Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1889-01-05
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 janvier 1889 05 janvier 1889
Description : 1889/01/05 (Numéro 2321). 1889/01/05 (Numéro 2321).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k526739r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2008
N'23~1
PARIS & S CENTIMES DÉPARTEMENT ET GARES ~0 CENTIMES
Samedi 5 Janvier i889'-
~RTH~~ ~t-VER
J~trcc~Mf
REDACTION
Ct tontevmrd des ttaitems~ 0
ABONNEMENTS
.Pans Départements
TÎB mois. Efr. Unmois. 66'.
Trois mois. 1350 Trois mois. 16 fr.
Sixmois. 27 fr. Sixmois. 3&fr.
Ua an. 84 fr. Un an. 64 &
Etranger
Trois mois (Union postaM). 18 S*.
ABT~EYE-R
~r-&ec~M)-~ ï
.ADI\îINISTRATION
p. t&otïSev'si'd dea tt'a'HémSt''t
~t* v `
~BONNEM'ËNT'â, PETITES A.N~~E3
9~t)oule?àid des-taUEins,'9
~ANNONCES
B~M:. TCH.AGrRAN'&E, CBB.F & Q!'
6, PLA.aE DE LA BOURSE, 6
~
NOUVELLES DtïAHE
L'&UTRtCHE & LA RUSS!E EN SERBIE
Nouvelles d'Italie
(De notre eorre~oK~K~ p~fMcMHe?')
Rome,4janvier.
On assure que le ministre de la guerre de-
ïnandera pour des motifs de politique exté-
rieure le renvoi à six mois des interpellations
relatives à la révocation du général Mattei.
On dément absolument la nouvelle de la
construction d'un camp retranché entre Grê-
nes et Vintimille; depuis longtemps, il a été P
décidé que ce camp serait établi près de
Turin.
On vient de découvrir de la dynamite dans
la salle du tribunal du palais ducal à Gênes.
De semblables découvertes ont été faites à
JPise et à Liv.ourne.
Contrairement à la nouvelle publiée par un
journal italien, il est inexact que le gouver-
nement français ait pris des engagements
a.vec le Saint-Siège au sujet des négociations
entamées par le Pape avec la Chine pour l'é-
tablissement d'une nonciature à Pékin.
c..
L'Autriche et la Russie'en Serbie
'Vienne, 4 janvier.
A Vienne, on affecte de paraître satisfait
Ae la tournure qu'ont prise les événements en
Serbie, bien que les points noirs ne soient
pas écartés.
Quelle va être l'attitude du Roi vis-à-vis-
dés progressistes et des radicaux?
Le roi Milan s'est réservé le droit de con-
5er,s'il le juge nécessaire,le poste de ministre
des aS'aires étrangères à un homme ayant sa
conSance. Ce choix va exciter bien dos com-
pétitions et bien des jalousies.
On assure que le gouvernement russe a iait
conseiller aux chefs radicaux d'éviter tout ce
qui pourrait provoquer une intervention de
l'Autriche.
D'autre part, on parle de changements dans
le personnel diplomatique russe a Bucarest,
Athènes, Belgrade et ailleurs.
Ce mouvement diplomatique russe s'ét en-
drait à l'Occident.
CHO
D'AUJOURD'HUI
Si les cartes d'électeur n'étaient pas
d'un si grand secours pour les engage-
ments a.u mont-de-piété, il est probable
que le nombre, des votants diminuerait
dans des proportibns considérables. En
cas de bagarre ou de manifestation, si
vous êtes conduit au poste par erreur
ou pour ivrognerie, une carte d'électeur
rend aussi des services éminents. En do-
tant ce papier civique de tant de précieux
privilèges, le législateur, dans sa sagesse,
a voulu exciter tous les bons citoyens à
l'exercice de leurs droits politiques. C'est
pourquoi il existe, à Paris, 350,000 hom-
mes environ qui votent chaque fois que
l'occasion s'en présente.
Les Parisiens aiment assez les élec-
tions, surtout quand il fait beau temps.
Il en est de même des courses. Au con-
traire, la pluie, la neige, la gréis, ont une
influence désastreuse sur leurs opinions
politiques. On cite des candidats black-
boulés par suite d'une bourrasque sur-
venue subitement à l'heure du vote, et il
est rare qu'ii n'y ait pas ballottage, à Pa-
ris: quand il pleut à verse le jour de l'é-
lection. Le Parisien a horreur d'aller vo-
ter avec un parapluie. Ces considérations
suffisent à expliquer la plupart des phé-
nomènes politiques qui se sont produits
à Paris depuis vingt ans.
A
Les hommes politiques se trompent
étrangement en supposant que les élec-
teurs bien parisiens se laissent guider,
dans le choix de leur candidat, par leurs
goûts ou leurs opinions. En sortant, de
chez lui pour se rendre au votoir de son
quartier, le Parisien vraiment digne de ce
nom ignore encore quel est le candidat
qu'il jugera digne de son bulletin. Il ne
s'en préoccupe même pas en route il
ca~se, tout en fumant, avec ses camara-
des, de choses tout à fait étrangères à. l'é-
lection. Ce n'est qu'en présence de l'urne
qu~l commence à se demander
Tiens t au fait, qui est-ce qui se pré-
sente donc aujourd'hui?
Alors, it se met à consulter des listes et
des journaux, à examiner la physionomie
des gens qui viennent voter, la façon dont
ils jettent leur bulletin dans l'urne, et fi-
nai.ement il se décide d'après la couleur
d'une affiche, ou le prénom du candidat,
ou dix.autres petits détails, dont les his-
toriens ne tiennent pas assez compte, en
jugent, plus tard, les événements avec
impartialité.
Parfois, en jetant un coupd'œil sur la
liste des candidats, il s'écrie
-t- Voilà un nom que je ne connais pas.
Je vais voter pour lui.
H arrive aussi qu'il joue son candidat~
avec un camarade, soit à pile ou face, soit
au Zanzibar chez le marchand de vin d'à
côt'é. La part de hasard qu'il y a toujours
dans âne élection provient peut-être de
cette habitude. M. Edouard Lockroy, pre-
mier élu de Paris, doit beaucoup au zan-
zibar, sans doute. 'Mais ce sont laies mys-
tères du suffrage universel.
Un usage qui date de près d'un demi-
siècle exige qu'un candidat, avant de se
présenter devant des électeurs, énumère,
sur une afôche, les bienia.its dont il com-
blera son pays sitôt qu'il aura été nommé
député. Cette formalité est indispensable
et liatte les masses. L'ensemble des bien-
faits prend le nom de profession de foi, et
c'est une profession-comme une autre.
~a profession de loi rédigée conformé-
~nent a.ux règles de cette branche de la
littérature, il s'agit d'en placer le plus
.grand nombre d'exemplaires possible, sur
les.murs, les monuments et les arbres de
la capitale. Cette opération se fait, depuis
que le suffrage universel fonctionne dans
notre pays, à l'aide de pinceaux enduits
de colle de pâte que des électeurs, spécia- n
Jement désignés pour ça genre de travaii,
manient d'une main vigoureuse. De pé- j î
nibles discussions 'ont souvent lieu, à ce i
propos, entre les colleurs concurrents: ]
tous veulent placer leur papier.à la ci- -j
maîse, ainsi que les artistes au Salon, et,
comme c'est malheureusement impossi-
ble, vu les dimensions de la capitale, il
en résulte des batailles à coups de pin-
ceau qui ne contribuent pas peu à aigrir
les divers partis politiques qui se parta-
gent la colle de pâte française.
Il est interdit aux candidats et on ne
sait véritablement pas pourquoi de
coller leurs professions de ici sur les fia-
cres, sur les omnibus et généralement sur
tous les véhicules. Nous n'hésitons pas
à trouver cette défense ridicule et incom-
patible d'ailleurs avec les aspirations de
la démocratie. Pour quelles raisons, aussi,
empêche-t-on les candidats de promener
.leurs programmes à travers les rues sur
des voitures analogues à celles des Fo-
lies-Bergère, ou de les faire porter à bras
tendu par des enfants montés sur de
jolis petits poneys, comme ceux de l'Hip-
podrome? Croyez-vous qu'une profession
de foi, convenablement collée sur un des
chameaux du jardin d'Acclimatation, ne
soit pas de nature à propager dans le
peuple les idées politiques d'un candidat?
Hélas que de réiormes encore à faire 1
que de préjugés à détruire que de cha-
meaux à utiliser! I
Parmi ces préjugés, dont le vingtième
siècle verra certainement la disparition,
il convient de citer la manie absurde qui
consiste à ne décorer de nos différents
ordres nationaux que ctnq ou six mille
personnes par an. Pourquoi cinq ou six
mille seulement et non pas les autres ? 9
Pourquoi cette faveur faite à quelques-
uns au détriment de la masse des citoyens?
Et pourquoi encore décorer' les gens de
préférence le premier janvier, et pourquoi
pas les autres jours de l'année? Autant
de problèmes que résoudra un avenir que.
nous espérons prochain.
Vers 1900.
Dans un de nos salons les plus pa-
risiens, une foule d'invités de marque.
Tous portent à leur boutonnière, qui,
le signe de l'Honneur, qui le signe de l'A-
griculture, qui le signe de l'Académie.
Comme on a inventé une douzaine d'or-
dres nouveaux et également recherchés,
les habits noirs sont bariolés de couleurs
éclatantes et flamboient à la lumière élec-
trique.
loutàcoup,un grand mouvement se
fait dans les salons. Les invités s'appro-
chent de la porte et se bousculent pour
voir. La maîtresse de la maison, elle-mê-
me, est émue et demande ce qui arrive.
Alors, un monsieur paraît en habit noir
et cravate blanche.
Il n'est décoré d'aucun ordre.
Qui diable ça peut-il être ? murmure-
t-on dans les groupes, avec inquiétude.
Et un invité répond, dédaigneusement
Ce doit être un rastaquouère.
On a beau dire, il y a des récompenses
qui ne sont pas méritées. X. a l'impru-
dence de se baigner, en pleine eau, à Bou-
gival. Au milieu de la Seine, les forces
lui manquent et il va infailliblement se
noyer, sans un courageux pêcheur à la
ligne qui se précipite à son secours. Il le
remercie avec effusion.
Mais cet exemple ne le corrige pas.
Deux mois après, sur la plage de Dieppe,
il s'aventure un peu trop loin. Au retour,
les lames le roulent et il ne doit la vie
qu'à l'intervention d'un baigneur, qui Fa
suivi des yeux.
En arrivant à Paris, le feu prend dans
son appartement. Un pompier le retire des
flammes presque asphyxié.
Ce n'est pas sans un certain étonne-
ment que sa famille a appris, au premier
janvier dernier, qu'il venait de recevoir
une médaille de sauvetage.
L'ingratitude, a dit un penseur, est le
privilège des grands, M. Léon Bourgeois
n'est pas plus tôt dévenu sous-secrétaire
d'Etat, qu'il s'est empressé de faire chan-
ger, par la haute autorité de M. Garnot, le
nom plusieurs fois séculaire de son pays
natal, qui s'appellera désormais simple-
ment Bonlieu.
Cette commune, sise dans le Jura, por-
tait, non sans orgueil, le nom de « Petites-
Chiettes )). Les habitants n'en étaient pas
moins heureux et pacifiques.
M. Léon Bourgeois, le premier, a cru
devoir en rougir. Il a jugé qu'il ne serait
pas convenable que la postérité lût dans
le Dictionnaire des Grands Hommes, une
biographie ainsi conçue
BouRGEOis (ZeoM). Né en 1845, d'une des
meilleures familles des f< Petites-Chiettes o,
dans le Jura. Il fit ses études au collège de
cette localité, et quitta, les « Petites-Chiettes a
à vingt, ans pour venir étudier le droit à Paris.
Grâce à sa science, il ne tarda, pas à devenir
sous-secrétaire d'Etat, et illustra son pays A
diverses reprises. Ses compatriotes, pour glo-
rifier sa mémoire, lui élevèrent une statue
sur la place principale des « Petites-Chiettes w.
Elle est encore l'objet d'un pieux pèlerinage
de la part des touristes.
ALFRED CAPUS
Ce quise passe
Ji-
L& POL!T!QUE
C'est demain que les électeurs de la
Somme et de la Charente-Inférieure sont
appelés à élire un député.
Nous avons déjà dit tout le bien que
nous pensons des deux candidats de l'op-
position le général de Montaudon et M.
Dupori.
Le général de Montaudon est un vété-
ran de nos guerres, un excellent général,
un honnête homme. Il aprisie programme
du général Boulanger dans la Somme, et
nous avons la conviction, qu'avec le con-
cours de tous les mécontents, il ramènera
déSmtivement à la cause de l'ordre ce
magnifique département, déjà à moitié ar-
raché à la coalition opportune-radicale.
On nous dit, mais nous nous refusons à le
croire, que certains membres aigus du
parti bonapartiste se montreraient hési-
tants.
Si, par suite de leur abstention, le can-
didat du gouvernement était élu, ils mon-
treraient leur ingratitude envers notre
conduiLe, le 19 août dernier; et si, au
contraire, comme il y a tout lieu de l'es-
pérer, le général de Montaudon est élu, ils
ne montreront- que leur impuissance.
En tout cas, la plus grande majo-
rUé des bonapartistes, nous te sayo.ns,
répondant au chaleureux appel de M.
Paul de Cassagnac, voteront avec nous et
avec tous les mécontents pour le général
de Montaudon, dont nous enregistrons
par avance le sucées.
Nous sommes heureux que nos amis~es~
royalistes se montrent plus jaloux .de la
discipline conservatrice dans la Charente-
Inférieure ils voteront, en effet, pour M.
Duport. Jeune, ardent, M. Duport est bona-
partiste il a fait à la république une allu-
sion discrète, qui permet aux boulangis-
tes de Paris de lui prêter leur concours
on sait que M. Laguerre est allé soutenir
sa candidature. Z>
Dans ces conditions, les mécontents,
quelles que soient leurs opinions person-
nelles, peuvent voter pour M. Duport et
pour le général de Montaudon, et ils
doivent le faire l'élection de ces deux
honorables candidats .sera un grand pas
fait vers la délivrance du pays. L. D.
ÉCHOS DE PARIS
Demain dimanche, la fête de l'Epipha-
nie sera célébrée avec la plus arande so-
lennité dans toutes les églises de la capi-
tale.
A Notre-Dame, la grand'messe capitu-
laire sera chantée, à dix heures, par M.
l'abbé Bergès, archiprêtre; tous les mem-
bres du chapitre y assisteront.
En ce jour, après l'Evangile, le diacre
annoncera au peuple la fête de Pâques,
qui tombe, cette année, le 21 avril.
Sont prohibées, les messes de Requiem,
même le corps présent, ainsi que les mes-
ses dans les chapelles et oratoires privés.
Plusieurs journaux ont annoncé que la
reine Isabelle d'Espagne allait ouvrir les
salons du palais de Castille à des récep-
tions dominicales, dont la première aurait
lieu dimanche prochain. d'aff
Nous sommes en mesure d'afnrmer que
Sa Majesté n'a jamais eu cette intention.
Ce qui a pu donner naissance à ce bruit,
c'est que le dimanche, est un des trois
jours de la semaine, où Sa Majesté reçoit
ses intimes et rien que ceux-ci.
Si le froid d'hier continue, les patineurs
pourront probablement se livrer aujour-
d'hui à leur sport favori.
Hier, la glace n'avait pas l'épaisseur ré-
glementaire pour permettre aux patineurs
de se risquer.
On nous annonce les fiançailles de Mlle
Ampard Beyens, fille cadette du baron
Beyens, ministre plénipotentiaire de Bel-
gique, avec M: de Hurtado, un jeune
homme de la colonie espagnole, très ré-
pandu dans le monde et très apprécié de
la haute banque. Quoique nommé quatre
ans après le comte de Moltke, ministre
de Danemark, M. de Beyeus est le doyen
des ministres plénipotentiaires accrédités
en France la règle des préséances lui a
attribué la première place parmi ses col-
lègues, parce qu'il avait été huit ans con-
seiller de la légation de Belgique à Paris.
Comme le comte de Moitié, il est le plus
parisien des membres du corps diploma-
tique.
On sait que la baronne Beyens, née
comtesse de -Casa-VaIencia, est une des
dames les plus aimées de la société pari-
sienne.
Des deux fils du baron Beyens, l'aîné,
le baron Eugène, est premier secrétaire à
lalégationdeBelgiqueàPa.ris.Pendantl'ab-
sence de son père, actuellement à Bruxel-
les, et du conseiller de la légation, il gère
les affaires diplomatiques. Le second fils
de M. de Beyens, le baron Hubert, est at-
tendu prochainement à Paris, d'un long
voyage qu'il a entrepris autour du monde.
Le mariage de Mlle de Beyens sera célé-
bré après Pâques.
Le contrat de mariage du comte Ludo-
vic de Bertier de Sauvigny et de MUe
Stéphanie des Cars, troisième fille du
comte Amédée des Cars, a été signé avant-
hier soir.
L'hôtel de la rue de Grenelle recevait
tous les parents et les intimes des deux
nobles familles, parmi lesquels Mme
Standish et la comtesse Bertrand de Mon-
tesquiou, sœurs de la fiancée; tous les
membres des familles Montesquieu et des
Cars, duc et duchesse de Mouchy, mar-
quis et marquise de La Ferronnays, comte
et comtesse Lafond, marquis de Dreux-
Brézé, etc.
Très admirés, la corbeille et les magni-
SquesEn réponse à une question que nous
adressent plusieurs de nos abonnés
Les listes électorales sont revisées, mais
on votera aux élections du 27 avec les
ancienne~ listes. >,
Les nouvelles ne serviront que pour les
élections de la fin de cette année.
Puisque nous parlons de l'élection de
la Seine, ajoutons que, dans les grands w
cercles, on a ouvert hier un livre de
paris. Le général Boulanger est pris cou-
ramment en payant 3 M. Jacques est à
3/1 M. Jonrin 35/1 (onert).
Une grande fête sera donnée, au mois
d'avril, au profit des Ambulances ur-
baines.
Cette fête sous la présidence de Mme ]
la baronne de Mohrenheim et de Mme la
duchesse d'Usés promet d'être une des
plus brillantes,– sinon la plus brillante
de la saison. <
Il ne peut, du reste, en ôire autrement (
avec un tel patronage, surtout si l'on con- 3
sidère que ce patronage couvre une œu- (
vre aussi émmemmentphilanthropique que
celle des Ambulances urbaines.
A
Le comité d'organisation de la grande c
tête du 12 janvier, à l'Opéra, vient de dé- (
cider qu'une partie des bénéfices sera ré- (.
servée aux. victimes "des .inondations du i
Midi. t
Lesuccès de cette éclatante manifesta-
tion.de charité s'Miirme de plus en plus. s
Les demandes d'entrée et les dons af- r
Suent au siège du comité. La reine Isa- i
belle, dans l'impossibilité de venir le 13 c
janvier~ à l'Opéra, a envoyé une trës baUe G
ourande~ r
IGËOS DE PMHNGE
C'est ce matin que le conseil des minis-
tres doit approuver l'important mouve-
~mentdans le commandement des corps
d'armée, résultat du remplacement des
généraux Lewai et Février.
On parle beaucoup du général Cornât,
commandant le 18" corps à Bordeaux, pour
remplacer, comme gouverneur de Lyon,
le général Davout, nommé inspecteur
d'armée à la place du général Février.
Les généraux Warnet (13~ corps), Ga-
land (8" corps), seraient compris dans le
mouvement.
Il est question aussi de donner un com-
mandement de corps aux généraux Ferron,
de Boisdenemetz et Fay, actuellement
di visionnaires.
De Nimes
Un arrêté préfectoral convoque pour le
20 janvier les électeurs municipaux, à
l'eit'et d'élire le conseil municipal de
Nîmes.
De Carcassonne
Un arrêté préfectoral, en date d'aujour-
d'hui, suspend M. Jourdanne de ses fonc-
tions de maire.
Au pays du soleil.
Le nouveau service des trains légers,
sur la ligne de Marseille à Vintimille et
sur les embranchements des Arcs à Dra-
guignan et de Cannes à Grasse, a été inau-
guré avant-hier.
Ces trains légers, ou ~ya~s-~y~~M~
sont- spécialement réservés aux voya-
geurs.
En présence de la grande vivacité des
premiers froids, l'afiluence d'hôtes nou-
veaux a augmenté sur le littoral.
Citons parmi les nouveaux arrivants
la marquise de Talleyrand, la comtesse
Tolstoï, M. Narischkine, la princesse
Barbe Troubetzkoï, le comte de Villaret,
le prince et la princesse Warziewsky, l'a-
miral anglais sir George Durkworth-
King, lord Ducie MM. Laur et Boysset,
députés; Léon Say, sénateur; le baron
Adolphe de Rothschild, M. Luzzati, du
parlement italien.
~<
aURUo ~& JdËiiRRNn&a.
De Rome
L'empereur Guillaume a envoyé, à l'oc-
casion du jour de l'An, un télégramme
très cordial au Pape.
Les travaux pour l'érection de la statue
colossale du pape Léon XIII à la Propa-
gande, sont presque complètement ter-
minés.
Le Saint-Père est très satisfait du mo-
nument, il a commandé une copie de la
statue pour le musée du Vatican, ainsi
que plusieurs réductions, dont une sera
érigée àCarpineto, ville natale de LéonXIII,
tandis qu'une autre ornera les apparte-
ments de ses neveux.
-L /I~
.~Cournei/ae Russie~ ·
Le bruit court dans les sphères officiel-
les de Saint-Pélersbourg que la maladie
de langueur qui a atteint l'impératrice de
Russie après la catastrophe de Borki, s'ag-
grave.
Le professeur Botken, médecin de l'Im-
pératrice, a conseillé d'appeler; en consul-
tation le docteur Leidesdorf, de Vienne;
qui a soigné la duchesse de Cumberland.
L'empereur de Russie, sur le rapport
du curateur de la communauté des Sœurs
de charité de la Sainte-Trinité, a consenti
à ce qu'il fût fondé près cette commu-
nauté, sans subside officiel, un établisse-
ment dans le genre de l'institut Pasteur,
à Paris, et de l'institut de salubrité publi-
que, à Berlin.
A
La ville d'Oschakow vient de célébrer
le centième anniversaire de son annexion
à l'empire de Russie, à la suite de l'as-
saut héspïque .livré par le feld-maréchal
prince Potemkin.
A
On expose, en ce moment, à Saint-Pé-
tersbourg, la collection photographique de
Krassowski. Depuis vingt-deux ans, celui-
ci s'est fait photographier le premier de cha-
que mois. pour étudier les changements
opérés dans sa ûgure depuis trente jours.
Cette exposition d'un nouveau genre se
compose donc, si nous calculons bien, de
deux cent soixante-quatre portraits du
même M. Krassowski..
De Milan
S. A. R. Mgr le duc de Montpensier est
arrivé ici, accompagnant la princesse Clé-
mentine de Cobourg, mère du prince de
Bulgarie.
Son Altesse Royale repartira demain
pour Bologne.
A
Le millionnaire Tagliabei, qui est mort
dernièrement, a laissé un testament bi-
zarre. IE a laissé aux balayeurs publics
une somme de cinquante mille francs, à
charge pour eux d'assister à ses obsèques
en costume de travail.
Dans sa prime jeunesse Ie,défunt avait,
parait-il, appartenu à cette corporation. S
Les cafés-concerts, si nombreux à Lon- <
dres, résonnent tous, en ce moment, de
chansons politiques, qui critiquent verte-
ment ce qui n'avait jamais eu lieu jus-
qu'alors les personnes et les actes of-
iiciels.
A Drury-Lane, le public a sifflé Gode
ss~e ~!ë QMe~, que chacun avait l'habi-
tude d'écouter debout et chapeau bas.
Au music-hall d'Islington, la populace
applaudit à tout rompre le refrain d'une
chanson 0M! a. ~rrg~ ? où l'ex-
chef de la police municipale est verte-
ment honni, pour n'avoir pas arrêté Jack `
l'Even h'eur. r
L'aHection aveugle qu'inspirait la Reine e
semble disparaître peu a peu. Dans son n
numéro de Noël de ?6 Tr~A, un dessi-
nateur représente la Reine .sous les traits P
d'une vieille chatte. Chez nos voisins II
:outre-Manche, comme partout, hélas le d
respect s'en va. Tant pis t f;
MOUILLES A LA MA!M
Le jeune Charlie a reçu, entre autres
étrennes, un splendide cheval mécanique.
Eh bien, mon fils, j'espère que M.
Alexis te gâte, dit le papa; quand j'étais
petit, personne ne m'a donné un aussi
beau cheval!
C'est que tu ne connaissais pas M.
Alexis, réplique Bébé.
Lu sur un album:
« On parle toujours des liens de l'ami-
tié. Trop souvent ces liens-là ne sont que
des ficelles. »
Et immédiatement au-dessous
« Interroger les profondeurs du genre
humain, c'est imiter les plongeurs qui son-
dent les abîmes de l'océan et .risquer,
comme eux, de rencontrer plus de mons-
tres qu'on ne recueillera de perles. »
UN DOM)NO
PETITE CBtE.OMtQUE
Le colonel PIessis, commandant le 9' régiment
de hussards, est homme au commandement pro-
visoire de la brigade de cavalerie du 17' corps
d'armée, à Mohtauban.
Le médecin-inspecteur Vallin, directeur du ser-
vice de santé du gouvernement militaire de Lyon
et du 14° corps d'armée, est nommé directeur de
l'Ecole du service de santé militaire à Lyon.
Le général de division Tricoche, qui commanda
la 15' division d'infanterie à Dijon, arrivant le
9 janvier au terme de sa carrière, a profité des
réceptions du premier de l'An pour faire ses
adieux aux of&ciers placés sous ses ordres.
A l'Ecole des beaux-arts
M. Eugène Müntz, le savant professeur d'es-
thétique et d'histoire de l'art, rouvre son cours,
le mercredi 9 janvier, dans l'hémicycle peint par
Paul Delaroche.
M. Müntz abandonne, cette année, les précur-
seurs de la Renaissance et le quinzième siècle
italien pour jeter un coup d'œil d'ensemble sur
l'histoire des écoles vénitienne, ûamande et hol-
landaise.
S. Gr. Mgr Richard, archevêque de Paris,
vient de nommer M. l'abbé Peuportier, vicaire à
Notre-Dame de Boulogne, secrétaire de l'arche-
vêché.
~b/y o la e~r/e/ne /?ûfye
L'élection de la Somme..
Las journaux do ce matin
P
UNE HMÏESMMN
M. Grille, le mari de la malheureuse
victime de Constantine, dans l'aS'aire
Chambige, nous a apporté, hier, la copie
d'une lettre qu'il vient d'adresser à M. le
président de la république. La voici:
« Monsieur le président de la république,
» Au lendemain des assises, le président
du jury de Constantine se présentait chez
moi au nom, de ses collègues, pour répu-
dier toute complicité dans la singulière
clémence apportée par la cour dans l'ap-
plication de la peine infligée à Ghambige,
reconnu coupable d'avoir assassiné Mme
Grille avec préméditation. Au lendemain
de la mesure que vous venez de prendre t
à votre tour en faveur de ce criminel, ie
crois de mon devoir de faire la même dé-
marche.
)) Ignorant les considérations particuliè-
res qui ont pu vous décider à iniliger cette
suprême insulte à la pauvre victime, je
me garderai de protester. Mais j'ai le
droit de vous faire observer que si, dans
votre conscience, l'assassin vous a semblé
digne d'intérêt, c'est que vous avez dù
oublier que j'avais deux filles que vous
condamnez à se trouver, dans quelques
années, vis-à-vis de l'homme qui, non
seulement a lâchement tué leur mère,
mais encore a essayé de la déshonorer par
ses infâmes calomnies.
? Je viens donc, monsieur le président,
vous demander de faire grâce pleine et
entière à l'assassin Ghambige, pour que
je puisse me faire justice moi-même, puis-
que le plus haut dignitaire de mon pays
me la refuse.
))Ceque vous avezaccordé à un assassin,
vous ne pouvez me le refuser à moi qui
ne suis qu'un honnête homme.
» Je vous remercie, monsieur le Prési-
dent, de m'avoir .fourni l'occasion de ré-
pondre à toutes les infamies déversées
sur ma chère et sainte morte; d'affirmer
une fois de plus, en face des honnêtes
gens, ma foi absolue et entière dans sa
pureté et sa vertu, le profond respect pour
celle qui a porté mon nom, pour la mère
de mes entants.
)) Veuillez agréer, monsieur le Président,
l'expression de mon respectueux dévoue-
ment.
«GRILLE)).
M. Grille obéit au plus respectable des
sentiments en protestant contre la clé-
mence présidentiel] e, dont il ne détruira pas
les enèts, mais qu'il juge inexplicable,
comme il jugeait déjà inexplicable, l'in-
dulgence de la cour envers l'assassin de
safemme.
Notre devoir et notre droit consistent,
au lieu de nous attarder à prendre parti
dans cette querelle des Montaigus et des
Capulets de Constantine, à généraliser et
à faire remarquer au public que la repu- ) 1
blique, parmi ses destructions, tend posi- ]
tivement à oblitérer la notion de la justice <
danslesâmes; ]
Et qu'un régime où l'on voit gracier `
des assassins quand la victime est un `
prêtre, promettre l'impunité à une com- 1
plice pour obtenir des dénonciations,
comme, dans l'affaire Prado, à la fille Fo-
restier, et mettre en exercice le droit de ]
grâce sans le moindre souci des culpabili-
tés réelles, est un régime incapable de sa- ]
tisfaire au premier besoin de la société, i
qui est le besoin de la justice.
t-.OESMOUUNS
J
Moe-Notes Parisien
L'ÉP!C)ER ET LES PMCHEMtNS
!( y a que!ques années, rue de ta Parcbemi- r
nerie, rue étroite, tortueuse, sombre, sordide, r
qui tonge l'intéressante église Saint-Séverin, 1
une petite épicerie était tenue par un nommé 1
SaHrov.. 1
Sanroy avait acheté un battot de vieux pa- d
piers et parchemins pour envcfopper ses paquets
st couvrir ses pots de confitures le parche- ë
min est fort recherché des ménagères pour cet d
jsage. Mais ce parchemin était couvert de (j
pattes de mouche. Saffroy, le soir, s'amusait à g
~es déchiffrer.
Il réussit peu à peu à les tire, Un membre
le l'Institut, ayant eu affaire à son épicerie, P
'ut surpris de trouver en lui un confrère. Saf-
froy était, en eS'et, devenu d'une belle força
dans la science des palimpsestes. Encouragd
par lui, SaSroy se crut de taiile, non pas a.
faire concurrence à l'Eco)edes Chartes, où l'on
assure qu'il brifferait, mais au moins à l'ap-
provisionner de documents.
H vendit son épicerie et ouvrit boutique da
parchemins. Mais devinez où? Au Pré-Saint-
Gervais. Suivez les boulevards jusqu'au Châ-
teau-d'Eau, la rue de BeUeviffe, qui est longue
comme un jour sans pain, puis la rue Haxo, la
rue de Romainville, et, à cinq cents mètres de
la porte du Pré-Saint-Gervais, en dehors des
fortifications, vous arrivez au village de ce nom,
chez SaSroy. Romainvitfe et te Pré-Saint-Ger.
vais étaient très fréquentés par tes gens de
plaisir au dix-huitième siècle. Paul de Kock a
chanté ces deux lieux de villégiature des petits
bourgeois de Paris il y a cinquante ans, et
M. Victorien Sardou a fait, pour Déjazet, ta
comédie des Pre~-Sa:!t<-Gery
Le Pre-Saint-Gervais est au pied du coteau
de Romainvme, tout couvert de petites vittas,
entourées de petits jardins. On y voit encore
la maison où le maréchat de Saxe venait en
parties fines, et la partie du viitage qui précède
la place de la maine a encore un aspect d'élé-
gance champêtre, qui se perd du côté de Pan-
tin. Là, en face d'un luxueux groupe scolaire,
une allée d'arbres en tonnelle, bordée de mai-
sonnettes précédées de jardinets.
C'est dans une de ces maisonnettes que Saf-
froy a transporté ses archives dérobées à ses
pots de confiture. Il vit là avec sa femme, ses
enfants, ses parchemins et ses poules. Se~
archives sont rangées dans une arrière-bout~
que comme des dossiers dans l'étude d'un
notaire. Tous les jours, devant sa porte, s'arrê-
tent des équipages de riches collectionneurs
qui viennent tui acheter qui une charte, qui un
autographe, qui une gravure. Je soupçonne les
habitants du Pré-Saint-Gervais de ne pas bien
se rendre compte du commerce de Saffroy et
d'être portés à le croire le centre de quelque
conspiration politique.
SaSroy achète tous les vieux papiers sur
lesquels est écrit, imprimé, colorié ou gravé
quelque chose. Il les trie, les classe, les éti-
quette, les catalogue. Et il tes revend, car tout
se vend tt y a des collectionneurs d'e.'c-Mr:s
tout aussi passionnés que les bibliophiles. La
passion du collectionneur est même en raison
inverse de l'utilité de sa collection quand la
collection est inutile, elle prend ta proportion
d'une monomanie, d'une maladie, qui, sou~
vent, emporte son homme.
Agé de quarante-cinq ou cinquante ans, Saf.
froy est un homme pot), doux, modeste, intet-
ligent, ordonné. Il sait beaucoup, mais il a en-
core plus de goût et de Sair. Quand il ne sait
'pas, le petit épicier de la rue de la Parchemi-
nerie se remet à étudier son pot de confiture.
Saffroy, dans sa troisième incarnation, sera
membre de l'Institut.
TOUT-PARO
r
L'ELMÏMN M PAMS
Cadettistes, blanquistos et possibilistes.
1.8 congrès. La réunion du comité
Ferdinand Duval. Le comité
impérialiste. Conversa-
tions avec M. le géné-
ral Du Barail et
M. Jacques.
La Société des Droits de l'homme et du
citoyen,'autrement dite le comité de la rue
Cadet, avait convoqué, pour hier soir, ses
adhérents en une grande réunion, rue de
Lancry, sous la présidence de M. Cle-
menceau.
Trois cents personnes y assistaient, et
les mesures les plus rigoureuses avaient
été prises pour qu'aucun profane ne pût
s'introduire dans la salle.
L'ordre du jour portait: « Election de
la Seine. )) Mais il avait été convenu, en-
tre les organisateurs, qu'on éviterait de
discuter toute candidature, et que l'assem-
blée devrait se borner à désigner ses dé-
légués au nombre de dix au con-
grès qui doit se réunir dimanche.
M. Clemenceau, aussitôt la séance ou-
verte, a développé cette thëse.et a fait va-
loir la nécessité de laisser au congres
toute liberté pour statuer, dans la pléni-
tude de sa souveraineté, sur le choix du
candidat à opposer au général Boulanger.
Ce choix n'a pas, d'ailleurs, a-t-il
ajouté, une importance aussi considérable
qu'on pourrait le croire quel que soit le
nom sur lequel se porteront nos voix, le
résultat sera le même.
Le candidat toujours probable est M.
Jacques. Son nom était très en fa-
veur avant l'ouverture de la séance,
dans les nombreux groupes qui se
succédaient dans le vestibule de la salle
des contérences, et c'est, en réalité, avec
mission de voter, au congrès, pour le pré-
sident du conseil général de la Seine
qu'ont été élus les dix délégués dont on
trouvera plus loin les noms.
Tout le monde n'était pas, d'ailleurs, de
l'avis de M. C'émenceau, car plusieurs
membres du parti ouvrier ont soutenu la
nécessité d'adopter le principe des candi-
datures multiples.
Il s'en est suivi une discussion assez
confuse es sufnsamment bruyante, pour
donner à M. Clemenceau, candidat au fau-
teuil de M.MéIine,u)i avant-goût des dou-
ceurs présidentielles.
Eu fin de compte, les cadettistes ont
triomphé, et la réunion a adopté F ordre `
du jour suivant
La. Société des Droits de l'homme et du ci-
toyen donne mandat à ses délégués, dans
l'intérêt de la discipline républicaine, d'écar-
ter le principe des candidatures multiples
pour l'élection du 27 janvier, et de choisir le
candidat qui reunira tous les suCrages anti-
oësarlens et républicains.
L'assemblée vote ensuite qu'il n'y a paa-
lieu de choisir un candidat avant le congrès.
Il a été procédé à l'élection de dix dé*
[égués.
Ont été élus MM. Avrial, AvronsarE,
Rouanet, Dumesnil, Brissac, docteur Ro-
binet, SieuIIe, Leclerc, Willholî et Pi*
nard.
Ont été élus délégués suppléants MM.
Rollet, Blachette et Raubert.
On remarquera que la plupart de ces
délégués, bien que révolutionnaires a
tous crins, sont, pour la masse des élec<
!:eurs, d'illustres inconnus.
Mais il ne pouvait en être autrement,
Eoutes les notabilités du parti radical ap-
oarlenant soit à la Chambre,, soit au Sé-
ia.t, soit au Conseil municipal, et les dé*
mtés, sénateurs et conseillers munici-
paux ayant décidé qu'ils siégeraient de
Iroit au congrès. 0
Ajoutons qu'en dehors des dix délégués
;lus hier soir, chacune des vingt sections
l'arrondissement de la Société des Droits
le l'homme nommera ce soir son délégua
m congres.
Tous les groupes aotiboulangistes ont,
!B eS'et, été convoqués pour hier et au-
ourd'hu, à. l'en'ai de désigner chacun un
PARIS & S CENTIMES DÉPARTEMENT ET GARES ~0 CENTIMES
Samedi 5 Janvier i889'-
~RTH~~ ~t-VER
J~trcc~Mf
REDACTION
Ct tontevmrd des ttaitems~ 0
ABONNEMENTS
.Pans Départements
TÎB mois. Efr. Unmois. 66'.
Trois mois. 1350 Trois mois. 16 fr.
Sixmois. 27 fr. Sixmois. 3&fr.
Ua an. 84 fr. Un an. 64 &
Etranger
Trois mois (Union postaM). 18 S*.
ABT~EYE-R
~r-&ec~M)-~ ï
.ADI\îINISTRATION
p. t&otïSev'si'd dea tt'a'HémSt''t
~t* v `
~BONNEM'ËNT'â, PETITES A.N~~E3
9~t)oule?àid des-taUEins,'9
~ANNONCES
B~M:. TCH.AGrRAN'&E, CBB.F & Q!'
6, PLA.aE DE LA BOURSE, 6
~
NOUVELLES DtïAHE
L'&UTRtCHE & LA RUSS!E EN SERBIE
Nouvelles d'Italie
(De notre eorre~oK~K~ p~fMcMHe?')
Rome,4janvier.
On assure que le ministre de la guerre de-
ïnandera pour des motifs de politique exté-
rieure le renvoi à six mois des interpellations
relatives à la révocation du général Mattei.
On dément absolument la nouvelle de la
construction d'un camp retranché entre Grê-
nes et Vintimille; depuis longtemps, il a été P
décidé que ce camp serait établi près de
Turin.
On vient de découvrir de la dynamite dans
la salle du tribunal du palais ducal à Gênes.
De semblables découvertes ont été faites à
JPise et à Liv.ourne.
Contrairement à la nouvelle publiée par un
journal italien, il est inexact que le gouver-
nement français ait pris des engagements
a.vec le Saint-Siège au sujet des négociations
entamées par le Pape avec la Chine pour l'é-
tablissement d'une nonciature à Pékin.
c..
L'Autriche et la Russie'en Serbie
'Vienne, 4 janvier.
A Vienne, on affecte de paraître satisfait
Ae la tournure qu'ont prise les événements en
Serbie, bien que les points noirs ne soient
pas écartés.
Quelle va être l'attitude du Roi vis-à-vis-
dés progressistes et des radicaux?
Le roi Milan s'est réservé le droit de con-
5er,s'il le juge nécessaire,le poste de ministre
des aS'aires étrangères à un homme ayant sa
conSance. Ce choix va exciter bien dos com-
pétitions et bien des jalousies.
On assure que le gouvernement russe a iait
conseiller aux chefs radicaux d'éviter tout ce
qui pourrait provoquer une intervention de
l'Autriche.
D'autre part, on parle de changements dans
le personnel diplomatique russe a Bucarest,
Athènes, Belgrade et ailleurs.
Ce mouvement diplomatique russe s'ét en-
drait à l'Occident.
CHO
D'AUJOURD'HUI
Si les cartes d'électeur n'étaient pas
d'un si grand secours pour les engage-
ments a.u mont-de-piété, il est probable
que le nombre, des votants diminuerait
dans des proportibns considérables. En
cas de bagarre ou de manifestation, si
vous êtes conduit au poste par erreur
ou pour ivrognerie, une carte d'électeur
rend aussi des services éminents. En do-
tant ce papier civique de tant de précieux
privilèges, le législateur, dans sa sagesse,
a voulu exciter tous les bons citoyens à
l'exercice de leurs droits politiques. C'est
pourquoi il existe, à Paris, 350,000 hom-
mes environ qui votent chaque fois que
l'occasion s'en présente.
Les Parisiens aiment assez les élec-
tions, surtout quand il fait beau temps.
Il en est de même des courses. Au con-
traire, la pluie, la neige, la gréis, ont une
influence désastreuse sur leurs opinions
politiques. On cite des candidats black-
boulés par suite d'une bourrasque sur-
venue subitement à l'heure du vote, et il
est rare qu'ii n'y ait pas ballottage, à Pa-
ris: quand il pleut à verse le jour de l'é-
lection. Le Parisien a horreur d'aller vo-
ter avec un parapluie. Ces considérations
suffisent à expliquer la plupart des phé-
nomènes politiques qui se sont produits
à Paris depuis vingt ans.
A
Les hommes politiques se trompent
étrangement en supposant que les élec-
teurs bien parisiens se laissent guider,
dans le choix de leur candidat, par leurs
goûts ou leurs opinions. En sortant, de
chez lui pour se rendre au votoir de son
quartier, le Parisien vraiment digne de ce
nom ignore encore quel est le candidat
qu'il jugera digne de son bulletin. Il ne
s'en préoccupe même pas en route il
ca~se, tout en fumant, avec ses camara-
des, de choses tout à fait étrangères à. l'é-
lection. Ce n'est qu'en présence de l'urne
qu~l commence à se demander
Tiens t au fait, qui est-ce qui se pré-
sente donc aujourd'hui?
Alors, it se met à consulter des listes et
des journaux, à examiner la physionomie
des gens qui viennent voter, la façon dont
ils jettent leur bulletin dans l'urne, et fi-
nai.ement il se décide d'après la couleur
d'une affiche, ou le prénom du candidat,
ou dix.autres petits détails, dont les his-
toriens ne tiennent pas assez compte, en
jugent, plus tard, les événements avec
impartialité.
Parfois, en jetant un coupd'œil sur la
liste des candidats, il s'écrie
-t- Voilà un nom que je ne connais pas.
Je vais voter pour lui.
H arrive aussi qu'il joue son candidat~
avec un camarade, soit à pile ou face, soit
au Zanzibar chez le marchand de vin d'à
côt'é. La part de hasard qu'il y a toujours
dans âne élection provient peut-être de
cette habitude. M. Edouard Lockroy, pre-
mier élu de Paris, doit beaucoup au zan-
zibar, sans doute. 'Mais ce sont laies mys-
tères du suffrage universel.
Un usage qui date de près d'un demi-
siècle exige qu'un candidat, avant de se
présenter devant des électeurs, énumère,
sur une afôche, les bienia.its dont il com-
blera son pays sitôt qu'il aura été nommé
député. Cette formalité est indispensable
et liatte les masses. L'ensemble des bien-
faits prend le nom de profession de foi, et
c'est une profession-comme une autre.
~a profession de loi rédigée conformé-
~nent a.ux règles de cette branche de la
littérature, il s'agit d'en placer le plus
.grand nombre d'exemplaires possible, sur
les.murs, les monuments et les arbres de
la capitale. Cette opération se fait, depuis
que le suffrage universel fonctionne dans
notre pays, à l'aide de pinceaux enduits
de colle de pâte que des électeurs, spécia- n
Jement désignés pour ça genre de travaii,
manient d'une main vigoureuse. De pé- j î
nibles discussions 'ont souvent lieu, à ce i
propos, entre les colleurs concurrents: ]
tous veulent placer leur papier.à la ci- -j
maîse, ainsi que les artistes au Salon, et,
comme c'est malheureusement impossi-
ble, vu les dimensions de la capitale, il
en résulte des batailles à coups de pin-
ceau qui ne contribuent pas peu à aigrir
les divers partis politiques qui se parta-
gent la colle de pâte française.
Il est interdit aux candidats et on ne
sait véritablement pas pourquoi de
coller leurs professions de ici sur les fia-
cres, sur les omnibus et généralement sur
tous les véhicules. Nous n'hésitons pas
à trouver cette défense ridicule et incom-
patible d'ailleurs avec les aspirations de
la démocratie. Pour quelles raisons, aussi,
empêche-t-on les candidats de promener
.leurs programmes à travers les rues sur
des voitures analogues à celles des Fo-
lies-Bergère, ou de les faire porter à bras
tendu par des enfants montés sur de
jolis petits poneys, comme ceux de l'Hip-
podrome? Croyez-vous qu'une profession
de foi, convenablement collée sur un des
chameaux du jardin d'Acclimatation, ne
soit pas de nature à propager dans le
peuple les idées politiques d'un candidat?
Hélas que de réiormes encore à faire 1
que de préjugés à détruire que de cha-
meaux à utiliser! I
Parmi ces préjugés, dont le vingtième
siècle verra certainement la disparition,
il convient de citer la manie absurde qui
consiste à ne décorer de nos différents
ordres nationaux que ctnq ou six mille
personnes par an. Pourquoi cinq ou six
mille seulement et non pas les autres ? 9
Pourquoi cette faveur faite à quelques-
uns au détriment de la masse des citoyens?
Et pourquoi encore décorer' les gens de
préférence le premier janvier, et pourquoi
pas les autres jours de l'année? Autant
de problèmes que résoudra un avenir que.
nous espérons prochain.
Vers 1900.
Dans un de nos salons les plus pa-
risiens, une foule d'invités de marque.
Tous portent à leur boutonnière, qui,
le signe de l'Honneur, qui le signe de l'A-
griculture, qui le signe de l'Académie.
Comme on a inventé une douzaine d'or-
dres nouveaux et également recherchés,
les habits noirs sont bariolés de couleurs
éclatantes et flamboient à la lumière élec-
trique.
loutàcoup,un grand mouvement se
fait dans les salons. Les invités s'appro-
chent de la porte et se bousculent pour
voir. La maîtresse de la maison, elle-mê-
me, est émue et demande ce qui arrive.
Alors, un monsieur paraît en habit noir
et cravate blanche.
Il n'est décoré d'aucun ordre.
Qui diable ça peut-il être ? murmure-
t-on dans les groupes, avec inquiétude.
Et un invité répond, dédaigneusement
Ce doit être un rastaquouère.
On a beau dire, il y a des récompenses
qui ne sont pas méritées. X. a l'impru-
dence de se baigner, en pleine eau, à Bou-
gival. Au milieu de la Seine, les forces
lui manquent et il va infailliblement se
noyer, sans un courageux pêcheur à la
ligne qui se précipite à son secours. Il le
remercie avec effusion.
Mais cet exemple ne le corrige pas.
Deux mois après, sur la plage de Dieppe,
il s'aventure un peu trop loin. Au retour,
les lames le roulent et il ne doit la vie
qu'à l'intervention d'un baigneur, qui Fa
suivi des yeux.
En arrivant à Paris, le feu prend dans
son appartement. Un pompier le retire des
flammes presque asphyxié.
Ce n'est pas sans un certain étonne-
ment que sa famille a appris, au premier
janvier dernier, qu'il venait de recevoir
une médaille de sauvetage.
L'ingratitude, a dit un penseur, est le
privilège des grands, M. Léon Bourgeois
n'est pas plus tôt dévenu sous-secrétaire
d'Etat, qu'il s'est empressé de faire chan-
ger, par la haute autorité de M. Garnot, le
nom plusieurs fois séculaire de son pays
natal, qui s'appellera désormais simple-
ment Bonlieu.
Cette commune, sise dans le Jura, por-
tait, non sans orgueil, le nom de « Petites-
Chiettes )). Les habitants n'en étaient pas
moins heureux et pacifiques.
M. Léon Bourgeois, le premier, a cru
devoir en rougir. Il a jugé qu'il ne serait
pas convenable que la postérité lût dans
le Dictionnaire des Grands Hommes, une
biographie ainsi conçue
BouRGEOis (ZeoM). Né en 1845, d'une des
meilleures familles des f< Petites-Chiettes o,
dans le Jura. Il fit ses études au collège de
cette localité, et quitta, les « Petites-Chiettes a
à vingt, ans pour venir étudier le droit à Paris.
Grâce à sa science, il ne tarda, pas à devenir
sous-secrétaire d'Etat, et illustra son pays A
diverses reprises. Ses compatriotes, pour glo-
rifier sa mémoire, lui élevèrent une statue
sur la place principale des « Petites-Chiettes w.
Elle est encore l'objet d'un pieux pèlerinage
de la part des touristes.
ALFRED CAPUS
Ce quise passe
Ji-
L& POL!T!QUE
C'est demain que les électeurs de la
Somme et de la Charente-Inférieure sont
appelés à élire un député.
Nous avons déjà dit tout le bien que
nous pensons des deux candidats de l'op-
position le général de Montaudon et M.
Dupori.
Le général de Montaudon est un vété-
ran de nos guerres, un excellent général,
un honnête homme. Il aprisie programme
du général Boulanger dans la Somme, et
nous avons la conviction, qu'avec le con-
cours de tous les mécontents, il ramènera
déSmtivement à la cause de l'ordre ce
magnifique département, déjà à moitié ar-
raché à la coalition opportune-radicale.
On nous dit, mais nous nous refusons à le
croire, que certains membres aigus du
parti bonapartiste se montreraient hési-
tants.
Si, par suite de leur abstention, le can-
didat du gouvernement était élu, ils mon-
treraient leur ingratitude envers notre
conduiLe, le 19 août dernier; et si, au
contraire, comme il y a tout lieu de l'es-
pérer, le général de Montaudon est élu, ils
ne montreront- que leur impuissance.
En tout cas, la plus grande majo-
rUé des bonapartistes, nous te sayo.ns,
répondant au chaleureux appel de M.
Paul de Cassagnac, voteront avec nous et
avec tous les mécontents pour le général
de Montaudon, dont nous enregistrons
par avance le sucées.
Nous sommes heureux que nos amis~es~
royalistes se montrent plus jaloux .de la
discipline conservatrice dans la Charente-
Inférieure ils voteront, en effet, pour M.
Duport. Jeune, ardent, M. Duport est bona-
partiste il a fait à la république une allu-
sion discrète, qui permet aux boulangis-
tes de Paris de lui prêter leur concours
on sait que M. Laguerre est allé soutenir
sa candidature. Z>
Dans ces conditions, les mécontents,
quelles que soient leurs opinions person-
nelles, peuvent voter pour M. Duport et
pour le général de Montaudon, et ils
doivent le faire l'élection de ces deux
honorables candidats .sera un grand pas
fait vers la délivrance du pays. L. D.
ÉCHOS DE PARIS
Demain dimanche, la fête de l'Epipha-
nie sera célébrée avec la plus arande so-
lennité dans toutes les églises de la capi-
tale.
A Notre-Dame, la grand'messe capitu-
laire sera chantée, à dix heures, par M.
l'abbé Bergès, archiprêtre; tous les mem-
bres du chapitre y assisteront.
En ce jour, après l'Evangile, le diacre
annoncera au peuple la fête de Pâques,
qui tombe, cette année, le 21 avril.
Sont prohibées, les messes de Requiem,
même le corps présent, ainsi que les mes-
ses dans les chapelles et oratoires privés.
Plusieurs journaux ont annoncé que la
reine Isabelle d'Espagne allait ouvrir les
salons du palais de Castille à des récep-
tions dominicales, dont la première aurait
lieu dimanche prochain. d'aff
Nous sommes en mesure d'afnrmer que
Sa Majesté n'a jamais eu cette intention.
Ce qui a pu donner naissance à ce bruit,
c'est que le dimanche, est un des trois
jours de la semaine, où Sa Majesté reçoit
ses intimes et rien que ceux-ci.
Si le froid d'hier continue, les patineurs
pourront probablement se livrer aujour-
d'hui à leur sport favori.
Hier, la glace n'avait pas l'épaisseur ré-
glementaire pour permettre aux patineurs
de se risquer.
On nous annonce les fiançailles de Mlle
Ampard Beyens, fille cadette du baron
Beyens, ministre plénipotentiaire de Bel-
gique, avec M: de Hurtado, un jeune
homme de la colonie espagnole, très ré-
pandu dans le monde et très apprécié de
la haute banque. Quoique nommé quatre
ans après le comte de Moltke, ministre
de Danemark, M. de Beyeus est le doyen
des ministres plénipotentiaires accrédités
en France la règle des préséances lui a
attribué la première place parmi ses col-
lègues, parce qu'il avait été huit ans con-
seiller de la légation de Belgique à Paris.
Comme le comte de Moitié, il est le plus
parisien des membres du corps diploma-
tique.
On sait que la baronne Beyens, née
comtesse de -Casa-VaIencia, est une des
dames les plus aimées de la société pari-
sienne.
Des deux fils du baron Beyens, l'aîné,
le baron Eugène, est premier secrétaire à
lalégationdeBelgiqueàPa.ris.Pendantl'ab-
sence de son père, actuellement à Bruxel-
les, et du conseiller de la légation, il gère
les affaires diplomatiques. Le second fils
de M. de Beyens, le baron Hubert, est at-
tendu prochainement à Paris, d'un long
voyage qu'il a entrepris autour du monde.
Le mariage de Mlle de Beyens sera célé-
bré après Pâques.
Le contrat de mariage du comte Ludo-
vic de Bertier de Sauvigny et de MUe
Stéphanie des Cars, troisième fille du
comte Amédée des Cars, a été signé avant-
hier soir.
L'hôtel de la rue de Grenelle recevait
tous les parents et les intimes des deux
nobles familles, parmi lesquels Mme
Standish et la comtesse Bertrand de Mon-
tesquiou, sœurs de la fiancée; tous les
membres des familles Montesquieu et des
Cars, duc et duchesse de Mouchy, mar-
quis et marquise de La Ferronnays, comte
et comtesse Lafond, marquis de Dreux-
Brézé, etc.
Très admirés, la corbeille et les magni-
Sques
adressent plusieurs de nos abonnés
Les listes électorales sont revisées, mais
on votera aux élections du 27 avec les
ancienne~ listes. >,
Les nouvelles ne serviront que pour les
élections de la fin de cette année.
Puisque nous parlons de l'élection de
la Seine, ajoutons que, dans les grands w
cercles, on a ouvert hier un livre de
paris. Le général Boulanger est pris cou-
ramment en payant 3 M. Jacques est à
3/1 M. Jonrin 35/1 (onert).
Une grande fête sera donnée, au mois
d'avril, au profit des Ambulances ur-
baines.
Cette fête sous la présidence de Mme ]
la baronne de Mohrenheim et de Mme la
duchesse d'Usés promet d'être une des
plus brillantes,– sinon la plus brillante
de la saison. <
Il ne peut, du reste, en ôire autrement (
avec un tel patronage, surtout si l'on con- 3
sidère que ce patronage couvre une œu- (
vre aussi émmemmentphilanthropique que
celle des Ambulances urbaines.
A
Le comité d'organisation de la grande c
tête du 12 janvier, à l'Opéra, vient de dé- (
cider qu'une partie des bénéfices sera ré- (.
servée aux. victimes "des .inondations du i
Midi. t
Lesuccès de cette éclatante manifesta-
tion.de charité s'Miirme de plus en plus. s
Les demandes d'entrée et les dons af- r
Suent au siège du comité. La reine Isa- i
belle, dans l'impossibilité de venir le 13 c
janvier~ à l'Opéra, a envoyé une trës baUe G
ourande~ r
IGËOS DE PMHNGE
C'est ce matin que le conseil des minis-
tres doit approuver l'important mouve-
~mentdans le commandement des corps
d'armée, résultat du remplacement des
généraux Lewai et Février.
On parle beaucoup du général Cornât,
commandant le 18" corps à Bordeaux, pour
remplacer, comme gouverneur de Lyon,
le général Davout, nommé inspecteur
d'armée à la place du général Février.
Les généraux Warnet (13~ corps), Ga-
land (8" corps), seraient compris dans le
mouvement.
Il est question aussi de donner un com-
mandement de corps aux généraux Ferron,
de Boisdenemetz et Fay, actuellement
di visionnaires.
De Nimes
Un arrêté préfectoral convoque pour le
20 janvier les électeurs municipaux, à
l'eit'et d'élire le conseil municipal de
Nîmes.
De Carcassonne
Un arrêté préfectoral, en date d'aujour-
d'hui, suspend M. Jourdanne de ses fonc-
tions de maire.
Au pays du soleil.
Le nouveau service des trains légers,
sur la ligne de Marseille à Vintimille et
sur les embranchements des Arcs à Dra-
guignan et de Cannes à Grasse, a été inau-
guré avant-hier.
Ces trains légers, ou ~ya~s-~y~~M~
sont- spécialement réservés aux voya-
geurs.
En présence de la grande vivacité des
premiers froids, l'afiluence d'hôtes nou-
veaux a augmenté sur le littoral.
Citons parmi les nouveaux arrivants
la marquise de Talleyrand, la comtesse
Tolstoï, M. Narischkine, la princesse
Barbe Troubetzkoï, le comte de Villaret,
le prince et la princesse Warziewsky, l'a-
miral anglais sir George Durkworth-
King, lord Ducie MM. Laur et Boysset,
députés; Léon Say, sénateur; le baron
Adolphe de Rothschild, M. Luzzati, du
parlement italien.
~<
aURUo ~& JdËiiRRNn&a.
De Rome
L'empereur Guillaume a envoyé, à l'oc-
casion du jour de l'An, un télégramme
très cordial au Pape.
Les travaux pour l'érection de la statue
colossale du pape Léon XIII à la Propa-
gande, sont presque complètement ter-
minés.
Le Saint-Père est très satisfait du mo-
nument, il a commandé une copie de la
statue pour le musée du Vatican, ainsi
que plusieurs réductions, dont une sera
érigée àCarpineto, ville natale de LéonXIII,
tandis qu'une autre ornera les apparte-
ments de ses neveux.
-L /I~
.~Cournei/ae Russie~ ·
Le bruit court dans les sphères officiel-
les de Saint-Pélersbourg que la maladie
de langueur qui a atteint l'impératrice de
Russie après la catastrophe de Borki, s'ag-
grave.
Le professeur Botken, médecin de l'Im-
pératrice, a conseillé d'appeler; en consul-
tation le docteur Leidesdorf, de Vienne;
qui a soigné la duchesse de Cumberland.
L'empereur de Russie, sur le rapport
du curateur de la communauté des Sœurs
de charité de la Sainte-Trinité, a consenti
à ce qu'il fût fondé près cette commu-
nauté, sans subside officiel, un établisse-
ment dans le genre de l'institut Pasteur,
à Paris, et de l'institut de salubrité publi-
que, à Berlin.
A
La ville d'Oschakow vient de célébrer
le centième anniversaire de son annexion
à l'empire de Russie, à la suite de l'as-
saut héspïque .livré par le feld-maréchal
prince Potemkin.
A
On expose, en ce moment, à Saint-Pé-
tersbourg, la collection photographique de
Krassowski. Depuis vingt-deux ans, celui-
ci s'est fait photographier le premier de cha-
que mois. pour étudier les changements
opérés dans sa ûgure depuis trente jours.
Cette exposition d'un nouveau genre se
compose donc, si nous calculons bien, de
deux cent soixante-quatre portraits du
même M. Krassowski..
De Milan
S. A. R. Mgr le duc de Montpensier est
arrivé ici, accompagnant la princesse Clé-
mentine de Cobourg, mère du prince de
Bulgarie.
Son Altesse Royale repartira demain
pour Bologne.
A
Le millionnaire Tagliabei, qui est mort
dernièrement, a laissé un testament bi-
zarre. IE a laissé aux balayeurs publics
une somme de cinquante mille francs, à
charge pour eux d'assister à ses obsèques
en costume de travail.
Dans sa prime jeunesse Ie,défunt avait,
parait-il, appartenu à cette corporation. S
Les cafés-concerts, si nombreux à Lon- <
dres, résonnent tous, en ce moment, de
chansons politiques, qui critiquent verte-
ment ce qui n'avait jamais eu lieu jus-
qu'alors les personnes et les actes of-
iiciels.
A Drury-Lane, le public a sifflé Gode
ss~e ~!ë QMe~, que chacun avait l'habi-
tude d'écouter debout et chapeau bas.
Au music-hall d'Islington, la populace
applaudit à tout rompre le refrain d'une
chanson 0M! a. ~rrg~ ? où l'ex-
chef de la police municipale est verte-
ment honni, pour n'avoir pas arrêté Jack `
l'Even h'eur. r
L'aHection aveugle qu'inspirait la Reine e
semble disparaître peu a peu. Dans son n
numéro de Noël de ?6 Tr~A, un dessi-
nateur représente la Reine .sous les traits P
d'une vieille chatte. Chez nos voisins II
:outre-Manche, comme partout, hélas le d
respect s'en va. Tant pis t f;
MOUILLES A LA MA!M
Le jeune Charlie a reçu, entre autres
étrennes, un splendide cheval mécanique.
Eh bien, mon fils, j'espère que M.
Alexis te gâte, dit le papa; quand j'étais
petit, personne ne m'a donné un aussi
beau cheval!
C'est que tu ne connaissais pas M.
Alexis, réplique Bébé.
Lu sur un album:
« On parle toujours des liens de l'ami-
tié. Trop souvent ces liens-là ne sont que
des ficelles. »
Et immédiatement au-dessous
« Interroger les profondeurs du genre
humain, c'est imiter les plongeurs qui son-
dent les abîmes de l'océan et .risquer,
comme eux, de rencontrer plus de mons-
tres qu'on ne recueillera de perles. »
UN DOM)NO
PETITE CBtE.OMtQUE
Le colonel PIessis, commandant le 9' régiment
de hussards, est homme au commandement pro-
visoire de la brigade de cavalerie du 17' corps
d'armée, à Mohtauban.
Le médecin-inspecteur Vallin, directeur du ser-
vice de santé du gouvernement militaire de Lyon
et du 14° corps d'armée, est nommé directeur de
l'Ecole du service de santé militaire à Lyon.
Le général de division Tricoche, qui commanda
la 15' division d'infanterie à Dijon, arrivant le
9 janvier au terme de sa carrière, a profité des
réceptions du premier de l'An pour faire ses
adieux aux of&ciers placés sous ses ordres.
A l'Ecole des beaux-arts
M. Eugène Müntz, le savant professeur d'es-
thétique et d'histoire de l'art, rouvre son cours,
le mercredi 9 janvier, dans l'hémicycle peint par
Paul Delaroche.
M. Müntz abandonne, cette année, les précur-
seurs de la Renaissance et le quinzième siècle
italien pour jeter un coup d'œil d'ensemble sur
l'histoire des écoles vénitienne, ûamande et hol-
landaise.
S. Gr. Mgr Richard, archevêque de Paris,
vient de nommer M. l'abbé Peuportier, vicaire à
Notre-Dame de Boulogne, secrétaire de l'arche-
vêché.
~b/y o la e~r/e/ne /?ûfye
L'élection de la Somme..
Las journaux do ce matin
P
UNE HMÏESMMN
M. Grille, le mari de la malheureuse
victime de Constantine, dans l'aS'aire
Chambige, nous a apporté, hier, la copie
d'une lettre qu'il vient d'adresser à M. le
président de la république. La voici:
« Monsieur le président de la république,
» Au lendemain des assises, le président
du jury de Constantine se présentait chez
moi au nom, de ses collègues, pour répu-
dier toute complicité dans la singulière
clémence apportée par la cour dans l'ap-
plication de la peine infligée à Ghambige,
reconnu coupable d'avoir assassiné Mme
Grille avec préméditation. Au lendemain
de la mesure que vous venez de prendre t
à votre tour en faveur de ce criminel, ie
crois de mon devoir de faire la même dé-
marche.
)) Ignorant les considérations particuliè-
res qui ont pu vous décider à iniliger cette
suprême insulte à la pauvre victime, je
me garderai de protester. Mais j'ai le
droit de vous faire observer que si, dans
votre conscience, l'assassin vous a semblé
digne d'intérêt, c'est que vous avez dù
oublier que j'avais deux filles que vous
condamnez à se trouver, dans quelques
années, vis-à-vis de l'homme qui, non
seulement a lâchement tué leur mère,
mais encore a essayé de la déshonorer par
ses infâmes calomnies.
? Je viens donc, monsieur le président,
vous demander de faire grâce pleine et
entière à l'assassin Ghambige, pour que
je puisse me faire justice moi-même, puis-
que le plus haut dignitaire de mon pays
me la refuse.
))Ceque vous avezaccordé à un assassin,
vous ne pouvez me le refuser à moi qui
ne suis qu'un honnête homme.
» Je vous remercie, monsieur le Prési-
dent, de m'avoir .fourni l'occasion de ré-
pondre à toutes les infamies déversées
sur ma chère et sainte morte; d'affirmer
une fois de plus, en face des honnêtes
gens, ma foi absolue et entière dans sa
pureté et sa vertu, le profond respect pour
celle qui a porté mon nom, pour la mère
de mes entants.
)) Veuillez agréer, monsieur le Président,
l'expression de mon respectueux dévoue-
ment.
«GRILLE)).
M. Grille obéit au plus respectable des
sentiments en protestant contre la clé-
mence présidentiel] e, dont il ne détruira pas
les enèts, mais qu'il juge inexplicable,
comme il jugeait déjà inexplicable, l'in-
dulgence de la cour envers l'assassin de
safemme.
Notre devoir et notre droit consistent,
au lieu de nous attarder à prendre parti
dans cette querelle des Montaigus et des
Capulets de Constantine, à généraliser et
à faire remarquer au public que la repu- ) 1
blique, parmi ses destructions, tend posi- ]
tivement à oblitérer la notion de la justice <
danslesâmes; ]
Et qu'un régime où l'on voit gracier `
des assassins quand la victime est un `
prêtre, promettre l'impunité à une com- 1
plice pour obtenir des dénonciations,
comme, dans l'affaire Prado, à la fille Fo-
restier, et mettre en exercice le droit de ]
grâce sans le moindre souci des culpabili-
tés réelles, est un régime incapable de sa- ]
tisfaire au premier besoin de la société, i
qui est le besoin de la justice.
t-.OESMOUUNS
J
Moe-Notes Parisien
L'ÉP!C)ER ET LES PMCHEMtNS
!( y a que!ques années, rue de ta Parcbemi- r
nerie, rue étroite, tortueuse, sombre, sordide, r
qui tonge l'intéressante église Saint-Séverin, 1
une petite épicerie était tenue par un nommé 1
SaHrov.. 1
Sanroy avait acheté un battot de vieux pa- d
piers et parchemins pour envcfopper ses paquets
st couvrir ses pots de confitures le parche- ë
min est fort recherché des ménagères pour cet d
jsage. Mais ce parchemin était couvert de (j
pattes de mouche. Saffroy, le soir, s'amusait à g
~es déchiffrer.
Il réussit peu à peu à les tire, Un membre
le l'Institut, ayant eu affaire à son épicerie, P
'ut surpris de trouver en lui un confrère. Saf-
froy était, en eS'et, devenu d'une belle força
dans la science des palimpsestes. Encouragd
par lui, SaSroy se crut de taiile, non pas a.
faire concurrence à l'Eco)edes Chartes, où l'on
assure qu'il brifferait, mais au moins à l'ap-
provisionner de documents.
H vendit son épicerie et ouvrit boutique da
parchemins. Mais devinez où? Au Pré-Saint-
Gervais. Suivez les boulevards jusqu'au Châ-
teau-d'Eau, la rue de BeUeviffe, qui est longue
comme un jour sans pain, puis la rue Haxo, la
rue de Romainville, et, à cinq cents mètres de
la porte du Pré-Saint-Gervais, en dehors des
fortifications, vous arrivez au village de ce nom,
chez SaSroy. Romainvitfe et te Pré-Saint-Ger.
vais étaient très fréquentés par tes gens de
plaisir au dix-huitième siècle. Paul de Kock a
chanté ces deux lieux de villégiature des petits
bourgeois de Paris il y a cinquante ans, et
M. Victorien Sardou a fait, pour Déjazet, ta
comédie des Pre~-Sa:!t<-Gery
Le Pre-Saint-Gervais est au pied du coteau
de Romainvme, tout couvert de petites vittas,
entourées de petits jardins. On y voit encore
la maison où le maréchat de Saxe venait en
parties fines, et la partie du viitage qui précède
la place de la maine a encore un aspect d'élé-
gance champêtre, qui se perd du côté de Pan-
tin. Là, en face d'un luxueux groupe scolaire,
une allée d'arbres en tonnelle, bordée de mai-
sonnettes précédées de jardinets.
C'est dans une de ces maisonnettes que Saf-
froy a transporté ses archives dérobées à ses
pots de confiture. Il vit là avec sa femme, ses
enfants, ses parchemins et ses poules. Se~
archives sont rangées dans une arrière-bout~
que comme des dossiers dans l'étude d'un
notaire. Tous les jours, devant sa porte, s'arrê-
tent des équipages de riches collectionneurs
qui viennent tui acheter qui une charte, qui un
autographe, qui une gravure. Je soupçonne les
habitants du Pré-Saint-Gervais de ne pas bien
se rendre compte du commerce de Saffroy et
d'être portés à le croire le centre de quelque
conspiration politique.
SaSroy achète tous les vieux papiers sur
lesquels est écrit, imprimé, colorié ou gravé
quelque chose. Il les trie, les classe, les éti-
quette, les catalogue. Et il tes revend, car tout
se vend tt y a des collectionneurs d'e.'c-Mr:s
tout aussi passionnés que les bibliophiles. La
passion du collectionneur est même en raison
inverse de l'utilité de sa collection quand la
collection est inutile, elle prend ta proportion
d'une monomanie, d'une maladie, qui, sou~
vent, emporte son homme.
Agé de quarante-cinq ou cinquante ans, Saf.
froy est un homme pot), doux, modeste, intet-
ligent, ordonné. Il sait beaucoup, mais il a en-
core plus de goût et de Sair. Quand il ne sait
'pas, le petit épicier de la rue de la Parchemi-
nerie se remet à étudier son pot de confiture.
Saffroy, dans sa troisième incarnation, sera
membre de l'Institut.
TOUT-PARO
r
L'ELMÏMN M PAMS
Cadettistes, blanquistos et possibilistes.
1.8 congrès. La réunion du comité
Ferdinand Duval. Le comité
impérialiste. Conversa-
tions avec M. le géné-
ral Du Barail et
M. Jacques.
La Société des Droits de l'homme et du
citoyen,'autrement dite le comité de la rue
Cadet, avait convoqué, pour hier soir, ses
adhérents en une grande réunion, rue de
Lancry, sous la présidence de M. Cle-
menceau.
Trois cents personnes y assistaient, et
les mesures les plus rigoureuses avaient
été prises pour qu'aucun profane ne pût
s'introduire dans la salle.
L'ordre du jour portait: « Election de
la Seine. )) Mais il avait été convenu, en-
tre les organisateurs, qu'on éviterait de
discuter toute candidature, et que l'assem-
blée devrait se borner à désigner ses dé-
légués au nombre de dix au con-
grès qui doit se réunir dimanche.
M. Clemenceau, aussitôt la séance ou-
verte, a développé cette thëse.et a fait va-
loir la nécessité de laisser au congres
toute liberté pour statuer, dans la pléni-
tude de sa souveraineté, sur le choix du
candidat à opposer au général Boulanger.
Ce choix n'a pas, d'ailleurs, a-t-il
ajouté, une importance aussi considérable
qu'on pourrait le croire quel que soit le
nom sur lequel se porteront nos voix, le
résultat sera le même.
Le candidat toujours probable est M.
Jacques. Son nom était très en fa-
veur avant l'ouverture de la séance,
dans les nombreux groupes qui se
succédaient dans le vestibule de la salle
des contérences, et c'est, en réalité, avec
mission de voter, au congrès, pour le pré-
sident du conseil général de la Seine
qu'ont été élus les dix délégués dont on
trouvera plus loin les noms.
Tout le monde n'était pas, d'ailleurs, de
l'avis de M. C'émenceau, car plusieurs
membres du parti ouvrier ont soutenu la
nécessité d'adopter le principe des candi-
datures multiples.
Il s'en est suivi une discussion assez
confuse es sufnsamment bruyante, pour
donner à M. Clemenceau, candidat au fau-
teuil de M.MéIine,u)i avant-goût des dou-
ceurs présidentielles.
Eu fin de compte, les cadettistes ont
triomphé, et la réunion a adopté F ordre `
du jour suivant
La. Société des Droits de l'homme et du ci-
toyen donne mandat à ses délégués, dans
l'intérêt de la discipline républicaine, d'écar-
ter le principe des candidatures multiples
pour l'élection du 27 janvier, et de choisir le
candidat qui reunira tous les suCrages anti-
oësarlens et républicains.
L'assemblée vote ensuite qu'il n'y a paa-
lieu de choisir un candidat avant le congrès.
Il a été procédé à l'élection de dix dé*
[égués.
Ont été élus MM. Avrial, AvronsarE,
Rouanet, Dumesnil, Brissac, docteur Ro-
binet, SieuIIe, Leclerc, Willholî et Pi*
nard.
Ont été élus délégués suppléants MM.
Rollet, Blachette et Raubert.
On remarquera que la plupart de ces
délégués, bien que révolutionnaires a
tous crins, sont, pour la masse des élec<
!:eurs, d'illustres inconnus.
Mais il ne pouvait en être autrement,
Eoutes les notabilités du parti radical ap-
oarlenant soit à la Chambre,, soit au Sé-
ia.t, soit au Conseil municipal, et les dé*
mtés, sénateurs et conseillers munici-
paux ayant décidé qu'ils siégeraient de
Iroit au congrès. 0
Ajoutons qu'en dehors des dix délégués
;lus hier soir, chacune des vingt sections
l'arrondissement de la Société des Droits
le l'homme nommera ce soir son délégua
m congres.
Tous les groupes aotiboulangistes ont,
!B eS'et, été convoqués pour hier et au-
ourd'hu, à. l'en'ai de désigner chacun un
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