Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-02-28
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1874 28 février 1874
Description : 1874/02/28 (Numéro 1965). 1874/02/28 (Numéro 1965).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
M ~?.?8
puisse étonner ceux qui ~e souviennent des
théories professées sous l'Empire, par M. de
Brogtie et par ses amis, sur l'indépendance
qu'ti convenait de taisset aux magistrats
municipaux.
Pour unir, parlons des bons pour les four-
naux économiques
Une exceUent~ habitude à prendre, dit don
Spavento quand un mendiant vous accoste,
lui donner un de vos bons.
C'est ce que j'ai fait hier en atianten visite
boulevard Maiesherbes.
Au retour, le même mendiant vient à moi
geignant toujours
Mais je viens de vous donner un bon pour
manger.
–Et boire, monsieur? 1
GEORGES MAYRANT.
LA ËOUR8Ë
Le mouvement de baisse s'accentue. Le
3 0/0 a reculé de 15 centimes et le S 0/0 de
7. A force de perdre quelques centimes cha-
que jour, on arrive à d<'s d'iîërcnces së-
reuses. Le pis est que nous sommes àving'"
quatre heures de la réponse des primes, et
qu'ainsi le sort de la liquidation parait des
aujourd'hui, fixé,
On pense assez généralement que les ven-
deurs de primes sont couverts dès aujour-
d H!n, et qu'en conséquence les acheteur!
ne trouvant pas de contre-partie en Hquida-
tion, auront une certaine quantité de terme
à revendre. Bref, tes espérances de haussa
sont dissipées.
outre qa~eiies n'étaient pas sérieusement
justifiées par l'état du marché, je crois que
certains incidents politiques ont quelque
peu contribué à rembrunir les fronts. Le
langage dfs journaux de ia droite e~ tes iti-
d')<être considérés comme hosti)es au septen-
nat. D'autre part, !a nomination de M. Tou-
pet comme questeur ne peut pas ne pas
(~re considérée comme un échec pour le ca-
binet. Cs sont là des a -cidents parlementai-
res fai's exprès pour no''s rappeler le ca-
ractère provisoire de tout ce qui nous envi-
ronne, t pour fappder au moude naancier
q t'i) aurait tort de trop se fier au tendcmain.
M rca~tMh ~ur tpëaë'ions de )a Ëanque
~~Ffaticë s aggrave pn se prolongeant elle
est encore tombée aujourd'hui de 50 francs,
et ferme à 3,880 francs, en baisse de 120 fr.
sur le cours de compensation du 2 février;
avec le report, cela f de loO f'a'ucs pour !e& acheteurs. Il est
vrai que !e bilan d'aujuutd'huicst pourquet-
que ohose dans !é mo 'voient de )a Bourse.
Le portofeuiiie a encore diminué de 35 mit-
Hona et la circu'ation des biitets de 18 mil-
lions. Les comptes courants des particuliers
ont également diminué de 12 m'Hions, mais
celui du Tfésor s'est accru de 17 mi!Hons.
L'encaisse métattique a augmenté de 21 mi t-
Mons. Les bénéfices de la semaine ne sont
que de 6,000 francs. C'est peut-être ce der-
nier articte qui a le plus vivement, imprcs-
siaonc la Bourse.
La Banque de Paris a baissé de 7 francs
80 et le Crédit mobilier de 6 francs.
ASGU3TË YOtSt.MBËM.
.q~,
ASSEMBLEE NATIONALE
SKANCN PU 26 ~ÉVRtER 1874
Présidence de M. BnCet
Le gouvernement, prié hier par. M. Pouyer-
Qoertter de répondre sur la question de t'excr-
cicodes raffineries, s'exécuta en la personne de
M. Desdttigny, à qui M. to duc Decazes cède
gracieusement son tour do parole.
Le gouvernement entoure son avis de toutes
sortes do précautions' oratoires. Les fraudes
sont réfUes, H y a perte sérieuse pour le Tré-
sor, c'est un é~t de choses doptorabio, t'inté-
rèt des (Inances demande qu'on y remf'dn au
pfuMt mais. mais i'ex"rcice e et demanda beaucoup de rcHexion!
M. Deseitligny no v~ut point être en
rfste avec M. Pouyer-Quertier it a apporte, lui
n~ssi, ses petits morcpaax de sucre et il en fait
un c)assement artistique.
Le ministre plaide ensuite les circonstances
a'ténuantes pour certains types inférieurs; et,
comme son mode do ciassincation ei-t des plus
Mastiques, ii peut contester sans trop de diffi-
cnttés tes chiures de rendement établis par M.
Pouyer-Quertier.
Selon tui, loin des 20 mittions promis, c'est à
peine si Fon arriverait~ huit pauvres petits mit-
lions, et avec quetto peine, grands dieux 1
M.Desettigny fait une digression sur le ter-
rain des idées économiques des divers gouver-
nements et de leurs ministères, ( t it s'ét-'nd avec
complaisance et habiteté sur les questions de
detai).
La question prend des proportions eurayan-
f~UtH.&TW "0 28 FC\'R)~ t~74.
~A-MA'iS'O~
.< i.t $
s s§§~ 'Mâ~ss*
LA HuL ~[i4~Jr!f~FS!t:
~~etntère p«rH<.
XXVHI
UNE MÈRE
Un tressatHemcnt nerveux agita Mite de
Eois-Yroa.
Ëtte fit deux pas ver& Baradieu, dont !e
sourcit t'foncé indiquait une violente émo-
tion intérieure car l'esprit du jeune homme,
un instant distrait de son objet principal par
l'évanouissement de Diane, venait de se re-
porter avec une nouvelle tension résolue sur
te drame dont il avait revête les points es
sentie!s à la jeune femme.
Et avec un visage qui rougissait et pâlis-
sait tour à tour, avec un regard ardent où
Baradieu put iirc, sans la comprendre, une
poignante douteur
Sa vie ?. s'écria Diane comme anb-
lée. Vous voulez vous battra avec lui? vous
voulez ietiK'r?
S~ns djute, répliqua Baradi~u, se mé-
prenant évidemment à cette émotion dechi-
raate. Cet homme a dans les mains des ar-
mes que la ici iui coafère; contre ces armes
i' n'y a d'au'rj recours que Dieu j'en ap-
(t) Reproduction autorisée pour tous les jour-
naux &yant un tj'ajt.6 avec t& Société des geas
tes, d'autant plus effrayantes qua Fon voit M.
C'apier se démener et se rapprocher, en ho-
chant la tête, de !a tribune avGOunvotuniinoux
dossier SOHS le brss.
M. ie ministro saisit sa causa en main, en fai-
sant reloge du sacchanmetro, ie petit instru-
ment favori de M. C)apier.,ti termine ea prO-
mettant d'étudier à fond )a question.
M. Pouyêr-Ocortier n'est satisfait qu'à
moitié. H reprend sa thëso à nouveau, et fait un
second discours très nourri sur l'exercice en
maintenant l'exactitude de ses calculs.
M le ducbecazos soutient M. Deseilli-
gny, se basant sur les nécessités imposées par
ies traite.') do commerce, que ''exercice violerait.
M P&nyer Quartier, moins satisfait que
jamais, veut des explications ptus catégoriques
M. Ma~M, au nom des finances, ies lui
fournit oa termes très nets. Les ressources pro
posées p~r M. Pouy~r Quettier ne pouvant
avoir aueun effet en 1874, par suite dos traitas
commerciaux existants, il n'y a pas lieu do ies
discutef.
La c!6[ure est prononcée au milieu du bruit.
M. foayer-Quertter, tenace, demande à
modifier sa proposition, qui n'aurait d'effet qu'au
1" mai ~876. M. Magne t'accepte sous sa nou-
velle for'HC. a
MM. Da.bire,I et Vilain, deux intrépides,
ne veulent pas de compromissions et repren-
nent !a proportion primitiv'?, qui est rejetee par
3H8 voix contre 297) sur 673 votants.
La séance finit par que)q''ps discussions inti-
mes. M. Duvergier de Hauranne se plaint d'une
vivacité de M. Bunct. M. Lefèvre lui donne la
main et se fait rappeler à l'ordre.
H n'y a plus personne pour voir la suite. Da-
me ii est près de sept heures'et demie.
CHARL8?.
CORRESPONDANCE
Paris, 26 février 1874.
Monsieur le rédacteur,
Puisque vo~s âvc& obtenu que ie tabieau
représentant l'inauguration du tribunal de
commerce par i Empereur Napoléon Ht fût
débarrassé du voile qui le couvrait, deman-
dez donc de que! droit puisque c'est de
1 histoire on a o?é couvrir de je ne sais
qneUe couche no rmre infecte tatabie
60 )s io p~viUon de l'horloge du Louvre
contenant t'inscriptif.n de la date de i'achè-
vemott du Louvro ???.
Comte V.-H. DE RocHEnN,
2, rue La Gondamine.
CHRONIQUE DES TRIBUNAUX
-18° COKSE)L DE GUERRE LES ASSASSINS DE
V)XCEKZ)Xt LE JUGEMENT.
La s&tte du 18" conseil de guerre a été
rarement aussi assiégée par le public qu'à
l'audience d'hier. Ofi savait que le conse'!
prononcerait son jugement.
Le réquisitoire dfotttoop; t'honorabte organfduministfrt!
public a retrace rapidement )es faits d~j~
connus et auxquels les témoins ont donné
dans leurs dépositions orales une physiono-
mie fi caractéristique, f-t, au rom de la so-
ciété, M. Romain a requis toute la sévérité
de la loi contre ceux qui ont oublié toutes les
lois de la société.
Après les plaidoiries de M" Brossard et
Constant pour HonnarJ et Relata, te conseii
s'est retiré pour délibérer.
Les accasés ont été ramenés dans leur
prison pour y attendre communication du
jugcmfnt.
Génératementà cet instant–en l'absence
du conseii et de l'accusé dans te pub)ic
on &e communique ses impressions et on
échange des .propos sur te résuttat de la dé-
ub-ration. Mais ici, malgré le nombre, mat-
gré la foute, te public était muet. H com-
prenait la gravité de la situation.
Peu de temps après te conseit est rentré
en séance et le présideot a prononcé la
JMM6 ~6 Mo~ contre les deux accusés
Bonnard et Pelata.
La foute s'est retirée sans qu'encore ta
nous ayons remarqué cette turbulence qui
lui est si famiticre.
Qjand te greffier, M. Bardet, est allé faire
la facture de l'arrêt aux condamnés, il paraît
que Bonnard a baissé la tcte sans rien dire:
il s'attendait à cette issue fatate Maïs Pelata
a dit
Voità une journée qui me coûte cher t
En effet t par une bizarre coïncidence,
c'est le 26 février t87i que Pelata dans
une journée qui lui coûta cher et que Bon
tard ont contribué à t'assassinât du mat-
heureux s.crgent de vitie, et c'fst !c 26 fé-
vrier 1874, trois ans après, jour pour jour,
que le châtiment est arrhé que Bonnard et
Petata sont condamnés à mort.
pellerai à )ui il ne permet M pas l'accom-
plissement de cette infamie.
Mon Dieu t
Je le tuerai t répéta le jeune homme,
emporté par ses propres paroles ou du
moins je n'aurai pas la douleur de vivre
pour voir consommer dans ie déshonneur
la ruine d'une famille, la houtc d une mère
et le matheur d'une entant.
MUe de Bois-Yron ferma les yeux et porta
)a main à son cœur, comme &i etie aitait de
nouveau s'affaisser, car Baradieu avait pro-
nonce ces derniers mots d un toa de résoiu-
tioù implacable.
Mais, surmontant presque aussitôt son
émotion et cachant sa tète dans ses mains
Sa vie t.mon Dieu L.. sa vie ou ia
vôtre).
Et il y avait dans ce cri un tel accent de
désespoir déchirant, que Baradieu, qui déjà
avait remarqué le changement subit qui
fêtait manifesté chez Diane, saisit la main
de la jeune femme avec force:
Qu'av~z-ous? s'écria-t-ii cnnn, qu'a-
vez vous, Diane? je ne vous ai jamais vue
ainsi [
MHe de Bois Yron se dressa pâle et Même
Richard ) répondit-piie, Richard, vous
ne tuerez pas cet homme. vous ne tuerez
pas. cet enfant 1
Baradieu la K garda Cumme épouvante.
vainement it cherchait à rassembler ses
idées, q.)i fui échappaient, (:t il ne parve-
nait pas à mire tatumièredans ics obscurités
qui renve!op?aicnt.
Mais \ons ne comprenez donc pas? °r
s'écria-t-i), vous n'avez donc pas entendu ?
Mais cet homme est un misérabie, je vous
répète, et il veut abuser d'un secret,
d'une situation inouïe dans ios annales du
crime ). Mais cet enfant, puisque vous
semblez invoquer son âge, e&t un criminel
précoce. qui ne mérite ni pi ié ni merci!
Non ncn ba)bHtia'Dianc, qui avait
écouté immobiie et muette, ce que vous
dites là est impossible! Richard, réchisscz donc a i à~e qu'à cet homme, A
La justice fait toujours son œuvre. tôt
ou tafd.
A. MÉDARD.
(Je qui se passe
LL. AA. le prince de Join~iite et le cornue
de Paris ont quitté Paris hier matin pour
se rendre a Picssis-BoHeviite, ligne du
Nord.
Signalons l'arrivée dans la capitale de
Mgr Goobisant, ëvêque cathoiique, venant
des Etats-Unis de M. le comte de Stroga-~
noff, venant de Cologne de M. l'amiral E!-
liot <'t de M. Bei'onet, ministre piénipoten-
tiaire de France au Pérou.
Pour compter cette petite chroni'juc des
dépècements, ajoutons que le fils du rajah
de De:hi, hyder-Aii-Job, est attendu à Pa-
ris.
On raconte que ce personnage, aujour-
d'hui protestant fervent, fut jadis une Sorte
de fakir.
I! se faisait pendre par if bras, tous les
matias, pendant une heure, en l'honneur
d'un dieu qu'il vénérait tout particulière-
ment
Singulière façon de se donner de i'ap-
petitt I i
Dans sa séance d'hier, le conseil mmilci-
pal s'es! occupé de la voie publique au tra-
vers du jardin des Tuileries.
Trois projets étaient en présence
i° Prolongement de la rue Castigtione jus-
qu'au pont de SotferiM;
2°C!éation d'une rue entre la place des
Pyramides et le pont Royat
3° Enfin, M. Lesueur proposait de cons-
truira, sous le jardin, un tunnel aboutis-
au pont de Soiferine.
La commission, par l'organe de son rap-
porteur, M. Cantagre), se prononce pour le
premier tracé.
M~. Ciémpnc'a'.), Lavocat et Bindpr crai-
gnent qu'on ne mutile l'une des plus beites
promenades de Paris.
M. le préfet combat cette opinion d'ail-
Jeur. la rue dont il s'agit est indispensable
pour assurer la circulation entre la rive
droite et iarive gauche et empêcher l'encom-
brement dans la rue de Richelieu.
Tandis qne M. Nadaud se déclare partisan
du projet, son camarade M. Ficquet s'écrie
qu'it ne s'agit ici que de favoriser les riches I
etc., etc.
A la suite de ce tournoi oratoire, rassem-
blée adopte un voeu dans les termes sui-
vants
Le conseil émet le vœu qu'une rue, ac-
cessible de jour et de nuit aux voitures, soit
ouverte dans le jardin des Tuileries en
prolongement de la tue de Castigtione. »
A ce vœu, M. Nadaud demande qu'on
ajoute aux voitures de toute nature
Accepté.
Hier soir a cu )ieu la présentation à M.
Thiers du magnifique album renfermant
l'adresse signée en son honneur par tes
Français de New Yurk.
La présentation a été faite par le comité
des deicgués, au nom desquels M. le géné-
ral de Trobriand a porté ia paro!e. Après
une courte ai'oeution, ii a donné lecture de
i'adressp, dont le sentiment profondément
phtriotique empruntait a sa voix mâle et
vibrante un euet d'une remarquable puis-
sance. Les murmures d'approbation i'ont
interrompu à plusieurs reprises et les ap-
plaudissements ont éclaté à cette phrase
< Quiconque met un parti au-dessus de ia
France est un mauvais Français o
M. Thiers, très ému, a répondu par quel-
ques paroies de rem; rcicment, auxquelles
est venue nécessairement se mêler une at-
iusion aux malheurs de la France, à 6a si-
tuation présente, aux perspectives de Eoa
avenir.
L'assistance était peu nombreuse; quel-
ques membres de t'Assemblée entouraieht
M. Tniprs, parmi iesquds M. Casimir Pé-
rier, M. le comte Rampon, M. i'amirai
Jaurès.
Nous avons visite hier au tribunal de
commerce les préparatifs de la icte projetée
en l'honneur du marë~hai de Mac-Mahoa.
Beaucoup de va-et-vient, de remue-mé-
nage, de transports de matériaux mais, en
80'rme, peu d'ouvriers.
On vott que M. Alphand se hâte tcnte-
ment. C'est qu'il a encore du temps devant
lui, cari) est a peu près décidé aujourd'hui
que la tête n'aura lieu qu à la nu carême.
Ce jour-là, en cnet, le tribunal de com-
merce, les prud'hommes et le conseil de
préfecture ont congé rcg'ementaire, et le dé-
rangement Eera momdfe pour c?s adminis-
vingt-deux ans, on n'est pas, on ne peut pas
être criminel. D'ailleurs, vous t'avez re-
connu vous-même. il a été entevé; il fst
to~bé entre tes mains de mirérabies Ce
sont eux quibontcoupsb'cs, et non pas fui
c'est à eux qu'i) faut aller demander compte
de ce tissu d isfamies t
Baradieu, désespéré, se laissa tomber
sur un fauteuil.
La pitié égare votre raison, Diane,
dit-il. Cet homme est, en euet, dirigé par
une main puissante. et cette main, je !a
connais.
C'est e))e alors qu'il faut frapper.
Baradieu secoua la tête.
Ceio ne ferait qu'un scandale de plus,
dit-il avec tristesse c'est sur la tête de ce
jeune homme, de cet enfant que vous plai-
gnez, que repose tout te succès du projet
u'iamc. D'aiileurs, je l'ai vu, je lui ai par-
lé. je lui ai demandé si tout cda n'était
pas un rêve. une fotie. Or je me'connais
en hommes, Diane: eh bien ) celui-c~, avec
ses vingt-deux ans, dépasse en \o!onté et
en énergie crimincHc tous !es bandits que
j'ai rencontrés dans ma vif, déjà imathcu-
reusement trop rempUe et trop )o3gue. J'ai
reconnu eh lui une résoiution de fer; j'ai
senti devant moi un de ces hommes, par
bonheur devenus rarfs, qui, sertis de rien,
de l'inconnu, du néant, sans famitte et sans
nom, ont juré de se faire une place dans
ce monie, en se créant un nom et une fa-
mille, dussent ils, pour arriver à ce résultat,
marcher sur tout ce qu'il y a de sacré, écra-
eer !cs cœurs qu'ils rencontrent sur leur
routn, n~ reculer, en un mot, pour atteindre
le but qu'Us se sont "nar~, ni devant les
larmes du d-~serouu', ni devant ks suppli-
cations de l'innoce~, ni devant les som-
bres mystères du trimC
M!le de Bois-Yron avait .écoute Baradteu
avec terreur, mais toujours Sa<~ perdre
du regard et commepreaant une àcrti
sance a l'entendre parier de cet iMo~nu
vers lequel sembfait converger en ce mo-
ment toutes ses pensées et toute son âme.
trations, expropriées pour cause de fête pu-
biique.
Hier 25 courant a eu Iku, *Sous la pré-
sidence de M. Hëret, ancien maire de Paris,
une réunion à la mairie du 9° arrondisse-
ment des délégués des communes et des
arroadissemtnts du département de la
Seine. 1
Cette réunion, fort nombreuse, composée
de conseillers généraux et municipaux, de
maires et de notables industriels et com-
merçants, a décidé l'envoi à M. le préfet et
au conseil gênerai de la résolution sui-
vante
« Considérant que la seule manière de
< donner satisfaction aux vœux des popu-
« talions est la création d'un chemin de fer
circulaire, indépendant, ayant ses points
« distincts de pénétration dans Paris
< La commission a l'honneur de prier M. le
< préfet et A M. les membres du conseil
< générai de n'adopter aucun projet qui ne
< sauvegarderait pas d'une manière com-
« ptcte la solution intégrale du chemin de
« fer circulaire avec entrées spéciales dans
« jet de tronçon qui rendrait le nouveau
chemil de fer dépendant des anciennes
compagnie?, ne lui permettrait pas de ren-
dre les services que le commerce et l'in-
dustrie rëciament sUnstammpnt, et ferait
perdre au domaine départemental le re-
tour auquel il aurait droit à la fin de la
concession, o
II est qoës'ïOt: mettre au concours une
statue de Janne d'Arc po' re Bpiaccr la sta
tue moins que réussie que tout r~'s peut
voir actuellement place des Pyramides.'
0~ nous annonce la mort de M. Jean
Grégoire,' homme de lettres, fondateur de
la .K~M~c~'c~, journal qui fut supprimé à
son troisième numéro, et la mort de Mm&
veuve Glatigny.
Mme Albert G)atigny a été enterrée civile-
ment hier matin,
Le blessé de la. Hait du 34 février.
Nous avons été prendre hier des nou-
vel !es de l'individu blessé rue du Chaicau-
d'E-tu, dans la nuit de mardi à mercredi,
par le gardien de la paix Gross.
L'état de cet homme ne présente aucun
danger, et il sera rapidement guéri de sa
bl' ss'jre, fort légère, comme nous le di-
sions.
Le ma'ade se trouvait même dans une
position si satisfaisante, qu'il a pu être visi-
té par des agents de h sûreté, qui l'ont im-
médiatement reconnu.
Ii avait donné un faux nom et ne s'ap-
pelle nullement Jules Leroy, mais bien Paul
Simon.
CtCStun gredin de la pire espèce, soute-
neur de fliies, voleur émérite et qui a b'cn
subi deux condamnations comme il l'avait
avoué tout d'abord.
La seule chose qu'il avait cru devoir dissi-
muler, c'est le chiffre des mois de prison qu'il
a faits, et qui s'élèvent à treize mois d'un côte
et trois ans de l'autre.
H n'arrivait pas du Havre, mais vivait dans
un garni avec une fille, actuellement en pri-
son à Saint-Lazare. Dans le garni, Simon
avait égatemcnt donné un fdux nom et se
faisait appcicr Louis Duva).
La justice recherche ce que cema)f.!iteur
a bien pu faire depuis sa eoriie de pfiton.
UBL9 ba,nde d9 voleurs & l'éta.tage.
La police a mis hier la main sur une
bande de petits voleurs à l'étalage, dont l'~né
a vingt et un ans.
Ces précoces malfaiteurs se disputaient,
au beau milieu de la place Mszas, à deux
pas de ia prison, hifr à sept heures du soir,
au sujet du partage d'objets provenant de
vois.
On a saisi entre leurs mains quatre sacs
de voyages et deux paires de bottines, pro-
duit des opérations de la journée.
Us étaient en outre nantis d'un trousseau
de douze clefs.
Les affiliés de cette bande, actuellement
entre les mains de ta justice, sont au
nombre de huit. Ce sont les nommés Au-
guste Gauthier, dix-neuf ans, ré à Brugps,
ouvrier en papiers peints; Alphonse Gache,
vingt et un ans, né à Pantin, éb'~nistu;
M~nri Chevet, dix-huit ans, né à Onzaire
(Loir-et-Cher), cartonnier; Ernest Ctouet,
d:x-scpt-ans, né à Paris, tourneur eH bois;
Gustave Chatro, dix-neuf ans, né à Paris,
journalier Edmond Pauline, vingt ans, ne à
Paris, garçon maçon et Charles Guy, dix-
neuf ans, né à Paris, rampiste.
Ces trois derniers ont été pris à ia porte
du commissariat de police, l's faisaient le
~u<:t pour savoir ce qui allait advenir de
kurscomp'icM arrêtes
Toujours le suicide:
Hier, vers huit heures du soir, un individu
Quand Baradieu se f~ iû
Richard, dit e)tc avec une émotion
dcu!oureuse, ctes-voes certain de ne pas
vous tromper, de ne pa! avoir été dupa d'un
rôle appris?
Baradieu se leva, et, regardant la jeune
femme en face
Dianp, d)t d'une ~oix grave, je ne
vous reconnais plus. Je vous confie un se-
cret d'où dépend la honte des Chanteiys je
vous fais toucher du* doigt te complot inter-
nai trame contre cette famitie ;je vous mon-
tre !o misérabfe qui les menace. et vous le
défendez?
Diane pâtit.
Non s'écria t-eUe douloureusement,
non. je comprends tout. Mais si vous sa-
viez oh! vous ne pouvez lire dans mon
âme. Richard! et c'est affreux cepen-
dant!
E'~ c)!e retomba sanglotant, anéantie, sur
un siège.
Revenez à vous, murmura Baradieu
avec désespoir. En vérité, matê'eseperd.
Que voûtez-vous tionc que je fa~se, diics?
Elle releva sur lui ses yeux baignés de
tarmcs
Je veux, dit-cité avec une sorte de ti-
midité metéc de honte, je veux, Richard, que
vous atticz trouver cet homme, ce. comte
Leone.
Et pourquoi? 't
Pour lui dire que tout cela est insen-
sé. coupable. ~criminel. qu'il fst im-
possibic qu'il ait'corç~ une pareittc idée.
ou'qu'it y persiste.
Diane 1
Pour faire appel a sa jeunesse, en-
core si tendre. pour invoquer le souvenir
.sacré de son enfance. au temps où, or-
phelin, recueilli par charité par cette fa-
mille qu'il veut perdre aujourd'hui, il en
recevait, pauvre infant abandonné, des
trésors de soins et de tendresse. Je veux,
continua Mtie de Bois-Yron d'une voix
'~te, je veux encore que vous in-
sHpp)to~. sou~nir de sa
vaquiez ~upr~aj 6
i
s'arrêtait au milieu du pont de Bercy et se
précipitait du parapet dans le beau milieu
de la Seine.
Deux mar~nicite, !ss nommés Philippe
Moreau et Albert Lareusse, se jetèrent aus-
sitôt dans un ba'eau et Hreni force de rames
vers !a maHieureux, qui se débattait dans le
i!eu\'e.
Us parvinrent a s'emparer de l'individu en
question au moment où il allait disparaître
dans l'eau et le transportèrent aussitôt au
poste des sapeurs-pompiers du quai de la
Gare, où, ma'grë ies soins -qui lui furent
prodigués, cet homme ne put être rappelé
à la vie.
D'après des papiers trouvés sur le défunt,
on crut pouvoir être convaincu que c'était
un nommé Ménager, maître maçon, demeu-
rant quai de Bercy, 85.
Mme Ménager, invitée à reconnaître le ca-
davre, déclara que c'était bien en effet ce-
lui de son mari. Au milieu de sa douleur,
!a pauvre femme put déclarer au commis-
saire de police que celui qu'elle venait de
perdre avait la monomanie du suicide, et que
depuis longtemps elle redoutait ce terrible
malheur.
HiPPOLYTE NAZET.
Séligmann, joaiHier, occasion, rue St-Lazare,99.
Madame Lachapelle, maitresse sage-femme,
reçoit tous les jours de trois à cinq heures,
27, rue Mont-Thabor, les dames matades ou,
enceintes qui désirent la consulter.
t. BOUFF~r ? MMUJM. C3, fue d'BoMt~~
L. T. t*IVER pAR?nMEOt, M 5'
U.
FRUITS DE COULISSES
Mme Dupont, pour qui l'on a'repris hie~ au
Patais-Royat CafKsp~J ~'Ma J!fe~Je ~~Mc,
est te dernier mot du maniérisme.
C'est un paquet de nerfs quisechatouittont
pour rire et qui n'arrivent qu'à la grimace.
Prouve, une fois de plus, que te mieux est l'en-
nemi acharné du bien car Mme Dupont, fort
jotie femme et actrice intottigente, n'a obtenu
hier pour tout résultat que de crisper les spec-
tateurs ordinaires du Patais-.Royat.
Prière à la direction de ce théâtre de rema-
nier un peu, pour la pièce reprise hier, son per-
sonne) féminin, qui <-st vraiment indigne do ngu-
rer sur cette scène où ont passe tant de johos
femmes; prière également de ne pas faire por-
ter à des coco~M des toilettes que les demoi-
set~s du magasin io plus borgne refuseraient.
Qmnt aux acteurs du sexe horrible, Us conti-
nuent à être l'imago do la perfection. Hyacin-
the, Lassouche, Git-Perez et Brasseur sont au-
dessus de tout étoge.
C'est beaucoup, mais ce n'est pas assez; car,
ainsi qu'on dit aux Variétés
Les femmes, le*! femmes,
II n'y a qu'ca'
Le chroniqueur du G~M~, notre confrère
Georges, qui traite avec tant d'autorité et de
compétence jes questions musicales, a fait
preuve dans son compte rendu du fjo~i'~t
d'une noble indifférence pour la personnalité
des peintres Andréa Gatootti et Angeio Pat ma,
qui soit les héros de la pièce de M. de Saint-
Georges.
Je me suis livra a des recherches de henedic-
tin pour réparer cet oubli, et je me suis mis à
ta pourchasse des Gateotti et des Patma.O gloire!
tu n'es qu'un vain mot! car j'ai eu grand'peine
a remettre la main sur des personnages qui
jouissaient, s'il faut ça cro're t'Opéra-Comi-
que, d'une très grande réputation.
Et d'abord partons d'Andrea Gateotti. H n'y
s jamais ou do peintre do ce nom. Nous avons
retrouvé un Pietro Paoio Gateotti, voilà tout.
Cotui'cif~it un octobre orfèvre, ciseleur et
graveur en médailles, contemporain do Vasari.
iia a gravé pour le duc Cosme, entre autres piè-
ces queTon conserve en-ors, douze revers de
médailles d'un so:n et d'une facilité extraordi-
naires, ainsi que la tute du duc, qui est de toute
beauté..
Voici quelques lignes te concernant, extrat-
tes do ta H~ des ~M~M t~M~M, du Vasari
sus nomme, tome 9, page 7
« La compagnie du Diamant ayant charge
mcsser Andrea Dezz), qui professait aiors les
lettres grecques et latines à Florence, de cher-
cher un sujet de triomphe, il en trouva un qui
rappelait ceux des Romains, et qui était com-
posé de trois chars richement décorés. Dans le
premier char on voyait la Jeunesse, suivie d'une
troupe d'enfants dans le second, la Viririé, ac-
compagnée d'hommes qui s'étaient signâtes par
de grandes actions, et dans te troisième, la Vieit
tesso, entourée da vieiitards qui s'étaient rendus
illustres. Les constructeurs de ces chars furent
RafMUo deita Vivole, le Carota, Andrea di Co-
simo et Andrea del Sarto. Ser Piero de Vinci,
père du fameux Léonard, et Bernardine di Gior-
dano dessinèrent les costumes des acteurs, et
Jacops da Pontermo orna seul les chars de ppin-
tures on ctair-obscur représentact~~MM~ M<-
~MO~'Ao~ des ~!Ma'. Ces tableaux sont au-
jourd'hui antre les mains da l'habile orfé-vro
Pietro Paoto Gateotti. Sur le premier char était
écrit en grosses icttres EtUMus sur le second
SuMrs et sur le troisième, FutMUS, c'est-à-dire
mère! un (i)sn'oubtie jamais samère.
et quoi lue la sienne ait été obligée de se
séparer de lui ce qu'aie regrette sans
doute bien amèrement aujourd'hui peut-
être qu'il sera touché par ce souvenir et que
vous obtiendrez.
Baradieu secoua la tête.
C'est impossible 1 dit-il avec fermeté.
Mlle de Bois-Yron se tordit les mains.
Ma's alors, s'écria-t-elle, c'est un duel
à mort, Richard! un due! sans merci.
où vous vouiez le tuer. où vous pouvez pé-
rsr!
Baradieu leva une main vers !e ciet.
Dieu me voit rcpondit-i! simplement,
et il me juge 1
Et se levant
Je vous quitte, ajouta-t-it: je vous
quitte avec le profond regret de vous avoir
parlé d'une chose quf, je le reconnais main-
tenant, mais trop tard, eût dû rester ëter-
neHcment ignorée de votre âme si chaste
et. si généreuse. Vous n'ê'es pas de notre
trs'e monde, Diane! et nos misères ne
scn!. point faites pour être comprises par
vous, dans les hauteurs sereines où vous a
placée la sotitude. Adieu. donc, chère
amie, et pardonnez-moi.
Baradieu fit un pas pour s'éloigner MHe
de Bois-Yron lui saisit le bras vivement.
Les yeux de la jeune femme étaient secs
sa physionomie avait repris, comme sous
i'innuenca d'une pensée soudaine, son ex-
pression calme et mélancolique seulement
ses \fux bridaient d'un éclat inaccoutumé.
Richard, dit-ei'e d'une voix ferme et
pénétrante, si vous m'avez confié ce secret
terrib!e, c'est pour me demander un avis.
un conspil. n'est-ce pas ?
Oui. mais j'ai eu tort. Diane, je me
suis trompé.
Richard, au moment de vous quitter,
laissez-moi soiticiter de vous. je vous de-
mande ua germentt.
Barudieu baissa la tête sans répondre.
Oht ne craignez rien, poursuivit tris-
ncns serons, nous sommes, nous avons été. La
canx.one commençait ainsi 7o~M ~H M!, etc.') n
Mais je ne crois pas que l'AjidreaGaleottide
M. de Saint Georges soit le même que 1~ Pietro
Paolo de Vasari.
Il me parait en dépit de l'effroyable ana-
chronisme être plutôt le démarquage de Sc-
bastiano Ga!eotti, ~o~?: mort à Gènes en
l'746,-à l'âge de soixante-six ans environ.
Voici ce ~ue dit i'abbe Laczi de ce person-
nage, dans son ~M~c~e <~ ~faK~'&f~ 7~He
« On conserve la mémoire plutôt qu'on r.e
conoait ics ouvragfs. à Florence, d'un élève du
précèdent (Alex. Guisardi), qui se nommait Se-
bastiano Gaicotti ft qui ne fut pas moins bien
partage en ta)cnt que Guisardi. )1 était sorH
jeune df son pays; voyagea longtemps sans avoir
de résidence fixe et lai.ssa dans plusieurs parles
de 1 Italie des traces de son passage. !) se fixa
enfin à Gènes, où on le retrouve plus tard.
f Génie facile, original, peintre à fresque.
aventurier de la peinture. A Turin, il fut nommé
président de l'Académie.
QuantàPaima, je erois qu'il s'agit de Jacop.
po (et non Angelo) Palma (il Vecchio), contem-
porain de Galeotti, do Vasari et da duc Cosme,
pour lequel il a beaucoup travaillé.
Suivant Vasari, Palma a été un peintre qui
s'est fait remarquer par son imitation de la na-
ture, l'animation, le sentiment, le feu, la vi-
gueur et la charme de sa couleur. Nous avons
plusieurs de ses tableaux au musée du Louvre.
Il a fait, entre autres: une Sainte-Vierge dans
les airs et saint Jean à ses pieds.
~w*
Le .f7o~~t va avoir pour lendemains
Afs~Kt de M. Massehet, s'il faut en
croire M. Mendoi.
La symphonie du jeune maître aura pour so-
Jistes
Mme CAttVALBO. e s
MM. BouHY,
DUCHESNE.
On panse pouvoir donner la première audi-
i on dans une quinzaine de jours.
Pour la circonstance, les chceurs seront eou-*
sidérablemeat renforcés.
On sait que ies combiHaisons qui tournent
autour de l'Ambigu sont plus innombrables que
les galets de la Manche. M. Dupeuty se fait l'é-
cho d'une proposition nouvelle. Ce ne sera cer-
tainement pas la dernière.
Aujourd'hui c'est le tour d'une combinaison
lyrique, pas celle de M. Letel!ier, une autre
ayant à sa tête la célèbre ténor Roger, avec M.
Mcyer comme associé.
Il s'agirait de créer un deuxième théâtre de
l'Opéra-Comique, jouant tous les grands ou-
vrages négligés ou abandonnés par la salle Fa-
vart, et que leurs auteurs peuvent retirer au
bout d'un an et un jour, ~s F<~ ~o~ par
exemple; ~M ~fûM~M~ de le JB~<, e!c.
L~ troupe serait dcjà arrêtée dans les projets
de Roger, qui, en outre, ferait débuter succes-
sivement ses élèves, auxquels le célèbre pro-
fesseur vient d'adjoindre une charmante jeune
fille et jeune voix, la (iila d'un grand artiste,
MiieLucoCornélie. 'Ir t'
,.r/
Autre combinaison pour un autre théâtre.
M. Jaime fils aurait pris, dit-on, la direction
des Menus Plaisirs. Je crois qu'en donnant cette
nouvelle, mes confrères se pressent un pou.
Non-seulement il y a des pourparlers sérieux,
mais encore M. Jaime hit des engagements
d'artistes, cela est vrai. Mais je crois que cha-
cun de ces engagements porte une condition
résolatoire au cas eu la direction du théatra
n'appartiendrait définitivement pas à M. Jaimc.
Mmt
M. et Mme Ait't'cd Jaell annoncent un concert.
ponr io mercredi 4 mars, dans la salle Erard. Le
programme est des plus attractifs.
Comme Gusman, Lafontaine ne connaît pas
d'obstacle: il es) allé dernièrement trouver M~r
Guibert, archt-vequo do Paris, et a demandé
l'autorisation d'ajouter à son costume de Maza-
r!n do la ~MmMM Z.OKM Z/FIa barrette se
cardinal, chose absolument défendue sur la
scène, et qu'impitoyabioment la censure interdit.
Nous no savons comment Lafontaine s'y est
pris, dit un de nos confrères mais il a pu ob-
tenir ce qui jusqu'ici a été absolument refusé a
tout le monde.
Nous verrons donc pour la première fois en
scène un cardinal avec sa barrette.
M. Georges Boyer déclare de son côté que,
depuis que Lafontaine doit jouer la ~eMMMM
de ZoMM Z/ il est tout emM~aWM~; il ne
me demande plus un biiiet de faveur sans me
dire
Dou places, ze vous en soupphe, pour ce
soir 1
H appelle sa femme Anna d'Autriche enfin
je ne voudrais pas jurer qu'il ne dise pas la
messe.
Comme il sait que le cardinal Maxann avait
un goût effréné pour les bijoux, il est en train
d'acheter pour 14,000 fr. de diamants qu'il por-
tera dans la pièce.
ww
L' de yM~a~ passe aux Variétés, où
Borthcliër, Léonce, Cooper et Mme Aime Duval
vont la jouer dans quelques jours, a la M du ti
spectacle, pour remplacer ~'0~
««
Contrairement a ce qui a été dit jusqu'ici, la
pièce qui succédera immédiatement au
tement la jeune femme ce n'est pas ce que
vous croyez.
Alors, pariez, dit Baradieu avec dou-
ceur, et d'avance je vous promets défaire
ce que vous me demanderez.
Diane se recueiHit un instant. ? x
Richard, dit-pUe presque aussitôt en
retevant ta tête, ce que je vous demande,
c'fsttout simplement de ne pas voir cet
homme. ce comte Leone. etmêmede ne
pas !ui écrire, avant de m'en avoir préve-
nue.
Que voukz-vous donc faire \ous-meme?
ut Baradieu avec surprise.
–Rien. Que peut vous faire cette pro-
messe ?. Ne vous sera-til pas toujours
loisible de la rompre?.
Soit répondit Baradieu aprus une
pause. Je vous le promets, Diane.
Merci merci t. Richard, vous êtes le
plus loyal et !e meilleur des hommes 1
Baradicu sortit.
Mtie de Bois-Yron écouta un moment te
marquis s'étoigner, et quand eitevit qu'elte
était seutc, livrée à eUe-même, elle se prit à
tressaillir.
Elle passa sur son front sa main Sévreuse
et brûlante, s'élança sur un cordon de son-
nette et l'agita violemment.
Un domestique parut.
La voiture commanda-t-eUe d'un ton
bref je sors t
Et, nouant précipitamment~un chapeau lé-
ger sur sa tête, jetant un châle sur ses
épaules, la main crispée, impatiente, sur le
pêne de la porte
Oh le voir it faut qus je le voie 1
murmura-t-eile avec un accent de bonheur
indicible.
PtERRE ZACCONE et ÂDOLPHN RACOT~
(~~t<«<<<
puisse étonner ceux qui ~e souviennent des
théories professées sous l'Empire, par M. de
Brogtie et par ses amis, sur l'indépendance
qu'ti convenait de taisset aux magistrats
municipaux.
Pour unir, parlons des bons pour les four-
naux économiques
Une exceUent~ habitude à prendre, dit don
Spavento quand un mendiant vous accoste,
lui donner un de vos bons.
C'est ce que j'ai fait hier en atianten visite
boulevard Maiesherbes.
Au retour, le même mendiant vient à moi
geignant toujours
Mais je viens de vous donner un bon pour
manger.
–Et boire, monsieur? 1
GEORGES MAYRANT.
LA ËOUR8Ë
Le mouvement de baisse s'accentue. Le
3 0/0 a reculé de 15 centimes et le S 0/0 de
7. A force de perdre quelques centimes cha-
que jour, on arrive à d<'s d'iîërcnces së-
reuses. Le pis est que nous sommes àving'"
quatre heures de la réponse des primes, et
qu'ainsi le sort de la liquidation parait des
aujourd'hui, fixé,
On pense assez généralement que les ven-
deurs de primes sont couverts dès aujour-
d H!n, et qu'en conséquence les acheteur!
ne trouvant pas de contre-partie en Hquida-
tion, auront une certaine quantité de terme
à revendre. Bref, tes espérances de haussa
sont dissipées.
outre qa~eiies n'étaient pas sérieusement
justifiées par l'état du marché, je crois que
certains incidents politiques ont quelque
peu contribué à rembrunir les fronts. Le
langage dfs journaux de ia droite e~ tes iti-
d')<
nat. D'autre part, !a nomination de M. Tou-
pet comme questeur ne peut pas ne pas
(~re considérée comme un échec pour le ca-
binet. Cs sont là des a -cidents parlementai-
res fai's exprès pour no''s rappeler le ca-
ractère provisoire de tout ce qui nous envi-
ronne, t pour fappder au moude naancier
q t'i) aurait tort de trop se fier au tendcmain.
M rca~tMh ~ur tpëaë'ions de )a Ëanque
~~Ffaticë s aggrave pn se prolongeant elle
est encore tombée aujourd'hui de 50 francs,
et ferme à 3,880 francs, en baisse de 120 fr.
sur le cours de compensation du 2 février;
avec le report, cela f
vrai que !e bilan d'aujuutd'huicst pourquet-
que ohose dans !é mo 'voient de )a Bourse.
Le portofeuiiie a encore diminué de 35 mit-
Hona et la circu'ation des biitets de 18 mil-
lions. Les comptes courants des particuliers
ont également diminué de 12 m'Hions, mais
celui du Tfésor s'est accru de 17 mi!Hons.
L'encaisse métattique a augmenté de 21 mi t-
Mons. Les bénéfices de la semaine ne sont
que de 6,000 francs. C'est peut-être ce der-
nier articte qui a le plus vivement, imprcs-
siaonc la Bourse.
La Banque de Paris a baissé de 7 francs
80 et le Crédit mobilier de 6 francs.
ASGU3TË YOtSt.MBËM.
.q~,
ASSEMBLEE NATIONALE
SKANCN PU 26 ~ÉVRtER 1874
Présidence de M. BnCet
Le gouvernement, prié hier par. M. Pouyer-
Qoertter de répondre sur la question de t'excr-
cicodes raffineries, s'exécuta en la personne de
M. Desdttigny, à qui M. to duc Decazes cède
gracieusement son tour do parole.
Le gouvernement entoure son avis de toutes
sortes do précautions' oratoires. Les fraudes
sont réfUes, H y a perte sérieuse pour le Tré-
sor, c'est un é~t de choses doptorabio, t'inté-
rèt des (Inances demande qu'on y remf'dn au
pfuMt mais. mais i'ex"rcice e
M. Deseitligny no v~ut point être en
rfste avec M. Pouyer-Quertier it a apporte, lui
n~ssi, ses petits morcpaax de sucre et il en fait
un c)assement artistique.
Le ministre plaide ensuite les circonstances
a'ténuantes pour certains types inférieurs; et,
comme son mode do ciassincation ei-t des plus
Mastiques, ii peut contester sans trop de diffi-
cnttés tes chiures de rendement établis par M.
Pouyer-Quertier.
Selon tui, loin des 20 mittions promis, c'est à
peine si Fon arriverait~ huit pauvres petits mit-
lions, et avec quetto peine, grands dieux 1
M.Desettigny fait une digression sur le ter-
rain des idées économiques des divers gouver-
nements et de leurs ministères, ( t it s'ét-'nd avec
complaisance et habiteté sur les questions de
detai).
La question prend des proportions eurayan-
f~UtH.&TW "0 28 FC\'R)~ t~74.
~A-MA'iS'O~
.< i.t $
s s§§~ 'Mâ~ss*
LA HuL ~[i4~Jr!f~FS!t:
~~etntère p«rH<.
XXVHI
UNE MÈRE
Un tressatHemcnt nerveux agita Mite de
Eois-Yroa.
Ëtte fit deux pas ver& Baradieu, dont !e
sourcit t'foncé indiquait une violente émo-
tion intérieure car l'esprit du jeune homme,
un instant distrait de son objet principal par
l'évanouissement de Diane, venait de se re-
porter avec une nouvelle tension résolue sur
te drame dont il avait revête les points es
sentie!s à la jeune femme.
Et avec un visage qui rougissait et pâlis-
sait tour à tour, avec un regard ardent où
Baradieu put iirc, sans la comprendre, une
poignante douteur
Sa vie ?. s'écria Diane comme anb-
lée. Vous voulez vous battra avec lui? vous
voulez ietiK'r?
S~ns djute, répliqua Baradi~u, se mé-
prenant évidemment à cette émotion dechi-
raate. Cet homme a dans les mains des ar-
mes que la ici iui coafère; contre ces armes
i' n'y a d'au'rj recours que Dieu j'en ap-
(t) Reproduction autorisée pour tous les jour-
naux &yant un tj'ajt.6 avec t& Société des geas
tes, d'autant plus effrayantes qua Fon voit M.
C'apier se démener et se rapprocher, en ho-
chant la tête, de !a tribune avGOunvotuniinoux
dossier SOHS le brss.
M. ie ministro saisit sa causa en main, en fai-
sant reloge du sacchanmetro, ie petit instru-
ment favori de M. C)apier.,ti termine ea prO-
mettant d'étudier à fond )a question.
M. Pouyêr-Ocortier n'est satisfait qu'à
moitié. H reprend sa thëso à nouveau, et fait un
second discours très nourri sur l'exercice en
maintenant l'exactitude de ses calculs.
M le ducbecazos soutient M. Deseilli-
gny, se basant sur les nécessités imposées par
ies traite.') do commerce, que ''exercice violerait.
M P&nyer Quartier, moins satisfait que
jamais, veut des explications ptus catégoriques
M. Ma~M, au nom des finances, ies lui
fournit oa termes très nets. Les ressources pro
posées p~r M. Pouy~r Quettier ne pouvant
avoir aueun effet en 1874, par suite dos traitas
commerciaux existants, il n'y a pas lieu do ies
discutef.
La c!6[ure est prononcée au milieu du bruit.
M. foayer-Quertter, tenace, demande à
modifier sa proposition, qui n'aurait d'effet qu'au
1" mai ~876. M. Magne t'accepte sous sa nou-
velle for'HC. a
MM. Da.bire,I et Vilain, deux intrépides,
ne veulent pas de compromissions et repren-
nent !a proportion primitiv'?, qui est rejetee par
3H8 voix contre 297) sur 673 votants.
La séance finit par que)q''ps discussions inti-
mes. M. Duvergier de Hauranne se plaint d'une
vivacité de M. Bunct. M. Lefèvre lui donne la
main et se fait rappeler à l'ordre.
H n'y a plus personne pour voir la suite. Da-
me ii est près de sept heures'et demie.
CHARL8?.
CORRESPONDANCE
Paris, 26 février 1874.
Monsieur le rédacteur,
Puisque vo~s âvc& obtenu que ie tabieau
représentant l'inauguration du tribunal de
commerce par i Empereur Napoléon Ht fût
débarrassé du voile qui le couvrait, deman-
dez donc de que! droit puisque c'est de
1 histoire on a o?é couvrir de je ne sais
qneUe couche no rmre infecte tatabie
60 )s io p~viUon de l'horloge du Louvre
contenant t'inscriptif.n de la date de i'achè-
vemott du Louvro ???.
Comte V.-H. DE RocHEnN,
2, rue La Gondamine.
CHRONIQUE DES TRIBUNAUX
-18° COKSE)L DE GUERRE LES ASSASSINS DE
V)XCEKZ)Xt LE JUGEMENT.
La s&tte du 18" conseil de guerre a été
rarement aussi assiégée par le public qu'à
l'audience d'hier. Ofi savait que le conse'!
prononcerait son jugement.
Le réquisitoire dfotttoop; t'honorabte organfduministfrt!
public a retrace rapidement )es faits d~j~
connus et auxquels les témoins ont donné
dans leurs dépositions orales une physiono-
mie fi caractéristique, f-t, au rom de la so-
ciété, M. Romain a requis toute la sévérité
de la loi contre ceux qui ont oublié toutes les
lois de la société.
Après les plaidoiries de M" Brossard et
Constant pour HonnarJ et Relata, te conseii
s'est retiré pour délibérer.
Les accasés ont été ramenés dans leur
prison pour y attendre communication du
jugcmfnt.
Génératementà cet instant–en l'absence
du conseii et de l'accusé dans te pub)ic
on &e communique ses impressions et on
échange des .propos sur te résuttat de la dé-
ub-ration. Mais ici, malgré le nombre, mat-
gré la foute, te public était muet. H com-
prenait la gravité de la situation.
Peu de temps après te conseit est rentré
en séance et le présideot a prononcé la
JMM6 ~6 Mo~ contre les deux accusés
Bonnard et Pelata.
La foute s'est retirée sans qu'encore ta
nous ayons remarqué cette turbulence qui
lui est si famiticre.
Qjand te greffier, M. Bardet, est allé faire
la facture de l'arrêt aux condamnés, il paraît
que Bonnard a baissé la tcte sans rien dire:
il s'attendait à cette issue fatate Maïs Pelata
a dit
Voità une journée qui me coûte cher t
En effet t par une bizarre coïncidence,
c'est le 26 février t87i que Pelata dans
une journée qui lui coûta cher et que Bon
tard ont contribué à t'assassinât du mat-
heureux s.crgent de vitie, et c'fst !c 26 fé-
vrier 1874, trois ans après, jour pour jour,
que le châtiment est arrhé que Bonnard et
Petata sont condamnés à mort.
pellerai à )ui il ne permet M pas l'accom-
plissement de cette infamie.
Mon Dieu t
Je le tuerai t répéta le jeune homme,
emporté par ses propres paroles ou du
moins je n'aurai pas la douleur de vivre
pour voir consommer dans ie déshonneur
la ruine d'une famille, la houtc d une mère
et le matheur d'une entant.
MUe de Bois-Yron ferma les yeux et porta
)a main à son cœur, comme &i etie aitait de
nouveau s'affaisser, car Baradieu avait pro-
nonce ces derniers mots d un toa de résoiu-
tioù implacable.
Mais, surmontant presque aussitôt son
émotion et cachant sa tète dans ses mains
Sa vie t.mon Dieu L.. sa vie ou ia
vôtre).
Et il y avait dans ce cri un tel accent de
désespoir déchirant, que Baradieu, qui déjà
avait remarqué le changement subit qui
fêtait manifesté chez Diane, saisit la main
de la jeune femme avec force:
Qu'av~z-ous? s'écria-t-ii cnnn, qu'a-
vez vous, Diane? je ne vous ai jamais vue
ainsi [
MHe de Bois Yron se dressa pâle et Même
Richard ) répondit-piie, Richard, vous
ne tuerez pas cet homme. vous ne tuerez
pas. cet enfant 1
Baradieu la K garda Cumme épouvante.
vainement it cherchait à rassembler ses
idées, q.)i fui échappaient, (:t il ne parve-
nait pas à mire tatumièredans ics obscurités
qui renve!op?aicnt.
Mais \ons ne comprenez donc pas? °r
s'écria-t-i), vous n'avez donc pas entendu ?
Mais cet homme est un misérabie, je vous
répète, et il veut abuser d'un secret,
d'une situation inouïe dans ios annales du
crime ). Mais cet enfant, puisque vous
semblez invoquer son âge, e&t un criminel
précoce. qui ne mérite ni pi ié ni merci!
Non ncn ba)bHtia'Dianc, qui avait
écouté immobiie et muette, ce que vous
dites là est impossible! Richard, réchisscz donc a i à~e qu'à cet homme, A
La justice fait toujours son œuvre. tôt
ou tafd.
A. MÉDARD.
(Je qui se passe
LL. AA. le prince de Join~iite et le cornue
de Paris ont quitté Paris hier matin pour
se rendre a Picssis-BoHeviite, ligne du
Nord.
Signalons l'arrivée dans la capitale de
Mgr Goobisant, ëvêque cathoiique, venant
des Etats-Unis de M. le comte de Stroga-~
noff, venant de Cologne de M. l'amiral E!-
liot <'t de M. Bei'onet, ministre piénipoten-
tiaire de France au Pérou.
Pour compter cette petite chroni'juc des
dépècements, ajoutons que le fils du rajah
de De:hi, hyder-Aii-Job, est attendu à Pa-
ris.
On raconte que ce personnage, aujour-
d'hui protestant fervent, fut jadis une Sorte
de fakir.
I! se faisait pendre par if bras, tous les
matias, pendant une heure, en l'honneur
d'un dieu qu'il vénérait tout particulière-
ment
Singulière façon de se donner de i'ap-
petitt I i
Dans sa séance d'hier, le conseil mmilci-
pal s'es! occupé de la voie publique au tra-
vers du jardin des Tuileries.
Trois projets étaient en présence
i° Prolongement de la rue Castigtione jus-
qu'au pont de SotferiM;
2°C!éation d'une rue entre la place des
Pyramides et le pont Royat
3° Enfin, M. Lesueur proposait de cons-
truira, sous le jardin, un tunnel aboutis-
au pont de Soiferine.
La commission, par l'organe de son rap-
porteur, M. Cantagre), se prononce pour le
premier tracé.
M~. Ciémpnc'a'.), Lavocat et Bindpr crai-
gnent qu'on ne mutile l'une des plus beites
promenades de Paris.
M. le préfet combat cette opinion d'ail-
Jeur. la rue dont il s'agit est indispensable
pour assurer la circulation entre la rive
droite et iarive gauche et empêcher l'encom-
brement dans la rue de Richelieu.
Tandis qne M. Nadaud se déclare partisan
du projet, son camarade M. Ficquet s'écrie
qu'it ne s'agit ici que de favoriser les riches I
etc., etc.
A la suite de ce tournoi oratoire, rassem-
blée adopte un voeu dans les termes sui-
vants
Le conseil émet le vœu qu'une rue, ac-
cessible de jour et de nuit aux voitures, soit
ouverte dans le jardin des Tuileries en
prolongement de la tue de Castigtione. »
A ce vœu, M. Nadaud demande qu'on
ajoute aux voitures de toute nature
Accepté.
Hier soir a cu )ieu la présentation à M.
Thiers du magnifique album renfermant
l'adresse signée en son honneur par tes
Français de New Yurk.
La présentation a été faite par le comité
des deicgués, au nom desquels M. le géné-
ral de Trobriand a porté ia paro!e. Après
une courte ai'oeution, ii a donné lecture de
i'adressp, dont le sentiment profondément
phtriotique empruntait a sa voix mâle et
vibrante un euet d'une remarquable puis-
sance. Les murmures d'approbation i'ont
interrompu à plusieurs reprises et les ap-
plaudissements ont éclaté à cette phrase
< Quiconque met un parti au-dessus de ia
France est un mauvais Français o
M. Thiers, très ému, a répondu par quel-
ques paroies de rem; rcicment, auxquelles
est venue nécessairement se mêler une at-
iusion aux malheurs de la France, à 6a si-
tuation présente, aux perspectives de Eoa
avenir.
L'assistance était peu nombreuse; quel-
ques membres de t'Assemblée entouraieht
M. Tniprs, parmi iesquds M. Casimir Pé-
rier, M. le comte Rampon, M. i'amirai
Jaurès.
Nous avons visite hier au tribunal de
commerce les préparatifs de la icte projetée
en l'honneur du marë~hai de Mac-Mahoa.
Beaucoup de va-et-vient, de remue-mé-
nage, de transports de matériaux mais, en
80'rme, peu d'ouvriers.
On vott que M. Alphand se hâte tcnte-
ment. C'est qu'il a encore du temps devant
lui, cari) est a peu près décidé aujourd'hui
que la tête n'aura lieu qu à la nu carême.
Ce jour-là, en cnet, le tribunal de com-
merce, les prud'hommes et le conseil de
préfecture ont congé rcg'ementaire, et le dé-
rangement Eera momdfe pour c?s adminis-
vingt-deux ans, on n'est pas, on ne peut pas
être criminel. D'ailleurs, vous t'avez re-
connu vous-même. il a été entevé; il fst
to~bé entre tes mains de mirérabies Ce
sont eux quibontcoupsb'cs, et non pas fui
c'est à eux qu'i) faut aller demander compte
de ce tissu d isfamies t
Baradieu, désespéré, se laissa tomber
sur un fauteuil.
La pitié égare votre raison, Diane,
dit-il. Cet homme est, en euet, dirigé par
une main puissante. et cette main, je !a
connais.
C'est e))e alors qu'il faut frapper.
Baradieu secoua la tête.
Ceio ne ferait qu'un scandale de plus,
dit-il avec tristesse c'est sur la tête de ce
jeune homme, de cet enfant que vous plai-
gnez, que repose tout te succès du projet
u'iamc. D'aiileurs, je l'ai vu, je lui ai par-
lé. je lui ai demandé si tout cda n'était
pas un rêve. une fotie. Or je me'connais
en hommes, Diane: eh bien ) celui-c~, avec
ses vingt-deux ans, dépasse en \o!onté et
en énergie crimincHc tous !es bandits que
j'ai rencontrés dans ma vif, déjà imathcu-
reusement trop rempUe et trop )o3gue. J'ai
reconnu eh lui une résoiution de fer; j'ai
senti devant moi un de ces hommes, par
bonheur devenus rarfs, qui, sertis de rien,
de l'inconnu, du néant, sans famitte et sans
nom, ont juré de se faire une place dans
ce monie, en se créant un nom et une fa-
mille, dussent ils, pour arriver à ce résultat,
marcher sur tout ce qu'il y a de sacré, écra-
eer !cs cœurs qu'ils rencontrent sur leur
routn, n~ reculer, en un mot, pour atteindre
le but qu'Us se sont "nar~, ni devant les
larmes du d-~serouu', ni devant ks suppli-
cations de l'innoce~, ni devant les som-
bres mystères du trimC
M!le de Bois-Yron avait .écoute Baradteu
avec terreur, mais toujours Sa<~ perdre
du regard et commepreaant une àcrti
sance a l'entendre parier de cet iMo~nu
vers lequel sembfait converger en ce mo-
ment toutes ses pensées et toute son âme.
trations, expropriées pour cause de fête pu-
biique.
Hier 25 courant a eu Iku, *Sous la pré-
sidence de M. Hëret, ancien maire de Paris,
une réunion à la mairie du 9° arrondisse-
ment des délégués des communes et des
arroadissemtnts du département de la
Seine. 1
Cette réunion, fort nombreuse, composée
de conseillers généraux et municipaux, de
maires et de notables industriels et com-
merçants, a décidé l'envoi à M. le préfet et
au conseil gênerai de la résolution sui-
vante
« Considérant que la seule manière de
< donner satisfaction aux vœux des popu-
« talions est la création d'un chemin de fer
circulaire, indépendant, ayant ses points
« distincts de pénétration dans Paris
< La commission a l'honneur de prier M. le
< préfet et A M. les membres du conseil
< générai de n'adopter aucun projet qui ne
< sauvegarderait pas d'une manière com-
« ptcte la solution intégrale du chemin de
« fer circulaire avec entrées spéciales dans
« jet de tronçon qui rendrait le nouveau
chemil de fer dépendant des anciennes
compagnie?, ne lui permettrait pas de ren-
dre les services que le commerce et l'in-
dustrie rëciament sUnstammpnt, et ferait
perdre au domaine départemental le re-
tour auquel il aurait droit à la fin de la
concession, o
II est qoës'ïOt: mettre au concours une
statue de Janne d'Arc po' re Bpiaccr la sta
tue moins que réussie que tout r~'s peut
voir actuellement place des Pyramides.'
0~ nous annonce la mort de M. Jean
Grégoire,' homme de lettres, fondateur de
la .K~M~c~'c~, journal qui fut supprimé à
son troisième numéro, et la mort de Mm&
veuve Glatigny.
Mme Albert G)atigny a été enterrée civile-
ment hier matin,
Le blessé de la. Hait du 34 février.
Nous avons été prendre hier des nou-
vel !es de l'individu blessé rue du Chaicau-
d'E-tu, dans la nuit de mardi à mercredi,
par le gardien de la paix Gross.
L'état de cet homme ne présente aucun
danger, et il sera rapidement guéri de sa
bl' ss'jre, fort légère, comme nous le di-
sions.
Le ma'ade se trouvait même dans une
position si satisfaisante, qu'il a pu être visi-
té par des agents de h sûreté, qui l'ont im-
médiatement reconnu.
Ii avait donné un faux nom et ne s'ap-
pelle nullement Jules Leroy, mais bien Paul
Simon.
CtCStun gredin de la pire espèce, soute-
neur de fliies, voleur émérite et qui a b'cn
subi deux condamnations comme il l'avait
avoué tout d'abord.
La seule chose qu'il avait cru devoir dissi-
muler, c'est le chiffre des mois de prison qu'il
a faits, et qui s'élèvent à treize mois d'un côte
et trois ans de l'autre.
H n'arrivait pas du Havre, mais vivait dans
un garni avec une fille, actuellement en pri-
son à Saint-Lazare. Dans le garni, Simon
avait égatemcnt donné un fdux nom et se
faisait appcicr Louis Duva).
La justice recherche ce que cema)f.!iteur
a bien pu faire depuis sa eoriie de pfiton.
UBL9 ba,nde d9 voleurs & l'éta.tage.
La police a mis hier la main sur une
bande de petits voleurs à l'étalage, dont l'~né
a vingt et un ans.
Ces précoces malfaiteurs se disputaient,
au beau milieu de la place Mszas, à deux
pas de ia prison, hifr à sept heures du soir,
au sujet du partage d'objets provenant de
vois.
On a saisi entre leurs mains quatre sacs
de voyages et deux paires de bottines, pro-
duit des opérations de la journée.
Us étaient en outre nantis d'un trousseau
de douze clefs.
Les affiliés de cette bande, actuellement
entre les mains de ta justice, sont au
nombre de huit. Ce sont les nommés Au-
guste Gauthier, dix-neuf ans, ré à Brugps,
ouvrier en papiers peints; Alphonse Gache,
vingt et un ans, né à Pantin, éb'~nistu;
M~nri Chevet, dix-huit ans, né à Onzaire
(Loir-et-Cher), cartonnier; Ernest Ctouet,
d:x-scpt-ans, né à Paris, tourneur eH bois;
Gustave Chatro, dix-neuf ans, né à Paris,
journalier Edmond Pauline, vingt ans, ne à
Paris, garçon maçon et Charles Guy, dix-
neuf ans, né à Paris, rampiste.
Ces trois derniers ont été pris à ia porte
du commissariat de police, l's faisaient le
~u<:t pour savoir ce qui allait advenir de
kurscomp'icM arrêtes
Toujours le suicide:
Hier, vers huit heures du soir, un individu
Quand Baradieu se f~ iû
Richard, dit e)tc avec une émotion
dcu!oureuse, ctes-voes certain de ne pas
vous tromper, de ne pa! avoir été dupa d'un
rôle appris?
Baradieu se leva, et, regardant la jeune
femme en face
Dianp, d)t d'une ~oix grave, je ne
vous reconnais plus. Je vous confie un se-
cret d'où dépend la honte des Chanteiys je
vous fais toucher du* doigt te complot inter-
nai trame contre cette famitie ;je vous mon-
tre !o misérabfe qui les menace. et vous le
défendez?
Diane pâtit.
Non s'écria t-eUe douloureusement,
non. je comprends tout. Mais si vous sa-
viez oh! vous ne pouvez lire dans mon
âme. Richard! et c'est affreux cepen-
dant!
E'~ c)!e retomba sanglotant, anéantie, sur
un siège.
Revenez à vous, murmura Baradieu
avec désespoir. En vérité, matê'eseperd.
Que voûtez-vous tionc que je fa~se, diics?
Elle releva sur lui ses yeux baignés de
tarmcs
Je veux, dit-cité avec une sorte de ti-
midité metéc de honte, je veux, Richard, que
vous atticz trouver cet homme, ce. comte
Leone.
Et pourquoi? 't
Pour lui dire que tout cela est insen-
sé. coupable. ~criminel. qu'il fst im-
possibic qu'il ait'corç~ une pareittc idée.
ou'qu'it y persiste.
Diane 1
Pour faire appel a sa jeunesse, en-
core si tendre. pour invoquer le souvenir
.sacré de son enfance. au temps où, or-
phelin, recueilli par charité par cette fa-
mille qu'il veut perdre aujourd'hui, il en
recevait, pauvre infant abandonné, des
trésors de soins et de tendresse. Je veux,
continua Mtie de Bois-Yron d'une voix
'~te, je veux encore que vous in-
sHpp)to~. sou~nir de sa
vaquiez ~upr~aj 6
i
s'arrêtait au milieu du pont de Bercy et se
précipitait du parapet dans le beau milieu
de la Seine.
Deux mar~nicite, !ss nommés Philippe
Moreau et Albert Lareusse, se jetèrent aus-
sitôt dans un ba'eau et Hreni force de rames
vers !a maHieureux, qui se débattait dans le
i!eu\'e.
Us parvinrent a s'emparer de l'individu en
question au moment où il allait disparaître
dans l'eau et le transportèrent aussitôt au
poste des sapeurs-pompiers du quai de la
Gare, où, ma'grë ies soins -qui lui furent
prodigués, cet homme ne put être rappelé
à la vie.
D'après des papiers trouvés sur le défunt,
on crut pouvoir être convaincu que c'était
un nommé Ménager, maître maçon, demeu-
rant quai de Bercy, 85.
Mme Ménager, invitée à reconnaître le ca-
davre, déclara que c'était bien en effet ce-
lui de son mari. Au milieu de sa douleur,
!a pauvre femme put déclarer au commis-
saire de police que celui qu'elle venait de
perdre avait la monomanie du suicide, et que
depuis longtemps elle redoutait ce terrible
malheur.
HiPPOLYTE NAZET.
Séligmann, joaiHier, occasion, rue St-Lazare,99.
Madame Lachapelle, maitresse sage-femme,
reçoit tous les jours de trois à cinq heures,
27, rue Mont-Thabor, les dames matades ou,
enceintes qui désirent la consulter.
t. BOUFF~r ? MMUJM. C3, fue d'BoMt~~
L. T. t*IVER pAR?nMEOt, M 5'
U.
FRUITS DE COULISSES
Mme Dupont, pour qui l'on a'repris hie~ au
Patais-Royat CafKsp~J ~'Ma J!fe~Je ~~Mc,
est te dernier mot du maniérisme.
C'est un paquet de nerfs quisechatouittont
pour rire et qui n'arrivent qu'à la grimace.
Prouve, une fois de plus, que te mieux est l'en-
nemi acharné du bien car Mme Dupont, fort
jotie femme et actrice intottigente, n'a obtenu
hier pour tout résultat que de crisper les spec-
tateurs ordinaires du Patais-.Royat.
Prière à la direction de ce théâtre de rema-
nier un peu, pour la pièce reprise hier, son per-
sonne) féminin, qui <-st vraiment indigne do ngu-
rer sur cette scène où ont passe tant de johos
femmes; prière également de ne pas faire por-
ter à des coco~M des toilettes que les demoi-
set~s du magasin io plus borgne refuseraient.
Qmnt aux acteurs du sexe horrible, Us conti-
nuent à être l'imago do la perfection. Hyacin-
the, Lassouche, Git-Perez et Brasseur sont au-
dessus de tout étoge.
C'est beaucoup, mais ce n'est pas assez; car,
ainsi qu'on dit aux Variétés
Les femmes, le*! femmes,
II n'y a qu'ca'
Le chroniqueur du G~M~, notre confrère
Georges, qui traite avec tant d'autorité et de
compétence jes questions musicales, a fait
preuve dans son compte rendu du fjo~i'~t
d'une noble indifférence pour la personnalité
des peintres Andréa Gatootti et Angeio Pat ma,
qui soit les héros de la pièce de M. de Saint-
Georges.
Je me suis livra a des recherches de henedic-
tin pour réparer cet oubli, et je me suis mis à
ta pourchasse des Gateotti et des Patma.O gloire!
tu n'es qu'un vain mot! car j'ai eu grand'peine
a remettre la main sur des personnages qui
jouissaient, s'il faut ça cro're t'Opéra-Comi-
que, d'une très grande réputation.
Et d'abord partons d'Andrea Gateotti. H n'y
s jamais ou do peintre do ce nom. Nous avons
retrouvé un Pietro Paoio Gateotti, voilà tout.
Cotui'cif~it un octobre orfèvre, ciseleur et
graveur en médailles, contemporain do Vasari.
iia a gravé pour le duc Cosme, entre autres piè-
ces queTon conserve en-ors, douze revers de
médailles d'un so:n et d'une facilité extraordi-
naires, ainsi que la tute du duc, qui est de toute
beauté..
Voici quelques lignes te concernant, extrat-
tes do ta H~ des ~M~M t~M~M, du Vasari
sus nomme, tome 9, page 7
« La compagnie du Diamant ayant charge
mcsser Andrea Dezz), qui professait aiors les
lettres grecques et latines à Florence, de cher-
cher un sujet de triomphe, il en trouva un qui
rappelait ceux des Romains, et qui était com-
posé de trois chars richement décorés. Dans le
premier char on voyait la Jeunesse, suivie d'une
troupe d'enfants dans le second, la Viririé, ac-
compagnée d'hommes qui s'étaient signâtes par
de grandes actions, et dans te troisième, la Vieit
tesso, entourée da vieiitards qui s'étaient rendus
illustres. Les constructeurs de ces chars furent
RafMUo deita Vivole, le Carota, Andrea di Co-
simo et Andrea del Sarto. Ser Piero de Vinci,
père du fameux Léonard, et Bernardine di Gior-
dano dessinèrent les costumes des acteurs, et
Jacops da Pontermo orna seul les chars de ppin-
tures on ctair-obscur représentact~~MM~ M<-
~MO~'Ao~ des ~!Ma'. Ces tableaux sont au-
jourd'hui antre les mains da l'habile orfé-vro
Pietro Paoto Gateotti. Sur le premier char était
écrit en grosses icttres EtUMus sur le second
SuMrs et sur le troisième, FutMUS, c'est-à-dire
mère! un (i)sn'oubtie jamais samère.
et quoi lue la sienne ait été obligée de se
séparer de lui ce qu'aie regrette sans
doute bien amèrement aujourd'hui peut-
être qu'il sera touché par ce souvenir et que
vous obtiendrez.
Baradieu secoua la tête.
C'est impossible 1 dit-il avec fermeté.
Mlle de Bois-Yron se tordit les mains.
Ma's alors, s'écria-t-elle, c'est un duel
à mort, Richard! un due! sans merci.
où vous vouiez le tuer. où vous pouvez pé-
rsr!
Baradieu leva une main vers !e ciet.
Dieu me voit rcpondit-i! simplement,
et il me juge 1
Et se levant
Je vous quitte, ajouta-t-it: je vous
quitte avec le profond regret de vous avoir
parlé d'une chose quf, je le reconnais main-
tenant, mais trop tard, eût dû rester ëter-
neHcment ignorée de votre âme si chaste
et. si généreuse. Vous n'ê'es pas de notre
trs'e monde, Diane! et nos misères ne
scn!. point faites pour être comprises par
vous, dans les hauteurs sereines où vous a
placée la sotitude. Adieu. donc, chère
amie, et pardonnez-moi.
Baradieu fit un pas pour s'éloigner MHe
de Bois-Yron lui saisit le bras vivement.
Les yeux de la jeune femme étaient secs
sa physionomie avait repris, comme sous
i'innuenca d'une pensée soudaine, son ex-
pression calme et mélancolique seulement
ses \fux bridaient d'un éclat inaccoutumé.
Richard, dit-ei'e d'une voix ferme et
pénétrante, si vous m'avez confié ce secret
terrib!e, c'est pour me demander un avis.
un conspil. n'est-ce pas ?
Oui. mais j'ai eu tort. Diane, je me
suis trompé.
Richard, au moment de vous quitter,
laissez-moi soiticiter de vous. je vous de-
mande ua germentt.
Barudieu baissa la tête sans répondre.
Oht ne craignez rien, poursuivit tris-
ncns serons, nous sommes, nous avons été. La
canx.one commençait ainsi 7o~M ~H M!, etc.') n
Mais je ne crois pas que l'AjidreaGaleottide
M. de Saint Georges soit le même que 1~ Pietro
Paolo de Vasari.
Il me parait en dépit de l'effroyable ana-
chronisme être plutôt le démarquage de Sc-
bastiano Ga!eotti, ~o~?: mort à Gènes en
l'746,-à l'âge de soixante-six ans environ.
Voici ce ~ue dit i'abbe Laczi de ce person-
nage, dans son ~M~c~e <~ ~faK~'&f~ 7~He
« On conserve la mémoire plutôt qu'on r.e
conoait ics ouvragfs. à Florence, d'un élève du
précèdent (Alex. Guisardi), qui se nommait Se-
bastiano Gaicotti ft qui ne fut pas moins bien
partage en ta)cnt que Guisardi. )1 était sorH
jeune df son pays; voyagea longtemps sans avoir
de résidence fixe et lai.ssa dans plusieurs parles
de 1 Italie des traces de son passage. !) se fixa
enfin à Gènes, où on le retrouve plus tard.
f Génie facile, original, peintre à fresque.
aventurier de la peinture. A Turin, il fut nommé
président de l'Académie.
QuantàPaima, je erois qu'il s'agit de Jacop.
po (et non Angelo) Palma (il Vecchio), contem-
porain de Galeotti, do Vasari et da duc Cosme,
pour lequel il a beaucoup travaillé.
Suivant Vasari, Palma a été un peintre qui
s'est fait remarquer par son imitation de la na-
ture, l'animation, le sentiment, le feu, la vi-
gueur et la charme de sa couleur. Nous avons
plusieurs de ses tableaux au musée du Louvre.
Il a fait, entre autres: une Sainte-Vierge dans
les airs et saint Jean à ses pieds.
~w*
Le .f7o~~t va avoir pour lendemains
Afs~Kt de M. Massehet, s'il faut en
croire M. Mendoi.
La symphonie du jeune maître aura pour so-
Jistes
Mme CAttVALBO. e s
MM. BouHY,
DUCHESNE.
On panse pouvoir donner la première audi-
i on dans une quinzaine de jours.
Pour la circonstance, les chceurs seront eou-*
sidérablemeat renforcés.
On sait que ies combiHaisons qui tournent
autour de l'Ambigu sont plus innombrables que
les galets de la Manche. M. Dupeuty se fait l'é-
cho d'une proposition nouvelle. Ce ne sera cer-
tainement pas la dernière.
Aujourd'hui c'est le tour d'une combinaison
lyrique, pas celle de M. Letel!ier, une autre
ayant à sa tête la célèbre ténor Roger, avec M.
Mcyer comme associé.
Il s'agirait de créer un deuxième théâtre de
l'Opéra-Comique, jouant tous les grands ou-
vrages négligés ou abandonnés par la salle Fa-
vart, et que leurs auteurs peuvent retirer au
bout d'un an et un jour, ~s F<~ ~o~ par
exemple; ~M ~fûM~M~ de le JB~<, e!c.
L~ troupe serait dcjà arrêtée dans les projets
de Roger, qui, en outre, ferait débuter succes-
sivement ses élèves, auxquels le célèbre pro-
fesseur vient d'adjoindre une charmante jeune
fille et jeune voix, la (iila d'un grand artiste,
MiieLucoCornélie. 'Ir t'
,.r/
Autre combinaison pour un autre théâtre.
M. Jaime fils aurait pris, dit-on, la direction
des Menus Plaisirs. Je crois qu'en donnant cette
nouvelle, mes confrères se pressent un pou.
Non-seulement il y a des pourparlers sérieux,
mais encore M. Jaime hit des engagements
d'artistes, cela est vrai. Mais je crois que cha-
cun de ces engagements porte une condition
résolatoire au cas eu la direction du théatra
n'appartiendrait définitivement pas à M. Jaimc.
Mmt
M. et Mme Ait't'cd Jaell annoncent un concert.
ponr io mercredi 4 mars, dans la salle Erard. Le
programme est des plus attractifs.
Comme Gusman, Lafontaine ne connaît pas
d'obstacle: il es) allé dernièrement trouver M~r
Guibert, archt-vequo do Paris, et a demandé
l'autorisation d'ajouter à son costume de Maza-
r!n do la ~MmMM Z.OKM Z/FIa barrette se
cardinal, chose absolument défendue sur la
scène, et qu'impitoyabioment la censure interdit.
Nous no savons comment Lafontaine s'y est
pris, dit un de nos confrères mais il a pu ob-
tenir ce qui jusqu'ici a été absolument refusé a
tout le monde.
Nous verrons donc pour la première fois en
scène un cardinal avec sa barrette.
M. Georges Boyer déclare de son côté que,
depuis que Lafontaine doit jouer la ~eMMMM
de ZoMM Z/ il est tout emM~aWM~; il ne
me demande plus un biiiet de faveur sans me
dire
Dou places, ze vous en soupphe, pour ce
soir 1
H appelle sa femme Anna d'Autriche enfin
je ne voudrais pas jurer qu'il ne dise pas la
messe.
Comme il sait que le cardinal Maxann avait
un goût effréné pour les bijoux, il est en train
d'acheter pour 14,000 fr. de diamants qu'il por-
tera dans la pièce.
ww
L' de yM~a~ passe aux Variétés, où
Borthcliër, Léonce, Cooper et Mme Aime Duval
vont la jouer dans quelques jours, a la M du ti
spectacle, pour remplacer ~'0~
««
Contrairement a ce qui a été dit jusqu'ici, la
pièce qui succédera immédiatement au
tement la jeune femme ce n'est pas ce que
vous croyez.
Alors, pariez, dit Baradieu avec dou-
ceur, et d'avance je vous promets défaire
ce que vous me demanderez.
Diane se recueiHit un instant. ? x
Richard, dit-pUe presque aussitôt en
retevant ta tête, ce que je vous demande,
c'fsttout simplement de ne pas voir cet
homme. ce comte Leone. etmêmede ne
pas !ui écrire, avant de m'en avoir préve-
nue.
Que voukz-vous donc faire \ous-meme?
ut Baradieu avec surprise.
–Rien. Que peut vous faire cette pro-
messe ?. Ne vous sera-til pas toujours
loisible de la rompre?.
Soit répondit Baradieu aprus une
pause. Je vous le promets, Diane.
Merci merci t. Richard, vous êtes le
plus loyal et !e meilleur des hommes 1
Baradicu sortit.
Mtie de Bois-Yron écouta un moment te
marquis s'étoigner, et quand eitevit qu'elte
était seutc, livrée à eUe-même, elle se prit à
tressaillir.
Elle passa sur son front sa main Sévreuse
et brûlante, s'élança sur un cordon de son-
nette et l'agita violemment.
Un domestique parut.
La voiture commanda-t-eUe d'un ton
bref je sors t
Et, nouant précipitamment~un chapeau lé-
ger sur sa tête, jetant un châle sur ses
épaules, la main crispée, impatiente, sur le
pêne de la porte
Oh le voir it faut qus je le voie 1
murmura-t-eile avec un accent de bonheur
indicible.
PtERRE ZACCONE et ÂDOLPHN RACOT~
(~~t<«<<<
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