Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1877-07-20
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 juillet 1877 20 juillet 1877
Description : 1877/07/20 (Numéro 3195). 1877/07/20 (Numéro 3195).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5224144
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/02/2008
Vendredi 20 MHet
BMèrne aa~ée. J~~méro ~i95
P4~ 1S ce~!m@~ à~MMm~~ ôàm
~MILE BLAVET
~Macteu~encRe~
ANNOTES
MS!. Ch ~aar~rnse, Cecfet C', 6, FLACB DE LA. BOURSE
A !MtM~tti;M)t <~ J
ADMINISTRATION
D~O&~MfM~eAWM.
Abonnements Des 1' et iF de chaque mo!
~EDMOND TARBË
DtfCC~Mr-S~Mt
ABONNEMENTS
PAMS. Bn an, 54 f.–Six mois, 27 f.–Trois mois, i3 f. 50
DÉPARTEMENTS Mf.– 32f.– i6f. t
'RÉDACTION. ~
M, r
~2&
ô p' t. r
r z~ rss· ~es manuscrits ne sont pM rsn~n~ )
Jusqu'à I& jBn de la période éleoto
T~e, le CMMw recevra dea abon"
nements d'un mois, au prix de A ir, SO
pour Paris et S ir. SO pour les dépar-
tementa et l'Alsace-Lorraine.
CHRONiQUE PM)S)EMNE
LE PIANO ~L~
La loi n'a prévu que deux cas où le
meurtre est excusable. L'homme qui, à deux
heures du matin, au coin d une rue solitaire,
en est réduit à défendre son chronomètre
contre les tentatives d'un électeur muni d un
instrument tranchant ou contondant a le
droit inaiscutabie de tuer tout net cet élec-
teur indélicat. Peut hacher sa femme en
miettes inSnitésimates te mari qui, surve'
nant à l'improviste, trouve la compagne de
sa vie, plus dépenaittëë que de raison, en
train de dire à un grand blond ou à un petit
brun, tequeirajustesaeravate d'un air sa-
tisfait a Ah maintenant, Alexandre, si vous
me trompiez, vous seriez le dernier des
hommes t z On te voit, le ~législateur, dont il
n'est pas nécessaire de faire ressortir la re-
grettable négligence~ B'a visé eue la légi-
time défense et l'adultère.
Je tiens de source certaine que, aussitôt
que la prochaine Assemblée sera réunie,
.trois propositions, relatives au meurtre ex-
cusable, seront déposées sur le bureau de
la Chambre..Prtmo ne sera recherché ni
inquiété d'aucune manière le spectateur qui,
d'un point quelconque d'une saite de théâ-
tre, aura fatt feu sur les frères Lionnet..Se-
eMt<( d'une représentation du Jtfa~MM A- V~mef
au Théâtre-Français, trouvera le moyen de
s'introduire chez Mme Ponsin et saupou-
drera de matière vénéneuse les aliments de
ladite Mme Ponsin, afin d'empêcher pour ja-
mais cette respectable matrone de jouer
a les jeunes femmes mutines et évaporées
sera excusable de plein droit, yer~'o tout
invité pourra, sans l'ombre d'un remords,
abattre comme un lapin ta deMoe'M~e de <msMon qui, sous prétexte d'un petit thé
sans façon offert par ses parents, jugerait
convenable de s'asseoir au piano et d'exé-
cuter, coup sur coup, Ia7!<'uer:e de jRoseMeM,
Un PrtHtt'e!- ~MOMf et les Ctere.
It est hors déboute que ces trois propositions
seront votées à l'unanimité, quels que soient
les honorables que nous réserve le suffrage
universel. H nous est docc permis d'ores et
déjà de considérer comme comb)ées ces fâ-
cheuses lacunes de notre Cade pénal.
J'avoue que, peu sensible aux deux pre-
mières propositions, attendu que je n'ai au-
cune intention homicide à l'égard des ffères
Lionnet ou de la volumineuse pe qu'on appelle Mme Ponsin, j'applaudis des
deux mains à la troisième. Le chroniqueur
parisi'-n est bien obligé de courir d'un sujptà
un autre, s'il ne veut pas glisser sur la pente
savonnée de ta politique. Or, je suis encore
mal remis d'une aventure que je veux conter.
Les Duponceau qui, en apparence du moins,
me reçoivent avec une faveur particulière,
m'ont invité ces jours-ci à un bal. Un bal en
plein mois de juitlet! Oui. C'est un bai annuel.
Les Duponceau fêtent l'anniversaire de leur
mariage. Cette facétie dure depuis viogt-cinq
ans. Le père Dupocceau est radieux. La
mère Dupocceau, chez laquelle les neurs
d'oranger ont eu le temps de se transformer
en oranges, étouffe dans ua corsage affreuse-
ment serré qui fait ressortir outre-mesure tes
charmes quadragénaires de son buste. Un
vieil ami de la famitte, qui a fait son N/~nre
daus les tulles et blondes, se livre générale-
ment à des allusions rétrospectives qui re-
portent Mme Duponceau à vingt-cinq ans en
arrière et la font devenir rouge-framboise.
D'habitude, on se contente de danser et de
souper. Ce n'est pas un bat sensiblement
plus bête que les autres bals. J'ajouterai mê-
me, pour rendre hommage à ta vérité, qu'on
soupe fort bien chez les Duponceau.
A peine ai-je eu, l'autre jour, salué la
maîtresse de ta maison que te père Dupon-
ceau, un bon vivant qui a fait ses farces,
m'a pris par le bras et m'a mené .devant une
jeune personne blonde, avec des yeux de
faïence et des dent~ d'Anglaise, a laquelle il
m'a présenté. Je me trouvais en face deMtte
Eugénie Duponceau, récemment sortie d'un
excellent pensionnat. Vous vous rappelez ta
terribte vision de Pompée, à la veilte de
Pharsate. Les anciens n'ont point menti te
pressentimentexiste. Vaguement, d'instinct,
sans me rendre compte de ce que j'éprou-
vais, je compris qu'il y avait là un danger.
!1 ne s'agissait certes pas d'un mariage. Le
père Duponceau, homme pratique, estime la
gent plumitive de beaucoup inférieure à la
classe intéressante des ferblantiers. Quoi
donc? Je t'ignorais. Cependant Mme Dupon-
ceau s'était approchée. a Notre Eugénie, me
dit-ette, vient d'avoir le prix de piano. "A ces
mots, j'imagine que la pâleur de la mort dût
couvrir mon front. Je murmurai je ne sais
quel compliment niais et jetai un regard
oblique vers la porte. Souriant avec le rictus
de Méphisto, le père Duponceau me coupait la
retraite. J'étais pincé.
Donc, on n'a pas laissé le malheureux pia-
niste un figure blanche, assez nne, avec
des ombres douloureuses sur les tempes
commencer t'eNroyabte série de vatses, ma-
zutkas et quadriUes à laquelle l'obligent les
deux louis du père Duponceau. Mite Eugénie
Duponceau s'est approchée de l'instrument
fatal. J'ai regardé à ce moment la mère Du-
ponceau. Le rouge-framboise avait fait place
à quelque chose d'innommé en peinture. La
bonne dame reculait les limites connues du
rouge-Iitas et suait d'émotion. La petite Du-
ponceau, qui ne paraît pas manquer d'a-
plomb, atténua nerveusement une horrible
machine intitulée Cre~MseM résonner plus d'une fois aux oreitles de ceux
de mes lecteurs qui ont des sœurs ou des
cousines. Le Cr~MMMfe fini, elle a abordé ta
.DerMt'ërf Pensée Mrie de Weber qui ne peut savoir, te merveil-
leux musicien, à quel supplice il a con- 1
damne trois ou quatre générations d'hommes
libres. Ona applaudi. J'ai mêlé mes appisu-
dissements &ux ~snnres Avec un
voisine de la lâcheté. K Nini, a dit Mme Du-
ponceau, joue-nous donc ia ~'Etie la joue à ravir, SA ~Mt'e etepeWes, a-t-elle
ajouté en se penehfnt vers moi. « H y a
longtemps, chère madame, ai-je répondu
d'une voix brisée, que je n'ai entendu cette
F~Mt'ede perles qui est bien le plus délicieux
morceau. Chut chut t a fait Mme Du-
ponceau. Cette abominable petite dinde
d'Eugénie Duponceau plaquait déjà quelques
arpéges. Le courage de l'homme a des bor-
nes. Je me suis réfugié dans un salon voi-
sin.
Le père Duponceau est venu m'y rejoin-
dre. Je crois bien que, au fond, lui-même a
horreur de ces orgies de piano. Il ne m'a
pas caché, d'aiiieurs, que la ~t«e de peW~
était de la MM~Mc scnxtttne se sentait point ~n vif penchant. Nous
avons charmé le& loisirs de notre dialogue
par des considérations de haut goût sur l'é-
ducation des jeunes filles. « Mon Eugénie,
m'a dit M. Duponceau, a obtenu ses diplô.
mes au Luxembourg. Vous comprenez bien
que je n'entends pas faire d'etie une insti-
tutrice. Grâce à Dieu, j'ai gagné dans la
rouennerie soixante bonnes mille livres de
rentes qui ne doivent rien à personne;
mais il faut qu'une jeune personne soit pré-
parée à tout. s
Ce début, qui, en somme, n'était point
sot, a été suivi d'une révélation inquiétante
« Eugénie, a continué M. Duponeeau,c~e du piano comme un professeur. Vous
venez de l'entendre, du reste. Je lui fais
apprendre le chant. EUe roucoule une petite
baiiade C'est JeaHMe ~Me j'arme. II faudra
qu'elle la chante devant vous, vous m'en di-
rez des nouvelles.– Ah Mile Eugénie
chante? ai-je susurré d'un air cafard.
J'espère que nous aurons le plaisir. «
Non, a répliqué M. Duponceau avec quel-
que importance. Je trouve que sa voix n'est
pas encore formée. Dans un an nous ver-
rons. Et vous, mon gaillard, a-t-il ajouté
brusquement, en m'appliquant sur l'épi-
gastre une tape amicate qui m'a à peu prés
suffoqué, que devenez-vous? Vous soupez
toujours avec des actrices, n'est-ce pas? a
Le père Duponceau, qui m'a- confessé un
jour que les romantiques étaient Mttc &an!de
de tOM
En vain lui ai-je juré que les journalistes
se couchaient aux heures normales et ne
soupaient que fort rarement avec les pre-
miers sujets de l'Opéra, voire mê~e avec les
Mes à maillot du Théàtre-Taitbout. Le brave
homme, qui m'a vu pa~p~s /MtMt ~Me ps,
n'en a pas voulu démordre. «Farceur f a-
t-il fait en me poussant de l'épaule, a Mon cher
monsieur~ lui ai-je dit gravement, je ne con-
nais pas d'actrices. J'ai aperçu une fois, en
wagon, Mlle Thérésa: depuis ce moment,
je ne désire plus voir d'autre cométienne.
Ça m'a suffi. Allons donc! vous cachez
votre jeu, a-t-if riposté. Le champagne, les
chanteuses, la Maison-d'Or Hein? la Mai-
son-d'Or 1 Ce vieillard est gâteux.
Cependant, je supportais l'horreur de cette
soirée–que je ne marquerai pas a coup sûr
d'un caillou bianc, en attendant, semblable
a Monselet, l'heure psychologique du souper.
On dansait dans l'autre salon. La petite Du-
ponceau~ les coudes en dehors et les yeux
baissés, y figurait chastement dans une pas-
tourelle. De temps à autre, passait entre les
danseurs, un plateau à la main, le maître
d'hôtel engagé ad Aoe par la familie Dupon-
ceau. Etait-ce une illusion? au milieu de ces
physionomies placides, de.ces médailles effa-
cées, la tête de ce maître d'hôtel ne me parut
point vulgaire. Il était jeune, frisé comme un
caniche, avec je ne sais quoi de ~aorocAe
dans le museau. Il servait de façon quelque
peu dédaigneuse et parfois me jetait un re-
gard d'intelligence. Evidemment, ce garçon-
là n'était pas dans son monde.
Enfin, le piano n'a plus retenti. Un mou-
vement s'est fait vers Ïa salle à manger. J'ai
respiré. Non pas, il Convient que je le dé-
clare, que j'aie un amour immodéré de la
table. Mais la musique et la danse avaient
cessé, comme le chant des 7'empMfrs de
Renouard. C'était le dénouaient. J'ai suivi le
monde, en offrant mon bras à une dame qui,
à tout hasard, m'avait avoué (c'est le bas-
bleu de ce salon étrange) qu'elle adorait
Musset et Gounod. Epaules maigres, cette
dame t Tout à coup il y a eu un temps d'ar-
rêt. La petite Duponceau, sans doute pour
ouvrir l'appétit de ses hôtes, s'était réins-
tallée devant le piano et, implacable, atta-
quait le Retour dM At'fonde~es. Alors, j'ai
perdu la tête et ai pris la fuite, avec des
allures d'homme ivre, me heurtant aux meu-
bles comme Mathan dans ~a7te. Dans l'an-
tichambre, le maître d'hôtel m'attendait. Il
m'a passé mon pardessus. Tout à coup, j'ai
reconnu en lui un garçon de café du boute-
vard. < Vous êtes dencmaître-d'hôte), mainte-
nant? –'Oui, monsieur, m'a-t-il dit; je fais
les soirées bourgeoises, z Puis, s'enhardis-
sant jusqu'à une familiarité évidemment
blamabfe « Quelle bande de raseurs a n
a-t-il ajouté entre haut et bas. Faut-il
l'avouer ? j'ai eu la faiblesse de répondre par
un sourire. 1
LÉON CHAPMK.
Echos do Paris
~F
Hier, ainsi que nous l'avions annonce, a
eu lieu à la Cour de cassation l'installation
de MM. Chaudru de Raynal, procureur géné-
ral Gastambide et Bëdarrides, présidents de
chambre; Charrier, premier avocat généra);
Vente et ManteHier, conseillers.
Les membres de la Cour se sont réunis, à
midi précis, dans !e local ordinaire de la
chambre civile, sous la présidence de M.
premier président Mercier.
Suivant i'us8ge,ies membres du parquet
ont été introduits par les deux derniers
avocats généraux nommés, et tes autres ma-
gistrats par les six conseillers les plus ré-
cemment nommés.
Après la prestation ordinaire du serment,
M. Chaudru de Raynal a pris ptace au iau-
teui! du procureur généra!. Deux discours ont
été prononcés, l'un par M. !e président Mer-
cier, l'autre parM. de-Raynal.
Notre ami et confrère M. Albéric Second
nous adresse la lettre suivante
Aogouléme,~7juiHet.
~4 M. 2?MM~ ~~oet, fe'~cfeur en c~e/ d«GAULOts.
Mon cher ami,
Tandis que vous me faites voyager avec la ra-
pidité vertigineuse dei'aigte, je chemine en réa-
lité avec la lenteur désespérante d'une malheu-
reuse tortue. H est très vrai que j'ai quitté Arca-
chou dans un état de santé déplorable, mais ce
qui est moins exact, c'est que je sois déjà arrivé
à Paris. Combien d'étapes m'en séparentancore?
La chose en soi est de médiocre importance,
et je n'eusse point songé à vous adresser ces
quatre lignes rectificatives si je ne recevais à
t'instantuHtétpgrammedésespéré démon portier:
< Gat~oM ayant annoncé votre arrivée, visiteurs
a nombreux viennant pour vous voir. Naturelle-
a ment on no vous voit pas. Rumeur puMiqua
a m'accuse de vous séquestrer. Proclamez mon
a innocence. I) n'est que temps, s
Je la proclame, mon cher Blavet, et vous prie
de m'aider à sauver ce nouveau Caias.
Bienàvous. ~~C S~fAND.
ALBÉBICSECONB.
Le conseil municipal s'est occupé hier des
choses de sport. Après une courte délibéra-
tion, Ha inscrit au budget de l'année pro-
chaine une somme de 70,000 francs pour
divers prix de la Ville aux courtes de che-
vaux.
Cette somme se répartit ainsi
Francs.
6,000. Prix de la Ville de Paris.
50,000. Part contributive de )a ViMe dans
le Grand-Prix de Paris.
10,000. Part contributive de la Ville dans
le Prix international d'Auteuil.
4,000. Subvention à la Société hippique
française, pour les concours du
palais de l'Industrie.
70,000. Somme totale.
M. Emile de Girardin est bien certaine-
ment l'homme le plus occupé de France, à
l'heurequ'Uest.
Non content de faire quotidiennement dans
son journal la campagne républicaine que
l'on sait, l'éminent publiciste trouve encore
moyen d'aller poser deux heures par jour,
pour son buste nous devrions dire pour
ses bustes car M. de Girardin a en ce
moment deux bustes en train, auxquels tra-
vaillent deux artistes dinérents. Et ces ar-
tistes ne sont rien moins que Mlle Sarah
Bernbardt et Mlle Jeanne Andrée. Chacune
d'elles a ses jours de séance. Les lundis, mer-
credis et vendredis appartiennent aMUeSarah
Bprnh~rdt les mardis, jeudis et samedis, à
Mlle Jeanne Andrée.
M de Girardin ne s'est réservé que le di-
manche.
Depuis que les voyageurs de commerce ont
ajouté à leur industrie le colportage des can-
didats radicaux, plusieurs d'entre eux ont
cru devoir modifier la teneur de leur carte
professionnelle.
Nous en connaissons un, notamment, dont
la carte est ainsi libellée
PLACIER EN VINS ET EN DÉPUTES
Un autre, confondant dans un même ze!e
la marchandise qu'il vend et le candidat
qu'il représente, s'est fait faire une carte
ainsi conçue
X'~
FAIT L'ARTICLE ET LE SUBSTANTIF
Certains personnages, gravement compro-
mis par de récents procès et indignés de
voir la façon brutale avec laquelle ils avaient
été lâchés par leurs coreligionnaires politi-
ques, se seraient réunis entre eux dans le
but de former une sorte d'association po-
litique.
On assure même que pour soutenir cette
association ils feraient appel aux capitaux
disponibles, et fonderaient un journal qui
prendrait ce titre séduisant et plein de pro-
messes :<<ïCoMt'dereH!'oft.
Une séance intéressante a eu lieu hier soir
à la Société de géographie.
M. Charles Wiener, de retour de la longue
mission dont il avait été chargé et qu'il a
accomplied'une façon brillante arendu compte
de cette mission, au cours de laquelle ii a
gravi, le premier, te premier pic de l'Hiiti-
may, étevé de 6,200 mètres, soit 2,000 me-
très de plus que le mont Blanc. M. Chartes
Wiener a donné à ce pic le nom de pic de
Paris, dénomination qui a été acceptée par
les Boliviens.
Le .Sten pM&Hc annonce ainsi le prochain
remplacement de M. André Coehut comme
directeur du mont-de-piété:
Nous apprenons de source certaine que lo rem-
placement de M André Coehut, directeur du
mont-de-piété, est décidé.
Cette mesure sera accueillie avec une grande
surprise, M. Cochut s'occupant beaucoup plus
d'administration que de poétique.
Nous nous permettrons de poser à ce su-
jet deux simples questions au FMM pM&c.
M. André Coehut s'occupait-il, ptus d'ad-
ministration que de politique quand, après
le 4 Septembre, il faisait partie de la com- Il
mission chargée de l'examen et de la publi-
cation des papiers des TuUeries?
M. André Cochut s'occcupait-i! plus d'ad-
ministration que de politique quand, immé-
diatement après sa nomination de directeur
du mont-de-piété, il revoyait sans motif
aucun plusieurs employés de cette adminis-
tration, notamment un médecin qui comp-
tait plus de vingt années d'excédents servi-
ces, et les remptaçait par des jeunes gens
ses amis, dont les opinions étaient d'une
nuance plus accentuée ? 2
Toutes les gloires à M. Coquelin aîné. 1
It paraît qu à la suite des représentations
données la semaine dernière à Vichy, par le
jeune et élégant sociétaire de !a Comédie-
França~e. un groupe de Parisiens, sous pré-
texte ~'oBrir à l'artiste ci~yen un témoi-
gnage d'estime et d'admiratton, lui a en-
voyé. une montre, comme les horlogers
de Genève à leur ami Léon, mais une pe-
tite montre, toute mignonne, toute gentiMe,
enfermée dans une petite boîte en carton, et
pourvue de cette attestation
CoNtrdfee au cotn de <<: Monnaie.
La montre se remonte et !M at~Mt~cs marchent.
On !it dans l'Agence Ha vas
A Toulon, l'escadre d'évolution appareille à
l'instant pour Port-Vendre.
E~e fera escale à La Ciotat, Marseille et
Cette.
Encore un bon abordage en perspec-
tive, a dit notre confrère en Usant cette
nouvelle, et de ta bonne copie de faits di-
vers pour un de ces jours.
Hâtons-nous d'ajouter que n'est pas
sérieux et qu'il passe généralement pour un
oiseau de mauvais augure.
Voici une annonce que nous cueillons dans
un journal de province l'encre de Saint-
Dizier
UNE MA!SON DE FREMtER ORDRE
f. Désire trouver.
UN EMPLOYÉ DE BOIS
J?:cpefMnMttë et MWeMa! ~ons appoinsements.
7ftM de &OM cert~ca~.
Un employé de bois! 1
Eh bien, voilà une position toute trouvée
pour le fameux invalide, celui qui a des têtes
de rechange.
En langage mythologique, on représente
volontiers t'Amour avec un bandeau sur les
yeux. Depuis que M. Naquet a été faire à
Bruxettesune conférence sur ce sujet, tesBru-
xellois ont quelque peu modifié le dicton ils
disent, par allusion à l'ex-député radica!
e L'Amour et .son 60?: ~os. »
Uf) Do!nK&.
JEUX !NNOCENTS
La Zvré, s'amuse, depuis quelques jours, à taire
revivre les vieiHes pratiques de la cabale.
Ette cherche et obtient aisément, par une
ingénieuse combinaison des lettres de l'al-
phabet avec les chiffres correspondants, les
solutions qui sont les mieux en harmonie
avec. ses préférences politiques.
Les radicaux auraient tort de tirer vanité
des consultations flatteuses qu'ils arrachent
a cet oracle. C'est un oracle banal et com-
plaisant, s'il en fut, qui se met servilement
au service de toutes les opinions, pour peu
qu'elles sachent la manière de s'en servir.
Nous en avons fait la preuve ici-même, et
cela ne nous a pas coûté de grands efforts
d'imagination. Nous n'y reviendrons pas, es-
timant qu'il y a mieux à faire, à l'heure pré-
sente, que de se donner de ces faciles et gro-
tesques satisfactions d'amour-propre.
Du rfste, et fort heureusement, nous en
sommes encore à l'enfance de l'art, et nos
amis les Italiens nous rendraient des points
sur ce chapitre.
Eux, du moins, ont l'excuse de la supers-
tition que nous autres, esprits forts, nous ne
saurions invoquer.
En ce moment, t'évcntuatitR de la mort
'du Pape a mis en verve les cabatistes de
l'autre côté des Alpes, et les cercles libé-
raMa: de Rome s'amusent énormément, s'il
faut en croire notre correspondant particu-
lier, à un de ces petits jeux de lettres pro-
phétiques.
Nous allons essayer de le rendre en fran-
çais.
Pasquino et Marforio (les deux types po-
pulaires) causent entre eux
Qu'entend-on de neuf au sujet du
Pape?
jRMmore (du bruit).*
–Que dit ce brait?
Que le Pontife est retenu prisonnier.
Par qui ? 9
Enlève la première lettre du mot et tu
le sauras.
t/more. (Par l'humeur. On sait, en ef-
fet, que le Pape souffre de cette maladie
aux jambes). Et quelles sont tes conséquen-
ces de cette infirmité?
Supprime encore une lettre.
More (It en meurt.) Quand ce malheur
arrivera-t-it?
Procède toujours de même.
Ore. ( Dans quelques hesera son successeur ? 1
Retire la première des trois lettres.
Tfe. (Le roi.) Mais quel roi?
Ne garde que la dernière lettre.
–F. (Emmanuel.)
C'est fort innocent, comme on voit. Le Pape
ne s'en porte ni mieux ni plus mal, et Vic- i
tor-Emmanuel n'est ni plus ni moins
avancé.
Notre correspondant ajoute, d'ailleurs,
qu'it n'y a dans cette facétie aucune inten-
tion mauvaise et qu'on s'amuse beaucoup de
la singulière coïncidence qui résulte de la
suppression successive d'une lettre dans un
mot.
Heureux Miens! 1
Cela nous rappelie qu'en Toscane, en 1859,
pendant la guerre d'Italie, et ovant la révo-
lution qui chassa le grand-duc, le peuple
exprimait ses aspirations par un moyen dé-
tourné, en couvrant les murs d'inscriptions
ainsi conçues
EVylVA VERBt j
Ce qui n'était pas, comme ou pourrait te
croire, un hommage rendu au céièbre com- j
posîteur, mais une acclamation au roi de l,
Piémont désigné par se# initiales Vietor-
Emmanuel, Roi D'Italie:
Cette fois-là l'alphabet eut raison mais
nous ne croyons pas que ce fût de sa
faute.-
SpECTAtoR.
nYY'TT QP~TP Q~TYT
U'U iL JnLjEoSjLR DRUL,
Encore une étrange nouvcUc; et c'est en-
core du ~o?t!'teMr Mnt'MfM~ qu'elle nous
vient. Le centre gauche, repentant et sur-
tout profondément terrifié par l'approche
des élections, essayerait de se rallier au
maréchal et de rentrer en grâce. A queUes
conditions? C'est ce qu'on ne dit pas encore.
H n'est pas difficile de le deviner. Le centre
gauche, qui n'a ni principes, ni doctrines,
et qui est aussi léger d'idées que de scru-
pules, n'a jamais été qu'une société en par-
ticipation pouf l'exploitation du pouvoir. La
politique pour lui se compose de porte-
feuilles, d'ambassades et de recettes géné-
rales. Qu'on lui rende quelques-unes de ces
situations brillantes et lucratives, et il s'en-
tendra facilement sur le reste avec sa con-
science. îi nous suffira de rappeler un sou-
venir récent et des plus instructifs. Le jour
de la chute mémorable de M. Jules Simon,
on vit le président du centre gauche, M. de
Marcére, prendre assez gaiement cet événe-
ment inattendu et s'efforcer de suspendre
les résolutions menaçantes des gauches on
ne connaissait pas encore le nom des minis-
tres qui allaient succéder à M. Jules Simon
et à ses collègues. Il y avait encore de l'es-
poir pour l'ami de M. Christophle, de Dom-
front. Le lendemain, le nouveau cabinet
étant constitué, M. de Marcére se jeta dans
les bras des gauches. H y est encore, et il
en mourra s'il n'en est déjà mort.
En effet, le plus grand défaut du centre
gauche c'est qu'il n'existe plus. Il a donné
sa démission en signant le manifeste des
363. Il s'est fondu dans l'armée radicale en
abandonnant derrière lui, comme un bagage
inutile., les oripeaux funambulesques de la
ci-devant république conservatrice. En s'al-
liant aux démagogues et aux communards,
il a commis un de ces actes sur lesquels on
ne revient pas. Il ne lui reste qu'un moyen
de ne pas aggraver la honte de son écla-
tante défection, c'est d'y persévérer.
Nous savons bien que la situation élec-
torale n'est pas commode pour d'anciens
députés qui s'étaient fait élire en qualité de
conservateurs, et qui se représentent avec
l'appui des Gambetta, des Barodet et des Na-
quet. Les électeurs ne cachent pas la répu-
gnance que leur inspirent ces palinodies.
La plupart des anciens membres du centre
gauche sont dès à présent assurés de rester
sur le carreau. D'ailleurs, ils le savent et se
sentent trahis par les intransigeants, qui se
soucient fort peu de tenir les paroles don-
nées par les chefs de l'opportunisme. On
s'explique fort clairement que les plus me-
nacés regrettent le bon temps où ils vivaient
heureux, puissants et comblés par la main
de ce même maréchal qu'ils ont eu l'impru-
dence d'abandonner et d'insulter.
Mais les gens du centre gauche s'abusent;
ils ont cessé d'être possibles. La république
conservatrice, souillée au contact de la Ma-
rianne qu'elle a consenti à suivre dans les
bouges démagogiques, ne se refera pas une
virginité. H n'est pas plus loisible au centre
gauche de faire agréer de nouveau ses ser-
vices par le maréchal qu'au maréchal de les
accepter.
La conjonction des centres, dont on ose
encore parler, n'a jamais pu s'opérer alors
qu'elle semblait une des données na-
turelles et logiques de la situation, sous le
ministère Chabaud La Tour par exempte. Il
est trop tard aujourd'hui pour revenir à ces
chimères. La bataille est imminente et l'on
n'a plus de temps à perdre en conspirations
de couloirs.
Nous ne parlons pas des raisons supérieu-
res qui défendent au maréchal de remonter
le courant qu'il a créé lui-même. Après le
16 Mai, le maréchal est obligé de gouverner
jusqu'à l'expiration de ses pouvoirs avec les
partis conservateurs, auxquels il a fait un
appel suprême nous dirions qu'il doit, au
besoin, tomber avec eux, si nous pouvions
admettre un seul instant que le maréchal
désertât le poste d'honneur qu'il tient de
l'Assemblée nationale souveraine. Or le cen-
tre.gauche, définitivement jugé depuis qu'il
a capitulé devant le radicalisme, ne saurait
plus rien offrir qu'un homme tel que le ma-
réchal puisse accepter même avec des
pincettes. Que le centre gauche commence
à s'apercevoir qu'il a fait un métier de dupe
et que l'ancien était plus lucratif, c'est bien
fâcheux pour lui; mais, enSn, il n'a plus
que son déshonneur à offrir, et personne ne
se souciera de le partager.
AUGUSTE ViTC.
TRUCS ELECTORAUX
VII VII
EN TOURNÉE r
Dès que la période électorale est ouverte,
le candidat républicain, accompa gné de
deux acotytes, va parcourir les communes
de son arrondissement, afin d'y donner des
réunions publiques ou privées, ce qui, au
fond, est absolument la même chose, puis-
que pour ces dernières on donne des cartes
à qui en demande. Le local choisi est une
écurie, une cave, un vaste hangar d'une
ferme. Nous avons vu, de nos propres yeux,
ce qui s'sppflle vu, un aspirant à la députa-
tion ériger en tribune un tas de fumier.
En 1876 Gambetta et Naquet ont parlé à
Avignon, le premier pro?no dorno ~M&, le se-
cond pour M. Saint-Martin. Gambetta donna
sa réunion dans une immense salle d'usine,
élégamment décorée et éclairée par une mul-
titude de bougies, ce qui permit à quelques
citoyens peu scrupuleux de faire leur provi-
sion, à la fin de la séance. Gambetta est un
aristocrate, chacun sait ça.
Naquet, lui, Naquet, l'ami du peuple, qui
se nourrit de pommes de terre et mange du
veau et de la salade une fois seulement par
semaine, en l'arrosant de gros biea à 20 c.
le litre, Naquet le Spartiate parla dans une
écurie puante (?ro& pM~or /), à l'auberge des
?'roM-J!fM~f!. Des lampes à pétrole fumeuses
jetaient ça et !â d'indécises tueurs.
Les premiers démocrates qui avaient pé-
nétré dans l'enceinte s'étaient emparés des
râteliers. Rendons hommage à la vérité et
déclarons que ce n'était pas pour y manger,
mais pour s'y asseoir.
Naquet eut un succès colossal, et les mêmes
hommes qui, quelques mois auparavant,
avaient applaudi Gambetta battant en brèche
l'intransigeance, applaudissaient Naquet
rompant en visière à l'opportunisme.
Mais. ne laissons pas notre candidat sur
la route. Il arrive et
Autour de lui, chacun s'empresse.
Il lui faudrait avoir les cent bras de Bria-
rée pour saisir toutes les mains qui se ten-,
dent vers lui. Il a le sourire stéréotypé sur
les lèvres et il adresse un mot à chaque
électeur.
Bonjour, Pierre; la femme va bien? Et
.la récolte, Jean, ça a marché? Ehl comment
allez-vous, Jacques; ces vers à soie? Ah! 1
les garances sont malades Soyez tranquil-
les, mes amis, nous nous occuperons de ces
questions agricoles à la Chambre. C'est en-
tendu, n'est-ce pas, ce soir, à huit heures,
dans la remise de Chipotel?
Puis, le candidat confère avec les deux ou
trois électeurs influents de la localité. It con-
naît par eux l'esprit exact de la population,
car partout on ne pense pas de même. Ici, il
est bon d'appuyer sur l'amnistie, là il est
sage de glisser sur ce sujet; ailleurs il faut
flétrir la Commune; ailleurs encore il est bon
de tonner centre l'Empire
Ce pelé, ce galeux d'où nous vient tout le mal l
ce bouc émissaire chargé des péchés de la
Réoublique. Quand le candidat connaît les
aspirations des électeurs, il demande qu'on
le laisse seul, et il plonge sa tête entre ses
mains.
Cieux, soyez attentifs.
le candidat prépare son discours 1
Il n'a jamais ouvert la bouche à la Cham-
bre que pour s'écrier « Très bien x après
un discours de M. Floquet ou de M. Madier
de Montjau mais dans son arrondissement,
ce n'est plus le même homme. Il parle à ses
électeurs pendant deux heures de suite sans
s'arrêter S'arrêter, lui ) II parlera de la
lune, des étoiles, des Lydiens et des Babylo-
niens plutôt que d'hésiter. C'est que là, il
n'y a plus la presse p&ur recueillir ses ab-
surdités, il n'y a plus les regards moqueurs
des collègues Il n'y a que des paysans sans
instruction, dont l'enthousiasme est en rai-
son inverse de la clarté, de la logique, du
bons sens de l'orateur.
Il existe un truc employé généralement
avec succès dans les réunions publiques,
c'est le truc des interruptions. Si celui qui
l'a trouvé vivait encore, je lui conseillerais
d'aller se faire inscrire au « Bureau des in-
venteurs s du Gaulois.
Un électeur de bonne volonté est chargé,
moyennant cent sous, de présenter quelques
objections déterminées à l'avance et que l'o-
rateur peut facilement réfuter.
Comme il y a des hommes de cœur indi-
gnés de voir le candidat se répandre en
mensonges, en invectives, en calomnies, et
décidés à opposer la froide raison aux so-
phismes et aux incohérences, nous allons
indiquer la marque à laquelle on pourra les
reconnaître. C'est infaitiible.
A peine l'interruption est-elle partie de la
bouche de quelqu'un que les pM~-s protestent
et hur!ent porte! à la porte! Si l'in-
terrupteur est sincère, le candidat le laisse
bafouer et expulser, sacs intervenir. Si c'est
le complice, l'homme aux cent sous, qui a
interrompu
Citoyens, s'écrie l'orateur avec dignité,
je vous en prie, soyons impartiaux. Laissons
se produire toutes les opinions. Quelqu'un
d'entre vous n'est pas de mon avis? Qu'il le
dise. J'espère qu'il me sera facile de réduire
à néant ses assertions! (~pppro~oN~M. On exalte didat, et
Cela nous rappelle une anecdote inédite
attribuée à l'un des honorables membres du
groupe de l'Appel au peuple.
A la veille des éiections législatives, il ap-
prend que son adversaire va parler dans
une réunion publique. Il s'y rend seul et
sacs armes, ce qui dénote plus de courage
qu'on ne le pense.
Jugeant le moment opportun, il proteste.
Oameurs, rugissements, vociférations dans
l'auditoire.
Notre ami fend la foule, arrive à la tri-
bune, l'escalade et, dominant le tumulte
d'une voix de stentor, il nt entendre cette
exclamation à la Thémistoc!e
Ecoutez-moi Vous me mangerez
après t
Il n'en fallut pas davantage pour calmer
l'auditoire et le rendre sympathique au futur
député.
Nous ne saurions trop engager les braves
et probes travailleurs des campagnes, les
bons ouvriers, à ne pas se rendre seulement
aux réunions données par les rouges; qu'ils
aillent assister aussi à celles que donneront
les conservateurs. Qui n'entend qu'une cloche
n'entend qu'un soH.
La lumière ne peut sortir que de débats
contradictoires., et nous ne les craignons pas.
Les républicains, seuls, ont peur de la vé-
rité. N'avez-vous pas entendu leurs cris de
rage après l'affichage du FMMeUm des Com-
MMMM dans toute la France ?
Ce n'est pas aux fainéants, aux piliers de
cabaret, que nous faisons/appel: ce sont
les électeurs-nés des radicaux, et leur con-
cours déshonore une élection.
Cette énume ne constitue pas une majo-
rité est-ce que la façon dont elle vote ne
devrait pas ouvrir les yeux aux honnêtes
gens ?
Ceux qui veulent le partage des biens,
ceux qui pensent que la Commune a bien
fait de piller, brûler et massacrer, ceux qui
se mettaient six pour assaillir un de nos
soldats peu après la guerre, ceux qui insul-
tent aujourd'hui l'armée et la magistrature,
ceux-là votent pour le candidat radical.
Si vous les imitez, vous serez aveugles en
attendant d'être dupes et victimes.
YOMCK.
BMèrne aa~ée. J~~méro ~i95
P4~ 1S ce~!m@~ à~MMm~~ ôàm
~MILE BLAVET
~Macteu~encRe~
ANNOTES
MS!. Ch ~aar~rnse, Cecfet C', 6, FLACB DE LA. BOURSE
A !MtM~tti;M)t <~ J
ADMINISTRATION
D~O&~MfM~eAWM.
Abonnements Des 1' et iF de chaque mo!
~EDMOND TARBË
DtfCC~Mr-S~Mt
ABONNEMENTS
PAMS. Bn an, 54 f.–Six mois, 27 f.–Trois mois, i3 f. 50
DÉPARTEMENTS Mf.– 32f.– i6f. t
'RÉDACTION. ~
M, r
~2&
ô p' t. r
r z~ rss· ~es manuscrits ne sont pM rsn~n~ )
Jusqu'à I& jBn de la période éleoto
T~e, le CMMw recevra dea abon"
nements d'un mois, au prix de A ir, SO
pour Paris et S ir. SO pour les dépar-
tementa et l'Alsace-Lorraine.
CHRONiQUE PM)S)EMNE
LE PIANO ~L~
La loi n'a prévu que deux cas où le
meurtre est excusable. L'homme qui, à deux
heures du matin, au coin d une rue solitaire,
en est réduit à défendre son chronomètre
contre les tentatives d'un électeur muni d un
instrument tranchant ou contondant a le
droit inaiscutabie de tuer tout net cet élec-
teur indélicat. Peut hacher sa femme en
miettes inSnitésimates te mari qui, surve'
nant à l'improviste, trouve la compagne de
sa vie, plus dépenaittëë que de raison, en
train de dire à un grand blond ou à un petit
brun, tequeirajustesaeravate d'un air sa-
tisfait a Ah maintenant, Alexandre, si vous
me trompiez, vous seriez le dernier des
hommes t z On te voit, le ~législateur, dont il
n'est pas nécessaire de faire ressortir la re-
grettable négligence~ B'a visé eue la légi-
time défense et l'adultère.
Je tiens de source certaine que, aussitôt
que la prochaine Assemblée sera réunie,
.trois propositions, relatives au meurtre ex-
cusable, seront déposées sur le bureau de
la Chambre..Prtmo ne sera recherché ni
inquiété d'aucune manière le spectateur qui,
d'un point quelconque d'une saite de théâ-
tre, aura fatt feu sur les frères Lionnet..Se-
eMt<(
au Théâtre-Français, trouvera le moyen de
s'introduire chez Mme Ponsin et saupou-
drera de matière vénéneuse les aliments de
ladite Mme Ponsin, afin d'empêcher pour ja-
mais cette respectable matrone de jouer
a les jeunes femmes mutines et évaporées
sera excusable de plein droit, yer~'o tout
invité pourra, sans l'ombre d'un remords,
abattre comme un lapin ta deMoe'M~e de <msMon qui, sous prétexte d'un petit thé
sans façon offert par ses parents, jugerait
convenable de s'asseoir au piano et d'exé-
cuter, coup sur coup, Ia7!<'uer:e de jRoseMeM,
Un PrtHtt'e!- ~MOMf et les C
It est hors déboute que ces trois propositions
seront votées à l'unanimité, quels que soient
les honorables que nous réserve le suffrage
universel. H nous est docc permis d'ores et
déjà de considérer comme comb)ées ces fâ-
cheuses lacunes de notre Cade pénal.
J'avoue que, peu sensible aux deux pre-
mières propositions, attendu que je n'ai au-
cune intention homicide à l'égard des ffères
Lionnet ou de la volumineuse pe
deux mains à la troisième. Le chroniqueur
parisi'-n est bien obligé de courir d'un sujptà
un autre, s'il ne veut pas glisser sur la pente
savonnée de ta politique. Or, je suis encore
mal remis d'une aventure que je veux conter.
Les Duponceau qui, en apparence du moins,
me reçoivent avec une faveur particulière,
m'ont invité ces jours-ci à un bal. Un bal en
plein mois de juitlet! Oui. C'est un bai annuel.
Les Duponceau fêtent l'anniversaire de leur
mariage. Cette facétie dure depuis viogt-cinq
ans. Le père Dupocceau est radieux. La
mère Dupocceau, chez laquelle les neurs
d'oranger ont eu le temps de se transformer
en oranges, étouffe dans ua corsage affreuse-
ment serré qui fait ressortir outre-mesure tes
charmes quadragénaires de son buste. Un
vieil ami de la famitte, qui a fait son N/~nre
daus les tulles et blondes, se livre générale-
ment à des allusions rétrospectives qui re-
portent Mme Duponceau à vingt-cinq ans en
arrière et la font devenir rouge-framboise.
D'habitude, on se contente de danser et de
souper. Ce n'est pas un bat sensiblement
plus bête que les autres bals. J'ajouterai mê-
me, pour rendre hommage à ta vérité, qu'on
soupe fort bien chez les Duponceau.
A peine ai-je eu, l'autre jour, salué la
maîtresse de ta maison que te père Dupon-
ceau, un bon vivant qui a fait ses farces,
m'a pris par le bras et m'a mené .devant une
jeune personne blonde, avec des yeux de
faïence et des dent~ d'Anglaise, a laquelle il
m'a présenté. Je me trouvais en face deMtte
Eugénie Duponceau, récemment sortie d'un
excellent pensionnat. Vous vous rappelez ta
terribte vision de Pompée, à la veilte de
Pharsate. Les anciens n'ont point menti te
pressentimentexiste. Vaguement, d'instinct,
sans me rendre compte de ce que j'éprou-
vais, je compris qu'il y avait là un danger.
!1 ne s'agissait certes pas d'un mariage. Le
père Duponceau, homme pratique, estime la
gent plumitive de beaucoup inférieure à la
classe intéressante des ferblantiers. Quoi
donc? Je t'ignorais. Cependant Mme Dupon-
ceau s'était approchée. a Notre Eugénie, me
dit-ette, vient d'avoir le prix de piano. "A ces
mots, j'imagine que la pâleur de la mort dût
couvrir mon front. Je murmurai je ne sais
quel compliment niais et jetai un regard
oblique vers la porte. Souriant avec le rictus
de Méphisto, le père Duponceau me coupait la
retraite. J'étais pincé.
Donc, on n'a pas laissé le malheureux pia-
niste un figure blanche, assez nne, avec
des ombres douloureuses sur les tempes
commencer t'eNroyabte série de vatses, ma-
zutkas et quadriUes à laquelle l'obligent les
deux louis du père Duponceau. Mite Eugénie
Duponceau s'est approchée de l'instrument
fatal. J'ai regardé à ce moment la mère Du-
ponceau. Le rouge-framboise avait fait place
à quelque chose d'innommé en peinture. La
bonne dame reculait les limites connues du
rouge-Iitas et suait d'émotion. La petite Du-
ponceau, qui ne paraît pas manquer d'a-
plomb, atténua nerveusement une horrible
machine intitulée Cre~MseM
de mes lecteurs qui ont des sœurs ou des
cousines. Le Cr~MMMfe fini, elle a abordé ta
.DerMt'ërf Pensée M
leux musicien, à quel supplice il a con- 1
damne trois ou quatre générations d'hommes
libres. Ona applaudi. J'ai mêlé mes appisu-
dissements &ux ~snnres Avec un
voisine de la lâcheté. K Nini, a dit Mme Du-
ponceau, joue-nous donc ia ~'
ajouté en se penehfnt vers moi. « H y a
longtemps, chère madame, ai-je répondu
d'une voix brisée, que je n'ai entendu cette
F~Mt'ede perles qui est bien le plus délicieux
morceau. Chut chut t a fait Mme Du-
ponceau. Cette abominable petite dinde
d'Eugénie Duponceau plaquait déjà quelques
arpéges. Le courage de l'homme a des bor-
nes. Je me suis réfugié dans un salon voi-
sin.
Le père Duponceau est venu m'y rejoin-
dre. Je crois bien que, au fond, lui-même a
horreur de ces orgies de piano. Il ne m'a
pas caché, d'aiiieurs, que la ~t«e de peW~
était de la MM~Mc scnxttt
avons charmé le& loisirs de notre dialogue
par des considérations de haut goût sur l'é-
ducation des jeunes filles. « Mon Eugénie,
m'a dit M. Duponceau, a obtenu ses diplô.
mes au Luxembourg. Vous comprenez bien
que je n'entends pas faire d'etie une insti-
tutrice. Grâce à Dieu, j'ai gagné dans la
rouennerie soixante bonnes mille livres de
rentes qui ne doivent rien à personne;
mais il faut qu'une jeune personne soit pré-
parée à tout. s
Ce début, qui, en somme, n'était point
sot, a été suivi d'une révélation inquiétante
« Eugénie, a continué M. Duponeeau,
venez de l'entendre, du reste. Je lui fais
apprendre le chant. EUe roucoule une petite
baiiade C'est JeaHMe ~Me j'arme. II faudra
qu'elle la chante devant vous, vous m'en di-
rez des nouvelles.– Ah Mile Eugénie
chante? ai-je susurré d'un air cafard.
J'espère que nous aurons le plaisir. «
Non, a répliqué M. Duponceau avec quel-
que importance. Je trouve que sa voix n'est
pas encore formée. Dans un an nous ver-
rons. Et vous, mon gaillard, a-t-il ajouté
brusquement, en m'appliquant sur l'épi-
gastre une tape amicate qui m'a à peu prés
suffoqué, que devenez-vous? Vous soupez
toujours avec des actrices, n'est-ce pas? a
Le père Duponceau, qui m'a- confessé un
jour que les romantiques étaient Mttc &an!de
de tOM
En vain lui ai-je juré que les journalistes
se couchaient aux heures normales et ne
soupaient que fort rarement avec les pre-
miers sujets de l'Opéra, voire mê~e avec les
Mes à maillot du Théàtre-Taitbout. Le brave
homme, qui m'a vu pa~p~s /MtMt ~Me ps,
n'en a pas voulu démordre. «Farceur f a-
t-il fait en me poussant de l'épaule, a Mon cher
monsieur~ lui ai-je dit gravement, je ne con-
nais pas d'actrices. J'ai aperçu une fois, en
wagon, Mlle Thérésa: depuis ce moment,
je ne désire plus voir d'autre cométienne.
Ça m'a suffi. Allons donc! vous cachez
votre jeu, a-t-if riposté. Le champagne, les
chanteuses, la Maison-d'Or Hein? la Mai-
son-d'Or 1 Ce vieillard est gâteux.
Cependant, je supportais l'horreur de cette
soirée–que je ne marquerai pas a coup sûr
d'un caillou bianc, en attendant, semblable
a Monselet, l'heure psychologique du souper.
On dansait dans l'autre salon. La petite Du-
ponceau~ les coudes en dehors et les yeux
baissés, y figurait chastement dans une pas-
tourelle. De temps à autre, passait entre les
danseurs, un plateau à la main, le maître
d'hôtel engagé ad Aoe par la familie Dupon-
ceau. Etait-ce une illusion? au milieu de ces
physionomies placides, de.ces médailles effa-
cées, la tête de ce maître d'hôtel ne me parut
point vulgaire. Il était jeune, frisé comme un
caniche, avec je ne sais quoi de ~aorocAe
dans le museau. Il servait de façon quelque
peu dédaigneuse et parfois me jetait un re-
gard d'intelligence. Evidemment, ce garçon-
là n'était pas dans son monde.
Enfin, le piano n'a plus retenti. Un mou-
vement s'est fait vers Ïa salle à manger. J'ai
respiré. Non pas, il Convient que je le dé-
clare, que j'aie un amour immodéré de la
table. Mais la musique et la danse avaient
cessé, comme le chant des 7'empMfrs de
Renouard. C'était le dénouaient. J'ai suivi le
monde, en offrant mon bras à une dame qui,
à tout hasard, m'avait avoué (c'est le bas-
bleu de ce salon étrange) qu'elle adorait
Musset et Gounod. Epaules maigres, cette
dame t Tout à coup il y a eu un temps d'ar-
rêt. La petite Duponceau, sans doute pour
ouvrir l'appétit de ses hôtes, s'était réins-
tallée devant le piano et, implacable, atta-
quait le Retour dM At'fonde~es. Alors, j'ai
perdu la tête et ai pris la fuite, avec des
allures d'homme ivre, me heurtant aux meu-
bles comme Mathan dans ~a7te. Dans l'an-
tichambre, le maître d'hôtel m'attendait. Il
m'a passé mon pardessus. Tout à coup, j'ai
reconnu en lui un garçon de café du boute-
vard. < Vous êtes dencmaître-d'hôte), mainte-
nant? –'Oui, monsieur, m'a-t-il dit; je fais
les soirées bourgeoises, z Puis, s'enhardis-
sant jusqu'à une familiarité évidemment
blamabfe « Quelle bande de raseurs a n
a-t-il ajouté entre haut et bas. Faut-il
l'avouer ? j'ai eu la faiblesse de répondre par
un sourire. 1
LÉON CHAPMK.
Echos do Paris
~F
Hier, ainsi que nous l'avions annonce, a
eu lieu à la Cour de cassation l'installation
de MM. Chaudru de Raynal, procureur géné-
ral Gastambide et Bëdarrides, présidents de
chambre; Charrier, premier avocat généra);
Vente et ManteHier, conseillers.
Les membres de la Cour se sont réunis, à
midi précis, dans !e local ordinaire de la
chambre civile, sous la présidence de M.
premier président Mercier.
Suivant i'us8ge,ies membres du parquet
ont été introduits par les deux derniers
avocats généraux nommés, et tes autres ma-
gistrats par les six conseillers les plus ré-
cemment nommés.
Après la prestation ordinaire du serment,
M. Chaudru de Raynal a pris ptace au iau-
teui! du procureur généra!. Deux discours ont
été prononcés, l'un par M. !e président Mer-
cier, l'autre parM. de-Raynal.
Notre ami et confrère M. Albéric Second
nous adresse la lettre suivante
Aogouléme,~7juiHet.
~4 M. 2?MM~ ~~oet, fe'~cfeur en c~e/ d«GAULOts.
Mon cher ami,
Tandis que vous me faites voyager avec la ra-
pidité vertigineuse dei'aigte, je chemine en réa-
lité avec la lenteur désespérante d'une malheu-
reuse tortue. H est très vrai que j'ai quitté Arca-
chou dans un état de santé déplorable, mais ce
qui est moins exact, c'est que je sois déjà arrivé
à Paris. Combien d'étapes m'en séparentancore?
La chose en soi est de médiocre importance,
et je n'eusse point songé à vous adresser ces
quatre lignes rectificatives si je ne recevais à
t'instantuHtétpgrammedésespéré démon portier:
< Gat~oM ayant annoncé votre arrivée, visiteurs
a nombreux viennant pour vous voir. Naturelle-
a ment on no vous voit pas. Rumeur puMiqua
a m'accuse de vous séquestrer. Proclamez mon
a innocence. I) n'est que temps, s
Je la proclame, mon cher Blavet, et vous prie
de m'aider à sauver ce nouveau Caias.
Bienàvous. ~~C S~fAND.
ALBÉBICSECONB.
Le conseil municipal s'est occupé hier des
choses de sport. Après une courte délibéra-
tion, Ha inscrit au budget de l'année pro-
chaine une somme de 70,000 francs pour
divers prix de la Ville aux courtes de che-
vaux.
Cette somme se répartit ainsi
Francs.
6,000. Prix de la Ville de Paris.
50,000. Part contributive de )a ViMe dans
le Grand-Prix de Paris.
10,000. Part contributive de la Ville dans
le Prix international d'Auteuil.
4,000. Subvention à la Société hippique
française, pour les concours du
palais de l'Industrie.
70,000. Somme totale.
M. Emile de Girardin est bien certaine-
ment l'homme le plus occupé de France, à
l'heurequ'Uest.
Non content de faire quotidiennement dans
son journal la campagne républicaine que
l'on sait, l'éminent publiciste trouve encore
moyen d'aller poser deux heures par jour,
pour son buste nous devrions dire pour
ses bustes car M. de Girardin a en ce
moment deux bustes en train, auxquels tra-
vaillent deux artistes dinérents. Et ces ar-
tistes ne sont rien moins que Mlle Sarah
Bernbardt et Mlle Jeanne Andrée. Chacune
d'elles a ses jours de séance. Les lundis, mer-
credis et vendredis appartiennent aMUeSarah
Bprnh~rdt les mardis, jeudis et samedis, à
Mlle Jeanne Andrée.
M de Girardin ne s'est réservé que le di-
manche.
Depuis que les voyageurs de commerce ont
ajouté à leur industrie le colportage des can-
didats radicaux, plusieurs d'entre eux ont
cru devoir modifier la teneur de leur carte
professionnelle.
Nous en connaissons un, notamment, dont
la carte est ainsi libellée
PLACIER EN VINS ET EN DÉPUTES
Un autre, confondant dans un même ze!e
la marchandise qu'il vend et le candidat
qu'il représente, s'est fait faire une carte
ainsi conçue
X'~
FAIT L'ARTICLE ET LE SUBSTANTIF
Certains personnages, gravement compro-
mis par de récents procès et indignés de
voir la façon brutale avec laquelle ils avaient
été lâchés par leurs coreligionnaires politi-
ques, se seraient réunis entre eux dans le
but de former une sorte d'association po-
litique.
On assure même que pour soutenir cette
association ils feraient appel aux capitaux
disponibles, et fonderaient un journal qui
prendrait ce titre séduisant et plein de pro-
messes :<<ïCoMt'dereH!'oft.
Une séance intéressante a eu lieu hier soir
à la Société de géographie.
M. Charles Wiener, de retour de la longue
mission dont il avait été chargé et qu'il a
accomplied'une façon brillante arendu compte
de cette mission, au cours de laquelle ii a
gravi, le premier, te premier pic de l'Hiiti-
may, étevé de 6,200 mètres, soit 2,000 me-
très de plus que le mont Blanc. M. Chartes
Wiener a donné à ce pic le nom de pic de
Paris, dénomination qui a été acceptée par
les Boliviens.
Le .Sten pM&Hc annonce ainsi le prochain
remplacement de M. André Coehut comme
directeur du mont-de-piété:
Nous apprenons de source certaine que lo rem-
placement de M André Coehut, directeur du
mont-de-piété, est décidé.
Cette mesure sera accueillie avec une grande
surprise, M. Cochut s'occupant beaucoup plus
d'administration que de poétique.
Nous nous permettrons de poser à ce su-
jet deux simples questions au FMM pM&c.
M. André Coehut s'occupait-il, ptus d'ad-
ministration que de politique quand, après
le 4 Septembre, il faisait partie de la com- Il
mission chargée de l'examen et de la publi-
cation des papiers des TuUeries?
M. André Cochut s'occcupait-i! plus d'ad-
ministration que de politique quand, immé-
diatement après sa nomination de directeur
du mont-de-piété, il revoyait sans motif
aucun plusieurs employés de cette adminis-
tration, notamment un médecin qui comp-
tait plus de vingt années d'excédents servi-
ces, et les remptaçait par des jeunes gens
ses amis, dont les opinions étaient d'une
nuance plus accentuée ? 2
Toutes les gloires à M. Coquelin aîné. 1
It paraît qu à la suite des représentations
données la semaine dernière à Vichy, par le
jeune et élégant sociétaire de !a Comédie-
França~e. un groupe de Parisiens, sous pré-
texte ~'oBrir à l'artiste ci~yen un témoi-
gnage d'estime et d'admiratton, lui a en-
voyé. une montre, comme les horlogers
de Genève à leur ami Léon, mais une pe-
tite montre, toute mignonne, toute gentiMe,
enfermée dans une petite boîte en carton, et
pourvue de cette attestation
CoNtrdfee au cotn de <<: Monnaie.
La montre se remonte et !M at~Mt~cs marchent.
On !it dans l'Agence Ha vas
A Toulon, l'escadre d'évolution appareille à
l'instant pour Port-Vendre.
E~e fera escale à La Ciotat, Marseille et
Cette.
Encore un bon abordage en perspec-
tive, a dit notre confrère en Usant cette
nouvelle, et de ta bonne copie de faits di-
vers pour un de ces jours.
Hâtons-nous d'ajouter que n'est pas
sérieux et qu'il passe généralement pour un
oiseau de mauvais augure.
Voici une annonce que nous cueillons dans
un journal de province l'encre de Saint-
Dizier
UNE MA!SON DE FREMtER ORDRE
f. Désire trouver.
UN EMPLOYÉ DE BOIS
J?:cpefMnMttë et MWeMa! ~ons appoinsements.
7ftM
Un employé de bois! 1
Eh bien, voilà une position toute trouvée
pour le fameux invalide, celui qui a des têtes
de rechange.
En langage mythologique, on représente
volontiers t'Amour avec un bandeau sur les
yeux. Depuis que M. Naquet a été faire à
Bruxettesune conférence sur ce sujet, tesBru-
xellois ont quelque peu modifié le dicton ils
disent, par allusion à l'ex-député radica!
e L'Amour et .son 60?: ~os. »
Uf) Do!nK&.
JEUX !NNOCENTS
La Z
revivre les vieiHes pratiques de la cabale.
Ette cherche et obtient aisément, par une
ingénieuse combinaison des lettres de l'al-
phabet avec les chiffres correspondants, les
solutions qui sont les mieux en harmonie
avec. ses préférences politiques.
Les radicaux auraient tort de tirer vanité
des consultations flatteuses qu'ils arrachent
a cet oracle. C'est un oracle banal et com-
plaisant, s'il en fut, qui se met servilement
au service de toutes les opinions, pour peu
qu'elles sachent la manière de s'en servir.
Nous en avons fait la preuve ici-même, et
cela ne nous a pas coûté de grands efforts
d'imagination. Nous n'y reviendrons pas, es-
timant qu'il y a mieux à faire, à l'heure pré-
sente, que de se donner de ces faciles et gro-
tesques satisfactions d'amour-propre.
Du rfste, et fort heureusement, nous en
sommes encore à l'enfance de l'art, et nos
amis les Italiens nous rendraient des points
sur ce chapitre.
Eux, du moins, ont l'excuse de la supers-
tition que nous autres, esprits forts, nous ne
saurions invoquer.
En ce moment, t'évcntuatitR de la mort
'du Pape a mis en verve les cabatistes de
l'autre côté des Alpes, et les cercles libé-
raMa: de Rome s'amusent énormément, s'il
faut en croire notre correspondant particu-
lier, à un de ces petits jeux de lettres pro-
phétiques.
Nous allons essayer de le rendre en fran-
çais.
Pasquino et Marforio (les deux types po-
pulaires) causent entre eux
Qu'entend-on de neuf au sujet du
Pape?
jRMmore (du bruit).*
–Que dit ce brait?
Que le Pontife est retenu prisonnier.
Par qui ? 9
Enlève la première lettre du mot et tu
le sauras.
t/more. (Par l'humeur. On sait, en ef-
fet, que le Pape souffre de cette maladie
aux jambes). Et quelles sont tes conséquen-
ces de cette infirmité?
Supprime encore une lettre.
More (It en meurt.) Quand ce malheur
arrivera-t-it?
Procède toujours de même.
Ore. ( Dans quelques he
Retire la première des trois lettres.
Tfe. (Le roi.) Mais quel roi?
Ne garde que la dernière lettre.
–F. (Emmanuel.)
C'est fort innocent, comme on voit. Le Pape
ne s'en porte ni mieux ni plus mal, et Vic- i
tor-Emmanuel n'est ni plus ni moins
avancé.
Notre correspondant ajoute, d'ailleurs,
qu'it n'y a dans cette facétie aucune inten-
tion mauvaise et qu'on s'amuse beaucoup de
la singulière coïncidence qui résulte de la
suppression successive d'une lettre dans un
mot.
Heureux Miens! 1
Cela nous rappelie qu'en Toscane, en 1859,
pendant la guerre d'Italie, et ovant la révo-
lution qui chassa le grand-duc, le peuple
exprimait ses aspirations par un moyen dé-
tourné, en couvrant les murs d'inscriptions
ainsi conçues
EVylVA VERBt j
Ce qui n'était pas, comme ou pourrait te
croire, un hommage rendu au céièbre com- j
posîteur, mais une acclamation au roi de l,
Piémont désigné par se# initiales Vietor-
Emmanuel, Roi D'Italie:
Cette fois-là l'alphabet eut raison mais
nous ne croyons pas que ce fût de sa
faute.-
SpECTAtoR.
nYY'TT QP~TP Q~TYT
U'U iL JnLjEoSjLR DRUL,
Encore une étrange nouvcUc; et c'est en-
core du ~o?t!'teMr Mnt'MfM~ qu'elle nous
vient. Le centre gauche, repentant et sur-
tout profondément terrifié par l'approche
des élections, essayerait de se rallier au
maréchal et de rentrer en grâce. A queUes
conditions? C'est ce qu'on ne dit pas encore.
H n'est pas difficile de le deviner. Le centre
gauche, qui n'a ni principes, ni doctrines,
et qui est aussi léger d'idées que de scru-
pules, n'a jamais été qu'une société en par-
ticipation pouf l'exploitation du pouvoir. La
politique pour lui se compose de porte-
feuilles, d'ambassades et de recettes géné-
rales. Qu'on lui rende quelques-unes de ces
situations brillantes et lucratives, et il s'en-
tendra facilement sur le reste avec sa con-
science. îi nous suffira de rappeler un sou-
venir récent et des plus instructifs. Le jour
de la chute mémorable de M. Jules Simon,
on vit le président du centre gauche, M. de
Marcére, prendre assez gaiement cet événe-
ment inattendu et s'efforcer de suspendre
les résolutions menaçantes des gauches on
ne connaissait pas encore le nom des minis-
tres qui allaient succéder à M. Jules Simon
et à ses collègues. Il y avait encore de l'es-
poir pour l'ami de M. Christophle, de Dom-
front. Le lendemain, le nouveau cabinet
étant constitué, M. de Marcére se jeta dans
les bras des gauches. H y est encore, et il
en mourra s'il n'en est déjà mort.
En effet, le plus grand défaut du centre
gauche c'est qu'il n'existe plus. Il a donné
sa démission en signant le manifeste des
363. Il s'est fondu dans l'armée radicale en
abandonnant derrière lui, comme un bagage
inutile., les oripeaux funambulesques de la
ci-devant république conservatrice. En s'al-
liant aux démagogues et aux communards,
il a commis un de ces actes sur lesquels on
ne revient pas. Il ne lui reste qu'un moyen
de ne pas aggraver la honte de son écla-
tante défection, c'est d'y persévérer.
Nous savons bien que la situation élec-
torale n'est pas commode pour d'anciens
députés qui s'étaient fait élire en qualité de
conservateurs, et qui se représentent avec
l'appui des Gambetta, des Barodet et des Na-
quet. Les électeurs ne cachent pas la répu-
gnance que leur inspirent ces palinodies.
La plupart des anciens membres du centre
gauche sont dès à présent assurés de rester
sur le carreau. D'ailleurs, ils le savent et se
sentent trahis par les intransigeants, qui se
soucient fort peu de tenir les paroles don-
nées par les chefs de l'opportunisme. On
s'explique fort clairement que les plus me-
nacés regrettent le bon temps où ils vivaient
heureux, puissants et comblés par la main
de ce même maréchal qu'ils ont eu l'impru-
dence d'abandonner et d'insulter.
Mais les gens du centre gauche s'abusent;
ils ont cessé d'être possibles. La république
conservatrice, souillée au contact de la Ma-
rianne qu'elle a consenti à suivre dans les
bouges démagogiques, ne se refera pas une
virginité. H n'est pas plus loisible au centre
gauche de faire agréer de nouveau ses ser-
vices par le maréchal qu'au maréchal de les
accepter.
La conjonction des centres, dont on ose
encore parler, n'a jamais pu s'opérer alors
qu'elle semblait une des données na-
turelles et logiques de la situation, sous le
ministère Chabaud La Tour par exempte. Il
est trop tard aujourd'hui pour revenir à ces
chimères. La bataille est imminente et l'on
n'a plus de temps à perdre en conspirations
de couloirs.
Nous ne parlons pas des raisons supérieu-
res qui défendent au maréchal de remonter
le courant qu'il a créé lui-même. Après le
16 Mai, le maréchal est obligé de gouverner
jusqu'à l'expiration de ses pouvoirs avec les
partis conservateurs, auxquels il a fait un
appel suprême nous dirions qu'il doit, au
besoin, tomber avec eux, si nous pouvions
admettre un seul instant que le maréchal
désertât le poste d'honneur qu'il tient de
l'Assemblée nationale souveraine. Or le cen-
tre.gauche, définitivement jugé depuis qu'il
a capitulé devant le radicalisme, ne saurait
plus rien offrir qu'un homme tel que le ma-
réchal puisse accepter même avec des
pincettes. Que le centre gauche commence
à s'apercevoir qu'il a fait un métier de dupe
et que l'ancien était plus lucratif, c'est bien
fâcheux pour lui; mais, enSn, il n'a plus
que son déshonneur à offrir, et personne ne
se souciera de le partager.
AUGUSTE ViTC.
TRUCS ELECTORAUX
VII VII
EN TOURNÉE r
Dès que la période électorale est ouverte,
le candidat républicain, accompa gné de
deux acotytes, va parcourir les communes
de son arrondissement, afin d'y donner des
réunions publiques ou privées, ce qui, au
fond, est absolument la même chose, puis-
que pour ces dernières on donne des cartes
à qui en demande. Le local choisi est une
écurie, une cave, un vaste hangar d'une
ferme. Nous avons vu, de nos propres yeux,
ce qui s'sppflle vu, un aspirant à la députa-
tion ériger en tribune un tas de fumier.
En 1876 Gambetta et Naquet ont parlé à
Avignon, le premier pro?no dorno ~M&, le se-
cond pour M. Saint-Martin. Gambetta donna
sa réunion dans une immense salle d'usine,
élégamment décorée et éclairée par une mul-
titude de bougies, ce qui permit à quelques
citoyens peu scrupuleux de faire leur provi-
sion, à la fin de la séance. Gambetta est un
aristocrate, chacun sait ça.
Naquet, lui, Naquet, l'ami du peuple, qui
se nourrit de pommes de terre et mange du
veau et de la salade une fois seulement par
semaine, en l'arrosant de gros biea à 20 c.
le litre, Naquet le Spartiate parla dans une
écurie puante (?ro& pM~or /), à l'auberge des
?'roM-J!fM~f!. Des lampes à pétrole fumeuses
jetaient ça et !â d'indécises tueurs.
Les premiers démocrates qui avaient pé-
nétré dans l'enceinte s'étaient emparés des
râteliers. Rendons hommage à la vérité et
déclarons que ce n'était pas pour y manger,
mais pour s'y asseoir.
Naquet eut un succès colossal, et les mêmes
hommes qui, quelques mois auparavant,
avaient applaudi Gambetta battant en brèche
l'intransigeance, applaudissaient Naquet
rompant en visière à l'opportunisme.
Mais. ne laissons pas notre candidat sur
la route. Il arrive et
Autour de lui, chacun s'empresse.
Il lui faudrait avoir les cent bras de Bria-
rée pour saisir toutes les mains qui se ten-,
dent vers lui. Il a le sourire stéréotypé sur
les lèvres et il adresse un mot à chaque
électeur.
Bonjour, Pierre; la femme va bien? Et
.la récolte, Jean, ça a marché? Ehl comment
allez-vous, Jacques; ces vers à soie? Ah! 1
les garances sont malades Soyez tranquil-
les, mes amis, nous nous occuperons de ces
questions agricoles à la Chambre. C'est en-
tendu, n'est-ce pas, ce soir, à huit heures,
dans la remise de Chipotel?
Puis, le candidat confère avec les deux ou
trois électeurs influents de la localité. It con-
naît par eux l'esprit exact de la population,
car partout on ne pense pas de même. Ici, il
est bon d'appuyer sur l'amnistie, là il est
sage de glisser sur ce sujet; ailleurs il faut
flétrir la Commune; ailleurs encore il est bon
de tonner centre l'Empire
Ce pelé, ce galeux d'où nous vient tout le mal l
ce bouc émissaire chargé des péchés de la
Réoublique. Quand le candidat connaît les
aspirations des électeurs, il demande qu'on
le laisse seul, et il plonge sa tête entre ses
mains.
Cieux, soyez attentifs.
le candidat prépare son discours 1
Il n'a jamais ouvert la bouche à la Cham-
bre que pour s'écrier « Très bien x après
un discours de M. Floquet ou de M. Madier
de Montjau mais dans son arrondissement,
ce n'est plus le même homme. Il parle à ses
électeurs pendant deux heures de suite sans
s'arrêter S'arrêter, lui ) II parlera de la
lune, des étoiles, des Lydiens et des Babylo-
niens plutôt que d'hésiter. C'est que là, il
n'y a plus la presse p&ur recueillir ses ab-
surdités, il n'y a plus les regards moqueurs
des collègues Il n'y a que des paysans sans
instruction, dont l'enthousiasme est en rai-
son inverse de la clarté, de la logique, du
bons sens de l'orateur.
Il existe un truc employé généralement
avec succès dans les réunions publiques,
c'est le truc des interruptions. Si celui qui
l'a trouvé vivait encore, je lui conseillerais
d'aller se faire inscrire au « Bureau des in-
venteurs s du Gaulois.
Un électeur de bonne volonté est chargé,
moyennant cent sous, de présenter quelques
objections déterminées à l'avance et que l'o-
rateur peut facilement réfuter.
Comme il y a des hommes de cœur indi-
gnés de voir le candidat se répandre en
mensonges, en invectives, en calomnies, et
décidés à opposer la froide raison aux so-
phismes et aux incohérences, nous allons
indiquer la marque à laquelle on pourra les
reconnaître. C'est infaitiible.
A peine l'interruption est-elle partie de la
bouche de quelqu'un que les pM~-s protestent
et hur!ent porte! à la porte! Si l'in-
terrupteur est sincère, le candidat le laisse
bafouer et expulser, sacs intervenir. Si c'est
le complice, l'homme aux cent sous, qui a
interrompu
Citoyens, s'écrie l'orateur avec dignité,
je vous en prie, soyons impartiaux. Laissons
se produire toutes les opinions. Quelqu'un
d'entre vous n'est pas de mon avis? Qu'il le
dise. J'espère qu'il me sera facile de réduire
à néant ses assertions! (~pp
Cela nous rappelle une anecdote inédite
attribuée à l'un des honorables membres du
groupe de l'Appel au peuple.
A la veille des éiections législatives, il ap-
prend que son adversaire va parler dans
une réunion publique. Il s'y rend seul et
sacs armes, ce qui dénote plus de courage
qu'on ne le pense.
Jugeant le moment opportun, il proteste.
Oameurs, rugissements, vociférations dans
l'auditoire.
Notre ami fend la foule, arrive à la tri-
bune, l'escalade et, dominant le tumulte
d'une voix de stentor, il nt entendre cette
exclamation à la Thémistoc!e
Ecoutez-moi Vous me mangerez
après t
Il n'en fallut pas davantage pour calmer
l'auditoire et le rendre sympathique au futur
député.
Nous ne saurions trop engager les braves
et probes travailleurs des campagnes, les
bons ouvriers, à ne pas se rendre seulement
aux réunions données par les rouges; qu'ils
aillent assister aussi à celles que donneront
les conservateurs. Qui n'entend qu'une cloche
n'entend qu'un soH.
La lumière ne peut sortir que de débats
contradictoires., et nous ne les craignons pas.
Les républicains, seuls, ont peur de la vé-
rité. N'avez-vous pas entendu leurs cris de
rage après l'affichage du FMMeUm des Com-
MMMM dans toute la France ?
Ce n'est pas aux fainéants, aux piliers de
cabaret, que nous faisons/appel: ce sont
les électeurs-nés des radicaux, et leur con-
cours déshonore une élection.
Cette énume ne constitue pas une majo-
rité est-ce que la façon dont elle vote ne
devrait pas ouvrir les yeux aux honnêtes
gens ?
Ceux qui veulent le partage des biens,
ceux qui pensent que la Commune a bien
fait de piller, brûler et massacrer, ceux qui
se mettaient six pour assaillir un de nos
soldats peu après la guerre, ceux qui insul-
tent aujourd'hui l'armée et la magistrature,
ceux-là votent pour le candidat radical.
Si vous les imitez, vous serez aveugles en
attendant d'être dupes et victimes.
YOMCK.
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