Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1918-01-13
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 janvier 1918 13 janvier 1918
Description : 1918/01/13 (A51,N71)-1918/01/14. 1918/01/13 (A51,N71)-1918/01/14.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5275275c
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/04/2020
Cinquante-Unifeme Année. 7I« —
' ' ’ , ' '•H # ' 1 *
’ ~ Prix : \ Q Centimes.
“ " . . V. * »
Dimanche-Lundi 13-1-4 Janvier 1918.
* ' » ^A.-^-Ê^Ê—**ÊÊ*j--ààà^mm+**kÊÊÊÊiàÊaâà*iÉÉÊÉékKm
^ÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊtÊKÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊtÊÊÊtÊÊÊÊÊÊItÊÊÊÊÊÊKÊKÊÊÊÊÊÊtÊtÊIÊIÊÊÊfÊÊÊtfÿÊÊÊÊÊtgÊtÊt^^^gfjSSBmSSSSSSSSSSTBSSSBBBSBMBBÊKÊKk
L’INDÉPENDANT
DES BASSES-PYRENEES
^n^TZT] JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE
ABONNEMENTS i
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Rédacteur en chef : OCTAVE AUBERT
lt direction ïolitiiui eppartient su conseil d'Adsiinlstntloa de ls Société Asosyno de L’ffltPWAIT
Tout ce qui coieerat les Abonnements et les Annonoes doit être adressé * PAU à M. Georges HAURET, Administrateur* Comptable.
A PARIS, tus diverses Agences pour les Annonças.
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ANNONCES 1
Annonces judiciaires *0 c. lâ ligne.
Annonces ordinaires 30
, Réclames...... 50
Chronique locale ou Faits divers 1 franc.
Lee Annonces de dorée ee traitent à JorJait. *
IVouvelles Officielles.
Samedi 12 Janvier (Matin).
Danfr la région de Et-Quentin, 4a lutte d’artillerie a prie une certaine inten-
sité au cours de la jouurnéa.
En Champagne, un de n%s détachement# pénétrant «fane les lignes ennemies,
dans la région de la hutte du Mesnil, a opéré des destruction# importantes,
Rien a signaler sur le reste du front.
ARMEE D'ORIENT
10 Janvier. -* Mauvale tempe et neige abondante. Un coup' de main ennemi
8 été repoussé au nord-set de Monaetir.
L'aviation britannique a bombardé ee oantonnemente ennemie dans la région
De Dem#r-Hlesar.
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
(Soir). — Un doup de main ennemi a éohoué ee matin au sud d'Armentières.
^Recrudescence de l'activité de Vartllierta allemand*, au coure de là Journée,
AU yord-eet d’Ypree» fa
Noe tire d'artillerie ont dlepedeé, Qe matin, un groupe de travallieure enne-
mi» au eud-eet de Monohy-ie-Preux.
AVIATION. — Malgré un mauvais empe, noe pilotes ont tait hier beauooup
Ue réglages, lie ont Attaqué à ta mitrailleuse des objectifs à terre et Jeté près de
«leux tonnes d'expioelfe eur un dépôt «le munitions vers Oourtral et d'autres ob-
jectifs. Un appareil allemand 8 été Müraln d'atterrir désemparé. Un des nôtres
D'est pas rentré.
Samedi (Soir).
Nuit marcwM pat un* flol.nu «ctlviM U’artillari. pur t. front Baaumont.
Beeonvaux.
Au eud-eet de Beionvoux, noue avons effeotoué qn coup de fnaiif et ramené
Use prisonnière.
Nuit ealme partout ailleurs.
IVouvelles de la Guerre.
LES POURPARLERS
DE BRK8T-LITOV8K
Bâle. — On mande de Breet-LItovek,
via Vienne, en date du 11 : « La eéanoe
plénière, Interrompue à neuf heures, a
été continuée à onze heures, doue la pré-
•Idenoe de von Kuhlmann. Le premier
orateur a été le président de la délégation
«ikranionne, le seorétalre pour le com-
merce et rIndustrie Hobulowitch, qui a
déclaré ; _ ,
c Lee peuplee, épuisés et désolée par la
guerre, demandent la paix. Lee représen-
tante de la démooratle de la Grande Rus-
sie ont, dans ee c-éelr de paix et sans te-
nir oompte «les attaquas d'un® partis de
la cooiété et de la presse russes, traversé
le » tranehéee des belligérante afin d'aM.
ver à une pais générale souhaitée par
tous non pae su.* le champ de bataille
par le sang et te fer, male par le moyen
«l’un aocord am»eal entre les peuplee.
Après avoir commencé * les négociations
de paix et publié les principe* eur les-
quels elle doit ee faire, Ile désidèrent
avec raison une euepenelon de dix Jours
afin de donner aux Etats quql Jusqu a*
lors n’avaient pas étéprésento aux négo-
îî3l«. d. P»lï I» (toMibllité a-, *ar«.
eloer. ...
s Notre paye, IA République ukran en-
ne, dont le peuple e'Cet ttajounlinollné
vers la paix, a répondu la première à
leur appel. Après que la troisième Rada
centrale du 20 novembre eut réglé notre
situation constitutionnelle, la Ré-fuh!l,‘
que populaire ukranlenne reprend «e
nouveau en ce moment l’cxietenoe Inter- .
nationale qu’elle avait perdue II V JPjJJ* j
de deux cent cclnquanteane «•'»"•** j
eune restriction aux droite qu elle A en
l’espèoe, noue maintenant des rapporte
Internationaux.
s S’autorisant des Idées que Je viens
d’exposer au secrétariat général, le gou-
vernement de la République populaire de
l’Ukraine considère comme Juste d adop-
ter une attitude Indépendante pour les
^ srMTffiSSi <■ »«*•
l!!a*dém#eratle tout entière de l’Etat
ukranlen aspire à la fin «Je toiMerre dane
I# mon«te entier et A la paix générale
pour tous lee belligérant».
s La paix à oonelure entre le» Itate
doit être démocratique et garantir ««
plue petit peuple, dane chaque Etat, le
drel national Illimité de diepoeer de don
sort. Des garanties néoeeea^ dolvent
Etre créées pour permettre
véritable de I» volonté des peuples. Par
culte, toute annexion, e’eet-fc-dfrs toute
Incorporation par la vtoten«s ou eeteWii
d’une partie queieonquejjtiii paye» JJ"*
l’approbation «le est habitante, est Inad
m»##Sent également inadmleelblM, du
DMiN4» vue Ve intérêts des classes ou-
&7toutef indemnité, de guer^e^
«insinue ferme que ee soit. Lcd petite peu-
ptaitfo «SX. par mm «to.i- iy***».
ont Hiki -M domina,M domidtfablm ou
.M déxftte, doivent, conformément a des
ràciee ttuMI faudra établir au Oongrèe
Üf ta aahi reeïvqlr une aide matérielle.
* uTWSS* * «rt,MWU"-
lui tient actuellement eur eon territoire
e front ukranlen et qui est représentée
lar eon gouvernement, qui est chargé de
•rotégsr lee intérêts du peuple ukranlen,
intervient d’une fa«on Indépendante dane
le règlement des questions Internationa-
les, et doit pouvoir, comme les autres
puissances, participer à toutes les négo-
ciations et conférence du Congrès de la
paix. L’autorité du conseil des commis-
•aires du peuple ne s'étend pae à toute la
Russie, En chnséquênoe, elle ne s’étend
pae non plus sur la République ukra-
nienne. Par suite, la paix qui peut éven-
tuellement résulter «les négociations aveo
lee puissances en guerres oontre la Rus-
sie ne peut avoir d’effet pour l’Ukraine
que si lee conditions de cette paix sont
acceptées et contresignées par le gouver-
nement de la République du peuple ukra-
nien. Un seul gouvernement exclusive-
ment fédéral qui serait reconu, pourra
oonelure la paix au nom de la Russie en-
tière. Mais el ce gouvernement no pou-
vait pae être formé dans un avenir rap-
proohé, seule une délégation unie de ote
Républiques pourrait eigner la paix.
» inébranlablement attaehé au prinel*
p» d’une paix générale démocratique, le
secrétaire général cherehe en même
tempe A amener, aussitôt que possible,
cette paix générale, et eousocrit A tous Ici
effort* en vue de rapprocher la date de sa
réalisation.
» Le Secrétariat général estime, par
suit», indispensable d’avoir ses repré-
sentante aux négociations de Breet-
Litovsk, en espérant en même tempe
qu’une solution définitive de la question
de la paix es fera dane le Congrès inter-
national de paix, auquel le gouvernement
de la République populaire «te l’Ukraine
Invite tous lee belligérants A envoyer des
déléguée.
» Signé : Le président du secréta-
riat général, Winniteohenko, et le
secrétaire d’Etat pour lee affai-
res internationales, Sehuigin. »
La réponse de von Kuhlmann.
Kn réponse, von Kuhlmann a déclaré ;
« Messieurs,
» Nous avons prie avee un vif Intérlt
eonnaissanee de l’exposé de la déléga-
tion ukranlenne, y compris l«« commu-
nications qui noue sont faits*. Je pi'opoee
que la Note ukranlenne soit «lassée dans
lés arohlves du Oongrèe oomms un Im-
portant dooument historique. Lee délégués
d*e puissances alliées, en conformité de
leur programme du 26 décembre 1917,
saluent les délégués ukranlen# arrivée A
Breet-LItovek et réservent l’attitude A
prendre touchant tes détails de l’expo-
•é fait par la délégation ukranlenne. »
Puis le président déoiara poser quel*
quqe questions, afin «l’établir les baeei
eur lesquelles les déléguée alliée pour*
raient prendre de* décisions, juequ’é
présent on a dlsouté avee lee déléguée de
gouvernement «le Saint-Pétersbourg sui
toutes les affairée intéressant le terrltot
re russe. Il faut, par suite, demander ai
président de la délégation du gouverne
ment de Saint-Pétersbourg eur toutes lei
affaires Intéressant 1e territoire russe. I
faut, par édité, demander au président d<
| la ttéiégatlfoR 8afMt.p
et ses collègues ont l'intentioh de conti-
nuer A traiter diplomatiquement Aussi,
dans l’avenir, lee question* COnçernant
l’ensemble de la Russie.
Une Déclaration de Ttotsky.
M. Trotsky fit alors la déclaration sul-
%ï.t* s
« fin prenant éôhriaissanca de la NOte
du ftorêtàriat général de la République
du peuple de e’Ukraine, rendue pubtl-
ue par la déclaration ukranlenne, la
«lâlégation russe déclare de eon côté que,
complètement d’aoèord aveo le principe
de la reconnaissance du droit de chaque
nation de disposer de son sort, en allant
jusqu’à la séparation, elle ne voit aucun
obstaole A la participation de la déléga-
tion ukranlenne aux négociations de
paix. »
Une longue dlsouselon s’est engagée eur
la portée de ostto déclaration pour sa-
voir si, en définitive, la délégation ukra-
nisnne devait être considérés (tomme
un» eous-oommlssion de la délégation
russe ou si elle devait être considérée
comme la représentation' diplomatique
d’un Etat Indépendant,
M. Trotstky a déolaré qu’il ooneldéralt
la question comme tranchée, du fait que
la délégation ukranlenne ee présentait
tomme uni dilédAtlblt Autonomé ; que 1
Cûtto délégation ükrâniehhë était recOfr 1
nue par sa délégation et que, d’aueun
autre oôté, une autre proposition, p’était <
faite. a , j
La délégation Ukraniepne à remercié
Mi Trotsky pour «étté déclaration et pour 1
g facOH .dont célletel été,Il acoueillle. 1
Bile en déduit que, pat* suite, l’attitude
Indépendant que sa délégation a A pren-
dre au cours dee négociations est désor-
mais bien établie et que lee délégations
ukrainienne et russe forment deux délé-
gations »éparées, autonomes, d’un môme
parti.
Toutefois, M. Kuhlmann fit observer
que la participation de l’Ukraine serait !
discutée A la prochains séance pleinière,
car la Quadruplice devait l’étudier aupa-
ravant.
Troteky commença ensuite un discours
au sujet des protestations du général
Hoffmann, appuyé par les autres délé.
gués militaires de la Ouadruplioe contre j
les articles de presse, les radlo-télégram- f
mes, tes appels, eto. Il déolara que ni les
etifhilatione de l’armistioe ni le caraotère
des négociations de paix n’Impoealent «te
limites à la liberté de press et de parole.
Finalement la délégation russe aooepte
la demande des puissants de demeurer
a Brcst-Litovsk.
*V"oir la, JDerxiiôre Heure à la* 3# JPacre.
Les problèmes de l’alcool
Le ministre 4pa finances a donné à 1
Barthe l’assurance que le gouver-
lemerit accepterait pour le début de la
irésente session la discussion du rap-
>urt relatif au monopole de l’alcool.
On sait que le gouvernement vou-
ait instituer le monopole de la vente
le l’alcool dénaturé. Après les études
le cinq commissions différentes, M.
3arthe propose que le monopole se li-
mite à l’achat des <»ols fabriqués
)u importés. La distillation demeure-
rait libre, mais avec vente forcée à l’E-
»at. Les alcools de fruits frais seraient
îxclus du monopole ; un prix mini-
mum fort élévé serait prévu pour la
vente de l’alcool de bouche, alln d’en
restreindre la consommation *— et aus-
si les recettes de l’Etat. De plus, pour
permettre aux distilleries agricoles et
aux coopératives de lutter avec la
grande distillerie, le rapport transac-
tionnel de M. Barthe demande que les
flegmes achetés à la distillerie agrico-
le soient payés par le monopole le mê-
me prix que l’alcool rectifié des distil-
leries industrielles.
On a vu tout cela dans le rapport de
M. Barthe et on a bien compris l'inté-
rêt de la réforme proposée : on distin-
gue nettement entre l’alcool d’indus-
lite, qui doit être obtenu i très bon
compte et utilisé particulièrement
comme carburant de moteur,et l’alcool
de bouche qui doit être vendu très
cher, dût le Trésor en subir de cruels
! mécomptes. Mais, en tout cas, l’indus-
trie des cognacs, des armagnacs, des
fines, des liqueurs qui ont fait le re-
nom de la distillerie française échap-
pent au mononolc.
Mais ?i propos de la discussion qui
doit s’ouvrir, ne doit-on pas regretter
Sue, persévérant dans les méirics mé-
lodes défectueuses, les pouvoirs pu-
blics aient vôfê à la fin de décembre
une loi très importante relative à l’al-
cool qui aurait trouvé si bien sa place
dans la dûscusson qui aurait englobé
toutes les questions se rapportant à la
matière ? Au lieu de nous donner en-
fin une réforme d’ensemble, on modi-
fie la législation d’une façon fragmen-
taire et en né l’envisageant qu’à un
seul point de vue. Toujours à nropos
d’une loi de finances ou d’un vote de
crédit, on bouleverse toute une légis-
lation fiscale alors que quelques se
maines après, on doit modifier tout U
régime intéressant la môme matière.
BSB9EEB9BBESEEEB9S9BEBBBBSEBËEB
On connaît le caractère de cette ré-
forme fiscale votée à la fin de la ses-
sion. Il s’agit, suivant l’intitulé môme
du projet, de la création d’un fonds
commun de contributions indirectes
et de la suppression des droits d’oc-
troi sur l’alcool et les boissons hygié-
niques.
Les taxes créées, il faut le dire, ne
font pas partie du vaste programme
financier du gouvernement, et môme
l’Etat se trouve désintéressé dans la
question. On supprime les droits d'oc-
troi dont bénéficiaient les communes,
mais, par contre, on a augmenté con-
sidérablement les droits de consom-
mation, de fabrication ou de circula-
tion. Avec les ressources nouvelles,
l’Etat constituera un fond commun
pour les budgets communaux, qui
pourront ainsi reprendre l’équilibre
que la guerre leur a fait perdre.
A une heure où le commerce des j
boissons traverse une crise terrible et
où les consommateurs ne peuvent se
procurer qu’au prix de sacrifices ex-
cessifs l’alcool réquisitionné, persécu-
té, raréfié, et doivent payer trois fois
son prix le vin le plus modeste, la
nouvelle loi élève h 5 francs le droit
de circulation sur le vin, à i franc le
droit de fabrication sur les bières, h
2 fr. 50 le droit de circulation sur les
cidres et à 600 ’fr. le droit de consom-
mation sur l’alcool qui avait été déjà
porté de 220 fr. à 400 fr.
La réforme, on le voit, est purement
fiscale et ne touche pas la question du
fégime de l’alcool, mais elle aurait
trouvé sa place dans une loi générale
sur ce régime. Cela est si vrai que l’on
a dû décider que cette loi fiscale ne
serait que provisoire et que le boule-
versement fiscal qu’elle entraîne pren-
drait fin le 31 décembre 1018.
Mais ce provisoire risque de durer
tant que l’Etat -aura un pressant be-
soin d’argent, et les raisons qui ont
auggéré l’augmentation des taxes sub-
sisteront longtemps. Pourtant, puis-
que les mesures adoptées à la fin de
décembre sont considérées par tout le
monde comme un expédient, que ne
profite-t-on pas de la discussion sur le
régime de l’alcool pour résoudre d’une
façon définitive tous lés problèmes de
régime et do fiscalité qui intéressent
l’alcool 9
Octave AUBERT.
A LA CHAMBRE
Le séance, très importante^ a Débuté
par le» interpellations relatives au sort
et & l’échange de» prisonniers. Répon-
dant & MM. Pasqual et Galli. M. Ignace
a parlé des conventions passées entre les
pays belligérante.
Les résmtats actuels ne Constituent
qu’un début. Les négociations^ notam-
ment en ce qui concerne les hommes de
40 ans et au-dessus pères de trois en-
fants, ont été interrompues, mais il est
permis de croire qu’elles seront bientôt
reprises. Les représentante de l'Allema-
gne avaient A ce propos manifesté certai-
nes exigences. Le gouvernement fran-
çais avait par deux fois consenti dee con-
ditions, mais tout & coup au moment où
il semblait que l’entente fut faite, les dé-
légués allemands quittaient la Suisse.
; M. Ellen Prévôt — Avez-vous deman-
I dé pourquoi ?
M. Ignacè. — Parce qu’ils ont été rap-
pelés a Berlin. Nous ne pouvons connaî-
tre les raisons vraies.
M. Grousseaii. — Mais les résultats que
vous nous avez présentés comme acquis
sont-ils bien définitifs ?
M. Ignace. — Oui, il ne me reste plus
311’à signer. Je répète que l’accord est
éflnitif. Mais ce sont le» gouvernement»
et non les délégués qui doivent apposer
leur signature.
Réondant enfin à une question de M.
Levasseur, M. Ighace dit que c’est par
suite d’un malentendu que l’envoi d est
colis individuels aux prisonniers avait
été suspendu. Il est entendu- que les co-
lis individuels pourront désormais être
librement envoyés.
M. Ellen Prévôt demande que des allo-
cations supplémentaires soient accordées
aux familles pauvres des prisonniers, et
que les négociations spient continuées à
Berne par dee fonctionnaires français et
allemands en contact direct* comme cela
iut Uéu à la Hayô' entre Anglais et Allé*
nanti#. , , ,
M. Ignacè. Nous demanderons a la
îommission du budget de nous permet-
tra d’accorder de» allocation» supplernen
liiire» dan» la limite de» disponibilité»
budgétaire». En ce qui concerne les né-
gociations future», le gouvernement est
tout disposé à mettre en oeuvra le»
rnoVehs qui lui paraîtront le plu» pro-
pre» à améliorer le sort de» prisonnier».
Quelque» députés dé* régions envahie»
parlent encore en faveur des prisonniers
civils. Puis, la Chambre vote «ans oppo-
sition un ordre dn jour prenant acte des
résultats déjà obtenus et exprimant la
confiance dans le gouvernement pour en
obtenir de nouveaux,
***
Lè» socialiste* Mayeras, Cachin et Al-
bert Thomas ont ensuite interpellé le
gouvernement sur sa politique de guer-
re. Il parait que ce» Messieurs ne savent
pas où nous allons, ce que nous voulons
et que notre but, à nous, victimes d une
agression inqualifiable est de rétablir le
droit, de reprendre C0 qu on nous a volé,
d’obtenir le» réparations* légitimes et de
| libérer les génération» nouvel ÙU «eau
de la guerre. . ,
Les socialiste» n’osent pas prendra par-
tie polir le» maximaliste», et ils ne vont
pas juspu’à considérer comme leurs maî-
tres en Idéalistes le» traîtres, le» ivro-
gnes et le» bandits qui ont trahi leur» al-
lié» ei leur propre patrie. Mai» no» so-
cialistes croient toujours qu’en conver-
sant avec le» cyniques usurpateurs, do-
mestiqué» par les iSoches, on arriverait
à une paix juste et démocratique.
Bref, c’est l’histoire de Stockholm qui
recommence. Nos socialistes veulent fai-
re commerce avec les amis de no» enne-
mi», et ils réclament des passeport» pour
Pétrograd. . A
M. Pichon a répondu avec sa «eiww
mbituellé. Il déclare en débutant que
’entente est complète entre les alliés sur
a conduite diplomatique de la guerre
>t sur les buts de paix. Comment pour-
rait-il y avoir déssaceord entre nous et le
président Wilson au moment ou, par-
lant au nom de la conscience du monde,
il trace le plan d’une organisation socia-
le fondée sur la justice et le droit.
Le ministre des affaires étrangères exa-
mine ensuite la question des passeports.
Nous ne faisons aucune distinction en-
tre le» divers parti» de la Russie. Ce
n’est donc pas une question de principe,
mai» une simple question d’opportunité
qui nous a empêchés de délivrer des pas-
seports. (Interruptions à l’extrême-gau-
che.) Le gouvernement maximaliste n a
été reconnu par aucun des alliés. Il e
rompu toutes les alliances, jeté au vent
les accords signés avec nous.
M. Mayeras. — Il a bien fait ! (Excla*
mations et vives protestations sur un
grand nombre de bancs.)
M. Deschanel. — Comment pouvez-vous
parler ainsi ? . .
M Pichon. — Il a usurpé le pouvoir*
(lis la main siir le» succursales de nos
rrands établissements de crédit. (Inter- j
uptions ironiques à l’extrême-gauche.) Il t
1 formulé des propositions de paix aux- |
Iuel'.es notre devoir no nous permet pa» j
e souscrire. (Quelques socialistes, qui ;
lâchent d'interruptions le discours du
ninistre, provoquent de nombreuses pro. j
;estations.) >
Le ministre dit que, si le gouverne-
ment avait accordé des passeports, 11 ,
aurait eu une part do responsabilité dans j
la démarche qui devait être faite auPrf*
de Trostky et qui aurait pour objet la
réunion d’une conférence internationale.
M. Pichon. — J’ai dit et je répète : Le
jour où nous serons saisi» directement
de propositions de paix, nous les exami- |
nerons. Quant à nous laisser entraîner
par le pouvoir usurpateur qui ins* 1
tallé à Pétrograd. N’étant saisis par au-
cun de nos ennemis de propositions,
nous risquions d’affaiblir, d’énerver, de
compromettre l’action militaire en lais-
sant croire que nous avions entamé ded
négociations de paix. Sans doute ce né-
tait pas dans les intentions du socialis-
me français, mais nous devions temp
compte des fausses interprétations.
' Le ministre donne lecture d’un ordre
du jour voté par la C. G. T. et où il est
parlé de la réunion immédiate dune
conférence internationale, où se rencon-
teraient face àface les victime» et les
complice» des agressions.
iM. Pichon Ht un télégramme disant
que les maximalistes russes mettent tout
leur espoir dan» une coptérence interna-
tionale.
M. Longuet. - TouH le! Socialistes rus-
M. Pichon. — Le parti Socialiste do la
Chambre a publié un manifeste absolu-
ment digne crélogee. M. Trot/.ky a répon-
du par une lettre qui est pleine d inju-
res pour les socialistes les plu» en vue,
MM. Guesde, Serobat, Thomas, Vander-
velde, pleine d’injures pour le» cadets,
où il est dit que les socialistes parlemen-
taires français sont entièrement respon-
sable» de l’humiliation du socialisme
français. Les socialistes français sont le»
moins qualifié» qui soient pour juger 1©
maximalisme et pour apprécier un ar-
mistice séparé et une paix séparée. Et M.
Merrheim, qui a reproduit cette lettre
dans «on journal, conclut en disant .
« Trotzkÿ a parfaitement raison. »
M. Pichon cite une autre lettre de Trotz-
ky, adressée à M. Jules Guesde, et qui
«e termine ainsi ; « Sans vous et contre
vous. Vive... la France souialiste I « Vous
k voyez, dit M. Pichon en se tournant vers,
j l’extrême gauche, qu# J# voue %i réudu
sefvfeé en vous refusant d’aUer trouver
^M^PichoTï démontre ensifite que dea
citations du discours de M. Lloyd Georg»
et dos déclarations de» maximalistes, il
résulte que ceux-ci ne comprennent pae
comme celui-là la plupart de» points du
programme du premier ministre
en ce qui concerne notamment la société
des nation» et la question d’Alsace-Lor-
raine. i .. . .
Et comme un eocianste minomaire m-
errompt en faisant allusion aux traités
lecrets, M. Pichon s’écrie :
— Demandez donc à vos ami» maxtma*
istes de vous faire connaître toutes leur#
ractatipns, qu’ils gardent solgneue*-
«crêtes. En ce q»> concerne la ««ctora-
ion commune interalliée, dont a parlé
VI A Thomas, M. Pichon dit que cette
piestion a été examinée ^ ré^lue par
la négative. 11 O paru préférable
ser chaque gouvernement faite un# dé-
claration propre, étant donne qu 11 y
complet accord sur les principe»
M. A. Thomas. — Cependant le
nemeni français s’est déclaré favoiéSI#
à cette déclaration commune.
M. Clemenceau. — Nn*i<* en avons me-
me pris l’initiative ; mais, comme^ vient
do vous la dire le ministre des afw.ires
étrangère», nou» n’avons pas abouti.-
Une déclaration de M. Thoma» a pKP-
Vi'tqué l’intervention de M. Briana :
M Briand- — J’ai été appelé, A un mo»
ment dé îaRUorre où les circonstance*
étaient différentes, i
pon»e à M. Wilson. Cetle réponse éta j
difficile à rédiger. M. A. rnomae. qui
était alors mon collaborateur, et qui par
ticipa à la rédaction de cette note, ne m#>
démentira pas. Nous nous trouvions en
présence d’un double événement *• PJJî
mier fut une offensive de paix de ia parf
de l’Allemagne. Cette offensive aunelaif
un# réponse négative, qui fui laite. Ma»
ensuite,'M. lepréeidentWilson
na vers nous, disant : - Montrez-ndflg voa
buts de guerre. » Nous lui devions RB#
rénonse
Je crois que tout le monde sera d ad#
cord avec moi pour penser que, si cer-
tains accord» n’avaient* pas été faits, iw
France pouvait se trouver isolée dans laj
bataille. _. .
Aujourd’hui, la connam» ^ 3
ivori» manifestée au président Wilson
ut a permis de se tourner vera les em- „
[lires centraux et de dira : « Voilà ce qu#
la France et le» alliés nous ont remis-
Montrez-nous votre dossier ? » Ils n OOT
pas répondu. C’est alors ou# te
des Etats-Unis a résolu de mettra sN
puissance au service de ta Franc».
M. Pichon poursuit. — Dun côt#, MB
Alliés, par l’organe de leurs gouverne-
ments, ont fait connaît© teurs bute d#
guerre basés sur les principes du drolt^
de la justice et de l’équité. D un autrj
les ennemis, désavouant par leurs £cte*
les paroles mensongères par lesquel^
ils cherchent à tromner le# déléguéB
naïfs traitent avec eux, P1"*
n istes que Jamais, prolongeant P^ur sa*
tisfaire leurs ambitions les horreur» du*
ne guerre dont il# porteront te poids totf«
te l’éternité. . „ ... »_,—«
Le ministre conclut en oonnam iv^uro
'un long télégramme qu il a régi
lussie et qui signale d une part te* mê-
lées suspectes de» mflximaliste«, d autr#
.art, la vive opposition qo« 1*°JJ.T®rne-
nent de Lénine rencontre dans une tre#
-rende partie de la population. M
déclaration» du gouvernement, âpre#
ine Intervention grandiloquente d# ML. .
îenaudel, ont été approuvées par îwl
roix contre 145.
^CAUSERIE
f
Lénine et Trotsky ressemblent com#
me deux gouttes d’eau à ces nouveau^
riches qui ne doutent de rien. ArnvéB
du jour au lendemain, au pinacle d un
coffre-fort bien garni, leur bouche pro# .
nonce des oracles, leur geste est OèlH
nitif et vernissés à neuf,ils s écrient 8
« c’est nous qui sont les Princes r *
Nos deux héros ont usé trop de culow
,es dans les bars du quartier latin
pour se faire prendre au sérieux cnea
nous. A Pétrograd, ils ont encore KHM
,e l’importance de ces vieux étudiant»#
ratés de la science et de la poutiquejj
qui reviennent dans leur village, aussi
démunis de talent que de bons sen»#
mais doués d’une faconde et d un bjw
goût inépuisables. Ï1 n en faut pas a#»
vantage pour en imposer et attrape»
les nigauds. Ceux-là font fortune «si
ceux-ci en font les frais. .
Vienne le jour de 1 épreuve et l arrw
viste ne tarde pas à être remisé a lgl
place qu’il mérite.
Jusqu’ici, la fortune semblait sdurte
re à nos deux aventuriers, sacré»
grands hommes par la police &é tel
Wilhelmttrass.
Bien argentés et stylés; Lemne es
Trotsky ont réussi à s’imposer aux
Bolcheviks, à ces révolutionnaire# sor«
tis fies bas-fonds de la "populace qttgl
l’on voit surgir, dans les temps trou»
blés, partout où des agitateur» auda*
cieux savent faire appel à leur misèrçU
J’ai sous les yeux une photo^raphit
prise après l’assassinat du gêner»
Doukonine, au meeting maximaliste 11
Machilew, où se trouve le grand quar*
tier général de l’armée russg. « Ail
' ' ’ , ' '•H # ' 1 *
’ ~ Prix : \ Q Centimes.
“ " . . V. * »
Dimanche-Lundi 13-1-4 Janvier 1918.
* ' » ^A.-^-Ê^Ê—**ÊÊ*j--ààà^mm+**kÊÊÊÊiàÊaâà*iÉÉÊÉékKm
^ÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊtÊKÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊtÊÊÊtÊÊÊÊÊÊItÊÊÊÊÊÊKÊKÊÊÊÊÊÊtÊtÊIÊIÊÊÊfÊÊÊtfÿÊÊÊÊÊtgÊtÊt^^^gfjSSBmSSSSSSSSSSTBSSSBBBSBMBBÊKÊKk
L’INDÉPENDANT
DES BASSES-PYRENEES
^n^TZT] JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE
ABONNEMENTS i
S Mole ’ 6 Mole lAn:
Pau, département et limitrophes....... flfr. » 10 fr. 20 fr.
Autres départements ,* 6 fr. 50 £2 fr. 24 fr.
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Maires et Instituteurs des Basses-Pyrénées..; 8 fr. 16 fr.
HBX>A.OTZOXr ê$ •AJDMXXTXeTSULTXOlflr : 11, Rus dN Cordeller», PAU,
Rédacteur en chef : OCTAVE AUBERT
lt direction ïolitiiui eppartient su conseil d'Adsiinlstntloa de ls Société Asosyno de L’ffltPWAIT
Tout ce qui coieerat les Abonnements et les Annonoes doit être adressé * PAU à M. Georges HAURET, Administrateur* Comptable.
A PARIS, tus diverses Agences pour les Annonças.
% '
LES MANUSCRITS NON INOfcflft» NC SONT SAS RENOUÉ
m^^^^^^^^mm^^^^^SmS^BUBSS^^^M£^^^BNIÊËRÊÊÊÊÊnÊtÊÊRÊÊ0ï&FBBBBÊIU^BKIBÊËÊËÊr!lFÊÊnÊnÊHÊÊÊKKÊtlKÊÊlÉÊÊÊÊÊÊÊilËÊÊÊÊÊIÊÊÊÊÊÊÊIËÊÊBS*
ANNONCES 1
Annonces judiciaires *0 c. lâ ligne.
Annonces ordinaires 30
, Réclames...... 50
Chronique locale ou Faits divers 1 franc.
Lee Annonces de dorée ee traitent à JorJait. *
IVouvelles Officielles.
Samedi 12 Janvier (Matin).
Danfr la région de Et-Quentin, 4a lutte d’artillerie a prie une certaine inten-
sité au cours de la jouurnéa.
En Champagne, un de n%s détachement# pénétrant «fane les lignes ennemies,
dans la région de la hutte du Mesnil, a opéré des destruction# importantes,
Rien a signaler sur le reste du front.
ARMEE D'ORIENT
10 Janvier. -* Mauvale tempe et neige abondante. Un coup' de main ennemi
8 été repoussé au nord-set de Monaetir.
L'aviation britannique a bombardé ee oantonnemente ennemie dans la région
De Dem#r-Hlesar.
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
(Soir). — Un doup de main ennemi a éohoué ee matin au sud d'Armentières.
^Recrudescence de l'activité de Vartllierta allemand*, au coure de là Journée,
AU yord-eet d’Ypree» fa
Noe tire d'artillerie ont dlepedeé, Qe matin, un groupe de travallieure enne-
mi» au eud-eet de Monohy-ie-Preux.
AVIATION. — Malgré un mauvais empe, noe pilotes ont tait hier beauooup
Ue réglages, lie ont Attaqué à ta mitrailleuse des objectifs à terre et Jeté près de
«leux tonnes d'expioelfe eur un dépôt «le munitions vers Oourtral et d'autres ob-
jectifs. Un appareil allemand 8 été Müraln d'atterrir désemparé. Un des nôtres
D'est pas rentré.
Samedi (Soir).
Nuit marcwM pat un* flol.nu «ctlviM U’artillari. pur t. front Baaumont.
Beeonvaux.
Au eud-eet de Beionvoux, noue avons effeotoué qn coup de fnaiif et ramené
Use prisonnière.
Nuit ealme partout ailleurs.
IVouvelles de la Guerre.
LES POURPARLERS
DE BRK8T-LITOV8K
Bâle. — On mande de Breet-LItovek,
via Vienne, en date du 11 : « La eéanoe
plénière, Interrompue à neuf heures, a
été continuée à onze heures, doue la pré-
•Idenoe de von Kuhlmann. Le premier
orateur a été le président de la délégation
«ikranionne, le seorétalre pour le com-
merce et rIndustrie Hobulowitch, qui a
déclaré ; _ ,
c Lee peuplee, épuisés et désolée par la
guerre, demandent la paix. Lee représen-
tante de la démooratle de la Grande Rus-
sie ont, dans ee c-éelr de paix et sans te-
nir oompte «les attaquas d'un® partis de
la cooiété et de la presse russes, traversé
le » tranehéee des belligérante afin d'aM.
ver à une pais générale souhaitée par
tous non pae su.* le champ de bataille
par le sang et te fer, male par le moyen
«l’un aocord am»eal entre les peuplee.
Après avoir commencé * les négociations
de paix et publié les principe* eur les-
quels elle doit ee faire, Ile désidèrent
avec raison une euepenelon de dix Jours
afin de donner aux Etats quql Jusqu a*
lors n’avaient pas étéprésento aux négo-
îî3l«. d. P»lï I» (toMibllité a-, *ar«.
eloer. ...
s Notre paye, IA République ukran en-
ne, dont le peuple e'Cet ttajounlinollné
vers la paix, a répondu la première à
leur appel. Après que la troisième Rada
centrale du 20 novembre eut réglé notre
situation constitutionnelle, la Ré-fuh!l,‘
que populaire ukranlenne reprend «e
nouveau en ce moment l’cxietenoe Inter- .
nationale qu’elle avait perdue II V JPjJJ* j
de deux cent cclnquanteane «•'»"•** j
eune restriction aux droite qu elle A en
l’espèoe, noue maintenant des rapporte
Internationaux.
s S’autorisant des Idées que Je viens
d’exposer au secrétariat général, le gou-
vernement de la République populaire de
l’Ukraine considère comme Juste d adop-
ter une attitude Indépendante pour les
^ srMTffiSSi <■ »«*•
l!!a*dém#eratle tout entière de l’Etat
ukranlen aspire à la fin «Je toiMerre dane
I# mon«te entier et A la paix générale
pour tous lee belligérant».
s La paix à oonelure entre le» Itate
doit être démocratique et garantir ««
plue petit peuple, dane chaque Etat, le
drel national Illimité de diepoeer de don
sort. Des garanties néoeeea^ dolvent
Etre créées pour permettre
véritable de I» volonté des peuples. Par
culte, toute annexion, e’eet-fc-dfrs toute
Incorporation par la vtoten«s ou eeteWii
d’une partie queieonquejjtiii paye» JJ"*
l’approbation «le est habitante, est Inad
m»##Sent également inadmleelblM, du
DMiN4» vue Ve intérêts des classes ou-
&7toutef indemnité, de guer^e^
«insinue ferme que ee soit. Lcd petite peu-
ptaitfo «SX. par mm «to.i- iy***».
ont Hiki -M domina,M domidtfablm ou
.M déxftte, doivent, conformément a des
ràciee ttuMI faudra établir au Oongrèe
Üf ta aahi reeïvqlr une aide matérielle.
* uTWSS* * «rt,MWU"-
lui tient actuellement eur eon territoire
e front ukranlen et qui est représentée
lar eon gouvernement, qui est chargé de
•rotégsr lee intérêts du peuple ukranlen,
intervient d’une fa«on Indépendante dane
le règlement des questions Internationa-
les, et doit pouvoir, comme les autres
puissances, participer à toutes les négo-
ciations et conférence du Congrès de la
paix. L’autorité du conseil des commis-
•aires du peuple ne s'étend pae à toute la
Russie, En chnséquênoe, elle ne s’étend
pae non plus sur la République ukra-
nienne. Par suite, la paix qui peut éven-
tuellement résulter «les négociations aveo
lee puissances en guerres oontre la Rus-
sie ne peut avoir d’effet pour l’Ukraine
que si lee conditions de cette paix sont
acceptées et contresignées par le gouver-
nement de la République du peuple ukra-
nien. Un seul gouvernement exclusive-
ment fédéral qui serait reconu, pourra
oonelure la paix au nom de la Russie en-
tière. Mais el ce gouvernement no pou-
vait pae être formé dans un avenir rap-
proohé, seule une délégation unie de ote
Républiques pourrait eigner la paix.
» inébranlablement attaehé au prinel*
p» d’une paix générale démocratique, le
secrétaire général cherehe en même
tempe A amener, aussitôt que possible,
cette paix générale, et eousocrit A tous Ici
effort* en vue de rapprocher la date de sa
réalisation.
» Le Secrétariat général estime, par
suit», indispensable d’avoir ses repré-
sentante aux négociations de Breet-
Litovsk, en espérant en même tempe
qu’une solution définitive de la question
de la paix es fera dane le Congrès inter-
national de paix, auquel le gouvernement
de la République populaire «te l’Ukraine
Invite tous lee belligérants A envoyer des
déléguée.
» Signé : Le président du secréta-
riat général, Winniteohenko, et le
secrétaire d’Etat pour lee affai-
res internationales, Sehuigin. »
La réponse de von Kuhlmann.
Kn réponse, von Kuhlmann a déclaré ;
« Messieurs,
» Nous avons prie avee un vif Intérlt
eonnaissanee de l’exposé de la déléga-
tion ukranlenne, y compris l«« commu-
nications qui noue sont faits*. Je pi'opoee
que la Note ukranlenne soit «lassée dans
lés arohlves du Oongrèe oomms un Im-
portant dooument historique. Lee délégués
d*e puissances alliées, en conformité de
leur programme du 26 décembre 1917,
saluent les délégués ukranlen# arrivée A
Breet-LItovek et réservent l’attitude A
prendre touchant tes détails de l’expo-
•é fait par la délégation ukranlenne. »
Puis le président déoiara poser quel*
quqe questions, afin «l’établir les baeei
eur lesquelles les déléguée alliée pour*
raient prendre de* décisions, juequ’é
présent on a dlsouté avee lee déléguée de
gouvernement «le Saint-Pétersbourg sui
toutes les affairée intéressant le terrltot
re russe. Il faut, par suite, demander ai
président de la délégation du gouverne
ment de Saint-Pétersbourg eur toutes lei
affaires Intéressant 1e territoire russe. I
faut, par édité, demander au président d<
| la ttéiégatlfoR 8afMt.p
et ses collègues ont l'intentioh de conti-
nuer A traiter diplomatiquement Aussi,
dans l’avenir, lee question* COnçernant
l’ensemble de la Russie.
Une Déclaration de Ttotsky.
M. Trotsky fit alors la déclaration sul-
%ï.t* s
« fin prenant éôhriaissanca de la NOte
du ftorêtàriat général de la République
du peuple de e’Ukraine, rendue pubtl-
ue par la déclaration ukranlenne, la
«lâlégation russe déclare de eon côté que,
complètement d’aoèord aveo le principe
de la reconnaissance du droit de chaque
nation de disposer de son sort, en allant
jusqu’à la séparation, elle ne voit aucun
obstaole A la participation de la déléga-
tion ukranlenne aux négociations de
paix. »
Une longue dlsouselon s’est engagée eur
la portée de ostto déclaration pour sa-
voir si, en définitive, la délégation ukra-
nisnne devait être considérés (tomme
un» eous-oommlssion de la délégation
russe ou si elle devait être considérée
comme la représentation' diplomatique
d’un Etat Indépendant,
M. Trotstky a déolaré qu’il ooneldéralt
la question comme tranchée, du fait que
la délégation ukranlenne ee présentait
tomme uni dilédAtlblt Autonomé ; que 1
Cûtto délégation ükrâniehhë était recOfr 1
nue par sa délégation et que, d’aueun
autre oôté, une autre proposition, p’était <
faite. a , j
La délégation Ukraniepne à remercié
Mi Trotsky pour «étté déclaration et pour 1
g facOH .dont célletel été,Il acoueillle. 1
Bile en déduit que, pat* suite, l’attitude
Indépendant que sa délégation a A pren-
dre au cours dee négociations est désor-
mais bien établie et que lee délégations
ukrainienne et russe forment deux délé-
gations »éparées, autonomes, d’un môme
parti.
Toutefois, M. Kuhlmann fit observer
que la participation de l’Ukraine serait !
discutée A la prochains séance pleinière,
car la Quadruplice devait l’étudier aupa-
ravant.
Troteky commença ensuite un discours
au sujet des protestations du général
Hoffmann, appuyé par les autres délé.
gués militaires de la Ouadruplioe contre j
les articles de presse, les radlo-télégram- f
mes, tes appels, eto. Il déolara que ni les
etifhilatione de l’armistioe ni le caraotère
des négociations de paix n’Impoealent «te
limites à la liberté de press et de parole.
Finalement la délégation russe aooepte
la demande des puissants de demeurer
a Brcst-Litovsk.
*V"oir la, JDerxiiôre Heure à la* 3# JPacre.
Les problèmes de l’alcool
Le ministre 4pa finances a donné à 1
Barthe l’assurance que le gouver-
lemerit accepterait pour le début de la
irésente session la discussion du rap-
>urt relatif au monopole de l’alcool.
On sait que le gouvernement vou-
ait instituer le monopole de la vente
le l’alcool dénaturé. Après les études
le cinq commissions différentes, M.
3arthe propose que le monopole se li-
mite à l’achat des <»ols fabriqués
)u importés. La distillation demeure-
rait libre, mais avec vente forcée à l’E-
»at. Les alcools de fruits frais seraient
îxclus du monopole ; un prix mini-
mum fort élévé serait prévu pour la
vente de l’alcool de bouche, alln d’en
restreindre la consommation *— et aus-
si les recettes de l’Etat. De plus, pour
permettre aux distilleries agricoles et
aux coopératives de lutter avec la
grande distillerie, le rapport transac-
tionnel de M. Barthe demande que les
flegmes achetés à la distillerie agrico-
le soient payés par le monopole le mê-
me prix que l’alcool rectifié des distil-
leries industrielles.
On a vu tout cela dans le rapport de
M. Barthe et on a bien compris l'inté-
rêt de la réforme proposée : on distin-
gue nettement entre l’alcool d’indus-
lite, qui doit être obtenu i très bon
compte et utilisé particulièrement
comme carburant de moteur,et l’alcool
de bouche qui doit être vendu très
cher, dût le Trésor en subir de cruels
! mécomptes. Mais, en tout cas, l’indus-
trie des cognacs, des armagnacs, des
fines, des liqueurs qui ont fait le re-
nom de la distillerie française échap-
pent au mononolc.
Mais ?i propos de la discussion qui
doit s’ouvrir, ne doit-on pas regretter
Sue, persévérant dans les méirics mé-
lodes défectueuses, les pouvoirs pu-
blics aient vôfê à la fin de décembre
une loi très importante relative à l’al-
cool qui aurait trouvé si bien sa place
dans la dûscusson qui aurait englobé
toutes les questions se rapportant à la
matière ? Au lieu de nous donner en-
fin une réforme d’ensemble, on modi-
fie la législation d’une façon fragmen-
taire et en né l’envisageant qu’à un
seul point de vue. Toujours à nropos
d’une loi de finances ou d’un vote de
crédit, on bouleverse toute une légis-
lation fiscale alors que quelques se
maines après, on doit modifier tout U
régime intéressant la môme matière.
BSB9EEB9BBESEEEB9S9BEBBBBSEBËEB
On connaît le caractère de cette ré-
forme fiscale votée à la fin de la ses-
sion. Il s’agit, suivant l’intitulé môme
du projet, de la création d’un fonds
commun de contributions indirectes
et de la suppression des droits d’oc-
troi sur l’alcool et les boissons hygié-
niques.
Les taxes créées, il faut le dire, ne
font pas partie du vaste programme
financier du gouvernement, et môme
l’Etat se trouve désintéressé dans la
question. On supprime les droits d'oc-
troi dont bénéficiaient les communes,
mais, par contre, on a augmenté con-
sidérablement les droits de consom-
mation, de fabrication ou de circula-
tion. Avec les ressources nouvelles,
l’Etat constituera un fond commun
pour les budgets communaux, qui
pourront ainsi reprendre l’équilibre
que la guerre leur a fait perdre.
A une heure où le commerce des j
boissons traverse une crise terrible et
où les consommateurs ne peuvent se
procurer qu’au prix de sacrifices ex-
cessifs l’alcool réquisitionné, persécu-
té, raréfié, et doivent payer trois fois
son prix le vin le plus modeste, la
nouvelle loi élève h 5 francs le droit
de circulation sur le vin, à i franc le
droit de fabrication sur les bières, h
2 fr. 50 le droit de circulation sur les
cidres et à 600 ’fr. le droit de consom-
mation sur l’alcool qui avait été déjà
porté de 220 fr. à 400 fr.
La réforme, on le voit, est purement
fiscale et ne touche pas la question du
fégime de l’alcool, mais elle aurait
trouvé sa place dans une loi générale
sur ce régime. Cela est si vrai que l’on
a dû décider que cette loi fiscale ne
serait que provisoire et que le boule-
versement fiscal qu’elle entraîne pren-
drait fin le 31 décembre 1018.
Mais ce provisoire risque de durer
tant que l’Etat -aura un pressant be-
soin d’argent, et les raisons qui ont
auggéré l’augmentation des taxes sub-
sisteront longtemps. Pourtant, puis-
que les mesures adoptées à la fin de
décembre sont considérées par tout le
monde comme un expédient, que ne
profite-t-on pas de la discussion sur le
régime de l’alcool pour résoudre d’une
façon définitive tous lés problèmes de
régime et do fiscalité qui intéressent
l’alcool 9
Octave AUBERT.
A LA CHAMBRE
Le séance, très importante^ a Débuté
par le» interpellations relatives au sort
et & l’échange de» prisonniers. Répon-
dant & MM. Pasqual et Galli. M. Ignace
a parlé des conventions passées entre les
pays belligérante.
Les résmtats actuels ne Constituent
qu’un début. Les négociations^ notam-
ment en ce qui concerne les hommes de
40 ans et au-dessus pères de trois en-
fants, ont été interrompues, mais il est
permis de croire qu’elles seront bientôt
reprises. Les représentante de l'Allema-
gne avaient A ce propos manifesté certai-
nes exigences. Le gouvernement fran-
çais avait par deux fois consenti dee con-
ditions, mais tout & coup au moment où
il semblait que l’entente fut faite, les dé-
légués allemands quittaient la Suisse.
; M. Ellen Prévôt — Avez-vous deman-
I dé pourquoi ?
M. Ignacè. — Parce qu’ils ont été rap-
pelés a Berlin. Nous ne pouvons connaî-
tre les raisons vraies.
M. Grousseaii. — Mais les résultats que
vous nous avez présentés comme acquis
sont-ils bien définitifs ?
M. Ignace. — Oui, il ne me reste plus
311’à signer. Je répète que l’accord est
éflnitif. Mais ce sont le» gouvernement»
et non les délégués qui doivent apposer
leur signature.
Réondant enfin à une question de M.
Levasseur, M. Ighace dit que c’est par
suite d’un malentendu que l’envoi d est
colis individuels aux prisonniers avait
été suspendu. Il est entendu- que les co-
lis individuels pourront désormais être
librement envoyés.
M. Ellen Prévôt demande que des allo-
cations supplémentaires soient accordées
aux familles pauvres des prisonniers, et
que les négociations spient continuées à
Berne par dee fonctionnaires français et
allemands en contact direct* comme cela
iut Uéu à la Hayô' entre Anglais et Allé*
nanti#. , , ,
M. Ignacè. Nous demanderons a la
îommission du budget de nous permet-
tra d’accorder de» allocation» supplernen
liiire» dan» la limite de» disponibilité»
budgétaire». En ce qui concerne les né-
gociations future», le gouvernement est
tout disposé à mettre en oeuvra le»
rnoVehs qui lui paraîtront le plu» pro-
pre» à améliorer le sort de» prisonnier».
Quelque» députés dé* régions envahie»
parlent encore en faveur des prisonniers
civils. Puis, la Chambre vote «ans oppo-
sition un ordre dn jour prenant acte des
résultats déjà obtenus et exprimant la
confiance dans le gouvernement pour en
obtenir de nouveaux,
***
Lè» socialiste* Mayeras, Cachin et Al-
bert Thomas ont ensuite interpellé le
gouvernement sur sa politique de guer-
re. Il parait que ce» Messieurs ne savent
pas où nous allons, ce que nous voulons
et que notre but, à nous, victimes d une
agression inqualifiable est de rétablir le
droit, de reprendre C0 qu on nous a volé,
d’obtenir le» réparations* légitimes et de
| libérer les génération» nouvel ÙU «eau
de la guerre. . ,
Les socialiste» n’osent pas prendra par-
tie polir le» maximaliste», et ils ne vont
pas juspu’à considérer comme leurs maî-
tres en Idéalistes le» traîtres, le» ivro-
gnes et le» bandits qui ont trahi leur» al-
lié» ei leur propre patrie. Mai» no» so-
cialistes croient toujours qu’en conver-
sant avec le» cyniques usurpateurs, do-
mestiqué» par les iSoches, on arriverait
à une paix juste et démocratique.
Bref, c’est l’histoire de Stockholm qui
recommence. Nos socialistes veulent fai-
re commerce avec les amis de no» enne-
mi», et ils réclament des passeport» pour
Pétrograd. . A
M. Pichon a répondu avec sa «eiww
mbituellé. Il déclare en débutant que
’entente est complète entre les alliés sur
a conduite diplomatique de la guerre
>t sur les buts de paix. Comment pour-
rait-il y avoir déssaceord entre nous et le
président Wilson au moment ou, par-
lant au nom de la conscience du monde,
il trace le plan d’une organisation socia-
le fondée sur la justice et le droit.
Le ministre des affaires étrangères exa-
mine ensuite la question des passeports.
Nous ne faisons aucune distinction en-
tre le» divers parti» de la Russie. Ce
n’est donc pas une question de principe,
mai» une simple question d’opportunité
qui nous a empêchés de délivrer des pas-
seports. (Interruptions à l’extrême-gau-
che.) Le gouvernement maximaliste n a
été reconnu par aucun des alliés. Il e
rompu toutes les alliances, jeté au vent
les accords signés avec nous.
M. Mayeras. — Il a bien fait ! (Excla*
mations et vives protestations sur un
grand nombre de bancs.)
M. Deschanel. — Comment pouvez-vous
parler ainsi ? . .
M Pichon. — Il a usurpé le pouvoir*
(lis la main siir le» succursales de nos
rrands établissements de crédit. (Inter- j
uptions ironiques à l’extrême-gauche.) Il t
1 formulé des propositions de paix aux- |
Iuel'.es notre devoir no nous permet pa» j
e souscrire. (Quelques socialistes, qui ;
lâchent d'interruptions le discours du
ninistre, provoquent de nombreuses pro. j
;estations.) >
Le ministre dit que, si le gouverne-
ment avait accordé des passeports, 11 ,
aurait eu une part do responsabilité dans j
la démarche qui devait être faite auPrf*
de Trostky et qui aurait pour objet la
réunion d’une conférence internationale.
M. Pichon. — J’ai dit et je répète : Le
jour où nous serons saisi» directement
de propositions de paix, nous les exami- |
nerons. Quant à nous laisser entraîner
par le pouvoir usurpateur qui ins* 1
tallé à Pétrograd. N’étant saisis par au-
cun de nos ennemis de propositions,
nous risquions d’affaiblir, d’énerver, de
compromettre l’action militaire en lais-
sant croire que nous avions entamé ded
négociations de paix. Sans doute ce né-
tait pas dans les intentions du socialis-
me français, mais nous devions temp
compte des fausses interprétations.
' Le ministre donne lecture d’un ordre
du jour voté par la C. G. T. et où il est
parlé de la réunion immédiate dune
conférence internationale, où se rencon-
teraient face àface les victime» et les
complice» des agressions.
iM. Pichon Ht un télégramme disant
que les maximalistes russes mettent tout
leur espoir dan» une coptérence interna-
tionale.
M. Longuet. - TouH le! Socialistes rus-
M. Pichon. — Le parti Socialiste do la
Chambre a publié un manifeste absolu-
ment digne crélogee. M. Trot/.ky a répon-
du par une lettre qui est pleine d inju-
res pour les socialistes les plu» en vue,
MM. Guesde, Serobat, Thomas, Vander-
velde, pleine d’injures pour le» cadets,
où il est dit que les socialistes parlemen-
taires français sont entièrement respon-
sable» de l’humiliation du socialisme
français. Les socialistes français sont le»
moins qualifié» qui soient pour juger 1©
maximalisme et pour apprécier un ar-
mistice séparé et une paix séparée. Et M.
Merrheim, qui a reproduit cette lettre
dans «on journal, conclut en disant .
« Trotzkÿ a parfaitement raison. »
M. Pichon cite une autre lettre de Trotz-
ky, adressée à M. Jules Guesde, et qui
«e termine ainsi ; « Sans vous et contre
vous. Vive... la France souialiste I « Vous
k voyez, dit M. Pichon en se tournant vers,
j l’extrême gauche, qu# J# voue %i réudu
sefvfeé en vous refusant d’aUer trouver
^M^PichoTï démontre ensifite que dea
citations du discours de M. Lloyd Georg»
et dos déclarations de» maximalistes, il
résulte que ceux-ci ne comprennent pae
comme celui-là la plupart de» points du
programme du premier ministre
en ce qui concerne notamment la société
des nation» et la question d’Alsace-Lor-
raine. i .. . .
Et comme un eocianste minomaire m-
errompt en faisant allusion aux traités
lecrets, M. Pichon s’écrie :
— Demandez donc à vos ami» maxtma*
istes de vous faire connaître toutes leur#
ractatipns, qu’ils gardent solgneue*-
«crêtes. En ce q»> concerne la ««ctora-
ion commune interalliée, dont a parlé
VI A Thomas, M. Pichon dit que cette
piestion a été examinée ^ ré^lue par
la négative. 11 O paru préférable
ser chaque gouvernement faite un# dé-
claration propre, étant donne qu 11 y
complet accord sur les principe»
M. A. Thomas. — Cependant le
nemeni français s’est déclaré favoiéSI#
à cette déclaration commune.
M. Clemenceau. — Nn*i<* en avons me-
me pris l’initiative ; mais, comme^ vient
do vous la dire le ministre des afw.ires
étrangère», nou» n’avons pas abouti.-
Une déclaration de M. Thoma» a pKP-
Vi'tqué l’intervention de M. Briana :
M Briand- — J’ai été appelé, A un mo»
ment dé îaRUorre où les circonstance*
étaient différentes, i
pon»e à M. Wilson. Cetle réponse éta j
difficile à rédiger. M. A. rnomae. qui
était alors mon collaborateur, et qui par
ticipa à la rédaction de cette note, ne m#>
démentira pas. Nous nous trouvions en
présence d’un double événement *• PJJî
mier fut une offensive de paix de ia parf
de l’Allemagne. Cette offensive aunelaif
un# réponse négative, qui fui laite. Ma»
ensuite,'M. lepréeidentWilson
na vers nous, disant : - Montrez-ndflg voa
buts de guerre. » Nous lui devions RB#
rénonse
Je crois que tout le monde sera d ad#
cord avec moi pour penser que, si cer-
tains accord» n’avaient* pas été faits, iw
France pouvait se trouver isolée dans laj
bataille. _. .
Aujourd’hui, la connam» ^ 3
ivori» manifestée au président Wilson
ut a permis de se tourner vera les em- „
[lires centraux et de dira : « Voilà ce qu#
la France et le» alliés nous ont remis-
Montrez-nous votre dossier ? » Ils n OOT
pas répondu. C’est alors ou# te
des Etats-Unis a résolu de mettra sN
puissance au service de ta Franc».
M. Pichon poursuit. — Dun côt#, MB
Alliés, par l’organe de leurs gouverne-
ments, ont fait connaît© teurs bute d#
guerre basés sur les principes du drolt^
de la justice et de l’équité. D un autrj
les ennemis, désavouant par leurs £cte*
les paroles mensongères par lesquel^
ils cherchent à tromner le# déléguéB
naïfs traitent avec eux, P1"*
n istes que Jamais, prolongeant P^ur sa*
tisfaire leurs ambitions les horreur» du*
ne guerre dont il# porteront te poids totf«
te l’éternité. . „ ... »_,—«
Le ministre conclut en oonnam iv^uro
'un long télégramme qu il a régi
lussie et qui signale d une part te* mê-
lées suspectes de» mflximaliste«, d autr#
.art, la vive opposition qo« 1*°JJ.T®rne-
nent de Lénine rencontre dans une tre#
-rende partie de la population. M
déclaration» du gouvernement, âpre#
ine Intervention grandiloquente d# ML. .
îenaudel, ont été approuvées par îwl
roix contre 145.
^CAUSERIE
f
Lénine et Trotsky ressemblent com#
me deux gouttes d’eau à ces nouveau^
riches qui ne doutent de rien. ArnvéB
du jour au lendemain, au pinacle d un
coffre-fort bien garni, leur bouche pro# .
nonce des oracles, leur geste est OèlH
nitif et vernissés à neuf,ils s écrient 8
« c’est nous qui sont les Princes r *
Nos deux héros ont usé trop de culow
,es dans les bars du quartier latin
pour se faire prendre au sérieux cnea
nous. A Pétrograd, ils ont encore KHM
,e l’importance de ces vieux étudiant»#
ratés de la science et de la poutiquejj
qui reviennent dans leur village, aussi
démunis de talent que de bons sen»#
mais doués d’une faconde et d un bjw
goût inépuisables. Ï1 n en faut pas a#»
vantage pour en imposer et attrape»
les nigauds. Ceux-là font fortune «si
ceux-ci en font les frais. .
Vienne le jour de 1 épreuve et l arrw
viste ne tarde pas à être remisé a lgl
place qu’il mérite.
Jusqu’ici, la fortune semblait sdurte
re à nos deux aventuriers, sacré»
grands hommes par la police &é tel
Wilhelmttrass.
Bien argentés et stylés; Lemne es
Trotsky ont réussi à s’imposer aux
Bolcheviks, à ces révolutionnaire# sor«
tis fies bas-fonds de la "populace qttgl
l’on voit surgir, dans les temps trou»
blés, partout où des agitateur» auda*
cieux savent faire appel à leur misèrçU
J’ai sous les yeux une photo^raphit
prise après l’assassinat du gêner»
Doukonine, au meeting maximaliste 11
Machilew, où se trouve le grand quar*
tier général de l’armée russg. « Ail
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