Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1916-01-13
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 janvier 1916 13 janvier 1916
Description : 1916/01/13 (A49,N71). 1916/01/13 (A49,N71).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5274670c
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/05/2020
Quarante-Neuvième Année. — N* 71.
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Jeudi 13 Janvier 1914.
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1/INDÉPENDANT
DES BASSES-PYRÉNÉES
|,.c~,..a„ | JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT*TOUS LES JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE <
ABONNEMENTS «
S Mol*: 6Mot«r 1 An:
Pau, département et limitrophes 6 fr. » 10 fr. 20 fr.
Autres départements 6 fr. 50 12 fr. 24 fr.
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»ÈBA.O*IOIT «I jLDMrwieTJLJLitiow i XX. >W dM emddim,
Rédacteur en ched : OCTAVE AUBERT
1A dlnotloB politique appartint au conseil A'jMslulitntlm Ai la Société Aaouynii Ai L'mitmxïïT
T«U, » A>_, « •-sa-
MANUIOSITI NON INIÉStl NB SONT f»A9 RINOUI
ANNONCES i
Annonces judiciaires 20 c. Is ligne.
Annonces ordinaires HO —
^iédanin. ,,.....................................
Chronique locale ou Faits divers. .. f franc.
XM Annonce! de durée te traitent A forfait.
Nouvelles Officielles.
Mercredi (Matin).
Entre l’Avre et l’Oiso, dans la nuit du dix au onze, une forte reconnaissance
ennemie qui tentait de s’approcher de nos lignes, dans la région de Ribecourt, a été
décimée par notre feu. Elle a laissé sur le terrain une dizaine de morts et dee
blessée
Au cours de la journée, nos batteries ont oausé des dégâta Importants aux
ouvrages ennemis, dan9 le secteur de la Pompelle .sud-est de Reims.
En Champagne, duel d’artillerie. Noue avons bombardé effieaoement 4ee trait"
chées allemandes entre le Mont Têtu et la Butte du Mesnil.
Au sud de 8aint«8ouplet, nos canons de tranchées ont fait sauter deux bloc,
khaus ennemis.
En Argonne, notre artillerie lourde a en partie détruit un ouvrage allemand
près de Vauquois. 1
Mercredi (Soir).
Aucun événement important à signaler au coure de la nuit, entre Argonne et
Meuse, où nos batteries ont dispersé dee groupes de travailleurs dans la région de
Malanoourf. •
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
Nuit calme.
Aujourd’hui grande activité de l’artillerie de part et d’autre vers Hulluch et
Ypres. Notre artillerie, secondée par nos mortiers de tranohées et nos grenadiers,
e’eet montrée particulièrement efficace pris d’Armentièree et de 8t-Ëlol.
NOUVELLES delà GUERRE
COMMUNIQUES ANGLAIS
LONDRES. — L’artillerie a été active
hier près de Fauquissart, du bois Grenier,
de St-Bioi et dans les environs d’Ypres.
Des aviateurs allemands ont jeté dee
bombes près de Strazeelle, à Hazebrouek
et à Saint-Omer tuant une femme et un
enfunt.
Corps Expéditionnaire de Mésopotamie,
DELHI. — Une reconnaissance aérien-
ne ayant découvert une position des for-
ces turques sur les deux rives du Tigre,
près de Sheik Saad ,une colonne, sous le
commandement du général Younghu-
shand, s’est avancée le long du Tigre et
est entrés en contact avec l’ennemi le 0
janvier.
En conformité aveo les ordres reçue
dans la matinée du 7 janvier, le général
Aylmcr a rejoint le général Younghu-
shand aveo le reste de ees forces. Une
lutte s’est engagée et a duré toute la jour-
née. La brigade du général Kemball est
arrivés dans la soirée et a emporté d’as-
saut la position ennemie de la rive droite
du fleuve, faisant 700 prisonniers et pre-
nant 2 canons.
LA SANTÉ DU KAISER
GENEVE (sous toutes réserves). — 81
les journaux allemands sont muets sur la
santé de Guillaume II, cela n’empêche
pas les nouvelles de transpirer. C’est ainsi
qu’à Genève, dans les milieux bien ren-
seignés, on déclare que le kaiser est réel-
lement malade et que dans son entourage
familial, militaire ou poétique, on a dee
craintes pour sa vie.
NEW-YORK. — Le correspondant du
« New-York American n en Allemagne, a
eu la faveur d’interviewer par téléphone
le kronprinz. L’Interview est simplement
destinée à demander aux Américains de
ne pas envoyer d’armes et de munitions
en Europe,
En dehors de la phrase convenue dans
laquelle il exprime ce voeu, le kronprinz
ne parait pas avoir manifesté par télé-
phone des idées particulièrement remar-
quables. Il a dit que le tempe était mau-
vais, et qu’il ne savait pas si la guerre
finirait en 1916. Il a déclaré que sa santé
était excellente, mais if] n’a rien dit de la
santé de Guillaume II.
DANS LES BALKANS
A Salonique.
8AL0NIQUE. — Le général Sarrail
vient de signer un nouvel ordre à l’amée
française cooernant l’attitude que doivent
observer ses officiers et ses troupes à l’é-
gard de l’armée et de la population greo-
ques. Voici lee partiee essentielles de ce
document.
« Je le répète encore, vous voudrez bien
tous, officiers et hommes de troupe, ob-
server vis-à-vis des officiers de l’armée
grecque d’un grade supérieur au votre les
règles de la déférence et des marques ex-
térieures de respect réglementaires. Vous
voudrez bien entretenir avec les militaires
de votre grade des relations empreintes
de la plus franche camaraderie. »
ATHENES. — Des avions allemands ont
de nouveau survolé hier les camps des
troupes alliées sur lesquels ils ont lanoé
quatre bombes. Les dégâts sont insigni-
fiants et purement matériels.
Le Jeu des Puissances Centrales.
ATHENES. — Une eonférenee a eu lieu
entre les représentante dee puissances
oentrales et les membres du gouverne-
ment greo. Le ministre allemande et le
ministre bulgare ont été reçue par le roi
Constantin et lui ont déclaré que les puis-
sances oentrales résolues à aider la Qrèee
et à sauvegarder ea souveraineté.
Grecs et Bulgares.
SALONIQUE. — Suivant des nouvelles
de souree sérieuse des soldats du 27° régi- '
ment bulgare ont a&aqué les troupes greo- ■
ques de la frontière près de Vsetrina et
ont 9BtZ/e d’occuper deux poetee-frontiè-1
r^>‘ Le combat dura six heures, et, des ■
deux côtés, on fit usage ds l’artillerie.
Deux soldats greos ont été tués et plu- :
sieurs blessés. Du oôté bulgare, les pertes ;
ont été plus sérieuses. - J
SUR LE FRONT RU8SE j
PETROGRAD. — Parmi les prisonniers •
faits dans la région de Riga se trouvent i
des hommes appartenant au landsturm
de l’année 1890 et des recrues ds la doses
1918. f
Au dire de ces prisonniers, le nombre
des mobilisables en Allemagne qui oher^
chent à se soustraire au service militaire
est actuellement considérable.
EN MÉSOPOTAMIE |
AMSTERDAM. — Un télégramme offi-
cieux de Constantinople dit que sur le
front Irak (Mésopotamie), l’ennemi* dont
la force est évaluée à une division, et qui
était campé à Irnam et Ali-Ghibl, dans 10
but de venir au secours de Kout-el-Amara,
a attaqué, les 6 et 7 janvier, sous la pro-
tection de quatre navires de guorre, lee
positions turques à Sheikh-Saad, mais
qu’il a été repoussé par des contre-atta-
ques. Les Turcs ont fait quelques prison-
niers. Les pertes de l’ennemi son estimées
3.000 hommes. La oavalerle ennemie a
souffert particulièrement.
AUX ETATS-UNIS
Oontre les Fabriques de Munitions.
NEW-YORK. — L’une dee plue vastes
usines à munitions d’Amérique, la « Du-
pont de Nemours Powler Oo » où les Aus-
tro-Allemands viennent de commettre un
nouvel attentat, venait de s’établir à Car-
ney’s-Point, au delà de la rivière 8chuyl-
klll, face à Philadelphie. Elle employait
; 15.000 ouvriers. L’outillage était des plus
1 modernes et servait à la fabrique de la
\ poudre sans fumée et de l’aoide plorlque,
base dee grands explosifs.
! L’attentat aotuel ne fait que s’ajouter à
la série des aooldente constatés dans eha»
oune des usines exploitées par .la « Du-
pont ». Récemment, et pour dee raisons de
sécurité, la « Dupont » c’était mise à cons-
truire des petits ateliers Isolés où l’on ma-
nipulait Iss explosifs.
OHEZ L’ENNEMI
GENEVE.— La « Gazette de Francfort »
apprend que le prince de Bulow, venant
de Lucerne, est arrivé à Berlin pour as-
sister a l’ouverture de la Chambre des
seigneurs de Prusse.
AMSTERDAM. — D’après une dépêohe
de l’agenoe Wolff, l’Incendie qui a éclaté
le 8, à six heures du soir, dans lee établis*
sements Krupp, à Essen, n’est pas encore
expliqué. Le bâtiment qui,contenait des
modèles a été détruit. On s’est rendu maî-
tre du feu au bout de deux heures.
BERNE. — D’après le « Lokal Anzef-
ger », la commission nommée pour l’éva-i
luation des dégâts oauséc par la guerre
dane la Prusse orientale n’a pas encore
terminé ses travaux, maie elle estime que
les dommages s’élèvent au chiffre appro-
ximatif de trois milliards.
EN ANGLETERRE
La Conscription.
LONDRES. — A la séance d’hier ds la
Chambre des oommunee, a été commencée
la dicoucclon en deuxième leoture du pro-
jet de loi sur la coneorlptlon.
Le débat «et ouvert par M. Anderson,
membre du parti ouvrier fndépendan, qui
dépose une motion tendant â rejeter le
projet.
M. WHI Thorns, autre travailliste, inter-
rompt l’orateur et lui conteste lie droit de
parler au nom du parti ouvrier sur cette
question.
M. Anderson continue.
Le premier ministre l’interrompt pour
démentir que M. Lloyd Qeorge lui ait pré-
senté un ultimatum sur la question de la
conscription.
— « Cela a paru dans un journal! du ma-
tin, répond M. Anderson, et n’a pas été
contredit. »
A quoi M. Asquith réplique, au milieu
de vifs applaudissements : « Je ne peux
pas contredire toutes lee Informations
mensongères parues dans la presse, »
M. Redmond ee lève après M. Ander-
son et déolare que son parti abandonne
toute opposition au projet sur la ooni- c
orlption. u Ayant formulé Jes protestations r
de mon parti, dlt-ll, et reconnaissant que l
le projet poesède la majorité éorasante dé *
la Chambre, d’après les aveux mimes ,
faits par ses adversaires, le parti unlonis- 1
te irlandais a déoldé'de cesser toute oppo- c
sltlon â os sujet. a
Sir Edward Oarson rallie ensuite en ter- (
mes mordants oeux qui s’opposent au pro- 5
jet, et e’appule sur lia nécessité de la con- f,
duite de la oampegne en coopération aveo c
les alliée : « Noue avons pris des engage-
ments, ajoute l’orateur, auxquels noue ne
pourrions jamai3 faire honneur sans la
conscription. » j
Sir Ed. Oarson fait aussi ressortir l’in- <
fluence que la retraits ruses doit néoeeeal- i
rement avoir sur les effectifs anglais. i
’ 'w ■ . (
DERRIÈRE HEURE
(Service spécial de L'INDÉPENDANT).
Mercredi, 4 heures.
Les alliés à Salonique.
D’après le Journal grec la « Makedonia », les Alliés n’ont pas seulement le but
ds ss défendre dans les Balkans, ils ont l’intention de mettre à exécution un vaste
projet d’offensive que les Etats-majors anglo-français ont préparé à Londres.
Offensive sur le front occidental (?)
Lee organes germanophiles de Qrèee disaient tout récemment que les mouve-
ments de troupee continuent en Allemagne et qu’on parle ouvertement à Berlin
d’une attaque écrasante eur le front occidental qui mettra fin â la guerre.
Notamment le « Oourrier de Salonique » dit : « Un gigantesque effort dans
lequel on ne regarderait pas au sacrifice en hommes, tel est actuellement le moyen
1 par lequel les Allemands comptent obtenir une paix prématurée. »
Les Allemands se replient.
PETROGRAD. — Lee Allemands commencent à évacuer Penevieet. Dans les
provfnoes baitiquee tous les objets de quelque valeur sont transportés précipitam-
ment â Llbau et dane l’Intérieur de l’Allemagne.
. Les hangars des zeppelins sont démontés et les dirigeables transférés ailleurs.
| . JLcs Rueeet ont causé des ravages terribles dans les rangs des Autrichiens ,
« autour de Ozsmovitz. Les Austro-Allemands évacuent rapidement les vivres et les
j munttteoes massés à Kovol et Wolinsk. Ils les transfèrent à Oholm et â Sokal.
I ^expédition de Salonique,
- ROTTERDAM. — Mackensen est arrivé la semaine dernière à Sofia pouf régler ■
Iss détails Ro, l’expédition de 8alonique. Un aocord de principe est Intervenu, mais
de nombreux pointe' restent en suspens, les Bulgares faisant ressortir que lee opé-
, rations de Salonique n’étaient pas envisagées dans le premier pacte. Les Bulgares
\ demandent de nouvelles compensations.
[ Des concentrations de oomitadjis s’effectuent derrière la frontière bulgare. 2.000
d’entre eux sont massés à Uskub, 1.500 à Xantl et 3.000 à Monaetir.
L’évacuation de Gallipoli. j
ATHENES. — On htnnonce officiellement que 70.000 Anglais qui occupaient la
baie de Suvla ont été transportée les uns en Egypte et les autres dans les Balkans.
Dans les milieux diplomatiques de Vienne on croit que 60.000 Turcs resteront à
Gallipoli dans la crainte d’un nouveau débarquement.
Les autres, au nombre de 40.000, participeraient à l’attaque ds Salonique.
Le bombardement de Varna. j
BUOAREST. — L’escadre russe de la mer Noire a lancé cinquante obus sur j
Varna. t
Au Monténégro.
$ ÉVACUATION DE OETTIONÉ ,
| PARIS, 15 h. 50. - L’évacuation de Oettlgné est Imminente. I
Il paraît que certains journaux
demandent une loi de circonstance qui
modifierait l’Affectation des écclésias-
tiques non-combattants. Nous trou-
vons cette campagne inopportune et
même odieuse. .
Tous les bons Français font leur
devoir à la place qui leur est assignée
par leur situation régulière et légale.
Il y a des gens dans tous les camp9
qui, qu lieu de s’occuper de faire leur
devoir, passent leur temps à survente r,
à moucharder, à dénoncer, à dépi-
quer autrui.
Le moral serait bien plus haut si
chacun si disait : « Je fais ce qu’il
faut. A l’autorité à veiller à ce que les
autres fassent leur devoir comme je
fais le mien. »
Le moment serait mai choisi par les
cléricaux pour dénoncer les faiblesses
possibles de certains laïques. De
môme il est inadmissible que des
hbres-penseurs profitent de la guerre
pour aggraver la situation militaire
de prêtres qui sont exactement placés
au poste que la loi leur assigne.
Mais si nous désapprouvons la
campagne de certains sectaires de
gauche, nous protestons avec indica-
tion contre la campagne des sectaires
de droite. On expose dans les journaux
qui n’ont pas arrêté leur* pro*''* ^
_ .,/ogatide
cléricale la théorie théologique , de
l’expiation. Certes il est orthodoxe de j
soutenir que l’homme doit payer ses
propres erreurs et même la faute \
d’Adam et d’Eve par des épreuves, \
mais nous affirmons qu’il est intolô- \
rable et périlleux d’exposer cette thèse !
constante des catholiques à propos de »
la guerre actuelle I 1
Les journalistes et les prédicateurs ;
catholiques ne voient-ils pas qu’ils '
rendent leur Dieu abominable en le 1
représentant comme le complice des
crimes allemands et l’auteur de tant
d’attentats contre des femmes faibles
et des enfants innocents chargés de
racheter les actes des gouvernants
laïcisateurs ?
, Non et non, nous ne ferons pas â
l’union sacrée le sacrifice du silence,
quand les cléricaux parlent si haut
des expiations nécessaires !
Il serait d’ailleurs cruel de rappeler
à des hommes qui font leur devoir
que la loi qu’ils dénoncèrent comme
la plus scélérate fut justement celle i
qui mettait le sac militaire au dos fl* ,
curés. -c# j
A un autre point ** S
avons dit comm' ae vue, nous
et die'*'- ' était démoralisante
” C.,c ae la plus rigoureuse censure
■ lopintop de ceux qui considèrent 1
■ publiquement la bataille de la Martief
lomme un miracle du à la sainte !
>atronne de Paris ou à la superstition
grossière du Sacré-Coeur.
On pensait en avoir fini avec cette
égendc humiliante pour nos généraux j
(t nos soldats. Voici que le cardinal-
irchevêque de Bordeaux, après tant
l’autres cléricaux, donne son opinion
sur la victoire magnifique due au
çénie des chefs et à l’héroïme sublime
les soldats :
La protection que la Vierge de Nanter-
re a exercée Ici-bas en faveur de la Fran-
ce, elle l’exerce encore du haut du ciel.
Que de fois les Parisiens lui durent leur
iélivrance ! Et au début de la présente
?uerre, n’est-ce pas « Elle » (sainte Ge-
neviève) qui, à la suite d’une neuvaine
le prières en son honneur, « a obtenu »
ie l’Hôte divin de Montmartre, par l’en-
tremise de Notre-Dame de France, cefte
« victoire de la Marne », que tous les
hommes « exempts de parti-pris », dé-
clarèrent humainement inexplicable !
Quelle devrait être la conclusion de
cette absurdité ? Si les soldats croient
vraiment qu’ils ne sont pour rien dans
les victoires, ils n’ont qu’à laisser aux
saints et aux saintes et aux fétiches le
soin de travailler pour la France,
fille aînée de l’Eglise.
Voit-on où nous mènerait la propa-
gation de pareilles puérilités ? Et i
qu’attend la censure militaire et civile j
pour arrêter une campagne dont la
conclusion logique serait de substituer
la prière à l’action et le chapelet à la
grenade ?
Octave AUBERT.
. V. . .) .
AU PARLEMENT
M. de Mackau, doyen d^àgo de la
Chambre a prononcé le discours sui-
vant :
« Mes chers collègues,
L’heure de Dieu n’a pas encore sonné,
l’épreuve continue ; ea durée en rend le
{)oids plu» lourd plu» douloureux, mais
o paye l’accepte avec la résolution calme,
la confiante ténacité de» premier» jour».
Il suit sans hésitation le» chef», gardiens
vigilant® de son honneur : Galliéni,
Joffre, Castelnau, Sarrail. Toute» les ten-
dresses de son coeur sont tournées vers
ses héroïques soldats, vers cette armée
dan» le» rang» de laquelle toute» le» con-
ditions sociales sont confondues: ouvriers
des villes et des campagne», prêtre», fils
de» familles de la vieille France, enfants
de notre France moderne, qui ont con-
quis par le savoir et par le travail leur
titre de noblesse, qui tous unis dan» un
même élan et animés d’une même pas-
sion, d’un même enthousiasme, marchent
d’un même pas vers la gloire, vers le sa-
crifice suprême.
Quelles sachent bien ces fières légions,
éprouvées sans doute, mais non épuisées,
dignes des plus beaux jours de la Patrie,
qui burinent à nouveau le nom sacré de
la France sur les Tables de l’histoire,
qu’elles sachent que notre patriotisme
exalté le» suit avec amour et les admire t
Qu’ils sachent aussi le» orphelins, ces
mères, ces femme» qui ont perdu leur
soutien mort pour la France ou réduit à
l’impuissance par d’irrémédiable» bles-
sures rru’ils sont les créanciers du pays
qui ne saurait faillir à ses devoirs envers
eux.
Et tandis que ce» braves combattent ou
veillent âuat frontière» avec une inlassa-
ble patience, les femmes des villes et des
campagnes accomplissent à T arrière les
tâches des homme» absents. L’or est versé
à pleines main» dans les coffres du Tré-
sor ; les milliard» affluent pour couvrir
l’emprunt de la victoire et ht Banque de
France a Utoë encaisse qu’elle n’avait
jamais connue.
Quel admirable pays, messieurs 1 Quel
merveilleux exemple il nous donne, toute»
ses facultés tendues vers un but unique 1
Quel indicible honneur de représenter
une pareille ftàtion, mais aussi quelle
leçon l Puissions-nous la comprendre
toujours. Elus en d’autres temps, avec
des préoccupations différentes l’agres-
sion brutale, préméditée, que nous
n’avions mi’insufflsammeni prévue, est
venue bouleverser les conditions dé notre
mandat.. A l’exemple du pays, écartons
toujours et résolument de notre route
toutes les questions de système, d’école,
de parti pour aller, nous aussi, sans hé-
sitations vers l’unique chose qui im-
porte : le salut de la Patrie, la victoire du
droit et de la liberté.
On a procédé à l’élection du bureau.
M. Deschanel a été élu par 322 voix
sur 367 votants,
*V
Au Sénat, les plus vieux étaient
absents et c’est M. Latappy, sénateur
des Landes, qui s’est trouvé doyen
d’âge.
Il prononcé un discours fort ori-
ginal où il a souhaité à tous ses col-
lés de devenir à leur tour présidents
d’âge. .
Il a tracé un tableau pittoresque des
fautes passées, a fait le procès de l’ins-
tabilité ministérielle et a parlé de la
guerre en termes excellents ‘
Si au début de la guerre, nous avion*
gguieinent k moitié d,e 1 armement
ctuel, jamais les Allemands ne seraient
ntrés en France. , .
Il n’est pas permis à aucun parti d ex-
iloiter contre la République le temps qui
loua a manqué pour achever notre oeu-
ro et que nous avons rattrapé. Mai J
lannisHons de nos esprits ce» souvenir»»
je passé désormais éclairera l’avenir.
Jalgré tout, le courage de noe soldat»,
a science du commandement ont arrêté
ette marche sur Paris que ho» ennemis
opéraient triomphale. Alors, à bout de
ouffle, se sentant impuissants à affron-
er en rase campagne le choc de no® ar*
nées les Allemands se sont terrés, tns-
aurant ainsi des méthode» de guerre
n usitées jusqu’à ce jour, mai» , que lé
rénie militaire français S’est vite assi-
nilôes.
Heureusement le pays s’est ihMalsL
Sous l’égide de 1’unin sacrée, tous no»
:oeurs sont tourné» vers la libération du
territoire. Des milliers d’usines et d’ou-
vriers travaillent, à cette heure, à la fa-
brication du matériel et de» munition»
lui nous assureront une victoire que
nous espérons prochaine 1
Mais avec la guerre de machines a©*
tuelles ne pourrait-on pas, Bans danger,
iiminuer le nombre de combattant» que
l’on rendrait au commerce, à l’induafrie
2t surtout à notre mère nourrice l’agri-
culture, qui ne vit que grâce à l’héroïsme
des femmes et des vieillards, le dernier
appel des auxiliairse, selon moi superflu,
ayant enlevé à nos champs ce qui restait
dé bras à peu près valides ? C’est ail
commandement à en décider.
Les résultats de l’emprunt national
nous démontrent que le pays tout entier
est prêt à tous les sacrifices pour assu-
rer la victoire. Notre devoir a nous est
de le suivre et de le guider. D’ailleurs,
l’heure approche où il nous faudra tran-
cher ce dilemme : Vaincre ou MOurir.
Mais soyez rassurés, mes chers collè-
gues, le ïameux Dieu allemand, désa-
busé, s’apprête à changer de garnison et
à venir assister à une ruée finale de no#
armées victorieuse».
Il va sans dire que M. Antonin
Dubost a été réélu président. Il m
obtenu 175 voix sur 185 votante, la
bureau sortant a été réélu.
EN MARGE
S. v. p., mon ami, ne dramatisons rteU,
pas même le vaudeville. • De ce que tel
majorité de l’Espagne soit acquise aux
Boche», qui y ont mis le pife, n'allez pot
déduire que ma vie à Barcelone est un.
supplice de tous les instants, Et d’abord
Barcelone n’est point Madrid, songez l
la Méditerranée la baigne.
Le fait seul de vivre loin de Franco»
en ce moment, est une souffrance latente,
sourde, qu’on porte en soi avec le même
soin jaloux qu’un secret amoureux,
qu’un péché dans lequel on est tout dis-
posé à retomber, chose entre coeur e4
chair, « chose friande », en sommé.
Cette souffrance, il suffit de très peu
pour l’adultérer. Le défilé d’un régiment
par exemple, un air militaire qui n’est
pas de chez nous, de® soldats qui ne sont
pas des poilus, un drapeau dont les cou-
reur» ne vont pas plus loin que nos yeux.
Alors, on a mal, oui. Mais combien plut
à se trouver soudain, au café, au ciné,
dane un magasin, face & face avec uo
Boche. Ils pullulent ici. Oh ! paa malveil-
lants, non ; encore un qui me souri#
tendrement au passage! Que vals-1#
faire pour effacer l’injure ? Fredonner ici
« Marseillaise »..., étreindre mon petit
enfant,.,, porter à me» lèvre» la bagua
du poilu. Cela même. Avec de tel» anti-
dotes, que pourraient le douté insidieux,
le spleen accablant... Peu de eboee. Là f
c’est fini.. Vous voyez, mon ami, qüe ç&
n’est pas bien terrible. Et, le serait-ce ua
peu plus ,irions-nous donc Crier & l’in-
justice ? La souffrance n’eat-elle pas da
mode cette année ? La joie intégrale,
mais ça ne se fait plus, cette jouissance
très spéciale et très haute que I on éprou-
ve à se donner toujours plu», toujours
plus, la voulez-vous toute pour vous.
MM< les Amphibies (le mot est de yoa»)
qui avéz passé l’hiver dernier dans les
marais de Champagne et vous apprêtes
à recommencer... . .
Mais je vous entends : Et pui» après “
Et puis après, Messieurs, passons au
second servie», ’ ■ ’
Hein ? Quoi ? Non ? Pas encore... Von»
prétendez que j» vous croque la fine
rieur de no» germanophiles. La fleur n a
rien à voir ici, et les germanophiles, ils
se ressemblent tous 1 Pour vous faire
plaisir, uniquement pour cela, je les Clas-
serai en trois types distinctifs :
1° Le germanophile par persuasion our
par contagion* qui ne sait pas pourquoi
El l’est ; ’
2® Le germanophile qui sait fort bleu
pourquoi il l’est (l’argent, voyons, na
pas a’odeur, tout au plus un arôme) ;
Enfin, le germanophile pur et sans
tache qui, par atavisme, par goût ou par
éducation, a fait de 1 Albochte sa MeC*
^Se rattachant à cette dernière branche
(ou à la précédente i 11), on trouve le
germanophile honteux et couard, ' tapi
sous le loup du neutre. Celui-ci parle au
nom de l’humanité, des devoirs Sacrés,
de la fraternité mutilée, et répand de
toutes parts — voire jusque dans le cho-
colat — d’innocents chromo® où de
blanches celombes descendent déposer
le rameau d’olivier sur les casques à
^Voulez-Vous ? Ne nous occupons plus
des germanophiles., Que ca soit lo<
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Prix : 5 Centime»]
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Jeudi 13 Janvier 1914.
• *' *«*ïi h n -*«♦ '• H» * / I :
1/INDÉPENDANT
DES BASSES-PYRÉNÉES
|,.c~,..a„ | JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT*TOUS LES JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE <
ABONNEMENTS «
S Mol*: 6Mot«r 1 An:
Pau, département et limitrophes 6 fr. » 10 fr. 20 fr.
Autres départements 6 fr. 50 12 fr. 24 fr.
Étranger 10 fr. » 18 fr. 36 fr.
Maires et Instituteur» d«s Basses-Pyrénée®. 411.... • 8 fr. 16 fr. *
»ÈBA.O*IOIT «I jLDMrwieTJLJLitiow i XX. >W dM emddim,
Rédacteur en ched : OCTAVE AUBERT
1A dlnotloB politique appartint au conseil A'jMslulitntlm Ai la Société Aaouynii Ai L'mitmxïïT
T«U, » A>_, « •-sa-
MANUIOSITI NON INIÉStl NB SONT f»A9 RINOUI
ANNONCES i
Annonces judiciaires 20 c. Is ligne.
Annonces ordinaires HO —
^iédanin. ,,.....................................
Chronique locale ou Faits divers. .. f franc.
XM Annonce! de durée te traitent A forfait.
Nouvelles Officielles.
Mercredi (Matin).
Entre l’Avre et l’Oiso, dans la nuit du dix au onze, une forte reconnaissance
ennemie qui tentait de s’approcher de nos lignes, dans la région de Ribecourt, a été
décimée par notre feu. Elle a laissé sur le terrain une dizaine de morts et dee
blessée
Au cours de la journée, nos batteries ont oausé des dégâta Importants aux
ouvrages ennemis, dan9 le secteur de la Pompelle .sud-est de Reims.
En Champagne, duel d’artillerie. Noue avons bombardé effieaoement 4ee trait"
chées allemandes entre le Mont Têtu et la Butte du Mesnil.
Au sud de 8aint«8ouplet, nos canons de tranchées ont fait sauter deux bloc,
khaus ennemis.
En Argonne, notre artillerie lourde a en partie détruit un ouvrage allemand
près de Vauquois. 1
Mercredi (Soir).
Aucun événement important à signaler au coure de la nuit, entre Argonne et
Meuse, où nos batteries ont dispersé dee groupes de travailleurs dans la région de
Malanoourf. •
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
Nuit calme.
Aujourd’hui grande activité de l’artillerie de part et d’autre vers Hulluch et
Ypres. Notre artillerie, secondée par nos mortiers de tranohées et nos grenadiers,
e’eet montrée particulièrement efficace pris d’Armentièree et de 8t-Ëlol.
NOUVELLES delà GUERRE
COMMUNIQUES ANGLAIS
LONDRES. — L’artillerie a été active
hier près de Fauquissart, du bois Grenier,
de St-Bioi et dans les environs d’Ypres.
Des aviateurs allemands ont jeté dee
bombes près de Strazeelle, à Hazebrouek
et à Saint-Omer tuant une femme et un
enfunt.
Corps Expéditionnaire de Mésopotamie,
DELHI. — Une reconnaissance aérien-
ne ayant découvert une position des for-
ces turques sur les deux rives du Tigre,
près de Sheik Saad ,une colonne, sous le
commandement du général Younghu-
shand, s’est avancée le long du Tigre et
est entrés en contact avec l’ennemi le 0
janvier.
En conformité aveo les ordres reçue
dans la matinée du 7 janvier, le général
Aylmcr a rejoint le général Younghu-
shand aveo le reste de ees forces. Une
lutte s’est engagée et a duré toute la jour-
née. La brigade du général Kemball est
arrivés dans la soirée et a emporté d’as-
saut la position ennemie de la rive droite
du fleuve, faisant 700 prisonniers et pre-
nant 2 canons.
LA SANTÉ DU KAISER
GENEVE (sous toutes réserves). — 81
les journaux allemands sont muets sur la
santé de Guillaume II, cela n’empêche
pas les nouvelles de transpirer. C’est ainsi
qu’à Genève, dans les milieux bien ren-
seignés, on déclare que le kaiser est réel-
lement malade et que dans son entourage
familial, militaire ou poétique, on a dee
craintes pour sa vie.
NEW-YORK. — Le correspondant du
« New-York American n en Allemagne, a
eu la faveur d’interviewer par téléphone
le kronprinz. L’Interview est simplement
destinée à demander aux Américains de
ne pas envoyer d’armes et de munitions
en Europe,
En dehors de la phrase convenue dans
laquelle il exprime ce voeu, le kronprinz
ne parait pas avoir manifesté par télé-
phone des idées particulièrement remar-
quables. Il a dit que le tempe était mau-
vais, et qu’il ne savait pas si la guerre
finirait en 1916. Il a déclaré que sa santé
était excellente, mais if] n’a rien dit de la
santé de Guillaume II.
DANS LES BALKANS
A Salonique.
8AL0NIQUE. — Le général Sarrail
vient de signer un nouvel ordre à l’amée
française cooernant l’attitude que doivent
observer ses officiers et ses troupes à l’é-
gard de l’armée et de la population greo-
ques. Voici lee partiee essentielles de ce
document.
« Je le répète encore, vous voudrez bien
tous, officiers et hommes de troupe, ob-
server vis-à-vis des officiers de l’armée
grecque d’un grade supérieur au votre les
règles de la déférence et des marques ex-
térieures de respect réglementaires. Vous
voudrez bien entretenir avec les militaires
de votre grade des relations empreintes
de la plus franche camaraderie. »
ATHENES. — Des avions allemands ont
de nouveau survolé hier les camps des
troupes alliées sur lesquels ils ont lanoé
quatre bombes. Les dégâts sont insigni-
fiants et purement matériels.
Le Jeu des Puissances Centrales.
ATHENES. — Une eonférenee a eu lieu
entre les représentante dee puissances
oentrales et les membres du gouverne-
ment greo. Le ministre allemande et le
ministre bulgare ont été reçue par le roi
Constantin et lui ont déclaré que les puis-
sances oentrales résolues à aider la Qrèee
et à sauvegarder ea souveraineté.
Grecs et Bulgares.
SALONIQUE. — Suivant des nouvelles
de souree sérieuse des soldats du 27° régi- '
ment bulgare ont a&aqué les troupes greo- ■
ques de la frontière près de Vsetrina et
ont 9BtZ/e d’occuper deux poetee-frontiè-1
r^>‘ Le combat dura six heures, et, des ■
deux côtés, on fit usage ds l’artillerie.
Deux soldats greos ont été tués et plu- :
sieurs blessés. Du oôté bulgare, les pertes ;
ont été plus sérieuses. - J
SUR LE FRONT RU8SE j
PETROGRAD. — Parmi les prisonniers •
faits dans la région de Riga se trouvent i
des hommes appartenant au landsturm
de l’année 1890 et des recrues ds la doses
1918. f
Au dire de ces prisonniers, le nombre
des mobilisables en Allemagne qui oher^
chent à se soustraire au service militaire
est actuellement considérable.
EN MÉSOPOTAMIE |
AMSTERDAM. — Un télégramme offi-
cieux de Constantinople dit que sur le
front Irak (Mésopotamie), l’ennemi* dont
la force est évaluée à une division, et qui
était campé à Irnam et Ali-Ghibl, dans 10
but de venir au secours de Kout-el-Amara,
a attaqué, les 6 et 7 janvier, sous la pro-
tection de quatre navires de guorre, lee
positions turques à Sheikh-Saad, mais
qu’il a été repoussé par des contre-atta-
ques. Les Turcs ont fait quelques prison-
niers. Les pertes de l’ennemi son estimées
3.000 hommes. La oavalerle ennemie a
souffert particulièrement.
AUX ETATS-UNIS
Oontre les Fabriques de Munitions.
NEW-YORK. — L’une dee plue vastes
usines à munitions d’Amérique, la « Du-
pont de Nemours Powler Oo » où les Aus-
tro-Allemands viennent de commettre un
nouvel attentat, venait de s’établir à Car-
ney’s-Point, au delà de la rivière 8chuyl-
klll, face à Philadelphie. Elle employait
; 15.000 ouvriers. L’outillage était des plus
1 modernes et servait à la fabrique de la
\ poudre sans fumée et de l’aoide plorlque,
base dee grands explosifs.
! L’attentat aotuel ne fait que s’ajouter à
la série des aooldente constatés dans eha»
oune des usines exploitées par .la « Du-
pont ». Récemment, et pour dee raisons de
sécurité, la « Dupont » c’était mise à cons-
truire des petits ateliers Isolés où l’on ma-
nipulait Iss explosifs.
OHEZ L’ENNEMI
GENEVE.— La « Gazette de Francfort »
apprend que le prince de Bulow, venant
de Lucerne, est arrivé à Berlin pour as-
sister a l’ouverture de la Chambre des
seigneurs de Prusse.
AMSTERDAM. — D’après une dépêohe
de l’agenoe Wolff, l’Incendie qui a éclaté
le 8, à six heures du soir, dans lee établis*
sements Krupp, à Essen, n’est pas encore
expliqué. Le bâtiment qui,contenait des
modèles a été détruit. On s’est rendu maî-
tre du feu au bout de deux heures.
BERNE. — D’après le « Lokal Anzef-
ger », la commission nommée pour l’éva-i
luation des dégâts oauséc par la guerre
dane la Prusse orientale n’a pas encore
terminé ses travaux, maie elle estime que
les dommages s’élèvent au chiffre appro-
ximatif de trois milliards.
EN ANGLETERRE
La Conscription.
LONDRES. — A la séance d’hier ds la
Chambre des oommunee, a été commencée
la dicoucclon en deuxième leoture du pro-
jet de loi sur la coneorlptlon.
Le débat «et ouvert par M. Anderson,
membre du parti ouvrier fndépendan, qui
dépose une motion tendant â rejeter le
projet.
M. WHI Thorns, autre travailliste, inter-
rompt l’orateur et lui conteste lie droit de
parler au nom du parti ouvrier sur cette
question.
M. Anderson continue.
Le premier ministre l’interrompt pour
démentir que M. Lloyd Qeorge lui ait pré-
senté un ultimatum sur la question de la
conscription.
— « Cela a paru dans un journal! du ma-
tin, répond M. Anderson, et n’a pas été
contredit. »
A quoi M. Asquith réplique, au milieu
de vifs applaudissements : « Je ne peux
pas contredire toutes lee Informations
mensongères parues dans la presse, »
M. Redmond ee lève après M. Ander-
son et déolare que son parti abandonne
toute opposition au projet sur la ooni- c
orlption. u Ayant formulé Jes protestations r
de mon parti, dlt-ll, et reconnaissant que l
le projet poesède la majorité éorasante dé *
la Chambre, d’après les aveux mimes ,
faits par ses adversaires, le parti unlonis- 1
te irlandais a déoldé'de cesser toute oppo- c
sltlon â os sujet. a
Sir Edward Oarson rallie ensuite en ter- (
mes mordants oeux qui s’opposent au pro- 5
jet, et e’appule sur lia nécessité de la con- f,
duite de la oampegne en coopération aveo c
les alliée : « Noue avons pris des engage-
ments, ajoute l’orateur, auxquels noue ne
pourrions jamai3 faire honneur sans la
conscription. » j
Sir Ed. Oarson fait aussi ressortir l’in- <
fluence que la retraits ruses doit néoeeeal- i
rement avoir sur les effectifs anglais. i
’ 'w ■ . (
DERRIÈRE HEURE
(Service spécial de L'INDÉPENDANT).
Mercredi, 4 heures.
Les alliés à Salonique.
D’après le Journal grec la « Makedonia », les Alliés n’ont pas seulement le but
ds ss défendre dans les Balkans, ils ont l’intention de mettre à exécution un vaste
projet d’offensive que les Etats-majors anglo-français ont préparé à Londres.
Offensive sur le front occidental (?)
Lee organes germanophiles de Qrèee disaient tout récemment que les mouve-
ments de troupee continuent en Allemagne et qu’on parle ouvertement à Berlin
d’une attaque écrasante eur le front occidental qui mettra fin â la guerre.
Notamment le « Oourrier de Salonique » dit : « Un gigantesque effort dans
lequel on ne regarderait pas au sacrifice en hommes, tel est actuellement le moyen
1 par lequel les Allemands comptent obtenir une paix prématurée. »
Les Allemands se replient.
PETROGRAD. — Lee Allemands commencent à évacuer Penevieet. Dans les
provfnoes baitiquee tous les objets de quelque valeur sont transportés précipitam-
ment â Llbau et dane l’Intérieur de l’Allemagne.
. Les hangars des zeppelins sont démontés et les dirigeables transférés ailleurs.
| . JLcs Rueeet ont causé des ravages terribles dans les rangs des Autrichiens ,
« autour de Ozsmovitz. Les Austro-Allemands évacuent rapidement les vivres et les
j munttteoes massés à Kovol et Wolinsk. Ils les transfèrent à Oholm et â Sokal.
I ^expédition de Salonique,
- ROTTERDAM. — Mackensen est arrivé la semaine dernière à Sofia pouf régler ■
Iss détails Ro, l’expédition de 8alonique. Un aocord de principe est Intervenu, mais
de nombreux pointe' restent en suspens, les Bulgares faisant ressortir que lee opé-
, rations de Salonique n’étaient pas envisagées dans le premier pacte. Les Bulgares
\ demandent de nouvelles compensations.
[ Des concentrations de oomitadjis s’effectuent derrière la frontière bulgare. 2.000
d’entre eux sont massés à Uskub, 1.500 à Xantl et 3.000 à Monaetir.
L’évacuation de Gallipoli. j
ATHENES. — On htnnonce officiellement que 70.000 Anglais qui occupaient la
baie de Suvla ont été transportée les uns en Egypte et les autres dans les Balkans.
Dans les milieux diplomatiques de Vienne on croit que 60.000 Turcs resteront à
Gallipoli dans la crainte d’un nouveau débarquement.
Les autres, au nombre de 40.000, participeraient à l’attaque ds Salonique.
Le bombardement de Varna. j
BUOAREST. — L’escadre russe de la mer Noire a lancé cinquante obus sur j
Varna. t
Au Monténégro.
$ ÉVACUATION DE OETTIONÉ ,
| PARIS, 15 h. 50. - L’évacuation de Oettlgné est Imminente. I
Il paraît que certains journaux
demandent une loi de circonstance qui
modifierait l’Affectation des écclésias-
tiques non-combattants. Nous trou-
vons cette campagne inopportune et
même odieuse. .
Tous les bons Français font leur
devoir à la place qui leur est assignée
par leur situation régulière et légale.
Il y a des gens dans tous les camp9
qui, qu lieu de s’occuper de faire leur
devoir, passent leur temps à survente r,
à moucharder, à dénoncer, à dépi-
quer autrui.
Le moral serait bien plus haut si
chacun si disait : « Je fais ce qu’il
faut. A l’autorité à veiller à ce que les
autres fassent leur devoir comme je
fais le mien. »
Le moment serait mai choisi par les
cléricaux pour dénoncer les faiblesses
possibles de certains laïques. De
môme il est inadmissible que des
hbres-penseurs profitent de la guerre
pour aggraver la situation militaire
de prêtres qui sont exactement placés
au poste que la loi leur assigne.
Mais si nous désapprouvons la
campagne de certains sectaires de
gauche, nous protestons avec indica-
tion contre la campagne des sectaires
de droite. On expose dans les journaux
qui n’ont pas arrêté leur* pro*''* ^
_ .,/ogatide
cléricale la théorie théologique , de
l’expiation. Certes il est orthodoxe de j
soutenir que l’homme doit payer ses
propres erreurs et même la faute \
d’Adam et d’Eve par des épreuves, \
mais nous affirmons qu’il est intolô- \
rable et périlleux d’exposer cette thèse !
constante des catholiques à propos de »
la guerre actuelle I 1
Les journalistes et les prédicateurs ;
catholiques ne voient-ils pas qu’ils '
rendent leur Dieu abominable en le 1
représentant comme le complice des
crimes allemands et l’auteur de tant
d’attentats contre des femmes faibles
et des enfants innocents chargés de
racheter les actes des gouvernants
laïcisateurs ?
, Non et non, nous ne ferons pas â
l’union sacrée le sacrifice du silence,
quand les cléricaux parlent si haut
des expiations nécessaires !
Il serait d’ailleurs cruel de rappeler
à des hommes qui font leur devoir
que la loi qu’ils dénoncèrent comme
la plus scélérate fut justement celle i
qui mettait le sac militaire au dos fl* ,
curés. -c# j
A un autre point ** S
avons dit comm' ae vue, nous
et die'*'- ' était démoralisante
” C.,c ae la plus rigoureuse censure
■ lopintop de ceux qui considèrent 1
■ publiquement la bataille de la Martief
lomme un miracle du à la sainte !
>atronne de Paris ou à la superstition
grossière du Sacré-Coeur.
On pensait en avoir fini avec cette
égendc humiliante pour nos généraux j
(t nos soldats. Voici que le cardinal-
irchevêque de Bordeaux, après tant
l’autres cléricaux, donne son opinion
sur la victoire magnifique due au
çénie des chefs et à l’héroïme sublime
les soldats :
La protection que la Vierge de Nanter-
re a exercée Ici-bas en faveur de la Fran-
ce, elle l’exerce encore du haut du ciel.
Que de fois les Parisiens lui durent leur
iélivrance ! Et au début de la présente
?uerre, n’est-ce pas « Elle » (sainte Ge-
neviève) qui, à la suite d’une neuvaine
le prières en son honneur, « a obtenu »
ie l’Hôte divin de Montmartre, par l’en-
tremise de Notre-Dame de France, cefte
« victoire de la Marne », que tous les
hommes « exempts de parti-pris », dé-
clarèrent humainement inexplicable !
Quelle devrait être la conclusion de
cette absurdité ? Si les soldats croient
vraiment qu’ils ne sont pour rien dans
les victoires, ils n’ont qu’à laisser aux
saints et aux saintes et aux fétiches le
soin de travailler pour la France,
fille aînée de l’Eglise.
Voit-on où nous mènerait la propa-
gation de pareilles puérilités ? Et i
qu’attend la censure militaire et civile j
pour arrêter une campagne dont la
conclusion logique serait de substituer
la prière à l’action et le chapelet à la
grenade ?
Octave AUBERT.
. V. . .) .
AU PARLEMENT
M. de Mackau, doyen d^àgo de la
Chambre a prononcé le discours sui-
vant :
« Mes chers collègues,
L’heure de Dieu n’a pas encore sonné,
l’épreuve continue ; ea durée en rend le
{)oids plu» lourd plu» douloureux, mais
o paye l’accepte avec la résolution calme,
la confiante ténacité de» premier» jour».
Il suit sans hésitation le» chef», gardiens
vigilant® de son honneur : Galliéni,
Joffre, Castelnau, Sarrail. Toute» les ten-
dresses de son coeur sont tournées vers
ses héroïques soldats, vers cette armée
dan» le» rang» de laquelle toute» le» con-
ditions sociales sont confondues: ouvriers
des villes et des campagne», prêtre», fils
de» familles de la vieille France, enfants
de notre France moderne, qui ont con-
quis par le savoir et par le travail leur
titre de noblesse, qui tous unis dan» un
même élan et animés d’une même pas-
sion, d’un même enthousiasme, marchent
d’un même pas vers la gloire, vers le sa-
crifice suprême.
Quelles sachent bien ces fières légions,
éprouvées sans doute, mais non épuisées,
dignes des plus beaux jours de la Patrie,
qui burinent à nouveau le nom sacré de
la France sur les Tables de l’histoire,
qu’elles sachent que notre patriotisme
exalté le» suit avec amour et les admire t
Qu’ils sachent aussi le» orphelins, ces
mères, ces femme» qui ont perdu leur
soutien mort pour la France ou réduit à
l’impuissance par d’irrémédiable» bles-
sures rru’ils sont les créanciers du pays
qui ne saurait faillir à ses devoirs envers
eux.
Et tandis que ce» braves combattent ou
veillent âuat frontière» avec une inlassa-
ble patience, les femmes des villes et des
campagnes accomplissent à T arrière les
tâches des homme» absents. L’or est versé
à pleines main» dans les coffres du Tré-
sor ; les milliard» affluent pour couvrir
l’emprunt de la victoire et ht Banque de
France a Utoë encaisse qu’elle n’avait
jamais connue.
Quel admirable pays, messieurs 1 Quel
merveilleux exemple il nous donne, toute»
ses facultés tendues vers un but unique 1
Quel indicible honneur de représenter
une pareille ftàtion, mais aussi quelle
leçon l Puissions-nous la comprendre
toujours. Elus en d’autres temps, avec
des préoccupations différentes l’agres-
sion brutale, préméditée, que nous
n’avions mi’insufflsammeni prévue, est
venue bouleverser les conditions dé notre
mandat.. A l’exemple du pays, écartons
toujours et résolument de notre route
toutes les questions de système, d’école,
de parti pour aller, nous aussi, sans hé-
sitations vers l’unique chose qui im-
porte : le salut de la Patrie, la victoire du
droit et de la liberté.
On a procédé à l’élection du bureau.
M. Deschanel a été élu par 322 voix
sur 367 votants,
*V
Au Sénat, les plus vieux étaient
absents et c’est M. Latappy, sénateur
des Landes, qui s’est trouvé doyen
d’âge.
Il prononcé un discours fort ori-
ginal où il a souhaité à tous ses col-
lés de devenir à leur tour présidents
d’âge. .
Il a tracé un tableau pittoresque des
fautes passées, a fait le procès de l’ins-
tabilité ministérielle et a parlé de la
guerre en termes excellents ‘
Si au début de la guerre, nous avion*
gguieinent k moitié d,e 1 armement
ctuel, jamais les Allemands ne seraient
ntrés en France. , .
Il n’est pas permis à aucun parti d ex-
iloiter contre la République le temps qui
loua a manqué pour achever notre oeu-
ro et que nous avons rattrapé. Mai J
lannisHons de nos esprits ce» souvenir»»
je passé désormais éclairera l’avenir.
Jalgré tout, le courage de noe soldat»,
a science du commandement ont arrêté
ette marche sur Paris que ho» ennemis
opéraient triomphale. Alors, à bout de
ouffle, se sentant impuissants à affron-
er en rase campagne le choc de no® ar*
nées les Allemands se sont terrés, tns-
aurant ainsi des méthode» de guerre
n usitées jusqu’à ce jour, mai» , que lé
rénie militaire français S’est vite assi-
nilôes.
Heureusement le pays s’est ihMalsL
Sous l’égide de 1’unin sacrée, tous no»
:oeurs sont tourné» vers la libération du
territoire. Des milliers d’usines et d’ou-
vriers travaillent, à cette heure, à la fa-
brication du matériel et de» munition»
lui nous assureront une victoire que
nous espérons prochaine 1
Mais avec la guerre de machines a©*
tuelles ne pourrait-on pas, Bans danger,
iiminuer le nombre de combattant» que
l’on rendrait au commerce, à l’induafrie
2t surtout à notre mère nourrice l’agri-
culture, qui ne vit que grâce à l’héroïsme
des femmes et des vieillards, le dernier
appel des auxiliairse, selon moi superflu,
ayant enlevé à nos champs ce qui restait
dé bras à peu près valides ? C’est ail
commandement à en décider.
Les résultats de l’emprunt national
nous démontrent que le pays tout entier
est prêt à tous les sacrifices pour assu-
rer la victoire. Notre devoir a nous est
de le suivre et de le guider. D’ailleurs,
l’heure approche où il nous faudra tran-
cher ce dilemme : Vaincre ou MOurir.
Mais soyez rassurés, mes chers collè-
gues, le ïameux Dieu allemand, désa-
busé, s’apprête à changer de garnison et
à venir assister à une ruée finale de no#
armées victorieuse».
Il va sans dire que M. Antonin
Dubost a été réélu président. Il m
obtenu 175 voix sur 185 votante, la
bureau sortant a été réélu.
EN MARGE
S. v. p., mon ami, ne dramatisons rteU,
pas même le vaudeville. • De ce que tel
majorité de l’Espagne soit acquise aux
Boche», qui y ont mis le pife, n'allez pot
déduire que ma vie à Barcelone est un.
supplice de tous les instants, Et d’abord
Barcelone n’est point Madrid, songez l
la Méditerranée la baigne.
Le fait seul de vivre loin de Franco»
en ce moment, est une souffrance latente,
sourde, qu’on porte en soi avec le même
soin jaloux qu’un secret amoureux,
qu’un péché dans lequel on est tout dis-
posé à retomber, chose entre coeur e4
chair, « chose friande », en sommé.
Cette souffrance, il suffit de très peu
pour l’adultérer. Le défilé d’un régiment
par exemple, un air militaire qui n’est
pas de chez nous, de® soldats qui ne sont
pas des poilus, un drapeau dont les cou-
reur» ne vont pas plus loin que nos yeux.
Alors, on a mal, oui. Mais combien plut
à se trouver soudain, au café, au ciné,
dane un magasin, face & face avec uo
Boche. Ils pullulent ici. Oh ! paa malveil-
lants, non ; encore un qui me souri#
tendrement au passage! Que vals-1#
faire pour effacer l’injure ? Fredonner ici
« Marseillaise »..., étreindre mon petit
enfant,.,, porter à me» lèvre» la bagua
du poilu. Cela même. Avec de tel» anti-
dotes, que pourraient le douté insidieux,
le spleen accablant... Peu de eboee. Là f
c’est fini.. Vous voyez, mon ami, qüe ç&
n’est pas bien terrible. Et, le serait-ce ua
peu plus ,irions-nous donc Crier & l’in-
justice ? La souffrance n’eat-elle pas da
mode cette année ? La joie intégrale,
mais ça ne se fait plus, cette jouissance
très spéciale et très haute que I on éprou-
ve à se donner toujours plu», toujours
plus, la voulez-vous toute pour vous.
MM< les Amphibies (le mot est de yoa»)
qui avéz passé l’hiver dernier dans les
marais de Champagne et vous apprêtes
à recommencer... . .
Mais je vous entends : Et pui» après “
Et puis après, Messieurs, passons au
second servie», ’ ■ ’
Hein ? Quoi ? Non ? Pas encore... Von»
prétendez que j» vous croque la fine
rieur de no» germanophiles. La fleur n a
rien à voir ici, et les germanophiles, ils
se ressemblent tous 1 Pour vous faire
plaisir, uniquement pour cela, je les Clas-
serai en trois types distinctifs :
1° Le germanophile par persuasion our
par contagion* qui ne sait pas pourquoi
El l’est ; ’
2® Le germanophile qui sait fort bleu
pourquoi il l’est (l’argent, voyons, na
pas a’odeur, tout au plus un arôme) ;
Enfin, le germanophile pur et sans
tache qui, par atavisme, par goût ou par
éducation, a fait de 1 Albochte sa MeC*
^Se rattachant à cette dernière branche
(ou à la précédente i 11), on trouve le
germanophile honteux et couard, ' tapi
sous le loup du neutre. Celui-ci parle au
nom de l’humanité, des devoirs Sacrés,
de la fraternité mutilée, et répand de
toutes parts — voire jusque dans le cho-
colat — d’innocents chromo® où de
blanches celombes descendent déposer
le rameau d’olivier sur les casques à
^Voulez-Vous ? Ne nous occupons plus
des germanophiles., Que ca soit lo<
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