Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1927-03-19
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 mars 1927 19 mars 1927
Description : 1927/03/19 (A60,N18106). 1927/03/19 (A60,N18106).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52676590
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
ÉCHOS
Il y a cinquante ans
La Cavalcade de Bayonne ■pro-
duit 9.000 francs.
★
» **
d’histoire locale
Je ne pense pas que ce sera cette
lois que les femmes voteront. Néan-
moins, il est certain que la ques-
tion du suffrage féminin sera re-
mise sur le tapis, avec une dou-
zaine d'autres petites affaires
susceptibles d'embrouiller la dis-
cussion et de retarder le' rétablis-
sement du scrutin d'arrondissement.
Il est probable que celui-ci sera
voté finalement, mais l'opinion
accepterait difficilement une aug-
mentation du nombre des députés.
Me revoici revenu, Après un long
circuit, à la thèse que je soutenais
au temps de la campagne en fa-
veur de la proportionnelle menée
par Jaurès, de Mun, Charles Be-
noist, Ferdinand Buisson, etc. Une
troupe vint à Pau, sous la direc-
tion de M. Charles Benoist et parla
de la B. P. Dans l'après-midi,
j'avais eu, à l'aviation, une longue
et courtoise discussion avec les
prophètes du Verbe. Ni cette con-
versation animée, ni la séance du
soir ne me convainquirent. Le
compte-rendu de l’indépendant fut
nettement hostile à la B. P.
Et ceci est d'autant plus remar-
. quahle que nos élus soutenaient la
thèse de MM. Poincaré, Herriot,
Briand sur la juste et loyalé pro-
portionnelle. Plus tard, il arriva
même que par un tour adroit,
d'Iriart d'Etcliepare fit voter la
B. P. intégrale dans le cadre régio-
nal, qui est bien l'opposé du cadre
arrondisscmentier.
Contre nos amis politiques; je
persistais A défendre le scnitin uni-
nominal, mais à la condition for-
melle que les circonscriptions an-
ciennes fussent décarcassées et
agrandies. Moins de députés et un
peu plus d'air dans le collège
élargi.
J'étais si acharné contre la B. P.
que j'allai faire des causeries en
divers lieux, à Gélos, notamment,
à. Laroin, A Bruges, sous la prési-
dence d’Albert Saléza, pour com-
battre le système proportionnaliste.
Quand il fut soutenu par nos
amis, il fallut s'incliner. Seule-
ment, au lieu de voter la B. P., on
ën vota une grossière contrefaçon,
grâce à l'adaptation de l’amende-
ment de M. Bouffandeau rétablis-
sant les deux primes A la majorité
et à la plus forte moyenne.
La B. P. ayant été ratée, il pour-
rait mlder naturel qu'on la per-
fectic niât avant de l'abandonner.
Mais un argument décisif écarte
ou ajourne cette solution : elle ne
.. réunirait pas trente voix au Sénat.
Je partais de circuit tout à l’heu-
re. Me revoitï au point; de départ:
je souFaile 'personnellement que
Vidée que je soutenais avant la
guerre triomphe et gu’on fasse la
péréquation des circonscriptiom
promise par M. Herriot en 1924 et
qu’on diminue le nombre des siègei
comme il fut promis quand l’in
demnité parlementaire fut relevée
Vous ne pensez vas que je vav
hasarder un pronostic sur le résul-
tat futur des élections béarnaisei
avec le scrutin d'arrondissement.
Je vous rappelle seulement que
dans les Basses-Pyrénées, en 1919,
c’est surtout le Système majoritaire
qui fonctionna. Dans la première
circonscription, MM. Barthou, De
lom-Sorbé, Léon Bérard furent élut
à la majorité et M. d'Etcliepare à
la plus forte moyenne.
Dans la deuxième circonscription,
MM. Ybarnegaray, Choribit et Gui
clienné furent élus A la majorité
absolue.
En réalité six élus sur Sept
étaient des députés sortants cl
nommés au scrutin d’arrondisse-
ment en 1914.
Si la B. P. intégrale, qu'on avait
promise, avait été appliquée er
1919, dans la première circons.
cription M. Champetier de Bibej
eut été élu à la place de M. d'Et
chepare ; dans 'la seconde cir
conscription, M. Guichenné eut été
remplacé par M. Hirigoyen.
En 1924, si la proportionnelle
« juste et loyale » avait fonctionné
chacune des trois listes aurait en
deux élus : MM. Ybarnegaray e*
Champetier, SIM. Léon Bérard e\
Et chat s,. MM. Garat et Servat. Maii
il est bien entendu que le système
du distributeur mathémathique ne
■peut être adopté. La question de
la B. P. sera posée sans conyictior
cl seulement poux perdre du temps
BYZANTINE
***
Légion d'honneur
Nous apprenons avec plaisir que
M. Victor Breyer, directeur d(
1 ee Echo des Sports », vice-présiden
du Syndicat des Directeurs de jour
naux sportifs, est promu officier ai
titre de l’éducation physique.
Nouvelles Locales et Régionales
Le Temps
BULLETIN METEOROLOGI«UE
Observations Es la Maison Daignas
Vendredi 18 mars 1927.
9 heures (couvert) + 10°5
Midi (soleil) ! + 13°5
‘3 heures (soleil) + 14°6
Maxima ; + ldr°7
Minima + 8°2
Baromètre à 756 xn/m en hausse.
Beau temps, brumeux, jours as-
sez doux.
♦ ■
Convocation des Réservistes
de la te 1920
Infanterie.
Infanterie métropolitaine (9e, 14e,
83e R. I., dépôt dn 3e zouaves) ; une
série, du 1er au 25 septembre.
Infanterie coloniale (16e R. T. S.)i
une série, du 31 août au 24 septem-
bre.
Cavàlerié.
Trois séries : 4e dragons, du 1er
au 25 août ; 10e dragons, du 20 au
13 septembre et du 8 septembre au
2 octobre.
Artillerie.
28e R. A. C. .- une série, du 5 au
29 septembre.
365e R. A. P. : une série, du 23
juin au 17 juillet,
17e Compagnie d’ouvriers d’artil-
lerie : quatre séries, du 19 juin au
13 juillet ; du 18 juillet au 14 août ;
du 16 août au 9 septembre ; du 12
septembre au 6 octobre.
17e E. T. E. M.
Secrétaire d’E. M. : une série, du
27 juin au 21 juillet.
Auto : une série, du 23 au 17 juil-
let.
Hippo : deux grandes séries : du
27 juin au 21 juillet ; du 1er au 25
septembre.
Trois petites séries, du Ter au 25
août ; du 20 août au 13 septembre ;
du 8 septembre au 2 octobre.
* Génie.
8e génie (3e bataillon) : trois sé-
ries, du 4 au 28 juillet du 1er au
25 août ; du 1er au 25 septembre.
Aéronautique.
2e aéro (2e bataillon) : quatre sé-
ries, dn 1er au 25 juin ; du 10 juin
au 13 juillet ; du 16 juillet au 9 août
du 6 au 30 août.
17e Section cfe commis et ouvriers
d’administration.
Commis : une série, du 1er au 25
septembre.
Ouvriers spécialistes : deux séries,
du 27 juin at 21 juillet ; du 24 octo-
bre au 17 novembre.
Ouvriers non spécialistes : une sé-
rie, du 1er au 25 septembre.
: 17e section d’infirmiers militaires.
Deux séries, du 22 juin au 16 juil-
^ let ; du 4 au 28 juillet.
i
. Pour l’augmentation des allocations
M. Simon Reynaud, député de la
; Loire, a déposé une proposition de
’ loi tendant à augmenter le taux dés
• allocations aux familles des militài-
' res appelés sous les drapeaux, ac-
tive et réserve. Il en demande le vo-
’ te d’urgence, en raison de l’appel
. des réservistes de la classe 1920.
’ Cette proposition tend à accorder
1 des allocations à tous les hommes
■ appelés, justifiant qu’ils ne sont pas
• inscrits au rôle des contributions de
i l’impôt sur le revenu ou dont le sa-
laire n’est pas passible de l’impôt
, sur les traitements et salaires. Ces
; allocations seraient, par jour, de
■ 10 fr. pour les femmes, 2 fr. pour
le premier enfant, 2 fr. 50 pour le
1 second, 3 fr. pour le troisième, 3
! francs 50 pour le quatrième. Cha-
■ que enfant à partir du quatrième
aurait droit à une. majoration supé-
! rieure de 1 fr. à celle du précédént.
!• Ces allocations devraient être ver-
■ sées huit jours après la date d’in-
Ï corporation.
♦
FAIT SDIVERS
VAGABOND ARRETE
r Le nommé Salat el Ali, sujet
- exyptien, vient d’être arrêté sous
t l’inculpation de vagabondage, et
r écroué.
; CONTRAVENTION
; Des procès-verbaux ont été dres-
[ sés pour embarras de la voie publi-
que, ivresse, tapage nocturne, aban-
don d’auto.
CHUTE MALHEUREUSE
i Ce matin, à l’usine Roussille à
, Jurançon, une ouvrière, Mlle B.,
t 57 ans, a glissé et en tombant sur
. le sol s’est fracturé le poignet droit..
! Elle a été immédiatement, tarns-
portée à l’Hôpital de Pau.
=*
A PROPOS
les agressions nocturnes
Des renseignements que nous
avons recueilli dei divers côtés il
semble ressortir à l’heure actuelle
lue l’émotion causée auprès de di-
verses personnes par la visite de re-
présentants en machine à coudre
itait exagérée. Beaucoup de person-
nes émues par notre article d’hier
soir ont même cru devoir fermer
leur porte à de très honorables re-
présentants de machines à coudre
bien connus sur la place.
Nous - avons également reçus di-
verses protestations notamment une
de la firme très connue « Singer »
dont les représentants sont partiçu-
tièrement bien introduits sur notre
place .
Nous nous empressons de dire
que notre article n’avait nullement
l’intention de mettre en garde con-
tre ces commerçants.
Ceci dit, pour bien mettre les cho-
ses au point et étant bien spécifié
qu’il n’y a pas de relation entre ce-
ci et les insécurités du Parc Beau-
mont, il reste établi que notre ville
ne jouit pas de la tranquilité qui
pouvait presque passer il y a peu
de temps encore pour légendaire.
Nous avons, à maintes reprises,
signalé le honteux trafic qui se pra-
tique au coeur même de la cité et en
plein jour. Et, si nous avons parlé,
sans donner de détails précis, des
agressions du Parc Beaumont —
après celles commises sur Mme
Maud-Lamber et Mme Dalbert, c’est
à la demande expresse des person-
nes attaques qui désirreaient garder
l’anonymat — et on le comprend.
Certains ont voulu voir dans nos
affirmations une exagération fan-
taisiste. Ce serait se méprendre sur
la sûreté de nos succès d’informa-
tion.
On ne saurait nier par exemple
qu’un employé bien connu du Palais
d’Hiver n’a dû — sinon son salut,
du moins de n’être point dévali-
sé — à sa présence d’esprit et au
fait qu’il sortit à temps son revol-
ver sous le nez de ses agresseurs.
On est toujours en droit de se mé-
fier du monsieur inconnu qui vous
demande 1’heure (ou le portefeuil-
le) en pleine nuit sous les ombres
du Parc Beaumont.
Les dames attaquées l’ont bien
été puisqu’elles ont renoncé à tra-
verser le parc à pied à la tombée
de la nuit et on n’en voulait pas,
comme certains l’on dit, à leurs
charmes mais bien à leurs billets
de banque (ne pas confondre avec
billets doux).
Enfin, Jéiyotte a bien été débou-
lonné. Ceci ' est d’un genre diffé-
rent, certes, mais dénote un singu-
lier état d’esprit.
Sortons du Parc Beaumont. Nous
avons signalé il y a quelques jours
une agression boulevard Alsace-Lor-
raine. On nous rapporte aujour-
d’hui qu’une autre agression a été
commise sur un sujet espagnol il
y a deux ou trois jours dans les
environs de la rue Castetnau, vers
-le milieu de la nuit. Plainte a été
déposée à la police, nous croyons
savoir.
Alors ?
Certains veulent voir jlans ce
simple et; sobr,e exposé île faits-
divers qu’il appartient à tout jour-
nal de rapporter une campagne
contre la police. Et pourquoi ?
L’avons-nous jamais prise à par-
tie. Hier soir nous avons écrit
qu’elle était insuffisante ou inopé-
rante. On nous dit à la mairie que
dés villes plus peupléès ont moins
d’agents que Pau.
Alors ?
Chaque fois qu’il nous a été
donné l’occasion de rendre homma-
ge à la police municipale, nous
l’avons fait. Il n’est pas une céré-
monie, une manifestation dont
nous n’ayons loué les parfaits ser-
vices d’ordre.
Mais il y a autre chose, malheu-
reusément, à l’heure actuelle que
des manifestiations ou des colli-
sions de véhicule. Les notes de
la police sont muettes sûr cet
« autre chose ».
Pourquoi ne pas indiquer, par
exemple aujourdhui, qu’une rafle
a été. Laite •;— aiûsi que nous le
préconisions — dès hier soir au
Parc Beaumont. Elle ii’a évidem-
ment pas produit de résultât, car
elle était prématurée, mais elle
fut imposante, nous pouvons l’af-
firmer. C’est déjà un résultat.
-»
A qui tout ça ?
Un couteau à champagne ; 4 peti-
tes clefs avec anneau ; un , bracelet
gourmette en or ; lunettes imitation
écaille • une aiguille à tricoter avec
laine ; un étui à lunettes ; une
échâfpe en soie.
SPECTIICI.ES s mmmtT*
An Palais d’HiTer
Ce $oi,r vendredi 18 mars à 29 h.
30, premièrë représentation : Les
Saltimbanques, opérette en 3 actes
et 4 tableaux, musique de Louis
Ganne* Mmes Maud Lamber, Odet-
te Dynès, Mary Neldo ; MM. De-
lougue, Fronsàc, Pirard, Godart,
Ariel, e(t... " ’ *r
Samedi 19 mars à 20 h. 30, le
grand succès : Chanson d’Amour,
comédie musicale en 3 actes, musi-
que de Franz Schubert. Les princi-
paux rôles seront interprétés par .
Mmes Claire Sigall, Maud Làmber;
MM. G. Godart, Léon Marcel, Dal-
bert, Delougne, Ariel.
Au Palmarium : au bal de diman-
che prochain 20 mars, en soirée, on
entendra un célèbre chanteur dans
ses chansons^nexicaines populaires
et tangos argentins.
***
AVANT-PREMIERE
LES PLAIDEURS
et
LÉ MALADE IMAGINAIRE
Cette, année, le Cycle Ch. BARET
comprenait deux spectacles du ré-
pertoire de la Comédie-Française.
Disons-le tout de suite, le choix
fut particulièrement excellent :
après Polyeuete qui est certaine-
ment l’oeuvre la. plus belle et la plus
noble de CORNEILLE, nous aurons
la joie d’applaudir un spectacle d’u-
ne étuordissante gaieté : Les plai-
deurs et Le Malade Imaginaire.
Ce spectacle hilarant que les
Tournées Ch. BARET ont monté
avec un soin tout particulier, ob-
tient partout un .succès considéra-
ble. -, ...
Une affiche réunissant deux chefs-
d’oeuvre est une rareté. Aussi le pu-
blic vient-il en foule apolaudir Les
Plaideurs et Le Malade Imaginaire.
On se plaît à louer les Tournées
Ch. BARET de ce magnifique pro-
gramme qui permet à tous une dis-
traction saine et réconfortante.
Combien nombreux, sont, en effet,
ceux qui hésiteront à conduire leur
petite famille au théâtre, lorsqu’une
comédie moderne est affichée, mais
qui, par contre ne manqueront pas
l’occasion d’aller applaudir RACI-
NE et MOLIERE.
Rappelons que cette représentation
de gala aura lieu le mercredi 23
mars au Palais d’Hiver.
—o \
LE LOISIR : Thé et Soirée, Dancing
tours les jours. Tous lès samédis
Gala.
CASINO PALACE. — Représenta-
tions du mardi au dimanche, à
8 h. '45. Matinées : jeudi et diman-
che, à 3 heures.
VARIETES CINEMA. — Repré-
sentations du jeudi au dimanche, à
8 h. 45;du soir. Matinées : jeudi et
dimanche, a 3 heures.
—o—
A L’OLYMPIA
Saihedi 19, dimanche 20 mars,
matinée et .soirée :
BOULE DE FEU
superproduction film d’art.
L’INFERNAL JUSTICIER
: ' (4e épisode)
-par Edie Polo, le Roi des Athlètes.
DANCING
Les Fêles déjà Mi-Earèie
Jeudi 24 mars 19927, à 15 h. 30,
Corso-Carnavalesque sur le boule-
vard des Pyrénées (chars, groupes,
automobiles et vélos décorés et fleu-
ries, isolés).
Ijénart du cortège angle des rues
Bourbaki et Foiail.
' A 15 fi. devant le Palais d’Hrver,
f asti val musical.
A 16 h. 30, feu d’artifice japonais,
bataille de boules et de serpentins.
Au prix de 6 fr., des places réser-
vées seront mises à la disposition
du public derrière la tribune du ju-
ry, sur la terrasse du Palais d’Hi-
ver.
A 20 h. 45, Halle de la place de la
Républikue, grande fête
sous là xfrésidénee de la Reine -de
Pau.
’ Grand Bal paré et masqué, deux
orchestres, deux jazz, bataille de
boules et de serpentins, distribution
gratuite d’accessoires de cotillon, "il-
luminations, attractions, prix d’en-
trée : 3 francs.
A 21 h., au Palais d’Hiver, grand
bal masqué. The Mixed Melody Or-
chestra. Jacqueline et Roger DÜpuy.
Illuminations et décorations nou-
velles.
Prix d’entrée : 10 francs.;
QTJESTIOJST 3SAETJ3STXCXP>A-I-.E
Le Projet d Adjonction d un Hôtel au Palais d’Hiver
Nous avons été les premiers — et
depuis combien d’années,! plus d’un
quart de 'siècle — à réclamer la
construction d’un hôtel auprès du
Palais d’Hiver. Il y a deux ans
nous avons fait une campagne pour
réclamer la construction de plus en
plus urgente pour Pau de nouveaux
hôtels. Nous avons en son temps
exposé l’idée du regretté M. Ber-
trand, reprise par son neveu, M.
Ducreux, l’actuel directeur du Pa-
lais d’Hiver.
Le projet proposé depuis long-
temps à M. le Maire a déjà été
communiqué à la Commission plé-
nière du Conseil Municipal qui a
entendu à diverses reprises M. Du-
creux et a désigné une Commission
de cinq membres particulièrement
charsée d’étudier cette question.
Le projet est mûr maintenant.
, Il est de ceux sur lesquels se réalise
T unanimité des assemblées les plus
partagées. C’est tout dire. La repro-
duction de la maquette que nous
publions ci-dessus en dira plus long
que tout un article. Les deux ailes
destinées à servir d’hôtel sont cons-
truites sur les terrains dont la loca-
tion est déjà concédée au Palais
d’Hiver ; elles n’empiéteront en
rien par conséquent sur le Parc
Beaumont.
*
* *
Nous avons demandé à M. Du-
creux dans combien de temps il es-
pérait réaliser ce beau projet. _
« Les diverses formalités termi-
nées, si l’accord avec la Ville se fait
— je vais déposer le nouveau cahier
des charges dans le courant de la
semaine prochaine — les travaux
de construction de l’aile Est pour-
raient commencer dès octobre pro-
chain. Les travaux d’agrandisse-
ment du théâtre pourraient être en-
trepris à la fin de la saison prochai-
ne, c’est-à-dire en avril 1928 et ter-
minés pour le début de la saison
1928-29.
***
Ce sera, on le voit, très rapide, et
nous ne pouvons que nous féliciter
de voir enfin un effort .sérieux tenté
à Pau pour favoriser "son essor de
ville de saison.
Nous devrons cette réalisation
tant à M. Ducreux qu’à la Munici-
palité d’Iriart d’Etcheparc. On ne ’
saurait trop l’indiquer.
AU PALAIS D’HIVER
Les Bleus de l’Amour
Opérette en trois actes.
Livret de M. Romain Coolus.
Musique de M. Victor Alix.
Nous avons déjà vu au Palais Les
Bleus de l’Amour sous forme de co-
médie ; ils nous sont revenus sous
forme d’opérette. A ce changement
ils n’ont rien perdu. Ils ont même
plutôt gagné en gaieté et en mou-
vement.
La musique de M. Victor Alix est
plaisante, agréable à entendre et
dénote chez son auteur, certaines
qualités d’humour, si rares chez nos
jeunes compositeurs. Les fins d’acte
surtout celle du second acte, sont
assez amusantes, elles furent d’ail-
leurs jouées, mimées et chantées
avec beaucoup d’entrain et eurent
les honneurs du rappel.
L’interprétation d’ailleurs fut très
bonne dans son ensemble. Mais
nous avons pjus particulièrement
applaudi la ravissante Mme Yvonne
Devé, jolie et gracieuse, à la voix
fraîche et souple. A côté d’elle, au
premier plan, un excellent acteur,
M. Henri Tainvil, chanta et joua
parfaitement son rôle de Bertrand
de Simières, qui préfère la société
des chiens et des chevaux à celle
des femmes.
Les autres interprètes ne méritent
que des compliments : Mme de Fer,
tante pleine d’indulgence et d’en-
train ; Mlle A; Paÿoîi, jeune « ac-
teuse » à la silhouette très moder-
ne ; Mlles Suzy Hamel et Dellyval,
deux boniclies avenantes ; M. Jean
de Seill, un jeune noceur toujours
à court d’argent, mais amoureux
repentant, chante agréablement ;
M. Spicer, grave magistrat et père
terrible ; M. Regiane, fils terrorisé
mais épris de liberté ; M. Ramel,
tant complaisant, ont complété cet
ensemble excellent.
Le Soiriste.
•—O—■
M. Henry HARMENT
a parlé de ‘ Chantecler »
Sa profit dés Colonies de Vacances
Lie! public Aciju applaudir, au
Palais d’Hiver, le sympathique in-
terprète de Rostand, ne sait peut-
être pas très bien lui-même ce qui
l’a le plus attiré à dette causerie,
du conférencier, du sujet ou du
but. Mais comme il est donc oiseux
d’analyser son plaisir, quand celui-
ci est vif, aussi vif que celui que
nous dispensa hier M. Harment !
M. l’Inspecteur d’Académie Joly
présente en quelques mots le confé-
rencier, tâche agréable et facile.
M. Harment n’est pas de ces con-
férenciers qui écrase leur sujet, ou
qui lui substituent leur personna-
lité. Avec la finesse, la bonhommie
et, par instants le lyrisme que re-
quiert le sujet, il nous parle de
Rostand et de cette pièce dont le i
poète disait, malgré l’échec, qu’elle
était «la meilleure de ses oeuvres».
C’est à Arnaga, devant les tendres
horizons basques, que « Chante-
cler » germa dans le cerveau de
Rostand ; et c’est à son jardinier
que s’adressa celui-ci, pour assem-
bler les matériaux de l’oeuvre. Car i
il ne suffisait pas d’être poète, il t
fallait aussi connaître toute l’hum-
ble vie des bêtes et des champs... <
Le « Dindon » de la distribution,
ce fut M. Harment. Grâce à cela, .
nous pouvons savoir ce que furent :
les répétitions : souvenirs, échos
des coulisses, petites vilenies, mots :
« rosses », esprit pétillant de Gali- !
peaux, charme et douceur d’Ed- i
mond Rostand, le conférencier nous .
conte tout ce dont il fut spectateur
et aussi acteur. L’échec de la pièce i
semble dû à plusieurs causes : '
d’abord l’énervement du public, i
lassé d’attendre de si longs mois i
l’oeuvre dont on disait merveille ; i
puis difficulté de la mise en scène
et de l'habillement : comment trou- ,
ver un artiste « coq » trois fois plus i
petit qU’un artiste « chien », et ;
de dix fois plus gros qu’un artiste (
« fauvette » ? Ensuite les fourreaux ,
de plumes, les becs gênaient les 1
acteurs : certaine queue de dindon ,
refusa 1 obstinément de faire la. j
roue, comme celle du paon, d’ail- (
leurs, en dépit d’une manivelle
perfectionnée. Enfin et surtout, la i
mort imprévue de Coquelin porta
un iude coup à la pièce ; Sarah
Bernhardt fut pressentie, mais le
rôle de Chantecler échut à Guitry.
M. Harment a eu la bonne fortu-
ne, en sa qualité de Dindon, d’en-
tendre le grand Coquelin vivre
son rôle, et il nous dit quel sou-
venir il en a gardé. Coquelin,
c’était. Chantecler, Guitry n’était
que Guitry.
La causerie est souvent inter-
rompue par les lectures que nous
fait M. Harment de quelques scè-
nes de l’oeuvré. Si nous y prenons
un vif plaisir, le public de 1910
applaudit quelques. ' passages, et
resta muet — ou siffla — pour le
reste. Et pourtant, quel souffle,
quelle envolée, quel charme aussi,
dans toute la pièce !
Tel est ce que M. Harment nous
conte, âu hasard d’anecdotes et
de souvenirs que le temps écoulé
rend un peu mélancoliques. Selon
la formule de M. Joly, le confé-
rencier nous rajeunit de 17 ans,
en nous' parlant de cet hiver
d’avant-guerre où naquit « Chan-
tecler » ; nous lui en sommes
reconnaissants, et aussi d’avoir
fait revivre pour nous, avec l’es-
prit et le tact que M. Harment
possède si sfibtilément, le charme
et le lyrisme de l’oeuvre de Ros-
tand-- , .....
iniamuvr
nPLosfiyiïï, tEiEBi mm
L’OUVERTURE
DE LA PREMIÈRE SESSION
DES CONSEILS GÉNÉRAUX
La loi du 29 mars 1923 a prévu
que l’ouverture de la première ses- 1
sion ordinaire des Conseils géné-
raux aurait lieu l’avant-dernier lun-
di d’avril. Mais on a dû, par voie
législative, modifier à trois reprises
cette date. En 1924, la première ses-
sion a eu lieu le 26 mai ; en 1925 le
18 mai et l’an dernier elle s’est te-
nue le 3 mai. Dans_ le but d’éviter
les inconvénients,.occasionnés par
ces renvois, M. Baréty, député des
Alpes-Maritimes, vient de déposer
une propositon de loi tendant à
fixer au deuxième lundi de mai l’ou-
verture de la première session an- J
nuelle des Conseils généraux. Si
cette date est un jour férié, elle sera
reportée au lendemain.
De son côté, M. Locquin, député
de la Nièvre, a déposé une proposi-
tion aux termes de laquelle la du-
rée de la première session annuelle
des Conseils généraux ne pourrait
excéder un mois et se placerait en-
tre le 15 avril et le 15 mai. La date
d’ouverture de cette session serait
fixée soit par le Conseil général, au
cours de sa deuxième session,, soit
par le préfet sur avis conforme au
bureau.
Une soirée des Gens de Maison
de la Colonie étrangère
Hier soir, jeudi, avait lieu dans
la salle des Champs-Elysées, une
séance de cinéma exclusivement lo-
cale offerte aux gens de maison de
la colonie étrangère, par les sym- ,
pathiques hivernants M. et Mme
Harry La Montagne.
Sur l’écran défilèrent, sous la di-
rection de M. Jové, une série de
films et de vues de nos stations py-
rénéennes ; puis ce fut lg. Dépôt
d’étalons de Gelos, et ensuite, vin-
rent de superbes bandes filmées pri-
ses par M. Harry La Montage lui-
même sur les derniers cross-coun-
try de l’hippodrome du Pont-Long,
les chasses au renard et le récent
Concours Hippique, tous ces films,
d’une netteté et d’une pureté abso-
lues. 4
Une salve d’applaudissements sou-
ligna, comme il convient, la joie des
assistants à la fin de ces reproduc-
tions cinématographiques.
Un jazz endiablé suivit la séance
qui fut très animé jusqu’à 2 heures
du matin. Entre temps, un buffet
bien achalandé, généreusement mis
à la disposition du personnel, per-
mit aux danseurs de se restaurer et
dé se rafraîchir entre chaque danse.:
L’on se retira fort enchanté de
cette agréable, soirée en adressant
de vifs remerciements à nos sympa-
thiques résidents, *
Feuilleton de l'INDEPENDANT — N° 83
PARDAILLAN
DE
Michel ZEVACO
i —
XXXI
François de Montmorency
•François en devint le chef, un peu
malgré lui, séduit pourtant par cet-
te pensée d’une paix durable et sin-
cère.
Ce fit sur ces entrefaites et dans
cette situation d’esprit qu’il reçut
un jour la visite du comte de Ma-
rilla r.
Le comté venait, envoyé par Jean-
ne d'AIbret ; il .obtint du maré-
chal la promesse de se rencontrer
avec lê roi de ?\avarre.
Henri de Béarn, venu secrètement
à Paris avec le prince de Condé et
Colignv, prit rendez-vous avec
François de Montmorency. Au jour
dit, à l’heure convenue, le maré-
chal se présenta à l’hôtel de la rue
de Béthune. On a vu quel effet l’an-
nonce de son arrivée produisit sur
le chevalier de Pardalllân.
Nous laisserons le chbvalier expli-
quer à son ami Marillac, les causes
de son émotion, et nous suivrons
le maréchal, cette entrevue avec
Henri de Béarn, ayant sur la suite
de notre récit une influence consi-
dérable.
Le Béarnais accueillit le maré-
cha avec une sorte de gravité. Il ex-
cellait en effet à .së mettre au dia-
pason, si l’on peut dire, des gens
qu’il voulait séduire, gai ou triste
selon le caractère de l’homme à qui
il parlait.
— Salut, dit-il à l’illustre défen-
seur de Thérouanne.
Le mot portait juste.. Parmi les
faits d’armes, du maréchal, il n’en
était pas qui lui fussent jtjlus chers,
soit parce que la défense de Thé-
rouanne était l’oeuvrï de sa jeu-
nesse, soit plutôt qu’il y rattâchat
des souvenirs intimes.-
François s’inclina devant le jeu-
ne roi.
— Sire, dit-il, vous m’avez fait
l’honneur de. me mander pour
m’entretenir de la situation géné-
rale des partis religieux. J’attends
que Votre Majesté veuille bien
m’expliquer ses intentions et je lui
répondrai franchement.
Tout rusé qu’il fût, le Béarnais
fut désarçonné par cette netteté un
peu sèche. Il s’attendait à des sous-
entendus, à des demi-mots, et il
avait devant lui un homme qui pré-,
tendait parler sans ambages.
— Prenez ce-siège, fit-il pour se
donner le temps de réfléchir ; je ne
souffrirai pas que le maréchal de
Montmorency demeure debout
quand je suis assis, moi, simple ca-
det encore dans le métier des ar-
mes.
— Sire, le respect.-.*
sourire.
— Je le veux, dit Henri avec, un
Montmorency obéit alors. !
— Monsieur le maréchal, réprit lé
roi après un instant de silence,
pendant lequel il étudia la mâle
physionomie de son interlocuteur,
je ne vous parlerai pas dé la con-
fiance que j’ai en voüs. Bien que
nous ayons combattu dans des
camps opposés, je vous ai-d ou jours
tenu en singulière estime, et la
meilleure preuve, c’est que vous
êtes ici, seul dé tout Paris, connais-
sant mon arrivée à l’asile que j’ai .
choisi.
— Cette confiance m’honore, dit le
maréchal mais je ferai remarquer
à Votre Majesté qu’il n’est pas un
seul gentilhomme capable de trahir
son secret.
— Vous croyez ? fit le roi avec un
sourire sceptique.
Je ne .suis pas de votre avis et je
vous répète que vous êtes le seul
que j’ai pu faire venir ici, avec la
certitude de pouvoir dormir tran-
quille cette nuit.
Le maréchal s’inclina sans ré-
pondre.
— Le résultat de cette confiance,
continua le Béarnais, c’est que je
vous causerai à coeur ouvert et que,
du premier mot, }è vous dirai le but
de mon voyage à Paris.
Coligny et Condé jetèrent un re-
gard d’étonnement sur le* roi.
. .. üiàiLLÀ:,:.. \Jà
Mais celui-ci ne vit pas ce regard,
ou feignit dé ne pas l’avoir vu.
D’une voix très calme, il pronon-
ça : ,
— : Monsieur le maréchal, nous
avons l’intèntion d’enlever Charles
IX, roi de France. Qu’en pensez-
vous ?
Coligny pâlit légèrement. Condé
se mit â jouer nerveusement avec
les aiguillettes de son pourpoint.
L’entretien se trouvait du premier
coup ■ porté ’ 4 ' une hauteur où le
danger du vertige est permanent.
Pourtant'le maréchal n’avait pas
sourcillé.. Sa voix demeura aussi
calme que celle du Béarnais.
— §ire, dit-il, Votré Majesté, m’ifi-
terrogfe-t-élle sur la possibilité de
Fpvëjîture du sur les suites qu’elle
pourrait avoir, .sqit en cas de réus-
site, (Soit en cas d’échec
—- Nous parlerons de cela tout à
l’heure, monsieur le maréchal. Pour
le moment, jé désiré savoir seule-
ment votre opinion sur... la justi-
ce de cet acte devenu nécessaire.
Voyeurs, qu’en dites-vous ? Serez-
vous pour nous ? Serez-vous coblrè
nous ? Garderez-vous simplemerlt;la
neutralité ?
— Tout dépend, sire, de ce que
vous voulez faire du roi de France.
Je n’ai ni à me louer ni à me plain-
dre de Charles IX, Mais il est mon
rôt. Je lui dois aidé et assistance.'
Toiit gentilhomme est félon qui ne
court pas au secours de son roi en
danger. Donc, sire, axgZL-xous l’in-
;• ■ • ... .. ........ ■-
tention de violenter le roi de Fran-
ce, et rêvez-vous quelque substitu-
tion de famille sur le trône ? Je suis
contre vous ! Cherchez-vous à obte-
nir de justes garanties pour l’exér-
cice libre de votre' religion ? Je de-
meure neutre. En aucun cas, sire, je
ne vous aiderai, à cet enlèvement.
— Voilà qui est parler net ! Et
l’on a’ plaisir à s’entretnir avec
vous, monsieur le maréchal. Voici
pourquoi nous avons résolu d’enlé-
ver mon cousin Charles. Je sais,
nous savons que la reine mère pré-
pare de, nouvelles guerres. Nos res-
sourcés • sont épuisées. En homme
et en argent, nous ne pouvons plus
tenir campagne. Or, plus que ja-
mais nous sommes menacés. L’acte
que nous préparons est un acte de
guerre parfaitement légitime. Si
Charles marchait à la tête de ses
armées, ne chercherais-je pas à le
faire prisonnier ?... Nous sommés
d’accord sur ce point, je pense ?
— Oui, sire, et j’avoue que si j’a-
vais l’honneur d’être votre féal, au
lieu d’être celui du roi de France,
je donnerais les deux mains à votre
projet.
— Très bien. Reste donc la ques-
tidh de savoir ce que nous ferons
du roi quand il sera prisonnier...
— En . effet, sire, c’est Je point
délicat, dit Te maréchal.
Le Béarnais, eut un long regard
pensif. Qu’entrevoyait-il dans l’ave-
nir dont il cherchait alors à percer
les brumes ? Etait-tfe la couronne de
France ? On bien cherchait-il sim-
plement le moyen de paraître loyal
devant cet homme qui lui semblait
être la loyauté incarnée ? '
Quoi qu’il en soit, sa physiono-
mie perdit soudain cette expression
de ruse qui était si remarquable
sur son' visage. Et ce ne fut pas
sans une sorte de mélancolie et de
grandeur qù’îl dit :
— Monsieur lè maréchal, par mon
pète Antoine de Boùrbon, descen-
dant en ligne directe de Robert,
sixième fris de Louis IX (Saint-
Louis), je me trouve être premier
prince- du sang de la maison de
France, j’ai donc quelque droit de
nie mêler des affaires du royaümè,
et s’il m’airivâit de concevoir cette
pensée qn’nn j oer, peut-être, la cou-
ronne de France devra se poser sur
ma tête, cette pensée ne pourrait
être illégitime. Mais les Valois ré-
gnent parla grâèe de Dieu. M’atten-
drai donc la grâce de Bîeu poür sa-
voir si les Boufbôns, à leur tour,
doivent occuper ce trône, le plus
beau du monde. Et mon intention
çst de ri’àidér en rien la volonté di-
vine... "stir èè pôirit-ià, du moûts.
Votis voyez que j’ai pénétré votré
pensée, mon chér duc.
— Site, loin de suspecter lès im
tentions de Vôfre Majesté, je ne
veux pas me permettre de les scru-
ter. Je disais seulement, et je le ré-
pète, que je ne veux rien entrepren-
dre contre mon roi.
—.Je crois vous avoir donné entiè*
». L»
». - : - . -
re satisfaction. Je n’en veux pas à
la couronne de Charles. Qu’il règne,
ce cher cousin, qu’il règne, autant
du moins qu’on peut régner quand
on a pour mère une Catherine de
Médicis ! Mais, ventre-saint-gris !
si nous n’en voulons pas à Charles,
pourqui nous en veut-il ? Que signi-
fient ces persécutions de huguenots
malgré la paix de Saint-Germain ?
Pourquoi fait-on une différence en- .
tre ceux qui vont à la messe et ceux
qui n’y vont pas ? Il faut que trais
cela ait une fin ? Et comme nous
ne sommes pas. de force à tenir
campagne, il faut bien que j’obtien-
ne par la persuasion ce que la
guerre ne peut nous donner ! Et
pour cela, ne Taut-il pas que je puis-
se causer tranquillement avec Char-
les, comme je cause avec vous en ce
montent ? Voyons, duc, n'est-ce pas
un acte légitime que nous entrepre-
nons en essayant de nous emparer ✓
de Charles ? Oh ! il ne lui sera fait
aucun niai. Et même, il sera libre
d’accepter ou de repousser nos con-
ditions. Je veux simplement lui cau-
ser seul 4 seul, salis qu’il ait à su-
bir dTnfliieiifcés... .
Le Béarnais venait d’exécutèr un
mouvement tournant que Coligny
admira en lui-mêïrie.
11 he s"agissait plus d'une captu-
ré, d’ûn acte de guerre, mais d’un
entretien où les deux partis en pré- v
sence seraient libres de signer ou
de repousser lé contrat proposé.
iA «uipred j
‘
Il y a cinquante ans
La Cavalcade de Bayonne ■pro-
duit 9.000 francs.
★
» **
d’histoire locale
Je ne pense pas que ce sera cette
lois que les femmes voteront. Néan-
moins, il est certain que la ques-
tion du suffrage féminin sera re-
mise sur le tapis, avec une dou-
zaine d'autres petites affaires
susceptibles d'embrouiller la dis-
cussion et de retarder le' rétablis-
sement du scrutin d'arrondissement.
Il est probable que celui-ci sera
voté finalement, mais l'opinion
accepterait difficilement une aug-
mentation du nombre des députés.
Me revoici revenu, Après un long
circuit, à la thèse que je soutenais
au temps de la campagne en fa-
veur de la proportionnelle menée
par Jaurès, de Mun, Charles Be-
noist, Ferdinand Buisson, etc. Une
troupe vint à Pau, sous la direc-
tion de M. Charles Benoist et parla
de la B. P. Dans l'après-midi,
j'avais eu, à l'aviation, une longue
et courtoise discussion avec les
prophètes du Verbe. Ni cette con-
versation animée, ni la séance du
soir ne me convainquirent. Le
compte-rendu de l’indépendant fut
nettement hostile à la B. P.
Et ceci est d'autant plus remar-
. quahle que nos élus soutenaient la
thèse de MM. Poincaré, Herriot,
Briand sur la juste et loyalé pro-
portionnelle. Plus tard, il arriva
même que par un tour adroit,
d'Iriart d'Etcliepare fit voter la
B. P. intégrale dans le cadre régio-
nal, qui est bien l'opposé du cadre
arrondisscmentier.
Contre nos amis politiques; je
persistais A défendre le scnitin uni-
nominal, mais à la condition for-
melle que les circonscriptions an-
ciennes fussent décarcassées et
agrandies. Moins de députés et un
peu plus d'air dans le collège
élargi.
J'étais si acharné contre la B. P.
que j'allai faire des causeries en
divers lieux, à Gélos, notamment,
à. Laroin, A Bruges, sous la prési-
dence d’Albert Saléza, pour com-
battre le système proportionnaliste.
Quand il fut soutenu par nos
amis, il fallut s'incliner. Seule-
ment, au lieu de voter la B. P., on
ën vota une grossière contrefaçon,
grâce à l'adaptation de l’amende-
ment de M. Bouffandeau rétablis-
sant les deux primes A la majorité
et à la plus forte moyenne.
La B. P. ayant été ratée, il pour-
rait mlder naturel qu'on la per-
fectic niât avant de l'abandonner.
Mais un argument décisif écarte
ou ajourne cette solution : elle ne
.. réunirait pas trente voix au Sénat.
Je partais de circuit tout à l’heu-
re. Me revoitï au point; de départ:
je souFaile 'personnellement que
Vidée que je soutenais avant la
guerre triomphe et gu’on fasse la
péréquation des circonscriptiom
promise par M. Herriot en 1924 et
qu’on diminue le nombre des siègei
comme il fut promis quand l’in
demnité parlementaire fut relevée
Vous ne pensez vas que je vav
hasarder un pronostic sur le résul-
tat futur des élections béarnaisei
avec le scrutin d'arrondissement.
Je vous rappelle seulement que
dans les Basses-Pyrénées, en 1919,
c’est surtout le Système majoritaire
qui fonctionna. Dans la première
circonscription, MM. Barthou, De
lom-Sorbé, Léon Bérard furent élut
à la majorité et M. d'Etcliepare à
la plus forte moyenne.
Dans la deuxième circonscription,
MM. Ybarnegaray, Choribit et Gui
clienné furent élus A la majorité
absolue.
En réalité six élus sur Sept
étaient des députés sortants cl
nommés au scrutin d’arrondisse-
ment en 1914.
Si la B. P. intégrale, qu'on avait
promise, avait été appliquée er
1919, dans la première circons.
cription M. Champetier de Bibej
eut été élu à la place de M. d'Et
chepare ; dans 'la seconde cir
conscription, M. Guichenné eut été
remplacé par M. Hirigoyen.
En 1924, si la proportionnelle
« juste et loyale » avait fonctionné
chacune des trois listes aurait en
deux élus : MM. Ybarnegaray e*
Champetier, SIM. Léon Bérard e\
Et chat s,. MM. Garat et Servat. Maii
il est bien entendu que le système
du distributeur mathémathique ne
■peut être adopté. La question de
la B. P. sera posée sans conyictior
cl seulement poux perdre du temps
BYZANTINE
***
Légion d'honneur
Nous apprenons avec plaisir que
M. Victor Breyer, directeur d(
1 ee Echo des Sports », vice-présiden
du Syndicat des Directeurs de jour
naux sportifs, est promu officier ai
titre de l’éducation physique.
Nouvelles Locales et Régionales
Le Temps
BULLETIN METEOROLOGI«UE
Observations Es la Maison Daignas
Vendredi 18 mars 1927.
9 heures (couvert) + 10°5
Midi (soleil) ! + 13°5
‘3 heures (soleil) + 14°6
Maxima ; + ldr°7
Minima + 8°2
Baromètre à 756 xn/m en hausse.
Beau temps, brumeux, jours as-
sez doux.
♦ ■
Convocation des Réservistes
de la te 1920
Infanterie.
Infanterie métropolitaine (9e, 14e,
83e R. I., dépôt dn 3e zouaves) ; une
série, du 1er au 25 septembre.
Infanterie coloniale (16e R. T. S.)i
une série, du 31 août au 24 septem-
bre.
Cavàlerié.
Trois séries : 4e dragons, du 1er
au 25 août ; 10e dragons, du 20 au
13 septembre et du 8 septembre au
2 octobre.
Artillerie.
28e R. A. C. .- une série, du 5 au
29 septembre.
365e R. A. P. : une série, du 23
juin au 17 juillet,
17e Compagnie d’ouvriers d’artil-
lerie : quatre séries, du 19 juin au
13 juillet ; du 18 juillet au 14 août ;
du 16 août au 9 septembre ; du 12
septembre au 6 octobre.
17e E. T. E. M.
Secrétaire d’E. M. : une série, du
27 juin au 21 juillet.
Auto : une série, du 23 au 17 juil-
let.
Hippo : deux grandes séries : du
27 juin au 21 juillet ; du 1er au 25
septembre.
Trois petites séries, du Ter au 25
août ; du 20 août au 13 septembre ;
du 8 septembre au 2 octobre.
* Génie.
8e génie (3e bataillon) : trois sé-
ries, du 4 au 28 juillet du 1er au
25 août ; du 1er au 25 septembre.
Aéronautique.
2e aéro (2e bataillon) : quatre sé-
ries, dn 1er au 25 juin ; du 10 juin
au 13 juillet ; du 16 juillet au 9 août
du 6 au 30 août.
17e Section cfe commis et ouvriers
d’administration.
Commis : une série, du 1er au 25
septembre.
Ouvriers spécialistes : deux séries,
du 27 juin at 21 juillet ; du 24 octo-
bre au 17 novembre.
Ouvriers non spécialistes : une sé-
rie, du 1er au 25 septembre.
: 17e section d’infirmiers militaires.
Deux séries, du 22 juin au 16 juil-
^ let ; du 4 au 28 juillet.
i
. Pour l’augmentation des allocations
M. Simon Reynaud, député de la
; Loire, a déposé une proposition de
’ loi tendant à augmenter le taux dés
• allocations aux familles des militài-
' res appelés sous les drapeaux, ac-
tive et réserve. Il en demande le vo-
’ te d’urgence, en raison de l’appel
. des réservistes de la classe 1920.
’ Cette proposition tend à accorder
1 des allocations à tous les hommes
■ appelés, justifiant qu’ils ne sont pas
• inscrits au rôle des contributions de
i l’impôt sur le revenu ou dont le sa-
laire n’est pas passible de l’impôt
, sur les traitements et salaires. Ces
; allocations seraient, par jour, de
■ 10 fr. pour les femmes, 2 fr. pour
le premier enfant, 2 fr. 50 pour le
1 second, 3 fr. pour le troisième, 3
! francs 50 pour le quatrième. Cha-
■ que enfant à partir du quatrième
aurait droit à une. majoration supé-
! rieure de 1 fr. à celle du précédént.
!• Ces allocations devraient être ver-
■ sées huit jours après la date d’in-
Ï corporation.
♦
FAIT SDIVERS
VAGABOND ARRETE
r Le nommé Salat el Ali, sujet
- exyptien, vient d’être arrêté sous
t l’inculpation de vagabondage, et
r écroué.
; CONTRAVENTION
; Des procès-verbaux ont été dres-
[ sés pour embarras de la voie publi-
que, ivresse, tapage nocturne, aban-
don d’auto.
CHUTE MALHEUREUSE
i Ce matin, à l’usine Roussille à
, Jurançon, une ouvrière, Mlle B.,
t 57 ans, a glissé et en tombant sur
. le sol s’est fracturé le poignet droit..
! Elle a été immédiatement, tarns-
portée à l’Hôpital de Pau.
=*
A PROPOS
les agressions nocturnes
Des renseignements que nous
avons recueilli dei divers côtés il
semble ressortir à l’heure actuelle
lue l’émotion causée auprès de di-
verses personnes par la visite de re-
présentants en machine à coudre
itait exagérée. Beaucoup de person-
nes émues par notre article d’hier
soir ont même cru devoir fermer
leur porte à de très honorables re-
présentants de machines à coudre
bien connus sur la place.
Nous - avons également reçus di-
verses protestations notamment une
de la firme très connue « Singer »
dont les représentants sont partiçu-
tièrement bien introduits sur notre
place .
Nous nous empressons de dire
que notre article n’avait nullement
l’intention de mettre en garde con-
tre ces commerçants.
Ceci dit, pour bien mettre les cho-
ses au point et étant bien spécifié
qu’il n’y a pas de relation entre ce-
ci et les insécurités du Parc Beau-
mont, il reste établi que notre ville
ne jouit pas de la tranquilité qui
pouvait presque passer il y a peu
de temps encore pour légendaire.
Nous avons, à maintes reprises,
signalé le honteux trafic qui se pra-
tique au coeur même de la cité et en
plein jour. Et, si nous avons parlé,
sans donner de détails précis, des
agressions du Parc Beaumont —
après celles commises sur Mme
Maud-Lamber et Mme Dalbert, c’est
à la demande expresse des person-
nes attaques qui désirreaient garder
l’anonymat — et on le comprend.
Certains ont voulu voir dans nos
affirmations une exagération fan-
taisiste. Ce serait se méprendre sur
la sûreté de nos succès d’informa-
tion.
On ne saurait nier par exemple
qu’un employé bien connu du Palais
d’Hiver n’a dû — sinon son salut,
du moins de n’être point dévali-
sé — à sa présence d’esprit et au
fait qu’il sortit à temps son revol-
ver sous le nez de ses agresseurs.
On est toujours en droit de se mé-
fier du monsieur inconnu qui vous
demande 1’heure (ou le portefeuil-
le) en pleine nuit sous les ombres
du Parc Beaumont.
Les dames attaquées l’ont bien
été puisqu’elles ont renoncé à tra-
verser le parc à pied à la tombée
de la nuit et on n’en voulait pas,
comme certains l’on dit, à leurs
charmes mais bien à leurs billets
de banque (ne pas confondre avec
billets doux).
Enfin, Jéiyotte a bien été débou-
lonné. Ceci ' est d’un genre diffé-
rent, certes, mais dénote un singu-
lier état d’esprit.
Sortons du Parc Beaumont. Nous
avons signalé il y a quelques jours
une agression boulevard Alsace-Lor-
raine. On nous rapporte aujour-
d’hui qu’une autre agression a été
commise sur un sujet espagnol il
y a deux ou trois jours dans les
environs de la rue Castetnau, vers
-le milieu de la nuit. Plainte a été
déposée à la police, nous croyons
savoir.
Alors ?
Certains veulent voir jlans ce
simple et; sobr,e exposé île faits-
divers qu’il appartient à tout jour-
nal de rapporter une campagne
contre la police. Et pourquoi ?
L’avons-nous jamais prise à par-
tie. Hier soir nous avons écrit
qu’elle était insuffisante ou inopé-
rante. On nous dit à la mairie que
dés villes plus peupléès ont moins
d’agents que Pau.
Alors ?
Chaque fois qu’il nous a été
donné l’occasion de rendre homma-
ge à la police municipale, nous
l’avons fait. Il n’est pas une céré-
monie, une manifestation dont
nous n’ayons loué les parfaits ser-
vices d’ordre.
Mais il y a autre chose, malheu-
reusément, à l’heure actuelle que
des manifestiations ou des colli-
sions de véhicule. Les notes de
la police sont muettes sûr cet
« autre chose ».
Pourquoi ne pas indiquer, par
exemple aujourdhui, qu’une rafle
a été. Laite •;— aiûsi que nous le
préconisions — dès hier soir au
Parc Beaumont. Elle ii’a évidem-
ment pas produit de résultât, car
elle était prématurée, mais elle
fut imposante, nous pouvons l’af-
firmer. C’est déjà un résultat.
-»
A qui tout ça ?
Un couteau à champagne ; 4 peti-
tes clefs avec anneau ; un , bracelet
gourmette en or ; lunettes imitation
écaille • une aiguille à tricoter avec
laine ; un étui à lunettes ; une
échâfpe en soie.
SPECTIICI.ES s mmmtT*
An Palais d’HiTer
Ce $oi,r vendredi 18 mars à 29 h.
30, premièrë représentation : Les
Saltimbanques, opérette en 3 actes
et 4 tableaux, musique de Louis
Ganne* Mmes Maud Lamber, Odet-
te Dynès, Mary Neldo ; MM. De-
lougue, Fronsàc, Pirard, Godart,
Ariel, e(t... " ’ *r
Samedi 19 mars à 20 h. 30, le
grand succès : Chanson d’Amour,
comédie musicale en 3 actes, musi-
que de Franz Schubert. Les princi-
paux rôles seront interprétés par .
Mmes Claire Sigall, Maud Làmber;
MM. G. Godart, Léon Marcel, Dal-
bert, Delougne, Ariel.
Au Palmarium : au bal de diman-
che prochain 20 mars, en soirée, on
entendra un célèbre chanteur dans
ses chansons^nexicaines populaires
et tangos argentins.
***
AVANT-PREMIERE
LES PLAIDEURS
et
LÉ MALADE IMAGINAIRE
Cette, année, le Cycle Ch. BARET
comprenait deux spectacles du ré-
pertoire de la Comédie-Française.
Disons-le tout de suite, le choix
fut particulièrement excellent :
après Polyeuete qui est certaine-
ment l’oeuvre la. plus belle et la plus
noble de CORNEILLE, nous aurons
la joie d’applaudir un spectacle d’u-
ne étuordissante gaieté : Les plai-
deurs et Le Malade Imaginaire.
Ce spectacle hilarant que les
Tournées Ch. BARET ont monté
avec un soin tout particulier, ob-
tient partout un .succès considéra-
ble. -, ...
Une affiche réunissant deux chefs-
d’oeuvre est une rareté. Aussi le pu-
blic vient-il en foule apolaudir Les
Plaideurs et Le Malade Imaginaire.
On se plaît à louer les Tournées
Ch. BARET de ce magnifique pro-
gramme qui permet à tous une dis-
traction saine et réconfortante.
Combien nombreux, sont, en effet,
ceux qui hésiteront à conduire leur
petite famille au théâtre, lorsqu’une
comédie moderne est affichée, mais
qui, par contre ne manqueront pas
l’occasion d’aller applaudir RACI-
NE et MOLIERE.
Rappelons que cette représentation
de gala aura lieu le mercredi 23
mars au Palais d’Hiver.
—o \
LE LOISIR : Thé et Soirée, Dancing
tours les jours. Tous lès samédis
Gala.
CASINO PALACE. — Représenta-
tions du mardi au dimanche, à
8 h. '45. Matinées : jeudi et diman-
che, à 3 heures.
VARIETES CINEMA. — Repré-
sentations du jeudi au dimanche, à
8 h. 45;du soir. Matinées : jeudi et
dimanche, a 3 heures.
—o—
A L’OLYMPIA
Saihedi 19, dimanche 20 mars,
matinée et .soirée :
BOULE DE FEU
superproduction film d’art.
L’INFERNAL JUSTICIER
: ' (4e épisode)
-par Edie Polo, le Roi des Athlètes.
DANCING
Les Fêles déjà Mi-Earèie
Jeudi 24 mars 19927, à 15 h. 30,
Corso-Carnavalesque sur le boule-
vard des Pyrénées (chars, groupes,
automobiles et vélos décorés et fleu-
ries, isolés).
Ijénart du cortège angle des rues
Bourbaki et Foiail.
' A 15 fi. devant le Palais d’Hrver,
f asti val musical.
A 16 h. 30, feu d’artifice japonais,
bataille de boules et de serpentins.
Au prix de 6 fr., des places réser-
vées seront mises à la disposition
du public derrière la tribune du ju-
ry, sur la terrasse du Palais d’Hi-
ver.
A 20 h. 45, Halle de la place de la
Républikue, grande fête
sous là xfrésidénee de la Reine -de
Pau.
’ Grand Bal paré et masqué, deux
orchestres, deux jazz, bataille de
boules et de serpentins, distribution
gratuite d’accessoires de cotillon, "il-
luminations, attractions, prix d’en-
trée : 3 francs.
A 21 h., au Palais d’Hiver, grand
bal masqué. The Mixed Melody Or-
chestra. Jacqueline et Roger DÜpuy.
Illuminations et décorations nou-
velles.
Prix d’entrée : 10 francs.;
QTJESTIOJST 3SAETJ3STXCXP>A-I-.E
Le Projet d Adjonction d un Hôtel au Palais d’Hiver
Nous avons été les premiers — et
depuis combien d’années,! plus d’un
quart de 'siècle — à réclamer la
construction d’un hôtel auprès du
Palais d’Hiver. Il y a deux ans
nous avons fait une campagne pour
réclamer la construction de plus en
plus urgente pour Pau de nouveaux
hôtels. Nous avons en son temps
exposé l’idée du regretté M. Ber-
trand, reprise par son neveu, M.
Ducreux, l’actuel directeur du Pa-
lais d’Hiver.
Le projet proposé depuis long-
temps à M. le Maire a déjà été
communiqué à la Commission plé-
nière du Conseil Municipal qui a
entendu à diverses reprises M. Du-
creux et a désigné une Commission
de cinq membres particulièrement
charsée d’étudier cette question.
Le projet est mûr maintenant.
, Il est de ceux sur lesquels se réalise
T unanimité des assemblées les plus
partagées. C’est tout dire. La repro-
duction de la maquette que nous
publions ci-dessus en dira plus long
que tout un article. Les deux ailes
destinées à servir d’hôtel sont cons-
truites sur les terrains dont la loca-
tion est déjà concédée au Palais
d’Hiver ; elles n’empiéteront en
rien par conséquent sur le Parc
Beaumont.
*
* *
Nous avons demandé à M. Du-
creux dans combien de temps il es-
pérait réaliser ce beau projet. _
« Les diverses formalités termi-
nées, si l’accord avec la Ville se fait
— je vais déposer le nouveau cahier
des charges dans le courant de la
semaine prochaine — les travaux
de construction de l’aile Est pour-
raient commencer dès octobre pro-
chain. Les travaux d’agrandisse-
ment du théâtre pourraient être en-
trepris à la fin de la saison prochai-
ne, c’est-à-dire en avril 1928 et ter-
minés pour le début de la saison
1928-29.
***
Ce sera, on le voit, très rapide, et
nous ne pouvons que nous féliciter
de voir enfin un effort .sérieux tenté
à Pau pour favoriser "son essor de
ville de saison.
Nous devrons cette réalisation
tant à M. Ducreux qu’à la Munici-
palité d’Iriart d’Etcheparc. On ne ’
saurait trop l’indiquer.
AU PALAIS D’HIVER
Les Bleus de l’Amour
Opérette en trois actes.
Livret de M. Romain Coolus.
Musique de M. Victor Alix.
Nous avons déjà vu au Palais Les
Bleus de l’Amour sous forme de co-
médie ; ils nous sont revenus sous
forme d’opérette. A ce changement
ils n’ont rien perdu. Ils ont même
plutôt gagné en gaieté et en mou-
vement.
La musique de M. Victor Alix est
plaisante, agréable à entendre et
dénote chez son auteur, certaines
qualités d’humour, si rares chez nos
jeunes compositeurs. Les fins d’acte
surtout celle du second acte, sont
assez amusantes, elles furent d’ail-
leurs jouées, mimées et chantées
avec beaucoup d’entrain et eurent
les honneurs du rappel.
L’interprétation d’ailleurs fut très
bonne dans son ensemble. Mais
nous avons pjus particulièrement
applaudi la ravissante Mme Yvonne
Devé, jolie et gracieuse, à la voix
fraîche et souple. A côté d’elle, au
premier plan, un excellent acteur,
M. Henri Tainvil, chanta et joua
parfaitement son rôle de Bertrand
de Simières, qui préfère la société
des chiens et des chevaux à celle
des femmes.
Les autres interprètes ne méritent
que des compliments : Mme de Fer,
tante pleine d’indulgence et d’en-
train ; Mlle A; Paÿoîi, jeune « ac-
teuse » à la silhouette très moder-
ne ; Mlles Suzy Hamel et Dellyval,
deux boniclies avenantes ; M. Jean
de Seill, un jeune noceur toujours
à court d’argent, mais amoureux
repentant, chante agréablement ;
M. Spicer, grave magistrat et père
terrible ; M. Regiane, fils terrorisé
mais épris de liberté ; M. Ramel,
tant complaisant, ont complété cet
ensemble excellent.
Le Soiriste.
•—O—■
M. Henry HARMENT
a parlé de ‘ Chantecler »
Sa profit dés Colonies de Vacances
Lie! public Aciju applaudir, au
Palais d’Hiver, le sympathique in-
terprète de Rostand, ne sait peut-
être pas très bien lui-même ce qui
l’a le plus attiré à dette causerie,
du conférencier, du sujet ou du
but. Mais comme il est donc oiseux
d’analyser son plaisir, quand celui-
ci est vif, aussi vif que celui que
nous dispensa hier M. Harment !
M. l’Inspecteur d’Académie Joly
présente en quelques mots le confé-
rencier, tâche agréable et facile.
M. Harment n’est pas de ces con-
férenciers qui écrase leur sujet, ou
qui lui substituent leur personna-
lité. Avec la finesse, la bonhommie
et, par instants le lyrisme que re-
quiert le sujet, il nous parle de
Rostand et de cette pièce dont le i
poète disait, malgré l’échec, qu’elle
était «la meilleure de ses oeuvres».
C’est à Arnaga, devant les tendres
horizons basques, que « Chante-
cler » germa dans le cerveau de
Rostand ; et c’est à son jardinier
que s’adressa celui-ci, pour assem-
bler les matériaux de l’oeuvre. Car i
il ne suffisait pas d’être poète, il t
fallait aussi connaître toute l’hum-
ble vie des bêtes et des champs... <
Le « Dindon » de la distribution,
ce fut M. Harment. Grâce à cela, .
nous pouvons savoir ce que furent :
les répétitions : souvenirs, échos
des coulisses, petites vilenies, mots :
« rosses », esprit pétillant de Gali- !
peaux, charme et douceur d’Ed- i
mond Rostand, le conférencier nous .
conte tout ce dont il fut spectateur
et aussi acteur. L’échec de la pièce i
semble dû à plusieurs causes : '
d’abord l’énervement du public, i
lassé d’attendre de si longs mois i
l’oeuvre dont on disait merveille ; i
puis difficulté de la mise en scène
et de l'habillement : comment trou- ,
ver un artiste « coq » trois fois plus i
petit qU’un artiste « chien », et ;
de dix fois plus gros qu’un artiste (
« fauvette » ? Ensuite les fourreaux ,
de plumes, les becs gênaient les 1
acteurs : certaine queue de dindon ,
refusa 1 obstinément de faire la. j
roue, comme celle du paon, d’ail- (
leurs, en dépit d’une manivelle
perfectionnée. Enfin et surtout, la i
mort imprévue de Coquelin porta
un iude coup à la pièce ; Sarah
Bernhardt fut pressentie, mais le
rôle de Chantecler échut à Guitry.
M. Harment a eu la bonne fortu-
ne, en sa qualité de Dindon, d’en-
tendre le grand Coquelin vivre
son rôle, et il nous dit quel sou-
venir il en a gardé. Coquelin,
c’était. Chantecler, Guitry n’était
que Guitry.
La causerie est souvent inter-
rompue par les lectures que nous
fait M. Harment de quelques scè-
nes de l’oeuvré. Si nous y prenons
un vif plaisir, le public de 1910
applaudit quelques. ' passages, et
resta muet — ou siffla — pour le
reste. Et pourtant, quel souffle,
quelle envolée, quel charme aussi,
dans toute la pièce !
Tel est ce que M. Harment nous
conte, âu hasard d’anecdotes et
de souvenirs que le temps écoulé
rend un peu mélancoliques. Selon
la formule de M. Joly, le confé-
rencier nous rajeunit de 17 ans,
en nous' parlant de cet hiver
d’avant-guerre où naquit « Chan-
tecler » ; nous lui en sommes
reconnaissants, et aussi d’avoir
fait revivre pour nous, avec l’es-
prit et le tact que M. Harment
possède si sfibtilément, le charme
et le lyrisme de l’oeuvre de Ros-
tand-- , .....
iniamuvr
nPLosfiyiïï, tEiEBi mm
L’OUVERTURE
DE LA PREMIÈRE SESSION
DES CONSEILS GÉNÉRAUX
La loi du 29 mars 1923 a prévu
que l’ouverture de la première ses- 1
sion ordinaire des Conseils géné-
raux aurait lieu l’avant-dernier lun-
di d’avril. Mais on a dû, par voie
législative, modifier à trois reprises
cette date. En 1924, la première ses-
sion a eu lieu le 26 mai ; en 1925 le
18 mai et l’an dernier elle s’est te-
nue le 3 mai. Dans_ le but d’éviter
les inconvénients,.occasionnés par
ces renvois, M. Baréty, député des
Alpes-Maritimes, vient de déposer
une propositon de loi tendant à
fixer au deuxième lundi de mai l’ou-
verture de la première session an- J
nuelle des Conseils généraux. Si
cette date est un jour férié, elle sera
reportée au lendemain.
De son côté, M. Locquin, député
de la Nièvre, a déposé une proposi-
tion aux termes de laquelle la du-
rée de la première session annuelle
des Conseils généraux ne pourrait
excéder un mois et se placerait en-
tre le 15 avril et le 15 mai. La date
d’ouverture de cette session serait
fixée soit par le Conseil général, au
cours de sa deuxième session,, soit
par le préfet sur avis conforme au
bureau.
Une soirée des Gens de Maison
de la Colonie étrangère
Hier soir, jeudi, avait lieu dans
la salle des Champs-Elysées, une
séance de cinéma exclusivement lo-
cale offerte aux gens de maison de
la colonie étrangère, par les sym- ,
pathiques hivernants M. et Mme
Harry La Montagne.
Sur l’écran défilèrent, sous la di-
rection de M. Jové, une série de
films et de vues de nos stations py-
rénéennes ; puis ce fut lg. Dépôt
d’étalons de Gelos, et ensuite, vin-
rent de superbes bandes filmées pri-
ses par M. Harry La Montage lui-
même sur les derniers cross-coun-
try de l’hippodrome du Pont-Long,
les chasses au renard et le récent
Concours Hippique, tous ces films,
d’une netteté et d’une pureté abso-
lues. 4
Une salve d’applaudissements sou-
ligna, comme il convient, la joie des
assistants à la fin de ces reproduc-
tions cinématographiques.
Un jazz endiablé suivit la séance
qui fut très animé jusqu’à 2 heures
du matin. Entre temps, un buffet
bien achalandé, généreusement mis
à la disposition du personnel, per-
mit aux danseurs de se restaurer et
dé se rafraîchir entre chaque danse.:
L’on se retira fort enchanté de
cette agréable, soirée en adressant
de vifs remerciements à nos sympa-
thiques résidents, *
Feuilleton de l'INDEPENDANT — N° 83
PARDAILLAN
DE
Michel ZEVACO
i —
XXXI
François de Montmorency
•François en devint le chef, un peu
malgré lui, séduit pourtant par cet-
te pensée d’une paix durable et sin-
cère.
Ce fit sur ces entrefaites et dans
cette situation d’esprit qu’il reçut
un jour la visite du comte de Ma-
rilla r.
Le comté venait, envoyé par Jean-
ne d'AIbret ; il .obtint du maré-
chal la promesse de se rencontrer
avec lê roi de ?\avarre.
Henri de Béarn, venu secrètement
à Paris avec le prince de Condé et
Colignv, prit rendez-vous avec
François de Montmorency. Au jour
dit, à l’heure convenue, le maré-
chal se présenta à l’hôtel de la rue
de Béthune. On a vu quel effet l’an-
nonce de son arrivée produisit sur
le chevalier de Pardalllân.
Nous laisserons le chbvalier expli-
quer à son ami Marillac, les causes
de son émotion, et nous suivrons
le maréchal, cette entrevue avec
Henri de Béarn, ayant sur la suite
de notre récit une influence consi-
dérable.
Le Béarnais accueillit le maré-
cha avec une sorte de gravité. Il ex-
cellait en effet à .së mettre au dia-
pason, si l’on peut dire, des gens
qu’il voulait séduire, gai ou triste
selon le caractère de l’homme à qui
il parlait.
— Salut, dit-il à l’illustre défen-
seur de Thérouanne.
Le mot portait juste.. Parmi les
faits d’armes, du maréchal, il n’en
était pas qui lui fussent jtjlus chers,
soit parce que la défense de Thé-
rouanne était l’oeuvrï de sa jeu-
nesse, soit plutôt qu’il y rattâchat
des souvenirs intimes.-
François s’inclina devant le jeu-
ne roi.
— Sire, dit-il, vous m’avez fait
l’honneur de. me mander pour
m’entretenir de la situation géné-
rale des partis religieux. J’attends
que Votre Majesté veuille bien
m’expliquer ses intentions et je lui
répondrai franchement.
Tout rusé qu’il fût, le Béarnais
fut désarçonné par cette netteté un
peu sèche. Il s’attendait à des sous-
entendus, à des demi-mots, et il
avait devant lui un homme qui pré-,
tendait parler sans ambages.
— Prenez ce-siège, fit-il pour se
donner le temps de réfléchir ; je ne
souffrirai pas que le maréchal de
Montmorency demeure debout
quand je suis assis, moi, simple ca-
det encore dans le métier des ar-
mes.
— Sire, le respect.-.*
sourire.
— Je le veux, dit Henri avec, un
Montmorency obéit alors. !
— Monsieur le maréchal, réprit lé
roi après un instant de silence,
pendant lequel il étudia la mâle
physionomie de son interlocuteur,
je ne vous parlerai pas dé la con-
fiance que j’ai en voüs. Bien que
nous ayons combattu dans des
camps opposés, je vous ai-d ou jours
tenu en singulière estime, et la
meilleure preuve, c’est que vous
êtes ici, seul dé tout Paris, connais-
sant mon arrivée à l’asile que j’ai .
choisi.
— Cette confiance m’honore, dit le
maréchal mais je ferai remarquer
à Votre Majesté qu’il n’est pas un
seul gentilhomme capable de trahir
son secret.
— Vous croyez ? fit le roi avec un
sourire sceptique.
Je ne .suis pas de votre avis et je
vous répète que vous êtes le seul
que j’ai pu faire venir ici, avec la
certitude de pouvoir dormir tran-
quille cette nuit.
Le maréchal s’inclina sans ré-
pondre.
— Le résultat de cette confiance,
continua le Béarnais, c’est que je
vous causerai à coeur ouvert et que,
du premier mot, }è vous dirai le but
de mon voyage à Paris.
Coligny et Condé jetèrent un re-
gard d’étonnement sur le* roi.
. .. üiàiLLÀ:,:.. \Jà
Mais celui-ci ne vit pas ce regard,
ou feignit dé ne pas l’avoir vu.
D’une voix très calme, il pronon-
ça : ,
— : Monsieur le maréchal, nous
avons l’intèntion d’enlever Charles
IX, roi de France. Qu’en pensez-
vous ?
Coligny pâlit légèrement. Condé
se mit â jouer nerveusement avec
les aiguillettes de son pourpoint.
L’entretien se trouvait du premier
coup ■ porté ’ 4 ' une hauteur où le
danger du vertige est permanent.
Pourtant'le maréchal n’avait pas
sourcillé.. Sa voix demeura aussi
calme que celle du Béarnais.
— §ire, dit-il, Votré Majesté, m’ifi-
terrogfe-t-élle sur la possibilité de
Fpvëjîture du sur les suites qu’elle
pourrait avoir, .sqit en cas de réus-
site, (Soit en cas d’échec
—- Nous parlerons de cela tout à
l’heure, monsieur le maréchal. Pour
le moment, jé désiré savoir seule-
ment votre opinion sur... la justi-
ce de cet acte devenu nécessaire.
Voyeurs, qu’en dites-vous ? Serez-
vous pour nous ? Serez-vous coblrè
nous ? Garderez-vous simplemerlt;la
neutralité ?
— Tout dépend, sire, de ce que
vous voulez faire du roi de France.
Je n’ai ni à me louer ni à me plain-
dre de Charles IX, Mais il est mon
rôt. Je lui dois aidé et assistance.'
Toiit gentilhomme est félon qui ne
court pas au secours de son roi en
danger. Donc, sire, axgZL-xous l’in-
;• ■ • ... .. ........ ■-
tention de violenter le roi de Fran-
ce, et rêvez-vous quelque substitu-
tion de famille sur le trône ? Je suis
contre vous ! Cherchez-vous à obte-
nir de justes garanties pour l’exér-
cice libre de votre' religion ? Je de-
meure neutre. En aucun cas, sire, je
ne vous aiderai, à cet enlèvement.
— Voilà qui est parler net ! Et
l’on a’ plaisir à s’entretnir avec
vous, monsieur le maréchal. Voici
pourquoi nous avons résolu d’enlé-
ver mon cousin Charles. Je sais,
nous savons que la reine mère pré-
pare de, nouvelles guerres. Nos res-
sourcés • sont épuisées. En homme
et en argent, nous ne pouvons plus
tenir campagne. Or, plus que ja-
mais nous sommes menacés. L’acte
que nous préparons est un acte de
guerre parfaitement légitime. Si
Charles marchait à la tête de ses
armées, ne chercherais-je pas à le
faire prisonnier ?... Nous sommés
d’accord sur ce point, je pense ?
— Oui, sire, et j’avoue que si j’a-
vais l’honneur d’être votre féal, au
lieu d’être celui du roi de France,
je donnerais les deux mains à votre
projet.
— Très bien. Reste donc la ques-
tidh de savoir ce que nous ferons
du roi quand il sera prisonnier...
— En . effet, sire, c’est Je point
délicat, dit Te maréchal.
Le Béarnais, eut un long regard
pensif. Qu’entrevoyait-il dans l’ave-
nir dont il cherchait alors à percer
les brumes ? Etait-tfe la couronne de
France ? On bien cherchait-il sim-
plement le moyen de paraître loyal
devant cet homme qui lui semblait
être la loyauté incarnée ? '
Quoi qu’il en soit, sa physiono-
mie perdit soudain cette expression
de ruse qui était si remarquable
sur son' visage. Et ce ne fut pas
sans une sorte de mélancolie et de
grandeur qù’îl dit :
— Monsieur lè maréchal, par mon
pète Antoine de Boùrbon, descen-
dant en ligne directe de Robert,
sixième fris de Louis IX (Saint-
Louis), je me trouve être premier
prince- du sang de la maison de
France, j’ai donc quelque droit de
nie mêler des affaires du royaümè,
et s’il m’airivâit de concevoir cette
pensée qn’nn j oer, peut-être, la cou-
ronne de France devra se poser sur
ma tête, cette pensée ne pourrait
être illégitime. Mais les Valois ré-
gnent parla grâèe de Dieu. M’atten-
drai donc la grâce de Bîeu poür sa-
voir si les Boufbôns, à leur tour,
doivent occuper ce trône, le plus
beau du monde. Et mon intention
çst de ri’àidér en rien la volonté di-
vine... "stir èè pôirit-ià, du moûts.
Votis voyez que j’ai pénétré votré
pensée, mon chér duc.
— Site, loin de suspecter lès im
tentions de Vôfre Majesté, je ne
veux pas me permettre de les scru-
ter. Je disais seulement, et je le ré-
pète, que je ne veux rien entrepren-
dre contre mon roi.
—.Je crois vous avoir donné entiè*
». L»
». - : - . -
re satisfaction. Je n’en veux pas à
la couronne de Charles. Qu’il règne,
ce cher cousin, qu’il règne, autant
du moins qu’on peut régner quand
on a pour mère une Catherine de
Médicis ! Mais, ventre-saint-gris !
si nous n’en voulons pas à Charles,
pourqui nous en veut-il ? Que signi-
fient ces persécutions de huguenots
malgré la paix de Saint-Germain ?
Pourquoi fait-on une différence en- .
tre ceux qui vont à la messe et ceux
qui n’y vont pas ? Il faut que trais
cela ait une fin ? Et comme nous
ne sommes pas. de force à tenir
campagne, il faut bien que j’obtien-
ne par la persuasion ce que la
guerre ne peut nous donner ! Et
pour cela, ne Taut-il pas que je puis-
se causer tranquillement avec Char-
les, comme je cause avec vous en ce
montent ? Voyons, duc, n'est-ce pas
un acte légitime que nous entrepre-
nons en essayant de nous emparer ✓
de Charles ? Oh ! il ne lui sera fait
aucun niai. Et même, il sera libre
d’accepter ou de repousser nos con-
ditions. Je veux simplement lui cau-
ser seul 4 seul, salis qu’il ait à su-
bir dTnfliieiifcés... .
Le Béarnais venait d’exécutèr un
mouvement tournant que Coligny
admira en lui-mêïrie.
11 he s"agissait plus d'une captu-
ré, d’ûn acte de guerre, mais d’un
entretien où les deux partis en pré- v
sence seraient libres de signer ou
de repousser lé contrat proposé.
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