Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1897-06-02
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 juin 1897 02 juin 1897
Description : 1897/06/02 (Numéro 7523). 1897/06/02 (Numéro 7523).
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/02/2008
3L.Q Peut. yâtyiiaiw'
marquée, et eela principalement daae les paye
où le réseau des voies ferrées s'est le plus déve-
loppé.
A présent on compte environ 37 millions de
5 millions en A*ie, 2 en Australie et
1 millu'- continent afri-
cain.
Soit r. vu mauons ne chevaux, contre
cent IL ijtive», une vingtaine de mille
de tra., •̃: lues et dix mille voitures
autonv*. o ronds.
CoraUi I v.. ̃̃: lorijjt- :>» pour l'industrie chevaline.
Le magnifique non anuîiyrutï ou »o*,wai irsuvs
fait en faveur des œuvres soutenues par les
ventes du IS.zar de la Charité est toujours pré-
sent à toutes les mémoires, et, poussés par
une curiosité légitime, mais contraire aux vo-
lontés du donateur, beaucoup se sont efforcés de
connaître le nom de cette personne aussi modeste
que charitable.
Les journaux ont cherché de divers côtés et
publié des noms souvent hypothétiques, et, dans
notre désir de satisfaire la curiosité de nos lec-
teurs, nous avoua aussi publié les noms mis en
avant par nos confrères. Enregistrons donc au-
jourd'hui !cs dires du Figaro, qui pour la seconde
fois déeiare que c'est Mme Lebaudy qui est
l'auteur de ce don magnifique, et que c'est à elle
que doit aller la reconnaissance des pauvres.
Le hasard, qui parfois fait bien les choses, ajoute
le Figaro, non.; a permis de constater que le chè-
que ce. la montant de la deuxième par-
tie du v.. portait la sifrnaturede Mme Le-
baudy, et nous nous faisons un honneur de le
dire ici publiquement.
Destiné à tomber prochainement sous la pio-
che des démolisseur?, le palais des Beaux-Arts
au Champ-de-Mars se trouve dans un état de
conservation iéplorabie aux châssis formant la
toiture manque un certain nombre de vitres, les
cloisons se disjoignent et les salles se trouvent
à la merci des intempéries.
On a bien jn-océilé à quelques réparations lors
de l'installation du Salon du Champ-de-Marss,
mais elles sont loin d'être suffisantes. On en a
a eu la preuve la nuit dernière.
Pendant le violent'orage qui s'est déchaîné sur
Paris lundi soir, des tronlbes d'eau se sont abat-
tues dans les salles occupées par l'Exposition de
peinture, et on a dû procéder à un déménage-
ment hâtif d.i '̃•iil"< me.r\ac(':i.-s par la pluie.
Les gardiens du Salon ont mis en sûreté les
tableaux, qui n'ont heureusement pas trop sou-
fert de finondation ni du transfert.
Durant toute la nuit, on a réparé les vitrages
après l'orage, on a épongé les salles inondées, et
au matin les taulcaux ont été raccrochës à la ci-
maise.
Néanmoins, si les inquiétudes du personnel du
Salon ont été vives-, tout s'est bien terminé et
l'incident n'aura pas d'autres suites.
o
On sait que la loi nouvelle sur les vins artifi-
ciels interdit le sucrage. La statistique que vient
de publier la Hégie permet de constater la perte
qui en résoltera cette année pour l'industrie su-
trière. En il il résulte du recensement offlciel
qu'en il y a eu en France 202,377 récoltants
de vendanges, sur qui ont employé du
sucre. Ils en ont mis 12,894,907kilogrammes dans
hectolitres de vin de première cuvée, et
18.&35.27S kilogrammes dans 1,339,773 hectolitres
de vin de seconde cuvée. Le rendement alcooli-
a a été de 3 degrés 2 pour la première cuvée,
et de 8 dferés 1 pour la deuxième.
Vu. il millions de kilogrammes de sucre qui,
«-elle aimée, n'auront pas leur écoulement dans
les vins dits artificiels. Si au moins cela pouvait
faire baisser le prix du sucre pour les ménages 1
Mais il n'en sera rien.
Pourquoi représente-t-an la vérité toute
oue ?
Afin que chacun puisse l'babillerà sa façon.
NAUFRAGE_EN MARNE
Dans la matinée d'hier MM. Eugèna Bert, de-
meurant rue de Homainville; Alfred Bour-
habitant 6, rue Pache, et Mlle Madeleine
demeurant 175, faubourg Saint-Antoine,
montés dans une yole très légère, descendaient
la Marne. dans la direction de Joinville-le-Pont.
A la pointe de l'île Fanac, l'un des jeunesgens.
voulant changer de place, imprima à la barque
un violent mouvement d'oscillation, et ses ca-
marades effrayés se portant sur le même bor-
dure la firent aussitôt chavirer.
Tuus trois tombèrent à l'eau, les deux hommes
purent se cramponner à l'embarcation, mais la
Jeune femme disparut aussitôt au fond de la ri-
vière.
Un riverain et un promenenr qui avaient été
témoins de l'accident. MM. Degrpot, construc-
teur, 39, quai de la Marne, et Philippe Batt, em-
ployé à la Compagnie du gaz, 42, rue des Prai-
ries, sautèrent dans un canot et se portèrent au
secours des naufragés.
MM. Bert et Bourgeois furent facilement re-
tirés de l'eau, mais les deux sauveteurs durent
plonger à plusieurs reprises avant de pouvoir
retrouver leur compagne.
Quand ils la munirent de la Marne,Mlle Rachel
ne donnait plus signe de vie; ils la transportè-
rent alors au poste de secours, où, grâce aux
soins énergiques qu'ils lui prodiguèrent, la jeune
femme reprit enfin connaissance.
Dans la journée, elle a été reconduite à son
domicile par ses deux amis.
M. Uougean, commissaire de police de la cir-
conseripiion, a vivement félicité )es deux sauve-
teurs. MM. Degroot et Batt, qui comptent déjà à
leur actif plusieurs actes de courage et pour ies-
quels une récompense va être demandée.
LA TEMPÉRATURE
Mercredi t juin, ni' ieur de l'année, jour du
printemps. Sainte Emilte.
Lever du saieit i k. coucher 7 A. SS. Lever
de la lune à S h. Oi, tùuch-.r 10 h. 0*.
Température encore chaude et oraçeuse Pa-
ris pendant la journée obier, mais moins orageuse
que la \il!o. on vers dix heures du soir a éclaté un
or.'ise fornUUaMo, accompagné d'une pluie torren-
t.n wnt pst f:iii • tu Pas de Calais, dusud
̃ ̃ son! mit l'ouest de l'Europe. En
1 s ont ite licnérales et accompagnée!
nia Je nord, le centre et le sud-ouest. On
a zi m/m d'eau à Nantes, 12 à Clermont,
Il.. k BorUeaux.
La température se relève sur l'est, le centre e
Ne 87. Feuilleton du PETIT PARISIEN.
il ROCHE SANGLANTE
GRAND ROMAN INÉDIT
TROISIÈME PARTIE
SANS PITIÉ
VII (suite)
Séparation!
Elle déclara
Je ne suis pas fèchtfp de cette question.
Depuis quelques jours. n effet, je connais
un secret qui me pèse! J'ai promis le
silence, mais il me semble que ma promesse
n'est pas bien formelle et ne m'oblige plus
depuis que nous sommes dispersés. Vous
avez raison, mon ami. M. Jean Redon n'est
pas veuf. Il est divorcé.
Vous connaissez sa femme?.
C'est une de mes anciennes camarades.
De Saint- Denis?.
Justement.
̃ Son nom?
Jeune fille, elle s'appelait Thérèse Ton-
nelier. Son père était un capitaine, officier
de la Légion-a Honneur, en retraite à cause
de ses blessure.
Qu'est-ellc devenue?
Slte s'est remariée.
Et maintenant?.
Elle est veuve et vous la connaisse».
Elle s'appelle?.
La comtesse de Busscy.
le sud de l'Europe elle était hier matin de
Bodo, à Moscou, Il à Monaco, ïl à ilaparanda,
Trieste.
On note» 9*au Puy-de-Dôme, 8 au Ventoux, 2 au
Pio-du-Midi.
Un France, des ondées orageuses sont probables
avec température élevés.
Situation particulier» aux ports français sur la
Manche, mer telle i Dunkerque, Calais, Boulogne,
le Havre, Cherbourg; sur 1 Océan, mer agitée à
belle à Marseille, très belle A Sicié, calme A Nice.
lin Corse, mer belle aux lies Sauguinaires.
Variations atmosnhériaues du mardi 1- juin, à
notre saiie des déi..éche*
HEURES BAROJtÈTRB THERMOMÈTRE
A S h. mâtin 757 •/̃ au-dessus de 0
Midi 758 • '3'
h. soir 7s9 •/• «•
NAVIGATION FLUVIALE. t- juin, heures du
matin
Haote-Seine. Pont de Seine. i Montereau. J-61;
écluse de Yarennes. pont de Meiun. î»St>: pont
de Corbeil, t*6» écluse de Port-à-l'Anglais, 4'ifi.
MARNE, Pertuis de Damery, 1"M; éeiuse de Cha-
lifert, 0*i9; écluse de Gharenton.
Basse-Seine.– Ecluse iu canai Saint-Martin.
pont de la Toumelle, Pont Royal, èciusa
de Suresnes. barrage de Bezona. pont de
Manies, écluse de Méricourt.
Ois*. Barrage de Venette. i·77.
PARIS
L'Affaire de la rue de Lourmet
M. Guilhen, commissaire de police, a conti-
nué hier son enquête sur l'agression dont ont été
victimes rue de Lourmel les gardiens de la paix
Btrnardet et Thomas.
Le principal accusé, Crétet, dit Cooo qui
avait pris la fuite, a été arrêté à neuf heures du
matin, dans une manufacture de caoutchouc où
il était employé.
Crétet a déjà eu maille à partir avec la Jus-
tice il a été poursuivi plnsieurs fois pour ou-
trages et rébellion envers les agents.
M. Guilhen i'a envoyé au Dépôt.
L'état du gardien de la paix Thomas n'inspire
aucune inquiétude et il pourra reprendre bien-
tôt sou service.
Un Polîcler amateur
Dans le courant de la semaine dernière, M.
Louis C. cultivateur, habitant une petite loca-
lité située près de Pontoise, constatait qu'un
malfaiteur s'était introduit pendant la nuit dans
son étable et lui avait volé une vache.
Le cultivateur, furieux, jura ses grands dieux
qu'il retrouverait la bête coûte que coûte et sur-
le-champ il partit à sa recherche.
Il battit la campagne, et au bout de deux jours
d'investigations il eut déjà une première satis-
faction, celle d'apprendre que l'animal remorqué
par un individu aux allures louches avait sé-
ourné pendant quelques heures dans une au-
berge de La Courneuve.
Le lendemain il parvint il. savoir que la vache
fugitive avait été embarquée à destiualiou de
Paris.
M. Louis C. prit le train à son tour et se ren-
dit devant ta porte des abattoirs de la Villette
dans l'espoir de voir passer sa vache.
Taut de persévérance devait être récompensé,
et hier matin le cuttivateur ayant reconnu sa
bête parmi tout un troupeau avertit un gardien
de la paix.
M. Borde, commissaire de police, informé de
la découverte faite par le paysan, procéda à une
enquête.
Le magistrat a établi d'une façon indubitable
que la vache appartenait bien a M. Louis C.
mais le coupabie est atalaisé à découvrir.
L'animat a, depuis la vol, été vendu quatre ou
cinq fois, et on ne possède que peu de rensei-'
gnements sur le compte du premier vendeur qui
est le voleur.
Toutefois le cultivateur a promis à M. Borde
de s'occuper de l'affaire jusqu à ce que le cou-
pable soit entre les mains de la police.
Un Pompier blessé
Un incendie s'est déclaré, hier matin, au nu-
méro 41 de la rue de Lappe, dans les ateliers de
M. Uoze, ébéniste.
Bientôt arrivèrent les pompiers de l'avenue
Parmenticr et de la caserne de Chaligny, qui
attaquèrent vigoureusement le foyer, s'cfforçant
surtout de protéger les habitations voisines.
Enfin au bout d'une heure tout danger était
conjuré.
Malheureusement on n'a pas eu à déplorer que
des dégâts matériels, un pompier en combattant
le feu a été victime de son courage et de son
audace. Pour noyer plus efficacement le foyer,
le caporal Vasseur, âgé de vingt-trois ans, était
monté armé d'une lance sur la toiture des ate-
liers. Tout i coup, la charpente s'effondra sous
son poids et le malheureux, passant au travers
d'un châssis vitré, s'abattit sur le sol; dans sa
chute il se fil de très graves blessures à la tête
et se brisa l'épaule droite.
Après avoir reçu des soins dans une pharma-
cie voisine, le caporal Vasséura a été transporté à
l'hôpital Saint-Antoine.
M. Leygonie, commissaire de police, qui dès le
début du sinistre avait organise le service d'or-
dre, a ouvert une enquête poorétablir les causes
de l'incendie.
Pour parier à coup sâr
Le service de la Sûreté vient de déjouer la
combinaison véritablement ingénieuse d un nom-
mé Prosper Guidot, âgé de trente-quatre ans,
qui avait rwolu de se faire de gros revenus au
détriment d'un bookmaker, M. Vhendairofl'er,
en pariant dans des courses dont il connaissait
le résultat.
Voici ce qu'il avait imaginé:
Vhendairoffer recevait dans un café avoisinant
la gare Saint-Lazare les ordres de paris que tous
ses clients lui adressaient par la poste. Le soir, il
se rencontrait avec eux et, par un jeu d'écritures,
il établissait leur compte, soit en bénéfice, soit
en perte.
La seule condition exigée était que chaque
lettre portât un cachet de la poste à la date du
jour où avait lieu ta réunion dans laquelle des
paris étaient engagés et que ce cachet indiquât
le numéro de la troisième levée, qui est faite de
onze heures à midi. De cette façon, le bookma-
ker avait la certitude que ses clients risquaient
leurs enjeux sans connaître le résultat de la
course dans laquelle était engagé le cheval qu'ils
avaient choisi.
Guidot se dit que pour tourner cette difficulté
il lui fallait tout simplement se procurer un ca-
chet de poste dont il se serait servi à son gré ou
tout au moins à s'apurer le concours d'empioyés
qui, par complaisance, timbreraient les lettres en
composant les cachets suivant les exigences de
Vhendairoffer.
La seconde difficulté était de connaître le ré-
sultat des courses en temps opportun pour pou-
voir engager ses paris exclusivement sur les
chevaux gagnants. Il prit un logement au ein-
quième étage, dans un immeuble du quartier de
1 Europe, et y installa un colombier de pigeons
voyageurs.
Les volatiles, préalablement dressés, arrivaient
à tire d'ailes du champ de courses, où un com-
parse les lâchait après leur avoir attaché sous
une piume le résultat des épreuves. De cette
t façon, avant trois heures et demie, il connaissait
Ah! diable, fit le vicomte, en sursau-
tant: c'est une vraie surgrisel
Et vous dites qu'elle est veuve ? demanda
le baron Paynel.
Depuis trois ans.
Riche».
Immensément.
Mme de Brévilla raconta ce qui s'était
passé. son entrevue avec la comtesse en
qui elle avait retrouvé son ancienne amie,
Thérèse Tonnelier, ses aveux, sa faute, la
vengeance de Jean Redon la privant de ses
enfants, ses regret, son désespoir et enfin
son second mariage avec le comte de Busscy.
Le baron Paynel l'écoutait, les sourcils
froncés.
Il avait encore dans les yeux le visage
contracté par la douleur de cette femme qui
ressemblait tant à celui de sa chère Jeanne
et il se disait que, si justement irrité qu'il
fût, Jean Redon, qu'il estimait pourtant,
dépassait ses droits en infligeant un tel sup-
plice à une malheureuse mère.
Et de plus un doute lui venait au sujet de
cette Raymonde qui demeurait introuvable.
Emporté par la colère, Jean Redon'aurait-
il volontairement?.
Il secoua la tète en se disant que c'était
impossible.
Il avait appris à le connaître en plus de
quinze ans de vie commune
Il devait y avoir là une inexplicable énigme,
une fatalité.
Et toujours l'image de la mère de cette
Jeanne qu'il aimait tant le poursuivait, et il
se demandait
Que faire?
Ce fut Frémont qui résolu par un vieux
proverbe lw question sur laquelle les trois
amis délibérèrent pendant une partie du
voyage.
le résultat de deux courses au moins et il pon-
tait sur les gagnants.
Guinot glissait alors son ordre dans l'enveloppe
adressée a'u bookmaker et portant un timbre de
départ avec l'indication dé la troisième levée,
timbre apposé par remployé eomplaisant de ce
bureau ds départ.
une troisième difficulté & vaincre:
Comment faire parvenir par un facteur la lettre
au destinataire? Comment obtenir l'appo-ition
sur l'enveloppe du cachet du bureau distribu-
teur?
Guidot, encouragé par la facilité avec laquelle
le premier employé des postes avait agrée ses
offres, s'adressa au hasard à un employé de bu-
reau et, comme il aurait dû s'y attendre, il se
trouva en présence d'un honnête homme. Ce
dernier fit mine d'écouter les propositions et
prit rendez-vous pour le lendemain, jour du
Derby de Chantilly à trois heures et demie de
l'après-midi, avec Guidot pour recevoir de ses
mains la lettre qu'if avait pris l'engagement de
passer dans la distrmuion de quatre heures.
Pour Guidot tout marchait a souhait, et déjà
il bâtissait des châteaux en Espagne. Combien
fut'cruel pour lui le retour à la réaiité!
Prévenû par l'administration des postes, à la-
quelle son employé avait rendu compte de la
tentative de corruption dont il avait été l'objet,
M. Cochefert fit organiser une surveillance sur
les agissements de cet individu qui avait eu l'im-
prudence de se faire connaître.
Dans la matinée de dimanche dernier, les
agents virent Guidot se rendre dans le bureau
de poste, où il avait des accointances avec un
empioyé qui, en compagnie de ce dernier, alla
dans un café, où il reçut de ses mains une enve-
loppe jaune qu'il glissa dans sa poche. A l'heure
convenue, Guidot se trouvait au rendez-vous tlsé
par le second employé et lui remettait sa lettre
également timbrée. En même temps, Guidot lui
glissait dans la main une pièce de vingt francs
pour prix de sa complaisance.
Appréhendé aussitôt en raison de ces faits Sa-
grants de corruption, Guidot fut amené devant
M. Cochefert, auquel il At les aveux les plus
complets.
Sa lettre destinée à Vhendairoffer contenait
d'importants paris -ui- les chevaux qui avaient
gagné les deux preizuèreâ cour**s. Ses pigeons
étaient arrivés en temps utile pour qu'il ait pu
connaître les résultats de ces deux courses.
Mais le désespoir de Guidot ne connut plus de
bornes quand sur sa demande on lui eut indiqué
le chitfre de répartition du Pari-Mutuel un bé-
néfice de i,500 francs lui échappait.
Quanta l'employé des postes, coupable de s'ê-
tre laissé corromore, un nommé Jean Tissonnier,
âgé de trente-deux ans, il fut à son tour arrêta
et rejoignit au Dépôt son corrupteur.
Une Femme carbonisée
Le feu se déclarait hier matin, à neuf heures
et demie, dans le logement de Mme Cachot, fleu-
riste, 24, rue Albouy
Malgré la promptitude des secours, quand les
voisius pénétrèrent dans la chambre de la fl"t|-
riste ils aperçurent le cadavre de ia malheureuse
femme horriblement carbonisé.
Une partie du mobilier était entièrement con-
sumé.
Les pomoiers de la caserne du Chàteau-d'Eau
se sont rendus maîtres du feu après un quart
d'heure de travail.
M. Carpin, commissaire de police, a ouvert une
enquête pour déterminer les causes de l'in-
cendie.
!In Courageax enfant
Dernièrement, un petit garçon, Léon Naveau,
désireux de gagner sa vie, était venu à pied du
Mans à Versailles et avait été trouvé sans billet
dans un train arrivant à la gare Saint-Lazare.
Nous apprenons que le jeune Léon Naveau a
été confie par les soins du Parquet au Patronage
de l'enfance et de l'adolescence, qui l'a ;placé
dans une importante maison de cafés, dont le
directeur a paru porter un intérêt tout particu-
lier à cet enfant. Nous devons remercier les deux
généreux aaoaymesqui ont adressé l'un20francs,
le deuxième 5
spécial de la gare, pour être remis au petit infor-
tuné. Ces sommes ont été versées entre tes
mains du trésorier du patronage, 13, rue de
l'Ancienne-Comédie'.
Demain, concert de 3 heures à 6 heures dans
la salle des Fêtes des Grands Magasins Dufayel.
Mise en vente, à des pnx exceptionnels de bon
marché, de porcelaines de Limoges et de cris-
taux provenant de services dont les séries sont
épuisées. Séiuces du Cinématographe Lumière.
Il sera offert a toute personne assistant à une
séance uu étui de Suprêmes Pernotet un échan-
tillon de crème Georges.
Pour peu qu'on soit soucieux de ses intérêts/-
on n'ignore pas que, pour la solidité et l'élégance,
ils n'ont pas leurs pareils les complets 69 f r. 30 sur
mesure du High Life Tailor, Il, ta Montmartre.
Le 26 mai a eu lieu, aux Grands Magasins du
Louvre, sous la présidence de M. le Ministre du
Commerce, assisté du chef de cabinet du Mi-
nistre de l'instruction publique et dea Beaux-
Arts, la distribution des récompenses aux lau-
réats des concours de Voiture automobile et
Horloge avec botte aux lettres. M. Frantz-Jour-
dain, rapporteur du jury de l'Automobile, a
charmé l'assistance par son rapport aussi élé-
gant que finement fait. M. Sandier, directeur ar-
tistique de la manufacture de Sèvres, a, de son
côté, d'une façon très serrée, résumé les considé-
rations relatives au concours de l'Horloge.
Les lauréats heureux de recevoir des mains
du Ministre leur récompense ont été
Pour l'Automobile MM. Selmersheim, Cour-
tois, Lafore, Fuchs, Lelée, Virieux.
Pour l'linrloge MM. Fuchs, Paquet. Rudoieki,
Lardin, Charron, Robichon, Goujon, Chalier,
Chadel, Pellus, Dutaut, Bréard et Rioux.
AUTOUR DE PARIS
Auhcrvilliors. Deux sauvetages ont été
accomplis hier matin dans le canal Saint-D?nis.
Le premier a eu lieu en amont de la quatrième
écluse. Uce petite fille de six ans, Justine Raboin,
s'amusait sur les bords du canai, lorsque acci-
dentellement elle tomba à l'eau. Témoin du fait,
un éclusier, M. Henri Letriche, se jeta coura-
geusement l'eau et, aidé d'un charretier, M.
Jean Ducrot, parvint à ramener la petite Justine
saine et sauve sur la berge. L'enfaut, après avoir
reçu les sains que nécessitait son état, a été
transportée au domicile de ses parents, rue du
Fort.
Une demi-heure après, une jeune domestique,
Marie Mauzon, âgée de vingt-quatre ans, em-
ptoyée chez un restaurateur dont la boutique est
située à proximité de la deuxième écluse, est
tombée dans le canal en voulant y puiser de
l'eau. La pauvre fille a été sauvée par l'éclusier,
M. Jean Lapret, qui a pu la saisir par les che-
veux au moment où. elle allait disparaître.
Pontoise.- Le conducteur du train ne 622, se
dirigeant sur Paris, a été victime hier d'un péni-
ble accident, à neuf cents mètres de la station de
Franconville.
En voulant fermer la portière d'un wagon de
Entre l'açbre et l'écorce.
Le baron Paynel, toujours indécis, se dit
Jeanne ni écrira 1. J'attendrai.
Lorsque le soir, au coucher du soleil, il se
trouva dans sa chambre, au chateaà de
Rréville, une de ces maisons normandes,
larges, solides et cossues, dont l'entourage
surtout forme le prix et le charme, au mi-
lieu de bosquets d'arbres magnifiques et de
prairies incomparables, dans cette nature
opulente si supérieure à la monotone et im-
mense prairie où il s'était exilé si longtemps,
il était uniquement préoccupé du drame
intime qui se jouait entre ces êtres à la vie
desquels il avait été mêlé et, en réfléchis-
sant, il entrevoyait une partie de la vérité.
Il se disait que Jean Redon avait voulu
oublier qu'il avait déployé une énergie ex-
traordinaire pour parvenir à ce but et rame-
ner l'apaisement dans son âme.
il avait été le moins fort.
L'obsession triomphait de sa résistante-
Il était revenu.
Il avait rencontré celle qui était tout pour
lui, qu'il haissait à la fois et qu'il adorait.
C'est alors qu'il avait subi le changement
dont ses amis étaient surpris et presque
épouvantés, qn'il était devenn sombre, silen-
cieux, hagard
Et le baron se rendait compte de la puis-
sance de séduction de cette femme dont le
malheureux, pourtant si énergique, était
affolé.
Il lavait vue I
Il en restait saisi lui-même
Quelle émotion devait-elle soulever dans
le coeur de l'homme auquel elle avait appar-
tenu et qui ne pouvait qu'être dévoré d'en-
vie. de désirs, de jalousie et de regret 1
Elle était veuve 1
Donc elle était libre
première classe, l'infortuné qui s'appelle Charles
Hodin, est tombé sur la voie pendant la marche
du convoi.
Le malheureux qui s'était grièvement contu-
sionné au visage et à la tête, a été transporté
dans un état très grave à l'hôpital de Poutoise.
LOTION VAISSIER, entée; pellicules. 4, pi. Optra.
DÉPARTEMENTS
(D8 NOS CORRESPONDANTS PARTICULIERS)
Mardi Juin.
Béthuns. Le nommé Désiré Lenoir, dit Par-
ram âgé de soixante et onze, an8, revenant hier
soir de Bruay, où il était allé voir un da ses
fils, est tombe accidantellement dans la rivière
la Clarence et s'y est noyé; son cadavre a été
retrouvé ce matin.
Roubatx.- On aretiré du canal, près d« l'écluse
de la Masure. à Wasquehal, le cadavre du
nommé Louis Cooper, âgé de cinquante-sept ans,
mouleur en fer. Une enquête est ouverte.
Tourcoing. Une demi-heure après la sortie
des ouvriers, hier soir, un violent incendie a
éclaté dans un magasin de déchets rue de i'Ami-
ral-Courbet, et en peu de temps le vaste bàti-
ment boudé de matières inflammables flambait
de tous côvés. On a dû se borner à préserver les
nuisons voisines fort en danger ou y réussit
heureusement. On attribue l'incendie 1 à l'échauf-
ment des matières. Un pompier a été blessé par
la chute d'une barre de fer. Les dégâts, évalués
à 60,000 francs, sont couverts par des assurances.
Les Andely» (Eure). Un nommé Rousselin,
ksi de quarante et un ans, cantonnier à Vas-
ciEuil, qui s'adonnait à la boisson, avait & trois
reprises diffvrentes déjà teatd de se donner la
mort; ces jours-ci sa femme, qui s'était rendue
à Croisy-sur-Andeiie chez un pharmacien pour y
acheter des médicaments, fut fort surprise de le
voir dans une maison mal famée de cette loca-
lité. Rousseliu,. après avoir subi les reproches de
sa femme, rentra chez lui pour prendre une bou-
teille d'eau-de-vie et voulut essayer d'un nou-
veau genre de suicide dont il n'avait pas encore
fait l'expérience, et se jeta dans fAndelie, où il
trouva cette fois la mort.
'.yeux. Les gendarmes de Bayeux, étant en
tournée, ont découvert une femme qui se trouvait
depuis deux jours dans le fosso d'un herbage
situé à Vaucelles. Ils se mirent en devoir d'es-
sayer de la réveiller, croyant qu'elle dormait,
mais tous leurs efforts furent inutiles. lis cons-
tatèrent que cette femme était tombée en léthar-
gie, lis ia reconnurent alors pour une nomnée
Marie Hatnel, âgée de vingt ans, née à Nonant,
qu'ils recherchaient depuis le 16 courant, comme
inoulpée du vol d'un porte-monnaie. La ilile Ha-
mel été tranaoortée à l'HOtel-Dieu de Bayeux,
où elle a été admise d'urptnee. Peu d in>tants
après, cette tille est sortie de son état léthargi-
que.
Ca*n. Un journalier, Gustave Roussel, âgé
de trente-trois ans, a été écrasé à Bretteville-
l'orgueilleuse, sous les roues d'une voiture qu'il
conduisait son état est désespéré.
Une domestique, nommée Marie Jouan,
demeurante Airan, est tombée accidentellement
dans une mare et s'est noyée.
Laval- Le feu s'est déclaré subitement, hier
soir. dans la teinturerie du tissage de MM. Bel-
langsr situé au centre de la ville, près des pro-
menades. La vapeur de la chaudière ayant pu
être i2chée immédiatement, on a pu éviter ainsi
une explosion en qelques minutes ces construc-
tions qni étaient touies en bois ont été anéan-
ties la maison particulière, les magasins et les
bureaux ont pu être préservés. Il paratt que
t'incendie a pris on ne sait comment à l'étage
supérieur de la teinturerie, dans un amas do
paille.
Ramiramont (Vosges). Le nommé Paul
Jehlen. âgé de quinze ans, ouvrier à l'usine Cha-
gné frères, à Cornimont, a eu te bras pris et
brisé entre les rouleaux d'ane machine i'ampu-
tation ne sera pas nécessaire.
Saint-016. Les nommés Ralland et Clément,
tous deux tisserands à Gerb»pal, après avoir
passé la journée dans de copieuses libations, se
sout pris de querelle. Balland s'est armé tout à
coup d'une beche et en a porté un coup à la nu-
que de Clément avec une telle vioieucc que celui-
ci a expiré sur-le-champ. Balland a été arrêté.
Eplnal. On a découvert à Frizon, en plein
champ, au pied d'uno meule de paille, le cada-
vre du nommé Jean-Baptiste Marchai, dgé de
soixante-quatre ans. Une enquête est ouverte.
Besançon. On sait que le cadavre d'un
homme d'environ soixante ans a été retiré du
Doub·, à Buay son identité vient d'être établie.
C'était un nommé Claude Gonnet, cordonnier,
demeurant ài Besançon il avait passé sa soirée
au café Jes Négociants au moment de sa dispa-
rition il était porteur d'une montre en argent.
d'une blague à tabac et de 50 francs renfermés
dans un porte-monnaie. Son corps a été retrouvé
mardi matin, mais sans les objets indiqués ci-
dessus. Tout fait supposer que l'infortuné aura
été assailli par des malfaiteur. dévalisé et jeté
dans la rivière. Uue enquête est ouverte.
B!oi«. Ces jours derniers, le sieur Louis An-
iubeau. âgé de cinquante-trois ans, scieur de
long, demeurant à Vendôme, travaillait au ha-
meau de Montrieux, commune de Naveil, lors-
qu'il a été pris entre un arbre et une pièce de
bots. Transporté gravement blessé à l'hospice de
Vendôme, il a euccombé le même jour.
Tours. Une fermière de la commune de
Saint-Eoain faisait paître ses bétes à cornes
quand, soudain, un taureau en furie s'est rué
sur elle, fa terrassée et lui a enfoncé ses cornes
dans le corps; la malheureuse femmi a expiré
après quelques heures d'horribles souffrances.
Angora, M. de Lü Boullaye, le sportsman
bien connu en Anjou, faisait embarquer deux
chevaux de course en gare de Varades. Les em-
ployés de la gare venaient de les installer dans
un wagon-écurie, qu'ils s'occupaient à faire
changer de voie, quand i'expre;s d'Angers, arri-
vant à toute vanenr, le prit en écharpo. Le wa-
gon-écurie fut défoncé et les chevaux blessés. La
locomotive fut endommage par le choc, ainsi
que les deux premiers wagons du train d'An-
fers, dont le conducteur fut blessé au genou.
Les voyageurs n'eurent, heureusement, qu'une
très violente secousse.
Naver*. Le nommé Jean Bain, âgé de trente-
sept ans, conducteur de ta voiture des dépêches
qui fait le service entre le bureau des postes etla
gare, s'est suicidé en se pendant chez lui. Le dé-
sespéré laissé une veuve et deux enfants. O:
attribue son suicide des difficultés qu'il avait
au sujet d'une petite propriété.
--̃̃» Un enfant de Guérigny, le nommé Geffroy,
âgé de sept ans, venait de tomber dans la fièvre
et aUait disparaître, quand le jeune François
Gounod, âge de dix ans, qui se trouvait sur le
bord de la rivière, se jeta resoSument dans l'eau
et parvint à ramener Geffroy sain et sauf sur la
rive.
Dijon. Hier a eu lieu l'inauguration de la
Que se passerait-il?
Il se le demandait, lorsque la cloche du
diner interrompit ses méditations.
Il ferma sa fenêtre et descendit en se ré-
pétant à lui-même
Oui, comment cela finira-t-il?
Kt comme conclusion il se dit qu'il avait le
temps d'y réfléchir, que les événements ne
marcheraient pas avec une telle rapidité
qu'au besoin il ne pût intervenir, en soute-
nant sa protégée, son élève, son enfant pres-
que, de son expérience et de ses conseils.
Et, plus tranqmlle, il entra dans la confor-
table salle âmanger tranquille et silencieuse,
qui ressemblait si peu à celle de son ranch
Eh bien lui demanda la châtelaine,
comment retrouvez-vous votre pays
Adorable Et je suis bien heureux d'y
être revenu t
Vrai?
Bien vrai 111 n'y a encore que notre
France, allez, et notre Europe, ôld lady,
comme disait sur le paquebot cet original
de sénateur yankee.
Presque au même instant, voici ce qui se
passait à la Sauvagère.
VIII
Père et Fille
Le voyage de Paris à Nevers s'était effec-
tué entre Jean Redon et sa fille dans un si-
lence presque complet.
Placée près d'une portière, Jeanne sem-
blait prendre un intérêt extrême an paysage
changeant qui se déroulait devant elle.
Elle profitait de la présence d'étrangers
qui se trouvaient là pour se replier sur elle-
même.
Le père, d'ailleurs, n'essayait pu de Tar* )
neuvième Exposition de la Sotiétâ des beaux-arts
de la Côte-d'Or. La cérémonie était présidée par
le délégué du Ministre, M. Armand Dayot, ins-
pecteur général des beaux-arts. A ses côtés on
remarquait MM. Suisse, président de la Société
des beaux-arts de Dijon Maillet, premier préai-
dent Cunisset-Caruot, procureur général le
préfet, le recteur de l'Académie Piot. sénateur
de la Cote-d Or.M. Suisse ad abord cris la parole.
Aux applaudissements de fusante assemblée,
il a ra pelé les succès des artistes bourguignons,
puis M. Armand Diyot, dans son allocution,
ayant déclaré l'Exposition ouverte, la foule s'est
repandue dan3 les salles où elle a longuement
admiré la valeur des oeuvres exposées.
Salnt-Eti«nn«. Le sieur Antonin Chamoux,
axé de dix-sept ans, ouvrier aux aciéries da la
Marine, à Rive-de-Gier, était occupé tenir un
tasseau sous le pilon lorsque par suite d'inatten-
tion il voulut retirer ce tasseau ce dernier,
chassé par le piion, lui entra dans l'abdomen et
oooasionna de tels désordres qua la mort sur-
vint peu après l'accident.
Brlv». Le jeune Louradonr, Agi de quatorze
ans, de Naaillac, avait été mordu depuis déjà
quelque temps par un chien enragé et avait suivi
le traitement antirabique de l'Institut Pasteur.
llalgni cela, ces jqura-ci les symptômes da la
rage se sont révélés, et le malheureux enfant
s'est jeté sur son père et sa mère, qu'il a mordus.
Ceux-ci ont été couduits aussitôt à l'Institut Pas»
teur.
Rodez. M. Guilhon, de Lafage, près Roque-
fort, passait en voiture sur la route qui longe la
voie ferrée lorsque. au tournant de la voie et de
derrière la montagne, déboucha un traia lancé à
toute vapeur et retentit un vigoureux coup de
sifflet. Lattelage, elTrapé,, s'est emballd et le
malheureux voyageur a été projeté sur le sol où
il s'est brisé Se crâne. bialgre ies so;ns dévoués
qui lui ont été prodigua, quelques moments
après il rendait le dernier soupir.
Narbenna. Un soldat de la 74 compagnie du
de ligne, en garnison à Castelnaudary, a tenté
de se suicider en se tirant un coup de fusil sous
la menton; l'autorité militaire gurde le secret sur
les motifs de cet acte de désespoir; la blessure
ne serait pas mortelle.
Mont-d*-Marsan. On a retiré ces jours-ci
de i'Adour, à Dax, le corps d'une jeune fille de
vingt-quatre ans environ. Mile M. professeur à
l'Ecole normale d'institutrices de Tarbes, qui se
trouvait depuis quelque temps en traitement aux
eaux de Dix. Ou croit se trouver on présence
d'un accident.
TUNISIE
Tunis. Quatre incendies ont éclaté près de
Souk-el-Arba; ils ont été causés par i impru-
dence et la sécheresses plusieurs gourbis ont été
détraita.
AVENTURES EXTRAORDINAIRES
D'UN SAVANT RUSSE
Le Savant Russe est un roman extraordinaire
dont M. Camille Flammarion. i'Hlflstre astronome,
a écrit les premières pagf-s faire l'éloge.
Deux auteurs des plus aim Le Faure et
H. de Grafligny ont pris révélera la
jeunesso passionnée d'inconnu, et aux esprits
Hvi dp «'instruire, toutes les données t-cienti-
fiu astronomie il est indispensable de
f njourd'hui.
i. u'estvers; emporté r.» :c du Savant
limse, on p.ppr les mondes
ignort' -• s, des sur-
Lé Savant Husse paraît en très belle» livraisons
illustrées à 5 r.entim" rt. par nnn innovation
qui fait honneur aux nior volume
renfermant 500 page .00 gravures
est mis en venin pu aux prix ex-
ceptionnel de 1 fr. :»t if.iivm franco contre maa-
dat-poste de 2 fr. ia a MM. Fayard frères, édi-
teurs, 78. boulevard Saint- «ris). De corte
que chacun selon ses m.0; acquérir le
sauatii Russe soit peu à peu, ,̃>̃"> quelques cen-
times par semaine, soit ,¡'un seul coup pour une
somme des plus minimes.
0
en couteurs), eoui vcuuuca partout i centimes
seulement.
BULLETIN FiNANCIER
Paris, le juin.
La liquidation de nos rentes !«e fait à l'avan-
tage des acheteurs, ce qui ne surprend personne.
Sur le 3 0/0, le report varie entre 9 et if cen-
times.
Dès le début, te 3 0/0 s'est inscrit à KG 75;
c'est centimes d'avance sur hier. Le prix de
compensation du 3 0/0 a été fixé à 103 7&, en plus-
value de 85 oentimeR sur le prix de compensation
du mo's nrécédent.
Le marché du comptant est remarquablement
ferme. Le lournal officiel a publié ce matin le
montant des achats fi<- –••<; ̃̃ffectuées, en mai,
pour le compte de la Dépôts et consi-
gnations il s'élève il i is.
Le 3 112 0/0 est coinpiitise à 100 30.
L'Italien s'avance dc94 35 i H 65.
L'Extérieure est sans grande variation à
62 3/8.
Les fonds ottomans sont bien tenus; le Turc D
se traite à
La liquidation des fonds étrangers et des va-
leurs qui se fera demaïn ne présentera probable-
ment pas plus de difficultés que celle de nos
rentes.
Les Sociétés de crédit sont en bonne tendance;
le Foncier touche le cours de 700 francs.
Les Mines d'or sont faibles.
COURS DE CLOTURE
3 0/0 1C8 82 Crédit Foncier. 695..
31/20/0. Crédit Lyonnais 780.
Italien 9% 65 Suez
Extérieure. C2 Bauq. Ottomane
Turc Rio 686..
(DE NOS CORRESPONDANTS PAnTICULlBRS)
Alardi 1" juin.
Dieppe On est très inquiet sur le sort du
dundee Liberté, parti de Saint- Valéry-en-Caux la
18 février pour se rendre Il la pîche a la morue
eu Islande. L'armateur a rcçu du capitaine du
chargeur envoyé pour rapporter sa pêche une
lettre l'informant que ce bateaa n a pas été vu
ï\;t les lieux de pOche. La Liberté, qui était com-
iuirilée par le capitaine de Dieppe,
avait vingt-trois hommes d'équipage; dix-huit
d'entre eux, la plupart mariés et pères de fa-
mille, appartiennent au quartier de Saint-Vaiéry-
en-Caux.
Qulmpor L? hameau de Leschiagat-en-Tref-
fiagat vient d'être éprouvé par un nouveau et
terrible sinistre maritime. Le bateau de pèche
Saint Jean, patron Le Nours, du quartier de Guil-
vinec, était parti samedi matin pour relever ses
racher à la contemplation dans laquelle elle
s'absorbait.
Il avait trop de pénétration pour ne paé.
comprendre que l'heure des explications fa-
taies était venue.
Comment cacher plus longtemps à cette
jeune fille intelligente et avide de savoir,
l'existence de sa mère dans ce pays tout plein
d'elle et au centre duquel elle tenait une si
largo place t
Jeanne en semblait toute frémissante.
On aurait dit à la voir, l'œil inquiet, émue,
essayant à peine de dissimuler son trouble,
qu'elle était déjà sur une piste et qu'elle tou-
chait à son but.
Il fallait donc se résigner.
A Nevers, une voiture attelée de deux ro-
bustes chevaux du Morvan, d'apparence
commune, mais de cette race infatigable si
estimée des grande chasseurs du temps
où cette province était infestée de loups et
de sanghers, attendait le ch&telain de la Sau-
vagère.
Jean Redon rentrait en maitre dans cette
contrée qù il avait quitté en dasespéré.
Il aurait pu continuer sa route en chemin
de fer jusqu aux environs de soa domaine.
Il voulait donner & cette fille pour la-
quelle il gardait une tendresse profonde et
qui représentait pour lui tout ce qu'il avait
aimé, le plaisir d'étudier à loisir ce pays
où elle allait éprouver un grand chagrin,
celui d'apprendre que son ptre lui avait
menti 1
Le nouveau propriétaires du domaine de la
Sauvagtre avait acquis presque tout le mo-
bilier oui l'ancien et conserve une partie de
son pe.-s»nnel.
Sur le siège du landau qui stationnait dans
la cour de la gare, un cocher d'aspect rus-
tique se tenait, les guidea en main.
filets. Une autre embarcation a retrouvé sur
l'eau divers effets appartenant à l'équipage, et
comme on n'en a pas de nouvelles depuis ce jour,
la &unt-Jea« e*t considéré comme perdu avec
sas huit marias pécheurs. On annonce d'un autro
côté la perte du bateau Sainte- inné, de Guilvi-
nec, qui Pêchait le homard aux îles Glenans. Ce
bateau étant monté par quatre hommes.
Lèvent. La chaloupe la Zélée, patron Haude,
a trouva dans les coureaux de Groix le cadavre,
en complet état de décomposition, du pécheur
Jean-Louis Morvan, âgé de vingt et un tee, qui
a péri le 1" avni, dans le naufrage du «mot
Tu-me^fai$-rtre, de Lnmener.
Toulon. Le Condor est parti ce matin pour
Bone et Diserte.
LES COURSES
COLOMBES
Aujourd'hui mercredi P juin
Pmx CE Canoë. Plate, fr., ma.
très. Atw*me, Discrète.
PRIX r.u Hiaxoit. Plate. fr., mè-
très. Ecurie Stem, L'Aurore tt.
Pais Da IlicocKBOUBO. Plato, 6,000 fr., 2,6ûtt
mètres. Vrai Basque, Gardénia.
&• PRIX DE LA SOClfeTftDItS STEEPtE-CHASES B3
FRANCE. 4,000 Er., 3,400 mètres. Betuttieu Il,
Hercule.
PRix d'Etubtat. Steeple- fr.»
mètres. Austerlitz, fehan (le Saintre.
SA1NT-OUEN
Résultats du mardi fjufa
PRIX DE LA SÈVRE. Haies, S.OOO Ir., m.
1- Amuurette II, 7/î, il M.^Crainail (C. Webb)¡
8« Prist,6/4 (A. Clav); Fabuliste.5/! tP. Morne
Non placés Le Napolitain. Faveur.
PRIx du Bocaqs. < ,y*) fP
m. t" NiBaoa. I Bar-
ker) 2" Andrée lI, ^n, Non placés Oiiyss, Goudron II,
Puis OK l.\ Vesdée. Haies, handicap, 5,(XX) fr..
m. i" Mirador, à M. Nonne* ,T.
Newby); S* Marquis de Carabas, 7i2 (A. Ciay);.
3* Gascon IL (AIb. Johnson).
Non piaci-s Hap.ùlo. Sequin, Salve, Albe, Fa-
laise, Campo-Formio, tëmmaûs.
Pntx m: La Charkktk. Steeplo-ehase. 4,0û0fr.,
3,400 m. 1- Sénepal, M. Ilarp.-r .B.tsden*;
Foldtre, (Hart) 3' Tamarin, 10.,Il (VvY'ch),
Non placé Isard.
NOUVELLES SPORTIVES
Voici les résultats des dernières courses dt
lundi 31 mai à Vmceaues:
Prix La Viowb. Steeple-ehase handicap.
10.000 francs. •« mètres». 1" Palestine, 6/t,
à M. Dofterdar, 4/t
(Uugh iener).
Voilier il.
Gagné d'une dcmi-tnntîiieur, trois quarts de.
longopnr du troisième.
Prix Doi -500 franc?, 5.800 mè-
tres. 1" .nivillc W au duc dt
̃); 2" Ilyiint', ii, i iliuon) i
3* Brrr .-tin).
riimon, Galante H.
quatre longueurs da
Prix Nkwm.mioukt.
franc*. S.itu meir-fs-. l- Kaschgar. 7/t,
N' i!i, 6/4 (Art. Juhusonlî
Gagné de cinq longueur
de succès «O iW'i-oinpeuses
MENTHE filial I l|fj »\ dyseoteri»,
roaux d'estomac, de Tv-iV, r! ̃̃ tiVi\ Calme
if <: IV ••̃rvatif
contre les .• !i:r 1 niCOLÈS.
aboITpatrelle s
Véritable» produits des plan sylvestres mui -|irvvcaif
et suvnr lu RhunulIntM de nute uaiurr.
seule Maison k PARIS
r île la C}iausaè*-d'A.atin,
rl*neU«s légères pour t«^ntiion à'4Aé. Brocfaore frasoa.
BOîSÈOldï1 ii CONSTIPA TIBfi.l»'l*Mk 20 imil'iO.
£%2KSUUSS Guinet. PH'««*w£fo»«*.
Courrier des Théâtres
Ce soir, au théâtre Clnny, premières représen*
talions (à ce théâtre) de le Fiacre 1 i 7, comédi6
en trois actes, par MM. Emile de Najao et Albert
Millaud, suivi de les Charbonniers, opérette en.
un acte, de M. Philippe GtHe, musique de M. -)*̃
les Costé.
Au théitre de la Porte-Saint-Martin, la pre-
mière représentation des Mystères de IkirU, drame
en cinq actes et dix tabteaux, tiré da rorniur.
d'Eugène Sue par M. Ernest Dlum, aura lieu
vendredi prochain.
M. Baduel a engagé spécialement Mme Hono-
rine pour jouer le rôle de la Chouette, rdle que
cet artiste a créé d'une façon si rern»rC'est M. Desjartiins qui jouera le Maître d'école.
En exécution de la domande faite au Préfet de'
police par le Ministre de l'Instruction publique,
la Commission supérieure des théâtres a com-
mencé la VisiUs des salles de spectacles de i'Etat.
Aprr1» avoir Tisiti? h salin du Conservatoire,
elle constate que l'inféKît du public comporte
la reconstruction totale- de cette salle. Flic a
décidé que quelques modifications seraient f&iteff
titre provisoire, mais que la salle serait fermée
apr*te k-s concours de fia d'année. Mais il put pro-
buble que ces concours auront lieu, cette année,
dans un théâtre.
A la Comédie-Française, ta Commission a pro-
ccdé à un simulacre d'incendie. On a faik alla-
t mer au bûcher arrosé de pétrole et sur lequel oa
avait déposé une demi-douzaine de bottes de
foin.
En moins de trois minutes, eaus le secours
C'était notre ami Moulinet, de l'auberge
de» D^ux-Bichea.
Et le père Foucart ? demanda Bedon'
son conducteur.
Tout la douce, monsieur Jean. Comme
je vous l'ai dit, depuis qu'il a cédé son hôtel,
il est. tout triste. Il a de l'ennui. ti se fait
une f^te de vous voir à votre passage a
Chfltiilon.
L'aubergiste, en effet, s'était r- 'mis
peu et Moulinet était rentré av< ;o-
ment à la Sauvagère, au service Ho-
don.
Il demanda:
C'pst votre demoiselle?.
Les yeux du brave garçon exprimèrent
une admiration profonde.
Il pensait
Tout le portrait do sa mère
Mais le père lui avait recommande le si..
lence.
Quand serons-nous à la Sauvagère,
Moulinet ?
I! nous faudra six bonnes heures, pas
moins.
En route!
Le landau reeommença la course qui Jean
Redon, alors simple umplayé de Mini8-
tère, avait faite quelques jours avant son
émigration en compagnie de l'intrépide
Rousseau et de ce même Moulinet.
Et tout le long de la route, le père donnait
avec complaisance mflle rentegnemente à
sa fille qm l'écoutait distraitement.
Ceci, c'est le bois deMontigny! Voilà
l'étang d" Bai*e! Ce clocher est celui de
Saint Bemn-d'Azy! Je ne connaissais qu4
ça dans ma jeunesas.
(A mitre.} Chari.es MéaocTBb
marquée, et eela principalement daae les paye
où le réseau des voies ferrées s'est le plus déve-
loppé.
A présent on compte environ 37 millions de
5 millions en A*ie, 2 en Australie et
1 millu'- continent afri-
cain.
Soit r. vu mauons ne chevaux, contre
cent IL ijtive», une vingtaine de mille
de tra., •̃: lues et dix mille voitures
autonv*. o ronds.
CoraUi I v.. ̃̃: lorijjt- :>» pour l'industrie chevaline.
Le magnifique non anuîiyrutï ou »o*,wai irsuvs
fait en faveur des œuvres soutenues par les
ventes du IS.zar de la Charité est toujours pré-
sent à toutes les mémoires, et, poussés par
une curiosité légitime, mais contraire aux vo-
lontés du donateur, beaucoup se sont efforcés de
connaître le nom de cette personne aussi modeste
que charitable.
Les journaux ont cherché de divers côtés et
publié des noms souvent hypothétiques, et, dans
notre désir de satisfaire la curiosité de nos lec-
teurs, nous avoua aussi publié les noms mis en
avant par nos confrères. Enregistrons donc au-
jourd'hui !cs dires du Figaro, qui pour la seconde
fois déeiare que c'est Mme Lebaudy qui est
l'auteur de ce don magnifique, et que c'est à elle
que doit aller la reconnaissance des pauvres.
Le hasard, qui parfois fait bien les choses, ajoute
le Figaro, non.; a permis de constater que le chè-
que ce. la montant de la deuxième par-
tie du v.. portait la sifrnaturede Mme Le-
baudy, et nous nous faisons un honneur de le
dire ici publiquement.
Destiné à tomber prochainement sous la pio-
che des démolisseur?, le palais des Beaux-Arts
au Champ-de-Mars se trouve dans un état de
conservation iéplorabie aux châssis formant la
toiture manque un certain nombre de vitres, les
cloisons se disjoignent et les salles se trouvent
à la merci des intempéries.
On a bien jn-océilé à quelques réparations lors
de l'installation du Salon du Champ-de-Marss,
mais elles sont loin d'être suffisantes. On en a
a eu la preuve la nuit dernière.
Pendant le violent'orage qui s'est déchaîné sur
Paris lundi soir, des tronlbes d'eau se sont abat-
tues dans les salles occupées par l'Exposition de
peinture, et on a dû procéder à un déménage-
ment hâtif d.i '̃•iil"< me.r\ac(':i.-s par la pluie.
Les gardiens du Salon ont mis en sûreté les
tableaux, qui n'ont heureusement pas trop sou-
fert de finondation ni du transfert.
Durant toute la nuit, on a réparé les vitrages
après l'orage, on a épongé les salles inondées, et
au matin les taulcaux ont été raccrochës à la ci-
maise.
Néanmoins, si les inquiétudes du personnel du
Salon ont été vives-, tout s'est bien terminé et
l'incident n'aura pas d'autres suites.
o
On sait que la loi nouvelle sur les vins artifi-
ciels interdit le sucrage. La statistique que vient
de publier la Hégie permet de constater la perte
qui en résoltera cette année pour l'industrie su-
trière. En il il résulte du recensement offlciel
qu'en il y a eu en France 202,377 récoltants
de vendanges, sur qui ont employé du
sucre. Ils en ont mis 12,894,907kilogrammes dans
hectolitres de vin de première cuvée, et
18.&35.27S kilogrammes dans 1,339,773 hectolitres
de vin de seconde cuvée. Le rendement alcooli-
a a été de 3 degrés 2 pour la première cuvée,
et de 8 dferés 1 pour la deuxième.
Vu. il millions de kilogrammes de sucre qui,
«-elle aimée, n'auront pas leur écoulement dans
les vins dits artificiels. Si au moins cela pouvait
faire baisser le prix du sucre pour les ménages 1
Mais il n'en sera rien.
Pourquoi représente-t-an la vérité toute
oue ?
Afin que chacun puisse l'babillerà sa façon.
NAUFRAGE_EN MARNE
Dans la matinée d'hier MM. Eugèna Bert, de-
meurant rue de Homainville; Alfred Bour-
habitant 6, rue Pache, et Mlle Madeleine
demeurant 175, faubourg Saint-Antoine,
montés dans une yole très légère, descendaient
la Marne. dans la direction de Joinville-le-Pont.
A la pointe de l'île Fanac, l'un des jeunesgens.
voulant changer de place, imprima à la barque
un violent mouvement d'oscillation, et ses ca-
marades effrayés se portant sur le même bor-
dure la firent aussitôt chavirer.
Tuus trois tombèrent à l'eau, les deux hommes
purent se cramponner à l'embarcation, mais la
Jeune femme disparut aussitôt au fond de la ri-
vière.
Un riverain et un promenenr qui avaient été
témoins de l'accident. MM. Degrpot, construc-
teur, 39, quai de la Marne, et Philippe Batt, em-
ployé à la Compagnie du gaz, 42, rue des Prai-
ries, sautèrent dans un canot et se portèrent au
secours des naufragés.
MM. Bert et Bourgeois furent facilement re-
tirés de l'eau, mais les deux sauveteurs durent
plonger à plusieurs reprises avant de pouvoir
retrouver leur compagne.
Quand ils la munirent de la Marne,Mlle Rachel
ne donnait plus signe de vie; ils la transportè-
rent alors au poste de secours, où, grâce aux
soins énergiques qu'ils lui prodiguèrent, la jeune
femme reprit enfin connaissance.
Dans la journée, elle a été reconduite à son
domicile par ses deux amis.
M. Uougean, commissaire de police de la cir-
conseripiion, a vivement félicité )es deux sauve-
teurs. MM. Degroot et Batt, qui comptent déjà à
leur actif plusieurs actes de courage et pour ies-
quels une récompense va être demandée.
LA TEMPÉRATURE
Mercredi t juin, ni' ieur de l'année, jour du
printemps. Sainte Emilte.
Lever du saieit i k. coucher 7 A. SS. Lever
de la lune à S h. Oi, tùuch-.r 10 h. 0*.
Température encore chaude et oraçeuse Pa-
ris pendant la journée obier, mais moins orageuse
que la \il!o. on vers dix heures du soir a éclaté un
or.'ise fornUUaMo, accompagné d'une pluie torren-
t.n wnt pst f:iii • tu Pas de Calais, dusud
̃ ̃ son! mit l'ouest de l'Europe. En
1 s ont ite licnérales et accompagnée!
nia Je nord, le centre et le sud-ouest. On
a zi m/m d'eau à Nantes, 12 à Clermont,
Il.. k BorUeaux.
La température se relève sur l'est, le centre e
Ne 87. Feuilleton du PETIT PARISIEN.
il ROCHE SANGLANTE
GRAND ROMAN INÉDIT
TROISIÈME PARTIE
SANS PITIÉ
VII (suite)
Séparation!
Elle déclara
Je ne suis pas fèchtfp de cette question.
Depuis quelques jours. n effet, je connais
un secret qui me pèse! J'ai promis le
silence, mais il me semble que ma promesse
n'est pas bien formelle et ne m'oblige plus
depuis que nous sommes dispersés. Vous
avez raison, mon ami. M. Jean Redon n'est
pas veuf. Il est divorcé.
Vous connaissez sa femme?.
C'est une de mes anciennes camarades.
De Saint- Denis?.
Justement.
̃ Son nom?
Jeune fille, elle s'appelait Thérèse Ton-
nelier. Son père était un capitaine, officier
de la Légion-a Honneur, en retraite à cause
de ses blessure.
Qu'est-ellc devenue?
Slte s'est remariée.
Et maintenant?.
Elle est veuve et vous la connaisse».
Elle s'appelle?.
La comtesse de Busscy.
le sud de l'Europe elle était hier matin de
Bodo, à Moscou, Il à Monaco, ïl à ilaparanda,
Trieste.
On note» 9*au Puy-de-Dôme, 8 au Ventoux, 2 au
Pio-du-Midi.
Un France, des ondées orageuses sont probables
avec température élevés.
Situation particulier» aux ports français sur la
Manche, mer telle i Dunkerque, Calais, Boulogne,
le Havre, Cherbourg; sur 1 Océan, mer agitée à
belle à Marseille, très belle A Sicié, calme A Nice.
lin Corse, mer belle aux lies Sauguinaires.
Variations atmosnhériaues du mardi 1- juin, à
notre saiie des déi..éche*
HEURES BAROJtÈTRB THERMOMÈTRE
A S h. mâtin 757 •/̃ au-dessus de 0
Midi 758 • '3'
h. soir 7s9 •/• «•
NAVIGATION FLUVIALE. t- juin, heures du
matin
Haote-Seine. Pont de Seine. i Montereau. J-61;
écluse de Yarennes. pont de Meiun. î»St>: pont
de Corbeil, t*6» écluse de Port-à-l'Anglais, 4'ifi.
MARNE, Pertuis de Damery, 1"M; éeiuse de Cha-
lifert, 0*i9; écluse de Gharenton.
Basse-Seine.– Ecluse iu canai Saint-Martin.
pont de la Toumelle, Pont Royal, èciusa
de Suresnes. barrage de Bezona. pont de
Manies, écluse de Méricourt.
Ois*. Barrage de Venette. i·77.
PARIS
L'Affaire de la rue de Lourmet
M. Guilhen, commissaire de police, a conti-
nué hier son enquête sur l'agression dont ont été
victimes rue de Lourmel les gardiens de la paix
Btrnardet et Thomas.
Le principal accusé, Crétet, dit Cooo qui
avait pris la fuite, a été arrêté à neuf heures du
matin, dans une manufacture de caoutchouc où
il était employé.
Crétet a déjà eu maille à partir avec la Jus-
tice il a été poursuivi plnsieurs fois pour ou-
trages et rébellion envers les agents.
M. Guilhen i'a envoyé au Dépôt.
L'état du gardien de la paix Thomas n'inspire
aucune inquiétude et il pourra reprendre bien-
tôt sou service.
Un Polîcler amateur
Dans le courant de la semaine dernière, M.
Louis C. cultivateur, habitant une petite loca-
lité située près de Pontoise, constatait qu'un
malfaiteur s'était introduit pendant la nuit dans
son étable et lui avait volé une vache.
Le cultivateur, furieux, jura ses grands dieux
qu'il retrouverait la bête coûte que coûte et sur-
le-champ il partit à sa recherche.
Il battit la campagne, et au bout de deux jours
d'investigations il eut déjà une première satis-
faction, celle d'apprendre que l'animal remorqué
par un individu aux allures louches avait sé-
ourné pendant quelques heures dans une au-
berge de La Courneuve.
Le lendemain il parvint il. savoir que la vache
fugitive avait été embarquée à destiualiou de
Paris.
M. Louis C. prit le train à son tour et se ren-
dit devant ta porte des abattoirs de la Villette
dans l'espoir de voir passer sa vache.
Taut de persévérance devait être récompensé,
et hier matin le cuttivateur ayant reconnu sa
bête parmi tout un troupeau avertit un gardien
de la paix.
M. Borde, commissaire de police, informé de
la découverte faite par le paysan, procéda à une
enquête.
Le magistrat a établi d'une façon indubitable
que la vache appartenait bien a M. Louis C.
mais le coupabie est atalaisé à découvrir.
L'animat a, depuis la vol, été vendu quatre ou
cinq fois, et on ne possède que peu de rensei-'
gnements sur le compte du premier vendeur qui
est le voleur.
Toutefois le cultivateur a promis à M. Borde
de s'occuper de l'affaire jusqu à ce que le cou-
pable soit entre les mains de la police.
Un Pompier blessé
Un incendie s'est déclaré, hier matin, au nu-
méro 41 de la rue de Lappe, dans les ateliers de
M. Uoze, ébéniste.
Bientôt arrivèrent les pompiers de l'avenue
Parmenticr et de la caserne de Chaligny, qui
attaquèrent vigoureusement le foyer, s'cfforçant
surtout de protéger les habitations voisines.
Enfin au bout d'une heure tout danger était
conjuré.
Malheureusement on n'a pas eu à déplorer que
des dégâts matériels, un pompier en combattant
le feu a été victime de son courage et de son
audace. Pour noyer plus efficacement le foyer,
le caporal Vasseur, âgé de vingt-trois ans, était
monté armé d'une lance sur la toiture des ate-
liers. Tout i coup, la charpente s'effondra sous
son poids et le malheureux, passant au travers
d'un châssis vitré, s'abattit sur le sol; dans sa
chute il se fil de très graves blessures à la tête
et se brisa l'épaule droite.
Après avoir reçu des soins dans une pharma-
cie voisine, le caporal Vasséura a été transporté à
l'hôpital Saint-Antoine.
M. Leygonie, commissaire de police, qui dès le
début du sinistre avait organise le service d'or-
dre, a ouvert une enquête poorétablir les causes
de l'incendie.
Pour parier à coup sâr
Le service de la Sûreté vient de déjouer la
combinaison véritablement ingénieuse d un nom-
mé Prosper Guidot, âgé de trente-quatre ans,
qui avait rwolu de se faire de gros revenus au
détriment d'un bookmaker, M. Vhendairofl'er,
en pariant dans des courses dont il connaissait
le résultat.
Voici ce qu'il avait imaginé:
Vhendairoffer recevait dans un café avoisinant
la gare Saint-Lazare les ordres de paris que tous
ses clients lui adressaient par la poste. Le soir, il
se rencontrait avec eux et, par un jeu d'écritures,
il établissait leur compte, soit en bénéfice, soit
en perte.
La seule condition exigée était que chaque
lettre portât un cachet de la poste à la date du
jour où avait lieu ta réunion dans laquelle des
paris étaient engagés et que ce cachet indiquât
le numéro de la troisième levée, qui est faite de
onze heures à midi. De cette façon, le bookma-
ker avait la certitude que ses clients risquaient
leurs enjeux sans connaître le résultat de la
course dans laquelle était engagé le cheval qu'ils
avaient choisi.
Guidot se dit que pour tourner cette difficulté
il lui fallait tout simplement se procurer un ca-
chet de poste dont il se serait servi à son gré ou
tout au moins à s'apurer le concours d'empioyés
qui, par complaisance, timbreraient les lettres en
composant les cachets suivant les exigences de
Vhendairoffer.
La seconde difficulté était de connaître le ré-
sultat des courses en temps opportun pour pou-
voir engager ses paris exclusivement sur les
chevaux gagnants. Il prit un logement au ein-
quième étage, dans un immeuble du quartier de
1 Europe, et y installa un colombier de pigeons
voyageurs.
Les volatiles, préalablement dressés, arrivaient
à tire d'ailes du champ de courses, où un com-
parse les lâchait après leur avoir attaché sous
une piume le résultat des épreuves. De cette
t façon, avant trois heures et demie, il connaissait
Ah! diable, fit le vicomte, en sursau-
tant: c'est une vraie surgrisel
Et vous dites qu'elle est veuve ? demanda
le baron Paynel.
Depuis trois ans.
Riche».
Immensément.
Mme de Brévilla raconta ce qui s'était
passé. son entrevue avec la comtesse en
qui elle avait retrouvé son ancienne amie,
Thérèse Tonnelier, ses aveux, sa faute, la
vengeance de Jean Redon la privant de ses
enfants, ses regret, son désespoir et enfin
son second mariage avec le comte de Busscy.
Le baron Paynel l'écoutait, les sourcils
froncés.
Il avait encore dans les yeux le visage
contracté par la douleur de cette femme qui
ressemblait tant à celui de sa chère Jeanne
et il se disait que, si justement irrité qu'il
fût, Jean Redon, qu'il estimait pourtant,
dépassait ses droits en infligeant un tel sup-
plice à une malheureuse mère.
Et de plus un doute lui venait au sujet de
cette Raymonde qui demeurait introuvable.
Emporté par la colère, Jean Redon'aurait-
il volontairement?.
Il secoua la tète en se disant que c'était
impossible.
Il avait appris à le connaître en plus de
quinze ans de vie commune
Il devait y avoir là une inexplicable énigme,
une fatalité.
Et toujours l'image de la mère de cette
Jeanne qu'il aimait tant le poursuivait, et il
se demandait
Que faire?
Ce fut Frémont qui résolu par un vieux
proverbe lw question sur laquelle les trois
amis délibérèrent pendant une partie du
voyage.
le résultat de deux courses au moins et il pon-
tait sur les gagnants.
Guinot glissait alors son ordre dans l'enveloppe
adressée a'u bookmaker et portant un timbre de
départ avec l'indication dé la troisième levée,
timbre apposé par remployé eomplaisant de ce
bureau ds départ.
une troisième difficulté & vaincre:
Comment faire parvenir par un facteur la lettre
au destinataire? Comment obtenir l'appo-ition
sur l'enveloppe du cachet du bureau distribu-
teur?
Guidot, encouragé par la facilité avec laquelle
le premier employé des postes avait agrée ses
offres, s'adressa au hasard à un employé de bu-
reau et, comme il aurait dû s'y attendre, il se
trouva en présence d'un honnête homme. Ce
dernier fit mine d'écouter les propositions et
prit rendez-vous pour le lendemain, jour du
Derby de Chantilly à trois heures et demie de
l'après-midi, avec Guidot pour recevoir de ses
mains la lettre qu'if avait pris l'engagement de
passer dans la distrmuion de quatre heures.
Pour Guidot tout marchait a souhait, et déjà
il bâtissait des châteaux en Espagne. Combien
fut'cruel pour lui le retour à la réaiité!
Prévenû par l'administration des postes, à la-
quelle son employé avait rendu compte de la
tentative de corruption dont il avait été l'objet,
M. Cochefert fit organiser une surveillance sur
les agissements de cet individu qui avait eu l'im-
prudence de se faire connaître.
Dans la matinée de dimanche dernier, les
agents virent Guidot se rendre dans le bureau
de poste, où il avait des accointances avec un
empioyé qui, en compagnie de ce dernier, alla
dans un café, où il reçut de ses mains une enve-
loppe jaune qu'il glissa dans sa poche. A l'heure
convenue, Guidot se trouvait au rendez-vous tlsé
par le second employé et lui remettait sa lettre
également timbrée. En même temps, Guidot lui
glissait dans la main une pièce de vingt francs
pour prix de sa complaisance.
Appréhendé aussitôt en raison de ces faits Sa-
grants de corruption, Guidot fut amené devant
M. Cochefert, auquel il At les aveux les plus
complets.
Sa lettre destinée à Vhendairoffer contenait
d'importants paris -ui- les chevaux qui avaient
gagné les deux preizuèreâ cour**s. Ses pigeons
étaient arrivés en temps utile pour qu'il ait pu
connaître les résultats de ces deux courses.
Mais le désespoir de Guidot ne connut plus de
bornes quand sur sa demande on lui eut indiqué
le chitfre de répartition du Pari-Mutuel un bé-
néfice de i,500 francs lui échappait.
Quanta l'employé des postes, coupable de s'ê-
tre laissé corromore, un nommé Jean Tissonnier,
âgé de trente-deux ans, il fut à son tour arrêta
et rejoignit au Dépôt son corrupteur.
Une Femme carbonisée
Le feu se déclarait hier matin, à neuf heures
et demie, dans le logement de Mme Cachot, fleu-
riste, 24, rue Albouy
Malgré la promptitude des secours, quand les
voisius pénétrèrent dans la chambre de la fl"t|-
riste ils aperçurent le cadavre de ia malheureuse
femme horriblement carbonisé.
Une partie du mobilier était entièrement con-
sumé.
Les pomoiers de la caserne du Chàteau-d'Eau
se sont rendus maîtres du feu après un quart
d'heure de travail.
M. Carpin, commissaire de police, a ouvert une
enquête pour déterminer les causes de l'in-
cendie.
!In Courageax enfant
Dernièrement, un petit garçon, Léon Naveau,
désireux de gagner sa vie, était venu à pied du
Mans à Versailles et avait été trouvé sans billet
dans un train arrivant à la gare Saint-Lazare.
Nous apprenons que le jeune Léon Naveau a
été confie par les soins du Parquet au Patronage
de l'enfance et de l'adolescence, qui l'a ;placé
dans une importante maison de cafés, dont le
directeur a paru porter un intérêt tout particu-
lier à cet enfant. Nous devons remercier les deux
généreux aaoaymesqui ont adressé l'un20francs,
le deuxième 5
spécial de la gare, pour être remis au petit infor-
tuné. Ces sommes ont été versées entre tes
mains du trésorier du patronage, 13, rue de
l'Ancienne-Comédie'.
Demain, concert de 3 heures à 6 heures dans
la salle des Fêtes des Grands Magasins Dufayel.
Mise en vente, à des pnx exceptionnels de bon
marché, de porcelaines de Limoges et de cris-
taux provenant de services dont les séries sont
épuisées. Séiuces du Cinématographe Lumière.
Il sera offert a toute personne assistant à une
séance uu étui de Suprêmes Pernotet un échan-
tillon de crème Georges.
Pour peu qu'on soit soucieux de ses intérêts/-
on n'ignore pas que, pour la solidité et l'élégance,
ils n'ont pas leurs pareils les complets 69 f r. 30 sur
mesure du High Life Tailor, Il, ta Montmartre.
Le 26 mai a eu lieu, aux Grands Magasins du
Louvre, sous la présidence de M. le Ministre du
Commerce, assisté du chef de cabinet du Mi-
nistre de l'instruction publique et dea Beaux-
Arts, la distribution des récompenses aux lau-
réats des concours de Voiture automobile et
Horloge avec botte aux lettres. M. Frantz-Jour-
dain, rapporteur du jury de l'Automobile, a
charmé l'assistance par son rapport aussi élé-
gant que finement fait. M. Sandier, directeur ar-
tistique de la manufacture de Sèvres, a, de son
côté, d'une façon très serrée, résumé les considé-
rations relatives au concours de l'Horloge.
Les lauréats heureux de recevoir des mains
du Ministre leur récompense ont été
Pour l'Automobile MM. Selmersheim, Cour-
tois, Lafore, Fuchs, Lelée, Virieux.
Pour l'linrloge MM. Fuchs, Paquet. Rudoieki,
Lardin, Charron, Robichon, Goujon, Chalier,
Chadel, Pellus, Dutaut, Bréard et Rioux.
AUTOUR DE PARIS
Auhcrvilliors. Deux sauvetages ont été
accomplis hier matin dans le canal Saint-D?nis.
Le premier a eu lieu en amont de la quatrième
écluse. Uce petite fille de six ans, Justine Raboin,
s'amusait sur les bords du canai, lorsque acci-
dentellement elle tomba à l'eau. Témoin du fait,
un éclusier, M. Henri Letriche, se jeta coura-
geusement l'eau et, aidé d'un charretier, M.
Jean Ducrot, parvint à ramener la petite Justine
saine et sauve sur la berge. L'enfaut, après avoir
reçu les sains que nécessitait son état, a été
transportée au domicile de ses parents, rue du
Fort.
Une demi-heure après, une jeune domestique,
Marie Mauzon, âgée de vingt-quatre ans, em-
ptoyée chez un restaurateur dont la boutique est
située à proximité de la deuxième écluse, est
tombée dans le canal en voulant y puiser de
l'eau. La pauvre fille a été sauvée par l'éclusier,
M. Jean Lapret, qui a pu la saisir par les che-
veux au moment où. elle allait disparaître.
Pontoise.- Le conducteur du train ne 622, se
dirigeant sur Paris, a été victime hier d'un péni-
ble accident, à neuf cents mètres de la station de
Franconville.
En voulant fermer la portière d'un wagon de
Entre l'açbre et l'écorce.
Le baron Paynel, toujours indécis, se dit
Jeanne ni écrira 1. J'attendrai.
Lorsque le soir, au coucher du soleil, il se
trouva dans sa chambre, au chateaà de
Rréville, une de ces maisons normandes,
larges, solides et cossues, dont l'entourage
surtout forme le prix et le charme, au mi-
lieu de bosquets d'arbres magnifiques et de
prairies incomparables, dans cette nature
opulente si supérieure à la monotone et im-
mense prairie où il s'était exilé si longtemps,
il était uniquement préoccupé du drame
intime qui se jouait entre ces êtres à la vie
desquels il avait été mêlé et, en réfléchis-
sant, il entrevoyait une partie de la vérité.
Il se disait que Jean Redon avait voulu
oublier qu'il avait déployé une énergie ex-
traordinaire pour parvenir à ce but et rame-
ner l'apaisement dans son âme.
il avait été le moins fort.
L'obsession triomphait de sa résistante-
Il était revenu.
Il avait rencontré celle qui était tout pour
lui, qu'il haissait à la fois et qu'il adorait.
C'est alors qu'il avait subi le changement
dont ses amis étaient surpris et presque
épouvantés, qn'il était devenn sombre, silen-
cieux, hagard
Et le baron se rendait compte de la puis-
sance de séduction de cette femme dont le
malheureux, pourtant si énergique, était
affolé.
Il lavait vue I
Il en restait saisi lui-même
Quelle émotion devait-elle soulever dans
le coeur de l'homme auquel elle avait appar-
tenu et qui ne pouvait qu'être dévoré d'en-
vie. de désirs, de jalousie et de regret 1
Elle était veuve 1
Donc elle était libre
première classe, l'infortuné qui s'appelle Charles
Hodin, est tombé sur la voie pendant la marche
du convoi.
Le malheureux qui s'était grièvement contu-
sionné au visage et à la tête, a été transporté
dans un état très grave à l'hôpital de Poutoise.
LOTION VAISSIER, entée; pellicules. 4, pi. Optra.
DÉPARTEMENTS
(D8 NOS CORRESPONDANTS PARTICULIERS)
Mardi Juin.
Béthuns. Le nommé Désiré Lenoir, dit Par-
ram âgé de soixante et onze, an8, revenant hier
soir de Bruay, où il était allé voir un da ses
fils, est tombe accidantellement dans la rivière
la Clarence et s'y est noyé; son cadavre a été
retrouvé ce matin.
Roubatx.- On aretiré du canal, près d« l'écluse
de la Masure. à Wasquehal, le cadavre du
nommé Louis Cooper, âgé de cinquante-sept ans,
mouleur en fer. Une enquête est ouverte.
Tourcoing. Une demi-heure après la sortie
des ouvriers, hier soir, un violent incendie a
éclaté dans un magasin de déchets rue de i'Ami-
ral-Courbet, et en peu de temps le vaste bàti-
ment boudé de matières inflammables flambait
de tous côvés. On a dû se borner à préserver les
nuisons voisines fort en danger ou y réussit
heureusement. On attribue l'incendie 1 à l'échauf-
ment des matières. Un pompier a été blessé par
la chute d'une barre de fer. Les dégâts, évalués
à 60,000 francs, sont couverts par des assurances.
Les Andely» (Eure). Un nommé Rousselin,
ksi de quarante et un ans, cantonnier à Vas-
ciEuil, qui s'adonnait à la boisson, avait & trois
reprises diffvrentes déjà teatd de se donner la
mort; ces jours-ci sa femme, qui s'était rendue
à Croisy-sur-Andeiie chez un pharmacien pour y
acheter des médicaments, fut fort surprise de le
voir dans une maison mal famée de cette loca-
lité. Rousseliu,. après avoir subi les reproches de
sa femme, rentra chez lui pour prendre une bou-
teille d'eau-de-vie et voulut essayer d'un nou-
veau genre de suicide dont il n'avait pas encore
fait l'expérience, et se jeta dans fAndelie, où il
trouva cette fois la mort.
'.yeux. Les gendarmes de Bayeux, étant en
tournée, ont découvert une femme qui se trouvait
depuis deux jours dans le fosso d'un herbage
situé à Vaucelles. Ils se mirent en devoir d'es-
sayer de la réveiller, croyant qu'elle dormait,
mais tous leurs efforts furent inutiles. lis cons-
tatèrent que cette femme était tombée en léthar-
gie, lis ia reconnurent alors pour une nomnée
Marie Hatnel, âgée de vingt ans, née à Nonant,
qu'ils recherchaient depuis le 16 courant, comme
inoulpée du vol d'un porte-monnaie. La ilile Ha-
mel été tranaoortée à l'HOtel-Dieu de Bayeux,
où elle a été admise d'urptnee. Peu d in>tants
après, cette tille est sortie de son état léthargi-
que.
Ca*n. Un journalier, Gustave Roussel, âgé
de trente-trois ans, a été écrasé à Bretteville-
l'orgueilleuse, sous les roues d'une voiture qu'il
conduisait son état est désespéré.
Une domestique, nommée Marie Jouan,
demeurante Airan, est tombée accidentellement
dans une mare et s'est noyée.
Laval- Le feu s'est déclaré subitement, hier
soir. dans la teinturerie du tissage de MM. Bel-
langsr situé au centre de la ville, près des pro-
menades. La vapeur de la chaudière ayant pu
être i2chée immédiatement, on a pu éviter ainsi
une explosion en qelques minutes ces construc-
tions qni étaient touies en bois ont été anéan-
ties la maison particulière, les magasins et les
bureaux ont pu être préservés. Il paratt que
t'incendie a pris on ne sait comment à l'étage
supérieur de la teinturerie, dans un amas do
paille.
Ramiramont (Vosges). Le nommé Paul
Jehlen. âgé de quinze ans, ouvrier à l'usine Cha-
gné frères, à Cornimont, a eu te bras pris et
brisé entre les rouleaux d'ane machine i'ampu-
tation ne sera pas nécessaire.
Saint-016. Les nommés Ralland et Clément,
tous deux tisserands à Gerb»pal, après avoir
passé la journée dans de copieuses libations, se
sout pris de querelle. Balland s'est armé tout à
coup d'une beche et en a porté un coup à la nu-
que de Clément avec une telle vioieucc que celui-
ci a expiré sur-le-champ. Balland a été arrêté.
Eplnal. On a découvert à Frizon, en plein
champ, au pied d'uno meule de paille, le cada-
vre du nommé Jean-Baptiste Marchai, dgé de
soixante-quatre ans. Une enquête est ouverte.
Besançon. On sait que le cadavre d'un
homme d'environ soixante ans a été retiré du
Doub·, à Buay son identité vient d'être établie.
C'était un nommé Claude Gonnet, cordonnier,
demeurant ài Besançon il avait passé sa soirée
au café Jes Négociants au moment de sa dispa-
rition il était porteur d'une montre en argent.
d'une blague à tabac et de 50 francs renfermés
dans un porte-monnaie. Son corps a été retrouvé
mardi matin, mais sans les objets indiqués ci-
dessus. Tout fait supposer que l'infortuné aura
été assailli par des malfaiteur. dévalisé et jeté
dans la rivière. Uue enquête est ouverte.
B!oi«. Ces jours derniers, le sieur Louis An-
iubeau. âgé de cinquante-trois ans, scieur de
long, demeurant à Vendôme, travaillait au ha-
meau de Montrieux, commune de Naveil, lors-
qu'il a été pris entre un arbre et une pièce de
bots. Transporté gravement blessé à l'hospice de
Vendôme, il a euccombé le même jour.
Tours. Une fermière de la commune de
Saint-Eoain faisait paître ses bétes à cornes
quand, soudain, un taureau en furie s'est rué
sur elle, fa terrassée et lui a enfoncé ses cornes
dans le corps; la malheureuse femmi a expiré
après quelques heures d'horribles souffrances.
Angora, M. de Lü Boullaye, le sportsman
bien connu en Anjou, faisait embarquer deux
chevaux de course en gare de Varades. Les em-
ployés de la gare venaient de les installer dans
un wagon-écurie, qu'ils s'occupaient à faire
changer de voie, quand i'expre;s d'Angers, arri-
vant à toute vanenr, le prit en écharpo. Le wa-
gon-écurie fut défoncé et les chevaux blessés. La
locomotive fut endommage par le choc, ainsi
que les deux premiers wagons du train d'An-
fers, dont le conducteur fut blessé au genou.
Les voyageurs n'eurent, heureusement, qu'une
très violente secousse.
Naver*. Le nommé Jean Bain, âgé de trente-
sept ans, conducteur de ta voiture des dépêches
qui fait le service entre le bureau des postes etla
gare, s'est suicidé en se pendant chez lui. Le dé-
sespéré laissé une veuve et deux enfants. O:
attribue son suicide des difficultés qu'il avait
au sujet d'une petite propriété.
--̃̃» Un enfant de Guérigny, le nommé Geffroy,
âgé de sept ans, venait de tomber dans la fièvre
et aUait disparaître, quand le jeune François
Gounod, âge de dix ans, qui se trouvait sur le
bord de la rivière, se jeta resoSument dans l'eau
et parvint à ramener Geffroy sain et sauf sur la
rive.
Dijon. Hier a eu lieu l'inauguration de la
Que se passerait-il?
Il se le demandait, lorsque la cloche du
diner interrompit ses méditations.
Il ferma sa fenêtre et descendit en se ré-
pétant à lui-même
Oui, comment cela finira-t-il?
Kt comme conclusion il se dit qu'il avait le
temps d'y réfléchir, que les événements ne
marcheraient pas avec une telle rapidité
qu'au besoin il ne pût intervenir, en soute-
nant sa protégée, son élève, son enfant pres-
que, de son expérience et de ses conseils.
Et, plus tranqmlle, il entra dans la confor-
table salle âmanger tranquille et silencieuse,
qui ressemblait si peu à celle de son ranch
Eh bien lui demanda la châtelaine,
comment retrouvez-vous votre pays
Adorable Et je suis bien heureux d'y
être revenu t
Vrai?
Bien vrai 111 n'y a encore que notre
France, allez, et notre Europe, ôld lady,
comme disait sur le paquebot cet original
de sénateur yankee.
Presque au même instant, voici ce qui se
passait à la Sauvagère.
VIII
Père et Fille
Le voyage de Paris à Nevers s'était effec-
tué entre Jean Redon et sa fille dans un si-
lence presque complet.
Placée près d'une portière, Jeanne sem-
blait prendre un intérêt extrême an paysage
changeant qui se déroulait devant elle.
Elle profitait de la présence d'étrangers
qui se trouvaient là pour se replier sur elle-
même.
Le père, d'ailleurs, n'essayait pu de Tar* )
neuvième Exposition de la Sotiétâ des beaux-arts
de la Côte-d'Or. La cérémonie était présidée par
le délégué du Ministre, M. Armand Dayot, ins-
pecteur général des beaux-arts. A ses côtés on
remarquait MM. Suisse, président de la Société
des beaux-arts de Dijon Maillet, premier préai-
dent Cunisset-Caruot, procureur général le
préfet, le recteur de l'Académie Piot. sénateur
de la Cote-d Or.M. Suisse ad abord cris la parole.
Aux applaudissements de fusante assemblée,
il a ra pelé les succès des artistes bourguignons,
puis M. Armand Diyot, dans son allocution,
ayant déclaré l'Exposition ouverte, la foule s'est
repandue dan3 les salles où elle a longuement
admiré la valeur des oeuvres exposées.
Salnt-Eti«nn«. Le sieur Antonin Chamoux,
axé de dix-sept ans, ouvrier aux aciéries da la
Marine, à Rive-de-Gier, était occupé tenir un
tasseau sous le pilon lorsque par suite d'inatten-
tion il voulut retirer ce tasseau ce dernier,
chassé par le piion, lui entra dans l'abdomen et
oooasionna de tels désordres qua la mort sur-
vint peu après l'accident.
Brlv». Le jeune Louradonr, Agi de quatorze
ans, de Naaillac, avait été mordu depuis déjà
quelque temps par un chien enragé et avait suivi
le traitement antirabique de l'Institut Pasteur.
llalgni cela, ces jqura-ci les symptômes da la
rage se sont révélés, et le malheureux enfant
s'est jeté sur son père et sa mère, qu'il a mordus.
Ceux-ci ont été couduits aussitôt à l'Institut Pas»
teur.
Rodez. M. Guilhon, de Lafage, près Roque-
fort, passait en voiture sur la route qui longe la
voie ferrée lorsque. au tournant de la voie et de
derrière la montagne, déboucha un traia lancé à
toute vapeur et retentit un vigoureux coup de
sifflet. Lattelage, elTrapé,, s'est emballd et le
malheureux voyageur a été projeté sur le sol où
il s'est brisé Se crâne. bialgre ies so;ns dévoués
qui lui ont été prodigua, quelques moments
après il rendait le dernier soupir.
Narbenna. Un soldat de la 74 compagnie du
de ligne, en garnison à Castelnaudary, a tenté
de se suicider en se tirant un coup de fusil sous
la menton; l'autorité militaire gurde le secret sur
les motifs de cet acte de désespoir; la blessure
ne serait pas mortelle.
Mont-d*-Marsan. On a retiré ces jours-ci
de i'Adour, à Dax, le corps d'une jeune fille de
vingt-quatre ans environ. Mile M. professeur à
l'Ecole normale d'institutrices de Tarbes, qui se
trouvait depuis quelque temps en traitement aux
eaux de Dix. Ou croit se trouver on présence
d'un accident.
TUNISIE
Tunis. Quatre incendies ont éclaté près de
Souk-el-Arba; ils ont été causés par i impru-
dence et la sécheresses plusieurs gourbis ont été
détraita.
AVENTURES EXTRAORDINAIRES
D'UN SAVANT RUSSE
Le Savant Russe est un roman extraordinaire
dont M. Camille Flammarion. i'Hlflstre astronome,
a écrit les premières pagf-s faire l'éloge.
Deux auteurs des plus aim Le Faure et
H. de Grafligny ont pris révélera la
jeunesso passionnée d'inconnu, et aux esprits
Hvi dp «'instruire, toutes les données t-cienti-
fiu astronomie il est indispensable de
f njourd'hui.
i. u'est
limse, on p.ppr les mondes
ignort' -• s, des sur-
Lé Savant Husse paraît en très belle» livraisons
illustrées à 5 r.entim" rt. par nnn innovation
qui fait honneur aux nior volume
renfermant 500 page .00 gravures
est mis en venin pu aux prix ex-
ceptionnel de 1 fr. :»t if.iivm franco contre maa-
dat-poste de 2 fr. ia a MM. Fayard frères, édi-
teurs, 78. boulevard Saint- «ris). De corte
que chacun selon ses m.0; acquérir le
sauatii Russe soit peu à peu, ,̃>̃"> quelques cen-
times par semaine, soit ,¡'un seul coup pour une
somme des plus minimes.
0
en couteurs), eoui vcuuuca partout i centimes
seulement.
BULLETIN FiNANCIER
Paris, le juin.
La liquidation de nos rentes !«e fait à l'avan-
tage des acheteurs, ce qui ne surprend personne.
Sur le 3 0/0, le report varie entre 9 et if cen-
times.
Dès le début, te 3 0/0 s'est inscrit à KG 75;
c'est centimes d'avance sur hier. Le prix de
compensation du 3 0/0 a été fixé à 103 7&, en plus-
value de 85 oentimeR sur le prix de compensation
du mo's nrécédent.
Le marché du comptant est remarquablement
ferme. Le lournal officiel a publié ce matin le
montant des achats fi<- –••<; ̃̃ffectuées, en mai,
pour le compte de la Dépôts et consi-
gnations il s'élève il i is.
Le 3 112 0/0 est coinpiitise à 100 30.
L'Italien s'avance dc94 35 i H 65.
L'Extérieure est sans grande variation à
62 3/8.
Les fonds ottomans sont bien tenus; le Turc D
se traite à
La liquidation des fonds étrangers et des va-
leurs qui se fera demaïn ne présentera probable-
ment pas plus de difficultés que celle de nos
rentes.
Les Sociétés de crédit sont en bonne tendance;
le Foncier touche le cours de 700 francs.
Les Mines d'or sont faibles.
COURS DE CLOTURE
3 0/0 1C8 82 Crédit Foncier. 695..
31/20/0. Crédit Lyonnais 780.
Italien 9% 65 Suez
Extérieure. C2 Bauq. Ottomane
Turc Rio 686..
(DE NOS CORRESPONDANTS PAnTICULlBRS)
Alardi 1" juin.
Dieppe On est très inquiet sur le sort du
dundee Liberté, parti de Saint- Valéry-en-Caux la
18 février pour se rendre Il la pîche a la morue
eu Islande. L'armateur a rcçu du capitaine du
chargeur envoyé pour rapporter sa pêche une
lettre l'informant que ce bateaa n a pas été vu
ï\;t les lieux de pOche. La Liberté, qui était com-
iuirilée par le capitaine de Dieppe,
avait vingt-trois hommes d'équipage; dix-huit
d'entre eux, la plupart mariés et pères de fa-
mille, appartiennent au quartier de Saint-Vaiéry-
en-Caux.
Qulmpor L? hameau de Leschiagat-en-Tref-
fiagat vient d'être éprouvé par un nouveau et
terrible sinistre maritime. Le bateau de pèche
Saint Jean, patron Le Nours, du quartier de Guil-
vinec, était parti samedi matin pour relever ses
racher à la contemplation dans laquelle elle
s'absorbait.
Il avait trop de pénétration pour ne paé.
comprendre que l'heure des explications fa-
taies était venue.
Comment cacher plus longtemps à cette
jeune fille intelligente et avide de savoir,
l'existence de sa mère dans ce pays tout plein
d'elle et au centre duquel elle tenait une si
largo place t
Jeanne en semblait toute frémissante.
On aurait dit à la voir, l'œil inquiet, émue,
essayant à peine de dissimuler son trouble,
qu'elle était déjà sur une piste et qu'elle tou-
chait à son but.
Il fallait donc se résigner.
A Nevers, une voiture attelée de deux ro-
bustes chevaux du Morvan, d'apparence
commune, mais de cette race infatigable si
estimée des grande chasseurs du temps
où cette province était infestée de loups et
de sanghers, attendait le ch&telain de la Sau-
vagère.
Jean Redon rentrait en maitre dans cette
contrée qù il avait quitté en dasespéré.
Il aurait pu continuer sa route en chemin
de fer jusqu aux environs de soa domaine.
Il voulait donner & cette fille pour la-
quelle il gardait une tendresse profonde et
qui représentait pour lui tout ce qu'il avait
aimé, le plaisir d'étudier à loisir ce pays
où elle allait éprouver un grand chagrin,
celui d'apprendre que son ptre lui avait
menti 1
Le nouveau propriétaires du domaine de la
Sauvagtre avait acquis presque tout le mo-
bilier oui l'ancien et conserve une partie de
son pe.-s»nnel.
Sur le siège du landau qui stationnait dans
la cour de la gare, un cocher d'aspect rus-
tique se tenait, les guidea en main.
filets. Une autre embarcation a retrouvé sur
l'eau divers effets appartenant à l'équipage, et
comme on n'en a pas de nouvelles depuis ce jour,
la &unt-Jea« e*t considéré comme perdu avec
sas huit marias pécheurs. On annonce d'un autro
côté la perte du bateau Sainte- inné, de Guilvi-
nec, qui Pêchait le homard aux îles Glenans. Ce
bateau étant monté par quatre hommes.
Lèvent. La chaloupe la Zélée, patron Haude,
a trouva dans les coureaux de Groix le cadavre,
en complet état de décomposition, du pécheur
Jean-Louis Morvan, âgé de vingt et un tee, qui
a péri le 1" avni, dans le naufrage du «mot
Tu-me^fai$-rtre, de Lnmener.
Toulon. Le Condor est parti ce matin pour
Bone et Diserte.
LES COURSES
COLOMBES
Aujourd'hui mercredi P juin
Pmx CE Canoë. Plate, fr., ma.
très. Atw*me, Discrète.
PRIX r.u Hiaxoit. Plate. fr., mè-
très. Ecurie Stem, L'Aurore tt.
Pais Da IlicocKBOUBO. Plato, 6,000 fr., 2,6ûtt
mètres. Vrai Basque, Gardénia.
&• PRIX DE LA SOClfeTftDItS STEEPtE-CHASES B3
FRANCE. 4,000 Er., 3,400 mètres. Betuttieu Il,
Hercule.
PRix d'Etubtat. Steeple- fr.»
mètres. Austerlitz, fehan (le Saintre.
SA1NT-OUEN
Résultats du mardi fjufa
PRIX DE LA SÈVRE. Haies, S.OOO Ir., m.
1- Amuurette II, 7/î, il M.^Crainail (C. Webb)¡
8« Prist,6/4 (A. Clav); Fabuliste.5/! tP. Morne
Non placés Le Napolitain. Faveur.
PRIx du Bocaqs. < ,y*) fP
m. t" NiBaoa. I Bar-
ker) 2" Andrée lI, ^n,
Puis OK l.\ Vesdée. Haies, handicap, 5,(XX) fr..
m. i" Mirador, à M. Nonne* ,T.
Newby); S* Marquis de Carabas, 7i2 (A. Ciay);.
3* Gascon IL (AIb. Johnson).
Non piaci-s Hap.ùlo. Sequin, Salve, Albe, Fa-
laise, Campo-Formio, tëmmaûs.
Pntx m: La Charkktk. Steeplo-ehase. 4,0û0fr.,
3,400 m. 1- Sénepal, M. Ilarp.-r .B.tsden*;
Foldtre, (Hart) 3' Tamarin, 10.,Il (VvY'ch),
Non placé Isard.
NOUVELLES SPORTIVES
Voici les résultats des dernières courses dt
lundi 31 mai à Vmceaues:
Prix La Viowb. Steeple-ehase handicap.
10.000 francs. •« mètres». 1" Palestine, 6/t,
à M. Dofterdar, 4/t
(Uugh iener).
Voilier il.
Gagné d'une dcmi-tnntîiieur, trois quarts de.
longopnr du troisième.
Prix Doi -500 franc?, 5.800 mè-
tres. 1" .nivillc W au duc dt
̃); 2" Ilyiint', ii, i iliuon) i
3* Brrr .-tin).
riimon, Galante H.
quatre longueurs da
Prix Nkwm.mioukt.
franc*. S.itu meir-fs-. l- Kaschgar. 7/t,
N' i!i, 6/4 (Art. Juhusonlî
Gagné de cinq longueur
de succès «O iW'i-oinpeuses
MENTHE filial I l|fj »\ dyseoteri»,
roaux d'estomac, de Tv-iV, r! ̃̃ tiVi\ Calme
if <: IV ••̃rvatif
contre les .• !i:r 1 niCOLÈS.
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Véritable» produits des plan sylvestres mui -|irvvcaif
et suvnr lu RhunulIntM de nute uaiurr.
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rl*neU«s légères pour t«^ntiion à'4Aé. Brocfaore frasoa.
BOîSÈOldï1 ii CONSTIPA TIBfi.l»'l*Mk 20 imil'iO.
£%2KSUUSS Guinet. PH'««*w£fo»«*.
Courrier des Théâtres
Ce soir, au théâtre Clnny, premières représen*
talions (à ce théâtre) de le Fiacre 1 i 7, comédi6
en trois actes, par MM. Emile de Najao et Albert
Millaud, suivi de les Charbonniers, opérette en.
un acte, de M. Philippe GtHe, musique de M. -)*̃
les Costé.
Au théitre de la Porte-Saint-Martin, la pre-
mière représentation des Mystères de IkirU, drame
en cinq actes et dix tabteaux, tiré da rorniur.
d'Eugène Sue par M. Ernest Dlum, aura lieu
vendredi prochain.
M. Baduel a engagé spécialement Mme Hono-
rine pour jouer le rôle de la Chouette, rdle que
cet artiste a créé d'une façon si rern»r
En exécution de la domande faite au Préfet de'
police par le Ministre de l'Instruction publique,
la Commission supérieure des théâtres a com-
mencé la VisiUs des salles de spectacles de i'Etat.
Aprr1» avoir Tisiti? h salin du Conservatoire,
elle constate que l'inféKît du public comporte
la reconstruction totale- de cette salle. Flic a
décidé que quelques modifications seraient f&iteff
titre provisoire, mais que la salle serait fermée
apr*te k-s concours de fia d'année. Mais il put pro-
buble que ces concours auront lieu, cette année,
dans un théâtre.
A la Comédie-Française, ta Commission a pro-
ccdé à un simulacre d'incendie. On a faik alla-
t mer au bûcher arrosé de pétrole et sur lequel oa
avait déposé une demi-douzaine de bottes de
foin.
En moins de trois minutes, eaus le secours
C'était notre ami Moulinet, de l'auberge
de» D^ux-Bichea.
Et le père Foucart ? demanda Bedon'
son conducteur.
Tout la douce, monsieur Jean. Comme
je vous l'ai dit, depuis qu'il a cédé son hôtel,
il est. tout triste. Il a de l'ennui. ti se fait
une f^te de vous voir à votre passage a
Chfltiilon.
L'aubergiste, en effet, s'était r- 'mis
peu et Moulinet était rentré av< ;o-
ment à la Sauvagère, au service Ho-
don.
Il demanda:
C'pst votre demoiselle?.
Les yeux du brave garçon exprimèrent
une admiration profonde.
Il pensait
Tout le portrait do sa mère
Mais le père lui avait recommande le si..
lence.
Quand serons-nous à la Sauvagère,
Moulinet ?
I! nous faudra six bonnes heures, pas
moins.
En route!
Le landau reeommença la course qui Jean
Redon, alors simple umplayé de Mini8-
tère, avait faite quelques jours avant son
émigration en compagnie de l'intrépide
Rousseau et de ce même Moulinet.
Et tout le long de la route, le père donnait
avec complaisance mflle rentegnemente à
sa fille qm l'écoutait distraitement.
Ceci, c'est le bois deMontigny! Voilà
l'étang d" Bai*e! Ce clocher est celui de
Saint Bemn-d'Azy! Je ne connaissais qu4
ça dans ma jeunesas.
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