Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-04-16
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 avril 1874 16 avril 1874
Description : 1874/04/16 (Numéro 2011). 1874/04/16 (Numéro 2011).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k521222t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
tÈ Mm
Mmment ëctaîrcies l'enquête sur Roche-
Mrt pourrait être ouMiee eM~me t'a été
Mtte sur*te fort de Vincennés, et cesdeux
araires se tiennent petUt'ëtte p!us qu'on ne
pense.
< Capitaine GRiMAL,
ancien commissaire du gouvernement
près le 3' conseil de guerre.
SbuveUes ~enseignements
Le président delà République et Mme ta ma-
réchale da Mac-Mahon assisteront lundi pro-
chain a rouvertute de l'Exposition qui aura
l!eu.au palais du Ciorps législatif au profit des
Alsaciens-Lorrains. r
Les f&tes à l'Elysée
Jeudi prochain, grand dîner offert aux maires
Lundi prochain, grand diMr diplomatique.
Jeudi 23 mai, les FfaMcaM joueront au pa-
lais una des meilleures pièces de icur répej'-
toire. Le jeudi suivant, on y entendra les prin-
Ctpaux artistes des Italiens.
M.Ba.H'èta quitté subitement avant-hier Ver-
tai)tes, où il avait résidé depuis )e eommence-
ment des vacances il est parti pour ies Vosges.
Le président dot'Assembteenationato avait reçu
la nouveUe de la maladie do Mme Hoffet, sa
mMe.
M, Atfred Savoura est nomme maire du
XX~arroRdissem~nt. r
Le ducd'Â~tnaIe ne néglige pas les petits
moyens destines à obtenir ta poputarité.
H parajt'que te commandant en chef 80 !a 7~
division mititaire fait répandre à profusion, dans
te Jara surtout, des photographies qui ie repré-
sentent en grand costume, ceiffe du chapeau à
plume blanche. Les casernes seraient surtout
iavcrisées de ces distributions gratuites..
Dans le monda or!éaniste~ on dément avec la
plus vive énergie les bt"ttsnui ont eoarude
dissentiments existan~etUro !e duc d'AumaIe et
iesmembfesdesa.famiUe..
Enregistrons )& démenti, quoiqu'il no s'a-
dresse pas à. nous mais on nous permettra de
faire remarquer que dans le parti orléaniste
!)Uf on trouva fort encombrante )a personnalité
du duc d'Aumale, dont on park) plus que de toas,
tes antres princes ses frères et neveux réunis.
4n Irt dân's lé Gérrespôhdance Saint-Ghérôn
On !it~Ms!tt CerrespbBdanco Saint Chëron:
« n a été dit souvent qu'au lendemain de la
Mtauie de Sedan le gouvernement prussien
< ait disposé à traiter moyennant une indem-
nité de guerre de deux ou trois milliards, sans
tucone cession de territoire~
<[ Aa 31 octobre, malgré la continuation de
M guerre, M. de Bismarck était encore dans les
Sternes dtspositions. (
« Les pourparlers n'échouèrent que sur un
seul point le refus du gouvernement prussien
de r~cohnaitro ]a Répuolique du 4 Septembre,
République fendéa sans droit, sans appel au
~ays, sans élections, à la suite d'une révolution
tatte devant l'ennemie P!atôt que de courir le
risque d'être chassés du poavoif, tes hommes
du 4 Septembre préférèrent la continua.tion do
!a guerre, qui devait aboutir à S milliards d'in-
aemntté et a la perte de deux provinces.
« On assure qu'un document ofncie! établiS-
eant ce fait est sur le point d'être publié. )) `
s MARC G&RAR~.
A TMVKS LES MHSE!t.SP~MMX
Les conseils généraux tiennent ence mo-
ment leur première session de l'acnéé.
Danf: beaucoup de départements, tout se
passe dans te catmp ic plus comptet. pans
Seine-et-Oise, par exempte~ on a procédé à
ta muette: le préfet a déposé des rapports,
puis levé ta premiera séance saas qu'aucun
discours ait été prononce.
Mais dans quelques départements cer-
tains incideats doivent être signalés, car
Us montrent les tendances de l'opinion pu-
blique.
EBf Corse, il est probable que !a session
ne pourra pas s'ouvrir. f
Lss eoaseiHers jbonapartistes, qui forment
la majorité, ont voulu protester énergiqup-
-meat contre t'attitude qu'afiiehe depuis
quelques mois le prince Napoléon, tts vien-
nent de lui ianiger une ieçon qui aura un
grand retentissement.
On a pu~tié dans tes journaux une lettre
circulaire par taquette te prince, qui est
président du conseil général de la Corse,
exhortait les çonseiUers généraux à ve-
nir aax séances avec ta plus grande exac-
titude. Noue Avouerons que de prime abord
cette invitation nous avait paru bizarre.
Aujourd'hai ie télégraphe Boas apprend que
les conseiiiers généraux bonapartistes s~-
KO!LLKION DU 6~ M07i6AVR!LM74.
'.t ~t.
?.J~~H"A'<
:bAMâtSON'f.
.,< D'E'
uattEÏMHARtE
tteaxtÂ~e pwrMi
00 MT PROUVÉ QBE PASCAL CHAUVEAU AVAIT
LU EDGABB POE.
Ame~re que ta mé~èrQ deMëndait !ps
~eax étages et que t'atf fraîs de ta nuit !a
frappait, son pas devenait plus assuré, et ce
fat d'une voix rauque et dut~ qu'à travers
ta porte de ta rue etie tança, avant d ouvrir,
cette interpattaiien prudents:'
--Qui estlà?
Au milieu du silence profond qui régnait
dehoM.unevoix nette, bien timbrée,
jbrante.répoBdit:
–n,
Sur ce simple mot, !a vieille ouvrit.
La porte tearna sar ses gonds et une
femme entra.
Cette femme, entièrement vêtue de noir,
était voiiee, et d'un voiie teHement épais
qu'i) était impossible de distinguer ses traits.
Autant qu'OB pouvatt en juger par son
ailure, eue devait être encore jeune, et sa
mise était recherchëe. Etie entra d'un pas
rapide, et s'engagea dans ie corridor étroit
et humide qui conduisait à i'escatier:
(tiRMKMïncUcjRtmtoriséepanttoM toe~ar-
tmt~ttyttat an tf<
taient entendus pour ne pas se rendre d%ns I
une assemblée présidée par un homme dont
la conduite récente leur paraît m sca~~g"
Sur soixante membres compo~~ eon~
seit général de la Cors~ment dix-neuf ré~cains ont tenu
compte de ta te~re circutaire. L'assemblée
n étant pa~ nombre, M, te président a eu
chatte honte d'être obligé de lever la
~ance.
C'est !â un poufftet mprat qu'it a dû trou-
ver cuisant. It a donné, nous dit-on, sa de-
mission de président.
Dans le département de l'Oise, réfection,
de M. André Roussette, conseiller radical du
canton daBeaumônt, a été annulée par 20
voix contre 10.
M. Rousselle ne réunit pas toutes les
conditions requises par !a législation nou-
veite pour être étigibte. Une première fois,
Mn é)estion avait été cassée de ce fait. M.
Roussette, qui est jurisconsulte, qui a même
signé des manuels de jurisprudence élec-
torale. s'est bien gardé d'en appeler aucon-
seit d'Etat i! a trouvé plus commode d'en
appeter au suffrage universel. Les électeurs
lui ont donné gain de cause. Mais les élec-
teurs ne sauraient être juges des cas d'iné-
tigibitité et ne peuvent se mettre au-dessus
da la loi, quelque mauvaise qu'etie soit.
t!a)gré notre respect absolu du suffrage uni-
versc), nous ne pouvons donc Marner le vote
par lequel le conseil générât de rOise a ex-
clu une seconde fois de son sein M. André
RousseUe.
A Nantes, !e président étu à !a session
d'août étant décédé, le vice-président a oc-
médiatement procéder à réfection d'un pré-
sident. Le secrétaire du conseU a soutenu
que, ta loi prescrivant de nommer te prési-
dent en aoû~, il n'y avait" pas Ueude pro- j
céder à cette nomination en avrit. Réptique j
et discours. Echange de paroles vives. In-
tervention du pré'et, qui appuie !a thèse sou-
tenue par le secrétaire. Interruptions en
sens divers. Grande agitation. Nouveau dis-
cours du préfet. Le président est obligé de
t'interrompre pour rétablir l'ordre de la dis-
cussion.Un conseiller trouve tes arguments
préfectoraux faibles, très faib'.e, trop fai-
bles, et fait la proposition suivante << Le
conseil maintient l'état de choses existant
etpasseàt'ordrcdujeur.)' »
On vote par assis et levé.
Le bureau constate 20 voix pour et 19 9
contre.
Agitation et demande d'une contre-
épreuve. EUe est refusée. Orage.
It faut reco~naitre que l'élection d'un
président était de droit, et que t'expédient
protectorat était une chicane.
La question a été résolue à Lille par t'é-
tection de M. Plichon, comme président, en
remplacement de M. Danet, décédé.
Erreur en deçà, vérité au detà.
La nouvette loi des maires provoque des
dis~ussioBS ardentes.
Déjà, dans t'Hérautt, un vœu a été émis,
tendant à ce que la nomination des maires
fût rendue aux conseils municipaux.
ACahors, unconseitter a voulu int~r~l.
ter te préfet sur l'application de ~ettc foi
te préfet a refusé de répondra (;e qui est
assez commode.
Ce ne sont ta que des Nuages précurseurs
de la tempête.
MARC GÉRARD.
LA MAJORITÉ (t)
DU
QUATRIEME NAPOLËON
L'auteur du Q~a~Mte JVfMoMom, noire
sympathique contrera M. Léonce Dupont,
vient de l'aire très inteitigemment œuvre
de propagande. Dans une brochure de qua-
rante pages, it a su condenser des faits,
des renseignements, des réflexions, que nos
amis, nous n'en doutons pas, s'empresse-
ront de répandre partout. Ces quelques
feuillets ne sont ni agressifs ni passionnés,
et nos adversaires y trouveront un exempte
de modération. Nous ne venons pas recom-
mander un pamph'et: ceci est un abrégé
d'histoire contemporaine éerit avec chaleur,
mais avec une rigoureuse impartiatite.
(t) Uno brochure, par Léonce Dupont.
Dantu, éditeur, Paris.
La servante de Chauveau l'examina un
instant, comme pour chercher à surprendre
un coin de son visage puis, d'un ton brus-
que
–Suivez-moi, dit-elle.
Et eUe remonta la première, précédant
l'inconnue.
Quand tes deux femmes eurent pénétre
dans le logement de Chauveau, la mégère,
avec une politesse assez extraordinaire
chez ce personnage, présenta un siège à
l'inconnue.
Mais cette-ci n'y prit pas garde. Ses yeux,
dont la vieille distingua l'éeiat à travers le
voile épais, semblaient scruter !es profon-
deurs de la chambre et chercher à y décou-
vrir un mystère inconnu.
Madame t dit alors la vieille.
L'étrangère tressaillit
Nous voici arrivées, reprit la vieilie
vous pouvez lever votre veiie.
Non, répondit l'inconnue avec auto-
rite: c'est inutile, et je ne te puis.
Cependant. voulut poursuivre la
vieille.
L'inconnue t'arrêta d'un geste
Ecoute, dit-elle d'ua ton bref &t un
peu. saccadé tu as bien reçu ma lettre,
n'ett-ce? 2
Sans doute.
Tu te souviens alors de ce qu'ette
coRteRait?
La voici je l'ai encore dans ma poche.
L'inconnue prit la lettre, la déptia, et
d'une veix prefoade et grave etie !ut
Vous êtes dans une maison, vous êtes
chez un homme où votre sort est sans cesse
menacé et mis en jeu euvrez-moi ce soir
la porte quand vous serez seule. et je vous
oBre une fortune.)) v
L'inconnue s'arrêta et regarda la vieiUe.
Oui, dit cetie-ci, voist Kien ce que vous
m'a Vf écrit.
–Et voici ce que ja te donne, compléta
!'étrange visiteuse.
En prononçant ces mots, etfe tira de sa
poitrine un petit por'etcuihc qui paraissait
bombé sous son contenu, et ic montrant à la
mégère:
–I!ya!âvingt-cn! miite francs, dit-
T
< «eônce Dupent commeace par tracer
ce portrait de la situation
Depuis quatre ans que l'Empire ~st renversé,
on ne peat pas dire que la République, proc)a-
mée le 4 septembre au soir par M. Gambetta,
se soit consolidée. On a vu, au contraire. !a
plupart des républicains mis de côté. Il ne faut
plus parler de M. Juies Favre,de M. Picard, de
M. Jules Ferry. de M. Gambotta. M. Rochefort
a été déporte à la NouveHe-Calédonie, où sont
allés aussi, à !a suite des crimes de la Com-
mune, beaucoup de fondateurs de la Républi-
que actuelle. Nous M sommes pas non tptus en
monarchie c'est bien par des partisans do la
monarchie que la France est gouvernée; mais
ils ont tait et ils font encore tous les jours
d'infructeuses tentatives pourTétablir te régime
qu'Us préfèrent. Après avoir publiquement dé-
claré que rien n'était pire que le provisoire,
ils n'ont pu créer un état définitif; ils sont ré-
duits à nous laisser dans le provisoire et à pré-
tendre que nous y sommes a merveille. Les
é)ections ne sont jamais favorables aux minis-
tres cites marquent une tendance absolument
contraire à leur politique. Cependant, par les
choix que fait le suffrage universel, on voit
moins tacitement ce qu'il désire que ce qu'il
repousse.
Sans une autorité suffisante au dedans, le
gouvernement qui a pris le nom demanqua de prestige au dehors. Tout se passe
sans lui et même contre lui. `
Lorsque le Prince Impérial arrive à sa
majorité, la France, qui ne veut pas de la
Maison de Bourbon et qui ne veut plus de ta
République, aspire à la Démocratie impé-
riate. C'est un fait incontestable, et nos ad-
versaires les plus notoires sont les premiers
à sigBater ce qu'ils appellent !o not mon-
tant du bonapartisme".
Il a été délivre, dans !à saHc WiHis,
King street, iieu de rendez-vous des Fran-
çais venus a Londres le 16 mars, le chiure
Éloquent de 7,875 cartes. Qu'on vienne en-
suite nier la vitalité du bonapartisme.
Un prince d'Orléans a vu, de ses yeux vu, do
quetie ardeur étaient animés tous ces Français
et combien ils étaient nombreux il les a vus
monter en chemin de fer; il a dû entendre leurs
propos; au besoin, il pourrait assurer à son
gouvernement qu'il n'y a point une cause en
Franco qui soit capable d'exciter un pareil con-
cours.
Nous regrettons da ne pouvoir repror~re
le récit animé, complet, fécond en espéran-
ces, que fait M. Léonce Dupont de ce pèleri-
nage du 16 mars. If faut lire ces pages dans
le texte même.
Nous voudrions également pouvoir citer le
remarquable article publié par !e ~MM et
que M. Dupont a eu Fheureuse idée de tra-
duire.
Après la manifestation du 16 mars, le
Prince pensa d'abord retourner à Woolwich,
où il avait encore dix mois à rester pour
épuiser te programme d'études de cette
académie.
Quelques-uns do ses conseillers, dont l'opi-
nion ne put prévaloir, dit M. Léonce Dupont,
pensaient que la qualité d'étudiant dans une
école spéciale no s'accordait guère avec cette
majorité qu'on venait do reconnaître et de pro-
ctatner si haut. Us craignaient que le préjuge
populaire ne se refusât à considérer comm~
réeitemont émancipé un jeune Prince e''
retenait encore sur les bancs, o' ~P
maitres, qui subissait une dis'' "es
lui faire admettre qu'on ~P' ~mMoot
un diplôme et un trô~ f~ ""S~t' & ta fois
En le voyant. Il. position, los adver-
sa~s'dJ~ <~ position, les adver-
etn~' *~P~ qui sotit encore puissants
et no~eu~ ne diraient its pas, comme ils ont
tangage des pins irrévérencieux, que cetui que
t on onrait à la .France pour la relever et répa-
rer les fautes commises n'était qu'un « jeune
adolescente u& .écotierde dix huit ans .? 7
Sans doute, à l'académie de Wooiwich, Monsei-
gneur se trouve dans la compagnie d'hommes
laits; il s y Uvre à des études et à des exercices
pour lesquels il laut la matante de l'esprit et du
corps mais sa présence dans un étabtissemeat t
miUco~nu en France ne serait-elle pas exploitée
au détriment da Prince et au détriment de sa
Muse ? tj.es imputations, appuyées sur des Sc-
tious beaucoup plus que sur des réalités, ne
porteramnt eltes pas uneatteinte grave au pres-
tige impériai?
Los amis dévoués à qui sont venus ces scru-
pules ont pensé qu'il serait mieux aussi de ne
point iaisserplus longtemps à côté du Prince
fmpénal le jeune précepteur qui dirigeait ses
études à l'époque de sa première communion.
D'après eux, le vuigaire, qui s'arréto toujours
aux apparences, serait porté & croire que Son
AUcsse, n'ayant point changé de professeur de-
puis qu'il avait onze ou douze ans, n'est pas
pius avancé aujourd'hui qu'il ne l'était a cet ago
Quelqu'un de considérable, doué d'une science
potitiquo et de plus d'expérience des hommes
quo n'en peut donner t'Ëcoio normale, semble-
rait appelé à rendre désormais aa Pnnce et à
son parti des services qu on n'ose plus attendra
de M. Filon. En même temps que ce personnage
sarait introduit auprès du futur Empereur et
qua l'atmosphère du premier âge serait un peu
renouvelée autour do lui, on reconnaissait qu'il
était urgent de lui composer une Maison mi!i-
taire et de remplacer les petits camarades par
des aides de camp et des officiers d'ordon-
nance.
e!Ie. Et ces vingt-cinq, mille francs sont
pour toi 1
–Pourmoi? 2
–Prends!
La vieiite prit le portefeuille avec avidité;
puis, silencieuse, retournant avechésita-
tioa, sans l'ouvrir, l'objet précieux dans ses
mains:
Et en échange. murmura t-eHe.qae
me demandez-vous? que faut-il faire? R
H y eut un silence, au bout duquet l'in-
connue reprit
C'est ici, dit-€t'e, le cabinet de Cbau-
veau ?
C'est ici. rcpoadit ta vipitte.
Eh bien, ce que je veux, c'est que tu
me laisses ici chercher à ma gui:e, et qup
tu me donnes les ctets qui ouvrent ces ti-
roirs. qui renferment les secrets de ton
maître.
Ah! jamais jamais c'est impossi-
ble).
Songe que cet argent que je t'offre,
c'est tahberté, ta vie! ton saint peut-
être 1
Et en pariant ainsi l'inconnue s'était pen-
chée ardente vers la vieille. 'd
Celle-ci tressaitjit de la tête aux piedsi.
Mais qui êtes-vous donc? fit-eUe avec
épouvante.
Une femme qui te connaît, qui peut te
perdre, et qui veut te sauver 1
–Non! non). c'est impossib!e! s'é-
cria la mégère, en qui se livrait un combat
terrible entre sa cupiaite et sa terreur. Ah t
vous ns connaissez pas Chauveau, vous qui
mcpartezainsit 1
L'inconnue, toujours wdëe, sinistre sous
ses vêtements de soie noire comme une ap-
parition de ia nuit, fixa de nouveau sur
eHe ses deux yeux terrtfiants.
Tu refuses ? interrogea-c Hc.
C'est qu'aussi vous me demandez u'!c
chose.
Je te demande um heure. Chauveau
est à Ne\crs. y est retenu, je te sais. Tu u
n'as pas a craindre so'i retour, et je te dis
que si tu me iahscs faire, U ne serrera ja-
mais à te rendra responsable de ma visite.
Jusqu'à présent ces avis n'ont pas été suivis
l'Impératrice et son Fils ont décidé qu'il ne fal-
lait pas tant se préoccuper des préjugés et des
apparences; qù'tl importait surtout que l'héri-
tier de Napoléon in se mit en état de bien ap-
prendre ce qu'il faut qu'un souverain connaisse
pour justifier la confiance qu'une nation ptaco
en lui. Dans l'école de Wooiwich, le Prince a
des maîtres qui, M. Filon aidant, ie peuvent éle-
ver à la hauteur de sa destinée. Monseigneur
sa ptait beaucoup dans cet établissement tt y a
obtenu des succès récents, qui lui en rendent
le séjour de plus en plus agréable H y va donc
retourner avec l'intention bien arre'ée d'y rester
encore dix mois.
Suivent des considérations sur le septen-
nat, qu'un écrivain peut se"permettre Hans
une brochure, mais que le peu de latitude
laissée à la presse périodique nous interdit
même d'analyser.
Nous terminerons donc en citant les !i-
gnes qui sont les concision de cette bro-
chure:
Je rêve pour mon pays un gouvernement sorti
fort et rajeuni dos ujraes populaires, un gouver-
nement auquel on n'aura rien à reprocher dans
le passé,, de qui l'pa aura tout & attendre pour
t'avenir. Il ne sera permis à personne de con-
tester son origine, puisqu'il n'aura exercé au-
cune action directe sur le scrutin qui l'aura
consacré; il n'aura été précédé d'aucune vio-
lence ni d'aucune pression. Chacun, si grand
qu'il soit par les latents et par la naissance, lui
pourra obéir sans déroger. De son côté, ce
gouvernement n'aura besoin do se venger de
personne ni de craindre personne. Les gens de
tous les partis, les princes, a quelque famille
qu'ils appartiennent, é~onduits par la décision
populaire,, pourront.cohabitër avec le nouveau
régime. Uelui-ci n'aura d'autres ennemis que
les ennemis de la société, ses amis et ses auxi-
liaires seront tous.lestfaneats impatients de
voir tour patriesortir désiufrigue: qui !tti'font
perdre son rang et sa dignité.
Ce sont !â de beiïes paroles, après les-
quelles tout ëtoge seraitsuperftu. Nous som-
mes sûr qu'après les avoir tues nos amis
voudront connaître en entier une brochure
qui est écrite avec talent et surtout avec
coeur, qui honore a la fois celui qui t't ins-~
pirée et celui qui l'a faite. 'i',
".CaATILLON."
-M. i-t;). .t'
,i.F~'mv t .v~
Informations ~héra.les.
.n,
Auxerre, 14 avril. La demande ayant
été faite au maréchal de Mac-Mahon de se ren-
dre iei au mois de mai prochain, à l'occasion
du concours régional io maréchat a répondu
qu'it prenait bonne note de l'invitation, et que,
si ies circonstances ie permettaient, it viendrait
certainement.
Lyon, 14 avril. Un certain nombre d'otè-
ves du Lycée, en ce moment dans leur famille,
ayant été atteints de ia Névre typhoïde.
d entre eux môme étant morts, te rer*
gnaut une épidémie, a ajourne -ar, CMt-
OassM. reot~e des
L'Ecol. 1; '1
ér)gé'" mun~ipato de ia vi))e de Lyon est
un école succursate du Conservatoire
. Le générai du génie Duvai a été envoyé
par ie ministre da la guerre pour examiner te
projet dos fortifications de Lyon. Cet ofjficier gê-
nera! a visité )es positions de Feyzin.
)",r ~p,A.~
Monta.ubM< 11 avril. –Loinbunal depo.
tico correctionneiie vient de condamner à 16ff.
d'amende et aux frais un sieur X. pour avoir
distribué et colporté des photographies du Prinee
Impérial.
Robba4x, 12 avrii.– Hier, vers six heares
du soir,de3 promeneurs ont rencontré à Was-
queha), .prés do ia Marque, une compagnie de
villageois portant ie drapeau d'une société et
chantant la ~s~e~Ja~e. Do temps on temps
on s'interrompait pour pousscrdesacoiamations
au milieu desquelles il était bien difficile de ne
pas distinguer le cri do Vive l'Empereur i
Alger, 11 avril. Los journaux annoncent
la mort de M. te colonel de Tihseau, de l'arme
de la cavalerie, directeur depuis sept ans des
étabiissements hippiques de l'Algérie, décédé
dans cette vitio le 6 courant. Cet officier supé-
rieur laisse un grand vide dans )a cavaiprie,
où it avait acquis une grande renommée de
distinction etdevaleur.
Dijon, 13 avril.–La nouvoUo mairie do
Dijon fait disparaître en ce moment i'ëcusson
au-dessus do l'horloge de t'hôte) de vitté.
Lors do la construction du palais des Etats,
cet écusson fut charge de trois neurs de iys en
1792,onies gratta. LC premier Empire y mit
i aigte; la Restauration chassa i'oiseau do proie
et te rompt&ca partes neurs de lys En 1830. te
coq gaulois vint tr~nersur cet éeusson il dis-
paru! on 1848. En 18S2, l'àig)o repnt viotom-
ment ta place qu'otto avait quittée en 1815, et
entin, le S soptcMbrol870, on euaca cette aigte;
et l'on écrivit sur t'écusson
RÈPUBUQHE i s
.L.É.'t' r'ti;t(. rs~t';
4 ~'
C'est cette inscription que !a nouveiie mani*
çipaUtefattdispaMitre en ce .moment.
D'auteurs~ je te t'ai dit, n'as-tu pas maia-
tcnaai une fortune?.
'Une petite fortune, murmura ta më-
gere., it 4,.t,f"t f'~ e~
L'incontme ricana. C~s .<<&S..
Ecoute fit eUe d'une voix un peu Mu-
que où l'on commençait à distinguer les tra-
ces d'une sourde impatience, tu es avare et
cupide, et j'ai de quoi te satisfaire. Tiens! l
prends encore ceci c'est toutceqai me res-
te, et j'espère que ta ne te plaindras plus et
que ta dernière hésitationEt, détachant un brac~etétincetantqu'ene
portait au poignet, e)te le jeta sur la table,
au milieu des débris da l'horrible festin.
Puis elle dirigea vers la vieille sa maio
fine, mais pourtant robuste, où la mégère
vit reluire le canon d'un pistolet à manche
d'ivoire, véritabte bijou du genre.
Il est à croire quo ia viettie ne demala'
dait qu'à se voir forcer la main,~ar eite ré-
cula aussitôt avec effroi, et, faisant un geste
d'acqaiescement
SoU, dit-cité, c'est convenu..
Et eiie tendit ies ciefsavec empressement.
L'inconnue s'cnsais&it d'un geste fébrile,
et un seupir de triomphe s'échappa de sa
poitNEe.
–Enuntmuraiura-t-e!!e.
Et aussttôt ehe se mit à examiner tout,
à scruter tout avec agitation, ouvrant, ainsi
qu'eiie l'avait annonce, I~s tiroirs de !a pe-
tite table deChauveau, en bouieversant tes
papiers, euvrant tes armoires, et cherch«nt i
à découvrir, au fond des coins les pius obs-
curs, un objt.tqù'eiie ne trouvait pas.
Rien) at-eîie avec dépit, rien 1
Et eUe recommença avec une nouvette
ardeur.
Gette pièce est bien ta seule où Chao-
veau travattte, n'est-ce pas ? interrogea-t-
elle enun, cotume a bout de patience.
Oui, Mpoadtt Ja vieHie, qui, debout et
immobile, a~s'stait curic-use a cette scène
étrange.
H doit avoir des dossiers cependant,
puisque c'est un homme d'anaires.
Et ceci? St ia viciite en désignant un
petit meubte contenant quelques cartons.
Ah s'écria l'inconnue avec triomphe.
Le H:a.vre, 14 avri). M. le contre-amiral
Ducrest da ViDeneuve est arrivé avant-hier, par
le train de midi quarante-cinq. H était accom-
pagné d'un colonel d'artillerie da marina da
port de Cherbourg. Ces deux ofnciors supérieurs
sont descendus à l'hôtel do Bordeaux, et hier
matin, à neuf heures, ils se sont rendus au bu-
reau de la marine.
On sait que l'amira! Ducrest de 'v~Uen.euve
est président de la commission des fort)6cations
des côtes de l'arrondissement. Son arrivée coïn-
cidant avec rentrée dans te port dupavre de
Faviso de l'Etat Z'~Mir~e, tout fait supposer que
M. l'amiral va réunir dans cette vilto la com-
mission qu'it préside, et quo cette commis
sien prendra passage à bord do r~MfM,
pour une exploration te long des côtes. On
attend dn reste ~m Havre i'amvée~'an géné-
rât du génie, qui devra so joindre à la com-
mission. °
Cherbourg, t3 avril. Il a été question
de nouveHes expériences de bouées do sauve-
tage faites à Lorient, ot inventées par un Amé-
ricain.
Nous apprenons avec satisfaction que cette
œuvre est éminemment française, et que M.
Lauteigne, habitant Cherbourg, en est te seul
et unique inventeur.
C'est lui qui, en 1888, en a fait tes premiers
essais dans cette ville. Après diverses tentati-
ves d'application, en juillet 1839, il a soumis
eon projet a Paris au ministre de la marine,
qui ne crut pas devoir réprouver, faute de
fonds disponibles. < f.
Saint j8ttn-)!o-Lcz, 14 avril. –L'em-
pereur do Russie a adressé une lettre autogra-
phe a don Cartes, pour le féliciter de son cou-
rage et de sa ténacité.
New-York, 13 avril. Là G~ce est ar-
rivée ce soir. Les passagers et l'équipage de
l'FMfo~ ont été débarqués en bonne santé.
Tous les bagages ont été perdus. L'FM~o~e, en
sortant du Havre, a touché le ibad du chenal. Ce
a'est que quatre jonra après que le paquebot a
fait eau.
L'eau augmentait rapidement et d'une ma-
nière irremédiable, quand la gnalée à dix heures du matin. A trois heures du
soir, le capitaine Lpmarié se décida & ordonner
l'abandon, tout espoir de sauver i'F~o~e étant
perdu.
Le transbordement a été effectué ~us acci-
dent, malgré une très grosse ~uer et le vent
soufflant en tempête.
Lfftrpool, 13 avril, Le Heutenant Buck,
nu steamer G'~eee, qui a été rccueiHi par le
steamer F~y~, a bord du paquebot l'Fw~,
dépare que c'est avec le consentement du ca-
pitaine Thomas, de la grande vëi~ur de l'Fsession. Au moment où io )tou monté & bord de l'FteroM, les faux étaient ca'-
coretUames.
Le 3 avr!), la ~'Mee a perdu, t'~t~'o~da
vue. Le lendemain, 4 avri), au moment eu
1 Fw~e a!) rocuetn!tlo lieutenant Buck et !ès vingt-deux
hommes qui étaient avec [ni,
Rome, 14 avri). C'est a tort que certains.
journaux ont soulevé la question de t'O~ao~M.
Lo Pape n'a nullement demandé fo renvoi de
ça nàyiMot le commandant n'a reçu aucun or-
dre modifiant sa position.
&fgr Mcglia, le nouveau nonco du Pape en
France, doit quitter Munich le 28 pour se rM-
dro à Paris.
Geaève, 12 avril. 4~11 y'a eu hier dans
cette vU)e beaucoup de bruit à propos d'une
bande de maçons qui se sont mis en grève et
ont voulu empêcher 1ns autres ouvriers dotra-
vajiler. H y a ou cinq blessés. Cinquante indi-
vidus, étrangers pour la plupart, ont été arre
tés. La première arrestation a été opérée par le
publie lui-même, qui a vigoureusement soute-
nu la police. t
REVUE D~ ~U~
F~M-/OM~< coBtinue à collectionner
des curiosités tétëgraphiques.
On sait que !e gouvernement de M. Gam-
betta avait prononce la dissolution des con-
seUs généraux, et avait décide qu'i)s se-
raient remptac~s par des commissions de-
partementaips Eommëss par tes préfets.
Voici une dépêche adressée au préfet du
département de i Ain pa? M. Gambetta !ui-
môme, et qui indique à quel point de vue il
fallait se placer pour composer ces commis-
sions;
'Bordeaux, 7 janvier !87t, 7 h. 50.
~y~Mf a ~<< ~tK, ~CM"
Vous devez en ce moment vous occuper de
la nomination de votre commission départo-
mentatp, si j'ai gardé !e sou\énir d'une con-
vorfat!oa qbè j'ai eue avec vous à Lyon. Je
suis bien aise de vous dire que MM M<'co~-
tM~r~MM~ /M~MCA<~si VOUS VOUS
borniez à~tfe de votre :commiission départe-
meutate un consei) de finances. /awiès choix que vous a!tez faire, co~M~~tm~e 7a ~Moefa~e ~Mteo~coMM-
M
L.GÀMBETTA.
Et, bondissant vers !e coin qu'on venait de
tui designer, e!!c recomn\ecça à boutever-
ser tes cartotts en feuitietant tes pa.-chemins
qu'Us contenaient avec unetièvro croissante
d'agitation et d'impatience.
Mais un moment après cHe !aissait re-
tomber avec découragementle dernier feuil-
let
Toujours rien Et pourtant i! ne tes a
pas emportes avec !ui! il t'a dit! je 1~
sais
Et, chancelante, en proie a une émotion
vio'ente,e))é s'appuya, comme sï un ébious-
semcnt venait de passer devant ses yeux,
'sur un petit meuble qu~ se trouvait à sa
portée.
Sa main, mai dirigea, au Heu de prendre
prise sur iebois~ glissa à côte, et dans ce
mouvemènt entraina la chute du vieux car-
ton saU, crève, défoncé, que' cous avons
déjà vu ngurer, au commencement de ce ré-
cit, parmi t'ameubtement de Chauveau.
Par un mouvement de brmqne co)ère,
l'inconnue repoussa du pied l'objet poussié-
reux etsprdide.
Et ators un fait inattendu, presque mira-
caieux, se produisit. Il
Sous ce coup, te carton déjà trop mûr se
creva tout à fait, et quelques vieux docu-
ments jaunis par fe temps, de toute formé
et de pmsieurs écritures, s'éparpittèrent sur
le parquet.
L'inconnue s'arrêta.
Son oeit venait de se Sxer sur ies papiers
ëpars.
E!t, lentement, comme si eiie hésitait à se
baisser pour ramasser ces débris sans va-
leur, etie se pencha et saisit u!)e feuitia,
jad[s ptiëe en quatre, et qui ressembtait a
une tettre.
Ëi!e ta parcourut du regard, et teut à
coup etic jeta un cri.
Fui: se précipitant sur le carton éven-
tré, a ta stupéfat.tibn de la servante, eite
acheva de ic vidtr de son contenu, et !e
soumit à un examen attentif et profond.
A. mesure qu'etie feuilletait, des excla-
mations de triompha, des mots entrecoupés
sortaient de ses ic très. w
Mariage Chan eiys. murmurait-elle.
Deux jours après, ayant probablement ré-
fléchi que les intérêts de la démocratie se-
raient encore mieux défendus s'il n'y avait
pas de commissions départementales, !e
dictateur fait expédier une dépêche circu-
laire à tous !es préfets, sauf à celui de l'I-
sère. Nous ne savons que! est te motif de
cette exception, ~oici le.texte de cette dé'-
pë~he
Bordeaux, 9 janvier 1871, 10 h. 30 soir.
7a~fMrA~/i~C<<'e<~t'<.
3,120. No vous hâtez pas de préparer vos
propositions pour la formation des commissions
départementales. D'autres intérêts appeltentvos
soins, et il sera temps de vous en occuper si de
nouveaux sacrifices doivent être demandes aux
départements.
(N" 7,247) Z
(Signe) JuLBsCAzoT.
Ainsi ta délégation de Bordeaux étai~gë-
née même par la réunion des conseils dont
les membres étaient nommés par ses préfets,
et tes convoquait seulement à la dernière-
extrémité, quand il tattait demander de nou-
veaux sacrinces au pays.-
S'il faut en croire te(Haute-Savoie) vient d'être te théâtre d'une
sccne digne d être mise. en musiquepatOf-
feubach. ,?.
En cè pays, <~MM~* o~~tt~t~eMe~~ en
présence d'un gendarme est, aux yeux de
t'autofité, uo &cte répréhensibtc au premief
chef:
Un honor~Ne citoyen, M. Packard, maireu'unè
importante communs de la Haute-Savoie) est
poursuivi sous I'incu)pation O'avoit troa~ i(t
tranquillité d)'MmNâhdant)!e gendarmerfe 6d
M hyrant, à une heure tardive, soas tes fenêtres
de cet agent supérieur, à des éternumeats pra-
iongës et intempestifs. Les gendarmes préten-
dent que ce magistrat mumcipa) aurait, ma~re
leur injonction (t'avoir à Cesser sa bruyante fan-
fare, persiste & se mt~chor et a éternuer avec
un procès'verbai fut-il immédiatement rédigé,
et,)e!endemain,iemaire6tai!-i) appelé à ta;
préfecture pour y rendre compte ds son odieuse
conduite.
Invité par M. ta préfet & a)ter présenter sett
excuses aux agents qu'H avait outrages, M.
Paccard répond par un refus formet, et, séance
tenante, remet entre les mains de ce haut fonc- h
tioanairo sa démission de maire, suivie bien-
tôt do la retraite du eonsai) municipal tout ea-
tier.
Cette anaire singulière est venue samedi
dernier devant te tribunal de simple poticët)
qui, après de longs et cUrieux débats) ?
t'envoyé à huitaine te proconcé de son juge"
m?nt. H y avait afnupnce d'auditeurs t ta
s~Ued'audienee.
Ne serait-ce pas le cas, par ce temps de
rhumes de cerveaUt de faire, pf.'cha'n~ment
éditer un traité sur
/
'A"
2!publie dans son dernier humëro hebdoma-~
daireia statistique miiitaire de i'EufOpe.'
Voici quel est, d'aprc!! ce journa), i'ciTeutif
actuel des armées d~s dtMréntes pUM.
sances
L'Àllemague a a sa disposition en activité
859,640 hommes avec 1,776 canons, et une ré-
serve de 4SO,830 hommes et de 308 canons en <
tout 1,010.370 hommes ave'2,082 canôits.
La Russie 436.000 hommes, l,3t2 canons et
une réserve de 143,000 hommes et 268 canons}
en tout 636,820 hommes et 1,808 canons.
La France 427,300 hommes, 1,728 canons
et une réserve de 106,280 hommes, 432 canons;~
en tout 883,ëHO hommes et 2,265 canons.
L'Autriche 327,100 hommes, 1,868 canons.
et une réserve de 125,380 hommes, 338 ca-
nons en tout: 482,480 hommes et 1,690 ca-
nons.
L'ItaHa 228,800 hommes, 800 canons et une'
réserve de 67,100 hommes, 240 canons; en
(out 498,900 hommes et 842 canons.
L'Angleterre 71,800 hommes et 240 canons,
sans ré~ertO.
Ces chiffres indiquent seMlemehf !e' nombre.
des troupes qui se trouveraient disponiMes
pour entrer en campagne. Quand à cp))ea qui
seraient nécessaires pour tes garnisoas et les for-
teresses, i'Atiemagne posséderait, en oufr"), une
force de 881,440 hommes et 670 canons ]a
Russie, 723,050 hommes et 576 canons, ~t)a
France, 472,000 hommes ot 360 canons.
Ainsi la force mititairo de i'At~magne serait
supérieure à ceiie de la Frauce de 176,820
hommes, et inférieure à celie do ia Russie de
69,886 hommes. 1 1
Toutefois, en considéraut la grande étendue
de l'empire russe et le pou de devetoppemcnt
de ses bgnesde fer Etrat'giqufs.nouspoavont
affirmer qu'a l'époque où nous sommes, i'em-~
pire allemand est la première puissance mili-
(aira du monde.
Un bien jdH mdt d'enfant, desdupe dane
rF~K~~K~
Bébé a perdu sa petite amie, et a voulu abso-
lument que sa maman le méno à l'ent~rfement~ ,fl
Los parents, les amis, sont réunis dans tï
maison mortuaire.
Montd~sert. Bois-YroB, Factc 4ë nais-<
sance!
EtavecuneexptoMonEOurde:
Ah t eonn, tc,s \o:ci i)s sont a moiJ.
et je ks tiens murmura-t-elte et, tout en
partant, eUe réunissait chaque feuiitet et ett
formait un dossier, qu'et!e Bnit par faire dis.
paraître dans sa pocM.
Ators feulement e!ie releva la tête.
–J'ai tout ce que je voûtais, dit-et'e en'
s'adressatit à !a mégère. Tu vois que !a chose
n'a pas 6të longue.
Eh quoi? ce vieux carton Mais je
l'ai renversé cent fois moi-môme.
–Edaire-moi maintenant.
–Vous partez?
A l'instant je n'ai pas de temps ai
perdre. et quant à toi. sois sans crainte.
je n'oublierai jamais le service que ta m'as
tendu.
Un instant apr~s, ia porte de la maison de
!a rue Zacharie se refermait.
Et !a servante de Chauveau rentrait
seu!e.
Etie oavrit d'une main hâtive le porte-
feuitteq~eiui avait re Un Hot debitiets de banque s'en échappa,
couvrant la tebte.
Vingt-cinq mille ffanes 1. murmura-
t-eile.Etkadit vrai t.c'est une fortune!
et cet or, et ces pierres t ajouta la sinistre
femme en soulevant ie lourd bracetet. Ja
pourrai quitter la France. je pourrai me
mettre a l'abri. Et tout cela pour ùa mé-
chant carton qui ne vaut pas deux sous!
Ationst allons!. Chauveau se dëbrouiiiera `
comme it t'entendra. quant à moi, je n'ai
p
Puis, .un instant ptus tard, et comme sout~
i'inuuence d'une autre pensée
Qui sait ? ajouta-t-elte avec une Hamme
dass ie regard, avec vingt-cinq mit!e francs.
peut-être qu'on pourrait bien ne pas rest~
vieineûtteL..etqué.
Elle n'acheva pas. mais un bideux sou-
rire viat rider sa ièvre. tandis qu'un pro-
fond soapir soulevait sa poitrine. `
~)tN<]M x~ccoM e< ADM~m J~oMt
(Z<~Htt~M
Mmment ëctaîrcies l'enquête sur Roche-
Mrt pourrait être ouMiee eM~me t'a été
Mtte sur*te fort de Vincennés, et cesdeux
araires se tiennent petUt'ëtte p!us qu'on ne
pense.
< Capitaine GRiMAL,
ancien commissaire du gouvernement
près le 3' conseil de guerre.
SbuveUes ~enseignements
Le président delà République et Mme ta ma-
réchale da Mac-Mahon assisteront lundi pro-
chain a rouvertute de l'Exposition qui aura
l!eu.au palais du Ciorps législatif au profit des
Alsaciens-Lorrains. r
Les f&tes à l'Elysée
Jeudi prochain, grand dîner offert aux maires
Lundi prochain, grand diMr diplomatique.
Jeudi 23 mai, les FfaMcaM joueront au pa-
lais una des meilleures pièces de icur répej'-
toire. Le jeudi suivant, on y entendra les prin-
Ctpaux artistes des Italiens.
M.Ba.H'èta quitté subitement avant-hier Ver-
tai)tes, où il avait résidé depuis )e eommence-
ment des vacances il est parti pour ies Vosges.
Le président dot'Assembteenationato avait reçu
la nouveUe de la maladie do Mme Hoffet, sa
mMe.
M, Atfred Savoura est nomme maire du
XX~arroRdissem~nt. r
Le ducd'Â~tnaIe ne néglige pas les petits
moyens destines à obtenir ta poputarité.
H parajt'que te commandant en chef 80 !a 7~
division mititaire fait répandre à profusion, dans
te Jara surtout, des photographies qui ie repré-
sentent en grand costume, ceiffe du chapeau à
plume blanche. Les casernes seraient surtout
iavcrisées de ces distributions gratuites..
Dans le monda or!éaniste~ on dément avec la
plus vive énergie les bt"ttsnui ont eoarude
dissentiments existan~etUro !e duc d'AumaIe et
iesmembfesdesa.famiUe..
Enregistrons )& démenti, quoiqu'il no s'a-
dresse pas à. nous mais on nous permettra de
faire remarquer que dans le parti orléaniste
!)Uf on trouva fort encombrante )a personnalité
du duc d'Aumale, dont on park) plus que de toas,
tes antres princes ses frères et neveux réunis.
4n Irt dân's lé Gérrespôhdance Saint-Ghérôn
On !it~Ms!tt CerrespbBdanco Saint Chëron:
« n a été dit souvent qu'au lendemain de la
Mtauie de Sedan le gouvernement prussien
< ait disposé à traiter moyennant une indem-
nité de guerre de deux ou trois milliards, sans
tucone cession de territoire~
<[ Aa 31 octobre, malgré la continuation de
M guerre, M. de Bismarck était encore dans les
Sternes dtspositions. (
« Les pourparlers n'échouèrent que sur un
seul point le refus du gouvernement prussien
de r~cohnaitro ]a Répuolique du 4 Septembre,
République fendéa sans droit, sans appel au
~ays, sans élections, à la suite d'une révolution
tatte devant l'ennemie P!atôt que de courir le
risque d'être chassés du poavoif, tes hommes
du 4 Septembre préférèrent la continua.tion do
!a guerre, qui devait aboutir à S milliards d'in-
aemntté et a la perte de deux provinces.
« On assure qu'un document ofncie! établiS-
eant ce fait est sur le point d'être publié. )) `
s MARC G&RAR~.
A TMVKS LES MHSE!t.SP~MMX
Les conseils généraux tiennent ence mo-
ment leur première session de l'acnéé.
Danf: beaucoup de départements, tout se
passe dans te catmp ic plus comptet. pans
Seine-et-Oise, par exempte~ on a procédé à
ta muette: le préfet a déposé des rapports,
puis levé ta premiera séance saas qu'aucun
discours ait été prononce.
Mais dans quelques départements cer-
tains incideats doivent être signalés, car
Us montrent les tendances de l'opinion pu-
blique.
EBf Corse, il est probable que !a session
ne pourra pas s'ouvrir. f
Lss eoaseiHers jbonapartistes, qui forment
la majorité, ont voulu protester énergiqup-
-meat contre t'attitude qu'afiiehe depuis
quelques mois le prince Napoléon, tts vien-
nent de lui ianiger une ieçon qui aura un
grand retentissement.
On a pu~tié dans tes journaux une lettre
circulaire par taquette te prince, qui est
président du conseil général de la Corse,
exhortait les çonseiUers généraux à ve-
nir aax séances avec ta plus grande exac-
titude. Noue Avouerons que de prime abord
cette invitation nous avait paru bizarre.
Aujourd'hai ie télégraphe Boas apprend que
les conseiiiers généraux bonapartistes s~-
KO!LLKION DU 6~ M07
'.t ~t.
?.J~~H"A'<
:bAMâtSON'f.
.,< D'E'
uattEÏMHARtE
tteaxtÂ~e pwrM
00 MT PROUVÉ QBE PASCAL CHAUVEAU AVAIT
LU EDGABB POE.
Ame~re que ta mé~èrQ deMëndait !ps
~eax étages et que t'atf fraîs de ta nuit !a
frappait, son pas devenait plus assuré, et ce
fat d'une voix rauque et dut~ qu'à travers
ta porte de ta rue etie tança, avant d ouvrir,
cette interpattaiien prudents:'
--Qui estlà?
Au milieu du silence profond qui régnait
dehoM.unevoix nette, bien timbrée,
jbrante.répoBdit:
–n,
Sur ce simple mot, !a vieille ouvrit.
La porte tearna sar ses gonds et une
femme entra.
Cette femme, entièrement vêtue de noir,
était voiiee, et d'un voiie teHement épais
qu'i) était impossible de distinguer ses traits.
Autant qu'OB pouvatt en juger par son
ailure, eue devait être encore jeune, et sa
mise était recherchëe. Etie entra d'un pas
rapide, et s'engagea dans ie corridor étroit
et humide qui conduisait à i'escatier:
(tiRMKMïncUcjRtmtoriséepanttoM toe~ar-
tmt~ttyttat an tf
taient entendus pour ne pas se rendre d%ns I
une assemblée présidée par un homme dont
la conduite récente leur paraît m sca~~g"
Sur soixante membres compo~~ eon~
seit général de la Cors~
compte de ta te~re circutaire. L'assemblée
n étant pa~ nombre, M, te président a eu
chatte honte d'être obligé de lever la
~ance.
C'est !â un poufftet mprat qu'it a dû trou-
ver cuisant. It a donné, nous dit-on, sa de-
mission de président.
Dans le département de l'Oise, réfection,
de M. André Roussette, conseiller radical du
canton daBeaumônt, a été annulée par 20
voix contre 10.
M. Rousselle ne réunit pas toutes les
conditions requises par !a législation nou-
veite pour être étigibte. Une première fois,
Mn é)estion avait été cassée de ce fait. M.
Roussette, qui est jurisconsulte, qui a même
signé des manuels de jurisprudence élec-
torale. s'est bien gardé d'en appeler aucon-
seit d'Etat i! a trouvé plus commode d'en
appeter au suffrage universel. Les électeurs
lui ont donné gain de cause. Mais les élec-
teurs ne sauraient être juges des cas d'iné-
tigibitité et ne peuvent se mettre au-dessus
da la loi, quelque mauvaise qu'etie soit.
t!a)gré notre respect absolu du suffrage uni-
versc), nous ne pouvons donc Marner le vote
par lequel le conseil générât de rOise a ex-
clu une seconde fois de son sein M. André
RousseUe.
A Nantes, !e président étu à !a session
d'août étant décédé, le vice-président a oc-
sident. Le secrétaire du conseU a soutenu
que, ta loi prescrivant de nommer te prési-
dent en aoû~, il n'y avait" pas Ueude pro- j
céder à cette nomination en avrit. Réptique j
et discours. Echange de paroles vives. In-
tervention du pré'et, qui appuie !a thèse sou-
tenue par le secrétaire. Interruptions en
sens divers. Grande agitation. Nouveau dis-
cours du préfet. Le président est obligé de
t'interrompre pour rétablir l'ordre de la dis-
cussion.Un conseiller trouve tes arguments
préfectoraux faibles, très faib'.e, trop fai-
bles, et fait la proposition suivante << Le
conseil maintient l'état de choses existant
etpasseàt'ordrcdujeur.)' »
On vote par assis et levé.
Le bureau constate 20 voix pour et 19 9
contre.
Agitation et demande d'une contre-
épreuve. EUe est refusée. Orage.
It faut reco~naitre que l'élection d'un
président était de droit, et que t'expédient
protectorat était une chicane.
La question a été résolue à Lille par t'é-
tection de M. Plichon, comme président, en
remplacement de M. Danet, décédé.
Erreur en deçà, vérité au detà.
La nouvette loi des maires provoque des
dis~ussioBS ardentes.
Déjà, dans t'Hérautt, un vœu a été émis,
tendant à ce que la nomination des maires
fût rendue aux conseils municipaux.
ACahors, unconseitter a voulu int~r~l.
ter te préfet sur l'application de ~ettc foi
te préfet a refusé de répondra (;e qui est
assez commode.
Ce ne sont ta que des Nuages précurseurs
de la tempête.
MARC GÉRARD.
LA MAJORITÉ (t)
DU
QUATRIEME NAPOLËON
L'auteur du Q~a~Mte JVfMoMom, noire
sympathique contrera M. Léonce Dupont,
vient de l'aire très inteitigemment œuvre
de propagande. Dans une brochure de qua-
rante pages, it a su condenser des faits,
des renseignements, des réflexions, que nos
amis, nous n'en doutons pas, s'empresse-
ront de répandre partout. Ces quelques
feuillets ne sont ni agressifs ni passionnés,
et nos adversaires y trouveront un exempte
de modération. Nous ne venons pas recom-
mander un pamph'et: ceci est un abrégé
d'histoire contemporaine éerit avec chaleur,
mais avec une rigoureuse impartiatite.
(t) Uno brochure, par Léonce Dupont.
Dantu, éditeur, Paris.
La servante de Chauveau l'examina un
instant, comme pour chercher à surprendre
un coin de son visage puis, d'un ton brus-
que
–Suivez-moi, dit-elle.
Et eUe remonta la première, précédant
l'inconnue.
Quand tes deux femmes eurent pénétre
dans le logement de Chauveau, la mégère,
avec une politesse assez extraordinaire
chez ce personnage, présenta un siège à
l'inconnue.
Mais cette-ci n'y prit pas garde. Ses yeux,
dont la vieille distingua l'éeiat à travers le
voile épais, semblaient scruter !es profon-
deurs de la chambre et chercher à y décou-
vrir un mystère inconnu.
Madame t dit alors la vieille.
L'étrangère tressaillit
Nous voici arrivées, reprit la vieilie
vous pouvez lever votre veiie.
Non, répondit l'inconnue avec auto-
rite: c'est inutile, et je ne te puis.
Cependant. voulut poursuivre la
vieille.
L'inconnue t'arrêta d'un geste
Ecoute, dit-elle d'ua ton bref &t un
peu. saccadé tu as bien reçu ma lettre,
n'ett-ce? 2
Sans doute.
Tu te souviens alors de ce qu'ette
coRteRait?
La voici je l'ai encore dans ma poche.
L'inconnue prit la lettre, la déptia, et
d'une veix prefoade et grave etie !ut
Vous êtes dans une maison, vous êtes
chez un homme où votre sort est sans cesse
menacé et mis en jeu euvrez-moi ce soir
la porte quand vous serez seule. et je vous
oBre une fortune.)) v
L'inconnue s'arrêta et regarda la vieiUe.
Oui, dit cetie-ci, voist Kien ce que vous
m'a Vf écrit.
–Et voici ce que ja te donne, compléta
!'étrange visiteuse.
En prononçant ces mots, etfe tira de sa
poitrine un petit por'etcuihc qui paraissait
bombé sous son contenu, et ic montrant à la
mégère:
–I!ya!âvingt-cn! miite francs, dit-
T
< «eônce Dupent commeace par tracer
ce portrait de la situation
Depuis quatre ans que l'Empire ~st renversé,
on ne peat pas dire que la République, proc)a-
mée le 4 septembre au soir par M. Gambetta,
se soit consolidée. On a vu, au contraire. !a
plupart des républicains mis de côté. Il ne faut
plus parler de M. Juies Favre,de M. Picard, de
M. Jules Ferry. de M. Gambotta. M. Rochefort
a été déporte à la NouveHe-Calédonie, où sont
allés aussi, à !a suite des crimes de la Com-
mune, beaucoup de fondateurs de la Républi-
que actuelle. Nous M sommes pas non tptus en
monarchie c'est bien par des partisans do la
monarchie que la France est gouvernée; mais
ils ont tait et ils font encore tous les jours
d'infructeuses tentatives pourTétablir te régime
qu'Us préfèrent. Après avoir publiquement dé-
claré que rien n'était pire que le provisoire,
ils n'ont pu créer un état définitif; ils sont ré-
duits à nous laisser dans le provisoire et à pré-
tendre que nous y sommes a merveille. Les
é)ections ne sont jamais favorables aux minis-
tres cites marquent une tendance absolument
contraire à leur politique. Cependant, par les
choix que fait le suffrage universel, on voit
moins tacitement ce qu'il désire que ce qu'il
repousse.
Sans une autorité suffisante au dedans, le
gouvernement qui a pris le nom de
sans lui et même contre lui. `
Lorsque le Prince Impérial arrive à sa
majorité, la France, qui ne veut pas de la
Maison de Bourbon et qui ne veut plus de ta
République, aspire à la Démocratie impé-
riate. C'est un fait incontestable, et nos ad-
versaires les plus notoires sont les premiers
à sigBater ce qu'ils appellent !o not mon-
tant du bonapartisme".
Il a été délivre, dans !à saHc WiHis,
King street, iieu de rendez-vous des Fran-
çais venus a Londres le 16 mars, le chiure
Éloquent de 7,875 cartes. Qu'on vienne en-
suite nier la vitalité du bonapartisme.
Un prince d'Orléans a vu, de ses yeux vu, do
quetie ardeur étaient animés tous ces Français
et combien ils étaient nombreux il les a vus
monter en chemin de fer; il a dû entendre leurs
propos; au besoin, il pourrait assurer à son
gouvernement qu'il n'y a point une cause en
Franco qui soit capable d'exciter un pareil con-
cours.
Nous regrettons da ne pouvoir repror~re
le récit animé, complet, fécond en espéran-
ces, que fait M. Léonce Dupont de ce pèleri-
nage du 16 mars. If faut lire ces pages dans
le texte même.
Nous voudrions également pouvoir citer le
remarquable article publié par !e ~MM et
que M. Dupont a eu Fheureuse idée de tra-
duire.
Après la manifestation du 16 mars, le
Prince pensa d'abord retourner à Woolwich,
où il avait encore dix mois à rester pour
épuiser te programme d'études de cette
académie.
Quelques-uns do ses conseillers, dont l'opi-
nion ne put prévaloir, dit M. Léonce Dupont,
pensaient que la qualité d'étudiant dans une
école spéciale no s'accordait guère avec cette
majorité qu'on venait do reconnaître et de pro-
ctatner si haut. Us craignaient que le préjuge
populaire ne se refusât à considérer comm~
réeitemont émancipé un jeune Prince e''
retenait encore sur les bancs, o' ~P
maitres, qui subissait une dis'' "es
lui faire admettre qu'on ~P' ~mMoot
un diplôme et un trô~ f~ ""S~t' & ta fois
En le voyant. Il. position, los adver-
sa~s'dJ~ <~ position, les adver-
etn~' *~P~ qui sotit encore puissants
et no~eu~ ne diraient its pas, comme ils ont
t on onrait à la .France pour la relever et répa-
rer les fautes commises n'était qu'un « jeune
adolescente u& .écotierde dix huit ans .? 7
Sans doute, à l'académie de Wooiwich, Monsei-
gneur se trouve dans la compagnie d'hommes
laits; il s y Uvre à des études et à des exercices
pour lesquels il laut la matante de l'esprit et du
corps mais sa présence dans un étabtissemeat t
miUco~nu en France ne serait-elle pas exploitée
au détriment da Prince et au détriment de sa
Muse ? tj.es imputations, appuyées sur des Sc-
tious beaucoup plus que sur des réalités, ne
porteramnt eltes pas uneatteinte grave au pres-
tige impériai?
Los amis dévoués à qui sont venus ces scru-
pules ont pensé qu'il serait mieux aussi de ne
point iaisserplus longtemps à côté du Prince
fmpénal le jeune précepteur qui dirigeait ses
études à l'époque de sa première communion.
D'après eux, le vuigaire, qui s'arréto toujours
aux apparences, serait porté & croire que Son
AUcsse, n'ayant point changé de professeur de-
puis qu'il avait onze ou douze ans, n'est pas
pius avancé aujourd'hui qu'il ne l'était a cet ago
Quelqu'un de considérable, doué d'une science
potitiquo et de plus d'expérience des hommes
quo n'en peut donner t'Ëcoio normale, semble-
rait appelé à rendre désormais aa Pnnce et à
son parti des services qu on n'ose plus attendra
de M. Filon. En même temps que ce personnage
sarait introduit auprès du futur Empereur et
qua l'atmosphère du premier âge serait un peu
renouvelée autour do lui, on reconnaissait qu'il
était urgent de lui composer une Maison mi!i-
taire et de remplacer les petits camarades par
des aides de camp et des officiers d'ordon-
nance.
e!Ie. Et ces vingt-cinq, mille francs sont
pour toi 1
–Pourmoi? 2
–Prends!
La vieiite prit le portefeuille avec avidité;
puis, silencieuse, retournant avechésita-
tioa, sans l'ouvrir, l'objet précieux dans ses
mains:
Et en échange. murmura t-eHe.qae
me demandez-vous? que faut-il faire? R
H y eut un silence, au bout duquet l'in-
connue reprit
C'est ici, dit-€t'e, le cabinet de Cbau-
veau ?
C'est ici. rcpoadit ta vipitte.
Eh bien, ce que je veux, c'est que tu
me laisses ici chercher à ma gui:e, et qup
tu me donnes les ctets qui ouvrent ces ti-
roirs. qui renferment les secrets de ton
maître.
Ah! jamais jamais c'est impossi-
ble).
Songe que cet argent que je t'offre,
c'est tahberté, ta vie! ton saint peut-
être 1
Et en pariant ainsi l'inconnue s'était pen-
chée ardente vers la vieille. 'd
Celle-ci tressaitjit de la tête aux piedsi.
Mais qui êtes-vous donc? fit-eUe avec
épouvante.
Une femme qui te connaît, qui peut te
perdre, et qui veut te sauver 1
–Non! non). c'est impossib!e! s'é-
cria la mégère, en qui se livrait un combat
terrible entre sa cupiaite et sa terreur. Ah t
vous ns connaissez pas Chauveau, vous qui
mcpartezainsit 1
L'inconnue, toujours wdëe, sinistre sous
ses vêtements de soie noire comme une ap-
parition de ia nuit, fixa de nouveau sur
eHe ses deux yeux terrtfiants.
Tu refuses ? interrogea-c Hc.
C'est qu'aussi vous me demandez u'!c
chose.
Je te demande um heure. Chauveau
est à Ne\crs. y est retenu, je te sais. Tu u
n'as pas a craindre so'i retour, et je te dis
que si tu me iahscs faire, U ne serrera ja-
mais à te rendra responsable de ma visite.
Jusqu'à présent ces avis n'ont pas été suivis
l'Impératrice et son Fils ont décidé qu'il ne fal-
lait pas tant se préoccuper des préjugés et des
apparences; qù'tl importait surtout que l'héri-
tier de Napoléon in se mit en état de bien ap-
prendre ce qu'il faut qu'un souverain connaisse
pour justifier la confiance qu'une nation ptaco
en lui. Dans l'école de Wooiwich, le Prince a
des maîtres qui, M. Filon aidant, ie peuvent éle-
ver à la hauteur de sa destinée. Monseigneur
sa ptait beaucoup dans cet établissement tt y a
obtenu des succès récents, qui lui en rendent
le séjour de plus en plus agréable H y va donc
retourner avec l'intention bien arre'ée d'y rester
encore dix mois.
Suivent des considérations sur le septen-
nat, qu'un écrivain peut se"permettre Hans
une brochure, mais que le peu de latitude
laissée à la presse périodique nous interdit
même d'analyser.
Nous terminerons donc en citant les !i-
gnes qui sont les concision de cette bro-
chure:
Je rêve pour mon pays un gouvernement sorti
fort et rajeuni dos ujraes populaires, un gouver-
nement auquel on n'aura rien à reprocher dans
le passé,, de qui l'pa aura tout & attendre pour
t'avenir. Il ne sera permis à personne de con-
tester son origine, puisqu'il n'aura exercé au-
cune action directe sur le scrutin qui l'aura
consacré; il n'aura été précédé d'aucune vio-
lence ni d'aucune pression. Chacun, si grand
qu'il soit par les latents et par la naissance, lui
pourra obéir sans déroger. De son côté, ce
gouvernement n'aura besoin do se venger de
personne ni de craindre personne. Les gens de
tous les partis, les princes, a quelque famille
qu'ils appartiennent, é~onduits par la décision
populaire,, pourront.cohabitër avec le nouveau
régime. Uelui-ci n'aura d'autres ennemis que
les ennemis de la société, ses amis et ses auxi-
liaires seront tous.lestfaneats impatients de
voir tour patriesortir désiufrigue: qui !tti'font
perdre son rang et sa dignité.
Ce sont !â de beiïes paroles, après les-
quelles tout ëtoge seraitsuperftu. Nous som-
mes sûr qu'après les avoir tues nos amis
voudront connaître en entier une brochure
qui est écrite avec talent et surtout avec
coeur, qui honore a la fois celui qui t't ins-~
pirée et celui qui l'a faite. 'i',
".CaATILLON."
-M. i-t;). .t'
,i.F~'mv t .v~
Informations ~héra.les.
.n,
Auxerre, 14 avril. La demande ayant
été faite au maréchal de Mac-Mahon de se ren-
dre iei au mois de mai prochain, à l'occasion
du concours régional io maréchat a répondu
qu'it prenait bonne note de l'invitation, et que,
si ies circonstances ie permettaient, it viendrait
certainement.
Lyon, 14 avril. Un certain nombre d'otè-
ves du Lycée, en ce moment dans leur famille,
ayant été atteints de ia Névre typhoïde.
d entre eux môme étant morts, te rer*
gnaut une épidémie, a ajourne -ar, CMt-
OassM. reot~e des
L'Ecol. 1; '1
ér)gé'" mun~ipato de ia vi))e de Lyon est
un école succursate du Conservatoire
.
par ie ministre da la guerre pour examiner te
projet dos fortifications de Lyon. Cet ofjficier gê-
nera! a visité )es positions de Feyzin.
)",r ~p,A.~
Monta.ubM< 11 avril. –Loinbunal depo.
tico correctionneiie vient de condamner à 16ff.
d'amende et aux frais un sieur X. pour avoir
distribué et colporté des photographies du Prinee
Impérial.
Robba4x, 12 avrii.– Hier, vers six heares
du soir,de3 promeneurs ont rencontré à Was-
queha), .prés do ia Marque, une compagnie de
villageois portant ie drapeau d'une société et
chantant la ~s~e~Ja~e. Do temps on temps
on s'interrompait pour pousscrdesacoiamations
au milieu desquelles il était bien difficile de ne
pas distinguer le cri do Vive l'Empereur i
Alger, 11 avril. Los journaux annoncent
la mort de M. te colonel de Tihseau, de l'arme
de la cavalerie, directeur depuis sept ans des
étabiissements hippiques de l'Algérie, décédé
dans cette vitio le 6 courant. Cet officier supé-
rieur laisse un grand vide dans )a cavaiprie,
où it avait acquis une grande renommée de
distinction etdevaleur.
Dijon, 13 avril.–La nouvoUo mairie do
Dijon fait disparaître en ce moment i'ëcusson
au-dessus do l'horloge de t'hôte) de vitté.
Lors do la construction du palais des Etats,
cet écusson fut charge de trois neurs de iys en
1792,onies gratta. LC premier Empire y mit
i aigte; la Restauration chassa i'oiseau do proie
et te rompt&ca partes neurs de lys En 1830. te
coq gaulois vint tr~nersur cet éeusson il dis-
paru! on 1848. En 18S2, l'àig)o repnt viotom-
ment ta place qu'otto avait quittée en 1815, et
entin, le S soptcMbrol870, on euaca cette aigte;
et l'on écrivit sur t'écusson
RÈPUBUQHE i s
.L.É.'t' r'ti;t(. rs~t';
4 ~'
C'est cette inscription que !a nouveiie mani*
çipaUtefattdispaMitre en ce .moment.
D'auteurs~ je te t'ai dit, n'as-tu pas maia-
tcnaai une fortune?.
'Une petite fortune, murmura ta më-
gere., it 4,.t,f"t f'~ e~
L'incontme ricana. C~s .<<&S..
Ecoute fit eUe d'une voix un peu Mu-
que où l'on commençait à distinguer les tra-
ces d'une sourde impatience, tu es avare et
cupide, et j'ai de quoi te satisfaire. Tiens! l
prends encore ceci c'est toutceqai me res-
te, et j'espère que ta ne te plaindras plus et
que ta dernière hésitation
portait au poignet, e)te le jeta sur la table,
au milieu des débris da l'horrible festin.
Puis elle dirigea vers la vieille sa maio
fine, mais pourtant robuste, où la mégère
vit reluire le canon d'un pistolet à manche
d'ivoire, véritabte bijou du genre.
Il est à croire quo ia viettie ne demala'
dait qu'à se voir forcer la main,~ar eite ré-
cula aussitôt avec effroi, et, faisant un geste
d'acqaiescement
SoU, dit-cité, c'est convenu..
Et eiie tendit ies ciefsavec empressement.
L'inconnue s'cnsais&it d'un geste fébrile,
et un seupir de triomphe s'échappa de sa
poitNEe.
–Enuntmuraiura-t-e!!e.
Et aussttôt ehe se mit à examiner tout,
à scruter tout avec agitation, ouvrant, ainsi
qu'eiie l'avait annonce, I~s tiroirs de !a pe-
tite table deChauveau, en bouieversant tes
papiers, euvrant tes armoires, et cherch«nt i
à découvrir, au fond des coins les pius obs-
curs, un objt.tqù'eiie ne trouvait pas.
Rien) at-eîie avec dépit, rien 1
Et eUe recommença avec une nouvette
ardeur.
Gette pièce est bien ta seule où Chao-
veau travattte, n'est-ce pas ? interrogea-t-
elle enun, cotume a bout de patience.
Oui, Mpoadtt Ja vieHie, qui, debout et
immobile, a~s'stait curic-use a cette scène
étrange.
H doit avoir des dossiers cependant,
puisque c'est un homme d'anaires.
Et ceci? St ia viciite en désignant un
petit meubte contenant quelques cartons.
Ah s'écria l'inconnue avec triomphe.
Le H:a.vre, 14 avri). M. le contre-amiral
Ducrest da ViDeneuve est arrivé avant-hier, par
le train de midi quarante-cinq. H était accom-
pagné d'un colonel d'artillerie da marina da
port de Cherbourg. Ces deux ofnciors supérieurs
sont descendus à l'hôtel do Bordeaux, et hier
matin, à neuf heures, ils se sont rendus au bu-
reau de la marine.
On sait que l'amira! Ducrest de 'v~Uen.euve
est président de la commission des fort)6cations
des côtes de l'arrondissement. Son arrivée coïn-
cidant avec rentrée dans te port dupavre de
Faviso de l'Etat Z'~Mir~e, tout fait supposer que
M. l'amiral va réunir dans cette vilto la com-
mission qu'it préside, et quo cette commis
sien prendra passage à bord do r~MfM,
pour une exploration te long des côtes. On
attend dn reste ~m Havre i'amvée~'an géné-
rât du génie, qui devra so joindre à la com-
mission. °
Cherbourg, t3 avril. Il a été question
de nouveHes expériences de bouées do sauve-
tage faites à Lorient, ot inventées par un Amé-
ricain.
Nous apprenons avec satisfaction que cette
œuvre est éminemment française, et que M.
Lauteigne, habitant Cherbourg, en est te seul
et unique inventeur.
C'est lui qui, en 1888, en a fait tes premiers
essais dans cette ville. Après diverses tentati-
ves d'application, en juillet 1839, il a soumis
eon projet a Paris au ministre de la marine,
qui ne crut pas devoir réprouver, faute de
fonds disponibles. < f.
Saint j8ttn-)!o-Lcz, 14 avril. –L'em-
pereur do Russie a adressé une lettre autogra-
phe a don Cartes, pour le féliciter de son cou-
rage et de sa ténacité.
New-York, 13 avril. Là G~ce est ar-
rivée ce soir. Les passagers et l'équipage de
l'FMfo~ ont été débarqués en bonne santé.
Tous les bagages ont été perdus. L'FM~o~e, en
sortant du Havre, a touché le ibad du chenal. Ce
a'est que quatre jonra après que le paquebot a
fait eau.
L'eau augmentait rapidement et d'une ma-
nière irremédiable, quand la gnalée à dix heures du matin. A trois heures du
soir, le capitaine Lpmarié se décida & ordonner
l'abandon, tout espoir de sauver i'F~o~e étant
perdu.
Le transbordement a été effectué ~us acci-
dent, malgré une très grosse ~uer et le vent
soufflant en tempête.
Lfftrpool, 13 avril, Le Heutenant Buck,
nu steamer G'~eee, qui a été rccueiHi par le
steamer F~y~, a bord du paquebot l'Fw~,
dépare que c'est avec le consentement du ca-
pitaine Thomas, de la grande vëi~ur de l'F
coretUames.
Le 3 avr!), la ~'Mee a perdu, t'~t~'o~da
vue. Le lendemain, 4 avri), au moment eu
1 Fw~e a!)
hommes qui étaient avec [ni,
Rome, 14 avri). C'est a tort que certains.
journaux ont soulevé la question de t'O~ao~M.
Lo Pape n'a nullement demandé fo renvoi de
ça nàyiMot le commandant n'a reçu aucun or-
dre modifiant sa position.
&fgr Mcglia, le nouveau nonco du Pape en
France, doit quitter Munich le 28 pour se rM-
dro à Paris.
Geaève, 12 avril. 4~11 y'a eu hier dans
cette vU)e beaucoup de bruit à propos d'une
bande de maçons qui se sont mis en grève et
ont voulu empêcher 1ns autres ouvriers dotra-
vajiler. H y a ou cinq blessés. Cinquante indi-
vidus, étrangers pour la plupart, ont été arre
tés. La première arrestation a été opérée par le
publie lui-même, qui a vigoureusement soute-
nu la police. t
REVUE D~ ~U~
F~M-/OM~< coBtinue à collectionner
des curiosités tétëgraphiques.
On sait que !e gouvernement de M. Gam-
betta avait prononce la dissolution des con-
seUs généraux, et avait décide qu'i)s se-
raient remptac~s par des commissions de-
partementaips Eommëss par tes préfets.
Voici une dépêche adressée au préfet du
département de i Ain pa? M. Gambetta !ui-
môme, et qui indique à quel point de vue il
fallait se placer pour composer ces commis-
sions;
'Bordeaux, 7 janvier !87t, 7 h. 50.
~y~Mf a ~<< ~tK, ~CM"
Vous devez en ce moment vous occuper de
la nomination de votre commission départo-
mentatp, si j'ai gardé !e sou\énir d'une con-
vorfat!oa qbè j'ai eue avec vous à Lyon. Je
suis bien aise de vous dire que MM M<'co~-
tM~r~MM~ /M~MCA<~si VOUS VOUS
borniez à~tfe de votre :commiission départe-
meutate un consei) de finances. /aw
M
L.GÀMBETTA.
Et, bondissant vers !e coin qu'on venait de
tui designer, e!!c recomn\ecça à boutever-
ser tes cartotts en feuitietant tes pa.-chemins
qu'Us contenaient avec unetièvro croissante
d'agitation et d'impatience.
Mais un moment après cHe !aissait re-
tomber avec découragementle dernier feuil-
let
Toujours rien Et pourtant i! ne tes a
pas emportes avec !ui! il t'a dit! je 1~
sais
Et, chancelante, en proie a une émotion
vio'ente,e))é s'appuya, comme sï un ébious-
semcnt venait de passer devant ses yeux,
'sur un petit meuble qu~ se trouvait à sa
portée.
Sa main, mai dirigea, au Heu de prendre
prise sur iebois~ glissa à côte, et dans ce
mouvemènt entraina la chute du vieux car-
ton saU, crève, défoncé, que' cous avons
déjà vu ngurer, au commencement de ce ré-
cit, parmi t'ameubtement de Chauveau.
Par un mouvement de brmqne co)ère,
l'inconnue repoussa du pied l'objet poussié-
reux etsprdide.
Et ators un fait inattendu, presque mira-
caieux, se produisit. Il
Sous ce coup, te carton déjà trop mûr se
creva tout à fait, et quelques vieux docu-
ments jaunis par fe temps, de toute formé
et de pmsieurs écritures, s'éparpittèrent sur
le parquet.
L'inconnue s'arrêta.
Son oeit venait de se Sxer sur ies papiers
ëpars.
E!t, lentement, comme si eiie hésitait à se
baisser pour ramasser ces débris sans va-
leur, etie se pencha et saisit u!)e feuitia,
jad[s ptiëe en quatre, et qui ressembtait a
une tettre.
Ëi!e ta parcourut du regard, et teut à
coup etic jeta un cri.
Fui: se précipitant sur le carton éven-
tré, a ta stupéfat.tibn de la servante, eite
acheva de ic vidtr de son contenu, et !e
soumit à un examen attentif et profond.
A. mesure qu'etie feuilletait, des excla-
mations de triompha, des mots entrecoupés
sortaient de ses ic très. w
Mariage Chan eiys. murmurait-elle.
Deux jours après, ayant probablement ré-
fléchi que les intérêts de la démocratie se-
raient encore mieux défendus s'il n'y avait
pas de commissions départementales, !e
dictateur fait expédier une dépêche circu-
laire à tous !es préfets, sauf à celui de l'I-
sère. Nous ne savons que! est te motif de
cette exception, ~oici le.texte de cette dé'-
pë~he
Bordeaux, 9 janvier 1871, 10 h. 30 soir.
7a~fMrA~/i~C<<'e<~t'<.
3,120. No vous hâtez pas de préparer vos
propositions pour la formation des commissions
départementales. D'autres intérêts appeltentvos
soins, et il sera temps de vous en occuper si de
nouveaux sacrifices doivent être demandes aux
départements.
(N" 7,247) Z
(Signe) JuLBsCAzoT.
Ainsi ta délégation de Bordeaux étai~gë-
née même par la réunion des conseils dont
les membres étaient nommés par ses préfets,
et tes convoquait seulement à la dernière-
extrémité, quand il tattait demander de nou-
veaux sacrinces au pays.-
S'il faut en croire te
sccne digne d être mise. en musiquepatOf-
feubach. ,?.
En cè pays, <~MM~* o~~tt~t~eMe~~ en
présence d'un gendarme est, aux yeux de
t'autofité, uo &cte répréhensibtc au premief
chef:
Un honor~Ne citoyen, M. Packard, maireu'unè
importante communs de la Haute-Savoie) est
poursuivi sous I'incu)pation O'avoit troa~ i(t
tranquillité d)'MmNâhdant)!e gendarmerfe 6d
M hyrant, à une heure tardive, soas tes fenêtres
de cet agent supérieur, à des éternumeats pra-
iongës et intempestifs. Les gendarmes préten-
dent que ce magistrat mumcipa) aurait, ma~re
leur injonction (t'avoir à Cesser sa bruyante fan-
fare, persiste & se mt~chor et a éternuer avec
et,)e!endemain,iemaire6tai!-i) appelé à ta;
préfecture pour y rendre compte ds son odieuse
conduite.
Invité par M. ta préfet & a)ter présenter sett
excuses aux agents qu'H avait outrages, M.
Paccard répond par un refus formet, et, séance
tenante, remet entre les mains de ce haut fonc- h
tioanairo sa démission de maire, suivie bien-
tôt do la retraite du eonsai) municipal tout ea-
tier.
Cette anaire singulière est venue samedi
dernier devant te tribunal de simple poticët)
qui, après de longs et cUrieux débats) ?
t'envoyé à huitaine te proconcé de son juge"
m?nt. H y avait afnupnce d'auditeurs t ta
s~Ued'audienee.
Ne serait-ce pas le cas, par ce temps de
rhumes de cerveaUt de faire, pf.'cha'n~ment
éditer un traité sur
/
'A"
2!publie dans son dernier humëro hebdoma-~
daireia statistique miiitaire de i'EufOpe.'
Voici quel est, d'aprc!! ce journa), i'ciTeutif
actuel des armées d~s dtMréntes pUM.
sances
L'Àllemague a a sa disposition en activité
859,640 hommes avec 1,776 canons, et une ré-
serve de 4SO,830 hommes et de 308 canons en <
tout 1,010.370 hommes ave'2,082 canôits.
La Russie 436.000 hommes, l,3t2 canons et
une réserve de 143,000 hommes et 268 canons}
en tout 636,820 hommes et 1,808 canons.
La France 427,300 hommes, 1,728 canons
et une réserve de 106,280 hommes, 432 canons;~
en tout 883,ëHO hommes et 2,265 canons.
L'Autriche 327,100 hommes, 1,868 canons.
et une réserve de 125,380 hommes, 338 ca-
nons en tout: 482,480 hommes et 1,690 ca-
nons.
L'ItaHa 228,800 hommes, 800 canons et une'
réserve de 67,100 hommes, 240 canons; en
(out 498,900 hommes et 842 canons.
L'Angleterre 71,800 hommes et 240 canons,
sans ré~ertO.
Ces chiffres indiquent seMlemehf !e' nombre.
des troupes qui se trouveraient disponiMes
pour entrer en campagne. Quand à cp))ea qui
seraient nécessaires pour tes garnisoas et les for-
teresses, i'Atiemagne posséderait, en oufr"), une
force de 881,440 hommes et 670 canons ]a
Russie, 723,050 hommes et 576 canons, ~t)a
France, 472,000 hommes ot 360 canons.
Ainsi la force mititairo de i'At~magne serait
supérieure à ceiie de la Frauce de 176,820
hommes, et inférieure à celie do ia Russie de
69,886 hommes. 1 1
Toutefois, en considéraut la grande étendue
de l'empire russe et le pou de devetoppemcnt
de ses bgnesde fer Etrat'giqufs.nouspoavont
affirmer qu'a l'époque où nous sommes, i'em-~
pire allemand est la première puissance mili-
(aira du monde.
Un bien jdH mdt d'enfant, desdupe dane
rF~K~~K~
Bébé a perdu sa petite amie, et a voulu abso-
lument que sa maman le méno à l'ent~rfement~ ,fl
Los parents, les amis, sont réunis dans tï
maison mortuaire.
Montd~sert. Bois-YroB, Factc 4ë nais-<
sance!
EtavecuneexptoMonEOurde:
Ah t eonn, tc,s \o:ci i)s sont a moiJ.
et je ks tiens murmura-t-elte et, tout en
partant, eUe réunissait chaque feuiitet et ett
formait un dossier, qu'et!e Bnit par faire dis.
paraître dans sa pocM.
Ators feulement e!ie releva la tête.
–J'ai tout ce que je voûtais, dit-et'e en'
s'adressatit à !a mégère. Tu vois que !a chose
n'a pas 6të longue.
Eh quoi? ce vieux carton Mais je
l'ai renversé cent fois moi-môme.
–Edaire-moi maintenant.
–Vous partez?
A l'instant je n'ai pas de temps ai
perdre. et quant à toi. sois sans crainte.
je n'oublierai jamais le service que ta m'as
tendu.
Un instant apr~s, ia porte de la maison de
!a rue Zacharie se refermait.
Et !a servante de Chauveau rentrait
seu!e.
Etie oavrit d'une main hâtive le porte-
feuitteq~eiui avait re
couvrant la tebte.
Vingt-cinq mille ffanes 1. murmura-
t-eile.Etkadit vrai t.c'est une fortune!
et cet or, et ces pierres t ajouta la sinistre
femme en soulevant ie lourd bracetet. Ja
pourrai quitter la France. je pourrai me
mettre a l'abri. Et tout cela pour ùa mé-
chant carton qui ne vaut pas deux sous!
Ationst allons!. Chauveau se dëbrouiiiera `
comme it t'entendra. quant à moi, je n'ai
p
Puis, .un instant ptus tard, et comme sout~
i'inuuence d'une autre pensée
Qui sait ? ajouta-t-elte avec une Hamme
dass ie regard, avec vingt-cinq mit!e francs.
peut-être qu'on pourrait bien ne pas rest~
vieineûtteL..etqué.
Elle n'acheva pas. mais un bideux sou-
rire viat rider sa ièvre. tandis qu'un pro-
fond soapir soulevait sa poitrine. `
~)tN<]M x~ccoM e< ADM~m J~oMt
(Z<~Htt~M
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