Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-04-20
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 avril 1874 20 avril 1874
Description : 1874/04/20 (Numéro 2015). 1874/04/20 (Numéro 2015).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k521226b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
M 6AOLOÏS
A cet effet on a créé deux nouveaux corp-
d'armée, qui agiront avec indépendance des-
deux autres ici présents, et qui ont com-
mence cette formidable entreprise de la
prise des vallées de Somorostro et de Baracal-
do. Un de ces corps troisième de l'armée
du Nord sera commandé par te marc-
chai marquis de! Duero; il marchera vers
Bilbao par Batmaseda. L'autre corps qua-
trième de l'armée aura à sa tête le lieu-
tenant général Echaguc; il ira probable-
ment débarquer près d'Algortact contribuera
à forcer la troisième ligne carliste, à la-
quelle sert de centre la montagne de Castre-
jona.
La créat'.on de ces deux nouveaux corps
d'armée et surtout la nomination de deux
généraux connus par leurs opinions alphon-
sistes, pour tes commander, a fait sensation
a Madrid.
L'élément radical du cabinet s'en est ému
et a menacé de donner sa démission. A un
moment on est allé même jusqu'à préten-
drc que M. Martos, chef do cette traction
du ministère, avait entraîné dans ses vues
!e fameux générât Pavia,. capitaine général
de Madrid, lequel aurait offert d'arrêter le
propre mitustro de la guerre, général Za-
ba)â, qu'o.M désignait comme l'âme du com-
plot alphonsiste.
Ces bruits me semblent exagérés tou-
joursgravât au duc de la Torre peur qu'il expé-
diât en toute hâte à Madrid l'amiral To-
petc;, lequel parvint, j'ignore à quet prix,
à calmer les esprits dans tes régions gou-
vernementales.
Vous ne me demanderez pas certainement
si l'on a parlé ici des projets de eoMMM~M.
On n'a parlé que de cela pendant quatre
jours mais au cinquième, on a fini par re-
connaître que te moment n'était pas encore
venu de pousser à bout de pareilles négo-
c'ations, d'autant plus qu'aucune ne peut
avoir pour bas~ la reconnaissance de don
Carlos, dont la position personnelle est des
plus critiques car les deux tiers de ses
partisans ne sont avec lui que par haine
de la République et non par amour pour la
légitimité M '('absolutisme.
NoussottU.nes, par suite de tous ces in-
cidents et 'notamment à canse du mauvais
temps et de la nécessité d'organiser les
deux nou'< eaux corps d'armée, dans te but
que je vftns ai expliqué plus haut, dans
une période de trêve qui ne peut pas se
prolonger beaucoup.
Cepent~mt, il n'y ariënâcraindrepour
Bilbao, <~(it la résistance peut encore durer
des mois. sans que ta ville se trouve ni af-
famée ~'i démoralisée, Bilbao à cacore des
vivres f Jais pour un mois, et les carlistes y
ont contribué. Grâce aux quantités énormes
de mirrjrai qu'ils ont jeté sur la rivicre
pour! .a barrer, te poisson a refoulé vers la
vitle. ou l'on pêche chaque jour des quan-
tités, énormes de truites, saumons, (.te. Le
stoc~ de farine est immense: car, craignant
que ,'ies communications avec Santander
lussent coupées, les armateurs de Ditbao
ava! eut fait des approvisionnements extra-
ordinaires pour l'exportation.
~uant à l'aspect de la vi!Ie, il est exccl-
te'at et frise l'héroïsme. Les habitants vi-
vent tous dans la rue, nuit et jour, et, à cha-
"que coup de canon tiré par les carlistes, ils
.toQt avertis par la cloche de la tour de
Samt-Nicotas, où il y a une vedette. ï)s
saluent la chute de chaque obus par la
lancement d'une fusée de joie.
Quand. la nuit vient, ils n'éclairent pas
les ru~s mais ils illuminent ~o~o les
~rt~ pour défier les batteries carlistes dont
lO tif est fort peu efficace. Les pièces de
!a ville y répondent fièrement et avec tant
de précision, que le 9 courant, la géaéral
carliste marquis de Valdespina étant allé
laire une recocnaissance sur la rive droite
de la rivière, une batterie placée sur la tour
de l'église d'Abando envoya un abus qui
tua le secrétaire du marquis et son aide
de catfp te colonel Chaoon, blessant tégè-
rcmp.M le fils du marquis.
Tout cela nous est appris par tes journaux
dcBilbao, qui parviennent à grand'peine
jusqu'à nous, parce que les carlistes les in-
terceptent, désireux qu'ils sont de cacher la
résistance que la capitale de Biscaye leur
oppose.
H faut que je termine brusquement et ce-
pendant j'ai encore trois choses importan-
tes a vous dire Il ~>
La première, c'est que te gouvernement
de Madrid a démenti aujourd'hui officielle-
ment, d'après des avis reçus au quartier
général, tes rumeurs de convention.
La seconde, que tes nominations du ma-
réchal del Duero et du général Echague
(2) Elio empêche ses soldats do frayer avec
nous Il craint que le cri de vive )a roi Charles
ne se change en vivo Alphonse XtU `
FEUILLETON DO G~Z07~N'28 (1)
20 &VML i874.
LA MAISON
.). M' -n-ff
LARUE~CHM!E
B~M~i&nte p"rU
XXV
TOUT OU RIEN
En arrivant à Nevers, Revolver en quel-
ques mots rapides avait fait comprendre à
G'bory que la prudence exigeait qu'ils ïe
séparassent.
Le bohème avait en conséquence, biec
qu'à contre-cœur, tiré de son côte, tandis
que Revolver, se jetant dans une voiture, se
faisait conduire à l'hôtet des Ducs, et mon-
tai tout droit à la chambre de Leone. Une
lots là, elle attendit.
Leone était en ce moment occupé à Mai-
sonseute à écouter Mlle de Bois-Yron.
A mesure que Revotver attendait, son im-
patience devenait plus vive.
J~.soiré3 arriva, puis ta nuit vint. On se
rappaiie que Leone, pour ainsi d~re sur
l'injonction de Chauveau et de Mme de
Montdësert, devait se rendre chez les Chan-
telys.
Mais, comme nous venons de le voir, M.
de Chanteiys ne l'avait pas attendu et s'é-
tait rendu chez Baradieu, où une lettre de
(i) Reproduction antoi-isèe pout tomt iea jouf-
Mux ayant un trai~ ~c ~SociMaM~
~f.8t94N)'
ont paru ce matin dans la G
ete~e.
La troisième, que les troupes dcScr"
rano se montrent de plus en plus ani-
mées par un esprit esscntieHement favora'
b!c au prince Alphonse, G)s d'Isabelle. Les
officiers ne se gênent pas pour exprimer
hautement leurs sympathies envers ce pré-
tendant, et les soldats chantent des coplas
en t'honnëur de ce prétendant. a:an cette
On dit que dans les rangs carHstes cette
cause gagne aussi beaucoup de partisans,
et l'on attribue même à !a crainte de ia con-
tagion atphonsistc les ordres rigoureux qui
ont été donnés par Elio afin d'empêcher ses
soldats et leurs officiers de venir communi-
quer avec les troupes de Serrano, comme
ecta s'est fait pendant les premiers jours de
ta trêve.
J'entends même chanter sous ma fenêtre,
au moment eu je finis cette icHre, une co-
jttJtï qui'cn dit assez )ong à ce sujet et qui
me servira de mot de ia fin
JKtOtNt~Mea~MMMa~M
QM&CON.MOMi'fMMT'OM;
No ~ea ~Ma e! t
C~NtMe
On part: a demain!; `
EDOUARD PÉRIER.
Nouvelles & Renseignements
H n'y aura décidément pas de séance extraor-
dinaire de là commission de permanence.
,C'est dans ta prochaine séance régulière de
ian commission, fixée, comme on sait, a jeudi
prochain, que le gouvernement s'expliquera sur
ta~ circulaire du m avril.
?.
re des Bouehcs-du-Rhône nous ont appris
que te préfet de ce département s'était f-tit Mrer
roreitte pour ordonner l'expulsion d'individus
qui avaient crié Ftpe ~ot en pleine a sem-
btee.
Se Sgure-t-on que ta mémo fonctionnaire use-
rait dune égale longanimité si le cri do
~r< ~'FNtpefbles conditions?
L'un do ces cris n'est pourtant pas plus sédi-
tiouxquot'autre..
On)itdans!aCo?Te~WM~cc ~M<~ae (ra-
dicale) du 16 avril
c Druit très sérieux que t'ex-impératrico est
depuis deux jours a Parts tes journaux angtais
donneront demain la nouveItb.B n
Ou demande l'adresse.
Sauf les journaux do la droite la p)us ex-
trême, qui dans tes départements continuent
leur opposition acharnée au gouvernement,
les feuittes monarchistes ont modéré teufsattu-
res bottiqueuses.
Mais si elles affectent une certaine modéra-
tion, iours inspirateurs comptent bien se dé-
dommager a ta rentrée.
Des députés do ta droite recueittent on cHet
des signatures, dans le but d'interpctter M. Do-
peyro sur sa circulaire.
Une intéressante question a été soumise au
conseit des ministres. w
H a été saisi, par le ministre du commerce,
d'une demande recouverte des signatures do
plusieurs présidents do chambre do commer-'o
et do grands manufacturiers réclament « l'ad-
mission, on nombre pins considérable, de né-
gociante et d'industriels dans la commission
d'exportation
Cette réclamation a paru juste.
Hest possible que te gouvernement élargisse
les cadres de cette commission; mais, en tout
cas, il paraît certain que lors do sa prochaine
réunion beaucoup d'intéressés seront appotcs
à déposer sur tes questions soumises à ses dé-
libérations par te gouvernement.
Au quai d'Orsay l'on prétend que tes rapports
entre toSaint-Siégo et l'Autriche sont on ne
peut plus tendus; que l'on prévoit une rup-
turc et que M. do Paar, te nouvel ambassadeur
de t'omp'ro austro hongrois, n'a pas le genre de
qualités voulues pour apaiser ce différend.
La santé do M. de CorccIIe, qui ces temps
derniers avait donné quelques inquiétudes, est
aujourd'hui complétement remise.
Notre ambassadeur à Rome viendra en congé
& ta nn de mai..
t
Une lettre de la Franche-Comté fait prévoir !a
jfuture candidature de M. Latour-Dumoutin à
~Besançon. On croit qu'une prochaine vacance
dans la députation de ce département est prévue
par la retraite, déjà annoncée, d'un des dé-
putes du Doubs.
Le CoM~t~ du ~-M~, do Strasbourg,
devenu le journal officieux du gouvernement
attomand on Aisace, écrit « Le vote do l'article
premier de la loi militaire par le Reichstag
sera favorablement accueilli par toutes tes na-
tions, sauf peut être par la France, qui y verra
la raine de ses espérances do revanche, o
Bianche t'avertissait que !a jeune ut)e avait
cherché un refuge.
t)ans ta situation d'esprit ou se trouvait
Revotver, on comprendra sans peine que
eon impatience ne tarda pas à dégénérer
en surcxotation ardente.
Que&e passait-iî? Pourquoi à une pa-
Mitte heure, par Un pareil temps car )a
pïuie tombait à nots pourquoi Leone n'e-
tait-i! pas rentré?
Si tout était uni ~ti les tettres qu'eue
avait reçues à Paris, la vëitte encore, de
Leone, n'étaient que des mensonges ? si le
mariage du jeune homme et de Mi!e de Chan-
teiys était consommée
Comme elle se repentait en C3 moment
d'avoir obéi, d'être demeurée si longtemps
absente, loin de se Nevers où avaient dû se
passer tant de scènes qu'elle avait intérêt à
connaître et qu'elle ignorait!
Enfin, le bruit rapide d'une voiture qui
s'arrêtait devant l'hôtel se fit entendre.
Revolver courut à la fenêtre; mais, avant
même qu'elle eût eu le temps d'en fake
jouer l'espagnolette, la porte s'ouvrit et
Leone parut sur le seuil.
A sa vue, Revolver, qui, quetques minu-
tes auparavant, attendait hantante, qui se
disait que si cet homme entrait, cite ne
pourrait résister à ia passion qui l'entraî-
nerait yers lui, Revolver demeura debout,
glacée, indifférente en apparence, devant
la fenêtre sur laquelle elle appuyait encore
sa main tremblante.
Le regard de Leone s'attacha à la lorette,
comme pour lire dans ses yeux ie mobile
qui la ramenait si brusquement puis, pre-
nant un ton enjoué et faisant qu°iques pas
vers Revolver:
–Enfin, te veiià! iui dit-i!. C'est bien
gentil àtoi d'être venue me voir; Rien de
particulier ne t'amène, n'est-ce pas?
Si t répondit simplement Rovoivcr.
Leone fronça le sourcil.
S'il est un proverbe qui ait le privijége
d'être doté d'une vérité étrange, c'est celui
qui affirme qu'un m.)!heur n'arrive jamais
seul. li est rare, en pHet, q';c )e premier ne
so~t aussitôt suivi d'une senc d'autres. Su'
Le CoM!T!M* <~M Bas-J!A<)t atfectait sous
l'Empire des allures républicaines. C'était pour
mieux déguiser sans doute sou amour pour la
Prus'o
MARC GÉRARD.
A TRAVERS LES COKSE!LS CÉ~RAUX
Dans !o Puy-de-Dôme un vœu important
a eu la chance d'être bien accueilli par
tout le monde.
Un conseiller républicain, M. Bardoux, et
quelques-uns de ses cotiugues ont émis un
vœu ayant pour objet de demander à l'As-
semb'és une prompte discussion de' la ici
municipale, dans le but de hâter le plus ra-
pidement possible la convocation des élec-
teurs. .t.
Le préfet ce point est capital a
parte dans le sens de cette proposition. Il a
dcctaré que le gouvernement avait )a plus
grande hâte de faire procéder non seule-
ment à la discussion de la loi municipale,
mais encore à celle des lois constitution-
nelles.
Le conseil, à l'unanimité~ a vote la pro-
position Bardoux, et un légitimiste a même
demande que mention lut faite au procès-
verbat de l'assentiment donné par tous les
membres du conseil aux paro)es du préfet.
Touchante harmonie t
Dans la Somme, le conseiller radical dont
l'élection a été cassée, N.André Roussette, a
cru devoir adresser à ses « chers compa-
triotes" une lettre violente.
Le conseil gênerai de l'Oise, dit M. An-
< dré Roussette dans cette lettre, <ï /oK~
<ïw.c~!e~ ~o}, mon droit, vos décisions.
« 11 a sanctionné d'une manière expéditivc,
sans discussion et au scrutin secret, la
~po~îOM. ~~c, ~t~a~ et non
motivée d'unccommission désignée parie 1©
sort. Te:s sont les procédés des partisans
del'o~~Nto~.
Aux conseillers généraux qui n'ont pas
voulu se déjuger, bien qu'ils reconnus-
sent la parfaite légitimité do mon droit,
je n'hésite pas à répondre qu'il y a ptus
de loyauté à reconnaître franchement
l'erreur dans laquette on est une fois
tombé que d'y persévérer, malgré sa cons-
cience, <:pee w~e~M~t~ o~~a~ 11
y a là une question de devoir et de di-
gnité.
La P<ï~c fait remarquer avec raison qu'il
y a un ministre de l'intérieur et un ministre
de la justice pour faire respecter les insti-
tutions existantes, des magistrats pour faire
respecter la loi, et, dans l'Oise, des con-
seillers généraux pour se faire respecter
eux-mêmes.
C'est parler d'or.
*<
A Nantes, la vérification des pouvoirs du
dernier conseiller élu,M. Labrosse, a amené
une discussion orageuse.
A la suite d'une interruption assez vive,
des pourparlers avaient été engagés entre
quatre amis de deux membres du conseil
général, et ce n'est pas sans diffieufté qu'ifs
ont pu aboutir à un arrangement amiabie.
Un membre, M. Rousse, a joué un assez
plaisant tour au préfet, M. Léon Lavcdan
tl a tu un afticte de cet écrivain, pubtié dans
te 6'on'~o~~ de 1870, et dans lequel
M. le préfet se prononce en faveur de la.no-
mination des maires par les conseils muni-
cipaux.
Sauf M. le préfet, tout le monde a ri.
Dans l'Hérault, même malchance pour
MM. de Larcy, Daragnoa et Desjardins.
Un membre du consul) a lu un travail qui
conclut a la nomination des maires par les
conseils municipaux, et qui s'exprime avec
la plus grande vivacité contre les gens qui
oseraient toucher au sunrage universct et
attribuer la nomination des maires au gou
vernemcnt.
Ce travail, signé de MM. de Larcy, Bara-
gnon, Desjardius, tous au pouvoir aujour-
d'hui, a obtenu te plus bruyant succès.
Ces choacs-la sont toujours amusantes.
MARC GÉRARD.
"LA
SOCIÉTÉ DES GEMS DE LETTRES
Nôtre confrère M. E. Mahon de Monaghan
nous adresse la nouveite lettre suivante
° Paris, ISavrii 1874.
Monsieur le rédacteur, `
En m'accusant réception de la protesta-
tion adressée par moi au comité de ia So
clété des gens de lettres, et que vous avez
perstitieux comme !a plupart des hommes
de sa trempe, Leone, qai venait de réilcchir
longuement aux conséquences, fâcheuses
pour ses projets, dû la fuite de MHe de
Chantetys, devina tout à coup que l'arrivée
de Revolver lui annonçait un nouveau périt.
Ah ah ) murmura-t-il. Ou s'ennuyait
donc à Paris ? nous sommes impatiente ? `t
Oui, je m'ennuyais d'etrs séparée de
toi, répliqua Revolver.
Leone eut un sourire de satisfaction.
Je me trompais, pensa-t-il. Puisqu'elle
m'aime, je n'ai Nen à craindre.
Et à voix haute il reprit
Eh bien 1 ma fille, nous voilà réunis.
L'affaire touche à sa fin, et, Dieu merci! t;ous
aurons bien gagné le succcs. ça n'aura pas
été sans peine.
Ah t l'aifaire touche à sa un ? répéta
Revolver.
Ce serait déjà fait sans des hésitations,
des faiblesses de ma part, que je ne m'ex-
plique pas moi-même. J'ai donne un temps
indéfini à ces gens-là Mais, Dieu merci)
demain.
Demain? '1
Ou les Chantalys seront perdus, ou ils
me donneront leur utie.
Revolver ut un mouvement.
Et si je refusais mon consentement à
ce mariage? dit-e!te d'un'tonfcrm&et ré-
solu.
Toi Gt Leone.
J'ai réfléchi depuis huit jours.
Vraiment?
Et j'ai pris mon parti.
–Quel est-il?
Je ne veux pas que tu épouses Mlle de
Chantelys.
Quoi que pût attendre Leone de l'attitude
sombre et concentrée de la lurette, q~toi qu'il
pût craindre, il était tellement loin de pré-
voir une pareille prétention, que, malgré
lui, comme pousse par un ressort, U se t~va
bondissant du fauteuil où il venait de s'as-
seoir.
J'ai mal mTu n'as pas du.ce a?. n'est-ce pm?
Soyons, parle! `
j, ne veux pas que tu épouser j~s de
bien voulu insérer dans !e Gmatin, mon confrère EmmanuciGonzaics
me déclare qu'il n'a pubUé aucun écrit et
que les raisonnements qu'on lui a prêtes
sont dénues de sens.
J'ai été heureux de cette déclaration, dont
j'ai aussitôt donné acte à mon excellent con-
frère, en lui exprimant le regret qu'il n'ait
pas cru devoir toat d'abord l'adresser au
public ce qui, en ce qui ie concerne, cat
coupé court à tout commentaire et à toute
critique Quoi qu'il en soit, je dois à la véri-
té de vous la faire connaître en vous priant
de la publier. Si ctle modifie un passage de
ma protestation, eHe ne change rien au
fond de la question.
Je n'ai pas besoin d'ajouter que j'adhère
complètement à ia ~Me'~ede M. Emile Dta-
vet, insorce égatemem dans le GsM~M de
ce matin.
Agréez, monsieur le rédacteur, la nou-
velle expression de mes sentiments ies plus
dévoués et tous mes remerciements.
EugèneMAHON DE MONAGHAN.
La partie do )a iettro do M. do Monaghan ro-
lative à M. H. Gonxa)es n'était qu'accessoire, et,
comme te dit très b.n'h notro confrère, la pro-
tostutiondot'honorabto dotcguo de iaSod~te
des gens do lettres no change rien au fond de
ia question, qui reste entière, et dont la solu-
tion no saurait p)us être longtemps ajournée.
~E.B.~
Informations générales.
Ajaccio, 18 avrit.–Le pinco Napoléon est
paru pour Livourno, le conseil gênerai n'ayant
pu ouvrir sa session par suite do l'absence d'un
grand nombre de conseillers.
Nice, 16 avril. Le eomto et !a comtesse
de Paris sont depuis trois jours dans notre
ville. Ils doivent partir aujourd'hui pour
Cannes.
Saint-Etienne, 17 avrii. La commission
municipale a décidé qu'un monument serait
étové à la mémoire de Francis Garnier. Une
souscription pubiiquo sera ouverte la viiie s'y
insurit pour 2,000 fr.
Marseille, 16 avril.– Une nouvelle comète
tëlescopique a été découverte cette nuit à l'ot)-
servatoirc de Marseille par M. A Borelly.
Oa sait dans io commerce que, chaque
année, le syndicat des agents do change do
MaMoitle et celui des courtiers désignent un
des membres de leur compagnie pour traiter
tes opérations a la foire de Heaueairo.
Or il est d'usage très ancien que l'agent de
change choisi offre à chacun do ses confrères
un petit couteau et une trompette de modique
valeur.
Un boursier malheureux explique ainsi ces
emblèmes la trompette sert à appeler les
clients, et le couteau à les saigner.
Lyon, 18 avril. Los journaux annoncent
que la fille de M. Barodet, député, épouse Al.
Huuard, négociant parisien.
Lons-le-Sa.nInier, 17 avril. La muni-
cipalité de Saint-Pierre, canton do Saiut-Lau-
rent, vient d'être suspendue par le préfet du
Jura, M. le baron de Reinach, pour avuir es-
sayé do fonder une bibliothèque communale
dans laquelle nguraicut les petits volumes de
la F~Me <~Ntocnt~Me (collection Victor
Poupin).
Be&uno, 18 avril. Les Beaunois viennent
do se venger a leur façon d'avoir perdu leur
municipalité fadicale. –Pour compléter io con-
seil municipal, ils ont étu huit candidats répu-
biicaius, y compris le procureur de la République
révoque au 24 mai. Mais ce qu'il y a do par-
ticulier et ce qui est encore inconnu, c'est que
Io nouveau conseil municipal a voulu sommer
le nouveau maire et les adjoints nommés par le
gouvernement d'avoir a donner leur démission.
Saint-Jec.n-de-Laz, 18 avril. M. Marsh,
correspondant du .Z'~atCf., a failli être iusitic par
les carlistes.
Conduit devant un peloton d'cxccutiou, il n'a
dû la vie qu'à l'intervention du vice-consul do
France à Aigarta.
La Rochelle, 18 avril. Le lougro ~t-
~AoM<-e~aM~tMe a sombré près do la pointe
dû la Coubre. L'équipage, composé do six
hommes, a péri. On est fort inquiet do trois ba-
teaux do pêche on mer depuis dimanche.
Poitiers, 17 avril. La cour a fendu der-
nièrement un arrêt qu'il est utile de fairo con-
naitre
« Un commerçant est autorisé par l'usaga à
joindre par un trait-d'uniou à son nom pro-
pre celui de sa femme, dans les actes de la vie
commerciale.
Mais on commet une usurpation en em-
ployant dans ia vie ci vile les deux noms ainsi
reunis, s
Chantelys, répéta la lorctte d'une voix
ffoide, en accentuant, en scandant, pour
ainsi dire, chaque mot-
–Ahtc~ttuesfoUcJ
Je ne suis pasibiie, et je te le prouverai.
–Mais ce mariage, nous y travail ons
depuis un mois; il est à la veille de se faire.
Je l'empêcherai.
–Ma's c'est insensé t toi-même n'as-tu
pas consenti?
ai changé d'avis.
Leone, le sourcil fronce, observa Revolver
d'un regard hoir. La iofotte soutint ce re-
gard sans baisser les ye*tx ce fut comme
un duu mutuel de quelques secondes.
Ainsi, c'est térieux?Mprit Leone. Tu
no veux pas?.
Non.
Et comment l'cmpeehcra~-tu?
Comment ? répondit Revolver irritée
du ton de dédain dont Leone accentuait ses
paroles ? Ah tu crois que parce que j'ai
fait la morte, parce que jusqu'ici j'ai obéi
docilement à tous tes caprices, parce que
j'ai fait semblant de n'avoir d'autre volonté
que la tienne, tu crois que je suis une de
cas créatures imbéciles qui ne voient rien,
ne sentent rien, et que l'on peut pétrir
comme une cire? Eh bien t si tu t'as cru,
tu t'es trompé.
Des phrases dit Leane.
Des preuves f reprit Revolver avec vio-
lence.
–Comment! des preuves?
Pour épouser cette femme, comme pour
perdre les Chantelys, comme peur te taire
un état civil, il te faut des papiers, n'est-ce
pus? R
Je iesai.
Fais-les voir 1 ricana Revolver. Vrai-
ment ?
–Que veux-tu dire?
Je veux dire, et je te dis, que ces pa-
piers, c'est )HO), moi seule qui les ai à cette
neure.
Tu mens 1
Va demander si je mens rueZacharie,
n" 131 Il y a ia une femme qui s'appâte I
FcMCc~K~, je crois < h bien, demande-
lui, à cette tëmme, à quel prix je lui ai
Sa-ïntBriecc, 18 avril. Un singulier
procès va avoir )ieu en po!ico corroctionHo))e
à Saint-Bricuc. H s'agit de deux employés du
chemin do fer do l'Ouest qui, so disputant en-
tre Guiugamp et Saint-Brieuc, ont tait arrêter
!e train on pleine voie pour vider leur que-
relle. ,r' ='
s~ 1,
Berne, 18 avril. –'Le J bruit court ici, dans
les cercles diplomatiques, qao M. te .maréchal
de Mae-Mahon a fait ordonner & toutes les am-
bassades, légations et consulats français a l'o-
tranger, de se servir de timbres portant les mots
~pM~~Me/T'e~eMe.
Messine, 14 avril. La percepteur des
taxes a été tué d'un coup de piatotct, qui lui a
été tiré par un individu qui, on entrant dans ie
bureau du percepteur, s'écria « Meurs avec
les taxes!
r a~r~, a d
Berlin, 17 avril. Notre popu)ation s~st
élevée en un an, du milieu da 1871 au milieu
do 1872, de 838,000 à HOO.OOO habitants. Au-
jourd'hui, eue doit approcher d'un million d'â-
mes. Ce n'est encore que ta moitié de Pitris, te
quart de Londres.
Les 900,000 personnes do 1872 vivaient dans
173,000 appartements formant un pou moins do
quinze mhie maisons.
Copenhugne, 12 avri).–Le roi Chris-
tian IX de Danemark a atteint, te 8 de ce mois,
sa cinquante-sixième année.
Les Steswigeois du Nord ont cetcbré cet an-
niversaire par un banquet, qui a eu lieu Frc-
dcriuskœj, sur le territoire danois, tout près do
)a frontière prussienne.
La Haye, 17 avril. En Hot!ande, il So
faitdotrôs grands préparatifs pour le vingt-
cinquième anniversaire de l'uyonomentau trô-
ne du roi GuUtaume UI.
Sa Majesté fera son ontrëo à Amsterdam to
12 mai.
Lo corps dip!omattquo, !os ministres et tes di-
gnitaires da l'Etat assuttoront à cette sotonuite.
On sait. que le roi GuiHaumo m est tout fait
pbpu!a)rc dans son pays, qu'U gouverne avec
une grande sagesse et dans un esprit libéral
et progressif. Dana beaucoup do localités du
Royaume, les habitants so sont cotisés pour of-
frir des cadeaux au roi. Sa Majesté, consuttéo
à ce sujet, a décidé d'employer ces fonds à se-
courir les artistes, dont il a été de tous temps
un protecteur généreux et intelligent.
v;t
Bulletin politique
L'évoque de Nancy a pub)ic!c 2GjuiUet
1873 un mandementgros de complications.
La Prusse s'est trouvee atteinte par divers
passages de cette pièce. Ces passages, if's
voie!. Nous les rcproJut~M textuellement,
en Boutignant ies mots sur tCF'Juefs ia di-
plomatie attemandc, mise en mouvement
é cette occasion, a ic plus particulièrement
appuyé:
Aujourd'hui que !os armées étrangères ont t
enfui quitté io territoire resté français do co
diocèse et qu'elles s'apprêtent à évacuer tes der-
n'cfs postes qu'ct)es retiennent en Franco, il
est poMibla et permis, non point, sans doute,
de se livrer à )ajoie–to souvenir do la patrie
muhleo~t do l'Eglise en deuil nous interdira
longtemps un sentiment do cette nature– mais
du motus d'accomplir enfin tes solennités reli-
gieuses difléréps jusqu'à co jour et do porter à
Sic.') nus douleurs, nus voeux et nos indompta-
bles espérances. ~P. 8.)
Plus loin, i'évêquc parle de la paix de
Wcstphatie (1648), et il ajoute
IMias c'était le temps où l'on pouvait se ré-
jouir d'avoir conclu la paix. Des pom6es eio-
veesttt généreuses dommaient alors dans tes
conseils do l'Europe, et, graco aux traditions
chrétiennes dont la pp'tttquo était encore pé-
nétrée, les exigencts du droit do la force étaient
contenues par te respect do la ibrca du droit.
Et quel temps plus propice pour deman-
der à Dieu ses grâces! Apres ,uno guerre l'or-
midauto qui a désolé no~ro chère Lorrains et
nne paix désastreuse qui l'a mutilée au len-
demain du départ dea soldats étrangers qui
FOULANT depuis trois uns notre sot, qu'il sera
a propos de metor aux chants de la délivrance
les prières du repontu' et de se prosterner dans
la douleur, ann deso relever dans l'espérance t
A côté des bannières de Nancy, marcheront,
douloureux souvenir celles de nos Mux iK-
l'-oitrunËEs sœurs, Metz et Strasbourg.
Ces grâces, nous les demanderons pour
l'Eglise et pour la l'ATME. afin que, ramenée
a Dteu par l'excès mémo de ses malheurs, elle
trouve dans l'amertume de ses humiliations un
avertissement & no plus retomber dans los
fautes qui les lui ont values pour la PATME,
afin qu'eito mérite de voir bientôt se lever sur
elto des jours meilleurs, et que les revendica-
tions qu'elle désire, elle se les assure d'abord
par sa foi pour la t'&TiUE, atin que les cruel-
tes séparations que fui a imposées ia guerre
no soient pas sans espoir, et que dos sommets
de Sion L'HORIZON NU SOIT l'AS A JAMAJS BOHNË
PAN UNE FRO~TmRE. (P. i2, 13, 14.)
C'est tout.
acheté ces papiers, sans lesquels vous ne
pouvez rien, ni toi, ni Chauveau
Leone, en proie à une comptetc stupeur,
8t quelques pas mal assurés à travets la
chambre.
–Tuas fait cela tu as fait cela ré-
peta-t-il.
J'en ferai bien d'autres l
Mais qu'espere-tu? que veux-tu ? re-
prit l'aventtiner, dont la voix tremblait do
cotère. Avoue-le franchement, au moins
est-ce une affaire de chantage que tu en-
treprends pour ton compte ? R
Revolver regarda son interlocuteur avec
une telle expression de mépris et de hauteur,
qu'involontairement le jeune homme baissa
tes yeux.
Un chantage ? répéta la lorettc. Tu
me prends pour une autre, mon petit tu
ne me connais pas t
Enua t pourquoi ? pourquoi? parle ru-
git Leone avec une impatience haletante et
fiévreuse
Un sourire bizarre vint crisper la lèvre de
la jeune femme, et eUe pressa ses tempes
de ses deux mains.
Pourquoi ? répliqua t-elle lentement
parce que je t'aime, parce que je t'aime,
entends-tu, comme je n'ai jtmajs aimé per-
sonne. Tu m'as dit tout à i'heute que d'a-
bord j'avais consenti à ce que tu épousas-
ses cette femme t-antii était convenu, au dé-
but, que tu ne deviendrais que le frère.
C'est vrai. Au premier moment, j j'ai vu ton
intérêt, ta fortune avant tout; j'ai cru que
j'aurais la furcc. J'ai cru que je pourrais me
passer de toi. Ah tes hommes ne sont pas
rares t. poursuivithevotverd'unevotx son:-
bre.Mais j ai été vaincue: je t'aime je te veux,
entends-tu? C'en serait trap, à la tin. Te voir
h mari d'u~c au rc ) 1 non, non ) mitle fois
nont Je t'ai, je te garde. D'abord c'ctuit
convenu tu de~is te faire reconnaitre
ccmmc le f*!s tu devenais te vicomie de
Chame!ys, et je épousais. Eh bien, nous
a Ions simplement y revenir. D'abord ça ne
.gcaSrira ptus de d~iicuités. Ces gens-là se-
ront tout ce qu y y depfus coulant. Et
puis tant pis pour ux après tout! Tu es le
fi s, tu seras le ti s et je serai ta femme. Je
Nous croyons inutite d'apprécier ce do-
cument, qui nous paraît ne contenir que des
regrets et des espérances, mais qu'on ne
pput sans partialité, croyons-nous, consi-
dérer comme~un appel à la rcvoite.
Hier 18 avril. Mgr Foutott, évoqua de
Nancy, avait été cité par les -autorités atto-
mandes à comparaître devant le tribunal dtj
Saverne, pour répondre de ces quelques
phrases tues en chaire par ceu~ des prêtres
de i'Atsace-Lorraine qui dépendent de
l'autorité épiscopale de Nancy,
Le mois dernier, vingt-six prêtres, cou-
pables de cette lecture, ont été condamnés
a l'amende par le tribunal prussfen de Metz.
Non content de cette répression, !e gou-
vernement at!emand a porte plainte au gou-
vernement français. L'évoque de Na ncy a 6tc
réprimandé, et communication de tCette ré-
primande a été donnée à la chancel~'rie ger-
manique.
Ce n'était pas assez ) l'autorité att.nande
a lait transmettre par voie diplonMtiquc
la citation a comparaître dont nous Vt'nons
de parier. Un scrétaire d'ambassade, ?. de
Canclaux, l'a apportée à t'évoque de N~.ncy
le 4 ayrii. Cette assignation a été ainsi dé-
livrée, en exécution d'une disposition du
traité de Francfort relative aux citations
diciaires à transmettre par voie de récipia.
cité, soit par iaFrance, soit par l'Allemagne.
Ce traité de Francfort est, du reste, une
arme à deux branchants. L'évoque de Nan-
cy, restant f~tMC f.nr l'esprit et la icttrc du r
Concordat, est ~ien décide à ne pas compa' 1
raîtrc. L'autor~é aitemande, tic fondante
sur le texte du t.aite de FratMtort, prétend
que t'évoque de i~ancy rctô~e de ta juridic-
tion de l'empire p)0ur la portion de terri-
toire dont la France a consenti ta cession
t'éveque de Nancy répond que ceux qui om
signé ié traité de ~'anctbrt ne pouvaient
transférer à i'auton~é attemandc un droit
qu'its n'avaient pas (Aux-momcs, celui de
modifier tes dispositiohf contenues dans le
Concordat.
Cet incident est regret! \bte.
Si Mgr Foulon est jugé p~ar défaut, comme
c'est probable, il ne pourra pius vmter la
partie annexée de son diocèse.
Nous devons donc souhaiter le prompt
aboutissement des négociations engagées
au sujet de ta délimitation dcs' circonscrip-~
tiens religieuses en Alsace-Lorraine.
H serait convenable d'établi)" une ligne
bien tranchée entre tes diocèses i't ançais et
icsdiocc~es attemands. C'e~t te se~utmoyett
d'éviter des complications que la t'atience
de notre diplomatie empoche seule dk: deve-
nir dangereuses..
CHATtiu-oK.
REVUE DU JOUR
L(~ f<~ constate que rien ne peut don-
ner une oins compter l'iëo de l'embarras
permanent des orléanistes et de leur p6uu-
rie d'arguments contre noucf que la joie
avec iaquctie ils se jettent sur Ie~ moindres
faits pouvant être interprètes conl~nc défa-
vorables à la cause impcrjaiiste.
Vmgt fois pour une ics feniUes im~cria-
iistcsïes oot jetés au p~cd du mur sans obte-
nir de réponse
Aujourd'hui, dit notre confrère, tissonttoutt
joyeux d'avoir mis !a main sur M Duvcruois:
pour avoir un prétexte do reparler d~s !)pecu-/ ï
{ations plus ou moins vurouacs qui o'n pris
naissance sous )o rcguo de Napo'l faire retomber la responsabilité sur régime
imp6riat. Cependant its n'ignorent pas' queies,
agiotages de Bourse et les tripotages Huauciora
ont pris naissance bien avant l'Empire, ~etm-
ci n'a fait que laisser continuer des traditt'on~
qu'il avait trouvées etabtios..
D'aiticura, toutes les fortunes bâties sur Je~
sp6cuia.tions do ces dernières années appar-~
tiennent à des gens qui nous ont tourne ie dos:
depuis longtemps et, en définitive, nous ne
pouvons ôtre responsables que des nôtres. I.,
Le F~MMM, il cette occasion, nous posn una
question au sujet de la « politique Onancicro w
du second Empire. Los dog-'és du thefmoHtCtr')
de la politique financière generato se meurent.
aux emprunts. Or, ceux qui ont été ianccs .~ous
l'Empire no rapportaient qu'une vingtaine ou
une trentaine de millions aux spéculateur qa~
servaient d'agents, tandis que ceux de la Ré-
publique ont enrichi do près do 2UO milL'ons.
ios agioteurs et les banquiers, presque to~is
étrangers, qui s'y sont trouv'S mêles.
Nous aurions pu nous dispenser do répon-*
dre à la question du FrDuvcrnois, qui est imperialitito au môme titre-
qu'aurait pu t'être M. Prevost-Parado), s'il avait-
vécu, ou M. Emiio Oilivier n'est pas à la ri-
gueur un dos nôtres.
Mais nous no voulons pas pour cela éluder
une discussion do personnes à propos uoces, et nous nous proposons do rep~ttdre ton-
guemont et compictunont au journal te ~~{M-
cfait plus doute désormais, nous aura donné
toute liberté peur discuter i'honordbilito ïinan-
le veux. Voyons, qu'est ce que cela te fait,
après tout? Est-ce que tu n'as pas la for'
tune quand môme?
Depuis quelques minutes, Leone' parais-'
sait rcnëchir profondement.
ReponJs ) fit Revolver. u
Leone releva la tête.
H y a du vrai dans ce que tu viens dé-
dire, fit-il d'un ton iadiHerent. C'est moi
qui avais greffe ce.te nouveDe combinaison
sur l'autre. Mois, a ta rigueur, la première
peut suffire. Et puisque tu y tiens autant
que cela.
Oh t s'écria Revolver.
Et, se jetant sur le jeune homme et le
pressant dans ses bras à i'ctouHër
Oh ajouta-t-eiie, que tu es bon et qua
je t'aime 1
Seulement, reprit Leone, il reste Chau-
veau ).
Chauvcau? interrogea Revolver.
Et, comme si ic hasard avait préparc
toutes choses, au même instant une voiture
s'arrêta a l'hôtel des Ducs.
Leone courut à la fenêtre.
C'est lui 1 dit-il à voix basse.
Qu'importe 1 répliqua Revolver.
1) ne faut pas qu'il te voie passe par
cette porte. il se douterait.
Revolver ne bougeait pas..
Tu me jures, n'est-ce pas?. murmu-
ra-t-e)Ie d'une voix profonde.
Folle ) dit Leone en l'embrassant. Ne
m'as-tu pas ensorcelée ? ne fais-je pas tou-
jours tout ce que tu désires ?
Re~otver contempla un instant l'aventu-
rier en silence.
C'est bien, dit-elie alors. A ce soir 1
A ce soir 1 répondit Leone.
En ce moment, on frappa vivement,
presque violemment à la porte.
Revolver disparut et, quand Leone eut
ouvert, Chauveau, terrible, les yeux injec-
tés de sang, encore ému de la terrible
scène qui venait de se passer au chuteau de
Baradieu, Chauveau parut sur le seuU.
fœRRB ZACCON& <3< ADOUMB R~Catt
(2:d'jfMt<
A cet effet on a créé deux nouveaux corp-
d'armée, qui agiront avec indépendance des-
deux autres ici présents, et qui ont com-
mence cette formidable entreprise de la
prise des vallées de Somorostro et de Baracal-
do. Un de ces corps troisième de l'armée
du Nord sera commandé par te marc-
chai marquis de! Duero; il marchera vers
Bilbao par Batmaseda. L'autre corps qua-
trième de l'armée aura à sa tête le lieu-
tenant général Echaguc; il ira probable-
ment débarquer près d'Algortact contribuera
à forcer la troisième ligne carliste, à la-
quelle sert de centre la montagne de Castre-
jona.
La créat'.on de ces deux nouveaux corps
d'armée et surtout la nomination de deux
généraux connus par leurs opinions alphon-
sistes, pour tes commander, a fait sensation
a Madrid.
L'élément radical du cabinet s'en est ému
et a menacé de donner sa démission. A un
moment on est allé même jusqu'à préten-
drc que M. Martos, chef do cette traction
du ministère, avait entraîné dans ses vues
!e fameux générât Pavia,. capitaine général
de Madrid, lequel aurait offert d'arrêter le
propre mitustro de la guerre, général Za-
ba)â, qu'o.M désignait comme l'âme du com-
plot alphonsiste.
Ces bruits me semblent exagérés tou-
jours
diât en toute hâte à Madrid l'amiral To-
petc;, lequel parvint, j'ignore à quet prix,
à calmer les esprits dans tes régions gou-
vernementales.
Vous ne me demanderez pas certainement
si l'on a parlé ici des projets de eoMMM~M.
On n'a parlé que de cela pendant quatre
jours mais au cinquième, on a fini par re-
connaître que te moment n'était pas encore
venu de pousser à bout de pareilles négo-
c'ations, d'autant plus qu'aucune ne peut
avoir pour bas~ la reconnaissance de don
Carlos, dont la position personnelle est des
plus critiques car les deux tiers de ses
partisans ne sont avec lui que par haine
de la République et non par amour pour la
légitimité M '('absolutisme.
NoussottU.nes, par suite de tous ces in-
cidents et 'notamment à canse du mauvais
temps et de la nécessité d'organiser les
deux nou'< eaux corps d'armée, dans te but
que je vftns ai expliqué plus haut, dans
une période de trêve qui ne peut pas se
prolonger beaucoup.
Cepent~mt, il n'y ariënâcraindrepour
Bilbao, <~(it la résistance peut encore durer
des mois. sans que ta ville se trouve ni af-
famée ~'i démoralisée, Bilbao à cacore des
vivres f Jais pour un mois, et les carlistes y
ont contribué. Grâce aux quantités énormes
de mirrjrai qu'ils ont jeté sur la rivicre
pour! .a barrer, te poisson a refoulé vers la
vitle. ou l'on pêche chaque jour des quan-
tités, énormes de truites, saumons, (.te. Le
stoc~ de farine est immense: car, craignant
que ,'ies communications avec Santander
lussent coupées, les armateurs de Ditbao
ava! eut fait des approvisionnements extra-
ordinaires pour l'exportation.
~uant à l'aspect de la vi!Ie, il est exccl-
te'at et frise l'héroïsme. Les habitants vi-
vent tous dans la rue, nuit et jour, et, à cha-
"que coup de canon tiré par les carlistes, ils
.toQt avertis par la cloche de la tour de
Samt-Nicotas, où il y a une vedette. ï)s
saluent la chute de chaque obus par la
lancement d'une fusée de joie.
Quand. la nuit vient, ils n'éclairent pas
les ru~s mais ils illuminent ~o~o les
~rt~ pour défier les batteries carlistes dont
lO tif est fort peu efficace. Les pièces de
!a ville y répondent fièrement et avec tant
de précision, que le 9 courant, la géaéral
carliste marquis de Valdespina étant allé
laire une recocnaissance sur la rive droite
de la rivière, une batterie placée sur la tour
de l'église d'Abando envoya un abus qui
tua le secrétaire du marquis et son aide
de catfp te colonel Chaoon, blessant tégè-
rcmp.M le fils du marquis.
Tout cela nous est appris par tes journaux
dcBilbao, qui parviennent à grand'peine
jusqu'à nous, parce que les carlistes les in-
terceptent, désireux qu'ils sont de cacher la
résistance que la capitale de Biscaye leur
oppose.
H faut que je termine brusquement et ce-
pendant j'ai encore trois choses importan-
tes a vous dire Il ~>
La première, c'est que te gouvernement
de Madrid a démenti aujourd'hui officielle-
ment, d'après des avis reçus au quartier
général, tes rumeurs de convention.
La seconde, que tes nominations du ma-
réchal del Duero et du général Echague
(2) Elio empêche ses soldats do frayer avec
nous Il craint que le cri de vive )a roi Charles
ne se change en vivo Alphonse XtU `
FEUILLETON DO G~Z07~N'28 (1)
20 &VML i874.
LA MAISON
.). M' -n-ff
LARUE~CHM!E
B~M~i&nte p"rU
XXV
TOUT OU RIEN
En arrivant à Nevers, Revolver en quel-
ques mots rapides avait fait comprendre à
G'bory que la prudence exigeait qu'ils ïe
séparassent.
Le bohème avait en conséquence, biec
qu'à contre-cœur, tiré de son côte, tandis
que Revolver, se jetant dans une voiture, se
faisait conduire à l'hôtet des Ducs, et mon-
tai tout droit à la chambre de Leone. Une
lots là, elle attendit.
Leone était en ce moment occupé à Mai-
sonseute à écouter Mlle de Bois-Yron.
A mesure que Revotver attendait, son im-
patience devenait plus vive.
J~.soiré3 arriva, puis ta nuit vint. On se
rappaiie que Leone, pour ainsi d~re sur
l'injonction de Chauveau et de Mme de
Montdësert, devait se rendre chez les Chan-
telys.
Mais, comme nous venons de le voir, M.
de Chanteiys ne l'avait pas attendu et s'é-
tait rendu chez Baradieu, où une lettre de
(i) Reproduction antoi-isèe pout tomt iea jouf-
Mux ayant un trai~ ~c ~SociMaM~
~f.8t94N)'
ont paru ce matin dans la G
ete~e.
La troisième, que les troupes dcScr"
rano se montrent de plus en plus ani-
mées par un esprit esscntieHement favora'
b!c au prince Alphonse, G)s d'Isabelle. Les
officiers ne se gênent pas pour exprimer
hautement leurs sympathies envers ce pré-
tendant, et les soldats chantent des coplas
en t'honnëur de ce prétendant. a:an cette
On dit que dans les rangs carHstes cette
cause gagne aussi beaucoup de partisans,
et l'on attribue même à !a crainte de ia con-
tagion atphonsistc les ordres rigoureux qui
ont été donnés par Elio afin d'empêcher ses
soldats et leurs officiers de venir communi-
quer avec les troupes de Serrano, comme
ecta s'est fait pendant les premiers jours de
ta trêve.
J'entends même chanter sous ma fenêtre,
au moment eu je finis cette icHre, une co-
jttJtï qui'cn dit assez )ong à ce sujet et qui
me servira de mot de ia fin
JKtOtNt~Mea~MMMa~M
QM&CON.MOMi'fMMT'OM;
No ~ea ~Ma e! t
C~NtMe
On part: a demain!; `
EDOUARD PÉRIER.
Nouvelles & Renseignements
H n'y aura décidément pas de séance extraor-
dinaire de là commission de permanence.
,C'est dans ta prochaine séance régulière de
ian commission, fixée, comme on sait, a jeudi
prochain, que le gouvernement s'expliquera sur
ta~ circulaire du m avril.
?.
que te préfet de ce département s'était f-tit Mrer
roreitte pour ordonner l'expulsion d'individus
qui avaient crié Ftpe ~ot en pleine a sem-
btee.
Se Sgure-t-on que ta mémo fonctionnaire use-
rait dune égale longanimité si le cri do
~r< ~'FNtpef
L'un do ces cris n'est pourtant pas plus sédi-
tiouxquot'autre..
On)itdans!aCo?Te~WM~cc ~M<~ae (ra-
dicale) du 16 avril
c Druit très sérieux que t'ex-impératrico est
depuis deux jours a Parts tes journaux angtais
donneront demain la nouveItb.B n
Ou demande l'adresse.
Sauf les journaux do la droite la p)us ex-
trême, qui dans tes départements continuent
leur opposition acharnée au gouvernement,
les feuittes monarchistes ont modéré teufsattu-
res bottiqueuses.
Mais si elles affectent une certaine modéra-
tion, iours inspirateurs comptent bien se dé-
dommager a ta rentrée.
Des députés do ta droite recueittent on cHet
des signatures, dans le but d'interpctter M. Do-
peyro sur sa circulaire.
Une intéressante question a été soumise au
conseit des ministres. w
H a été saisi, par le ministre du commerce,
d'une demande recouverte des signatures do
plusieurs présidents do chambre do commer-'o
et do grands manufacturiers réclament « l'ad-
mission, on nombre pins considérable, de né-
gociante et d'industriels dans la commission
d'exportation
Cette réclamation a paru juste.
Hest possible que te gouvernement élargisse
les cadres de cette commission; mais, en tout
cas, il paraît certain que lors do sa prochaine
réunion beaucoup d'intéressés seront appotcs
à déposer sur tes questions soumises à ses dé-
libérations par te gouvernement.
Au quai d'Orsay l'on prétend que tes rapports
entre toSaint-Siégo et l'Autriche sont on ne
peut plus tendus; que l'on prévoit une rup-
turc et que M. do Paar, te nouvel ambassadeur
de t'omp'ro austro hongrois, n'a pas le genre de
qualités voulues pour apaiser ce différend.
La santé do M. de CorccIIe, qui ces temps
derniers avait donné quelques inquiétudes, est
aujourd'hui complétement remise.
Notre ambassadeur à Rome viendra en congé
& ta nn de mai..
t
Une lettre de la Franche-Comté fait prévoir !a
jfuture candidature de M. Latour-Dumoutin à
~Besançon. On croit qu'une prochaine vacance
dans la députation de ce département est prévue
par la retraite, déjà annoncée, d'un des dé-
putes du Doubs.
Le CoM~t~ du ~-M~, do Strasbourg,
devenu le journal officieux du gouvernement
attomand on Aisace, écrit « Le vote do l'article
premier de la loi militaire par le Reichstag
sera favorablement accueilli par toutes tes na-
tions, sauf peut être par la France, qui y verra
la raine de ses espérances do revanche, o
Bianche t'avertissait que !a jeune ut)e avait
cherché un refuge.
t)ans ta situation d'esprit ou se trouvait
Revotver, on comprendra sans peine que
eon impatience ne tarda pas à dégénérer
en surcxotation ardente.
Que&e passait-iî? Pourquoi à une pa-
Mitte heure, par Un pareil temps car )a
pïuie tombait à nots pourquoi Leone n'e-
tait-i! pas rentré?
Si tout était uni ~ti les tettres qu'eue
avait reçues à Paris, la vëitte encore, de
Leone, n'étaient que des mensonges ? si le
mariage du jeune homme et de Mi!e de Chan-
teiys était consommée
Comme elle se repentait en C3 moment
d'avoir obéi, d'être demeurée si longtemps
absente, loin de se Nevers où avaient dû se
passer tant de scènes qu'elle avait intérêt à
connaître et qu'elle ignorait!
Enfin, le bruit rapide d'une voiture qui
s'arrêtait devant l'hôtel se fit entendre.
Revolver courut à la fenêtre; mais, avant
même qu'elle eût eu le temps d'en fake
jouer l'espagnolette, la porte s'ouvrit et
Leone parut sur le seuil.
A sa vue, Revolver, qui, quetques minu-
tes auparavant, attendait hantante, qui se
disait que si cet homme entrait, cite ne
pourrait résister à ia passion qui l'entraî-
nerait yers lui, Revolver demeura debout,
glacée, indifférente en apparence, devant
la fenêtre sur laquelle elle appuyait encore
sa main tremblante.
Le regard de Leone s'attacha à la lorette,
comme pour lire dans ses yeux ie mobile
qui la ramenait si brusquement puis, pre-
nant un ton enjoué et faisant qu°iques pas
vers Revolver:
–Enfin, te veiià! iui dit-i!. C'est bien
gentil àtoi d'être venue me voir; Rien de
particulier ne t'amène, n'est-ce pas?
Si t répondit simplement Rovoivcr.
Leone fronça le sourcil.
S'il est un proverbe qui ait le privijége
d'être doté d'une vérité étrange, c'est celui
qui affirme qu'un m.)!heur n'arrive jamais
seul. li est rare, en pHet, q';c )e premier ne
so~t aussitôt suivi d'une senc d'autres. Su'
Le CoM!T!M* <~M Bas-J!A<)t atfectait sous
l'Empire des allures républicaines. C'était pour
mieux déguiser sans doute sou amour pour la
Prus'o
MARC GÉRARD.
A TRAVERS LES COKSE!LS CÉ~RAUX
Dans !o Puy-de-Dôme un vœu important
a eu la chance d'être bien accueilli par
tout le monde.
Un conseiller républicain, M. Bardoux, et
quelques-uns de ses cotiugues ont émis un
vœu ayant pour objet de demander à l'As-
semb'és une prompte discussion de' la ici
municipale, dans le but de hâter le plus ra-
pidement possible la convocation des élec-
teurs. .t.
Le préfet ce point est capital a
parte dans le sens de cette proposition. Il a
dcctaré que le gouvernement avait )a plus
grande hâte de faire procéder non seule-
ment à la discussion de la loi municipale,
mais encore à celle des lois constitution-
nelles.
Le conseil, à l'unanimité~ a vote la pro-
position Bardoux, et un légitimiste a même
demande que mention lut faite au procès-
verbat de l'assentiment donné par tous les
membres du conseil aux paro)es du préfet.
Touchante harmonie t
Dans la Somme, le conseiller radical dont
l'élection a été cassée, N.André Roussette, a
cru devoir adresser à ses « chers compa-
triotes" une lettre violente.
Le conseil gênerai de l'Oise, dit M. An-
< dré Roussette dans cette lettre, <ï /oK~
<ïw.c~!e~ ~o}, mon droit, vos décisions.
« 11 a sanctionné d'une manière expéditivc,
sans discussion et au scrutin secret, la
~po~îOM. ~~c, ~t~a~ et non
motivée d'unccommission désignée parie 1©
sort. Te:s sont les procédés des partisans
del'o~~Nto~.
Aux conseillers généraux qui n'ont pas
voulu se déjuger, bien qu'ils reconnus-
sent la parfaite légitimité do mon droit,
je n'hésite pas à répondre qu'il y a ptus
de loyauté à reconnaître franchement
l'erreur dans laquette on est une fois
tombé que d'y persévérer, malgré sa cons-
cience, <:pee w~e~M~t~ o~~a~ 11
y a là une question de devoir et de di-
gnité.
La P<ï~c fait remarquer avec raison qu'il
y a un ministre de l'intérieur et un ministre
de la justice pour faire respecter les insti-
tutions existantes, des magistrats pour faire
respecter la loi, et, dans l'Oise, des con-
seillers généraux pour se faire respecter
eux-mêmes.
C'est parler d'or.
*<
A Nantes, la vérification des pouvoirs du
dernier conseiller élu,M. Labrosse, a amené
une discussion orageuse.
A la suite d'une interruption assez vive,
des pourparlers avaient été engagés entre
quatre amis de deux membres du conseil
général, et ce n'est pas sans diffieufté qu'ifs
ont pu aboutir à un arrangement amiabie.
Un membre, M. Rousse, a joué un assez
plaisant tour au préfet, M. Léon Lavcdan
tl a tu un afticte de cet écrivain, pubtié dans
te 6'on'~o~~ de 1870, et dans lequel
M. le préfet se prononce en faveur de la.no-
mination des maires par les conseils muni-
cipaux.
Sauf M. le préfet, tout le monde a ri.
Dans l'Hérault, même malchance pour
MM. de Larcy, Daragnoa et Desjardins.
Un membre du consul) a lu un travail qui
conclut a la nomination des maires par les
conseils municipaux, et qui s'exprime avec
la plus grande vivacité contre les gens qui
oseraient toucher au sunrage universct et
attribuer la nomination des maires au gou
vernemcnt.
Ce travail, signé de MM. de Larcy, Bara-
gnon, Desjardius, tous au pouvoir aujour-
d'hui, a obtenu te plus bruyant succès.
Ces choacs-la sont toujours amusantes.
MARC GÉRARD.
"LA
SOCIÉTÉ DES GEMS DE LETTRES
Nôtre confrère M. E. Mahon de Monaghan
nous adresse la nouveite lettre suivante
° Paris, ISavrii 1874.
Monsieur le rédacteur, `
En m'accusant réception de la protesta-
tion adressée par moi au comité de ia So
clété des gens de lettres, et que vous avez
perstitieux comme !a plupart des hommes
de sa trempe, Leone, qai venait de réilcchir
longuement aux conséquences, fâcheuses
pour ses projets, dû la fuite de MHe de
Chantetys, devina tout à coup que l'arrivée
de Revolver lui annonçait un nouveau périt.
Ah ah ) murmura-t-il. Ou s'ennuyait
donc à Paris ? nous sommes impatiente ? `t
Oui, je m'ennuyais d'etrs séparée de
toi, répliqua Revolver.
Leone eut un sourire de satisfaction.
Je me trompais, pensa-t-il. Puisqu'elle
m'aime, je n'ai Nen à craindre.
Et à voix haute il reprit
Eh bien 1 ma fille, nous voilà réunis.
L'affaire touche à sa fin, et, Dieu merci! t;ous
aurons bien gagné le succcs. ça n'aura pas
été sans peine.
Ah t l'aifaire touche à sa un ? répéta
Revolver.
Ce serait déjà fait sans des hésitations,
des faiblesses de ma part, que je ne m'ex-
plique pas moi-même. J'ai donne un temps
indéfini à ces gens-là Mais, Dieu merci)
demain.
Demain? '1
Ou les Chantalys seront perdus, ou ils
me donneront leur utie.
Revolver ut un mouvement.
Et si je refusais mon consentement à
ce mariage? dit-e!te d'un'tonfcrm&et ré-
solu.
Toi Gt Leone.
J'ai réfléchi depuis huit jours.
Vraiment?
Et j'ai pris mon parti.
–Quel est-il?
Je ne veux pas que tu épouses Mlle de
Chantelys.
Quoi que pût attendre Leone de l'attitude
sombre et concentrée de la lurette, q~toi qu'il
pût craindre, il était tellement loin de pré-
voir une pareille prétention, que, malgré
lui, comme pousse par un ressort, U se t~va
bondissant du fauteuil où il venait de s'as-
seoir.
J'ai mal m
Soyons, parle! `
j, ne veux pas que tu épouser j~s de
bien voulu insérer dans !e G
me déclare qu'il n'a pubUé aucun écrit et
que les raisonnements qu'on lui a prêtes
sont dénues de sens.
J'ai été heureux de cette déclaration, dont
j'ai aussitôt donné acte à mon excellent con-
frère, en lui exprimant le regret qu'il n'ait
pas cru devoir toat d'abord l'adresser au
public ce qui, en ce qui ie concerne, cat
coupé court à tout commentaire et à toute
critique Quoi qu'il en soit, je dois à la véri-
té de vous la faire connaître en vous priant
de la publier. Si ctle modifie un passage de
ma protestation, eHe ne change rien au
fond de la question.
Je n'ai pas besoin d'ajouter que j'adhère
complètement à ia ~Me'~ede M. Emile Dta-
vet, insorce égatemem dans le GsM~M de
ce matin.
Agréez, monsieur le rédacteur, la nou-
velle expression de mes sentiments ies plus
dévoués et tous mes remerciements.
EugèneMAHON DE MONAGHAN.
La partie do )a iettro do M. do Monaghan ro-
lative à M. H. Gonxa)es n'était qu'accessoire, et,
comme te dit très b.n'h notro confrère, la pro-
tostutiondot'honorabto dotcguo de iaSod~te
des gens do lettres no change rien au fond de
ia question, qui reste entière, et dont la solu-
tion no saurait p)us être longtemps ajournée.
~E.B.~
Informations générales.
Ajaccio, 18 avrit.–Le pinco Napoléon est
paru pour Livourno, le conseil gênerai n'ayant
pu ouvrir sa session par suite do l'absence d'un
grand nombre de conseillers.
Nice, 16 avril. Le eomto et !a comtesse
de Paris sont depuis trois jours dans notre
ville. Ils doivent partir aujourd'hui pour
Cannes.
Saint-Etienne, 17 avrii. La commission
municipale a décidé qu'un monument serait
étové à la mémoire de Francis Garnier. Une
souscription pubiiquo sera ouverte la viiie s'y
insurit pour 2,000 fr.
Marseille, 16 avril.– Une nouvelle comète
tëlescopique a été découverte cette nuit à l'ot)-
servatoirc de Marseille par M. A Borelly.
Oa sait dans io commerce que, chaque
année, le syndicat des agents do change do
MaMoitle et celui des courtiers désignent un
des membres de leur compagnie pour traiter
tes opérations a la foire de Heaueairo.
Or il est d'usage très ancien que l'agent de
change choisi offre à chacun do ses confrères
un petit couteau et une trompette de modique
valeur.
Un boursier malheureux explique ainsi ces
emblèmes la trompette sert à appeler les
clients, et le couteau à les saigner.
Lyon, 18 avril. Los journaux annoncent
que la fille de M. Barodet, député, épouse Al.
Huuard, négociant parisien.
Lons-le-Sa.nInier, 17 avril. La muni-
cipalité de Saint-Pierre, canton do Saiut-Lau-
rent, vient d'être suspendue par le préfet du
Jura, M. le baron de Reinach, pour avuir es-
sayé do fonder une bibliothèque communale
dans laquelle nguraicut les petits volumes de
la F~Me <~Ntocnt~Me (collection Victor
Poupin).
Be&uno, 18 avril. Les Beaunois viennent
do se venger a leur façon d'avoir perdu leur
municipalité fadicale. –Pour compléter io con-
seil municipal, ils ont étu huit candidats répu-
biicaius, y compris le procureur de la République
révoque au 24 mai. Mais ce qu'il y a do par-
ticulier et ce qui est encore inconnu, c'est que
Io nouveau conseil municipal a voulu sommer
le nouveau maire et les adjoints nommés par le
gouvernement d'avoir a donner leur démission.
Saint-Jec.n-de-Laz, 18 avril. M. Marsh,
correspondant du .Z'~atCf., a failli être iusitic par
les carlistes.
Conduit devant un peloton d'cxccutiou, il n'a
dû la vie qu'à l'intervention du vice-consul do
France à Aigarta.
La Rochelle, 18 avril. Le lougro ~t-
~AoM<-e~aM~tMe a sombré près do la pointe
dû la Coubre. L'équipage, composé do six
hommes, a péri. On est fort inquiet do trois ba-
teaux do pêche on mer depuis dimanche.
Poitiers, 17 avril. La cour a fendu der-
nièrement un arrêt qu'il est utile de fairo con-
naitre
« Un commerçant est autorisé par l'usaga à
joindre par un trait-d'uniou à son nom pro-
pre celui de sa femme, dans les actes de la vie
commerciale.
Mais on commet une usurpation en em-
ployant dans ia vie ci vile les deux noms ainsi
reunis, s
Chantelys, répéta la lorctte d'une voix
ffoide, en accentuant, en scandant, pour
ainsi dire, chaque mot-
–Ahtc~ttuesfoUcJ
Je ne suis pasibiie, et je te le prouverai.
–Mais ce mariage, nous y travail ons
depuis un mois; il est à la veille de se faire.
Je l'empêcherai.
–Ma's c'est insensé t toi-même n'as-tu
pas consenti?
ai changé d'avis.
Leone, le sourcil fronce, observa Revolver
d'un regard hoir. La iofotte soutint ce re-
gard sans baisser les ye*tx ce fut comme
un duu mutuel de quelques secondes.
Ainsi, c'est térieux?Mprit Leone. Tu
no veux pas?.
Non.
Et comment l'cmpeehcra~-tu?
Comment ? répondit Revolver irritée
du ton de dédain dont Leone accentuait ses
paroles ? Ah tu crois que parce que j'ai
fait la morte, parce que jusqu'ici j'ai obéi
docilement à tous tes caprices, parce que
j'ai fait semblant de n'avoir d'autre volonté
que la tienne, tu crois que je suis une de
cas créatures imbéciles qui ne voient rien,
ne sentent rien, et que l'on peut pétrir
comme une cire? Eh bien t si tu t'as cru,
tu t'es trompé.
Des phrases dit Leane.
Des preuves f reprit Revolver avec vio-
lence.
–Comment! des preuves?
Pour épouser cette femme, comme pour
perdre les Chantelys, comme peur te taire
un état civil, il te faut des papiers, n'est-ce
pus? R
Je iesai.
Fais-les voir 1 ricana Revolver. Vrai-
ment ?
–Que veux-tu dire?
Je veux dire, et je te dis, que ces pa-
piers, c'est )HO), moi seule qui les ai à cette
neure.
Tu mens 1
Va demander si je mens rueZacharie,
n" 131 Il y a ia une femme qui s'appâte I
FcMCc~K~, je crois < h bien, demande-
lui, à cette tëmme, à quel prix je lui ai
Sa-ïntBriecc, 18 avril. Un singulier
procès va avoir )ieu en po!ico corroctionHo))e
à Saint-Bricuc. H s'agit de deux employés du
chemin do fer do l'Ouest qui, so disputant en-
tre Guiugamp et Saint-Brieuc, ont tait arrêter
!e train on pleine voie pour vider leur que-
relle. ,r' ='
s~ 1,
Berne, 18 avril. –'Le J bruit court ici, dans
les cercles diplomatiques, qao M. te .maréchal
de Mae-Mahon a fait ordonner & toutes les am-
bassades, légations et consulats français a l'o-
tranger, de se servir de timbres portant les mots
~pM~~Me/T'e~eMe.
Messine, 14 avril. La percepteur des
taxes a été tué d'un coup de piatotct, qui lui a
été tiré par un individu qui, on entrant dans ie
bureau du percepteur, s'écria « Meurs avec
les taxes!
r a~r~, a d
Berlin, 17 avril. Notre popu)ation s~st
élevée en un an, du milieu da 1871 au milieu
do 1872, de 838,000 à HOO.OOO habitants. Au-
jourd'hui, eue doit approcher d'un million d'â-
mes. Ce n'est encore que ta moitié de Pitris, te
quart de Londres.
Les 900,000 personnes do 1872 vivaient dans
173,000 appartements formant un pou moins do
quinze mhie maisons.
Copenhugne, 12 avri).–Le roi Chris-
tian IX de Danemark a atteint, te 8 de ce mois,
sa cinquante-sixième année.
Les Steswigeois du Nord ont cetcbré cet an-
niversaire par un banquet, qui a eu lieu Frc-
dcriuskœj, sur le territoire danois, tout près do
)a frontière prussienne.
La Haye, 17 avril. En Hot!ande, il So
faitdotrôs grands préparatifs pour le vingt-
cinquième anniversaire de l'uyonomentau trô-
ne du roi GuUtaume UI.
Sa Majesté fera son ontrëo à Amsterdam to
12 mai.
Lo corps dip!omattquo, !os ministres et tes di-
gnitaires da l'Etat assuttoront à cette sotonuite.
On sait. que le roi GuiHaumo m est tout fait
pbpu!a)rc dans son pays, qu'U gouverne avec
une grande sagesse et dans un esprit libéral
et progressif. Dana beaucoup do localités du
Royaume, les habitants so sont cotisés pour of-
frir des cadeaux au roi. Sa Majesté, consuttéo
à ce sujet, a décidé d'employer ces fonds à se-
courir les artistes, dont il a été de tous temps
un protecteur généreux et intelligent.
v;t
Bulletin politique
L'évoque de Nancy a pub)ic!c 2GjuiUet
1873 un mandementgros de complications.
La Prusse s'est trouvee atteinte par divers
passages de cette pièce. Ces passages, if's
voie!. Nous les rcproJut~M textuellement,
en Boutignant ies mots sur tCF'Juefs ia di-
plomatie attemandc, mise en mouvement
é cette occasion, a ic plus particulièrement
appuyé:
Aujourd'hui que !os armées étrangères ont t
enfui quitté io territoire resté français do co
diocèse et qu'elles s'apprêtent à évacuer tes der-
n'cfs postes qu'ct)es retiennent en Franco, il
est poMibla et permis, non point, sans doute,
de se livrer à )ajoie–to souvenir do la patrie
muhleo~t do l'Eglise en deuil nous interdira
longtemps un sentiment do cette nature– mais
du motus d'accomplir enfin tes solennités reli-
gieuses difléréps jusqu'à co jour et do porter à
Sic.') nus douleurs, nus voeux et nos indompta-
bles espérances. ~P. 8.)
Plus loin, i'évêquc parle de la paix de
Wcstphatie (1648), et il ajoute
IMias c'était le temps où l'on pouvait se ré-
jouir d'avoir conclu la paix. Des pom6es eio-
veesttt généreuses dommaient alors dans tes
conseils do l'Europe, et, graco aux traditions
chrétiennes dont la pp'tttquo était encore pé-
nétrée, les exigencts du droit do la force étaient
contenues par te respect do la ibrca du droit.
Et quel temps plus propice pour deman-
der à Dieu ses grâces! Apres ,uno guerre l'or-
midauto qui a désolé no~ro chère Lorrains et
nne paix désastreuse qui l'a mutilée au len-
demain du départ dea soldats étrangers qui
FOULANT depuis trois uns notre sot, qu'il sera
a propos de metor aux chants de la délivrance
les prières du repontu' et de se prosterner dans
la douleur, ann deso relever dans l'espérance t
A côté des bannières de Nancy, marcheront,
douloureux souvenir celles de nos Mux iK-
l'-oitrunËEs sœurs, Metz et Strasbourg.
Ces grâces, nous les demanderons pour
l'Eglise et pour la l'ATME. afin que, ramenée
a Dteu par l'excès mémo de ses malheurs, elle
trouve dans l'amertume de ses humiliations un
avertissement & no plus retomber dans los
fautes qui les lui ont values pour la PATME,
afin qu'eito mérite de voir bientôt se lever sur
elto des jours meilleurs, et que les revendica-
tions qu'elle désire, elle se les assure d'abord
par sa foi pour la t'&TiUE, atin que les cruel-
tes séparations que fui a imposées ia guerre
no soient pas sans espoir, et que dos sommets
de Sion L'HORIZON NU SOIT l'AS A JAMAJS BOHNË
PAN UNE FRO~TmRE. (P. i2, 13, 14.)
C'est tout.
acheté ces papiers, sans lesquels vous ne
pouvez rien, ni toi, ni Chauveau
Leone, en proie à une comptetc stupeur,
8t quelques pas mal assurés à travets la
chambre.
–Tuas fait cela tu as fait cela ré-
peta-t-il.
J'en ferai bien d'autres l
Mais qu'espere-tu? que veux-tu ? re-
prit l'aventtiner, dont la voix tremblait do
cotère. Avoue-le franchement, au moins
est-ce une affaire de chantage que tu en-
treprends pour ton compte ? R
Revolver regarda son interlocuteur avec
une telle expression de mépris et de hauteur,
qu'involontairement le jeune homme baissa
tes yeux.
Un chantage ? répéta la lorettc. Tu
me prends pour une autre, mon petit tu
ne me connais pas t
Enua t pourquoi ? pourquoi? parle ru-
git Leone avec une impatience haletante et
fiévreuse
Un sourire bizarre vint crisper la lèvre de
la jeune femme, et eUe pressa ses tempes
de ses deux mains.
Pourquoi ? répliqua t-elle lentement
parce que je t'aime, parce que je t'aime,
entends-tu, comme je n'ai jtmajs aimé per-
sonne. Tu m'as dit tout à i'heute que d'a-
bord j'avais consenti à ce que tu épousas-
ses cette femme t-antii était convenu, au dé-
but, que tu ne deviendrais que le frère.
C'est vrai. Au premier moment, j j'ai vu ton
intérêt, ta fortune avant tout; j'ai cru que
j'aurais la furcc. J'ai cru que je pourrais me
passer de toi. Ah tes hommes ne sont pas
rares t. poursuivithevotverd'unevotx son:-
bre.Mais j ai été vaincue: je t'aime je te veux,
entends-tu? C'en serait trap, à la tin. Te voir
h mari d'u~c au rc ) 1 non, non ) mitle fois
nont Je t'ai, je te garde. D'abord c'ctuit
convenu tu de~is te faire reconnaitre
ccmmc le f*!s tu devenais te vicomie de
Chame!ys, et je épousais. Eh bien, nous
a Ions simplement y revenir. D'abord ça ne
.gcaSrira ptus de d~iicuités. Ces gens-là se-
ront tout ce qu y y depfus coulant. Et
puis tant pis pour ux après tout! Tu es le
fi s, tu seras le ti s et je serai ta femme. Je
Nous croyons inutite d'apprécier ce do-
cument, qui nous paraît ne contenir que des
regrets et des espérances, mais qu'on ne
pput sans partialité, croyons-nous, consi-
dérer comme~un appel à la rcvoite.
Hier 18 avril. Mgr Foutott, évoqua de
Nancy, avait été cité par les -autorités atto-
mandes à comparaître devant le tribunal dtj
Saverne, pour répondre de ces quelques
phrases tues en chaire par ceu~ des prêtres
de i'Atsace-Lorraine qui dépendent de
l'autorité épiscopale de Nancy,
Le mois dernier, vingt-six prêtres, cou-
pables de cette lecture, ont été condamnés
a l'amende par le tribunal prussfen de Metz.
Non content de cette répression, !e gou-
vernement at!emand a porte plainte au gou-
vernement français. L'évoque de Na ncy a 6tc
réprimandé, et communication de tCette ré-
primande a été donnée à la chancel~'rie ger-
manique.
Ce n'était pas assez ) l'autorité att.nande
a lait transmettre par voie diplonMtiquc
la citation a comparaître dont nous Vt'nons
de parier. Un scrétaire d'ambassade, ?. de
Canclaux, l'a apportée à t'évoque de N~.ncy
le 4 ayrii. Cette assignation a été ainsi dé-
livrée, en exécution d'une disposition du
traité de Francfort relative aux citations
diciaires à transmettre par voie de récipia.
cité, soit par iaFrance, soit par l'Allemagne.
Ce traité de Francfort est, du reste, une
arme à deux branchants. L'évoque de Nan-
cy, restant f~tMC f.nr l'esprit et la icttrc du r
Concordat, est ~ien décide à ne pas compa' 1
raîtrc. L'autor~é aitemande, tic fondante
sur le texte du t.aite de FratMtort, prétend
que t'évoque de i~ancy rctô~e de ta juridic-
tion de l'empire p)0ur la portion de terri-
toire dont la France a consenti ta cession
t'éveque de Nancy répond que ceux qui om
signé ié traité de ~'anctbrt ne pouvaient
transférer à i'auton~é attemandc un droit
qu'its n'avaient pas (Aux-momcs, celui de
modifier tes dispositiohf contenues dans le
Concordat.
Cet incident est regret! \bte.
Si Mgr Foulon est jugé p~ar défaut, comme
c'est probable, il ne pourra pius vmter la
partie annexée de son diocèse.
Nous devons donc souhaiter le prompt
aboutissement des négociations engagées
au sujet de ta délimitation dcs' circonscrip-~
tiens religieuses en Alsace-Lorraine.
H serait convenable d'établi)" une ligne
bien tranchée entre tes diocèses i't ançais et
icsdiocc~es attemands. C'e~t te se~utmoyett
d'éviter des complications que la t'atience
de notre diplomatie empoche seule dk: deve-
nir dangereuses..
CHATtiu-oK.
REVUE DU JOUR
L(~ f<~ constate que rien ne peut don-
ner une oins compter l'iëo de l'embarras
permanent des orléanistes et de leur p6uu-
rie d'arguments contre noucf que la joie
avec iaquctie ils se jettent sur Ie~ moindres
faits pouvant être interprètes conl~nc défa-
vorables à la cause impcrjaiiste.
Vmgt fois pour une ics feniUes im~cria-
iistcsïes oot jetés au p~cd du mur sans obte-
nir de réponse
Aujourd'hui, dit notre confrère, tissonttoutt
joyeux d'avoir mis !a main sur M Duvcruois:
pour avoir un prétexte do reparler d~s !)pecu-/ ï
{ations plus ou moins vurouacs qui o'n pris
naissance sous )o rcguo de Napo'l
imp6riat. Cependant its n'ignorent pas' queies,
agiotages de Bourse et les tripotages Huauciora
ont pris naissance bien avant l'Empire, ~etm-
ci n'a fait que laisser continuer des traditt'on~
qu'il avait trouvées etabtios..
D'aiticura, toutes les fortunes bâties sur Je~
sp6cuia.tions do ces dernières années appar-~
tiennent à des gens qui nous ont tourne ie dos:
depuis longtemps et, en définitive, nous ne
pouvons ôtre responsables que des nôtres. I.,
Le F~MMM, il cette occasion, nous posn una
question au sujet de la « politique Onancicro w
du second Empire. Los dog-'és du thefmoHtCtr')
de la politique financière generato se meurent.
aux emprunts. Or, ceux qui ont été ianccs .~ous
l'Empire no rapportaient qu'une vingtaine ou
une trentaine de millions aux spéculateur qa~
servaient d'agents, tandis que ceux de la Ré-
publique ont enrichi do près do 2UO milL'ons.
ios agioteurs et les banquiers, presque to~is
étrangers, qui s'y sont trouv'S mêles.
Nous aurions pu nous dispenser do répon-*
dre à la question du Fr
qu'aurait pu t'être M. Prevost-Parado), s'il avait-
vécu, ou M. Emiio Oilivier n'est pas à la ri-
gueur un dos nôtres.
Mais nous no voulons pas pour cela éluder
une discussion do personnes à propos uo
guemont et compictunont au journal te ~~{M-
c
toute liberté peur discuter i'honordbilito ïinan-
le veux. Voyons, qu'est ce que cela te fait,
après tout? Est-ce que tu n'as pas la for'
tune quand môme?
Depuis quelques minutes, Leone' parais-'
sait rcnëchir profondement.
ReponJs ) fit Revolver. u
Leone releva la tête.
H y a du vrai dans ce que tu viens dé-
dire, fit-il d'un ton iadiHerent. C'est moi
qui avais greffe ce.te nouveDe combinaison
sur l'autre. Mois, a ta rigueur, la première
peut suffire. Et puisque tu y tiens autant
que cela.
Oh t s'écria Revolver.
Et, se jetant sur le jeune homme et le
pressant dans ses bras à i'ctouHër
Oh ajouta-t-eiie, que tu es bon et qua
je t'aime 1
Seulement, reprit Leone, il reste Chau-
veau ).
Chauvcau? interrogea Revolver.
Et, comme si ic hasard avait préparc
toutes choses, au même instant une voiture
s'arrêta a l'hôtel des Ducs.
Leone courut à la fenêtre.
C'est lui 1 dit-il à voix basse.
Qu'importe 1 répliqua Revolver.
1) ne faut pas qu'il te voie passe par
cette porte. il se douterait.
Revolver ne bougeait pas..
Tu me jures, n'est-ce pas?. murmu-
ra-t-e)Ie d'une voix profonde.
Folle ) dit Leone en l'embrassant. Ne
m'as-tu pas ensorcelée ? ne fais-je pas tou-
jours tout ce que tu désires ?
Re~otver contempla un instant l'aventu-
rier en silence.
C'est bien, dit-elie alors. A ce soir 1
A ce soir 1 répondit Leone.
En ce moment, on frappa vivement,
presque violemment à la porte.
Revolver disparut et, quand Leone eut
ouvert, Chauveau, terrible, les yeux injec-
tés de sang, encore ému de la terrible
scène qui venait de se passer au chuteau de
Baradieu, Chauveau parut sur le seuU.
fœRRB ZACCON& <3< ADOUMB R~Catt
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