386 MÉMOIRES [n08]
Baido* et l'Adige, avec mille chevaux et trois bataillons en
divers endroits. Cestroupes firent une assez molle défense,
et furent chassées de partout. On leur prit six drapeaux et
quatre cents prisonniers, et cette expédition leur ôta la
communication avec le Véronois, d'ou ils tiroient leurs
vivres~. Médavy avoit, le même jour, assemblé ses troupes
de l'OglioB, pour inquiéter les ennemis de ce côté-la et
les empêcher de secourir leur major général Patay'. Le
comte de Linange", qui commandoit l'armée depuis que
le prince Eugène n'étoit plus en Italie", se sentant beau-
fameux partisan, était, selon l'annotateur des Mémoires de Sourches,
tome IX, p, 158 et 167, un Lorrain parvenu par tous les degrés dans
l'armée impériale, et, selon le Mercure de novembre 1706, p. 137-138,
le fils d'un ancien officier de cette armée, ayant servi avec distinction.
En 1704, on lui avait confié un corps de plus de deux mille hommes
pour protéger les communications avec l'Adige. H devint bientôt sergent
général, avec un titre de baron, et reçut de l'Empereur le régiment de
dragons de Palffy. Nous retrouverons son nom en 1707.
1. Cette montagne, de deux mille mètres passés, sépare la vallée de
l'Adige du lac de Garde, l'O., avant le célèbre passage de Vérone et le
village de Rivoli.
2. Ces détails sont pris à Dangeau, p. 388. Comparez les ~mo:)-M
de Sourches, p. 178, 183, 189 et 193, le Journal de fo-~Ma, p. 183-
184, et les Mémoires militaires, tome IV, p. 389-360.
3. Cette rivière, venant du pays de Brescia, va se jeter dans le Pô
sous Borgoforte, entre l'Adda et le Mincio.
4. Le Journal dit général major.
5. Philippe-Louis, comte de Leiningen-Westerburg, né en 1682,
élevé à Paris, converti au catholicisme le 5 décembre 1671 et marié
alors à une fille d'Henri de Rueil, marquis de Ruzé, laquelle mourut le
8 juin 1700 sans enfants, avait quitté la France, peu après le com-
mencement de la guerre de 1701, de dépit d'avoir été condamné
par la Chambre souveraine de Brisach à rendre Oberbronn à une autre
branche de sa famille, et était alors retourné au service de l'Empire.
H périra à Cassano, le 16 août 1708. Sur cette famille, encore repré-
sentée parmi les maisons princières d'Allemagne, et dont le nom avait
été francisé chez nous en Linange, on peut se reporter à Imhof, Notitia
S..R. Imperii, p. 306-308, à Lehr, l'Alsace noble, tome p. 299-338,
et aux Genealogische Tabellen de Hübner, n" 474. Linange lui venait
d'une alliance avec les comtes de Saarbrück au treizième siècle.
6. Il avait quitté le Trentin, pour remplacer le prince Charles de
