Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1927-01-07
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 janvier 1927 07 janvier 1927
Description : 1927/01/07 (A60,N18045). 1927/01/07 (A60,N18045).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52675995
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
ÉCHOS
U y a risquante ans
La seule corde que Von fasse vi-
brer en ce moment c'est l'agitation
parlementaire que l’on espère voir
naître d’une espèce de querelle per-
sonnelle entre M. Gambetta et M.
Jules Simon.
{Indépendant du 5 janv. 1876).
★
^
Élections Sénatoriales
La campagne électorale des candidats
an Sÿuat touche à s!a lin. A Paris la si-
tuation est plus confuse que jamais et
il semble impossible de prévoir le ré-
sultat du scrutin du 9 janvier. Les nou-
velles des départements sont plus pré-
cises. Partout les défenseurs de la po-
litique d’union nationale, pratiquée par
le ministère Poincaré, (rencontrent un
accueil chaleureux.
Dans de nombreux départements au-
cune liste n’a été formée, les candidats
se présentent isolément, et cela ne sem-
ble ,pas déplaire aux électeurs, bien au
contraire. Cette méthode n’est d’ailleurs
pas nouvelle : un parlementaire s’en-
t retenant ces derniers jours avec le pré-
sident du Conseil], lui en fit la remar-
que, précisément à propos de la candi-
dature de M. Louis Hart h-ou.
« Bonne méthode, très banne mé-
thode, répondit le président Poincaré,
elle m'a d’ailleurs toujours bien réussi
car je me suis moi-même présenté seul
dans la Meuse aux élections sénato-
riales. » Et l’on sait combien fut triom-
phale l’élejptjop de .M. Poincaré.
Bonne prophétie, il en sera de même
dimanche prochain de l’élection de M.
Barthou.
★
★ *
Légion d’honneur
Noüs apprenons avec plaisir, la
nomination au grade de Chevalier
de la Légion d’honneur de M. Ou-
trey, le sympathique !sous-directeur
de l’agence du Crédit Lyonnais.
No's*bien vives félicitations.
— , i -Z ’ a * # . ! .
**
Mariage
Le 4 janvier a été célébré à Pa-
ris, le mariage de M. Paul Morand,
premier secrétaire d’ambassade, l’é-
crivain bien connu et la princesse
Hélène C. Soutzo, en l’église grecque
de la rue Georges-Bizet. En raison
d’un deuil récent, la cérémonie a eu
lieu dans la plus, stricte intimité.
' Les témoins étaient, pour le jna-
riç, M. Philippe Berthelot, secrétai-
re général du ministère des Affaires
étrangères, ambassadeur de France,
et pour la mariée M. Diamandy, mi-
nistre d,e Roumanie à Paris.
★
* *
Dsuil
C’est par erreur qu’on a annoncé
hier la mort de M. Abel Hermant.
Il s’agit de M. Edgar Hérnent, chef
du service des informations politi-
ques du « Temps ».
★
★ ★
Nous apprenons avec regret la
mort de Mme Vve Gardères, née
Cazaux, mère de notre ami M. Paul
Gardères, conseiller municipal, au-
quel nous adressons nos plus sincè-
, res Condoléances.
*
★ ★
Aujourd’hui ont été célébrées les
obsèques de M. Aman Pierrot, père
du sympathique président de la
-Commission de Rugby de }a Section
Palpise, ancien international, au-
quel nous adressons nos vives con-
doléances.
★
,, **
Nos compatriotes
Nous apprenons avec un vif plai-
sir que notre jeune compatriote, M.
Eugène Lacrouts, ancien élève du
Lycée de Pau, a passé brillamment
le concours pour l’obtention du
grade d’ingénieur T. P. E. Il a été
reçu 5e dans la promotion. Nous lui
adressons nos félicitation^.
★
★ *
ELECTIONS A PAU. — On va
élire trois sénateurs, on va même
élire une Reine, la campagne élec-
torale est donc largement ouverte,
sauf toutefois pour les Taxis... car
chacun sait que les Taxis Unie du
Garage Labrit seront' toujours les
Taxis Rois... en France et aussi en
Navarre...
- ★
★ *
Le Doctenr Lacq fer» BM conférence
W k Ski ans Pyrénées
jeudi prochain, 13 janvier, à 20
heures 45. dans ia Salle des Fêtes
de l’Hôtel Gassion, le Docteur Lacq,
champion pyrénéen de sauts en ski,
fera une conférence sur le « Ski
dans les Pyrénées ».
Cette conférence sera illustrée
par de nombreuses projections pho-
tographiques.
Pour tous renseignements s a-
dresser à M. Ardial, trésorier-ad-
iVunt. 18. rue des Cordeliers.
Nouvelles Locales et Régionales
ttïîW»
BULLCTIP METSOROLOilOUS
Observations ta M*»* Daignas
Jeudi 6 janvier
9 h. (couvert) .... + 8°7
Î2 h. (pluie) + 9°6
15 h. (couvert) + 9°7
Maxima + 10°7
Minima + 7°3
Baromètre : 752 (en baisse).
Probabilités : temps médiocre, ciel
couvert, frais, nuageux, avec pluies
intermittentes, vent d’ouest, tempé-
rature ,en hausse.
♦
les jjpnp
dis tarte publies
Le « Journal Officiel » publie ce
matin un décret relatif à la fusion
dans 947 cantonâ du service des con-
tributions directes et taxes assimi-
lées et du service de l’enregistre-
ment des domaines et du timbre.
Voici le texte du rapport adressé
par M. Poincaré, président du con-
seil ministre des finances, au pré-
dent de la République pour présen-
ter ce décret à sa signature :
Le décret du 17 septembre 1926, ren-
du dans la forme prévue par l’article
1" de :1a loi du 3'août précédent, a pres-
crit -la fusion des administrations des
contributions directes et du cadastre,
de l'enregistrement, des domaines et du
timbre.
En exécution de ces .prescriptions, j’ai
l’honneur de 'soumettre à votre signa-
ture un 'projet de décret dont le prin-
cipal objet est de confier, dans 947 can-
tons, les doubles fonctions de receveur
de l’enregistrement et de contrôleur des
contributions directes, à 861 agents.
Cette réorganisation il conduit à réta-t
blir ou à créer, dans le seul intérêt du
service, 45 bureaux d’enregistrement,
dont 42 ont été pris parmi ceux qui
avaient été supprimés par les décrets
des 6 juillet 1924 elt 10 août 1925. Deux
autres bureaux, ont paru pouvoir être
fermés, en sorte que l’accroissement net
du nombre des bureaux ressort à 43.
Par contre, la réforme permettra, en
rendant disponibles 2^5 contrôleurs des
contributions directes, do combler les
vacances existant dans ce cadre et d’ob-
tenir, par suite, un renforcement du
contrôle de l’assiette des impôts directs
dans les régions on la matière imposa-
ble est le plus .développée.
«.
Titulsrlntisa ritructln
du, instituteur* steghlrd
Le « Journal officiel » publie la
loi suivante :
Article 1er. — L’application de
l’article 122 de la loi de finances de
19923 qui exigé-la possessions du bre-
vet supérieur pour être nommé ins-
tituteur titulaire, est reportée au 1er
octobre 1926. .
Art. 2. — Les maîtres pourvus du
seul brevet élémentaire, introduits
dans les cadres avant le 1er octobre
1926, conserveront la possibilité d’ê-
tre titularisé* après l’obtention,
dans les formes prescrites, du certi-
ficat d’aptitude pédagogique, à par-
Tir du lier janvier 1927.
Art. 3. — Les suppléants ou sup-
pléantes pourvus du brevet élémen-
taire, avant effectué des suppléan-
ces avant le 1er octobre 1928, pour-
ront revendiquer le bénéfice de la
présente loi, sous la réserve qu’à
partir de cette date ils n’auront pas
cessé de se tenir à la disposition de
l’autorité académique et qu’ils au-
ront pu obtenir une délégation de
stagiaire avant le 1er octobre 1927.
Bii Wagner à la Salle Péta
i -
Las auditions wagnériennes sont
rares en province et' peu de scènes
sont capables de monter les oeuvres
grandioses du maître de Bayreuth.
FaUt-il doue que les dilettanti soient
privés d’entendre « La Walkvrie »
ou « Persifal » ? Pas précisément
car, au programme de T audition-
démonstration qui, aura lieu demain
vendredi, à 15 heures, salle Perron,
figure l’une des' plus belles parties
de cette drrnièrç oeuyr.c : l’Enchan-
tement du Vendredi-Saint. Cette piè-
ce magnifique, exécutée par l’Or-
chestre du Gramophone, sera repro-
duit grâce à de nouveaux appareils
dont il est dit grand bien. On en-
tendra en outre des oeuvres de Mas-
senet, Guilmant, Widor et, pour le
piano-pneumatique, quelques étu-
des. valses, polonaise die Haydn,
Chopin, Albeniz, Moszkowski.
Cette intéressante audition sera
donnée, comme nous l’avons dit, de-
main vendredi à 15 heures, en la
salle des Concerts Pétroii, 14, rue des
Cordeliers.
'«Ci» i ■ | U
PWÉi
0Suite de la lr* page)
Nous rappelons à MM. l$s délé-
gués sénatoriaux dans quelles con- t
ditions aura lieu le scrutin du 9 c
janvier.
. . ’ I i
Le scrutin s’quvrira à 8 heures j
au Palais dé Justice de Paü. ' j
1er tour de 8 heures à midi.
2e tour de 2 heures à 5 heures. i
3e tqyr de 7 heures à 10 heures.
Nous reproduisons ci-dessous la
liste des candidats par ordre alpha-
bétique :
'BARTHOU Louis.
BERARD Léon.
CATALOGNE J. Damien.
GARAT Joseph.
LE BABILLER Albert.
OU LIÉ Sabin.
PRIVAT Etienne.
SEIONOLIpES Louis.
SERVAT Camille.
Au cours de ses réunions, M. Bar-
thou a fait connaîtr^qu’it se pré-
sentait seul et un bulletin portant
son seul nom a été envoyé à chacun
des délégués.
M. Catalogne a fait la même cho-
se de son côté..
♦
Avis à MM. les Délégués Sénaloriaux ,
des Ganta île Mo&taner, Lemfieye
et Moflaàs
La Direction das Autobus Départe-
mentaux des. Basses-Pyrénées a
Tliouneur d’informer MM. les Délé-
gués Sénatoriaux que les services
spéciaux personnels, ci-dessous indi-
qués, seront effectués le dimanche
9 janvier 1927, afin de faciliter leur
venue à Pau et surtout leur retour.
1° Üne voiture (25 places) partii-a
de Montaner à 7 h. 30 du matin,
passera par les stations, de la ligne
Vic-Bigorre à Pau, y compris Mor-
laàs (heure de passage prévue dans
cette station, 9 heures du matin).
Elle arrivera à Pau vers 9 h. 30.
2° Une voiture (15 places) doublera
le service entre Nay et Pau, aux
heures ordinaires du service et arri-
vera à Pau vers 9 h. 30.
Ces deux voitures se rendront au
lieu de vote.
Le soir, trente minutes après la
proclamation définitive de l’élection
de MM. les sénateurs, même à 22 h.
30, s’il y a lieu :
1° Une voiture (25 places) repren-
dra la direction de Montaner par
Morlaàs et les stations de la ligne
Pau a Vic-Bigorre (s’arrêtera : à
Montaner).
2° Une voiture (22 places) effectue-
ra ]c trajet 'de la ligne Pau-Nay-Aru-
dy en desservant les stations situées
sur son parcours.
Les départs du soir auront lieu au
café de la Pomme d’Or, rue du Ma.
réchal-Foch, près des Halles.
Prix ordinaires des places.
Les services réguliers seront as-
surés aux heure règlementaires.
La Direction.
“•—=
Âvis à MM. les délégués sénatoriaux
Le Préfet des Basses-Pyrénées a
l’honneur d’informer Messieurs les
Délégués Sénatoriaux qu’à la date
du 30 décembre dernier, il leur a
adressé, sous pli personnel, une let-
tre de convocation en vue des élec-
tions du 9 janvier courant.
Il leur rappelle, en outre, que la
convocation tient lieu de carte d’é-
lecteur et qu’elle est indispensable
pour l’admission dans la salle de
vote.
Dans le cas où elle ne leur serait
pas parvenue, Messieurs les Délé-
gués voudront bien lui en deman-
der immédiatement un duplicata ou
se présenter à la Préfecture (Ire di-
vision), dans la matinée du 9, entre
7 et 11 heures. Ce document leur
sera délivré après constatation de
leur identité et justification de leur
qualité d’électeur sénatorial.
La Réunion du 8 Jan vier à Pau
Elle aura lieu à 9 heures du soir ■
au Théâtre Municipal St-Louis et
sera spécialement réservée à Mes-
sieurs les délégués sénatoriaux qui ,
seront admis à l'entrée do la salledl
sur présentation de, leur carte.
Èmt m ita
llBÉJFÉÉ
C’est au Palais de Justice de Pau,
;ous la prësïüenc'e du Président du
tribunal que se dérouleront les
ipératibris dü Scrutin. ‘
Le premier tour de scrutin 'ou-
vert à 8 heures' sera clos à- midi et
e résultats connu!' vraisemblable-
nent vers 12 h. 45.
s •> . i! i.
voici quelques détails complé-
nentaires : j
Bulletins; qui n’entrent pas
pn compte,
Les enveloppés et-'tes» bulletins que
la loi classe cérame unis ne peuvent,
en aucun cas; être attribués aux candi-
dats : ils devront tous, pops exception,
être mis de côté pour être déduits du
nombre des votants, en, vue du calcul
de la majorité absolue.
Doivent, notamment, être considérés
coligne puis les suffrages suivants :
l°.JïpvèIoppes conlpùant gcs bulletins
blancs;
2° Enveloppes sans bulletins;
3° Enveloppes contenant des bulle-
tins sans désignation suffisante, c’est-
à-dire ceux dont on ne pourra déter-
miner les bénéficiaires d’une façQn cer-
taine.; '
4° Enveloppes contenant des bulle-
tins de couleur. Ne pas considérer com-
me bulletins de couleur les bulletins
sur papier Vergé, quadrillé en bleu ou
en rouge, papier bulle, azuré, etc., qui
doivent être attribués , aux candidats
dont ils portent le nom;
5“ Enveloppes non réglementaires;
6“ Enveloppes sur lesquelles on con-
tenant des bulletins sur lesquels les
votants se sont fait connaître;
7° Enveloppes portant des signes de
reconnaissance ou^fcmvcloppes contenant ;
des bulletins de -Cette nature. Aucune
distinction n’est à faire entre les si-
gnes intérieurs ou extérieurs de recon-
naissance. 11 y aura lieu de classer dans
cette catégorie : les enveloppes ou les
bulletins portant un dessin ou un trait
de crayon, s’il s’en est trouvé plusieurs
semblables; les bulletins dont l’impres-
sion fonme relief au dos; ceux qui sont
pliés de manière à laisser voir le nom
inscrit;, les bulletins transparents; les
bulletins de, dimensions réduites trou-
vés en grand nombre; ceux écrits sur
papier légèrement teinté; les bulletins
dentelés ou découpés de façon identi-
que, etc.;
8° Enveloppes portant ries mentions
injurieuses ou enveloppes contenant
des bulletins de cette nature. Sont con-
sidérés comme mentions injurieuses
délies qui visent un ou plusieurs can-
didats, aussi bien que celles qui s’a-
dressent là des tiers;
9° Enveloppes contenant plusieurs
bulletins portant dés noms- différents,
lorsque le total ides suffrages.ainsi ex-
primés dépasse le nomlbrè’dès -sénateurs
à élire. t <*•■•> •
(Bien que’ le vote s’exprime normale-
ment, paç un bulletin unique, plusieurs
bulletins trouvés dans la même enve-
loppe sont., donc valables lorsque le
nombre, des' suffrages qu’fis contiennent
est égal ou inférieur au xiombre dies sé-
nateurs à étiré. .
Si les bulletins portaient tous les mê-
mes n oms, i ces noms seraient pointés
une seule fois comme.suffrage valable;
donc, im .seul bulletin ^era compté et
les autres qui Raccompagnaient seront
incinérés avec leS autres bulletins et
enveloppes.
De l’énumération qui précède, il ré-
sulte. que les enveloppes à dépouiller
peuvent présenter, aussi Bien que les
bulletins, des causes de ‘nullité.
En conséquence, les bulletins non at-
tribués ne.devront jamais, être séparés
de leur enveloppe.
Si l’çnvelpppe elleTmême comporte
un cas d’annulation, les scrutateurs ne
l'ouvrent pas et, par suite, rien ex-
traient pas le bulletin : ils la mettent
de côté, après l’avoir paraphée, et après
avoir indiqué sur cette enveloppe le
motif de sa nullité.
Si, au contraire, une enveloppe régu-
lière contient un bulletin: à annuler,
les scrutateurs épingleront aussitôt ce
bulletin à son enveloppe, le paraphe-
ront, ainsi que l’enveloppe et mettront
Je tout tic côté, i@n mentionnant sur
l'enveloppe la cause de nullité du bul-
letin.
Second tour de Scrutin
Si le nombre des candidats élus au
prende® tour esi inférieur au nombre
des sénateurs à étire, le président, avant
que rassemblée ne se sépare, annonce
que la séance sgraereprise à 2 heures.
'Le second toirr de scrutin, sera fermé
à 5 -heures. (Loiïdu 2 août 1875 modi-
fiée, art. 14.) Cette seconde opération
S’effectuera dawüile même ordre et sui-
vant les mêmes' règles que la précé-
dente.
Les conditions à remplir pour être
élu au second tour sont exactement îles
mêmes qu’au premier : 1° majorité ab-
solue des suffrages; 2° noipbpe dp voix
égal au quart des électeurs inscrits.
Trgmèurç tour dé Scrutin
Si .réleotion n’est pas encore com-
plète au second tomn, un troisième scru-
tin sera ouvert à 7 heures et fermé à
10 heures. A ce troisième tour, la majo-
rité relative suffira, et; en cas d’égalité
de suffrages, le plus âgé sera élu, (Loi
L 2 août 1875, art. 14 et 15, et loi du
9 décembre ,1884, art..
LES ETRlNÜI FISCALES "
algr t
Çe paiera en $27
f; ■ *£41 fjrfvT * ^ 1 •/ i
Pas plus qu’en 1926.
Paierons-nous, en 1927, plus d’im-
)ôts tpi’en 1926 ? Il ne semble pas. à
'examen de la loi de finances qui
dent ci'çtré promulguée.
Augmentation.
Les taxes nouvelles frappent sur-
out les cagnottes des casinos, — qui
paieront de 15 à. 16 %, selon la re-
:ette ; certaines spécial iés pharma-
xiutiques qui échappaient jusqu'ici
i l’impôt spécial ; les fraudes ou ir-
égularités dans la préparation des
ibjets en métaux précieux.
Pour les étrangers, la carte d’i-
lentité, frappée d’un impôt, est obli-
gatoire au-delà do 60 jours de pré-
3enc>© ; et les fermiers et métayers
itrangiers exploitant en France
n'echappent pas à l’obligation de
la demander.
Uri.e taxe de 5 francs est instituée
pour ia légalisation ou lo visa des
pièces par le ministère des Colonies.
Iles droits s'appliqueront-, enfin,
désormais, aux brevets et diplômes
Je la marine marchande.
C’est à peu près tout comme ag-
gravation des charges qui vont pe-
ser sur les contribuables.
Etiminutiofis.
Sont dégrevés les propriétaires
fonciers exploitant iciix-4néffijè&,
quant le revenu cadastral n’excède
pas 4.000 fr. : les côtes de 100 ïr.
sont réduites à 50 fr.
Le droit de consommation sur les
chicorées est réduit dé 180 à l&f) fr.'
La taxe sur les spectacles (7,20 %)
est supprimée dans les tliédtres sub-
vemonnes sur les placés dont lé:
prix est inférieur à 12 francs à Pa-,
ris et à G francs en province.
La taxe est diminuée de 50 0/0
pour les concerts non quotidiens
donnés par des associations d’artis-
tes, ou sociétés dp concerts subven-
tionnés p’ar 'Etat,
Les habitations à bon marché
sont exonérées de la taxe de 7 0/G
sur la première mutation.
On pourra payer en rentes la ta-
xe successorale, Les droits de
transfert et de conversion des titres
nominatifs sont ramenés à 0 fr. 8C
0;(>. Les pièces pour l’obtention de;
allocations aux familles nombreuses
et des primes de natalité sont exemp
tes de timbre.
• Les droits d’entrée dans les éco-
les d’enseignement technique son]
supprimés pour les candidats ap:
partenant à une famille de trois en»
fants ou ayant un frère ou unt
soeur dans un établissement public
d’enseignement technique.
Las droits sur les automobiles,
sur les bicyclettes, sur les alcool:
sont maintenus, ainsi d’ailleurs que
tous les impôts cédulaires — et que
l’impôt global.
4.
La Fête
de I Union Fraternelle des Mutilé*
aura lien le 15 Janvier
C’est le 15 janvier que le. Palais d’Hi-
ver donnera la grande soirée de gala
au profit de la Caisse de secours de
l’Union Fraternelle des'Mutilés de Pau.
Tous les ans, cette fête remporte un
gros succès, mais cette année, 'M. Du-
Oreux, le distingué directeur, et M. Dcr-
v-rjly, le si brillant directeur artistique,
ont* mis tout en oeuvre pour qu’elle
brille d’un éclat sans précédent. On voit
en effet au 'programme la. création à
Pau de La Hussarde, opérette en 3 actes
de Henri de Gorsse, Victor Darlay et
Georges NanteiiH, musique de. Félix
Fouirdrain qui, interprétée par les ar-
tistes du Patois isi aimés du public pa-
ïois, sera un triomphe.
Après la représentation, deux bals, un
au Palmarium, un second au Dancing
privé, permettront à tous de terminer
agréablement celte belle soirée.
Jacqueline et 'Roger Dupuy ont, eux
aussi, voulu prouver aux Mutilés com-
bien ils s’intéressent à leur oeuvre, et
pour cela, on t -organisé le bal au Dan-
cing privé, -où ils donneront pn inter-
mède de danse.
.La décoration sera faite par M1- Hen-
ry, c’est assez dire pour que Ton sache
que ce sera parfait.
,M. Torfs, le sympathique chef, con-
duira l’Orchestre avec sa imaëstria ha-
bitudlie.
Tous les Palois voudront assister a
cette soirée et prouver ainsi .'aux Mu-
tilés que les années qui ont suivi l’Ar-
mistice n’ont pu effacer la reconnais-
sance qu’ont, pour eux, tous les Fran-
çais. .
Le tirage de la tombola fixe au 9 jan-
vier est réporté au 23, à la Mairie.
'Les Sociétaires membres actifs peu-
vent retirer leurs cartes pour la soirée
chez le Président, M. Navaranne, 1, pla-
ce Gramont, jusqu’au 11 au soir der-
nier délai.
+-
Avis à oos Abonnés
Noùs prions MM. tëé abonnés Mont
l’abonnement arrive â expiration ito
vouloir bïèn le renouveler en un
chéqug-poetaj adressé A notre
compte coûtant de chèquee postaux
ot W2.S5. Bordeaux.
Au'TMrwHivEir 4 *
q» ^ t IÎ
Hier soir, briiianfg rgprésentaypn de ‘Félix’
[trais actes de iiJenrflriieiD
§$. 1 ’t a
Si l’on voulait pousser loin le
chauvinisme local on pourrait ajou-
ter encore un exemple, à l’influence
du milieu en démontrant que le sé-
jour de M. Henry Bernstein à Pau
a constitué un’ heureux élément
dans l’élaboration de son drame.
C’est en effet, on le sait, à la Villa
Madalena, avenue Trespoey, pen-
dant le séjour qu’il fit ici à la fin
de 1925 que le célèbre dramaturge
écrivit « Félix ». Je n’irai pas jus-
qu’à dire qu’il l’avait conçu Ici.
Une oeuvre de çettë taille ne jaillit
pas ainsi d”un seul coup ; elle es)
le résultat d’une longue et patiente
et prenante méditation. Peut-être
avait-elle eu sa source dans un dra-
me banal de la quotidienneté, à pen-
ne entrevu et dès lors étudié minu-
tieusement, transformé, ' fouillé,
élargi, amenuisé.
Maître de sa pensée, lentement
passionné par l’action de son dra-
me qui le possède mais qu’il dirige,
M. Bernstein s’élève à mesure qudl
avance dans l’âge — je ne dis pas
qu’il vieillit — et dans'la carrière
— je ne dis pas qu’il use de pro-
cédé.
11 n’y a pas une habileté scéni-
que, pas un mot utile, pas une po-
sition dramatique de l’action ou de
l’idée qui lui échappe. Ii élève la
banalité à la hauteur du sublime
et sur ce thème ancien et remassé,
usé, moisi, « i’Amour et l’Argent »
il édifie une architecture toute mo-
derne, un drame solide et neuf.
★
★ *
Que nous voilà loin du Bernstein
de ,1a « Rafale », du « Voleur », de
« Samson » et de tant d’autres piè-
ces où triomphèrent Lucien Guitry
et Mm,e Simonne, de» ce théâtre où
la passion n’était que violence, qui
secouait les nerfs mais ne faisait
pas vibrer les coeurs ! M. Henry
Bernstein a. changé sa manière ; les
dures années qui viennent de's’é-
1 couler ont affiné sa sensibilité et il
a senti que la beauté et la douceur
pouvaient tenir dans son théâtre
une place aussi prépondérante que
, les autres sentiments ou passions.
| D’aucuns, paraît-il, regrettent
i l’ancienne manière de M. Berns-
! tein. Malgré son évolution, n’est-ii
| pas resté l’homme de théâtre, con-
naissant à fond les Isecrets de son
métier, si bien que Félix que nous
I avons entendu hier ne laisise aper-
' cevoir aucune des classiques ficel-
les. C’est du théâtre, de l’excellent
[ théâtre, -et qui n’en a pas l’air. Au
; fond, Félix, est-ce une pièce telle
: qu’on la conçoit ordinairement ?
Non ! c’est simplement l’évolution
; vers la bonté d’un bonhomme corn-
’ me on en voit tant d’un de ces pro-
1 fiteurs de guerre ou d’après-guerre
: pour qui les affaires sont la seule
religion. Et parce qu’un jour, dans
une maison plus qu’équivoque, Félix
aura rencontré une drôle t£e petite
bonne femme intelligente, fine, sen-
sible et. bonne, tombée là on ne sait
comment, toute sa vie changera.
Il associera à. son existence cette
petite Madeleine qui agira si puis-
samment et si finement sur son cer-
veau et sur son coeur. Il l’épousera.
Mais Madeleine qui n’a pour Féiix
qu’une immense tendresse s’est
» éprise follement d’un jeune jour-
naliste qui l’aimera bien peu de
temps et bientôt la quittera pour
se marier. Madeleine, désemparée,
malade, veut reprendre sa liberté,
quitter Félix auquel elle vient d’a-
vouer son amour pour le jeune
homme. Félix est bouleversé et
souffre atrocement, et tous deux
pleurent l’un près de l’autre... Ils
voyageront, et le temps est un si
grand maître !... Et puis, une pan-
ne d’électricité se produit, et dans
l’obscurité leurs mains se cherchent
pour se guider l’un l’autre comme
ils se guideront désormais dans la
vie.
Les excellents artistes qui ont
joué la pièce de M. Bernstein n’ont
droit qu’à des éloges. M. Chaumont-
joue avec une remarquable sobriété
et une sensibilité toute intérieure
le rôle de Félix. Il sait être aussi
l’homme d’affaires à la fois souple
et féroce, prêt à dépouiller son as-
socié ou à briser son adversaire ;
mais la bonté heureusement l’a
touché de sa grâce. M. Ferrât est
lin très bon Maxime Braud, peut-
être un peu trop pleurnicheurs pour
un héros de la guerre. M. Darcey
est, fort bien, 1Q très vieux Danger
qui mourra devant son coffre à la
Banque, avare impénitent. M. Lu-
cien Aussay est élégamment le jeu-
ne journaliste-auteur à succès,
Mme Fernande Rouss-ey est cette
étrange petite Madeleine toute fré-
missante de sensibilité et si pleine
de charme et de grâce. Compli-
ments à Mme de Breau : Mme Alice
et à la gentille petite Malapert : Lu-
cie, la fillette que Félix et Madelei-
ne ont adoptée.
★ -k y
Le Tout Pau des premières avait
tenu à assister à cette soirée de
Tribunal correction nel
Suite de l'Audience du 5 décembre.
Le cycliste imprudent. — Ün tout
jeune homme, Bernard S..., suivait
à bicyclette, le 23 novembre der-
nier, le milieu de la rue Chanzy à
Ûloron. La rue est large, nous dit-
on, mais une dame B... trouva le
moyen de se plaeer tout juste de-
vant la bicyclette alors qu’elle au-
rait bien pu prendre par la droite
ou la gauche. Et comine au même
instant le jeune S..., distrait par
l’appel d’un camarade, tournait la
tête, la dame fut heurtée par la
bicyclette et renversée. Scs blessu-
res n’étaient pas fort graves. Le
Tribunal a retenu contre Bernard
S... une faute d’inattention et i’a
condamné à 25 fr. d’amende avec
sursis.
Une barrière brisée. — Les sieurs
St-C... et Evariste D..., propriétai-
res-cultivateurs à Cuqueron, sont
en conflit au sujet d’un denier dont
l’un peut user malgré l’autre. La
question de propriété est en suspens
devant la justice de paix. Mais Si-
C..., préférant le droit de conquête
aux solutions pacifiques, a brisé à
deux reprises la barrière qui clôt le
passage litigieux. Cette incursion
sur ses terres a déterminé le voisin
Evariste à s’adresser à Genève —
pardon, ,a.u Tribunal — pour obte-
nir réparation de dommage, qu'il
évalue à 2.0L0 francs. Joute animée
et spirituelle entre M,s Verdenal,
pour l’envahi, et Lasserre, pour
l’assaillant, et les juges prononcent
leur sentence ; 25 fr. d’amendè à
St-C... qui payera en outre 200 fr.
à titre de dommages-intérêts.
De l'e'au dans le lait. — Bernard
D..., laitier à Burgaronne, ressem-
ble à Caddetou. Le voici à la barre,
l’air pas trop fier car la chose est
indéniable : il a mis de ï’dau dans
le lait qu’il mettait en vente et dans
la proportion de 6 à 8 %, a révélé
l’analyse. Le Président l’admoneste.
« On paie le lait assez cher,' lui
dit-il, pour avoir le droit d’être exi-
geant sur sa qualité ». Nous approu-
vons ce sage raisonnement. Bref,
le vieux laitier s’humilie et bat sa
coulpe, jure de ne plus recommen-
cer. et s’eu tire avec 25 francs d’a-
mende. Caddetou remercie et se re-
tire, soulagé, avec force courbettes.
Il croyait bien que l’affaire lui
aurait coûté pour le moins une va-
che.
Un vol de sapins. — Le restaura-
teur Jean-Baptiste B..., des Eaux-
Bonnes, aurait dérobé quelques
billes de bois de sapin. Que s’est-il
passé exactement ? Le prévenu,
nous dit M® Grimaldi, se rend adju-
dicataire, chaque année, du bois
mort de la forêt d’Artouste. On peut
douter qu’il y ait eu de sa part in-
tention frauduleuse. Le Tribunal;
décide de rendre son jugement à
une audience ultérieure.
L'oubli du débitant. — Ajusteur-
mécanicien à Jurançon, Jules M...
a fait l’acquisition d’un débit de
boisson. Mais il a omis de faire
■ dans les 15 jours accordés par la
loi, la déclaration de mutation.
L .ajusteur-débitant vient affirmer
sa bonne foi. ii croyait que son
homme d’affaire, avait accompli
toutes les formalités nécessaires.
Peine : 16 francs d’amende.
Pour deux couvertures. — Encore
un habitant de Cuqueron qui se
présente. Celui-ci, Pierre C..., 42
ans, a volé deux de ces couvertures
à boeufs qu’on appelle « mantes »
et deux dents de herse. Le vol fut
commis au retour d’un marché,
dans la propriété de M. Maysou-
uave. L inculpé est père de six en-
tants. Il exprime ses regrets, dit
avoir eu l’intention de rendre ce
qu 1 avait pris. Comme de bons ren-
seignements sont fournis sur le
compte de C..., le Tribunal lui in-
tfige une condamnation de 6 jours
de prison et accorde le bénéfice du
sursis.
teiiis e! Iris
AUX MUTILES DU TRAVAIL.— Tou-
tes les victimes d’uccident-s du travail,
veuves, orphelins, ascendants, etc., sont
invites a assister à la réunion générale
qui aura lieu lç dimanche 9 janvier, à
Halle-Neuve.
Ordre du jour :
Grand meeting de Tarbes et congrès
départemental.
gala. Elle fut en tous points ce
qu elle devait être et, si la direction
du Palais d’Hiver et la Tournéo
Baret méritent toutes les félicita-
tions, nous ne saurions trop conv
piimenter lo public qui, tant par
sqn affluence que par sa qualité et
spn approbation, a fait à « Félix »
un accueil digne de la pièce, de son
auteur et de notre théâtre. M. Hen-
ry Bernstein qui est particulière-
îpept difficile en eût été satisfait.
Et cela suffit.
St-J.
jBBB8B5gSSagSaSESSS!55SS^^=
FeuiLleton de FINDEPENDANT — N° 25
PARDATLUN
Michel ZEVAÇO
XIII
YQX populi, v<*x Oei !,v
- . . w . - •- -7
Cet enragé, comme disait Guise,
ce sanglier qui tenait tète à la meu-
te- humaine, c’était le chevalier de
Pardaillan.
Au moment où Crucé et' sa bande
se jetaient sur la litièr.e, il avait vu
qqe cette litière contenait deux fem-
nies.
ï'l voulut s’élancer, et se sentît re-
tenu par le bras. Celui qui l’agrip-
pajt au passage, c’était lé bourgeois
qui, tput à 'heure, lui avait don-
né . d.e si complaisants renseigne-
ments.
— Laissez-faire î cria cet homme
avec une sorte d’emphase doctora-
le. Laissez faire le peuple ! Rappe-
Jez-vous ! « Yox populi, vox E>ei L... »
,— Eh ! monsieur, répondit Par-
daillan, sans la moindre impatience,
je vous ai déjà signifié que je n’en-
tends pas l’anglais !
En parlant ainsi il se secoua. Et
en se secouant, il envoya rouler le
malencontreux latiniste sur les pre-
miers rangs des assaillant ; ppis il
se. précipite., tête baissée, copupe un
béljer humain...
— Par Racclius ! s’écria l’homme
'en soutenant d’une main sa mâchoi-
re endommagée ; c’est là Hercule en
personne, ou je ne suis plus Jean
Dorât, « Johannus Auratus », le
plus grand poète de la Pleïade, le
Virgile de nos temps !...
XIV
La reine de Navarre
Ce fut, pendant presque une demi-
minute, l’homérique image d’un ro-
cher qu’assaillent vainement des va-
gues déchaînées. Le peuple tourbil-
lonnait autour de Pardaillan ayec
d’effroyables vociférations. Crucé,
Kervier et Pezou lui jetaient des
menaces apocalyptiques. Et pardail-
lan, ramassé sur lui-même, les mâ-
choires serrées, sans un mot, Sans
un geste inutile, faisait tournoyer la
flamboyante Giboulée parmi des.
éclairs.
Pourtant, cela ne pouvait durer
ainsi.
Le demi-cercle se resserrait, mal-
gré la résistance du premier rang ;
des. masses profondes, par derrière,
poussaient, avec de tumultueux
mouvements de flux et de reflux,, ;
Pardaillan complit qu’il allait être
écrasé... I;
Il jeta sur Jeanne d’Albret ,et. sar
compagne un regard qui eut la du-
rée d’un éclair, et cria :
— Rangez-vous !
Les deux femmes obéirent.
Alors, lui, toujours couvert par sa
longue rapière, se pencha en avant,
en équilibre sur la jambe gauche,
tandis que du pied droit il se mettait
à décocher contre la porte vermou-
lue des ruades forcenées.
Au premier coup de talon, qui ré-
sonna comme un choc de madrier,
la multitude comprit la manoeuvre,
poussa une clameur de rage, et es-
saya de »se ruer sur l’insensé qui
tentait le miraçig de sauver la hu-
guenote. Deux ou trois hommes tom-
bèrent, sangtepts, et Giboulée décri-
vit un cercle d’acier si flamboyant,
qu’il y eut une seconde de désordre
indescriptible.
Au deuxième coup, de talon, la
porte ébranlée gémit, et une de ses
ferrures tomba
Au troisième, elle s’ouvrit violem-
ment, la serrure fracassée.
— Venez, Alice 1 dit Jeanne d’Al-
bret d’une voix étrangement caime.
Et elle entra dans la maison, sui-
vie de sa compagne.
Lo peuple, en voyant que sa victi-
me lui échappait pour l’instant, jeta
un rugissement tel on’il sembla que
la vieille maison allait s’écrouler ;
Crucé, Pezou et Kervier, mainte-
nant, ne se trouvaient plus eh tête :
ils avaient disparu dans les vastes
remous de cette houle humaine ; il
y eut comme un assaut, la marche
irrésistible d’un mascaret, le dévale-
ment gigantesque d’une trombe qui
s’abat", .mais ces masses d’hommes
écrasés les uns sur les autres, pous-
sant, poussé, se piétinant, se soule-
vant parmi • les* gémissements des
gens renversés et les 'imprécations
des autrés/cette masse, disons-nous,
vint s’arrêter, haletante, rugissante,
émiettée! par ses propios mouve-
ments, devant la porté'refermée :...
En effet,‘ùopeine. In reine de Na-
varre avait elle ■disparu, que Par-
ti villân; feedsant-son.tpi julinet; porta
à droite, à gauche, devant, au ha-
sard, une; 'dlzaine-de* ctraps de» poin-
te dont chacun fut suivi d’un hurle-
ment de douleur. - Puis,'dîtes cet es-
pace de temps inappréciable où la
multitude s’arrêta, hésitante, hébé-
tée, fl bondit ên arrière, à corps per-
du, repoussa la porte et jeta autour
de lui un regard de flamme...
La matedhÿ aaiÿcîenHoSii d’un me-
nuisier ou d’un' charpentier^ était
pleine de madriers». '
Saisir cinq ou six de ces madriers,
les arc-bouter contre -la porte, éta-
blir un rempart solidqipent écha-
faudé, fut pour* le chevalier i’affaire
d’une minute,, et la porte arrachée
de ses gonds par l’armée assaillante
tombait avec fracas que déjà l’obsta-
cle se dressait, se hérissait devant
la multitude. x
Le premier mot de Jeanne d’AI-
bret fut : ' ,
— Etes-vous de la; religion, mon-
sieur ? (1). •
(1) Etes-vous protestant ?
— E.h ! madame, je suis de la reli-
gion de vivre... surtout eu ce mo-
ment ou mauvais marchand serait
celui qui achèterait ma peau pour
plus d’un sol.
Jeanne d’Albret jeta un regard
d’admiration sur ce» jeune homme
ten lambeaux, les mains déchirées d©
sanglantes éraflures, qui continuait
à sourire. En cette mipute, il était
vraiment beau, rayonnant d’audace,
avec on ne sevait quoi d’ironique au
coin de ses yeux.
— Si nous devons mourir, reprit
la reine de Navarre,' je veux, avant,
vous remercier et vous dire qu’à
Tins tant de ma mort, j’aurai connu
le plus héroïque gentilhomme que
j’aie*jamais vu...
— Oh ! murmura Pardaillan, nous
ne sommes pas morts encore ; nous
avons bien trois minutes devant
nous !... Silence, mes petits louve-
teaux ! ajouta-t-il en répondant aux
vociférations du peuple. Un peu de
patience, que diable, vous nous as-
sourdissez et nous rompez les oreil-
les ! ' .
Cependant, il n’avait pas perdu
une seconde.
D’un coup d’oeil, il avait examiné
l’endroit où il se trouvait. C’était
une pièce immense qui avait dû ser-
vir d’atelier à un charpentier. Il n’y
avait pas de plafond ? C’était, le toi
lui même qui couvrait cet atelier, et
ce toit était soutenu par trois pou-
tres verticales qui senihlaient aller
chercher leur base à travers le plan-
cher, dans les caves.
En moins 'd»e temps qu’il ne faut
pour l’écrire, Pardaillan avait par-
couru la pièce.
En arrivant au fond, c’est-à-dire
ap côté qui donnait sur le fleuve, il
aperççqt une trappe ouverte qui per-
mettait de descendre aux caves.
D’un cçi, il appela les deux fem-
mes qui accourürnt.
— Descendez ! fit-il.
— Et vous ? demanda la reine.
— Descendez toujours, mada»me.
De grâce, pas de questions en ce
moment. !
Jeanne d’Albret et sa compagne
obéirent. Au bas de l’escalier, elles
trouvèrent qu’elles étaient non pas
dgns une cave, mais dans une pièce
pareille à celle du dessus ; spus le
plancher, elles entendaient dès cla-
potements... la maison était cons-
truite sur pilotis T Et c’était la Sei-
ne qui coulait au-dessous d’elles !...
Et spr leurs têtes, là-haut, c’était
une tempête effroyable de clameurs
bumainç^. où le scijs de mort do-
minaient, comme les coups de ton-
nerre dominent le tumulte des ora-
ges !... Mort au-dessus ! mort au-
desspus !...
A. ce» moment, une minute à peu
près s'était écoulée depuis Tinçtapt
où elles.étaient, entrées dans la mai-
son.
Jeanne d’Albret prêta l’oreille une
seconde»
Dans une sorte d’accalmie des ra-
fales populaires, elle crut entendre]
là-haut comme un grincement, de
scie... mais cela dura l’espace d'un ■
éclair, et de nouveau, l’énorme mu-
gissement de la foule couvrit tous les
bruits.
Alors, fiévreusement, elle se mit à
chercher... quoi ! elle ne savait !
dans ces horribles instants ou la
mort est proche et semble inévitable,
l’esprit prend dans les vigoureuses
natures une étrange lucidité !...
Jeanne d’Albret eut l’intuition qu’on
devait pouvoir communiquer avec le
fleuve.... son pied, tout à coup, heur-
ta un anneau de fer... elle se baissa
avec un cri de joie puissante, le sou-
leva d’un effort inouï, arracha la
trappe de son .alvéole... .et là,, sous
ses yeux, avec lé rauque soupir du
condamné qui a la vie sauve, qui, là,
elle aperççut une échelle qui descen-
dait au fleuve parmi les pilotis !...
Et au bas dé cette échelle, une bar-
que !
— Monsieur ! monsieur ! rugit-
elle. *
— Me voici '■ tonna ParÜpillan. Si
nou§ mourrons, ce sera en nombreu-
se compagnie !...
Çt le chevalier apparut au haut de
1 escalier, tenant un,© grosse corde
a la main. Spr cette corde, il se rai-
dit, s’arebouta, d’un effort tel que
les muscles dç ses jambes saillirent,
et qpg tes veines de ses tempes pa-
rfirent, prêtes à éclater...
A c®,mpnoent, la hideuse multitude
affamee d© mort, dans un effrayant)
fracas, se précipitait, se ruait...'
r- A îpoçt ! à mort ! à mort !...
-V CA Svivre.)
U y a risquante ans
La seule corde que Von fasse vi-
brer en ce moment c'est l'agitation
parlementaire que l’on espère voir
naître d’une espèce de querelle per-
sonnelle entre M. Gambetta et M.
Jules Simon.
{Indépendant du 5 janv. 1876).
★
^
Élections Sénatoriales
La campagne électorale des candidats
an Sÿuat touche à s!a lin. A Paris la si-
tuation est plus confuse que jamais et
il semble impossible de prévoir le ré-
sultat du scrutin du 9 janvier. Les nou-
velles des départements sont plus pré-
cises. Partout les défenseurs de la po-
litique d’union nationale, pratiquée par
le ministère Poincaré, (rencontrent un
accueil chaleureux.
Dans de nombreux départements au-
cune liste n’a été formée, les candidats
se présentent isolément, et cela ne sem-
ble ,pas déplaire aux électeurs, bien au
contraire. Cette méthode n’est d’ailleurs
pas nouvelle : un parlementaire s’en-
t retenant ces derniers jours avec le pré-
sident du Conseil], lui en fit la remar-
que, précisément à propos de la candi-
dature de M. Louis Hart h-ou.
« Bonne méthode, très banne mé-
thode, répondit le président Poincaré,
elle m'a d’ailleurs toujours bien réussi
car je me suis moi-même présenté seul
dans la Meuse aux élections sénato-
riales. » Et l’on sait combien fut triom-
phale l’élejptjop de .M. Poincaré.
Bonne prophétie, il en sera de même
dimanche prochain de l’élection de M.
Barthou.
★
★ *
Légion d’honneur
Noüs apprenons avec plaisir, la
nomination au grade de Chevalier
de la Légion d’honneur de M. Ou-
trey, le sympathique !sous-directeur
de l’agence du Crédit Lyonnais.
No's*bien vives félicitations.
— , i -Z ’ a * # . ! .
**
Mariage
Le 4 janvier a été célébré à Pa-
ris, le mariage de M. Paul Morand,
premier secrétaire d’ambassade, l’é-
crivain bien connu et la princesse
Hélène C. Soutzo, en l’église grecque
de la rue Georges-Bizet. En raison
d’un deuil récent, la cérémonie a eu
lieu dans la plus, stricte intimité.
' Les témoins étaient, pour le jna-
riç, M. Philippe Berthelot, secrétai-
re général du ministère des Affaires
étrangères, ambassadeur de France,
et pour la mariée M. Diamandy, mi-
nistre d,e Roumanie à Paris.
★
* *
Dsuil
C’est par erreur qu’on a annoncé
hier la mort de M. Abel Hermant.
Il s’agit de M. Edgar Hérnent, chef
du service des informations politi-
ques du « Temps ».
★
★ ★
Nous apprenons avec regret la
mort de Mme Vve Gardères, née
Cazaux, mère de notre ami M. Paul
Gardères, conseiller municipal, au-
quel nous adressons nos plus sincè-
, res Condoléances.
*
★ ★
Aujourd’hui ont été célébrées les
obsèques de M. Aman Pierrot, père
du sympathique président de la
-Commission de Rugby de }a Section
Palpise, ancien international, au-
quel nous adressons nos vives con-
doléances.
★
,, **
Nos compatriotes
Nous apprenons avec un vif plai-
sir que notre jeune compatriote, M.
Eugène Lacrouts, ancien élève du
Lycée de Pau, a passé brillamment
le concours pour l’obtention du
grade d’ingénieur T. P. E. Il a été
reçu 5e dans la promotion. Nous lui
adressons nos félicitation^.
★
★ *
ELECTIONS A PAU. — On va
élire trois sénateurs, on va même
élire une Reine, la campagne élec-
torale est donc largement ouverte,
sauf toutefois pour les Taxis... car
chacun sait que les Taxis Unie du
Garage Labrit seront' toujours les
Taxis Rois... en France et aussi en
Navarre...
- ★
★ *
Le Doctenr Lacq fer» BM conférence
W k Ski ans Pyrénées
jeudi prochain, 13 janvier, à 20
heures 45. dans ia Salle des Fêtes
de l’Hôtel Gassion, le Docteur Lacq,
champion pyrénéen de sauts en ski,
fera une conférence sur le « Ski
dans les Pyrénées ».
Cette conférence sera illustrée
par de nombreuses projections pho-
tographiques.
Pour tous renseignements s a-
dresser à M. Ardial, trésorier-ad-
iVunt. 18. rue des Cordeliers.
Nouvelles Locales et Régionales
ttïîW»
BULLCTIP METSOROLOilOUS
Observations ta M*»* Daignas
Jeudi 6 janvier
9 h. (couvert) .... + 8°7
Î2 h. (pluie) + 9°6
15 h. (couvert) + 9°7
Maxima + 10°7
Minima + 7°3
Baromètre : 752 (en baisse).
Probabilités : temps médiocre, ciel
couvert, frais, nuageux, avec pluies
intermittentes, vent d’ouest, tempé-
rature ,en hausse.
♦
les jjpnp
dis tarte publies
Le « Journal Officiel » publie ce
matin un décret relatif à la fusion
dans 947 cantonâ du service des con-
tributions directes et taxes assimi-
lées et du service de l’enregistre-
ment des domaines et du timbre.
Voici le texte du rapport adressé
par M. Poincaré, président du con-
seil ministre des finances, au pré-
dent de la République pour présen-
ter ce décret à sa signature :
Le décret du 17 septembre 1926, ren-
du dans la forme prévue par l’article
1" de :1a loi du 3'août précédent, a pres-
crit -la fusion des administrations des
contributions directes et du cadastre,
de l'enregistrement, des domaines et du
timbre.
En exécution de ces .prescriptions, j’ai
l’honneur de 'soumettre à votre signa-
ture un 'projet de décret dont le prin-
cipal objet est de confier, dans 947 can-
tons, les doubles fonctions de receveur
de l’enregistrement et de contrôleur des
contributions directes, à 861 agents.
Cette réorganisation il conduit à réta-t
blir ou à créer, dans le seul intérêt du
service, 45 bureaux d’enregistrement,
dont 42 ont été pris parmi ceux qui
avaient été supprimés par les décrets
des 6 juillet 1924 elt 10 août 1925. Deux
autres bureaux, ont paru pouvoir être
fermés, en sorte que l’accroissement net
du nombre des bureaux ressort à 43.
Par contre, la réforme permettra, en
rendant disponibles 2^5 contrôleurs des
contributions directes, do combler les
vacances existant dans ce cadre et d’ob-
tenir, par suite, un renforcement du
contrôle de l’assiette des impôts directs
dans les régions on la matière imposa-
ble est le plus .développée.
«.
Titulsrlntisa ritructln
du, instituteur* steghlrd
Le « Journal officiel » publie la
loi suivante :
Article 1er. — L’application de
l’article 122 de la loi de finances de
19923 qui exigé-la possessions du bre-
vet supérieur pour être nommé ins-
tituteur titulaire, est reportée au 1er
octobre 1926. .
Art. 2. — Les maîtres pourvus du
seul brevet élémentaire, introduits
dans les cadres avant le 1er octobre
1926, conserveront la possibilité d’ê-
tre titularisé* après l’obtention,
dans les formes prescrites, du certi-
ficat d’aptitude pédagogique, à par-
Tir du lier janvier 1927.
Art. 3. — Les suppléants ou sup-
pléantes pourvus du brevet élémen-
taire, avant effectué des suppléan-
ces avant le 1er octobre 1928, pour-
ront revendiquer le bénéfice de la
présente loi, sous la réserve qu’à
partir de cette date ils n’auront pas
cessé de se tenir à la disposition de
l’autorité académique et qu’ils au-
ront pu obtenir une délégation de
stagiaire avant le 1er octobre 1927.
Bii Wagner à la Salle Péta
i -
Las auditions wagnériennes sont
rares en province et' peu de scènes
sont capables de monter les oeuvres
grandioses du maître de Bayreuth.
FaUt-il doue que les dilettanti soient
privés d’entendre « La Walkvrie »
ou « Persifal » ? Pas précisément
car, au programme de T audition-
démonstration qui, aura lieu demain
vendredi, à 15 heures, salle Perron,
figure l’une des' plus belles parties
de cette drrnièrç oeuyr.c : l’Enchan-
tement du Vendredi-Saint. Cette piè-
ce magnifique, exécutée par l’Or-
chestre du Gramophone, sera repro-
duit grâce à de nouveaux appareils
dont il est dit grand bien. On en-
tendra en outre des oeuvres de Mas-
senet, Guilmant, Widor et, pour le
piano-pneumatique, quelques étu-
des. valses, polonaise die Haydn,
Chopin, Albeniz, Moszkowski.
Cette intéressante audition sera
donnée, comme nous l’avons dit, de-
main vendredi à 15 heures, en la
salle des Concerts Pétroii, 14, rue des
Cordeliers.
'«Ci» i ■ | U
PWÉi
0Suite de la lr* page)
Nous rappelons à MM. l$s délé-
gués sénatoriaux dans quelles con- t
ditions aura lieu le scrutin du 9 c
janvier.
. . ’ I i
Le scrutin s’quvrira à 8 heures j
au Palais dé Justice de Paü. ' j
1er tour de 8 heures à midi.
2e tour de 2 heures à 5 heures. i
3e tqyr de 7 heures à 10 heures.
Nous reproduisons ci-dessous la
liste des candidats par ordre alpha-
bétique :
'BARTHOU Louis.
BERARD Léon.
CATALOGNE J. Damien.
GARAT Joseph.
LE BABILLER Albert.
OU LIÉ Sabin.
PRIVAT Etienne.
SEIONOLIpES Louis.
SERVAT Camille.
Au cours de ses réunions, M. Bar-
thou a fait connaîtr^qu’it se pré-
sentait seul et un bulletin portant
son seul nom a été envoyé à chacun
des délégués.
M. Catalogne a fait la même cho-
se de son côté..
♦
Avis à MM. les Délégués Sénaloriaux ,
des Ganta île Mo&taner, Lemfieye
et Moflaàs
La Direction das Autobus Départe-
mentaux des. Basses-Pyrénées a
Tliouneur d’informer MM. les Délé-
gués Sénatoriaux que les services
spéciaux personnels, ci-dessous indi-
qués, seront effectués le dimanche
9 janvier 1927, afin de faciliter leur
venue à Pau et surtout leur retour.
1° Üne voiture (25 places) partii-a
de Montaner à 7 h. 30 du matin,
passera par les stations, de la ligne
Vic-Bigorre à Pau, y compris Mor-
laàs (heure de passage prévue dans
cette station, 9 heures du matin).
Elle arrivera à Pau vers 9 h. 30.
2° Une voiture (15 places) doublera
le service entre Nay et Pau, aux
heures ordinaires du service et arri-
vera à Pau vers 9 h. 30.
Ces deux voitures se rendront au
lieu de vote.
Le soir, trente minutes après la
proclamation définitive de l’élection
de MM. les sénateurs, même à 22 h.
30, s’il y a lieu :
1° Une voiture (25 places) repren-
dra la direction de Montaner par
Morlaàs et les stations de la ligne
Pau a Vic-Bigorre (s’arrêtera : à
Montaner).
2° Une voiture (22 places) effectue-
ra ]c trajet 'de la ligne Pau-Nay-Aru-
dy en desservant les stations situées
sur son parcours.
Les départs du soir auront lieu au
café de la Pomme d’Or, rue du Ma.
réchal-Foch, près des Halles.
Prix ordinaires des places.
Les services réguliers seront as-
surés aux heure règlementaires.
La Direction.
“•—=
Âvis à MM. les délégués sénatoriaux
Le Préfet des Basses-Pyrénées a
l’honneur d’informer Messieurs les
Délégués Sénatoriaux qu’à la date
du 30 décembre dernier, il leur a
adressé, sous pli personnel, une let-
tre de convocation en vue des élec-
tions du 9 janvier courant.
Il leur rappelle, en outre, que la
convocation tient lieu de carte d’é-
lecteur et qu’elle est indispensable
pour l’admission dans la salle de
vote.
Dans le cas où elle ne leur serait
pas parvenue, Messieurs les Délé-
gués voudront bien lui en deman-
der immédiatement un duplicata ou
se présenter à la Préfecture (Ire di-
vision), dans la matinée du 9, entre
7 et 11 heures. Ce document leur
sera délivré après constatation de
leur identité et justification de leur
qualité d’électeur sénatorial.
La Réunion du 8 Jan vier à Pau
Elle aura lieu à 9 heures du soir ■
au Théâtre Municipal St-Louis et
sera spécialement réservée à Mes-
sieurs les délégués sénatoriaux qui ,
seront admis à l'entrée do la salledl
sur présentation de, leur carte.
Èmt m ita
llBÉJFÉÉ
C’est au Palais de Justice de Pau,
;ous la prësïüenc'e du Président du
tribunal que se dérouleront les
ipératibris dü Scrutin. ‘
Le premier tour de scrutin 'ou-
vert à 8 heures' sera clos à- midi et
e résultats connu!' vraisemblable-
nent vers 12 h. 45.
s •> . i! i.
voici quelques détails complé-
nentaires : j
Bulletins; qui n’entrent pas
pn compte,
Les enveloppés et-'tes» bulletins que
la loi classe cérame unis ne peuvent,
en aucun cas; être attribués aux candi-
dats : ils devront tous, pops exception,
être mis de côté pour être déduits du
nombre des votants, en, vue du calcul
de la majorité absolue.
Doivent, notamment, être considérés
coligne puis les suffrages suivants :
l°.JïpvèIoppes conlpùant gcs bulletins
blancs;
2° Enveloppes sans bulletins;
3° Enveloppes contenant des bulle-
tins sans désignation suffisante, c’est-
à-dire ceux dont on ne pourra déter-
miner les bénéficiaires d’une façQn cer-
taine.; '
4° Enveloppes contenant des bulle-
tins de couleur. Ne pas considérer com-
me bulletins de couleur les bulletins
sur papier Vergé, quadrillé en bleu ou
en rouge, papier bulle, azuré, etc., qui
doivent être attribués , aux candidats
dont ils portent le nom;
5“ Enveloppes non réglementaires;
6“ Enveloppes sur lesquelles on con-
tenant des bulletins sur lesquels les
votants se sont fait connaître;
7° Enveloppes portant des signes de
reconnaissance ou^fcmvcloppes contenant ;
des bulletins de -Cette nature. Aucune
distinction n’est à faire entre les si-
gnes intérieurs ou extérieurs de recon-
naissance. 11 y aura lieu de classer dans
cette catégorie : les enveloppes ou les
bulletins portant un dessin ou un trait
de crayon, s’il s’en est trouvé plusieurs
semblables; les bulletins dont l’impres-
sion fonme relief au dos; ceux qui sont
pliés de manière à laisser voir le nom
inscrit;, les bulletins transparents; les
bulletins de, dimensions réduites trou-
vés en grand nombre; ceux écrits sur
papier légèrement teinté; les bulletins
dentelés ou découpés de façon identi-
que, etc.;
8° Enveloppes portant ries mentions
injurieuses ou enveloppes contenant
des bulletins de cette nature. Sont con-
sidérés comme mentions injurieuses
délies qui visent un ou plusieurs can-
didats, aussi bien que celles qui s’a-
dressent là des tiers;
9° Enveloppes contenant plusieurs
bulletins portant dés noms- différents,
lorsque le total ides suffrages.ainsi ex-
primés dépasse le nomlbrè’dès -sénateurs
à élire. t <*•■•> •
(Bien que’ le vote s’exprime normale-
ment, paç un bulletin unique, plusieurs
bulletins trouvés dans la même enve-
loppe sont., donc valables lorsque le
nombre, des' suffrages qu’fis contiennent
est égal ou inférieur au xiombre dies sé-
nateurs à étiré. .
Si les bulletins portaient tous les mê-
mes n oms, i ces noms seraient pointés
une seule fois comme.suffrage valable;
donc, im .seul bulletin ^era compté et
les autres qui Raccompagnaient seront
incinérés avec leS autres bulletins et
enveloppes.
De l’énumération qui précède, il ré-
sulte. que les enveloppes à dépouiller
peuvent présenter, aussi Bien que les
bulletins, des causes de ‘nullité.
En conséquence, les bulletins non at-
tribués ne.devront jamais, être séparés
de leur enveloppe.
Si l’çnvelpppe elleTmême comporte
un cas d’annulation, les scrutateurs ne
l'ouvrent pas et, par suite, rien ex-
traient pas le bulletin : ils la mettent
de côté, après l’avoir paraphée, et après
avoir indiqué sur cette enveloppe le
motif de sa nullité.
Si, au contraire, une enveloppe régu-
lière contient un bulletin: à annuler,
les scrutateurs épingleront aussitôt ce
bulletin à son enveloppe, le paraphe-
ront, ainsi que l’enveloppe et mettront
Je tout tic côté, i@n mentionnant sur
l'enveloppe la cause de nullité du bul-
letin.
Second tour de Scrutin
Si le nombre des candidats élus au
prende® tour esi inférieur au nombre
des sénateurs à étire, le président, avant
que rassemblée ne se sépare, annonce
que la séance sgraereprise à 2 heures.
'Le second toirr de scrutin, sera fermé
à 5 -heures. (Loiïdu 2 août 1875 modi-
fiée, art. 14.) Cette seconde opération
S’effectuera dawüile même ordre et sui-
vant les mêmes' règles que la précé-
dente.
Les conditions à remplir pour être
élu au second tour sont exactement îles
mêmes qu’au premier : 1° majorité ab-
solue des suffrages; 2° noipbpe dp voix
égal au quart des électeurs inscrits.
Trgmèurç tour dé Scrutin
Si .réleotion n’est pas encore com-
plète au second tomn, un troisième scru-
tin sera ouvert à 7 heures et fermé à
10 heures. A ce troisième tour, la majo-
rité relative suffira, et; en cas d’égalité
de suffrages, le plus âgé sera élu, (Loi
L 2 août 1875, art. 14 et 15, et loi du
9 décembre ,1884, art..
LES ETRlNÜI FISCALES "
algr t
Çe paiera en $27
f; ■ *£41 fjrfvT * ^ 1 •/ i
Pas plus qu’en 1926.
Paierons-nous, en 1927, plus d’im-
)ôts tpi’en 1926 ? Il ne semble pas. à
'examen de la loi de finances qui
dent ci'çtré promulguée.
Augmentation.
Les taxes nouvelles frappent sur-
out les cagnottes des casinos, — qui
paieront de 15 à. 16 %, selon la re-
:ette ; certaines spécial iés pharma-
xiutiques qui échappaient jusqu'ici
i l’impôt spécial ; les fraudes ou ir-
égularités dans la préparation des
ibjets en métaux précieux.
Pour les étrangers, la carte d’i-
lentité, frappée d’un impôt, est obli-
gatoire au-delà do 60 jours de pré-
3enc>© ; et les fermiers et métayers
itrangiers exploitant en France
n'echappent pas à l’obligation de
la demander.
Uri.e taxe de 5 francs est instituée
pour ia légalisation ou lo visa des
pièces par le ministère des Colonies.
Iles droits s'appliqueront-, enfin,
désormais, aux brevets et diplômes
Je la marine marchande.
C’est à peu près tout comme ag-
gravation des charges qui vont pe-
ser sur les contribuables.
Etiminutiofis.
Sont dégrevés les propriétaires
fonciers exploitant iciix-4néffijè&,
quant le revenu cadastral n’excède
pas 4.000 fr. : les côtes de 100 ïr.
sont réduites à 50 fr.
Le droit de consommation sur les
chicorées est réduit dé 180 à l&f) fr.'
La taxe sur les spectacles (7,20 %)
est supprimée dans les tliédtres sub-
vemonnes sur les placés dont lé:
prix est inférieur à 12 francs à Pa-,
ris et à G francs en province.
La taxe est diminuée de 50 0/0
pour les concerts non quotidiens
donnés par des associations d’artis-
tes, ou sociétés dp concerts subven-
tionnés p’ar 'Etat,
Les habitations à bon marché
sont exonérées de la taxe de 7 0/G
sur la première mutation.
On pourra payer en rentes la ta-
xe successorale, Les droits de
transfert et de conversion des titres
nominatifs sont ramenés à 0 fr. 8C
0;(>. Les pièces pour l’obtention de;
allocations aux familles nombreuses
et des primes de natalité sont exemp
tes de timbre.
• Les droits d’entrée dans les éco-
les d’enseignement technique son]
supprimés pour les candidats ap:
partenant à une famille de trois en»
fants ou ayant un frère ou unt
soeur dans un établissement public
d’enseignement technique.
Las droits sur les automobiles,
sur les bicyclettes, sur les alcool:
sont maintenus, ainsi d’ailleurs que
tous les impôts cédulaires — et que
l’impôt global.
4.
La Fête
de I Union Fraternelle des Mutilé*
aura lien le 15 Janvier
C’est le 15 janvier que le. Palais d’Hi-
ver donnera la grande soirée de gala
au profit de la Caisse de secours de
l’Union Fraternelle des'Mutilés de Pau.
Tous les ans, cette fête remporte un
gros succès, mais cette année, 'M. Du-
Oreux, le distingué directeur, et M. Dcr-
v-rjly, le si brillant directeur artistique,
ont* mis tout en oeuvre pour qu’elle
brille d’un éclat sans précédent. On voit
en effet au 'programme la. création à
Pau de La Hussarde, opérette en 3 actes
de Henri de Gorsse, Victor Darlay et
Georges NanteiiH, musique de. Félix
Fouirdrain qui, interprétée par les ar-
tistes du Patois isi aimés du public pa-
ïois, sera un triomphe.
Après la représentation, deux bals, un
au Palmarium, un second au Dancing
privé, permettront à tous de terminer
agréablement celte belle soirée.
Jacqueline et 'Roger Dupuy ont, eux
aussi, voulu prouver aux Mutilés com-
bien ils s’intéressent à leur oeuvre, et
pour cela, on t -organisé le bal au Dan-
cing privé, -où ils donneront pn inter-
mède de danse.
.La décoration sera faite par M1- Hen-
ry, c’est assez dire pour que Ton sache
que ce sera parfait.
,M. Torfs, le sympathique chef, con-
duira l’Orchestre avec sa imaëstria ha-
bitudlie.
Tous les Palois voudront assister a
cette soirée et prouver ainsi .'aux Mu-
tilés que les années qui ont suivi l’Ar-
mistice n’ont pu effacer la reconnais-
sance qu’ont, pour eux, tous les Fran-
çais. .
Le tirage de la tombola fixe au 9 jan-
vier est réporté au 23, à la Mairie.
'Les Sociétaires membres actifs peu-
vent retirer leurs cartes pour la soirée
chez le Président, M. Navaranne, 1, pla-
ce Gramont, jusqu’au 11 au soir der-
nier délai.
+-
Avis à oos Abonnés
Noùs prions MM. tëé abonnés Mont
l’abonnement arrive â expiration ito
vouloir bïèn le renouveler en un
chéqug-poetaj adressé A notre
compte coûtant de chèquee postaux
ot W2.S5. Bordeaux.
Au'TMrwHivEir 4 *
q» ^ t IÎ
Hier soir, briiianfg rgprésentaypn de ‘Félix’
[trais actes de iiJenrflriieiD
§$. 1 ’t a
Si l’on voulait pousser loin le
chauvinisme local on pourrait ajou-
ter encore un exemple, à l’influence
du milieu en démontrant que le sé-
jour de M. Henry Bernstein à Pau
a constitué un’ heureux élément
dans l’élaboration de son drame.
C’est en effet, on le sait, à la Villa
Madalena, avenue Trespoey, pen-
dant le séjour qu’il fit ici à la fin
de 1925 que le célèbre dramaturge
écrivit « Félix ». Je n’irai pas jus-
qu’à dire qu’il l’avait conçu Ici.
Une oeuvre de çettë taille ne jaillit
pas ainsi d”un seul coup ; elle es)
le résultat d’une longue et patiente
et prenante méditation. Peut-être
avait-elle eu sa source dans un dra-
me banal de la quotidienneté, à pen-
ne entrevu et dès lors étudié minu-
tieusement, transformé, ' fouillé,
élargi, amenuisé.
Maître de sa pensée, lentement
passionné par l’action de son dra-
me qui le possède mais qu’il dirige,
M. Bernstein s’élève à mesure qudl
avance dans l’âge — je ne dis pas
qu’il vieillit — et dans'la carrière
— je ne dis pas qu’il use de pro-
cédé.
11 n’y a pas une habileté scéni-
que, pas un mot utile, pas une po-
sition dramatique de l’action ou de
l’idée qui lui échappe. Ii élève la
banalité à la hauteur du sublime
et sur ce thème ancien et remassé,
usé, moisi, « i’Amour et l’Argent »
il édifie une architecture toute mo-
derne, un drame solide et neuf.
★
★ *
Que nous voilà loin du Bernstein
de ,1a « Rafale », du « Voleur », de
« Samson » et de tant d’autres piè-
ces où triomphèrent Lucien Guitry
et Mm,e Simonne, de» ce théâtre où
la passion n’était que violence, qui
secouait les nerfs mais ne faisait
pas vibrer les coeurs ! M. Henry
Bernstein a. changé sa manière ; les
dures années qui viennent de's’é-
1 couler ont affiné sa sensibilité et il
a senti que la beauté et la douceur
pouvaient tenir dans son théâtre
une place aussi prépondérante que
, les autres sentiments ou passions.
| D’aucuns, paraît-il, regrettent
i l’ancienne manière de M. Berns-
! tein. Malgré son évolution, n’est-ii
| pas resté l’homme de théâtre, con-
naissant à fond les Isecrets de son
métier, si bien que Félix que nous
I avons entendu hier ne laisise aper-
' cevoir aucune des classiques ficel-
les. C’est du théâtre, de l’excellent
[ théâtre, -et qui n’en a pas l’air. Au
; fond, Félix, est-ce une pièce telle
: qu’on la conçoit ordinairement ?
Non ! c’est simplement l’évolution
; vers la bonté d’un bonhomme corn-
’ me on en voit tant d’un de ces pro-
1 fiteurs de guerre ou d’après-guerre
: pour qui les affaires sont la seule
religion. Et parce qu’un jour, dans
une maison plus qu’équivoque, Félix
aura rencontré une drôle t£e petite
bonne femme intelligente, fine, sen-
sible et. bonne, tombée là on ne sait
comment, toute sa vie changera.
Il associera à. son existence cette
petite Madeleine qui agira si puis-
samment et si finement sur son cer-
veau et sur son coeur. Il l’épousera.
Mais Madeleine qui n’a pour Féiix
qu’une immense tendresse s’est
» éprise follement d’un jeune jour-
naliste qui l’aimera bien peu de
temps et bientôt la quittera pour
se marier. Madeleine, désemparée,
malade, veut reprendre sa liberté,
quitter Félix auquel elle vient d’a-
vouer son amour pour le jeune
homme. Félix est bouleversé et
souffre atrocement, et tous deux
pleurent l’un près de l’autre... Ils
voyageront, et le temps est un si
grand maître !... Et puis, une pan-
ne d’électricité se produit, et dans
l’obscurité leurs mains se cherchent
pour se guider l’un l’autre comme
ils se guideront désormais dans la
vie.
Les excellents artistes qui ont
joué la pièce de M. Bernstein n’ont
droit qu’à des éloges. M. Chaumont-
joue avec une remarquable sobriété
et une sensibilité toute intérieure
le rôle de Félix. Il sait être aussi
l’homme d’affaires à la fois souple
et féroce, prêt à dépouiller son as-
socié ou à briser son adversaire ;
mais la bonté heureusement l’a
touché de sa grâce. M. Ferrât est
lin très bon Maxime Braud, peut-
être un peu trop pleurnicheurs pour
un héros de la guerre. M. Darcey
est, fort bien, 1Q très vieux Danger
qui mourra devant son coffre à la
Banque, avare impénitent. M. Lu-
cien Aussay est élégamment le jeu-
ne journaliste-auteur à succès,
Mme Fernande Rouss-ey est cette
étrange petite Madeleine toute fré-
missante de sensibilité et si pleine
de charme et de grâce. Compli-
ments à Mme de Breau : Mme Alice
et à la gentille petite Malapert : Lu-
cie, la fillette que Félix et Madelei-
ne ont adoptée.
★ -k y
Le Tout Pau des premières avait
tenu à assister à cette soirée de
Tribunal correction nel
Suite de l'Audience du 5 décembre.
Le cycliste imprudent. — Ün tout
jeune homme, Bernard S..., suivait
à bicyclette, le 23 novembre der-
nier, le milieu de la rue Chanzy à
Ûloron. La rue est large, nous dit-
on, mais une dame B... trouva le
moyen de se plaeer tout juste de-
vant la bicyclette alors qu’elle au-
rait bien pu prendre par la droite
ou la gauche. Et comine au même
instant le jeune S..., distrait par
l’appel d’un camarade, tournait la
tête, la dame fut heurtée par la
bicyclette et renversée. Scs blessu-
res n’étaient pas fort graves. Le
Tribunal a retenu contre Bernard
S... une faute d’inattention et i’a
condamné à 25 fr. d’amende avec
sursis.
Une barrière brisée. — Les sieurs
St-C... et Evariste D..., propriétai-
res-cultivateurs à Cuqueron, sont
en conflit au sujet d’un denier dont
l’un peut user malgré l’autre. La
question de propriété est en suspens
devant la justice de paix. Mais Si-
C..., préférant le droit de conquête
aux solutions pacifiques, a brisé à
deux reprises la barrière qui clôt le
passage litigieux. Cette incursion
sur ses terres a déterminé le voisin
Evariste à s’adresser à Genève —
pardon, ,a.u Tribunal — pour obte-
nir réparation de dommage, qu'il
évalue à 2.0L0 francs. Joute animée
et spirituelle entre M,s Verdenal,
pour l’envahi, et Lasserre, pour
l’assaillant, et les juges prononcent
leur sentence ; 25 fr. d’amendè à
St-C... qui payera en outre 200 fr.
à titre de dommages-intérêts.
De l'e'au dans le lait. — Bernard
D..., laitier à Burgaronne, ressem-
ble à Caddetou. Le voici à la barre,
l’air pas trop fier car la chose est
indéniable : il a mis de ï’dau dans
le lait qu’il mettait en vente et dans
la proportion de 6 à 8 %, a révélé
l’analyse. Le Président l’admoneste.
« On paie le lait assez cher,' lui
dit-il, pour avoir le droit d’être exi-
geant sur sa qualité ». Nous approu-
vons ce sage raisonnement. Bref,
le vieux laitier s’humilie et bat sa
coulpe, jure de ne plus recommen-
cer. et s’eu tire avec 25 francs d’a-
mende. Caddetou remercie et se re-
tire, soulagé, avec force courbettes.
Il croyait bien que l’affaire lui
aurait coûté pour le moins une va-
che.
Un vol de sapins. — Le restaura-
teur Jean-Baptiste B..., des Eaux-
Bonnes, aurait dérobé quelques
billes de bois de sapin. Que s’est-il
passé exactement ? Le prévenu,
nous dit M® Grimaldi, se rend adju-
dicataire, chaque année, du bois
mort de la forêt d’Artouste. On peut
douter qu’il y ait eu de sa part in-
tention frauduleuse. Le Tribunal;
décide de rendre son jugement à
une audience ultérieure.
L'oubli du débitant. — Ajusteur-
mécanicien à Jurançon, Jules M...
a fait l’acquisition d’un débit de
boisson. Mais il a omis de faire
■ dans les 15 jours accordés par la
loi, la déclaration de mutation.
L .ajusteur-débitant vient affirmer
sa bonne foi. ii croyait que son
homme d’affaire, avait accompli
toutes les formalités nécessaires.
Peine : 16 francs d’amende.
Pour deux couvertures. — Encore
un habitant de Cuqueron qui se
présente. Celui-ci, Pierre C..., 42
ans, a volé deux de ces couvertures
à boeufs qu’on appelle « mantes »
et deux dents de herse. Le vol fut
commis au retour d’un marché,
dans la propriété de M. Maysou-
uave. L inculpé est père de six en-
tants. Il exprime ses regrets, dit
avoir eu l’intention de rendre ce
qu 1 avait pris. Comme de bons ren-
seignements sont fournis sur le
compte de C..., le Tribunal lui in-
tfige une condamnation de 6 jours
de prison et accorde le bénéfice du
sursis.
teiiis e! Iris
AUX MUTILES DU TRAVAIL.— Tou-
tes les victimes d’uccident-s du travail,
veuves, orphelins, ascendants, etc., sont
invites a assister à la réunion générale
qui aura lieu lç dimanche 9 janvier, à
Ordre du jour :
Grand meeting de Tarbes et congrès
départemental.
gala. Elle fut en tous points ce
qu elle devait être et, si la direction
du Palais d’Hiver et la Tournéo
Baret méritent toutes les félicita-
tions, nous ne saurions trop conv
piimenter lo public qui, tant par
sqn affluence que par sa qualité et
spn approbation, a fait à « Félix »
un accueil digne de la pièce, de son
auteur et de notre théâtre. M. Hen-
ry Bernstein qui est particulière-
îpept difficile en eût été satisfait.
Et cela suffit.
St-J.
jBBB8B5gSSagSaSESSS!55SS^^=
FeuiLleton de FINDEPENDANT — N° 25
PARDATLUN
Michel ZEVAÇO
XIII
YQX populi, v<*x Oei !,v
- . . w . - •- -7
Cet enragé, comme disait Guise,
ce sanglier qui tenait tète à la meu-
te- humaine, c’était le chevalier de
Pardaillan.
Au moment où Crucé et' sa bande
se jetaient sur la litièr.e, il avait vu
qqe cette litière contenait deux fem-
nies.
ï'l voulut s’élancer, et se sentît re-
tenu par le bras. Celui qui l’agrip-
pajt au passage, c’était lé bourgeois
qui, tput à 'heure, lui avait don-
né . d.e si complaisants renseigne-
ments.
— Laissez-faire î cria cet homme
avec une sorte d’emphase doctora-
le. Laissez faire le peuple ! Rappe-
Jez-vous ! « Yox populi, vox E>ei L... »
,— Eh ! monsieur, répondit Par-
daillan, sans la moindre impatience,
je vous ai déjà signifié que je n’en-
tends pas l’anglais !
En parlant ainsi il se secoua. Et
en se secouant, il envoya rouler le
malencontreux latiniste sur les pre-
miers rangs des assaillant ; ppis il
se. précipite., tête baissée, copupe un
béljer humain...
— Par Racclius ! s’écria l’homme
'en soutenant d’une main sa mâchoi-
re endommagée ; c’est là Hercule en
personne, ou je ne suis plus Jean
Dorât, « Johannus Auratus », le
plus grand poète de la Pleïade, le
Virgile de nos temps !...
XIV
La reine de Navarre
Ce fut, pendant presque une demi-
minute, l’homérique image d’un ro-
cher qu’assaillent vainement des va-
gues déchaînées. Le peuple tourbil-
lonnait autour de Pardaillan ayec
d’effroyables vociférations. Crucé,
Kervier et Pezou lui jetaient des
menaces apocalyptiques. Et pardail-
lan, ramassé sur lui-même, les mâ-
choires serrées, sans un mot, Sans
un geste inutile, faisait tournoyer la
flamboyante Giboulée parmi des.
éclairs.
Pourtant, cela ne pouvait durer
ainsi.
Le demi-cercle se resserrait, mal-
gré la résistance du premier rang ;
des. masses profondes, par derrière,
poussaient, avec de tumultueux
mouvements de flux et de reflux,, ;
Pardaillan complit qu’il allait être
écrasé... I;
Il jeta sur Jeanne d’Albret ,et. sar
compagne un regard qui eut la du-
rée d’un éclair, et cria :
— Rangez-vous !
Les deux femmes obéirent.
Alors, lui, toujours couvert par sa
longue rapière, se pencha en avant,
en équilibre sur la jambe gauche,
tandis que du pied droit il se mettait
à décocher contre la porte vermou-
lue des ruades forcenées.
Au premier coup de talon, qui ré-
sonna comme un choc de madrier,
la multitude comprit la manoeuvre,
poussa une clameur de rage, et es-
saya de »se ruer sur l’insensé qui
tentait le miraçig de sauver la hu-
guenote. Deux ou trois hommes tom-
bèrent, sangtepts, et Giboulée décri-
vit un cercle d’acier si flamboyant,
qu’il y eut une seconde de désordre
indescriptible.
Au deuxième coup, de talon, la
porte ébranlée gémit, et une de ses
ferrures tomba
Au troisième, elle s’ouvrit violem-
ment, la serrure fracassée.
— Venez, Alice 1 dit Jeanne d’Al-
bret d’une voix étrangement caime.
Et elle entra dans la maison, sui-
vie de sa compagne.
Lo peuple, en voyant que sa victi-
me lui échappait pour l’instant, jeta
un rugissement tel on’il sembla que
la vieille maison allait s’écrouler ;
Crucé, Pezou et Kervier, mainte-
nant, ne se trouvaient plus eh tête :
ils avaient disparu dans les vastes
remous de cette houle humaine ; il
y eut comme un assaut, la marche
irrésistible d’un mascaret, le dévale-
ment gigantesque d’une trombe qui
s’abat", .mais ces masses d’hommes
écrasés les uns sur les autres, pous-
sant, poussé, se piétinant, se soule-
vant parmi • les* gémissements des
gens renversés et les 'imprécations
des autrés/cette masse, disons-nous,
vint s’arrêter, haletante, rugissante,
émiettée! par ses propios mouve-
ments, devant la porté'refermée :...
En effet,‘ùopeine. In reine de Na-
varre avait elle ■disparu, que Par-
ti villân; feedsant-son.tpi julinet; porta
à droite, à gauche, devant, au ha-
sard, une; 'dlzaine-de* ctraps de» poin-
te dont chacun fut suivi d’un hurle-
ment de douleur. - Puis,'dîtes cet es-
pace de temps inappréciable où la
multitude s’arrêta, hésitante, hébé-
tée, fl bondit ên arrière, à corps per-
du, repoussa la porte et jeta autour
de lui un regard de flamme...
La matedhÿ aaiÿcîenHoSii d’un me-
nuisier ou d’un' charpentier^ était
pleine de madriers». '
Saisir cinq ou six de ces madriers,
les arc-bouter contre -la porte, éta-
blir un rempart solidqipent écha-
faudé, fut pour* le chevalier i’affaire
d’une minute,, et la porte arrachée
de ses gonds par l’armée assaillante
tombait avec fracas que déjà l’obsta-
cle se dressait, se hérissait devant
la multitude. x
Le premier mot de Jeanne d’AI-
bret fut : ' ,
— Etes-vous de la; religion, mon-
sieur ? (1). •
(1) Etes-vous protestant ?
— E.h ! madame, je suis de la reli-
gion de vivre... surtout eu ce mo-
ment ou mauvais marchand serait
celui qui achèterait ma peau pour
plus d’un sol.
Jeanne d’Albret jeta un regard
d’admiration sur ce» jeune homme
ten lambeaux, les mains déchirées d©
sanglantes éraflures, qui continuait
à sourire. En cette mipute, il était
vraiment beau, rayonnant d’audace,
avec on ne sevait quoi d’ironique au
coin de ses yeux.
— Si nous devons mourir, reprit
la reine de Navarre,' je veux, avant,
vous remercier et vous dire qu’à
Tins tant de ma mort, j’aurai connu
le plus héroïque gentilhomme que
j’aie*jamais vu...
— Oh ! murmura Pardaillan, nous
ne sommes pas morts encore ; nous
avons bien trois minutes devant
nous !... Silence, mes petits louve-
teaux ! ajouta-t-il en répondant aux
vociférations du peuple. Un peu de
patience, que diable, vous nous as-
sourdissez et nous rompez les oreil-
les ! ' .
Cependant, il n’avait pas perdu
une seconde.
D’un coup d’oeil, il avait examiné
l’endroit où il se trouvait. C’était
une pièce immense qui avait dû ser-
vir d’atelier à un charpentier. Il n’y
avait pas de plafond ? C’était, le toi
lui même qui couvrait cet atelier, et
ce toit était soutenu par trois pou-
tres verticales qui senihlaient aller
chercher leur base à travers le plan-
cher, dans les caves.
En moins 'd»e temps qu’il ne faut
pour l’écrire, Pardaillan avait par-
couru la pièce.
En arrivant au fond, c’est-à-dire
ap côté qui donnait sur le fleuve, il
aperççqt une trappe ouverte qui per-
mettait de descendre aux caves.
D’un cçi, il appela les deux fem-
mes qui accourürnt.
— Descendez ! fit-il.
— Et vous ? demanda la reine.
— Descendez toujours, mada»me.
De grâce, pas de questions en ce
moment. !
Jeanne d’Albret et sa compagne
obéirent. Au bas de l’escalier, elles
trouvèrent qu’elles étaient non pas
dgns une cave, mais dans une pièce
pareille à celle du dessus ; spus le
plancher, elles entendaient dès cla-
potements... la maison était cons-
truite sur pilotis T Et c’était la Sei-
ne qui coulait au-dessous d’elles !...
Et spr leurs têtes, là-haut, c’était
une tempête effroyable de clameurs
bumainç^. où le scijs de mort do-
minaient, comme les coups de ton-
nerre dominent le tumulte des ora-
ges !... Mort au-dessus ! mort au-
desspus !...
A. ce» moment, une minute à peu
près s'était écoulée depuis Tinçtapt
où elles.étaient, entrées dans la mai-
son.
Jeanne d’Albret prêta l’oreille une
seconde»
Dans une sorte d’accalmie des ra-
fales populaires, elle crut entendre]
là-haut comme un grincement, de
scie... mais cela dura l’espace d'un ■
éclair, et de nouveau, l’énorme mu-
gissement de la foule couvrit tous les
bruits.
Alors, fiévreusement, elle se mit à
chercher... quoi ! elle ne savait !
dans ces horribles instants ou la
mort est proche et semble inévitable,
l’esprit prend dans les vigoureuses
natures une étrange lucidité !...
Jeanne d’Albret eut l’intuition qu’on
devait pouvoir communiquer avec le
fleuve.... son pied, tout à coup, heur-
ta un anneau de fer... elle se baissa
avec un cri de joie puissante, le sou-
leva d’un effort inouï, arracha la
trappe de son .alvéole... .et là,, sous
ses yeux, avec lé rauque soupir du
condamné qui a la vie sauve, qui, là,
elle aperççut une échelle qui descen-
dait au fleuve parmi les pilotis !...
Et au bas dé cette échelle, une bar-
que !
— Monsieur ! monsieur ! rugit-
elle. *
— Me voici '■ tonna ParÜpillan. Si
nou§ mourrons, ce sera en nombreu-
se compagnie !...
Çt le chevalier apparut au haut de
1 escalier, tenant un,© grosse corde
a la main. Spr cette corde, il se rai-
dit, s’arebouta, d’un effort tel que
les muscles dç ses jambes saillirent,
et qpg tes veines de ses tempes pa-
rfirent, prêtes à éclater...
A c®,mpnoent, la hideuse multitude
affamee d© mort, dans un effrayant)
fracas, se précipitait, se ruait...'
r- A îpoçt ! à mort ! à mort !...
-V CA Svivre.)
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