Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1916-01-03
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 janvier 1916 03 janvier 1916
Description : 1916/01/03 (A49,N63)-1916/01/04. 1916/01/03 (A49,N63)-1916/01/04.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5274662t
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/05/2020
Qaarante-Neavifeme Année. — N* 63.
Prix : 5 Centimes
Lundi-Mardi 3-4 Janvier 1916.
L’INDÉPENDANT
DES BASSES-PYRÉNÉES
rnuPHONE 0.33 1 JOURNAL RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES-JOURS EXCEPTÉ LE DIMANCHE f—
ABONNEMENTS i
3 Mois: «Mol*: lAn:
Pau, département et limitrophes....... Sfr. n 10 fr. 20 fr.
Autres départements 6 fr. 50 12 fr. 24 fr.
Étranger 10 fr. » 18 fr. 86 fr.
Maires et Instituteurs des Basses-Pyrénées........ 8 fr. 16 fr.
RÉDACTION êo A.33MI3STIBTRJLTIOTT : 11, Bu* dmm Cor dallera, FJLTT.
Rédacteur en chef : OCTAVE AUBERT
La direction politique appartint an Conseil û'Alminlitratlon fla la soolflti Anonyma da L’iFDtPJJDAïïT
Tout ce qui concerne Ica Abonnement* et le* Annonce* doit être adreaaé à PAU à M. Oeorgea HAUBST, Admlni*trateur*ComnUble
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MANU8CSIT* NON INSÉNÉS NC SONT NAS NCNOUS
ANNONCES a
Annonces judiciaires JÊO c. In ligne.
Annouccs ordinaires. ;JO —
Réclames......,.,,,. _
Chronique locale ou Faits divers. f franc.
Les Annonce$ de durée ne traitent à forfait.
nouvelles Officielles.
Samedi (Matin).
En Belgique, nos batteries ont bombardé aveo suooèe les tranchées ennemies
de première et de deuxième ligne, ainsi que la vole ferrée en faoe de Boeeinghe.
Dans la région de Roye, un tir heureux de notre artillerie a sérieusement en»
dommage un dépôt do matériel ù Verpillères.
Au nord de l’Aleri», noue avone boulevoreé un ouvrage allemand b l'ouest de
Soupir.
Sur les Haute de Meuse, eanonnade efficace dur des abris et des bloekaus
ennemis au bols des Chevaliers.
Dane les Vosges, après une violents préparation d’artlllorle, l'ennemi a dirigé
sur noe positions de la région du Hlrketeln une attaque d'infanterie qui a été com-
plètement repoussée.
ARMÉE D'ORIENT
Deo avlatike ont Jeté dee bombes sur Salonlquo dans la Journée du 30.
Une de osa bombes, lancée sur un escadron grec qbl manoeuvrait sous les
veux du prinoo André a tué un berger A 60 métros do là. Los dégâts matériels sont
Insignifiants.
8amedl (Soir).
En Artois, au oouro de la nuit, plusieurs patrouilles allemandes ont été disper-
sées par notre feu, au sud de Vallly.
Cannonade Intermittente entre la 8omms et l'Oise, et en Woëvre dane le eeoteur
de Fllrey.
Auoun événement A signaler sur le resta du front.
Oimanohs (Matin).
Entre l’Avre et l’Oise, notre artillerie lourde a réduit au sllenoe les batteries
ennemie», dans la région d’Amy, au eud do Roye.
Entre Boissons et Reims, lutte do mines. Nous avons fait Jouer aves succès
deux camoufflete dane Ja région do Troyon et un troisième vers la Pompello, sud-
est de Reims.
Dans les Vosges, grande activité do notre artillerie dans la région de Mul-
Bach.
OFFICIEL. — Dans la matinée du 1ff Janvier, une pièce ennemlo à longue portéo
A lancé une dizaine de projectiles sur Nancy et ses environs. Deux habitants ont
été tués, sept légèrement blessés. Lee dégâts matériels eont peu Importants. La
pièce qui tirait n été Immédiatement oontrebattue.
COMMUNIQUÉ BELGE
Actions d’artillerie assez violentes sur le front de l’Yser et sur le front d’Yper-
lée. Noe batteries réduisent au sllenoe l’artillerie adverse établie vers Merekem et
dispersent un détachement d'infanterie vers Poesele.
Dimanche (Soir).
En Ohampagne, notre artillerie lourds a exécuté au cours de la nuit, un bom-
(bardomont efflcaoe sur dee baraquements ennemis au nord de Bouconvllle, bols do
la Malmaison.
Une attaque allemande, à coups de grenades, sur nos tranchées aux environs
de ta route de Tahure a Sommepy, a été refoulée.
Lundi (Matin).
En Belgique, une aetion de notre artillerie de eampagne et de nos canons de
tranchées sur les organisations onnemles de la région des Dunes a causé dee dé-
gâts importante. Deux Incendies ont été allumés : deux dépôts de munitions ont
sauté.
En Argonne, un tir de noe batteries a dispersé une troupe allemande en mou-
vement sur la route d’Avoeourt à Malanoourt.
Sur les Haute de Meuse, au bole dee OhevaHlere, une vive eanonnade effectuée
fur les tranohées ennemies a provoqué l'effondrement ds plusieurs blockhaus.
Dans l’après-mldl Nancy a reçu deux obus. La plèee ennemie a été prise tous
Ootre feu Immédiat.
Dans la région de l'Hartmannewillerkopf, violent bombardement ennemi b la
eulte duquel noe troupee, sur un front de deux sente mètres, ee eont reportées sur
fla rive ouest du ravin au eud du Rehfalesn. L'ennemi n'a tenté auoune attaque
d’infanterie.
Lundi (Soir).
En Ohainpagno, près de la route de Tahure, à Sommepy, une attaque alle-
mande b la grenade a été repouseée.
En Argonne, près du Four de Parle, tir effloaoe de noe canons de tranohée
sur les ouvrages ennemie. Lee Allemande fuyant hors de leurs abris ont été pris
sous nom rafales de 76.
NOUVELLES delaGUERRE
DU DOTÉ RUSSE >
Le Communiqué.
PETROORAD. - Sur le front do Riga,
dane la région de la route de Baldon, on
signale une fusillade et une eanonnade
«nlméee avec la participation d’une auto-
mobile blindée allemande. >
Dans la partie eud de la région de Ja-
«obstadt et près de la ferme de Poudou-
itay, la fuelflladt et la canonnade eont
Également vlvee.
Dans la région du chemin de fer de Po-
nevloge, le» Allemande ont Jeté dane nos
tranohées dee. grenades b main et dee
lueéee dégageant dee fumées oorroelves.
Au nord du bourg do Tohartorlsk, l'en-
nemi a attaqué b deux reprise» nos fortl-
tleallone, male après avoir subi de gros-
eee pertes, II,a été rejeté dans eee tran-
chées. Nous avons fait prisonniers 8 offi-
ciers et 70 ooldate.
Sur le front do la Strypa, l'ennemi,
boue la poussée de noe troupes, s’est re-
tiré sur de nouvelles positions fortifiées.
Un oombat particulièrement aoharné e’eet
engagé dane la région au nord-est de
Czernovltz, où noue avone oooupé plu-
sieurs hauteurs, on faisant prisonniers 16
officiers et 855 soldats. Noue avone prie
proie mitraiweuee» et un lanoe-bombe.
Front du Oauoaee.
i/otro cavalerie a attaqué b l’improvlete
tachement kurde oomposé de quel-
eentai*»ee d'hommes, qu’elle b sa-
S?és Sun 'VT K#»-
K?! £e£e ri®" ftutr* A *»«•
l’Moupâtion *.V."am^gr d*
Zéro, dane la dl* 00t,on Hamadan,
Autour Dvlnek.
PETROORAD. - Dep:'li •vant-hlw.'»
grondement d* l« lintsnt tombal
d* nouveau DvIneK, où un »Wt"J •ornbul
d’artillerie o’oet -"WiAm'IÎÏÏ £ï tran.
Lee prisonnier» constatent que les Iran*
l «Hées avancées allemandes dut été oom-
plètement détruites par le feu de l'artille-
rm ne: «, Dfl nombreux eanons ennemie
eont démontée.
UN HOMMAOI AU QtNÉRAL JOFFRE
LONDRES. — Le bureau de la presse
publie une déplohe du général Douglas
Halg au général Joffre, b l’oooaelon du
Jour do l'An t
En lui trnnemetant au nom do l'armée
plaoée eouo eee ordres eee sentlmentt
d'amitié et d'admiration profonde, Il ex-
prime sa eonflanee que leurs forces unlei
pourront onfln ohaeeer l’ennemi loin aiu
delb des oonflno de la France.
Le général! Joffre, dans sa réponse, a
exprimé la profonde sympathie et la ca-
maraderie professées par ses troupee en-
vers les arméee du général Halg et sa
conflanoe que leur coopération mutuelle
amènera la défaite oompiète de l’ennemi
OHEZ L’ENNEMI
Le Oommandement euprême.
QENEVE. — On mande de Sofia au)
« Dernières Nouvelles de Munloh » que
l’entrevue entro le général Maokeneen et
le oommandoment euprême a abouti fl
l'entente oomplèt» sur la conduite future
de la guerre et résolu la question du oom
mandement supérieur de télle sorte qui
tout les pourparlers eubvéquenti seront
Inutiles.
Lee opérations oontre les Anglais et lee
Français commenceront bientôt et eeron
menées activement.
| EN ANGLETERRE
Opposée A la Oonsorlptlon.
LONDRES. — Lee mineure du eud di
Paye de Galles s’opposent de toutee leur
foroee b la polltiqut de M. Asquith qui
dane Je reste du paye, a été approuvé!
presque sans exception. Le ooneell exéeu
tlf de leur syndicat e’eet réuni b Oardlt
et a adopté une motion oonçue dans do
termes extrêmement énergique* oontre lo
projets du gouvernement dans laquelle est
réelamé un plébiscite pour permettre b la
nation tout entière de ee prononcer.
EN GRECE
A SaJonlque.
ATHENES. ~ Le gouvernement serbe
s'installerait b Salonlquo. ,
Prochaine Convocation des Chambres.
ATHENES. — Le princo André et la
prlnoesee Alice, qui ee trouvaient b Salo-
nique au moment de l’inoureion des tau-
bee, rentrent b Athènes.
Lee Journaux annonoent que la convo-
cation de la Chambre serait hâtée et
qu’elle aurait Hou le 17 Janvier.
Ile font entrevoir d'autre part l’applica-
tion de la loi martiale.
EN ROUMANIE
BUOAREST. — La Ohambre a terminé
hier la discussion de l’Adresse en réponse
au discours du Trône.
Répondant b différents orateurs, M. Bra-
tiano a déclaré que les discours qui ont
été prononcés, les principes expoeés et lee
disouesione historiques qui ont été faites,
ne ohangent aucunement la situation. Le
gouvernement reste décidé b ne pas vou-
loir parler..
Le président du conseil déolare que son
silence ne signifie ni approbation ni dé-
sapprobation de o» qui a été dit par lee
différente orateurs. Le moment viendra
d’engager une dieouselon profitable b ce
sujet.
Pour l’instant, le gouvernement pose la
question de oonfianoe sur l’approbation
do l’Adresse.
L'Adresse a été adopté par 08 voix con-
tre 10.
Hier b midi, l’Adresse a été remis» au
roi.
8ALONIQUE. — Depuis l’entrée en
guerre do la Bulgarie, le transit des mar-
chandises venant d’oocident par Salonl-
que et destinées à la Roumanie a été com-
plètement arrêté, par suite de l’interrup-
tion de la ligne Salonique-Nlech. Lee Rou-
mains ont en ce moment, dans le port de
Salonlquo, plue de mille wagons de mar-
chandises.
LE TORPILLAGE DU a PERSIA »
LONDRES. — On confirme que le con-
sul américain b Aden, M. Mao Neely, est
parmi les manquants du « Persta ».
LONDRES. — Une dépêche du Lloyd
donne lee chiffres suivants concernant loe
survivante du paquebot a Porsia » : pas-
sagère 50, dont 17 femmes ; équipages :
blancs 35, Aeoare 50.
LE OAIRE. — Parmi les survivants du
« Persla » figurent huit étrangers.
I.J « Perela » a été frappé par le travers
do bâbord b une heure dix do l’après-mi-
di. A une heure quinze, il avait disparu
complètement. O’eet miracle qu’il y ait eu
des personnes sauvées. Quatre embarca-
tions furent mises b l’eau aveo une si
grande promptitude que 160 passagers oc-
raient sauvés sur environ 550 personnes
| qui étaient b bord.
\ Le capitaine e’eet noyé. On lo vit, après
i que le navire eut sombré, qui surnageait
- eur les Pots, puis II bleparut.
DERRIÈRE HEURE
(Service spécial de L'INDÉPENDANT).
^ Lundi, 4 heures.
En Angleterre
LA CONSCRIPTION - DÉMISSION DU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR
LONDRES. — Le « Daily Chroniolo » annonce la démission du ministre de
l’Intérieur, b la suite de divergences de vue avec lo Cabinet au sujet de la Cons-
cription.
On eroit savoir qu’au Ooneell de Oabiont do vendredi d’importants change-
ments furent apportée dans le premier projet de loi relatif au servloe obligatoire,
Le nouveau texte, qui a été distribué aux ministres, sera diseuté au prochain
Conseil.
Dans les Balkans.
LE8 PRÉ0AUTI0N8 DES ALLIÉS A 8ALONIQUE
ATHENES. — A la suite de la réoento Incursion aérienne dos Allemands eur
Soflonlquo, les Alliés prennent dee mesurée exceptionnelles pour empôchor le rotour
do pareils faits.
A LA FRONTIERE GRECQUE
ATHENES. — On signale l’apparition de la oavalerle allemande b la frontière
grecque.
L’ETAT-MAJOR SERBE
8ALONIQUE. — Il parait probable que l’état-major serbe ira b Salonlquo
afin de ee concerter aveo lee alliés au sujet de la meilleure utilisation d» l’armée
serbe.
LE NETTOYAGE DIPLOMATIQUE DE 8ALONIQUE
8ALONIQUE. — Lee autorités alilléoe ont décidé de débarrasser Salonlque *e
tout élément suspect.
LE MINISTRE DE 8ERBIE A SALONIQUE
ATHENES. — Le ministre de Serbie a quitté Athènes pour Salonlque où II ren-
contrera le roi Pierre,
LA MALADIE DU ROI CONSTANTIN
ATHENES. - Les médecine allemande et autrichiens venue peur examiner
Ko roi ont quitté la Qrèoe aujourd’hui.
La voix du peuple
LAUSANNE. — Do grandos manifestations oontre la guerre ont eu lieu b Ber-
» Un, dans la nuit de vendredi b samedi 1»rJanvler,
■j La défense de Salonique.
i ATHENES — Solon « Le Patrli » 15000 ouvriers greoe travaillent nuit et Jour
aux fortifications de Salonlque. Trois lignes de tranohées doublées de file barbelés
| sont actuellement aohevéee.
• Le camp retranché renfermerait, plus de 1.000 plèoee d'artillerie.
> 1 '^1“T
NE NOUS ENDORMONS PLUS
\ A part quelques esprits inquiets ou
i mauvais, tous les Français sont con-
» liants d’instinct. Mais ceux qui ont la
- confiance la plus ferme, la plus indé-
s racinable sont ceux qui veulent et
t savent réfléchir.
Il est de toute 6vidcn.ce que les Al-
! lepiands ont atteint lo sommet de la
courbe ot qu’ils no peuvent plus que
décroître en force numérique, maté-
rielle et en énergie morale. Réduits à
la défensive partout, masquant leur
impuissance générale par des actions
J locales et des coups de boutoir sans
j lendemains, essayant d’en imposer
j par des diversions bruyantes, les Al-
i. lemands ont encore une force do résis-
I tance énorme, niais les moyons des
e i Alliés s’accroissent de semaine en
•1 Semaine, Chaquo jour ils ont plus
d’armes, plus de cohésion, plus de
force ; ot alors quo les réserves alle-
mandes s’épuisent, l’Entento peut
compter sur lo concours certain et
prochain do millions do soldats frais,
russes, anglais et italiens. Rien no
pourra résister au nombre, quand lo
nombre aura du son côté la puissance
des moyens d’action et la coordination
parfaite des efforts.
Sans vouloir se leurrer d’espéran*
ces injustifiées, sans prendre au pied
de la lettre toutes les nouvelles qui
nous arrivont do l’étranger, il est im-
possiblo de ne pas se rendre compto
quo les Empires du centre sont en
pleine débâcle économique. Les vivres
manquent ; le rationnement est do plus
en plus sévère ; lo mark allemand est
tombé ‘do 28 points à New-York ; le
papier de l’Empire est déprécié ; pour
les neutres, il rio sera bientôt plus
qu’un chiffon. Si l’on avait la résolu-
tion et le courage de bloquer les ports
Scandinaves qui sont transformés,
grâce ;i des complaisances dont il
faudra se souvenir, en ports allemands,
la grande Allemagne serait réduite à
la famine avant le printemps.
Il est certain que des troubles ont
déjà éclaté dans les villes ; les femmes
réclament du pain et la paix ; on ar-
rache b leurs foyers des infirmes et des
débiles pour en faire des combattants;
les recrues partent en pleurant & la
grande boucherie. L’espoir et la con-
llance du début ne résistent pas à
l’épreuve du temps, eur on avait an-
noncé à tous les Boches quo les vic-
toires seraient foudroyantes et qu’en
des marches triomphales les soldats
repus fouleraient des palmes et des
fleurs.
La formidable hôte traquée n’ose
foncer d'un côté de peur de recevoir
d’un autre le coup de grâce ; elle ne
peut plus faire face partout, et cepen-
dant elle cherche, dans un délire
furibond, des terrainsdo combat nou-
veaux. Les Allemands, dont tous les
plans ont échoué, veulent forcer la
veine, par des entreprises surhu-
maines.
Ils font annoncer qu'ils attaqueront
bientôt notre front. La situation est
tulle aujourd’hui que nos armées
attendent avec une impatience joyeuse
cette offensive de l’ennenii. Evidem-
ment, les Allemands sont déjà battus.
Evidemment on les écrasera.
Mais il ne faut pas s’endormir dans
cette eonflanee. Nos affaires seraient
bien plus avancées si l’hiver dernier
les Français ne s’étaient persuadés
que le temps travaillait pour eux et
quo chaque, jour gagné équivalait à
une victoire. Ce sont les Allemands
(pii sont devenus plus forts au cours
(h* l’hiver pendant que notre activité
était beaucoup plus molle. Nos adver-
saires s’armaient méthodiquement et
puissamment tandis quo nous atten-
dions, sans le préparer, le jour glorieux
de la victoire.
Dès aujourd'hui, nous avons ce qu’il
nous faut, mais à la condition qu’une
heure ne se passe pas sans qu’on
accroisse notre armement ; ayons en
excès des gros canons, des gaz asphy-
xiants, des obus, des munitions, dés
avions de tous les modèls ; que le
ministre surveille de très près la fabri-
cation et aussi le travail des bureaux
dont aucune catastrophe n'a pu
améliorer les habitudes vicieuses ;
qu’il fasse des exemples terribles *,
qu'il se débarrasse, même à l’arrière,
des hommes usés, insuffisants ou
incompétents ; s’il le faut, qu’il
sacrifie un sous-seerétaire d’Etat évi-
! dominent au-dessous de, wd tâche '
i qu'il ose faire des économies dans Ut
j fabrication de plus en plus intensive,'
des obus en considérant les ouvrier*
en sursis d’appel comme de vrais sol-
dats, et non comme des privilège,
l*i Franco et le monde espùvcnl quo
(‘et hiver sera le dernier de la guerre
Mais il faut réveiller et châtier ceux
qui s endorment et cessent (Je préparer
j la victoire.
Octave AUBERT.
UBMmaK/ T~n—n— -■IM.I
L’ANNÉE DÉCISIVE
Lu guerre, est moins onéreuse
que ta servitude,
Vauivcnarguea.
On peut affirmer sans témérité que
l’année nouvelle exercera sur les desti-
nées de l’Europe <>l du inonde nue in-
fluence décisive. Je présume dans les
négociations, dont l’importance n’aura
pas eu d’égale ail cours de l’histoire,
trop de difficultés et de lenteurs pour
oser prédire que la solution diploma-
tique, aura passé, en 1910, dans un
traité définitif. Mais la victoire aura
fixé son choix. Et ce choix se fera au
profit des Alliés. Le temps, qu’ils ont
su mettre à profit, a collaboré avec
eux.
Le coup de l’Allemagne ne pouvait
réussir que par la brusquerie, la sur-
prise et la rapidité. Elle avait tout pré-
paré pour le frapper, avec des masses
d’hommes et un matériel formidable,
contre des adversaires qu’elle savait
mal fournis et qu’elle présumait décon-
certés et désunis. Elle avait escompté
une guerre courte. Lu résistance et
l’union des Alliés ont bouleversé des
prévisions inspirées par une psycholo-
gie plus audacieuse que profonde.
L’empereur Guillaume a fait l’aveu pu-
blic de cotte erreur. H ne pourra plus
la réparer. Sans doute, ses armées ont
remporté des succès qu’il serait puéril
et maladroit de contester. Sans doute,
clics tiennent des gages dont la saisie
meurtrit douloureusement nos senti-
ments de solidarité nationale. Mais la
guerre est un jeu, jeu sanglant et ter-
, rible, où, Houle, la dernière partie
» compte. Cette vérité s’applique sur-
tout à la guerre acDuollo. Son caractè-
re et «a longueur démontrent avec la
force de l’évidenco qu’elle est une
guerre de durée, de résistance et
d’usure. Elle usera lea Allemands. A la
date du 22 novembre, leurs armées
avaient officiellement subi, en tués,
blossés et prisonnière des portes qui
s’élevaient au chiffre formidable de
3.700.000 unités. C’est une saignée à
laquelle les ressources connues de
l’Empire no permettront lias de sup-
pléer. Les apports, forcément limités,
quo la possession éventuelle de Cons-
tantinople pourra lui fournir n’évite-
ront pas la crise des effectifs. Cette
dise n’existe pas encore, mais elle
s’annonce déjà sous des formes diver-
ses, que les exeprts autorisés des pays
neutres mettent en pleine lumière.
. Le peuplo allemand, effrayé du chif-
fre des pertes, commence à entrevoir
lino vérité (pie les mensonges officiels
et les proclamations impériales lui
avaient cachée. Derrière le tumulte et
le décor des victoires, il soupçonne
une fin d’épuisement et de défaite,
La crise économique, que l’on nous
avait fait escompter trop tôt, so révèle
maintenant, un peu partout, sous des
formes cette fois visibles, certaines et
11 graves. A Leipzig et à Brunswick, à
Dresde et à Berlin, des voix populaires
i ont fait entendre des paroles de mé-
i conUmient et do menace. Est-co la las-
i situdo indignée qui achemine vers la
11 rébellion ? Pas encore, L’Empire est
trop fortement soumis à une discipline
de fer pour qu’on [misse espérer, du
jour au lendemain, une révolte. Mais
qu’un député (lise : « Le peuple ne
veut pas sou fl rir la faim plus long-
temps. Et, s’il ne le veut pas, il rnani-
feslera sa volonté d’une manière tou-
jours plus énergique », voilà certes un
1 symptôme où se démontre une situa-
tion qui contraste singulièrement avec
l’optimisme ofllcicl.
Cet optimisme, déjà contredit par le
ton des encouragements de l'Empe-
reur aux troupes fatiguées, harassées
et épuisées, que sa folie de conquêtes
a jetées en Pologne et en Courlande,
se heurtera bientôt aux difficultés
d’une crise financière déjà avouée à
mi-voix, je puis l'affirmer, par des
hommes d’affaires auxquels leur com-
pétence ne permet plus de so faire
illusion.
Ainsi, do tous les côtés h* puissance
allemande sent la menace peser sur
elle. Elle redoute un lendemain dont
elle u’est plus sûre. Son publiciste lo
plus hardi et le plus écouté,
Maximilien llardcn, ne. lui a pas mé-
j nagé la vérité sur la résistance do ses
» adversaires et sur l’accroissemont
j prevu de leurs forces qui, au prin-
temps prochain, mettront en périt sa
situation et sa sécurité. Quand elle
parle d'une paix honorable, elle es-
compte encore une paix profitable.
Mais, à mesure que le temps s’écoule,
les risques sont plus grands et le profil
devient plus aléatoire. Sachons atten-
dre. Le temps est un grand maître.
Faisons crédit au temps,
j Mais le temps ne vaut que si on Ib
! seconde, Il n’aide que ceux qui savent
j s’aider. Il reste à accomplir un effort
; considérable, qui exige de la méthode,
de la coordination, de la continuité.
; Toutes les volontés, toutes les intelli-
gences, toutes tes énergies doivent
être mises au service de la nation. Il
; faut qu’elles so plient aux conditions
nouvelles de la guerre telle que les Al-
lemands la pratiquent. Quand Mira-v
| beau disait (pie la guerre est l’indue-
» trie nationale de la Prusse, il enten-
! duit définir par là le besoin tradition-
nel, constant, dominant, de ce pays
ambitieux et querelleur. Mais il ne pré-
voyait pus que la guerre pourrait être
conduite comme une industrie. Nous
ne l’avions malheureusement pas pré-
j vu davantage. 11 a fallu s’organiser et
se développer sous le feu. Grâce aux
efforts de la commission de l’armée du
Sénat, à laquelle le général Galliéni,
qui no redoute pas les collaboration»
ni les responsabilités, a rendu un sz
j juste hommage, U* nombre de noQ
1 canons et lo chiffre des munitions so
sont accrus selon une progression ré-
gulière dont l’offensive de Champagne
a démontré, en septembre, l’heureuse,
efficacité. Beaucoup est à faire •encore.
t II rie suffit pas que les retards noie,ni
: réparés. Il faut que nous prenions SUD
l'Allemagne une réelle avance.
Et il faut aussi (pic nous répondions
à ses gaz agressifs en mettant,, à notre
tour, la science et la chimie an service
(le nos armes. Je sais, poor en avoir
été le témoin, où on sont nos expé-
riences.* hiles sont faites pour donne?
les plus réelles espérances, aussi bien
dans l'ordre de l’attaque que dans
Prix : 5 Centimes
Lundi-Mardi 3-4 Janvier 1916.
L’INDÉPENDANT
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ANNONCES a
Annonces judiciaires JÊO c. In ligne.
Annouccs ordinaires. ;JO —
Réclames......,.,,,. _
Chronique locale ou Faits divers. f franc.
Les Annonce$ de durée ne traitent à forfait.
nouvelles Officielles.
Samedi (Matin).
En Belgique, nos batteries ont bombardé aveo suooèe les tranchées ennemies
de première et de deuxième ligne, ainsi que la vole ferrée en faoe de Boeeinghe.
Dans la région de Roye, un tir heureux de notre artillerie a sérieusement en»
dommage un dépôt do matériel ù Verpillères.
Au nord de l’Aleri», noue avone boulevoreé un ouvrage allemand b l'ouest de
Soupir.
Sur les Haute de Meuse, eanonnade efficace dur des abris et des bloekaus
ennemis au bols des Chevaliers.
Dane les Vosges, après une violents préparation d’artlllorle, l'ennemi a dirigé
sur noe positions de la région du Hlrketeln une attaque d'infanterie qui a été com-
plètement repoussée.
ARMÉE D'ORIENT
Deo avlatike ont Jeté dee bombes sur Salonlquo dans la Journée du 30.
Une de osa bombes, lancée sur un escadron grec qbl manoeuvrait sous les
veux du prinoo André a tué un berger A 60 métros do là. Los dégâts matériels sont
Insignifiants.
8amedl (Soir).
En Artois, au oouro de la nuit, plusieurs patrouilles allemandes ont été disper-
sées par notre feu, au sud de Vallly.
Cannonade Intermittente entre la 8omms et l'Oise, et en Woëvre dane le eeoteur
de Fllrey.
Auoun événement A signaler sur le resta du front.
Oimanohs (Matin).
Entre l’Avre et l’Oise, notre artillerie lourde a réduit au sllenoe les batteries
ennemie», dans la région d’Amy, au eud do Roye.
Entre Boissons et Reims, lutte do mines. Nous avons fait Jouer aves succès
deux camoufflete dane Ja région do Troyon et un troisième vers la Pompello, sud-
est de Reims.
Dans les Vosges, grande activité do notre artillerie dans la région de Mul-
Bach.
OFFICIEL. — Dans la matinée du 1ff Janvier, une pièce ennemlo à longue portéo
A lancé une dizaine de projectiles sur Nancy et ses environs. Deux habitants ont
été tués, sept légèrement blessés. Lee dégâts matériels eont peu Importants. La
pièce qui tirait n été Immédiatement oontrebattue.
COMMUNIQUÉ BELGE
Actions d’artillerie assez violentes sur le front de l’Yser et sur le front d’Yper-
lée. Noe batteries réduisent au sllenoe l’artillerie adverse établie vers Merekem et
dispersent un détachement d'infanterie vers Poesele.
Dimanche (Soir).
En Ohampagne, notre artillerie lourds a exécuté au cours de la nuit, un bom-
(bardomont efflcaoe sur dee baraquements ennemis au nord de Bouconvllle, bols do
la Malmaison.
Une attaque allemande, à coups de grenades, sur nos tranchées aux environs
de ta route de Tahure a Sommepy, a été refoulée.
Lundi (Matin).
En Belgique, une aetion de notre artillerie de eampagne et de nos canons de
tranchées sur les organisations onnemles de la région des Dunes a causé dee dé-
gâts importante. Deux Incendies ont été allumés : deux dépôts de munitions ont
sauté.
En Argonne, un tir de noe batteries a dispersé une troupe allemande en mou-
vement sur la route d’Avoeourt à Malanoourt.
Sur les Haute de Meuse, au bole dee OhevaHlere, une vive eanonnade effectuée
fur les tranohées ennemies a provoqué l'effondrement ds plusieurs blockhaus.
Dans l’après-mldl Nancy a reçu deux obus. La plèee ennemie a été prise tous
Ootre feu Immédiat.
Dans la région de l'Hartmannewillerkopf, violent bombardement ennemi b la
eulte duquel noe troupee, sur un front de deux sente mètres, ee eont reportées sur
fla rive ouest du ravin au eud du Rehfalesn. L'ennemi n'a tenté auoune attaque
d’infanterie.
Lundi (Soir).
En Ohainpagno, près de la route de Tahure, à Sommepy, une attaque alle-
mande b la grenade a été repouseée.
En Argonne, près du Four de Parle, tir effloaoe de noe canons de tranohée
sur les ouvrages ennemie. Lee Allemande fuyant hors de leurs abris ont été pris
sous nom rafales de 76.
NOUVELLES delaGUERRE
DU DOTÉ RUSSE >
Le Communiqué.
PETROORAD. - Sur le front do Riga,
dane la région de la route de Baldon, on
signale une fusillade et une eanonnade
«nlméee avec la participation d’une auto-
mobile blindée allemande. >
Dans la partie eud de la région de Ja-
«obstadt et près de la ferme de Poudou-
itay, la fuelflladt et la canonnade eont
Également vlvee.
Dans la région du chemin de fer de Po-
nevloge, le» Allemande ont Jeté dane nos
tranohées dee. grenades b main et dee
lueéee dégageant dee fumées oorroelves.
Au nord du bourg do Tohartorlsk, l'en-
nemi a attaqué b deux reprise» nos fortl-
tleallone, male après avoir subi de gros-
eee pertes, II,a été rejeté dans eee tran-
chées. Nous avons fait prisonniers 8 offi-
ciers et 70 ooldate.
Sur le front do la Strypa, l'ennemi,
boue la poussée de noe troupes, s’est re-
tiré sur de nouvelles positions fortifiées.
Un oombat particulièrement aoharné e’eet
engagé dane la région au nord-est de
Czernovltz, où noue avone oooupé plu-
sieurs hauteurs, on faisant prisonniers 16
officiers et 855 soldats. Noue avone prie
proie mitraiweuee» et un lanoe-bombe.
Front du Oauoaee.
i/otro cavalerie a attaqué b l’improvlete
tachement kurde oomposé de quel-
eentai*»ee d'hommes, qu’elle b sa-
S?és Sun 'VT K#»-
K?! £e£e ri®" ftutr* A *»«•
l’Moupâtion *.V."am^gr d*
Zéro, dane la dl* 00t,on Hamadan,
Autour Dvlnek.
PETROORAD. - Dep:'li •vant-hlw.'»
grondement d* l« lintsnt tombal
d* nouveau DvIneK, où un »Wt"J •ornbul
d’artillerie o’oet -"WiAm'IÎÏÏ £ï tran.
Lee prisonnier» constatent que les Iran*
l «Hées avancées allemandes dut été oom-
plètement détruites par le feu de l'artille-
rm ne: «, Dfl nombreux eanons ennemie
eont démontée.
UN HOMMAOI AU QtNÉRAL JOFFRE
LONDRES. — Le bureau de la presse
publie une déplohe du général Douglas
Halg au général Joffre, b l’oooaelon du
Jour do l'An t
En lui trnnemetant au nom do l'armée
plaoée eouo eee ordres eee sentlmentt
d'amitié et d'admiration profonde, Il ex-
prime sa eonflanee que leurs forces unlei
pourront onfln ohaeeer l’ennemi loin aiu
delb des oonflno de la France.
Le général! Joffre, dans sa réponse, a
exprimé la profonde sympathie et la ca-
maraderie professées par ses troupee en-
vers les arméee du général Halg et sa
conflanoe que leur coopération mutuelle
amènera la défaite oompiète de l’ennemi
OHEZ L’ENNEMI
Le Oommandement euprême.
QENEVE. — On mande de Sofia au)
« Dernières Nouvelles de Munloh » que
l’entrevue entro le général Maokeneen et
le oommandoment euprême a abouti fl
l'entente oomplèt» sur la conduite future
de la guerre et résolu la question du oom
mandement supérieur de télle sorte qui
tout les pourparlers eubvéquenti seront
Inutiles.
Lee opérations oontre les Anglais et lee
Français commenceront bientôt et eeron
menées activement.
| EN ANGLETERRE
Opposée A la Oonsorlptlon.
LONDRES. — Lee mineure du eud di
Paye de Galles s’opposent de toutee leur
foroee b la polltiqut de M. Asquith qui
dane Je reste du paye, a été approuvé!
presque sans exception. Le ooneell exéeu
tlf de leur syndicat e’eet réuni b Oardlt
et a adopté une motion oonçue dans do
termes extrêmement énergique* oontre lo
projets du gouvernement dans laquelle est
réelamé un plébiscite pour permettre b la
nation tout entière de ee prononcer.
EN GRECE
A SaJonlque.
ATHENES. ~ Le gouvernement serbe
s'installerait b Salonlquo. ,
Prochaine Convocation des Chambres.
ATHENES. — Le princo André et la
prlnoesee Alice, qui ee trouvaient b Salo-
nique au moment de l’inoureion des tau-
bee, rentrent b Athènes.
Lee Journaux annonoent que la convo-
cation de la Chambre serait hâtée et
qu’elle aurait Hou le 17 Janvier.
Ile font entrevoir d'autre part l’applica-
tion de la loi martiale.
EN ROUMANIE
BUOAREST. — La Ohambre a terminé
hier la discussion de l’Adresse en réponse
au discours du Trône.
Répondant b différents orateurs, M. Bra-
tiano a déclaré que les discours qui ont
été prononcés, les principes expoeés et lee
disouesione historiques qui ont été faites,
ne ohangent aucunement la situation. Le
gouvernement reste décidé b ne pas vou-
loir parler..
Le président du conseil déolare que son
silence ne signifie ni approbation ni dé-
sapprobation de o» qui a été dit par lee
différente orateurs. Le moment viendra
d’engager une dieouselon profitable b ce
sujet.
Pour l’instant, le gouvernement pose la
question de oonfianoe sur l’approbation
do l’Adresse.
L'Adresse a été adopté par 08 voix con-
tre 10.
Hier b midi, l’Adresse a été remis» au
roi.
8ALONIQUE. — Depuis l’entrée en
guerre do la Bulgarie, le transit des mar-
chandises venant d’oocident par Salonl-
que et destinées à la Roumanie a été com-
plètement arrêté, par suite de l’interrup-
tion de la ligne Salonique-Nlech. Lee Rou-
mains ont en ce moment, dans le port de
Salonlquo, plue de mille wagons de mar-
chandises.
LE TORPILLAGE DU a PERSIA »
LONDRES. — On confirme que le con-
sul américain b Aden, M. Mao Neely, est
parmi les manquants du « Persta ».
LONDRES. — Une dépêche du Lloyd
donne lee chiffres suivants concernant loe
survivante du paquebot a Porsia » : pas-
sagère 50, dont 17 femmes ; équipages :
blancs 35, Aeoare 50.
LE OAIRE. — Parmi les survivants du
« Persla » figurent huit étrangers.
I.J « Perela » a été frappé par le travers
do bâbord b une heure dix do l’après-mi-
di. A une heure quinze, il avait disparu
complètement. O’eet miracle qu’il y ait eu
des personnes sauvées. Quatre embarca-
tions furent mises b l’eau aveo une si
grande promptitude que 160 passagers oc-
raient sauvés sur environ 550 personnes
| qui étaient b bord.
\ Le capitaine e’eet noyé. On lo vit, après
i que le navire eut sombré, qui surnageait
- eur les Pots, puis II bleparut.
DERRIÈRE HEURE
(Service spécial de L'INDÉPENDANT).
^ Lundi, 4 heures.
En Angleterre
LA CONSCRIPTION - DÉMISSION DU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR
LONDRES. — Le « Daily Chroniolo » annonce la démission du ministre de
l’Intérieur, b la suite de divergences de vue avec lo Cabinet au sujet de la Cons-
cription.
On eroit savoir qu’au Ooneell de Oabiont do vendredi d’importants change-
ments furent apportée dans le premier projet de loi relatif au servloe obligatoire,
Le nouveau texte, qui a été distribué aux ministres, sera diseuté au prochain
Conseil.
Dans les Balkans.
LE8 PRÉ0AUTI0N8 DES ALLIÉS A 8ALONIQUE
ATHENES. — A la suite de la réoento Incursion aérienne dos Allemands eur
Soflonlquo, les Alliés prennent dee mesurée exceptionnelles pour empôchor le rotour
do pareils faits.
A LA FRONTIERE GRECQUE
ATHENES. — On signale l’apparition de la oavalerle allemande b la frontière
grecque.
L’ETAT-MAJOR SERBE
8ALONIQUE. — Il parait probable que l’état-major serbe ira b Salonlquo
afin de ee concerter aveo lee alliés au sujet de la meilleure utilisation d» l’armée
serbe.
LE NETTOYAGE DIPLOMATIQUE DE 8ALONIQUE
8ALONIQUE. — Lee autorités alilléoe ont décidé de débarrasser Salonlque *e
tout élément suspect.
LE MINISTRE DE 8ERBIE A SALONIQUE
ATHENES. — Le ministre de Serbie a quitté Athènes pour Salonlque où II ren-
contrera le roi Pierre,
LA MALADIE DU ROI CONSTANTIN
ATHENES. - Les médecine allemande et autrichiens venue peur examiner
Ko roi ont quitté la Qrèoe aujourd’hui.
La voix du peuple
LAUSANNE. — Do grandos manifestations oontre la guerre ont eu lieu b Ber-
» Un, dans la nuit de vendredi b samedi 1»rJanvler,
■j La défense de Salonique.
i ATHENES — Solon « Le Patrli » 15000 ouvriers greoe travaillent nuit et Jour
aux fortifications de Salonlque. Trois lignes de tranohées doublées de file barbelés
| sont actuellement aohevéee.
• Le camp retranché renfermerait, plus de 1.000 plèoee d'artillerie.
> 1 '^1“T
NE NOUS ENDORMONS PLUS
\ A part quelques esprits inquiets ou
i mauvais, tous les Français sont con-
» liants d’instinct. Mais ceux qui ont la
- confiance la plus ferme, la plus indé-
s racinable sont ceux qui veulent et
t savent réfléchir.
Il est de toute 6vidcn.ce que les Al-
! lepiands ont atteint lo sommet de la
courbe ot qu’ils no peuvent plus que
décroître en force numérique, maté-
rielle et en énergie morale. Réduits à
la défensive partout, masquant leur
impuissance générale par des actions
J locales et des coups de boutoir sans
j lendemains, essayant d’en imposer
j par des diversions bruyantes, les Al-
i. lemands ont encore une force do résis-
I tance énorme, niais les moyons des
e i Alliés s’accroissent de semaine en
•1 Semaine, Chaquo jour ils ont plus
d’armes, plus de cohésion, plus de
force ; ot alors quo les réserves alle-
mandes s’épuisent, l’Entento peut
compter sur lo concours certain et
prochain do millions do soldats frais,
russes, anglais et italiens. Rien no
pourra résister au nombre, quand lo
nombre aura du son côté la puissance
des moyens d’action et la coordination
parfaite des efforts.
Sans vouloir se leurrer d’espéran*
ces injustifiées, sans prendre au pied
de la lettre toutes les nouvelles qui
nous arrivont do l’étranger, il est im-
possiblo de ne pas se rendre compto
quo les Empires du centre sont en
pleine débâcle économique. Les vivres
manquent ; le rationnement est do plus
en plus sévère ; lo mark allemand est
tombé ‘do 28 points à New-York ; le
papier de l’Empire est déprécié ; pour
les neutres, il rio sera bientôt plus
qu’un chiffon. Si l’on avait la résolu-
tion et le courage de bloquer les ports
Scandinaves qui sont transformés,
grâce ;i des complaisances dont il
faudra se souvenir, en ports allemands,
la grande Allemagne serait réduite à
la famine avant le printemps.
Il est certain que des troubles ont
déjà éclaté dans les villes ; les femmes
réclament du pain et la paix ; on ar-
rache b leurs foyers des infirmes et des
débiles pour en faire des combattants;
les recrues partent en pleurant & la
grande boucherie. L’espoir et la con-
llance du début ne résistent pas à
l’épreuve du temps, eur on avait an-
noncé à tous les Boches quo les vic-
toires seraient foudroyantes et qu’en
des marches triomphales les soldats
repus fouleraient des palmes et des
fleurs.
La formidable hôte traquée n’ose
foncer d'un côté de peur de recevoir
d’un autre le coup de grâce ; elle ne
peut plus faire face partout, et cepen-
dant elle cherche, dans un délire
furibond, des terrainsdo combat nou-
veaux. Les Allemands, dont tous les
plans ont échoué, veulent forcer la
veine, par des entreprises surhu-
maines.
Ils font annoncer qu'ils attaqueront
bientôt notre front. La situation est
tulle aujourd’hui que nos armées
attendent avec une impatience joyeuse
cette offensive de l’ennenii. Evidem-
ment, les Allemands sont déjà battus.
Evidemment on les écrasera.
Mais il ne faut pas s’endormir dans
cette eonflanee. Nos affaires seraient
bien plus avancées si l’hiver dernier
les Français ne s’étaient persuadés
que le temps travaillait pour eux et
quo chaque, jour gagné équivalait à
une victoire. Ce sont les Allemands
(pii sont devenus plus forts au cours
(h* l’hiver pendant que notre activité
était beaucoup plus molle. Nos adver-
saires s’armaient méthodiquement et
puissamment tandis quo nous atten-
dions, sans le préparer, le jour glorieux
de la victoire.
Dès aujourd'hui, nous avons ce qu’il
nous faut, mais à la condition qu’une
heure ne se passe pas sans qu’on
accroisse notre armement ; ayons en
excès des gros canons, des gaz asphy-
xiants, des obus, des munitions, dés
avions de tous les modèls ; que le
ministre surveille de très près la fabri-
cation et aussi le travail des bureaux
dont aucune catastrophe n'a pu
améliorer les habitudes vicieuses ;
qu’il fasse des exemples terribles *,
qu'il se débarrasse, même à l’arrière,
des hommes usés, insuffisants ou
incompétents ; s’il le faut, qu’il
sacrifie un sous-seerétaire d’Etat évi-
! dominent au-dessous de, wd tâche '
i qu'il ose faire des économies dans Ut
j fabrication de plus en plus intensive,'
des obus en considérant les ouvrier*
en sursis d’appel comme de vrais sol-
dats, et non comme des privilège,
l*i Franco et le monde espùvcnl quo
(‘et hiver sera le dernier de la guerre
Mais il faut réveiller et châtier ceux
qui s endorment et cessent (Je préparer
j la victoire.
Octave AUBERT.
UBMmaK/ T~n—n— -■IM.I
L’ANNÉE DÉCISIVE
Lu guerre, est moins onéreuse
que ta servitude,
Vauivcnarguea.
On peut affirmer sans témérité que
l’année nouvelle exercera sur les desti-
nées de l’Europe <>l du inonde nue in-
fluence décisive. Je présume dans les
négociations, dont l’importance n’aura
pas eu d’égale ail cours de l’histoire,
trop de difficultés et de lenteurs pour
oser prédire que la solution diploma-
tique, aura passé, en 1910, dans un
traité définitif. Mais la victoire aura
fixé son choix. Et ce choix se fera au
profit des Alliés. Le temps, qu’ils ont
su mettre à profit, a collaboré avec
eux.
Le coup de l’Allemagne ne pouvait
réussir que par la brusquerie, la sur-
prise et la rapidité. Elle avait tout pré-
paré pour le frapper, avec des masses
d’hommes et un matériel formidable,
contre des adversaires qu’elle savait
mal fournis et qu’elle présumait décon-
certés et désunis. Elle avait escompté
une guerre courte. Lu résistance et
l’union des Alliés ont bouleversé des
prévisions inspirées par une psycholo-
gie plus audacieuse que profonde.
L’empereur Guillaume a fait l’aveu pu-
blic de cotte erreur. H ne pourra plus
la réparer. Sans doute, ses armées ont
remporté des succès qu’il serait puéril
et maladroit de contester. Sans doute,
clics tiennent des gages dont la saisie
meurtrit douloureusement nos senti-
ments de solidarité nationale. Mais la
guerre est un jeu, jeu sanglant et ter-
, rible, où, Houle, la dernière partie
» compte. Cette vérité s’applique sur-
tout à la guerre acDuollo. Son caractè-
re et «a longueur démontrent avec la
force de l’évidenco qu’elle est une
guerre de durée, de résistance et
d’usure. Elle usera lea Allemands. A la
date du 22 novembre, leurs armées
avaient officiellement subi, en tués,
blossés et prisonnière des portes qui
s’élevaient au chiffre formidable de
3.700.000 unités. C’est une saignée à
laquelle les ressources connues de
l’Empire no permettront lias de sup-
pléer. Les apports, forcément limités,
quo la possession éventuelle de Cons-
tantinople pourra lui fournir n’évite-
ront pas la crise des effectifs. Cette
dise n’existe pas encore, mais elle
s’annonce déjà sous des formes diver-
ses, que les exeprts autorisés des pays
neutres mettent en pleine lumière.
. Le peuplo allemand, effrayé du chif-
fre des pertes, commence à entrevoir
lino vérité (pie les mensonges officiels
et les proclamations impériales lui
avaient cachée. Derrière le tumulte et
le décor des victoires, il soupçonne
une fin d’épuisement et de défaite,
La crise économique, que l’on nous
avait fait escompter trop tôt, so révèle
maintenant, un peu partout, sous des
formes cette fois visibles, certaines et
11 graves. A Leipzig et à Brunswick, à
Dresde et à Berlin, des voix populaires
i ont fait entendre des paroles de mé-
i conUmient et do menace. Est-co la las-
i situdo indignée qui achemine vers la
11 rébellion ? Pas encore, L’Empire est
trop fortement soumis à une discipline
de fer pour qu’on [misse espérer, du
jour au lendemain, une révolte. Mais
qu’un député (lise : « Le peuple ne
veut pas sou fl rir la faim plus long-
temps. Et, s’il ne le veut pas, il rnani-
feslera sa volonté d’une manière tou-
jours plus énergique », voilà certes un
1 symptôme où se démontre une situa-
tion qui contraste singulièrement avec
l’optimisme ofllcicl.
Cet optimisme, déjà contredit par le
ton des encouragements de l'Empe-
reur aux troupes fatiguées, harassées
et épuisées, que sa folie de conquêtes
a jetées en Pologne et en Courlande,
se heurtera bientôt aux difficultés
d’une crise financière déjà avouée à
mi-voix, je puis l'affirmer, par des
hommes d’affaires auxquels leur com-
pétence ne permet plus de so faire
illusion.
Ainsi, do tous les côtés h* puissance
allemande sent la menace peser sur
elle. Elle redoute un lendemain dont
elle u’est plus sûre. Son publiciste lo
plus hardi et le plus écouté,
Maximilien llardcn, ne. lui a pas mé-
j nagé la vérité sur la résistance do ses
» adversaires et sur l’accroissemont
j prevu de leurs forces qui, au prin-
temps prochain, mettront en périt sa
situation et sa sécurité. Quand elle
parle d'une paix honorable, elle es-
compte encore une paix profitable.
Mais, à mesure que le temps s’écoule,
les risques sont plus grands et le profil
devient plus aléatoire. Sachons atten-
dre. Le temps est un grand maître.
Faisons crédit au temps,
j Mais le temps ne vaut que si on Ib
! seconde, Il n’aide que ceux qui savent
j s’aider. Il reste à accomplir un effort
; considérable, qui exige de la méthode,
de la coordination, de la continuité.
; Toutes les volontés, toutes les intelli-
gences, toutes tes énergies doivent
être mises au service de la nation. Il
; faut qu’elles so plient aux conditions
nouvelles de la guerre telle que les Al-
lemands la pratiquent. Quand Mira-v
| beau disait (pie la guerre est l’indue-
» trie nationale de la Prusse, il enten-
! duit définir par là le besoin tradition-
nel, constant, dominant, de ce pays
ambitieux et querelleur. Mais il ne pré-
voyait pus que la guerre pourrait être
conduite comme une industrie. Nous
ne l’avions malheureusement pas pré-
j vu davantage. 11 a fallu s’organiser et
se développer sous le feu. Grâce aux
efforts de la commission de l’armée du
Sénat, à laquelle le général Galliéni,
qui no redoute pas les collaboration»
ni les responsabilités, a rendu un sz
j juste hommage, U* nombre de noQ
1 canons et lo chiffre des munitions so
sont accrus selon une progression ré-
gulière dont l’offensive de Champagne
a démontré, en septembre, l’heureuse,
efficacité. Beaucoup est à faire •encore.
t II rie suffit pas que les retards noie,ni
: réparés. Il faut que nous prenions SUD
l'Allemagne une réelle avance.
Et il faut aussi (pic nous répondions
à ses gaz agressifs en mettant,, à notre
tour, la science et la chimie an service
(le nos armes. Je sais, poor en avoir
été le témoin, où on sont nos expé-
riences.* hiles sont faites pour donne?
les plus réelles espérances, aussi bien
dans l'ordre de l’attaque que dans
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