Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1870-05-31
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1870 31 mai 1870
Description : 1870/05/31 (Numéro 695). 1870/05/31 (Numéro 695).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5198519
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2012
M CtA~LpIS MARDI 31 MAH870
e fais appel à toute votre a.ttent!on. H
s'agissait de trancher cette question sub-
sidiaire, L'or, à forte dose, est-il suscep.
tiblede produire rivress&? L'or est-il,
oui ou Don, je le demande à tous, aux sa-
vants comme aux ignorants, aux crétins
comme aux intelligents d'élite, l'or, l'or,
entendez-vous bien, est-il donc de quali-
lités stupéfiantes, narcotiques, excitantes,
anesthésiques En infusion, décoction,
par succion, absorption ou inhalation,
1 or peut-il produire cruelqueeSet sur la
masse cervicale ?. Non, miHe fois non
Donc. et ']"ai honte d'afnr!oMa' cène con-
clusiontant~elte est enfance. il ny
a.vait ~ava, ~Mb~~ ~M
`(!dL S?42~? Wn.IAMCOBB.
(Za~M~M.)
·~`~ ~3 r
~ChEpmqua du Spo~
C'en est fait; Isabelle a porté pour la
dernièj'e fois les couleurs de M. le comte~
M. Ch; Laûtte, je veux dire du major
Fridolin, et voil~. cette aimable vouée pendant une année au blea et au
blanc! Quelle joule on ne pouvait trou-,
ver à s'asseoir dans l'enceinte du Pesage,
et leChantilly.
Grandeaet petites darnes~ toutes avaient
voulu assister à la fête.
A droite c'étaient Mmea Rothschild,
comtesse Ferdinandtaa, baronne de Poil-
ly. et toute la nne:Seur de l'aristocratia.
A gauche,.Mmes Sarah Bernhardt, Hor-
tense Neveu, Margnëriio de Bosredon,
Colombier, etc., etc. Pas dëmëlànpe~ deu~
camps bien tranchés, ce qui paraît indi-
quer qu'il n'y aurait aucun inconvén!eat_
à ouvrir à tous les mondes la barrière .de
l'enceinte au pesage de Longchampe.
a 'L
-<.e~
Le prix de Dangu, ~OËt) distance e
4,000 mètres, est échu comme je ràvalg s
prévu'à Ouragan II, à M. le comte de La-
grange. battant de deux longueurs Fer<
vacques à M. L. André.
C'est Léopard, àtM.Staub quia gagné le
prix del'Oise, 2~000 fr-, distance:4<'0 mè-
tres. Noia àJKt. A. Lupin était seconde à
une longueur suivie de près par Canicule.
Vingt chevaux ont couru, dans le prix
de l'Ëmperew (Handicapa 2,000 francs,
distance 2,100 mètres. SpéciSque, à M. de
Rothschild, est~arrivé premier avec une
demi-longueur seulement sur Bariolette,
à M. de La Chai me; Contrebande, troi-
sième.
.e
a, a'
A 3 heures, la cloche aonn~pour le prix
da Jockey-Club, 30,000 & 2,GOO francs,
a.u second; distance 2,400 mètres.toutes
les conversations cessent, et les i 6 che-
vaux font leur entrée sur la piste après
avoir pris leur galop d'essai, ils viennent
défiler un à un devant les tribunes, pré-
cédés par M de la Pochette qui~tient le
drapeau du Starter. Cette, petite .mise en
scène ajoute encore a l'émotion générale.
Enno, Ha'partent ~ta. course est menée
trèa sévèrement par Bigarreau, à M. le
major Ffidolin, qui tient constamment la
~ète et qui gagea facilement d'une grande
longueur sur Mo c seigneur, au dac~le
Hamilton;Min6taure, à M. Fould, était
troisième; à une demi-longueur de Mon-
seigneur et, ennn. Mars quatrième.
Ch. Pratt a merveilleusement monté
Bigarreau; aussi a-t-il étéporté en triom-
phe à sa rentrée au pesage, mais je n'af-
Rrmeraispas que tous les hurrahs étaient :I
poussés par ceux qui avaient engagé de
grosses sommes sur Valois ce favori qui
n'sst pas resté d<~s la conrse.
C'est Gourbi, au major ~Fridolin, déjà
nommé, qui a gagné le prix des Etangs,
2,00<) fr-, distance 2,000 mètres;'Amiral, à
M. E. Balensi, second, à une longueur
Chevre~se, très mauvaise, troisième.
THO~OHNaON.
!&t.m. 't..t~M. .?
AU PALA!b. R~
M. DB SAMBCEUf ET 6A 60UVBMM!TB
Jene~uis aujourd'hui que veus signa-
ler l'histoire de ce noble célibataire dont
l'hyperbolique avarice ne proRte même
Ipas a ses neveux~
M. Robert de Sambœuf, ancien capi-
taine de la garde royale, vivait seul, &
Paris, rueSaint.Paul, 2~ avec unegou-
veraante, la fe~me Rouler. Il ne voyait
guère sa faille et ne St'en trouvait pas
plu& mal, puisqu'il a vécu jusqu'à l'âge
respectable de quatre-vingt-sept ans, tout
en menant une vite qui peut sembler ab-
solument dénuée d'agrément.
A sa mort les de Sambœuf accourent
de la Champagne, des Ardennes, un peTf
de tous les côtés. Ils trouvent environ
1DO ou 160,000 fr~
.Leur première impression est ceUe
d'une satisfaction qu ils né aIssimuIëniT
pas. Us témoignent à la femme Rouzier
leur reconnaissance pour les soins quelle
donnait depuis M ans à leur oncle, usini
oJTr~tmêmeMjOOOAancs que la gouver-
nante accepte avec reconnaissance.
~7
^2.:J (.
_r,
Maislea révélations arrivent. Cela ne
manque jamais. Le bruit s'accrédite que
l'oncle Robert de Sambœuf ne possédait
pas moins de4à500,000 francs. Le déncit
serait d'environ 300,000 francs 1
La femme Rouzier parle beaucoup, ;et
quand on parle beaucoup, on parle sou-
vent trop. Elle invente je ne sais quelle
histoire d'un bâtard de Sambœuf, his-
toire dont le moindre tort es~ d'être hon-
teusement invraisemblable. =
On apprend que M. de Sambœuf avait
possédé des obligations de l'Ouest, 2 ou
300; depuis deux ans les intérêts n'en
avaient pas êté~écla.sïés. Que ~ont deve-
nues ces obligations? et les titres de
l'emprunt russe! I
Sur la demande des héritiers, une per-
quisition est faUe chez la femme Roa-
zier on trouve H,800 francs; rien à di-
re jusque-là; mais voil~ qu'une indiscré-
tion sigaale l'existence dhui&ucertaice
malle où pourraient bien se~tro~ver d'au-
tres valeurs. Un -cbauniss~~ de police
intelligent. Bardûn, je ne veux pas
dire qu'ils ne le soiept pas tous, –dé-
couvre ? malle, et dans cette malle sept
liasses de billets de banque de 1,000 fr.,
soigneusement accouplés dix par dix. On
trouve en outre 17 rouleaux d'or de 50
napoléons. Cela taisait déjà 87,000 francs.
Au total, on mit la main sur 108,810 fr.
Que dit alors la femme Rouzier ? Que
l'oncle Robert de Sambœuf était plus gé-
néreux qu'il n'en avait l'air, et qu'il a re-
connu sea services parle don de ces lias-
ses de~papier à vignettes et par ces rou-
leaux d'or.
Question psychologique: Harpagon au-
rait-ilainsi vidé sa cassette?. La. pré-
vention n'hésite pas à dire que c'est in-
vraisemblable.
Ajoutez que les héritiers se tournent à
leur tour vers la gouvernante
«Ehbisjn lui disent-ils, einos ~,000
.a, &anc3 que.Tous~€ceTM~en bais-ant
les yeux! ét&it-ce délicat de nous lais-
« ser ignorer que notre- .-
Tout n'est pas clair dans cette aif&ire;
mais tout. a'e~aircira, je n'en doute pas,
quand le débat, s'ouvrira~ devant la sixiè-
me-chambre correctionnelle. Appelée Mer,,
la cause n'a. pu être plaidéë.
OFFENSES ENVERS L'EMPEREUE.
Bien en a prisaM.Guyot de n'avoir
pas désespéré de la justice, même de la
justife correctibnneHe. Condamné l'autre
jour à 6 mois d'emprisonnement et
1,000 &ancs. d'amende pour. avoir oSensé
l'Etnpëreur, il a forme opposition à ce
jugement.
lien appelait aujourd'hmaux juges
'mieux éclairés; et ces mêmes ma.gistrâis/
qui l'avaient si sévèrement condàmaé.
!–notez aussi qu'il y adesjoursnéfastes;
c'était la veille du yot& du plébiscitaire,
–l'ont aujourd'hui exonéra de toute peine
d'emprisonnement, né, lui laissant que
l'amende à payer.
M.Guyot est un rédacteur du JMi'Ma~
dM ~«nous l'afSrme, qui n'es~pasjsans. valeur;
c'est un esprit cultivée il est membre de
la conférence Mole, une haute école d'é-
loquence. Ceo'est pasIa"d'ordiDaire que sa
forment les orateurs des réunions publi-
ques,
Quo~jtu'il en soit, M. Guypt,.entraîné
par son ami, Lissagaray, était allé à je ne'
sais plus quelle réunion publique.
Il est-toujouTS très périlleux dé monter
&-ces ~ribnn~s. On cornet deux dangers:
être tnëpar un auditoire habitué aux vio-
lences-~fu langage le plus pimenta, ou
bien encourir les susceptibilités du com-
missaire de poUeé, porté par état ~tout
interprétera mal.
Qti'ayai~!dit M. Guyo~Je prends la
traduction A& M. le comnusaaire dej~olice~
K SI tvous admettez qu'on puisse
dompter une nation parla surprise et par
la violence, en postant la nuit des assas-?,
sinsqui procèaent comme des brigands
qui attaquent une diligence. eh bien!
votez CM*w~ ~T.
« Si vona~'aidïBiettez~s dat~'arells
procédés, votez tîoH.&
Ce n'e-t nullement ce que j'ai dit, dé-
clare aujourd'hui M. Guyot. M.le~com-
miasaire de police n'a jetenu que la mé-
taphore de la diligencëetdés brigands,
mais il l'a arrangée, déSgurée.
Je parlais d'abord d'une manière géné-
rale, sans aucune allusion directe nundi-
recte à l'Empereur. Je parlais des nations
qui tout a coup viennent & perdre leurs
libres institutions, et je disais
« Quand une voiture est arrêtée par des
voleurs qui s'emparent des voyageurs et
les font prisonniers, c'est mal; mais
qua.~ ~'eat le conducteur lui-même qui
commet ce méfatt, n'est-ce pas pis en-
core? ?
Ajoutez à cela que M* Laurier plaidait
pour M. Guyot; que, loin de défendre les
réunions publiques, il a épuisé toute sa
verve contrôles tribunes démagogiques
et contre leurs orateurs'habituets; dé
sorte que, par aventure, le tribunal et le
défenseur se trouvaient en parfait accord.
D'aiHeurs,M. l'avocat impérial Cazeaux,
désarmé par les boutades de M" Laurier,
ne s'était pas montré méchant, tant it y a
que, par jugement nouveau, le tribunal a
réduit la peine primitive à une simple
amende.
ELCADiJj
LE DERNIER
i)ËS GAJJLOIS
Un savant de Dun&erque vient de faire =
une découverte pa'pitante d'actualité
M. ~lichen notre nooveatt ministre, est
d'origine hollandaise et descend de Ruys-
daëH
Ruysdaël et Plichon, n'est-ce pas la
même chose ? Il n'y a d6 dinérence que
dans la prononciation. En boa français,
Ruysdaël se dit Plichon et Pliohon, en
pur hollandais, se prononce, Ruysdaël.~
Il y a cinq ousix ans, un numismate de
Ciermont Ferrand apprit aux populations
duMont-d'OrqueM. Rouher était d'ori-
gine calabraise et qu'il descendait de
saint Charles Borromée, qui d'ailleurs
mourut célibataire.
Son Excellence en fut charmée autant
que surprise car.J~qn~àcejour, en.pas-
sant la revue de ses aïeux, elle n'avait
fait que se:cogner contre un rétameur du
premier empire ou contre un porteur
d'eaut du dH~-huitièmë siècle. ';y.
De tousie~etymologis~es do France et
de Savoie, leplus ingénieux; le plus fan-~
taisiste, le plus amusant c'est/sans con-'
trëdit, M. Janvier de la Motte.
Chaque matin, je me demande à mon
réveil pourquoi il n'est pas de ~Institut
C'était un fort de la'iatte électorale; M.
Janvier était préfet du Gard et l'onjMdt
avec quelle ardeur màtèrnellè.il couvait
ses candidatures.
Unjour~ un nfaire arrive en toute hâte,
dé l'extrémité du département et lui dit
Mon che~ monsieur Janvier, vous `
couvez un candidat bonapartiste et il va
éclore un député républicain.
–Allons donc?
Je le jure par M. Rouher t c'est le
candidat de l'opposition qui triomphe. Ce
dernier a pour lui le plus incluent per-
sonnage du pays, un certain Jean Bren-
nisson.
Un riche fermier, n'est- ce pas ?
C'est cela même. Figurez vous,
maintenant, qu'on organise pour deinain
un grand banquet où l'on discuterais
élections, et Dieu eait tous les votes que
Brennisson récoltera au dessert. Ah si
vous pouviez venir, M. Janvier! J `
J'y serai! réplique vivement le pré-
fet à poigne. Est-ce que les banquets ne
sont pas nos champs de bataille, à nous,
M. le maire? i
Lalendemain, Janvier de la Motte ar-
rive, l'ceil rayonnant et la moustache én~
croc distribue sept~uhmt douzaines de
poignées d.ë main et prend place au ban-
quet.
Brennisson s'installe justement en face
de lui, et le préfet s'aperçoit bientôt de la
redoutable iûûuence qu'exerce le fermier
millionnaire.
On boit gaiement, et M. Janvieryaconte
avec verve les plus jolies histoires du
monde.
Le fermier observe, attend. On arrive
au dessert.
Ayons de l'esprit, ~it Janvier de la
Motte.
Et il se lève, son verre à la main.
C'est le moment songe Brennisson;
ce chamarre-la va nous parler de l'empe-
reur. Je connais cette nceUe.
Comme je vais lui répondre~ moi! I
;tSu\,
Me", cjners administras, cpmmencœle
p'ëfet~en regardant sbh'adyersaire bien
en face, permettez moi de porter un toaat
à une grande illustrAiïbn ici présente, à
une célébrité inconnue de toute la Erance
et qui certainement s'i~nôreeUë-même.
Je bois à l'un de vous, messieurs, dont
Je bois à ypus, m,ess eu dont
l'éclatante origine remonte aux temps les
plus reculas et les plus glorieux pour.
notre beau pays. Je bois à l'un de vous
qui, penché sur sa ;bêohe pu son
hoyau. est cependant plus noble que les
La Trëmouille et les Montmorency, plus
noble que Charlemagne
Je bois à JS~nM~soM, messieurs, à Jean~
FMMK~MCM, descendait du Gautbis j6MM-~
Mw<, qui conduisit nos héroïques ancêtres
aux portes deRome C'en~ait&itde la
ville éternelle, vous le savez, si les oiea
du Oapitole n'eussent,, par leur~ cris stu-
pides, trahi les héros des Gaules.
Puis, avec une verve charmante; M.
Janvier de la Motte, développé le récit
fantaisiste de cette première expédition
romaine où Pie IX n'a rien à faire.
Tous les regards se portent avec stupé-
faction, avec respect, avec envie, sur
l'heureux fermier qui, rouge comme un
coq et les yeux modestement baissés, se
dandine en souriant, sucsa'chaisë.U
Charlemagne) Très noble que l'empe-
reur Charlemagne! Quelle révélation et
quelle gtoireIL~iier paysan n'en croit
pas ses oreilles.
Mes chers amis, contînt~ le préfet
d'une voix vibrante, rien n'est pl~s au-
ihentique~jquefla noblesse sansjrivale,d9
notre cher compatriote Brennissqn.
BjFënnl?soi '?ieBt deBrennus.~eomme
Pierrichon. vient de Pierre~ comme Jean-
ton vient de Jf an. C'est clairpour tout le
monde. Vive BrennisaonJ :.>
~~ive BrennissonT réBond~agggm-
bléë. t'fid- t ..t'usas it~aap
Et les verMs~sechoquent~o~~pu-'
siasme.s~i ~&
~?
'/f~
< Vous le~~v~, "reprend~~ pÏéfeJt, je
sora de l'école dësT Chartes," et j'ai long-
temM~pâli sur les vieux Hvres avant de
me~cohsacrer & l'administra'tfon. Je ne
pu~ono me tromper Nous~o~aaen
îà, devant nous, le dernier descendant du
grand Brennus, da l'immortel Brennus,
qui, des siècles avant Jésus-Christ, s'en
alla porter la terreuMans Rome.
Je bois donc au Z)ViveErenniëson et à b&s les oies du Ca-
pitole 1 r
Et toutes les voix de s'écrier en chœur
A bas les oies du Capitole 1 Vive
BK.nnisson!
ïfé fermieT ne se sent pas de jôîe, et l'on F
voit le moment où, grisé par~sa propre
gloire, ~il va loi-même poser sa candida-
'ture.
Mais le secrétaire dupr~fetîui&it, ai-
sément comprendre qu'un Gaulois ne
peut guère représenter des Français, et
que, d'ailleurs, i~ dérogerait, lui, descen-
dant du vieux Brennus, en acceptant le
Marage-tiniverael, .institution toutq mo-
derne.
II peut voter néanmoins, il le doit mê-
me, et la reconnaissance'lui fait un de-
voir de nommer le candidat de M. Jan-
vier, de ce bon M. Janvier de la Motte à
qui Brenoissbn ~oit la restitution de son
rang et la découverte de son nom.
Découverte, si l'on veut, observe le
fermier dodelinant de la tête. Je me sou-
viens qu'un jour mon père me parla de
MOM aM~M et de r&cherches~nSl voulait
faire; mais il ne taMa pas à mourir et, p
comme j'étais tout enfant, l'aSaire en res-
ta là.
Brennisson était ébranlé.
N'insistons pas dit le préfet. Dans
quelques jours, je lui donnerai le coup
du. bulletin.
A
Et, en effet, un vieux savant de Nîmes
se rendit en grande solennité auorèa du
fermier, et, après un long entretien, qui i
ûatta considérablement le descendant des
Brennus, il écrivit une brochure intitulée
t< Le Dernier des Gaulois.
« Le Dernier des Gaulois eut presque
autant de succès que « l'Homme-Sau-
vage da Var.
Un journalillûstré de Marseille donna
son portraitr Timothée Trimm lui consa-
cra uue de spschrôniques.et le maréchal
Vaillant en entretint longuement l'Ius-
titut ,'>
Janvier de la Motte avait-il promis au.
paysan le coup du bulletin? C'était lemo-
ment de le lui asséner. `
Il acheta cinq cents brochures et les Rt
distribuer gratuitement dans le pays
Brennisson ne pbuvait.guère résister
il se rendit, s'enrôla sous la banni ère pré-
fectorale, et ~le candidat officiel passa
comme un coup de vent.
Mais à peine était-il nommé qu'un
journal de l'opposition Et une curieuse
découverte:
Brennisson descendait de Brennus,
peu près coinme M. Janvier de la Motte
descend ;<ëSésostris.
J?MnM fermier tenait de son grand-père, lequel
excellait à imiter le cri deTâne,
De son vrai nom, il s'appelait Lacoste.
FULBERT DUMONTEIL.
Avi« et CbmmHHMcat!
LE GANAL
DES CINQ-VILLES
L'émission des ?6,000 ObHgations du.
Canal des C!Mq-Villes (dragon) a produit
unevivo impression .dans le monde Ënan-.
cifr. On a été généralement frappé de la
explicite et de la justessedesrcombmaisons
qui assurent làré&tisation.de ce grand tra-
vail auquel le gouvernement espagnol, les
communes et les particuliers portent un égal
intérêt.–
On a~uTtout remarqué te mode do réalisa-
tion de la subvention accordée parles Cortès;
lequel'met les concessionnaires âl'abri de
toute éventualité tenant la situation plus
ou moins prospère du Trésor public. Enenet,
ce sont les contributions foncières des terres
irriguées qui servent à payer la subvention
et comme ces contributions sont perçues et
retenues par les administrations financières
des provinces pour être versées directsmamt
& la compagnie coacessioam~~ l'intérët.~e.~
proopriétaires irrigués, devenu solidaire~de
celui de la compagnie, garantit d'une ma-
niera effective le ponctuel accomplissement
dos engagements pris.en vers elle,
Quant a l'oxécu.Uon-des travaux, elle aoja.
très rapide, le projetdéanUifétantdèsà pré-
sent approuvé par le conseil supérieur des
ponts ei chausséesd'Espagae et soumissionne
à un prix maximum par un entrepreneur
offrant toutes garanties de capacité et de res-
ponsabiUtë.
IL manquerait cependant quelque chore à
la compagnie du c.an~l des Cinq-ViHes si etie
n'avait à sa téta des administra'eurs.dontja
.haute-,8ituat.ion et l'expérience assurent la
rëaUsadon des éléments de succès d'une en-
treprise si bien conçue etrépond~nt & de si
grands intérêts d'UHhté publique. Sous ce
'rapport la compagnie du canal des Cinq-
iVilles n'a rien~. envier aux.entreprises les
mieux situées dans l'estime publique.
Les IioRimps considérables qui Mi France
comme en Egypte ont accepté "aprè~ mûr
.examen, les fonctions d'administrateurs du
canal des Cinq-Villes, sont: de ceux dont la
haute et respectable notoriété assure aux af-
faires dans lesquelles ils consentept à entrer,
l'inappréeiah'e garantie quf donnaune bonne
administration, ce qui peut se traduire en
lj'o;s mots économM, Tigitance, intégritét-:
LAROCHE:.
pnlitdansIejSKMM6fe.-
K Monsiect le rédactenr, 1.
< Beaaconp de malades, gnérMds cancers
}MrM~Ie docteurCalbaret, de Paria (rne dtt
Cherche-Midi, 89), oa~ insère leur ,gnëri6on
dans les jonrnanx. Je Venx nnir ma voix et
mareconnaiBBauce a oeUade tant d'antres. Ma
&m!ae était atteinte depuis six ans d'âne tn-
men? sqmrrhenae..d!a sein.JPen coaËant 'dans
l'dpëration par le bistouri, je réclama!, en
1868, lea soins du doctear Cabarets Ma famme
eortatt. ~M~c «!Ms cp~a~o~ do la liaison de
oanté de ce Bpëcialiate, trois mois pins tard.
Anjonrd'hni encore sa santé continue à être
excellente.
a Agréez, etc. K SouTBRMN, maiK. ?
I~ngs~es-OoE~EaLints (Somme),
JOURNAL OFFICIEL
Le JoM~! o/~c~~ de ce matin publie des
décrets'
Nommant des magistrats,– un général do
brigade dans l'état-major gohëral; à di8e-
rents grades dans rintendanpe mUItairo
& un commandement en sons ordre dans l'es-
cadre dévolutions dans~ Lëgio~ d'hon-
neurt.<
Modina.at les attributions et changeant la
dénomination de la Eoction de l'intëriour du
ministère de l'instruction~publique..
Conferanna médaille mititxire.
Jugement préparatoires. JugomeB~s
dëRnitifs;" "r""
"Mts~drvers
MM J'ai dit. il y a quelques jouEa,,qu'on avait
trouvé un cadavre dms les foseés des ibrtinea-
tiOBe,&Passy t
Il résulte de l'autopsie faite par le docteur
Pinel que la mort doit être attribuée, non à un
accident, mais & nu crime. La bifsaureque
l'on a constatée au front n'a pu être ~produite
par la chute. D~itleurs.le camarade de la vic-
time, qui'dorma'tpi'ès d'elle, s~et,aperçu, en
se réveillant, qu'on Iniayatt volé 45 &.
Il y donc lien de croire que~ dea rôdeurs
de nuit auront réveillé Ruàu en lé ibnillant,gt
que H latte qui se sera engagée entre.eux aura
eupoar dénoûment !aehntedana le &)8aë.
cA) Une scène xiolente~ amener par une cat&e
singolière, a eu~ lien rue Monfbrgueil, dit le
.Pe~OM~M~. Ayant joyeusement passe la Eoirëe, Qenx
jeunes gens, Etienne .A.. et LouiaB.M
disposant a rentre!'chacun chez soi. vera BM-
nuit et demi, s'étaient un inatant, arrêtés sni
~etrottoir.
La ils causaient avec une certaine amma-
fion, d'autant plus qu'i!s n'avaient pas preciBé-
mentobservélesTBglea de 1~ Bobriété.
Soudainement au deescB d'eux s'ouvre une
fmêtreaupremie~étage. t
Allez-vous vous taire, tas de bralUarda,
crie une voix de famme.
–Dormez, madame, &rmez.votre Mnetre
et restez chez vous, nous sommes dans la nM.
A la niche, madame Caniche, hurlèrent les
jeuneBugens:~
Tas de canaQIes, répondit la temme et
auesitôt elle jeta sur ses interlocuteurs 16 con-
tenu par trop abondant d'un certain vase d an
.nsage le plus souvent nocturne.
Trempés par un désagréable liquide, les*
jeunes genèse récrièrent, et dans leur exaspé-
ration, ils adreMèrent à la dame des épithette
assëzgfoaBiêref).
Je vais voua d)rriger~~ aloM une voix!
d'homme.
Etla&nêtresere&rma.
Mais la porte de l'allée s'ouvrit.
UtUtbmme Sortit, qui 6a précipitaat aur
A.~ui porta plusieurs coups d'un couteau
poi~ard.
Apres quoi, il ren~danBlà maison, tansM
qae~a victime tombait eur 1< pavé inondée de
aoso aang, coulant abondamment, j~
Aux cria de Louis A. des agents de po-
uce accourent, relèvent le Mesaé, le mènent au
poste, où les premierssoina lui sont prodtgués,-
après lesquels on le transpose & l'hOpitaL
Sa situation eet des plus. graves.
La~aMee a arrêté le meurtrier.
j j~ Un accident terrible vient d'arnyer.&
yra~'La ngolo d'alimentation au canal de
l'Aisne avait rompu une tte sea rives et avait
monaé.une partie de là commune.
Tout le yiHege de Vraux, ou côté d'&igny,
fat envahi par l'eau. Le tocsin sonna vers deux
heures/mais il n'y avait aucun secMirs & ap-
porter. ,>
On dépêcha immédiatement des .individus
sur Gondé et sur Juvigoy pour faire ouvrir les
vannes et laiMer un débouché & l'eau, et
ab&îtiBer ainsi le niveau do la rigole; puis, &
Saint Martin pour fermer l'écluse, et d'autres
personnes s'occupèrent de percer sur la rive
opposée une tranchée att-deosus de l'endroit
oùl'oaus'éooulait.
1 Mais le néau poursuivait son œuvre de des-
truction. Deux maisons s'écroulèrent aussitôt
que l'eau eut détrempé et ébranlé les fonda-
tions. Le bruit que produisait cet~oroulem ressemblait à une véritable détpnation~et an
nuage de pouesière s'élevait dans'Ies airs.
On put sauver tous les bestiaux; il n'y eut
que des volailles de détruites et du mobilier
qu'on ne put sauver dans ce désastre; mais on
n'a aucun accident à regretter.
Le soir, le maire prit un an'êté qui empê-;
chait les personnes dont ,les maisons avaient
été atteintes par l'eau, do coucher dans leurs
demeures.
Une industrie que vous ne connaissez paa,
je gage, et qui existe dans la Meurtho et dans
les Vosges. '
Les paysans, après avoir établi dans les
étabtes dea litières de paille, comme on le fait
partout, les recouvrent de sciure de chêne ou
de sciure de sapin.
Etio y séjourne huit jours et elle s'imbiba
de l'urine des animaux.
On h retire ensuite, on la brûle & petit feu
la cendre qu'elle produit est recueillie, mise
dans an envier de lessive .et mêlée d'eau. On
la fait cuire ensuite dans une chaudière durant
douze heures.
Cette longue cuisson produit un corps dur
que l'on nomme salin et qui, & volume égal,
est plus lourd que le ~lomb.
Les paysans vendent le salin aux cristalle-
ries qui, en travaillatit le salin et en locom-
binant avec du verre, en ibnt dn cristal.
Mo La statistique du numéraire n'est pas
une~ee moin6 omteuses ~o notre globe.
,0n a calouRTqu'il pouvait y avoir sur la
terre 83 milliards de numéraire. Cependant,
on n'en connaît que 53.Donc il y en a trente'
de perdus, en~)u~~daM la mer ou dans~ !es
entraillea de latent.
La France est le pays qui possède le pins de
numéraire. Aucun statisticienne Ini en attri-
bue moins de 6 miîuards.
Or, 6 milliards divises par 38 millions d'ha-
bitants, on 3,000 divises par 19, donnent 1S7
francs et des centimes pour capital total aSé
rent à chaque individu, si on faisait le ~af-
~e, conformément au vœu de quelques uto- =
pistes.
Quant au papier, je n'ai que peu de rensei-
gnements sur ea quantité je ce possède que
quelques renseignements assez curieux
La banque de' Belgique, fondée au capital
de 25 millions, avait récemment 175 miHioBs
de billets, pu sept fois, son oapital~en papier.
L& banque de RuB6ie<,a eu josqu'à onze fois
son capital en papiN'
Le commerce do Londres émet, par semaine,
plus de 250 milliona de francs en chèques, oa
plua de 12 milliards do papier par an.,
MM Ah) Dieu! le joli gendre.
Un tourneur d'Autun avait mimé sa Slle à
un serrurier nommé Roy, que son cMaetère
violent empocha d'être le roi dés maris.
La jeune femme dut .bientôt se retirer chez
ses parents.
Lundi soir. Boy se présente chez son beau-
père et réclame ea &mme. On la lui refuse. Il
était armé d'un couteau qu'ir avait pris chez
un boucher voisin il plonge ce couteau au
cœurdo sa belle mère, puis il accable de coups
Bon .beau-père, lui enfonce son couteau dans
la tête si profondément qu'il ne peut le retirer
et qu'il lui faut l'abandonner pour prendre la
II a été arrêté a quelques pas de la maison.
Ah! si l'on avait pu pré voir'nn pareil dé-
noûment, avec quel enthousiasme l'infortuné
beau-père aurait dit la veiUè do la noce
Mongendre,tonteatiompu~
co9 Voici de nouveaux détails sur l'assassi-
nat d'Ausouis: < t
Bruno Marcel habitaitunë maison honnête.
Pauvre, laborieux, il ne se connaissait pas
d'ennemie
Dana la nuit du 18 mai, on remarqua, rô-
dant autour de sa maison, deux individus qui
avaient dîné avec lui. On suppose que ce sont
ces hommes qui l'auront assassiné.
Ce n'est que le lendemain qu'un berger, en-
trant e&e~ h victime, trouva le cadavre gisant~
à, terrer
Auprèa du corps était une grosse pierre
une autre pierre avait été placée dans le ven-'
tre. Lea mains avaient~été ramassées sur la
poitane.
Sur la table, trois aBsiëttëaTavoc dea débris"
do victuailles et quelques bouteillea vides.
Les meubles avaient été feuilles. Donc,'<.oa~
voulait voler.
Lea assassins présumés étai~ant.accompagnés.
de dénichions ~1 ont aboyé trèa &rt pen~
dant l'accomplissement du crime.
Un berger aurait même entendu ces mots
Coquinl-tu n'y reviendras plus!
cM En Allemagne; lef principales maisoBS
de banque sont, en ce moment, exploitées par
une compagnie d'escrocs, dont il est difficile
de préciser la nationalité, car Us parlent avec
une égale facilité l'angtais, l'allemand et le
français. C'est par 15, 20, 30 ou 40,000 francs
qu'ils opèrent, toujours au préjudice des ban-
quiers.
Les deux principaux individus de la bande
se donnent pour Anglais; mais, de ville en
ville, ib changent de nom, de costume, de per-
ruque, de barbe, de passeport, etc.
Leurs complices sont, en apparence, leurs
domestiques.-I)a ne descendit que dans lea
hôtel~de première classe, se montrent géné-
reux, payent tout au comptant et sont por-
teurs de lettres de crédit signéea par les ban"
quiera les plus en renom. `
Ces lettres sont fausses, mais les signaturea
réelles y sont imitées avec une telle perfection
que les p!us habiles connaisseurs s'y laissent
prendre. Deux de ces escrocs sont entre les
maicS Që !a police autrichienne, qui réussira
pent-etro à ia~ arrêter successivement leur&
complioas..
complices ËDOÛASa DANSNt.
BM~ES DM~LïSSES ]
s-.
Demain cinq de Dos théâtres ferment lenra
portée pour ne les rouvrir qu'au moia de sep-
tembre.
Ce sont: l'Odéon, Ïë Théâtre-Lyrique, la
Porte fSNnt-Martic, les Variétéa et lea:
Bonnes.
Deux autres attendent jusqu'au 15 juin,
rAthénéè et les Folies Dramatiques.
Quatre onttMjt&t&ché~eurrelâMié annuel~ r
le iea Italiens~ Oh~Met~Dejazet et les; Dé-:
"lasBemeata.~ ?
–o–
M~~ré Béa aenï 'tncces da' iM~f~ et de
l'~M~l'Ofiéon n'am'a pas réatiBÔ de bien
grand~MnéËcea.*
Oo!a tient d'abord & l'tnBnscès do 1'~ ~M-
c~, et nne sériQ d'mdiBpoBition qci ont frappé ]
tocr & tonr tes dets directeurs, MM.'de ChiUy 'i
et Daquesnel. MHe SMah Berphard'et Pierre
Berton, et ont entrave le conm &à(Anen:s des
representationa.
La rëonvertnre aura lien ponrane pièce en
A aote~, jonéepaE-cinq peraonnagsB, GeofFro~,
Pien'e~Be)~aB,gelp,~ime~jp$geetL4onide
Leblanc; le titre n'eat pas encore arrêté,
et l'antenr eat encore~inc&nntt~ 1
Enenite viendront ~y-~M et ~f~ J?a!
_o_ >
Le~compeBtiear Vancorbeil Titjnt dêtre
frappé dans sëB pina chëres a&ections Ba m~re"
6 eet éteinte daBa ea 'qnatre-vÎNgt quatrième
année, samedi eoir.
-o-
Une infraction an cérémonial des con~r
constatée par l'innexible Dorante, mercredi
eoir, a l'Opéra
Sav~z-Tona où l'Emperonra passé l'entr'acte
assez locg qui a séparé le ~scM/g de (7<
~e~s ? Dans la petite loge K du rideau où
Sa Majesté n'avait jamais été vue.–jamais,
L'usage vent même que le grillage métalli-
que de cette loge soit entièrement baissé pen
dant les entr'aëteB.Otrsaitqaejeparledela
loge qui, placée à gauoha delà grande logeim-
périate poc]' le spectateur qui regarde la
scène– dispafait aux yeux du spectateur
lorsque le rideau du théâtre est baissé.
L'Empereur s'est amusé & se rendre compte
du mouvement de la scène paodant les prépa-
ratiis de Cope~a? et à tenir MUe Bozzacchi
an bout de sa lorgnette.
~.L.
Sor cea~treiaitea, !a débntMt~ caMaît-aT~
M.Ntgra et avec M. Emile JPemn/qai.t'nn v
et l'amre, ont fait en aorte qae l'iBco-
gnîtodol'Emperenr pût être MBpeoté parles
cent on cent cinquante persontMa dont la scène
était & ce moment le rendez-vona.
Le Palais-Royal reste bravement ouvert et
&ra aalle comble malgré le dédoublement do
sa tronpe dont la moitié va partir ponr Bade.
La saiBon prochaine sera inangpc'ée par nne.
grande pièce de Barrière, .à !aqne)!ë succédera
nne antre ptëce de Meih se et HaAéyy (6aM
OB'eBbtM:h), et {nnn l'onvrage deSai~oQ.
Les direoteora da Palsis- R~yst Ba se Ms* `
eent pas prendre eane vert.'
f -9- ·
l, L'auteur du ?%~ a!< M?M 6'<&OM. M. PIac.
tade, qui vient de mourir a?ait été pa~o de la
reiheHortense.
Al'avèNemeBt de Napoléon III,it demanda
et obtint nce place do chef de bureau daoe sa
maison, et fut apécialement charge de la sur-
veillance de l'Opéra et antres thf~H~B.lyn-
que.
Ilavait83ans.
-o–:
Je reçois de l'agent gênerai de la Sosieté des
auteurs &oaipositears et éduenra de musique
âne note me pdant.d'in&rcier les nombi~nx
membres de cette aosiété qu'une t'ennion im-
portante pour une révision des, st&iats a lien
jeudi 2 juin dans la salle du 0rahd Orient. r
Ile6tdu plas grand ia~rêt pour enx~
assister. '"1-
~`rIF~
'-o- ''Y~
Le cirque de 1'Ifapërat.Tice va exhiber nn
éléphant monstre, nn éIëphMit modèle, co~me
on n'ene jamais vn. ` w
Un animal qui danse, jotn. ~~x dominos, anx'
cartes, Mt de la volage,
Un qnadropède avec trompe a qniitc~
manque absoinment qno la pMol~ ponr entref
anxaiîair~Bjt _o_ -Ç-
.o–
Un daBBeBE.de rOp~r~SpyaI de Berlin,
nommé BeiBicger, vient d'êbre tne en dnetp~r
le comte Sarciily.
Voieiàqnelpropos~
Reiein~er {tvait ponr Qancée une charmante
jenne fille que SarciUy pbnMnivait de ME
hommagea.
La Bemàme demiëre, le comte onrit a !a
jeune ËUe, en pleine promenade, nne orange
etnnionisd'or.
tEI!o refasa avec indignation et 60 plaignit t
son nancé, qui provoqna en duel le comte SM~-
-ciUy.
On convint que le dnel anrait lien & l'amé- ·
ricaine, et le lendemain la malhenrenae enfant
plearaitBnr le corps de son ami, tn6 d'n~
balle dana la poitrine. LU [§
'"o–
Auguste Lirenx, l'ancien directenr de r0-
déon, qui vient de monrir, nageait, comme mt
poisson.
II demeurait, comme on sait, & Bougival.st
.avait nne amie à Croiesy. S
Tona les soira, il réalisait l'idylla de Héro~t
de Leandre, c'est-à-dire qn'H traversait &j~
~age~dëa que venait la brnne, le bras de SeB~B
qui sépare Bougival de Croissy.
Mais en hiver~ ce manège n'était pas dea
pins recréatifa. Aussi, rësolut-on, d'nn com-
mun accord,de supprimer rEelIespont du prô-
gramme, et Lireux se mit à chercher dans to~t
~Bongival un nid pour ses amours.
~Après bien des recherches, il Soit par dé-
couvrir une Eorte de remise'assez spacieuse
qu'on n'utilisait point et qu'en consentit à lui
louer.
Il y amena Bon amie~qui tout d abord K~
culaeQa'éoria:
Jamais, non jamais, je ne logerai !a de-
dans 1
Allons donc, repartit Lireux, c'est char-
mant, et d'ailleurs, nous mettrons a la porte
cette inscription :
-q-
A propos du ZoAeM~M:, dont les represen-
tations'sont imminentes au 'Thëâtre-ltalien,
OB me raconte que M. Vachpt~ directeur du
théâtre de la Monnaie, de Bruxelles, fit, cet
hiver, d'assez grandes dépenses pour monter
dignement cet opéra.
Mais il arriva un moment où il fat un peu
eN'aye du vide que laissaient momentané-
ment dans sa bourse les frais nécessités par
l'œuvre de Wagner, et il essaya d'en resserrM
lescordons. ~4 v ~r
C'est ainsi que le ténor chargé du principal
rôle monte un jour dans son cabinet et lui
déclare que son costume n'est pas complet. v
Pas complet, s'écrie le directeur, en s'ar-
rachant les cheveux, pas complet! vous avfz
un casque, une cuirasse, des plumets, une
epëe, des cuissards, des brassarda, un bouclier,
tout cela m'a coûté les yeux do la têtie, que
voua manque-t-it donc 1
–Uhcor!
pn cor, eet-ce bien nécessaire? `
InQ~pensaMe; a un certain passage de
mon rôlajfj'aï~~direj., .J
yOtC<
Eh bien, un rien~ous embarraMe vous
direz votre ptirase, et je M voua achèterai pas
déco! .j~t. S"
–Coinmentcela? .<&~N.
Qui vous empêche de dire: ~ûf
N!NM co~< ~w fOMt, .en Tous frappant,lajMi-
trine ? Le public n'y verra que au fëù~deux
lettres do plus ou do moins, ce n'est pas une
an'aire, e~Yeaa économMarez.50 &Mca~
~oa nPn e< ~j'-
On sait queBichter, l'ami at l'adnuraMP]' aa
'Wsgner.'avaitëté chargé de surveiUeretJde
diriger lesrépétitioBS du Zo~grate et pénible dont il s'acquitta avec wnour.
11 dirigea ~l'orches~o le soa' de Ia.pren~~9
représentation~ mais, fatigué,. il céda,s8ë~
second soir, le tâton~auchef ordinaite,~
Singelée.
Oe6oir-H,a peinele rideau était-u levé
qu'on vit~sortir de la coulisse, pliant acné le
poids d'une éncrmo couronne de lauriers, un
individu qnis'avança vers lepupître et on'ftt
à M. Singelée ce témoignaga d'admiration et
de reconnaissance, ponr tonte la peine au~
ne s'était pas donnée. `
Cette manifestation ridicule echaun'a les gop.
ges des habitués du théâtre, qui s'empreseè.
rent le lendemain do réclamer a la dirjecHon:
des couronnes de lauriers; disant qu'itf) y
avaient droit, au même titre que M. Sing~lée,
attendu que, pas plus que lui, ils n'avaieht~pàa
monté le Z
FBANÇOIS GaWÂLP.
Ze ~M ~s ~ar/MMs, pur.E. Runmel, avec
préface d'Alphonse Ean-;vientde pa.ratim
cbezDentn..
Cet onvragë renferme de cnnëax détaita
enr l'hMtoire de la toilette chez tons lea peu-
ples, il est orné de 400 iUsstratioBB et de 12
planches en conlenr.
Vitaline Stec&,B.20&.iNFAïmm.B<:OM&'<
cAM~<&ec~M
Le Gérant :EDMONB i'A.nHt.
impnmetie EUGELMANNj, 19, tm do HetdM
e fais appel à toute votre a.ttent!on. H
s'agissait de trancher cette question sub-
sidiaire, L'or, à forte dose, est-il suscep.
tiblede produire rivress&? L'or est-il,
oui ou Don, je le demande à tous, aux sa-
vants comme aux ignorants, aux crétins
comme aux intelligents d'élite, l'or, l'or,
entendez-vous bien, est-il donc de quali-
lités stupéfiantes, narcotiques, excitantes,
anesthésiques En infusion, décoction,
par succion, absorption ou inhalation,
1 or peut-il produire cruelqueeSet sur la
masse cervicale ?. Non, miHe fois non
Donc. et ']"ai honte d'afnr!oMa' cène con-
clusiontant~elte est enfance. il ny
a.vait ~ava, ~Mb~~ ~M
`(!dL S?42~? Wn.IAMCOBB.
(Za~M~M.)
·~`~ ~3 r
~ChEpmqua du Spo~
C'en est fait; Isabelle a porté pour la
dernièj'e fois les couleurs de M. le comte~
Fridolin, et voil~. cette aimable
blanc! Quelle joule on ne pouvait trou-,
ver à s'asseoir dans l'enceinte du Pesage,
et le
Grandeaet petites darnes~ toutes avaient
voulu assister à la fête.
A droite c'étaient Mmea Rothschild,
comtesse Ferdinandtaa, baronne de Poil-
ly. et toute la nne:Seur de l'aristocratia.
A gauche,.Mmes Sarah Bernhardt, Hor-
tense Neveu, Margnëriio de Bosredon,
Colombier, etc., etc. Pas dëmëlànpe~ deu~
camps bien tranchés, ce qui paraît indi-
quer qu'il n'y aurait aucun inconvén!eat_
à ouvrir à tous les mondes la barrière .de
l'enceinte au pesage de Longchampe.
a 'L
-<.e~
Le prix de Dangu, ~OËt) distance e
4,000 mètres, est échu comme je ràvalg s
prévu'à Ouragan II, à M. le comte de La-
grange. battant de deux longueurs Fer<
vacques à M. L. André.
C'est Léopard, àtM.Staub quia gagné le
prix del'Oise, 2~000 fr-, distance:4<'0 mè-
tres. Noia àJKt. A. Lupin était seconde à
une longueur suivie de près par Canicule.
Vingt chevaux ont couru, dans le prix
de l'Ëmperew (Handicapa 2,000 francs,
distance 2,100 mètres. SpéciSque, à M. de
Rothschild, est~arrivé premier avec une
demi-longueur seulement sur Bariolette,
à M. de La Chai me; Contrebande, troi-
sième.
.e
a, a'
A 3 heures, la cloche aonn~pour le prix
da Jockey-Club, 30,000 & 2,GOO francs,
a.u second; distance 2,400 mètres.toutes
les conversations cessent, et les i 6 che-
vaux font leur entrée sur la piste après
avoir pris leur galop d'essai, ils viennent
défiler un à un devant les tribunes, pré-
cédés par M de la Pochette qui~tient le
drapeau du Starter. Cette, petite .mise en
scène ajoute encore a l'émotion générale.
Enno, Ha'partent ~ta. course est menée
trèa sévèrement par Bigarreau, à M. le
major Ffidolin, qui tient constamment la
~ète et qui gagea facilement d'une grande
longueur sur Mo c seigneur, au dac~le
Hamilton;Min6taure, à M. Fould, était
troisième; à une demi-longueur de Mon-
seigneur et, ennn. Mars quatrième.
Ch. Pratt a merveilleusement monté
Bigarreau; aussi a-t-il étéporté en triom-
phe à sa rentrée au pesage, mais je n'af-
Rrmeraispas que tous les hurrahs étaient :I
poussés par ceux qui avaient engagé de
grosses sommes sur Valois ce favori qui
n'sst pas resté d<~s la conrse.
C'est Gourbi, au major ~Fridolin, déjà
nommé, qui a gagné le prix des Etangs,
2,00<) fr-, distance 2,000 mètres;'Amiral, à
M. E. Balensi, second, à une longueur
Chevre~se, très mauvaise, troisième.
THO~OHNaON.
!&t.m. 't..t~M. .?
AU PALA!b. R~
M. DB SAMBCEUf ET 6A 60UVBMM!TB
Jene~uis aujourd'hui que veus signa-
ler l'histoire de ce noble célibataire dont
l'hyperbolique avarice ne proRte même
Ipas a ses neveux~
M. Robert de Sambœuf, ancien capi-
taine de la garde royale, vivait seul, &
Paris, rueSaint.Paul, 2~ avec unegou-
veraante, la fe~me Rouler. Il ne voyait
guère sa faille et ne St'en trouvait pas
plu& mal, puisqu'il a vécu jusqu'à l'âge
respectable de quatre-vingt-sept ans, tout
en menant une vite qui peut sembler ab-
solument dénuée d'agrément.
A sa mort les de Sambœuf accourent
de la Champagne, des Ardennes, un peTf
de tous les côtés. Ils trouvent environ
1DO ou 160,000 fr~
.Leur première impression est ceUe
d'une satisfaction qu ils né aIssimuIëniT
pas. Us témoignent à la femme Rouzier
leur reconnaissance pour les soins quelle
donnait depuis M ans à leur oncle, usini
oJTr~tmêmeMjOOOAancs que la gouver-
nante accepte avec reconnaissance.
~7
^2.:J (.
_r,
Maislea révélations arrivent. Cela ne
manque jamais. Le bruit s'accrédite que
l'oncle Robert de Sambœuf ne possédait
pas moins de4à500,000 francs. Le déncit
serait d'environ 300,000 francs 1
La femme Rouzier parle beaucoup, ;et
quand on parle beaucoup, on parle sou-
vent trop. Elle invente je ne sais quelle
histoire d'un bâtard de Sambœuf, his-
toire dont le moindre tort es~ d'être hon-
teusement invraisemblable. =
On apprend que M. de Sambœuf avait
possédé des obligations de l'Ouest, 2 ou
300; depuis deux ans les intérêts n'en
avaient pas êté~écla.sïés. Que ~ont deve-
nues ces obligations? et les titres de
l'emprunt russe! I
Sur la demande des héritiers, une per-
quisition est faUe chez la femme Roa-
zier on trouve H,800 francs; rien à di-
re jusque-là; mais voil~ qu'une indiscré-
tion sigaale l'existence dhui&ucertaice
malle où pourraient bien se~tro~ver d'au-
tres valeurs. Un -cbauniss~~ de police
intelligent. Bardûn, je ne veux pas
dire qu'ils ne le soiept pas tous, –dé-
couvre ? malle, et dans cette malle sept
liasses de billets de banque de 1,000 fr.,
soigneusement accouplés dix par dix. On
trouve en outre 17 rouleaux d'or de 50
napoléons. Cela taisait déjà 87,000 francs.
Au total, on mit la main sur 108,810 fr.
Que dit alors la femme Rouzier ? Que
l'oncle Robert de Sambœuf était plus gé-
néreux qu'il n'en avait l'air, et qu'il a re-
connu sea services parle don de ces lias-
ses de~papier à vignettes et par ces rou-
leaux d'or.
Question psychologique: Harpagon au-
rait-ilainsi vidé sa cassette?. La. pré-
vention n'hésite pas à dire que c'est in-
vraisemblable.
Ajoutez que les héritiers se tournent à
leur tour vers la gouvernante
«Ehbisjn lui disent-ils, einos ~,000
.a, &anc3 que.Tous~€ceTM~en bais-ant
les yeux! ét&it-ce délicat de nous lais-
« ser ignorer que notre-
Tout n'est pas clair dans cette aif&ire;
mais tout. a'e~aircira, je n'en doute pas,
quand le débat, s'ouvrira~ devant la sixiè-
me-chambre correctionnelle. Appelée Mer,,
la cause n'a. pu être plaidéë.
OFFENSES ENVERS L'EMPEREUE.
Bien en a prisaM.Guyot de n'avoir
pas désespéré de la justice, même de la
justife correctibnneHe. Condamné l'autre
jour à 6 mois d'emprisonnement et
1,000 &ancs. d'amende pour. avoir oSensé
l'Etnpëreur, il a forme opposition à ce
jugement.
lien appelait aujourd'hmaux juges
'mieux éclairés; et ces mêmes ma.gistrâis/
qui l'avaient si sévèrement condàmaé.
!–notez aussi qu'il y adesjoursnéfastes;
c'était la veille du yot& du plébiscitaire,
–l'ont aujourd'hui exonéra de toute peine
d'emprisonnement, né, lui laissant que
l'amende à payer.
M.Guyot est un rédacteur du JMi'Ma~
dM ~«
c'est un esprit cultivée il est membre de
la conférence Mole, une haute école d'é-
loquence. Ceo'est pasIa"d'ordiDaire que sa
forment les orateurs des réunions publi-
ques,
Quo~jtu'il en soit, M. Guypt,.entraîné
par son ami, Lissagaray, était allé à je ne'
sais plus quelle réunion publique.
Il est-toujouTS très périlleux dé monter
&-ces ~ribnn~s. On cornet deux dangers:
être tnëpar un auditoire habitué aux vio-
lences-~fu langage le plus pimenta, ou
bien encourir les susceptibilités du com-
missaire de poUeé, porté par état ~tout
interprétera mal.
Qti'ayai~!dit M. Guyo~Je prends la
traduction A& M. le comnusaaire dej~olice~
K SI tvous admettez qu'on puisse
dompter une nation parla surprise et par
la violence, en postant la nuit des assas-?,
sinsqui procèaent comme des brigands
qui attaquent une diligence. eh bien!
votez CM*w~ ~T.
« Si vona~'aidïBiettez~s dat~'arells
procédés, votez tîoH.&
Ce n'e-t nullement ce que j'ai dit, dé-
clare aujourd'hui M. Guyot. M.le~com-
miasaire de police n'a jetenu que la mé-
taphore de la diligencëetdés brigands,
mais il l'a arrangée, déSgurée.
Je parlais d'abord d'une manière géné-
rale, sans aucune allusion directe nundi-
recte à l'Empereur. Je parlais des nations
qui tout a coup viennent & perdre leurs
libres institutions, et je disais
« Quand une voiture est arrêtée par des
voleurs qui s'emparent des voyageurs et
les font prisonniers, c'est mal; mais
qua.~ ~'eat le conducteur lui-même qui
commet ce méfatt, n'est-ce pas pis en-
core? ?
Ajoutez à cela que M* Laurier plaidait
pour M. Guyot; que, loin de défendre les
réunions publiques, il a épuisé toute sa
verve contrôles tribunes démagogiques
et contre leurs orateurs'habituets; dé
sorte que, par aventure, le tribunal et le
défenseur se trouvaient en parfait accord.
D'aiHeurs,M. l'avocat impérial Cazeaux,
désarmé par les boutades de M" Laurier,
ne s'était pas montré méchant, tant it y a
que, par jugement nouveau, le tribunal a
réduit la peine primitive à une simple
amende.
ELCADiJj
LE DERNIER
i)ËS GAJJLOIS
Un savant de Dun&erque vient de faire =
une découverte pa'pitante d'actualité
M. ~lichen notre nooveatt ministre, est
d'origine hollandaise et descend de Ruys-
daëH
Ruysdaël et Plichon, n'est-ce pas la
même chose ? Il n'y a d6 dinérence que
dans la prononciation. En boa français,
Ruysdaël se dit Plichon et Pliohon, en
pur hollandais, se prononce, Ruysdaël.~
Il y a cinq ousix ans, un numismate de
Ciermont Ferrand apprit aux populations
duMont-d'OrqueM. Rouher était d'ori-
gine calabraise et qu'il descendait de
saint Charles Borromée, qui d'ailleurs
mourut célibataire.
Son Excellence en fut charmée autant
que surprise car.J~qn~àcejour, en.pas-
sant la revue de ses aïeux, elle n'avait
fait que se:cogner contre un rétameur du
premier empire ou contre un porteur
d'eaut du dH~-huitièmë siècle. ';y.
De tousie~etymologis~es do France et
de Savoie, leplus ingénieux; le plus fan-~
taisiste, le plus amusant c'est/sans con-'
trëdit, M. Janvier de la Motte.
Chaque matin, je me demande à mon
réveil pourquoi il n'est pas de ~Institut
C'était un fort de la'iatte électorale; M.
Janvier était préfet du Gard et l'onjMdt
avec quelle ardeur màtèrnellè.il couvait
ses candidatures.
Unjour~ un nfaire arrive en toute hâte,
dé l'extrémité du département et lui dit
Mon che~ monsieur Janvier, vous `
couvez un candidat bonapartiste et il va
éclore un député républicain.
–Allons donc?
Je le jure par M. Rouher t c'est le
candidat de l'opposition qui triomphe. Ce
dernier a pour lui le plus incluent per-
sonnage du pays, un certain Jean Bren-
nisson.
Un riche fermier, n'est- ce pas ?
C'est cela même. Figurez vous,
maintenant, qu'on organise pour deinain
un grand banquet où l'on discuterais
élections, et Dieu eait tous les votes que
Brennisson récoltera au dessert. Ah si
vous pouviez venir, M. Janvier! J `
J'y serai! réplique vivement le pré-
fet à poigne. Est-ce que les banquets ne
sont pas nos champs de bataille, à nous,
M. le maire? i
Lalendemain, Janvier de la Motte ar-
rive, l'ceil rayonnant et la moustache én~
croc distribue sept~uhmt douzaines de
poignées d.ë main et prend place au ban-
quet.
Brennisson s'installe justement en face
de lui, et le préfet s'aperçoit bientôt de la
redoutable iûûuence qu'exerce le fermier
millionnaire.
On boit gaiement, et M. Janvieryaconte
avec verve les plus jolies histoires du
monde.
Le fermier observe, attend. On arrive
au dessert.
Ayons de l'esprit, ~it Janvier de la
Motte.
Et il se lève, son verre à la main.
C'est le moment songe Brennisson;
ce chamarre-la va nous parler de l'empe-
reur. Je connais cette nceUe.
Comme je vais lui répondre~ moi! I
;tSu\,
Me", cjners administras, cpmmencœle
p'ëfet~en regardant sbh'adyersaire bien
en face, permettez moi de porter un toaat
à une grande illustrAiïbn ici présente, à
une célébrité inconnue de toute la Erance
et qui certainement s'i~nôreeUë-même.
Je bois à l'un de vous, messieurs, dont
Je bois à ypus, m,ess eu dont
l'éclatante origine remonte aux temps les
plus reculas et les plus glorieux pour.
notre beau pays. Je bois à l'un de vous
qui, penché sur sa ;bêohe pu son
hoyau. est cependant plus noble que les
La Trëmouille et les Montmorency, plus
noble que Charlemagne
Je bois à JS~nM~soM, messieurs, à Jean~
FMMK~MCM, descendait du Gautbis j6MM-~
Mw<, qui conduisit nos héroïques ancêtres
aux portes deRome C'en~ait&itde la
ville éternelle, vous le savez, si les oiea
du Oapitole n'eussent,, par leur~ cris stu-
pides, trahi les héros des Gaules.
Puis, avec une verve charmante; M.
Janvier de la Motte, développé le récit
fantaisiste de cette première expédition
romaine où Pie IX n'a rien à faire.
Tous les regards se portent avec stupé-
faction, avec respect, avec envie, sur
l'heureux fermier qui, rouge comme un
coq et les yeux modestement baissés, se
dandine en souriant, sucsa'chaisë.U
Charlemagne) Très noble que l'empe-
reur Charlemagne! Quelle révélation et
quelle gtoireIL~iier paysan n'en croit
pas ses oreilles.
Mes chers amis, contînt~ le préfet
d'une voix vibrante, rien n'est pl~s au-
ihentique~jquefla noblesse sansjrivale,d9
notre cher compatriote Brennissqn.
BjFënnl?soi '?ieBt deBrennus.~eomme
Pierrichon. vient de Pierre~ comme Jean-
ton vient de Jf an. C'est clairpour tout le
monde. Vive BrennisaonJ :.>
~~ive BrennissonT réBond~agggm-
bléë. t'fid- t ..t'usas it~aap
Et les verMs~sechoquent~o~~pu-'
siasme.s~i ~&
~?
'/f~
< Vous le~~v~, "reprend~~ pÏéfeJt, je
sora de l'école dësT Chartes," et j'ai long-
temM~pâli sur les vieux Hvres avant de
me~cohsacrer & l'administra'tfon. Je ne
pu~ono me tromper Nous~o~aaen
îà, devant nous, le dernier descendant du
grand Brennus, da l'immortel Brennus,
qui, des siècles avant Jésus-Christ, s'en
alla porter la terreuMans Rome.
Je bois donc au Z)
pitole 1 r
Et toutes les voix de s'écrier en chœur
A bas les oies du Capitole 1 Vive
BK.nnisson!
ïfé fermieT ne se sent pas de jôîe, et l'on F
voit le moment où, grisé par~sa propre
gloire, ~il va loi-même poser sa candida-
'ture.
Mais le secrétaire dupr~fetîui&it, ai-
sément comprendre qu'un Gaulois ne
peut guère représenter des Français, et
que, d'ailleurs, i~ dérogerait, lui, descen-
dant du vieux Brennus, en acceptant le
Marage-tiniverael, .institution toutq mo-
derne.
II peut voter néanmoins, il le doit mê-
me, et la reconnaissance'lui fait un de-
voir de nommer le candidat de M. Jan-
vier, de ce bon M. Janvier de la Motte à
qui Brenoissbn ~oit la restitution de son
rang et la découverte de son nom.
Découverte, si l'on veut, observe le
fermier dodelinant de la tête. Je me sou-
viens qu'un jour mon père me parla de
MOM aM~M et de r&cherches~nSl voulait
faire; mais il ne taMa pas à mourir et, p
comme j'étais tout enfant, l'aSaire en res-
ta là.
Brennisson était ébranlé.
N'insistons pas dit le préfet. Dans
quelques jours, je lui donnerai le coup
du. bulletin.
A
Et, en effet, un vieux savant de Nîmes
se rendit en grande solennité auorèa du
fermier, et, après un long entretien, qui i
ûatta considérablement le descendant des
Brennus, il écrivit une brochure intitulée
t< Le Dernier des Gaulois.
« Le Dernier des Gaulois eut presque
autant de succès que « l'Homme-Sau-
vage da Var.
Un journalillûstré de Marseille donna
son portraitr Timothée Trimm lui consa-
cra uue de spschrôniques.et le maréchal
Vaillant en entretint longuement l'Ius-
titut ,'>
Janvier de la Motte avait-il promis au.
paysan le coup du bulletin? C'était lemo-
ment de le lui asséner. `
Il acheta cinq cents brochures et les Rt
distribuer gratuitement dans le pays
Brennisson ne pbuvait.guère résister
il se rendit, s'enrôla sous la banni ère pré-
fectorale, et ~le candidat officiel passa
comme un coup de vent.
Mais à peine était-il nommé qu'un
journal de l'opposition Et une curieuse
découverte:
Brennisson descendait de Brennus,
peu près coinme M. Janvier de la Motte
descend ;<ëSésostris.
J?MnM
excellait à imiter le cri deTâne,
De son vrai nom, il s'appelait Lacoste.
FULBERT DUMONTEIL.
Avi« et CbmmHHMcat!
LE GANAL
DES CINQ-VILLES
L'émission des ?6,000 ObHgations du.
Canal des C!Mq-Villes (dragon) a produit
unevivo impression .dans le monde Ënan-.
cifr. On a été généralement frappé de la
explicite et de la justessedesrcombmaisons
qui assurent làré&tisation.de ce grand tra-
vail auquel le gouvernement espagnol, les
communes et les particuliers portent un égal
intérêt.–
On a~uTtout remarqué te mode do réalisa-
tion de la subvention accordée parles Cortès;
lequel'met les concessionnaires âl'abri de
toute éventualité tenant la situation plus
ou moins prospère du Trésor public. Enenet,
ce sont les contributions foncières des terres
irriguées qui servent à payer la subvention
et comme ces contributions sont perçues et
retenues par les administrations financières
des provinces pour être versées directsmamt
& la compagnie coacessioam~~ l'intérët.~e.~
proopriétaires irrigués, devenu solidaire~de
celui de la compagnie, garantit d'une ma-
niera effective le ponctuel accomplissement
dos engagements pris.en vers elle,
Quant a l'oxécu.Uon-des travaux, elle aoja.
très rapide, le projetdéanUifétantdèsà pré-
sent approuvé par le conseil supérieur des
ponts ei chausséesd'Espagae et soumissionne
à un prix maximum par un entrepreneur
offrant toutes garanties de capacité et de res-
ponsabiUtë.
IL manquerait cependant quelque chore à
la compagnie du c.an~l des Cinq-ViHes si etie
n'avait à sa téta des administra'eurs.dontja
.haute-,8ituat.ion et l'expérience assurent la
rëaUsadon des éléments de succès d'une en-
treprise si bien conçue etrépond~nt & de si
grands intérêts d'UHhté publique. Sous ce
'rapport la compagnie du canal des Cinq-
iVilles n'a rien~. envier aux.entreprises les
mieux situées dans l'estime publique.
Les IioRimps considérables qui Mi France
comme en Egypte ont accepté "aprè~ mûr
.examen, les fonctions d'administrateurs du
canal des Cinq-Villes, sont: de ceux dont la
haute et respectable notoriété assure aux af-
faires dans lesquelles ils consentept à entrer,
l'inappréeiah'e garantie quf donnaune bonne
administration, ce qui peut se traduire en
lj'o;s mots économM, Tigitance, intégritét-:
LAROCHE:.
pnlitdansIejSKMM6fe.-
K Monsiect le rédactenr, 1.
< Beaaconp de malades, gnérMds cancers
}MrM~Ie docteurCalbaret, de Paria (rne dtt
Cherche-Midi, 89), oa~ insère leur ,gnëri6on
dans les jonrnanx. Je Venx nnir ma voix et
mareconnaiBBauce a oeUade tant d'antres. Ma
&m!ae était atteinte depuis six ans d'âne tn-
men? sqmrrhenae..d!a sein.JPen coaËant 'dans
l'dpëration par le bistouri, je réclama!, en
1868, lea soins du doctear Cabarets Ma famme
eortatt. ~M~c «!Ms cp~a~o~ do la liaison de
oanté de ce Bpëcialiate, trois mois pins tard.
Anjonrd'hni encore sa santé continue à être
excellente.
a Agréez, etc. K SouTBRMN, maiK. ?
I~ngs~es-OoE~EaLints (Somme),
JOURNAL OFFICIEL
Le JoM~! o/~c~~ de ce matin publie des
décrets'
Nommant des magistrats,– un général do
brigade dans l'état-major gohëral; à di8e-
rents grades dans rintendanpe mUItairo
& un commandement en sons ordre dans l'es-
cadre dévolutions dans~ Lëgio~ d'hon-
neurt.<
Modina.at les attributions et changeant la
dénomination de la Eoction de l'intëriour du
ministère de l'instruction~publique..
Conferanna médaille mititxire.
Jugement préparatoires. JugomeB~s
dëRnitifs;" "r""
"Mts~drvers
MM J'ai dit. il y a quelques jouEa,,qu'on avait
trouvé un cadavre dms les foseés des ibrtinea-
tiOBe,&Passy t
Il résulte de l'autopsie faite par le docteur
Pinel que la mort doit être attribuée, non à un
accident, mais & nu crime. La bifsaureque
l'on a constatée au front n'a pu être ~produite
par la chute. D~itleurs.le camarade de la vic-
time, qui'dorma'tpi'ès d'elle, s~et,aperçu, en
se réveillant, qu'on Iniayatt volé 45 &.
Il y donc lien de croire que~ dea rôdeurs
de nuit auront réveillé Ruàu en lé ibnillant,gt
que H latte qui se sera engagée entre.eux aura
eupoar dénoûment !aehntedana le &)8aë.
cA) Une scène xiolente~ amener par une cat&e
singolière, a eu~ lien rue Monfbrgueil, dit le
.Pe~OM~M~. Ayant joyeusement passe la Eoirëe, Qenx
jeunes gens, Etienne .A.. et LouiaB.M
disposant a rentre!'chacun chez soi. vera BM-
nuit et demi, s'étaient un inatant, arrêtés sni
~etrottoir.
La ils causaient avec une certaine amma-
fion, d'autant plus qu'i!s n'avaient pas preciBé-
mentobservélesTBglea de 1~ Bobriété.
Soudainement au deescB d'eux s'ouvre une
fmêtreaupremie~étage. t
Allez-vous vous taire, tas de bralUarda,
crie une voix de famme.
–Dormez, madame, &rmez.votre Mnetre
et restez chez vous, nous sommes dans la nM.
A la niche, madame Caniche, hurlèrent les
jeuneBugens:~
Tas de canaQIes, répondit la temme et
auesitôt elle jeta sur ses interlocuteurs 16 con-
tenu par trop abondant d'un certain vase d an
.nsage le plus souvent nocturne.
Trempés par un désagréable liquide, les*
jeunes genèse récrièrent, et dans leur exaspé-
ration, ils adreMèrent à la dame des épithette
assëzgfoaBiêref).
Je vais voua d)rriger~~ aloM une voix!
d'homme.
Etla&nêtresere&rma.
Mais la porte de l'allée s'ouvrit.
UtUtbmme Sortit, qui 6a précipitaat aur
A.~ui porta plusieurs coups d'un couteau
poi~ard.
Apres quoi, il ren~danBlà maison, tansM
qae~a victime tombait eur 1< pavé inondée de
aoso aang, coulant abondamment, j~
Aux cria de Louis A. des agents de po-
uce accourent, relèvent le Mesaé, le mènent au
poste, où les premierssoina lui sont prodtgués,-
après lesquels on le transpose & l'hOpitaL
Sa situation eet des plus. graves.
La~aMee a arrêté le meurtrier.
j j~ Un accident terrible vient d'arnyer.&
yra~'La ngolo d'alimentation au canal de
l'Aisne avait rompu une tte sea rives et avait
monaé.une partie de là commune.
Tout le yiHege de Vraux, ou côté d'&igny,
fat envahi par l'eau. Le tocsin sonna vers deux
heures/mais il n'y avait aucun secMirs & ap-
porter. ,>
On dépêcha immédiatement des .individus
sur Gondé et sur Juvigoy pour faire ouvrir les
vannes et laiMer un débouché & l'eau, et
ab&îtiBer ainsi le niveau do la rigole; puis, &
Saint Martin pour fermer l'écluse, et d'autres
personnes s'occupèrent de percer sur la rive
opposée une tranchée att-deosus de l'endroit
oùl'oaus'éooulait.
1 Mais le néau poursuivait son œuvre de des-
truction. Deux maisons s'écroulèrent aussitôt
que l'eau eut détrempé et ébranlé les fonda-
tions. Le bruit que produisait cet~oroulem
nuage de pouesière s'élevait dans'Ies airs.
On put sauver tous les bestiaux; il n'y eut
que des volailles de détruites et du mobilier
qu'on ne put sauver dans ce désastre; mais on
n'a aucun accident à regretter.
Le soir, le maire prit un an'êté qui empê-;
chait les personnes dont ,les maisons avaient
été atteintes par l'eau, do coucher dans leurs
demeures.
Une industrie que vous ne connaissez paa,
je gage, et qui existe dans la Meurtho et dans
les Vosges. '
Les paysans, après avoir établi dans les
étabtes dea litières de paille, comme on le fait
partout, les recouvrent de sciure de chêne ou
de sciure de sapin.
Etio y séjourne huit jours et elle s'imbiba
de l'urine des animaux.
On h retire ensuite, on la brûle & petit feu
la cendre qu'elle produit est recueillie, mise
dans an envier de lessive .et mêlée d'eau. On
la fait cuire ensuite dans une chaudière durant
douze heures.
Cette longue cuisson produit un corps dur
que l'on nomme salin et qui, & volume égal,
est plus lourd que le ~lomb.
Les paysans vendent le salin aux cristalle-
ries qui, en travaillatit le salin et en locom-
binant avec du verre, en ibnt dn cristal.
Mo La statistique du numéraire n'est pas
une~ee moin6 omteuses ~o notre globe.
,0n a calouRTqu'il pouvait y avoir sur la
terre 83 milliards de numéraire. Cependant,
on n'en connaît que 53.Donc il y en a trente'
de perdus, en~)u~~daM la mer ou dans~ !es
entraillea de latent.
La France est le pays qui possède le pins de
numéraire. Aucun statisticienne Ini en attri-
bue moins de 6 miîuards.
Or, 6 milliards divises par 38 millions d'ha-
bitants, on 3,000 divises par 19, donnent 1S7
francs et des centimes pour capital total aSé
rent à chaque individu, si on faisait le ~af-
~e, conformément au vœu de quelques uto- =
pistes.
Quant au papier, je n'ai que peu de rensei-
gnements sur ea quantité je ce possède que
quelques renseignements assez curieux
La banque de' Belgique, fondée au capital
de 25 millions, avait récemment 175 miHioBs
de billets, pu sept fois, son oapital~en papier.
L& banque de RuB6ie<,a eu josqu'à onze fois
son capital en papiN'
Le commerce do Londres émet, par semaine,
plus de 250 milliona de francs en chèques, oa
plua de 12 milliards do papier par an.,
MM Ah) Dieu! le joli gendre.
Un tourneur d'Autun avait mimé sa Slle à
un serrurier nommé Roy, que son cMaetère
violent empocha d'être le roi dés maris.
La jeune femme dut .bientôt se retirer chez
ses parents.
Lundi soir. Boy se présente chez son beau-
père et réclame ea &mme. On la lui refuse. Il
était armé d'un couteau qu'ir avait pris chez
un boucher voisin il plonge ce couteau au
cœurdo sa belle mère, puis il accable de coups
Bon .beau-père, lui enfonce son couteau dans
la tête si profondément qu'il ne peut le retirer
et qu'il lui faut l'abandonner pour prendre la
II a été arrêté a quelques pas de la maison.
Ah! si l'on avait pu pré voir'nn pareil dé-
noûment, avec quel enthousiasme l'infortuné
beau-père aurait dit la veiUè do la noce
Mongendre,tonteatiompu~
co9 Voici de nouveaux détails sur l'assassi-
nat d'Ausouis: < t
Bruno Marcel habitaitunë maison honnête.
Pauvre, laborieux, il ne se connaissait pas
d'ennemie
Dana la nuit du 18 mai, on remarqua, rô-
dant autour de sa maison, deux individus qui
avaient dîné avec lui. On suppose que ce sont
ces hommes qui l'auront assassiné.
Ce n'est que le lendemain qu'un berger, en-
trant e&e~ h victime, trouva le cadavre gisant~
à, terrer
Auprèa du corps était une grosse pierre
une autre pierre avait été placée dans le ven-'
tre. Lea mains avaient~été ramassées sur la
poitane.
Sur la table, trois aBsiëttëaTavoc dea débris"
do victuailles et quelques bouteillea vides.
Les meubles avaient été feuilles. Donc,'<.oa~
voulait voler.
Lea assassins présumés étai~ant.accompagnés.
de dénichions ~1 ont aboyé trèa &rt pen~
dant l'accomplissement du crime.
Un berger aurait même entendu ces mots
Coquinl-tu n'y reviendras plus!
cM En Allemagne; lef principales maisoBS
de banque sont, en ce moment, exploitées par
une compagnie d'escrocs, dont il est difficile
de préciser la nationalité, car Us parlent avec
une égale facilité l'angtais, l'allemand et le
français. C'est par 15, 20, 30 ou 40,000 francs
qu'ils opèrent, toujours au préjudice des ban-
quiers.
Les deux principaux individus de la bande
se donnent pour Anglais; mais, de ville en
ville, ib changent de nom, de costume, de per-
ruque, de barbe, de passeport, etc.
Leurs complices sont, en apparence, leurs
domestiques.-I)a ne descendit que dans lea
hôtel~de première classe, se montrent géné-
reux, payent tout au comptant et sont por-
teurs de lettres de crédit signéea par les ban"
quiera les plus en renom. `
Ces lettres sont fausses, mais les signaturea
réelles y sont imitées avec une telle perfection
que les p!us habiles connaisseurs s'y laissent
prendre. Deux de ces escrocs sont entre les
maicS Që !a police autrichienne, qui réussira
pent-etro à ia~ arrêter successivement leur&
complioas..
complices ËDOÛASa DANSNt.
BM~ES DM~LïSSES ]
s-.
Demain cinq de Dos théâtres ferment lenra
portée pour ne les rouvrir qu'au moia de sep-
tembre.
Ce sont: l'Odéon, Ïë Théâtre-Lyrique, la
Porte fSNnt-Martic, les Variétéa et lea:
Bonnes.
Deux autres attendent jusqu'au 15 juin,
rAthénéè et les Folies Dramatiques.
Quatre onttMjt&t&ché~eurrelâMié annuel~ r
le iea Italiens~ Oh~Met~Dejazet et les; Dé-:
"lasBemeata.~ ?
–o–
M~~ré Béa aenï 'tncces da' iM~f~ et de
l'~M~l'Ofiéon n'am'a pas réatiBÔ de bien
grand~MnéËcea.*
Oo!a tient d'abord & l'tnBnscès do 1'~ ~M-
c~, et nne sériQ d'mdiBpoBition qci ont frappé ]
tocr & tonr tes dets directeurs, MM.'de ChiUy 'i
et Daquesnel. MHe SMah Berphard'et Pierre
Berton, et ont entrave le conm &à(Anen:s des
representationa.
La rëonvertnre aura lien ponrane pièce en
A aote~, jonéepaE-cinq peraonnagsB, GeofFro~,
Pien'e~Be)~aB,gelp,~ime~jp$geetL4onide
Leblanc; le titre n'eat pas encore arrêté,
et l'antenr eat encore~inc&nntt~ 1
Enenite viendront ~y-~M et ~f~ J?a!
_o_ >
Le~compeBtiear Vancorbeil Titjnt dêtre
frappé dans sëB pina chëres a&ections Ba m~re"
6 eet éteinte daBa ea 'qnatre-vÎNgt quatrième
année, samedi eoir.
-o-
Une infraction an cérémonial des con~r
constatée par l'innexible Dorante, mercredi
eoir, a l'Opéra
Sav~z-Tona où l'Emperonra passé l'entr'acte
assez locg qui a séparé le ~scM/g de (7<
~e~s ? Dans la petite loge K du rideau où
Sa Majesté n'avait jamais été vue.–jamais,
L'usage vent même que le grillage métalli-
que de cette loge soit entièrement baissé pen
dant les entr'aëteB.Otrsaitqaejeparledela
loge qui, placée à gauoha delà grande logeim-
périate poc]' le spectateur qui regarde la
scène– dispafait aux yeux du spectateur
lorsque le rideau du théâtre est baissé.
L'Empereur s'est amusé & se rendre compte
du mouvement de la scène paodant les prépa-
ratiis de Cope~a? et à tenir MUe Bozzacchi
an bout de sa lorgnette.
~.L.
Sor cea~treiaitea, !a débntMt~ caMaît-aT~
M.Ntgra et avec M. Emile JPemn/qai.t'nn v
et l'amre, ont fait en aorte qae l'iBco-
gnîtodol'Emperenr pût être MBpeoté parles
cent on cent cinquante persontMa dont la scène
était & ce moment le rendez-vona.
Le Palais-Royal reste bravement ouvert et
&ra aalle comble malgré le dédoublement do
sa tronpe dont la moitié va partir ponr Bade.
La saiBon prochaine sera inangpc'ée par nne.
grande pièce de Barrière, .à !aqne)!ë succédera
nne antre ptëce de Meih se et HaAéyy (6aM
OB'eBbtM:h), et {nnn l'onvrage deSai~oQ.
Les direoteora da Palsis- R~yst Ba se Ms* `
eent pas prendre eane vert.'
f -9- ·
l, L'auteur du ?%~ a!< M?M 6'<&OM. M. PIac.
tade, qui vient de mourir a?ait été pa~o de la
reiheHortense.
Al'avèNemeBt de Napoléon III,it demanda
et obtint nce place do chef de bureau daoe sa
maison, et fut apécialement charge de la sur-
veillance de l'Opéra et antres thf~H~B.lyn-
que.
Ilavait83ans.
-o–:
Je reçois de l'agent gênerai de la Sosieté des
auteurs &oaipositears et éduenra de musique
âne note me pdant.d'in&rcier les nombi~nx
membres de cette aosiété qu'une t'ennion im-
portante pour une révision des, st&iats a lien
jeudi 2 juin dans la salle du 0rahd Orient. r
Ile6tdu plas grand ia~rêt pour enx~
assister. '"1-
~`rIF~
'-o- ''Y~
Le cirque de 1'Ifapërat.Tice va exhiber nn
éléphant monstre, nn éIëphMit modèle, co~me
on n'ene jamais vn. ` w
Un animal qui danse, jotn. ~~x dominos, anx'
cartes, Mt de la volage,
Un qnadropède avec trompe a qniitc~
manque absoinment qno la pMol~ ponr entref
anxaiîair~Bjt _o_ -Ç-
.o–
Un daBBeBE.de rOp~r~SpyaI de Berlin,
nommé BeiBicger, vient d'êbre tne en dnetp~r
le comte Sarciily.
Voieiàqnelpropos~
Reiein~er {tvait ponr Qancée une charmante
jenne fille que SarciUy pbnMnivait de ME
hommagea.
La Bemàme demiëre, le comte onrit a !a
jeune ËUe, en pleine promenade, nne orange
etnnionisd'or.
tEI!o refasa avec indignation et 60 plaignit t
son nancé, qui provoqna en duel le comte SM~-
-ciUy.
On convint que le dnel anrait lien & l'amé- ·
ricaine, et le lendemain la malhenrenae enfant
plearaitBnr le corps de son ami, tn6 d'n~
balle dana la poitrine. LU [§
'"o–
Auguste Lirenx, l'ancien directenr de r0-
déon, qui vient de monrir, nageait, comme mt
poisson.
II demeurait, comme on sait, & Bougival.st
.avait nne amie à Croiesy. S
Tona les soira, il réalisait l'idylla de Héro~t
de Leandre, c'est-à-dire qn'H traversait &j~
~age~dëa que venait la brnne, le bras de SeB~B
qui sépare Bougival de Croissy.
Mais en hiver~ ce manège n'était pas dea
pins recréatifa. Aussi, rësolut-on, d'nn com-
mun accord,de supprimer rEelIespont du prô-
gramme, et Lireux se mit à chercher dans to~t
~Bongival un nid pour ses amours.
~Après bien des recherches, il Soit par dé-
couvrir une Eorte de remise'assez spacieuse
qu'on n'utilisait point et qu'en consentit à lui
louer.
Il y amena Bon amie~qui tout d abord K~
culaeQa'éoria:
Jamais, non jamais, je ne logerai !a de-
dans 1
Allons donc, repartit Lireux, c'est char-
mant, et d'ailleurs, nous mettrons a la porte
cette inscription :
-q-
A propos du ZoAeM~M:, dont les represen-
tations'sont imminentes au 'Thëâtre-ltalien,
OB me raconte que M. Vachpt~ directeur du
théâtre de la Monnaie, de Bruxelles, fit, cet
hiver, d'assez grandes dépenses pour monter
dignement cet opéra.
Mais il arriva un moment où il fat un peu
eN'aye du vide que laissaient momentané-
ment dans sa bourse les frais nécessités par
l'œuvre de Wagner, et il essaya d'en resserrM
lescordons. ~4 v ~r
C'est ainsi que le ténor chargé du principal
rôle monte un jour dans son cabinet et lui
déclare que son costume n'est pas complet. v
Pas complet, s'écrie le directeur, en s'ar-
rachant les cheveux, pas complet! vous avfz
un casque, une cuirasse, des plumets, une
epëe, des cuissards, des brassarda, un bouclier,
tout cela m'a coûté les yeux do la têtie, que
voua manque-t-it donc 1
–Uhcor!
pn cor, eet-ce bien nécessaire? `
InQ~pensaMe; a un certain passage de
mon rôlajfj'aï~~direj., .J
yOtC<
Eh bien, un rien~ous embarraMe vous
direz votre ptirase, et je M voua achèterai pas
déco! .j~t. S"
–Coinmentcela? .<&~N.
Qui vous empêche de dire: ~ûf
N!NM co~< ~w fOMt, .en Tous frappant,lajMi-
trine ? Le public n'y verra que au fëù~deux
lettres do plus ou do moins, ce n'est pas une
an'aire, e~Yeaa économMarez.50 &Mca~
~oa nPn e< ~j'-
On sait queBichter, l'ami at l'adnuraMP]' aa
'Wsgner.'avaitëté chargé de surveiUeretJde
diriger lesrépétitioBS du Zo~
11 dirigea ~l'orches~o le soa' de Ia.pren~~9
représentation~ mais, fatigué,. il céda,s8ë~
second soir, le tâton~auchef ordinaite,~
Singelée.
Oe6oir-H,a peinele rideau était-u levé
qu'on vit~sortir de la coulisse, pliant acné le
poids d'une éncrmo couronne de lauriers, un
individu qnis'avança vers lepupître et on'ftt
à M. Singelée ce témoignaga d'admiration et
de reconnaissance, ponr tonte la peine au~
ne s'était pas donnée. `
Cette manifestation ridicule echaun'a les gop.
ges des habitués du théâtre, qui s'empreseè.
rent le lendemain do réclamer a la dirjecHon:
des couronnes de lauriers; disant qu'itf) y
avaient droit, au même titre que M. Sing~lée,
attendu que, pas plus que lui, ils n'avaieht~pàa
monté le Z
FBANÇOIS GaWÂLP.
Ze ~M ~s ~ar/MMs, pur.E. Runmel, avec
préface d'Alphonse Ean-;vientde pa.ratim
cbezDentn..
Cet onvragë renferme de cnnëax détaita
enr l'hMtoire de la toilette chez tons lea peu-
ples, il est orné de 400 iUsstratioBB et de 12
planches en conlenr.
Vitaline Stec&,B.20&.iNFAïmm.B<:OM&'<
cAM~<&ec~M
Le Gérant :EDMONB i'A.nHt.
impnmetie EUGELMANNj, 19, tm do HetdM
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