Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1928-12-11
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 décembre 1928 11 décembre 1928
Description : 1928/12/11 (A62,N48631). 1928/12/11 (A62,N48631).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5268195f
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
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L’ACTE FINAL. DU CHAMPIONNAT DE LA COTE BASQUE
LES IMS (KHII HILLim LEU ÏÏHE
La Section Paloise bat nettement le Biarritz-Olympique
*
Section Paloise : ±2 points — IBia,2?x'i't2"Ol3rm.p>ici'ULe : O
Après un match magnifique, en présence d’une foule considérable venue
assister à l’épreuve finale du championnat régional, au splendide Parc
des Sports d’Aguiléra, la Section Paloise a pour la troisième fois remporté
le titre et battu le Biarritz-Olympique par 12 points, 4 essais.
(TAILLANTOU, SARRADE, AGUILAR, LACLAU) à 0.
Les Champions de France onl
fourni hier à Biarritz la grande par-
tie que rions attendions. Iis se sont
imposés au moment où il le fallait,
terminant par i<>score le plus ample
qu'ils aient réalisé celte saison en
compétitions officielles, !a série de
leurs rencontres pour le champion-
nat de la Côte Basque. Leur style
où la puissance sut s'allier à la sou-
plesse et à l’élégance-, produisit une
grosse impression et c’est bien la
Section Paloise personnifiant un
Champion de France, que l’on vit
hier évoluer sur le ground d’Agui-
léra.
Les béarnais trouvèrent avec le
Biarritz-Olympique un adversaire
vraiment digne d’eux et si le score
fut sévère pour ies vainqueurs de la
Poule B, ceux-ci peuvent estimer
avec raison qu'aucune équipe fran-
çaise n’aurait pu contre Pau sur la
forme qu’il montra, forcer le destin.
Ce fut. une rencontre âprement
disputée depuis ie coup de sifflet
initial du grand arbitre Abel Mar-
tin qui ouvrit la lutte jusqu'à celui
de la fin qui libéra les adversaires ;
elle fut dure parfois mais cela était
inévitable entre deux équipes possé-
dant de remarquables moyens de
vigueur. Or, en rugby, il n’a jamais
été interdit de faire oeuvre de force
et c’est pour cela que si la bataille
est restée malgré tout loyale on ne
peut se récrier sur la rudesse de
certains chocs.
D'ailleurs, Je match se termina
sans autres résultats que quelques
gnons plus ou moins douloureux se-
lon qu’ils furent reçus par les vain-
cus ou les vainqueurs. Et c’est là
une conclusion.
La Section Paloise en battant le
Bian’itz-Olvmpique par quatre es-
sais et marquant ainsi une progres-
sion très nette sur les deux derniers
bilans de victoire pour le titre,
surprendra beaucoup de ceux qui
croyaient en son déclin et s’en ré-
jouissaient. Ceux-là s’étaient un
peu trop laissés influencer par les
scores réalisés sans se donner la
peine de réfléchir que certaines rai-
sons pouvaient expliquer l’anémie
des résultats obtenus contre Sous-
tons, le Boucau et Bayonne.
Hier à Aguiiera, ainsi que nous
l’écrivions à la veille du match, il
y avait lieu de considérer deux faits
nouveaux qui allaient présenter cel-
te fois le quinze des Champions de
France eh état <1 e reconstitution et
peut-être même en voie d'améliora-
tion organique.
Les événements nous ont donné
raison et nous n’en tirons certes au-
cune vanité. Tout notre plaisir con-
sista à voir réaliser par les nôtres
le grand match dont nous les sa-
vions capables.
Ce match fut vraiment digne d’u-
ne Finale de la Côte Basque et les
douze mille spectateurs de Biarritz
se retirèrent satisfaits parce qu'ils
venaient de voir quelque chose de
grand, de beau, réalise en commun
par trente rugbymen de la petite pa-
trie.
Ne nous attardons pas car il est
déjà bien tard à l’heure où nous
écrivons ces notes imprégnées enco-
re de l’atmosphère du ground. et
passons au match.
Le score de deux essais marqués
dans chaque mi-temps suffit à in-
diquer la supériorité régulière que
marqua la Section Paloise. Ces es-
sais furent l'oeuvre trois fois des
lignes arrières et une fois des
avants. Cela donne une indication
assez exacte du rôle joué par les li-
gnes paloises et de la supériorité
qu’elles affirmèrent.
En seconde rrii-temps toutefois, si
Biarritz avait eu plus de fini et su
mieux exploiter certaines occasions,
if aurait pu sauver l’honneur et
ainsi trouvé une réalisation de l’a-
vantage pris au point de vue terri-
torial pendant une dizaine de mi-
nutes où Pau accusa quelque pas-
sivité.
C’est là le dessin schématique de
la rencontre. Quant au relief de ce
dessin, il fut constitué par l’action
générale plus rapide des palois se
manifestant par les rushes au, pied ,
des avants et davantage encore par
les offensives profondes déclenchées
par la cavalerie.
Plusieurs fois les lignes arrières
paloises prirent leur vol et ce fut
là que i’on sentit la maîtrise athlé-
tique des attaquants couvrant le
terrain en foulées souples, débor-
dant l’adversaire par leur vitesse, i
se passant la balle avec une remar-
quable précision, poussant avec la 1
conviction d’arriver au but.
Quatre essais, ie premier à la
suite d’un déboulé de {Taillantou j
lancé à fond, le second par déborde- 1
ment de Béchède et recentrage à :
Sarrade, le troisième sur trouée d’A. 1
guilar en touche, le quatrième sur 1
service clairvoyant de Cazenave (
lançant le centre Laclau.
Et c’est ainsi, par quatre essais ;
réalisés dans quatre actions diffé- <
rentes que Pau conserva son titre,
ces quatre essais étant nets, incon-
testables.
En mêlée, jeu légèrement à l’a-
vantage des Champions de France
en première mi-temps où la poussée
de Pau était meilleure grâce à Ca-
zenave jouant seconde ligne. Le con-
traire ,èn seconde. Aux touches, su-
périorité paloise.
A Biarritz, ligne d’avants vigou-
reuse, la pins dure peut-être de cel-
les rencontrées par les Champions
de France à ce jour avec Duclerc
comme leader. Lignes arrières où
Smith fut le meilleur et Cluchague
après lui. Pénétration d’ensemble
insuffisante. Très bonne partie de
Lave rgne.
Un mot encore et il sera pour
l’aibitre Abel Martin et ie féliciter
sans réserves de sa maîtrise cons-
tante et de s’être tiré avec le sourire
d’une tâche qui, évidemment, n’était
pas enfantine.
Signalons enfin que le terrain
était en excellent état et que la re-
cette, malgré la concurrence des
rrlatches de classement voisins, s’é-
leva à 58.000 francs.
Avant le Match
Tout Biarritz spurlif, la. veille du
grand événement qui devait sacrer
Champion de la Côte Basque pour
la troisième fois, le quinze des béar-
nais, commentait avec fébrilité l’ac-
te final dp la compétition régionale
qui devait avoir pour .théâtre it
Parc des Sports d'Aguiléra eu son
si pittoresque quadrilatère ceinturé
de la foule des grands jours. Et des
paris assez importants étaient en-
gagés, car Biarritz ne craignait pas
d’appuver la chance de ses repré-
sentants en espèces sonnantes ou
plutôt par des paquets de bankno-
tes.
Dans le camp palois, on obser-
vait plus de réserve et si l’on n’hé-
sitait pas à accorder sa confiance
aux hommes de Cazenave, on se
gardait toutefois de montrer un op-
timisme exagéré et surtout de fixer
des chiffres.
Les tuyaux de la dernière heure,
au demeurant, n’étaient pas îles
plus rassurants. Crampes, blessé
contre Tarbes, disait-on, ne pour-
rait probablement, pas jouer et son
frère « Young » le remplacerait. De
Laclau, également, on n’avait pas
de très bonnes nouvelles et Taillan-
tou était afriigé d’un panaris nais-
sant.
L’équipe s'était, rendue à Biarritz
dans la matinée eu autos et était
descendue dans un hôtel un peu
isolé où elle pouvait trouver toutes
les conditions de confort et de cal-
me désirables.
Calme et bonne humeur régné
rent, en effet, après le repas servi
à 11 lieu ras tapantes et c’est, dans
les meilleures dispositions que
l’équipe était amenée à Aguilera
vers 14 heures.
Sa formation était ia suivante :
Mou nés
Réchède, Laclau, Caussarieu,
Taillantou
Crampes, Sarrade
Domercq, Defrançais, Eergalet
Aguilar, Cazenave
Cazaubon, Châtelain, Récnborde
Le Match
LA PREMIERE MI-TEMPS
Le coup d'envoi est pour'Biarriiz,
Pau manque la réception, le B. O.
attaque et gagne les 22 mètres.
Biarritz ouvre sur touche niais
bloqué au centre, Pau reprend et
attaque à la main, Taillantou botté
à suivre. Biarritz marque l’arrêt de
volée aux 30 mètres de son camp.
Touche aux 40 mètres du B. O. qui
ouvre, Smith botte, Mounes reçoit
et dégage. Première mêlée cfui est
écrasée. La balle sort pour Puu en-
suite, Caussarieu botte aux 22 ni.
adverses. Un premier coup franc. Il
échoit à Biarritz pour off-side de
Pau. Le B. O. manque la touche et
Mounes renvoie aux 50 m. Sarrade
se replie sur une attaque du B. O.
et passe à Mounes qui dégage. Le
jeu est aux 30 m. de Pau. Hors jeu
des avants palois et coup franc à
Biarritz aux 35 m., tenté par Laver-
grie sans résultat.
Plusieurs mêlées aux 22 m. puis
;oup franc pour Pau qui ne trouve
pas ia touche et coup de pied de
rebond dangereux. Biarritz ouvre
mais sur une maladresse du B. O.,
Pau suit et contre-attaque d’abord
i la main puis c’est un dribhling
ies Champions de France qui re-
monte tout le terrain et est arrêté
ie justesse sur la ligne des buts.
Pau domine maintenant et les
ivants palois bousculent leurs vis-
i.-vis. Millox est touché. J| reprend
iprès des soins. Une mêlée a lieu
aux 15 mètres des béotiens. Pau
dribble, mais trop fort et manqut
l’essai.
Ensuite une attaque des lignes ar-
rières paloises est stoppée dans les
22 m. de Biarritz qui se dégage en
dribblant.
Sarrade botte aux 39 m. Un coup
de pied d’arraché d'un palois per
met à Biarritz de refaire le terrain
perdu et à son tour d’évoluer dans
les 22 m. des béarnais. Pau remonte
immédiatement et la défense de
Biarritz se trouve débordée. Toute-
fois un dégagement opoprtun sauve
une situation qui paraissait com
promise.
Le jeu est arrêté, Lavergne étan!
touché.
Crampes se sauve le long de la
touche. Une mauvaise passe de
Taillantou donne à Biarritz l'occa-
sion de réagir.
Voici un départ magnifique de la
cavalerie paloise avec une trouée
fulgurante de Caussarieu qui met
sérieusement en péril le camp biar*-
rot.
Un coup franc pour Biarritz qui
trouve la touche aux 30 m. des pa-
tois. C’est au tour de Pau d’obtenir
un coup franc et ensuite s’engage
un long duel de coups de pied ter-
miné au profit des palois par Sar-
rade.
11 y a vingt-cinq minutes que Ton
joue.'
L'arbitre calme les nerfs des an-
tagonistes en retardant quelques
instants une mise en mêlée
Pau attaque et. Réchède fait une
trouée remarquable, mais sou ac-
tion n'est pas exploitée par suite
d’une maladresse. Un coup franc
pour Biarritz qui botte aux 40 m. de
Pau. Plusieurs mêlées où la balle
ne rentre pas, puis Cluchague s’é-
chappe et c’est une tentative de
drop de Sahenave qui passe au-
dessous de la barre.
Un biarrot et un palois sont tou-
chés. Le jeu est arrêté. Les soi-
gneurs s’empressent auprès des éclo-
pés. Biarritz attaque par ses lignes
arrières mais sans conviction. Ta-
lonnage irrégulier de Biarritz et ra-
pide déplacement de jeu d’une tou-
che à l’autre
Le premier essai palois marqué
par Taillantou
De loin, les trois-quarts palois
partent carrément à l'attaque dans
un style superbe. Taillantou servi à
point déborde et marque, trompant
l’arrière par uri superbe crochet. Le
but est manqué de peu.
Pau : 3 points
Les avants palois attaquent et
l'essai échoué d’un lien.
Le deuxième essai palois
par Sarrade
Les Champions de France sont en
pleine action. Après une attaque de
Taile gauene voici l'aue drone qui
deborcie, finalement Béchède recen-
tre sur ies avants et barrade mar-
que. Le but est manqué de peu.
Pau : 6 points
Biarritz incursionne sur coup dt
pied aux 22 mètres palois, mais pai
un excellent dribbling ies blancs re-
mettent ie jeu chez leurs adversai-
suires. Biarritz obtient un coup
fiunc en bonne position mais assez
iom toutefois. Du'cier ie tente ei
manque, son coup de pied n'ayant
pas la portée nécessaire.
Pau attaque. Cluchague profite
d’une maladresse paloise mais fait
en avant.
Sarrade cueille superbement la
DaiLe et lance sa ligne. Taillantou
sort en touciie aux 15 mètres biar-
rots.
Peu après, la mi-temps est sifflée.
Elle s'est terminée au moment ou
Ja supériorité des Champions de
France s’affirmait avec une netteté
que ne laissait peut-être pas pré-
voir les vingt premières minutes.
L'impression générale est que les
béarnais doivent l’emporter avec
une grande netteté.
LA DEUXIEME MI-TEMPS
Après ies cinq minutes réglemen-
taires, Abel Martin reprend la di-
rection du match dont il a arbitré
magnifiquement les premières 40
minutes.
L’envoi est botté par Pau. Biar-
ritz renvoie aux 40 mètres. Un drib-
blin- de Biarritz fait un grand bout
de terrain. Biarritz attaque avec dé-
cision par ses lignes arrières mais
Pau reprend sur passe manquée et
menace ensuite sur un rapide rusli
d’avants.
Coup franc pour Pau et touche
de Sarrade aux 50 mètres des buts
biarrots. Mêlée tournée par Biar-
ritz puis reprise de Pau sur ouver-
ture de Biarritz. Quelques actions
improductives de part et d’autre où
le jeu est rapidement déplacé.
Le troisième essai palois
par Aguilar
Après un essai manqué d’un, rien
sur une ouverture de Sarrade, voici -
. une touche et Aguilar s’écroule
s dans les buts avec sur le dos un ad-
| versaire. La transformation est
■, manquée.
; Pau : 9 points
i Biarritz manque une excellente
occasion de conclure.
Coup franc à Biarritz en face des
- buts aux 25 mètre?, mais le but est
cependant manqué. Sarrade 1 ente
; la percée puis botte loin. Aguilar
fonce. Nouvelle attaque de la cava-
: lerie blanche et coup de pied à sui-
vre de Sarrade. Le jeu est dans les
22 mètres biarrots.
| Sur hésitation paloise, Biarritz
suit et manque de peu l’essai en-
voyant en ballon mort.
Les avants palois, dans une ra-
. fale puissante, remontent le terrain.
Biarritz attaque par ses lignes ar-
rières. Pau répond par ses avants.
Châtelain suit éperdument, mais
s’effondre étant durement touché.
La bataille devient très dure. A
nouveau Martin doit calmer les bel-
ligérants.
Une attaque de Pau et une con-
tre-attaque par Biarritz animent le
jeu dont la rapidité ne s’est pas ra-
lentie.
Sur attaque en passes de ses
avants, Biarritz manque de peu de
conclure par Richet. Les rouge-et-
blanc font un effort vraiment méri-
toire. Des coups de pied de dépla-
cement sont échangés puis c’est un
coup franc pour Biarritz qui man-
que de peu d’être réussi.
L’allure du match est toujours ac-
célérée et l’ardeur des deux équipes
se maintient égale. Le jeu est arrê-
té pour un joueur du B.-O. touché.
Une rafale de Biarritz au pied
échoue sur Mounes qui dégage.
Le B.-O. attaque par ses lignes
arrières mais Réchède bloque a
l'aile.
Sarrade attaque et renverse sur
Récaborde qui est aplati. Biarritz
domine légèrement, puis attaque à
suivre des lignes arrières du B.-O.
et Richet manque de conclure.
Le quatrième essai palois
Les avants palois, après un ins-
tant de défaillance se sont repris,
ils descendent en trombe aux 50 ni.
d’où, sur un cafouillage, Cazenave
sert Laclau, qui va seul à l’essai.
Pas de but.
Pau : 12 points
Biarritz ne s’avoue pas battu,
Cluchague Lente sa chance puis
Smith, dans une superbe percée
échoue à 3 mètres
Pau remonte, puis c’est au tour
do Biarritz de gagner du terrain et
enfin de tenter ie drop.
Biarritz manque une belle occa-
sion de sauver l’honneur.
Coup franc pour Biarritz q»i est
manqué.
Duel de coups de pied, encore
quelques mouvements rapides mais
manquant de précision et le time
final est sifflé.
Pau, pour la troisième fois, est
Champion de ia Côte Basque.
Le public envahit le terrain. Une
bataille, d’un autre genre, celle des
coussins des banquettes, s’engage;,
avec une ardeur frénétique, le pu-
blic de l'enceinte bombardant celui
des tribunes et réciproquement.
Cette séance de sport gai termine
ainsi la rude empoignade de deux
grandes équipes qui ont combattu
généreusement, sans défaillir au
milieu d’un public dont l’attitude
fut très sportive. ;
Ch. LAGARDE.
* <
★ ★ «
Et voici pour terminer, quelques *
commentaires de nos confrères. ]
La Dépêche : ,
Après un compte rendu squelet-
tique, notre confrère toulousain ré-
sume ainsi ses impressions :
En résumé, partie dure et, comme
trop souvent, hélas ! en ipareil cas, nous
avons eu à déplorer plusieurs gestes
déplorables dus, la plupart du temps à ^
l’indulgence excessive de l’arbitre, M. ,
Abel Martin. Lç résultat ne reflète ’
qu’impdMaitelbOTt les valeurs respec-
tives dois adversaires, la Section Paloise _
a dû s’employer>'a fond pour avoir le
dessus sur une. équipe courageuse et
énergique bien que déterminée à dispu-
ter âprement sa chance.
La France : L
Même son de cloche avec notre
confrère Bordelais, qui a vu les Pa- £
lois transformés en émules de Car- •-
pentier, mais qui reconnaît que les (’
Palois surclassèrent les Biarrots.
La réputation de la Section Paloise si
est trop connue pour qu'il soi! utile S
d’insister. Cependant il faut déplorer f
qu’une équipe de cette valeur emploie ce
des moyens déloyaux pour 'gagner mal- A
gré tout. Lés avants jouent d’une façon j,
très irrégulière. Les hors jeu, les obs-
tructions flagrantes, tout leur est bon
pouvu que ça passe et malheureuse- '
ment L’arbitre M. Martin, se montra in- r'
suffisant à réprimer toutes fautes dont P
la plupart lui échappèrent, le jeu étant h
mené à une allure formidable.
Nous n’insisterons pas sur les vio-
lences dont Le capitaine de la Section
Paloise a donné le déplorable exemple
suivi d’ailleurs de part et d'autre.
L’équipe de Biarritz joua vaillam-
ment. Elle ne méritait pas sans doute
la victoire mais elle devait marquer.
Les occasions furent nombreuses.
Les avants alimentèrent 'copieusement
les lignes arrières, mais Millox lit
échouer toutes les tentatives par sa
lenteur à passer le ballon. De ce fait,
les ailiers furent coincés chaque fois.
Ils essayèrent de recentrer, mais des
maladresses et surtout une défense im-
peccable iirent échouer toutes les ten-
tatives.
Dans l’ensemble, l’équipe paloise sur-
classa l’équipe ilocaic par sa vitesse et
surtout par son talent à exploiter Jes
moindres occasion®.
La Petite Gironde :
Dans ces appréciations, notre con-
frère Larramendy, donne la note
exacte de ce que fut la partie :
Heureusement qu’à deux kilomètres
de Biarritz se jouait la rencontre Avi-
ron-Dax, car plusieurs milliers de spec-
tateurs n’auraient pu assister à la par-
tie Pau-Biarnitz.
Le magnifique parc des sports d’Agui-
’léra, malgré ses vastes tribunes et ses
pelouses bien aménagées, était archi-
comble bien avant le coup d'envoi.
Le score est suffisamment éloquent
pour qu’il soit utile de dire que le meil-
leur a gagné.
Cependant, il faudrait bien se garder
de croire que Pau a fait cavalier seul.
Loin de là. Bianritz, si l’on considère
l’avantage territorial, a le plus souvent
dominé, car les deux tiers de la partie
il joua sur terrain adverse.
(Les Palois ne semblaient attacher
aucune importance à l'endroit où se
passaient les opérations, car sûrsd’eux-
mêmes, ils sont sans cesse capables
d’aller à l’essai en partant aussi bien
des 50 mètres que de leurs 10 mètres.
Les avants palois se contentèrent, en
effet, de contenir l’action de leurs ri-
vaux directs, ils guettaient seulement
fa faute et immédiatement déclan-
chaient une contre-attaque avec une
maîtrise incontestable.
La manière paloise, par cette partie,
a complètement changé. L’an dernier,
les avants supportaient le plus grand
poids de la rencontre. Aujourd’hui, ils
constituent sans doute un auxiliaire
précieux, mais les trois-quarts sont
chargés de couronner les offensives ou
les contre-attaques, et ils s’en tirent à
merveille. Durant tes trente premières
minutes, chaque homme de ia quadrette
fit voir ce dont il était capable. Les
quatre hommes se distinguèrent par la
grande facilité avec laquelle ils surent
se démarquer. Par la suite, ils jouèrent
en liaison étroite et toutes les offensi-
ves menées avec un brio étourdissant
se montrèrent dangereuses.
On ne peut que féliciter les Biarrots
d’avoir conservé jusqu'au bout leur es-
prit offensif intact, mais les rushes des
avant® étaient trop désordonnés, et lors-
que les lignes arriéres furent mises en
action, la lenteur de la transmission
faisait que l’attaque mourait infailli-
blement sur la touche. Lorsque, par ha-
sard, Cazaux et Cluchague essayèrent
de filer droit, ils rencontrèrent une dé-
fense impeccable qui les arrêta net
dans leur course. ,
Pour une partie de championnat, on <
peut être satisfait de la facture du jeu,
car on n'eut pas à enregistrer des ges-
tes de brutalité.
Toute la partie fut jouée à vive al-
lure. 1
En première mi-temps, elle fut beau-
coup plus souvent hachée qu’en deu-
dième, où les Palois, sûrs de la victoire,
ne craignirent plus de se livrer entiè-
rement.
On assista, surtout du côté palois, à
des attaques de toute beauté et deS con-
tre-attaques irrésistibles, qui laissèrent .
par deux fois les Biarrots complète-
ment impuissants.
En résumé, Pau est la grande équipe
pii joue avec maîtrise et science, et /
surtout avec une assurance impres-
nonnante. Les champions de France
ne paraissent en gros progrès sur IVm-
îée précédente, (.est un régal de tes
•oir jouer. /
+ fi
GARÇON !... Un
JIFRAN
’.jx'i'i'.s Apéritif au Goudron i(
. •> ’ Ai- é l’eau ti
+ b
il STil DE UdHMH ’j
a S. P. (2) à battu le Stade Nayais |
C’est par une marge de points
onfortable tpre les 'seconds de la
iection Paloise l’emportèrent sur
eux du Stade Nayais. Un assez 5
[ombreux public était venu au s
natch el pensait y connaître les ré- 5
ultats de ia Finale de Biarritz. Il 5
ut. déçu en raison de ce que les;g
nnmunications téléphoniques avec 5
vguiléra ayant été coupées, il fut*S
npossible de les satisfaire. Ig
Toutefois vers 16 h. 30, ceux qui S
urent la patience d’attendre, pu- 5
snt apprendre la victoire des cham- S
ions de France et ils regagnèrent g
t ville satisfaits. J.r«(l
Les Championnats
régionaux
A LESCAR
Championnat de 3e série. — Avenir
Lescarien bat Avenir de Bizanos
par 4 points à 3.
Disputée devant de nombreux spec-
tateurs, cette partie revêtit le carac-
tère de championnat et fut dure,
âpre et, serree. La lrt mi-temps
vit un léger avantage de Bizanos,
qui marqua un essai sur une longue
ouverture à l’ailier Lau-Bégué qui
débordera. La mi-temps se termine-
ra sans que le score soit changé.
Après les citrons, les deux équi-
pes continuent à marquer étroite-
ment, et quelques avants se friction-
nent. Lescar commence enfin à se
mettre en action et active l’allure.
Sur sortie de mêlée favorable, en
face les poteaux, Urrère qui s’est dé-
taché botte un superbe drop pour
son équipe. Bizanos réagit et enva-
hit pendant quelques minutes le ter-
ritoire adverse, mais le jeu est de
nouveau porté dans son camp. L’ar-
bitre met un joueur de chaque camp
en touche. Lescar rate trois autres
drops de peu, puis marque un essai
qui est refusé. La partie se termine
dans les 22 mètres de Bizanos après
plusieurs offensives infructueuses
de leurs trois-quarts.
Bon et sévère arbitrage de M.
Patie.
Bayonne défait Dax "**
4 essais dont 3 buts et 1 but sur
coup franc à 5 points tel fut le îé-
sultat du match de Bayonne. En
première mi-temps, l’Aviron mena
par 15 à 5. Progrès sensibles mar-
qués par les bayonnais. Dax était
handicapé en trois-quarts par l’ab-
sence de I.acazedieu.
Le Boucau vainqueur de l’A. S. B.
En battant TA. S. Bayonnaise, Jes
boucaiais ont pris Ja cinquième pla-
ce du classement du Championnat
de la Côte Basque, ils triomphèrent
par 13 points (3 essais, 2 buts) à 0.
Deux essais superbes réalisés par
les boucaiais-.
Mauléon l’emporte sur St-Sever
Un drop-goal a permis à Mauléon
d’éviter de porter ia lanterne rouge
du Comité, mais les souletins, tou-
tefois, prirent généralement l'avan-
tage.
Tarbes est champion
Le Stadoceste Tarbais qui parais-
sait mal en point s’est réveillé au
bon moment et a battu Bagnères
après prolongation par 3 points à 0.
Libourne est champion
de la Côte d’Argent pour la 1re fois
Libourne, Bègles, le S. A. B. et
le Stade, en excellence ; La Teste
et. Gujan-Mestras, en honneur, dé-
fendront les couleurs du Comité.
Les Sang et Or ont battu
les Arlequins par 13 points à o
Les Quins durent leur défaite au
manque de conviction de leurs
avants, d'une part, à leu- obstina-
tion à ne jouer que ie jeu à la main
d’autre part.
Les Carcassonnais vainqueurs
de Lézignan
A Carcassonne, TA. S. Carcas-
sonnaise (1) bat F. C. Lézignanais
par 6 points (2 essais) à 5 points (1
essai, 1 but).
Narbonne et Béziers n’ont pu
se battre
Ce match fut arrêté à la suite
d'un gros incident qui provoqua un
tumulte indescriptible.
Le Stade Toulousain l’emporte
sur le T. O. E. C. par 19 points à 0
C’est beaucoup plus nettement
qu’on ne le supposait que les sta-
distes toulousains l’ont emporté sur
leurs vieux rivaux du T. O. E. C.
A Paris le Racing se défend bien
contre le Stade
Le Stade Français bat le Racing-
Club par 6 points (2 essais) à 0. Le
jeu eut des alternatives diverses et
se maintint tantôt dans un camp
et tantôt dans l’autre. Dans l’en-
semble, le Racing domina.
Antres Résultats ;
A Castres. — Castres-Olympique bat C
Olympique Carmaux par 6 à 3. i
— Stade Lavelanétien bat St Saint- t
Gaudinois par 11 à 0. '
A PARIS. — P. U. C. bat le Scuf
par 16 points à 0. |
(Deuxième série) f
A LEON. — Pédale Stade Tarusate _
(1) et Etoile Sportive Léonaise
font match nul, 3 à 3.
A NANTES. — Angers bat Vélo-
Sport Nantais par 5 essais à 2.
— Stade Nantais bat Sporting An-
gevin par 6 points à 0.
(V LIMOGES. — S. A. U. Limoges, e
bat C. A. Briviste, par 8 à 0.
\ COGNACQ. — Stade Poitevin bat
S. C. d’Angoulême par 5 points
à zéro.
irigueux bat d’un point Villeneuve (j
Les Périgourdins, en battant Vil- ^
eneuve par 10 points (2 essais "
ransformés) à 9 points (2 essais, 1 ^
iut sur coup franc), se sont main- .
enus en division d’Excellence.
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Les Matches amicaux
Papillons de Pontacq (1) battent F.
C. Oloronais (1) par 6 points (2 es-
sais) à zéro.
La partie qui semblait au début lé-
server quelque avantage au F. C. Olo-
ronais, n’a pas réalisé les espoirs qu’elle
semblait promettre. Les Papillons ont
présenté une équipe homogène, très
vite, adroite, partant bien en passe et
défendant supérieurement. Oloron. ■do-
minant au début de la partie, s’est
laissé manoeuvrer par son adversaire,
qui a marqué un essai heureux en rai-
son d’un mauvais rebond du baBon. Le
second, par contre, très bien amené,
était bien mérité. Vers la fin du match,
Oloron réagit très fort, mena de fort
belles attaques qui échouèrent par suite
de nombreuses maladresses et du man-
que d’entente entre les joucuns.
Arudy (à) bat F. C. Lourdais (2)
par 24 points (8 essais) à 0.
A Arudy il manque Toulet, demi
de mêlée.
D’entrée, Arudy prend l’initiative
du jeu, bouscule Lourdes par ses
avants qui tour à tour passent du
jeu au pied au jeu à la main. Les
trois-quarts concluent.
Vers la fin, Arudy fait cavalier
seul. 3 essais sont marqués en pre-
mière mi-temps, 5 en deuxième.
Bonne partie, correcte, très vite.
A AGEN. — S. U. Agenais (1) bat
U. S. Cognaçaise (1) par 9 points
(3 essais) à 6 points (2 buts sur
coup franc).
A LOURDES. — F. C. Ausciiain bat
F. C. Lourdais par 6 points (2 es-
sais), à 3 points (1 essai).
A LA PALLICE. — Union Sportive
Rochelaise (1) et A. S. des Che-
mins de fer de l’Etat de Paris (1)
font match nul (2 essais de part et
d’autre).
A SAINTES. — Stade Saintais (1)
bat Stade Langonnais (1) par 13
points (3 essais, dont deux trans-
formés) à 3 points (1 essai).
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L’ACTE FINAL. DU CHAMPIONNAT DE LA COTE BASQUE
LES IMS (KHII HILLim LEU ÏÏHE
La Section Paloise bat nettement le Biarritz-Olympique
*
Section Paloise : ±2 points — IBia,2?x'i't2"Ol3rm.p>ici'ULe : O
Après un match magnifique, en présence d’une foule considérable venue
assister à l’épreuve finale du championnat régional, au splendide Parc
des Sports d’Aguiléra, la Section Paloise a pour la troisième fois remporté
le titre et battu le Biarritz-Olympique par 12 points, 4 essais.
(TAILLANTOU, SARRADE, AGUILAR, LACLAU) à 0.
Les Champions de France onl
fourni hier à Biarritz la grande par-
tie que rions attendions. Iis se sont
imposés au moment où il le fallait,
terminant par i<>score le plus ample
qu'ils aient réalisé celte saison en
compétitions officielles, !a série de
leurs rencontres pour le champion-
nat de la Côte Basque. Leur style
où la puissance sut s'allier à la sou-
plesse et à l’élégance-, produisit une
grosse impression et c’est bien la
Section Paloise personnifiant un
Champion de France, que l’on vit
hier évoluer sur le ground d’Agui-
léra.
Les béarnais trouvèrent avec le
Biarritz-Olympique un adversaire
vraiment digne d’eux et si le score
fut sévère pour ies vainqueurs de la
Poule B, ceux-ci peuvent estimer
avec raison qu'aucune équipe fran-
çaise n’aurait pu contre Pau sur la
forme qu’il montra, forcer le destin.
Ce fut. une rencontre âprement
disputée depuis ie coup de sifflet
initial du grand arbitre Abel Mar-
tin qui ouvrit la lutte jusqu'à celui
de la fin qui libéra les adversaires ;
elle fut dure parfois mais cela était
inévitable entre deux équipes possé-
dant de remarquables moyens de
vigueur. Or, en rugby, il n’a jamais
été interdit de faire oeuvre de force
et c’est pour cela que si la bataille
est restée malgré tout loyale on ne
peut se récrier sur la rudesse de
certains chocs.
D'ailleurs, Je match se termina
sans autres résultats que quelques
gnons plus ou moins douloureux se-
lon qu’ils furent reçus par les vain-
cus ou les vainqueurs. Et c’est là
une conclusion.
La Section Paloise en battant le
Bian’itz-Olvmpique par quatre es-
sais et marquant ainsi une progres-
sion très nette sur les deux derniers
bilans de victoire pour le titre,
surprendra beaucoup de ceux qui
croyaient en son déclin et s’en ré-
jouissaient. Ceux-là s’étaient un
peu trop laissés influencer par les
scores réalisés sans se donner la
peine de réfléchir que certaines rai-
sons pouvaient expliquer l’anémie
des résultats obtenus contre Sous-
tons, le Boucau et Bayonne.
Hier à Aguiiera, ainsi que nous
l’écrivions à la veille du match, il
y avait lieu de considérer deux faits
nouveaux qui allaient présenter cel-
te fois le quinze des Champions de
France eh état <1 e reconstitution et
peut-être même en voie d'améliora-
tion organique.
Les événements nous ont donné
raison et nous n’en tirons certes au-
cune vanité. Tout notre plaisir con-
sista à voir réaliser par les nôtres
le grand match dont nous les sa-
vions capables.
Ce match fut vraiment digne d’u-
ne Finale de la Côte Basque et les
douze mille spectateurs de Biarritz
se retirèrent satisfaits parce qu'ils
venaient de voir quelque chose de
grand, de beau, réalise en commun
par trente rugbymen de la petite pa-
trie.
Ne nous attardons pas car il est
déjà bien tard à l’heure où nous
écrivons ces notes imprégnées enco-
re de l’atmosphère du ground. et
passons au match.
Le score de deux essais marqués
dans chaque mi-temps suffit à in-
diquer la supériorité régulière que
marqua la Section Paloise. Ces es-
sais furent l'oeuvre trois fois des
lignes arrières et une fois des
avants. Cela donne une indication
assez exacte du rôle joué par les li-
gnes paloises et de la supériorité
qu’elles affirmèrent.
En seconde rrii-temps toutefois, si
Biarritz avait eu plus de fini et su
mieux exploiter certaines occasions,
if aurait pu sauver l’honneur et
ainsi trouvé une réalisation de l’a-
vantage pris au point de vue terri-
torial pendant une dizaine de mi-
nutes où Pau accusa quelque pas-
sivité.
C’est là le dessin schématique de
la rencontre. Quant au relief de ce
dessin, il fut constitué par l’action
générale plus rapide des palois se
manifestant par les rushes au, pied ,
des avants et davantage encore par
les offensives profondes déclenchées
par la cavalerie.
Plusieurs fois les lignes arrières
paloises prirent leur vol et ce fut
là que i’on sentit la maîtrise athlé-
tique des attaquants couvrant le
terrain en foulées souples, débor-
dant l’adversaire par leur vitesse, i
se passant la balle avec une remar-
quable précision, poussant avec la 1
conviction d’arriver au but.
Quatre essais, ie premier à la
suite d’un déboulé de {Taillantou j
lancé à fond, le second par déborde- 1
ment de Béchède et recentrage à :
Sarrade, le troisième sur trouée d’A. 1
guilar en touche, le quatrième sur 1
service clairvoyant de Cazenave (
lançant le centre Laclau.
Et c’est ainsi, par quatre essais ;
réalisés dans quatre actions diffé- <
rentes que Pau conserva son titre,
ces quatre essais étant nets, incon-
testables.
En mêlée, jeu légèrement à l’a-
vantage des Champions de France
en première mi-temps où la poussée
de Pau était meilleure grâce à Ca-
zenave jouant seconde ligne. Le con-
traire ,èn seconde. Aux touches, su-
périorité paloise.
A Biarritz, ligne d’avants vigou-
reuse, la pins dure peut-être de cel-
les rencontrées par les Champions
de France à ce jour avec Duclerc
comme leader. Lignes arrières où
Smith fut le meilleur et Cluchague
après lui. Pénétration d’ensemble
insuffisante. Très bonne partie de
Lave rgne.
Un mot encore et il sera pour
l’aibitre Abel Martin et ie féliciter
sans réserves de sa maîtrise cons-
tante et de s’être tiré avec le sourire
d’une tâche qui, évidemment, n’était
pas enfantine.
Signalons enfin que le terrain
était en excellent état et que la re-
cette, malgré la concurrence des
rrlatches de classement voisins, s’é-
leva à 58.000 francs.
Avant le Match
Tout Biarritz spurlif, la. veille du
grand événement qui devait sacrer
Champion de la Côte Basque pour
la troisième fois, le quinze des béar-
nais, commentait avec fébrilité l’ac-
te final dp la compétition régionale
qui devait avoir pour .théâtre it
Parc des Sports d'Aguiléra eu son
si pittoresque quadrilatère ceinturé
de la foule des grands jours. Et des
paris assez importants étaient en-
gagés, car Biarritz ne craignait pas
d’appuver la chance de ses repré-
sentants en espèces sonnantes ou
plutôt par des paquets de bankno-
tes.
Dans le camp palois, on obser-
vait plus de réserve et si l’on n’hé-
sitait pas à accorder sa confiance
aux hommes de Cazenave, on se
gardait toutefois de montrer un op-
timisme exagéré et surtout de fixer
des chiffres.
Les tuyaux de la dernière heure,
au demeurant, n’étaient pas îles
plus rassurants. Crampes, blessé
contre Tarbes, disait-on, ne pour-
rait probablement, pas jouer et son
frère « Young » le remplacerait. De
Laclau, également, on n’avait pas
de très bonnes nouvelles et Taillan-
tou était afriigé d’un panaris nais-
sant.
L’équipe s'était, rendue à Biarritz
dans la matinée eu autos et était
descendue dans un hôtel un peu
isolé où elle pouvait trouver toutes
les conditions de confort et de cal-
me désirables.
Calme et bonne humeur régné
rent, en effet, après le repas servi
à 11 lieu ras tapantes et c’est, dans
les meilleures dispositions que
l’équipe était amenée à Aguilera
vers 14 heures.
Sa formation était ia suivante :
Mou nés
Réchède, Laclau, Caussarieu,
Taillantou
Crampes, Sarrade
Domercq, Defrançais, Eergalet
Aguilar, Cazenave
Cazaubon, Châtelain, Récnborde
Le Match
LA PREMIERE MI-TEMPS
Le coup d'envoi est pour'Biarriiz,
Pau manque la réception, le B. O.
attaque et gagne les 22 mètres.
Biarritz ouvre sur touche niais
bloqué au centre, Pau reprend et
attaque à la main, Taillantou botté
à suivre. Biarritz marque l’arrêt de
volée aux 30 mètres de son camp.
Touche aux 40 mètres du B. O. qui
ouvre, Smith botte, Mounes reçoit
et dégage. Première mêlée cfui est
écrasée. La balle sort pour Puu en-
suite, Caussarieu botte aux 22 ni.
adverses. Un premier coup franc. Il
échoit à Biarritz pour off-side de
Pau. Le B. O. manque la touche et
Mounes renvoie aux 50 m. Sarrade
se replie sur une attaque du B. O.
et passe à Mounes qui dégage. Le
jeu est aux 30 m. de Pau. Hors jeu
des avants palois et coup franc à
Biarritz aux 35 m., tenté par Laver-
grie sans résultat.
Plusieurs mêlées aux 22 m. puis
;oup franc pour Pau qui ne trouve
pas ia touche et coup de pied de
rebond dangereux. Biarritz ouvre
mais sur une maladresse du B. O.,
Pau suit et contre-attaque d’abord
i la main puis c’est un dribhling
ies Champions de France qui re-
monte tout le terrain et est arrêté
ie justesse sur la ligne des buts.
Pau domine maintenant et les
ivants palois bousculent leurs vis-
i.-vis. Millox est touché. J| reprend
iprès des soins. Une mêlée a lieu
aux 15 mètres des béotiens. Pau
dribble, mais trop fort et manqut
l’essai.
Ensuite une attaque des lignes ar-
rières paloises est stoppée dans les
22 m. de Biarritz qui se dégage en
dribblant.
Sarrade botte aux 39 m. Un coup
de pied d’arraché d'un palois per
met à Biarritz de refaire le terrain
perdu et à son tour d’évoluer dans
les 22 m. des béarnais. Pau remonte
immédiatement et la défense de
Biarritz se trouve débordée. Toute-
fois un dégagement opoprtun sauve
une situation qui paraissait com
promise.
Le jeu est arrêté, Lavergne étan!
touché.
Crampes se sauve le long de la
touche. Une mauvaise passe de
Taillantou donne à Biarritz l'occa-
sion de réagir.
Voici un départ magnifique de la
cavalerie paloise avec une trouée
fulgurante de Caussarieu qui met
sérieusement en péril le camp biar*-
rot.
Un coup franc pour Biarritz qui
trouve la touche aux 30 m. des pa-
tois. C’est au tour de Pau d’obtenir
un coup franc et ensuite s’engage
un long duel de coups de pied ter-
miné au profit des palois par Sar-
rade.
11 y a vingt-cinq minutes que Ton
joue.'
L'arbitre calme les nerfs des an-
tagonistes en retardant quelques
instants une mise en mêlée
Pau attaque et. Réchède fait une
trouée remarquable, mais sou ac-
tion n'est pas exploitée par suite
d’une maladresse. Un coup franc
pour Biarritz qui botte aux 40 m. de
Pau. Plusieurs mêlées où la balle
ne rentre pas, puis Cluchague s’é-
chappe et c’est une tentative de
drop de Sahenave qui passe au-
dessous de la barre.
Un biarrot et un palois sont tou-
chés. Le jeu est arrêté. Les soi-
gneurs s’empressent auprès des éclo-
pés. Biarritz attaque par ses lignes
arrières mais sans conviction. Ta-
lonnage irrégulier de Biarritz et ra-
pide déplacement de jeu d’une tou-
che à l’autre
Le premier essai palois marqué
par Taillantou
De loin, les trois-quarts palois
partent carrément à l'attaque dans
un style superbe. Taillantou servi à
point déborde et marque, trompant
l’arrière par uri superbe crochet. Le
but est manqué de peu.
Pau : 3 points
Les avants palois attaquent et
l'essai échoué d’un lien.
Le deuxième essai palois
par Sarrade
Les Champions de France sont en
pleine action. Après une attaque de
Taile gauene voici l'aue drone qui
deborcie, finalement Béchède recen-
tre sur ies avants et barrade mar-
que. Le but est manqué de peu.
Pau : 6 points
Biarritz incursionne sur coup dt
pied aux 22 mètres palois, mais pai
un excellent dribbling ies blancs re-
mettent ie jeu chez leurs adversai-
suires. Biarritz obtient un coup
fiunc en bonne position mais assez
iom toutefois. Du'cier ie tente ei
manque, son coup de pied n'ayant
pas la portée nécessaire.
Pau attaque. Cluchague profite
d’une maladresse paloise mais fait
en avant.
Sarrade cueille superbement la
DaiLe et lance sa ligne. Taillantou
sort en touciie aux 15 mètres biar-
rots.
Peu après, la mi-temps est sifflée.
Elle s'est terminée au moment ou
Ja supériorité des Champions de
France s’affirmait avec une netteté
que ne laissait peut-être pas pré-
voir les vingt premières minutes.
L'impression générale est que les
béarnais doivent l’emporter avec
une grande netteté.
LA DEUXIEME MI-TEMPS
Après ies cinq minutes réglemen-
taires, Abel Martin reprend la di-
rection du match dont il a arbitré
magnifiquement les premières 40
minutes.
L’envoi est botté par Pau. Biar-
ritz renvoie aux 40 mètres. Un drib-
blin- de Biarritz fait un grand bout
de terrain. Biarritz attaque avec dé-
cision par ses lignes arrières mais
Pau reprend sur passe manquée et
menace ensuite sur un rapide rusli
d’avants.
Coup franc pour Pau et touche
de Sarrade aux 50 mètres des buts
biarrots. Mêlée tournée par Biar-
ritz puis reprise de Pau sur ouver-
ture de Biarritz. Quelques actions
improductives de part et d’autre où
le jeu est rapidement déplacé.
Le troisième essai palois
par Aguilar
Après un essai manqué d’un, rien
sur une ouverture de Sarrade, voici -
. une touche et Aguilar s’écroule
s dans les buts avec sur le dos un ad-
| versaire. La transformation est
■, manquée.
; Pau : 9 points
i Biarritz manque une excellente
occasion de conclure.
Coup franc à Biarritz en face des
- buts aux 25 mètre?, mais le but est
cependant manqué. Sarrade 1 ente
; la percée puis botte loin. Aguilar
fonce. Nouvelle attaque de la cava-
: lerie blanche et coup de pied à sui-
vre de Sarrade. Le jeu est dans les
22 mètres biarrots.
| Sur hésitation paloise, Biarritz
suit et manque de peu l’essai en-
voyant en ballon mort.
Les avants palois, dans une ra-
. fale puissante, remontent le terrain.
Biarritz attaque par ses lignes ar-
rières. Pau répond par ses avants.
Châtelain suit éperdument, mais
s’effondre étant durement touché.
La bataille devient très dure. A
nouveau Martin doit calmer les bel-
ligérants.
Une attaque de Pau et une con-
tre-attaque par Biarritz animent le
jeu dont la rapidité ne s’est pas ra-
lentie.
Sur attaque en passes de ses
avants, Biarritz manque de peu de
conclure par Richet. Les rouge-et-
blanc font un effort vraiment méri-
toire. Des coups de pied de dépla-
cement sont échangés puis c’est un
coup franc pour Biarritz qui man-
que de peu d’être réussi.
L’allure du match est toujours ac-
célérée et l’ardeur des deux équipes
se maintient égale. Le jeu est arrê-
té pour un joueur du B.-O. touché.
Une rafale de Biarritz au pied
échoue sur Mounes qui dégage.
Le B.-O. attaque par ses lignes
arrières mais Réchède bloque a
l'aile.
Sarrade attaque et renverse sur
Récaborde qui est aplati. Biarritz
domine légèrement, puis attaque à
suivre des lignes arrières du B.-O.
et Richet manque de conclure.
Le quatrième essai palois
Les avants palois, après un ins-
tant de défaillance se sont repris,
ils descendent en trombe aux 50 ni.
d’où, sur un cafouillage, Cazenave
sert Laclau, qui va seul à l’essai.
Pas de but.
Pau : 12 points
Biarritz ne s’avoue pas battu,
Cluchague Lente sa chance puis
Smith, dans une superbe percée
échoue à 3 mètres
Pau remonte, puis c’est au tour
do Biarritz de gagner du terrain et
enfin de tenter ie drop.
Biarritz manque une belle occa-
sion de sauver l’honneur.
Coup franc pour Biarritz q»i est
manqué.
Duel de coups de pied, encore
quelques mouvements rapides mais
manquant de précision et le time
final est sifflé.
Pau, pour la troisième fois, est
Champion de ia Côte Basque.
Le public envahit le terrain. Une
bataille, d’un autre genre, celle des
coussins des banquettes, s’engage;,
avec une ardeur frénétique, le pu-
blic de l'enceinte bombardant celui
des tribunes et réciproquement.
Cette séance de sport gai termine
ainsi la rude empoignade de deux
grandes équipes qui ont combattu
généreusement, sans défaillir au
milieu d’un public dont l’attitude
fut très sportive. ;
Ch. LAGARDE.
* <
★ ★ «
Et voici pour terminer, quelques *
commentaires de nos confrères. ]
La Dépêche : ,
Après un compte rendu squelet-
tique, notre confrère toulousain ré-
sume ainsi ses impressions :
En résumé, partie dure et, comme
trop souvent, hélas ! en ipareil cas, nous
avons eu à déplorer plusieurs gestes
déplorables dus, la plupart du temps à ^
l’indulgence excessive de l’arbitre, M. ,
Abel Martin. Lç résultat ne reflète ’
qu’impdMaitelbOTt les valeurs respec-
tives dois adversaires, la Section Paloise _
a dû s’employer>'a fond pour avoir le
dessus sur une. équipe courageuse et
énergique bien que déterminée à dispu-
ter âprement sa chance.
La France : L
Même son de cloche avec notre
confrère Bordelais, qui a vu les Pa- £
lois transformés en émules de Car- •-
pentier, mais qui reconnaît que les (’
Palois surclassèrent les Biarrots.
La réputation de la Section Paloise si
est trop connue pour qu'il soi! utile S
d’insister. Cependant il faut déplorer f
qu’une équipe de cette valeur emploie ce
des moyens déloyaux pour 'gagner mal- A
gré tout. Lés avants jouent d’une façon j,
très irrégulière. Les hors jeu, les obs-
tructions flagrantes, tout leur est bon
pouvu que ça passe et malheureuse- '
ment L’arbitre M. Martin, se montra in- r'
suffisant à réprimer toutes fautes dont P
la plupart lui échappèrent, le jeu étant h
mené à une allure formidable.
Nous n’insisterons pas sur les vio-
lences dont Le capitaine de la Section
Paloise a donné le déplorable exemple
suivi d’ailleurs de part et d'autre.
L’équipe de Biarritz joua vaillam-
ment. Elle ne méritait pas sans doute
la victoire mais elle devait marquer.
Les occasions furent nombreuses.
Les avants alimentèrent 'copieusement
les lignes arrières, mais Millox lit
échouer toutes les tentatives par sa
lenteur à passer le ballon. De ce fait,
les ailiers furent coincés chaque fois.
Ils essayèrent de recentrer, mais des
maladresses et surtout une défense im-
peccable iirent échouer toutes les ten-
tatives.
Dans l’ensemble, l’équipe paloise sur-
classa l’équipe ilocaic par sa vitesse et
surtout par son talent à exploiter Jes
moindres occasion®.
La Petite Gironde :
Dans ces appréciations, notre con-
frère Larramendy, donne la note
exacte de ce que fut la partie :
Heureusement qu’à deux kilomètres
de Biarritz se jouait la rencontre Avi-
ron-Dax, car plusieurs milliers de spec-
tateurs n’auraient pu assister à la par-
tie Pau-Biarnitz.
Le magnifique parc des sports d’Agui-
’léra, malgré ses vastes tribunes et ses
pelouses bien aménagées, était archi-
comble bien avant le coup d'envoi.
Le score est suffisamment éloquent
pour qu’il soit utile de dire que le meil-
leur a gagné.
Cependant, il faudrait bien se garder
de croire que Pau a fait cavalier seul.
Loin de là. Bianritz, si l’on considère
l’avantage territorial, a le plus souvent
dominé, car les deux tiers de la partie
il joua sur terrain adverse.
(Les Palois ne semblaient attacher
aucune importance à l'endroit où se
passaient les opérations, car sûrsd’eux-
mêmes, ils sont sans cesse capables
d’aller à l’essai en partant aussi bien
des 50 mètres que de leurs 10 mètres.
Les avants palois se contentèrent, en
effet, de contenir l’action de leurs ri-
vaux directs, ils guettaient seulement
fa faute et immédiatement déclan-
chaient une contre-attaque avec une
maîtrise incontestable.
La manière paloise, par cette partie,
a complètement changé. L’an dernier,
les avants supportaient le plus grand
poids de la rencontre. Aujourd’hui, ils
constituent sans doute un auxiliaire
précieux, mais les trois-quarts sont
chargés de couronner les offensives ou
les contre-attaques, et ils s’en tirent à
merveille. Durant tes trente premières
minutes, chaque homme de ia quadrette
fit voir ce dont il était capable. Les
quatre hommes se distinguèrent par la
grande facilité avec laquelle ils surent
se démarquer. Par la suite, ils jouèrent
en liaison étroite et toutes les offensi-
ves menées avec un brio étourdissant
se montrèrent dangereuses.
On ne peut que féliciter les Biarrots
d’avoir conservé jusqu'au bout leur es-
prit offensif intact, mais les rushes des
avant® étaient trop désordonnés, et lors-
que les lignes arriéres furent mises en
action, la lenteur de la transmission
faisait que l’attaque mourait infailli-
blement sur la touche. Lorsque, par ha-
sard, Cazaux et Cluchague essayèrent
de filer droit, ils rencontrèrent une dé-
fense impeccable qui les arrêta net
dans leur course. ,
Pour une partie de championnat, on <
peut être satisfait de la facture du jeu,
car on n'eut pas à enregistrer des ges-
tes de brutalité.
Toute la partie fut jouée à vive al-
lure. 1
En première mi-temps, elle fut beau-
coup plus souvent hachée qu’en deu-
dième, où les Palois, sûrs de la victoire,
ne craignirent plus de se livrer entiè-
rement.
On assista, surtout du côté palois, à
des attaques de toute beauté et deS con-
tre-attaques irrésistibles, qui laissèrent .
par deux fois les Biarrots complète-
ment impuissants.
En résumé, Pau est la grande équipe
pii joue avec maîtrise et science, et /
surtout avec une assurance impres-
nonnante. Les champions de France
ne paraissent en gros progrès sur IVm-
îée précédente, (.est un régal de tes
•oir jouer. /
+ fi
GARÇON !... Un
JIFRAN
’.jx'i'i'.s Apéritif au Goudron i(
. •> ’ Ai- é l’eau ti
+ b
il STil DE UdHMH ’j
a S. P. (2) à battu le Stade Nayais |
C’est par une marge de points
onfortable tpre les 'seconds de la
iection Paloise l’emportèrent sur
eux du Stade Nayais. Un assez 5
[ombreux public était venu au s
natch el pensait y connaître les ré- 5
ultats de ia Finale de Biarritz. Il 5
ut. déçu en raison de ce que les;g
nnmunications téléphoniques avec 5
vguiléra ayant été coupées, il fut*S
npossible de les satisfaire. Ig
Toutefois vers 16 h. 30, ceux qui S
urent la patience d’attendre, pu- 5
snt apprendre la victoire des cham- S
ions de France et ils regagnèrent g
t ville satisfaits. J.r«(l
Les Championnats
régionaux
A LESCAR
Championnat de 3e série. — Avenir
Lescarien bat Avenir de Bizanos
par 4 points à 3.
Disputée devant de nombreux spec-
tateurs, cette partie revêtit le carac-
tère de championnat et fut dure,
âpre et, serree. La lrt mi-temps
vit un léger avantage de Bizanos,
qui marqua un essai sur une longue
ouverture à l’ailier Lau-Bégué qui
débordera. La mi-temps se termine-
ra sans que le score soit changé.
Après les citrons, les deux équi-
pes continuent à marquer étroite-
ment, et quelques avants se friction-
nent. Lescar commence enfin à se
mettre en action et active l’allure.
Sur sortie de mêlée favorable, en
face les poteaux, Urrère qui s’est dé-
taché botte un superbe drop pour
son équipe. Bizanos réagit et enva-
hit pendant quelques minutes le ter-
ritoire adverse, mais le jeu est de
nouveau porté dans son camp. L’ar-
bitre met un joueur de chaque camp
en touche. Lescar rate trois autres
drops de peu, puis marque un essai
qui est refusé. La partie se termine
dans les 22 mètres de Bizanos après
plusieurs offensives infructueuses
de leurs trois-quarts.
Bon et sévère arbitrage de M.
Patie.
Bayonne défait Dax "**
4 essais dont 3 buts et 1 but sur
coup franc à 5 points tel fut le îé-
sultat du match de Bayonne. En
première mi-temps, l’Aviron mena
par 15 à 5. Progrès sensibles mar-
qués par les bayonnais. Dax était
handicapé en trois-quarts par l’ab-
sence de I.acazedieu.
Le Boucau vainqueur de l’A. S. B.
En battant TA. S. Bayonnaise, Jes
boucaiais ont pris Ja cinquième pla-
ce du classement du Championnat
de la Côte Basque, ils triomphèrent
par 13 points (3 essais, 2 buts) à 0.
Deux essais superbes réalisés par
les boucaiais-.
Mauléon l’emporte sur St-Sever
Un drop-goal a permis à Mauléon
d’éviter de porter ia lanterne rouge
du Comité, mais les souletins, tou-
tefois, prirent généralement l'avan-
tage.
Tarbes est champion
Le Stadoceste Tarbais qui parais-
sait mal en point s’est réveillé au
bon moment et a battu Bagnères
après prolongation par 3 points à 0.
Libourne est champion
de la Côte d’Argent pour la 1re fois
Libourne, Bègles, le S. A. B. et
le Stade, en excellence ; La Teste
et. Gujan-Mestras, en honneur, dé-
fendront les couleurs du Comité.
Les Sang et Or ont battu
les Arlequins par 13 points à o
Les Quins durent leur défaite au
manque de conviction de leurs
avants, d'une part, à leu- obstina-
tion à ne jouer que ie jeu à la main
d’autre part.
Les Carcassonnais vainqueurs
de Lézignan
A Carcassonne, TA. S. Carcas-
sonnaise (1) bat F. C. Lézignanais
par 6 points (2 essais) à 5 points (1
essai, 1 but).
Narbonne et Béziers n’ont pu
se battre
Ce match fut arrêté à la suite
d'un gros incident qui provoqua un
tumulte indescriptible.
Le Stade Toulousain l’emporte
sur le T. O. E. C. par 19 points à 0
C’est beaucoup plus nettement
qu’on ne le supposait que les sta-
distes toulousains l’ont emporté sur
leurs vieux rivaux du T. O. E. C.
A Paris le Racing se défend bien
contre le Stade
Le Stade Français bat le Racing-
Club par 6 points (2 essais) à 0. Le
jeu eut des alternatives diverses et
se maintint tantôt dans un camp
et tantôt dans l’autre. Dans l’en-
semble, le Racing domina.
Antres Résultats ;
A Castres. — Castres-Olympique bat C
Olympique Carmaux par 6 à 3. i
— Stade Lavelanétien bat St Saint- t
Gaudinois par 11 à 0. '
A PARIS. — P. U. C. bat le Scuf
par 16 points à 0. |
(Deuxième série) f
A LEON. — Pédale Stade Tarusate _
(1) et Etoile Sportive Léonaise
font match nul, 3 à 3.
A NANTES. — Angers bat Vélo-
Sport Nantais par 5 essais à 2.
— Stade Nantais bat Sporting An-
gevin par 6 points à 0.
(V LIMOGES. — S. A. U. Limoges, e
bat C. A. Briviste, par 8 à 0.
\ COGNACQ. — Stade Poitevin bat
S. C. d’Angoulême par 5 points
à zéro.
irigueux bat d’un point Villeneuve (j
Les Périgourdins, en battant Vil- ^
eneuve par 10 points (2 essais "
ransformés) à 9 points (2 essais, 1 ^
iut sur coup franc), se sont main- .
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Les Matches amicaux
Papillons de Pontacq (1) battent F.
C. Oloronais (1) par 6 points (2 es-
sais) à zéro.
La partie qui semblait au début lé-
server quelque avantage au F. C. Olo-
ronais, n’a pas réalisé les espoirs qu’elle
semblait promettre. Les Papillons ont
présenté une équipe homogène, très
vite, adroite, partant bien en passe et
défendant supérieurement. Oloron. ■do-
minant au début de la partie, s’est
laissé manoeuvrer par son adversaire,
qui a marqué un essai heureux en rai-
son d’un mauvais rebond du baBon. Le
second, par contre, très bien amené,
était bien mérité. Vers la fin du match,
Oloron réagit très fort, mena de fort
belles attaques qui échouèrent par suite
de nombreuses maladresses et du man-
que d’entente entre les joucuns.
Arudy (à) bat F. C. Lourdais (2)
par 24 points (8 essais) à 0.
A Arudy il manque Toulet, demi
de mêlée.
D’entrée, Arudy prend l’initiative
du jeu, bouscule Lourdes par ses
avants qui tour à tour passent du
jeu au pied au jeu à la main. Les
trois-quarts concluent.
Vers la fin, Arudy fait cavalier
seul. 3 essais sont marqués en pre-
mière mi-temps, 5 en deuxième.
Bonne partie, correcte, très vite.
A AGEN. — S. U. Agenais (1) bat
U. S. Cognaçaise (1) par 9 points
(3 essais) à 6 points (2 buts sur
coup franc).
A LOURDES. — F. C. Ausciiain bat
F. C. Lourdais par 6 points (2 es-
sais), à 3 points (1 essai).
A LA PALLICE. — Union Sportive
Rochelaise (1) et A. S. des Che-
mins de fer de l’Etat de Paris (1)
font match nul (2 essais de part et
d’autre).
A SAINTES. — Stade Saintais (1)
bat Stade Langonnais (1) par 13
points (3 essais, dont deux trans-
formés) à 3 points (1 essai).
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