Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1880-04-24
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 avril 1880 24 avril 1880
Description : 1880/04/24 (Numéro 224). 1880/04/24 (Numéro 224).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/03/2008
LE ûAU
Hier matin, !e commissaire de police sa
rendit au bureau du receveur et, s'approchant
ducaissier:
Eh bien! nous savons enfin quel est le
voleur.
Ah' fit X. en se troublant. Qui est-ce
donc?
C'est vous, reprit le commissaire de po-
lice, en le tenant sous son regard.
X. nia. et protesta énergiquement; mais
M. Cazaneuve n'en procéda pas moins à son
arrestation immédiate.
L'enquête avait fait connaître que le cais-
sier, marie et père de trois enfants déjà âgés,
avait été renvoyé, en octobre dernier, à, la
suite de la disparition d'une somme de
4,000 francs, de la maison T. receveur de
rentes, où il tenait déjà l'emploi de caissier.
L'enquête révéla également que X. était
dévoré par une passion effrénée du jeu et que,
lors de la disparition des 4,000 francs dont
nous venons de parler, il avait été vu dans
un tripot des Sablons.
Toutes ces charges morales, à défaut de
charges matérielles, ont sufii pour motiver
cette arrestation, et l'interrogatoire que M.
Cazaneuve a fait subir hier soir au prison-
nier n'a fait que la légitimer davantage.
X.. a été dirigé sur le Dépôt.
Nous ne nous étions point trompés quand
nous évoquions, à propos de Gillard, le vieil
axiome de police CAcreAe~ ~a~cM~e.
C'est, en eSët, grâce à cette piste qu'on
est arrivé, non pas à découvrir la retraite du
garçon de recettes de la rue d'Astorg, mais à
suivre sa trace depuis le jour du vol.
Pendant quélques mois, la fille C. cette
femme de chambre qui avait jadis, comme
nous l'avons dit, jeté te trouble dans le ménage
Gillard, a demeuré à Livry, puis à Saint-
Maurice, où son amant est allé la retrouver,
le mercredi 7 courant.
Le lendemain matin, tous~ les deux sont par-
tis on les retrouve à Etampes, où ils passent
quatre jours; cependant, ann de dépister les
recherches.do la police, Gill&rd quitte sa re-
traite pour venir a.Paris, jeter dans les boites
de divers quartiers les lettres que l'on con-
naît. .1
Nous no pouvons en dire davantage aujour-
d'hui, de peur d'entraver la poursuite que la
police a entreprise, et qui doit aboutir, espé-
rons-le, à l'arrestation du fugitif.
i''
Hier,à une heure et demie, Mme D. âgée
de quatre-vingts ans, mère de M. D. agent
de change, s'est jetée par la fenêtre d'un ap-
partement, au quatrième étage, qu'elle habi~
tait provisoirement, 47, boulevard Beaumar-
chais, chez son gendre, M. D. marchand
de vins en gros, à Bercy, en ce moment en
voyage.
C'est par la fenêtre de la salle à manger
qu'elle s'est jetée, profitant de l'absence de sa
nièce. Ce suicide est attribué & un dérange-
ment subit des facultés.
Il n'est pas à Paris une femme réellement
élégante qui ne fasse usage du 6'KpOM m.KCt-
/ merveille de douceur et de parfum, qui blan-
chit et assouplit la peau et lui donne un ve-
louté incomparable (47, avenue de l'Opéra).
L'enterrement de la femme Nicolas, la mal-
heureuse victime de la rue du Cherche-Midi,
8, lieu aujourd'hui, à midi précis. Le convoi
partira du domicile de la défunte, ras du
Cherche-Midi, 80.
Une jeune femme, nommée Augustino T.
est. activement recherchée par lajustico sous
l'inculpation d'escroquerie et d'abandon d'en-
fants. Une première fois déjà, cette mauvaise
mère T). laissé son -enfant entre les mains
d'une nourrice de province. Il y a trois mois,
elle accouchait do nouveau et plaçait sa fil-
lette chez une concierge du quartier Saint-
Martin. Depuis on ne l'a plus revue, et hier
matin, après trois mois d'attente, la con-
ciergMmett&it i'eHttmt à l'hospice des Enfants
trouvés. MONSIEUR LECOQ.
MONStEUR LECOQ.
LES JOMMtJX ETMGER8
Rien encore d'arrêté quant à la compo-
sition du nouveau cabinet anglais. Les
seuls faits certains sont que lord Beacons-
iield a remis sa démission et celle de ses
collègues à la reine Victoria. La souve-
raine a tait appeler à deux reprises le
marquis de: Hartington, le chef du parti
whig, dans la propre acception du terme,
pour le charger de la composition du nou-
veau ministère.
Les organes de la presse'anglaise, libé-
raux ou conservateurs, sont unanimes à
vouloir faire sortir M. Gladstone de la ré-
serve dans laquelle il semble chercher à
se renfermer, et à l'appeler à la direction
des affaires.
Nous préférons croire, dit le Dque la reine, reconnaissant le véritable carac-
tère de la situation, fera appeler M. Glads-
tone. Il vaut mieux en venir tout de suite à
ce qu'il faudra faire un jour ou l'autre.
Même tangage, au fond, dans le .Si'a~-
e!o;7 <~
H est temps d'en finir avec les fictions. Le
parti libéral a 'besoin d'un ~eo~ef libéral, et
!e marquis de Hartington n'a rien do ce qu'il
faut pour cela. Le pays tiendrait à savoir où
il est et comment il est, et cela ne saurait se
faire à moins que M. Gladstone ne devienne
piemier ministre. C'est lui qui. a remporté la
victoire. Le mettre de côté pour un autre se-
rait enlever à la, victoire toute sa valeur et
toute sa signification.
La PaM Jt~M G<~<°~que le marquis de Hartington acceptât la
mission qui lui sera confiée, ne croit pas
que la combinaison ministérielle dont il
serait le pivot puisse avoir une longue
durée
L'opinion est que lord Hartington deman-
dera à être affranchi d'une tâche qu'il se dé-
clarera incapable de remplir à sa propre sa-
tisfaction ou au mieux de ce qu'il croira être
l'intérêt de son parti et de son pays, et que,
par conséquent, cette tâche reviendra à M.
Gladstone.
Les collèges électoraux ont voulu f M. Gladstone la personnage le plus innuent
du nouveau Parlement, et, s'il ne veut pas
abandonner sa puissance par le seul moyen
possible, c'est-à-dire par sa retraite des affai-
res, il vaut mieux pour tous les partis qu'il
l'exerce ouvertement, régulièrement et en en
assumant la responsabilité, à la tcte du gou-
vernement
D'après le ~~o~'c!, lord Hartington,
dans son entre\ue avec la reine, a dé-
claré que M. Gladstone était plus apte
que lui à former un cabinet ayant la con-
uance de la Chambre, et la reine a en enet
appelé, hier, le rival heureux de M. Dis-
raeli.
Dans le peuple, entin, un sentiment
analogue prédomine. A Suiîblk, un télé-
gramme annonçant les pourparlers de
lord Hartington, au château de Windsor,
a été accueilli par les cris de Non non!
Gladstone s
Suivant toute probabilité, le chef de la
fraction avancée du parti libéral sera
forcé de se mettre à la tête du gouverne-
ment, malgrél'envie qu'il aurait pu avoir
de rester dans la coulisse.
Le représentant de la Correspo~~o~ce
~(mco-y'M~e à Saint-Pétersbourg a eu,
hier, une entrevue avec le prince Orloff,
qui lui a déclaré qu'à la suite de la cir-
culaire de M. de Freycinet" l'incident
Hartmann pouvait être considéré comme
définitivement terminé, et qu'il se prépa-
rait à revenir à son poste, après avoir
régie quelques affaires privées. Le prince
Orîon' compte être à Paris le 8 mai, et
n'a nulle intention, soit de demander son
changement, soit de rentrer dans la vie
privée. Il a assuré au correspondant que,
malgré le succès des liberaux en Angle-
terre, il ne voyait pas encore d'éléments
permettant la conclusion d'une triple
alliance anglo-franco-russe.
PAUL CARTEL
TÉLÉGRAMMES & CORRESPONDANCES
RoME, 23 avril. L'ambassadeur
de France a. donné hier soir un grand dîner
au cardinal Pie, à l'archevêque de Rennes,
aux évêques de Valence, de Clermont, à l'au-
diteur de rote et au supérieur du chapitre
français de Saint-Louis.
Tout le personnel de l'ambassade assistait
au dîner.
NiCE, 23 avril. M. Martel, dont
l'état de santé s'est sensiblement amélioré, a
ajourné son départ pour Paris jusqu'au 10
mai.
TouLON, 23 avril. L'escadre vo-
lante, composée des croiseurs F~oro, et Ar-
m.or[~Me, do la frégate .R~ao~He et de la cor-
vette-école .P'a;eortmatin..
NEw-YoRE, 23 avril. Huit cents
maisons ont été détruites par un incendie,
à Hull, petite ville située en face d'Ottawa
(Canada).' La moitié de la population, 4,080
âmes, est sans abri. Il y a. eu un certain
nombre de victimes et de disparus.
–LtLLE, 23 avril. On vient d'ar-
rêter, à Hallmn, un' mendiant déguenillé et
mourant de faim. Au poste de police, notre
homme donna des signes d'inqmétude. On le
fouilla.
Surprise le mendiant était cousu d'or.
Sous~ ses guenilles et collées sur larpëa:u, on
découvrit des chiffons solidement assujettis
ensemble avec des cordes, et, dans ces chif-
fons, des pièces d'or. On compta. II y avait
1,310. francs, presque tout en louis. Interrogé
sur la provenance d'une telle somme, il af-
firma qu'il l'avait gagnée en travaillant dans
les formes. Il dit ensuite que,s'il avait mendié
c'était par économie, pow-ae-~M changer
une pièce.
Ce pauvre diable est&u dep~t ou t'on~st
en train de tirer a.u clairjsa singulière situa-
tion.
LYON, 22 avriL–M. P. céliba-
taire, qui a été quelque temps attaché au bar-
reau de Lyon, vient de se brûler la cervelle.
.H-y-a~Mt-dea~jles voisins firent provenir M. Poncet, com-
missaire de police du quartier, qui requit un
serrurier etnt ouvrir l'appartement.
M. P. gisait au milieu de sa chambre, la
tête fracassée, et le revolver qui lui avait servi
à accomplir son funeste dessein gisait à côté
de lui.
On ignore les causes dé ce suicide; M. P.
jouissait d'une certaine fortune, et on a
trouvé chez lui 40,000 francs en espèces et de
nombreuses valeurs.
RoME, 22 avril. Une catastrophe
épouvantable a frappé la ville d'Alexandrie.
Un bidon de pétrole a fait explosion, par une
cause indéterminée jusqu'ici~ dans la cave
d'un épicier, et a détruit cette boutique et
celle d'un horloger voisin. On compte ac-
tuellement huit morts et six blessés, parmi
lesquels M. Pavese, fils de l'ancien préfet
de Pavie, habitant la maison où s'est produit
l'accident.
La municipalité d'AIex&adj.~a./s'Bst réunie
immédiatement pour pourvoir aux funérailles
des victimes et ouvrir une souscription pu-
blique au.proHt de leurs familles.
,t.OEB.
1 A H O~~JR SE
On se bat autour du cours de 119. Un jour
on reperd ce prix le lendemain, on le dé-
passe. Exemple lundi, 119 05 mardi, 118 87
mercredi, 11'.); jeudi, 118 87 vendredi, 11907.
La lutte est sérieuse en vue de la prochaine
liquidation, qui n'est plus éloignée que de
huit jours, et il se dépense des efforts consi-
dérables pour que Ja réponse des primes soit
effectuée au-dessous de 119 francs. Nous ne
pensons pas que ces efforts puissent être cou-
ronnés de succès. D'abord, le 5 0/0 est le grand
remorqueur du marché; c'est sur sa. bonne ou
sa mauvaise tenue que se règlent la hausse
et la baisse des autres Rentes et valeurs. Eh
bien il ne faut pas oublier que le prix du
5 0/0 est bas, très bas, si on le compare à
celui de nos autres fonds. Ensuite, il sera dé-
taché, dans huit jours, un coupon de 1 25 sur
la Rente 5 0/0, ce qui contribuera cértaine-
mentau maintien ou à l'amélioration des cours
actuels de ce fonds.
Comment le niveau du crédit de l'Etat fran-
çais pourrait-il s'abaisser avec l'amélioration
constante, légulière, progressive, des recottes
budgétaires?
Nous avons dit, la semaine dernière que,
pour le premier trimestre do 1880, les
impôts indirects ont produit 26 millions
au delà des prévisions, et 24 millions de plus
que pour les trois premiers mois de 1879.
Ajoutons aujourd'hui que la première quin-
zaine d'avril fournit un excédent de 92,421,000
francs sur les évaluations de recettes.
En fonds étrangers, la marché est bien
chargé. Les capitalistes et l'épargne, plus ou
moins bien inspirés, absorbent, à la vérité,
avec une bonne volonté soutenue de grosses
quantités des titres sans cesse mis en circula-
tion par les gouvernements emprunteurs;
mais tout a sa limite, et l'offre dépasse sou-
vent les forces du marché C'est un peu le
cas en c} moment. Aussi sommes-nous ré-
duits à constater la faiblesse du 5 0/0 ~Hsse, >
a. 92 30; de I'7Cuba, à 440; des emprunts hongrois, autri-
c/uMs, <);;{Ms,Pou de variations sur les titres des Socié-
tés de crédit; nous laissons en clôture la
BCK'y, à 1,197 50; la jBan?Med'9seo-)tp~,à800;
la Banque 6~ Paris, à 975 la Banque pari-
sten~e, à &SO; le Crédit ~onnats, à 930, et le
Crëdt< yno&!
Hausse de 5 francs sur les actions de la
C'OMpa~nsjM~MtCfMo du Get~, à 1,310 fr.
Les recettes sont toujours excellentes; les
progrès ne s'arrêtent point.
Pour vous en convaincre, jetez un coup
d'ceil sur les deux petits tableaux suivants
PREMtER TABLEAU
Mars 1877–Recette: 4.340.593fr.49
1878 4.649.224 08
1879 4.958.279 72
1880 5.134.504 42
DEUXtÈME TABLEAU
1" trimestre 1877.–Recette: 14.589.705fr.76
1878 15~97.498 39
1879 16.881.431 01
1880 17.799.726 80
Les actions de nos chemins de fer sont bien
tenues; il estrrai que las recettes sont très
fa.vora.bles.
Le -Lyon est à 1,297 50; les produits de la
dernière semaine en accroissement de 964,305
francs.
Le No~ est à 1,572 50; augmentation de
recettes de 296,705 francs.
L'OMe~ est à 778 75 augmentation de
336,435 francs. C>
L'CWeans fait 1,193 75; augmentation de
252,925 francs.
L'Est est à 737 50; augmentation de 299,398
francs.
Le MM: est à 965 francs augmentation de
457,750fra.ncs.
L'accroissement total en faveur de nos six
grands réseaux se chiffre, pour la dernière
semaine, par 2,607,512 francs.
L'action de la .Re/~e /bMCtc/°<' a été fort de-
mandée au prix de 590 francs.
DAMENT.
PETITE BOURSE DU SOIR
Amortissable 3 0/0 c".
5 0/0: 119 12, 06, Italien 83 30,
20, ~n. Turc Egyptien 311 25,
310 62, .).Banque' ottomane 533 12, 532
50 Florins 75, 74 13/16, Hongrois
907/16, 9/16, 7/16,
LES PREMIERES
ODÉoN.– Le Parapluie, comédie en un acte,
en prose, de M. Ernest d'Hervilty.
C'est une boutique de marchand d'om-
brelles et de parapluies, tenue par un
homme d'innnimenr d'esprit, un rafuné
en prose et en vers~; M. Ernest d'HerviIIy,
l'auteur de la .Be~e ~m~~a;, cette jolie
fantaisie japonaise' que Mme la princesse
de Mettermch a jouée naguère à Vienne.
Trois personnages, trois parapluies, dont
une ombrelle, celle de miss Georgina Gib-
son, que M. Bob Chester, Fhbmme-para-
pluie, courtise pour le bon motif. On le
repousse pour cause de parapluie; il re-
vient chercher son parapluie, un instant
confondu par lui avec le parapluie de son
rival. On s'explique, on se raccommode,
et ûnalement le même parapluie pourra
légitimement abriter M. et Mme Chester.
Cette saynète a paru un peu légère pour
motiver un voyage à l'Odeon. C'est plu-
tôt un proverbe pour le salon ou le châ-
teau. De jolis mots, des longueurs, quoi-
que la pièce ne dure pas une demi-heure
en tout. M. Amaury et Mlle Marie Kolb
ont été justement applaudis. Mlle Caron
a moins bien fait sa partie dans ce trio
de parapluies sur lequel la critique aurait
mauvaise grâce à s'appesantir.
~t. DE PÊNE.
La Soirée Parisienne
LEP~APZ.C//E
On ne m'ôtera pas de l'idée que M. Du-
quesnel est féticheur.
A cette époque de l'année, au moment où
le soleil perce avec indiscrétion et vient faire
le-plus-grand tort aux directeurs de théâtres,
amener une pièce qui s'appelle le Par n'est-ce pas, à l'égard du temps, une tentative
de corruption non prévue par le Code?
H est vrai qu'en général rien ne chasse les
nuages comme la vue d'un parapluie; mais
l'Odeon est si loin, que les choses ne s'y pas-
sent peut-être pas comme dans nos régions.
Ce ~Mrar/K«' n'est pas d'ailleurs un para-
pluie ordinaire. Manche, soie et baleines,
tout est sorti de la cervelle d'un parnassien, et
d'un parnassien des plus sympathiques, M.
Ernest d'Hervilly. Ce titr~prosaïque a quel-
que peu étonné les amis du poète qui d'ordi-
naire plane à des hauteurs eu les parapluies
seraient à peu près inutiles. Mais c'est ainsi
le Parnasse dira ce qu'il voudra, il n'y a plus
à y revenir.
Comme parnassien, d'HerviMy a donc man-
qué aux sames traditions; niais il a bien plus
tailli encore comme poète. En effet, il a écrit
sa comédie en prose, en simple prose, en
prose ordinaire. De la prose- vaut la peine qu'on y tasse attention'Cette
prose est évidemment supérieure à celle ~ue
taisait M. Jourdain sans le vouloir, et même
à celle que je fais en ce moment.
Autre étrangeté. Cette prose à un côté origi-
nal. Elle est moitié française et moitié an-
glaise elle a un pied à Boulogne et l'autre à
Folkestone. Les personnages sont Anglais,
mais ils parlent français presque tout le temps;
si bien que, lorsque par hasard ils lâchent
deux mots d'anglais, on peut supposer que
ces deux mots représentent deux mots fran-
çais.
M y a eu encore une inquiétude dans la
partie du public qui ne savait pas d'avance le
nom de l'auteur. De ce côté, on était presque
unanime à attribuer la pièce au compositeur
Hervé. En effet, le héros s'appelle Chester,
et on sait que l'auteur de l'Œ crefé adore
les noms de fromages, témoins les gendarmes
Livarot et Géromé. Ce n'est que plus tard que
l'erreur s'est dissipée; mais le choix de ce nom
a été rapidement compris lorsqu'on a réfléchi
que M. d'HervilIy écrit dans des journaux ré-
publicains, où il entend continuellement par-
ler de Roquefort et de Petit-Suisse.
e
La mise en scène du Parapluie est loin d'ê-
tre compliquée. Le théâtre représente un sim-
ple salon que nous avions déjà vu au second
acte de ~ntKC/ .B;'o/t/. Les seuls frais de la
direction ont consisté dans l'achat de trois
parapluies de formes et d'âges différents. Ces
parapluies n'ont pas été découverts du jour au
lendemain. Ce n'est qu'après de laborieuses
recherches qu'on est parvenu à les trouver
conformes a la pensée de l'auteur. Je dois dire
qu'ils se sont fort convenablement acquittés
de leur rôle, sauf un pourtant qui, dans son
émotion, a complètement refusé de s'ouvrir.
Une véritable timidité d'ingénue
A côté de M. Amaury, qui représente le
Chester en question et qui devrait bien chan-
ger son professeur d'accent anglais, Mlles Ca-
ron et Kolb se sont fait remarquer par leur
manière de prononcer ces deux mots Mister
.Bo&. C'est tout ce qu'elles disent d'anglais,
mais c'est si bien prononcé que cela, à soi
tout seul, vaut à peu près tout Shakespeare.
Pour accompagner le T'ar~/K:'c, on nous
offrait r.AMr<* et le Me~ec: HM/~ye lui. La
salle, qui était presque vide au commence-
ment de la soirée et qui s'était remplie pen-
dant la pièce de d'Hervilly, s'est revidée après
cette dernière. Flatteur pour Ernest, mais un
peu dur pour Poquelin.
Il est vrai que quelques spectateurs sont
partis indignés de ne pas avoir entendu un
seul vers de toute leur soirée. J'en ai même
entendu un murmurer avec aigreur
Où irons-nous si tous les Parnassiens
se mettent à écrire en prose
Un dernier détail.
La pièce est excessivement courte. Elle a à
peine duré vingt minutes.
D'où ce sous-titre indiqué
Le Parapluie ou TP~o/M le .Bre/.
FBtMOUSSE.
ECHOS DES THEATRES
Hier soir, à l'Opéra, Faust, p6ur les dé-
buts, devant les abonnés, de Mite Vachot
dans le rôle de Marguerite, qu'elle avait déjà
chanté une première fois dans une représen-
tation hors série.
Représentation quelque peu houleuse. Le
ténor Derëims ne s'acclimate décidément pas
à notre première scène lyrique, et, qui plus
est, il n'était pas. en possession do tous sos
moyens. Quant à M!le Vachot, qui ne raanque
pas de qualités, surtout comme actrice, elle
est insutnsante pour le rôle écrasant de l'o-
péra de Gounod.
A l'acte du Jardin, quelques protestations
sont parties de l'orchestre. Il y avait dans 11
salle de chauds partisans de Mlle Vachot et
des antagonistes non moins chauds, de sorts
que deux gentlemen inconnus, dont l'un
est, dit-on, un agent de change, se sont pris
de querelle au beau milieu des fauteuils d'or-
chestre et, sans attendre la fin de l'acte, sont
sortis pour aller dans les couloirs se livrer
à une altercation que la plume de Zola serait
seule en état de rendre Bdèlement.
Il ne serait pas impossible que Mlle Sarah
Bernhardt reparût sur une scène parisienne
cherchez dans quelque temps, pour y
interpréter la Dame aMa? Cet/~tM.
Il est donc inexact qu'elle puisse aller jouer
un rôle dans -MtIl n'y a pour elle aucun rôle, le personnage
principal féminin devant être distribué à Mme
Marie Laurent et. le second rôle n'ayant pas
assez d'importance.
Le traité d'association entre MM. Duquesnel
et Rochard a été signé hiar soir. MM/!e<
~ro~o~, l'ouvra~a de MM.Dennery et Verne
passera à la nn d
L'abonnement du théâtre Italien étantclos,
et le délai réservé aux abonnés pour la repré-
sentation au bénéËce de Mme Patti étant ex-
piré, le public est informé que la location est
ouverte depuis hier, et que les personnes
qui voudront proRtor de ces deux derniers
jours trouveront, dès aujourd'hui, dos places
au bureau du théâtre de la Gaïté.
La représentation au bénénca de Mme Patti
reste fixée au mardi 2T courant.
Nous recevons la lettre suivante s `
Mon cher Oswald,
n Vous avez annoncé dernièrement, le pre-
mier, je crois, que j'écrivais une pièce sous
ce titre ~st/'e de avez été induit en erreur, mais je n'ai pas cru
devoir vous le faire remarquer. Cetta nou-
velle n'avait rien d'important ni do désobli-
geant pour moi. Aujourd'hui, plusieurs per-
sonnes s'émeuvent du. projet que vous m'avez
prêté on me prie de ne pas y donner suite.
Rien ne m'est plus facile, puisque je ne l'ai
jamais eu.
Soyez assez aimable, mon cher ami, pour
accepter cette petite rectification. Ne m'en
veuillez pas de la faire, et comprenez le sen-
timent qui me la dicte.
Votre bien amicalement dévoué
n Adolphe BELOT.
Dans le prochain spectacle du théâtre des
Variétés, on jouera un acte. inédit de notre
regretté confrère Cham.
Le Co/~nMe~oyc, tel est le titre de cette
bouffonnerie, que M. William Busnach,'Ie
collaborateur de Cham, a lue, hier, aux ar-
tistes des Variétés.
En voici la distribution
cauurucnart, ivuvi. unnsua.n.
Arthur, Baron.
Biberon, Léonce.
Médarine, Miles Leriche.
Clarisse, M. Baretti.
Le Palais-Royal reprend demain le .Pa~a-
cAe, cette charmante et fine comédie de Gon-
dinet, où Geoffroy se montre si remarquable.
C'est aujourd'hui, à onze heures, que sera
ouverte, au Grand-Hôtel, le bureau do loca-
tion central pour le grand concert donné au
Troca.déro, le 3 mai.
Voici le prix dos places
Loges et parquets. 25 fr. par place.
Estrade. 20
Amphithéâtre. 10
Tribunes. 5
Rappelons que c'est demain qu'a. lieu, au
Conservatoire, l'exercice publie des élevés,
dont nous avons déjà donné le programme.
Le CoHrrtey de Z-yoTt n'aura plus à la Gaité
que quelques représentations.
La ~ctM~e-Lt'~Ke passera la semaine pro-
chaine.
Ce soir, à l'Eldorado
Première audition de la .F'«Mc~e de 7~&~Kse,
duo.jdranMLt'qu&4&MM. L. Labarre et Jac-
ques Grancey, musique de M. Godefroy, in-
terprété par Mlles Amiati et Juana.
Première audition de le Violon nM~Hrft-
liste, par les frères Massmi, virtuoses ita-
liens.
Demain dimanche, salle Erard, a deux heu-
res, concert mensuel gratuit, oH'ert par la
Société des Hospitaliers-Sauveteurs bretons,
à ses membres et à ses invités.
Ce concert, le dernier de la première série,
organisé par Mlle Joséphine Martin, com-
prend parmi ses principaux interprètes MM.
Berthelier, Paul Lemaître, Locle, Giraud, de
Bilma et Mmes Céline Montaland; Angèle
BIot, Fanzi, Cambardi, Pozzesi.
Entre la première et la deuxième partie
le Monde re/tccrsë, comédie on un acte, de
M. de Bornier, interprétée par M. Samuel et
Mlle Rosamond. M. Nadault de BuSon pro-
noncera'une allocution, et M. Léon Dietsch
dira une poésie de M. Ameline, le 6'Une quête sera faite au profit des sauve-
teurs blessés ou infirmes des suites du sau-
vetage, et des veuves et des orphelins des
sauveteurs morts en se dévouant.
Le théâtre des Folies-Bergère donne ce
soir ta. première représentation d'un nouveau
ballet.
Les ~oMgs~/M (c'est le nom qu'on donne, en
Russie, aux ondines vengeresses de l'amour
trompé) ont fourni, dit-on, à M. Félix Ri-
bevre, auteur du livret, et à M. Firmin Ber-
nica.t. le compositeur de la. partition, le sujet
d'un petit drame, en trois tableaux, plein
d'entrain et de mouvement, que rehaussent
encore les costumes si fantaisistes de Grévin
et les splondides décors de Cornil.
Demain dimanche, au Trocadéro, festival
au profit de la petite-fille de Rameau, sous ie
patronage et avec le concours artistique do
MM. Ambroise Thomas, Gounod, Reber,
Victor Massé, Reyer, Massenet, de l'Institut
de Bériot, Jules Cohen, Deldevez, Léo De-
libes, Th. Du~ois, César ~Franck, Guiraud,
Joncières, de Lajarte, Saint-Saêns, Vaucor-
beit.
L'orchestre, do quatre-vingt-dix musiciens,
sera. dirigé par M. Danbë. '>
FRANCOtS OSWALD.
nnnfH&n COMPLETS DECERÉmtE 00~
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démonstration, S&, rua de Provence, a l'entre~o!.
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RsprêMntation des Fa.br'quea fran~tusM et
tirangèrM. CoM~M~ &cpo/'
B!BUOGRAPH!E
Vient de paraître chez Didier Histoire de
la .P/M<Stcc~ tome 11 y/'ci~tntOK~/nsm.e, par M. Ferraz, l'éminent pro-
fesseur de philosophie de la Faculté des let-
tres de Lyon.
Nous ne saurions trop recommander la
lecture de cet ouvrage à tous ceux qu'inté-
resse le mouvement si instructif et si curieux
des idées philosophiques de ce siècle, en
France. Les grands penseurs qui s'appelèrent
de Maistre, de Bonald, Lamennais, etc., etc.,
sont étudiés dans ce volume avec la haute
compétence, la rigueur ~d'analyse, l'impartia-
lité et la modération dans les jugements, la
clarté d'exposition et de style qui caractéri-
sent le professeur Ferraz, dont nous nous
honorons d'avoir été l'élève et qui ont
valu à ses précédents ouvragés philosophi-
ques l'honneur d'être couronnés par l'Insti-
tut. L'Académie des sciences morales et po-
litiques ne saurait tarder d'appeler au milieu
d'elle le philosophe qu'elie a distingué si sou-
vent et qui parait devoir représenter, avec
M. Paul Janet, les Facultés des lettres au sein
du Conseil supérieur de l'instruction pu-
blique.
J. J.
SFC~~T
Ainsi que nous l'avons annoncé hier, le
City and Suburban a été gagné par Master-
Kildare. Le champ se composait de vingt et
un partants Master-Kildare (Fred Archer),
Léoville (Luke), Clarencieur (Beach), Parole
(Jeffery), Rosy-Cross (Mordan), Westbourne
(Fordham), Kineton (Constable), Caxtonian
(Sharpe), Vegetarian (Hopkins), Visconti
(Barker), Lucetta (Greaves), Scape-Grace
(Morreli), Henry-George (Sherratt), Maid-of-
Orleans (BrockweII), Roulette (Barrett), Usk
(Games), Simba (Mac-Donald), Toastmaster
(Follett), S)y-Dànco (Weston), Gil-B)as (Cran-
ham), Marc-Antony (Gallon).
Après une douzaine de faux départs, Mas-
tor-Kildare est parti entête, suivi de Visconti,
Lucetta et Simba. Le favori Westbourne était
dernier. Cet ordre s'est vite modiné Henry-
George et Maid-of-Orléans ont ensuite pris
plusieurs longueurs d'avance sur le champ,
dont le premier peloton se composait de Cla-
rencieux, Simba, Gil-Blas, Costoniau et Léo-
ville. Master-Kildare et Parole étaient en tête
du second. A la descente du To~e~a/n coy-
7:e~, Maid of Orléans, toujours en avant, était
suivie de Clarencieux, Léoville, Master-Kil-
dare, Parole, Visconti, Marc-Antony et Cax-
tonian. A la distance, une lutte magnifique
s'engage entre Master-Kildare et LéoviÛo;
elle se termine à l'avantage du cheval de lord
Hastings, qui l'emporte dimcilement d'une
courte tête. Clareneioux, mauvais troisième,
à dix ou douze longueurs, Visconti quatrième,
Caxtonian cinquième, Parole sixième. Rosy-
Cross et Sly-Dance, étaient derniers. Durée
de )a. course, 2 minutes. 35 secondes. C'est
pour la quatrième fois que Archer monte le
vainqueur du City and Suburban la. pre-
mière en 1876, avec Thunder, la seconde en
1877 avec Julius-Cœsar; la troisième, l'an der-
nier, avec Parole. Le favori, Westbourne, n'a
pas été un seul instant dangereux dans la
course.
'La première journée de la réunion de San-
dowu-Pa.rk coïncidait avec la dernière de la
Epsom Spring Meeting.
Le Great Sandown Hurdie race, handicap
de 25 souverains ajoutés à 300 souverains, a
été gagné par le favori Blue-Rinn, 6 ans 12
srones 5 (J. Adams), appartenant à. M. Case
Walker, parti à 6/4. Charles I", 4 ans, 11 sto-
nes 3 (R.-J. Anson), 7/4, deuxième; Ignition,
âgé, 11 stones 4 (Didman), 7/1, troisième.
Non placés HopbIoom,12stones7(Jewit),),
5/1; Pot-Haste, 6 ans, 11 stones 2 (Jevitt),
5/1; Fortitude, 4 ans, 10 stones 10 (Jones),
10/1.
Gagné d'une tête; mauvais troisième.
Le Great International Steeple-chase a été
pour Regal, âgé., 12 stones 7 (Jewitt), 5/4, ap-
partenant à lord Aylesford. Distingué, 6 ans,
11 stones 9 (Sherrington), 4/1, deuxième; Ju-
piter-Tonans, âgé, 11 stones 6 (M. Léo Bar-
ber), 6/4, troisième.
Non placé Bellringer, âgé, 10 stones 11
(J. Marsh), 7/1. 0
Gagné de douze longueurs.
SPORT NAUTIQUE
Mc~e/t a/in.Me/. Les comités du Rowing-
Club et de la Société rappellent que leur
match annuel a lieu le dimanche 25 courant,
entre Saint-Cloud et Neuilly.
Les services viennent d'être organisés dans
une réunion générale.
Le bateau à vapeur portant les invités et
les délégués de la presse, partira à une heure
et demie du pont Royal (ponton des bateaux-
omnibus). Des cartes au prix de 5 francs,
seront mises à la disposition du public à bord
du vapeur; le retour s'effectuera immédiate-
ment après la course.
Les couleurs des équipes sont, pour le Ro-
~Ying-Club, maillot bleu foncé, casquette
rouge; pour la Société de la Marne, maillot
et casquette ble~ et blanc.
Sur te parcours, des signaux seront hissés,
indiquant, par un pavillon, l'équipe ayant l'a-
vance en passant devant le mat, ce pavillon
est rouge pour le Rowing, blanc pour la
Marne.
L'équipe du Rowing-Club s'entraîne très
sérieusement. Voici ses poids Cadioni, 133
livres; Edmond, 130 livres; Perdreau, 146 liv.;
Moreau, 125 livres; Kemplen, 80 livres.
Les poids de l'équipe de la Marne, sont
Perrin, 120 livres; Gallipan. 140 livres; Sou-
lie, 134 livres; Belleville, 140 livres; Bouyer,
9G livres.
La nage de l'équipe du Rowing est de
32 coups d'aviron à la, minute, celle de la.
Marne est de 35.
MORTEMER
COURSES DE SANDOWN-PARK
(Par dépêche.)
Es/ter ~a&es.– V~getarian, 1 Cradie, 2.
.P/'t~ees.s 'q/' Wales's ~aAes. Stratha-
von, 1 Hazelnut, 2.
CoMK~ AM~/e race.–SirHugh, 1 Knight
Templar, 2. 1C>
~'sK~oteKparA T'tco-f-oM.S~a'/fes. Lady
Chelmsford, 1 Wild Stag, 2.
M.
;r-
L HYPOTHEQUE FONOERE
C'est le 25 avril que s'ouvrira !a souscrip-
tion aux actions nouvelles de r/~po~/të~Ke
.Fo~cte~c. Ces titres, libérés d'un quart, sont
offerts au public au prix de 725 fr., soit 350 fr.
nets à verser, dont 50 fr. en souscrivant, 100 fr.
le 15 mai,100 fr.lel5juinetl00fr.io 15 juillet.
La prime de 225 fr.,justi6ée par les excellents
résultats acquis en 1879, sera portée à une
réserve spéciale qui augmentera le gage des
assurés en restant à l'actif des actionnaires.
La situation de l'o~/K'~Me ~onctere est
excellente; son avenir est des plus brillants,
puisque cette Compagnie d'assurances est la
seule qui garantit le remboursement des prêts
hypothécaires etie paiement régulier de leurs
intérêts, ainsi que celui des fermages et des
loyers.
On sait que les Compagnies d'assurances
habilement dirigées par des hommes hono-
rables et compétents ont fait la fortune de
leurs actionnaires d'origine.
Il en sera de même pour les souscripteurs
de l')oJustine amplement l'importance des demandes
d'actions nouvelles qui arrivent chaque jour
au siège social, 40, rue Laffitte, à Paris.
.~fMtMMa~w~ DttcAMfts. Extraction et
pose de dents <
'fW
~EsLison c~u Petit
S-T)iOMAS
2~ ~m
INAUGURATION
~nne ~<~tt3e m~e' e~ conte
() ULte PB LUNée
Fleura
NATURELLES
I.0~!<~M PETIT SAINT-THOMAS transformé ~OMM
circonstance en un Mfï~ jardin. Z.a
fait d'une ~ô~Mon d'une FeHde FLEURS NATURELLES dans Mtt
M:~~H'e/ seront vendues à très ï)on marcher
Exemples
!b
UCo udutlu fUt6 M(!~M~~Me
= s ou pâquerettes). »)"
(pensées oupâquereMes).
T)nc Mim&rp'! CMt~~oK.cu-
Mtio ddlutHHitCù fettes mobites, FA
avec plantes natureUes (3 tutipes j~ .~M
Oeuries entourées de-verdure). "tw
nnf f'ipttinipt'oo c~Mc~o~
Uc!) Jd).UH)loiCi) ~MM <<'
e!
=uc avec plantes naturelles
(caoutchouc ou azatëa Neuri) V ~j
NOTA f
I,'M~! THOMAS d'une e.~O~OM si p~6!~ H~K~Mer d'obtenir auprès ~M ~tMë~
le plus ]~~MC~.
v
t IQUEURdes JACOBINS, hygién.,d!gest.,rech.
JL p*' les estomacs paress. etdého.Dép. M, r.Ha.Iévy.
HIPPODROME~
AM~MM SAMEDI
Représentation à 8 h. 1/2 du soir.~
(GRDÉCHE) VA L S (ARDÈC~1É)
Eaux BMcéra!es MtureUea.– Sources
~QTn'{' TûQTt AtTections des voies digostives.
0~111 U*d CCMit pesanteur d'estomac.
P'P~ft'~QT'CQ Appareil Miiaire, calculs Mpati-
i uuiu Lbu. ques, jaunisse, gastralgies.
T* '? n"1 ûtta PS~es cou)eurs. hystérie, ]ympha.-
l~l~UiOuijOt tisme. marasme, Sevrés.
'n~on~ûa Constipation, incontinence, d'urine,
dJubiluP. calculs, coHquos nepnrÉtiques.
'Ma û~ pi P1T) 0 Maladies du foie des. reins, da
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11 heures à midi et de 5 à 7 heures.
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telle. S'adr. G. P. 0., poste restante, Bourse.
t~ï tt~Hï~t) A Dt P PÈRE DE FAMILLE
H~ H~MBL~ (40 ans), pouvant four-
nir un cautionnement, demande un emploi de
caissier ou sous-caissier. Excellentes références.
S'adresser au bureau du journal. w
Renseignements utiles
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUZ
Va!taiThermomètre + '16'. Baromètre 760'
Malgré les menaces de la matinée, le ciel s'est
maintenu serein pendant toute la journée d'hier,
et le baromètre est même remonté à 760°°'. Le
thermomètre, par une sorte de balance à peu près
régulière, a subi une dépression assez sensible.
A sept heures du matin, il ne marquait encore
que 9', à onze heures, il en accusait 14, mais pour
ne pas dépasser 16° au-dessus de zéro à partir
de 1 h. de l'après-midi. Tout porte à croire que
la période humide n'est pas encore terminée.
NOTRE MENU
Potage brunoise aux pâtes d'Italie
Filets de sole à l'italienne
Poularde au gros sel
Foie de veau rôti
Patates au beurre
Gâteau feuilleté
Eau de Pougues mêlée au vin
Un verre de la véritable liqueur bénédictine
DÉCÈS
On annonce le décès
De M. Rodolphe Thuret, membre et secrétaira
du conseil géneral de l'Allier, membre du conseil
d'arrondissement, de la commission départemen-
tale de l'enseignement et maire de Champroux.
M. Thuret, qui était populaire à Moulins, était
âgé de cinquante-quatre ans.
De M. BeIIier, administrateur des chemins de
fer du Midi, ancien inspecteur général de la com-
pagnie et ancien chef du personnel.
De Mme Charles de Coëffard de MazeroIIes,
née de Brémond d'Ars, fille du feu général comta
Théophite de Bremond d'Ars et de la comtesse
néedeQuitarddelaBoriedeRioux.
De M. Goblet, ancien officier d'administration,
père de M. René Goblet, député d'Amiens. v
De M. Albert Lahure, ancien auditeur militaire
be.)ge, décédé à l'âge de soixante-dix ans,
De Mme Anna Malot, femme de M. Hector
Malot, le remarquable romancier.
De M. Félix Martin, directeur de là Banque
hypothécaire de France, administrateur délégua
de ia Compagnie d'assurances ~F'Principaux enterrements du 24 a.vrU 18SO
Mme Gouriet, boulevard du Temple.
M. Boibieux, rue Lecourbe.
M. Motin, rue La Rochefoucauld.
M. Martin, rue d'Amsterdam.
M. Farquin, rue de la Paix.
Mme Hamot, rue d'Hauteville.
M. Santerre, rue Pierre-Guérin. JEANOEBÂV.
dEAN OE BAY.
Le G~fMC ALBÉR!C DUCATEZ. v
mn
Imprimerie du (?
16, rue Grange-Batelière. <- Tiré par G. K.uoEi.MAtftt
CMacMres de la
Hier matin, !e commissaire de police sa
rendit au bureau du receveur et, s'approchant
ducaissier:
Eh bien! nous savons enfin quel est le
voleur.
Ah' fit X. en se troublant. Qui est-ce
donc?
C'est vous, reprit le commissaire de po-
lice, en le tenant sous son regard.
X. nia. et protesta énergiquement; mais
M. Cazaneuve n'en procéda pas moins à son
arrestation immédiate.
L'enquête avait fait connaître que le cais-
sier, marie et père de trois enfants déjà âgés,
avait été renvoyé, en octobre dernier, à, la
suite de la disparition d'une somme de
4,000 francs, de la maison T. receveur de
rentes, où il tenait déjà l'emploi de caissier.
L'enquête révéla également que X. était
dévoré par une passion effrénée du jeu et que,
lors de la disparition des 4,000 francs dont
nous venons de parler, il avait été vu dans
un tripot des Sablons.
Toutes ces charges morales, à défaut de
charges matérielles, ont sufii pour motiver
cette arrestation, et l'interrogatoire que M.
Cazaneuve a fait subir hier soir au prison-
nier n'a fait que la légitimer davantage.
X.. a été dirigé sur le Dépôt.
Nous ne nous étions point trompés quand
nous évoquions, à propos de Gillard, le vieil
axiome de police CAcreAe~ ~a~cM~e.
C'est, en eSët, grâce à cette piste qu'on
est arrivé, non pas à découvrir la retraite du
garçon de recettes de la rue d'Astorg, mais à
suivre sa trace depuis le jour du vol.
Pendant quélques mois, la fille C. cette
femme de chambre qui avait jadis, comme
nous l'avons dit, jeté te trouble dans le ménage
Gillard, a demeuré à Livry, puis à Saint-
Maurice, où son amant est allé la retrouver,
le mercredi 7 courant.
Le lendemain matin, tous~ les deux sont par-
tis on les retrouve à Etampes, où ils passent
quatre jours; cependant, ann de dépister les
recherches.do la police, Gill&rd quitte sa re-
traite pour venir a.Paris, jeter dans les boites
de divers quartiers les lettres que l'on con-
naît. .1
Nous no pouvons en dire davantage aujour-
d'hui, de peur d'entraver la poursuite que la
police a entreprise, et qui doit aboutir, espé-
rons-le, à l'arrestation du fugitif.
i''
Hier,à une heure et demie, Mme D. âgée
de quatre-vingts ans, mère de M. D. agent
de change, s'est jetée par la fenêtre d'un ap-
partement, au quatrième étage, qu'elle habi~
tait provisoirement, 47, boulevard Beaumar-
chais, chez son gendre, M. D. marchand
de vins en gros, à Bercy, en ce moment en
voyage.
C'est par la fenêtre de la salle à manger
qu'elle s'est jetée, profitant de l'absence de sa
nièce. Ce suicide est attribué & un dérange-
ment subit des facultés.
Il n'est pas à Paris une femme réellement
élégante qui ne fasse usage du 6'KpOM m.KCt-
/
chit et assouplit la peau et lui donne un ve-
louté incomparable (47, avenue de l'Opéra).
L'enterrement de la femme Nicolas, la mal-
heureuse victime de la rue du Cherche-Midi,
8, lieu aujourd'hui, à midi précis. Le convoi
partira du domicile de la défunte, ras du
Cherche-Midi, 80.
Une jeune femme, nommée Augustino T.
est. activement recherchée par lajustico sous
l'inculpation d'escroquerie et d'abandon d'en-
fants. Une première fois déjà, cette mauvaise
mère T). laissé son -enfant entre les mains
d'une nourrice de province. Il y a trois mois,
elle accouchait do nouveau et plaçait sa fil-
lette chez une concierge du quartier Saint-
Martin. Depuis on ne l'a plus revue, et hier
matin, après trois mois d'attente, la con-
ciergMmett&it i'eHttmt à l'hospice des Enfants
trouvés. MONSIEUR LECOQ.
MONStEUR LECOQ.
LES JOMMtJX ETMGER8
Rien encore d'arrêté quant à la compo-
sition du nouveau cabinet anglais. Les
seuls faits certains sont que lord Beacons-
iield a remis sa démission et celle de ses
collègues à la reine Victoria. La souve-
raine a tait appeler à deux reprises le
marquis de: Hartington, le chef du parti
whig, dans la propre acception du terme,
pour le charger de la composition du nou-
veau ministère.
Les organes de la presse'anglaise, libé-
raux ou conservateurs, sont unanimes à
vouloir faire sortir M. Gladstone de la ré-
serve dans laquelle il semble chercher à
se renfermer, et à l'appeler à la direction
des affaires.
Nous préférons croire, dit le D
tère de la situation, fera appeler M. Glads-
tone. Il vaut mieux en venir tout de suite à
ce qu'il faudra faire un jour ou l'autre.
Même tangage, au fond, dans le .Si'a~-
e!o;7 <~
H est temps d'en finir avec les fictions. Le
parti libéral a 'besoin d'un ~eo~ef libéral, et
!e marquis de Hartington n'a rien do ce qu'il
faut pour cela. Le pays tiendrait à savoir où
il est et comment il est, et cela ne saurait se
faire à moins que M. Gladstone ne devienne
piemier ministre. C'est lui qui. a remporté la
victoire. Le mettre de côté pour un autre se-
rait enlever à la, victoire toute sa valeur et
toute sa signification.
La PaM Jt~M G<~<°~que le marquis de Hartington acceptât la
mission qui lui sera confiée, ne croit pas
que la combinaison ministérielle dont il
serait le pivot puisse avoir une longue
durée
L'opinion est que lord Hartington deman-
dera à être affranchi d'une tâche qu'il se dé-
clarera incapable de remplir à sa propre sa-
tisfaction ou au mieux de ce qu'il croira être
l'intérêt de son parti et de son pays, et que,
par conséquent, cette tâche reviendra à M.
Gladstone.
Les collèges électoraux ont voulu f
du nouveau Parlement, et, s'il ne veut pas
abandonner sa puissance par le seul moyen
possible, c'est-à-dire par sa retraite des affai-
res, il vaut mieux pour tous les partis qu'il
l'exerce ouvertement, régulièrement et en en
assumant la responsabilité, à la tcte du gou-
vernement
D'après le ~~o~'c!, lord Hartington,
dans son entre\ue avec la reine, a dé-
claré que M. Gladstone était plus apte
que lui à former un cabinet ayant la con-
uance de la Chambre, et la reine a en enet
appelé, hier, le rival heureux de M. Dis-
raeli.
Dans le peuple, entin, un sentiment
analogue prédomine. A Suiîblk, un télé-
gramme annonçant les pourparlers de
lord Hartington, au château de Windsor,
a été accueilli par les cris de Non non!
Gladstone s
Suivant toute probabilité, le chef de la
fraction avancée du parti libéral sera
forcé de se mettre à la tête du gouverne-
ment, malgrél'envie qu'il aurait pu avoir
de rester dans la coulisse.
Le représentant de la Correspo~~o~ce
~(mco-y'M~e à Saint-Pétersbourg a eu,
hier, une entrevue avec le prince Orloff,
qui lui a déclaré qu'à la suite de la cir-
culaire de M. de Freycinet" l'incident
Hartmann pouvait être considéré comme
définitivement terminé, et qu'il se prépa-
rait à revenir à son poste, après avoir
régie quelques affaires privées. Le prince
Orîon' compte être à Paris le 8 mai, et
n'a nulle intention, soit de demander son
changement, soit de rentrer dans la vie
privée. Il a assuré au correspondant que,
malgré le succès des liberaux en Angle-
terre, il ne voyait pas encore d'éléments
permettant la conclusion d'une triple
alliance anglo-franco-russe.
PAUL CARTEL
TÉLÉGRAMMES & CORRESPONDANCES
RoME, 23 avril. L'ambassadeur
de France a. donné hier soir un grand dîner
au cardinal Pie, à l'archevêque de Rennes,
aux évêques de Valence, de Clermont, à l'au-
diteur de rote et au supérieur du chapitre
français de Saint-Louis.
Tout le personnel de l'ambassade assistait
au dîner.
NiCE, 23 avril. M. Martel, dont
l'état de santé s'est sensiblement amélioré, a
ajourné son départ pour Paris jusqu'au 10
mai.
TouLON, 23 avril. L'escadre vo-
lante, composée des croiseurs F~oro, et Ar-
m.or[~Me, do la frégate .R~ao~He et de la cor-
vette-école .P'a;eort
NEw-YoRE, 23 avril. Huit cents
maisons ont été détruites par un incendie,
à Hull, petite ville située en face d'Ottawa
(Canada).' La moitié de la population, 4,080
âmes, est sans abri. Il y a. eu un certain
nombre de victimes et de disparus.
–LtLLE, 23 avril. On vient d'ar-
rêter, à Hallmn, un' mendiant déguenillé et
mourant de faim. Au poste de police, notre
homme donna des signes d'inqmétude. On le
fouilla.
Surprise le mendiant était cousu d'or.
Sous~ ses guenilles et collées sur larpëa:u, on
découvrit des chiffons solidement assujettis
ensemble avec des cordes, et, dans ces chif-
fons, des pièces d'or. On compta. II y avait
1,310. francs, presque tout en louis. Interrogé
sur la provenance d'une telle somme, il af-
firma qu'il l'avait gagnée en travaillant dans
les formes. Il dit ensuite que,s'il avait mendié
c'était par économie, pow-ae-~M changer
une pièce.
Ce pauvre diable est&u dep~t ou t'on~st
en train de tirer a.u clairjsa singulière situa-
tion.
LYON, 22 avriL–M. P. céliba-
taire, qui a été quelque temps attaché au bar-
reau de Lyon, vient de se brûler la cervelle.
.H-y-a~Mt-dea~j
missaire de police du quartier, qui requit un
serrurier etnt ouvrir l'appartement.
M. P. gisait au milieu de sa chambre, la
tête fracassée, et le revolver qui lui avait servi
à accomplir son funeste dessein gisait à côté
de lui.
On ignore les causes dé ce suicide; M. P.
jouissait d'une certaine fortune, et on a
trouvé chez lui 40,000 francs en espèces et de
nombreuses valeurs.
RoME, 22 avril. Une catastrophe
épouvantable a frappé la ville d'Alexandrie.
Un bidon de pétrole a fait explosion, par une
cause indéterminée jusqu'ici~ dans la cave
d'un épicier, et a détruit cette boutique et
celle d'un horloger voisin. On compte ac-
tuellement huit morts et six blessés, parmi
lesquels M. Pavese, fils de l'ancien préfet
de Pavie, habitant la maison où s'est produit
l'accident.
La municipalité d'AIex&adj.~a./s'Bst réunie
immédiatement pour pourvoir aux funérailles
des victimes et ouvrir une souscription pu-
blique au.proHt de leurs familles.
,t.OEB.
1 A H O~~JR SE
On se bat autour du cours de 119. Un jour
on reperd ce prix le lendemain, on le dé-
passe. Exemple lundi, 119 05 mardi, 118 87
mercredi, 11'.); jeudi, 118 87 vendredi, 11907.
La lutte est sérieuse en vue de la prochaine
liquidation, qui n'est plus éloignée que de
huit jours, et il se dépense des efforts consi-
dérables pour que Ja réponse des primes soit
effectuée au-dessous de 119 francs. Nous ne
pensons pas que ces efforts puissent être cou-
ronnés de succès. D'abord, le 5 0/0 est le grand
remorqueur du marché; c'est sur sa. bonne ou
sa mauvaise tenue que se règlent la hausse
et la baisse des autres Rentes et valeurs. Eh
bien il ne faut pas oublier que le prix du
5 0/0 est bas, très bas, si on le compare à
celui de nos autres fonds. Ensuite, il sera dé-
taché, dans huit jours, un coupon de 1 25 sur
la Rente 5 0/0, ce qui contribuera cértaine-
mentau maintien ou à l'amélioration des cours
actuels de ce fonds.
Comment le niveau du crédit de l'Etat fran-
çais pourrait-il s'abaisser avec l'amélioration
constante, légulière, progressive, des recottes
budgétaires?
Nous avons dit, la semaine dernière que,
pour le premier trimestre do 1880, les
impôts indirects ont produit 26 millions
au delà des prévisions, et 24 millions de plus
que pour les trois premiers mois de 1879.
Ajoutons aujourd'hui que la première quin-
zaine d'avril fournit un excédent de 92,421,000
francs sur les évaluations de recettes.
En fonds étrangers, la marché est bien
chargé. Les capitalistes et l'épargne, plus ou
moins bien inspirés, absorbent, à la vérité,
avec une bonne volonté soutenue de grosses
quantités des titres sans cesse mis en circula-
tion par les gouvernements emprunteurs;
mais tout a sa limite, et l'offre dépasse sou-
vent les forces du marché C'est un peu le
cas en c} moment. Aussi sommes-nous ré-
duits à constater la faiblesse du 5 0/0 ~Hsse, >
a. 92 30; de I'7
c/uMs, <);;{Ms,
tés de crédit; nous laissons en clôture la
B
la Banque 6~ Paris, à 975 la Banque pari-
sten~e, à &SO; le Crédit ~onnats, à 930, et le
Crëdt< yno&!
Hausse de 5 francs sur les actions de la
C'OMpa~nsjM~MtCfMo du Get~, à 1,310 fr.
Les recettes sont toujours excellentes; les
progrès ne s'arrêtent point.
Pour vous en convaincre, jetez un coup
d'ceil sur les deux petits tableaux suivants
PREMtER TABLEAU
Mars 1877–Recette: 4.340.593fr.49
1878 4.649.224 08
1879 4.958.279 72
1880 5.134.504 42
DEUXtÈME TABLEAU
1" trimestre 1877.–Recette: 14.589.705fr.76
1878 15~97.498 39
1879 16.881.431 01
1880 17.799.726 80
Les actions de nos chemins de fer sont bien
tenues; il estrrai que las recettes sont très
fa.vora.bles.
Le -Lyon est à 1,297 50; les produits de la
dernière semaine en accroissement de 964,305
francs.
Le No~ est à 1,572 50; augmentation de
recettes de 296,705 francs.
L'OMe~ est à 778 75 augmentation de
336,435 francs. C>
L'CWeans fait 1,193 75; augmentation de
252,925 francs.
L'Est est à 737 50; augmentation de 299,398
francs.
Le MM: est à 965 francs augmentation de
457,750fra.ncs.
L'accroissement total en faveur de nos six
grands réseaux se chiffre, pour la dernière
semaine, par 2,607,512 francs.
L'action de la .Re/~e /bMCtc/°<' a été fort de-
mandée au prix de 590 francs.
DAMENT.
PETITE BOURSE DU SOIR
Amortissable 3 0/0 c".
5 0/0: 119 12, 06, Italien 83 30,
20, ~n. Turc Egyptien 311 25,
310 62, .).Banque' ottomane 533 12, 532
50 Florins 75, 74 13/16, Hongrois
907/16, 9/16, 7/16,
LES PREMIERES
ODÉoN.– Le Parapluie, comédie en un acte,
en prose, de M. Ernest d'Hervilty.
C'est une boutique de marchand d'om-
brelles et de parapluies, tenue par un
homme d'innnimenr d'esprit, un rafuné
en prose et en vers~; M. Ernest d'HerviIIy,
l'auteur de la .Be~e ~m~~a;, cette jolie
fantaisie japonaise' que Mme la princesse
de Mettermch a jouée naguère à Vienne.
Trois personnages, trois parapluies, dont
une ombrelle, celle de miss Georgina Gib-
son, que M. Bob Chester, Fhbmme-para-
pluie, courtise pour le bon motif. On le
repousse pour cause de parapluie; il re-
vient chercher son parapluie, un instant
confondu par lui avec le parapluie de son
rival. On s'explique, on se raccommode,
et ûnalement le même parapluie pourra
légitimement abriter M. et Mme Chester.
Cette saynète a paru un peu légère pour
motiver un voyage à l'Odeon. C'est plu-
tôt un proverbe pour le salon ou le châ-
teau. De jolis mots, des longueurs, quoi-
que la pièce ne dure pas une demi-heure
en tout. M. Amaury et Mlle Marie Kolb
ont été justement applaudis. Mlle Caron
a moins bien fait sa partie dans ce trio
de parapluies sur lequel la critique aurait
mauvaise grâce à s'appesantir.
~t. DE PÊNE.
La Soirée Parisienne
LEP~APZ.C//E
On ne m'ôtera pas de l'idée que M. Du-
quesnel est féticheur.
A cette époque de l'année, au moment où
le soleil perce avec indiscrétion et vient faire
le-plus-grand tort aux directeurs de théâtres,
amener une pièce qui s'appelle le Par
de corruption non prévue par le Code?
H est vrai qu'en général rien ne chasse les
nuages comme la vue d'un parapluie; mais
l'Odeon est si loin, que les choses ne s'y pas-
sent peut-être pas comme dans nos régions.
Ce ~Mrar/K«' n'est pas d'ailleurs un para-
pluie ordinaire. Manche, soie et baleines,
tout est sorti de la cervelle d'un parnassien, et
d'un parnassien des plus sympathiques, M.
Ernest d'Hervilly. Ce titr~prosaïque a quel-
que peu étonné les amis du poète qui d'ordi-
naire plane à des hauteurs eu les parapluies
seraient à peu près inutiles. Mais c'est ainsi
le Parnasse dira ce qu'il voudra, il n'y a plus
à y revenir.
Comme parnassien, d'HerviMy a donc man-
qué aux sames traditions; niais il a bien plus
tailli encore comme poète. En effet, il a écrit
sa comédie en prose, en simple prose, en
prose ordinaire. De la prose-
prose est évidemment supérieure à celle ~ue
taisait M. Jourdain sans le vouloir, et même
à celle que je fais en ce moment.
Autre étrangeté. Cette prose à un côté origi-
nal. Elle est moitié française et moitié an-
glaise elle a un pied à Boulogne et l'autre à
Folkestone. Les personnages sont Anglais,
mais ils parlent français presque tout le temps;
si bien que, lorsque par hasard ils lâchent
deux mots d'anglais, on peut supposer que
ces deux mots représentent deux mots fran-
çais.
M y a eu encore une inquiétude dans la
partie du public qui ne savait pas d'avance le
nom de l'auteur. De ce côté, on était presque
unanime à attribuer la pièce au compositeur
Hervé. En effet, le héros s'appelle Chester,
et on sait que l'auteur de l'Œ crefé adore
les noms de fromages, témoins les gendarmes
Livarot et Géromé. Ce n'est que plus tard que
l'erreur s'est dissipée; mais le choix de ce nom
a été rapidement compris lorsqu'on a réfléchi
que M. d'HervilIy écrit dans des journaux ré-
publicains, où il entend continuellement par-
ler de Roquefort et de Petit-Suisse.
e
La mise en scène du Parapluie est loin d'ê-
tre compliquée. Le théâtre représente un sim-
ple salon que nous avions déjà vu au second
acte de ~ntKC/ .B;'o/t/. Les seuls frais de la
direction ont consisté dans l'achat de trois
parapluies de formes et d'âges différents. Ces
parapluies n'ont pas été découverts du jour au
lendemain. Ce n'est qu'après de laborieuses
recherches qu'on est parvenu à les trouver
conformes a la pensée de l'auteur. Je dois dire
qu'ils se sont fort convenablement acquittés
de leur rôle, sauf un pourtant qui, dans son
émotion, a complètement refusé de s'ouvrir.
Une véritable timidité d'ingénue
A côté de M. Amaury, qui représente le
Chester en question et qui devrait bien chan-
ger son professeur d'accent anglais, Mlles Ca-
ron et Kolb se sont fait remarquer par leur
manière de prononcer ces deux mots Mister
.Bo&. C'est tout ce qu'elles disent d'anglais,
mais c'est si bien prononcé que cela, à soi
tout seul, vaut à peu près tout Shakespeare.
Pour accompagner le T'ar~/K:'c, on nous
offrait r.AMr<* et le Me~ec: HM/~ye lui. La
salle, qui était presque vide au commence-
ment de la soirée et qui s'était remplie pen-
dant la pièce de d'Hervilly, s'est revidée après
cette dernière. Flatteur pour Ernest, mais un
peu dur pour Poquelin.
Il est vrai que quelques spectateurs sont
partis indignés de ne pas avoir entendu un
seul vers de toute leur soirée. J'en ai même
entendu un murmurer avec aigreur
Où irons-nous si tous les Parnassiens
se mettent à écrire en prose
Un dernier détail.
La pièce est excessivement courte. Elle a à
peine duré vingt minutes.
D'où ce sous-titre indiqué
Le Parapluie ou TP~o/M le .Bre/.
FBtMOUSSE.
ECHOS DES THEATRES
Hier soir, à l'Opéra, Faust, p6ur les dé-
buts, devant les abonnés, de Mite Vachot
dans le rôle de Marguerite, qu'elle avait déjà
chanté une première fois dans une représen-
tation hors série.
Représentation quelque peu houleuse. Le
ténor Derëims ne s'acclimate décidément pas
à notre première scène lyrique, et, qui plus
est, il n'était pas. en possession do tous sos
moyens. Quant à M!le Vachot, qui ne raanque
pas de qualités, surtout comme actrice, elle
est insutnsante pour le rôle écrasant de l'o-
péra de Gounod.
A l'acte du Jardin, quelques protestations
sont parties de l'orchestre. Il y avait dans 11
salle de chauds partisans de Mlle Vachot et
des antagonistes non moins chauds, de sorts
que deux gentlemen inconnus, dont l'un
est, dit-on, un agent de change, se sont pris
de querelle au beau milieu des fauteuils d'or-
chestre et, sans attendre la fin de l'acte, sont
sortis pour aller dans les couloirs se livrer
à une altercation que la plume de Zola serait
seule en état de rendre Bdèlement.
Il ne serait pas impossible que Mlle Sarah
Bernhardt reparût sur une scène parisienne
cherchez dans quelque temps, pour y
interpréter la Dame aMa? Cet/~tM.
Il est donc inexact qu'elle puisse aller jouer
un rôle dans -Mt
principal féminin devant être distribué à Mme
Marie Laurent et. le second rôle n'ayant pas
assez d'importance.
Le traité d'association entre MM. Duquesnel
et Rochard a été signé hiar soir. MM/!e<
~ro~o~, l'ouvra~a de MM.Dennery et Verne
passera à la nn d
L'abonnement du théâtre Italien étantclos,
et le délai réservé aux abonnés pour la repré-
sentation au bénéËce de Mme Patti étant ex-
piré, le public est informé que la location est
ouverte depuis hier, et que les personnes
qui voudront proRtor de ces deux derniers
jours trouveront, dès aujourd'hui, dos places
au bureau du théâtre de la Gaïté.
La représentation au bénénca de Mme Patti
reste fixée au mardi 2T courant.
Nous recevons la lettre suivante s `
Mon cher Oswald,
n Vous avez annoncé dernièrement, le pre-
mier, je crois, que j'écrivais une pièce sous
ce titre ~st/'e de avez été induit en erreur, mais je n'ai pas cru
devoir vous le faire remarquer. Cetta nou-
velle n'avait rien d'important ni do désobli-
geant pour moi. Aujourd'hui, plusieurs per-
sonnes s'émeuvent du. projet que vous m'avez
prêté on me prie de ne pas y donner suite.
Rien ne m'est plus facile, puisque je ne l'ai
jamais eu.
Soyez assez aimable, mon cher ami, pour
accepter cette petite rectification. Ne m'en
veuillez pas de la faire, et comprenez le sen-
timent qui me la dicte.
Votre bien amicalement dévoué
n Adolphe BELOT.
Dans le prochain spectacle du théâtre des
Variétés, on jouera un acte. inédit de notre
regretté confrère Cham.
Le Co/~nMe~oyc, tel est le titre de cette
bouffonnerie, que M. William Busnach,'Ie
collaborateur de Cham, a lue, hier, aux ar-
tistes des Variétés.
En voici la distribution
cauurucnart, ivuvi. unnsua.n.
Arthur, Baron.
Biberon, Léonce.
Médarine, Miles Leriche.
Clarisse, M. Baretti.
Le Palais-Royal reprend demain le .Pa~a-
cAe, cette charmante et fine comédie de Gon-
dinet, où Geoffroy se montre si remarquable.
C'est aujourd'hui, à onze heures, que sera
ouverte, au Grand-Hôtel, le bureau do loca-
tion central pour le grand concert donné au
Troca.déro, le 3 mai.
Voici le prix dos places
Loges et parquets. 25 fr. par place.
Estrade. 20
Amphithéâtre. 10
Tribunes. 5
Rappelons que c'est demain qu'a. lieu, au
Conservatoire, l'exercice publie des élevés,
dont nous avons déjà donné le programme.
Le CoHrrtey de Z-yoTt n'aura plus à la Gaité
que quelques représentations.
La ~ctM~e-Lt'~Ke passera la semaine pro-
chaine.
Ce soir, à l'Eldorado
Première audition de la .F'«Mc~e de 7~&~Kse,
duo.jdranMLt'qu&4&MM. L. Labarre et Jac-
ques Grancey, musique de M. Godefroy, in-
terprété par Mlles Amiati et Juana.
Première audition de le Violon nM~Hrft-
liste, par les frères Massmi, virtuoses ita-
liens.
Demain dimanche, salle Erard, a deux heu-
res, concert mensuel gratuit, oH'ert par la
Société des Hospitaliers-Sauveteurs bretons,
à ses membres et à ses invités.
Ce concert, le dernier de la première série,
organisé par Mlle Joséphine Martin, com-
prend parmi ses principaux interprètes MM.
Berthelier, Paul Lemaître, Locle, Giraud, de
Bilma et Mmes Céline Montaland; Angèle
BIot, Fanzi, Cambardi, Pozzesi.
Entre la première et la deuxième partie
le Monde re/tccrsë, comédie on un acte, de
M. de Bornier, interprétée par M. Samuel et
Mlle Rosamond. M. Nadault de BuSon pro-
noncera'une allocution, et M. Léon Dietsch
dira une poésie de M. Ameline, le 6'
teurs blessés ou infirmes des suites du sau-
vetage, et des veuves et des orphelins des
sauveteurs morts en se dévouant.
Le théâtre des Folies-Bergère donne ce
soir ta. première représentation d'un nouveau
ballet.
Les ~oMgs~/M (c'est le nom qu'on donne, en
Russie, aux ondines vengeresses de l'amour
trompé) ont fourni, dit-on, à M. Félix Ri-
bevre, auteur du livret, et à M. Firmin Ber-
nica.t. le compositeur de la. partition, le sujet
d'un petit drame, en trois tableaux, plein
d'entrain et de mouvement, que rehaussent
encore les costumes si fantaisistes de Grévin
et les splondides décors de Cornil.
Demain dimanche, au Trocadéro, festival
au profit de la petite-fille de Rameau, sous ie
patronage et avec le concours artistique do
MM. Ambroise Thomas, Gounod, Reber,
Victor Massé, Reyer, Massenet, de l'Institut
de Bériot, Jules Cohen, Deldevez, Léo De-
libes, Th. Du~ois, César ~Franck, Guiraud,
Joncières, de Lajarte, Saint-Saêns, Vaucor-
beit.
L'orchestre, do quatre-vingt-dix musiciens,
sera. dirigé par M. Danbë. '>
FRANCOtS OSWALD.
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REORGINE CHAMPBARON. Apptioa.tion et
démonstration, S&, rua de Provence, a l'entre~o!.
~m. <~ c~
64, Fse E'avadts-Potssotmtère, PARÏS
RsprêMntation des Fa.br'quea fran~tusM et
tirangèrM. CoM~M~ &cpo/'
B!BUOGRAPH!E
Vient de paraître chez Didier Histoire de
la .P/M<
fesseur de philosophie de la Faculté des let-
tres de Lyon.
Nous ne saurions trop recommander la
lecture de cet ouvrage à tous ceux qu'inté-
resse le mouvement si instructif et si curieux
des idées philosophiques de ce siècle, en
France. Les grands penseurs qui s'appelèrent
de Maistre, de Bonald, Lamennais, etc., etc.,
sont étudiés dans ce volume avec la haute
compétence, la rigueur ~d'analyse, l'impartia-
lité et la modération dans les jugements, la
clarté d'exposition et de style qui caractéri-
sent le professeur Ferraz, dont nous nous
honorons d'avoir été l'élève et qui ont
valu à ses précédents ouvragés philosophi-
ques l'honneur d'être couronnés par l'Insti-
tut. L'Académie des sciences morales et po-
litiques ne saurait tarder d'appeler au milieu
d'elle le philosophe qu'elie a distingué si sou-
vent et qui parait devoir représenter, avec
M. Paul Janet, les Facultés des lettres au sein
du Conseil supérieur de l'instruction pu-
blique.
J. J.
SFC~~T
Ainsi que nous l'avons annoncé hier, le
City and Suburban a été gagné par Master-
Kildare. Le champ se composait de vingt et
un partants Master-Kildare (Fred Archer),
Léoville (Luke), Clarencieur (Beach), Parole
(Jeffery), Rosy-Cross (Mordan), Westbourne
(Fordham), Kineton (Constable), Caxtonian
(Sharpe), Vegetarian (Hopkins), Visconti
(Barker), Lucetta (Greaves), Scape-Grace
(Morreli), Henry-George (Sherratt), Maid-of-
Orleans (BrockweII), Roulette (Barrett), Usk
(Games), Simba (Mac-Donald), Toastmaster
(Follett), S)y-Dànco (Weston), Gil-B)as (Cran-
ham), Marc-Antony (Gallon).
Après une douzaine de faux départs, Mas-
tor-Kildare est parti entête, suivi de Visconti,
Lucetta et Simba. Le favori Westbourne était
dernier. Cet ordre s'est vite modiné Henry-
George et Maid-of-Orléans ont ensuite pris
plusieurs longueurs d'avance sur le champ,
dont le premier peloton se composait de Cla-
rencieux, Simba, Gil-Blas, Costoniau et Léo-
ville. Master-Kildare et Parole étaient en tête
du second. A la descente du To~e~a/n coy-
7:e~, Maid of Orléans, toujours en avant, était
suivie de Clarencieux, Léoville, Master-Kil-
dare, Parole, Visconti, Marc-Antony et Cax-
tonian. A la distance, une lutte magnifique
s'engage entre Master-Kildare et LéoviÛo;
elle se termine à l'avantage du cheval de lord
Hastings, qui l'emporte dimcilement d'une
courte tête. Clareneioux, mauvais troisième,
à dix ou douze longueurs, Visconti quatrième,
Caxtonian cinquième, Parole sixième. Rosy-
Cross et Sly-Dance, étaient derniers. Durée
de )a. course, 2 minutes. 35 secondes. C'est
pour la quatrième fois que Archer monte le
vainqueur du City and Suburban la. pre-
mière en 1876, avec Thunder, la seconde en
1877 avec Julius-Cœsar; la troisième, l'an der-
nier, avec Parole. Le favori, Westbourne, n'a
pas été un seul instant dangereux dans la
course.
'La première journée de la réunion de San-
dowu-Pa.rk coïncidait avec la dernière de la
Epsom Spring Meeting.
Le Great Sandown Hurdie race, handicap
de 25 souverains ajoutés à 300 souverains, a
été gagné par le favori Blue-Rinn, 6 ans 12
srones 5 (J. Adams), appartenant à. M. Case
Walker, parti à 6/4. Charles I", 4 ans, 11 sto-
nes 3 (R.-J. Anson), 7/4, deuxième; Ignition,
âgé, 11 stones 4 (Didman), 7/1, troisième.
Non placés HopbIoom,12stones7(Jewit),),
5/1; Pot-Haste, 6 ans, 11 stones 2 (Jevitt),
5/1; Fortitude, 4 ans, 10 stones 10 (Jones),
10/1.
Gagné d'une tête; mauvais troisième.
Le Great International Steeple-chase a été
pour Regal, âgé., 12 stones 7 (Jewitt), 5/4, ap-
partenant à lord Aylesford. Distingué, 6 ans,
11 stones 9 (Sherrington), 4/1, deuxième; Ju-
piter-Tonans, âgé, 11 stones 6 (M. Léo Bar-
ber), 6/4, troisième.
Non placé Bellringer, âgé, 10 stones 11
(J. Marsh), 7/1. 0
Gagné de douze longueurs.
SPORT NAUTIQUE
Mc~e/t a/in.Me/. Les comités du Rowing-
Club et de la Société rappellent que leur
match annuel a lieu le dimanche 25 courant,
entre Saint-Cloud et Neuilly.
Les services viennent d'être organisés dans
une réunion générale.
Le bateau à vapeur portant les invités et
les délégués de la presse, partira à une heure
et demie du pont Royal (ponton des bateaux-
omnibus). Des cartes au prix de 5 francs,
seront mises à la disposition du public à bord
du vapeur; le retour s'effectuera immédiate-
ment après la course.
Les couleurs des équipes sont, pour le Ro-
~Ying-Club, maillot bleu foncé, casquette
rouge; pour la Société de la Marne, maillot
et casquette ble~ et blanc.
Sur te parcours, des signaux seront hissés,
indiquant, par un pavillon, l'équipe ayant l'a-
vance en passant devant le mat, ce pavillon
est rouge pour le Rowing, blanc pour la
Marne.
L'équipe du Rowing-Club s'entraîne très
sérieusement. Voici ses poids Cadioni, 133
livres; Edmond, 130 livres; Perdreau, 146 liv.;
Moreau, 125 livres; Kemplen, 80 livres.
Les poids de l'équipe de la Marne, sont
Perrin, 120 livres; Gallipan. 140 livres; Sou-
lie, 134 livres; Belleville, 140 livres; Bouyer,
9G livres.
La nage de l'équipe du Rowing est de
32 coups d'aviron à la, minute, celle de la.
Marne est de 35.
MORTEMER
COURSES DE SANDOWN-PARK
(Par dépêche.)
Es/ter ~a&es.– V~getarian, 1 Cradie, 2.
.P/'t~ees.s 'q/' Wales's ~aAes. Stratha-
von, 1 Hazelnut, 2.
CoMK~ AM~/e race.–SirHugh, 1 Knight
Templar, 2. 1C>
~'sK~oteKparA T'tco-f-oM.S~a'/fes. Lady
Chelmsford, 1 Wild Stag, 2.
M.
;r-
L HYPOTHEQUE FONOERE
C'est le 25 avril que s'ouvrira !a souscrip-
tion aux actions nouvelles de r/~po~/të~Ke
.Fo~cte~c. Ces titres, libérés d'un quart, sont
offerts au public au prix de 725 fr., soit 350 fr.
nets à verser, dont 50 fr. en souscrivant, 100 fr.
le 15 mai,100 fr.lel5juinetl00fr.io 15 juillet.
La prime de 225 fr.,justi6ée par les excellents
résultats acquis en 1879, sera portée à une
réserve spéciale qui augmentera le gage des
assurés en restant à l'actif des actionnaires.
La situation de l'o~/K'~Me ~onctere est
excellente; son avenir est des plus brillants,
puisque cette Compagnie d'assurances est la
seule qui garantit le remboursement des prêts
hypothécaires etie paiement régulier de leurs
intérêts, ainsi que celui des fermages et des
loyers.
On sait que les Compagnies d'assurances
habilement dirigées par des hommes hono-
rables et compétents ont fait la fortune de
leurs actionnaires d'origine.
Il en sera de même pour les souscripteurs
de l')o
d'actions nouvelles qui arrivent chaque jour
au siège social, 40, rue Laffitte, à Paris.
.~fMtMMa~w~ DttcAMfts. Extraction et
pose de dents <
'fW
~EsLison c~u Petit
S-T)iOMAS
2~ ~m
INAUGURATION
~nne ~<~tt3e m~e' e~ conte
() ULte PB LUNée
Fleura
NATURELLES
I.0~!<~M PETIT SAINT-THOMAS transformé ~OMM
circonstance en un Mfï~ jardin. Z.a
fait d'une ~ô~Mon d'une FeHde FLEURS NATURELLES dans Mtt
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Exemples
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avec plantes natureUes (3 tutipes j~ .~M
Oeuries entourées de-verdure). "tw
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H~ H~MBL~ (40 ans), pouvant four-
nir un cautionnement, demande un emploi de
caissier ou sous-caissier. Excellentes références.
S'adresser au bureau du journal. w
Renseignements utiles
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUZ
Va!tai
Malgré les menaces de la matinée, le ciel s'est
maintenu serein pendant toute la journée d'hier,
et le baromètre est même remonté à 760°°'. Le
thermomètre, par une sorte de balance à peu près
régulière, a subi une dépression assez sensible.
A sept heures du matin, il ne marquait encore
que 9', à onze heures, il en accusait 14, mais pour
ne pas dépasser 16° au-dessus de zéro à partir
de 1 h. de l'après-midi. Tout porte à croire que
la période humide n'est pas encore terminée.
NOTRE MENU
Potage brunoise aux pâtes d'Italie
Filets de sole à l'italienne
Poularde au gros sel
Foie de veau rôti
Patates au beurre
Gâteau feuilleté
Eau de Pougues mêlée au vin
Un verre de la véritable liqueur bénédictine
DÉCÈS
On annonce le décès
De M. Rodolphe Thuret, membre et secrétaira
du conseil géneral de l'Allier, membre du conseil
d'arrondissement, de la commission départemen-
tale de l'enseignement et maire de Champroux.
M. Thuret, qui était populaire à Moulins, était
âgé de cinquante-quatre ans.
De M. BeIIier, administrateur des chemins de
fer du Midi, ancien inspecteur général de la com-
pagnie et ancien chef du personnel.
De Mme Charles de Coëffard de MazeroIIes,
née de Brémond d'Ars, fille du feu général comta
Théophite de Bremond d'Ars et de la comtesse
néedeQuitarddelaBoriedeRioux.
De M. Goblet, ancien officier d'administration,
père de M. René Goblet, député d'Amiens. v
De M. Albert Lahure, ancien auditeur militaire
be.)ge, décédé à l'âge de soixante-dix ans,
De Mme Anna Malot, femme de M. Hector
Malot, le remarquable romancier.
De M. Félix Martin, directeur de là Banque
hypothécaire de France, administrateur délégua
de ia Compagnie d'assurances ~F'
Mme Gouriet, boulevard du Temple.
M. Boibieux, rue Lecourbe.
M. Motin, rue La Rochefoucauld.
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16, rue Grange-Batelière. <- Tiré par G. K.uoEi.MAtftt
CMacMres de la
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