Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-03-20
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 mars 1874 20 mars 1874
Description : 1874/03/20 (Numéro 1985). 1874/03/20 (Numéro 1985).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k521196f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
&t étdLOtB
Etpoar qui donc?. pour quî donc?.
–Pour John Lemoinne, parbleu 1
C'est évident. Quand on ira frapper à
la porto des 2~0~, on entendra susurrer
derrière la porte
N'ouvre ta porte, Lemoinae,
Quo la bague au doigt.
Absolument comme dans le FGounod, que MUe.Duvergcr eût voulu pouvoir
roucouler jadis, à cause des bijoux qu'on y
essaye sur l'air de ce nom.
Puisqu'il'est trop tard pour voir ces mer-
veilles de bijouterie et pour en parler, puis-
qu'il est trop tôt pour annoncer le déulc des
œuvres d'art de ta ville Sa'He, allons-nous-
en sur cette histoire que me raconte an
directeur bien connu à ta porte de la Sa!tc
de vente.
Un jour, me dit-il, Mlle Duverger vint me
trouver. E'te voulait jouer dans une comé-
die nouveUc.
Nous causons t'aiTairc s'arrange diffici-
lement.
Alors, me dit eue tout à coup en se
levant, vous me conservez mes feux du Vau-
deville. C'est ridicule. Tout est rompu 1
MademoiseHe, repris-je en rougissant,
je ne vous répondrai que par un vers à peu
près exact:
Brûlez de plus do feux qu'on n'en allume ici.
Cette aHusion bête a ses diamants déjà
célèbres la décidarEtie me Htgagner ua ar-
gent fou ce fut la pierre angulaire du théâ-
tre pendant dix-huit mois.
Oui, directeur; et quelle pierre. prc-
eieuse 1
Ï.Zcr C*.
Nouvelles & Renseignements
Plusieurs membres du cabinet se montreraient
favorables à UM adjonction & la nouvelle loi
électorale pour qao le vote fût rendu obliga-
toire, comme sont obligatoires le payement de
l'impôt et le service militaire,
D'autres membres du cabinet, au contraire,
Gfoient que le momant de toucher au suffrage
universel est inopportun et surtout très impopu-
laire its no se dissimulent pas que le rema-
niement do ta loi doctorale peut amener des
conflits, et que c'est précisément sur ce terrain
que tes ennemis du gouvernement, ou plutôt du
cabinet, comptent pouvoir le renverser.
La révision des listes électorales est aujour-
d'hui terminée sur tout te territoire de la
France, et le 31 de ce mois tes tableaux dén-
nitivement clos seront adressés par les maires
à teur préfecture respective.
Un fait à noter, c est la quantité considéra-
ble do doubles inscriptions constatées, non rou-
lement en province, mais encore à Paris.
Les vérifications, faites cette année avos un
soin tout particulier, ont pcrnrs d'opérer la ra-
diation d'un grand nombre de citoyens qui < o
se faisaient aucun scrupule de voter dans plu-
sieurs communes à la fois.
C'est autant de pris sur i'enaami.
L'C~po~, dont la suspension est terminée,
paraitra ce soir 19 avec la date du 20.
Un journal du soir donne comme c~~M l'ac-
cord survenu entre te ministre de la guerre et
la sous-commission de l'armée chargée do
préparer t'ayant-projet do la loi des cadres.
Nous pouvons affirmer que l'accord, en ce
qui eoncorno los cadres de la cavatcrio, est loin
d'être certain. La sous-commission a, il est vrai,
écoute sitonciousemeBt le ministre de la guerre;
mais, daas te cas présent, le proverbe « Qui ne
dit mot consent )), ne nous parait par de circons-
tance. C'est ce qu'assure notre collaborateur
militaire, qui a pris connaissance de l'avant-
projet et dos modifications proposées par le gé-
nérât du Barait.
Le passé nous prouve que l'on ne saurait
préjuger l'avenir, surtout en fait do lois mili-
taires. La sous-commission des cadres a si sou-
voiH changé d'avis, que nous avons pris le parti
de ne ptus parler de ses travaux ou plutôt de ses
conversations, avant qu'elle ait définitivement
arrêté son travail, qui l'occupera encore pen-
dant au moins doux ou trois mois.
Les organes du parti républicain en pro-
vince s'obstinent, ot ceta depuis quatre ou cinq
mois, à présenter M. Magne comme étant très
fatigué et à la veitto de donner sa démission.
Uontontons-noas d'affirmer encore une fois
que M. Magne ne songe pas, en ce moment, à
quitter t~s affaires, et constatons une fois de
ptus que la présence dans le ministère de cet
homme d'Etat paraît gêner singulièrement les
frères et amis.
'"f
Les préfets, ceux dos frontières do l'Est sur-
tout, ont été invités à surveiller de la façon la
ptus active les menées des communeux réfu-
giés et & se fairo rendre un compte minutieux
des journaux et brochures vendus daas les cam-
pagnes par les colporteurs ordinaires.
Le conseil municipal de Paris, ou tout au
moins la gauche de cette assemblée, manifeste
l'intention de donner sa démission pour protes-
ter contre la toi prorogeant les pouvoirs dos
conssils municipaux. M. Rameau, qui vient
FEUILLETON DU C~ZO~ N" 3 (i)
20MAR3i874.
LA MAISON
LA RUE ZACHARtE
tteuxi&me ptU*Me
~1'
L'AFFAIRE DE LA NOCE
(~W~)
Tout d'abord, avant de poursuivre, nous
devons répéter ce que nous disions au début
du récit de cette sinistre affaire.
Les faits que nous venons de raconter ne
sont que le résumé de l'instruction qui fut
commencée dé; le lendemain du jour où Us
se passèrent. Quant à ce qui nous reste à
dire, quant au Bombre dénoûment de ces
faits, quelque inouï, quoique invraisembla-
ble que ce denoûment puisse paraître, nous
ne inventons pas davantage.
On le trouve raconté tout au long dans
les journaux de l'époque et c'est à ta troi-
sième page d'un vieux numéro jauni, en
tête des faits divers, entre un articfe varié-
tés et i~e programme des théâtres, que tout
(<) Reproduction autorisée pour tous les jour-
naux ayant aauaitô avec So~été des gt~<'
<« toMw.
d'être nomme président de la commission
chargée d'émdier io projet do toi de prorogutifn
de ces consens, parait tic pas 6tre étranger à
l'intention manifestée par ses amis !os munici-
paux do Paris. ,:f
–y ?"
Les tristes noHvcUosquo nous avons données
du Tong-King sont m mé~s par une lettre du 19 janvier, arrivée hier
à Paris..
A cette date, 8~ vittages chrétiens ont cto
saccagés; ptusde300cathoUquesontcté mas-
sacrés 3 prctrfs indigènes ont été martyrisé:);
plusieurs missionnaires français ont disparu.
On nous promet de proehiuns et plus complets
détaits.
` Il est question d'intorpeUer )c ministre do la
marine sur ces événements, qui ont suivi de si
près l'expédition et la mort de M. Francis Gar-
tier.
M. )econtre-amirat Dtipre, gouverneur de )a
CochinchiHc.est, nous assurô-t-on, dëRnitivc-
mcnt rappelé.
MARC GÉRARD.
Bulletin politique
Dans son long discours d'hier, M. Chatte-
mel-Lacbur a beaucoup fait parler ta
France La J~~MM M~ ~\y~K~ ~?t<< la F~formules familières a son étoqucncc doctri" `
naire. Naturctiement, d'aprë~ M. Chatle-
met Lacour, la France veut ta république,
non la première répub)lque venue, une rc-
publique centre gauche, une république
thiériste mais l'unique, ta vraie, l'une et
indivisible, ccHe qui n'est pas au coin du
quai, la république Chattemet-Lacour, te
seul Jean-Marie Farina authentique du .ja-
cobinisme.
La France a droit à tous nos egardf, c~ M
elle voûtait réellement ce que M. Chalieme~-
Lacour veut pour et)c, nous serions des pre-
miers à crier FÏM ~ocï< 11 à b âmef
le gouvernement d'avoir interdit la vente
sur la voie publique des images sacra suin-
tes de MM. Ledru-Rottin.GambettactNa-
quet. Mais nous cratgnons que les gens de
l'extrême gaujnc, qui sont nés bavards, ne
fassent parler ta France a tort et à travers.
L'ont-ils consultée? sont-it~ prêts à ta con-
sulter demain? consentcht-it~ à lui dire:
France, veux-tu du nouveau 4 Septembre
et du 18 Mars? » 1,
Non Donc ils ne sont tous que drhéteurs usatt d'une figure et jugeant le
public assez naïf pour applaudir a leurs ct-
fcts de style.. °.
Us ont tort leur procédé est usé. Les
députés de i'extrcme droite, ceux de la
droite, les ministériels, les stathoudcricns,
les sccptiqncs, l'un et l'autre centre usent,
ont usé et abuseront encore dt: te'te for-
mule commode: Z~ ~ee fcM~ L'ex-
trême gauche devrait inventer quelque chose
do neuf c'est la seule chance qui lui re~-
te dj tromper encore l'opinion.
L'extrême gauche rit de M. Cazcnove de
Pradine, lorsque cet honorab)c député ai-
firme qN3 la France veut un foi et que le
septennat a été créé et mis au monde pour
faire le lit de Henri V. De qu< 1 droit rit ctie? Y
M. Cazenovede Pradioc n'est pas plus ri-
dicule lorsqu'il dit: Le septennat, c'est ta
monarchie que M. ChaDemct Lacour lors-
qu'il s'écrie, comme hier L" septennat,
c'est la république.
La vérité est qu'aucun parti n'a le dreit
de dire:Z<ï~~aeeM«~J<:F~Mec e~-
j!e~ la F~~ee f~e. tant que tta
France, bien et dûment consultée, n'aura
pas manifesté la voiontc du p'us grand
nombre de ses enfants.
Lorsque nous demandons un plébiscite,
nous demandons qu'on donne ta parole au
pays. On ne lui a pas encore permis d'ex-
primer sans ambiguïté ses aspirations par
conséquent, ceux qui u:ent de la formule
que nous reprochons aux ultra-radicaux ou
se trompeat ou cherchent à tromper les au-
tres. Ce sont des politiques à courte vue ou
des imposteurs.
Nous serions indulgent pour eux, si tours
façons de parler n'avaient pour résultat
d'induire en erreur une foute d'honnêtes
ci'eyens, qui se laissent toucher par 1 absolu
même de l'affirmation, tl y a dans les mas-
ses une grande quantité de natures excel-
lentes et incapables de mensonge, qui s'ima- `
ginent que les assertions du premier Chat-
lemel-Lacour venu sont paro!cs d'Ëvan-
~'e.
Cette crédulité a besoin qu'on la préservo
d'etle-mcme. Nous proposerions donc vo-
lontiers l'addition suivante au règlement de
l'Assemblée
ARTICLE cMtQUE. Tout députe qui pariera
au nom de la Franco au lieu de parier en aon
nom personnel sera privé pendant un mois de
Eon indemnité.
Ea cas de.r6cidive fréquente, il pourra ctr~
exclu de l'Assemblée.
Paris put lire en frissonnant le récit de ce
crime sans précédent dans les annales ju-
diciaires.
Au moment où te commissaire ouvrit !a
porte vitrée donnant accès a la pièce où
avait eu lieu le repas de noces, voici ce
qu'on vit
Cinq convives assh autour de la table, 1
inanimés, morts, les yeux grands ouverts,
la tête penchée sur la poitrine, sauf un seul,
qu'on reconnut immédiatement pour M. Réau
père, et qui, par un cfTet nerveux inexphca–
bte,était demeuré droit et le regard fixe,
cumme si t.i vie l'animait encore.
Le visage exprimait une contraction hor-
rible, et uncservictte enfoncée dans sa bou-
che et dont la moitié pendait devant lui in-
diquait clairement que l'assassin ou plutôt
les assassins avaient achevé par 1 étuuue-
ment du négociant leur oeuvre infernate et
mystérieuse.
Sauf ce détail significatif et tout cxcep-
tionnel, pas un des cadavres ne portait ta
moindre tracs, non-seulement de blessutc,
mais mcmc de violence.
Sans le t'ait de cette serviette enfoncée
jusque dans la gorge du malheureux père, on
eût pu croire que la mort, une mort subite, m
coup de sang ou une attaque d'apoplexie,
avatt subitement et simultanément taisiez
cinq convives, encore attabtés comme its de-
vaient l'avoir été la vciitc; ~ans leurs vête-
ments degala, lemaric en habit noiret en cra-
vate btanche, tes d ux jeunes commis dM
~~M~dans teuM habits du dimanche, et un
dernier personnage~ plus âgé, un parent
sans doute, ayant encore ta main droite et
une partie du bras posée sur la nappe.
L'ensemble de ce spectacle, ptus situttre
peut-être dans sa bizarre hor~urquc si des
Oots de sang eussent apparu tout a coup
dans la chambre, fat saisi par tout te monde
au premier coup dceit. Mais presque aus-
sitôt te sentiment d cticot qm s'ë.titu em-
paré des spectateur m p)<~c à une uxpto"
sion de surprise~
L'adoption d'une tcttc mesure neserait-
c))e pas p)us utite qu'une discussion pro-
longée à propos de deux questions. aux-
quelles le cabinet n'a pas répondu?
W- ClIATtLLON.
Informations g6n6ra.les
Bordeaux, 17 mars. –Dans te numéro du
1" janvier 1874, ta Vo~M~ <<< Fo~bliait un article intitulé / M. du Bois-Hatbran, plaidant )a cause des ar-
tistes, adressait à MM. du consoit municipal
de vertes et énergiques objurgations que le
cons i) aconsidérécs comme dilïa'ï'atoire' et ita
demande à la suite d'une délibération en séance
publique des poursuites coatro ie journal.
Le jury a rapporté un verdict négatif. En consé-
quence )a cour a dcctaré MM. Latutgérant, et du pois-Hatbran, acquittés do. )a pré-
vention porto controcux. Ça qu'tty a de plus cu-
rieux dans tout cota, c'est que te yoM''KSon~(tM!, qui est bonapartiste, a été acquitté
justement le 16 mars, au moment où ses amis
manifestaient à Londres auprès dtf Grince 1m-
périat.. ..L.
Q~
Lyon, n'mârs. Nous avbns~ sous )a foi
da ptusifurs corfespondances, annonce, ainsi
que nos confrères, i'arj'estutiOR de .M. Lièvre,
en Portugal.
La tettro suivante ~ia!~ io prpxurcur générât
de Lyon démontes fait :j r
« Monsieur !e gérant,
« Je vous prin de faire insérer dans votre
journal la note suivante `,
Les indications données, doputs quelques
« jours par ta presse sur t'arr~statiou de M. Lie'
« vre en Portcgat sont inexactes.
< Aucune demande d'extradition n'a été four-
< nie. parce qu'aucun avis d'arrestation n'ost
a parvenu.
« Recevez, monsieur te g~raot, etc.
r a Le j)focMr
f~ t d Cn~eorr, n
< CaÈMN.
.Aix,17mars. –~Un événement des ptus
dramatiques a profondément impressionne ta
poputation d'Aix. On a découvert, vers sept
Meures du soir, dans une chambre garnio de ta
maison appartenant à M. D. rotaurateur,
les cadavres d'un homme et d'une femme se
tenant etroitomcnt embrassés.
La mort, qui remontait à deux jours, avait été
produite par asphyxie, ainsi que t'indiquait suf-
tbamment nn réchaud de charbon trouvé dans
~appartement.
Ces deux infortunées personnes sont de Mar-
soitte; eites étaient fort bien mises, et teur ar
rivé~ à Aix datait de trois jours soutoment avant.
l'accomplissement do tour_ fatal orojet de sui-
cide. La femme était, dit-on, d'une beauté ra-
vissante. Les deux cadavres ont été transpertés
à l'hôpital, et une instruction judiciaire a été
immédiatement commencée: otte ne tardera
sans d 'uto pas à jeter le jour su~ ce drame
efussitugubre que mystérieux.
Rome, 17 mars. On continue à signaler
des faits qui témoignent do la misère publique;
chaq"ejour, )cs gardes municipaux ramassent
dans tes rues des hommes et des tommes mou-
rant de faim. Chaque jour des malheureux se
font arrêter en pittant dos garçons boulangers
ou en votantdu pain dans tes boutiques.
.H s'agit d'ouvrir, te 23 mars, des fours éco-
nomiques.
Le prix du pain vient encore d'être augmenté.
Béhobïe, 16 mars. –Le fort d'Irun, placé
a portée de fusit de notre vittago, a été évacué
par tes républicains. Les carlistes s'ea sont em-
parés et sont les maîtres de la douane de t'au-
trocôtédupohtdetaBidassoa.
A' t .i!
REVUE DU JOUR
"r ~aé 'J:>~
La gauche a déjà essayé plusieurs fois de
renverser le ministère par surprise.
t( y a huit jours, un correspondant du
\P~p~~ avouait naïv&mcnt que t'on comp-
tait sur l'absence de la ptupart des députés
de la droite au moment du vote pour la
réussite de l'interpellation Christophte.
Hier, un journal républicain non moins
franc écrivait au sujet deJ'interpeHation de
MM. Gambettact Lepore < On catcute que
l'interpellation prendra deux jours, et que
les députés de l'Appel au peuple seront de
retour de Chistehurst au ptus tôt jeudi
soir.
La gauche compte surtout sur une division
de la majorité, dont il rst question depuis
queiques jours. /'j~e ce côté encore l'espoir des républicains
j6era déçu
t Certes, dit-il, te ministère n'est pas invntné-
tabte, encore moins te jugeons-nous sans pé-
ch~ mais, tant que l'armure constitutionneHo
dusoptonmt n'est pas tabriquéo, les conserva-
teurs de toutes nuances qui savent faire passer
j~vant tout « t'iaterôt commun de ta patrie )) ne
~outtfont pas livrer cettc-ci aux hasards po~r ta
satisfaction de donner au ministère la leçon que
testament MM. Gambttta et consorts, leçon dont
ta pays payerait les frais, et dont leur Répu-
btique, à eux, aurait to triste ben~me.
C'est aujourd'hui le 18 mars.
Au milieu de ces convives de ta Mort, deux
ptaces étaient vides
Cette de la mariée et celle de la vieille de-
nibisettedemagasin.
Les deux femmes avaient disparu.
On fouilla l'appartement en ne trouva
personne nutte part te moindre vestige de
désordre n'apparaissait. Les fenêtres don-
nant sur )à cour étaient demeurées fermées.
Quant à la domestique que nous avons vue
descendre un instant chez te concierge,
dans la soirée qui avait précédé !c meurtre,
il fut également impossible de la décou-
'vrir.
La justice se tivra, comme nous t avons
dit, à de minutieuses investigations. Apres
des difficultés sans nombre, ei!e parvint à
retrouver con-seutemcnt les pareuts, mais
ies amis de iafamiHeI~éau; tous furent
unanimes à déctarcr qu'ils ne connaissaient
pas d'ennemis au négociant, et que Mtte
Cécité Réau é.ait le modèle des fines. Les
ctients ordinaires du Jtf~'M~ égaicment
appelés chtz le juge d'instruction no tari-
rent poiut en exclamations de désespoir
sur ia disparition inexplicable do cct(o
< jeune personne qui, dectarérent-its,
avait dû être évidemment ia victime de ta
ptns épouvantable machination.
Faisons une réserve cependant.
Nous avons dit que t« justice parvint à
retrouver tes parents de ta famitte Reau.
Le mot n'est pas complètement exact.
Un membre de cette famille, très proche
parent du négociant, puisquec'étaitsabette-
: On t'appelait Mme Grondard eite était
veuve, et depuis longtemps eHe passait
pour avoir qui te Paris, et après quelques
dém&~s d'intérêts avec son beau-frcfc. On
comprend, sans qu'it soit nécessaire d'y iu-
sisttf, t'ef~tquc dut produire ccttt; afiaire
surtepubtic.
On n'était pxs eBco'e, à cette époquf, 1
btasé sur les t'r.fmes d cour d'assises, et I
c'est avec une ~tdit6 insaonMh'equetun
Les conservateurs se souviendront do cette
date t'hcuro du vot~ ils se souvicndffnt do
ta guerre civile et de ses crimes; et, s'i)s ont
des griefs a (aire va'oir contre te cabinet, ce
n'est pas te jour où sa chute ost rectamoo par
tes citoyens que l'on sait qu'ils s'attetteront à
son renversement sous leurs ordres.
Une jotie boutade rimée, dans le Jtfoat-
~tt~ <ï~a!cMM<ïM, rédigé par un de nos ptus
sympathiques confrères de la presse pio-
Viaoa'e.Al.P.tulHouiicr:
Le petit p)ait au centre gauche,
Le petit fut toujours son tôt
C'est dans te petit qu'il cit~uch~
Sa politique de nabot.
Petits moyens, petite guerre
Eu tout te petit est son fait.
)t aime Le Petit derr:t~e,
Ht n'uimopasic grand Bun'ft.
Puisse ce groupa do Prudhommfs
Rester toujours. toujours petit!
Petits tatcnts et petits htmmest
U n'a de grand quo.t'app6tit. ~< < ')'
'< < Pauvres Tac~tos politiques, '< <
Rêvant, pourassonvir~eur faim,
Des porttiteuittos fantastiques, s,
Qu'i-s ~h';rchcnt & saisir en vain r <
Un.jour, fat!g;"es do t'attente,
Noua tes verrons pnut-ôtro, h''taf-'
itontrfr, comme Achiua, en teur tonte
): Par te chemin du Vasistas t
) 't .r~ .i;t t)~}<
Ne trouvf z-vous pas qu tt y ait une fata-
)hé dans tes noms? ` <,
Voyez~ par exempte, ce{ui de Mratfy
En juin 1849, ie jour do t'ouverture de )a
Législative, u't octogon.'ire, M. de Kémtry, an-
cien pairdo France, présidait )'AssembtOo en
M. Lodru-ItoUin, en ce temps-tà chef de la
Montagne, prit la paro!e pour faire une d~cia-
rat on uttra r6pub)i' aine.
Puisque M. LcdruRoHin croit devoir pro-
clamer ici la république tociato, s'écria ta
président, je )e rapppttc & t'ordre, avec inscrip-
tion au procès verbal (suppression de t'in4pm-
nite do'i!i)fr. pour quinze jours).
Le Danton de i84S essaya de protastof mais
cet acte d't'nargie, venant d'un vieiitard, t'avait
~.démonté. C'était comme un commencement de
déchéance. Et, en euet, huit jours après, en-
traîne par logique deHottin taisait ta journée du 13 juin, t'affaire du
vasistas, son chant ducygae.
Eu co moment, un autre Koratry, te (i)s du
précèdent, vient d'adreitser à t'AMembteo na-
tionatota pétition sur te camp da Coatio, que
aoUs avons pubtiée. It y prend a partie M. Gam-
betta,to chef de la gaucho issu-i du 4 S'p-
tembr~<
Lisez bien~rcgardcz bien, et vous verrez
que tes foits ont amener une analogie en-
tre 1849 eH874.
jLM<ïMAe attirait Victor Hugo.
Un détaii curieux du siège de Biibao par
ics cariistes, rapporté par iYM~e~~tee
M~e.'
Les dames do la ville ont e'evc dans ta rue
det Corroo une barricade recouverte de bro-
cart, de soie et do satin, et eUes y ont mi& une
inscription portant que, lorsque ta saucisse
mangera le chut, t'~e!C< On a pendu par tes pattes un chat mort à un
poteau, et à ses côtés âne sauciose. C'est une
attusion à un vieux préverbe du pays. >-
Nuus avons dans notre histoire de France
un souvenir anatoguc. Au ti('ge d'Arras par
les Frar.çais, en 1640, tes Espagnols qui de-
iendaicnt la ptacc mirent en circutation les
deux vers suivants
Quand les Français prendront Arras,
Les souris mangeront les chats.
Les Français prirent Arras matgre le dis-
tique, et, avec une lettre de moinB au mot
~~K~oa~, Us ieretpurncrent contre ieurs
ennemis ,.?.
Quand les Français f~foa< Arras, `
Lès souris mangeront les c;ats.
H est assez intéressant de retrouver cet
mêmes jeux d'esprit à deux siectes de dis-
tance.
On a ressuscité dans ces derniers temps,
à propos d'un député a la fois poétique et
fougueux, un mot charmant attribué a Bé-
ranger a propos du président Dupin:
M. X. monte à la tribune, la métaphore
Heurte à la bouche, te sourire aux lèvres, une
nammo sereine dans te regard, dit le CAttf~-
Mr<.
Puis il s'échauffe, il se grise avec sa propre
lecture, et, pour parL r comme les réaliste!, U
t'embatto.
Certainement, disait-on autour do lui, ii
touche parfois au subtime; il monte au ciet.
mais il en descend tout crotté 1
r'
Un autre député qui a do grandes préten-
tions littéraires, et qui, ayant jadis publié
quelques ouvrages ~ssez remarquables, ne
Msc rien moins qu'à s'asseoir dans ua fau-
teuti de i Institut:
s'occupa pendant quelque temps de t'
/aM'e~ ~Moee.
La poticc ne perdait pas une seconde et
somuttiptiait.
> Les chemins de fer, la télégraphie élec-
trique n'étaient, poor ainsi dire, pas inven-
tes; et, réduits à leurs ressources iodivi-
duettes, tes agents de ta sûreté battirent
les buissons dans toutes les directions.
Ce fut peine inutiie. 11
Un moment pourtant, on put se croire sur
la piste d'unffrévoiation importante..
H faut toujours faire ta part du hasard
dans les événements les mieux combines.
Naturellement, on s'était rendu à ia poste
aux chevaux, pour se renseigner sur les
départs qui avaient pu avoir lieu te jour du
cnme.
Mais tes déclarations recueillies de ce
cote n'amenèrent aucun résultat de nature
à éclairer ta juttice.
On constata seufement que la nuit même
trois bcr.incs avaient quitté Paris dans la
première était un grand soiRneuf russe, en-
vctoppëde fourrures, qui portait un titre de
prince, et paraissait aussi bourru que gé-
néreux dans la seconde se trouvatt une
vieille dame avec son intendent, qui rega-
gnait le Dauphinc eBtIn, la troisième était
occupée par un députe du centre qui aMait
présider ie conseil général de son départe-
ment.
L'agent de la po)ice auquel était particu-
lièrement contte te soin des recherches prit
à peine garde au député, négligea la vieille
dame et son mtcnda'at.ct se lança sur la
trace du prince russe.
Mais. arrive à la frontière d'AHemagnp,
i! fut obligé de se rendre à t'évidence et
constata de ta taçon la p)us forme'tc que
le prince était un vrai Moscovite, et qu'il n'y
ava't pas le moindre doute à é'cvcr sur
l'authenticité du titre qu it portait.
1 revint t'orcttte bacsc et songea à ta
~ifi)ic dame.
t'intentant et ta doaainèrc avaient ~"ssé
Q't'attcndpz-vous pour poser votre candi-
dature i'Acadcmic? lui demandait l'autre
jourun~tni.
–J'attends d'ôtro mittistr~, répondit te dé-
pute avec un fin sourire.
Empruntons au Masque de fer Icmotde
!ana:
Un mari trompi* meN'tavant-hier et !'on pnrto
de s~s dernières paro)es.
–t! a ~û s'éteindre comme André Chenier,
hasarda une amie do pa vea~c.
Que voutez-vous diro ?
Dame, i) a du s'écrier fn portant ia main
à son front a U y avait quott(uo chosa h'
GEORGM MAY!
}LA~ BOURSE
L'interpettation par taquette tes diffërpnts
groupcsde ta gauche cétcb~nt l'anniver-
saire du 18 mars n'est pas précisément du
goût de la Bourse. Ce n'est pas qu'on croie
9 son succès absotu, mais on n'est pas bi~n
certain qu'ii n'en ressorte unéchecre'atifpf'ur
te ministère On rcmnrquequet'abscnced'un
certain nombre de députés appartenant au
groupe dot'Appet au p~ upte change da'~s une
certaine mesure t'cquitibre d-~ forces. So j'-
m'! tou'e, ta Boursc, sans ctrcsédeusfmfBt
alarmée, se tirnt cependant sur t~qui-vivf.
Parconscqucnt, point ou peu d'afTtires. Le
3 0)0, toujours en faveur, a monté de 15
centimes, et tend a regagner le cours de
60 francs.
L'Emprunt a monte de 10 centimes et te
Libéréde 7 centimes.
La Banque de France subit une nouvette
dépréciation pttccst tombée A 3,820;cn*
baisse de 20 francs.
La Banque austro franco hoagroisat est
tombes de 30 francs, c'fst-a-dire 75 francs
plus bas que sa songénèro )a franc')-ho))tn-
daise, et probablement par dM causes id-'n-
tiques.
t\ u de mouvemfnts sur tes fonds étran-
gers.
L'Uatien est à 62 10; te Turc a peu prèa
comm<{ hier.
Malgré la stagnation et t'incrtie des an'ai-
res financières, des besoins urgents, dont la
satisfaction ne peut guère être ajournée,
donneront iicu d'ici à quetquc temps 6 des
fissions d'une certaine importance. Nous
tes étudierons avec soin, surtout en ce qui
touche tes obligations de chemins de fer. Co
type précieux, qui a rendu d'incatcutabtcs
service à i'tndustrio nationale demande de
grands ménagements. Cependant, si t'on
jette un coup d'œit sur ta cote de ta Bourse,
on ne peut s'empêcher de craindre que ta
public ne soit expose à de graves mécomp-
tes, dont tes conséquences réagiraient do
proche en proche sur tes intérêts tes plus
respectables. Ainsi, parmi ces compagnies
de chemins do fer d'intérêt local dont on s'é-
tait un instant engoué, j'en aperçois deux,
cctic do Briouze à la Fcrcé-Macé et cette de
Lorraine, qui N'ont pas payé leurs coupons
de janvier.
Les cours des obligations présentent des
écarts surprenants, depuis tes ebtigatiocs
du Nord et do tOdéans, cotées 28t tr., jus-
qu'à celtes de t'crpignon à Prades, cotées
135 fr., sanscompter cettes et ce ne sont
pas les moins nombreuses qui ne sont
pas cotées du tout.
,.a, AOGOSTB VoiSEMBKM.
ASSEMBLEE NATIONALE
~~rs.°~ ~r. ;y~
4~ > o01s ~t~9 ta~4 a
,1 <
f
1
Préaidence de M. BniTet
LeRrandjour est venu. La satte fst combto.
Co)a no surprendra personne. No doit-on pas
monter à t'assaut du ministère une fois de p)ua
et chercher, au nom de i'tntërët publie grave-
mont invoqué, du jeter quelques nouveUcs
alarmes dans t'etprit des massait? t'ex-diotateur prondra pout-étro la paroto
et daignera euppiccr ses auxiliaires dévoués.
L'ordre du jour appoUe dès te d<5but de la
Bcwnce la discussion de rtatorpoUation do M.
Lepèro sur ta circulaire retativo & l'exécution
de la loi des maires.
M. Cha.Uemel-La.cenr monte lentement
tes gradins de la tribune. tt parait insouciant
et Oato avec nonchalance tes nombreuses piè-
ces d'un vaste doasier tt y met même une cer-
taine coquetterie, et ailocte un petit air dédjgoeux qui rappetto la earcasti'tue Hgurc du fa-
meux jour do Fusittet-moi tous ces gens ta.
M. Chattomet débute par un prologue sur ta
crise des auaires et te malaise des esprits. !t y
a là un air de trémolo Msez réussi, donttacurite du pays forma )o refrain.
Apr6< le prologue vient un récitatif dans te-
quet M. Chattèmet objurgue sa conscience de
quelques h d'un accident de voiture.
Heureux temps ou les romanciers avaient
cette suprême ressource d'un essieu qui se
brise ou d'unecatèche qui verse t.
L'agent courut à Fontainebteau, M ut mon-
trer ta chambre que la vieitte damo avait
occupée, et là, au moment où il s'y atten-
dait le moins, il trouva dans un angle obs-
cur un petit morceau de papier froissé, sur
tequet un mot seulement c'ait reste intact.
Chose bizarre tes lettres, téRèrement
crai))ées, mais encore parfaitement tisibieï,
formaient le mot MUMER.
L'agent bondit et se remit à la recMrch~
de la douairière.
Mais eHe avait trois jours d'avancect était
déjà toin! 1
H perdit et retrouva successivement sa
trace, jusqu'au moment où, croyant enun la
saisir, ii arriva à une auberge d'un petit
bourg d'Italie, qu'on lui avait indiquée.
Une fois là, tout son ptan fut renverse
de fond en comhte.
On n'avait vu aucune vieille femme.
aucun intendant.. mais un jeune homme
charmant, très riche, qui accompagnait une
jeune femme, dont la position était teUe-
meat intéressante, qu'elle avait mis au
jour une jotie petite utte, dont l'aubergiste
même avait consenti à être le parrain.
L'agent revint plus déconfit eneore que
ta première fois, et attendit que la Provi-
dence ~e chargeât eUe-mcme de faire ta tu-
mière dans ces ténèbres.
Mais ce ne fut que dix ans plus tard
qu'un nouveau crim" vint tout à coup re-
mettre en mcntoire i'l'on avait depuis longtemps oubliée.
Une veuve Grondard, domiciliée au
deuxième étage de rue Z~charie, n'' 13,
fm un maHn trou\ëe morte, mais cette
fuis toute sangtante, sur le parquet de sjn
respecter tes porsonnatités et do s« renfermer
dans t? ca4ro ;rc~ serré de ton int~rfetiation.
La caoti~no commença aosstût, lourde, pc-
nit'!)', hésitante, s'appuyant sur arido des faits qui forment Facto d'af-cusatioa
dirigocontrctemu)htcre.
Bian que t'accompa~noaMnt soit ~ monotone, h Chambre so résigne & t'66'~uter to-
tigieusemeot. ¡,~
M. ChaHomei-Lacoar à.nn hibte poT tos <
tocturos; ettestui servent mat,car enhproctamation du marcchat ou it est dit qua r
ta franco a besoin d~étrs ra~urëe, tou~é t~ r
droite tu) témoigne que ce n'est pas du pan
radical que lui viendra sa confiance.
M. Chatiemet-Lacour trouve que te sop~er-
nat n'offre ~as assaz do force vistnte pour u. et ·
tre un terntO Mxaguations et aux inqutptm~.< t·
du p.tys,oupresonco des défis qu'on tui jehu
ChaqUt)JOUf.tU\iSfgC. `
L'orateur ~K qu'it respecte ta ici et seso)'-
met, ntais qu'u ))i veut fwrte et capubte.tousiesrespotb. ~< Ii'
M de CarayDi-Latonr. Je demanda
!a parot*. 6
~< oooes fois?
M. ChaUemet-~AConr demande ce qut ,<
~ront ttfs~uccesMurs d<~a fOprcsfMtunts acti).
quund iodcrntfrjour ennn vcttu. KdU quit tWt sûfqu'tts sefont rc-
pubticiins, parce que ia~rancc estrépu~tiCttmuOr'
(t~resù dro)tc),sosai'pirdtions otduacsbM.fnt.
L'orateur répète au m)tMt~jonto qu'd rtspocto t'jutes 1)~ tois; ma)s it a f) V~
soin d'expncadons deettihes du gouvernement,
pour savoir si oa no prépare' pas au pouvo~
presidcnuet la substnufidn d't~e monarchie.
). [t. <;{}<
M. Da.htrei.–C'est vrai! .r"
M~ Chtttttroinôme fois des vanantes sw i9t tnq~tu~d~.
<(u pays. Hties n'ont pas été dtssipt~, tt)t'it, (.Jr
)cs oxpttottions du gouvernement qui nn 8.ti.t `
quepaisstr tes téoèbresuujieu de~treWj~nr.
~adjoredoncM. toducdeUrog))e < ventr'd'rt) ird r
tt tribune que bh~uo*ot)e pays sera satisfait ~.f ');
M. ChaUemet Laronr no di~pae ~'cctto dé~tarfttion ics atfa[r<'s renaitro& fi )«,
commcrM deviendra ptus norissaht qft suu~
t'K'npiro. Dame! ity a parfois tmprutf&T;~ :t
t~endrotropd« ganontL~ gauctteneitd 'icot.
pasmomscumptedesabonnetatfntion.
L'orateur estime que la Franfe s'app.u'h~nt `
toujours & cite n)èate.m6Mte(tsurpriso,m6me quandettea a et<$ garrottée, <'t
q~'oano prut t'abandonner ~ux capruesdea-
tactions (tttc a donc droit a être jixée sur b'<'
tntcnttons do ses gouvernants. -?
Abordant le distours du président de ia Re-"
pubtiquo au tribut at do commerce, if /ftemM~du
ta contirmation des parotés prononcées ~Rn cct'H"
circonstance; ce qui tovara toute équi '~uc ft
trrottDt bien dM. ChattcmcI La.our dit que reng's~a/npnt
du septennat est un engagement voto~Min ec
sotennet quêta Chambro a pris et qu'~itt "M
saurait viotor sans forfaiture.
Vous avez voulu assurer, dit-i), au pMys t~
~u6 et irrité par des iuttc! contiuuettc~ un toM~
repos tocs un pouvoir incontesté, jusqu'au ju&)t
uù ses vœux seront satisfaits par la proc'a))'<
tion de ia Htpubtiquo. (Maigres bravos a f{a~
chc.) Et cependant ta confiance ne s'est pa.s re~
tabno, parce que ies actes du ministère tnqnfô
ttnt te pays, qui no sait où i'on veut io cou-
dmre, et reste en proie aux soupçons qui t'o-
nervent et qui .te ruinent.
M. ChaUcmot-Lacour attaque vivanentën-~ `
suite te ministère, qui a, dit-il, ta présomptueuse-
confiance de faire entrer le pays, par .~a souta'
présence au pouvoir, dans te droit c)temin.
monarchique. Mais te pays veut la ttépt.'bjiqu*
)t te sait; et te ministère, ponr.sauver se< pré-,
tentions, a créé un« république provisotté, c~'
pabto da flatter toutes tes espérahces et do cap-~
ter toutes les oppositions. On a trouvé ted'un homme, fait pour rassurer tes intérêts ~a–
sorvatours quels qu'ils fussent, ttt'ona aûts~,
t'ut'aiao des monarchistes divers, ett'hoaort~t-
tité du maréchat a suffi a faire taire tes rétgnanccs des rspubhcatns.
Mais, des to tendemain,tesfeuii)esmonar-
cjiistcs.t'~tomon této,do)~ on nedésapptou-
vera pas la doctrine, affirmaient quo tu top-
tonnat n'était qu'un acneminemont vers ta mo- v
nar~hio. (Vives dénégations & droite.) <
M. de RainneviHe proteste cNer~que<
méat au mUieu du bruit.
M. chaUemel-t~oenr, poursuivante tait r
une sortie contre les tendances monarch'st~
du ministère, dont ptusieurs auxiuaires, dit-it,
ont un mandat plus impératif quecwtui de:<
étectours, mandat qu'its tiennent do la votont~ -)
des prétondants. Et tt ajoute: Le septennat n'it
été créé par vous que pour que te passage dw~ <<
co qui était a ce qui se ferait fut prépare sans~
.secousse, et la personnalité noutredu maréchal
on poii'it)que vous a paru bonne pour assurer
te succès as vos machinations. Vous promettM
& la France la sécurité; mais il no peut y .avotf.
de sécurité si tegouveruement ne repose snr~
un principe de droit, capable de le faire re!
pacte r. Vous n'avez pas le croit do su~pendro~
fit vie politique d'un pays. It vous faut faire ta'
répubuque. Ëtte a été assez énergiquomcnt rO~
clamée par la nation, qui ae veut ptas de ae-~
cousses.
~OMBd~o~QueUetépuMiquo? i
M. ChaHwmeï Laconr. Vous deman-
dez taquotte? Vous ne voudriez pas sans doute
quoj'appofte une constumioa républicaine a,
iczemeat misérable. Comme lors de ~t~a
<~e la Moe<, i! fattut enfoncer la porte fer-
mée au verrou; et, comme dix années aupa~
ravant, la servante, unedemo'seHe Faucon'
n:er, bien connue de tout le quarUer, avait
disparu.
L'enquête A taqueUe se livra de Bouvca~
la justice eut un résultat encore p)us h~a~
ttr s'il pst possible, que celui auquet avait
donne Heu ~i/~we<<< M<'ce.
Tout ce qu'on put présumer, d'à prësuM
série de témoignages assez vagues, c'est
qur, dans la joarnëe même du crime, un in-
connu, jeune encore, à la mise recherchée~
au proR! aigu, à l'épaisse chevelure noire,
élàit entré au n° i3, et avait dû rendre vi-
site à la veuve Grondard. Une h<*ure après,
l'inconnu était descendu i! paraissait en
proie à une agitation violente et avait dis~
paru du côté du quai; t& ii s'était étanë~
dans une voiture de mattre, qui t'avait en-
traîné rapidement par le pont Saint-Mfchei,
se dirigeant dans t intérieur de Paris.
Cet homme, dont ia justice ne put a cotta)
époque retrouver la trace, n'était autre que
ceiui qui se faisait a)ors appeler M. de Bri-
ves. et qui, au moment des faits qui font;
l'objet de )a première partie de ce récit,
portait le nom de Pascal Chauvcau.
H ne nous reste plus qu'à expliquer cc!H'
mpat cc'misérabte avait été amené àcom-
mtttre cette série de crimes, et par que))e
suite de circonstances inouïs nous le re-
trouvons habitant, rue Zacharie, te ioge-
mentmëmedesa dernicro victime, et pré-
parant de là l'odieuse machioation qui doit
lui assurer une fortune do ptusicuM mit-
loins. ,},
pMttMZACCONBetADOU'BttRtCOT.~
(~<Ï~M!<'
Etpoar qui donc?. pour quî donc?.
–Pour John Lemoinne, parbleu 1
C'est évident. Quand on ira frapper à
la porto des 2~0~, on entendra susurrer
derrière la porte
N'ouvre ta porte, Lemoinae,
Quo la bague au doigt.
Absolument comme dans le F
roucouler jadis, à cause des bijoux qu'on y
essaye sur l'air de ce nom.
Puisqu'il'est trop tard pour voir ces mer-
veilles de bijouterie et pour en parler, puis-
qu'il est trop tôt pour annoncer le déulc des
œuvres d'art de ta ville Sa'He, allons-nous-
en sur cette histoire que me raconte an
directeur bien connu à ta porte de la Sa!tc
de vente.
Un jour, me dit-il, Mlle Duverger vint me
trouver. E'te voulait jouer dans une comé-
die nouveUc.
Nous causons t'aiTairc s'arrange diffici-
lement.
Alors, me dit eue tout à coup en se
levant, vous me conservez mes feux du Vau-
deville. C'est ridicule. Tout est rompu 1
MademoiseHe, repris-je en rougissant,
je ne vous répondrai que par un vers à peu
près exact:
Brûlez de plus do feux qu'on n'en allume ici.
Cette aHusion bête a ses diamants déjà
célèbres la décidarEtie me Htgagner ua ar-
gent fou ce fut la pierre angulaire du théâ-
tre pendant dix-huit mois.
Oui, directeur; et quelle pierre. prc-
eieuse 1
Ï.Zcr C*.
Nouvelles & Renseignements
Plusieurs membres du cabinet se montreraient
favorables à UM adjonction & la nouvelle loi
électorale pour qao le vote fût rendu obliga-
toire, comme sont obligatoires le payement de
l'impôt et le service militaire,
D'autres membres du cabinet, au contraire,
Gfoient que le momant de toucher au suffrage
universel est inopportun et surtout très impopu-
laire its no se dissimulent pas que le rema-
niement do ta loi doctorale peut amener des
conflits, et que c'est précisément sur ce terrain
que tes ennemis du gouvernement, ou plutôt du
cabinet, comptent pouvoir le renverser.
La révision des listes électorales est aujour-
d'hui terminée sur tout te territoire de la
France, et le 31 de ce mois tes tableaux dén-
nitivement clos seront adressés par les maires
à teur préfecture respective.
Un fait à noter, c est la quantité considéra-
ble do doubles inscriptions constatées, non rou-
lement en province, mais encore à Paris.
Les vérifications, faites cette année avos un
soin tout particulier, ont pcrnrs d'opérer la ra-
diation d'un grand nombre de citoyens qui < o
se faisaient aucun scrupule de voter dans plu-
sieurs communes à la fois.
C'est autant de pris sur i'enaami.
L'C~po~, dont la suspension est terminée,
paraitra ce soir 19 avec la date du 20.
Un journal du soir donne comme c~~M l'ac-
cord survenu entre te ministre de la guerre et
la sous-commission de l'armée chargée do
préparer t'ayant-projet do la loi des cadres.
Nous pouvons affirmer que l'accord, en ce
qui eoncorno los cadres de la cavatcrio, est loin
d'être certain. La sous-commission a, il est vrai,
écoute sitonciousemeBt le ministre de la guerre;
mais, daas te cas présent, le proverbe « Qui ne
dit mot consent )), ne nous parait par de circons-
tance. C'est ce qu'assure notre collaborateur
militaire, qui a pris connaissance de l'avant-
projet et dos modifications proposées par le gé-
nérât du Barait.
Le passé nous prouve que l'on ne saurait
préjuger l'avenir, surtout en fait do lois mili-
taires. La sous-commission des cadres a si sou-
voiH changé d'avis, que nous avons pris le parti
de ne ptus parler de ses travaux ou plutôt de ses
conversations, avant qu'elle ait définitivement
arrêté son travail, qui l'occupera encore pen-
dant au moins doux ou trois mois.
Les organes du parti républicain en pro-
vince s'obstinent, ot ceta depuis quatre ou cinq
mois, à présenter M. Magne comme étant très
fatigué et à la veitto de donner sa démission.
Uontontons-noas d'affirmer encore une fois
que M. Magne ne songe pas, en ce moment, à
quitter t~s affaires, et constatons une fois de
ptus que la présence dans le ministère de cet
homme d'Etat paraît gêner singulièrement les
frères et amis.
'"f
Les préfets, ceux dos frontières do l'Est sur-
tout, ont été invités à surveiller de la façon la
ptus active les menées des communeux réfu-
giés et & se fairo rendre un compte minutieux
des journaux et brochures vendus daas les cam-
pagnes par les colporteurs ordinaires.
Le conseil municipal de Paris, ou tout au
moins la gauche de cette assemblée, manifeste
l'intention de donner sa démission pour protes-
ter contre la toi prorogeant les pouvoirs dos
conssils municipaux. M. Rameau, qui vient
FEUILLETON DU C~ZO~ N" 3 (i)
20MAR3i874.
LA MAISON
LA RUE ZACHARtE
tteuxi&me ptU*Me
~1'
L'AFFAIRE DE LA NOCE
(~W~)
Tout d'abord, avant de poursuivre, nous
devons répéter ce que nous disions au début
du récit de cette sinistre affaire.
Les faits que nous venons de raconter ne
sont que le résumé de l'instruction qui fut
commencée dé; le lendemain du jour où Us
se passèrent. Quant à ce qui nous reste à
dire, quant au Bombre dénoûment de ces
faits, quelque inouï, quoique invraisembla-
ble que ce denoûment puisse paraître, nous
ne inventons pas davantage.
On le trouve raconté tout au long dans
les journaux de l'époque et c'est à ta troi-
sième page d'un vieux numéro jauni, en
tête des faits divers, entre un articfe varié-
tés et i~e programme des théâtres, que tout
(<) Reproduction autorisée pour tous les jour-
naux ayant aauaitô avec So~été des gt~<'
<« toMw.
d'être nomme président de la commission
chargée d'émdier io projet do toi de prorogutifn
de ces consens, parait tic pas 6tre étranger à
l'intention manifestée par ses amis !os munici-
paux do Paris. ,:f
–y ?"
Les tristes noHvcUosquo nous avons données
du Tong-King sont m
à Paris..
A cette date, 8~ vittages chrétiens ont cto
saccagés; ptusde300cathoUquesontcté mas-
sacrés 3 prctrfs indigènes ont été martyrisé:);
plusieurs missionnaires français ont disparu.
On nous promet de proehiuns et plus complets
détaits.
` Il est question d'intorpeUer )c ministre do la
marine sur ces événements, qui ont suivi de si
près l'expédition et la mort de M. Francis Gar-
tier.
M. )econtre-amirat Dtipre, gouverneur de )a
CochinchiHc.est, nous assurô-t-on, dëRnitivc-
mcnt rappelé.
MARC GÉRARD.
Bulletin politique
Dans son long discours d'hier, M. Chatte-
mel-Lacbur a beaucoup fait parler ta
France La J~~MM M~ ~\y~K~ ~?t<< la F~formules familières a son étoqucncc doctri" `
naire. Naturctiement, d'aprë~ M. Chatle-
met Lacour, la France veut ta république,
non la première répub)lque venue, une rc-
publique centre gauche, une république
thiériste mais l'unique, ta vraie, l'une et
indivisible, ccHe qui n'est pas au coin du
quai, la république Chattemet-Lacour, te
seul Jean-Marie Farina authentique du .ja-
cobinisme.
La France a droit à tous nos egardf, c~ M
elle voûtait réellement ce que M. Chalieme~-
Lacour veut pour et)c, nous serions des pre-
miers à crier FÏM ~ocï< 11 à b âmef
le gouvernement d'avoir interdit la vente
sur la voie publique des images sacra suin-
tes de MM. Ledru-Rottin.GambettactNa-
quet. Mais nous cratgnons que les gens de
l'extrême gaujnc, qui sont nés bavards, ne
fassent parler ta France a tort et à travers.
L'ont-ils consultée? sont-it~ prêts à ta con-
sulter demain? consentcht-it~ à lui dire:
France, veux-tu du nouveau 4 Septembre
et du 18 Mars? » 1,
Non Donc ils ne sont tous que d
public assez naïf pour applaudir a leurs ct-
fcts de style.. °.
Us ont tort leur procédé est usé. Les
députés de i'extrcme droite, ceux de la
droite, les ministériels, les stathoudcricns,
les sccptiqncs, l'un et l'autre centre usent,
ont usé et abuseront encore dt: te'te for-
mule commode: Z~ ~ee fcM~ L'ex-
trême gauche devrait inventer quelque chose
do neuf c'est la seule chance qui lui re~-
te dj tromper encore l'opinion.
L'extrême gauche rit de M. Cazcnove de
Pradine, lorsque cet honorab)c député ai-
firme qN3 la France veut un foi et que le
septennat a été créé et mis au monde pour
faire le lit de Henri V. De qu< 1 droit rit ctie? Y
M. Cazenovede Pradioc n'est pas plus ri-
dicule lorsqu'il dit: Le septennat, c'est ta
monarchie que M. ChaDemct Lacour lors-
qu'il s'écrie, comme hier L" septennat,
c'est la république.
La vérité est qu'aucun parti n'a le dreit
de dire:Z<ï~~aeeM«~J<:F~Mec e~-
j!e~ la F~~ee f~e. tant que tta
France, bien et dûment consultée, n'aura
pas manifesté la voiontc du p'us grand
nombre de ses enfants.
Lorsque nous demandons un plébiscite,
nous demandons qu'on donne ta parole au
pays. On ne lui a pas encore permis d'ex-
primer sans ambiguïté ses aspirations par
conséquent, ceux qui u:ent de la formule
que nous reprochons aux ultra-radicaux ou
se trompeat ou cherchent à tromper les au-
tres. Ce sont des politiques à courte vue ou
des imposteurs.
Nous serions indulgent pour eux, si tours
façons de parler n'avaient pour résultat
d'induire en erreur une foute d'honnêtes
ci'eyens, qui se laissent toucher par 1 absolu
même de l'affirmation, tl y a dans les mas-
ses une grande quantité de natures excel-
lentes et incapables de mensonge, qui s'ima- `
ginent que les assertions du premier Chat-
lemel-Lacour venu sont paro!cs d'Ëvan-
~'e.
Cette crédulité a besoin qu'on la préservo
d'etle-mcme. Nous proposerions donc vo-
lontiers l'addition suivante au règlement de
l'Assemblée
ARTICLE cMtQUE. Tout députe qui pariera
au nom de la Franco au lieu de parier en aon
nom personnel sera privé pendant un mois de
Eon indemnité.
Ea cas de.r6cidive fréquente, il pourra ctr~
exclu de l'Assemblée.
Paris put lire en frissonnant le récit de ce
crime sans précédent dans les annales ju-
diciaires.
Au moment où te commissaire ouvrit !a
porte vitrée donnant accès a la pièce où
avait eu lieu le repas de noces, voici ce
qu'on vit
Cinq convives assh autour de la table, 1
inanimés, morts, les yeux grands ouverts,
la tête penchée sur la poitrine, sauf un seul,
qu'on reconnut immédiatement pour M. Réau
père, et qui, par un cfTet nerveux inexphca–
bte,était demeuré droit et le regard fixe,
cumme si t.i vie l'animait encore.
Le visage exprimait une contraction hor-
rible, et uncservictte enfoncée dans sa bou-
che et dont la moitié pendait devant lui in-
diquait clairement que l'assassin ou plutôt
les assassins avaient achevé par 1 étuuue-
ment du négociant leur oeuvre infernate et
mystérieuse.
Sauf ce détail significatif et tout cxcep-
tionnel, pas un des cadavres ne portait ta
moindre tracs, non-seulement de blessutc,
mais mcmc de violence.
Sans le t'ait de cette serviette enfoncée
jusque dans la gorge du malheureux père, on
eût pu croire que la mort, une mort subite, m
coup de sang ou une attaque d'apoplexie,
avatt subitement et simultanément taisiez
cinq convives, encore attabtés comme its de-
vaient l'avoir été la vciitc; ~ans leurs vête-
ments degala, lemaric en habit noiret en cra-
vate btanche, tes d ux jeunes commis dM
~~M~dans teuM habits du dimanche, et un
dernier personnage~ plus âgé, un parent
sans doute, ayant encore ta main droite et
une partie du bras posée sur la nappe.
L'ensemble de ce spectacle, ptus situttre
peut-être dans sa bizarre hor~urquc si des
Oots de sang eussent apparu tout a coup
dans la chambre, fat saisi par tout te monde
au premier coup dceit. Mais presque aus-
sitôt te sentiment d cticot qm s'ë.titu em-
paré des spectateur m p)<~c à une uxpto"
sion de surprise~
L'adoption d'une tcttc mesure neserait-
c))e pas p)us utite qu'une discussion pro-
longée à propos de deux questions. aux-
quelles le cabinet n'a pas répondu?
W- ClIATtLLON.
Informations g6n6ra.les
Bordeaux, 17 mars. –Dans te numéro du
1" janvier 1874, ta Vo~M~ <<< Fo~bliait un article intitulé /
tistes, adressait à MM. du consoit municipal
de vertes et énergiques objurgations que le
cons i) aconsidérécs comme dilïa'ï'atoire' et ita
demande à la suite d'une délibération en séance
publique des poursuites coatro ie journal.
Le jury a rapporté un verdict négatif. En consé-
quence )a cour a dcctaré MM. Latutgérant, et du pois-Hatbran, acquittés do. )a pré-
vention porto controcux. Ça qu'tty a de plus cu-
rieux dans tout cota, c'est que te yoM''K
justement le 16 mars, au moment où ses amis
manifestaient à Londres auprès dtf Grince 1m-
périat.. ..L.
Q~
Lyon, n'mârs. Nous avbns~ sous )a foi
da ptusifurs corfespondances, annonce, ainsi
que nos confrères, i'arj'estutiOR de .M. Lièvre,
en Portugal.
La tettro suivante ~ia!~ io prpxurcur générât
de Lyon démontes fait :j r
« Monsieur !e gérant,
« Je vous prin de faire insérer dans votre
journal la note suivante `,
Les indications données, doputs quelques
« jours par ta presse sur t'arr~statiou de M. Lie'
« vre en Portcgat sont inexactes.
< Aucune demande d'extradition n'a été four-
< nie. parce qu'aucun avis d'arrestation n'ost
a parvenu.
« Recevez, monsieur te g~raot, etc.
r a Le j)focMr
f~ t d Cn~eorr, n
< CaÈMN.
.Aix,17mars. –~Un événement des ptus
dramatiques a profondément impressionne ta
poputation d'Aix. On a découvert, vers sept
Meures du soir, dans une chambre garnio de ta
maison appartenant à M. D. rotaurateur,
les cadavres d'un homme et d'une femme se
tenant etroitomcnt embrassés.
La mort, qui remontait à deux jours, avait été
produite par asphyxie, ainsi que t'indiquait suf-
tbamment nn réchaud de charbon trouvé dans
~appartement.
Ces deux infortunées personnes sont de Mar-
soitte; eites étaient fort bien mises, et teur ar
rivé~ à Aix datait de trois jours soutoment avant.
l'accomplissement do tour_ fatal orojet de sui-
cide. La femme était, dit-on, d'une beauté ra-
vissante. Les deux cadavres ont été transpertés
à l'hôpital, et une instruction judiciaire a été
immédiatement commencée: otte ne tardera
sans d 'uto pas à jeter le jour su~ ce drame
efussitugubre que mystérieux.
Rome, 17 mars. On continue à signaler
des faits qui témoignent do la misère publique;
chaq"ejour, )cs gardes municipaux ramassent
dans tes rues des hommes et des tommes mou-
rant de faim. Chaque jour des malheureux se
font arrêter en pittant dos garçons boulangers
ou en votantdu pain dans tes boutiques.
.H s'agit d'ouvrir, te 23 mars, des fours éco-
nomiques.
Le prix du pain vient encore d'être augmenté.
Béhobïe, 16 mars. –Le fort d'Irun, placé
a portée de fusit de notre vittago, a été évacué
par tes républicains. Les carlistes s'ea sont em-
parés et sont les maîtres de la douane de t'au-
trocôtédupohtdetaBidassoa.
A' t .i!
REVUE DU JOUR
"r ~aé 'J:>~
La gauche a déjà essayé plusieurs fois de
renverser le ministère par surprise.
t( y a huit jours, un correspondant du
\P~p~~ avouait naïv&mcnt que t'on comp-
tait sur l'absence de la ptupart des députés
de la droite au moment du vote pour la
réussite de l'interpellation Christophte.
Hier, un journal républicain non moins
franc écrivait au sujet deJ'interpeHation de
MM. Gambettact Lepore < On catcute que
l'interpellation prendra deux jours, et que
les députés de l'Appel au peuple seront de
retour de Chistehurst au ptus tôt jeudi
soir.
La gauche compte surtout sur une division
de la majorité, dont il rst question depuis
queiques jours. /'
j6era déçu
t Certes, dit-il, te ministère n'est pas invntné-
tabte, encore moins te jugeons-nous sans pé-
ch~ mais, tant que l'armure constitutionneHo
dusoptonmt n'est pas tabriquéo, les conserva-
teurs de toutes nuances qui savent faire passer
j~vant tout « t'iaterôt commun de ta patrie )) ne
~outtfont pas livrer cettc-ci aux hasards po~r ta
satisfaction de donner au ministère la leçon que
testament MM. Gambttta et consorts, leçon dont
ta pays payerait les frais, et dont leur Répu-
btique, à eux, aurait to triste ben~me.
C'est aujourd'hui le 18 mars.
Au milieu de ces convives de ta Mort, deux
ptaces étaient vides
Cette de la mariée et celle de la vieille de-
nibisettedemagasin.
Les deux femmes avaient disparu.
On fouilla l'appartement en ne trouva
personne nutte part te moindre vestige de
désordre n'apparaissait. Les fenêtres don-
nant sur )à cour étaient demeurées fermées.
Quant à la domestique que nous avons vue
descendre un instant chez te concierge,
dans la soirée qui avait précédé !c meurtre,
il fut également impossible de la décou-
'vrir.
La justice se tivra, comme nous t avons
dit, à de minutieuses investigations. Apres
des difficultés sans nombre, ei!e parvint à
retrouver con-seutemcnt les pareuts, mais
ies amis de iafamiHeI~éau; tous furent
unanimes à déctarcr qu'ils ne connaissaient
pas d'ennemis au négociant, et que Mtte
Cécité Réau é.ait le modèle des fines. Les
ctients ordinaires du Jtf~'M~ égaicment
appelés chtz le juge d'instruction no tari-
rent poiut en exclamations de désespoir
sur ia disparition inexplicable do cct(o
< jeune personne qui, dectarérent-its,
avait dû être évidemment ia victime de ta
ptns épouvantable machination.
Faisons une réserve cependant.
Nous avons dit que t« justice parvint à
retrouver tes parents de ta famitte Reau.
Le mot n'est pas complètement exact.
Un membre de cette famille, très proche
parent du négociant, puisquec'étaitsabette-
:
veuve, et depuis longtemps eHe passait
pour avoir qui te Paris, et après quelques
dém&~s d'intérêts avec son beau-frcfc. On
comprend, sans qu'it soit nécessaire d'y iu-
sisttf, t'ef~tquc dut produire ccttt; afiaire
surtepubtic.
On n'était pxs eBco'e, à cette époquf, 1
btasé sur les t'r.fmes d cour d'assises, et I
c'est avec une ~tdit6 insaonMh'equetun
Les conservateurs se souviendront do cette
date t'hcuro du vot~ ils se souvicndffnt do
ta guerre civile et de ses crimes; et, s'i)s ont
des griefs a (aire va'oir contre te cabinet, ce
n'est pas te jour où sa chute ost rectamoo par
tes citoyens que l'on sait qu'ils s'attetteront à
son renversement sous leurs ordres.
Une jotie boutade rimée, dans le Jtfoat-
~tt~ <ï~a!cMM<ïM, rédigé par un de nos ptus
sympathiques confrères de la presse pio-
Viaoa'e.Al.P.tulHouiicr:
Le petit p)ait au centre gauche,
Le petit fut toujours son tôt
C'est dans te petit qu'il cit~uch~
Sa politique de nabot.
Petits moyens, petite guerre
Eu tout te petit est son fait.
)t aime Le Petit derr:t~e,
Ht n'uimopasic grand Bun'ft.
Puisse ce groupa do Prudhommfs
Rester toujours. toujours petit!
Petits tatcnts et petits htmmest
U n'a de grand quo.t'app6tit. ~< < ')'
'< < Pauvres Tac~tos politiques, '< <
Rêvant, pourassonvir~eur faim,
Des porttiteuittos fantastiques, s,
Qu'i-s ~h';rchcnt & saisir en vain r <
Un.jour, fat!g;"es do t'attente,
Noua tes verrons pnut-ôtro, h''taf-'
itontrfr, comme Achiua, en teur tonte
): Par te chemin du Vasistas t
) 't .r~ .i;t t)~}<
Ne trouvf z-vous pas qu tt y ait une fata-
)hé dans tes noms? ` <,
Voyez~ par exempte, ce{ui de Mratfy
En juin 1849, ie jour do t'ouverture de )a
Législative, u't octogon.'ire, M. de Kémtry, an-
cien pairdo France, présidait )'AssembtOo en
M. Lodru-ItoUin, en ce temps-tà chef de la
Montagne, prit la paro!e pour faire une d~cia-
rat on uttra r6pub)i' aine.
Puisque M. LcdruRoHin croit devoir pro-
clamer ici la république tociato, s'écria ta
président, je )e rapppttc & t'ordre, avec inscrip-
tion au procès verbal (suppression de t'in4pm-
nite do'i!i)fr. pour quinze jours).
Le Danton de i84S essaya de protastof mais
cet acte d't'nargie, venant d'un vieiitard, t'avait
~.démonté. C'était comme un commencement de
déchéance. Et, en euet, huit jours après, en-
traîne par logique deHottin taisait ta journée du 13 juin, t'affaire du
vasistas, son chant ducygae.
Eu co moment, un autre Koratry, te (i)s du
précèdent, vient d'adreitser à t'AMembteo na-
tionatota pétition sur te camp da Coatio, que
aoUs avons pubtiée. It y prend a partie M. Gam-
betta,to chef de la gaucho issu-i du 4 S'p-
tembr~<
Lisez bien~rcgardcz bien, et vous verrez
que tes foits ont amener une analogie en-
tre 1849 eH874.
jLM<ïMAe attirait Victor Hugo.
Un détaii curieux du siège de Biibao par
ics cariistes, rapporté par iYM~e~~tee
M~e.'
Les dames do la ville ont e'evc dans ta rue
det Corroo une barricade recouverte de bro-
cart, de soie et do satin, et eUes y ont mi& une
inscription portant que, lorsque ta saucisse
mangera le chut, t'~e!C<
poteau, et à ses côtés âne sauciose. C'est une
attusion à un vieux préverbe du pays. >-
Nuus avons dans notre histoire de France
un souvenir anatoguc. Au ti('ge d'Arras par
les Frar.çais, en 1640, tes Espagnols qui de-
iendaicnt la ptacc mirent en circutation les
deux vers suivants
Quand les Français prendront Arras,
Les souris mangeront les chats.
Les Français prirent Arras matgre le dis-
tique, et, avec une lettre de moinB au mot
~~K~oa~, Us ieretpurncrent contre ieurs
ennemis ,.?.
Quand les Français f~foa< Arras, `
Lès souris mangeront les c;ats.
H est assez intéressant de retrouver cet
mêmes jeux d'esprit à deux siectes de dis-
tance.
On a ressuscité dans ces derniers temps,
à propos d'un député a la fois poétique et
fougueux, un mot charmant attribué a Bé-
ranger a propos du président Dupin:
M. X. monte à la tribune, la métaphore
Heurte à la bouche, te sourire aux lèvres, une
nammo sereine dans te regard, dit le CAttf~-
Mr<.
Puis il s'échauffe, il se grise avec sa propre
lecture, et, pour parL r comme les réaliste!, U
t'embatto.
Certainement, disait-on autour do lui, ii
touche parfois au subtime; il monte au ciet.
mais il en descend tout crotté 1
r'
Un autre député qui a do grandes préten-
tions littéraires, et qui, ayant jadis publié
quelques ouvrages ~ssez remarquables, ne
Msc rien moins qu'à s'asseoir dans ua fau-
teuti de i Institut:
s'occupa pendant quelque temps de t'
/aM'e~ ~Moee.
La poticc ne perdait pas une seconde et
somuttiptiait.
> Les chemins de fer, la télégraphie élec-
trique n'étaient, poor ainsi dire, pas inven-
tes; et, réduits à leurs ressources iodivi-
duettes, tes agents de ta sûreté battirent
les buissons dans toutes les directions.
Ce fut peine inutiie. 11
Un moment pourtant, on put se croire sur
la piste d'unffrévoiation importante..
H faut toujours faire ta part du hasard
dans les événements les mieux combines.
Naturellement, on s'était rendu à ia poste
aux chevaux, pour se renseigner sur les
départs qui avaient pu avoir lieu te jour du
cnme.
Mais tes déclarations recueillies de ce
cote n'amenèrent aucun résultat de nature
à éclairer ta juttice.
On constata seufement que la nuit même
trois bcr.incs avaient quitté Paris dans la
première était un grand soiRneuf russe, en-
vctoppëde fourrures, qui portait un titre de
prince, et paraissait aussi bourru que gé-
néreux dans la seconde se trouvatt une
vieille dame avec son intendent, qui rega-
gnait le Dauphinc eBtIn, la troisième était
occupée par un députe du centre qui aMait
présider ie conseil général de son départe-
ment.
L'agent de la po)ice auquel était particu-
lièrement contte te soin des recherches prit
à peine garde au député, négligea la vieille
dame et son mtcnda'at.ct se lança sur la
trace du prince russe.
Mais. arrive à la frontière d'AHemagnp,
i! fut obligé de se rendre à t'évidence et
constata de ta taçon la p)us forme'tc que
le prince était un vrai Moscovite, et qu'il n'y
ava't pas le moindre doute à é'cvcr sur
l'authenticité du titre qu it portait.
1 revint t'orcttte bacsc et songea à ta
~ifi)ic dame.
t'intentant et ta doaainèrc avaient ~"ssé
Q't'attcndpz-vous pour poser votre candi-
dature i'Acadcmic? lui demandait l'autre
jourun~tni.
–J'attends d'ôtro mittistr~, répondit te dé-
pute avec un fin sourire.
Empruntons au Masque de fer Icmotde
!ana:
Un mari trompi* meN'tavant-hier et !'on pnrto
de s~s dernières paro)es.
–t! a ~û s'éteindre comme André Chenier,
hasarda une amie do pa vea~c.
Que voutez-vous diro ?
Dame, i) a du s'écrier fn portant ia main
à son front a U y avait quott(uo chosa h'
GEORGM MAY!
}LA~ BOURSE
L'interpettation par taquette tes diffërpnts
groupcsde ta gauche cétcb~nt l'anniver-
saire du 18 mars n'est pas précisément du
goût de la Bourse. Ce n'est pas qu'on croie
9 son succès absotu, mais on n'est pas bi~n
certain qu'ii n'en ressorte unéchecre'atifpf'ur
te ministère On rcmnrquequet'abscnced'un
certain nombre de députés appartenant au
groupe dot'Appet au p~ upte change da'~s une
certaine mesure t'cquitibre d-~ forces. So j'-
m'! tou'e, ta Boursc, sans ctrcsédeusfmfBt
alarmée, se tirnt cependant sur t~qui-vivf.
Parconscqucnt, point ou peu d'afTtires. Le
3 0)0, toujours en faveur, a monté de 15
centimes, et tend a regagner le cours de
60 francs.
L'Emprunt a monte de 10 centimes et te
Libéréde 7 centimes.
La Banque de France subit une nouvette
dépréciation pttccst tombée A 3,820;cn*
baisse de 20 francs.
La Banque austro franco hoagroisat est
tombes de 30 francs, c'fst-a-dire 75 francs
plus bas que sa songénèro )a franc')-ho))tn-
daise, et probablement par dM causes id-'n-
tiques.
t\ u de mouvemfnts sur tes fonds étran-
gers.
L'Uatien est à 62 10; te Turc a peu prèa
comm<{ hier.
Malgré la stagnation et t'incrtie des an'ai-
res financières, des besoins urgents, dont la
satisfaction ne peut guère être ajournée,
donneront iicu d'ici à quetquc temps 6 des
fissions d'une certaine importance. Nous
tes étudierons avec soin, surtout en ce qui
touche tes obligations de chemins de fer. Co
type précieux, qui a rendu d'incatcutabtcs
service à i'tndustrio nationale demande de
grands ménagements. Cependant, si t'on
jette un coup d'œit sur ta cote de ta Bourse,
on ne peut s'empêcher de craindre que ta
public ne soit expose à de graves mécomp-
tes, dont tes conséquences réagiraient do
proche en proche sur tes intérêts tes plus
respectables. Ainsi, parmi ces compagnies
de chemins do fer d'intérêt local dont on s'é-
tait un instant engoué, j'en aperçois deux,
cctic do Briouze à la Fcrcé-Macé et cette de
Lorraine, qui N'ont pas payé leurs coupons
de janvier.
Les cours des obligations présentent des
écarts surprenants, depuis tes ebtigatiocs
du Nord et do tOdéans, cotées 28t tr., jus-
qu'à celtes de t'crpignon à Prades, cotées
135 fr., sanscompter cettes et ce ne sont
pas les moins nombreuses qui ne sont
pas cotées du tout.
,.a, AOGOSTB VoiSEMBKM.
ASSEMBLEE NATIONALE
~~rs.°~ ~r. ;y~
4~ > o01s ~t~9 ta~4 a
,1 <
f
1
Préaidence de M. BniTet
LeRrandjour est venu. La satte fst combto.
Co)a no surprendra personne. No doit-on pas
monter à t'assaut du ministère une fois de p)ua
et chercher, au nom de i'tntërët publie grave-
mont invoqué, du jeter quelques nouveUcs
alarmes dans t'etprit des mas
et daignera euppiccr ses auxiliaires dévoués.
L'ordre du jour appoUe dès te d<5but de la
Bcwnce la discussion de rtatorpoUation do M.
Lepèro sur ta circulaire retativo & l'exécution
de la loi des maires.
M. Cha.Uemel-La.cenr monte lentement
tes gradins de la tribune. tt parait insouciant
et Oato avec nonchalance tes nombreuses piè-
ces d'un vaste doasier tt y met même une cer-
taine coquetterie, et ailocte un petit air déd
meux jour do Fusittet-moi tous ces gens ta.
M. Chattomet débute par un prologue sur ta
crise des auaires et te malaise des esprits. !t y
a là un air de trémolo Msez réussi, dontta
Apr6< le prologue vient un récitatif dans te-
quet M. Chattèmet objurgue sa conscience de
quelques h
Heureux temps ou les romanciers avaient
cette suprême ressource d'un essieu qui se
brise ou d'unecatèche qui verse t.
L'agent courut à Fontainebteau, M ut mon-
trer ta chambre que la vieitte damo avait
occupée, et là, au moment où il s'y atten-
dait le moins, il trouva dans un angle obs-
cur un petit morceau de papier froissé, sur
tequet un mot seulement c'ait reste intact.
Chose bizarre tes lettres, téRèrement
crai))ées, mais encore parfaitement tisibieï,
formaient le mot MUMER.
L'agent bondit et se remit à la recMrch~
de la douairière.
Mais eHe avait trois jours d'avancect était
déjà toin! 1
H perdit et retrouva successivement sa
trace, jusqu'au moment où, croyant enun la
saisir, ii arriva à une auberge d'un petit
bourg d'Italie, qu'on lui avait indiquée.
Une fois là, tout son ptan fut renverse
de fond en comhte.
On n'avait vu aucune vieille femme.
aucun intendant.. mais un jeune homme
charmant, très riche, qui accompagnait une
jeune femme, dont la position était teUe-
meat intéressante, qu'elle avait mis au
jour une jotie petite utte, dont l'aubergiste
même avait consenti à être le parrain.
L'agent revint plus déconfit eneore que
ta première fois, et attendit que la Provi-
dence ~e chargeât eUe-mcme de faire ta tu-
mière dans ces ténèbres.
Mais ce ne fut que dix ans plus tard
qu'un nouveau crim" vint tout à coup re-
mettre en mcntoire i'
Une veuve Grondard, domiciliée au
deuxième étage de rue Z~charie, n'' 13,
fm un maHn trou\ëe morte, mais cette
fuis toute sangtante, sur le parquet de sjn
respecter tes porsonnatités et do s« renfermer
dans t? ca4ro ;rc~ serré de ton int~rfetiation.
La caoti~no commença aosstût, lourde, pc-
nit'!)', hésitante, s'appuyant sur arido des faits qui forment Facto d'af-cusatioa
dirigocontrctemu)htcre.
Bian que t'accompa~noaMnt soit ~
tigieusemeot. ¡,~
M. ChaHomei-Lacoar à.nn hibte poT tos <
tocturos; ettestui servent mat,car enh
ta franco a besoin d~étrs ra~urëe, tou~é t~ r
droite tu) témoigne que ce n'est pas du pan
radical que lui viendra sa confiance.
M. Chatiemet-Lacour trouve que te sop~er-
nat n'offre ~as assaz do force vistnte pour u. et ·
tre un terntO Mxaguations et aux inqutptm~.< t·
du p.tys,oupresonco des défis qu'on tui jehu
ChaqUt)JOUf.tU\iSfgC. `
L'orateur ~K qu'it respecte ta ici et seso)'-
met, ntais qu'u ))i veut fwrte et capubte
M de CarayDi-Latonr. Je demanda
!a parot*. 6
~< oooes fois?
M. ChaUemet-~AConr demande ce qut ,<
~ront ttfs~uccesMurs d<~a fOprcsfMtunts acti).
quund iodcrntfrjour ennn vcttu. KdU quit tWt sûfqu'tts sefont rc-
pubticiins, parce que ia~rancc estrépu~tiCttmuOr'
(t~resù dro)tc),
L'orateur répète au m)tMt~jonto qu'd rtspocto t'jutes 1)~ tois; ma)s it a f) V~
soin d'expncadons deettihes du gouvernement,
pour savoir si oa no prépare' pas au pouvo~
presidcnuet la substnufidn d't~e monarchie.
). [t. <;{}<
M. Da.htrei.–C'est vrai! .r"
M~ Chtttt
<(u pays. Hties n'ont pas été dtssipt~, tt)t'it, (.Jr
)cs oxpttottions du gouvernement qui nn 8.ti.t `
quepaisstr tes téoèbresuujieu de~treWj~nr.
~adjoredoncM. toducdeUrog))e < ventr'd'rt) ird r
tt tribune que
M. ChaUemet Laronr no di~pae ~'
commcrM deviendra ptus norissaht qft suu~
t'K'npiro. Dame! ity a parfois tmprutf&T;~ :t
t~endrotropd« ganontL~ gauctteneitd 'icot.
pasmomscumptedesabonnetatfntion.
L'orateur estime que la Franfe s'app.u'h~nt `
toujours & cite n)èate.m6Mte(t
q~'oano prut t'abandonner ~ux capruesdea-
tactions (tttc a donc droit a être jixée sur b'<'
tntcnttons do ses gouvernants. -?
Abordant le distours du président de ia Re-"
pubtiquo au tribut at do commerce, if /ftemM~du
ta contirmation des parotés prononcées ~Rn cct'H"
circonstance; ce qui tovara toute équi '~uc ft
trrottDt bien d
du septennat est un engagement voto~Min ec
sotennet quêta Chambro a pris et qu'~itt "M
saurait viotor sans forfaiture.
Vous avez voulu assurer, dit-i), au pMys t~
~u6 et irrité par des iuttc! contiuuettc~ un toM~
repos tocs un pouvoir incontesté, jusqu'au ju&)t
uù ses vœux seront satisfaits par la proc'a))'<
tion de ia Htpubtiquo. (Maigres bravos a f{a~
chc.) Et cependant ta confiance ne s'est pa.s re~
tabno, parce que ies actes du ministère tnqnfô
ttnt te pays, qui no sait où i'on veut io cou-
dmre, et reste en proie aux soupçons qui t'o-
nervent et qui .te ruinent.
M. ChaUcmot-Lacour attaque vivanentën-~ `
suite te ministère, qui a, dit-il, ta présomptueuse-
confiance de faire entrer le pays, par .~a souta'
présence au pouvoir, dans te droit c)temin.
monarchique. Mais te pays veut la ttépt.'bjiqu*
)t te sait; et te ministère, ponr.sauver se< pré-,
tentions, a créé un« république provisotté, c~'
pabto da flatter toutes tes espérahces et do cap-~
ter toutes les oppositions. On a trouvé te
sorvatours quels qu'ils fussent, ttt'ona aûts~,
t'ut'aiao des monarchistes divers, ett'hoaort~t-
tité du maréchat a suffi a faire taire tes rét
Mais, des to tendemain,tesfeuii)esmonar-
cjiistcs.t'~tomon této,do)~ on nedésapptou-
vera pas la doctrine, affirmaient quo tu top-
tonnat n'était qu'un acneminemont vers ta mo- v
nar~hio. (Vives dénégations & droite.) <
M. de RainneviHe proteste cNer~que<
méat au mUieu du bruit.
M. chaUemel-t~oenr, poursuivante tait r
une sortie contre les tendances monarch'st~
du ministère, dont ptusieurs auxiuaires, dit-it,
ont un mandat plus impératif quecwtui de:<
étectours, mandat qu'its tiennent do la votont~ -)
des prétondants. Et tt ajoute: Le septennat n'it
été créé par vous que pour que te passage dw~ <<
co qui était a ce qui se ferait fut prépare sans~
.secousse, et la personnalité noutredu maréchal
on poii'it)que vous a paru bonne pour assurer
te succès as vos machinations. Vous promettM
& la France la sécurité; mais il no peut y .avotf.
de sécurité si tegouveruement ne repose snr~
un principe de droit, capable de le faire re!
pacte r. Vous n'avez pas le croit do su~pendro~
fit vie politique d'un pays. It vous faut faire ta'
répubuque. Ëtte a été assez énergiquomcnt rO~
clamée par la nation, qui ae veut ptas de ae-~
cousses.
~OMBd~o~QueUetépuMiquo? i
M. ChaHwmeï Laconr. Vous deman-
dez taquotte? Vous ne voudriez pas sans doute
quoj'appofte une constumioa républicaine a,
iczemeat misérable. Comme lors de ~t~a
<~e la Moe<, i! fattut enfoncer la porte fer-
mée au verrou; et, comme dix années aupa~
ravant, la servante, unedemo'seHe Faucon'
n:er, bien connue de tout le quarUer, avait
disparu.
L'enquête A taqueUe se livra de Bouvca~
la justice eut un résultat encore p)us h~a~
ttr s'il pst possible, que celui auquet avait
donne Heu ~i/~we<<< M<'ce.
Tout ce qu'on put présumer, d'à prësuM
série de témoignages assez vagues, c'est
qur, dans la joarnëe même du crime, un in-
connu, jeune encore, à la mise recherchée~
au proR! aigu, à l'épaisse chevelure noire,
élàit entré au n° i3, et avait dû rendre vi-
site à la veuve Grondard. Une h<*ure après,
l'inconnu était descendu i! paraissait en
proie à une agitation violente et avait dis~
paru du côté du quai; t& ii s'était étanë~
dans une voiture de mattre, qui t'avait en-
traîné rapidement par le pont Saint-Mfchei,
se dirigeant dans t intérieur de Paris.
Cet homme, dont ia justice ne put a cotta)
époque retrouver la trace, n'était autre que
ceiui qui se faisait a)ors appeler M. de Bri-
ves. et qui, au moment des faits qui font;
l'objet de )a première partie de ce récit,
portait le nom de Pascal Chauvcau.
H ne nous reste plus qu'à expliquer cc!H'
mpat cc'misérabte avait été amené àcom-
mtttre cette série de crimes, et par que))e
suite de circonstances inouïs nous le re-
trouvons habitant, rue Zacharie, te ioge-
mentmëmedesa dernicro victime, et pré-
parant de là l'odieuse machioation qui doit
lui assurer une fortune do ptusicuM mit-
loins. ,},
pMttMZACCONBetADOU'BttRtCOT.~
(~<Ï~M!<'
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