Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1880-04-30
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1880 30 avril 1880
Description : 1880/04/30 (Numéro 230). 1880/04/30 (Numéro 230).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k523432b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/03/2008
_LE GAULOIS. ~ENBREM 30 AVRIL 1880
l'armée de réserve dans le second siège de
Paris.
Thiers le nomma grand-chancelier de la
Légion d'honneur, et M. Grévy le révoqua.
Telle a été la carrière de ce soldat. Vinoy
n'a pas été populaire, d'abord parce qu'il n'a
jamais commandé en chef à l'époque de nos
succès militaires, et. ensuite parce qu'il étaK
d'une inflexibilité et d'une rigidité extrêmes
avec la troupe. II ne badinait pas avec la dis-
cipline, comme disent les troupiers.
Grand, assez gros, un peu voûté le teint
rcuge, comme celui de Mac-Malien et comme
celui de tous les hommes qui vivent au grand
air la moustache blanche, tombante et peu
fournie l'œil petit, bleu et pétillant d'intelli-
gence toujours vctu simplement et de noir,
avec d'immenses gilets qui lui tombaient jus-
qu'aux genoux; grand fumeur, mais ayant
remplacé, ces derniers temps, à cause d'un
asthme persistant, le tabac par la cigarette de
stramonium tel m'est apparu, la dernière fois
que. je l'ai vu,'l'homme que je connaissais,
depuis un quart de siècle, pour avoir si sou-
vent contemplé dans mon enfance sa silhouette
fièrement campée par Yvon sur le ciel em-
brasé de Sébastopol.
TOUT'MRtS.
Mm~E BU P~LEmi ~L&iS
(PAR DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE)
) Londres,29avhl.
Prologue
Une /~eM/*e <~e ~a;p~m: Autour
de Westminster, vent glacial; population
nombreuse, mais mal choisie. Arrivée des
nouveaux élus; chaude réception.
.Pr~Me~ ~aMe Chambre des lords. Tribunes peu garnies.
Le lord chancelier et les commissaires
charges pajc la Reine de faire connaître &&_
royale volonté sont assis devant le Sac
de Za~e et revêtus de leurs robes d'ap-
parat rouges garnies d'hermine. Le lord
chancelier ordonne à l'huissier à la
verge noire d'aller mander les Commu-
nes à la barre des lords.
DeM~'éme tableau. La Chambre des
communes. Tribunes peu garnies. Mais
.dans la salle beaucoup de bmitr L& siège
du speaker est inoccupé. Devant ia table
placée au milieu de la salle, se tient
îe c~e/~ 0/ ~Aprésident. Sous cette table j~t la masse
d'or, qui figure ordinairement dessus; !e:
sergent d'armes se promène mélancoli-
quement. Jusqu'à la nomination du .spea-
ker, ce fonctionnaire est inutile.
Pan pan pan on frappe à la porte ;'I
personne ne répond, parce que personne
n'entend, à cause du tumulte l'huissier
à la verge noire se décide à entrer sans
permission, car c'est lui qui vient s'ac-
quitter du message que lui a confié le
lord chancelier. L'huissier salue le clerk
ofthe House, lequel lui rend son salut et
l'écoute attentivement, puis quitte sa
chaîne et, suivi des membres de la Cham-
bre des communes, Se dirige vers la
~Chambre des lords.
yro~ntg ~6~a;M. Un.grand corri-
dor, des peintures sur les murailles. Bous-
culade générale des membres de la Cham-
bre des communes. Course à qui arrivera
bon premier le clerk of thé House sem-
ble devenir le clerkof thé Course. Absence
complètededignité.
'QMa:i'r~me !!a6~a:M (même décor qu'au
premier). Au milieu d'un silence re-
latif, le lord chancelier se lève et fait con-
naître aux lords et aux messieurs des
Communes qu'aussitôt les Parlements
constitués .la Reine leur apprendra pour-
quoi ei!e les a réunis. Sa Majesté désire
qu'un président soit élu par les Commu-
nes, et, en conséquence, les membres de
cette Chambre sont invités à retourner
d'où ils viennent, afin d'obéir aux désirs
de la Reine. Après quoi, on les appellera
de nouveau à cette même barre.
CM~tM'~M sième).– Les couloirs et rebousculade.
.S~ëme ~6/f –La Chambre des communes. Plus de
vacarme que jamais. Le clerk of the
Housë engage les législateurs à s'asseoir.
On obéit, non sans peine, à cette sollici-
tation.
Les conservateurs prennent place à la
gauche de la table du speaker, tandis que
les libéraux se rangent à droite. C'est
exactement la même chose qu'à la der"
nière session, si ce n'est que c'est tout le
contraire.
Un libéral se lève et propose de nommer
M. Brand Speaker pour la présente ses-
sion. M. Brand a rempli ces fonctions
pendant les deux dernières législatures à
~satisfaction générale; aussi un mem-
bre cte l'opposition (conservateur) appuie
lamotion.
M. Brand est ému une main sur son
cœur, il déclare qu'il s'efforcera de méri-
ter la flatteuse appréciation de ses collè-
gues. (pour la suite voir les discours de
l8'72 et de d874). M. Brand est nommé
speaker, soit premier membre des Com-
munes du royaume dans les cérémonies
publiques., il*prend rang après les barons;
traitement 12~,000 francs et un hôtel dans
le palais de Westminster.
;fa~eaM~n<~ (3 h. '1/2).– La cour de
Westminster. Toujours un froid -gla-
cial. La séance est terminée messieurs
les députés s'empressent d'aller prendre
l'air, et retrouvent à la porte les applau-
dissements qui les avaient accueillis à
l'arrivée. Triomphe pour M. Parnell; suc-
ces pour M. Bradiaugh, dont a déjà
p~ricdans le G~M~'s. M. Bradiaugh est t
fort populaire en raison d'un procès qui,
il y a environ deux années, lui a valu six
mois de prison. Il s'agissait, d'une bro-
chure intitulée les F/'M~s de la p/HYoso-
ja/ne et poursuivie comme immorale..Ce-
pendant. ces ~M! de la philosophie
n'avaient pour but que d'améliorer le sort
des classes pauvres, mais d'une singu-
lière façon en indiquant aux ménagés
d'ouvriers le moyen de n'avoir pas une
trop nombreuse lignée le plaisir sans la
peine, si vous voulez. M. Bradiaugh est
athée, ce qui ne diminue aucunement
son prestige; c'est lui qui, dans un ré-
cent discours, s'écriait s Il n'y a pas de
Dieu! Et la preuve, a~utait-il en titane
sa montre, c'est que je vais tenir cet ob-
iet dans -ma. main pendant cinq minuter
et que Dieu ne me brûiera pas.
jË.'p:7o~up. Demain vendredi, les mêmes
scènes se renouvelleront à peu de choses
pràs. Les Communes s'assembleront à''
deux heures, sous la présidence du spea-
ker, qui sera en habit de cour, portant
une petite perruque. L'huissier à la verge
noire frappera encore à la porte de Ha
Chambre, et mandera cette fois le speaker..
élu. Celui-ci, suivi de ses parrains, com-
paraîtra devant le lord-chancelier et les
commissaires royaux, et il leur notifiera
son élection, laquelle, au nom de Ià'Rèihë;
sera de suite approuvée par le lord chan-
ceHer. Cette formalité rempli le~.spea- }
ker, après avoir réclamé les anciens pri-
vilèges de liberté appartenant aux repré-
sentants du pays, retournera à la Cham-
bre des communes, où a lieu la prestation
de serment.
Le speaker commence et signe le pre-
mier sur le registre qui lui est présenté
par le~cterk of ttie House, et disparait
aussitôt le serment prêté. Pendant son
absence, le clerk of thé Housc prend les
noms des députés et donne a chac u
d'eux un exemplaire du Nouveau-Testa-
ment sur,le volume., le, député. imprime
ses lèvres, pendant, que le clerk lit la
formule du serment qui peut être ainsi
prêté en masse, -c'est-à-dire autant qu'il
v a de nouveaux Testaments à la Cham-
bre. Pendant cette opération, le spea-
ker est rentré mais couvert de ses vête-
ments de cérémonie et la tête ornée de
cette immense perruque qui fait partie
de sa charge.et la séance, est levée.
Après-demain samedi, l'huissier à la
verge noire recommencera sa promenade
quotidienne.Le speaker et fa Chambre
ont encore à comparaître devant le lord
chancelier et les commissaires royaux,
qui ont a. leur apprendre qu'en raison de
l'acceptation, par quelques députés, de
ionction's publiques, la Reine doit ordon-
ner des élections destinées a remplacer
ces députés, et qu'en conséquence la
Chambre des communes doit s'ajourner
jusqu'après ces élections.
C'ès~ce qui est fait immédiatement,
en sorte que vraisemblablement la sé-
rieuse ouverture du Parlement n'aura pas
lieu avant-le 20 mai, et qu'à cette épooué
seulement on lira le discours royal, délai
qui permettra au ministère Gladstone de
se con~ahder .et de préparer ce discours,
qui ne mangue pas d'une certaine imper-
tance.
'¡ T.JOHMSON
Nous publierons demain- ies premiers
résultats du tirage de notre prime finan-
cière
UN TtTRE DECEMT FRANCS
LA CHÂMBM M8 BEP~ES
Toujours le tarif des douanes. M. Rou-
vier, qui représente le pays où les oliviers
fleurissent, n'est pas tendre pour les hui-
les minérales. Il donne un jour de congé
'~r'sës préïérencés libre-écitangistes, et
plaide en faveur du chiffre de la commis-
sion, qui maintient encore à 18 francs les s
-droits dont le pétrole est frappé.
La vérité est qu'ils sont exorbitants,ces
droits. L'Assemblée nationale, en les éta-
blissant, a laissé s'interposer le spec-
tre des Tuileries incendiées entre elle et.
les contribuables. JMLHaentjens, que nul
n'accusera d'avoir, en d8Tl, passé une
mèche enflammée à Mmes Suétens.Papa-'
voine, ou'autres mégères, plaide aujour-
d'hui la cause de l'éclairage du pauvre et
rappelle avec raison qu'en Amérique et
en Angleterre le pctroîe coûte quatre ou
cinq fois moins cher qu'en France.
Sur quoi M. W~son répond que c'est la
faute de l'Empire. Pourquoi ? Tarte à la
crème! Parce que M. Wiison ne connaît
pas un traître mot de la question. M.
Viette, qui ne se~ paye pas de ces mauvai-
ses raisons, bien qu'elles fassent pâmer
d'aise la majorité, insiste. Il parle avec
une émotion un peu déclamatoire, mais
sincère, en somme, dés jeunes nUes «qui
se brûlent les yeux le soir, à la lampe de
pétrole B. Cette incursion dans la cham-
brettedeJenny l'ouvrière est assez goû-
tée à l'extrême droite et à l'extrême gau-
che mais la coalisation fortuite de ces
deux fractions de la Chambre est insuf-
fisante pour triompher du mauvais vou-
'Joir de la majorité. L'amendement Haent-
jens est rejeté par 248 voix contre d72.
Mais l'eS'et était produit. Un autre amen-
dement de M. Lorois, abaissant le droit à
10 francs sur Je pétrole brut et à la francs
sur le pétrole rafunë, a été adopté par
2M voix contre 203.
Un léger incident à signaler. Dans le
coufs de.la séance, M. Haentjens a fait.
allusion à la conversion de la rente. La
~conversion, a répliqué M. Tirard, serait
déjà faite, si elle n était pas si bruyam-
ment demandée. B Avis aux porteurs de
rente qui craignent d'être convertis. Qu'ils
louent des cors de chasse et qu'ils s'em-
busquent sous les fenêtres de M. Tirard.
Ce n'est pas plus dimcile que cela.
GASTON JOt.UVET.
Autour du Parlement
Une interpellation avortée. Le 7'~<&ot Chambre. La censura: –.Le citoyen Beau-
.quier.
Le gouvernement vient d'échapper à une
aventure qui lui aurait vraisemblablement
causé quelque souci. La droite royaliste
s'était montrée tout d'abord résolue à inter-
peller le gouvernement sur sa politique, en
général, et spécialement sur les incidents
scandaleux du voyage de M. Ferry à Lille.
Mais les timorés ont fait observer qu'une t&I-
tiative de cette nature né pouvait aboutir qu'au
vote d'un ordre du jour triomphal poulie mi-
nistère et que mieux valait dès lors tout ajour-
ner.
La majorité de la droite s'est ralliée à cette
observation, dont nous nous permettrons de
contester le''b!en fondé. On. redoute de s'expo-
ser au vote d'un ordre du jour ministériel).
Mais n'est-ce pas le sort qui attend fatalement
les interpellations présentées par la droite?
A ce compte-là, la droite ne devrait jamais
interpeller! Et, d'un autre côté, c'est se payer
d'illusions que de croire qu'on pourra incidem-
ment, dans la discussion des lois de finance,
engager à fond un débat sur les faits et gestes
de nos gouvernants, comme-si M. Gambetta,
arguant de mille prétextes, et notamment de
la nécessité de presser le vote du budget, ne
s'empressera pas d'étouffer un pareil débat!
Est-ce que la droite royaliste aurait déjà ou-
blié le récent incident du prince de Léon?.
tJne interpellation, par exemple, que le
gouvernement sera forcé de subjr, c'estceUe
à laquelle va donner lieu le cas de notre hardi
et spirituel confrère,le Z"OM/csavoir quels sont les droits de la censure.
"Peut-elle systématiquement et de parti pris
refuser .d'autoriser les dessins qui, aux ter-
mes de la toi, doivent lui être soumis; au, ce
qui revient au même, mettre à leur publica-
tion des conditions impossibles, exrger: par
exemple (et c'est le cas du 7Yi~o«/~), qu'on
lui communique la légende du dessin, et, ce
qui est plus fort encore, qu'il lui soit donné
connaissance du texte du journal?
La minorité a tenu (et nous ne pouvons
que l'en approuver) a ce que ce point de lé-
gisIatton:fû~éluetdé.:C'e~t M. VtUiers, député
du Finistère, qui développera l'interpeUation.
M. Robert Mitchell ce qui ne gâtera rien
répliquera, s'ily y lieu.
BERNARD.
]L~L iS~TU~~E:
Si peu d'anaires engagées ce mois-ci, que
le boursier, ce sceptique, a. le loisir de parier
politique sous les colonnes. On devise sur
les probabilités de dissolution du Parlement.
Dans les cerc)ës financiers, on est plus in-
téressé qu'on ne !e pense généralement à
voir la présente )égis)ature prendre fin. Les
Chambres dissoutes, les élections nouvelles
sur le tapis, n'est-ce pas une éponge passée
sur !e fameux discours de Romans n est-ce
pas l'impérieuse et pressante question de la
conversion de la Rente à. l'ordre du jour?
A vingt points au-dessus du pair, notre
rente non convertie, non convertible même,
suivant da hantes.promesses, n'y a.-t-ïL.pa.s la.
quelque chose da tout à fait anormal?
Les assemblées d'actionnaires sont de plus
en plus nombreuses. Enregistrons les déci-
sions des trois plus importantes d'entre elles.
Nous avons déjà indiqué les magniRques
résultais obtenus par l'L~'o~ ~e~e/'M~o, pour
l'exercice 1879. Les actionnaires de la Société,
après approbation des comptes, ont fixé la
montantdu dividende à 16 fr. 25. Une somme
de 5 millions a. été., en outre, portée à une
réserve spéciale.
Administrateurs réélus MM. de Montgol-
ner, A. Hare), Ch. Cambon et Richard Va-
cheron l'assemblée a en outre ratifié le choix
fait do MM. le prince de Broglie et A. de la
Bouillerie en qualité d'administrateurs.
Les actionnaires de la Co/i~pa~te t/)MM&[-
~crs se sont réunis pour avoir communica"
tion de ce qui devait être distribue aux ".obli-
gataires
On sait que la ~?t~b/:ctc~-vient do se
libérer intégralement, et par anticipation, des
sommes quelle devait à la liquidation de la
.Sbet<~ tm/noMtëre du fait de ses acquisitions
des immeubles du Grand-Hôtel et annexes.
Dt ce fait, la liquidation a fait une recette de
près de 37 minions.
Les opérations do la. liquidation de la~o-
c:jusqu'au 31 janvier 1880, permettent d'établir
une répartition de 9 0/0 au pront des créan-
ciers.chirographaires.
A partir du 1" mai, les obligation~ 3 0/Q
toucheront 35 fr. 78 les obligations sorties
aux tirages ont droit à 41 fr. 92.
La rentrée opérée par le Credti! moMtc~
sur sa créance en compte-courant est de
5,218,724 fr. 47.
M. H. Durriou, présidait l'assemblée des
actionnaires dol'jE's<-A~ëyt'en.
L'assemblée a approuve les comptes do
l'exercice 1879 et le paiement par 15 francs
du coupon semestriel n" 8.
L'achon de cette société devrait obtenir un
cours égal à celui de l'action Bône-GueIma,
rapportant seulement 29 60. tandis que l'ac-
tion Est-Algérien reçoit 30 francs. Mêmes ga-
ranties, et quelle grosse différence dans les
prix: 610 contre 570
DARGENT
PETITE BOURSE DU SOIR
Amortissable 3 0/0: 81 10, D..
5 0/0: 119 25, 18, Italien 84 25,
22, 30. Turc: 1057. Egyptien 311 87,
311, –Banque ottomane: :).
Florins -NB, Dn n/n.–Hongrois
901/16,5/32, 1/8,
LES PREMIERES
GvMXASjs: Los 2?/t/a/s, comédie en 3 actes
<<; M. Georges'Richard (repuse):
Cette pièce a été donnée pour la pre-
mière fuis au Théâtre-Français; on fut
alors assez étonné de l'y voir. En historien
ndèle.jcdois ajouter qu'etie obtint cepen-
dant. un certain succès. Mais-c'est de la
revoir, au. Gymnase, ~que nous sommes
surpris aujourd'hui'-Y a-t-ii là-dessous
quelque cause occulte ? L'absence d'ori-
ginalité dans la conception, l'absence d'in-
térêt dans Fanabulation, l'absence do
toute qualité littéraire dans le diaiogue,
l'absence d'esprit dans la plaisanterie,
l'absence d'entr'acte entre les actes, l'ab-
sence de mouvement dans cette pièce fi-
gée, l'absence de développement dans
cette pièce étriquée voilà ce qu'il nous
faut constater. Avec cela, une prétention
fatigante à la sentence, à la doctrine, à la
leçon. Du faux Dumas à l'usage des théâ-
tres de marionnettes.
Ce n'est pas à dire que la reprise n'ait
pas réussi du tout. Le public l'a fort bien
acceptée; il est vrai que les scènes défi-
lent si vite qu'on a à peine le temps de
sentir à quel point elles sont déplaisantes.
Un homme de mérite, un travailleur,
un excellent homme qui a le tort de croire
au concubinage et de prêcher au nom de
la morale qu'il offense et de la société
qu'il trompe en présentant effrontément
sa maitresse comme sa femme, PeIIegrin,
a deux enfants, ou plutôt il passe pour
en avoir deux de celle qui passe pour
être Mme Pellegrin. En réalité, Mme Pel-
legrin s'appelle Marguerite tout court;
son lits est sans père, comme le fils de
Coralie il n'y a que sa 6Me Lucile qui soit
nantie d'un père et d'une mère, ayant été
reconnue par PeIIegrin. Tous ces gens
sont, d'ailleurs, les seuls êtres parfaits
qu'il y ait en ce monde Maurice, c'est le
fils, est si parfait qu'il remporte le prix
d'honneur de mathématiques au con-
cours général Lucile est adorable Mar-
guerite, à part ses peccadilles d'autrefois,
est le modèle des épouses, comme Pelle-
grin le père idéal, même vis-à-vis de son
ms, qui n'est pas son fils. On se demande
seulement pourquoi il a mis dix-huit ans
à régulariser toutes les perfections dont
sa maison est inondée, en épousant le
bon ange de son faux ménage, racheté
par dix-huit ans de vertu sans tache.
Au moment où il se résout enfin à con-
duire Marguerite à 1'j'espère bien qu'il se bornerait, si la
pièce était d~aujourd'hui, à aller devant
îe maire de son arrondissement sur-
vient M. de Boislaurier, consul général
en Egypte de' son état, et vrai père, selon
le sang, du petit Maurice, le lauréat du
grand concours.
M.deBo:s~M~er, que son nom pré-
destinait à faire, même sans le vouloir et
de la main gauche, un fils destiné aux
couronnes universitaires, se sent quelque
velléité de prendre avec lui un si glorieux
.ieune homme. Mais on lui répond comme
d'Alembert à Mme de Tencin, se souve-
nant tardivement qu'elle avait mis au
monde le philosophe de I'j5'?:e/e~~M
a C'est la vitrière qui est ma mère Au
Gymnase, c'est PeIIegrin qui est le vitrier.
Le rôle de ce monsieur, professeur de
morale qui met dix-huit ans à reconnaître
qu'ayant rencontré la femme parfaite, et
ay&nt eu d'elle une nlle,iria doit épouser,
et qui, du bout de ses dix-huit années
d'inexcusables tergiversations et de scan-
daleuse hypocrisie, tance 'vertement la
vieux séducteur Boislaurier, lequel a la
bonhommie de se laisser faire, est rempli
excellemment par Landrol.
Mme Fromentin est bien placée dans le
rôle de Marguerite, l'honnête femme
quand ~ê~e.
Le collégien Maurice, c'est Corbin, qui
mérite un premier prix de jeunesse.
MUe Depoix Luciie n'a qu'une ou
deux scènes au premier acte. EUe v est
charmante de grâce ingénue.
Mile Alice Regnauit remplit le person-
nage d'une madame Jacob, absolument
mutue à l'action. EHctist veuve, sans en-
fants; eUe adore. les ëhfants, ce qui lait
qu'elle les déteste chez les autres. EIIo
raisonne et déraisonne là-dessus a'perte
de vue, à la façon du monsieur que vous
savez, qui n'aimait pas !és épmards~
Joiie. bien mise, MMe Atice Regnautt a
tiré parti d'un rôle q)ïi n'existe pas.
H. DE PÊNE.
La Soirée Parisienne
'v.F~vr.s
Hier soir le Gymnase a fait ce qu'on ap-
pelle: corser son affiche.
Aux trois jolis actes de l'tKM-a/, il a ajouté
trois autres actes, en prose, ceux-là, et d'un
genre moins gai, mais qui ont eu l'insigne
honneur d'être représentes au Théâtre-Fran-
çais.
C'est le 20 septembre 1872 que M. George
Richard, auteur-acteur comme Molière!
a fait jouer sa comédie dans le temple qui
n'abrite'plus Mlle Sarah Bernhardt. La pièce
était merveilleusement montée et eut un grand
succès, maigre certaines préventions. MM.
Got, Laroche et Boucher y furent applaudis
à cote de Mmes Reichemberg, Royer, à q~i
cette création valut le titre de sociétaire, et
Anna Blanc qui devint Mme Dupont-Vernon.
C'est donc avec autorité que la pièce se pré-
sente, à huit ans de distance, dans un autre
théâtre, où elle parait destinée a faire encore
couler bien des larmes. ` `
A peine installé dans mon fauteuil, je re-
marque un spectateur qui s'agite démesuré-
ment dans le sien. Ce spectateur n'est autre
que M. Victor K.oningqui va prendre bientôt
possession du-Gymnase et qu~dans sa rage
de luxe et d'élégance, ne s occupe que des
travaux et des modincations à faire.
Son œil se porte partout, scrute tout, s'in-
quiète de tout. Il inspecte le dos quelque peu
eraillédesonfauteui).
Trop; vieux, murmure-t-il;-je ferai re-
peindre.
UnJnBtant après, il remarque que la blan-
cheur des galeries supérieures laisse un peu a
désirer:
Trop vieux répète-t-il; je ferai re-
peindre.
Et ainsi de suite pour tous les détails de
cette bonne vieille salle qui sera bien étonnée
de se voir rajeunie.
Enfin, là toile se lève sur le premier décor,
qui sera également le second et le troisième.
C'est un salon fort ordinaire, où je ne vois
rien a signaler, sauf la porte étrange qu'on
aperçoit au fond de la scène. On se demande
avec inquiétude pourquoi M. PeIIegrin est
venu ensevelir ses chagrins de famille juste
en face du café-concert de Ba'-ta-clan.
Les costumes sont également fort simples.
Mme Fromentin est en blanc; la jolie Mile
Depoix porte une jolie robe .bleue, et la ravis-
sante Alice Regnault est aussi bien habillée
et aussi bien coufée que d'habitude. Le seul
costume de cwac~'c est la trogne de collé-
gien de M. Corbin.
Les deux premiers actes, se sont_ passés sans;
incidents autres qu'une forte consommation
de mouchoirs. Les pièces heureuses n'auraient-
elles pas d'histoire? 7
Pourtant, au/troisième acte, la rampe s'est
avisée'de s'éteindre tout à coup. juste a l'en-
trée de Mlle Alice Regnault. Certes, je con-
nais aussi bien que personne, l'enet produit
par les beaux yeux de la jolie Alice, mais la
rampe n'en a pas moins donné hier soir un
~exemple ridicule Ne ta~usre et de suscep-
tibilité.
A~e trotsieme acte également, l'émotion,
très vive, n'a pas empêche le publie de faire
un singulier rapprochement. l! y est question
d'un homme du monde, qui a abandonné sa
maîtresse avec un enfant, et des vengeances que
la malheureuse serait autorisée à exercer con-
tre son séducteur. Instinctivement, tout le.
monde a pense au sympathique M. Genticn
et à la délicieuse Mlle Bière. L'ëffat a ëtë
d'autant plus grand que M. Dufernex, qui
joue le /ac/!CMr, est habille avec une sevëritë.
de bon goût.
C'est tout à fait un hontme corj'ect.
Après les .E';?/aH~, plusieurs amis de l'au-
teur montent sur la scène pour le féliciter. 0
surprise J il est tout à fait Impossible deme.ttre.
la main dessus. Au bout de. cinq minutes de.
recherches inutiles, on le voit arriver, la mine
passablement renfrognée.
–Qu'avez-vous? lui dit-on.
Je suis furieux!
Vous trouvez que ça n'a pas-bien mar-
che ?
Ce n'est pas ça. Mai& sur l'aSiche on a~
écrit George avec un Ça n'est p~s au Théâ-
tre-Français qu'on m'aurait f~ituhe malhon-
nêteté pareille.
On calme le forcent en Im promëttanT'dë w
supprimer 1'~ dès-demaia, et chacpn retourna
à sa place pour applaudir l'iK!/ft! de Jac-
ques Normand..
A la sortie, je me croise da.ns~ les couloirs-
avecM. Koning.'
Le nouveau dire'cteur du Gymnase Continue
à faire sa pëttte inspection. Dans son ardeur,
il ne s'aperçoit pas qu'une ouvreuse, plantée
droit devant hu, lut tend gracieusernent son
patetot.
Machinalement Koning la regarde en face
sans la voir et murmure
Trop vieux; je ferai repeindre!
ftomoussE.
ECHOS DES THEATRES
On commence aujourd'hui à répéter, au
Gymnase, AyM~ea' ia charmante cOtpédie de,
Sardou, avec laquelle M. Didier Montigny
Ëtiira ta. saison théâtrale.
L'ente de la troupe.. du Gymnase jouera,
dans ~~rca.
Le rô)o d'Andréa, créé avec te talent et le
succès que l'on sait par Mlle Lurson, sera
joué par Mue Alice Rognau)t, dont toute la
presse a constaté les progrès croissants,
tout dernièrement, dans le Crat;! f/e &e<'(Het, hier en-core, dans les ~/t/o./t~. C'est
!a premicro ibis que MUe Regnautt aborde
ui. jOy-e~te?' rd/e; et nous avons la conviction
ou'e~e y aura. unauss; grand succès que sa
Le rota deBatthazar, auquel M. Numa avait
donne une physionomie très originate, sera
joué par Saint-Germain.
Lero~ de Ste))a)adanseuse,crëéparMme
Fromentin, échoit à MUe Dinett).
Landrot reprend son rote du baron de
Kau[bem.)e préfet de police ami des fem-
mes.
Rappelons que c'est aujourd'hui vendredi
lue vient su palais de Justice l'anaire de la
ëomëdie- Française contre MHe SarahBer-
nbat'dt..
Les débats du procès intente à la Société
des auteurs et compositeurs de musique par
M. Rottot, agent général révoqué de cette so-
ciété, ont eu lieu, hier, devant la/première
chambro~du tribuna.1 civil.
M. Doumerc, à soutenu, au nom de la So-
ciété, que le syndicat avait été dans son adroit,
aux termes des statuts, en révoquant M.
RoHot.aca.use de sa mauvaise administra-'
tion. A l'appui de son dire, M. Doumerc a
développé le rapport doM.Magnin.expert
commts pour vénner les comptes _de M. Roi-
lot, rapport dont voici les coactusio.ns
avons proeédé il résulte, Que la
D jPrcm~f~nMH): Que la. comptabilité
actuellement tenue est irrég'uliëre, ne per-
tât e~ aucuap façon do'çontr~er d'~ao ma-
mère sûre et sérieuse les opérations socia-
les
n Deaa'MMeMen! Que tes livres qui sont
tenus n'ont entre eux aucun lien, aucune cor-
relation
Que,' si des erreurs, des omissions sont
commises, it'ëst impo~sf&to de-.Ies 'vérifier à
l'aide'de la comptaMitc.
y 7'OM:e/):e/n<'a! Que notamment les
a.gents.n'o.nt .pas .de~comp.tes ouverts, et qu.'ii
est impossi~ de savoir, à i'aide de Ja comp-
tabilité, si d.es Agents sont débiteurs de la
Soc~të, s'i~ sont en reta.rd des versements,
etuequ'eUes sommes its sont compta.btes'.
'Le tcibunat a renvoyé )a, suite' de.débafs s
tt huitaine.
FRANÇOS OSWAt-D.
PH~ f~~?M!~0~ dS t~~NSJ!~ d9 ?
HA!80M ou PONT-NEUF
Hue du .Poot JVeuf
Les Nonveautés des Grands TaUleurs s'y vendent
M Et LLEU R M ~RCH É q"e I. Confection.
La JMenitcNF des TpM'ages j[!tta~e!e<'s
compte dix-sëpt'ànnces d'existencoet.àvu s'ô-
tevef progressivemëut à 50,000; ]o nombre de
ses a.tonnes. I! doit son succès toujours gra.n-
dissant à l'exactitude et à rimpartia.Uté avec
lesquelles il renseigne le lecteur sur toutes les
valeurs et )e tient au courant do toutes les
nouveiLes affaires qui se présentent.
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nues et éminemment utiles, qui paraissehtpaï'
fascicules. D'abord, la 5° édition/complète-
ment refondue, du Deo~~M~o/'a!;M, de M. G. Vapereau, ce fa~o-
n:eeM quelque chose de vrai Sur tes hommes et ies
événements du temps présent. La. dernière
édition datait de dix ans; celle-ci a. été mise
au courant des faits les plus récents'; c'est as-
sez dire ce qu'elle contient d~éléments nou-
veaux d'intérêt; puis, une 3* édition du
.Df'e~tOMatrc des pro/eas:o/ts, rédigé sous !a
direction de M. Edouard GHÀRTON:i'ien de
plus important, ce semble, que de fournir S
l'activité névreuse do notre âge un bon; guide
pour Je choix d'un état, et nul n'était mieux
dësignë que M. Ed. Charton pour donner sur
ce point, si souvent délicat, avec des rensei*
ghëments'd'une indiscutable'sûreté, les'con-
seils les plus sages et tes p.tus autorisés. ( Fot/'
NK &0!~ ~a~/Xtye.)
1
Tous les jours, à partir de demain l" mai,
lire dans L'EVENEMENT le Sidon, par
M. Gonzague-Privat;–A'oKpe~es~ 6frCoM~te~ t~K &&e/oi'Le numéro.: 15 cent.
L'rAFErTE', qui publie chaque di-
manche un numéro iDustré contenant, avec
leur biographie, des portraits autographes et
dos croquis des maîtres contemporains, met-
tra, en~'eoto SAMEDI matin un )îHme/°o .)<<-
ct'a~ donnant la nomenclature de TOUTES les
œuvres exposées dams les sections do p0!'yn:tre
et de ~e:)i'Hrc,avec ~f7.S'i7~~DE6'~7N~
représentant les principaux tableaux.
Pnx du numéro DIX CENTIMES.-
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lep~AN)al,3~ms,49 kiL (K-elly), '7/1;
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3 ans, 47 1/2 (Sheppard), 8/1.
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Non placés Piquette, 4 ans, 75 1/2 (M. ]e
comte Branicki), 12/1; Rigodon, 3 ans, 63
kit. (M. !e comte d'Andigné), 10/Ï AUeluia,
4 ans, 72 ki!. (M. Dubosc), 10/t..
Gagné facilement d'une longueur et demie
deux longueurs entre le second et le troisième.
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Andromeda, à M. Ephrussi (Covey),'5/l.. 1
TaiDevent, 4 ans, 50 1/2 (Shoppard. 2
Michel-Ange, 4 ans, 57 kif. (Murfot),6/l 3
Restore, 4 ans, 55 1/2 (JeUis), 12/t. 4
Non places
Canot, 3 a.ns, 51 k. (Carlyle), 20/1 Tapa-
geur, 3 ans, '48 k. (Gibson), 3/1 Courtisan,
3 ans, 45 k. (Koth-),' 4/1; Dona.-Sol.II, 3 ans,
47 k. (Williams), 20/1 Ismaïlia, 3 ans, 48 k.
(Webb), 20/1 Egée, 3 ans, 45 k. (Ryan), 16/1;
Néologie, 3 ans, 4o'k. (Brareton), 20/1.
Gagné de trois quarts do longueur trois
longueurs entre le second et le troisième.
HEWMARK-RT-MEETINR-- .s
Le Stand-H&n~M&p a. été gagaë par Aristo-
crat, le Bùrwett-Haudicap pa.r'Vanderhurn,
ThpPigueS~Les Spring Two.YeâDpld
Stakes ont- été pouf Achetas, Red King.2* et
ChexaUer g". liORTEfdfR
'HOBTEMEH
Renseignements utiles
RUULETIH MÉTËOR.OLOGIQUE
T~ft'ai'tor~ M/mo.e/iA~'t~MC;! c/M ?9'TtMrtpon~tre -)- t4*. 8ar'?rHctro ?
NOTRE MENU
E/t mcKjyfe F/t s'ofs
Potage julienne Potaga julienne
aubeurre au gras
Tanches à ja. pouictte Soles frites
Farce d'oseille Oreitlea de veau
a.ux œufs tnoUcts f&rciet
Ecrevisses en bnissoe' t'.ig'otfoti
Choux-ne~'rs au fro- Puino do huricots
mage gratines hiane~a.ujus
Tarteaux pommes
Eau de Pougucs mêlée au vio
Un verre de la. vérita.bte liqueur ufinedictiae
DÉCÈS'-
On annonce )edéet'!5:
De M. De!amarre, chef de bureau de FAtg~t'i~
&u mi~i.stere'de l'intérieur, frappe Btibiternect.
De M. Millet, interne a l'hôpital Tenon, suc-
combant aux suites d'un crysipÂie contracte au
chevet des malades de ]'hôpita),ators que !e
jeune et imprudent interne n'Était pas encore re-
mis do l'excision dun furoncle.
Du R.. P. Mnrquet, do Ja compagnie do Jësus~
décède â'Naittcs;
Do M. Louts do Fre, bourgmestre d'UeciCt en
Belgique, et membre de la Chambre d~: repré-
sentants.
De M, Dowildt, ancien bourgmestre de la vi)I&
de I.tege, ag'ë do soixante-douze ans.
De M. Hyacinthe Kirsch, auteur dramatique et
directeur du casino d'0stendo,en]eye par un~
attaque d'apoplexje foudroyante~ à Paris.
Principaux enterrements du 30 avrit t8SO:
.Mme de Sinety, rue delà Chaise, )(t.
M.dePIe!nes,rucdeSuresne~,5.
M. de Courty, rue Beuret, 3).
M. Paul, avenue de l'Opéra,'30.
M. Jotlois, rueNeuve-des-Mathurins.
M. de Parante, Fauboùrg-Saint-Ho~oré 10~
M. Lamy. rue Daubenton,
M. Bert, boulevard Magenta.
Les grands m~as!ns
de !a ~M~i~
se sont rendus ad~diJ
cataires du st~ d~
r~cienne maison an
e~ ·
ParnYt ces marcRan-
dises, n jeu e~t .de d~
fraîchies, démodées,qu;
seraient indignes de ?-
g'urer à côte de ceHe~
de Ge~e maîsôïi.
La F~ C~F~jyy a
donc prts charitabie
résolution de !( s donner
aux pauvres Pou! me-
~er à bonne On c ttc~M-
vre de bîenfaa voulu prendre nos a~*
mab~es lectrices eommc
!nteFméd!atres aussi
sont-eHes p! iées de venip
f~!re teurchoixpourdis-
tribuet eUes-mêmes aux
m a in e t! re ux que U es
pFo!e~ent Pe~M~r~~
Cr~jMpo~
certe, ~~MpoM~ ~~e~
~e~<~ Cû~< ~~e-
~te~ e~.
r< ~«~~e ~e~ E~Mt~? que
ces objets seront expo-
ses !e MM~ jusqu à heures, p~-
tc.
~MM~e ce< ~a'e~p~
~M~~o~~c~ïM~Mr~ 'r~
~8 ~~M~~o~~ ~W~
< M~~C~ ~~c ce ~o~~e ~e~Mt
f~ec MM ~&~ ~e
7S p< M~
MS MAMMASINS D!~ t~i
NFNR.INT l;y
ont l'honneur de donner avis que'
leur Exposition ann-uellc de Mm
commencera
Lundi prochaïn
Cette Exposition comprenid~a, en
dehors des ~VoMcctous genres, de nombreuses an'ai-
rës tl'aitees en SOLDE qui seront
vendues à des prix véritablement
exceptionnels.
® S
C" «.CAVES eÉNERALES BERC~
VEMS 6M et onUD~ires
~senst~o;
pose de dents sams<'JoM<'<'HF, 45', r. Lafa,yette~
tS~MtNËR~Mt <;AXt.yX.X<.T.URA:UJ~~tCnMepMt'Ac~~mM .fC~
'~d.M&iMu~. 'T~']L~
~~0~
&&~ F~c. M OM.~t.
ti~ Dtmtou~RfMtmtt
r. j, 'i'j~?Hj'J'S' `
J~e G~
Imprimerie du G~as! Y. 1 uooTT)!
16, rue Grange-Batelière. Tiré pM G. h.ttQN.MAtm
~'CMMt~Mii'de tatonderie ~auiKupont.
t..
l'armée de réserve dans le second siège de
Paris.
Thiers le nomma grand-chancelier de la
Légion d'honneur, et M. Grévy le révoqua.
Telle a été la carrière de ce soldat. Vinoy
n'a pas été populaire, d'abord parce qu'il n'a
jamais commandé en chef à l'époque de nos
succès militaires, et. ensuite parce qu'il étaK
d'une inflexibilité et d'une rigidité extrêmes
avec la troupe. II ne badinait pas avec la dis-
cipline, comme disent les troupiers.
Grand, assez gros, un peu voûté le teint
rcuge, comme celui de Mac-Malien et comme
celui de tous les hommes qui vivent au grand
air la moustache blanche, tombante et peu
fournie l'œil petit, bleu et pétillant d'intelli-
gence toujours vctu simplement et de noir,
avec d'immenses gilets qui lui tombaient jus-
qu'aux genoux; grand fumeur, mais ayant
remplacé, ces derniers temps, à cause d'un
asthme persistant, le tabac par la cigarette de
stramonium tel m'est apparu, la dernière fois
que. je l'ai vu,'l'homme que je connaissais,
depuis un quart de siècle, pour avoir si sou-
vent contemplé dans mon enfance sa silhouette
fièrement campée par Yvon sur le ciel em-
brasé de Sébastopol.
TOUT'MRtS.
Mm~E BU P~LEmi ~L&iS
(PAR DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE)
) Londres,29avhl.
Prologue
Une /~eM/*e <~e ~a;p~m: Autour
de Westminster, vent glacial; population
nombreuse, mais mal choisie. Arrivée des
nouveaux élus; chaude réception.
.Pr~Me~ ~aMe
Le lord chancelier et les commissaires
charges pajc la Reine de faire connaître &&_
royale volonté sont assis devant le Sac
de Za~e et revêtus de leurs robes d'ap-
parat rouges garnies d'hermine. Le lord
chancelier ordonne à l'huissier à la
verge noire d'aller mander les Commu-
nes à la barre des lords.
DeM~'éme tableau. La Chambre des
communes. Tribunes peu garnies. Mais
.dans la salle beaucoup de bmitr L& siège
du speaker est inoccupé. Devant ia table
placée au milieu de la salle, se tient
îe c~e/~ 0/ ~Aprésident. Sous cette table j~t la masse
d'or, qui figure ordinairement dessus; !e:
sergent d'armes se promène mélancoli-
quement. Jusqu'à la nomination du .spea-
ker, ce fonctionnaire est inutile.
Pan pan pan on frappe à la porte ;'I
personne ne répond, parce que personne
n'entend, à cause du tumulte l'huissier
à la verge noire se décide à entrer sans
permission, car c'est lui qui vient s'ac-
quitter du message que lui a confié le
lord chancelier. L'huissier salue le clerk
ofthe House, lequel lui rend son salut et
l'écoute attentivement, puis quitte sa
chaîne et, suivi des membres de la Cham-
bre des communes, Se dirige vers la
~Chambre des lords.
yro~ntg ~6~a;M. Un.grand corri-
dor, des peintures sur les murailles. Bous-
culade générale des membres de la Cham-
bre des communes. Course à qui arrivera
bon premier le clerk of thé House sem-
ble devenir le clerkof thé Course. Absence
complètededignité.
'QMa:i'r~me !!a6~a:M (même décor qu'au
premier). Au milieu d'un silence re-
latif, le lord chancelier se lève et fait con-
naître aux lords et aux messieurs des
Communes qu'aussitôt les Parlements
constitués .la Reine leur apprendra pour-
quoi ei!e les a réunis. Sa Majesté désire
qu'un président soit élu par les Commu-
nes, et, en conséquence, les membres de
cette Chambre sont invités à retourner
d'où ils viennent, afin d'obéir aux désirs
de la Reine. Après quoi, on les appellera
de nouveau à cette même barre.
CM~tM'~M
.S~ëme ~6/f
vacarme que jamais. Le clerk of the
Housë engage les législateurs à s'asseoir.
On obéit, non sans peine, à cette sollici-
tation.
Les conservateurs prennent place à la
gauche de la table du speaker, tandis que
les libéraux se rangent à droite. C'est
exactement la même chose qu'à la der"
nière session, si ce n'est que c'est tout le
contraire.
Un libéral se lève et propose de nommer
M. Brand Speaker pour la présente ses-
sion. M. Brand a rempli ces fonctions
pendant les deux dernières législatures à
~satisfaction générale; aussi un mem-
bre cte l'opposition (conservateur) appuie
lamotion.
M. Brand est ému une main sur son
cœur, il déclare qu'il s'efforcera de méri-
ter la flatteuse appréciation de ses collè-
gues. (pour la suite voir les discours de
l8'72 et de d874). M. Brand est nommé
speaker, soit premier membre des Com-
munes du royaume dans les cérémonies
publiques., il*prend rang après les barons;
traitement 12~,000 francs et un hôtel dans
le palais de Westminster.
;fa~eaM~n<~ (3 h. '1/2).– La cour de
Westminster. Toujours un froid -gla-
cial. La séance est terminée messieurs
les députés s'empressent d'aller prendre
l'air, et retrouvent à la porte les applau-
dissements qui les avaient accueillis à
l'arrivée. Triomphe pour M. Parnell; suc-
ces pour M. Bradiaugh, dont a déjà
p~ricdans le G~M~'s. M. Bradiaugh est t
fort populaire en raison d'un procès qui,
il y a environ deux années, lui a valu six
mois de prison. Il s'agissait, d'une bro-
chure intitulée les F/'M~s de la p/HYoso-
ja/ne et poursuivie comme immorale..Ce-
pendant. ces ~M! de la philosophie
n'avaient pour but que d'améliorer le sort
des classes pauvres, mais d'une singu-
lière façon en indiquant aux ménagés
d'ouvriers le moyen de n'avoir pas une
trop nombreuse lignée le plaisir sans la
peine, si vous voulez. M. Bradiaugh est
athée, ce qui ne diminue aucunement
son prestige; c'est lui qui, dans un ré-
cent discours, s'écriait s Il n'y a pas de
Dieu! Et la preuve, a~utait-il en titane
sa montre, c'est que je vais tenir cet ob-
iet dans -ma. main pendant cinq minuter
et que Dieu ne me brûiera pas.
jË.'p:7o~up. Demain vendredi, les mêmes
scènes se renouvelleront à peu de choses
pràs. Les Communes s'assembleront à''
deux heures, sous la présidence du spea-
ker, qui sera en habit de cour, portant
une petite perruque. L'huissier à la verge
noire frappera encore à la porte de Ha
Chambre, et mandera cette fois le speaker..
élu. Celui-ci, suivi de ses parrains, com-
paraîtra devant le lord-chancelier et les
commissaires royaux, et il leur notifiera
son élection, laquelle, au nom de Ià'Rèihë;
sera de suite approuvée par le lord chan-
ceHer. Cette formalité rempli le~.spea- }
ker, après avoir réclamé les anciens pri-
vilèges de liberté appartenant aux repré-
sentants du pays, retournera à la Cham-
bre des communes, où a lieu la prestation
de serment.
Le speaker commence et signe le pre-
mier sur le registre qui lui est présenté
par le~cterk of ttie House, et disparait
aussitôt le serment prêté. Pendant son
absence, le clerk of thé Housc prend les
noms des députés et donne a chac u
d'eux un exemplaire du Nouveau-Testa-
ment sur,le volume., le, député. imprime
ses lèvres, pendant, que le clerk lit la
formule du serment qui peut être ainsi
prêté en masse, -c'est-à-dire autant qu'il
v a de nouveaux Testaments à la Cham-
bre. Pendant cette opération, le spea-
ker est rentré mais couvert de ses vête-
ments de cérémonie et la tête ornée de
cette immense perruque qui fait partie
de sa charge.et la séance, est levée.
Après-demain samedi, l'huissier à la
verge noire recommencera sa promenade
quotidienne.Le speaker et fa Chambre
ont encore à comparaître devant le lord
chancelier et les commissaires royaux,
qui ont a. leur apprendre qu'en raison de
l'acceptation, par quelques députés, de
ionction's publiques, la Reine doit ordon-
ner des élections destinées a remplacer
ces députés, et qu'en conséquence la
Chambre des communes doit s'ajourner
jusqu'après ces élections.
C'ès~ce qui est fait immédiatement,
en sorte que vraisemblablement la sé-
rieuse ouverture du Parlement n'aura pas
lieu avant-le 20 mai, et qu'à cette épooué
seulement on lira le discours royal, délai
qui permettra au ministère Gladstone de
se con~ahder .et de préparer ce discours,
qui ne mangue pas d'une certaine imper-
tance.
'¡ T.JOHMSON
Nous publierons demain- ies premiers
résultats du tirage de notre prime finan-
cière
UN TtTRE DECEMT FRANCS
LA CHÂMBM M8 BEP~ES
Toujours le tarif des douanes. M. Rou-
vier, qui représente le pays où les oliviers
fleurissent, n'est pas tendre pour les hui-
les minérales. Il donne un jour de congé
'~r'sës préïérencés libre-écitangistes, et
plaide en faveur du chiffre de la commis-
sion, qui maintient encore à 18 francs les s
-droits dont le pétrole est frappé.
La vérité est qu'ils sont exorbitants,ces
droits. L'Assemblée nationale, en les éta-
blissant, a laissé s'interposer le spec-
tre des Tuileries incendiées entre elle et.
les contribuables. JMLHaentjens, que nul
n'accusera d'avoir, en d8Tl, passé une
mèche enflammée à Mmes Suétens.Papa-'
voine, ou'autres mégères, plaide aujour-
d'hui la cause de l'éclairage du pauvre et
rappelle avec raison qu'en Amérique et
en Angleterre le pctroîe coûte quatre ou
cinq fois moins cher qu'en France.
Sur quoi M. W~son répond que c'est la
faute de l'Empire. Pourquoi ? Tarte à la
crème! Parce que M. Wiison ne connaît
pas un traître mot de la question. M.
Viette, qui ne se~ paye pas de ces mauvai-
ses raisons, bien qu'elles fassent pâmer
d'aise la majorité, insiste. Il parle avec
une émotion un peu déclamatoire, mais
sincère, en somme, dés jeunes nUes «qui
se brûlent les yeux le soir, à la lampe de
pétrole B. Cette incursion dans la cham-
brettedeJenny l'ouvrière est assez goû-
tée à l'extrême droite et à l'extrême gau-
che mais la coalisation fortuite de ces
deux fractions de la Chambre est insuf-
fisante pour triompher du mauvais vou-
'Joir de la majorité. L'amendement Haent-
jens est rejeté par 248 voix contre d72.
Mais l'eS'et était produit. Un autre amen-
dement de M. Lorois, abaissant le droit à
10 francs sur Je pétrole brut et à la francs
sur le pétrole rafunë, a été adopté par
2M voix contre 203.
Un léger incident à signaler. Dans le
coufs de.la séance, M. Haentjens a fait.
allusion à la conversion de la rente. La
~conversion, a répliqué M. Tirard, serait
déjà faite, si elle n était pas si bruyam-
ment demandée. B Avis aux porteurs de
rente qui craignent d'être convertis. Qu'ils
louent des cors de chasse et qu'ils s'em-
busquent sous les fenêtres de M. Tirard.
Ce n'est pas plus dimcile que cela.
GASTON JOt.UVET.
Autour du Parlement
Une interpellation avortée. Le 7'~<&ot
.quier.
Le gouvernement vient d'échapper à une
aventure qui lui aurait vraisemblablement
causé quelque souci. La droite royaliste
s'était montrée tout d'abord résolue à inter-
peller le gouvernement sur sa politique, en
général, et spécialement sur les incidents
scandaleux du voyage de M. Ferry à Lille.
Mais les timorés ont fait observer qu'une t&I-
tiative de cette nature né pouvait aboutir qu'au
vote d'un ordre du jour triomphal poulie mi-
nistère et que mieux valait dès lors tout ajour-
ner.
La majorité de la droite s'est ralliée à cette
observation, dont nous nous permettrons de
contester le''b!en fondé. On. redoute de s'expo-
ser au vote d'un ordre du jour ministériel).
Mais n'est-ce pas le sort qui attend fatalement
les interpellations présentées par la droite?
A ce compte-là, la droite ne devrait jamais
interpeller! Et, d'un autre côté, c'est se payer
d'illusions que de croire qu'on pourra incidem-
ment, dans la discussion des lois de finance,
engager à fond un débat sur les faits et gestes
de nos gouvernants, comme-si M. Gambetta,
arguant de mille prétextes, et notamment de
la nécessité de presser le vote du budget, ne
s'empressera pas d'étouffer un pareil débat!
Est-ce que la droite royaliste aurait déjà ou-
blié le récent incident du prince de Léon?.
tJne interpellation, par exemple, que le
gouvernement sera forcé de subjr, c'estceUe
à laquelle va donner lieu le cas de notre hardi
et spirituel confrère,le Z"OM/c
"Peut-elle systématiquement et de parti pris
refuser .d'autoriser les dessins qui, aux ter-
mes de la toi, doivent lui être soumis; au, ce
qui revient au même, mettre à leur publica-
tion des conditions impossibles, exrger: par
exemple (et c'est le cas du 7Yi~o«/~), qu'on
lui communique la légende du dessin, et, ce
qui est plus fort encore, qu'il lui soit donné
connaissance du texte du journal?
La minorité a tenu (et nous ne pouvons
que l'en approuver) a ce que ce point de lé-
gisIatton:fû~éluetdé.:C'e~t M. VtUiers, député
du Finistère, qui développera l'interpeUation.
M. Robert Mitchell ce qui ne gâtera rien
répliquera, s'ily y lieu.
BERNARD.
]L~L iS~TU~~E:
Si peu d'anaires engagées ce mois-ci, que
le boursier, ce sceptique, a. le loisir de parier
politique sous les colonnes. On devise sur
les probabilités de dissolution du Parlement.
Dans les cerc)ës financiers, on est plus in-
téressé qu'on ne !e pense généralement à
voir la présente )égis)ature prendre fin. Les
Chambres dissoutes, les élections nouvelles
sur le tapis, n'est-ce pas une éponge passée
sur !e fameux discours de Romans n est-ce
pas l'impérieuse et pressante question de la
conversion de la Rente à. l'ordre du jour?
A vingt points au-dessus du pair, notre
rente non convertie, non convertible même,
suivant da hantes.promesses, n'y a.-t-ïL.pa.s la.
quelque chose da tout à fait anormal?
Les assemblées d'actionnaires sont de plus
en plus nombreuses. Enregistrons les déci-
sions des trois plus importantes d'entre elles.
Nous avons déjà indiqué les magniRques
résultais obtenus par l'L~'o~ ~e~e/'M~o, pour
l'exercice 1879. Les actionnaires de la Société,
après approbation des comptes, ont fixé la
montantdu dividende à 16 fr. 25. Une somme
de 5 millions a. été., en outre, portée à une
réserve spéciale.
Administrateurs réélus MM. de Montgol-
ner, A. Hare), Ch. Cambon et Richard Va-
cheron l'assemblée a en outre ratifié le choix
fait do MM. le prince de Broglie et A. de la
Bouillerie en qualité d'administrateurs.
Les actionnaires de la Co/i~pa~te t/)MM&[-
~crs se sont réunis pour avoir communica"
tion de ce qui devait être distribue aux ".obli-
gataires
On sait que la ~?t~b/:ctc~-vient do se
libérer intégralement, et par anticipation, des
sommes quelle devait à la liquidation de la
.Sbet<~ tm/noMtëre du fait de ses acquisitions
des immeubles du Grand-Hôtel et annexes.
Dt ce fait, la liquidation a fait une recette de
près de 37 minions.
Les opérations do la. liquidation de la~o-
c:
une répartition de 9 0/0 au pront des créan-
ciers.chirographaires.
A partir du 1" mai, les obligation~ 3 0/Q
toucheront 35 fr. 78 les obligations sorties
aux tirages ont droit à 41 fr. 92.
La rentrée opérée par le Credti! moMtc~
sur sa créance en compte-courant est de
5,218,724 fr. 47.
M. H. Durriou, présidait l'assemblée des
actionnaires dol'jE's<-A~ëyt'en.
L'assemblée a approuve les comptes do
l'exercice 1879 et le paiement par 15 francs
du coupon semestriel n" 8.
L'achon de cette société devrait obtenir un
cours égal à celui de l'action Bône-GueIma,
rapportant seulement 29 60. tandis que l'ac-
tion Est-Algérien reçoit 30 francs. Mêmes ga-
ranties, et quelle grosse différence dans les
prix: 610 contre 570
DARGENT
PETITE BOURSE DU SOIR
Amortissable 3 0/0: 81 10, D..
5 0/0: 119 25, 18, Italien 84 25,
22, 30. Turc: 1057. Egyptien 311 87,
311, –Banque ottomane: :).
Florins -NB, Dn n/n.–Hongrois
901/16,5/32, 1/8,
LES PREMIERES
GvMXASjs: Los 2?/t/a/s, comédie en 3 actes
<<; M. Georges'Richard (repuse):
Cette pièce a été donnée pour la pre-
mière fuis au Théâtre-Français; on fut
alors assez étonné de l'y voir. En historien
ndèle.jcdois ajouter qu'etie obtint cepen-
dant. un certain succès. Mais-c'est de la
revoir, au. Gymnase, ~que nous sommes
surpris aujourd'hui'-Y a-t-ii là-dessous
quelque cause occulte ? L'absence d'ori-
ginalité dans la conception, l'absence d'in-
térêt dans Fanabulation, l'absence do
toute qualité littéraire dans le diaiogue,
l'absence d'esprit dans la plaisanterie,
l'absence d'entr'acte entre les actes, l'ab-
sence de mouvement dans cette pièce fi-
gée, l'absence de développement dans
cette pièce étriquée voilà ce qu'il nous
faut constater. Avec cela, une prétention
fatigante à la sentence, à la doctrine, à la
leçon. Du faux Dumas à l'usage des théâ-
tres de marionnettes.
Ce n'est pas à dire que la reprise n'ait
pas réussi du tout. Le public l'a fort bien
acceptée; il est vrai que les scènes défi-
lent si vite qu'on a à peine le temps de
sentir à quel point elles sont déplaisantes.
Un homme de mérite, un travailleur,
un excellent homme qui a le tort de croire
au concubinage et de prêcher au nom de
la morale qu'il offense et de la société
qu'il trompe en présentant effrontément
sa maitresse comme sa femme, PeIIegrin,
a deux enfants, ou plutôt il passe pour
en avoir deux de celle qui passe pour
être Mme Pellegrin. En réalité, Mme Pel-
legrin s'appelle Marguerite tout court;
son lits est sans père, comme le fils de
Coralie il n'y a que sa 6Me Lucile qui soit
nantie d'un père et d'une mère, ayant été
reconnue par PeIIegrin. Tous ces gens
sont, d'ailleurs, les seuls êtres parfaits
qu'il y ait en ce monde Maurice, c'est le
fils, est si parfait qu'il remporte le prix
d'honneur de mathématiques au con-
cours général Lucile est adorable Mar-
guerite, à part ses peccadilles d'autrefois,
est le modèle des épouses, comme Pelle-
grin le père idéal, même vis-à-vis de son
ms, qui n'est pas son fils. On se demande
seulement pourquoi il a mis dix-huit ans
à régulariser toutes les perfections dont
sa maison est inondée, en épousant le
bon ange de son faux ménage, racheté
par dix-huit ans de vertu sans tache.
Au moment où il se résout enfin à con-
duire Marguerite à 1'
pièce était d~aujourd'hui, à aller devant
îe maire de son arrondissement sur-
vient M. de Boislaurier, consul général
en Egypte de' son état, et vrai père, selon
le sang, du petit Maurice, le lauréat du
grand concours.
M.deBo:s~M~er, que son nom pré-
destinait à faire, même sans le vouloir et
de la main gauche, un fils destiné aux
couronnes universitaires, se sent quelque
velléité de prendre avec lui un si glorieux
.ieune homme. Mais on lui répond comme
d'Alembert à Mme de Tencin, se souve-
nant tardivement qu'elle avait mis au
monde le philosophe de I'j5'?:e/e~~M
a C'est la vitrière qui est ma mère Au
Gymnase, c'est PeIIegrin qui est le vitrier.
Le rôle de ce monsieur, professeur de
morale qui met dix-huit ans à reconnaître
qu'ayant rencontré la femme parfaite, et
ay&nt eu d'elle une nlle,iria doit épouser,
et qui, du bout de ses dix-huit années
d'inexcusables tergiversations et de scan-
daleuse hypocrisie, tance 'vertement la
vieux séducteur Boislaurier, lequel a la
bonhommie de se laisser faire, est rempli
excellemment par Landrol.
Mme Fromentin est bien placée dans le
rôle de Marguerite, l'honnête femme
quand ~ê~e.
Le collégien Maurice, c'est Corbin, qui
mérite un premier prix de jeunesse.
MUe Depoix Luciie n'a qu'une ou
deux scènes au premier acte. EUe v est
charmante de grâce ingénue.
Mile Alice Regnauit remplit le person-
nage d'une madame Jacob, absolument
mutue à l'action. EHctist veuve, sans en-
fants; eUe adore. les ëhfants, ce qui lait
qu'elle les déteste chez les autres. EIIo
raisonne et déraisonne là-dessus a'perte
de vue, à la façon du monsieur que vous
savez, qui n'aimait pas !és épmards~
Joiie. bien mise, MMe Atice Regnautt a
tiré parti d'un rôle q)ïi n'existe pas.
H. DE PÊNE.
La Soirée Parisienne
'v.F~vr.s
Hier soir le Gymnase a fait ce qu'on ap-
pelle: corser son affiche.
Aux trois jolis actes de l'tKM-a/, il a ajouté
trois autres actes, en prose, ceux-là, et d'un
genre moins gai, mais qui ont eu l'insigne
honneur d'être représentes au Théâtre-Fran-
çais.
C'est le 20 septembre 1872 que M. George
Richard, auteur-acteur comme Molière!
a fait jouer sa comédie dans le temple qui
n'abrite'plus Mlle Sarah Bernhardt. La pièce
était merveilleusement montée et eut un grand
succès, maigre certaines préventions. MM.
Got, Laroche et Boucher y furent applaudis
à cote de Mmes Reichemberg, Royer, à q~i
cette création valut le titre de sociétaire, et
Anna Blanc qui devint Mme Dupont-Vernon.
C'est donc avec autorité que la pièce se pré-
sente, à huit ans de distance, dans un autre
théâtre, où elle parait destinée a faire encore
couler bien des larmes. ` `
A peine installé dans mon fauteuil, je re-
marque un spectateur qui s'agite démesuré-
ment dans le sien. Ce spectateur n'est autre
que M. Victor K.oningqui va prendre bientôt
possession du-Gymnase et qu~dans sa rage
de luxe et d'élégance, ne s occupe que des
travaux et des modincations à faire.
Son œil se porte partout, scrute tout, s'in-
quiète de tout. Il inspecte le dos quelque peu
eraillédesonfauteui).
Trop; vieux, murmure-t-il;-je ferai re-
peindre.
UnJnBtant après, il remarque que la blan-
cheur des galeries supérieures laisse un peu a
désirer:
Trop vieux répète-t-il; je ferai re-
peindre.
Et ainsi de suite pour tous les détails de
cette bonne vieille salle qui sera bien étonnée
de se voir rajeunie.
Enfin, là toile se lève sur le premier décor,
qui sera également le second et le troisième.
C'est un salon fort ordinaire, où je ne vois
rien a signaler, sauf la porte étrange qu'on
aperçoit au fond de la scène. On se demande
avec inquiétude pourquoi M. PeIIegrin est
venu ensevelir ses chagrins de famille juste
en face du café-concert de Ba'-ta-clan.
Les costumes sont également fort simples.
Mme Fromentin est en blanc; la jolie Mile
Depoix porte une jolie robe .bleue, et la ravis-
sante Alice Regnault est aussi bien habillée
et aussi bien coufée que d'habitude. Le seul
costume de cwac~'c est la trogne de collé-
gien de M. Corbin.
Les deux premiers actes, se sont_ passés sans;
incidents autres qu'une forte consommation
de mouchoirs. Les pièces heureuses n'auraient-
elles pas d'histoire? 7
Pourtant, au/troisième acte, la rampe s'est
avisée'de s'éteindre tout à coup. juste a l'en-
trée de Mlle Alice Regnault. Certes, je con-
nais aussi bien que personne, l'enet produit
par les beaux yeux de la jolie Alice, mais la
rampe n'en a pas moins donné hier soir un
~exemple ridicule Ne ta~usre et de suscep-
tibilité.
A~e trotsieme acte également, l'émotion,
très vive, n'a pas empêche le publie de faire
un singulier rapprochement. l! y est question
d'un homme du monde, qui a abandonné sa
maîtresse avec un enfant, et des vengeances que
la malheureuse serait autorisée à exercer con-
tre son séducteur. Instinctivement, tout le.
monde a pense au sympathique M. Genticn
et à la délicieuse Mlle Bière. L'ëffat a ëtë
d'autant plus grand que M. Dufernex, qui
joue le /ac/!CMr, est habille avec une sevëritë.
de bon goût.
C'est tout à fait un hontme corj'ect.
Après les .E';?/aH~, plusieurs amis de l'au-
teur montent sur la scène pour le féliciter. 0
surprise J il est tout à fait Impossible deme.ttre.
la main dessus. Au bout de. cinq minutes de.
recherches inutiles, on le voit arriver, la mine
passablement renfrognée.
–Qu'avez-vous? lui dit-on.
Je suis furieux!
Vous trouvez que ça n'a pas-bien mar-
che ?
Ce n'est pas ça. Mai& sur l'aSiche on a~
écrit George avec un Ça n'est p~s au Théâ-
tre-Français qu'on m'aurait f~ituhe malhon-
nêteté pareille.
On calme le forcent en Im promëttanT'dë w
supprimer 1'~ dès-demaia, et chacpn retourna
à sa place pour applaudir l'iK!/ft! de Jac-
ques Normand..
A la sortie, je me croise da.ns~ les couloirs-
avecM. Koning.'
Le nouveau dire'cteur du Gymnase Continue
à faire sa pëttte inspection. Dans son ardeur,
il ne s'aperçoit pas qu'une ouvreuse, plantée
droit devant hu, lut tend gracieusernent son
patetot.
Machinalement Koning la regarde en face
sans la voir et murmure
Trop vieux; je ferai repeindre!
ftomoussE.
ECHOS DES THEATRES
On commence aujourd'hui à répéter, au
Gymnase, AyM~ea' ia charmante cOtpédie de,
Sardou, avec laquelle M. Didier Montigny
Ëtiira ta. saison théâtrale.
L'ente de la troupe.. du Gymnase jouera,
dans ~~rca.
Le rô)o d'Andréa, créé avec te talent et le
succès que l'on sait par Mlle Lurson, sera
joué par Mue Alice Rognau)t, dont toute la
presse a constaté les progrès croissants,
tout dernièrement, dans le Crat;! f/e &e<'(H
!a premicro ibis que MUe Regnautt aborde
ui. jOy-e~te?' rd/e; et nous avons la conviction
ou'e~e y aura. unauss; grand succès que sa
Le rota deBatthazar, auquel M. Numa avait
donne une physionomie très originate, sera
joué par Saint-Germain.
Lero~ de Ste))a)adanseuse,crëéparMme
Fromentin, échoit à MUe Dinett).
Landrot reprend son rote du baron de
Kau[bem.)e préfet de police ami des fem-
mes.
Rappelons que c'est aujourd'hui vendredi
lue vient su palais de Justice l'anaire de la
ëomëdie- Française contre MHe SarahBer-
nbat'dt..
Les débats du procès intente à la Société
des auteurs et compositeurs de musique par
M. Rottot, agent général révoqué de cette so-
ciété, ont eu lieu, hier, devant la/première
chambro~du tribuna.1 civil.
M. Doumerc, à soutenu, au nom de la So-
ciété, que le syndicat avait été dans son adroit,
aux termes des statuts, en révoquant M.
RoHot.aca.use de sa mauvaise administra-'
tion. A l'appui de son dire, M. Doumerc a
développé le rapport doM.Magnin.expert
commts pour vénner les comptes _de M. Roi-
lot, rapport dont voici les coactusio.ns
avons proeédé il résulte, Que la
D jPrcm~f~nMH): Que la. comptabilité
actuellement tenue est irrég'uliëre, ne per-
tât e~ aucuap façon do'çontr~er d'~ao ma-
mère sûre et sérieuse les opérations socia-
les
n Deaa'MMeMen! Que tes livres qui sont
tenus n'ont entre eux aucun lien, aucune cor-
relation
Que,' si des erreurs, des omissions sont
commises, it'ëst impo~sf&to de-.Ies 'vérifier à
l'aide'de la comptaMitc.
y 7'OM:e/):e/n<'a! Que notamment les
a.gents.n'o.nt .pas .de~comp.tes ouverts, et qu.'ii
est impossi~ de savoir, à i'aide de Ja comp-
tabilité, si d.es Agents sont débiteurs de la
Soc~të, s'i~ sont en reta.rd des versements,
etuequ'eUes sommes its sont compta.btes'.
'Le tcibunat a renvoyé )a, suite' de.débafs s
tt huitaine.
FRANÇOS OSWAt-D.
PH~ f~~?M!~0~ dS t~~NSJ!~ d9 ?
HA!80M ou PONT-NEUF
Hue du .Poot JVeuf
Les Nonveautés des Grands TaUleurs s'y vendent
M Et LLEU R M ~RCH É q"e I. Confection.
La JMenitcNF des TpM'ages j[!tta~e!e<'s
compte dix-sëpt'ànnces d'existencoet.àvu s'ô-
tevef progressivemëut à 50,000; ]o nombre de
ses a.tonnes. I! doit son succès toujours gra.n-
dissant à l'exactitude et à rimpartia.Uté avec
lesquelles il renseigne le lecteur sur toutes les
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événements du temps présent. La. dernière
édition datait de dix ans; celle-ci a. été mise
au courant des faits les plus récents'; c'est as-
sez dire ce qu'elle contient d~éléments nou-
veaux d'intérêt; puis, une 3* édition du
.Df'e~tOMatrc des pro/eas:o/ts, rédigé sous !a
direction de M. Edouard GHÀRTON:i'ien de
plus important, ce semble, que de fournir S
l'activité névreuse do notre âge un bon; guide
pour Je choix d'un état, et nul n'était mieux
dësignë que M. Ed. Charton pour donner sur
ce point, si souvent délicat, avec des rensei*
ghëments'd'une indiscutable'sûreté, les'con-
seils les plus sages et tes p.tus autorisés. ( Fot/'
NK &0!~ ~a~/Xtye.)
1
Tous les jours, à partir de demain l" mai,
lire dans L'EVENEMENT le Sidon, par
M. Gonzague-Privat;–A'oKpe~es~ 6fr
L'rAFErTE', qui publie chaque di-
manche un numéro iDustré contenant, avec
leur biographie, des portraits autographes et
dos croquis des maîtres contemporains, met-
tra, en~'eoto SAMEDI matin un )îHme/°o .)<<-
ct'a~ donnant la nomenclature de TOUTES les
œuvres exposées dams les sections do p0!'yn:tre
et de ~e:)i'Hrc,avec ~f7.S'i7~~DE6'~7N~
représentant les principaux tableaux.
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Néologie, 3 ans, 4o'k. (Brareton), 20/1.
Gagné de trois quarts do longueur trois
longueurs entre le second et le troisième.
HEWMARK-RT-MEETINR-- .s
Le Stand-H&n~M&p a. été gagaë par Aristo-
crat, le Bùrwett-Haudicap pa.r'Vanderhurn,
ThpPigueS~Les Spring Two.YeâDpld
Stakes ont- été pouf Achetas, Red King.2* et
ChexaUer g". liORTEfdfR
'HOBTEMEH
Renseignements utiles
RUULETIH MÉTËOR.OLOGIQUE
T~ft'ai'tor~ M/mo.e/iA~'t~MC;! c/M ?9'
NOTRE MENU
E/t mcKjyfe F/t s'ofs
Potage julienne Potaga julienne
aubeurre au gras
Tanches à ja. pouictte Soles frites
Farce d'oseille Oreitlea de veau
a.ux œufs tnoUcts f&rciet
Ecrevisses en bnissoe' t'.ig'otfoti
Choux-ne~'rs au fro- Puino do huricots
mage gratines hiane~a.ujus
Tarteaux pommes
Eau de Pougucs mêlée au vio
Un verre de la. vérita.bte liqueur ufinedictiae
DÉCÈS'-
On annonce )edéet'!5:
De M. De!amarre, chef de bureau de FAtg~t'i~
&u mi~i.stere'de l'intérieur, frappe Btibiternect.
De M. Millet, interne a l'hôpital Tenon, suc-
combant aux suites d'un crysipÂie contracte au
chevet des malades de ]'hôpita),ators que !e
jeune et imprudent interne n'Était pas encore re-
mis do l'excision dun furoncle.
Du R.. P. Mnrquet, do Ja compagnie do Jësus~
décède â'Naittcs;
Do M. Louts do Fre, bourgmestre d'UeciCt en
Belgique, et membre de la Chambre d~: repré-
sentants.
De M, Dowildt, ancien bourgmestre de la vi)I&
de I.tege, ag'ë do soixante-douze ans.
De M. Hyacinthe Kirsch, auteur dramatique et
directeur du casino d'0stendo,en]eye par un~
attaque d'apoplexje foudroyante~ à Paris.
Principaux enterrements du 30 avrit t8SO:
.Mme de Sinety, rue delà Chaise, )(t.
M.dePIe!nes,rucdeSuresne~,5.
M. de Courty, rue Beuret, 3).
M. Paul, avenue de l'Opéra,'30.
M. Jotlois, rueNeuve-des-Mathurins.
M. de Parante, Fauboùrg-Saint-Ho~oré 10~
M. Lamy. rue Daubenton,
M. Bert, boulevard Magenta.
Les grands m~as!ns
de !a ~M~i~
se sont rendus ad~diJ
cataires du st~ d~
r~cienne maison an
e~ ·
ParnYt ces marcRan-
dises, n jeu e~t .de d~
fraîchies, démodées,qu;
seraient indignes de ?-
g'urer à côte de ceHe~
de Ge~e maîsôïi.
La F~ C~F~jyy a
donc prts charitabie
résolution de !( s donner
aux pauvres Pou! me-
~er à bonne On c ttc~M-
vre de bîenfa
mab~es lectrices eommc
!nteFméd!atres aussi
sont-eHes p! iées de venip
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tribuet eUes-mêmes aux
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Cette Exposition comprenid~a, en
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16, rue Grange-Batelière. Tiré pM G. h.ttQN.MAtm
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