Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1886-03-30
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 mars 1886 30 mars 1886
Description : 1886/03/30 (Numéro 1311). 1886/03/30 (Numéro 1311).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5257082
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/02/2008
LE GAULOIS. MARDI 30 MARS 1888
Me huitaine de jours sûr le bureau de lâ
Ch&~brc, c'cst-à-dn'c des que le conseil mu-
nicipal aura vote les huit milUons aficrents
& sa part contn.but.ive,
PAUL ROCHE
1.~ LE NOUVEAU
RSBS~ff* Mi < 'SSVfES~
MUSEE -BU- LitAESSOuRE
C'est jeudi. 1" avril que l'administra-
tion des beaux-arts ouvrira au public les
portes du. nouveau musée du Luxem-
bourg.
Disons-le tout de suite en commençant,
il n'y a que des compliments à adresser à
M. le conservateur Etienne Arago et à
son conservateur adjoint, M. Fidiére, sur
le bon goût qui a préside a l'installation,
à la pose et a la distribution des œuvres
des maîtres-contemporains.
Les nouveaux bâtiments forment, a an-
gle-droit, les -deux cotes d'une éq.uerre.
'L'entrée principale donne sur la rue de
'Vaugirard, aprus le bâtiment du Pctit-
Lu'x.embourg.
En pénétrant dans la première galerie,
qui est consacrée :'C la sculpture, le visi-
teur est frappe de l'eûet merveilleux que
produit l'0/ placée juste en facq de la porte donnant
sur le salon carre, répète en peinture l'ef-
fet produit en realité par les deux colon-
nes situées de chaque cote de l'entrée.
Cet enet est plus saisissant encore sur
l'autre l'ace du salon carré, où les din'é-
rents encadrements en bois', noir des
portes, des salies qui se succèdent, font
sortir de la toile les personnages de l'ad-
mirable tableau de Lhermitto, la ~axe
t!cg M!OM.SM~:CW5.
li y a cinq œuvres nouvelles dans la
galerie de sculpture. Ce sont:
N" 313 la .F<~mâture, de Christophe, accompagné .~de
ces vers magnifiques de Leconte deLisIe;
le nouvel académicien
Jj'epcs en mMns, le pied sur la. r'.me im'nortcUe,
7)oucc t: l'lio~umo l'n!nr, te~~rib;o av aiou clo:nl7t'é,
Douce n t'ho:nnis h'ur, tembio :m dieu dom~te~
EUe Yj!c, les yaux dM'doS drui! d~v~'nt cUs,
D~na sa gr&oe, sa f'jfoe,et sa sN" 95 &M 'Marquesto. N" 34G:yc&Kc'fcr, de Cordonnier. K" 347 un Eros,
de Goutan. Enfin ) la ~'e7~.?~c ~moMc~
qui ne ngm'o pas 'sm' le nouveau cata-'
logue, n'étant la que depuis cinq ou pix
jours. L'œuvrc do Mme Léon.Bei'taux
porte l'inscription suivante < Elle e.stla
dans la teuiliée– EveiUéc– Au moindre
bruit do malheur. Et rouge pour une
mouche Qui la touche Comme une
grenade en fleur. u
Six petites sailcs, quatre moyennes et
'un grand salon carré'sont consacrés a la
peinture. Dans la premiëro salle, nous re-
marquons la fameuse toile de Bastien-Le-
.page~ ies /o~5 puis un grand panneau
'de Dagnan-Douveret: C7~t'm:~<ï~'-~o?r; unRibot.numérc S16:Jc~M6'~)'x
~oc~plus loin, la 6'c~MM, n" 125,, de Uuil-
îaumet;Ie~e~i;y~'CM/'ai'ï~ de Marie
Bashkirtseti'; la C7!M~5/'eM~Jc~: d'E-
mile Breton; deux aquarelles de Mme
de .Rothschild; n° 2G5, une remarquable
tête de femme russe, de MIleBashkirtseS'
bien plus réussie que le 7)ffe aquarelle deVioliet-le-Duc; les -Lac~ ~~ahcs
ïi<'318 ~cinq dessins de J.-P. Laurcns
.pour orner un -aMÂ'~ de chez'Jouaust la
~M Suhc fort belle mariné de Zuber.
-'En somme, ces houvcnes salles sont
fort intéressantes, et les nouvelles acqui-
~i.tionsy font fort bonne ligure..
.G. PELCA
C(m§E!L m~!C!P~L
Le Conseil renvoie a la commission dos
adjudications un vœu do M. Georges Herry
tendant a ce que. les cahiers des charges dres-
ses par le ministère de la guerre stipulent t
que les fournitures faites a l'armée soient de
provena.nce française. -~i. le Ccii:~eil
Sur la de'.nandc do M. Monteil, le Conseil
ûxe a la prochaine séance la discussion du
rapport sur l'imposition universelle. la (lis-
ij'ordro du jour appelle la suite de la dis-
cussion de La proposition de ?.I. Rety sur la
reforme de la procédure d'expropriation.
M. Cernesson demande la modification du
j'ury.
A la suite de diverses observations, le ren-
Toi a la commission est prononce.
M. Vaillant adresse une question a l'admi-
Bistration sur un cas de mort qui serait bur-
venu a. l'hôpital de la Charité par dél'aut do
surveillance.
'Le directeur do l'Assistance publique ré-
pond que ce malade s'est jeto pur la icnôtre
dans un accès que rien ne pouvait faire' prë-
'voir.
Le docteur Dcspres pense que la camisole
de force est le seul moyen d'empêcher de tels
accidents.
La discussion se termine par l'adoption
d'un ordre du jour invitant l'administration
àMciscr tous les hôpitaux, pour arriver a
une ~surveillance plus ci'licace.
'Séance demain.
PfERRE DUMAS
Nouvelles Diverses
LE DRA.MË DE LA RUE DU BAC
M. Musset, pharmacien, demeurant 142,
boulevard Saint-Germain, se trouvait hier
soir dans un hôtel situe 71, rue du Bac, en
compagnie d'une dame Rcnouf, avec laquelle
il entretenait depuis longtemps des relations,
quand, a la suite d'une discussion, il a tiré
dc-sa poche un revolver, en a décharge trois
coups sur s:i maîtresse, puis, tournant l'ar-
me vers lui, s'est t'ait sauter la cervelle.
Le commissaire de police, prévenu, s'est
rendu sur les. lieux pour procéder aux consta-
tations, a fait .'transporter Mme Renoûfa zi
l'hôpital de lu. Charité et le corps de M. Mas-
sot. à son domicile..
,LE MYSTKREDEVINCE~NES
'L'exa.men médical du corps de la femme
trouvée morte, dans le bois de Vincehnes, a.
été fait hier. matin, a. la Morgue, par le doc-
teur Descouts, qui attend le résultat de l'au-
topsie qu'il doit pratiquer avant de se pro-
noncer déiinitivement.
Vendredi dernier, cette femme était sortie
de Saint-Lazare et s'était rendue :'<. Vinccn-
hes, le soir même, elle était arrêtée par la
gendarmer!e, sous l'inculpation de vagabon-
dage. Samedi matin, M. Lame, commissaire
de police, la remettait en liberté. Elle était
sans ressources; pendant la journée et la
soirée, an la vit errer comme uno folle, soit
dans la. ville, soit dans le bois où, dimanche
ma.iin, elle a éM trouvée morte.
La malheureuse se- serait, ponse-t-on, frap-
pée d'un nombre considérable de coups do
pettts ciseaux qui ont été retrouvés dans une
de ses poches. Elle se serait frappée d'abord
!.Rub!cment, coupant simplement ses vête-
ments, puis plus fort, arrivant à se faire des
ent'a.illcs à. la peau, enfin avec une éner-
gie plus violente et se faisant trois blessures
profondes, qui ont atteint et coupé lea~ arté-
j'es, et ont produit une hémorragie abon-
~dante qui a déterminé lamort.
Le corps de cette malheureuse n'a encore
été reclame par personne en attendant le
résultat de l'autopsie, les magistrats pour-
suivent activement leur instruction.
I,E GRIME DU BOULEVARD DE CHAROXXE
Ainsi qup nous l'avons dit, le corps de
Mme veuve Dcshayes a été transporté à la
Morgue.
L'autopsie n'a pas encore été faite il n'y
a pas eu et il n'y aura. probablement pas de
confrontation, cette mesure paraissant abso-
lument inutile.
Dans l'nprès-midi, les deux assassins, Au-.
guste Henry et Joseph Frey, ont été ëcroués
a Mnzas.
On pense que Frey et Henry ont dû com-
mettre ou participer à d'autres vols et d'au-
tres crimes, et des recherches sont faites à
ce su'et.
LE DRAME DELA RUE DE ROME
L'état de M. Périsse, ingénieur-expert près
les tribunaux, demeurant mode Rome, n"77,
Qui .a été frappe samedi dernier d'un coup de
couteau par le nomme~ Toulz' est des ,plus
satisfaisants..
LT! CDIME DE LA. RUE DE LA. GAITE
Les obsèques de M. Riollet n'ont pas eu
lieu hier, comme on l'avait annonce, ce qui
avait amené dans la matinée unotbulo consi-
dérable rue. do la Gattc, en face do l'établis-
sement du malheureux distiHateur.
On pense que le permis d'inhumer sera dé-
livre aujourd'hui et que les obsèques pour-
ront avoir lien demain mercredi.
Aucune, nouvelie arrestation n'a été ope-
r.ee. Mion continue a nier avec la plus grande
énergie.
.Quarante médecins des hôpitaux,de Paris,
membres do l'Académie de médecine, ont at-
teste la puissante efficacité do la fa~epcc/o-
ra~o ~e A'c/f' contre les rhumes, bronchites
c-t irritations de poitrine. Ses proprietas mu-
ciiaginenses et lenitives la rendent préférable
a tous les pectoraux connus. Paris, 53, rne
Vi vienne.' Prix, boîtes de 80 c. et l i'r. 35.
Un sermon do charité sera prêche en l'é-
glise Saint-Jacqncs-du-IIaut-Pas, le dimanche
4 avril, à doux heures et demie, par le T. R.
P~ Arsène, provincial des Capucins, préfet
apostohquc de Constahtinopic, en faveur de
l'Quvroir des' Missions franciscaines.
Le bal annuel que donne la chambre syn-
dicale de' la charcuterie, au profit des indi-
gents de cette corporation, a lieu ce son-
mardi; dans les salons de l'hôtel du Louvre.
HOHRJELE CRIME
Le corps de Fernande Mery est toujours au
cimetière de Saint-Oucn le parquet n'avait
pas encore fait connaître, hier soir, s'U y'
avait lieu do le faire transporter .alaMorgue.
<;ette jeune nl!e, figurante dans un théâtre,
ainsi que nous l'avons dit, n'avait .quitte le
domicile pate'hel que depuis-un an environ.
Son père et son fr.ot'c l'aimaient beaucoup, et
avaient fait tons leurs cn'orts pour la préser-
ver des séductions de la vTe parisienne. Us
pourvoyaient. largement a tous ses besoins.
et essayaient de lui faire rompre des relations
déplorables qui l'ont perdue. Mais, entraînée
purges amies vicieuses, Fernande ~tory se
livra a la débauche.
A partir do ce moment, son p.ero et son
frère cesseront toutes relations avcc.ellc, et
lui déclareront qu'cHo était morte pour eux.
Ils n'ont pas même. voulu s'occuper des dé-
tails de sou enterrement.
Aucune arrestation n'a encore été faite au
sUjCt de cette affaire; des agents sont a la re-
cherche de deux individus qui ont ote sigh&-
hjs a M. Gochcfert, commissaire de police de
Saint-Ouemqui est chargë.de poursuivre l'in-
formation de ce crime monstrueux.,
Une Exposition a laquelle pourront parti-
ciper tous les fabricants travaillant pour
l'exportation, 'sera prochainement ouverte,
a-nn d~attirer t'~us les commissionnaires ou
acheteurs étrangers.
Cette Exposition pourra être considérée
comme nn vo'itabh) comptoir, où l'acheteur
trouvera reunis tous les genres d'articles qui
peuvent l'intéresser.
MUe a pour but do permettre, a ces mêmes
acheteurs, d'apprécier, a chaque moment,
tous les progrès reahses,et de ramener ainsi
a Paris une clientèle qui tendait a s'en éloi-
gner.
(Jette Exposition, créée sous les auspices de
la chambre svndica).c do la bijouterie, de la
joaillerie, do l'orfèvrerie et des industries qui
s'y rattachent, et assurant a chacun la pro-
'priët.e de ses modelés pai' lo dépôt qui pour-
rait en être fait a la Chambre nrëme, sera
ouverte dans le quartier de Paris le plus fré-
quente par les acheteurs, et organisée de fa-
çon à servir et a ménager autant les intérêts
de l'acheteur que ceux du vendeur.
Nous apprenons qu'un individu se présente
dans ics maisons particulières comme charge
de rccueitiir des souscriptions pour l'hôpital
Saint-Joseph,récemment ouvert dansic quar-
tier de Montrouge (1, rue Chanudet), par l'i-
nitiative de la charité privée.
L'administration do l'hôpita.1 Saint-Joseph
nous prie d'informer le public qu'elic n'a
donne de mission semblable a aucun quê-
teur et que celui-ci doii, être escroc.
W!L)- FURET
LE COMSEiL DU JOU~!
Les preparaHons ferrugineuses sont extrê-
mement nombreuse&, et il y en a. bien peuqui
soient tolcrees par l'estomac, Au lieu de re
coTtstituer les cicments de notre sang- appau'
Yri, cUcs surchargent inutilement l'estomac
et nuisent a lu digestion L'eau ferrugineuse
d'Orezza, au contraire, stimule l'estomac
grâce a l'acide carbonique, qu'elle contient,
elle ramené l'appétit et facilite la digestion.
En servant de véhicule au fer, l'eau d'Orezza
rend d'immenses services dans toutes les
maladies consécutives de l'anémie. Par son
usage, l'économie peut rëpa.rer ses portez, et
les tempéraments les plus débilités par les
excès, les maladies ou tes 'veilles, se régénè-
rent rapidement, sans avoir besoin de recou-
rir a aucun médicament. D'' MAnc
MEST!u~ BMMMT
Nous voici menaces d'une mauvaise
liquidation. On a pu constater, aujour-
d'hui, ce fourmillement de nouvelles obs-
cures ou alarmantes dont l'impression sur
le marché est à peu près irrésistible. On
parle de tout, ou peut ~'en faut, sans rien
préciser; mais_, sur tous les points, c'est
la note pessimiste qui domine.
J'ajoute que le comptant ne peut rien
contre ces tendances. Cet emprunt en sus-
pens, dont on n'à jamais su la: date et dont
on ne sait plus le chiS're, a eu pour ré-
sultat immédiat de paralyser les capitaux.
Il-faudra de quatre à cinq cents millions
au maximum, et par versements échelon-
nés. Tout le courant des achats s'est ar-
rêté net, comme si on avait eu en pers-
pective une opération de deux à trois
miliards.
J'ai déjà dit combien ce procédé est fâ-
cheux et nuisible au crédit. Cette obser-
vation n'est nulle part plus juste qu'au
sujet de nos chemins de fer. Nos lecteurs
savent peut-être que le gouvernement
s'est adressé aux grandes compagnies,
leur demandant d'activer leurs travaux,
afin d'employer le plus de bras possible.
Les compagnies ont repondu, comme elles
~eiont toujours en pareil cas, en s'em-
pressant de déférer au désir du ministre.
Mais ou conçoit que ces dépenses ont'une
contre-partie elles -ne peuvent se solder
qu'a ~'aide des obligations émises chaque
jour.
Or, je Jie sais.pas.ce qui arrive aux gui-
chets des gares des différents reseaux: ce
que je puis' afûrmer, c'est que, depuis la
publication d'un nouvel emprunt, il ne se
produit plus chez les agents de demandes
en obligations de chemins de fer. Je pré-
sume qu'il en est de même auprès des
agents de ces entreprises.
Si cela continue., je n'ai pas besoin de
montrer'quelle en scia la conséquence.
Les travaux en seront forcément ralentis.
C'est une preuve nouvelle d'un lait que
nousavons souventconstaté.– aquoi point
sont délicats les ressorts de l'organisme
financier et comment ils obéissent tous a
une même impiUsion.
11 semble, au premier abord, que les
.événements sauvages qui se déroulent en
Belgique ne soient pas de mon domaine.
,Nos lecteurs veulent-ils savoir pourtant t,
.où je les trouve annonces avec une vus
de l'avenir vraiment surprenante dans
un travail du directeur da la Monnaie de
Bruxelles, M. Alph. AIlard, travail inti-
tule C)'~-Mo~MW, et dont la seconde édition,que
j'ai sous les yeux, est'~datee de 1885. L'au-
teur, après avoir constate la baisse géné-
rale des prix, signale la baisse des sa-
laires.
< De tous eûtes, dit-il, nous n'enten-
dons parler, depuis quelques années, que
de souffrances ouvrières, de grèves, de
résistances à main armée, de questions
sociales soulevées par les travailleurs.
II s'étonne que M. Urinez, dont nos lec-
teurs connaissent .le rôle lors des récentes
délibérations de la conférence .monétaire~
n'ait pas entrevu, en Belgique meme~ la
trace profonde de ces soun'rances et il
ajoute:
a Nos lecteurs auront été frappés du
rapport intime qui existe entre les désor-
dres causés par ia crise et ceux qu'à
chaque pasnous avons signalés dans notre.
travail, désordres provenant du mauvais
état monétaire et causés par l'exclusion
de l'argent.'du monnayage, et par la raré-
faction de l'or, qui en est la conséquence.
Le temps'des atermoiements est-passé.
–11 faut en unir, après vingt, années de
tâLonnQincnts. Qu'on comprenne enfin
qu'en améliorant la situation monétaire
nous amoindrirons du même coup l'état
de crise qui nous accable. On serait cou-
pable de rester indifférent, x
Quelques-uns de nos lecteurs s'éton-
neront peut-être qu'il y ait tant de cho-
ses, et si graves, dans l'antagonisme en-
tro mono et bimétallistes. Les faits se
chargent de le démontrer, ceux qui son-
naient l'alarme, il y a un an ou quinze
mois, n'avaient que trop raison.
LOUiS P3UOENT
P~m~E ETM~m
REVOLUTION DANS L'URUGUAY
BUENOS-AYRES. Suivant des avis de
Montevideo, une révolution a éclaté dans
l'Uruguay. Mille hommes, commandos par
le général Arredondo, ont débarqué a Gua-
viaja.
Une grande excitation, presque une pani-
que, régna & Montevideo.
EMEUTE DANS UNE MAISON DE CORRECTION
FLORENCE. Il y a eu, aujourd'hui, une
petite émeute a la maison de correction de
Florence. Le.') détenus ont refusé do travailler
et ont brise les objets a leur disposition.
Il a falln appeler uno compagnie d'infante-
rie pour mettre nn a la rébellion, et on a dû
tirer en l'air pour intimider les mutins.
Cinquante ont été l'objet do mesures de ri-
gueur. `
Un sous-lieutenant et quelques hommes ont
été légèrement blesses.
L'ordre est rétabli.
A DHOAZNVILLE
DECAZEVILLE. Une grave complica-
tion vient de se produire. Les mineurs do
Firmv sa sont mis en 'grève et demandent
une augmentation de salaire.
M. Petitjcan, directeur, à quilos nouveaux
grévistes ont soumis leurs réclamations, a
promis do les transmettre au conseil d'ad-
ministration.
La reunion tenue hier soir a été plus ani-
mée que toutes les'prccedentes. Les événo-
ments de IMgiquo y ont été commentes aux
acclamations do l'auditoire. La reunion a dé-
cide l'envoi d'une adresse aux grévistes bel-
p'es. Jamais les idées de résistance no s'é-
taient affirmées avec une tello violence.
M. Hochet a termine son inspection il est
parti pour Rodez, d'où il doit adresser un
rapport au ministre des travaux publics. Ses
conclusions sont absolument les mêmes que
celtes de M. Laur.
Le nomme. Jules Mouly, mineur, âgé de
vingt et un ans, a ct_e arrêté ce matin et con-
duit a la prison de Villefranche.
II est accuse d'à voir attaque a coups do
pierre un ouvrier, nomme Ficat, qui se l'en-
dait a Paleyret pour travailler.
EXECUTION CAPITALE
BESANÇON. Ce matin, a cinq heures
et demie, a eu lieu, a Yesoui, l'exécution de
Picenardi, sujet italien, condamne par la
cour d'assises de la. Haute-Saône, le 4 fé-
vrier, pour assassinat de deux vieillards, au-
bergistes d Corre, chez lesquels il avait pris
pension.
Le condamnô a garde une attitude très
ferme en présence de l'échafaud.
CANDIDATURE CONSERVATRICE
NANTES. La réunion pleniere des dé-
lègues sénatoriaux conservateurs vient d'a-
voir lieu.
La candidature de l'honorable M. De-
croix. conseiller général, présenté par le co-
mité do la droite, a. été acclamée.
Elle est assurée, au 18 avril, d'une tré s
grande majorité.
TEMPETE ET NAUFRAGE
DUNKERQUE. Une violente tempête
sévit ce soir sur nos côtes.
'Un bateau a l'ait naufrage devant le port,
et deux hommes de l'équipage ont été noyés.
ÉLECTIONS AU CONSEIL GENERAL
LAON. Une élection au conseil général
de l'Aisne a eu lieu hier, dans le canton de
Sissone.
M. Séblins, ancien préfet, a été élu par
3,254 voix, contre 479 a M. Paroche, autre
candidat républicain.
II s~agissait do remplacer M. de Saint-
Vallier, sénateur républicain, décédé.
BEAUVAIS. Une élection au conseil
général a eu lieu hier dans le canton de'
Noyon, en remplacement de M. de Villars,
conservateur, décédé.
M. Noël, ingénieur, juge au tribunal de
commerce de Compiégne, candidat républi-
cain, a été élu par 1,538 voix, contre M. Ma-
réchal,candidat conservateur,qui n'en a obtenu
que 1,337.
PAUL'BARTEL
–$–
Lire: -E Marpon-Flammarion, 26, r. Racine, Prix 5fr..
Pour être habillées tr. élégamment aux prix
] es plus modérés, les Dames doivent s'adresser
M<" E. Devaux, 18, r. des Pyramides, au le*
F~~S~E ~~S~Ea~fmTIPA'nS!)
Claire et limpide comme l'eau de roche, la
fameuse -E'a! ~M 7~ca do Af~Kû ~cra/t ~H~c
justifia sa grande renommée. D'une innocuité
parfaite, c!)e rcco!ore nveux et la barbe. Vingt ans do succès sans
précèdent .attestent l'excellence de cette pré-
paration sans rivale. Nous recommandons la
Crew.e et .Po! des ~M, ainsi que tous
les produits de cette élégante parlumerie,
situe. 43, rue Richer, à Paris. Envoi de la'
notice franco, flacon C fr.
CAtyMo~Duct'et, qui vient de paraître chez OHendorJi',
produit une ires vive cniotion a cn.use dos
perso~nalitcs qui y sont'portr:dturess.
('VO.CtM.BCMHOHCC~
~t/'ceMj, l'auteur si fdme des Parisien?. et
dojtt tout le monde pcut !'rc presque tousies
jours les délicieuses fantaisies, yiont du .iaire
p~)Hre d)pz OIlcnKorR' un l'Oman d'un intt-
rct très intense iutitui~ /'7H~o.t&
('VO~)'~M~'Yt?tKOHCM~
De nombreuses plaintes arrivent a la So-
clu.té dos eaux de Co~t'.MM~e au sujet do
bou~c:ps Yptidncs dans le'commerce ne por-
tant pas en lettres roug-cs: Source du Pavil-
lon. `
L:~ Socicte pruvient d'exiger, sur chaque
bouteille, les mots en ronge: Source du Pa-
villon, seule décrètes d'intérêt public, souve-
raine contre la goutte, gravclle, douleurs hé-
patiques, diabùic, l'albuminut'ie. Consultez
médecins. Dépôt, ADAM, 31, boulevard des
Italiens, Paris.
A P'?~ F~ ? M A~T~
Ëj~ ~AÊU~R Il M L AMâi~'dM
UNE BELLE VACATION
L'élite des amateurs de tableaux était
réunie alaeallo 8, pour assister a la vente
dos _soixaiite-trcizc iaitleaux composant la
col!ectiondcM.Aug.C.qui ont produit'
lojolicitiffredc2Ul,'J;5fr.
A tous les points do vue, nous sommes
heureux do signaler les prix auxquels ont été
vivement disputées ces ouvres. pour lu
plupnrt reiltarquables, comme nous le di-
rions hier. (Ida prouve d'abord que les con-
nnisseurs ne manquent pas et qu'a ht pfe-
mierc. occasion ils savent se montrer. C'est
cnsuiio cncoHrageant pour les pemti'esde ta-
lent, qui ont vu" leurs toiles couvertes d'or, et
c'estùn honneur, bien mérite, rendu aux ma*-
tros qui ne sont plus, dans leurs œuvres
admirables.
M" Escribo et MM. Haro frères, experts,
nos sympathiques confrères, peuvent ëtrs sa-
tisfaits do ce-tte vacation, qui a rappelé les
temps les plus glorieux pour les tableaux an-
ciens et. modernes
Do Fragonard, lcsAM2fges'i.2,GOUfr.
JJo Jacob nuysdaël.l'JTn-s)', 14,700 fr.'
Da Wouwe:'inan,'lc! M't-trc~~ c;)ûS&%<~M.)7;
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l)oDiax:le'C)'a~ 7''0!<~(XM~N ~/b)'e<
~e J''u;<
7)i'e c/ifMsc!'es.!g '17,000 fr.
DeLatour:.son portrait par lui-même.
Un pastel S2.500 fr.
Les principaux acquéreurs dans cette
grande journée ont 'cte Mme Cherami, MM.
~authicr, Bague. liccht, G.Pctit.VanGog!),
Audiii'roy, Grouit, Alexandro Dumas, Tc-
dsseo, Michel Levy, de Lareinty, Charles
Ferry.
.Ej-rN~MHï. C'est 83,000 fr. et non 73,000
fraucs qu'a produits la vente do l'avenue In-
gres.
ARTHUR BLOCHE
LES PRE!1IÈR'ES'
PoM'E-SAjNT-MARTiN Prcm~'ra represanta.-
Uon (à ce théâtre) de /oM< drnmo en.
quatre ~ctcs, de M. Victorien Sardou.
~d.~om a. été joué trop- longtemps -au
Vaudeville, et il ne s'est pas écoulé assez
de temps depuis qu'on le jouait.pour qu'il
y ait lieu de refaire une analyse de ce
draine si habilement émouvant, si bien
combine pour mettre en relief le prestige
de Mme Sarah Bemhardt et le talent de
son partenaire, M. Pierre Bertoh;
Le lecteur est censé se rappeler que
Fedora, une princesse russe qui croit
avoir a venger son fiance, mystérieuse-
ment assassine la veille de leur mariage,
livre a la justice du Czar un innocent,
qu'elle suppose coupable, un homme
qu'elle aime, sans le savoir. Quand elle a
bien serre les mailles du ûlet dans lequel
clic a pris Loris Ipanoff, elle découvre,
trop tard, son amour à elle, son innocence
a lui, et, incapable do survivre à cette
double erreur, s'empoisonne dans une
lasse de thé.
Le prëmior.acte, qui est un prologue a
proprement parler, se passe' à. Saint-Pé-
tersbourg. chez le fiance de Fedora, le
comte Wladimir Yarischkinc, dont on
rapporte le cadavre ensanglanté. Elle est
bien saisissante,' cette exposition-la. Elle
s'empare du spectateur elle le prend par
toutes les hbres; les choses et les meu-
bles semblent y parler autant que les per-
sonnages. Ce n'est, si l'on y réfléchit bien,
que la mise en scène d'un fait-divers.
Mais je vous défie de réfléchir quand
Sardouveut que vous soyez haletant. La
consigne est de frissonner, et on fris-
sonne.
Aux trois actes suivants, qui sont faits
de rien ou de pas gra.nd'chose, l'intérêt
ne languit pas une minute. Le talent vrai-
ment supérieur de l'auteur s'afûrme avec
un grand éclat dans ce tour de force il a
fait trois actes avec trois duos d'amour et
de haine il a fait un drame qui ne con-
tient, réellement, que deux personnages
les autres sont des accessoires. Il fallait
un drame facile à monter on voyage, com-
mode à emballer dans les malles d'une
tragédienne eh tournée; il a réalisé ce
prodige de faire une œuvre qui a sa va-
leur, sou attrait, sa puissance, sans sor-
tir des limites du programme pratique
qu'il s'était tracé.
Au troisième acte, l'émotion est à son
comble, alors qu'entre Loris Ipanoff, sin-
cèrement épris, et Fedora, amoureuse
sans le savoir de celui qu'elle feignait
d'aimer pour l'amener à se livrer la vérité
apparajt déchirante, terrible comme le
plus terrible des spectres.
Je ne veux pas critiquer la pièce,.en
rechercher les endroits faibles, les côtés
par oùëllé lléchit,paroù elle est infé-
rieure à d'autres ouvrages de Sardou; à
quoi bon? Il y .a chose jugée; il y a eu
succès mérité, et ce succès, nous venons
de le retrouver tout entier, peut-être'plus
éclatant encore, au théâtre de la Porte-
Saint-Martin, où Mme Sarah Bernhardt
reprenait hier ce grand rôle de Fédora,
en conquérante qui a senti dans ces der-
niers temps contester son empire et
qui ressaisit avec plus de vaillance que
jamais un sceptre que l'on disait avoir vu
tremble}'dan~sa main.
Dans toutes les scènes dramatiques, la
grand a'ctrice s'est retrouvée inspirée,
puissante, égale, si ce n'est supérieure à
elle-même. Je continue à l'aimer moins
da~s les passages de coquetterie~ sesgen-
tillesses me paraissent toujours emprein-
tes d'exagération et d'effort c'est Ja na-
ture des mauvais..passages des CM~o~s
~cs ~Mes e~ ~cs ~o~, de Victor Hugo;
donc, ce n'est pas la nature.
Une fois lancée en pleine ûévre des
passions contradictoires qui font du rôle
de Fédora un des plus beaux champs
clos où actrice de drame se puisse signa-
ler, elle a été admirable.
Berton l'est aussi dans le rôle do Lo-
ris. Au quatrième acte du moins, où il
met une irrésistible sincérité dans l'ex-
plosion de sa douleur. La, il est grand
acteur il ne semble même plus qu'il soit
acteur. r
C'est un homme qui perd tout a la fois,
sa mère, son frère, par la trahison d'une
'maîtresse, qui accuse et qui déteste
tout en l'adorant malgré lui l'auteur do
ses maux. II pleure, il rugit comme' on
sent-qu'on pleurerait, et qu'on rugirait a
sa place si l'on se trouvait'jeté tout à coup
dans le même abîme. La vérité dans l'ex-
pression des sentiments les plus violents
de l'âme humaine ne peut aller au-delà.
H. DE PÊNE
La Soirée Pansieîme
La a. e arlSlenne
Z)~ ~F~O~A~ n
Les gens malins, au moment de quitter
un salon, s'arrangent de manière a dire,,
quelque chose d'excessivement spirituel,
afin de sortir en laissant une bonne im-
pression. Ainsi vient do faire Mme Sarah
Bernhardt.
Avant de partir pour l'Amérique, !a
grande artiste a judicieusement pensa
qu'il ne fallait pas rester sur le souvenir
d'?H/~ et de Af~/reprise de .F~/CM. Si bien qu'après avoir
débute triomphalement, sous la direction
Duquesnel, dans une pièce de Sardou,
c'est également dans une pièce de Sardou
que Sarah termine triomphalement la sé-
rie de ses représentations. °
La chose.est tellement frappante que, si i
j'étais Arabe, je composerais immédiate--
ment un petit ccnts'dans ce genre 'v:
« Dieu créa Sarah Bernhardt.
Quand il l'eut créée, il s'aperçut qu'il
faudrait quelqu'un pour l'habiller.
x' Alors, il créa Sardou. x.
Que celui qui n'a pas été empoigné
hier soir dise le contraire, s'il l'ose.
L'autre jour, je m'étais moi-même induit
en erreur en racontant de confiance les
merveilles de la mise en scène. Tous mes
renseignements étaient faux et j'en suis
bien heureux, car tout déploiement de
luxe n'aurait pu que gâter l'impression si
vivement ressentie. La pièce est montée
comme au Vaudeville. Les salons sont élé-
gants, 1-ss mobiliers sont d'un goût parfait,,
les artistes sont bien habillés et voilà tout.
Je ne crois pas que personne ait envie
d'en demander davantage.
On a déjà décrit, ici-msme, les toilet-
tes de Mme Sarah Bernhardt..je ne me
noierai donc pas dans ces océans de soie,
de satin, de velours et de poult de soie.
Tout cela est excessivement joli et d'une
richesse infinie. On éprouve même un re-
gret en apprenant que les biens de Fédora
sont confisqués, car on craint que cela ne
la force à lâcher sa couturière.
Par exemple, j'aime mieux la toilette
poitée au dernier acte par Mlle Mary Val-
lier. On dir.ait une armure. Sans compter-i
un de ces immenses chapeauxque les fem-
mes discrètes ne mettent plus guère que
pour aller aux fauteuils d'orchestre.
Le premier acte a produit, comme tou-
jours, son grand effet de saisissement. Ces
allées et venues, ces entrées, ces sorties,
ces scènes hachées, ces interruptions ra-
pides et, brochant sur le tout, l'aspect
lointain' de la chambre rouge où agonise
le comte WIadimir, tout cela donne le
frisson. De plus, l'intérêt a été vivement
surexcité par cetto question posée dans
tous les coins de la salle:
–Qui est le cadavre?
On se rappelle peut-être qu'au Vaude-
ville les amis de la maison ont joué suc-
cessivement le rôle du cadavre sur lequel
Fédora tombe en poussant des sanglots.
Aussi voulait-on savoir quel homme illus-
tre avait obtenu l'honneur de ra;jpc,?'
pour cette importante reprise. Les per-
sonnes les plus mal informées affirmaient
avoir reconnu un peintre charmant qui
avait déjà tenu l'empLoi rue de la Chaus-
sée-d'Antin. Le peintre en question, inter-
viewé par quarante-trois reporters habiles,
a nié avec énergie. C'est un mystère dont
nous connaîtrons d'autant moins la solu-
tion, qu'on vient de confier l'enquête a la
préfecture de police.
A partir d.c ce moment, la soirée n'a
plus été qu'une longue ovation pour Sarah
Bernhardt. et pour. Pierre Berton, qu'un
public en délire a rappelés trois fois après
chaque .acte. Pendant le récit du crime,
Sarah a eu une véritable crise de nerfs, qui
a eu pour résultat'de lui faire verser de
vraies larmes. EUe était enrayante et su-
perbe a voir. Le voilà, le bon natura-
lisme.
Enfin, au dernier acte, Pierre Berton,
instruit par l'expérience, a soigneusement
évité de casser les reins à sa camarade. On
n'est pas plusdéhcat..
En somme, magnifique soirée pour
~u.
ar doli.
,LA BELLE SAISON
L'arrh'ce de la belle saison n'est pas sans pré-
occuper ceux de nos lecteurs qui désirent mettre
!ears vêtements en. harmonie avec !es beaux
jours. Nous. avons, dans leur .intérêt, visite tes
grands magasins Ad. Godchau 10 et 12, faub.
Montmartre, et nous avons pu nous convaincre
que leur CUcntete sera agréablement surprise
des magniuques occasions ~qui vont leur être
offertes a partir du vendredi 2 avrii, jusqu'au
mardi 6 avril inclus.
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que nous donnerons demain, nous citerons, pour
donner une idée de l'importance des avantages
qui seront oSbrts par les grands magasins Ad.
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jeunes gens; 14 et 18 ans, diagonale bieueà20fr.
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Nous'engageons fortement nos lecteurs a en
croire nos affirmations. Ils n'auront pas t
regretter la visite que nous leur conseillons
de faire, i8 faubourg Montmartre.
~E~B~IE~.S-
< DÈS qu'une hernie existe, dit le profes"
seur Malgaigue, il n'y a pas seulement inGr.
mite plus ou moins douloureuse, il y a dangcf
et mémo danger do mort, puisque des. com-
plications diverses peuvent éclater, puisque
d'un moment à l'autre la hernie peut s'étran-
gler. Les statistiques ont démontre que la.
population des hornieux disparaît quatre
fois plus vite que la population ordinaire,
qu'après soixante-quinze ans il meurt sept
fois plus de vieillards hernieux que d'autres.
H est temps que les chirurgiens se décident
à donner toute leur attention à cette branche
de l'art trop longtemps abandonnée aux.
fabricants.
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Docteur CEIOFFË, ancien médecin, de la
marine, a publié Un ~YK~' ~M .Z~'?n&y qui.
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atteintes de cette affection. Il y décrit avec.
beaucoup d'autorite la nature de la hernie
.ainsi que les complications auxquelles elle
donne lieu il y expose en outre la méthode
do traitement qui lui est personnelle et qui
lui donne, depuis des années, de brillants
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voque l'évaporation cutanée, en même tcmpa
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Ce soir, mardi:
Au Thcatrc du Gymnase/reprise de7'fm~te, pièce en cinq actes, de M. Georges
Oh'nct. En voici la distribution
Serge Panin'e' MM. Damala.
Cayrol. 'Landrol
Pierre DeI&r
Herzog Tja~range
Savinien Pierre Achard(dcb.)
Maréchal Demay
LaBrcde Sirdcy
M°DesvarcnnesMmesPasca.
Jeanne Rosa Brock
Micitdinc Jeamje Malvau.
Suzanne Pierval
Loyer du rideau à sept heures et demie..
Ccsoh', à la salle des Capucines, confé-
rence do M. Coquolln aîné. Sujet Tde ?'M.AlphonscDa.udet.
A l'heure où nous mettons sous presse,
nous recevons do mauvaises nouvelles de
MmeHoilbron.Lemieuxqui s'était mani-
feste dans l'état do &ante de la charmante
artiste, et qu'on avait fermement espère voir
se continuer, ne s'est malheureusement pas
conftrme. Dnns la soirée,hier, tout espoir pa-
raissait perdu. On redoutait un dénouement
fatal.
Dimanche prochain, la. Comedie-Françaisa
donnera lo .MbM~c OK FoH. s'6K?tMte. Dans lit
pièce do' M. Paillerbn, deux des principaux
rôles féminins, ceux do Mme'de Seran et de
la duchesse do Réville seront tenus par Mme~
Picrson et Lloyd.
M. Trufuer, do la Comédie-Française, est
eh pourparlers avec M. Grau. Il s'agirait,
pour le jeune pensionnaire de la maison de
Molière, de faire partie, l'an prochain, do la,
tournée de Cdquehn en Amerique.-
Dans le drame d'OM ~:e M~tMe jpiM avec
~Mto;jouera, très prochainement, aux lieu et place
de M. Delaunay, le rôle de Perdiean.
Une jouhe artiste de l'Odéon, que la criti-
que avait beaucoup remarquée eu ces temps
derniers, surtout dans le drame do MM. de
Goncourt, 7/eMWc«e .Ma?'e'c~ai', Mlle Réal,
serait sur le point d'être engagée, par M.
Duqucsnel, à la Portc-Saint-Martin.
Une des plus amusantes comédies de M.
Victorien Sardou, 2V(M TK/t~fM, passe déci-
dément du répertoire du Vaudeville a eelu~
du Gymnase, ou elle sera reprise l'hiver pro-
chain avec Mme Jane Hading, dans le rôl&
crée, place de la Bourse, par Mme Fa~'gueil.
C'est décidément M. Francés qui jouera,
dansAf~y~'e, a l'Ambigu, le rôle deDrack,
à la place do M. Saint-Germain, quand ce
dernier'sera appelé, à l'Odeon, par les repré-
sentations du .S'OMycIl est également question, a. ce même thett-
tre de l'Ambigu,d'une reprise du CeH~eMKo'e,
le drame de M. Edouard Plouvier. M. Du-
puis, du Vaudeville, serait engage tout ex-
près pour reprendre le rôle créé par Lafont,
dans cet ouvrage.
A la Renaissance, on annonceles d&rnieres
représentations de t/Ke .Mi.Mi'o~ ~e'~tca~c, la
grand sucées de l'année. A l'occaston do la
centième, qui aura lieu samedi, les première,
deuxième et troisième galeries seront mises
gratuitement a la disposition du public.
M. Roudil, qui chanta les barytons s'ur.
plusieurs scènes de province et dirigeait, cette
année encore, le théâtre du Capitole, a Tou-
louse, vient d'être nomme directeur du Grand-
Théâtre de Marseille.
L'Hippodrome donnera jeudi, jour do la
mi-carême, à trois heures, une matinco des
plus attrayantes.
A l'occasion de la mi-carëme, jeudi, grande
matinée au Nouveau-Cirque. Exercices éques-
tres et nautiques, et C<ïrMt~de.s e~OK'K~.
A l'Alcazar-d'Hiver, jeudi prochain, inM."
Me huitaine de jours sûr le bureau de lâ
Ch&~brc, c'cst-à-dn'c des que le conseil mu-
nicipal aura vote les huit milUons aficrents
& sa part contn.but.ive,
PAUL ROCHE
1.~ LE NOUVEAU
RSBS~ff* Mi < 'SSVfES~
MUSEE -BU- LitAESSOuRE
C'est jeudi. 1" avril que l'administra-
tion des beaux-arts ouvrira au public les
portes du. nouveau musée du Luxem-
bourg.
Disons-le tout de suite en commençant,
il n'y a que des compliments à adresser à
M. le conservateur Etienne Arago et à
son conservateur adjoint, M. Fidiére, sur
le bon goût qui a préside a l'installation,
à la pose et a la distribution des œuvres
des maîtres-contemporains.
Les nouveaux bâtiments forment, a an-
gle-droit, les -deux cotes d'une éq.uerre.
'L'entrée principale donne sur la rue de
'Vaugirard, aprus le bâtiment du Pctit-
Lu'x.embourg.
En pénétrant dans la première galerie,
qui est consacrée :'C la sculpture, le visi-
teur est frappe de l'eûet merveilleux que
produit l'0/
sur le salon carre, répète en peinture l'ef-
fet produit en realité par les deux colon-
nes situées de chaque cote de l'entrée.
Cet enet est plus saisissant encore sur
l'autre l'ace du salon carré, où les din'é-
rents encadrements en bois', noir des
portes, des salies qui se succèdent, font
sortir de la toile les personnages de l'ad-
mirable tableau de Lhermitto, la ~axe
t!cg M!OM.SM~:CW5.
li y a cinq œuvres nouvelles dans la
galerie de sculpture. Ce sont:
N" 313 la .F<~
ces vers magnifiques de Leconte deLisIe;
le nouvel académicien
Jj'epcs en mMns, le pied sur la. r'.me im'nortcUe,
7)oucc t: l'lio~umo l'n!nr, te~~rib;o av aiou clo:nl7t'é,
Douce n t'ho:nnis h'ur, tembio :m dieu dom~te~
EUe Yj!c, les yaux dM'doS drui! d~v~'nt cUs,
D~na sa gr&oe, sa f'jfoe,et sa s
de Goutan. Enfin ) la ~'e7~.?~c ~moMc~
qui ne ngm'o pas 'sm' le nouveau cata-'
logue, n'étant la que depuis cinq ou pix
jours. L'œuvrc do Mme Léon.Bei'taux
porte l'inscription suivante < Elle e.stla
dans la teuiliée– EveiUéc– Au moindre
bruit do malheur. Et rouge pour une
mouche Qui la touche Comme une
grenade en fleur. u
Six petites sailcs, quatre moyennes et
'un grand salon carré'sont consacrés a la
peinture. Dans la premiëro salle, nous re-
marquons la fameuse toile de Bastien-Le-
.page~ ies /o~5 puis un grand panneau
'de Dagnan-Douveret: C7~t'm:~<ï~'
~oc~plus loin, la 6'c~MM, n" 125,, de Uuil-
îaumet;Ie~e~i;y~'CM/'ai'ï~ de Marie
Bashkirtseti'; la C7!M~5/'eM~Jc~: d'E-
mile Breton; deux aquarelles de Mme
de .Rothschild; n° 2G5, une remarquable
tête de femme russe, de MIleBashkirtseS'
bien plus réussie que le 7)ffe
ïi<'318 ~cinq dessins de J.-P. Laurcns
.pour orner un -aMÂ'~ de chez'Jouaust la
~M Suhc fort belle mariné de Zuber.
-'En somme, ces houvcnes salles sont
fort intéressantes, et les nouvelles acqui-
~i.tionsy font fort bonne ligure..
.G. PELCA
C(m§E!L m~!C!P~L
Le Conseil renvoie a la commission dos
adjudications un vœu do M. Georges Herry
tendant a ce que. les cahiers des charges dres-
ses par le ministère de la guerre stipulent t
que les fournitures faites a l'armée soient de
provena.nce française. -~i. le Ccii:~eil
Sur la de'.nandc do M. Monteil, le Conseil
ûxe a la prochaine séance la discussion du
rapport sur l'imposition universelle. la (lis-
ij'ordro du jour appelle la suite de la dis-
cussion de La proposition de ?.I. Rety sur la
reforme de la procédure d'expropriation.
M. Cernesson demande la modification du
j'ury.
A la suite de diverses observations, le ren-
Toi a la commission est prononce.
M. Vaillant adresse une question a l'admi-
Bistration sur un cas de mort qui serait bur-
venu a. l'hôpital de la Charité par dél'aut do
surveillance.
'Le directeur do l'Assistance publique ré-
pond que ce malade s'est jeto pur la icnôtre
dans un accès que rien ne pouvait faire' prë-
'voir.
Le docteur Dcspres pense que la camisole
de force est le seul moyen d'empêcher de tels
accidents.
La discussion se termine par l'adoption
d'un ordre du jour invitant l'administration
àMciscr tous les hôpitaux, pour arriver a
une ~surveillance plus ci'licace.
'Séance demain.
PfERRE DUMAS
Nouvelles Diverses
LE DRA.MË DE LA RUE DU BAC
M. Musset, pharmacien, demeurant 142,
boulevard Saint-Germain, se trouvait hier
soir dans un hôtel situe 71, rue du Bac, en
compagnie d'une dame Rcnouf, avec laquelle
il entretenait depuis longtemps des relations,
quand, a la suite d'une discussion, il a tiré
dc-sa poche un revolver, en a décharge trois
coups sur s:i maîtresse, puis, tournant l'ar-
me vers lui, s'est t'ait sauter la cervelle.
Le commissaire de police, prévenu, s'est
rendu sur les. lieux pour procéder aux consta-
tations, a fait .'transporter Mme Renoûfa zi
l'hôpital de lu. Charité et le corps de M. Mas-
sot. à son domicile..
,LE MYSTKREDEVINCE~NES
'L'exa.men médical du corps de la femme
trouvée morte, dans le bois de Vincehnes, a.
été fait hier. matin, a. la Morgue, par le doc-
teur Descouts, qui attend le résultat de l'au-
topsie qu'il doit pratiquer avant de se pro-
noncer déiinitivement.
Vendredi dernier, cette femme était sortie
de Saint-Lazare et s'était rendue :'<. Vinccn-
hes, le soir même, elle était arrêtée par la
gendarmer!e, sous l'inculpation de vagabon-
dage. Samedi matin, M. Lame, commissaire
de police, la remettait en liberté. Elle était
sans ressources; pendant la journée et la
soirée, an la vit errer comme uno folle, soit
dans la. ville, soit dans le bois où, dimanche
ma.iin, elle a éM trouvée morte.
La malheureuse se- serait, ponse-t-on, frap-
pée d'un nombre considérable de coups do
pettts ciseaux qui ont été retrouvés dans une
de ses poches. Elle se serait frappée d'abord
!.Rub!cment, coupant simplement ses vête-
ments, puis plus fort, arrivant à se faire des
ent'a.illcs à. la peau, enfin avec une éner-
gie plus violente et se faisant trois blessures
profondes, qui ont atteint et coupé lea~ arté-
j'es, et ont produit une hémorragie abon-
~dante qui a déterminé lamort.
Le corps de cette malheureuse n'a encore
été reclame par personne en attendant le
résultat de l'autopsie, les magistrats pour-
suivent activement leur instruction.
I,E GRIME DU BOULEVARD DE CHAROXXE
Ainsi qup nous l'avons dit, le corps de
Mme veuve Dcshayes a été transporté à la
Morgue.
L'autopsie n'a pas encore été faite il n'y
a pas eu et il n'y aura. probablement pas de
confrontation, cette mesure paraissant abso-
lument inutile.
Dans l'nprès-midi, les deux assassins, Au-.
guste Henry et Joseph Frey, ont été ëcroués
a Mnzas.
On pense que Frey et Henry ont dû com-
mettre ou participer à d'autres vols et d'au-
tres crimes, et des recherches sont faites à
ce su'et.
LE DRAME DELA RUE DE ROME
L'état de M. Périsse, ingénieur-expert près
les tribunaux, demeurant mode Rome, n"77,
Qui .a été frappe samedi dernier d'un coup de
couteau par le nomme~ Toulz' est des ,plus
satisfaisants..
LT! CDIME DE LA. RUE DE LA. GAITE
Les obsèques de M. Riollet n'ont pas eu
lieu hier, comme on l'avait annonce, ce qui
avait amené dans la matinée unotbulo consi-
dérable rue. do la Gattc, en face do l'établis-
sement du malheureux distiHateur.
On pense que le permis d'inhumer sera dé-
livre aujourd'hui et que les obsèques pour-
ront avoir lien demain mercredi.
Aucune, nouvelie arrestation n'a été ope-
r.ee. Mion continue a nier avec la plus grande
énergie.
.Quarante médecins des hôpitaux,de Paris,
membres do l'Académie de médecine, ont at-
teste la puissante efficacité do la fa~epcc/o-
ra~o ~e A'c/f' contre les rhumes, bronchites
c-t irritations de poitrine. Ses proprietas mu-
ciiaginenses et lenitives la rendent préférable
a tous les pectoraux connus. Paris, 53, rne
Vi vienne.' Prix, boîtes de 80 c. et l i'r. 35.
Un sermon do charité sera prêche en l'é-
glise Saint-Jacqncs-du-IIaut-Pas, le dimanche
4 avril, à doux heures et demie, par le T. R.
P~ Arsène, provincial des Capucins, préfet
apostohquc de Constahtinopic, en faveur de
l'Quvroir des' Missions franciscaines.
Le bal annuel que donne la chambre syn-
dicale de' la charcuterie, au profit des indi-
gents de cette corporation, a lieu ce son-
mardi; dans les salons de l'hôtel du Louvre.
HOHRJELE CRIME
Le corps de Fernande Mery est toujours au
cimetière de Saint-Oucn le parquet n'avait
pas encore fait connaître, hier soir, s'U y'
avait lieu do le faire transporter .alaMorgue.
<;ette jeune nl!e, figurante dans un théâtre,
ainsi que nous l'avons dit, n'avait .quitte le
domicile pate'hel que depuis-un an environ.
Son père et son fr.ot'c l'aimaient beaucoup, et
avaient fait tons leurs cn'orts pour la préser-
ver des séductions de la vTe parisienne. Us
pourvoyaient. largement a tous ses besoins.
et essayaient de lui faire rompre des relations
déplorables qui l'ont perdue. Mais, entraînée
purges amies vicieuses, Fernande ~tory se
livra a la débauche.
A partir do ce moment, son p.ero et son
frère cesseront toutes relations avcc.ellc, et
lui déclareront qu'cHo était morte pour eux.
Ils n'ont pas même. voulu s'occuper des dé-
tails de sou enterrement.
Aucune arrestation n'a encore été faite au
sUjCt de cette affaire; des agents sont a la re-
cherche de deux individus qui ont ote sigh&-
hjs a M. Gochcfert, commissaire de police de
Saint-Ouemqui est chargë.de poursuivre l'in-
formation de ce crime monstrueux.,
Une Exposition a laquelle pourront parti-
ciper tous les fabricants travaillant pour
l'exportation, 'sera prochainement ouverte,
a-nn d~attirer t'~us les commissionnaires ou
acheteurs étrangers.
Cette Exposition pourra être considérée
comme nn vo'itabh) comptoir, où l'acheteur
trouvera reunis tous les genres d'articles qui
peuvent l'intéresser.
MUe a pour but do permettre, a ces mêmes
acheteurs, d'apprécier, a chaque moment,
tous les progrès reahses,et de ramener ainsi
a Paris une clientèle qui tendait a s'en éloi-
gner.
(Jette Exposition, créée sous les auspices de
la chambre svndica).c do la bijouterie, de la
joaillerie, do l'orfèvrerie et des industries qui
s'y rattachent, et assurant a chacun la pro-
'priët.e de ses modelés pai' lo dépôt qui pour-
rait en être fait a la Chambre nrëme, sera
ouverte dans le quartier de Paris le plus fré-
quente par les acheteurs, et organisée de fa-
çon à servir et a ménager autant les intérêts
de l'acheteur que ceux du vendeur.
Nous apprenons qu'un individu se présente
dans ics maisons particulières comme charge
de rccueitiir des souscriptions pour l'hôpital
Saint-Joseph,récemment ouvert dansic quar-
tier de Montrouge (1, rue Chanudet), par l'i-
nitiative de la charité privée.
L'administration do l'hôpita.1 Saint-Joseph
nous prie d'informer le public qu'elic n'a
donne de mission semblable a aucun quê-
teur et que celui-ci doii, être escroc.
W!L)- FURET
LE COMSEiL DU JOU~!
Les preparaHons ferrugineuses sont extrê-
mement nombreuse&, et il y en a. bien peuqui
soient tolcrees par l'estomac, Au lieu de re
coTtstituer les cicments de notre sang- appau'
Yri, cUcs surchargent inutilement l'estomac
et nuisent a lu digestion L'eau ferrugineuse
d'Orezza, au contraire, stimule l'estomac
grâce a l'acide carbonique, qu'elle contient,
elle ramené l'appétit et facilite la digestion.
En servant de véhicule au fer, l'eau d'Orezza
rend d'immenses services dans toutes les
maladies consécutives de l'anémie. Par son
usage, l'économie peut rëpa.rer ses portez, et
les tempéraments les plus débilités par les
excès, les maladies ou tes 'veilles, se régénè-
rent rapidement, sans avoir besoin de recou-
rir a aucun médicament. D'' MAnc
MEST!u~ BMMMT
Nous voici menaces d'une mauvaise
liquidation. On a pu constater, aujour-
d'hui, ce fourmillement de nouvelles obs-
cures ou alarmantes dont l'impression sur
le marché est à peu près irrésistible. On
parle de tout, ou peut ~'en faut, sans rien
préciser; mais_, sur tous les points, c'est
la note pessimiste qui domine.
J'ajoute que le comptant ne peut rien
contre ces tendances. Cet emprunt en sus-
pens, dont on n'à jamais su la: date et dont
on ne sait plus le chiS're, a eu pour ré-
sultat immédiat de paralyser les capitaux.
Il-faudra de quatre à cinq cents millions
au maximum, et par versements échelon-
nés. Tout le courant des achats s'est ar-
rêté net, comme si on avait eu en pers-
pective une opération de deux à trois
miliards.
J'ai déjà dit combien ce procédé est fâ-
cheux et nuisible au crédit. Cette obser-
vation n'est nulle part plus juste qu'au
sujet de nos chemins de fer. Nos lecteurs
savent peut-être que le gouvernement
s'est adressé aux grandes compagnies,
leur demandant d'activer leurs travaux,
afin d'employer le plus de bras possible.
Les compagnies ont repondu, comme elles
~eiont toujours en pareil cas, en s'em-
pressant de déférer au désir du ministre.
Mais ou conçoit que ces dépenses ont'une
contre-partie elles -ne peuvent se solder
qu'a ~'aide des obligations émises chaque
jour.
Or, je Jie sais.pas.ce qui arrive aux gui-
chets des gares des différents reseaux: ce
que je puis' afûrmer, c'est que, depuis la
publication d'un nouvel emprunt, il ne se
produit plus chez les agents de demandes
en obligations de chemins de fer. Je pré-
sume qu'il en est de même auprès des
agents de ces entreprises.
Si cela continue., je n'ai pas besoin de
montrer'quelle en scia la conséquence.
Les travaux en seront forcément ralentis.
C'est une preuve nouvelle d'un lait que
nousavons souventconstaté.– aquoi point
sont délicats les ressorts de l'organisme
financier et comment ils obéissent tous a
une même impiUsion.
11 semble, au premier abord, que les
.événements sauvages qui se déroulent en
Belgique ne soient pas de mon domaine.
,Nos lecteurs veulent-ils savoir pourtant t,
.où je les trouve annonces avec une vus
de l'avenir vraiment surprenante dans
un travail du directeur da la Monnaie de
Bruxelles, M. Alph. AIlard, travail inti-
tule C)'~-Mo~MW, et dont la seconde édition,que
j'ai sous les yeux, est'~datee de 1885. L'au-
teur, après avoir constate la baisse géné-
rale des prix, signale la baisse des sa-
laires.
< De tous eûtes, dit-il, nous n'enten-
dons parler, depuis quelques années, que
de souffrances ouvrières, de grèves, de
résistances à main armée, de questions
sociales soulevées par les travailleurs.
II s'étonne que M. Urinez, dont nos lec-
teurs connaissent .le rôle lors des récentes
délibérations de la conférence .monétaire~
n'ait pas entrevu, en Belgique meme~ la
trace profonde de ces soun'rances et il
ajoute:
a Nos lecteurs auront été frappés du
rapport intime qui existe entre les désor-
dres causés par ia crise et ceux qu'à
chaque pasnous avons signalés dans notre.
travail, désordres provenant du mauvais
état monétaire et causés par l'exclusion
de l'argent.'du monnayage, et par la raré-
faction de l'or, qui en est la conséquence.
Le temps'des atermoiements est-passé.
–11 faut en unir, après vingt, années de
tâLonnQincnts. Qu'on comprenne enfin
qu'en améliorant la situation monétaire
nous amoindrirons du même coup l'état
de crise qui nous accable. On serait cou-
pable de rester indifférent, x
Quelques-uns de nos lecteurs s'éton-
neront peut-être qu'il y ait tant de cho-
ses, et si graves, dans l'antagonisme en-
tro mono et bimétallistes. Les faits se
chargent de le démontrer, ceux qui son-
naient l'alarme, il y a un an ou quinze
mois, n'avaient que trop raison.
LOUiS P3UOENT
P~m~E ETM~m
REVOLUTION DANS L'URUGUAY
BUENOS-AYRES. Suivant des avis de
Montevideo, une révolution a éclaté dans
l'Uruguay. Mille hommes, commandos par
le général Arredondo, ont débarqué a Gua-
viaja.
Une grande excitation, presque une pani-
que, régna & Montevideo.
EMEUTE DANS UNE MAISON DE CORRECTION
FLORENCE. Il y a eu, aujourd'hui, une
petite émeute a la maison de correction de
Florence. Le.') détenus ont refusé do travailler
et ont brise les objets a leur disposition.
Il a falln appeler uno compagnie d'infante-
rie pour mettre nn a la rébellion, et on a dû
tirer en l'air pour intimider les mutins.
Cinquante ont été l'objet do mesures de ri-
gueur. `
Un sous-lieutenant et quelques hommes ont
été légèrement blesses.
L'ordre est rétabli.
A DHOAZNVILLE
DECAZEVILLE. Une grave complica-
tion vient de se produire. Les mineurs do
Firmv sa sont mis en 'grève et demandent
une augmentation de salaire.
M. Petitjcan, directeur, à quilos nouveaux
grévistes ont soumis leurs réclamations, a
promis do les transmettre au conseil d'ad-
ministration.
La reunion tenue hier soir a été plus ani-
mée que toutes les'prccedentes. Les événo-
ments de IMgiquo y ont été commentes aux
acclamations do l'auditoire. La reunion a dé-
cide l'envoi d'une adresse aux grévistes bel-
p'es. Jamais les idées de résistance no s'é-
taient affirmées avec une tello violence.
M. Hochet a termine son inspection il est
parti pour Rodez, d'où il doit adresser un
rapport au ministre des travaux publics. Ses
conclusions sont absolument les mêmes que
celtes de M. Laur.
Le nomme. Jules Mouly, mineur, âgé de
vingt et un ans, a ct_e arrêté ce matin et con-
duit a la prison de Villefranche.
II est accuse d'à voir attaque a coups do
pierre un ouvrier, nomme Ficat, qui se l'en-
dait a Paleyret pour travailler.
EXECUTION CAPITALE
BESANÇON. Ce matin, a cinq heures
et demie, a eu lieu, a Yesoui, l'exécution de
Picenardi, sujet italien, condamne par la
cour d'assises de la. Haute-Saône, le 4 fé-
vrier, pour assassinat de deux vieillards, au-
bergistes d Corre, chez lesquels il avait pris
pension.
Le condamnô a garde une attitude très
ferme en présence de l'échafaud.
CANDIDATURE CONSERVATRICE
NANTES. La réunion pleniere des dé-
lègues sénatoriaux conservateurs vient d'a-
voir lieu.
La candidature de l'honorable M. De-
croix. conseiller général, présenté par le co-
mité do la droite, a. été acclamée.
Elle est assurée, au 18 avril, d'une tré s
grande majorité.
TEMPETE ET NAUFRAGE
DUNKERQUE. Une violente tempête
sévit ce soir sur nos côtes.
'Un bateau a l'ait naufrage devant le port,
et deux hommes de l'équipage ont été noyés.
ÉLECTIONS AU CONSEIL GENERAL
LAON. Une élection au conseil général
de l'Aisne a eu lieu hier, dans le canton de
Sissone.
M. Séblins, ancien préfet, a été élu par
3,254 voix, contre 479 a M. Paroche, autre
candidat républicain.
II s~agissait do remplacer M. de Saint-
Vallier, sénateur républicain, décédé.
BEAUVAIS. Une élection au conseil
général a eu lieu hier dans le canton de'
Noyon, en remplacement de M. de Villars,
conservateur, décédé.
M. Noël, ingénieur, juge au tribunal de
commerce de Compiégne, candidat républi-
cain, a été élu par 1,538 voix, contre M. Ma-
réchal,candidat conservateur,qui n'en a obtenu
que 1,337.
PAUL'BARTEL
–$–
Lire: -E
Pour être habillées tr. élégamment aux prix
] es plus modérés, les Dames doivent s'adresser
M<" E. Devaux, 18, r. des Pyramides, au le*
F~~S~E ~~S~Ea~fmTIPA'nS!)
Claire et limpide comme l'eau de roche, la
fameuse -E'a! ~M 7~ca do Af~Kû ~cra/t ~H~c
justifia sa grande renommée. D'une innocuité
parfaite, c!)e rcco!ore n
précèdent .attestent l'excellence de cette pré-
paration sans rivale. Nous recommandons la
Crew.e et .Po! des ~M, ainsi que tous
les produits de cette élégante parlumerie,
situe. 43, rue Richer, à Paris. Envoi de la'
notice franco, flacon C fr.
CAtyMo~
produit une ires vive cniotion a cn.use dos
perso~nalitcs qui y sont'portr:dturess.
('VO.CtM.BCMHOHCC~
~t/'ceMj, l'auteur si fdme des Parisien?. et
dojtt tout le monde pcut !'rc presque tousies
jours les délicieuses fantaisies, yiont du .iaire
p~)Hre d)pz OIlcnKorR' un l'Oman d'un intt-
rct très intense iutitui~ /'7H~o.t&
('VO~)'~M~'Yt?tKOHCM~
De nombreuses plaintes arrivent a la So-
clu.té dos eaux de Co~t'.MM~e au sujet do
bou~c:ps Yptidncs dans le'commerce ne por-
tant pas en lettres roug-cs: Source du Pavil-
lon. `
L:~ Socicte pruvient d'exiger, sur chaque
bouteille, les mots en ronge: Source du Pa-
villon, seule décrètes d'intérêt public, souve-
raine contre la goutte, gravclle, douleurs hé-
patiques, diabùic, l'albuminut'ie. Consultez
médecins. Dépôt, ADAM, 31, boulevard des
Italiens, Paris.
A P'?~ F~ ? M A~T~
Ëj~ ~AÊU~R Il M L AMâi~'dM
UNE BELLE VACATION
L'élite des amateurs de tableaux était
réunie alaeallo 8, pour assister a la vente
dos _soixaiite-trcizc iaitleaux composant la
col!ectiondcM.Aug.C.qui ont produit'
lojolicitiffredc2Ul,'J;5fr.
A tous les points do vue, nous sommes
heureux do signaler les prix auxquels ont été
vivement disputées ces ouvres. pour lu
plupnrt reiltarquables, comme nous le di-
rions hier. (Ida prouve d'abord que les con-
nnisseurs ne manquent pas et qu'a ht pfe-
mierc. occasion ils savent se montrer. C'est
cnsuiio cncoHrageant pour les pemti'esde ta-
lent, qui ont vu" leurs toiles couvertes d'or, et
c'estùn honneur, bien mérite, rendu aux ma*-
tros qui ne sont plus, dans leurs œuvres
admirables.
M" Escribo et MM. Haro frères, experts,
nos sympathiques confrères, peuvent ëtrs sa-
tisfaits do ce-tte vacation, qui a rappelé les
temps les plus glorieux pour les tableaux an-
ciens et. modernes
Do Fragonard, lcsAM2f
JJo Jacob nuysdaël.l'JTn-s)', 14,700 fr.'
Da Wouwe:'inan,'lc! M't-trc~~ c;)ûS&%<~M.)7;
16,000 u'
bc Corot, paysage, 13,500 fr.
l)oDiax:le'C)'a~ 7''0!<~(XM~N ~/b)'e<
~e J''u;<
7)i'e c/ifMsc!'es.!g '17,000 fr.
DeLatour:.son portrait par lui-même.
Un pastel S2.500 fr.
Les principaux acquéreurs dans cette
grande journée ont 'cte Mme Cherami, MM.
~authicr, Bague. liccht, G.Pctit.VanGog!),
Audiii'roy, Grouit, Alexandro Dumas, Tc-
dsseo, Michel Levy, de Lareinty, Charles
Ferry.
.Ej-rN~MHï. C'est 83,000 fr. et non 73,000
fraucs qu'a produits la vente do l'avenue In-
gres.
ARTHUR BLOCHE
LES PRE!1IÈR'ES'
PoM'E-SAjNT-MARTiN Prcm~'ra represanta.-
Uon (à ce théâtre) de /oM< drnmo en.
quatre ~ctcs, de M. Victorien Sardou.
~d.~om a. été joué trop- longtemps -au
Vaudeville, et il ne s'est pas écoulé assez
de temps depuis qu'on le jouait.pour qu'il
y ait lieu de refaire une analyse de ce
draine si habilement émouvant, si bien
combine pour mettre en relief le prestige
de Mme Sarah Bemhardt et le talent de
son partenaire, M. Pierre Bertoh;
Le lecteur est censé se rappeler que
Fedora, une princesse russe qui croit
avoir a venger son fiance, mystérieuse-
ment assassine la veille de leur mariage,
livre a la justice du Czar un innocent,
qu'elle suppose coupable, un homme
qu'elle aime, sans le savoir. Quand elle a
bien serre les mailles du ûlet dans lequel
clic a pris Loris Ipanoff, elle découvre,
trop tard, son amour à elle, son innocence
a lui, et, incapable do survivre à cette
double erreur, s'empoisonne dans une
lasse de thé.
Le prëmior.acte, qui est un prologue a
proprement parler, se passe' à. Saint-Pé-
tersbourg. chez le fiance de Fedora, le
comte Wladimir Yarischkinc, dont on
rapporte le cadavre ensanglanté. Elle est
bien saisissante,' cette exposition-la. Elle
s'empare du spectateur elle le prend par
toutes les hbres; les choses et les meu-
bles semblent y parler autant que les per-
sonnages. Ce n'est, si l'on y réfléchit bien,
que la mise en scène d'un fait-divers.
Mais je vous défie de réfléchir quand
Sardouveut que vous soyez haletant. La
consigne est de frissonner, et on fris-
sonne.
Aux trois actes suivants, qui sont faits
de rien ou de pas gra.nd'chose, l'intérêt
ne languit pas une minute. Le talent vrai-
ment supérieur de l'auteur s'afûrme avec
un grand éclat dans ce tour de force il a
fait trois actes avec trois duos d'amour et
de haine il a fait un drame qui ne con-
tient, réellement, que deux personnages
les autres sont des accessoires. Il fallait
un drame facile à monter on voyage, com-
mode à emballer dans les malles d'une
tragédienne eh tournée; il a réalisé ce
prodige de faire une œuvre qui a sa va-
leur, sou attrait, sa puissance, sans sor-
tir des limites du programme pratique
qu'il s'était tracé.
Au troisième acte, l'émotion est à son
comble, alors qu'entre Loris Ipanoff, sin-
cèrement épris, et Fedora, amoureuse
sans le savoir de celui qu'elle feignait
d'aimer pour l'amener à se livrer la vérité
apparajt déchirante, terrible comme le
plus terrible des spectres.
Je ne veux pas critiquer la pièce,.en
rechercher les endroits faibles, les côtés
par oùëllé lléchit,paroù elle est infé-
rieure à d'autres ouvrages de Sardou; à
quoi bon? Il y .a chose jugée; il y a eu
succès mérité, et ce succès, nous venons
de le retrouver tout entier, peut-être'plus
éclatant encore, au théâtre de la Porte-
Saint-Martin, où Mme Sarah Bernhardt
reprenait hier ce grand rôle de Fédora,
en conquérante qui a senti dans ces der-
niers temps contester son empire et
qui ressaisit avec plus de vaillance que
jamais un sceptre que l'on disait avoir vu
tremble}'dan~sa main.
Dans toutes les scènes dramatiques, la
grand a'ctrice s'est retrouvée inspirée,
puissante, égale, si ce n'est supérieure à
elle-même. Je continue à l'aimer moins
da~s les passages de coquetterie~ sesgen-
tillesses me paraissent toujours emprein-
tes d'exagération et d'effort c'est Ja na-
ture des mauvais..passages des CM~o~s
~cs ~Mes e~ ~cs ~o~, de Victor Hugo;
donc, ce n'est pas la nature.
Une fois lancée en pleine ûévre des
passions contradictoires qui font du rôle
de Fédora un des plus beaux champs
clos où actrice de drame se puisse signa-
ler, elle a été admirable.
Berton l'est aussi dans le rôle do Lo-
ris. Au quatrième acte du moins, où il
met une irrésistible sincérité dans l'ex-
plosion de sa douleur. La, il est grand
acteur il ne semble même plus qu'il soit
acteur. r
C'est un homme qui perd tout a la fois,
sa mère, son frère, par la trahison d'une
'maîtresse, qui accuse et qui déteste
tout en l'adorant malgré lui l'auteur do
ses maux. II pleure, il rugit comme' on
sent-qu'on pleurerait, et qu'on rugirait a
sa place si l'on se trouvait'jeté tout à coup
dans le même abîme. La vérité dans l'ex-
pression des sentiments les plus violents
de l'âme humaine ne peut aller au-delà.
H. DE PÊNE
La Soirée Pansieîme
La a. e arlSlenne
Z)~ ~F~O~A~ n
Les gens malins, au moment de quitter
un salon, s'arrangent de manière a dire,,
quelque chose d'excessivement spirituel,
afin de sortir en laissant une bonne im-
pression. Ainsi vient do faire Mme Sarah
Bernhardt.
Avant de partir pour l'Amérique, !a
grande artiste a judicieusement pensa
qu'il ne fallait pas rester sur le souvenir
d'?H/~ et de Af~/reprise de .F~/CM. Si bien qu'après avoir
débute triomphalement, sous la direction
Duquesnel, dans une pièce de Sardou,
c'est également dans une pièce de Sardou
que Sarah termine triomphalement la sé-
rie de ses représentations. °
La chose.est tellement frappante que, si i
j'étais Arabe, je composerais immédiate--
ment un petit ccnts'dans ce genre 'v:
« Dieu créa Sarah Bernhardt.
Quand il l'eut créée, il s'aperçut qu'il
faudrait quelqu'un pour l'habiller.
x' Alors, il créa Sardou. x.
Que celui qui n'a pas été empoigné
hier soir dise le contraire, s'il l'ose.
L'autre jour, je m'étais moi-même induit
en erreur en racontant de confiance les
merveilles de la mise en scène. Tous mes
renseignements étaient faux et j'en suis
bien heureux, car tout déploiement de
luxe n'aurait pu que gâter l'impression si
vivement ressentie. La pièce est montée
comme au Vaudeville. Les salons sont élé-
gants, 1-ss mobiliers sont d'un goût parfait,,
les artistes sont bien habillés et voilà tout.
Je ne crois pas que personne ait envie
d'en demander davantage.
On a déjà décrit, ici-msme, les toilet-
tes de Mme Sarah Bernhardt..je ne me
noierai donc pas dans ces océans de soie,
de satin, de velours et de poult de soie.
Tout cela est excessivement joli et d'une
richesse infinie. On éprouve même un re-
gret en apprenant que les biens de Fédora
sont confisqués, car on craint que cela ne
la force à lâcher sa couturière.
Par exemple, j'aime mieux la toilette
poitée au dernier acte par Mlle Mary Val-
lier. On dir.ait une armure. Sans compter-i
un de ces immenses chapeauxque les fem-
mes discrètes ne mettent plus guère que
pour aller aux fauteuils d'orchestre.
Le premier acte a produit, comme tou-
jours, son grand effet de saisissement. Ces
allées et venues, ces entrées, ces sorties,
ces scènes hachées, ces interruptions ra-
pides et, brochant sur le tout, l'aspect
lointain' de la chambre rouge où agonise
le comte WIadimir, tout cela donne le
frisson. De plus, l'intérêt a été vivement
surexcité par cetto question posée dans
tous les coins de la salle:
–Qui est le cadavre?
On se rappelle peut-être qu'au Vaude-
ville les amis de la maison ont joué suc-
cessivement le rôle du cadavre sur lequel
Fédora tombe en poussant des sanglots.
Aussi voulait-on savoir quel homme illus-
tre avait obtenu l'honneur de ra;jpc,?'
pour cette importante reprise. Les per-
sonnes les plus mal informées affirmaient
avoir reconnu un peintre charmant qui
avait déjà tenu l'empLoi rue de la Chaus-
sée-d'Antin. Le peintre en question, inter-
viewé par quarante-trois reporters habiles,
a nié avec énergie. C'est un mystère dont
nous connaîtrons d'autant moins la solu-
tion, qu'on vient de confier l'enquête a la
préfecture de police.
A partir d.c ce moment, la soirée n'a
plus été qu'une longue ovation pour Sarah
Bernhardt. et pour. Pierre Berton, qu'un
public en délire a rappelés trois fois après
chaque .acte. Pendant le récit du crime,
Sarah a eu une véritable crise de nerfs, qui
a eu pour résultat'de lui faire verser de
vraies larmes. EUe était enrayante et su-
perbe a voir. Le voilà, le bon natura-
lisme.
Enfin, au dernier acte, Pierre Berton,
instruit par l'expérience, a soigneusement
évité de casser les reins à sa camarade. On
n'est pas plusdéhcat..
En somme, magnifique soirée pour
~u.
ar doli.
,LA BELLE SAISON
L'arrh'ce de la belle saison n'est pas sans pré-
occuper ceux de nos lecteurs qui désirent mettre
!ears vêtements en. harmonie avec !es beaux
jours. Nous. avons, dans leur .intérêt, visite tes
grands magasins Ad. Godchau 10 et 12, faub.
Montmartre, et nous avons pu nous convaincre
que leur CUcntete sera agréablement surprise
des magniuques occasions ~qui vont leur être
offertes a partir du vendredi 2 avrii, jusqu'au
mardi 6 avril inclus.
En attendant, une énumération plus détaillée
que nous donnerons demain, nous citerons, pour
donner une idée de l'importance des avantages
qui seront oSbrts par les grands magasins Ad.
Godehau Le CoM~c< t'ec~Kf pour hommes,
diagohàie toutes nuances, & 20 fr. 50, une série
de CoM/~e~ /tOMMe~ diagonale bleue et noire
façon et coupe grand tailleur ? francs. Enfin,
le* Co~~ //«!& 3S francs. Les ~'NKEibeuf, grand choix de dispositions, à. 1U francs,
feront fureur, ainsi que les Parde~MS-oift~e,
toutes nuances, article exclusif a ta maison,
vendus 80 francs.
Les enfants trouveront aussi, 12, faubourg
Montmartre, un grand choix de JMoM.tM y~s,
chevmtte ~Meue et noire, belle qualité, à 12 fr.
ainsi que des Cos
jeunes gens; 14 et 18 ans, diagonale bieueà20fr.
et tes ~K~OK~cc/aMe, haute nouveauté Etbeu~
à i4..fraacs.
Nous'engageons fortement nos lecteurs a en
croire nos affirmations. Ils n'auront pas t
regretter la visite que nous leur conseillons
de faire, i8 faubourg Montmartre.
~E~B~IE~.S-
< DÈS qu'une hernie existe, dit le profes"
seur Malgaigue, il n'y a pas seulement inGr.
mite plus ou moins douloureuse, il y a dangcf
et mémo danger do mort, puisque des. com-
plications diverses peuvent éclater, puisque
d'un moment à l'autre la hernie peut s'étran-
gler. Les statistiques ont démontre que la.
population des hornieux disparaît quatre
fois plus vite que la population ordinaire,
qu'après soixante-quinze ans il meurt sept
fois plus de vieillards hernieux que d'autres.
H est temps que les chirurgiens se décident
à donner toute leur attention à cette branche
de l'art trop longtemps abandonnée aux.
fabricants.
Pour répondre à .cet appel du maître, le
Docteur CEIOFFË, ancien médecin, de la
marine, a publié Un ~YK~' ~M .Z~'?n&y qui.
est un guide précieux pour les personnes
atteintes de cette affection. Il y décrit avec.
beaucoup d'autorite la nature de la hernie
.ainsi que les complications auxquelles elle
donne lieu il y expose en outre la méthode
do traitement qui lui est personnelle et qui
lui donne, depuis des années, de brillants
succès.
J'ai obtenu do mon confrère que ce volume
dû 200 pages serait adresse gratuitement à
tous ceux de mes lecteurs qui joindront &
leur demande 30 centimes en timbres-posta
pour les frais d'envoi.
Ecr:rc au D'' ChoCe, 27, quai Saint-Michel,
&'Paris. D''SANDREAU.
FRIMOUSSE
S~ENEfiT OSTE~E ET CSHSER'/ÉE E!< FA!~iT USA8E
d.u P~ÉCSSME: E9E: L-AtME
DU PROl.'K.-iS. DOCTEUR G-UStâVO JAEGER
lequel a constate, après de longues observa-
tions/quête tissu enti'icotdelaina de breMs,
servant a ta f~rication de gilets, chemises,
caleçons, ceintures, vêtements complets, etc.
entretient les fonctions da la peau, pro-
voque l'évaporation cutanée, en même tcmpa
qu'ello empêche, par sa porosité, que les
exhalaisons ne se condensent en eau sur la.
pca)! supprime par cela même toute cause do
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Goumer des Spectacles
Ce soir, mardi:
Au Thcatrc du Gymnase/reprise de
Oh'nct. En voici la distribution
Serge Panin'e' MM. Damala.
Cayrol. 'Landrol
Pierre DeI&r
Herzog Tja~range
Savinien Pierre Achard(dcb.)
Maréchal Demay
LaBrcde Sirdcy
M°DesvarcnnesMmesPasca.
Jeanne Rosa Brock
Micitdinc Jeamje Malvau.
Suzanne Pierval
Loyer du rideau à sept heures et demie..
Ccsoh', à la salle des Capucines, confé-
rence do M. Coquolln aîné. Sujet T
A l'heure où nous mettons sous presse,
nous recevons do mauvaises nouvelles de
MmeHoilbron.Lemieuxqui s'était mani-
feste dans l'état do &ante de la charmante
artiste, et qu'on avait fermement espère voir
se continuer, ne s'est malheureusement pas
conftrme. Dnns la soirée,hier, tout espoir pa-
raissait perdu. On redoutait un dénouement
fatal.
Dimanche prochain, la. Comedie-Françaisa
donnera lo .MbM~c OK FoH. s'6K?tMte. Dans lit
pièce do' M. Paillerbn, deux des principaux
rôles féminins, ceux do Mme'de Seran et de
la duchesse do Réville seront tenus par Mme~
Picrson et Lloyd.
M. Trufuer, do la Comédie-Française, est
eh pourparlers avec M. Grau. Il s'agirait,
pour le jeune pensionnaire de la maison de
Molière, de faire partie, l'an prochain, do la,
tournée de Cdquehn en Amerique.-
Dans le drame d'OM ~:e M~tMe jpiM avec
~Mto;
de M. Delaunay, le rôle de Perdiean.
Une jouhe artiste de l'Odéon, que la criti-
que avait beaucoup remarquée eu ces temps
derniers, surtout dans le drame do MM. de
Goncourt, 7/eMWc«e .Ma?'e'c~ai', Mlle Réal,
serait sur le point d'être engagée, par M.
Duqucsnel, à la Portc-Saint-Martin.
Une des plus amusantes comédies de M.
Victorien Sardou, 2V(M TK/t~fM, passe déci-
dément du répertoire du Vaudeville a eelu~
du Gymnase, ou elle sera reprise l'hiver pro-
chain avec Mme Jane Hading, dans le rôl&
crée, place de la Bourse, par Mme Fa~'gueil.
C'est décidément M. Francés qui jouera,
dansAf~y~'e, a l'Ambigu, le rôle deDrack,
à la place do M. Saint-Germain, quand ce
dernier'sera appelé, à l'Odeon, par les repré-
sentations du .S'OMyc
tre de l'Ambigu,d'une reprise du CeH~eMKo'e,
le drame de M. Edouard Plouvier. M. Du-
puis, du Vaudeville, serait engage tout ex-
près pour reprendre le rôle créé par Lafont,
dans cet ouvrage.
A la Renaissance, on annonceles d&rnieres
représentations de t/Ke .Mi.Mi'o~ ~e'~tca~c, la
grand sucées de l'année. A l'occaston do la
centième, qui aura lieu samedi, les première,
deuxième et troisième galeries seront mises
gratuitement a la disposition du public.
M. Roudil, qui chanta les barytons s'ur.
plusieurs scènes de province et dirigeait, cette
année encore, le théâtre du Capitole, a Tou-
louse, vient d'être nomme directeur du Grand-
Théâtre de Marseille.
L'Hippodrome donnera jeudi, jour do la
mi-carême, à trois heures, une matinco des
plus attrayantes.
A l'occasion de la mi-carëme, jeudi, grande
matinée au Nouveau-Cirque. Exercices éques-
tres et nautiques, et C<ïrMt~de.s e~OK'K~.
A l'Alcazar-d'Hiver, jeudi prochain, inM."
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