Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1918-01-06
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 janvier 1918 06 janvier 1918
Description : 1918/01/06 (A51,N65)-1918/01/07. 1918/01/06 (A51,N65)-1918/01/07.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5275269n
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/04/2020
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Ginquante-Unième Année. - N° 68.
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Dimanche-Lundi 6-7 Janvier 1918.
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DES BASSES-PYRÉNÉES
f TtuPHou. Q.371 JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LE$ JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE
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'' 3 Mois: 6 Mois! lAn:
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Rédacteur en chef : OCTAVE AUBERT
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Annonces judiciaires ao c. la ligne.
Annonces ordinaires 30 _
Réclames . —
Chronique locale ou Faits divers f franc.
Les Annonces de durée se traitent à JorJail.
■■ 1 - - - - •
Nouvelles Officielles.
. Samedi matin.
Rien à signaler en dehors de l’activité habituelle des deux artilleries,
sur la rive de la Meuse.
ARMÉE D’ORIENT
Activité d’artillerie réciproque dans le Secteur Vardan-Doiran. Rencon-
tre de patrouilles à l'ouest du lac d'Ochrida.
COMMUNIQUÉ BRITANNIQUE
L’engagement local vers le canal du Nord, signalé co matin, a entraîné
un léger repli de quatre de nos postes avancés dans co secteur. Quelques-
uns de nos hommes ont disparu.
Aucun autre événement à signaler, en dehors de l’activité ordinaire
des deux artilleries. ,
• Aviation. — Le beau temps a permis aux doux aviations do montrer
une grande activité, dans la journée d’hier. Los pilotes ont fait du réglage
pendant tout le cours de la journée, et pris, a> “ succès, un grand nombre
do clichés dos zones avant et arrière ennemie Deux cents bombes ont
été jetées sur deux champs d’aviation, sur le noeu. des voies ferrées de
Ledeghem, des baraquements vers la forêt d’Iiorthulet et des cantonne-
ments à proximité de Lille. Six appareils allemands ont été abattus en
combats aériens et deux autres contraints d’atterrir désemparés. Trois
des nôtres no sont pas rentrés. Nous avons jeté, en outre, dans la nuit du
8 au 4, trois cents bombes sur six aérodromes ennemis, y compris celui
do Conarède. Malgré le très mauvais temps, des raids heureux ont ôté
exécutés sur les usines de Méziôrcs-les-Metz, la voie ferrée do Nolppy et
le noeud de chemins de fer de St-Privat. Tous ces points se trouvent dans
la région de Met/.. Nos appareils sont tous rentrés indemnes.
i
Samedi (Soir).
Activité marquât) des deux artilleries dait3 2a région au sud do Corbeny et sur
la rive gauche do la Meuse, au boio d'Avocourt.
Au nord do St-Mihiei, un détachement ennemi, qui tentait d’enlever un de nos
postes, a subi, sous nos feux, des pertes sensibles sans obtenir do iMsujiat.
l»no autre tentative ennemie, dans la région de Flirey, a également échoué.
Des prisonniers sont restés entre nos mains.
Nuit caimo partout ailleurs.
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
5 Janvier (après-midi). — Une tentative do coup de pialn ennemi a échoué, cet-
te nuit, vers Hohebeke, sans nous occasionner de pertes.
Un détachement allemand a réussi à eniever un de pos postes à l’est dé Zonno-
toeke. Quelques-uns de nos hommes ont disparu.
R2Tou. v©X c2.o lo. €SU.©I?X*425
t
' EN RUSSIE
L’état des Négociations.
Pétrograd. — Une dépêcho do Pé-
trograd, retardée dans la transmis-
sion, apporte quelques précisions sur
' la note remise à la délégation russe
par les négociateurs ennemis.
La note envisage le cas où les alliés
refuseraient de prendre part aux
pourparlers et où l’action territoriale
du pouvoir maximaliste étant fort
f limitée, les fronts ukrainien, rou-
main, caucasien, se refuseraient à
reconnaître la paix maximaliste.
Etant donné ces circonstances inquié-
tantes, les allemands proposent les
conditions suivantes :
1* Ils évacuent une partie des terri-
toires occupés, mais ils conservent
tous les centres industriels où ils ont
construit de nombreuses lignes do
chemins do fer, installé do grandio-
' ses usines, etc. ; tout cela devra rester
en leur possession et fournir du ma-
tériel pour continuer la guerre contre
les franco-anglais ; i
2* Ils acceptent le principe du droit j
des peuples de disposer do leur sort. !
Los allemands sont prêts h reconnût- i
tre l’indépendance complète de la !
Pologne et do la Lithuanie, de l’E?-
thonie, do la Livonie, de la Cour-
lande:
3° Le pacte de paix devra être signé
par les représentants do toutes les
parties de la Russie fédérale.
♦ L’ALLEMAGNE MAINTIENT
SES CONDITIONS
BALE. — On mande do Berlin qu’il
a été annoncé de Pétrograd que les
points 1 et 2 des propositions alle-
, mandes se rapportant ù l’évacuation
des territoires et au voto des popula-
tions ne pouvaient être acceptés.
A ce sujet le chancelier a fait re-
marquer ce qui suit :
« Nous pouvons attendre avec con-
fiance la suite do cet incident. Nous
nous appuyons sur notre situation
solide, sur nos sentiments et sur
notre bon droit. »
Le chandelier de l’empire a en outre
déclaré :
« « Nous continuerons & négocier
avec les plénipotentiaires de l’Ukraine
arrivés à Brest-Litovsk. »
#
FRONT ITALIEN
• L’arrêt de l’Offensive
austro-allemande.
Rome» — La Presse ennemie s'ac-
/ cofde à attribuer l’arrêt de l'offensive
austro-allemande sur le front Italien
à la chute abondante des neiges et à
la crue des fleuves qui empêchent le
ravitaillement et le transport de l’ar-
/ t merle.
% ,
■ *
En réalité, Conrad von Hoetzendoi
hésite devant l’énergique résistant
des alliés et les sacrifices qu’elle i
coûte, tels par exemple que ceux ci
41c régiment d’infanterie d’Han
bourg-Llppe, qui dut se retirer apr<
1 assaut, réduit à trois officiers
62 soldats.
Grandiose Manifestation à Rome
en faveur des Alliés.
Rome. — Une grandiose m an if est
Don s .est rendue à l’ambassade c
h rance. Des drapeaux français et ai
pais étaient portés en tête du cortèg
De nombreuses Associations patrioi
ques suivaient, ainsi qu’une foule in
mense, criant : « Vive la France ! V
ve l’Angleterre ! » pendant que la mi
sique jouait la « Marseillaise » et ch
hymnes patriotiques. Le maire de IV
me, le prince Golonna, des conseille!
communaux, le député de Rome h
Médici, s étaient déjà rendus à l’an
passade pour exprimer les sentimon
de fraternité et de sympathie du pci
pie do Ilome. 1
» Lorsque le cortège arriva h la nîae
Farnese, l’ambassadeur et le maire cl
[ Home se montrèrent au balcon du p;
l lais pavoisé de drapeaux français <
italiens. La foule leur fit une ovalio
grandiose et enthousiaste. M. Barrèr
prit la parole et prononça du balco
les paroles suivantes au milieu de
plus vives acclamations :
Discours do M. Barrère.
« En mai 19J5, au lendemain do 1
déclaration de guerre à l’Autriche, 1
peuple romain était venu apporelr a
représentant de la France son adhésio
sans, réserve à l’alliance renouvelé
entre les deux'nations latines et affli
Hier sa foi dans la victoire.
■ » Pendant plus de deux années, Ita
liens, Français et Anglais ont combal
tu avec une ardeur égale, pour le mf
me idéal de libération do leurs frère
opprimés.
» Los vicissitudes do la lutte condui
sent aujourd’hui les soldats de la Fran
ce et de l’Angleterre à venir mêler leu
sang à celui des soldats d’Italie
pour la défense de vos belles province
ver,cites.
...» ha solidarité latine s’affirme ain
si, chaque jour plus forte, et les coup
de l’ennemi, qui cherche A l’ébranler
n’ont d'outre effet que de la rendre in
destructible.
• » L’armée française qui combat vail
lamment sur le Monte-Tomba, sera fié
rc d’apprendre que ses succès ont ei
un si prompt écho dans vos coeurs.
» En son nom, je vous remercie* e
je saisis celle occasion pour renouve
lcr à votre glorieuse armée, dont l’hé
roïque résistance provoque l'admira
tion des alliés et force le respect de
l’ennemi, le salut ot les voeux de k
France. »
Le prince Colonna prit ensuite la pa-
role... Il rappela la fraternité d’armes de
l’Italie et de la France. « A Solférino,
à Magenta, dit-il, la bravoure françai-
se a ajouté le mont Tomba et le Grap-
pa ».
La musique joua l’Hymne royal nu
milieu clés cris : « Vive lTtalie ! Vive
la France ! Vivent les alliés ! » Lo cor-
tège se rendit ensuite h l’ambassade
d’Angleterre où les mêmes acclama-
tions se renouvelèrent. L’ambassa-
deur, sir Rennel Rod. remercia cha- '
leurcusemenl. Le cortège s’est dissous
alors après avoir encore acclamé l’An-
• glcterre et les Alliés. .
L’ALLEMAGNE DEVANT 1918
Berne. — La nouvelle année a été,
pour tous les journaux allemands,
l’occasion d’une multitude d’articles
consacrés à fixer le souvenir des
événements passés, à déterminer la
situation présente et à indiquer les
grandes lignes do l’avenir.
L’impression qui se dégage de eatte-
lecture c’est qu’à la grande vague
d’espérance qui avait traversé l’Alle-
magne au moment do l’ouverture des
pourparlers de Brest-Litovsk, a suc-
cédé un sentiment général d’inquié-
tude et de préoccupations.
r—■ ■ 1
. -f
Sans doute, on insiste sur les pers- !
pectives favorables que semble offrir j
1918, mais le 1er janvier de cette année ♦
parait favorable surtout par compa- !
raison avec le 1er janvier de l’année ■
précédente. \
Aujourd’hui on comprend qu’une
Êartio très risquée est engagée à
rest-Litovsk dont les conséquences
seront de toute façon considérables.
Personne ne doute plus que les puis- !
sances centrales n’aiont l’intention
do détacher la Pologne et les provin-
ces baltiques de l’empire russe et de
les faire entrer dans leur orbite en,
procédant, à une annexion plus ou i
moins déguisée. j
Quoi qu’il en soit, l’opinion publi- j
que n’espère plus que la paix avec la !
Russie puisse entraîner à une paix j
.générale. Elle s’attend à une recru-
descence de la guerre sur le front ;
occidental et à des combats difficiles ;
et sanglants. Elle en marque son dé- f
sappointement jet sa tristesse. j
Enfin, nul ne songe plus à nier le j
caractère assez grave de la situation !
économique. L’Allemagne n’entre pas \
dans l’année 1918 avec un coeur dé-
bordant d’optimisme et de foi dans
l’avenir, mais au contraire au milieu
d’une atmosphère trouble, chargée
do préoccupations et lourde d’orage.
DERNIÈRE HEURE
| (Service spècial da L’INDÉPENDANT.)
S • Samedi (4 heures). j LA PAIX DE LA PRUSSE
•m S LE 8 PRISONNIERS ALLEMANDS Lausanne. — Lors de la réception des
PARLENT.,, PAR ORDRE ohefa de partis par von Kuhlmann, les re-
| Front britannique. -Aes prisonniers présentante de fa fraction socialiste ont
allemands disent qu’ordre a été donné à opposé une vive résistance au programme
!?«Pi?iMol?fli°nft0.î.ïl,^.i£î»v^0Uer 163 *i,Ie 8 et do paix poursuivi par le gouvernement,
les villages pour faire place aux troupes
rff venant prendro part a l'offensive du ps in- EN ESPAGNS
co temps. Les officiers exhortent les hommes
ui l ®t les prient à ee préparer au vaste ef- M . -„*„„** * ta
lu \ qui cfoit terminer la guerre. Madrid. — M. Prieto a annonoé à la
-, J ,, *, ^ presse la déoouvsrte d’un complot révolu-
es 1 0NDRE8 tlonnalre. Il a ajouté que le Gouvernement
et Londres. - M.jAlbert Thomas a déjeu- est maître de la situation, possédant tous
l ni avoo M. Lloyd George et dîné avec le lfla „la la
f général Smutz. Au oours d’une interview, 38 f 9 de la 0O*,8PlraH°n'
I ü ^ déslasé qu il n’y a pas d® pire politl- LEA DEDTEA AMALAIAEA
Î que que celle ds perdre contact avso la E® PEKTE 8 ANOuaiofs
\ Russie, où il faudrait faire.uno propagan- , M , €. . M
a. » do contre la paix séparée- M. Albert Tho- Londres. — Les pertes causées par. I en-
j,, ' mas est partisan d’une conférence à 8too- ton”a® 9 anglais s’élèvent à
n- ) kolm, ^"condition que tous les socialistes ’ 5 ’ 04o,in *
c. ! alliés soient d’accord. ^ JERUSALEM
4- |
ti- | PATRIOTE ARGENTIN Le Caire. — Le général Allemby a déol
J New-York. — M. Naon, miniotre de l’Ar- dé que les contingents français pren-
L,1* ; genitno a donné sa démission. Motif : il draient, deux fois par semaine, la garde
^ ; désapprouve son gouvernement de ne pas aux sanotuaires do Jérusalem et de Beth-
PS ' avoir rompu avec l’Allemagne, après les iôem, de même que les musulmans fran-
I j révélations sensationnelle» do l’affaire çais de l’Afrique du Nord, participeraient
1- 1 Luxbourg. a la garde de la mosquée d’Omar.
ls i
,1- | mSSSSPS^^n^vm ■■■■g——gg—
;| Idéalisme et réalité.
3t *
ni
; LRS idéologues nous disent doctora- .
^ . lernent que l’an 19.18 sera celui de la j
ÎS • lutte des idées ; ils nensent aux deux j
événements principaux de 1917 : la !
î révolution russe et l’entrée des Etats-
\ Unis dans le conflit européen qui de- I
la 5 vient un conflit mondial.* * \
le ; Mais les précédentes années de guer- f
u j re ont été aussi un conflit d’idées, et j
n * les rêveurs de chez nous et d’ailleurs j
!0 ! ne peuvent pas concevoir qu’un con- j
p. * fiit où la France s’est engagée toute j
entière, avec son finie et son idéal, f
1- n’intéresse pas l’humanité. \
t- 1018 sera donc une année de lutte
5- des idées ni plus ni moins que les pré-
s cédantes. Or les idées ne triomphent
pas. en face du militarisme brutal, par
i- leur propre puissance. Elles ne peu- j
1- vent vaincre que par la force. C’est
r pourquoi il ne convient pas de se nour-
Î, îir de phrases sonores ni de se leurrer
s de formules. L’idéal russe qui se tra-
duit par une défaillance honteuse aug-
- mente-t-il la force militaire de l’advor- '
s saire ? L’idéal américain qui se tra-
-, j duit par un concours de matériel et
- d’hommes, auront-ils la force militai-
j re des alliés ? Voilà les deux questions
- j sérieuses, et tout le reste n’est que pa-
-1 raboles et jeu de casuistique. 1
I l Or il est bien certain que l’effort mé-
( thodique des américains est et sera
II formidable, et c’est justement pour ce*
-1 la que les Empires cenff’âUx, profitant
- des succès de l’Est, voudraient obtenir
- une solution pacifique, même médio-
ï cro, avant le printemps.
1 Quant aux événements russes, il jm-
• porte, en ’ déplorant les succès de la
/ /•
corruption et de la trahison, de réser-
ver son opinion. Les nouvelles restènt ^
contradictoires et doivent être accueil- ]
lies avec une grande prudence. Les j
Allemands ont su exploiter la naïveté (
sentimentale des Russes, l’orgueil in- £
commensurable de leurs pauvres in- J
tellectuels, et ils ont démoralisé fiabi-
lernent un immense empire militaire J
de 180 millions d’habitants. Par uhe *
manoeuvre que des enfants auraient t
su éventer, ces imposteurs ont profité
de la formule humanitaire « ni an-
nexions ni indemnités » pour préparer {'
l’annexion de riches provinces et des a
accords économiques qui mettraient la J:
Russie en honteux sèrvage. Peut-être 1
des sursauts de protestation, d’indi-
gnation, de bon sens retarderont-ils lj J:
main-mise de provinces russes sous le 9
joug .des aüdacieux et cyniques réali- r
sateurs. Peut-être est-il exact que dans ^
le Sud des armées se forment pour a
tenter de sauver à la fois la jeune li- u
berlé dégénérée en honteuse licence et J
l’indépendance de la patrie russe. • ü
Attendons, mais agissons en même
temps comme si la partie était perdue 11
en Russie pour les Alliés. Mais sur- F
tout empêchons les propagandes de 13
découragement ou d’imbécile senti- î1
mentalité qui tendraient à insinuer 11
dans le bloc occidental et invaincu des J
Alliés la politique à laquelle aspire- 1
t’aient, suivant un journal boche de a
Mannheim, Caillaux en France, lord Jj
Lansdowne en Angleterre et l’Union {J
parlementaire en Italie. • *
Octave AUBERT. ! cl
" ■ ''C- .
■ ' ■it' 1 '
"t, ‘
L’IMPOT SUR LE REïENU
Ce que nous aurons à payer en 1918.
Depuis le 1er janvier 1918, le régime
fiscal français est changé. Des quatre
anciens impôts directs, trois ont été
supprimés per la loi du 31 juillet 1917,
à savoir : la contribution personncllc-
mobilièro, la contribution dos portes
et fenêtres et celle do la patente. 11 ne
reste plus que l’impôt foncier, et les
trois contributions supprimées sont
remplacées désormais par ce qu’011 ap-
pelle l’impôt cédulaire sur les revenus
Pour parler plus exactement, on a sup
primé le principal des trois contribu-
tions sus-énoncées, ainsi que les cen-
times additionnels qui revenaient à
l’Etat. Gomme la réforme n’était pas
entièrement prête, le législateur a été
obligé de laisser subsister les centi-
mes départementaux et communaux
afférents aux trois contributions qu’il
supprimait. •
Voici donc quels sont les impôts qui
subsisteront à partir du 1er janvier de
l’année 1918. En premier lieu, l’impôt
foncier, dont le taux seul a été modifié
et est maintenant de 5 n. 100 ; en se-
cond lieu, la taxe sur les revenus et
'capitaux mobiliers, dont le taux a été
porté au même chiffr. Puis vient l’im-
pôt sur les bénéfices supplémentaires,
autrement dit, la taxe sur les bénéfices
porté au même chiffre. Puis vient l’im-
pôt nouveau, c’est-à-dire l’impôt cé-
dulaire, lequel comprend les cédules
suivantes :
1. Impôt sur les bénéfices industriels
et commerciaux (taux de 4.50 p. 100) ;
2. Impôt sur les bénéfices des exploi-
tations agricoles (3.75 p. 100) ;
3. Impôt sur les traitements publics
et privés, les indemnités, les salaires,
pensions et rentes viagères (3.75 pour
100) ;
4.-Impôt sur les revenus des échéan-
ces, dépôts et cautionnements (5 pour
100).
5. Impôt sur les bénéfices des profes-
sions non commerciales (3.75 p. 100).
Grâce à l’établissement de ces diffé-
rentes cédules, le législateur a tout
lieu d’espérer qu’aucune source quel-
conque de revenu n’échappera plus à
l’impôt. Au lieu d’être taxés d’après
les signes extérieurs du revenu ou du
bénéfice, les contribuables seront dé-
sormais taxés sur le montant exact,
du moins on l’espère, de leurs bénéfi-
ces et revenus. Eji ce qui concerne les
commerçants et industriels, ils auront
en principe, à choisir entre la déclara-
tion de leurs bénéfices réels de l’année
précédente et la déclaration de leur
chiffre d’affaires. S’ils ne veulent pas
faire connaître le montant de leurs bé-
néfices, ils auront le droit de se borner
à révéler leur chiffre d’affaires, auquel
on appliquera le coefficient établi d’avan-
ce par une commission spéciale. Ainsi le
commerçant qui a fait réellement 100.000
francs d’affaires paiera 450 fr. d’impôt
s’il a un coefficient de 10 p. 100.
Toutefois, il y a lio.u de tenir compte
des abattements et réductions pour char-
ges de famille que la loi a établis et dans
le détail desquels il est impossible d’en-
trer ici. Gontentons-nous d’indiquer
qu’aucune réduction n’est accordée au
contribuable marié. Il n’y aura de ré-
duction que du chef des enfants et des
autres personnes à la charge du conlri-
buable.
Le rentier aura à payer désormais : *■
1° l’impôt foncier auquel il est déjà ha- '
bitué ; 2° l’impôt sur les valeurs mobiliè-
res, qu’il connaît également pour subir
depuis 1872 ; .et 3° les impôts cédulaires j
sur les autres sources de revenu dont il j
pourrait jouir, par exemple, la taxe de •
1,75 sur le3 pensions viagères dont il •
profite ou celle de 5 p. 100 sur les inté- j
:’ôts des capitaux déposés par lui dans :
me banque ou chez un agent de change, j
Quant aux personnes établies dans une 1
)rofession libérale (médecins, avocats, .
îomtnes de lettres, journalistes, profes- ]
leurs), elles devront faire connaître à ]
'administration fiscale le montant dos f
•avenus qu'elles tirent de leur travail,
lette déclaration obligatoire sera adres- (
ée dans les trois premiers mois de l'an-
lôe au contrôle des contributions direc-
es, lequel aura lo droit do la vérifier et, !
m besoin, de taxer le contribuable à J
me somme supérieure à celle corros- J
ondant à la déclaration, s’il juge celle j
éclaration insuffisante. (
Il convient de rappeler que l'impôt f
îouveau luise subsister l’impôt com- r
jlémentaire sur le revenu global éli-
)li en 1914. Par conséquent chacun de r
ious supporter désormais ces deux
mpôts différents, de même que, jus- {
[u’à ce jour l’impôt complémentaire de
914 était venu s’ajouter aux impôts ,
ntérieurement existants. En premier ÿ
ieu, chacun devra d’abord l’impôt cé-
ulaire proprement dit, c’est-à-dire r<
impôt, sur chacune de ses sources de ■; si
evenu ; d’autre part, il continuera ; q'
'acquitter en outre l’impôt cômplé- ; «
f
mentaire sur le revenu global, dont le
taux, de 2 p. 100 à l'origine, sera, à
partir de cette année de « 12,50 0/0 »,
en attendant sans doute mieux !
Telle est la conséquence du principe
que l’impôt complémentaire sur le re-
venu est, selon le langage barbare du
fisc, un impôt de superposition, lequel
est dû en même temps et en plus des
impôts qui atteignent plus directement
chaque source de revenu.
Il paraîtra étonnant à beaucoup de
personnes que la réforme ainsi réali-
sée au cours de la guerre soit restée
incomplète, de telle sorte qu'on sera
obligé de maintenir provisoirement
pour le calculer des centimes addition-
nels des contributions dont le princi-
pal a été néanmoins supprimé. Il y a
là incontestablement un manque de
j logique, résultat fâcheux et preuve
j tane-ible de la précipitation avec la-
j quelle la réforme a été introduite dans
| nos lois fiscales. Il n’est pas douteux
; qu’il en résultera pour les contribua-
| blés bien des surprises désagréables,
! puisque les impôts nouveaux, déjà très
| élevés, seront accrus des centimes dé-
5 partementaux ét communaux qui
| étaient en vigueur sous l’ancien régi-
i me fiscal. Aussi convient-il de signa-
! 1er la chose aux intéressés, de maniè-
j re à leur éviter toute déception de ce
chef. Selon le proverbe, lin homme
,averti en vaut deux.
«SlIiMlMttiAMiMMnaillMttNMKttlMWMWtIWailiHr
CAUSERIE
Je ne sais ce qu’il faut admirer le plus,
dans les iniques négociations de paix en-
gagés entre les Impériaux et les Boches-
russes, qui se sont révélés au monde sous
le nom de Bolcheviks.
Sans attendre la réunion de la Consti-
tuante, dont les délégués sont pourtant
é’us, Lénine et ses comparses sa sont hâ-
tés d’entrer en pourparlers avec les pléni*»
potentiaires empressés de la Quadmplice.
L’accord s’est fait «en cinq secs, peut-on
dire.
Il comporte des conditions de paix vrai-
ment séduisantes :
On s’est mis d’accord sur le rétablisse-
ment des relations fondées sur les con-
trats interrompus par la guerre, avec
toutes sortes de concessions réciproques ;
Les droits créés par la guerre sont sup-
primés et pffacés ;
Un coup d’éponge sur la réparation des
dommages de guerre ;
L’accord de principe s’est fait Aussi
sur la restitution des navires de commer-
ce ; des colonies et la libération des pri-
t sonniers ;
Ensuite, on admet la reprise du trafia
commercial et des relations diplomatiques
eur des bases durables.
Afin de ne pas indisposer leurs amis bo-
ches, les bolcheviks ont iiconcié les soldats
et admis que les armées de leurs nou-
veaux amis ne se retireront que les der-
nières.
Peut-être les préliminaires dee paix ne
sont-ils pas textuellement reproduits ci-
dessus„mais nous en donnons l’essence, la
quintessence même.
C’est sur ce modèle de paix séparée qua
Lénine et Trotsky, les deux grands maî-
tres du Maximalisme, espèrent imooser
aux alliés la paix générale.
L’hameçon est bien amorcé.
Ni annexions ni indemnités. Les pays
envahis seront libérés — s’ils en manifes-
tent la volonté ! A quelques réserves près,
on reviendrait au statu quo d'avant la
guorra. 11 y a eu mal donne, voilà tput !
Les Bolcheviks vont vite. Ils ont pris la
pouvoir et se sont installés à la place du
tsar. Rien n’est changé dans l’Empiro
Russe. Au lieu d’un autocrate, il y a
maintenant uno autocratie.
Autocratie révolutionnaire dont les pre-
miers actes, sous le couvert de l’émanci-
pation populaire, distancèrent de bien
loin les abus de pouvoir qui firent som-
brer le pauvre Nicolas. Pauvre d’esprit,
encore fidèle à la tradition du respect ap-
parent dû aux traités, Nicolas II fut la
victime de son entourage embochisé. 11
crut à l’efficacité du terrorisme, ferma le»
yeux sur la gabégie de ses fonctionnaires,
la misère de son peuple, et eut la faibles-
se de se laisser guider par des charlatans
lont Rapouskine fut le type le plus réus-
Savions-nous ce qui se passait à la cour
le Pétrograd ?
Il est permis d’en douter.
Mais les boches étaient bien renseigné.?,
sans perdre un temps précieux, ils ont
diangé leur fusil d’épaule pour se mettre
'arme au pied. Lo tsar débarqué, ils SA
ont élancés sur île sentier de la paix, do
a paix séparée, au bout duquel les atten-
tait leur ami Lénine, leur homme & tout
aire. C’est sous leur dictée que les préli-
ninaires de la paix ont été signés. *
Comment les moujiks ne se réjoui*
aient-ils pas d’une telle aubaine ?
Tenus à l’écart de la politique tsariste,
ls ne savaient même pas pourquoi Ils se
attaient !
Au premier agne des maximalistes, ils
e sont débandés pour revenir à leurs fo-
ers.
Là, on leur promet le partage des ter-
ÏS, les dépouilles des boyards, Ta suppres-
ion des impôts, l’abolition des loi* aux-
uelîes suppléent un soldat, un moujik et
n ouvrier, juridictio* aussi paternell#
■ . À
Ginquante-Unième Année. - N° 68.
9^ÊÊÊimmÊtKÊâaÊmmÊâÊÊmÊÊÊÊÊtKtitÊÊ^0ÊtmmÊÊmmÊiimmmÊatiÊÊUÊBÊâ»taÊÊÊÊUÊÊÊiKaÊtÊÊÊÊÊÊÊÊiÊtÊÊÊiÊiÊÊiilÊÊi0^SmiÊÊÊÊÊlumÊSÊltÊKiÊÊiÊÊÊÊKtllÊStÊÊÊÊÊBiMWtÊiKIIKÊUn0aÊ
Prix t
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Dimanche-Lundi 6-7 Janvier 1918.
Ifêjljjj^^ jg. BMjwBS J| HjflEHB H UH H H ^Jj BS
DES BASSES-PYRÉNÉES
f TtuPHou. Q.371 JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LE$ JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE
ABONNEMENTS i
'' 3 Mois: 6 Mois! lAn:
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Maires et Instituteurs des Basses-Pyrénées, 8 fr. 16 fr.
RÉDAOTION Sa JLnWLTNTaTTULTXOlX ; 11, Ru.« de*'Oordallera, FJLT7.
Rédacteur en chef : OCTAVE AUBERT
La direction politiçtua appartient an conseil l‘Administration de la Société Anonyme de VIFOSPSFUÂFT
Tôut ce qui concerne les Abonnements et les Annonces doit être adressé i PAU 4 UT. Georges HAUK1T, Administrateur-Ceaptable,
A PARIS, aux diverses Agences pour les Annonces.
LES MANUSCRITS NON INSÉRÉS NE SONT RAS RENDUS
ANNONCES :
Annonces judiciaires ao c. la ligne.
Annonces ordinaires 30 _
Réclames . —
Chronique locale ou Faits divers f franc.
Les Annonces de durée se traitent à JorJail.
■■ 1 - - - - •
Nouvelles Officielles.
. Samedi matin.
Rien à signaler en dehors de l’activité habituelle des deux artilleries,
sur la rive de la Meuse.
ARMÉE D’ORIENT
Activité d’artillerie réciproque dans le Secteur Vardan-Doiran. Rencon-
tre de patrouilles à l'ouest du lac d'Ochrida.
COMMUNIQUÉ BRITANNIQUE
L’engagement local vers le canal du Nord, signalé co matin, a entraîné
un léger repli de quatre de nos postes avancés dans co secteur. Quelques-
uns de nos hommes ont disparu.
Aucun autre événement à signaler, en dehors de l’activité ordinaire
des deux artilleries. ,
• Aviation. — Le beau temps a permis aux doux aviations do montrer
une grande activité, dans la journée d’hier. Los pilotes ont fait du réglage
pendant tout le cours de la journée, et pris, a> “ succès, un grand nombre
do clichés dos zones avant et arrière ennemie Deux cents bombes ont
été jetées sur deux champs d’aviation, sur le noeu. des voies ferrées de
Ledeghem, des baraquements vers la forêt d’Iiorthulet et des cantonne-
ments à proximité de Lille. Six appareils allemands ont été abattus en
combats aériens et deux autres contraints d’atterrir désemparés. Trois
des nôtres no sont pas rentrés. Nous avons jeté, en outre, dans la nuit du
8 au 4, trois cents bombes sur six aérodromes ennemis, y compris celui
do Conarède. Malgré le très mauvais temps, des raids heureux ont ôté
exécutés sur les usines de Méziôrcs-les-Metz, la voie ferrée do Nolppy et
le noeud de chemins de fer de St-Privat. Tous ces points se trouvent dans
la région de Met/.. Nos appareils sont tous rentrés indemnes.
i
Samedi (Soir).
Activité marquât) des deux artilleries dait3 2a région au sud do Corbeny et sur
la rive gauche do la Meuse, au boio d'Avocourt.
Au nord do St-Mihiei, un détachement ennemi, qui tentait d’enlever un de nos
postes, a subi, sous nos feux, des pertes sensibles sans obtenir do iMsujiat.
l»no autre tentative ennemie, dans la région de Flirey, a également échoué.
Des prisonniers sont restés entre nos mains.
Nuit caimo partout ailleurs.
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
5 Janvier (après-midi). — Une tentative do coup de pialn ennemi a échoué, cet-
te nuit, vers Hohebeke, sans nous occasionner de pertes.
Un détachement allemand a réussi à eniever un de pos postes à l’est dé Zonno-
toeke. Quelques-uns de nos hommes ont disparu.
R2Tou. v©X c2.o lo. €SU.©I?X*425
t
' EN RUSSIE
L’état des Négociations.
Pétrograd. — Une dépêcho do Pé-
trograd, retardée dans la transmis-
sion, apporte quelques précisions sur
' la note remise à la délégation russe
par les négociateurs ennemis.
La note envisage le cas où les alliés
refuseraient de prendre part aux
pourparlers et où l’action territoriale
du pouvoir maximaliste étant fort
f limitée, les fronts ukrainien, rou-
main, caucasien, se refuseraient à
reconnaître la paix maximaliste.
Etant donné ces circonstances inquié-
tantes, les allemands proposent les
conditions suivantes :
1* Ils évacuent une partie des terri-
toires occupés, mais ils conservent
tous les centres industriels où ils ont
construit de nombreuses lignes do
chemins do fer, installé do grandio-
' ses usines, etc. ; tout cela devra rester
en leur possession et fournir du ma-
tériel pour continuer la guerre contre
les franco-anglais ; i
2* Ils acceptent le principe du droit j
des peuples de disposer do leur sort. !
Los allemands sont prêts h reconnût- i
tre l’indépendance complète de la !
Pologne et do la Lithuanie, de l’E?-
thonie, do la Livonie, de la Cour-
lande:
3° Le pacte de paix devra être signé
par les représentants do toutes les
parties de la Russie fédérale.
♦ L’ALLEMAGNE MAINTIENT
SES CONDITIONS
BALE. — On mande do Berlin qu’il
a été annoncé de Pétrograd que les
points 1 et 2 des propositions alle-
, mandes se rapportant ù l’évacuation
des territoires et au voto des popula-
tions ne pouvaient être acceptés.
A ce sujet le chancelier a fait re-
marquer ce qui suit :
« Nous pouvons attendre avec con-
fiance la suite do cet incident. Nous
nous appuyons sur notre situation
solide, sur nos sentiments et sur
notre bon droit. »
Le chandelier de l’empire a en outre
déclaré :
« « Nous continuerons & négocier
avec les plénipotentiaires de l’Ukraine
arrivés à Brest-Litovsk. »
#
FRONT ITALIEN
• L’arrêt de l’Offensive
austro-allemande.
Rome» — La Presse ennemie s'ac-
/ cofde à attribuer l’arrêt de l'offensive
austro-allemande sur le front Italien
à la chute abondante des neiges et à
la crue des fleuves qui empêchent le
ravitaillement et le transport de l’ar-
/ t merle.
% ,
■ *
En réalité, Conrad von Hoetzendoi
hésite devant l’énergique résistant
des alliés et les sacrifices qu’elle i
coûte, tels par exemple que ceux ci
41c régiment d’infanterie d’Han
bourg-Llppe, qui dut se retirer apr<
1 assaut, réduit à trois officiers
62 soldats.
Grandiose Manifestation à Rome
en faveur des Alliés.
Rome. — Une grandiose m an if est
Don s .est rendue à l’ambassade c
h rance. Des drapeaux français et ai
pais étaient portés en tête du cortèg
De nombreuses Associations patrioi
ques suivaient, ainsi qu’une foule in
mense, criant : « Vive la France ! V
ve l’Angleterre ! » pendant que la mi
sique jouait la « Marseillaise » et ch
hymnes patriotiques. Le maire de IV
me, le prince Golonna, des conseille!
communaux, le député de Rome h
Médici, s étaient déjà rendus à l’an
passade pour exprimer les sentimon
de fraternité et de sympathie du pci
pie do Ilome. 1
» Lorsque le cortège arriva h la nîae
Farnese, l’ambassadeur et le maire cl
[ Home se montrèrent au balcon du p;
l lais pavoisé de drapeaux français <
italiens. La foule leur fit une ovalio
grandiose et enthousiaste. M. Barrèr
prit la parole et prononça du balco
les paroles suivantes au milieu de
plus vives acclamations :
Discours do M. Barrère.
« En mai 19J5, au lendemain do 1
déclaration de guerre à l’Autriche, 1
peuple romain était venu apporelr a
représentant de la France son adhésio
sans, réserve à l’alliance renouvelé
entre les deux'nations latines et affli
Hier sa foi dans la victoire.
■ » Pendant plus de deux années, Ita
liens, Français et Anglais ont combal
tu avec une ardeur égale, pour le mf
me idéal de libération do leurs frère
opprimés.
» Los vicissitudes do la lutte condui
sent aujourd’hui les soldats de la Fran
ce et de l’Angleterre à venir mêler leu
sang à celui des soldats d’Italie
pour la défense de vos belles province
ver,cites.
...» ha solidarité latine s’affirme ain
si, chaque jour plus forte, et les coup
de l’ennemi, qui cherche A l’ébranler
n’ont d'outre effet que de la rendre in
destructible.
• » L’armée française qui combat vail
lamment sur le Monte-Tomba, sera fié
rc d’apprendre que ses succès ont ei
un si prompt écho dans vos coeurs.
» En son nom, je vous remercie* e
je saisis celle occasion pour renouve
lcr à votre glorieuse armée, dont l’hé
roïque résistance provoque l'admira
tion des alliés et force le respect de
l’ennemi, le salut ot les voeux de k
France. »
Le prince Colonna prit ensuite la pa-
role... Il rappela la fraternité d’armes de
l’Italie et de la France. « A Solférino,
à Magenta, dit-il, la bravoure françai-
se a ajouté le mont Tomba et le Grap-
pa ».
La musique joua l’Hymne royal nu
milieu clés cris : « Vive lTtalie ! Vive
la France ! Vivent les alliés ! » Lo cor-
tège se rendit ensuite h l’ambassade
d’Angleterre où les mêmes acclama-
tions se renouvelèrent. L’ambassa-
deur, sir Rennel Rod. remercia cha- '
leurcusemenl. Le cortège s’est dissous
alors après avoir encore acclamé l’An-
• glcterre et les Alliés. .
L’ALLEMAGNE DEVANT 1918
Berne. — La nouvelle année a été,
pour tous les journaux allemands,
l’occasion d’une multitude d’articles
consacrés à fixer le souvenir des
événements passés, à déterminer la
situation présente et à indiquer les
grandes lignes do l’avenir.
L’impression qui se dégage de eatte-
lecture c’est qu’à la grande vague
d’espérance qui avait traversé l’Alle-
magne au moment do l’ouverture des
pourparlers de Brest-Litovsk, a suc-
cédé un sentiment général d’inquié-
tude et de préoccupations.
r—■ ■ 1
. -f
Sans doute, on insiste sur les pers- !
pectives favorables que semble offrir j
1918, mais le 1er janvier de cette année ♦
parait favorable surtout par compa- !
raison avec le 1er janvier de l’année ■
précédente. \
Aujourd’hui on comprend qu’une
Êartio très risquée est engagée à
rest-Litovsk dont les conséquences
seront de toute façon considérables.
Personne ne doute plus que les puis- !
sances centrales n’aiont l’intention
do détacher la Pologne et les provin-
ces baltiques de l’empire russe et de
les faire entrer dans leur orbite en,
procédant, à une annexion plus ou i
moins déguisée. j
Quoi qu’il en soit, l’opinion publi- j
que n’espère plus que la paix avec la !
Russie puisse entraîner à une paix j
.générale. Elle s’attend à une recru-
descence de la guerre sur le front ;
occidental et à des combats difficiles ;
et sanglants. Elle en marque son dé- f
sappointement jet sa tristesse. j
Enfin, nul ne songe plus à nier le j
caractère assez grave de la situation !
économique. L’Allemagne n’entre pas \
dans l’année 1918 avec un coeur dé-
bordant d’optimisme et de foi dans
l’avenir, mais au contraire au milieu
d’une atmosphère trouble, chargée
do préoccupations et lourde d’orage.
DERNIÈRE HEURE
| (Service spècial da L’INDÉPENDANT.)
S • Samedi (4 heures). j LA PAIX DE LA PRUSSE
•m S LE 8 PRISONNIERS ALLEMANDS Lausanne. — Lors de la réception des
PARLENT.,, PAR ORDRE ohefa de partis par von Kuhlmann, les re-
| Front britannique. -Aes prisonniers présentante de fa fraction socialiste ont
allemands disent qu’ordre a été donné à opposé une vive résistance au programme
!?«Pi?iMol?fli°nft0.î.ïl,^.i£î»v^0Uer 163 *i,Ie 8 et do paix poursuivi par le gouvernement,
les villages pour faire place aux troupes
rff venant prendro part a l'offensive du ps in- EN ESPAGNS
co temps. Les officiers exhortent les hommes
ui l ®t les prient à ee préparer au vaste ef- M . -„*„„** * ta
lu \ qui cfoit terminer la guerre. Madrid. — M. Prieto a annonoé à la
-, J ,, *, ^ presse la déoouvsrte d’un complot révolu-
es 1 0NDRE8 tlonnalre. Il a ajouté que le Gouvernement
et Londres. - M.jAlbert Thomas a déjeu- est maître de la situation, possédant tous
l ni avoo M. Lloyd George et dîné avec le lfla „la la
f général Smutz. Au oours d’une interview, 38 f 9 de la 0O*,8PlraH°n'
I ü ^ déslasé qu il n’y a pas d® pire politl- LEA DEDTEA AMALAIAEA
Î que que celle ds perdre contact avso la E® PEKTE 8 ANOuaiofs
\ Russie, où il faudrait faire.uno propagan- , M , €. . M
a. » do contre la paix séparée- M. Albert Tho- Londres. — Les pertes causées par. I en-
j,, ' mas est partisan d’une conférence à 8too- ton”a® 9 anglais s’élèvent à
n- ) kolm, ^"condition que tous les socialistes ’ 5 ’ 04o,in *
c. ! alliés soient d’accord. ^ JERUSALEM
4- |
ti- | PATRIOTE ARGENTIN Le Caire. — Le général Allemby a déol
J New-York. — M. Naon, miniotre de l’Ar- dé que les contingents français pren-
L,1* ; genitno a donné sa démission. Motif : il draient, deux fois par semaine, la garde
^ ; désapprouve son gouvernement de ne pas aux sanotuaires do Jérusalem et de Beth-
PS ' avoir rompu avec l’Allemagne, après les iôem, de même que les musulmans fran-
I j révélations sensationnelle» do l’affaire çais de l’Afrique du Nord, participeraient
1- 1 Luxbourg. a la garde de la mosquée d’Omar.
ls i
,1- | mSSSSPS^^n^vm ■■■■g——gg—
;| Idéalisme et réalité.
3t *
ni
; LRS idéologues nous disent doctora- .
^ . lernent que l’an 19.18 sera celui de la j
ÎS • lutte des idées ; ils nensent aux deux j
événements principaux de 1917 : la !
î révolution russe et l’entrée des Etats-
\ Unis dans le conflit européen qui de- I
la 5 vient un conflit mondial.* * \
le ; Mais les précédentes années de guer- f
u j re ont été aussi un conflit d’idées, et j
n * les rêveurs de chez nous et d’ailleurs j
!0 ! ne peuvent pas concevoir qu’un con- j
p. * fiit où la France s’est engagée toute j
entière, avec son finie et son idéal, f
1- n’intéresse pas l’humanité. \
t- 1018 sera donc une année de lutte
5- des idées ni plus ni moins que les pré-
s cédantes. Or les idées ne triomphent
pas. en face du militarisme brutal, par
i- leur propre puissance. Elles ne peu- j
1- vent vaincre que par la force. C’est
r pourquoi il ne convient pas de se nour-
Î, îir de phrases sonores ni de se leurrer
s de formules. L’idéal russe qui se tra-
duit par une défaillance honteuse aug-
- mente-t-il la force militaire de l’advor- '
s saire ? L’idéal américain qui se tra-
-, j duit par un concours de matériel et
- d’hommes, auront-ils la force militai-
j re des alliés ? Voilà les deux questions
- j sérieuses, et tout le reste n’est que pa-
-1 raboles et jeu de casuistique. 1
I l Or il est bien certain que l’effort mé-
( thodique des américains est et sera
II formidable, et c’est justement pour ce*
-1 la que les Empires cenff’âUx, profitant
- des succès de l’Est, voudraient obtenir
- une solution pacifique, même médio-
ï cro, avant le printemps.
1 Quant aux événements russes, il jm-
• porte, en ’ déplorant les succès de la
/ /•
corruption et de la trahison, de réser-
ver son opinion. Les nouvelles restènt ^
contradictoires et doivent être accueil- ]
lies avec une grande prudence. Les j
Allemands ont su exploiter la naïveté (
sentimentale des Russes, l’orgueil in- £
commensurable de leurs pauvres in- J
tellectuels, et ils ont démoralisé fiabi-
lernent un immense empire militaire J
de 180 millions d’habitants. Par uhe *
manoeuvre que des enfants auraient t
su éventer, ces imposteurs ont profité
de la formule humanitaire « ni an-
nexions ni indemnités » pour préparer {'
l’annexion de riches provinces et des a
accords économiques qui mettraient la J:
Russie en honteux sèrvage. Peut-être 1
des sursauts de protestation, d’indi-
gnation, de bon sens retarderont-ils lj J:
main-mise de provinces russes sous le 9
joug .des aüdacieux et cyniques réali- r
sateurs. Peut-être est-il exact que dans ^
le Sud des armées se forment pour a
tenter de sauver à la fois la jeune li- u
berlé dégénérée en honteuse licence et J
l’indépendance de la patrie russe. • ü
Attendons, mais agissons en même
temps comme si la partie était perdue 11
en Russie pour les Alliés. Mais sur- F
tout empêchons les propagandes de 13
découragement ou d’imbécile senti- î1
mentalité qui tendraient à insinuer 11
dans le bloc occidental et invaincu des J
Alliés la politique à laquelle aspire- 1
t’aient, suivant un journal boche de a
Mannheim, Caillaux en France, lord Jj
Lansdowne en Angleterre et l’Union {J
parlementaire en Italie. • *
Octave AUBERT. ! cl
" ■ ''C- .
■ ' ■it' 1 '
"t, ‘
L’IMPOT SUR LE REïENU
Ce que nous aurons à payer en 1918.
Depuis le 1er janvier 1918, le régime
fiscal français est changé. Des quatre
anciens impôts directs, trois ont été
supprimés per la loi du 31 juillet 1917,
à savoir : la contribution personncllc-
mobilièro, la contribution dos portes
et fenêtres et celle do la patente. 11 ne
reste plus que l’impôt foncier, et les
trois contributions supprimées sont
remplacées désormais par ce qu’011 ap-
pelle l’impôt cédulaire sur les revenus
Pour parler plus exactement, on a sup
primé le principal des trois contribu-
tions sus-énoncées, ainsi que les cen-
times additionnels qui revenaient à
l’Etat. Gomme la réforme n’était pas
entièrement prête, le législateur a été
obligé de laisser subsister les centi-
mes départementaux et communaux
afférents aux trois contributions qu’il
supprimait. •
Voici donc quels sont les impôts qui
subsisteront à partir du 1er janvier de
l’année 1918. En premier lieu, l’impôt
foncier, dont le taux seul a été modifié
et est maintenant de 5 n. 100 ; en se-
cond lieu, la taxe sur les revenus et
'capitaux mobiliers, dont le taux a été
porté au même chiffr. Puis vient l’im-
pôt sur les bénéfices supplémentaires,
autrement dit, la taxe sur les bénéfices
porté au même chiffre. Puis vient l’im-
pôt nouveau, c’est-à-dire l’impôt cé-
dulaire, lequel comprend les cédules
suivantes :
1. Impôt sur les bénéfices industriels
et commerciaux (taux de 4.50 p. 100) ;
2. Impôt sur les bénéfices des exploi-
tations agricoles (3.75 p. 100) ;
3. Impôt sur les traitements publics
et privés, les indemnités, les salaires,
pensions et rentes viagères (3.75 pour
100) ;
4.-Impôt sur les revenus des échéan-
ces, dépôts et cautionnements (5 pour
100).
5. Impôt sur les bénéfices des profes-
sions non commerciales (3.75 p. 100).
Grâce à l’établissement de ces diffé-
rentes cédules, le législateur a tout
lieu d’espérer qu’aucune source quel-
conque de revenu n’échappera plus à
l’impôt. Au lieu d’être taxés d’après
les signes extérieurs du revenu ou du
bénéfice, les contribuables seront dé-
sormais taxés sur le montant exact,
du moins on l’espère, de leurs bénéfi-
ces et revenus. Eji ce qui concerne les
commerçants et industriels, ils auront
en principe, à choisir entre la déclara-
tion de leurs bénéfices réels de l’année
précédente et la déclaration de leur
chiffre d’affaires. S’ils ne veulent pas
faire connaître le montant de leurs bé-
néfices, ils auront le droit de se borner
à révéler leur chiffre d’affaires, auquel
on appliquera le coefficient établi d’avan-
ce par une commission spéciale. Ainsi le
commerçant qui a fait réellement 100.000
francs d’affaires paiera 450 fr. d’impôt
s’il a un coefficient de 10 p. 100.
Toutefois, il y a lio.u de tenir compte
des abattements et réductions pour char-
ges de famille que la loi a établis et dans
le détail desquels il est impossible d’en-
trer ici. Gontentons-nous d’indiquer
qu’aucune réduction n’est accordée au
contribuable marié. Il n’y aura de ré-
duction que du chef des enfants et des
autres personnes à la charge du conlri-
buable.
Le rentier aura à payer désormais : *■
1° l’impôt foncier auquel il est déjà ha- '
bitué ; 2° l’impôt sur les valeurs mobiliè-
res, qu’il connaît également pour subir
depuis 1872 ; .et 3° les impôts cédulaires j
sur les autres sources de revenu dont il j
pourrait jouir, par exemple, la taxe de •
1,75 sur le3 pensions viagères dont il •
profite ou celle de 5 p. 100 sur les inté- j
:’ôts des capitaux déposés par lui dans :
me banque ou chez un agent de change, j
Quant aux personnes établies dans une 1
)rofession libérale (médecins, avocats, .
îomtnes de lettres, journalistes, profes- ]
leurs), elles devront faire connaître à ]
'administration fiscale le montant dos f
•avenus qu'elles tirent de leur travail,
lette déclaration obligatoire sera adres- (
ée dans les trois premiers mois de l'an-
lôe au contrôle des contributions direc-
es, lequel aura lo droit do la vérifier et, !
m besoin, de taxer le contribuable à J
me somme supérieure à celle corros- J
ondant à la déclaration, s’il juge celle j
éclaration insuffisante. (
Il convient de rappeler que l'impôt f
îouveau luise subsister l’impôt com- r
jlémentaire sur le revenu global éli-
)li en 1914. Par conséquent chacun de r
ious supporter désormais ces deux
mpôts différents, de même que, jus- {
[u’à ce jour l’impôt complémentaire de
914 était venu s’ajouter aux impôts ,
ntérieurement existants. En premier ÿ
ieu, chacun devra d’abord l’impôt cé-
ulaire proprement dit, c’est-à-dire r<
impôt, sur chacune de ses sources de ■; si
evenu ; d’autre part, il continuera ; q'
'acquitter en outre l’impôt cômplé- ; «
f
mentaire sur le revenu global, dont le
taux, de 2 p. 100 à l'origine, sera, à
partir de cette année de « 12,50 0/0 »,
en attendant sans doute mieux !
Telle est la conséquence du principe
que l’impôt complémentaire sur le re-
venu est, selon le langage barbare du
fisc, un impôt de superposition, lequel
est dû en même temps et en plus des
impôts qui atteignent plus directement
chaque source de revenu.
Il paraîtra étonnant à beaucoup de
personnes que la réforme ainsi réali-
sée au cours de la guerre soit restée
incomplète, de telle sorte qu'on sera
obligé de maintenir provisoirement
pour le calculer des centimes addition-
nels des contributions dont le princi-
pal a été néanmoins supprimé. Il y a
là incontestablement un manque de
j logique, résultat fâcheux et preuve
j tane-ible de la précipitation avec la-
j quelle la réforme a été introduite dans
| nos lois fiscales. Il n’est pas douteux
; qu’il en résultera pour les contribua-
| blés bien des surprises désagréables,
! puisque les impôts nouveaux, déjà très
| élevés, seront accrus des centimes dé-
5 partementaux ét communaux qui
| étaient en vigueur sous l’ancien régi-
i me fiscal. Aussi convient-il de signa-
! 1er la chose aux intéressés, de maniè-
j re à leur éviter toute déception de ce
chef. Selon le proverbe, lin homme
,averti en vaut deux.
«SlIiMlMttiAMiMMnaillMttNMKttlMWMWtIWailiHr
CAUSERIE
Je ne sais ce qu’il faut admirer le plus,
dans les iniques négociations de paix en-
gagés entre les Impériaux et les Boches-
russes, qui se sont révélés au monde sous
le nom de Bolcheviks.
Sans attendre la réunion de la Consti-
tuante, dont les délégués sont pourtant
é’us, Lénine et ses comparses sa sont hâ-
tés d’entrer en pourparlers avec les pléni*»
potentiaires empressés de la Quadmplice.
L’accord s’est fait «en cinq secs, peut-on
dire.
Il comporte des conditions de paix vrai-
ment séduisantes :
On s’est mis d’accord sur le rétablisse-
ment des relations fondées sur les con-
trats interrompus par la guerre, avec
toutes sortes de concessions réciproques ;
Les droits créés par la guerre sont sup-
primés et pffacés ;
Un coup d’éponge sur la réparation des
dommages de guerre ;
L’accord de principe s’est fait Aussi
sur la restitution des navires de commer-
ce ; des colonies et la libération des pri-
t sonniers ;
Ensuite, on admet la reprise du trafia
commercial et des relations diplomatiques
eur des bases durables.
Afin de ne pas indisposer leurs amis bo-
ches, les bolcheviks ont iiconcié les soldats
et admis que les armées de leurs nou-
veaux amis ne se retireront que les der-
nières.
Peut-être les préliminaires dee paix ne
sont-ils pas textuellement reproduits ci-
dessus„mais nous en donnons l’essence, la
quintessence même.
C’est sur ce modèle de paix séparée qua
Lénine et Trotsky, les deux grands maî-
tres du Maximalisme, espèrent imooser
aux alliés la paix générale.
L’hameçon est bien amorcé.
Ni annexions ni indemnités. Les pays
envahis seront libérés — s’ils en manifes-
tent la volonté ! A quelques réserves près,
on reviendrait au statu quo d'avant la
guorra. 11 y a eu mal donne, voilà tput !
Les Bolcheviks vont vite. Ils ont pris la
pouvoir et se sont installés à la place du
tsar. Rien n’est changé dans l’Empiro
Russe. Au lieu d’un autocrate, il y a
maintenant uno autocratie.
Autocratie révolutionnaire dont les pre-
miers actes, sous le couvert de l’émanci-
pation populaire, distancèrent de bien
loin les abus de pouvoir qui firent som-
brer le pauvre Nicolas. Pauvre d’esprit,
encore fidèle à la tradition du respect ap-
parent dû aux traités, Nicolas II fut la
victime de son entourage embochisé. 11
crut à l’efficacité du terrorisme, ferma le»
yeux sur la gabégie de ses fonctionnaires,
la misère de son peuple, et eut la faibles-
se de se laisser guider par des charlatans
lont Rapouskine fut le type le plus réus-
Savions-nous ce qui se passait à la cour
le Pétrograd ?
Il est permis d’en douter.
Mais les boches étaient bien renseigné.?,
sans perdre un temps précieux, ils ont
diangé leur fusil d’épaule pour se mettre
'arme au pied. Lo tsar débarqué, ils SA
ont élancés sur île sentier de la paix, do
a paix séparée, au bout duquel les atten-
tait leur ami Lénine, leur homme & tout
aire. C’est sous leur dictée que les préli-
ninaires de la paix ont été signés. *
Comment les moujiks ne se réjoui*
aient-ils pas d’une telle aubaine ?
Tenus à l’écart de la politique tsariste,
ls ne savaient même pas pourquoi Ils se
attaient !
Au premier agne des maximalistes, ils
e sont débandés pour revenir à leurs fo-
ers.
Là, on leur promet le partage des ter-
ÏS, les dépouilles des boyards, Ta suppres-
ion des impôts, l’abolition des loi* aux-
uelîes suppléent un soldat, un moujik et
n ouvrier, juridictio* aussi paternell#
■ . À
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