Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-01-25
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 janvier 1874 25 janvier 1874
Description : 1874/01/25 (Numéro 1931). 1874/01/25 (Numéro 1931).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5211426
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
M 8M!LOÏS
des plaques ea métal ayant la forme d'une vaste
médaiUo?
–Enea'et.
Eh bien, c'est pour effrayer tes lions. Ces
bêtes féroces goûteraient volontiers chaque
soir à leur dompteur mais elles ont peur de
s'étrangler en avalant des plaquer.
La beUe malice alors d'être dompteur 1
Nos domestiques, d'âpres don Spavento
Hier, sa maîtresse lui dtt:
Joseptilnè, aUezauxyàrietés me prendre
une baignoire de face.
C'était net et précis. Impossible de se trom-
per. Savez vous ce que Joséphine a rapporté?,
Je vous le dcane en mille.
Unw cuvette 1 w
Tenez madame, a t-@Uo dit, voilà votre
~Ï!~W«~ /t{M.
GEO~NES MtYRANI.
CORRESPONDANCE 1
H, HL >;
-.n yersBtitles, ce 24 janvier 18M.
Monsieur le rédacto'.r,
Je lis dans votra numéro de ce jour les lignes
suivantes:
Paris, pasteur protestant, qui envoie des corres-
pondances a un journal radical suisse. Nous
pourrions même donner le nom de co journal,
c'est la .P<~fi', de Gencyt', dont le gouverne-
ment franc-ns adû interdire t'entrée en Franco." »
Cet entrefilet me désigne de la façon la plus
directe, puisque je suis le seul pasteur protes-
tant qai siège à l'AssemMée, et en môme temps
député de Paris. Je suis donc autorisé vous
répondre que le fait que vous rapportai: est ab-
saiumont hux et qua je n'ai-jamais écrit une
ligne dans la /'anais même pas. Vous vous êtes donc laissé indui-
re, monsMur le rédacteur, dans une erreur qui
est une calomnie sans base aucune, et je vous
demande de voulotF-bt6a4a-Fectiner sans déiai.
Recevez l'assurance de mes sentiments dis-
tingués,
E.DSPB)!SSENSÊ,<~)M~.
Nous pouvons regretter tes termes de
cette lettre, que sa vivacité ne rend pas plus j'
probante. Mais, telle qu'eite est, nous nous
félicitons encore < reur dont se plaint M. de Pfessensé ne nous
ëtait pas personnelle; elle était partagée par
~nombrede gens, qui verront avec la même
Joie que nous un député français se défendre
~ide toute collaboration avec une feuille gatto-
t~hobe.
Nous serions heureux d'insérer une pro-
Hestat!on anatogue de !a part de M. Schérer.
à
~A~BCURSE;
Une Bourse comme celle d'aujourd'nui se
raconte sans chiures. Les cours n'ont pas
~arié d'une journée à l'autre, du moins
~omme résultat Rnat.
ë On vend un peu au début de la Bourse
pour alléger la succession Merton, puis on
iMprcnd et l'on revient aux cours de la
~eiUe.
En général, l'esprit de la spéculation n'est
j~as tourné vers la hausse on reconna~
qu'il existe d'anciennes posrtioMtrès char-
gées, et qui, l'un décès matins, débouteront
sur le carreau. '> °
Cependant )~ co~ptmt .ach&te; ma!s
que peut le c~mp~ut? Les recettes générâ- '1
les ont encore450,000 francs de rente. Qu'est-ce que
cela représente? Pastbutà fait 3 mHIions
en capital; et nous venons d'emprunter 6
milHarD'aifieut'?, le marché tinaucicr est mau-
vais partout, en Europe comme~en Améri- I-
que. H est facile, sur toute iansurt'aee au
«tob', de p'acer son argent eorrûcte~trnt~
8 et 10 0~0. Comment veu~on que ht R~nte
française, qui ne rapporte ptus que 5 1[2,
puisse aspirer'à Se capitaliser ëneore 'plus
~? 2 .r.~
Têt est l'ensemble des arguments que l'on
juébijtt sous le péristyle. Je. ne parle pas des 41
considérations pbtUiques~' le Stiëncë'â cet" (
pgard cst ma lui, du moins~BOur quelque
~emps.
Cependant j'ai souvent entendu prédu'e.
des mouvements dans ua sens ou dans l'au-
tre, qui n~ se réalisaient guère d'une manière
absolue.
Voulez-vous que je vous donne une indi-
FEUH"~2SiM
~.t.)<<' <. !:i, .L" !.j
–
~M~SM.~
~p .X.)'
~n~O~
~~Z&CHA~
..j. J'ROt.O&CB!~
Hi ¿;.>>t.1i r.4. t"F
¡.: ..L x, SP 'i. P.
f! 'H.' ~,ndlk,a~
.1~
NUMÉRO TREIZE
Le promeneur qui, après avoir traversé lé
pont Saint'Michel, prend l'immense boule-
vard qui s'ouvre devant lui et dresse au loin
sa montée ardue, le promeneur ne se doute
pas qu'à gauche de cette ptaee Saint-Michel,
si nette, si régutière, si moderne, se cache
un des coins les plus pittoresques et aussi
les plus fétides du vieux Paris oublié.
En contre-bas de la place et du nouveau
boulevard, une rue étroite et tortueuse s'en
va serpentant du cote de la rue Saint-Jac-
ques c'est la rue de la Huehette, et la pre-
mière quicoupe cette dernière à angle droit.
c'est lame.Zaoharie.
La rue Zacharie, qui communique au
quai par une pente rapide et aboutit à la
rue Saint-Se vérin.'
C'est dans Jt'enchevêtrement de ces troia
Mes que se trouve !e reste d'ancien Paris
dont nous avons parlé.
I
(t)~produciMoB interdite
cation pratique En cas de baisse, achetez
à !a limite de 93; en cas de hausse, vendez
à 94: vous serez dans le vrai. Telles sont,
pour te moment, les limites de l'oscittation
du pendule.
Et puis, surtout, voulez-vous m'en croire? t
tenez-vous tranquiiïes c'est !@ plus sûr.
AUGUSTE VOIËEMBERT.
r,
ASSEMBLÉE NATIONALE
iM t.
.} SÉANCE M! :Ï3 JANVIER 1874
.k., °
PetsïCcnae de M. Bâfrât.
Pas de'zële aujourd'hui; mais, on revanche,
beaucoup de bruit:
L'Assembla discute ses petites au'aires, au
grand désespoir de M. Buffet, qui voudrait voir
le calme rétabli pour ouvrir la discussion.
M; Voisin, rapporteur de la loi sur 1~ sur-
veiHance de la haute police, ne parvient qu'à
grand'peineA présenter ses considérations.
Selon lui, le nouveau projet a reculé tes bor-
nes du libéralisme aussi loin qu'il .était permis
de le faire sans danger pour !a société.'
TeLn'est point l'avis de M. Royer Marvaise,
qui demande que l'on.raye de la )oi l'obligation
pourie juge d'appliquer la peine do la sur-
vëiltancë, ou que t'on'iaisse à sa conscience le
soin de fixer les ~as spéciaux où il sera néces-
saire d'avoir recours à cette arme redoutable.
Pas plus que M. Voisin, M. Rog n'est é outé, et malgré tous ses effort;, apr.és
do')x épreuves, son amendemnf)t est rpj.to.
La loi sur la surveiHanco da la haute police
continue être discutée au milieu du bruiiL
M. Limpéra-al soumet un, amendement
identique à celui do M. Roger Marvaise..
M. Limpërani demande q')e la surveillance
delà haute polico ho puisso résulter que de
l'arrôt ou du jugement ~e condamnation.
M Voisia, rapporteur, combat ia proposi-
tiou, quiost rejftée.
Une contre-proposition de M. Jutes Fa.vra,
relative au patronage des formats libérés, est
aussi ropoussée, et Ta loi est votée a une assez
forte majorité.
L'ordre du jour se poursuit,
M. Gevelot, rapporteur, soutient les conclu-
sions d~ sou rapport sur le projet de loinxant
les prix de vente do la poudre dynamo. v
M. MongoIRer explique longnomeût la
compositton de la dynamite, ses propriétés et
ses dangers. Cette leçon do chimie appliquée
est subie avec'résignation par quelques cen-
taines d'honorables courageux.
Arrivant enfin à l'objet de son- ameadement,
M. Mongolfier soutient la nécessité du maintien
du monopote de l'Etat, au point de vue surtout
de la sécurité publique, et il demanda une ré-
duction dans les prix nxés par la projet.
M. de Jouvenel entre dans de longues ex-
plicationsdont il était le président. Il refait l'histoire de
l'invention de la dynamite et plaide le maintien
das termes du rapport de la commission.
M. CaiMaux, au nom de la minorité de la
commission, demande le renvoi de la.question
à un nouvel examen, après, que M. Ducarre
s'est vivement élevé contre !e monopole de
l'Etat et a revendiqué le droit de fabrication
pour l'industrie privée.
M. Gevo:ot, rapporteur, s'oppose à un nou-
veau renvoi à la commission.
Plusieurs membres demandent que la suite
de la discussion soit remise à demain. M. Vie
tor Lefrane propose le renvoi à lundi. M. Bara-
gnon, sous-secrétaire d'Etat, l'appuie.
Sur l'opposition de M. Gevelot et malgré les
réclamations presque unanimes do la Cham-
bre, la discussion est maintenus a demain,
grâce surtout aux .protestations indignées do 4!.
Raudot, qui ne veut pas qu'on gaspilte ainsi le
temps et l'argent du pays. Cnnxt.sxï T
CHARLEÏ.
_))'~T., ,m,
CHRONIQUE DES TRIBUNAUX
C'est tout un roman que la demande en
nullité de mariage qui a été présentée hier à
la première chj~nbre du tribunal civil.
Un jour, Pierre H. qjitta~sun puys ra!
pour venir a Paris l<'rxt''r !u 'f).)i'h;ti(. A~r(''s 1
quelques jours donnes à t'uistyetë et a ta eu-
riosi~ ,iicentra comme garçom Sans. un des
cafés du Palais Roya). Par son inteitigenc~, J
il ne tarda pas à porter la serviette de chef j
des garçons de l'établissement, et, un p~u'!
plus tard, utilisant, ses connaissances en ëc~ i-
tures cômmerciarës i[ devint gëratit du café
théâtre de ses débuts dans und carrière qui
consiste à dire « Versez à l'as t o et « Le
=C~~M?.iiè8tenmaiat)' b
La situation de Pierre était donc Mbris-
sante il avait amassé une somme d'environ
10,000 fr/
Etunt dam rexerciee de ses fonctions, U.fit
Là, & vingt pas du boulevard tout mo-
~dernë avec ses rangées d'arbre$,.ses larges
trottoirs et $es .boutiqjues .aérées et opu-
lentes, piien n'est changé, tout est encore tel
qu'il y a deux cents ans, saufia vie, car j.a
vie s'en est ailëe où t'appelaient le mouve-
!meRt~He grand air.
La, en.toutes-sai&ons,ïie pavé est humide
et gtissant et ie spiei! avare de rayons. L'in-
dustrie vtvace en a fui depuis tongtemps.
~iques boutique!: de fruiterie, des échop-
pes le to~moMtMnt au passant des pro-
fondeurs noires CÙ le jour semble n'avoir
jamais pénétré, voità en quoi consiste !ë
coté commerçant du quartier. Aux fenêtres
des maisons viciiies et hautes oa aperçoit
étendu sur des .cordes quelques lambeaux
de iingeérainésquisemblentpiscés-iâ comme
les enseignes de la misère ) et )a popuiatton
toute spëeiatequiygrouiHe contemple cu-
rieusement les rares passanrent. Une voiture y serait un évén~mpnt et
n'y pourrait d'aMteufs que diMeitement ma-,
noeùvrer.
Àu~mUieu de ce quartier, !a rue!a p[us
étrange est sans MDtrëdiUa rue ~Zaoharie.
D'où vient ce nom ? Les archéologues eux'
.mêmes seraient bien embarrassés de iediM;
Y eut-il ià jadis un juif qui donna son nom
à la rue, soit après avoir fait fortune, soit
après avoir été brû!ë comme sorcier? Peu
importe à quelque mystérieux passé qu'il
se rattache, ce nom, Zecharie aveesacoH-
soHnance cassante et tranchante, ajoute en-
core à l'aspect bizarre de ia rue qu'il dé-
signe.
Or, à l'époque où commence ce récit, dans
eet'evoie tortueuse et sombre, au sein de
cette population accoutumée à vivre des plus
tristes ot plus abjectes reatilés, s'ctevait une
maisodqui, pendant plusieurs àtihces, avait
été pour tf'us l'objet d'une terreur presque
superstitieuse.
Par une bizarre coïncidence qui ue con-
tribuait pas peu, iudépendamnient du fait tra-~
gique dotit nous parierons ptus !oin, à entre-
tenir ce sentiment, cette maison portait le
n"i3.
Située dans !a partie camprise entre le
"quai et la rue de ia Huchettp, ei!e n'oifrait
cependant a !ii rien de particuiièKment
sinistre. C'était, comme toutes les habita-
tions de ce quartier, une vieitie demeure,
ayant à chaque étage deux tenêtres don"
1
la connaissance d'une famille anglaise, com-
posée d'une mère, d'une fiiie et d'un autre
enfant. Cette famiiie anglaise était venue à
Paris pour visiter < !a capitale et ce voyage
s'était accompli dans de singulières circons-
tances.
Mme Wœstern, la femme d'un négociant
de Londres, ea fuite pour cause de mauvai-
ses affaires, ayant touché une somme de
18,000 fr. due à M. Wœstern, au !icù de it)i
adresser cet argent, fit partie avec ses en-
fants de venir ie manger à Paris, et c'est
par hasard que cette famiiie vint s'échouer
sur les labiés du café que Pierre gérait.
H paraît que la vue du café où Pierre trô-
nait remplit d'admiration la famille Wœs-
tern. Les dorures i'ébiouirent, tes giaCes
ainsi que le velours des sièges lui donnèrent
I~j)!us haute idée~du propriétaire, ~ui pour
eux était Pierre~ v-
Ainsi Mme Wœstern, qui voyait ses res-
sources diminuer tous les jours, eut-eii& )a
pensée de donnersanUe à Pierre; et Pierre,
deson coté. croyant, suivant !e dicton pj-
pu~aire < On connaît les gens riches à ta
dépense que ces imutairfs avaient une
grande fortune, considéra les petites avan-
ces qui lui furent faites comme un rê.e des
A~< et ~M~
Chacun d'eux croyant faire une boune
affaire, d~s deux cô.és oa. s'empressa de
conclure à un rapide mariage et, pour arri-
ver plus vite à un résultat, on jugea que,
les formalités pour un mariage en France
étant trop iongu: s, on irait chercher un mode
plus e) pe-iitit' en Angleterre. Go AToujours ['histoire du forgeron de Gretna-
Green seufemcnt .ici un ministre protes-
tant suftiî.
Le ministre, cireonven-.i par son sacris-
tain, qui lui affirma cofihaitre les contrac-
trants, b~nitieur union, et ies époux revin-
rent a Paris jouir de k'uriune de mici. A
ce moment, ia bei!e mère rfcut une nou
velle ~omme et aida son gendre à acquérir
un café aux Champs-Elysées, où, croyons-
nous, il exerce encore.
Pierre cacha ee mariage à sa mère. Vint
la guerre u prit du service dans les com-
pagnies do marche de la garde nationale.
En faisant l'exercice à fsu avec un da ces
fusils a tabatière dont nous étions presque
tous armés Paris, il se creva uu œit et'
resta six mois maiade et au iit..
Pendant celte maiadM, femme de Pierre
se consoia un peu trop et ce mari qu'elle
aimsit beaucoup autrefois, elle Je trompa'
passionnément désormais.
Aujourd'hui Pierre ptaide eu nuiiitë de
mariage car sa femme a descendu rapide-
ment tous les échelons du vice, M ce'ma-
riage.qut a cbmïQencé.comme un roman jsc
termina tristement eomme un méiodrame. v
On .a placardé sur ies mur~ de la mairiedu
Vï" aTrondusemcnt (Sai~t-Suipice) un B~
trajt du jugement du 3° conseil,de,gu~rre en,
daie du 9 janvier 1874, qui condamne Pito-
tell (Georges), caricaturiste et commissaire
de police da la Commune. C'est en cette der-
nière qualité qu'il arrêta M. Chaudey.
Le libellé da jugement dit
tmmixtijn dans de~ fonctions civiles (Pi-
iot des délégations judiciaires);
Vd! de 2t5 fr. à Mme veuv~e Chaudey
Détournement de 1,800 fr. à M. Louis
Puio, etc., etc.
Pitoteii a été condamné à mort.
Lf ininistre de i'i.nstructioo publique, des
cuites et des beaux arts poursuit 1° M. le
comte de la Roncière (Emite-François-Guii-
iaume-CtémGnt), ehevatief de ia Lc~'on
d'honneur, rentier, demeurant à Bordeaux
2" John Brander et la princesse Tetuani
3°RobiN.
Est en cause dans cette aSaire M. Tas-
chereau, comme administrateur de la Bi-
b!othèquo nationale.
Tout ce)a à cause d'une brochure qui in
t~rcss'j Mai i et t'admini~tration française.
f!ier, t':dïaire a été remise à huitaine. It
y n des deruandes reconvëntionnenës bref,
Ct iu u t~uir d'être intéressant.
I ;~i' t.
Le nomm~ Advenant, ['afni et le protégé
de Ddesctuze, gérant d journal le ~~oc~,
commandant le 197° bataition fédère, a com-
paru hier devant le 3° conseil de guerre
séant à Versaittcs, sous ta prévention de
participation à'un gouvernement insurrec-
thnnei et d'excitation ~'t~ à la guêtre
"ci'nie.
Les charges n'ayant pas paru Suffisam-
nantsur la pue, lesquellfs 6 ment fermas, à l'exception de. cttHes du se-
cond ét~ge. Le rez-de-chaussde, était dé-
fendu'par d'épais et solides barreaux qui
laissaient voir à l'intérieur un amas de livres s
et de vieux papiers empiles pelé méte der-
rière le~ vitres sales. Il etait loué à un bou-
quiniste du quai qui en faisait son magasin
principa'L
Là porte de cette maison donnait accès
sur un couloir long et comme étranglé, où,
après avoir marché à tâtons, on atteignait
un escalier tournant et raide, à rampe de
fer rouitiëe et'humide. Là Lumière indécise
qui pénétrait dans cet escalier provenait
d une sorte de puits, c'est-à-dire d'un espace
étroit, fermé de toutes parts, séparant la
maison n" Hf d'un autre corp: de lo~is don-
nant soit sur ià rue de la Hucbette, Soit rue
~achafig,
Nous disions plus haut que cette maison
était l'objet d'une sorte de terreur supersti-
tieuse il y avait à cela une raison, et voici
ce que l'on en disait dans le quartier.
Dix années auparavant) UM viciHe fem-
me que l'on appelait la veuve Grondard, ha-
bitait le second étas~e, et v vivait fert retirée
et péuibtement surtout, d'une modeste pen-
sion viagère.
On la Cûnnaissait peu dans ie quartier,
car elle sortait rarement, mais eue avait
près d'elle une demoiseUe Fauconnier qui
la servait avec un grand zèle, et entourait
sa vieiitesse in~rmo des soins tes plus tou-
chants.
Un matin, Mite Fauconnier ne descendit
pas, et !es vo sins chez lesquels e!te attait
commérer d'habitude l'attendirent vainement
jusqu'au soir. Ators iis commencèrent a
s'inquiéter, ~t co)nn:e après avoir frappé a
la porte de ta veuve., ou'ne K~ut aucune t6-
ponse, on atia chercher un commissaire de
puime, qui manda un serrurier, iequf i coiis-
tata que !a porte ctait fcfméc pn dedans au
verrou et qu i fahait ta faire sauter ce
que l'on fit. Quand on pénétra d~ng h eham-
brc, un spectacle épouvaniabte iïappa iee
regards.
Sur ie caireati gisait dans une mare de
sang le cadavre de ia veuve.
Un cri d'horreur sortit à Cfttc vue de ioutt:s
les poitrines mais, pti même temps, uno
même pensée viat glacer tes assistants.
,{. .MMM
ment établies contre Advenant (Octave), il a
été acquitté.
EDOUARD MORIAC.
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
JTt~ot~Dentu, éditeur.
Si vous êtes las des romans qui se traî-
nent du boudoir d'une courtisane au café
Anglais, du bureau de M. Lecoq à la cour
d'assises ou a Fëchafaud si vous aimez tes
unes études de mœurs et de caractères, tes
fraîches peintures de paysages présentées en
style élégant, correct et original tout a la fois,
tirez votr-' fauteuil au coin du feu et lisez
I'J?M~6M'6 de
Ce n'est autre chose que l'histoire de la
vie d'une jeune ut 'e de province. Et cependant,
ce simple récit émeut, fait rire et pleurer,
remue dans l'esprit une fouie d'idées et agite
au fond du cœur certaines cordes dont les
blasés seront étonnes de sentir la vibration.
Le Mman court, se noue, &e brouille, se
dénoue de façon à ne pas laisser l'attention
s'égarer un instant. La iia est un peu brus-
que. Tout s'éteint avec le regard profond et
temétancotique sourire de cette nère Mignon,
victime de sa passion pour ce qui est honnête
etpur, grand et généreux. =-3:
Le livre .se ferme sur une scôtie navrantf, f;t
dans ta nuit où it vous laisse, on voudrait
voir apparaître ta u~uie d'un des principaux
personnages, le comte de Roohebrunc, et l'é-
trange silhouette de son vieux château. Mais
c'est l'histoire de son étève que Mlle Jeanne
écrit jour par jour; et quand Lisëttf n'est
pius, tout est Qui. « Je ne sais pas ce qui s'~st
passé aprè~et d'aitieurs peu importe 1 dit
l'institutrice dans t'égoisme de sa douteur.
Et on laisse tomber te volume en murmurant
ces vers d'une charmante ballade d Auver-
gne, qae chante un paysan dans la seconde
partie
As-tu vu, le soir, sur la lande brune,
Un fantôme errer aux rayons de lune?
C'est cofui qu'est mort blessé par l'amour
Nos pèr's ta disaient, on te dit toujours.
UN BiBUOPHILE.
;0é qui se passo'
Il y a eu réception, hier soir, chez M. le
genét'at de Gcstin, coannandant ta ptace de
Paris, place Vendôine. La musique de la
garde républicaine a joué plusieurs mor-
ceaux avec ce talent d'ensemble qu'on ad-
mire si justement.
Autres soirées chez M.le généra) Reitt~,
boutevard d~ Latbdr-Maubourg, 11 chez Mme
ta comtesse dé Piron, même boulevard..
Grand dîner chez M. le baron de Leffem-
berg,ruedeSo)ferino.
Encore un triste anniversaire
C'est té mardi 28 de ce mois qu'aura tieu
l'inauguration sotennette de la pierre com-
mémorative du combat i)~ré au Bourgct.
Le monument, construit aux frais de ta
Ville de Paris, s'élève sur la phice même du
\ii!à~e, tion loifi du iieù où tomba t~ous ie::
balles prussiennes le brave commsndant
Baroche.
C~iQcéré;nunie sera présidée par t'amirat
La Roncière le N~uty, assiste du maire et du
curé du Bourget, du préfet de la Seine et
d'une délégation du conseil municipal.
L'hommage est peut être un peutardir;
mais il prouve au moins que nous avons
toujours présent à ta mémoire'te souvenir
des glorieuses victimes tombées da:;s c~tte
triste journée.
La douceur vraiment exceptif tinette de la
températura n'a pas seulement pour eH&t t
d'épargner des souffrances aux pauvres gens
qui ne peuvent acheter du bois et du ch~r
bon à cette épo;ue de l'hiver; mais elle
leur prucurc encore du travail tacite et bien
rémunère. Depuis huit jours, tus maraî-
chers et tes jardiniers fteuristes ou pépinié-
ristes de la bantieue de Paris n'ont pas em-
baucha moins de dix mitte Ouvriers supplé-
mentaires pour remuer le sot, sntéver !es
mauvaises herbes, déraciner et changer tes
Où était Mlle Fauconnier, etqu'était-eUe
devenue?
OnfouiHapartout:rien.
Etteavait disparu.
L'idée de !a croîre complice d'un pareil
crime ne vint à l'idée de personne.
La police se,iivra à des recherches obsti-
nées, mais sans arriver à aucune décou-
verte.
L'assassin avait fui, et l'on ce pouvait
retrouver ses traces.
loutiie de dire que des ce jour. le h" 13 fut
abandonné par tous ses locataires.
Et pendant dix années, ~a maison resta
inhabitée,'c!cse, sombre, sioistre, avec le
souvenir de ce crime mystérieux.
Seulement, au bout de ce temps, quand
déjà on commençait à oublier, une nouveiie
A sensation se répandit tout à coup dans le
quartier.
On avait vu, disait-'bn, l'appartement du
second étage celui-ià même où t'assassi-
nât avait eu lieu ouvrir ses volets au
jour, et une vieille femme, hideuse, poser
des rideaux aux deux fenêtres.
Quel pouvait cire ce nouveau locataire ë
qui osait ainsi braver la terreur générale, et
d'où venait surtout qu'il avait, de préfé-
rence, loué le second éfage, quand le pre-
mier ('t )e troisième étaient vacants?
La curiosité fut dès lors vivement évfit-
lée, et un jour, un' audacieux voisin eut le
courage, après avoir vu sortir le locataire et
la vieille qui lui servait de bonne, de s'a-
venturer jusqu'à monter à ce palier où la
crédulité publique assurait qu'il restait en-
core quelques taches de sang
Mais ce qu'il vit fut loin de repond.'e à ce
qu'it espt'rait de sa ~eniad~ et, tout au
ptus, parvint-ii à uéchiurer sur un mé;hani
ça. ton. ctoue coutre la purie de t'apparie
ment, !e no'R et ia profession du mystérieux
locataire;
~ASCAL CHAUVEAU
~t~t~ ~'
Cest ià, en cu'ct, que deKi~urai.t t'homme
quo nous avons vu figurer aux courses d~
Longcbamps, et qui, aij n~o.uent de se tet~
~r, avait ébauché u~e conversation inté-
arbres, placer de l'engrais, enfin, mettre la
terre &n état de produire promptement.
Ii est vrai que, d'un autre côté, tes culti-
vateurs et les vignerons ne sont pas exempts
de crainte pour les gelées d'avril et de mai
car, en ce moment, te bourgeon croît trop
rapidement.
On signale une fraude qui se commet'sur
nos pièces d'or de 10 fr. Elle consiste en une
rognure qui enlève sur la tranche la moitié
du bord ponctué.
Une pièce ainsi rognée perdait 25 centi-
grammes une autre, 50 de son poids.
La tranche est refaite avec assez d'habi-
leté pour qu'on ne puisse pas reconnaître ta
fraude de ce côté. L'examen doit porter sur
la face et le revers si le cordon ponctué
n'est pas entier, it faut n'accepter la pièce
qu'après en avoir pris ~e poids on sait que
chaque pièce de lU fr. pèse 3 grammes
20 centigrammes.
Décidément, l'administration municipale
fait quelquefois de bien drôtes de choses.
Il y a quelques mois, eHe commençait
l'érection d'un chalet de nécessité mun
Dieu, quel drôle de nom! sur la bjute-
vard Bonne-Nouvelle.
Sur ia demande des boutiquiers des alen-
tours, elle arrête les travaux commencés et
transporte ce chalet. devinez où?–Au beau
milieu du nouveau marché aux ilcurs de la
Cité ) 1
Voyons, messieurs, pas là n'importe où,
mais pas là Pitié pour les fleurs ) 1 elles au-
raient trop à perdre et à souiîrir d'un tei
voisinage. Evitez à leur parfum ce contact
odoriférant.
H faut croire, du res'e, que c'est un par~i
pris de piacer les water-ctusets au milieu
des fleurs, car )es d-.ux nouveaux chulets
qu'on doit construire seront élevés pi~uc de
la Madeleine et place du Chàteau-u'Eau.
Cemmc cela, it n'y aura pas de jaluux,
et nos trois grauds murchés aux Heurs eu
seront pourvus. Comme c'est intelligent )
Empc sonneolent ca.us6 p&r te. p&ta
phosphorée.
Le Homme Cypnen B~jon, âgé de 53 ans,
chut'unni~r, était entré a\aut-hicr dans un
cabaret de la route de la Révolte, prés de Cti-
chy, à la suite .de ses p'~régriiiatioas et,
comme cela lu~ arrivait assez souvent, avait
mangé, en buvant, des cruûtcs de pain qu'il
avait ramassées parmi les immondices sur
la voie publique.
Bientôt il fut en proie à d'horribles dou-
leurs d'cntraiHes il se sentait brû:é d'un
feu intérieur. Le mai fit des progrès si rapi-
des, qu'oit dut courir chercher un médecin
mais, lorsque celui-ci arriva, le malade avait
succombé, et il ne put que constater la mort.
L'examen de quelques croûtes de pain
qui étaient restées a fait connaître qu'ciies
étaient enduites d'une pâte pho~phorée, pré-
paration faite probablement dans ic but de
détruire des souris et des rats et constituant
un poison violent.
Avant-hif'r matin, de trois à quatre heures,
dans le triijft de la barrière d'Enfer aux Haifes-
Centraks, un vol à la rouioite a été commis
au préjudice de M. Simon Royer, cultiva-
teur du canton de Pa!aiseau, qui éiait venn
vendre ses denrées à ia Hatie. En déchar-
geant sa voiture, il s'aperçut qu un panier
contenant dix-huit fromages de B if, qui ctait
attaché derrière la voiture, et qu ii avait vu
encore en passant à la barrière, lui avait
été fni(;vavaicat été coupées, et quelques unes pen-
daient après la voiture. Les auteurs de ce
vol seraient des maraudeurs, dont M. Royer
avait remarqué les allures suspectes sur
sa route.
x~
Hier, à huit heures quarante-cinq minu-
tes du soir, le nommé Antoine Jary, âgé de
quinze ans, apprenti en porte-piunMs, est
tombé accidentellement dans l'escalier de la
maisoa où il demeure, rue du Temple, 78,
et s'est fracturé le crâne. Cet enfant a été
remonté chez lui par des personnes de la
maison; mais M. le docteur Sandras, appe é
pour lui donner des soins, a déclaré que le
malheureux ne pourrait pas survivre.
Le:! agents ont trouvé cette nuit, assise
sur les (;se&!iers d'une maison du boulevard
Saint-Martin, une petite fille âgée de neuf
ans, qui a déclaré se nommer ûctavie Char-
pentier et demeurer chez ses .parents, rue
Sainte-Marguerite. Etie a ajouté qu'elle était
rossant avec un ancien ami du nom de
Gibory
Pascal Chauveau n'était pas rentré direc-
tement rae Zacharie; il avait passé par Au-
teuil, où vraisemblablement il avait chan-
gé de vc~ment, et il était revenu à pied,
harassé de fatigue et mourant de faim.
Il s'était mis à table aussitôt.
Et au moment où nous )e retrouvons, il
est assis à une table boiteuse, devant la-
quelle une femme d'une cinquantaine d'an-
nées environ se tient debout pour le ser-
vir.
Quiconque t'eut \u ainsi, devant un fru-
gat dessert de noix et de fromage, vêiu u
d'une redingote râpée et coiu'é d'un bonnet
de velours usé jusqu'à la corde, l'eut pris
pourco qu'il devait être, c'e&t-â-dire un
pauvre diablo. d'agent d'affaires, pour qui le
métier était bien peu lucratif.
Quant à la femme, il eut été difiidte de
rencontrer une physionomie plus hideuse.
Son visage était creusé de petite vérole,
ace point que ses traits en étaient comme
bouleversés. Le nez disparaissait, presque
enfoui dans lesjoucs, et les jeux éraiHés et
tirés donnaient à sa physionomie une ex-
pression de stupeur involontaire qui con-
trastait d'une manière singulière avec son
ton et ses manières hardies.
Au moment où nous pénétrons chez Pas-
cal Chauveau, une discussion assez vive ve-
nait d'avoir lieu entre lui et sa servante.
Celle-ci a~vait, en passant contre un des
nombreux casiers qui o~accroché et fait tomber sur le carreau un
vieux carton a demi-défancé, rempli de pa-
perasses, et qu'elle essayait vainement de
remettre en place.
Je finirai par le jeter au feu, ce sale
carton, s'écriait l'horrible vieille.
Et tu aurais tort, répondit Chauveau
avpc saitgtroid. Je u'si pas Je moyen d'en
acheter un autre, et il me suffit pour ce que
j'en veux faire
C'Mt qu'aussi on s'y accroche toujours
quand on passe! Ne pour:iex-vous mettre
les papiers qu'il r.:nt'i'rfïic dans un des ti-
roirs de \ot:'c bu'e~u, &u dans ia pièce à
CotC~
Ce sont d-'s papiers qui n'en valent pas
lapein~ et dont Je peux avoir besoin a
partie de chez ses parents parce que sa
mère voulait la battre, et qu'elle n'osait plus
rentrer. La pauvre gamine a été mise à la
disposition de M.~Mahieu, commissaire de
police du quartier.
Les nommés Goninvaud, mécanicien, et
Lafnieur, employé, qui se trouvaient hier
soir en eiat d'iwsse manifeste, ont été ar-
rêtes et consignes au posie.
Hif'POLYTE.NAZST.
LES ~~E~M W~iL
Depuis quelqt.es années, la cousom'ation
des huitrcs avait diminue d~us des propûruun.~
considérabl'es c'fst ù peine si aujourd'hui la
France consomme 4 millions d" douzaines
d'ituitres,alors qu'autrefois, avec 32 mittions
de douzaines, on ne pouvait suffire à tous les
besoins.'
La Société desHuttrjières do Portugal
est concessionnaire d'immenses bancs d-'hui-
tres situés à l'embouchure du Tage. Ces banos
~ont pour ainsi dire inéptiisabies puisqu'on
pourrait récolter 200 millions d'huîtres pa'' ah
sans amoindrir ce splendide domaine do la na-
ture. Cela a été constaté par des ingénieurs
distingués, hommes très comptants: M. Cé-
zanne, aujourd'hui députe, et M. Sunt-Yves
officier da la Légion d'honneur, qui ont pu'
d'autaut mieu~ faiM leur expertise que la con-,
cession est co.tipictcmrnt & découvert à )u ma-
re~ bas~e. Glé,~ouveri à la I)IU-~
La pêche de 1,000 huîtres no coûte que 10 fr
Ititrausport en Franco et les autres frais ne
grèvent )os projuits que dans mômfs propbr-
t'ons. H ré uite des calculs les plus sétieux
quêta Société des Huîtriércs da Portu-
ga,i p0~ ~tM- NM~~C ~-M Aw~M a~
~0~ de 7~ <:i! Me~e 60 c~MM ~OM~XM~
~m~ ~!M produits A!M!~t?-M PO~t/~j
CM~wM~ /f 50 a /?-.
Ces prévisions no sont pas fantaisistes )a
sooete exis e depuis un an. EHa a créé do v )s-
tr s parcs en France, & Mar. nncs.î) Samt-Waast
et à L~urseuiics, ou 8 millions d'nuitres ont
été déposées, et leur séjour dans cesbarcs k'ur
a étetres favorable.
~ndâ.,tsas huitrcsaëOet
mettie /5 0/0 au dessous des cours des autres
compa~me~, réalisera emofo un b~néticp de
cent pour cent. Ses huitres grasses, exquises
ont obtenu uu succès tégitin~; elle ne peut
suthro à toutes tes demandes, et quand elle
aura abaissé ses prix à 75 et môme à 60 cen-
times ia douzaine, elio ouvrira à ses savoureux
pMdutts des débouchés nouveaux qui décupie-
ront la consommation en très peu de t"mps
Cette SQ.iétû fait en ce moment apr,e) au~
cr~dtt pubitc pour )ep!acementdo ~ooon
OBLIGATIONS DE' 160 FR&NCS: LS
Utres sont remboursables à 200 iran. s en 24
ans ils jouiront d'un .intérêt de 12 francs par
an, SOI-f~ 0/p fixe et 9.30 C/o. ~n~
compte de la pnme de remboursement
C'est donc un placement très avaniaocux
Le capitat obligation a pour gage tout l'actif
social dont l'importance est quatre fois plus
cons)dcrab)e(tqui est roprésentj par la nro~
pn~tédes bancs du Tage, par les magnif~ues'
parcs de Maronnes, de Saint-Waas? ~t da
Lqursxutics, où ii existe déjà un sto k de 8
millions dnnitMs, représentant une valeur
réalisable de 500,000 francs, pM tos imme~Mes
propriétés de la compagnie, par l'usina où l'on
fabrique déjà avec succès les huitrus mari-
nées et enfin par toutio matériel na~lde la
société.
On voit que le revenu de 8 O/o repose sur
des gages solides. Tout fait donc espérer que
cette bonne petite affaire, honnêtement pré-
sentée, habilement dirigée sera d'autant mieux
accuailhepar les capitaux, qu'elle est à ta nor-
tée des plus modastes épargnes, l'oMigatîon
remboursée & 200 francs, na Mûta.nt
que 150 francs.
De plus amptes détails sont n la disposition
do toute personne qui en t'~ru demauwe, &M
M~e MCM~, 40, ~e~~r~, OM ~M ~MM
central, 21. rue Vivionne, ptacc de la Bourse..
aPans.
Pour unir, annonçons que la date d~ la sous-
cription est définitivement fixée eUe s'oa-'
yr~ra le jeudi 29 janvier et sera, close
le mM-dl 3 février.
Les propriétaires du Colosse de Rhodes
MM. Vve Brag et fils, 16, rue Rambuteau
nous prient d'annoncer que leur maison n'a au-
cune espèce de rapport, à quelque point de vue
que ce soit, avec la maison Adolphe Brack jjie-
ne, 32, rueRambuteau.
FICHET. C~-M-fo?-~ r. Richelieu, 43
L T. PIVER PARFOHEB! M~rVELOUTINK. CH. FAY,invef.teu)',9, r. de ta Paix
chaque instant, dit Chauvoau. Je tiens à les
avoir là, sous la main. Ifs ne méritent pas
un carton neuf.
Et comme s'il eût vou!u couper court,
Chauveau se leva de tabtc.
B'aitieurs son dîucr était uni, et huit
heures venaient de sonner.
Huit heures! dit-U. it ne va pas tar-
der. tu iras ouvrir tout à l'heure.
La vieille femme qui était en train de des-
servir s'arrêta
C'est donc paur ce soir? domanda-t-
f!fe, avec un froncement des sourcils.
–Oui répondit Chauveau. iifaut es
nnir.. i
Il n'est pas trop tôt! l
Tu t'ennuies donc dans ce quartier?
Avec ça que c'est gai ici [
Sois tranquille, nous sommes au bout
de nos peines et avant peu.
A la bonne heure nt ia vieille, avee
un sourire cynique, et puisque c'est comme
ça, je vais t'attendre et i'introdairc.
Elle allait sortir, Chauveau la rappe!a..
Un mot encore, dit-iL
Quoi donc ? 1
J'aurai ce soir un autre visiteur sur
iequet j'ai des vuea, tu me t'annonceras des
que l'autre sera partt.
–Que! est donc ce!u'-ià?
–Tu le connais.
–Son nom? a
–Gibory. a
La vie'.Ue fit un mouvement, mais e!!e
réprima bien vite ta singu)ière emution qu'eue
vensit d'éprouver, car on avait trappe a la
potte de la 'rue, et elle s'empressa d'attar
ouvrir.
–Bizarre! bizarre [ dit, Chauveau qui
n'avait nen prrdu ds ce qui venait de se
passer u:ys:ère insoHdabte du cœur hu-
main La fortune est, en ce monde, à celui
qui vous pëactre ).
U n'acheva pas.
La porte de !s chambre venait de s'ou~rir~
et le comte Leone en ffanchissaitie seuH.
PtERRE ZACCONE et ADOLPHE RACOT;
(Z~i ~~M~.)
des plaques ea métal ayant la forme d'une vaste
médaiUo?
–Enea'et.
Eh bien, c'est pour effrayer tes lions. Ces
bêtes féroces goûteraient volontiers chaque
soir à leur dompteur mais elles ont peur de
s'étrangler en avalant des plaquer.
La beUe malice alors d'être dompteur 1
Nos domestiques, d'âpres don Spavento
Hier, sa maîtresse lui dtt:
Joseptilnè, aUezauxyàrietés me prendre
une baignoire de face.
C'était net et précis. Impossible de se trom-
per. Savez vous ce que Joséphine a rapporté?,
Je vous le dcane en mille.
Unw cuvette 1 w
Tenez madame, a t-@Uo dit, voilà votre
~Ï!~W«~ /t{M.
GEO~NES MtYRANI.
CORRESPONDANCE 1
H, HL >;
-.n yersBtitles, ce 24 janvier 18M.
Monsieur le rédacto'.r,
Je lis dans votra numéro de ce jour les lignes
suivantes:
Paris, pasteur protestant, qui envoie des corres-
pondances a un journal radical suisse. Nous
pourrions même donner le nom de co journal,
c'est la .P<~fi', de Gencyt', dont le gouverne-
ment franc-ns adû interdire t'entrée en Franco." »
Cet entrefilet me désigne de la façon la plus
directe, puisque je suis le seul pasteur protes-
tant qai siège à l'AssemMée, et en môme temps
député de Paris. Je suis donc autorisé vous
répondre que le fait que vous rapportai: est ab-
saiumont hux et qua je n'ai-jamais écrit une
ligne dans la /'a
re, monsMur le rédacteur, dans une erreur qui
est une calomnie sans base aucune, et je vous
demande de voulotF-bt6a4a-Fectiner sans déiai.
Recevez l'assurance de mes sentiments dis-
tingués,
E.DSPB)!SSENSÊ,<~)M~.
Nous pouvons regretter tes termes de
cette lettre, que sa vivacité ne rend pas plus j'
probante. Mais, telle qu'eite est, nous nous
félicitons encore <
ëtait pas personnelle; elle était partagée par
~nombrede gens, qui verront avec la même
Joie que nous un député français se défendre
~ide toute collaboration avec une feuille gatto-
t~hobe.
Nous serions heureux d'insérer une pro-
Hestat!on anatogue de !a part de M. Schérer.
à
~A~BCURSE;
Une Bourse comme celle d'aujourd'nui se
raconte sans chiures. Les cours n'ont pas
~arié d'une journée à l'autre, du moins
~omme résultat Rnat.
ë On vend un peu au début de la Bourse
pour alléger la succession Merton, puis on
iMprcnd et l'on revient aux cours de la
~eiUe.
En général, l'esprit de la spéculation n'est
j~as tourné vers la hausse on reconna~
qu'il existe d'anciennes posrtioMtrès char-
gées, et qui, l'un décès matins, débouteront
sur le carreau. '> °
Cependant )~ co~ptmt .ach&te; ma!s
que peut le c~mp~ut? Les recettes générâ- '1
les ont encore
cela représente? Pastbutà fait 3 mHIions
en capital; et nous venons d'emprunter 6
milHar
vais partout, en Europe comme~en Améri- I-
que. H est facile, sur toute iansurt'aee au
«tob', de p'acer son argent eorrûcte~trnt~
8 et 10 0~0. Comment veu~on que ht R~nte
française, qui ne rapporte ptus que 5 1[2,
puisse aspirer'à Se capitaliser ëneore 'plus
~? 2 .r.~
Têt est l'ensemble des arguments que l'on
juébijtt sous le péristyle. Je. ne parle pas des 41
considérations pbtUiques~' le Stiëncë'â cet" (
pgard cst ma lui, du moins~BOur quelque
~emps.
Cependant j'ai souvent entendu prédu'e.
des mouvements dans ua sens ou dans l'au-
tre, qui n~ se réalisaient guère d'une manière
absolue.
Voulez-vous que je vous donne une indi-
FEUH
~.t.)<<' <. !:i, .L" !.j
–
~M~SM.~
~p .X.)'
~n~O~
~~Z&CHA~
..j. J'ROt.O&CB!~
Hi ¿;.>>t.1i r.4. t"F
¡.: ..L x, SP 'i. P.
f! 'H.' ~,ndlk,a~
.1~
NUMÉRO TREIZE
Le promeneur qui, après avoir traversé lé
pont Saint'Michel, prend l'immense boule-
vard qui s'ouvre devant lui et dresse au loin
sa montée ardue, le promeneur ne se doute
pas qu'à gauche de cette ptaee Saint-Michel,
si nette, si régutière, si moderne, se cache
un des coins les plus pittoresques et aussi
les plus fétides du vieux Paris oublié.
En contre-bas de la place et du nouveau
boulevard, une rue étroite et tortueuse s'en
va serpentant du cote de la rue Saint-Jac-
ques c'est la rue de la Huehette, et la pre-
mière quicoupe cette dernière à angle droit.
c'est lame.Zaoharie.
La rue Zacharie, qui communique au
quai par une pente rapide et aboutit à la
rue Saint-Se vérin.'
C'est dans Jt'enchevêtrement de ces troia
Mes que se trouve !e reste d'ancien Paris
dont nous avons parlé.
I
(t)~produciMoB interdite
cation pratique En cas de baisse, achetez
à !a limite de 93; en cas de hausse, vendez
à 94: vous serez dans le vrai. Telles sont,
pour te moment, les limites de l'oscittation
du pendule.
Et puis, surtout, voulez-vous m'en croire? t
tenez-vous tranquiiïes c'est !@ plus sûr.
AUGUSTE VOIËEMBERT.
r,
ASSEMBLÉE NATIONALE
iM t.
.} SÉANCE M! :Ï3 JANVIER 1874
.k., °
PetsïCcnae de M. Bâfrât.
Pas de'zële aujourd'hui; mais, on revanche,
beaucoup de bruit:
L'Assembla discute ses petites au'aires, au
grand désespoir de M. Buffet, qui voudrait voir
le calme rétabli pour ouvrir la discussion.
M; Voisin, rapporteur de la loi sur 1~ sur-
veiHance de la haute police, ne parvient qu'à
grand'peineA présenter ses considérations.
Selon lui, le nouveau projet a reculé tes bor-
nes du libéralisme aussi loin qu'il .était permis
de le faire sans danger pour !a société.'
TeLn'est point l'avis de M. Royer Marvaise,
qui demande que l'on.raye de la )oi l'obligation
pourie juge d'appliquer la peine do la sur-
vëiltancë, ou que t'on'iaisse à sa conscience le
soin de fixer les ~as spéciaux où il sera néces-
saire d'avoir recours à cette arme redoutable.
Pas plus que M. Voisin, M. Rog
do')x épreuves, son amendemnf)t est rpj.to.
La loi sur la surveiHanco da la haute police
continue être discutée au milieu du bruiiL
M. Limpéra-al soumet un, amendement
identique à celui do M. Roger Marvaise..
M. Limpërani demande q')e la surveillance
delà haute polico ho puisso résulter que de
l'arrôt ou du jugement ~e condamnation.
M Voisia, rapporteur, combat ia proposi-
tiou, quiost rejftée.
Une contre-proposition de M. Jutes Fa.vra,
relative au patronage des formats libérés, est
aussi ropoussée, et Ta loi est votée a une assez
forte majorité.
L'ordre du jour se poursuit,
M. Gevelot, rapporteur, soutient les conclu-
sions d~ sou rapport sur le projet de loinxant
les prix de vente do la poudre dynamo. v
M. MongoIRer explique longnomeût la
compositton de la dynamite, ses propriétés et
ses dangers. Cette leçon do chimie appliquée
est subie avec'résignation par quelques cen-
taines d'honorables courageux.
Arrivant enfin à l'objet de son- ameadement,
M. Mongolfier soutient la nécessité du maintien
du monopote de l'Etat, au point de vue surtout
de la sécurité publique, et il demanda une ré-
duction dans les prix nxés par la projet.
M. de Jouvenel entre dans de longues ex-
plications
l'invention de la dynamite et plaide le maintien
das termes du rapport de la commission.
M. CaiMaux, au nom de la minorité de la
commission, demande le renvoi de la.question
à un nouvel examen, après, que M. Ducarre
s'est vivement élevé contre !e monopole de
l'Etat et a revendiqué le droit de fabrication
pour l'industrie privée.
M. Gevo:ot, rapporteur, s'oppose à un nou-
veau renvoi à la commission.
Plusieurs membres demandent que la suite
de la discussion soit remise à demain. M. Vie
tor Lefrane propose le renvoi à lundi. M. Bara-
gnon, sous-secrétaire d'Etat, l'appuie.
Sur l'opposition de M. Gevelot et malgré les
réclamations presque unanimes do la Cham-
bre, la discussion est maintenus a demain,
grâce surtout aux .protestations indignées do 4!.
Raudot, qui ne veut pas qu'on gaspilte ainsi le
temps et l'argent du pays. Cnnxt.sxï T
CHARLEÏ.
_))'~T., ,m,
CHRONIQUE DES TRIBUNAUX
C'est tout un roman que la demande en
nullité de mariage qui a été présentée hier à
la première chj~nbre du tribunal civil.
Un jour, Pierre H. qjitta~sun puys ra!
pour venir a Paris l<'rxt''r !u 'f).)i'h;ti(. A~r(''s 1
quelques jours donnes à t'uistyetë et a ta eu-
riosi~ ,iicentra comme garçom Sans. un des
cafés du Palais Roya). Par son inteitigenc~, J
il ne tarda pas à porter la serviette de chef j
des garçons de l'établissement, et, un p~u'!
plus tard, utilisant, ses connaissances en ëc~ i-
tures cômmerciarës i[ devint gëratit du café
théâtre de ses débuts dans und carrière qui
consiste à dire « Versez à l'as t o et « Le
=C~~M?.iiè8tenmaiat)' b
La situation de Pierre était donc Mbris-
sante il avait amassé une somme d'environ
10,000 fr/
Etunt dam rexerciee de ses fonctions, U.fit
Là, & vingt pas du boulevard tout mo-
~dernë avec ses rangées d'arbre$,.ses larges
trottoirs et $es .boutiqjues .aérées et opu-
lentes, piien n'est changé, tout est encore tel
qu'il y a deux cents ans, saufia vie, car j.a
vie s'en est ailëe où t'appelaient le mouve-
!meRt~He grand air.
La, en.toutes-sai&ons,ïie pavé est humide
et gtissant et ie spiei! avare de rayons. L'in-
dustrie vtvace en a fui depuis tongtemps.
~iques boutique!: de fruiterie, des échop-
pes le to~moMtMnt au passant des pro-
fondeurs noires CÙ le jour semble n'avoir
jamais pénétré, voità en quoi consiste !ë
coté commerçant du quartier. Aux fenêtres
des maisons viciiies et hautes oa aperçoit
étendu sur des .cordes quelques lambeaux
de iingeérainésquisemblentpiscés-iâ comme
les enseignes de la misère ) et )a popuiatton
toute spëeiatequiygrouiHe contemple cu-
rieusement les rares passan
n'y pourrait d'aMteufs que diMeitement ma-,
noeùvrer.
Àu~mUieu de ce quartier, !a rue!a p[us
étrange est sans MDtrëdiUa rue ~Zaoharie.
D'où vient ce nom ? Les archéologues eux'
.mêmes seraient bien embarrassés de iediM;
Y eut-il ià jadis un juif qui donna son nom
à la rue, soit après avoir fait fortune, soit
après avoir été brû!ë comme sorcier? Peu
importe à quelque mystérieux passé qu'il
se rattache, ce nom, Zecharie aveesacoH-
soHnance cassante et tranchante, ajoute en-
core à l'aspect bizarre de ia rue qu'il dé-
signe.
Or, à l'époque où commence ce récit, dans
eet'evoie tortueuse et sombre, au sein de
cette population accoutumée à vivre des plus
tristes ot plus abjectes reatilés, s'ctevait une
maisodqui, pendant plusieurs àtihces, avait
été pour tf'us l'objet d'une terreur presque
superstitieuse.
Par une bizarre coïncidence qui ue con-
tribuait pas peu, iudépendamnient du fait tra-~
gique dotit nous parierons ptus !oin, à entre-
tenir ce sentiment, cette maison portait le
n"i3.
Située dans !a partie camprise entre le
"quai et la rue de ia Huchettp, ei!e n'oifrait
cependant a !ii rien de particuiièKment
sinistre. C'était, comme toutes les habita-
tions de ce quartier, une vieitie demeure,
ayant à chaque étage deux tenêtres don"
1
la connaissance d'une famille anglaise, com-
posée d'une mère, d'une fiiie et d'un autre
enfant. Cette famiiie anglaise était venue à
Paris pour visiter < !a capitale et ce voyage
s'était accompli dans de singulières circons-
tances.
Mme Wœstern, la femme d'un négociant
de Londres, ea fuite pour cause de mauvai-
ses affaires, ayant touché une somme de
18,000 fr. due à M. Wœstern, au !icù de it)i
adresser cet argent, fit partie avec ses en-
fants de venir ie manger à Paris, et c'est
par hasard que cette famiiie vint s'échouer
sur les labiés du café que Pierre gérait.
H paraît que la vue du café où Pierre trô-
nait remplit d'admiration la famille Wœs-
tern. Les dorures i'ébiouirent, tes giaCes
ainsi que le velours des sièges lui donnèrent
I~j)!us haute idée~du propriétaire, ~ui pour
eux était Pierre~ v-
Ainsi Mme Wœstern, qui voyait ses res-
sources diminuer tous les jours, eut-eii& )a
pensée de donnersanUe à Pierre; et Pierre,
deson coté. croyant, suivant !e dicton pj-
pu~aire < On connaît les gens riches à ta
dépense que ces imutairfs avaient une
grande fortune, considéra les petites avan-
ces qui lui furent faites comme un rê.e des
A~< et ~M~
Chacun d'eux croyant faire une boune
affaire, d~s deux cô.és oa. s'empressa de
conclure à un rapide mariage et, pour arri-
ver plus vite à un résultat, on jugea que,
les formalités pour un mariage en France
étant trop iongu: s, on irait chercher un mode
plus e) pe-iitit' en Angleterre. Go A
Green seufemcnt .ici un ministre protes-
tant suftiî.
Le ministre, cireonven-.i par son sacris-
tain, qui lui affirma cofihaitre les contrac-
trants, b~nitieur union, et ies époux revin-
rent a Paris jouir de k'uriune de mici. A
ce moment, ia bei!e mère rfcut une nou
velle ~omme et aida son gendre à acquérir
un café aux Champs-Elysées, où, croyons-
nous, il exerce encore.
Pierre cacha ee mariage à sa mère. Vint
la guerre u prit du service dans les com-
pagnies do marche de la garde nationale.
En faisant l'exercice à fsu avec un da ces
fusils a tabatière dont nous étions presque
tous armés Paris, il se creva uu œit et'
resta six mois maiade et au iit..
Pendant celte maiadM, femme de Pierre
se consoia un peu trop et ce mari qu'elle
aimsit beaucoup autrefois, elle Je trompa'
passionnément désormais.
Aujourd'hui Pierre ptaide eu nuiiitë de
mariage car sa femme a descendu rapide-
ment tous les échelons du vice, M ce'ma-
riage.qut a cbmïQencé.comme un roman jsc
termina tristement eomme un méiodrame. v
On .a placardé sur ies mur~ de la mairiedu
Vï" aTrondusemcnt (Sai~t-Suipice) un B~
trajt du jugement du 3° conseil,de,gu~rre en,
daie du 9 janvier 1874, qui condamne Pito-
tell (Georges), caricaturiste et commissaire
de police da la Commune. C'est en cette der-
nière qualité qu'il arrêta M. Chaudey.
Le libellé da jugement dit
tmmixtijn dans de~ fonctions civiles (Pi-
iot
Vd! de 2t5 fr. à Mme veuv~e Chaudey
Détournement de 1,800 fr. à M. Louis
Puio, etc., etc.
Pitoteii a été condamné à mort.
Lf ininistre de i'i.nstructioo publique, des
cuites et des beaux arts poursuit 1° M. le
comte de la Roncière (Emite-François-Guii-
iaume-CtémGnt), ehevatief de ia Lc~'on
d'honneur, rentier, demeurant à Bordeaux
2" John Brander et la princesse Tetuani
3°RobiN.
Est en cause dans cette aSaire M. Tas-
chereau, comme administrateur de la Bi-
b!othèquo nationale.
Tout ce)a à cause d'une brochure qui in
t~rcss'j Mai i et t'admini~tration française.
f!ier, t':dïaire a été remise à huitaine. It
y n des deruandes reconvëntionnenës bref,
Ct iu u t~uir d'être intéressant.
I ;~i' t.
Le nomm~ Advenant, ['afni et le protégé
de Ddesctuze, gérant d journal le ~~oc~,
commandant le 197° bataition fédère, a com-
paru hier devant le 3° conseil de guerre
séant à Versaittcs, sous ta prévention de
participation à'un gouvernement insurrec-
thnnei et d'excitation ~'t~ à la guêtre
"ci'nie.
Les charges n'ayant pas paru Suffisam-
nantsur la pue, lesquellfs 6
cond ét~ge. Le rez-de-chaussde, était dé-
fendu'par d'épais et solides barreaux qui
laissaient voir à l'intérieur un amas de livres s
et de vieux papiers empiles pelé méte der-
rière le~ vitres sales. Il etait loué à un bou-
quiniste du quai qui en faisait son magasin
principa'L
Là porte de cette maison donnait accès
sur un couloir long et comme étranglé, où,
après avoir marché à tâtons, on atteignait
un escalier tournant et raide, à rampe de
fer rouitiëe et'humide. Là Lumière indécise
qui pénétrait dans cet escalier provenait
d une sorte de puits, c'est-à-dire d'un espace
étroit, fermé de toutes parts, séparant la
maison n" Hf d'un autre corp: de lo~is don-
nant soit sur ià rue de la Hucbette, Soit rue
~achafig,
Nous disions plus haut que cette maison
était l'objet d'une sorte de terreur supersti-
tieuse il y avait à cela une raison, et voici
ce que l'on en disait dans le quartier.
Dix années auparavant) UM viciHe fem-
me que l'on appelait la veuve Grondard, ha-
bitait le second étas~e, et v vivait fert retirée
et péuibtement surtout, d'une modeste pen-
sion viagère.
On la Cûnnaissait peu dans ie quartier,
car elle sortait rarement, mais eue avait
près d'elle une demoiseUe Fauconnier qui
la servait avec un grand zèle, et entourait
sa vieiitesse in~rmo des soins tes plus tou-
chants.
Un matin, Mite Fauconnier ne descendit
pas, et !es vo sins chez lesquels e!te attait
commérer d'habitude l'attendirent vainement
jusqu'au soir. Ators iis commencèrent a
s'inquiéter, ~t co)nn:e après avoir frappé a
la porte de ta veuve., ou'ne K~ut aucune t6-
ponse, on atia chercher un commissaire de
puime, qui manda un serrurier, iequf i coiis-
tata que !a porte ctait fcfméc pn dedans au
verrou et qu i fahait ta faire sauter ce
que l'on fit. Quand on pénétra d~ng h eham-
brc, un spectacle épouvaniabte iïappa iee
regards.
Sur ie caireati gisait dans une mare de
sang le cadavre de ia veuve.
Un cri d'horreur sortit à Cfttc vue de ioutt:s
les poitrines mais, pti même temps, uno
même pensée viat glacer tes assistants.
,{. .MMM
ment établies contre Advenant (Octave), il a
été acquitté.
EDOUARD MORIAC.
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
JTt~ot~
Si vous êtes las des romans qui se traî-
nent du boudoir d'une courtisane au café
Anglais, du bureau de M. Lecoq à la cour
d'assises ou a Fëchafaud si vous aimez tes
unes études de mœurs et de caractères, tes
fraîches peintures de paysages présentées en
style élégant, correct et original tout a la fois,
tirez votr-' fauteuil au coin du feu et lisez
I'J?M~6M'6 de
Ce n'est autre chose que l'histoire de la
vie d'une jeune ut 'e de province. Et cependant,
ce simple récit émeut, fait rire et pleurer,
remue dans l'esprit une fouie d'idées et agite
au fond du cœur certaines cordes dont les
blasés seront étonnes de sentir la vibration.
Le Mman court, se noue, &e brouille, se
dénoue de façon à ne pas laisser l'attention
s'égarer un instant. La iia est un peu brus-
que. Tout s'éteint avec le regard profond et
temétancotique sourire de cette nère Mignon,
victime de sa passion pour ce qui est honnête
etpur, grand et généreux. =-3:
Le livre .se ferme sur une scôtie navrantf, f;t
dans ta nuit où it vous laisse, on voudrait
voir apparaître ta u~uie d'un des principaux
personnages, le comte de Roohebrunc, et l'é-
trange silhouette de son vieux château. Mais
c'est l'histoire de son étève que Mlle Jeanne
écrit jour par jour; et quand Lisëttf n'est
pius, tout est Qui. « Je ne sais pas ce qui s'~st
passé aprè~et d'aitieurs peu importe 1 dit
l'institutrice dans t'égoisme de sa douteur.
Et on laisse tomber te volume en murmurant
ces vers d'une charmante ballade d Auver-
gne, qae chante un paysan dans la seconde
partie
As-tu vu, le soir, sur la lande brune,
Un fantôme errer aux rayons de lune?
C'est cofui qu'est mort blessé par l'amour
Nos pèr's ta disaient, on te dit toujours.
UN BiBUOPHILE.
;0é qui se passo'
Il y a eu réception, hier soir, chez M. le
genét'at de Gcstin, coannandant ta ptace de
Paris, place Vendôine. La musique de la
garde républicaine a joué plusieurs mor-
ceaux avec ce talent d'ensemble qu'on ad-
mire si justement.
Autres soirées chez M.le généra) Reitt~,
boutevard d~ Latbdr-Maubourg, 11 chez Mme
ta comtesse dé Piron, même boulevard..
Grand dîner chez M. le baron de Leffem-
berg,ruedeSo)ferino.
Encore un triste anniversaire
C'est té mardi 28 de ce mois qu'aura tieu
l'inauguration sotennette de la pierre com-
mémorative du combat i)~ré au Bourgct.
Le monument, construit aux frais de ta
Ville de Paris, s'élève sur la phice même du
\ii!à~e, tion loifi du iieù où tomba t~ous ie::
balles prussiennes le brave commsndant
Baroche.
C~iQcéré;nunie sera présidée par t'amirat
La Roncière le N~uty, assiste du maire et du
curé du Bourget, du préfet de la Seine et
d'une délégation du conseil municipal.
L'hommage est peut être un peutardir;
mais il prouve au moins que nous avons
toujours présent à ta mémoire'te souvenir
des glorieuses victimes tombées da:;s c~tte
triste journée.
La douceur vraiment exceptif tinette de la
températura n'a pas seulement pour eH&t t
d'épargner des souffrances aux pauvres gens
qui ne peuvent acheter du bois et du ch~r
bon à cette épo;ue de l'hiver; mais elle
leur prucurc encore du travail tacite et bien
rémunère. Depuis huit jours, tus maraî-
chers et tes jardiniers fteuristes ou pépinié-
ristes de la bantieue de Paris n'ont pas em-
baucha moins de dix mitte Ouvriers supplé-
mentaires pour remuer le sot, sntéver !es
mauvaises herbes, déraciner et changer tes
Où était Mlle Fauconnier, etqu'était-eUe
devenue?
OnfouiHapartout:rien.
Etteavait disparu.
L'idée de !a croîre complice d'un pareil
crime ne vint à l'idée de personne.
La police se,iivra à des recherches obsti-
nées, mais sans arriver à aucune décou-
verte.
L'assassin avait fui, et l'on ce pouvait
retrouver ses traces.
loutiie de dire que des ce jour. le h" 13 fut
abandonné par tous ses locataires.
Et pendant dix années, ~a maison resta
inhabitée,'c!cse, sombre, sioistre, avec le
souvenir de ce crime mystérieux.
Seulement, au bout de ce temps, quand
déjà on commençait à oublier, une nouveiie
A sensation se répandit tout à coup dans le
quartier.
On avait vu, disait-'bn, l'appartement du
second étage celui-ià même où t'assassi-
nât avait eu lieu ouvrir ses volets au
jour, et une vieille femme, hideuse, poser
des rideaux aux deux fenêtres.
Quel pouvait cire ce nouveau locataire ë
qui osait ainsi braver la terreur générale, et
d'où venait surtout qu'il avait, de préfé-
rence, loué le second éfage, quand le pre-
mier ('t )e troisième étaient vacants?
La curiosité fut dès lors vivement évfit-
lée, et un jour, un' audacieux voisin eut le
courage, après avoir vu sortir le locataire et
la vieille qui lui servait de bonne, de s'a-
venturer jusqu'à monter à ce palier où la
crédulité publique assurait qu'il restait en-
core quelques taches de sang
Mais ce qu'il vit fut loin de repond.'e à ce
qu'it espt'rait de sa ~eniad~ et, tout au
ptus, parvint-ii à uéchiurer sur un mé;hani
ça. ton. ctoue coutre la purie de t'apparie
ment, !e no'R et ia profession du mystérieux
locataire;
~ASCAL CHAUVEAU
~t~t~ ~'
Cest ià, en cu'ct, que deKi~urai.t t'homme
quo nous avons vu figurer aux courses d~
Longcbamps, et qui, aij n~o.uent de se tet~
~r, avait ébauché u~e conversation inté-
arbres, placer de l'engrais, enfin, mettre la
terre &n état de produire promptement.
Ii est vrai que, d'un autre côté, tes culti-
vateurs et les vignerons ne sont pas exempts
de crainte pour les gelées d'avril et de mai
car, en ce moment, te bourgeon croît trop
rapidement.
On signale une fraude qui se commet'sur
nos pièces d'or de 10 fr. Elle consiste en une
rognure qui enlève sur la tranche la moitié
du bord ponctué.
Une pièce ainsi rognée perdait 25 centi-
grammes une autre, 50 de son poids.
La tranche est refaite avec assez d'habi-
leté pour qu'on ne puisse pas reconnaître ta
fraude de ce côté. L'examen doit porter sur
la face et le revers si le cordon ponctué
n'est pas entier, it faut n'accepter la pièce
qu'après en avoir pris ~e poids on sait que
chaque pièce de lU fr. pèse 3 grammes
20 centigrammes.
Décidément, l'administration municipale
fait quelquefois de bien drôtes de choses.
Il y a quelques mois, eHe commençait
l'érection d'un chalet de nécessité mun
Dieu, quel drôle de nom! sur la bjute-
vard Bonne-Nouvelle.
Sur ia demande des boutiquiers des alen-
tours, elle arrête les travaux commencés et
transporte ce chalet. devinez où?–Au beau
milieu du nouveau marché aux ilcurs de la
Cité ) 1
Voyons, messieurs, pas là n'importe où,
mais pas là Pitié pour les fleurs ) 1 elles au-
raient trop à perdre et à souiîrir d'un tei
voisinage. Evitez à leur parfum ce contact
odoriférant.
H faut croire, du res'e, que c'est un par~i
pris de piacer les water-ctusets au milieu
des fleurs, car )es d-.ux nouveaux chulets
qu'on doit construire seront élevés pi~uc de
la Madeleine et place du Chàteau-u'Eau.
Cemmc cela, it n'y aura pas de jaluux,
et nos trois grauds murchés aux Heurs eu
seront pourvus. Comme c'est intelligent )
Empc sonneolent ca.us6 p&r te. p&ta
phosphorée.
Le Homme Cypnen B~jon, âgé de 53 ans,
chut'unni~r, était entré a\aut-hicr dans un
cabaret de la route de la Révolte, prés de Cti-
chy, à la suite .de ses p'~régriiiatioas et,
comme cela lu~ arrivait assez souvent, avait
mangé, en buvant, des cruûtcs de pain qu'il
avait ramassées parmi les immondices sur
la voie publique.
Bientôt il fut en proie à d'horribles dou-
leurs d'cntraiHes il se sentait brû:é d'un
feu intérieur. Le mai fit des progrès si rapi-
des, qu'oit dut courir chercher un médecin
mais, lorsque celui-ci arriva, le malade avait
succombé, et il ne put que constater la mort.
L'examen de quelques croûtes de pain
qui étaient restées a fait connaître qu'ciies
étaient enduites d'une pâte pho~phorée, pré-
paration faite probablement dans ic but de
détruire des souris et des rats et constituant
un poison violent.
Avant-hif'r matin, de trois à quatre heures,
dans le triijft de la barrière d'Enfer aux Haifes-
Centraks, un vol à la rouioite a été commis
au préjudice de M. Simon Royer, cultiva-
teur du canton de Pa!aiseau, qui éiait venn
vendre ses denrées à ia Hatie. En déchar-
geant sa voiture, il s'aperçut qu un panier
contenant dix-huit fromages de B if, qui ctait
attaché derrière la voiture, et qu ii avait vu
encore en passant à la barrière, lui avait
été fni(;v
daient après la voiture. Les auteurs de ce
vol seraient des maraudeurs, dont M. Royer
avait remarqué les allures suspectes sur
sa route.
x~
Hier, à huit heures quarante-cinq minu-
tes du soir, le nommé Antoine Jary, âgé de
quinze ans, apprenti en porte-piunMs, est
tombé accidentellement dans l'escalier de la
maisoa où il demeure, rue du Temple, 78,
et s'est fracturé le crâne. Cet enfant a été
remonté chez lui par des personnes de la
maison; mais M. le docteur Sandras, appe é
pour lui donner des soins, a déclaré que le
malheureux ne pourrait pas survivre.
Le:! agents ont trouvé cette nuit, assise
sur les (;se&!iers d'une maison du boulevard
Saint-Martin, une petite fille âgée de neuf
ans, qui a déclaré se nommer ûctavie Char-
pentier et demeurer chez ses .parents, rue
Sainte-Marguerite. Etie a ajouté qu'elle était
rossant avec un ancien ami du nom de
Gibory
Pascal Chauveau n'était pas rentré direc-
tement rae Zacharie; il avait passé par Au-
teuil, où vraisemblablement il avait chan-
gé de vc~ment, et il était revenu à pied,
harassé de fatigue et mourant de faim.
Il s'était mis à table aussitôt.
Et au moment où nous )e retrouvons, il
est assis à une table boiteuse, devant la-
quelle une femme d'une cinquantaine d'an-
nées environ se tient debout pour le ser-
vir.
Quiconque t'eut \u ainsi, devant un fru-
gat dessert de noix et de fromage, vêiu u
d'une redingote râpée et coiu'é d'un bonnet
de velours usé jusqu'à la corde, l'eut pris
pourco qu'il devait être, c'e&t-â-dire un
pauvre diablo. d'agent d'affaires, pour qui le
métier était bien peu lucratif.
Quant à la femme, il eut été difiidte de
rencontrer une physionomie plus hideuse.
Son visage était creusé de petite vérole,
ace point que ses traits en étaient comme
bouleversés. Le nez disparaissait, presque
enfoui dans lesjoucs, et les jeux éraiHés et
tirés donnaient à sa physionomie une ex-
pression de stupeur involontaire qui con-
trastait d'une manière singulière avec son
ton et ses manières hardies.
Au moment où nous pénétrons chez Pas-
cal Chauveau, une discussion assez vive ve-
nait d'avoir lieu entre lui et sa servante.
Celle-ci a~vait, en passant contre un des
nombreux casiers qui o~
vieux carton a demi-défancé, rempli de pa-
perasses, et qu'elle essayait vainement de
remettre en place.
Je finirai par le jeter au feu, ce sale
carton, s'écriait l'horrible vieille.
Et tu aurais tort, répondit Chauveau
avpc saitgtroid. Je u'si pas Je moyen d'en
acheter un autre, et il me suffit pour ce que
j'en veux faire
C'Mt qu'aussi on s'y accroche toujours
quand on passe! Ne pour:iex-vous mettre
les papiers qu'il r.:nt'i'rfïic dans un des ti-
roirs de \ot:'c bu'e~u, &u dans ia pièce à
CotC~
Ce sont d-'s papiers qui n'en valent pas
lapein~ et dont Je peux avoir besoin a
partie de chez ses parents parce que sa
mère voulait la battre, et qu'elle n'osait plus
rentrer. La pauvre gamine a été mise à la
disposition de M.~Mahieu, commissaire de
police du quartier.
Les nommés Goninvaud, mécanicien, et
Lafnieur, employé, qui se trouvaient hier
soir en eiat d'iwsse manifeste, ont été ar-
rêtes et consignes au posie.
Hif'POLYTE.NAZST.
LES ~~E~M W~iL
Depuis quelqt.es années, la cousom'ation
des huitrcs avait diminue d~us des propûruun.~
considérabl'es c'fst ù peine si aujourd'hui la
France consomme 4 millions d" douzaines
d'ituitres,alors qu'autrefois, avec 32 mittions
de douzaines, on ne pouvait suffire à tous les
besoins.'
La Société desHuttrjières do Portugal
est concessionnaire d'immenses bancs d-'hui-
tres situés à l'embouchure du Tage. Ces banos
~ont pour ainsi dire inéptiisabies puisqu'on
pourrait récolter 200 millions d'huîtres pa'' ah
sans amoindrir ce splendide domaine do la na-
ture. Cela a été constaté par des ingénieurs
distingués, hommes très comptants: M. Cé-
zanne, aujourd'hui députe, et M. Sunt-Yves
officier da la Légion d'honneur, qui ont pu'
d'autaut mieu~ faiM leur expertise que la con-,
cession est co.tipictcmrnt & découvert à )u ma-
re~ bas~e. Glé,~ouveri à la I)IU-~
La pêche de 1,000 huîtres no coûte que 10 fr
Ititrausport en Franco et les autres frais ne
grèvent )os projuits que dans mômfs propbr-
t'ons. H ré uite des calculs les plus sétieux
quêta Société des Huîtriércs da Portu-
ga,i p0~ ~tM- NM~~C ~-M Aw~M a~
~0~ de 7~ <:i! Me~e 60 c~MM ~OM~XM~
~m~ ~!M produits A!M!~t?-M PO~t/~j
CM~wM~ /f 50 a /?-.
Ces prévisions no sont pas fantaisistes )a
sooete exis e depuis un an. EHa a créé do v )s-
tr s parcs en France, & Mar. nncs.î) Samt-Waast
et à L~urseuiics, ou 8 millions d'nuitres ont
été déposées, et leur séjour dans cesbarcs k'ur
a étetres favorable.
~ndâ.,tsas huitrcsaëOet
mettie /5 0/0 au dessous des cours des autres
compa~me~, réalisera emofo un b~néticp de
cent pour cent. Ses huitres grasses, exquises
ont obtenu uu succès tégitin~; elle ne peut
suthro à toutes tes demandes, et quand elle
aura abaissé ses prix à 75 et môme à 60 cen-
times ia douzaine, elio ouvrira à ses savoureux
pMdutts des débouchés nouveaux qui décupie-
ront la consommation en très peu de t"mps
Cette SQ.iétû fait en ce moment apr,e) au~
cr~dtt pubitc pour )ep!acementdo ~ooon
OBLIGATIONS DE' 160 FR&NCS: LS
Utres sont remboursables à 200 iran. s en 24
ans ils jouiront d'un .intérêt de 12 francs par
an, SOI-f~ 0/p fixe et 9.30 C/o. ~n~
compte de la pnme de remboursement
C'est donc un placement très avaniaocux
Le capitat obligation a pour gage tout l'actif
social dont l'importance est quatre fois plus
cons)dcrab)e(tqui est roprésentj par la nro~
pn~tédes bancs du Tage, par les magnif~ues'
parcs de Maronnes, de Saint-Waas? ~t da
Lqursxutics, où ii existe déjà un sto k de 8
millions dnnitMs, représentant une valeur
réalisable de 500,000 francs, pM tos imme~Mes
propriétés de la compagnie, par l'usina où l'on
fabrique déjà avec succès les huitrus mari-
nées et enfin par toutio matériel na~lde la
société.
On voit que le revenu de 8 O/o repose sur
des gages solides. Tout fait donc espérer que
cette bonne petite affaire, honnêtement pré-
sentée, habilement dirigée sera d'autant mieux
accuailhepar les capitaux, qu'elle est à ta nor-
tée des plus modastes épargnes, l'oMigatîon
remboursée & 200 francs, na Mûta.nt
que 150 francs.
De plus amptes détails sont n la disposition
do toute personne qui en t'~ru demauwe, &M
M~e MCM~, 40, ~e~~r~, OM ~M ~MM
central, 21. rue Vivionne, ptacc de la Bourse..
aPans.
Pour unir, annonçons que la date d~ la sous-
cription est définitivement fixée eUe s'oa-'
yr~ra le jeudi 29 janvier et sera, close
le mM-dl 3 février.
Les propriétaires du Colosse de Rhodes
MM. Vve Brag et fils, 16, rue Rambuteau
nous prient d'annoncer que leur maison n'a au-
cune espèce de rapport, à quelque point de vue
que ce soit, avec la maison Adolphe Brack jjie-
ne, 32, rueRambuteau.
FICHET. C~-M-fo?-~ r. Richelieu, 43
L T. PIVER PARFOHEB! M~r
chaque instant, dit Chauvoau. Je tiens à les
avoir là, sous la main. Ifs ne méritent pas
un carton neuf.
Et comme s'il eût vou!u couper court,
Chauveau se leva de tabtc.
B'aitieurs son dîucr était uni, et huit
heures venaient de sonner.
Huit heures! dit-U. it ne va pas tar-
der. tu iras ouvrir tout à l'heure.
La vieille femme qui était en train de des-
servir s'arrêta
C'est donc paur ce soir? domanda-t-
f!fe, avec un froncement des sourcils.
–Oui répondit Chauveau. iifaut es
nnir.. i
Il n'est pas trop tôt! l
Tu t'ennuies donc dans ce quartier?
Avec ça que c'est gai ici [
Sois tranquille, nous sommes au bout
de nos peines et avant peu.
A la bonne heure nt ia vieille, avee
un sourire cynique, et puisque c'est comme
ça, je vais t'attendre et i'introdairc.
Elle allait sortir, Chauveau la rappe!a..
Un mot encore, dit-iL
Quoi donc ? 1
J'aurai ce soir un autre visiteur sur
iequet j'ai des vuea, tu me t'annonceras des
que l'autre sera partt.
–Que! est donc ce!u'-ià?
–Tu le connais.
–Son nom? a
–Gibory. a
La vie'.Ue fit un mouvement, mais e!!e
réprima bien vite ta singu)ière emution qu'eue
vensit d'éprouver, car on avait trappe a la
potte de la 'rue, et elle s'empressa d'attar
ouvrir.
–Bizarre! bizarre [ dit, Chauveau qui
n'avait nen prrdu ds ce qui venait de se
passer u:ys:ère insoHdabte du cœur hu-
main La fortune est, en ce monde, à celui
qui vous pëactre ).
U n'acheva pas.
La porte de !s chambre venait de s'ou~rir~
et le comte Leone en ffanchissaitie seuH.
PtERRE ZACCONE et ADOLPHE RACOT;
(Z~i ~~M~.)
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