Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-02-26
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 février 1874 26 février 1874
Description : 1874/02/26 (Numéro 1963). 1874/02/26 (Numéro 1963).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5211740
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
M
vant, qui trouva-t it à ta porte du cabinet du
roi? La reine, quit'àttendait, et qui, M prenant
les mains avec émotion: "Oh! soyez béni,
monsieur Seribe Pour la première fois depuis
notre exil, la roi a diné de bon appétit Pen-
dant toute ta soirée il a été gai, causeur; et ce
matin, en entrant dans sa chambre, je l'ai trouvé
assis dans son lit, se grattant le front comme
son aïeut Henri IV quand it était dans rem-
barras, et disant tout bas « CadiaMe de Scribe S
tit croit que c'est facile! Et il souriait, mon-
sieur, il souriait Revenez! revenez~ souvent.
revenez tous les jours, tant que vous serez ici.
Me te promettez-vous ? Htë promit et ii tint pa-
ro)e, et pendant toute une semaine it alla cha-
que matin verser un peu de joie dans ce cœur
navré; et quand il revint en France, il rapporta
tes plus beaux droits d'auteur qu'i) eût jamais
touchés, t& reconnaissance d'un axiié, t'aCection
d'un roi déchu et tes bénédictions d'une sainte.
Une chose assez dfôtese passe en Chine
et met, au dire du ~e~c, les mandarins
chinois tout à fait sens dessus dessous. Fi-
gurfz-vous que te jeune empereur, enrayé
de la perspective de rester, comme ses an-
cêtres, ctaquemutë daas te palais à triple
enceinte qui lui sert de prison, s'est décide
à franchir les murailles qui ie dérobent à ta
vue de ses sujets, et MM M~
Acetta proposition inattendue, les nrinistres
se regardent avec terreur, comme des hommes
à qui on annoncerait la fin des temps. On ne
sait si des représentations ont été faites au
jeune souverain, si quelque prince Koog ou
tout autre se s'est pas eO'orcé de lui faire com-
pfendrequo la tradition et le salut de t'ompire
supposaient & ce que le fils du ciel vit autre–
ment que par tes yeux de ses conseillers tou-
jours est it que l'empereur a mis son projet a
exécution, et que pour ta première fois depuis
que ta Uuino existe, un empereur est sorti de
son patuis non en titiore fermée, après que ses
satettitesurmés do rotins avaient fait évacuer
tes rues en poussant )e populaire comme un
botait, maisàpied etineogmto, voyant do prës
les choses et les hommes, et pouvant constater,
avec le plus grand étonnement sans doute, que
les Chinois de la ville, qu'il voyait pour ta
première fois, ne différaient pas des Chinois dn
patais, qu'on lui avait représentés comme étant
d'une race supérieure.
Un journa)iste radica) discutait hier à pro*-
pos de la toi é ec'orate, dit Gygès
Puisqu'on reoonnait qu'un homme ne peut
pasêtM étectenr avant vingt-cinq ans, it faut
aussi que l'on (ixo un maximun d'âge après
lequel )t sera reconnu quo t'hommo n'a ptus les
fiicuités nécessaires pour voter avec discerne-
ment.
–Tiens, lui djH quelqu'un, voità une bonne
idée à dévetopper dans une chronique.
Oh ) non, répondit le journaliste, nous ne
pouvons pas en ce moment, ~wee $K< MOM<
Quand il sera mort, ja ne dis pas
Autre phénomène arrivant d'Issoudun la
femme à trois jambes. Vo!c! ce qu'on en
dit: w
« Blanche Dumas, ~otienitatte de quinze ans,
va faire son apparition en public la semaine
prochaine. Elle possède trois jambes parfaite-
ment conformées, sauf tes attaches et le pied
de la jambe du'milieu, qui est contournée et
inerte; un des seins est placé danst'aine." «
Ce doit être bien laid.
Mais c'est pour les Barnum que le laid
c'esttebeau.
L'anniversatre du 24 février ramène à
l'esprit les souvenirs de 1848.
C'est le cas de rsppt;fer ce quatrain qu'on
iut alors à propos des arbres de liberté
Comme afbre de
Pourquoi n'a-t-on pas pris un chêne ? '?
Au moins son fruit pourrait, sans peine?
Nourrir tous-oeux qui i'ont planté.
GEORGES MAYRANT.
LA BOURSE
Après une bourse comme celle d'aujour-
d'hui, le buffetiniM- te plus disert, Je p!us
loquace, le ptus touu'u, le plus éloquent, se-
rait bien embarrassé de trouver sous sa
ptume une autre formule que ceiie-ci Rien ) l'
rien ) rien t
Les cours sont absolument immobiles et
tesan'aire&nuues: nulles à ce point qu'un
couUssier de mes amis cariait sérieusement
d'atter ae faire embaucher comme maçon
sur la p!ace de .i'Hôtet-de-ViHe.
Le 5 0/0 a baisse de 2 centimes. Les ac-
tions de la Banque, entramëes par leur pro-
pre poids, sont tombées à 3,920 francs, puis
ont terme à 3,930, en baisse de 20 francs.
L'Ita)iea a subi également uae reaction
importante il est tombé de 40 centimes.
'En dehors des vateuM qui baissent, je ne
vois absolument rien a sigoater.
Aucune nouvelle extérieure ni intérieure
n'est venue gatvaniser la torpeur du marché.
Les petits capitaux continuent à acheter dou-
cément de la Rente et quelques obligations de
choix mais Ïa spéculation et la haute ban-
jue s'abstiennent. J'ai déjà dit pourquoi, et
qien depuis hier ne s'est produit qui soit
fMtLLSTON HO M M0/~ ?37 (i)
26FËVR!ERt874.
LA MAISON
Du &x
LARUEZACHARtE
frexni&re pM't<<
XXVt
LES PRESSENTIMENTS
L'aptM-midide ce même jour, M!!e de
Bois-Yroo, accoudée au gard~-t'ou de pierre
qui boraait la terrasse du parc, suivait d'ua
regard vague le cours du Neuve et !e paysage
doré au lointain par tes rayons d'uu ecia-
tautsoteH couchant.
Par instants, ta jeune femme quittait t'ap-
pui, redressait sa taitic charman:e, e', se
tournant du côte de t'aHée du parc, semblait
interroger des yeux cette aUëe, ombreuse et
soUtaire, comme si eUc se fût attendue, à
toute minute, à y voir apparaître au toin
quelqu'un qui n'att'hait pas.
Puis, e c~re une fois dtente, etie faisait que)ques pas sur ta 'ter-
rasse et revenait, toujours distraite, s'ac-
(t) Reprodactibn autorisée pour tous tes jour-
naux iiyitnt un tritit6 avec t& SocMt6 des Mens
4* t
de nature à modifier des situations sérieu-
sement engagées.
ÂBGOSTE VoiSEMBERT.
ASSEMBLEE NATIONALE
SÉANCE DO 24 FÉVRIER i8M
Présidence de M. Bnïfet
Le système actuel du vote à la tribune, dont
tes inconvénients sont chaque jour ptus remar-
qués, a engagé M. Pernolet à déposer une pro-
position pour le modifier.
M. Hervé de Sa.isy s'élève contre les ten-
taurs qn'entraine la nomination si laborieuse
du troisième questaur.
M. Hervé de Saisy est un esprit essentiotte-
ment pratique, nous t'avons constaté plusieurs
fois, dont on .n'écoute pas assez tea avis hon-
nêtes. La perte de temps causée par )e vote de
la nomination du troisième questeur tui paraît
très prëjudiciabte aux intérêts du Trésor, qui a
Besoin, avant tout, du vote rapide de nouveaux
impôts. Le moyen qu~it propose est peut-ôtM un
peu radical, mais qui pourrait en contester la
légitimité? 1 ~1>
M. Hervé de Saisy trouva que deux ques-
teurs sont suffisants pour les besoins de t'As-
semblée, et de fait M. Bazo tenant le sceptre,
unseul remplirait d'une façon trè~ large rem-
ploi.
M. le président trouve sa proposition ir-
réguiiére malheureusement et malgré
l'insistance de son auteur, qui dfmande rur-
genee et qui rédige scauce tenante son projet,
tt faudra perdre encore ta journée de demain
pour satisfaire ies rancunes de ta droite et de
la gauche,'qui n'en seront en Hn do compte ni
p!us ni moins avancées, que ce soit M. Combler
ou M. Toupet des Vignes qui triomphe.
Tout à coup uns horrible cacophonie éclate
dan: te patais des souverains c'est M. de Bet-
castel qui prélude sur l'orgue de Barbarie à
l'hymne mortuaire. des pianos.
Un connaît ta mathodo da M. de Betcastet. Ette
est lugubre. Fort chanceusement, aujourd'hui
son mo:ot dure peu, M. de Belcastel ayant te
bon goût de demander la remise de son audi-
tion à ses cottegues jusqu'après le dépôt de
l'oratorio do la commission sur son projet.
M. Msline le remplace sans dissiper ta tris-
tfsse des honorables. M. Me~ino–cela donne
froid dans le dbs parle sur une surtaxe des
droits de succession, qui seraient dorénavant
do 1 fr. 50 au tien de 1 franc en ligne directe,
et de 3 t'r. 60 au lieu de 3 francs en ligne cola-
~térale.
Combattu par M. Marcel Barthe, l'amende-
ment Môtino, malgré les eubrts de son auteur
et sa demande de renvoi a la commission, reste
onsuspens.
Nous saurons plus tard ce qu'il en advien-
dra.
M. JBfervé de Sa.Isy n'est pas te seul à
s'occupar des questions de la questure.
M. Chaper, qui trouve les choses ridicules
parleur petit coté, voudrait voirie dépôt du
butietindans uneenvetoppa, ce qui faciliterait
la découverte de la fraude.
C'est unasorta d'inquisition que )'on cheMhe
à ressusciter. Tant de défiance pour nos hono-
rabtes, fi, t'horreur! 1
M. Césanne, lui, est pour i'appet nominai et
le vots avant la seance de demain, quoi que
paisse en dire le régiement.
M. le président, qui est toujours ù cheval
sur toutes les règles, proteste, tout en recon-
naissant que t'enveloppa ne gêne en rien l'ac-
tion du vote et que depuis fort fongtemps tes
votes appellent un correctif.
M. Cla.pler, en dëpit de M. Buffet, insiste
pour le jeu des boules. i
M. le président, tui, est dans to vrai
devant ta situation ridicule faite à nos ho-
norantes par cette M/MMMe nomination du
tro:s~me questeur, i) déclare que le projet de
t'envctoppe est très acceptable pour ne pas dire
nécessaire .mais M. H~rvë de Saisy rappette
a'tors sa proposition do suppression du trois!eme
questeur. Matheureusenent l'urgence sur te a
projet n'étant pas prpotiunoe, la chose en reste
ta.
Reviennent tes ~successions, et M. Raoul Du-
vat, et M. Pagés-Duport, et M. Sabart, et la
question ne fait pas un pas.
Demain, peut-être. Peut être n'est pas de
trop au dire du pays qui attend.
CBARLEï.~
Ce qui se passe
Hier a eu !iea un grand dîner chez M. )c
commandeur Nigra. On cite parmi les con-
vives M. ie vice-président du consei), duc
de Brogtie le ministre des affaires étran-
gères, duc Decazes, et le marquis de Noail-
tes, notre nouveau ministre prés le roi
d'Itatie.
Une intéressante proposition d'impôt vient
d'être déposée par MM. Aubry, Jozon, Du-
fourne! et Courcetie, qui ne demandent pôi~t
l'urgence, mais qui désirent, au contraire,
qu'ette soit mûrement étudiée et qu'eue
suive toute ia fhiére de la procédure or-
diuaire.
tt s'agit encore du revenu, auquel on de-
manderttiti 0/0, maison changeant fe mode
d'estimatioa qui jusqu'ici a~ait été proposé.
Les signataires du projet cherchent en eiïet
la base de la répartition de l'impôt dans )a
vateur iocative de l'immeuble habité par les
contribuables.
cuuuci uc uuu~cau a m mmpe ce pierre
pour s'en éloigner encore et y revenir après
une nouvelle déception.
Une expression d'inquiétude et de tris-
tesseassombrissait son visage. A mesure
que tes minut's s'écoutaient, ~tque~acam-
pugne qui se déboutait à ses pieds pre-
nait ces teintes adoucies et sereines qui
précèdent la soirée à mesure que s'étei-
gnaient dans l'air ces miiie bruits du jour,
qui, aux champs, semblent l'hymne aux
mille voix de la nature vivante et féconde,
Mlle de Bois-Yron sentait t'angoisse poi-
gnante succéder ea eite à l'inquiétude ce
fut les sourcils contractés et tes yeux em-
preints d'un découragement pro~nd qu'elle
abandonna ennn la rampe pour venir en-
core touiller du regard l'aifée du château.
Mais, cette fois, un cri de soulagement
s'échappa de ses lèvres, et elle Et en avant
quelques pas rapides, comme pressée de
s'assurer qu'etie ne s'était pas trompée.
Uu homme venait par cette ailée, se diri-
geant vers Mtle de Bois-Yron et accélérant
le pas sitôt qu'il l'avait aperçue.
La jeune femme s'arrêta, et, un instant
après, Barroia, debout et le chapeau à la
main, était devactetie.
–Eh bien! dit avec vivacité Mite de
Bois-Yron, sans même songer, dans te trou-
ble et i'impatienceque sa voix trahissait, à
adresser au vieux et ildèie serviteur une de
ces paroles affectueuses auxquelles eite t'a-
vait habitué et qu'il paraissait en ce moment
avoir ptus méritées que jama s.
En eû'et, ia pou~sit'TC qui couvrait tes gros
soutiers de Barroin, ses vêtements poudreux
et te gros bâton de coudrier qu'il tenait à
ta main, indiquaient, a n'en pas douter, que
le vieiiiard venait de faire une ioegae rame,
et qu'il n'avait pas perdu un instant à s'ar-
rêter au château, avant de rendre compte
On exceptera d'ailleurs de toute estima-
tion les bâtiments ou portions de bâtiments
occupes par une exploitation agricole, in-
dustrielle, commerciale ou pour un service
public, de ϐme que les logements occu-
pes par des famities assistées ou par des
contribuables sans domestiques à gages.
Lechinre de ia valeur iocative, établi
d'après les règles adoptées aujourd'hui,
sera multiplié par 8 si te contribuable est
seu! dans son !ogement, par 7 si !à famitie
est de 2 personnes, par 6 pour ou 4 per-
sonnes, par 5 pour S ou 6 personnes, par 4
pour? ou 8 personnes, par 3 pour 9 person-
nes et aa-dessus.
D'après cette règle, un loyer de 2,000 fr.,
pour trois ou quatre personnes, supposerait
un revenu de 12,000 fr. et entraînerait une
taxe de 120 fr. pour sept ou huit person-
nes, il ne supposerait plus qu'un revenu ds
8,000 fr. et serait taxé à 80 fr etc.
En dehors de cette proposition, il n'y a
rien d'intéressant à signaler aujourd'hui.
Le procès en séparation de corps intenté
par Mme ta princesse de Bauffremont à son
mari a fait hier un pas en avant. M" Béto-
laud, le défenseur du prince, a terminé sa
piaidoirie, du moins la première de ses plai-
doiries, car il répondra certainement à M'
Attou, qui prendra la parotë mardi prochain
pour soutenir la terrible et triste enquête
.que t'en sait.
Hier, les ouvriers scutpteurs ont placé,
dausta grande cour de ia Sorbonne, au-
dessus de la porte d'entrée de i'amphithéutre,
les deux bustes de
1° Le cardinal duc de RicheHet Fonda-
teur de l'Académie française en 1635, il
bâtit le coUége du Ptessis et ie Palais-Car-
dinal Jepuis Pahis-Roya!) et agrandit it: Sor-
bonne, dont la fondation remonte au trei-
zième siècle. On sait que i'égtise de ta Sor-
bonne contient déjà le mausoMc, en marbre
bianc, de Richelieu, chef-d'œuvre de Gi-
rardon.
2" L'abbé RoUin (Charles), qui, par son
dévouement tout paternel pour la jeunesse.
était devenu )c .Ko~M. S'jccessivement
professeur de rhétorique en 1687 et professeur
d'éloquence au CoUége de France en 1688,
il était recteur de l'Université en 1694 et
principal du cojiége de Beauvais en 1696,
que, pins tard, en 1712, accusé de jausé-
nismc, il a dû quitter. C'est à l'abbé Rottin
que revient i'honncur de renseignement du
grec et du latin avec des méthodes écrites
en français; il réclamait pour que la tangue
materndte entrât dans t'education publi-
que, et devint, nonptus l'auxiliaire et comme
l'accessoire, mais le fond et l'objet même
des études de ia jeunesse.
On lui devait bien l'honneur de perpétuer
ses traits par )e buste ptace à t'entrée du
théâtre même de ses succès.
Avant-hier, à deux heures, devait avoir
Heu, dans l'étude de M" Mfgret, notaire, et
par les soins de M. Harouel, administrateur
judiciaire de la succession de M. Merton,
ancien banquier, la vente du journal
/S'o:
La mise à prix était de 100,000 francs. Il
ne s'est pas présenté d'acquéreur.
C'est a jeudi prochain qu'est fixée la nou-
velle adjudication du journal JcLa vente de l'M~~eKCi'M~~ vaetre
aussi très probablement retardée de quel-
ques jours.
Voici tes prédictions de Nick sur les pro-
babilités du temps pour le mois de mars
Même direction des forces à peu près.
Déclinaison plus faibie. Résultante ptus
forte. Courants plus près de nous. Perturba-
tions ptus vives.
Conséquences
Temps mixte, plus agité qu'en février,
sur la France et sur les pays limitrophes,
plutôt humide que sec dans l'ensemble, tem-
péré, avec ciel assez souvent couvert ou
brumeux. Quelques éstaircies, notamment
sur te Midi, avec gelées blanches (1'" quin-
zaine et vers la fin du mois;. Giboulées,
neige sur les points culminants, crues d'eau
!(2° quinzaine), gros temps s.ur mer. La pre-
mière quinzaine sera préférable à la se-
conde.
~?<ï ~~< j~M ~MM des <
M'M /?'M! F~~ ~M.M<
Dépression barométrique avec vent, pluie,
giboulées ou neige, suivant les contrées ou
altitude.
Vers le 4, syzygie, équilune descendant,
conjonction de Jupiter, apogée; (7), < -H x,
lunesticeaustra), quadrature; -15, conjonc-
tton de Saturne ;« 18 x.équilune ascen-
dant, syzygie, périgée, opposition de Jupi-
ter, conjonction de Vénus, ainsi que de Mer-
cure < 20 équittoxe, conjonction de Mars;
« 24 t, JuneËtiee boréal, quadrature 27,
(31~ conjonction de Jupiter, ëquilune des-
cendant.
Les dates placées entre parenthèses sont
douteuses sur notre zone celles mises en-
tre guillemets présenteront les plus fortes
perturbations.
Avis aux marins 1
On nous annonce la fondation, daus le
de son voyage à sa maîtresse.
Mademoiselie, répondit simplement
Barroin, j'arrive de Baradieu.
Ah ut Diane avec une expression de
satisfaction joyeuse. Et te marquis ?
Je veux cfoire, mademoiselle, répliqua
le vieillard avec méhuicotie, que vos crain-
tes étaient exagérées car rien, dans les
nouvelles que j'ai recueillies, n'est de na-
ture à faire supposer unjnatheur; mais cer-
tainement il se passe, en ce moment, des
choses étranges.
Diane tressaillit et fit un mouvement com-
me pour presser encore le vieillard.
–Quoi donc? dit elle; qu'a pu faire le
marquis pendant ces trois longs jours? Le
sais-tu?
Oui.mademoiseiie.
H a été absent? 2
Oui.
–Où est-i! aiié?
–Aht voilà où commence t'extraordinaire
sans avoir prévenu personne,Sansavojr fait
le moindre préparant', sans que rien indi-
quat d'avance sa détermination, monsieur
!e marquis a pris l'express de Paris et a
quitté Nevers au beau milieu de ia nuit.
C'est singutier, en cHet. ii était seui'
Non, mademoiselfe.
Avec qu} P
–-On.) avec un personnage bizarre, atkz.
à ce que les domestiques m'en ont raconté
du moins: une espèce d'acteur.
--Un acteur?.
Acteur. auteur. on ne sait pas.
cnant, riant, maogeantcomme un ogre bu-
vant comme un trou. °
–Comment?. cet homme a donc
soupe?.
–Avec M. ie marquis, oui, mademoi-
seue.
Mite de Bois-Yfon se tut pendant un ins-
XM" arrondissement, d'une caisse des écoles,
sous te patronage de M. Alfred Grivot, maire
de cet arrondissement
Cette institution a pour but principal de
fournir aux enfants tes moyens de fréquen-
ter régulièrement les écoles.
De mettre tes famiiies à même de les y
maintenir le p)us longtemps possible, de
délivrer des secours aux enfants et aux fa-
milles selon les besoins, et de décerner des'
récompenses aux élèves et aux maîtres sc-
ion le mérite.
Avis aux souscripteurs t
On se rappelle que beaucoup d'objets de
grande valeur disparurent lors de ta Com-
mune, et !es recbërcbes les plus actives ne
purent pas toujours faire rentrer tes pro-
priétaires en possession de leurs biens.
M. le comte de Saint-Léon avait dans son
bote! de la rue de l'Université ur.e superbe
confection de peinture, et parmi tes tableaux
tes plus rares se trouvaient deux Tttien du
p'us grand prix, entre autres-ta ~e~M~<
.Hier, le communard qui avait dérobé ces
objets a été pris d'un bon mouvement car te
comte est reniré en possession de ces deux
toiles, qui étaient accompagnées de la tettre
suivante
« .~Mz6M, ~ CûMKMg, -MM ~a~ ~0!C ~OM~~C~M !?OM
a~MM~Mt~M~~we 7C~t'a!!? 6'CK~~ M/~
~MM~Kë,
LONSAY,
aMc~ea~t~~e )%?
Encore un dra-me
On se souvient du remarquable article
que pubtiait, il y a quelques jours, en tête
du Q~M~oM, notre collaborateur et ami Jac-
ques Lcfèvre, sous ce titre Peut e~'e
~MtM~C de ~~M!M t
C'est aujourd'hui un drame du même
genre que nous avons a racconter.
Avant-hier, M. Léon Renautt, préfet de
police, recevait d'une demoiselle Picart une
lettre, véritable petit chef-d'œuvre de style,
qui commençait par ces mots
A l'heure où vous recevrez cette lettre,
j au~ai cessé de vivre t x
Dans cette !~Nguc missive, la jeune femme
expliquait les motifs qui t'avaient décidée à
en finir avec la vie,
Eitë avait été abandonnée de tous Son
père, rentier, jouissant d'une assez belle
aisance, l'avait chassée eiie s'était vaine-
ment adressée à des parents riches, a des
oncles entre autres, qui iui avaient fermé
leur porte et leur bourse.
Que faire pour une femme dans notre
monde, où ie travail manuel des pauvres
créatures sans appui et sans soutien est si
mal rétribué?
Demandez le à toutes elles n'ont le choix
qu'ente la mort et je déshonneur 1
Mlle Picart déctaraitâ !a préfecture qu'eHe
n'avait pas hésité et qu'elle acceptait la mort
comme une d~iivrarce.
« Je me jetterai a ta Seine, près de la
ptace du Chatetet, dans la nuit du 23 au 24
février )t disait, cette pauvre Me en ma-
nière de péroraison.
La lettre en question fut aussitôt soumise
à la première division, avec ordre de faire
des recherches pour retrouver le cadavre.
C'était avant-hier que se passait le pre-
mier acte du drame. 1
Hier matin, vers sept heures, le 24p~r
conséquent, une jeune femme, paraissant
atteinte d'a)iénation mentale, se présentait
au poste de police du quai de Gesvres et
remettait au gardien de ta paix de service un
paquet, un porte-monnaie et un parapluie,
en tui disant < Tenez, monsieur, vous êtes
un brave homme vous remettrez cela à qui
de droit »
Cela fait, eHe se dirigeait en courantvcrs
la Seine, au bord de taqueUe le gardien de
la paix l'arrêtait juste au moment où elle
voulait se précipiter dans le neuve.
Amenée au -poste centra), cette femme,
fort jotie et fort bien mise, ma foi t a dé-
claré se nommer Céiine Picart, agëe de
vingt-sept ans, institutrice, demeurant rue
du Faubourg-Saint-Denis, 7.
Son père, a-t-elle ajouté, rentier, rue du
Chemin-Vert, l'avait abandonnée. Elle était
seute~ voulait mourir, que sais-je encore ? 9
La malheureuse semblait divaguer.
Est-ce la même demoiselle Picart qui
avait écrit la veille au préfet?
Nous t'ignorons'encore.
Chose curieuse) ta femme arrêtée parais-
sait très sérieusement atteinte d'un déran-
gement d'esprit, et ta lettre en question n'a
nullement l'air d'être t'œuvre d'un fou.
Une enquête est ouverte à cet égard.
Ce qu'il y a de plus étrange, c'est que le
jour môme, on recevait à la préfecture de
potice l'avis de rechercher une demoiselle
Picart, à qui revient un héritage da 1 mil-
lion 500,000 francs.
La correspondante de M. Léon Renault
l'institutrice et ta légataire de cette fortune
neseraient-elles qu'une seule et mêmetpcr-
sonne ? `?
La chose serait vraiment par trop extraor-
dinaire et tiendrait véritablement
ant et s'efforça de deviner ce qu'il y avait
d'inexplicable dans le récit qui lui étaitfait
Enun, dit-elie en relevant !a tête, que!
motif donae-t-on à ce voyage ?. à cette dc-
termination subite ? 1
Ban'oin fit un geste d'ignorance absolue.
Voyons, poursuivit Mile de Bois-Yron,
qu'avait fait te marquis pendant la journée
qui a précède son départ précipité?
J'avais prévu la question répliqua
Barrotn. Je me suis informé de l'emploi
de !a journée de M. le marquis, et j'espère
que mademoiselle ne m'en voudra pas de
cet innocent espionnage.
Parle t. parie)
Eh bien) vo;ci M. ie marquis a d'a-
bord re~u ia visite de M. et Mme de Mont-
désert.
Diane fit un mouvement brusque et pâUt.
Barroin baissa les yeux et attendit.
Au bout de quelques secondes,' )a {?!&
femme reprit d'une voix légèrement émue-
Tu es bien sûr de ceia ?"
–Oui, mademoiselle.
Continue; après? 2
Après, M. !e marquis M~u une autre
visite, ceiie d'u~ ~MNger, M. ie comte
Leonp,
–~Muite?
-~Ensuite, il s'est renduch~z M.'ie comte
deChantelys. le jardinier deBaradieu, qui
paf hasard y ëtaitaité pour ses auaires i'y
a vu.
–Et puis?
C'est alors qu'il est rentré au château
avec ce personnage que je vous ai dit et que
personne ne conna!~ cet acteur.
Et il a soupe avec cet homme ? mur-
mura Diane sttr un ton singulier.
Oui, mademoiselle.
Est-ce tout?
Barroin hocha la tête.
Nous ne manqueroas pas d'approfondir
cettequestion.
IIfPPOLYTE NAZET.
St-RaphaëL 7tM $'MîM!?Mt?ta naturel, toni-
que, reconstituant, goût excellent, plus efficace
que les eaux minorâtes, que !es préparations
ferrugineuses, que les quinas, dans !os fatigues
d'estomac, la chlorose, l'anéome, les convales-
cences, Dose, un 1/2 verre à bordeaux après ·
tes repas. Princip. pharmacies, 3 t'r. ta bouteille.
t. T. PIVNR SAVONAUSUGDELAtTCE
BRUITS DE COULISSES
Ce soir, àTOpera-Comique, première reptc-
sentutiun du F/o~aMK, opéra-comique en trois
actes, de M. de Saint-Georges, musioue de M.
Leuepveu.
(Néanmoins avoir excessivement soin de con-
sulter les afnches.)
~fM~
L'ëa&agement qui attache Mlle Bloch à l'O-
pcra expire au mois d'avril prochain.~Nous ap-
prenons que les pourparlers du réengagement
du seul contralto qui existe sur les scènes ly-
riques françaises sont en bonne voie.
Le nouveau traité serait fait pour trois an*.
nëcs, au prix de S5, 60 et 68,000 francs.
La somme n'est pas trop tbrto qnand on
s&ng'e a l'impossibilité où serait l'Opéra de rem-
placer CKUe belle et excellente cantatrice et
quand ou songe surtout aux propositions fabu-
leuses qu! lui sont adressées de toutes les gran-
des scènes d'Europe. En acceptant, en effet, de
chanter & l'étranger, Mlle B!och gagnerait très
atsëment le doubto des appointements oui lui
sont oNerts à Paris.
Aux renseignements qu'a donnes le .TbM~M~
o//tct~, sur l'état d'avancement des travaux du
nouvel Opéra, te ~ot?* ajoute ce détail inédit
Apres io sinistre de la rue Le Peletier, un
des premiers soins de l'administration a été de
pourvoir à l'installation provisoire, dans les
Mhments neufs, de ta bibliothèque musicale
do t'Opéra.
Cette installation est actuellement terminée.
Toutes les partitions, avec leurs parties d'or-
chestre, sont déposées dans une des galeries de
1 ëdtuee en cours de construction. On a, pour
le classement, adopté la plus simple méthode
eest-a-diro l'ordre alphabétique. Aussi, main-
tenant ne manque-t-il plus, pour rendre les re-
cherches faciles et rapides, qu'un catalogue
soigneusement établi. La besogna sans doute
n est pas mince. Mais, elle est urgente et cela
sulfit pour qu'on s'y mette. C'est pourquoi nous
panerions que l'halle et savant architecte de
1 Opéra n'a pas attendu, pour y soaser. notre
humble avis.
Or, une fois ce travail terminé, ne doit-on
pas espérer que le public sera convié à l'étude,
des précieux documents accumulés dans ce dé-
pôt ? Ce serait, pour le grand art, un puissant
moyen do vutgansation. Ht l'on peut attendre
cette masure d un ministère que ses actes prou-
vent si désireux d'aider, autaat qu'il est en lui,
au développement delà renaissance musicale
à laquelle nous assistons.
Les répétitions duçe!s, se poursuivent avec une très grande acti-
vité, et la nouveHe comédie de M. Octave Feuil-
let set-an déjà prête si la santé de Mîtes Sarah
B.ernhardt et Croizette ne forçait l'administra-
tion à quctqucs ménagements; mais le retard
sera léger, tout le fait espérer, et l'on peut
compter que ~pAtMa; pourra être représenté
dans le courant du mois prochain.
wM<
Deux bonnes nouvelles do t'Odeon, données
par M. Boyer, que sa situation de secrétaire à
ce théâtre permet d'6!.ro mieux renseigné que
qui que ce soit sur ce qui s'y passe, 1
M. Juies Barbier vient dépasser avec M. Du-
quesnoi un traite aux termes duquot il s'en-
gage à livrer à la tin de l'été un drame en
cinq actes.
Ce drame, qui sera represontô l'hiver pro-
chain, s'appeimra FMaN~e~.F~eJoaMe
M. Dumas fUs a autorisé fauteur de VMKMt
a~re ù t'extratre des œuvres do son père.
Autre .A t*ft
Autretraitë.
M. Meiihac a tait autrefois une comédie en
cinq actes intitule /g ~MM-
rï~e.
Pleine de qua)ités, cette oeuvre de jeuneasa
rentermatt aussi boti nombre et'imperfectioNS
L'auteur a refait la pièce, ou piutôt s'en est
ser~f pour en refaire une autre complètement
nouvcUe.
E!ie aura quatre actes et un protoguo, qui se
passe dix ans avant faction. 0
Le personnage principai'seui a dte conservé
la ptupart des autres ont disparu pour fair~
ptace à des créations qui n'existaient p~
Le nouveau P
être iiYM & i-Odéon & a ih ~a~r~
dans te courant de septembre P~
Du S~ thépt~re,
mant acte en vers, a apetiticlo, Cynthia,' pour
teqnei Massenet ~{~u~de~
ne, des chw~ et un~ ~anson à bo're.
~v~ ~~u~ S~:
gés avec Mme Lia l~é(ix pour créer l'hiver pro-
de~ou~tG~
de Sardou, ia la Gaité.
Qui dira jamais qu'ONeabach n'est pas un ma-
lin et qu'il no sait pas s'y prendre quand il s'a-
git do s attacher une artiste à qui il croit des
chances de succès ?
Mademoiselle, reprit-if, il y a en ce
moment à Nevers d'étranges voyageurs un
monde qu'on n'est pas accoutumé a y voir.
ce comte Leone dont je vous ai parlé, d'a-~
bord, et qu'on ne connaît pas.
Richard le connaît sans doute.
Ensuite, poursuivit Barroin avec un
mouvement de tête incrédule, une dame qui
l'accompagne, une dame de Paris qui a da j J
drôles de manières, en m'a dit ça à Ne-
vers.
Enfin interrompit Mt!e de Bois-Yron
suivant touj&u.s M pensée, ie marquis est
revenu au château.
Oui.
–Ators, tu l'as vu?
–Non~
-"= Comment cela ? y
J, H est revenu cette nuit, et ce matin il
est reparti pour Nevers.
Diane demeura pensive.
C'est bien, dit-etie enfin, je te remer-
cie, mon bon Barroin. Tu dois être fatigue.
Va te reposer. va. je vais moi-môme ren-
trer. Si tu apprends quelque chose de nou-
veau, viens vite me l'annoncer.
Barroin s'inclina eu silence et s'éloigna.
Derrière lui, comme elle l'avait dit, MUe
de Bois-Yjoa s'engagea dans Miee condui-
sant au château, et un instant après eiip
pénétrait dans cette chambre située aurez-
de-chaussëe du paviiion, où nous <&vons
déjà vue recevoir quelques jours auparavant
maître Bouiardot.
Mais eiic y était à peine assise, le coude
appuyé sur te braa du fauteuil et le menton
dans la main, quand on frappa doucement du
dehors.
La tête de Barroin passa en même temps
dans i'entre-baiHpment de la porte.
Mademoiselle, dit-il vnement, voici
monsteu? te marquis
Un directeur de théâtre, qui avait te désir de
souMer au maestro sa jolie ~enqms du dédit qu'il y aurait à payer pour rom-
pre ie traite de cinq annees-qui !io Mme Théo
à auteur d'O~A~.
Cent mille francs )ui fut-il répondu.
Si grand que soit le désir'du directeur eh.
questton de s'attacher l'artiste en vogue, il est
en train do réfléchir. C'est qua c'est une somme,
par le temps qui court
t~~ Antoninu, qui devait jouer !e j~M?'
~ëPKM & la première matinée d'OHenbach, n'a
pu y être autorisée par la direction du Vaude-
v)!)e.
WM)
M. Georges de Porto-Riche vient déterminer
un drame en cinq actes, en vers.
Titre :M
Mes confrères annoncent que la musique de
jt?. de PoK?'eeaM~?M~ qui sera donnée à t'une
des prochaines matinées de JaGalté, est ia mu-*
s~quo do Luity.
C'est une erreur la partition qui sera c~o-
cuteeestdeM.Guiraut.
*~M'
Nous ayons annoncé qu'on'répétait a i'Am-
ogu un drame en ciuq actes et sept taHeaux
de M. Maurice Cbste ~M~?'o~ F~.
Voici ia distribution des rû'ps principaux
AmoroîsoPare MM. bernent Just
Leduc doGuisa Fuitle
Le cardinal de Lorraine Valant
PrincedeCondo guity
Ma.rcet .Lambert
~oDct Montbars
CatheDne de M6dicis Mmes Maiard'))ië
Mane Stuart Jcanne-Narie
Thcrcse Granson Vnnnnv
La pièce renferme des situations extrêmement
émouvantes. <
Oa recommande aux gens qui aiment à être
Vigoureusement empoignes la scène où de
jeunes seigneurs protestants entent deux par
deux pour atier au supp)ice.
Un ëchafaud est dressé au fond du théâtre
le premier monte; on entend un bruit sourd et
te second prend sa place. Il
A un autre moment, un rebette, attiré dans
un piège par ic duc de Guise, est mis à la tor-
ture.
Que tes gens dëticats se rassurent, cependant
on n'a a pousse te réalisme que jusqu'au t'émou-
vant, et non point jusqu'au dégoûtant.
WMf
Je disais hierqua rien n'est bien dénnftive-
ment arrêté au Gymnase pour t'affiche qui suc-
cédera aJ! ~~AoKM
M. Dorvat est impénétrable à ce sujet Quoi
que nous ayons fait pour lui arracher sonsecret
il a bten gardé. Tout ce que nous avons pu ea
obtenir, c'est que peut-être on jouerait MM
~M avant le spectacle coupé.
Mais quette pièce ?
Une pièce 1
–Inédite? 9
-Hét hé!
H est donc bien probable que ce soraune re.
prise.
M~ cette enquête,
M. et Mme Lcsuour se trouvaient dans te ~abi~
~une'inS~ M. Derval.1' aurait-il par`
là une indication? '?
~Mftt "'J
Si l'on croit que tes directeurs dethéâtre ont
toujours de l'agrément avec les peti es dames
~ont obligés d'engager, on s~trompe~
liment l
pA~ ''tenture qui est arrivée hier à M
moment des enga~
ments d'élégantes pour/M/M<
Depuis une demi-heure M. Comte débattait ies
coudions du traité qui devait tier à tasated? 1
passage Choiseut une des btondes ies~uscn~
mantes de Paris, laquelle a obtenu l'année &
nière à taGa!te un grand succès de beau~
Pour_ne pas la désigner trop clairement, d~oM ·
A~ son `
Amélic,
Après avoir tout stipulé et au moment où ii
no manquait plus qne tes signatures, la jeune
et johe personne dit:« Attendez- ayant de
rien terminer, je veux voir tu sceno »
M. Comte s'empressa de satisfaire à ça ca-
price.
Suit un long et minutieHx examen de Jajscén~
mumo et da ses dégagements M ~scene
E)i bien, reprit ta beauté Monde c'est M
tendu; nous allons signer, maisTcondit~
~~E~S~-y,
de notre traité à fuira élargi» le couloir qui
mène à ma loge et ù rw~ré poser des tapis.
E~ mc,~
M ? 'rottant contre vos murs @ Il
.~5"~ s'mctina respectueusement
–MadenMiseifo,,répondH-i!, vos'd~irs sont
des ordres. Cotte nuit je ferai ven~ '~ou~i~
nous omp étorons un peu sur 'mol~~
sans que le préfet de po~ s~em~~i~
s~~x ~~icrs~
&Hyrn~ âttx ~'S~égraphier a,
Soyrne,
.s, ~arrondissant son bras avec una a-tûce
a)gno du Titéatre-Français, il reconduisit I..
bette exigeante jusqu'à la porte do son .coupé
Et voità comment on no verra pas Mtte Amë-
))e.dansjMP~<~M.
A propos des Bouuës, disons qu'tner i~ au- °'
teurs des Pbuuon, que nous avions donnée les prplus complète et la plus exacte.
11 y a dans la nouvelle opëretta trois types
bien tranchés dePansiennes: iaParisieMé~ °
grand monde, celle du demi-monde~ lXur"
g€OMSG.
C'est MUePreDy, qui rentre, aux BouH-es à
partir de ce jour, qui représeatera ta granda
dame.
Mlle Delphinedo Lizy, engagée spécialement
sera demi-mondaine.
Et Mite Martha-Vaiérie jouera la bourgeoise.
Diane jeta une exclamation de joie et pnn è
rut à ia porte qu'elle ouvrit toute grande
Presque aussitôt Baradieu parut sur !<.
seuil, r eut
–EnfiB!dit-6]!e, enfin vous voifa Richard r
Baradieu fnH'rappé de l'accent detajSS
femme.
-'Qa'avez-voHS donc, Diane? dit-ii a~.
un intérêt aH'ectueux vous êtes émue ir~
blée. inquiète.
Oui, horribtement inquiète.
A que! propos? 9
–A propos de vous.
–De moi?
Richard 1 poursuivit Mile de Bois-Yron
avec une 6m~!on croissante, il y X
votre conduite, depuis trois jours, queX
chose qui n'est pas ordinaire. Vous~s
a a Pans. je le sais. je sais que voS
êtes .parttia nuit. que vous n'avez ~s
.que deux jours a ce voyage.
–Mais.
–Richard, vous N'êtes plus l'homme des
expddmonsfantaisisïe.s.rhommedu&cre
de Bade. Je vous connais trop pour nen~
savotr que vos déterminations sont touX
graves et mûrement r6t!6chies.. Eh n~
~S" m'ont jamais S
pËe.iUchard, je crains un malheur! Rj
chard, j'ai peur 1
Baradieu avait écouté MiJe de Bois-Yron
peasif, sans l'interrompre. Aux demi~
mots, relevant ta tête 1 MHuer~
Eh bien, oui ) Diane, dit-il d'une vo~
basse et vibrante, un maiheur épouXS
menace en cemomentia famiiie'deChan~ `'
Jys et c'est pour cela que vous me vo~z
suèrent de ce que vous m'avez vu~
guère.
14 PtERRE ZACCONE et ADOU'aB ~CW,
f~<~«<~t~~
vant, qui trouva-t it à ta porte du cabinet du
roi? La reine, quit'àttendait, et qui, M prenant
les mains avec émotion: "Oh! soyez béni,
monsieur Seribe Pour la première fois depuis
notre exil, la roi a diné de bon appétit Pen-
dant toute ta soirée il a été gai, causeur; et ce
matin, en entrant dans sa chambre, je l'ai trouvé
assis dans son lit, se grattant le front comme
son aïeut Henri IV quand it était dans rem-
barras, et disant tout bas « CadiaMe de Scribe S
tit croit que c'est facile! Et il souriait, mon-
sieur, il souriait Revenez! revenez~ souvent.
revenez tous les jours, tant que vous serez ici.
Me te promettez-vous ? Htë promit et ii tint pa-
ro)e, et pendant toute une semaine it alla cha-
que matin verser un peu de joie dans ce cœur
navré; et quand il revint en France, il rapporta
tes plus beaux droits d'auteur qu'i) eût jamais
touchés, t& reconnaissance d'un axiié, t'aCection
d'un roi déchu et tes bénédictions d'une sainte.
Une chose assez dfôtese passe en Chine
et met, au dire du ~e~c, les mandarins
chinois tout à fait sens dessus dessous. Fi-
gurfz-vous que te jeune empereur, enrayé
de la perspective de rester, comme ses an-
cêtres, ctaquemutë daas te palais à triple
enceinte qui lui sert de prison, s'est décide
à franchir les murailles qui ie dérobent à ta
vue de ses sujets, et MM M~
Acetta proposition inattendue, les nrinistres
se regardent avec terreur, comme des hommes
à qui on annoncerait la fin des temps. On ne
sait si des représentations ont été faites au
jeune souverain, si quelque prince Koog ou
tout autre se s'est pas eO'orcé de lui faire com-
pfendrequo la tradition et le salut de t'ompire
supposaient & ce que le fils du ciel vit autre–
ment que par tes yeux de ses conseillers tou-
jours est it que l'empereur a mis son projet a
exécution, et que pour ta première fois depuis
que ta Uuino existe, un empereur est sorti de
son patuis non en titiore fermée, après que ses
satettitesurmés do rotins avaient fait évacuer
tes rues en poussant )e populaire comme un
botait, maisàpied etineogmto, voyant do prës
les choses et les hommes, et pouvant constater,
avec le plus grand étonnement sans doute, que
les Chinois de la ville, qu'il voyait pour ta
première fois, ne différaient pas des Chinois dn
patais, qu'on lui avait représentés comme étant
d'une race supérieure.
Un journa)iste radica) discutait hier à pro*-
pos de la toi é ec'orate, dit Gygès
Puisqu'on reoonnait qu'un homme ne peut
pasêtM étectenr avant vingt-cinq ans, it faut
aussi que l'on (ixo un maximun d'âge après
lequel )t sera reconnu quo t'hommo n'a ptus les
fiicuités nécessaires pour voter avec discerne-
ment.
–Tiens, lui djH quelqu'un, voità une bonne
idée à dévetopper dans une chronique.
Oh ) non, répondit le journaliste, nous ne
pouvons pas en ce moment, ~wee $K< MOM<
Autre phénomène arrivant d'Issoudun la
femme à trois jambes. Vo!c! ce qu'on en
dit: w
« Blanche Dumas, ~otienitatte de quinze ans,
va faire son apparition en public la semaine
prochaine. Elle possède trois jambes parfaite-
ment conformées, sauf tes attaches et le pied
de la jambe du'milieu, qui est contournée et
inerte; un des seins est placé danst'aine." «
Ce doit être bien laid.
Mais c'est pour les Barnum que le laid
c'esttebeau.
L'anniversatre du 24 février ramène à
l'esprit les souvenirs de 1848.
C'est le cas de rsppt;fer ce quatrain qu'on
iut alors à propos des arbres de liberté
Comme afbre de
Pourquoi n'a-t-on pas pris un chêne ? '?
Au moins son fruit pourrait, sans peine?
Nourrir tous-oeux qui i'ont planté.
GEORGES MAYRANT.
LA BOURSE
Après une bourse comme celle d'aujour-
d'hui, le buffetiniM- te plus disert, Je p!us
loquace, le ptus touu'u, le plus éloquent, se-
rait bien embarrassé de trouver sous sa
ptume une autre formule que ceiie-ci Rien ) l'
rien ) rien t
Les cours sont absolument immobiles et
tesan'aire&nuues: nulles à ce point qu'un
couUssier de mes amis cariait sérieusement
d'atter ae faire embaucher comme maçon
sur la p!ace de .i'Hôtet-de-ViHe.
Le 5 0/0 a baisse de 2 centimes. Les ac-
tions de la Banque, entramëes par leur pro-
pre poids, sont tombées à 3,920 francs, puis
ont terme à 3,930, en baisse de 20 francs.
L'Ita)iea a subi également uae reaction
importante il est tombé de 40 centimes.
'En dehors des vateuM qui baissent, je ne
vois absolument rien a sigoater.
Aucune nouvelle extérieure ni intérieure
n'est venue gatvaniser la torpeur du marché.
Les petits capitaux continuent à acheter dou-
cément de la Rente et quelques obligations de
choix mais Ïa spéculation et la haute ban-
jue s'abstiennent. J'ai déjà dit pourquoi, et
qien depuis hier ne s'est produit qui soit
fMtLLSTON HO M M0/~ ?37 (i)
26FËVR!ERt874.
LA MAISON
Du &x
LARUEZACHARtE
frexni&re pM't<<
XXVt
LES PRESSENTIMENTS
L'aptM-midide ce même jour, M!!e de
Bois-Yroo, accoudée au gard~-t'ou de pierre
qui boraait la terrasse du parc, suivait d'ua
regard vague le cours du Neuve et !e paysage
doré au lointain par tes rayons d'uu ecia-
tautsoteH couchant.
Par instants, ta jeune femme quittait t'ap-
pui, redressait sa taitic charman:e, e', se
tournant du côte de t'aHée du parc, semblait
interroger des yeux cette aUëe, ombreuse et
soUtaire, comme si eUc se fût attendue, à
toute minute, à y voir apparaître au toin
quelqu'un qui n'att'hait pas.
Puis, e c~re une fois d
rasse et revenait, toujours distraite, s'ac-
(t) Reprodactibn autorisée pour tous tes jour-
naux iiyitnt un tritit6 avec t& SocMt6 des Mens
4* t
de nature à modifier des situations sérieu-
sement engagées.
ÂBGOSTE VoiSEMBERT.
ASSEMBLEE NATIONALE
SÉANCE DO 24 FÉVRIER i8M
Présidence de M. Bnïfet
Le système actuel du vote à la tribune, dont
tes inconvénients sont chaque jour ptus remar-
qués, a engagé M. Pernolet à déposer une pro-
position pour le modifier.
M. Hervé de Sa.isy s'élève contre les ten-
taurs qn'entraine la nomination si laborieuse
du troisième questaur.
M. Hervé de Saisy est un esprit essentiotte-
ment pratique, nous t'avons constaté plusieurs
fois, dont on .n'écoute pas assez tea avis hon-
nêtes. La perte de temps causée par )e vote de
la nomination du troisième questeur tui paraît
très prëjudiciabte aux intérêts du Trésor, qui a
Besoin, avant tout, du vote rapide de nouveaux
impôts. Le moyen qu~it propose est peut-ôtM un
peu radical, mais qui pourrait en contester la
légitimité? 1 ~1>
M. Hervé de Saisy trouva que deux ques-
teurs sont suffisants pour les besoins de t'As-
semblée, et de fait M. Bazo tenant le sceptre,
unseul remplirait d'une façon trè~ large rem-
ploi.
M. le président trouve sa proposition ir-
réguiiére malheureusement et malgré
l'insistance de son auteur, qui dfmande rur-
genee et qui rédige scauce tenante son projet,
tt faudra perdre encore ta journée de demain
pour satisfaire ies rancunes de ta droite et de
la gauche,'qui n'en seront en Hn do compte ni
p!us ni moins avancées, que ce soit M. Combler
ou M. Toupet des Vignes qui triomphe.
Tout à coup uns horrible cacophonie éclate
dan: te patais des souverains c'est M. de Bet-
castel qui prélude sur l'orgue de Barbarie à
l'hymne mortuaire. des pianos.
Un connaît ta mathodo da M. de Betcastet. Ette
est lugubre. Fort chanceusement, aujourd'hui
son mo:ot dure peu, M. de Belcastel ayant te
bon goût de demander la remise de son audi-
tion à ses cottegues jusqu'après le dépôt de
l'oratorio do la commission sur son projet.
M. Msline le remplace sans dissiper ta tris-
tfsse des honorables. M. Me~ino–cela donne
froid dans le dbs parle sur une surtaxe des
droits de succession, qui seraient dorénavant
do 1 fr. 50 au tien de 1 franc en ligne directe,
et de 3 t'r. 60 au lieu de 3 francs en ligne cola-
~térale.
Combattu par M. Marcel Barthe, l'amende-
ment Môtino, malgré les eubrts de son auteur
et sa demande de renvoi a la commission, reste
onsuspens.
Nous saurons plus tard ce qu'il en advien-
dra.
M. JBfervé de Sa.Isy n'est pas te seul à
s'occupar des questions de la questure.
M. Chaper, qui trouve les choses ridicules
parleur petit coté, voudrait voirie dépôt du
butietindans uneenvetoppa, ce qui faciliterait
la découverte de la fraude.
C'est unasorta d'inquisition que )'on cheMhe
à ressusciter. Tant de défiance pour nos hono-
rabtes, fi, t'horreur! 1
M. Césanne, lui, est pour i'appet nominai et
le vots avant la seance de demain, quoi que
paisse en dire le régiement.
M. le président, qui est toujours ù cheval
sur toutes les règles, proteste, tout en recon-
naissant que t'enveloppa ne gêne en rien l'ac-
tion du vote et que depuis fort fongtemps tes
votes appellent un correctif.
M. Cla.pler, en dëpit de M. Buffet, insiste
pour le jeu des boules. i
M. le président, tui, est dans to vrai
devant ta situation ridicule faite à nos ho-
norantes par cette M/MMMe nomination du
tro:s~me questeur, i) déclare que le projet de
t'envctoppe est très acceptable pour ne pas dire
nécessaire .mais M. H~rvë de Saisy rappette
a'tors sa proposition do suppression du trois!eme
questeur. Matheureusenent l'urgence sur te a
projet n'étant pas prpotiunoe, la chose en reste
ta.
Reviennent tes ~successions, et M. Raoul Du-
vat, et M. Pagés-Duport, et M. Sabart, et la
question ne fait pas un pas.
Demain, peut-être. Peut être n'est pas de
trop au dire du pays qui attend.
CBARLEï.~
Ce qui se passe
Hier a eu !iea un grand dîner chez M. )c
commandeur Nigra. On cite parmi les con-
vives M. ie vice-président du consei), duc
de Brogtie le ministre des affaires étran-
gères, duc Decazes, et le marquis de Noail-
tes, notre nouveau ministre prés le roi
d'Itatie.
Une intéressante proposition d'impôt vient
d'être déposée par MM. Aubry, Jozon, Du-
fourne! et Courcetie, qui ne demandent pôi~t
l'urgence, mais qui désirent, au contraire,
qu'ette soit mûrement étudiée et qu'eue
suive toute ia fhiére de la procédure or-
diuaire.
tt s'agit encore du revenu, auquel on de-
manderttiti 0/0, maison changeant fe mode
d'estimatioa qui jusqu'ici a~ait été proposé.
Les signataires du projet cherchent en eiïet
la base de la répartition de l'impôt dans )a
vateur iocative de l'immeuble habité par les
contribuables.
cuuuci uc uuu~cau a m mmpe ce pierre
pour s'en éloigner encore et y revenir après
une nouvelle déception.
Une expression d'inquiétude et de tris-
tesseassombrissait son visage. A mesure
que tes minut's s'écoutaient, ~tque~acam-
pugne qui se déboutait à ses pieds pre-
nait ces teintes adoucies et sereines qui
précèdent la soirée à mesure que s'étei-
gnaient dans l'air ces miiie bruits du jour,
qui, aux champs, semblent l'hymne aux
mille voix de la nature vivante et féconde,
Mlle de Bois-Yron sentait t'angoisse poi-
gnante succéder ea eite à l'inquiétude ce
fut les sourcils contractés et tes yeux em-
preints d'un découragement pro~nd qu'elle
abandonna ennn la rampe pour venir en-
core touiller du regard l'aifée du château.
Mais, cette fois, un cri de soulagement
s'échappa de ses lèvres, et elle Et en avant
quelques pas rapides, comme pressée de
s'assurer qu'etie ne s'était pas trompée.
Uu homme venait par cette ailée, se diri-
geant vers Mtle de Bois-Yron et accélérant
le pas sitôt qu'il l'avait aperçue.
La jeune femme s'arrêta, et, un instant
après, Barroia, debout et le chapeau à la
main, était devactetie.
–Eh bien! dit avec vivacité Mite de
Bois-Yron, sans même songer, dans te trou-
ble et i'impatienceque sa voix trahissait, à
adresser au vieux et ildèie serviteur une de
ces paroles affectueuses auxquelles eite t'a-
vait habitué et qu'il paraissait en ce moment
avoir ptus méritées que jama s.
En eû'et, ia pou~sit'TC qui couvrait tes gros
soutiers de Barroin, ses vêtements poudreux
et te gros bâton de coudrier qu'il tenait à
ta main, indiquaient, a n'en pas douter, que
le vieiiiard venait de faire une ioegae rame,
et qu'il n'avait pas perdu un instant à s'ar-
rêter au château, avant de rendre compte
On exceptera d'ailleurs de toute estima-
tion les bâtiments ou portions de bâtiments
occupes par une exploitation agricole, in-
dustrielle, commerciale ou pour un service
public, de ϐme que les logements occu-
pes par des famities assistées ou par des
contribuables sans domestiques à gages.
Lechinre de ia valeur iocative, établi
d'après les règles adoptées aujourd'hui,
sera multiplié par 8 si te contribuable est
seu! dans son !ogement, par 7 si !à famitie
est de 2 personnes, par 6 pour ou 4 per-
sonnes, par 5 pour S ou 6 personnes, par 4
pour? ou 8 personnes, par 3 pour 9 person-
nes et aa-dessus.
D'après cette règle, un loyer de 2,000 fr.,
pour trois ou quatre personnes, supposerait
un revenu de 12,000 fr. et entraînerait une
taxe de 120 fr. pour sept ou huit person-
nes, il ne supposerait plus qu'un revenu ds
8,000 fr. et serait taxé à 80 fr etc.
En dehors de cette proposition, il n'y a
rien d'intéressant à signaler aujourd'hui.
Le procès en séparation de corps intenté
par Mme ta princesse de Bauffremont à son
mari a fait hier un pas en avant. M" Béto-
laud, le défenseur du prince, a terminé sa
piaidoirie, du moins la première de ses plai-
doiries, car il répondra certainement à M'
Attou, qui prendra la parotë mardi prochain
pour soutenir la terrible et triste enquête
.que t'en sait.
Hier, les ouvriers scutpteurs ont placé,
dausta grande cour de ia Sorbonne, au-
dessus de la porte d'entrée de i'amphithéutre,
les deux bustes de
1° Le cardinal duc de RicheHet Fonda-
teur de l'Académie française en 1635, il
bâtit le coUége du Ptessis et ie Palais-Car-
dinal Jepuis Pahis-Roya!) et agrandit it: Sor-
bonne, dont la fondation remonte au trei-
zième siècle. On sait que i'égtise de ta Sor-
bonne contient déjà le mausoMc, en marbre
bianc, de Richelieu, chef-d'œuvre de Gi-
rardon.
2" L'abbé RoUin (Charles), qui, par son
dévouement tout paternel pour la jeunesse.
était devenu )c .Ko~M. S'jccessivement
professeur de rhétorique en 1687 et professeur
d'éloquence au CoUége de France en 1688,
il était recteur de l'Université en 1694 et
principal du cojiége de Beauvais en 1696,
que, pins tard, en 1712, accusé de jausé-
nismc, il a dû quitter. C'est à l'abbé Rottin
que revient i'honncur de renseignement du
grec et du latin avec des méthodes écrites
en français; il réclamait pour que la tangue
materndte entrât dans t'education publi-
que, et devint, nonptus l'auxiliaire et comme
l'accessoire, mais le fond et l'objet même
des études de ia jeunesse.
On lui devait bien l'honneur de perpétuer
ses traits par )e buste ptace à t'entrée du
théâtre même de ses succès.
Avant-hier, à deux heures, devait avoir
Heu, dans l'étude de M" Mfgret, notaire, et
par les soins de M. Harouel, administrateur
judiciaire de la succession de M. Merton,
ancien banquier, la vente du journal
/S'o:
La mise à prix était de 100,000 francs. Il
ne s'est pas présenté d'acquéreur.
C'est a jeudi prochain qu'est fixée la nou-
velle adjudication du journal Jc
aussi très probablement retardée de quel-
ques jours.
Voici tes prédictions de Nick sur les pro-
babilités du temps pour le mois de mars
Même direction des forces à peu près.
Déclinaison plus faibie. Résultante ptus
forte. Courants plus près de nous. Perturba-
tions ptus vives.
Conséquences
Temps mixte, plus agité qu'en février,
sur la France et sur les pays limitrophes,
plutôt humide que sec dans l'ensemble, tem-
péré, avec ciel assez souvent couvert ou
brumeux. Quelques éstaircies, notamment
sur te Midi, avec gelées blanches (1'" quin-
zaine et vers la fin du mois;. Giboulées,
neige sur les points culminants, crues d'eau
!(2° quinzaine), gros temps s.ur mer. La pre-
mière quinzaine sera préférable à la se-
conde.
~?<ï ~~< j~M ~MM des <
M'M /?'M! F~~ ~M.M<
Dépression barométrique avec vent, pluie,
giboulées ou neige, suivant les contrées ou
altitude.
Vers le 4, syzygie, équilune descendant,
conjonction de Jupiter, apogée; (7), < -H x,
lunesticeaustra), quadrature; -15, conjonc-
tton de Saturne ;« 18 x.équilune ascen-
dant, syzygie, périgée, opposition de Jupi-
ter, conjonction de Vénus, ainsi que de Mer-
cure < 20 équittoxe, conjonction de Mars;
« 24 t, JuneËtiee boréal, quadrature 27,
(31~ conjonction de Jupiter, ëquilune des-
cendant.
Les dates placées entre parenthèses sont
douteuses sur notre zone celles mises en-
tre guillemets présenteront les plus fortes
perturbations.
Avis aux marins 1
On nous annonce la fondation, daus le
de son voyage à sa maîtresse.
Mademoiselie, répondit simplement
Barroin, j'arrive de Baradieu.
Ah ut Diane avec une expression de
satisfaction joyeuse. Et te marquis ?
Je veux cfoire, mademoiselle, répliqua
le vieillard avec méhuicotie, que vos crain-
tes étaient exagérées car rien, dans les
nouvelles que j'ai recueillies, n'est de na-
ture à faire supposer unjnatheur; mais cer-
tainement il se passe, en ce moment, des
choses étranges.
Diane tressaillit et fit un mouvement com-
me pour presser encore le vieillard.
–Quoi donc? dit elle; qu'a pu faire le
marquis pendant ces trois longs jours? Le
sais-tu?
Oui.mademoiseiie.
H a été absent? 2
Oui.
–Où est-i! aiié?
–Aht voilà où commence t'extraordinaire
sans avoir prévenu personne,Sansavojr fait
le moindre préparant', sans que rien indi-
quat d'avance sa détermination, monsieur
!e marquis a pris l'express de Paris et a
quitté Nevers au beau milieu de ia nuit.
C'est singutier, en cHet. ii était seui'
Non, mademoiselfe.
Avec qu} P
–-On.) avec un personnage bizarre, atkz.
à ce que les domestiques m'en ont raconté
du moins: une espèce d'acteur.
--Un acteur?.
Acteur. auteur. on ne sait pas.
cnant, riant, maogeantcomme un ogre bu-
vant comme un trou. °
–Comment?. cet homme a donc
soupe?.
–Avec M. ie marquis, oui, mademoi-
seue.
Mite de Bois-Yfon se tut pendant un ins-
XM" arrondissement, d'une caisse des écoles,
sous te patronage de M. Alfred Grivot, maire
de cet arrondissement
Cette institution a pour but principal de
fournir aux enfants tes moyens de fréquen-
ter régulièrement les écoles.
De mettre tes famiiies à même de les y
maintenir le p)us longtemps possible, de
délivrer des secours aux enfants et aux fa-
milles selon les besoins, et de décerner des'
récompenses aux élèves et aux maîtres sc-
ion le mérite.
Avis aux souscripteurs t
On se rappelle que beaucoup d'objets de
grande valeur disparurent lors de ta Com-
mune, et !es recbërcbes les plus actives ne
purent pas toujours faire rentrer tes pro-
priétaires en possession de leurs biens.
M. le comte de Saint-Léon avait dans son
bote! de la rue de l'Université ur.e superbe
confection de peinture, et parmi tes tableaux
tes plus rares se trouvaient deux Tttien du
p'us grand prix, entre autres-ta ~e~M~<
.Hier, le communard qui avait dérobé ces
objets a été pris d'un bon mouvement car te
comte est reniré en possession de ces deux
toiles, qui étaient accompagnées de la tettre
suivante
« .~Mz6M, ~
a~MM~Mt~M~~we 7C~t'a!!? 6'CK~~ M/~
~MM~Kë,
LONSAY,
aMc~ea~t~~e )%?
Encore un dra-me
On se souvient du remarquable article
que pubtiait, il y a quelques jours, en tête
du Q~M~oM, notre collaborateur et ami Jac-
ques Lcfèvre, sous ce titre Peut e~'e
~MtM~C de ~~M!M t
C'est aujourd'hui un drame du même
genre que nous avons a racconter.
Avant-hier, M. Léon Renautt, préfet de
police, recevait d'une demoiselle Picart une
lettre, véritable petit chef-d'œuvre de style,
qui commençait par ces mots
A l'heure où vous recevrez cette lettre,
j au~ai cessé de vivre t x
Dans cette !~Nguc missive, la jeune femme
expliquait les motifs qui t'avaient décidée à
en finir avec la vie,
Eitë avait été abandonnée de tous Son
père, rentier, jouissant d'une assez belle
aisance, l'avait chassée eiie s'était vaine-
ment adressée à des parents riches, a des
oncles entre autres, qui iui avaient fermé
leur porte et leur bourse.
Que faire pour une femme dans notre
monde, où ie travail manuel des pauvres
créatures sans appui et sans soutien est si
mal rétribué?
Demandez le à toutes elles n'ont le choix
qu'ente la mort et je déshonneur 1
Mlle Picart déctaraitâ !a préfecture qu'eHe
n'avait pas hésité et qu'elle acceptait la mort
comme une d~iivrarce.
« Je me jetterai a ta Seine, près de la
ptace du Chatetet, dans la nuit du 23 au 24
février )t disait, cette pauvre Me en ma-
nière de péroraison.
La lettre en question fut aussitôt soumise
à la première division, avec ordre de faire
des recherches pour retrouver le cadavre.
C'était avant-hier que se passait le pre-
mier acte du drame. 1
Hier matin, vers sept heures, le 24p~r
conséquent, une jeune femme, paraissant
atteinte d'a)iénation mentale, se présentait
au poste de police du quai de Gesvres et
remettait au gardien de ta paix de service un
paquet, un porte-monnaie et un parapluie,
en tui disant < Tenez, monsieur, vous êtes
un brave homme vous remettrez cela à qui
de droit »
Cela fait, eHe se dirigeait en courantvcrs
la Seine, au bord de taqueUe le gardien de
la paix l'arrêtait juste au moment où elle
voulait se précipiter dans le neuve.
Amenée au -poste centra), cette femme,
fort jotie et fort bien mise, ma foi t a dé-
claré se nommer Céiine Picart, agëe de
vingt-sept ans, institutrice, demeurant rue
du Faubourg-Saint-Denis, 7.
Son père, a-t-elle ajouté, rentier, rue du
Chemin-Vert, l'avait abandonnée. Elle était
seute~ voulait mourir, que sais-je encore ? 9
La malheureuse semblait divaguer.
Est-ce la même demoiselle Picart qui
avait écrit la veille au préfet?
Nous t'ignorons'encore.
Chose curieuse) ta femme arrêtée parais-
sait très sérieusement atteinte d'un déran-
gement d'esprit, et ta lettre en question n'a
nullement l'air d'être t'œuvre d'un fou.
Une enquête est ouverte à cet égard.
Ce qu'il y a de plus étrange, c'est que le
jour môme, on recevait à la préfecture de
potice l'avis de rechercher une demoiselle
Picart, à qui revient un héritage da 1 mil-
lion 500,000 francs.
La correspondante de M. Léon Renault
l'institutrice et ta légataire de cette fortune
neseraient-elles qu'une seule et mêmetpcr-
sonne ? `?
La chose serait vraiment par trop extraor-
dinaire et tiendrait véritablement
ant et s'efforça de deviner ce qu'il y avait
d'inexplicable dans le récit qui lui étaitfait
Enun, dit-elie en relevant !a tête, que!
motif donae-t-on à ce voyage ?. à cette dc-
termination subite ? 1
Ban'oin fit un geste d'ignorance absolue.
Voyons, poursuivit Mile de Bois-Yron,
qu'avait fait te marquis pendant la journée
qui a précède son départ précipité?
J'avais prévu la question répliqua
Barrotn. Je me suis informé de l'emploi
de !a journée de M. le marquis, et j'espère
que mademoiselle ne m'en voudra pas de
cet innocent espionnage.
Parle t. parie)
Eh bien) vo;ci M. ie marquis a d'a-
bord re~u ia visite de M. et Mme de Mont-
désert.
Diane fit un mouvement brusque et pâUt.
Barroin baissa les yeux et attendit.
Au bout de quelques secondes,' )a {?!&
femme reprit d'une voix légèrement émue-
Tu es bien sûr de ceia ?"
–Oui, mademoiselle.
Continue; après? 2
Après, M. !e marquis M~u une autre
visite, ceiie d'u~ ~MNger, M. ie comte
Leonp,
–~Muite?
-~Ensuite, il s'est renduch~z M.'ie comte
deChantelys. le jardinier deBaradieu, qui
paf hasard y ëtaitaité pour ses auaires i'y
a vu.
–Et puis?
C'est alors qu'il est rentré au château
avec ce personnage que je vous ai dit et que
personne ne conna!~ cet acteur.
Et il a soupe avec cet homme ? mur-
mura Diane sttr un ton singulier.
Oui, mademoiselle.
Est-ce tout?
Barroin hocha la tête.
Nous ne manqueroas pas d'approfondir
cettequestion.
IIfPPOLYTE NAZET.
St-RaphaëL 7tM $'MîM!?Mt?ta naturel, toni-
que, reconstituant, goût excellent, plus efficace
que les eaux minorâtes, que !es préparations
ferrugineuses, que les quinas, dans !os fatigues
d'estomac, la chlorose, l'anéome, les convales-
cences, Dose, un 1/2 verre à bordeaux après ·
tes repas. Princip. pharmacies, 3 t'r. ta bouteille.
t. T. PIVNR SAVONAUSUGDELAtTCE
BRUITS DE COULISSES
Ce soir, àTOpera-Comique, première reptc-
sentutiun du F/o~aMK, opéra-comique en trois
actes, de M. de Saint-Georges, musioue de M.
Leuepveu.
(Néanmoins avoir excessivement soin de con-
sulter les afnches.)
~fM~
L'ëa&agement qui attache Mlle Bloch à l'O-
pcra expire au mois d'avril prochain.~Nous ap-
prenons que les pourparlers du réengagement
du seul contralto qui existe sur les scènes ly-
riques françaises sont en bonne voie.
Le nouveau traité serait fait pour trois an*.
nëcs, au prix de S5, 60 et 68,000 francs.
La somme n'est pas trop tbrto qnand on
s&ng'e a l'impossibilité où serait l'Opéra de rem-
placer CKUe belle et excellente cantatrice et
quand ou songe surtout aux propositions fabu-
leuses qu! lui sont adressées de toutes les gran-
des scènes d'Europe. En acceptant, en effet, de
chanter & l'étranger, Mlle B!och gagnerait très
atsëment le doubto des appointements oui lui
sont oNerts à Paris.
Aux renseignements qu'a donnes le .TbM~M~
o//tct~, sur l'état d'avancement des travaux du
nouvel Opéra, te ~ot?* ajoute ce détail inédit
Apres io sinistre de la rue Le Peletier, un
des premiers soins de l'administration a été de
pourvoir à l'installation provisoire, dans les
Mhments neufs, de ta bibliothèque musicale
do t'Opéra.
Cette installation est actuellement terminée.
Toutes les partitions, avec leurs parties d'or-
chestre, sont déposées dans une des galeries de
1 ëdtuee en cours de construction. On a, pour
le classement, adopté la plus simple méthode
eest-a-diro l'ordre alphabétique. Aussi, main-
tenant ne manque-t-il plus, pour rendre les re-
cherches faciles et rapides, qu'un catalogue
soigneusement établi. La besogna sans doute
n est pas mince. Mais, elle est urgente et cela
sulfit pour qu'on s'y mette. C'est pourquoi nous
panerions que l'halle et savant architecte de
1 Opéra n'a pas attendu, pour y soaser. notre
humble avis.
Or, une fois ce travail terminé, ne doit-on
pas espérer que le public sera convié à l'étude,
des précieux documents accumulés dans ce dé-
pôt ? Ce serait, pour le grand art, un puissant
moyen do vutgansation. Ht l'on peut attendre
cette masure d un ministère que ses actes prou-
vent si désireux d'aider, autaat qu'il est en lui,
au développement delà renaissance musicale
à laquelle nous assistons.
Les répétitions du
vité, et la nouveHe comédie de M. Octave Feuil-
let set-an déjà prête si la santé de Mîtes Sarah
B.ernhardt et Croizette ne forçait l'administra-
tion à quctqucs ménagements; mais le retard
sera léger, tout le fait espérer, et l'on peut
compter que ~pAtMa; pourra être représenté
dans le courant du mois prochain.
wM<
Deux bonnes nouvelles do t'Odeon, données
par M. Boyer, que sa situation de secrétaire à
ce théâtre permet d'6!.ro mieux renseigné que
qui que ce soit sur ce qui s'y passe, 1
M. Juies Barbier vient dépasser avec M. Du-
quesnoi un traite aux termes duquot il s'en-
gage à livrer à la tin de l'été un drame en
cinq actes.
Ce drame, qui sera represontô l'hiver pro-
chain, s'appeimra FMaN~e~.F~eJoaMe
M. Dumas fUs a autorisé fauteur de VMKMt
a~re ù t'extratre des œuvres do son père.
Autre .A t*ft
Autretraitë.
M. Meiihac a tait autrefois une comédie en
cinq actes intitule /g ~MM-
rï~e.
Pleine de qua)ités, cette oeuvre de jeuneasa
rentermatt aussi boti nombre et'imperfectioNS
L'auteur a refait la pièce, ou piutôt s'en est
ser~f pour en refaire une autre complètement
nouvcUe.
E!ie aura quatre actes et un protoguo, qui se
passe dix ans avant faction. 0
Le personnage principai'seui a dte conservé
la ptupart des autres ont disparu pour fair~
ptace à des créations qui n'existaient p~
Le nouveau P
être iiYM & i-Odéon & a ih ~a~r~
dans te courant de septembre P~
Du S~ thépt~re,
mant acte en vers, a apetiticlo, Cynthia,' pour
teqnei Massenet ~{~u~de~
ne, des chw~ et un~ ~anson à bo're.
~v~ ~~u~ S~:
gés avec Mme Lia l~é(ix pour créer l'hiver pro-
de~ou~tG~
de Sardou, ia la Gaité.
Qui dira jamais qu'ONeabach n'est pas un ma-
lin et qu'il no sait pas s'y prendre quand il s'a-
git do s attacher une artiste à qui il croit des
chances de succès ?
Mademoiselle, reprit-if, il y a en ce
moment à Nevers d'étranges voyageurs un
monde qu'on n'est pas accoutumé a y voir.
ce comte Leone dont je vous ai parlé, d'a-~
bord, et qu'on ne connaît pas.
Richard le connaît sans doute.
Ensuite, poursuivit Barroin avec un
mouvement de tête incrédule, une dame qui
l'accompagne, une dame de Paris qui a da j J
drôles de manières, en m'a dit ça à Ne-
vers.
Enfin interrompit Mt!e de Bois-Yron
suivant touj&u.s M pensée, ie marquis est
revenu au château.
Oui.
–Ators, tu l'as vu?
–Non~
-"= Comment cela ? y
J, H est revenu cette nuit, et ce matin il
est reparti pour Nevers.
Diane demeura pensive.
C'est bien, dit-etie enfin, je te remer-
cie, mon bon Barroin. Tu dois être fatigue.
Va te reposer. va. je vais moi-môme ren-
trer. Si tu apprends quelque chose de nou-
veau, viens vite me l'annoncer.
Barroin s'inclina eu silence et s'éloigna.
Derrière lui, comme elle l'avait dit, MUe
de Bois-Yjoa s'engagea dans Miee condui-
sant au château, et un instant après eiip
pénétrait dans cette chambre située aurez-
de-chaussëe du paviiion, où nous <&vons
déjà vue recevoir quelques jours auparavant
maître Bouiardot.
Mais eiic y était à peine assise, le coude
appuyé sur te braa du fauteuil et le menton
dans la main, quand on frappa doucement du
dehors.
La tête de Barroin passa en même temps
dans i'entre-baiHpment de la porte.
Mademoiselle, dit-il vnement, voici
monsteu? te marquis
Un directeur de théâtre, qui avait te désir de
souMer au maestro sa jolie ~
pre ie traite de cinq annees-qui !io Mme Théo
à auteur d'O~A~.
Cent mille francs )ui fut-il répondu.
Si grand que soit le désir'du directeur eh.
questton de s'attacher l'artiste en vogue, il est
en train do réfléchir. C'est qua c'est une somme,
par le temps qui court
t~~ Antoninu, qui devait jouer !e j~M?'
~ëPKM & la première matinée d'OHenbach, n'a
pu y être autorisée par la direction du Vaude-
v)!)e.
WM)
M. Georges de Porto-Riche vient déterminer
un drame en cinq actes, en vers.
Titre :M
Mes confrères annoncent que la musique de
jt?. de PoK?'eeaM~?M~ qui sera donnée à t'une
des prochaines matinées de JaGalté, est ia mu-*
s~quo do Luity.
C'est une erreur la partition qui sera c~o-
cuteeestdeM.Guiraut.
*~M'
Nous ayons annoncé qu'on'répétait a i'Am-
ogu un drame en ciuq actes et sept taHeaux
de M. Maurice Cbste ~M~?'o~ F~.
Voici ia distribution des rû'ps principaux
AmoroîsoPare MM. bernent Just
Leduc doGuisa Fuitle
Le cardinal de Lorraine Valant
PrincedeCondo guity
Ma.rcet .Lambert
~oDct Montbars
CatheDne de M6dicis Mmes Maiard'))ië
Mane Stuart Jcanne-Narie
Thcrcse Granson Vnnnnv
La pièce renferme des situations extrêmement
émouvantes. <
Oa recommande aux gens qui aiment à être
Vigoureusement empoignes la scène où de
jeunes seigneurs protestants entent deux par
deux pour atier au supp)ice.
Un ëchafaud est dressé au fond du théâtre
le premier monte; on entend un bruit sourd et
te second prend sa place. Il
A un autre moment, un rebette, attiré dans
un piège par ic duc de Guise, est mis à la tor-
ture.
Que tes gens dëticats se rassurent, cependant
on n'a a pousse te réalisme que jusqu'au t'émou-
vant, et non point jusqu'au dégoûtant.
WMf
Je disais hierqua rien n'est bien dénnftive-
ment arrêté au Gymnase pour t'affiche qui suc-
cédera aJ! ~~AoKM
M. Dorvat est impénétrable à ce sujet Quoi
que nous ayons fait pour lui arracher sonsecret
il a bten gardé. Tout ce que nous avons pu ea
obtenir, c'est que peut-être on jouerait MM
~M avant le spectacle coupé.
Mais quette pièce ?
Une pièce 1
–Inédite? 9
-Hét hé!
H est donc bien probable que ce soraune re.
prise.
M~ cette enquête,
M. et Mme Lcsuour se trouvaient dans te ~abi~
~une'inS~ M. Derval.1' aurait-il par`
là une indication? '?
~Mftt "'J
Si l'on croit que tes directeurs dethéâtre ont
toujours de l'agrément avec les peti es dames
~ont obligés d'engager, on s~trompe~
liment l
pA~ ''tenture qui est arrivée hier à M
moment des enga~
ments d'élégantes pour/M/M<
Depuis une demi-heure M. Comte débattait ies
coudions du traité qui devait tier à tasated? 1
passage Choiseut une des btondes ies~uscn~
mantes de Paris, laquelle a obtenu l'année &
nière à taGa!te un grand succès de beau~
Pour_ne pas la désigner trop clairement, d~oM ·
A~ son `
Amélic,
Après avoir tout stipulé et au moment où ii
no manquait plus qne tes signatures, la jeune
et johe personne dit:« Attendez- ayant de
rien terminer, je veux voir tu sceno »
M. Comte s'empressa de satisfaire à ça ca-
price.
Suit un long et minutieHx examen de Jajscén~
mumo et da ses dégagements M ~scene
E)i bien, reprit ta beauté Monde c'est M
tendu; nous allons signer, maisTcondit~
~~E~S~-y,
de notre traité à fuira élargi» le couloir qui
mène à ma loge et ù rw~ré poser des tapis.
E~ mc,~
M ? 'rottant contre vos murs @ Il
.~5"~ s'mctina respectueusement
–MadenMiseifo,,répondH-i!, vos'd~irs sont
des ordres. Cotte nuit je ferai ven~ '~ou~i~
nous omp étorons un peu sur 'mol~~
sans que le préfet de po~ s~em~~i~
s~~x ~~icrs~
&Hyrn~ âttx ~'S~égraphier a,
Soyrne,
.s, ~arrondissant son bras avec una a-tûce
a)gno du Titéatre-Français, il reconduisit I..
bette exigeante jusqu'à la porte do son .coupé
Et voità comment on no verra pas Mtte Amë-
))e.dansjMP~<~M.
A propos des Bouuës, disons qu'tner i~ au- °'
teurs des P
11 y a dans la nouvelle opëretta trois types
bien tranchés dePansiennes: iaParisieMé~ °
grand monde, celle du demi-monde~ lXur"
g€OMSG.
C'est MUePreDy, qui rentre, aux BouH-es à
partir de ce jour, qui représeatera ta granda
dame.
Mlle Delphinedo Lizy, engagée spécialement
sera demi-mondaine.
Et Mite Martha-Vaiérie jouera la bourgeoise.
Diane jeta une exclamation de joie et pnn è
rut à ia porte qu'elle ouvrit toute grande
Presque aussitôt Baradieu parut sur !<.
seuil, r eut
–EnfiB!dit-6]!e, enfin vous voifa Richard r
Baradieu fnH'rappé de l'accent detajSS
femme.
-'Qa'avez-voHS donc, Diane? dit-ii a~.
un intérêt aH'ectueux vous êtes émue ir~
blée. inquiète.
Oui, horribtement inquiète.
A que! propos? 9
–A propos de vous.
–De moi?
Richard 1 poursuivit Mile de Bois-Yron
avec une 6m~!on croissante, il y X
votre conduite, depuis trois jours, queX
chose qui n'est pas ordinaire. Vous~s
a a Pans. je le sais. je sais que voS
êtes .parttia nuit. que vous n'avez ~s
.que deux jours a ce voyage.
–Mais.
–Richard, vous N'êtes plus l'homme des
expddmonsfantaisisïe.s.rhommedu&cre
de Bade. Je vous connais trop pour nen~
savotr que vos déterminations sont touX
graves et mûrement r6t!6chies.. Eh n~
~S" m'ont jamais S
pËe.iUchard, je crains un malheur! Rj
chard, j'ai peur 1
Baradieu avait écouté MiJe de Bois-Yron
peasif, sans l'interrompre. Aux demi~
mots, relevant ta tête 1 MHuer~
Eh bien, oui ) Diane, dit-il d'une vo~
basse et vibrante, un maiheur épouXS
menace en cemomentia famiiie'deChan~ `'
Jys et c'est pour cela que vous me vo~z
suèrent de ce que vous m'avez vu~
guère.
14 PtERRE ZACCONE et ADOU'aB ~CW,
f~<~«<~t~~
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