiatement J
quitté la Conférence si le chancelier Marx]
avait, dans son premier discousr, parlé
de la question de la -culpabilité de la guerÉ I
re. Le fait qu’il 11’a pas jeté ce problème
dans le débat a provoqué la satisfaction
générale.
(Nous avions dit que M. Herriot avait
annoncé son intention de ne pas tolérer
cette formidable manifestation de « tou
pet » inconscient qu’aurait été l’introduc-
tion de cette question dans le débat.) j
UNE MENACE
Berlin. — Le correspondant de la Ga-
zette de Vos.s à Londres télégraphie ni
sujet de F attitude de la délégation alle-
mande :
« 11 est possible que ai délégation se con-
tentera d’exposer à grands n uits son point
de vue, aoandonnant aux coflimissidnst
l’étude des questions de détail. Les objec-
tions allemandes porteront surtout sur les
décisions des deuxième et troisième com-
missions. L opinion des experts allemands
est, en outre, que des modifications 'doi-
vent être apportées dans la question des
transferts. Les. décisions relatives à uné
modification • éventuelle du plan Dawes
sont considérées comme n’étant pas très
claires. De même,.en ce qui concerne la
procédure arbitrale projetée avec laquelle
ia délégaton est d’accord en principe, on
proposera des lormüles plus précises. »
Le môme correspondant écrit au sujet de
l’évacuation militaire de la Ruhr : « Si les
Fiançais persistent dans leurs suggestions
d’un délai d’occupation de deux ans, le
succès de la conférence pourrait s’en trou-
ver sérieusement' menacé, car les délégués
allemands ne pourraient, pas se rallier à
un aussi long délai. »
M. HUGHES LE8 A DESAPPOINTES
Berlin. — Le voyage de M. Hughes V
causé ici une certaine déception. Le gou-
vernement n’a pas obtenu du secrétaire
d'Etat américain la promesse d’appui qu’il
escomptait dans la question de J-évadüuf*
tion 1 die ia Ruhr, après s’être efforcé de
lui prouver que la situation intérieure :de
l’Allemagne et notamment la pression de
l’opposition exigeaient le retrait des troq->
pes alliées. On a dû constater que M. Hu-
ghes refusait dose départir de sa réserve
diplomatique. ,. , t)
Tout en lui prodiguant des Compliments
le Tag insinue que les Américains îie com-
prçnneiit pas la véritable jsituatiipn de
1 Allemagne, sans, quoi M. Hughes alitait
soutenu io plan allemand qui consiste à
accepter, lçs, décisions alliées dans left;
questions économiques, pourvu que les
alliés se montrent conciliants dans cel}e!
de révacuation militaire.
•Puisque les gouvernements français et
britannique ont l’intention de prolonger
I occupation, l’Allemagne se verra obligée-'
; de discuter la plupart, des décisions prises
afin de faire do son acceptation une mori-
nare d’échange contre l’évacuation de ’a
Ruhr. .
Tel est, •traduit en style clair, le pro-
gramme que ^uecège l’organe nationaliste
dans un article volontairement hostile
VOIR EN 4* PAGE v
Notre feuilleton.
Le Vie Sportive.
L* Chronique d« la T. S, F.
DERNIERE HEURE
A SOMBRES
LES' DISCUSSIONS VONT
S’ENfMR^AUJOURD’HUI
Londres. — Ce. matin à 10 h. 30 les six
chefs de, délégations alliées se sont réunis
et ont lait connaîtie leurs impressions à
lu suite de l’audition des Allemands hiei
soir.
Contrairement à ce que l’on croyait, de.s
(i./tllcultés ont été soulevées au sujet des
décisions de la Conmiiss on 110 1.
C’est aujourd’hui à 11 heures que les
conversations reprennent avec les délégués
allemands.
I M. MAC DONALD CONSULTE
I LE GENERAL NOLLET.
1 Londres. — Le général Nollet,. ministre
de la guerre français, a' eii un entretien
de 35 niiiiutes dans l’après-midi d’hier
avec M. Mac Donald. C’est le premier en-
tretien entre ee» deux personnalités depuis
lj début de la Conférence. Lu'conversation
a porté prlûcpaiement sur l’évacuation de
là Ruhr. : ’/
UN 'AVEftV4G8EMENT QUI M*A PAS
PORTÉ
Berlin. — M. Hughes, secrétaire d’Etat
américain, avant de quitter Berlin, a dit
aux personnalités politiques allemandes
en parlant de ia Conférence de Londres :
« C’é&t votre dernière chunee. Si la rup-
tre se produit par votre fauta, si le plïÜi
j Dawes ne peut êtrfe mis en application, dé
votrè fait, vous serez coupables aux yeuv
du monde entier i ; vous ne pourrez jamais
plus compter ,sur l’aide des Etats-Unis. »
(L’attitude des délégués’ulleniaiids à la
iCoiitéreuce montre que cet avertissement
n’a guère porté. Les politiciens du Reich
pensent sans doute que la candeur améri-
caine est inépuisable.)
LA PRESSE ALLEMANDE
VEUT L'EVACUATION DE LA RUHR
Farts. — Les journaux allemands sont
unanimes à pousser les délégués allemands
lià 1/onüres de n‘e pas. rentrer en Allemagne
I avant d’avoir obtewu une évacuation de la
ÎRulir poud n’né date très rapprochée et de
I pas négliger pour cela de faire, s’il le faut,
bdes conéeskons écoriomSques en proposant
.au bésoin.uri traité de commerce servant
lutilehieiit leè prodùcteurs français,
Lè eùriesjipndant du « Petit Parisien »
rù Londres apprend de source cefiarne que
MM. Marx et Stresemann seraient dispe-
rsés Affaire certaines concessions aux alliés,
tafin pdfo^Mii^-,. Jea s mol,Heures conditions
pour l’évncqatyon rapide de la Ruhr. Us
[tiennent, en effet, à rapporter à Bei'lin des
décisions satisfaisantes au sujet du retrait
des troupes*franco-belges, qui sepible de
plus en plus devenir-leur but principal.
f■■■■■■■■PBaaaaa■■■■■■■■■■■■■■■
"" ?' ,===***S$F5!
POINTS D’HISTOIRE
1 niLLERAND
JUSTIFIE SÀ_POLITIOUE
Paris. — Dans la revue « ha Renaissan-
ce », M. Dnguit, doyen de la Faculté de
droit (le Bordeaux, avait, dans un article,
déclaré que M. Millenmd avait méconnu
ia Constitution et qu’il avait dépassé les
prérogatives qui lui étaient accordées.
M. Millerand répond aujourd’hui dans le
Matin à cette manière de voir. 11 affirme
que ces assertions sont totalement erro-
nées. Jamais, dit il’ancien Président 'de la
Republique, il n’a consulté un chef d’un
departement ministériel sans en référer
auparavant au ministre intéressé.
En ce qui concerne la Conférence de
Cannes, M. Millerand déclare qu’il n’a don-
né aucune directive à M. Briand et les dé-
cisions prises l’ont été par tous les minis-
tre* au sein des conseils. - *
M. Mililerand .démeht ehcore formelle-
ment que ce soit ilui qui ait donné l’ordre
à M. Briand de quitter Capnes pour ren-
trer à Paris.
Les engagements {de chômeurs allemands
à la Légion étrangère espagnole
Berlin. —Les députés communistes vien-
nent «de déposer une interpellation deman-
dant au ministre intéressé des précisions
sur le fait que 3.000 Allemands sans travail
auraient été engagés par la Légion étran-
gère espagnole pour aller combattre les
Biffai ns au Maroc.
'Cet enrôlement aurait été opéré par le
vice-consul d’Espagne à Hambourg.
Quand sara convoqué la Parlement ?
Paris Dans les milieux parllementai-
res le bruit counait avec persistance que si
la Conférence de Londres prenait fin de-
main vendredi, la Chambre serait convo-
quée pour le 12 août. Toutefois, d’après
les derniers renseignements recueillis aux
meilleures sources, cette convocation ne
pourrait avoir lieu que pour le 19 du même
mois. Certains parlementaires affirment
même que M. Herriot ne pourrait pas s’ex-
pliquer dévant ‘les Chambre!} avant le début
de septembre.
LS ■ i
LE COMMERCE FRANCO-ALLEMAND
Dusse!dorf. — Selon une statistique pu-
bliée par, la u Gazette de Cologne », le
montant des importation^ allemaaides en
.Fronce pendant t». premier semestre 1924
s’est élevé à 9(’6.882.()00 francs contre
38,8.280.COQ francs en 1923.
Le montant des importations liançaises j
en Allemagne pendant la même période i
s’ept élevé, à 2.106.910.01:0 francs contre -i
mG/iO.OOO francs en 1923. . I|
/
’ ‘
A GENÈVE
I. BRUNO
REMPLACERAIT II. VIVIANI
Genève. — Dans les milieux de la So-
ciété des Nations, on apprend que M. Her-
riot a l’intention d’opérer des modifica-
tions au sein de la délégation française.
MM. Léon Bourgeois et de .Touvene! de-
meureraient à leur poste. .Par contre, MM.
Raynal, BtAthélémy et Hanotuux seraient
rappelés et remplacés par des parlemeAi-
t ai res de gauche. On affirme même que ee
serait M. Briand qui prendrait le poste
laissé vacant par M. Viviani.
Uoe crise se prépara en Bulgarie
Belgrade. — Le « Wreme » de Sofia dit
qu a la suite d’1111 accord entre les organi-
sations macédoniennes et communistes la
situation du cabinet Tsankoff est très gra-
ve. Un signale dans toute la Bulgarie une
apparition de bandes armées appartenant
aux partis de l’opposition.
En certains endroits Je canon tonne, les
bandes fortement aipnées, étant entrées en
contact avec les troupes gouvernementales.
Letat extraordinaire de siège a été pro-
clamé. A Sofia, la garnison a été renforcée.
Des classes mixtes
pour garçons et filles
Paris. — L’attention du ministre de l’ins-
truction publique a été attirée sur la diffi-
culté parfois très grande que les familles
rencontrent lorsqu'elles veulent faire ac-
compagner leurs jeunes enfants aü collège
ou au lycée. 11 arrive fréquemment que
celte préoccupation, presque toujours né-
cessaire dans les grandes viffles, ne peut
plus être prise dès que les enfants doivent
etre conduits dans plusieurs établissements
que sépare une distance considérable.
Pour remédier à cet inconvénient, M.
François Albert, ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, vient de dé-
cider qu’à partir de la rentrée d’octobre
1924, ft*s elaSses élémentaires, jusqu’à la 7“
incluse, dans les établissements d’enseigne-
ment secondaire de garçons et de filles,
pourraient être mixtes.
Il appartiendra aux recteurs de décider
à quels établissements de leur Académie la
mesure de principe édictée par le ministre
pourra s’appliquer pour donner satisfac-
tion aux besoins locaux.
— 11 _ 1 ’ — „ — — —— — — —■■■■■■■!
f Dépêches de la Matinée
|A LA CONFÉRENCE
Sir Eyre Crowe
n’est pas difficile
; Londres. — La brève séance que lés
délégués alliés ont tenue hier foir avec
les ministres allemands a été tout d’abord
consacrée à l’audition du rapport qui a
été rédigé dans la journée par, les experts
alliés 'sur lés observations jillemandes et
piteenté par sir Eyre Crowe.
< D'aptes leâ donclusions du secrétaire aux
affaiflègi étrangères-britanniques, aucune
difficulté ; n’apparait insurmontable dans
les remarques’ du Reich sur lés rapports
des trois comités.
‘ Ensuite, le,t plénipotentiaire» ont exa-
miué la partie du mémorandum allemand
relative à la 'constatation des manque-
pients.
! M. Stresemànn a soutqgui cyie son gou-
vernement devait donner son acceptation à
toute modification apportée par les alliés
relativement à l’annexe 2 div traité concer-
nant/Jes réparations, en prétextant que
ee seHiit là une garantie nouvelle pour les
prêteurs étrangers.
Puis la discussion a continué sur la
définition de F expression « manquement
flagrant » partie au rapport des experts
comme condition à la remise en vigueur
dès sanctions. Le ministre des affaires
étrangères d^ Reich a réclamé sur ee
point la possibilité d’un recours à l'arbi-
trage. Selon l’interprétation française,
les mots} uf rfiariquemcnts, flagrants » doi-
vent être pris dans le sens de « manque-
ment- volontaire., », pomme il qst stipule
dans^ le traité, c’est-à-dire « inexécution
de mauvaise foi par l’Allemagne je ses
obligations ».
‘ Xa; discussion a repris entre plénipoten-
tiaires alliés et allemands.
LA i.ÉTTRE D’ENVOI
, DU N6M0NANQUAI ALLEMAND
Londres. — La lettre d’envoi jointe au
mémofantiilm db Ja délégation allemande
^t copç[m ....
’« Mônsiéur le Président,
» Cônforrnlérheht' à cé qtti a convenu
: dans là bédnee d’hier, j’ai l’honpeur de
: corntiiuniquér 1 ci-jôirit à Vôtre Excellence
les observations de la délégation alleman-
de ’ati, sujeF des décisions prises jusqü’u
présent par tes clmmissions intéressées.
»'Là brièveté du tènâp^ mis à sa dispo-
sition n’a pas permis à la délégation alle-
mande de sfe fornier' plus rapidement un
Jugement sué tous les détails des décisioiir*
interalliées et sur leur portée. •
» Je vous prie de vouloir bien cortsidéfer
de 1 ce point dq Vue les observations de la
délégation allemande et notamment les
publications qui en ont été faites.
» Je suppose à ce propos que les éclair-
cissements encore nécessaires seront four-
nis par Jà discussion que les intéressés au-
ront entre eux. Je me permets au reste .de
faire remarquer que, de l’avis de la délé-
gation allemande, les décisions interalliées
n’épuisent pas l’ensemble des questions en
•relation avec la mise en vigueur du plan
des experts.
» La délégation allemande attache une
importance décisive à ce que ta question
de l’évacuation militaire dés territoires oc-
cupés on dehors du cadre du traité de Ver-
cailles soit mise en discussion.
» D’autre part, dans sa lettre d’envoi re-
lative aux décisions de la deuxième com-
mission, le président de cette com-
mission a mentionné que les experts mili-
taires français et belges réclament le
maintien de cinq mille employés français
et belges sur certaines lignes du réseau
(le la rive fauche du Rhia. La délégation
allefnande est d’avis que cette exigence
n’est, pas conciliable avec le plan des ex-
perts. »
Pour les résolutions du deuxième comité
(levée de gages), toute la thèse allemande
repose sur l’idée que la restauration éco-
nomique et fiscale du Reich est une condi-
tion préalable de l’exécution du plan Da-
wes. La note insiste sur la nécessité de
procéder plus rapidement au retour au
« statu quo ante », de façon à hâter de
quelques semaines le rétablissement de la
souveraineté allemande.
Ct> sont là des chicanes de détail sur les-
quelles il sera facile, semble-t-il, d’aboutir
à un accord.
Bas lais pour la défense
de la patlte épargne
Paris. — M. Justin Godard, ministre (lu
travail, préoccupé dos dangers que font
courir à la petite épargne les procédés de
certains organismes d’assurances, a déposé
•sur le bureau dé la Chambre deux projets
de lois relatifs aux Sociétés d’assurances
sur la vie, aux Sociétés tontinières et aux
entreprises de capitalisation et fl’épargne.
Le'premier de oes projets établit une ré-
glementation sévère du mode de gestion
des Sociétés dont il s’agit. Trop souvent
en effet,,, certaines de ces entreprises sont
gérées aon pas dans l’intérêt des assurés
et des épargnants, mais pour le seul profit
de leurs directeurs et administrateurs. Cet-
te exploitation de la petite épargne est
d’autant plus fâcheuse que, la plupart du
temps, les épargnants sont leurrés, par Pé-
tiquolte trompeuse de mutualité qui ‘leur
fait croire qu’ils adhèrent à une oeuvre
philanthropique,de caractère désintéressé.
En réalité, les frais de gestion de ce
fausses mutualités atteignent des propor-
tions exagérées et l’adhérent, à l’expiration
de son contrat, touche souvent moins qu’il
n’a versé. S’il touche plus, le résultat de la
capitalisation est dérisoire, alors que les
Caisses d’épargne servent un intérêt jlc
3,50 à 4 % et que île déposant conserve à
tout instyrtt la disposition de ‘l’intégralité
de son dépôt. _____
Le second projet, plus spécial, concerm
exclusivement les Sociétés de capitalisa-
tion à vingt-cinq ans et décide d’autre pari
que les Sociétés de l’espèce ne pourront
pas émettre de titres rernhoutsaolcs par
anticipation à plus de 10.1K10 francs. L’opé
ration de capital dbit cqnstitùfr un acte
de prévoyance et ne doit devenir en aucun
cas une loterie.
UN AVIS A RETENIR
Surfilions nos pertsfsuiiles
Dijon. — Le liuge d’instruction chargé de
l’affaire des vols à la tire en gare de Dijon
a obtenu des Italiens arrêtés en même
temps que des aveux, des renseignements
sur leur façon de procéder qu’il n’est pas
inutile de faire connaître au public.
Ces voleurs spéciaux surveillent à proxi-
mité des guichets les voyageurs quand ils
prennent leurs billets, de façon à avoir
quelques données sur ia forte somme dont
ils peuvent être porteurs et aussi nour voir
où ils placent leurs portefeuilles (poehe de
veston ou poche de pantalon). C’est la po-
che intérieure du veston qui se prête le
mieux au vol à la tire.
Une foix fixés sur ces points, ils ne quit-
tent plus de l’oeil le voyageur, et quand il
arrive pour monter dans ic compartiment
qu’il a choisi, il est devancé par un des
tireurs, qui, à peine arrivé dans le com-
partiment, se retourne vivement comme
s’il voulait redescendre et barre ainsi le
passage au voyageur qui a déjà gravi le
marchepied.
Force de s’arrêter, ,lc voyageur se trouve
coincé par un autre tireur et poussé par
celui qui le suit. Pendant ce 'mouvement,
le eoinceur, qui de la main droite tient
une volumineuse serviette bondée de pa-
piers, élève cette serviette à hauteur dit
menton de la victime et, de lia main gau-
che, fouille délicatement le veston. S’fl
trouve ce qu’il cherche, il le passe rapide-
ment au « voyageur » qui poussait et qui
file prudemment.
De cette façon, le volé crie, et s’il désigne
comme étant 5e voleur l’homme à la sei--
viette, celui-ci peut en
mander à être fouillé. %
Le réseau P.-L.-M. est, jparaît-41, infesté
en ce moment de quantité de ces bandits
opérant par bandes de trois et qui ne con-
naissent, dit-on, d’échec que si le voyageur
a le soin de porter son portefeuille dans
la poche intérieure, soigneusement bouton-
née, de son gilet.
L’avis est bon à retenir.
L’ASSASSINAT DF M. MATTEOTTI
Le corps aérait dan» lè Titre
Rome.— Les journaux publient une nou-
velle version de la disparition du cadavre
de Matteotti. Selon ces informations, le
corps de l’infortuné député socialiste au-
rait été réellèment déposé à G rot ta-Rossa.
Le soir du crime, au cours d’une riuhioru
tenue au bureau d*i « Cornere itaüano »,
:.î aurait été décidé de revêt a le cadavre,
en guise de cuirasse, de deux formes de
plomb représentant les pages de journal,
reliées par du fil de fer. L’automobile de
Filipetli se rendit à nouveau à Grotta-
'Rossa, où les exécuteurs du délit, après
avoir procédé à la toilette du cadavre, le
.portèrent au bord du T'bre et le lancè-
rent dans Te fleuve.
Cette nouvelle veision fera l’objet des
investigations du parquet. Le député Za*
ni bon i déclare qu'il poursuit ses recher-
ches. cru’il a étendues au four crématoire,
mais la supposition que le cadavre de
Matteotti a pu être> brûlé apparaît invrai-
semblable en raison de la suveillance
étroite exercée par les autorités munici-
pales. D’ailleurs, le gardien dm four cré-
matoire opjX).se à co bruit un démenti for-
mel. . • ; ' V '■ . ■
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