Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1882-04-12
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 avril 1882 12 avril 1882
Description : 1882/04/12 (Numéro 942). 1882/04/12 (Numéro 942).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k524206g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2008
PARIS à ? Cen~m~. ~AMËMJ~8àT,9~ ~~CBtMS~
Qomzï&na Xnnêe DeMiëmS SMo ==. Num~rw 94S
Mercredi 12 Avril 1882
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-SoUSCRtP'nOK MUtt LES NAUFRAGÉS DU HAVRE.
FRANÇOISE DE R!MM!I.N[ Fotre.
TRAVERS LA PRESSE. GfM<6!Ce ?[/:JOURNAL QPF~OtEL..
LE Cpt
~L'ECHEC DES PANSLAVISTES. Cam LA _Mp!tT D'UN DOMPTEUR. .X.
X.BGAOLOMpAtrrotrr.
CBttoNnsuE Ds~ TMBUNAUx. Afat~-e Jt.
~A BonasK. BMc< fr!e
LES P&EMt~.RES. Jea/t RtcAepM.
AuBOUTDEI,ALORa!)ETTE.T'r{o!e<.
'fËLËCRAMMES.ET CORRESPONDANCES. G. ~f)!M.
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SroRT.rBee~.
~'CHM BM THËATRES. Ar~EUtt.MTMN P&T-BOU!LLE. ~MtCt Zeht.
!i MmE DE PARtS
'.4 WOMS~Mr ?Je croîs, monsieur, que vous n'êtea
pas grand partisan du maire de Paris.
Parlons franchement, vous en avez peur.
Cependant, vous êtes, je l'espère, trop
tin politique pour ne pas savoir que vous
en aurez un. Du moment que le Conseil
municipal se décidait à le demander, il
était bien clair que le gouvernement se
déciderait a le proposer. Re gouverne-
ment s'y décide. Du moment qu'il est
proposé, ce maire, il est clair qu'il sera
voté. Tout cela, monsieur, va de source.
Et ce ne sera ~as un maire purement
nominal. Quand M. Songeon a dit à la
commission législative < Nous ne de-
mandons que le nom c'est une simple
aSaire d'amour-propre il n'a pas dit
absolument toute la vérité. On deman-
dait sans doute le nom, et c'était sans
doute une affaire de vanité mais, der-
rière le nom, il y avait la chose, et der-
rière la vanité il y avait la doctrine. Le
fait est avéré maintenant, et personne
ne peut plus fermer les yeux à l'évi-
dence.
Il y a commencement d'exécution. Le
gouvernement a voulu avoir un projet.
Il l'a demandé & M. Floquet M. FJoquet
~'est empressé de le satisfaire.
On savait qu'il était acquis d'avance
à cette importante réforme. Il n'a pas
~u besoin, pour prendre son parti, de
taire comme à ce banquet du mois der-
nier, où il retrouva, selon ses propres
expressions, le député sous le fonction-
naire. C'est comme préfet qu'il est parti-
san du maire de Paris. Le maire des Li-
las, celui de Palaiseau, ne lui sufQsent
plus. Ce sont de petits maires. Le maire
de Paris sera, au contraire, un très grand
maire, le plus grand des mair.es connus.
Il le sera parce qu'il voudra l'être. Fiez-
vous~pour lui donnerpleine satisfaction.à
M. de Freycinet,â M.GobIet, à M. Floquet.
AM.Floquet surtout. Déjà, dansûn au-
tre banquet, il a exigé que le président
da conseil municipal fut mis à la place
d'honneur, au-dessus de lui et, si~ mes
informations sont exactes, quand de
Freycinet est allé le supplier de ne pas
abandonner Paris et le département de
la Seine, de ne pas les rendre orphelins,
il a mis pour condition à son acquiesce-
ment la création d'une mairie centrale.
C'est donc chez lui une idée ancienne,
unetésolution bien arrêtée. II se sou-
vient d'avoir été lui-même adjoint au
maire de Paris, sous le Consulat de M.
Etienne Arago. M. Etienne Àrago et M.
Floquet ne faisaient pas de mal M.
Songeon n'en fera pas davantage. Voilà
comment il raisonne. C~est puissamment
raisonner.
Nous avons le projet qu'il a élaboré.
C'est très simple; il s'est contenté de
calquer la mairie centrale de Paris sur
la mairie centrale de Lyon. Le maire
de Paris représentera la ville dans toutes
les occasions où il y a lieu de plaider ou
de traiter en son nom; il aura en outre
dans ses attributions le domaine" de la
ville, la petite voirie, et la police des
halles et marchés.
A peine cet article a-t-il été. connu,
que tout le monde a daubé sur M. Flo-
quet. Les communistes l'ont éreinté d'un
côté, les .réactionnaires de l'autre.
« C'est un leurre) se sont écriés les
communistes, et tous les violents, pour
Jeur plaire. On nous donne le nom, on
nous refuse la chose! Voilà un beau
maire.qui n'aura pas la moitié des at-
tributions de son collègue des Lilas' 1
Son nom figurera dans les contrats et
dans les procès t Où les clercs d'avoués
écrivaient ~'loquet, ils écriront désor- °
mais Songeon t Voilà le cadeau que l'on
fait à la ville de Paris!" n
M. Floquet pourrait répondre, et je
réponds pour lui, que ces attributions,
dont on se moque, ne sont pas tant à dé-
daigner. Les procès de la .ville de Paris,
les traités de là ville de Paris et le do-
maine de la ville de Paris, ne sont pas
de petits procès, de petits traités et de
petits domaines. Puisqu'il y mettra son
nom, tenez pour assuré qu'il y mettra `
aussi samain. On lui donne la petite
voirie, les halles et marchés, et vous di-
tes que ce n'est rien? Quoi, l'approvi-
sionnement de deux millions d'hommes
n'est rien? C'est immense, au contraire.
Il y a beau temps que le conseil muni-
cipal lutte contrôle préfet de police pour
lui arracher les halles et marchés, et
pour le réduire à la fonction d'arrêter
~K, 'Y
les tapageurs, les malfaiteurs et les
chienserrants. Ils'agit pour moi, di-
sait piteusement un des derniers préfets
de police, de rester magistral on de de-
venir sergent devise, y
M. Floquet a donc là, suivant moi,une
bonne et solide réponse à faire aux vio-
lents. On dit qu'il ne donne rien il peut
répondre qu'il donne beaucoup. Mais sa
meilleure défense, à mon avis, contre
ces géns-là,c'est de leur dire qu'il donne
locommencement. Ils comprendraient,
s'ils étaient intelligents, que le commen-
cement, c'est tout. On commence par les
halles et marchés et la petite voirie; on
prendra les travaux publics, les écoles,
la police urbaine, la réquisition de la
force armée, et le reste. C'est comme une
barre de fer dont on mettrait le bout dans
un laminoir la barre toùtentière y pas-
sera. M. Floquet fait comme M. Songeon:
il commence par le commencement. M.
Songeon disait < Le nom, pas davan-
tage ) M. Floquet donne le nom, et,
avec lenom.beaucoup de bonnes choses.
Songeon et Floquet savent bien qu'ils
donnent en réalité ce qu'ils ont l'air de
retenir. Ils donnent tout/communistes
que vous êtes. Seulement, ils le donnent
en deux fois, et vous voudriez l'avaler
du premier coup. M. Floquet est plus
politique; il donne aujourd'hui la parité
avec Lyon, sachant qu'on demandera
demain et que, par conséquent, on ob-
tiendra la parité avec Romainville.
Pendant que vous lui reprochez de ne
pas tout donner, et que vous allez, dans
votre mauvaise humeur, jusqu'à pré-
tendre qu'il ne donne rien, on soutient
dans les journaux réactionnaires de tou-
tes couleurs que, n'eût-il donné que ce
que demandait M. Songeon, c'est-à-dire
le nom tout seul, la concession était
complète à bref délai. Soyez donc cal-
mes, puisqu'il ne s'agit plus q~e de pa-
tienter un moment suivez le précepte
de l'Evangile < Demandez, et il vous
sera donné. Frappez, et l'on vous ou-
vrira. II vous asufn, pour avoir l'am-
nistie totale, de vouloir pour avoir la
mairie centrale, de vouloir pour atta-
cher au titre de maire le domaine, la
petite voirie, les halles et marchés, de
vouloir. Vous aurez le resteparlemême
moyen. Comprenez, une fois pour tou-
tes, qu'il n'y a plus d'obstacles.
Je renonce, monsieur, à vous parler
des détails de moindre importance.
J'aurais pu rappeler que le maire de
Paris nommera les maires d'arrondis-
sement Songeon nommera Henri Mar
tin. C'est encore quelque chose, à mon
avis. On dira qu'il ne fait que des pré-
sentations qu'il présente quatre candi-
dats ? Mais c'est le maire de Paris, mon-
sieur. Son premier candidat sera le
candidat du gouvernement. Il faut en-
tendre le français. De même, on se plaint t
du droit de dissolution, conservé par
M. Floquet: « Comment) dit-on, le gou*
vernement pourra dissoudre la com-
mune de Paris! Pardon, pourrait ré-
pondre M. Floquet. Je n'ai pas dit qu'il
le pourra; j'ai dit qu'il en aurait le
droit, ce qui est bien diSérent.
Il y a aussi l'indemnité. M. Floquet
reconnaît au conseil municipal le droit
de voter une indemnité pour ses mem-
bres, et une liste civile pour le maire de
Paris/à l'ouverture de chaque session;
mais il exige l'approbation du gouver-
nement. < Le gouvernement, dit-on,
pourra refuser! II tiendra les membres
du Conseil par leur intérêt t C'est tou-
jours la même erreur: le projet ne dit
pas que le gouvernement pourra refaser.
Il dit qu'il en aura le droit. Est-ce que le
gouvernement n'avait pas le droit de
dire à M. Songeon < Jamais je ne con-
sentirai àvpusdonnerle nom de maire?
Cependant, il n'a pas pu le dire.
Adieu.'monsieur. Vous pouvez publier
ma lettre, mais n'y mettez pas mon nom.
Comme je serai candidat aux prochaines
élections~ je ne veux pas qu'on puisse
m'accuser d'avoir ûagorné M. Fipquet.
~~e'p6sa;&OM?!
.P.S'. On commence dans les cou-
loirs à discuter les questions de person-
nes. M. Songeon sera certainement élu.
On avait pensé à M. Braleret, pour faire
pièce à l'élu des dernières élections de
Belleville, mais cette idée a été écartée.
M. Songeon et quelques-uns de ses
collègues proposent d'ajouter au projet
de M. Floquet que, quand le préfet de la
Seine ne sera pas sénateur inamovible,
le Sénat sera tenu de l'élire à la plus
prochaine vacance.
'<
Nos Echos
TtMMpa. ~jf aeW!
En France, les vents des régions est ont cessé, et
la température tend à se reiever sur les cotes; !e
cie! devient nuageux et té changement de régime
que nous annoncions hier se dessine. Le temps va
rester encore assez beau.
L& température est descendue cette nuit à –4°
au Puy-de-Dôme, et à–18" au Pic-du-Midi, où de
la neige a été signalée.
AUJOUHO'HUt
A6heurMet demie, d!ner M GrMd-Hotet;
Pendmt tt durée du d!ner, l'oroheatM de
M. DMgrMgeajoMe~ dM* 1& nouveUe MUe de
'BMMiqat..
~~o
Potage tapioca
HoM-d'œuvre
Aiose de Seine à. :la purée d'oaeille
t. Pommes de terre à t'anglaise
Aloyau A la pa.risi
J&mboa & it porte-MaiUot
Pouta.rde&uoresson
Salade
Asperges en branches sauce hollandaise
Puddingalàroyalc
Glace
Bomb&~panachëe
DeMerts
trcmaget, fruita et petits-tour*
A 8 h. 1/Z, au CaM Divan, séance de btMard
par M. Gibelin, professeur du Casino de Vichy.
Le aalon des dames ëat ouvert aux voyageurs.
Piano, orgue, tables de jeux. Dîner à la carte
au restaurant. 1
Le programme 4' page.)
Dans le conseil de cabinet qui s'est
tenu hier matin, au Ministère des aNaires
étrangères, sous la présidence de M. de
Freycinet, aucune décision importante
n'a été prise. On s'est contenté d'expé-
dier les affaires courantes.
Le président de la République ren-
trant ce soir à Paris, il y aura demain
matin conseil des ministres à l'Elysée.
Il est probable qu'il y sera question de
la nomination du successeur de M. Ber-
tauld.
Les membres du gouvernement, pas
plus que ceux du précédent cabinet,
n'ont l'intention, de prononcer des dis-
cours politiques à l'occasion de l'ouver-
ture de la prochaine session des conseils
généraux. Les aiîaires de nos départe-
ments n'auront assurément pas à souf-
frir de ce sUence prudent.
LE MONDEETLAVtH-E
S. M. la reine Isabelle a reçu avant-
hier à dîner M. et Mme Andrieux, M. et
Mme de Arellano, les marquis d'Alta-
Villa et delà. Merced, et M. et Mme de
la Puente.
M. et Mme Andrieux ont pris congé
de la Reine à minuit.
Le mariage du comte d'Ornano avec
sa cousine, Mlle Marie Colonna d'Istria,
sera 'célébré le 29 de ce mois, à Bastia.
Aussitôt après leur union, les jeunes
époux quitteront la Corse et iront pas-
ser les premières semaines de leur lune
de miel à la Branchoire, châte au que le
comte d'Ornano possède en Touraine.
M. le général Pittié, chef de la maison
militaire du président de la République,
vient de poser sa candidature à la So-
ciété des gens de lettres.
Le général a pour parrains Victor
Hugo et M. Arsène Houssaye, deux
poètes naturellement, puisque le bagage
littéraire du postulant se compose pres-
que exclusivement de poésies.
Poésies charmantes et d'une belle ve-
nue, ainsi que les lecteurs de la JVbM~<<;
2?e!?Mc ont pu récemment en juger. M.
Francis Pittié, qui est né en pleine Pro-
vence, a gardé dans le cœur plus d'un
rayon du beau soleil de là-bas, et parfois,
entre amis, quand on l'en prie un peu,
il dit, avec toute la grâce et tout le feu
du Midi, quelque ode ou quelque sonnet
pleins de sentiment et de vie.
Demandez auxanciensélëves du lycée
Charlemagne, qui l'pnt applaudi à leur
dernier banquet, demandez aux Cigà-
liers qui l'acclament tous les mois.
Un général poète dira-t-on. Et puis? "l
Le colonel Riu n'est-il pas sculpteur?
M. Cochery, ministre des postes et des
télégraphes, souffre en ce moment d'une
violente attaque de goutte.
Il a été forcé de s'aliter et n'a pu as-
sister aux derniers conseils des minis-
tres.
Plusieurs de nos confrères annoncent
qu'un comité s'est constitué dans le hui-
tième arrondissement pour organiser
une conférence, dimanche prochain, au
cirque des Champs-Elysées, contre la
loi de l'enseignement primaire. Ils ajou-
tent que cette conférence doit être faite
par M. Jules Simon.
Nous ignorons absolument si ce co-
mité existe et si une conférence doit
avoir lieu sur ce sujet. Mais ce que nous
pouvons affirmer, c'est que le nom de
M. Jules Simon a été mis par erreur
pour celui d'une autre personne.
Le Bois a décidément fait sa réou-
verture sous la direction du chevalier
Printemps. Ses pelouses reverdoient,
ses arbres rebourgeonnent, son lac mi-
roite de nouveau sous les feux du soleil,
et la Cascade revoit chaque matin le ba-
taillon d'amazones qu'on rencontre dans
l'allée des Poteaux ou autour du Gun-
Club. La fête est complète et personne~
ne manque au rendez-vous. Voici la du-
chesse de Fitz-James, cette écuyère con-
sommée qu'on voit des le matin au Bois;
la baronne Alphonse de Rothschild, la
maréchale Canrobert, miss Mamby, la
comtesse de Clermont, là vicomtesse de
la BIatterie, la baronne de Vimont, la
comtesse de Menou, la marquise de
Sommery, la comtesse de Boisdevillers,
la comtesse de Cambières.
Du côté des cavaliers, voici le baron
d'Etreillis, le marquis de Saint-Sauveur,
le comte de Torcy, le comte de Turenne,
le prince de Sagan, le vicomte de Maul-
mont, le général;Fleury, M. Pascal, etc.
M. Léopold Delisie, administrateur
général de la Bibliothèque nationale, a
présidé hier, à la Sorbonne, la réunion
préparatoire des délégués des sociétés
savantes.
M. Léepold Delisle a souhaité la bien-
venue aux délégués; puis les sections
d'histoire, d'archéologie, de philologie,
etc., etc., se sont rendues dans les lo-
caux qui leur avaient été aSéctés, ann
d'arrêter leur ordre du jour et nommer
leur rapporteur.
Une très grande animation régnait
hier matin aux abords des gares de che-
mins de fer. Les sous-officiers, caporaux
ou brigadiers de l'armée terntoriale,
fiussnt partie des classes 1870 et 1871,
étaient appelés dans les dépôts d'instruc-
tion. Cette mise en route a. eu lieu dans
l'ordre le plus parfait,et il n'a été signalé
que quelques retardataires.
~=
Demain 13 courant, l'appel des non-
gradés appartenant aux mêmes classes
aura lieu, pour la première série.
D'après nos renseignements, le nom-
bre de territoriaux qui ont été et doi-
vent être mis en route pour accomplir
leur période d'instruction s'élèvera à
3,500 environ.
Notre spirituel collaborateur Paul
Ferrier est depuis hier plongé dans la
plus sombre afUiction..
Un de nos confrères du matin donne,
comme primeur, ce qu'il appelle <: un
dernier écho des gueuletons îaïques du
vendredi saint ",1e premier couplet de
la chanson que le C~M~s a publiée, il y
a cinq jours, sous ce titre, significatif
Plaisantez donc agréablement lés gens
pour qu'on vous accuse ainsi d'applau-
dir, à leurs sottises 1.
Aujourd'hui auront lieu, à l'église
Saint-Philippe du Roule. les obsèques de
Mme de Balzac, veuve du grand roman-
cier.
Mme veuve de Balzac a succombé
avant-hier soir, après une longue mala-
.die, dans l'hôtel qu'elle habitait, 22, rue
de Balzac, et où est également mort
Honoré de Balzac, en 1850.
Depuis dix-huit mois, Mme de Balzac
avait quitté le château de Beauregard, à
Villeneuve-Saint-Georges, pour venir se
Rxerdénnitivement à Pans à côté des
siens. L'hôtel voisin de celui qu'elle ha-
bitait était, en effet, occupé par sa fille,
Mme la comtesse de Mniszeck, veuve
depuis (ruelaues mois seulement.
Mme veuve de Balzac, née Eveline
Rzevuska, appartenait à une illustre fa-
mille polonaise descendant de la reine
Marie Leczinska. Elle se maria en pre-
mières noces avec le comte de Hanska,
et, en secondes, en 18SO, avec Honoré de'
Balzac. Elle était sœur de Mme Jules La-
croix.
Mme de Balzac était âgée de quatre-
vingt-cinq ans environ.
Les obsèques de M. Bertauld, séna-
teur,auront lieu également aujourd'hui,
à midi précis, en l'église Saint-Louis
d'Antin.
On se réunira à la maison mortuaire,
13,ruedeSaintPétersbourg.
MO UV EL LES A LA MAIN
Examen à l'école de droit
–Dites-moi, interroge le professeur,
quelle différence il y a entre les taillis
et les hautes futaies?
–Monsieur, répond l'adolescent, je
ne connais pas la botanique.
M. le député Frédéric Thomas, en-
nemi des bavards, comme on sait, disait
l'autre jour, que le plus grand mérite de
l'imprimerie aurait dû être de suppri-
mer la parole.
Fragment de dialogue entendu à la
sortie de la Madeleine
Comment ).. vous qui êtes si pieuse,
vous avez valsé en carême?.
Oui. mais une valse tout à fait en
situation. une valse à quatre temps
É Utt OOWtM.
Le roman de jPovendredi, le G~MMs commencera sa-
medi matin la publication de
LES
ÉLANS STÉmLES
(NOUVELLE)
Par m StehédroCr
Ce récit étrange, plein de révélations
sur l'état psychologique d'une partie de
la jeunesse russe, est appelé, croyons-
nous, à un vif succès de curiosité dans
les circonstances présentes.
Viendra ensuite un grand roman
tKMt!AM
LMMMHlùMMM~
s/)ectCt~eme/t< eert'< poMy* les !ec
Par ternis DA~VL
L'auteur s'était, nous a-t-il dit, souvent
demandé ce que devenaient ces malheu-
reux enfants de bohème, fruits du ca-
price, nés dans le désordre, allaités au
restaurant, ignorant l'école, apprenant
à lire on ne sait comment, sur les tables
des cafés, dans les journaux à images, et
à six ans sachant déjà crier 6'arpoM
sans avoir jamais appris à murmurer
MMMM;~ r
Dans ce livre plein de souvenirs, mais
qui se passe de nos jours, M. Davyl s'est
attaché à nous montrer ces petits déshé-
rités se frayant un chemin à travers le
monde, à force de tendresses et de dé-
vouement les uns pour les autres.
Vous terrez avec quelle belle humeur
tout ce petit monde plein de jeunesse et
d'enthousiasme escalade en riant les
difficultés d'une vie pour eux si inclé-
mente. C'est en courant après l'idéal,
seul patrimpine à eux laissé, que vous
les verrez conquérir une place dans le
solide et le réel.
A chaque page, le lecteur trouvera
l'intérêt et l'émotion mais ce qui nous
a semblé le côté le plus remarquable de
l'œuvre, c'est la poétique cherchée par
l'écrivain. M. Louis Davyl n'a trouvé ses
plus grands eSetsqu'à l'aide des moyens
îes plus simples et des sentiments les
plus purs.
On rira beaucoup avec Bijoux et ses
camarades; mais que de larmes la petite
Dorine fera'verser!
an:A.N'soN'
Donc Gambetta, ces jours de Pâques,
Désireux de quelque repos,
Voulut un peu fuir les attaques
De la presse et de ses suppôts. t
<'Allons, et me suive qui m'aime!
Dit-il de peur qu'on reculât,
< Dans la ville où Menier lui-même
"Voit fabriquer son chocolat!
Rouvier me demande à Marseille
x Son département m'est acquis:
Arène, d'ailleurs, me conseille
D'aller visiter ses maquis.-
Entre les deux mon cœur balance
Où porter mon apostolat 1
Où promener ma corpulence ? `~
» Où Menier fait son chocobt.
Noisiel me plait, Noisiel me tente
~D'abord, je deviens casanier:
f Pourquoi planter au loin ma tente,
Quand tout près de moi j'ai Menier?
Tant pis eptre l'arbre et l'écorce
Si je mets les pieds dans le plat f
» Je lâche Marseille et la Corse,.
x Et vais manger du chocolat! r-
Au pays de la bouillabaisse
"Je suis brûlé; dit Rochefort. e
A Cbrte mon prestige baisse v
Les Bonaparte m y font tort.
Mais à Noisiél, où l'on m'ignore,
» Ma gloire a gardé son éclat,
Et je peux triompher encore
Dans le berceau du chocolat i
Si bien qu'il partit pour l'usine
Où l'attendait monsieur Menier.
11 visita chaque machine,
Sur tout voulut se renseigner
Même un ouvrier trouva juste
Et digne, avant qu'il s'en allât,
De lui mouler un petit buste,
Un petit buste en chocolat!
Mais, comme au bord d'une chaudière
Il se penchait pour voir plus clair,
Voilà qu'au fond de la matière
II chût, les quatre fers en l'air 1
Depuis, d'une façon civile,
On dit, sans crainte d'un holà,
Que le Léon de Belleville
Est tombé dans le chocolat) 1
PAUL FERRIER
v
SOUSCRiPHON
rouft
LES tmtiËS DES M!]FMGÏS MM U.~RE
CM~MtéMM H~
MM. Edmond A. 100
H. ~o
Lecreux. 20
Julien Belloir. 50
G. 20
310
Listes précédentes. 2.4:~350
-Total. 3.64350 ~0
0
FRANÇOISE DE NMINI I
iLAJP~&c~
~MpOM-e de ~tKttKt, comme Lant d'au-
tres opéras, a son histoire.
Les auteurs du livret, MM. Jules Bar
bier et Michel Carré, auxquels était venu
ridée de transporter sur la scène de l'Opéra
les amours de Françoise et de Paolo, ter-
minèrent leur ouvrage il y a près de quinze
ans. Leur idée, en écrivaat cette pièce,
était de la conner à Gounod, qui d'ailleurs
l'avait acceptée avec enthousiasme. Il se
mit tout de suite au travail et quelques mois
plus tard, il avait nni de' composer fe pré-'
mieractedeF'faM~oMëdë.RM/wn.
Ce premier acte, parait-il, était charmant,
et les deux librettistes étaient enchantés
de ce début, lorsque différentes circonstan-
ces vinrent arrêter Gounod dans son tra-
vail. Plusieurs des amis du grand compo-
siteur lui conseillèrent de ne pas continuer
cet opéra qui était encore un long duo
d'amour. Ils firent si bien qu'au bout d'un
certain temps Gounod, qui fondait cepen-
dant de grandes espérances sur cet opéra,
fut ébranlé on lui répétait si souvent que
< les amours de Paolo et de Françoise rap-
pelaient trop celles de Faust et de Margue-
rite, celles encore de Roméo et de Juliette,
de Philémon et de Baucis, qu'il semblait
vouloir se faire une spécialité en conti-
nuant une série de duos d'amour, etc.,
etc., que Gounod finit ~r ne travailler
que rarement au livret de MM. Jules Bar-
bier et Michel Carré.
Un jour même, Gounod résolut de ne plus
faire de théâtre. Il Ht part de sa décision su-
bite aux auteurs de Françoise de .R~M~M,
qui poussèrent les hauts cris. < Comment
disait Barbier, pouvez-vous vous arrêter en
si beau chemin? Vous, ne plus faire de
théâtre ? ajouta Michel Carré, d'un air
stupéfait. C'est impossible répétèrent-
ils en chœur.
La résolution de Gounod fut presque iné-
branlable. Je dis < presque car l'immortel
auteur de jFaM&< Et quelques concessions,
et demanda sur-le-champ à ses deux colla-
borateurs de lui faire un livret sur un sujet
sacré. MM.Barbier et Carré écrivirent alors s
.Po~Mc~g, mais il ne leur fut pas pos-
sible de convaincre Gounod de la néces-
sité de finir Françoise de Kt~MMt.
Voilà donc nos deux librettistes avec un
opéra sur les bras. cherchant ensemble un
musicien de génie.
Ils trouvèrent Ambroise Thomas, qui a.c-
cepta de grand cœur, et le livret lui fut re-
mis en 1872 par Michel Carré.
.Une fois. que Jes auteurs .eurent dccon-
vert .le compositeur, ils coururent après le
directeur, et lurent leur opéra à M. Halan-
zier, qui l'accepta d'emblée.
Peu de temps après, M. Michel Carré
mourut. Et quand M. Jules Barbier se mit
à relire -FfaMpoMe, n'ayant pas eu le livret
entre les mains depuis bien des années, il
écrivit à Ambroise Thomas de ne pas écrire
une note de plus, car des changements im-
portants devaient être apportés à la pièce.
En eSet, quelque temps après, lorsque le
directeur du Conservatoire reçut de nou~ j
veau l'opéra corrigé, il n'y reconnut: pfes<
que rien. Tout avait été changé, et il lâlMt
pour ainsi dire recommencer la n~M"
que.
Quand celle-ci fut terminée, tl y.a. près
d'un an, M. Vaucorbeil tint Tengagemeïtt
pris par son prédécesseur, de représenter
.F~MpoMe de 7M)Kment de la fin. Il ne suffit pas~ en effet, à.
un opéra, d'avoir deux excellents librettis-
tes tels que MM. Jules Barbier et Michet
Carré, un compositeur de talent tel que
M. Ambroise Thomas, une scène magn~'
Ëque telle que celle de l'Opéra; il faut en-
core des interprètes, ce qui n'est pas la.
moindre de toutes ces choses.
Il ne manque pas d'interprètes a l'O~
péra direz-vous. Non, eertaine'Dent. Mais
les auteurs de .Fr~Mpotse de Rimini étaiëat
fort difficiles.
M. Vaucorbeil. qui tient beaucoup à Mlle
Krauss, la mettait toujours en avant mais
M; Jules Barbier n'en voulait à aucun
prix, loin de méconnaître son grand
talent, qu'il admire, au contraire, mais
la Krauss n'était pas la femme qu'il ava~t
rêvée pour le rôle do Françoise. II aya.
songé à Mme Niisson, mais les sommes
qu'elle demandait dépassaient de beaucoup
le budget de M. Vaucorbeil. v
D'un autre côté, le directeur de l'Opéra
proposait M. Sellier. Le librettiste, au
contraire, ne pouvait pas le voir en face. x
Sellier, un Paolo, s'écriait-il; jamais!
:Ennn, tout finit par s'arranger.
Ne pouvant avoir la Niisson et ne vou-
lant-pas de la Krauss, on parla de MHe
Salla à M. Barbier. Il fit d'abord la mou~
se rappelant les débuts de la charmante
artiste mais on lui en dit si gran~bie~,
lui assurant que depuis le r~Mt~e ~'a~eM<
elle avait fait d'immenses progrès que le
librettiste se décida à l'entendre. Et, aprëp
les premières auditions, il ne voulut pas
d'autre Françoise..
Restait Paolo. M. Vaucorbeil disait tou-
jours Prenez Sellier! M. Barbier rô-
pondait chaque fois < Non Pendant ce
temps là, M. Ambroise Thomas, qui se
reposait un peu sur son colaborateur, nntt
par être énervé de toutes ces longueurs,
craignant que ~'faMpoMe de JM restât longtemps encore dans les cartons.
C'est alors que, pour en unir. M. Barbier
confia ce fameux rôle de Paolo à M.
Sellier.
ucmct.
Aujourd'hui, M. Jules Barbier est .en-
chanté de sa décision. II ne cesse de répé-
ter à chaque instant Quelle superbe
Françoise Quel magnifique Paolo
Il disait hier à l'un de ses amis J'at-
tends le public au duo du quatrième acte.
QMe~ c/MfMte mctMCt6!0 tM'verrez ça Vous entendrez ça t. Ils sont
tous les deux étourdissants!
Bref, voilà l'histoire de Ff~Mpone de \R~-
~MMt.
J'ai voulu éclaircir un point assez itn'-
portant. Pourquoi les auteurs de cet opér~
n'ont-ils pas voulu admettre les critiques à
la répétion générale?
Voici la réponse A la répétition de'sa-
medi dernier, de nombreux changements
ont été faits encore, et dans le livret, etdn.BS
la partition.
On a dû passer deux jours et deux nuits'
pour faire les correetions sur la copie, en-
tre autres une scène entière, qui a dû être
transposée. Il se pouvait fort bien que ce~
corrections, une fois faites, ne répondis-
sent pas à l'attente des auteurs, et qu'à !?
répétition générale il fallût encore faire de
nouveaux changements. MM. Ambroisa
Thomas, Barbier et Vaucorbeil, ont préféré
ne pas inviter les critiques à cette répétU
tion, qui peut bien ne pas être la der-
nière
En tout cas, ce n'est pas M. Barbier scu~
qui a pris cette décision, .mais bien lf%
trois intéressés d'un commun accord, et
~M)-i'f)M< M. Vaucorbeil.
Ambfetse 'MMMMAS t
Ambroise Thomas est né à Metz, en 18H.'
Son père, professeur de musique de cette
ville, lui fit faire, dès son plus* ~eune âge~
de fortes études de piano et de violon.
Les amis de sa famille racontent encora'
avec quelle surprise ils entendaient cet
enfant, après une seule audition, réduire
au piano des partitions entières. Une com-
position dans laquelle il s'aventura un
jour, suppléant d'inspiration aux règles
qu'il ignorait encore, fit deviner son avenir
à quelques musiciens perspicaces.
A dix-sept ans, il vint à Paris et entrt ausr
sitôt au Conservatoire, se doutant fort peu,
à cette époque, qu'il serait plus tard direc
teur de cette grande école de musique et
de déclamation.
Elève de Zimmermann pour le piano, de
Dourlen pour l'harmonie et l'accompagnn-
ment, de Lesueur pour la composition, le
jeune Ambroise Thomas reçut aussi les
conseils de Kalbrunner et de Barbereau.
Un an après son entrée au Conservatoire.
il obtenait le premier prix de piano; fn
1830, il recevait le premier prix d'harmonie:
ennn, en J832, il remportait le grand pnix
de Rome.
Il passa trois ans en Halie et s'y rencon-
tra avec Hippolyte Flandrin, le peintre cé-
lèbre qui y faisait aussi son stage arti~
tique comme grand-prix de peinture. C"
n'est pas sans émotion que M. Ambroisu
Thomas se rappelle aujourd'hui son séjour
en Italie et l'amitié solide qui le liait a!
Flandrin..
En i836, il revenait en France et'débu-
tait à l'Opéra-Comique avec la -DoM~
~c/MH~un premier succès. Son bagage
dramatique est énorme~ il a fait représen-
ter tour à tour le Pe~M~MM}- < ~/eMce, le JPaKMf y~Mre, le Cypst, C&fKMf.
le6fM6M~o, AM~JHtte e~jf~ot-, ~tM~
C&M, le ~OM~ d'une MMî~ << ~~MZOM~
CM Secret de la ~et~e, la roH~e MHMtéMe, P~c/ le C~Mo: ~e Vc-
MMe, -RoMzaM ~E'hotM, .Mt~MO~, CtMp~
Mais l'œuvre capitale du maître est sans
contredit .Bencore prêt de s'éteindre. M.'Ambrois<*
Thomas a transformé, très heureusement
.M~KOM en grand-opéra pour le théâtre de
Bade, alors que cette ville ét&it le rendez-
vous du high-life international.
Il a produit aussi plusieurs œuvres fif
musique instrumentale fort remarquables
des fantaisies, des nocturnes, des rondr-a
etun.Reg'MMMtécritàR,ome.
Aujourd'hui, M. Ambroise Thomas e~t.
directeur du Conservatoire depuis juillet
1871. Il est de taille moyenne, etsa.phv-.
sionomie est des plus intéressantes s:}
tête est celle d'un patriarche à grande"
barbe blanche, respirant l'honnêteté et Ja.
loyauté ses yeux, presque toujours re-
couverts par de larges paupières, donnent
à son visage l'aspect d'un beau marbre
antique.
L'auteur de ~~MpoMe <~ JBMn~M est un
grand travailleur, mais sa modestie égal~
son amour de l'étude; il pousse même' la
modestie à un trop haut degré il doute de
lui~ et ce n'est pas sans appréhension qu'il
-voit arriver le jour de la première. ~Js
cramsd'aYOir été au dessous d~matâcbe-'
Qomzï&na Xnnêe DeMiëmS SMo ==. Num~rw 94S
Mercredi 12 Avril 1882
~miiEs siMO~
Dt)'
ABONNEMENTS
fjL~is 'fro:a mois.=.« Cr. M
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MCNUXmtCMSAMMCtT `
tM MAKOSC!t!TS t«fH:RO~T PAS XSXanS
DE OTC-O~
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.ANNONCES.
tfM. 'en. L*er~ng'
t< A t'A~)KtnKt<'tt
W~ b
LMt.bonnementft partent deo 1" et 16~u moM
'4 .i.
'LE'M~fREU~PÀNS.
Nos EcHos. U~t /!<)nt
ISfbsFEtnLMTOUS. L.
GnANsott. P
-SoUSCRtP'nOK MUtt LES NAUFRAGÉS DU HAVRE.
FRANÇOISE DE R!MM!I.N[ Fotre.
TRAVERS LA PRESSE. GfM<6!Ce ?[/:JOURNAL QPF~OtEL..
LE Cpt
~L'ECHEC DES PANSLAVISTES. Cam
X.BGAOLOMpAtrrotrr.
CBttoNnsuE Ds~ TMBUNAUx. Afat~-e Jt.
~A BonasK. BMc< fr!e
LES P&EMt~.RES. Jea/t RtcAepM.
AuBOUTDEI,ALORa!)ETTE.T'r{o!e<.
'fËLËCRAMMES.ET CORRESPONDANCES. G. ~f)!M.
'~ocvM.LMOtvaRSBS.–Gtt<<<][ceCa~<
:~A S)0!RÉB FAR!S!ENNR. –t~
SroRT.rBee~.
~'CHM BM THËATRES. Ar
!i MmE DE PARtS
'.4 WOMS~Mr ?
pas grand partisan du maire de Paris.
Parlons franchement, vous en avez peur.
Cependant, vous êtes, je l'espère, trop
tin politique pour ne pas savoir que vous
en aurez un. Du moment que le Conseil
municipal se décidait à le demander, il
était bien clair que le gouvernement se
déciderait a le proposer. Re gouverne-
ment s'y décide. Du moment qu'il est
proposé, ce maire, il est clair qu'il sera
voté. Tout cela, monsieur, va de source.
Et ce ne sera ~as un maire purement
nominal. Quand M. Songeon a dit à la
commission législative < Nous ne de-
mandons que le nom c'est une simple
aSaire d'amour-propre il n'a pas dit
absolument toute la vérité. On deman-
dait sans doute le nom, et c'était sans
doute une affaire de vanité mais, der-
rière le nom, il y avait la chose, et der-
rière la vanité il y avait la doctrine. Le
fait est avéré maintenant, et personne
ne peut plus fermer les yeux à l'évi-
dence.
Il y a commencement d'exécution. Le
gouvernement a voulu avoir un projet.
Il l'a demandé & M. Floquet M. FJoquet
~'est empressé de le satisfaire.
On savait qu'il était acquis d'avance
à cette importante réforme. Il n'a pas
~u besoin, pour prendre son parti, de
taire comme à ce banquet du mois der-
nier, où il retrouva, selon ses propres
expressions, le député sous le fonction-
naire. C'est comme préfet qu'il est parti-
san du maire de Paris. Le maire des Li-
las, celui de Palaiseau, ne lui sufQsent
plus. Ce sont de petits maires. Le maire
de Paris sera, au contraire, un très grand
maire, le plus grand des mair.es connus.
Il le sera parce qu'il voudra l'être. Fiez-
vous~pour lui donnerpleine satisfaction.à
M. de Freycinet,â M.GobIet, à M. Floquet.
AM.Floquet surtout. Déjà, dansûn au-
tre banquet, il a exigé que le président
da conseil municipal fut mis à la place
d'honneur, au-dessus de lui et, si~ mes
informations sont exactes, quand de
Freycinet est allé le supplier de ne pas
abandonner Paris et le département de
la Seine, de ne pas les rendre orphelins,
il a mis pour condition à son acquiesce-
ment la création d'une mairie centrale.
C'est donc chez lui une idée ancienne,
unetésolution bien arrêtée. II se sou-
vient d'avoir été lui-même adjoint au
maire de Paris, sous le Consulat de M.
Etienne Arago. M. Etienne Àrago et M.
Floquet ne faisaient pas de mal M.
Songeon n'en fera pas davantage. Voilà
comment il raisonne. C~est puissamment
raisonner.
Nous avons le projet qu'il a élaboré.
C'est très simple; il s'est contenté de
calquer la mairie centrale de Paris sur
la mairie centrale de Lyon. Le maire
de Paris représentera la ville dans toutes
les occasions où il y a lieu de plaider ou
de traiter en son nom; il aura en outre
dans ses attributions le domaine" de la
ville, la petite voirie, et la police des
halles et marchés.
A peine cet article a-t-il été. connu,
que tout le monde a daubé sur M. Flo-
quet. Les communistes l'ont éreinté d'un
côté, les .réactionnaires de l'autre.
« C'est un leurre) se sont écriés les
communistes, et tous les violents, pour
Jeur plaire. On nous donne le nom, on
nous refuse la chose! Voilà un beau
maire.qui n'aura pas la moitié des at-
tributions de son collègue des Lilas' 1
Son nom figurera dans les contrats et
dans les procès t Où les clercs d'avoués
écrivaient ~'loquet, ils écriront désor- °
mais Songeon t Voilà le cadeau que l'on
fait à la ville de Paris!" n
M. Floquet pourrait répondre, et je
réponds pour lui, que ces attributions,
dont on se moque, ne sont pas tant à dé-
daigner. Les procès de la .ville de Paris,
les traités de là ville de Paris et le do-
maine de la ville de Paris, ne sont pas
de petits procès, de petits traités et de
petits domaines. Puisqu'il y mettra son
nom, tenez pour assuré qu'il y mettra `
aussi samain. On lui donne la petite
voirie, les halles et marchés, et vous di-
tes que ce n'est rien? Quoi, l'approvi-
sionnement de deux millions d'hommes
n'est rien? C'est immense, au contraire.
Il y a beau temps que le conseil muni-
cipal lutte contrôle préfet de police pour
lui arracher les halles et marchés, et
pour le réduire à la fonction d'arrêter
~K, 'Y
les tapageurs, les malfaiteurs et les
chienserrants. Ils'agit pour moi, di-
sait piteusement un des derniers préfets
de police, de rester magistral on de de-
venir sergent devise, y
M. Floquet a donc là, suivant moi,une
bonne et solide réponse à faire aux vio-
lents. On dit qu'il ne donne rien il peut
répondre qu'il donne beaucoup. Mais sa
meilleure défense, à mon avis, contre
ces géns-là,c'est de leur dire qu'il donne
locommencement. Ils comprendraient,
s'ils étaient intelligents, que le commen-
cement, c'est tout. On commence par les
halles et marchés et la petite voirie; on
prendra les travaux publics, les écoles,
la police urbaine, la réquisition de la
force armée, et le reste. C'est comme une
barre de fer dont on mettrait le bout dans
un laminoir la barre toùtentière y pas-
sera. M. Floquet fait comme M. Songeon:
il commence par le commencement. M.
Songeon disait < Le nom, pas davan-
tage ) M. Floquet donne le nom, et,
avec lenom.beaucoup de bonnes choses.
Songeon et Floquet savent bien qu'ils
donnent en réalité ce qu'ils ont l'air de
retenir. Ils donnent tout/communistes
que vous êtes. Seulement, ils le donnent
en deux fois, et vous voudriez l'avaler
du premier coup. M. Floquet est plus
politique; il donne aujourd'hui la parité
avec Lyon, sachant qu'on demandera
demain et que, par conséquent, on ob-
tiendra la parité avec Romainville.
Pendant que vous lui reprochez de ne
pas tout donner, et que vous allez, dans
votre mauvaise humeur, jusqu'à pré-
tendre qu'il ne donne rien, on soutient
dans les journaux réactionnaires de tou-
tes couleurs que, n'eût-il donné que ce
que demandait M. Songeon, c'est-à-dire
le nom tout seul, la concession était
complète à bref délai. Soyez donc cal-
mes, puisqu'il ne s'agit plus q~e de pa-
tienter un moment suivez le précepte
de l'Evangile < Demandez, et il vous
sera donné. Frappez, et l'on vous ou-
vrira. II vous asufn, pour avoir l'am-
nistie totale, de vouloir pour avoir la
mairie centrale, de vouloir pour atta-
cher au titre de maire le domaine, la
petite voirie, les halles et marchés, de
vouloir. Vous aurez le resteparlemême
moyen. Comprenez, une fois pour tou-
tes, qu'il n'y a plus d'obstacles.
Je renonce, monsieur, à vous parler
des détails de moindre importance.
J'aurais pu rappeler que le maire de
Paris nommera les maires d'arrondis-
sement Songeon nommera Henri Mar
tin. C'est encore quelque chose, à mon
avis. On dira qu'il ne fait que des pré-
sentations qu'il présente quatre candi-
dats ? Mais c'est le maire de Paris, mon-
sieur. Son premier candidat sera le
candidat du gouvernement. Il faut en-
tendre le français. De même, on se plaint t
du droit de dissolution, conservé par
M. Floquet: « Comment) dit-on, le gou*
vernement pourra dissoudre la com-
mune de Paris! Pardon, pourrait ré-
pondre M. Floquet. Je n'ai pas dit qu'il
le pourra; j'ai dit qu'il en aurait le
droit, ce qui est bien diSérent.
Il y a aussi l'indemnité. M. Floquet
reconnaît au conseil municipal le droit
de voter une indemnité pour ses mem-
bres, et une liste civile pour le maire de
Paris/à l'ouverture de chaque session;
mais il exige l'approbation du gouver-
nement. < Le gouvernement, dit-on,
pourra refuser! II tiendra les membres
du Conseil par leur intérêt t C'est tou-
jours la même erreur: le projet ne dit
pas que le gouvernement pourra refaser.
Il dit qu'il en aura le droit. Est-ce que le
gouvernement n'avait pas le droit de
dire à M. Songeon < Jamais je ne con-
sentirai àvpusdonnerle nom de maire?
Cependant, il n'a pas pu le dire.
Adieu.'monsieur. Vous pouvez publier
ma lettre, mais n'y mettez pas mon nom.
Comme je serai candidat aux prochaines
élections~ je ne veux pas qu'on puisse
m'accuser d'avoir ûagorné M. Fipquet.
~~e'p6sa;&OM?!
.P.S'. On commence dans les cou-
loirs à discuter les questions de person-
nes. M. Songeon sera certainement élu.
On avait pensé à M. Braleret, pour faire
pièce à l'élu des dernières élections de
Belleville, mais cette idée a été écartée.
M. Songeon et quelques-uns de ses
collègues proposent d'ajouter au projet
de M. Floquet que, quand le préfet de la
Seine ne sera pas sénateur inamovible,
le Sénat sera tenu de l'élire à la plus
prochaine vacance.
'<
Nos Echos
TtMMpa. ~jf aeW!
En France, les vents des régions est ont cessé, et
la température tend à se reiever sur les cotes; !e
cie! devient nuageux et té changement de régime
que nous annoncions hier se dessine. Le temps va
rester encore assez beau.
L& température est descendue cette nuit à –4°
au Puy-de-Dôme, et à–18" au Pic-du-Midi, où de
la neige a été signalée.
AUJOUHO'HUt
A6heurMet demie, d!ner M GrMd-Hotet;
Pendmt tt durée du d!ner, l'oroheatM de
M. DMgrMgeajoMe~ dM* 1& nouveUe MUe de
'BMMiqat..
~~o
Potage tapioca
HoM-d'œuvre
Aiose de Seine à. :la purée d'oaeille
t. Pommes de terre à t'anglaise
Aloyau A la pa.risi
J&mboa & it porte-MaiUot
Pouta.rde&uoresson
Salade
Asperges en branches sauce hollandaise
Puddingalàroyalc
Glace
Bomb&~panachëe
DeMerts
trcmaget, fruita et petits-tour*
A 8 h. 1/Z, au CaM Divan, séance de btMard
par M. Gibelin, professeur du Casino de Vichy.
Le aalon des dames ëat ouvert aux voyageurs.
Piano, orgue, tables de jeux. Dîner à la carte
au restaurant. 1
Le programme
Dans le conseil de cabinet qui s'est
tenu hier matin, au Ministère des aNaires
étrangères, sous la présidence de M. de
Freycinet, aucune décision importante
n'a été prise. On s'est contenté d'expé-
dier les affaires courantes.
Le président de la République ren-
trant ce soir à Paris, il y aura demain
matin conseil des ministres à l'Elysée.
Il est probable qu'il y sera question de
la nomination du successeur de M. Ber-
tauld.
Les membres du gouvernement, pas
plus que ceux du précédent cabinet,
n'ont l'intention, de prononcer des dis-
cours politiques à l'occasion de l'ouver-
ture de la prochaine session des conseils
généraux. Les aiîaires de nos départe-
ments n'auront assurément pas à souf-
frir de ce sUence prudent.
LE MONDEETLAVtH-E
S. M. la reine Isabelle a reçu avant-
hier à dîner M. et Mme Andrieux, M. et
Mme de Arellano, les marquis d'Alta-
Villa et delà. Merced, et M. et Mme de
la Puente.
M. et Mme Andrieux ont pris congé
de la Reine à minuit.
Le mariage du comte d'Ornano avec
sa cousine, Mlle Marie Colonna d'Istria,
sera 'célébré le 29 de ce mois, à Bastia.
Aussitôt après leur union, les jeunes
époux quitteront la Corse et iront pas-
ser les premières semaines de leur lune
de miel à la Branchoire, châte au que le
comte d'Ornano possède en Touraine.
M. le général Pittié, chef de la maison
militaire du président de la République,
vient de poser sa candidature à la So-
ciété des gens de lettres.
Le général a pour parrains Victor
Hugo et M. Arsène Houssaye, deux
poètes naturellement, puisque le bagage
littéraire du postulant se compose pres-
que exclusivement de poésies.
Poésies charmantes et d'une belle ve-
nue, ainsi que les lecteurs de la JVbM~<<;
2?e!?Mc ont pu récemment en juger. M.
Francis Pittié, qui est né en pleine Pro-
vence, a gardé dans le cœur plus d'un
rayon du beau soleil de là-bas, et parfois,
entre amis, quand on l'en prie un peu,
il dit, avec toute la grâce et tout le feu
du Midi, quelque ode ou quelque sonnet
pleins de sentiment et de vie.
Demandez auxanciensélëves du lycée
Charlemagne, qui l'pnt applaudi à leur
dernier banquet, demandez aux Cigà-
liers qui l'acclament tous les mois.
Un général poète dira-t-on. Et puis? "l
Le colonel Riu n'est-il pas sculpteur?
M. Cochery, ministre des postes et des
télégraphes, souffre en ce moment d'une
violente attaque de goutte.
Il a été forcé de s'aliter et n'a pu as-
sister aux derniers conseils des minis-
tres.
Plusieurs de nos confrères annoncent
qu'un comité s'est constitué dans le hui-
tième arrondissement pour organiser
une conférence, dimanche prochain, au
cirque des Champs-Elysées, contre la
loi de l'enseignement primaire. Ils ajou-
tent que cette conférence doit être faite
par M. Jules Simon.
Nous ignorons absolument si ce co-
mité existe et si une conférence doit
avoir lieu sur ce sujet. Mais ce que nous
pouvons affirmer, c'est que le nom de
M. Jules Simon a été mis par erreur
pour celui d'une autre personne.
Le Bois a décidément fait sa réou-
verture sous la direction du chevalier
Printemps. Ses pelouses reverdoient,
ses arbres rebourgeonnent, son lac mi-
roite de nouveau sous les feux du soleil,
et la Cascade revoit chaque matin le ba-
taillon d'amazones qu'on rencontre dans
l'allée des Poteaux ou autour du Gun-
Club. La fête est complète et personne~
ne manque au rendez-vous. Voici la du-
chesse de Fitz-James, cette écuyère con-
sommée qu'on voit des le matin au Bois;
la baronne Alphonse de Rothschild, la
maréchale Canrobert, miss Mamby, la
comtesse de Clermont, là vicomtesse de
la BIatterie, la baronne de Vimont, la
comtesse de Menou, la marquise de
Sommery, la comtesse de Boisdevillers,
la comtesse de Cambières.
Du côté des cavaliers, voici le baron
d'Etreillis, le marquis de Saint-Sauveur,
le comte de Torcy, le comte de Turenne,
le prince de Sagan, le vicomte de Maul-
mont, le général;Fleury, M. Pascal, etc.
M. Léopold Delisie, administrateur
général de la Bibliothèque nationale, a
présidé hier, à la Sorbonne, la réunion
préparatoire des délégués des sociétés
savantes.
M. Léepold Delisle a souhaité la bien-
venue aux délégués; puis les sections
d'histoire, d'archéologie, de philologie,
etc., etc., se sont rendues dans les lo-
caux qui leur avaient été aSéctés, ann
d'arrêter leur ordre du jour et nommer
leur rapporteur.
Une très grande animation régnait
hier matin aux abords des gares de che-
mins de fer. Les sous-officiers, caporaux
ou brigadiers de l'armée terntoriale,
fiussnt partie des classes 1870 et 1871,
étaient appelés dans les dépôts d'instruc-
tion. Cette mise en route a. eu lieu dans
l'ordre le plus parfait,et il n'a été signalé
que quelques retardataires.
~=
Demain 13 courant, l'appel des non-
gradés appartenant aux mêmes classes
aura lieu, pour la première série.
D'après nos renseignements, le nom-
bre de territoriaux qui ont été et doi-
vent être mis en route pour accomplir
leur période d'instruction s'élèvera à
3,500 environ.
Notre spirituel collaborateur Paul
Ferrier est depuis hier plongé dans la
plus sombre afUiction..
Un de nos confrères du matin donne,
comme primeur, ce qu'il appelle <: un
dernier écho des gueuletons îaïques du
vendredi saint ",1e premier couplet de
la chanson que le C~M~s a publiée, il y
a cinq jours, sous ce titre, significatif
Plaisantez donc agréablement lés gens
pour qu'on vous accuse ainsi d'applau-
dir, à leurs sottises 1.
Aujourd'hui auront lieu, à l'église
Saint-Philippe du Roule. les obsèques de
Mme de Balzac, veuve du grand roman-
cier.
Mme veuve de Balzac a succombé
avant-hier soir, après une longue mala-
.die, dans l'hôtel qu'elle habitait, 22, rue
de Balzac, et où est également mort
Honoré de Balzac, en 1850.
Depuis dix-huit mois, Mme de Balzac
avait quitté le château de Beauregard, à
Villeneuve-Saint-Georges, pour venir se
Rxerdénnitivement à Pans à côté des
siens. L'hôtel voisin de celui qu'elle ha-
bitait était, en effet, occupé par sa fille,
Mme la comtesse de Mniszeck, veuve
depuis (ruelaues mois seulement.
Mme veuve de Balzac, née Eveline
Rzevuska, appartenait à une illustre fa-
mille polonaise descendant de la reine
Marie Leczinska. Elle se maria en pre-
mières noces avec le comte de Hanska,
et, en secondes, en 18SO, avec Honoré de'
Balzac. Elle était sœur de Mme Jules La-
croix.
Mme de Balzac était âgée de quatre-
vingt-cinq ans environ.
Les obsèques de M. Bertauld, séna-
teur,auront lieu également aujourd'hui,
à midi précis, en l'église Saint-Louis
d'Antin.
On se réunira à la maison mortuaire,
13,ruedeSaintPétersbourg.
MO UV EL LES A LA MAIN
Examen à l'école de droit
–Dites-moi, interroge le professeur,
quelle différence il y a entre les taillis
et les hautes futaies?
–Monsieur, répond l'adolescent, je
ne connais pas la botanique.
M. le député Frédéric Thomas, en-
nemi des bavards, comme on sait, disait
l'autre jour, que le plus grand mérite de
l'imprimerie aurait dû être de suppri-
mer la parole.
Fragment de dialogue entendu à la
sortie de la Madeleine
Comment ).. vous qui êtes si pieuse,
vous avez valsé en carême?.
Oui. mais une valse tout à fait en
situation. une valse à quatre temps
É Utt OOWtM.
Le roman de jPo
medi matin la publication de
LES
ÉLANS STÉmLES
(NOUVELLE)
Par m StehédroCr
Ce récit étrange, plein de révélations
sur l'état psychologique d'une partie de
la jeunesse russe, est appelé, croyons-
nous, à un vif succès de curiosité dans
les circonstances présentes.
Viendra ensuite un grand roman
tKMt!AM
LMMMHlùMMM~
s/)ectCt~eme/t< eert'< poMy* les !ec
Par ternis DA~VL
L'auteur s'était, nous a-t-il dit, souvent
demandé ce que devenaient ces malheu-
reux enfants de bohème, fruits du ca-
price, nés dans le désordre, allaités au
restaurant, ignorant l'école, apprenant
à lire on ne sait comment, sur les tables
des cafés, dans les journaux à images, et
à six ans sachant déjà crier 6'arpoM
sans avoir jamais appris à murmurer
MMMM;~ r
Dans ce livre plein de souvenirs, mais
qui se passe de nos jours, M. Davyl s'est
attaché à nous montrer ces petits déshé-
rités se frayant un chemin à travers le
monde, à force de tendresses et de dé-
vouement les uns pour les autres.
Vous terrez avec quelle belle humeur
tout ce petit monde plein de jeunesse et
d'enthousiasme escalade en riant les
difficultés d'une vie pour eux si inclé-
mente. C'est en courant après l'idéal,
seul patrimpine à eux laissé, que vous
les verrez conquérir une place dans le
solide et le réel.
A chaque page, le lecteur trouvera
l'intérêt et l'émotion mais ce qui nous
a semblé le côté le plus remarquable de
l'œuvre, c'est la poétique cherchée par
l'écrivain. M. Louis Davyl n'a trouvé ses
plus grands eSetsqu'à l'aide des moyens
îes plus simples et des sentiments les
plus purs.
On rira beaucoup avec Bijoux et ses
camarades; mais que de larmes la petite
Dorine fera'verser!
an:A.N'soN'
Donc Gambetta, ces jours de Pâques,
Désireux de quelque repos,
Voulut un peu fuir les attaques
De la presse et de ses suppôts. t
<'Allons, et me suive qui m'aime!
Dit-il de peur qu'on reculât,
< Dans la ville où Menier lui-même
"Voit fabriquer son chocolat!
Rouvier me demande à Marseille
x Son département m'est acquis:
Arène, d'ailleurs, me conseille
D'aller visiter ses maquis.-
Entre les deux mon cœur balance
Où porter mon apostolat 1
Où promener ma corpulence ? `~
» Où Menier fait son chocobt.
Noisiel me plait, Noisiel me tente
~D'abord, je deviens casanier:
f Pourquoi planter au loin ma tente,
Quand tout près de moi j'ai Menier?
Tant pis eptre l'arbre et l'écorce
Si je mets les pieds dans le plat f
» Je lâche Marseille et la Corse,.
x Et vais manger du chocolat! r-
Au pays de la bouillabaisse
"Je suis brûlé; dit Rochefort. e
A Cbrte mon prestige baisse v
Les Bonaparte m y font tort.
Mais à Noisiél, où l'on m'ignore,
» Ma gloire a gardé son éclat,
Et je peux triompher encore
Dans le berceau du chocolat i
Si bien qu'il partit pour l'usine
Où l'attendait monsieur Menier.
11 visita chaque machine,
Sur tout voulut se renseigner
Même un ouvrier trouva juste
Et digne, avant qu'il s'en allât,
De lui mouler un petit buste,
Un petit buste en chocolat!
Mais, comme au bord d'une chaudière
Il se penchait pour voir plus clair,
Voilà qu'au fond de la matière
II chût, les quatre fers en l'air 1
Depuis, d'une façon civile,
On dit, sans crainte d'un holà,
Que le Léon de Belleville
Est tombé dans le chocolat) 1
PAUL FERRIER
v
SOUSCRiPHON
rouft
LES tmtiËS DES M!]FMGÏS MM U.~RE
CM~MtéMM H~
MM. Edmond A. 100
H. ~o
Lecreux. 20
Julien Belloir. 50
G. 20
310
Listes précédentes. 2.4:~350
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FRANÇOISE DE NMINI I
iLAJP~&c~
~MpOM-e de ~tKttKt, comme Lant d'au-
tres opéras, a son histoire.
Les auteurs du livret, MM. Jules Bar
bier et Michel Carré, auxquels était venu
ridée de transporter sur la scène de l'Opéra
les amours de Françoise et de Paolo, ter-
minèrent leur ouvrage il y a près de quinze
ans. Leur idée, en écrivaat cette pièce,
était de la conner à Gounod, qui d'ailleurs
l'avait acceptée avec enthousiasme. Il se
mit tout de suite au travail et quelques mois
plus tard, il avait nni de' composer fe pré-'
mieractedeF'faM~oMëdë.RM/wn.
Ce premier acte, parait-il, était charmant,
et les deux librettistes étaient enchantés
de ce début, lorsque différentes circonstan-
ces vinrent arrêter Gounod dans son tra-
vail. Plusieurs des amis du grand compo-
siteur lui conseillèrent de ne pas continuer
cet opéra qui était encore un long duo
d'amour. Ils firent si bien qu'au bout d'un
certain temps Gounod, qui fondait cepen-
dant de grandes espérances sur cet opéra,
fut ébranlé on lui répétait si souvent que
< les amours de Paolo et de Françoise rap-
pelaient trop celles de Faust et de Margue-
rite, celles encore de Roméo et de Juliette,
de Philémon et de Baucis, qu'il semblait
vouloir se faire une spécialité en conti-
nuant une série de duos d'amour, etc.,
etc., que Gounod finit ~r ne travailler
que rarement au livret de MM. Jules Bar-
bier et Michel Carré.
Un jour même, Gounod résolut de ne plus
faire de théâtre. Il Ht part de sa décision su-
bite aux auteurs de Françoise de .R~M~M,
qui poussèrent les hauts cris. < Comment
disait Barbier, pouvez-vous vous arrêter en
si beau chemin? Vous, ne plus faire de
théâtre ? ajouta Michel Carré, d'un air
stupéfait. C'est impossible répétèrent-
ils en chœur.
La résolution de Gounod fut presque iné-
branlable. Je dis < presque car l'immortel
auteur de jFaM&< Et quelques concessions,
et demanda sur-le-champ à ses deux colla-
borateurs de lui faire un livret sur un sujet
sacré. MM.Barbier et Carré écrivirent alors s
.Po~Mc~g, mais il ne leur fut pas pos-
sible de convaincre Gounod de la néces-
sité de finir Françoise de Kt~MMt.
Voilà donc nos deux librettistes avec un
opéra sur les bras. cherchant ensemble un
musicien de génie.
Ils trouvèrent Ambroise Thomas, qui a.c-
cepta de grand cœur, et le livret lui fut re-
mis en 1872 par Michel Carré.
.Une fois. que Jes auteurs .eurent dccon-
vert .le compositeur, ils coururent après le
directeur, et lurent leur opéra à M. Halan-
zier, qui l'accepta d'emblée.
Peu de temps après, M. Michel Carré
mourut. Et quand M. Jules Barbier se mit
à relire -FfaMpoMe, n'ayant pas eu le livret
entre les mains depuis bien des années, il
écrivit à Ambroise Thomas de ne pas écrire
une note de plus, car des changements im-
portants devaient être apportés à la pièce.
En eSet, quelque temps après, lorsque le
directeur du Conservatoire reçut de nou~ j
veau l'opéra corrigé, il n'y reconnut: pfes<
que rien. Tout avait été changé, et il lâlMt
pour ainsi dire recommencer la n~M"
que.
Quand celle-ci fut terminée, tl y.a. près
d'un an, M. Vaucorbeil tint Tengagemeïtt
pris par son prédécesseur, de représenter
.F~MpoMe de 7M)K
un opéra, d'avoir deux excellents librettis-
tes tels que MM. Jules Barbier et Michet
Carré, un compositeur de talent tel que
M. Ambroise Thomas, une scène magn~'
Ëque telle que celle de l'Opéra; il faut en-
core des interprètes, ce qui n'est pas la.
moindre de toutes ces choses.
Il ne manque pas d'interprètes a l'O~
péra direz-vous. Non, eertaine'Dent. Mais
les auteurs de .Fr~Mpotse de Rimini étaiëat
fort difficiles.
M. Vaucorbeil. qui tient beaucoup à Mlle
Krauss, la mettait toujours en avant mais
M; Jules Barbier n'en voulait à aucun
prix, loin de méconnaître son grand
talent, qu'il admire, au contraire, mais
la Krauss n'était pas la femme qu'il ava~t
rêvée pour le rôle do Françoise. II aya.
songé à Mme Niisson, mais les sommes
qu'elle demandait dépassaient de beaucoup
le budget de M. Vaucorbeil. v
D'un autre côté, le directeur de l'Opéra
proposait M. Sellier. Le librettiste, au
contraire, ne pouvait pas le voir en face. x
Sellier, un Paolo, s'écriait-il; jamais!
:Ennn, tout finit par s'arranger.
Ne pouvant avoir la Niisson et ne vou-
lant-pas de la Krauss, on parla de MHe
Salla à M. Barbier. Il fit d'abord la mou~
se rappelant les débuts de la charmante
artiste mais on lui en dit si gran~bie~,
lui assurant que depuis le r~Mt~e ~'a~eM<
elle avait fait d'immenses progrès que le
librettiste se décida à l'entendre. Et, aprëp
les premières auditions, il ne voulut pas
d'autre Françoise..
Restait Paolo. M. Vaucorbeil disait tou-
jours Prenez Sellier! M. Barbier rô-
pondait chaque fois < Non Pendant ce
temps là, M. Ambroise Thomas, qui se
reposait un peu sur son colaborateur, nntt
par être énervé de toutes ces longueurs,
craignant que ~'faMpoMe de JM
C'est alors que, pour en unir. M. Barbier
confia ce fameux rôle de Paolo à M.
Sellier.
ucmct.
Aujourd'hui, M. Jules Barbier est .en-
chanté de sa décision. II ne cesse de répé-
ter à chaque instant Quelle superbe
Françoise Quel magnifique Paolo
Il disait hier à l'un de ses amis J'at-
tends le public au duo du quatrième acte.
QMe~ c/MfMte mctMCt6!0 tM'
tous les deux étourdissants!
Bref, voilà l'histoire de Ff~Mpone de \R~-
~MMt.
J'ai voulu éclaircir un point assez itn'-
portant. Pourquoi les auteurs de cet opér~
n'ont-ils pas voulu admettre les critiques à
la répétion générale?
Voici la réponse A la répétition de'sa-
medi dernier, de nombreux changements
ont été faits encore, et dans le livret, etdn.BS
la partition.
On a dû passer deux jours et deux nuits'
pour faire les correetions sur la copie, en-
tre autres une scène entière, qui a dû être
transposée. Il se pouvait fort bien que ce~
corrections, une fois faites, ne répondis-
sent pas à l'attente des auteurs, et qu'à !?
répétition générale il fallût encore faire de
nouveaux changements. MM. Ambroisa
Thomas, Barbier et Vaucorbeil, ont préféré
ne pas inviter les critiques à cette répétU
tion, qui peut bien ne pas être la der-
nière
En tout cas, ce n'est pas M. Barbier scu~
qui a pris cette décision, .mais bien lf%
trois intéressés d'un commun accord, et
~M)-i'f)M< M. Vaucorbeil.
Ambfetse 'MMMMAS t
Ambroise Thomas est né à Metz, en 18H.'
Son père, professeur de musique de cette
ville, lui fit faire, dès son plus* ~eune âge~
de fortes études de piano et de violon.
Les amis de sa famille racontent encora'
avec quelle surprise ils entendaient cet
enfant, après une seule audition, réduire
au piano des partitions entières. Une com-
position dans laquelle il s'aventura un
jour, suppléant d'inspiration aux règles
qu'il ignorait encore, fit deviner son avenir
à quelques musiciens perspicaces.
A dix-sept ans, il vint à Paris et entrt ausr
sitôt au Conservatoire, se doutant fort peu,
à cette époque, qu'il serait plus tard direc
teur de cette grande école de musique et
de déclamation.
Elève de Zimmermann pour le piano, de
Dourlen pour l'harmonie et l'accompagnn-
ment, de Lesueur pour la composition, le
jeune Ambroise Thomas reçut aussi les
conseils de Kalbrunner et de Barbereau.
Un an après son entrée au Conservatoire.
il obtenait le premier prix de piano; fn
1830, il recevait le premier prix d'harmonie:
ennn, en J832, il remportait le grand pnix
de Rome.
Il passa trois ans en Halie et s'y rencon-
tra avec Hippolyte Flandrin, le peintre cé-
lèbre qui y faisait aussi son stage arti~
tique comme grand-prix de peinture. C"
n'est pas sans émotion que M. Ambroisu
Thomas se rappelle aujourd'hui son séjour
en Italie et l'amitié solide qui le liait a!
Flandrin..
En i836, il revenait en France et'débu-
tait à l'Opéra-Comique avec la -DoM~
~c/MH~un premier succès. Son bagage
dramatique est énorme~ il a fait représen-
ter tour à tour le Pe~M~MM}- <
le6fM6M~o, AM~JHtte e~jf~ot-, ~tM~
C&M, le ~OM~ d'une MMî~ << ~~MZOM~
CM Secret de la ~et~e, la roH
MMe, -RoMzaM ~E'hotM, .Mt~MO~, CtMp~
Mais l'œuvre capitale du maître est sans
contredit .B
Thomas a transformé, très heureusement
.M~KOM en grand-opéra pour le théâtre de
Bade, alors que cette ville ét&it le rendez-
vous du high-life international.
Il a produit aussi plusieurs œuvres fif
musique instrumentale fort remarquables
des fantaisies, des nocturnes, des rondr-a
etun.Reg'MMMtécritàR,ome.
Aujourd'hui, M. Ambroise Thomas e~t.
directeur du Conservatoire depuis juillet
1871. Il est de taille moyenne, etsa.phv-.
sionomie est des plus intéressantes s:}
tête est celle d'un patriarche à grande"
barbe blanche, respirant l'honnêteté et Ja.
loyauté ses yeux, presque toujours re-
couverts par de larges paupières, donnent
à son visage l'aspect d'un beau marbre
antique.
L'auteur de ~~MpoMe <~ JBMn~M est un
grand travailleur, mais sa modestie égal~
son amour de l'étude; il pousse même' la
modestie à un trop haut degré il doute de
lui~ et ce n'est pas sans appréhension qu'il
-voit arriver le jour de la première. ~Js
cramsd'aYOir été au dessous d~matâcbe-'
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