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tières. Ce fut lui qui fut éditeur des deux ou-
vrages posthumes de Petitpied. Y Examen pacifique
de iaf cep talion et du fond de la constitution Lnigeni-
tus, 1749, 3 vol. in-12; et le Traitd de la liberté,
175%, 2 vol. in-12. Nivelle mit à chacun de ces
ouvrages une préface, où il se déclarait entière-
ment pour Petitpied dans les disputes que celui-
ci avait eues avec d'autres appelants. On sup-
prima la préface de l' Brame» dans une seconde
édition et on ne la rétablit dans une troisième
qu'avec des suppressions qui en changeaient l'es-
prit. C'est contre ces Préfaces que Gourdin publia
cinq Lettres aux éditeurs des autres posthumes de
M. Petitpied, 1756, lettres auxquelles Besoigne
répondit par l'écrit intitulé Lettre à « ami du
théologien réfutaleur de M. Petitpied, in-12. De-
puis longtemps Nivelle s'occupait d'un ouvrage
auquel il attachait une grande importance; c'était
une collection des appels et autres actes contre
la bulle. Elle parut sous ce titre La Constitution
l'nigenitus déférée à l'Eglise universelle, ou Recueil
général des actes d'appel Cologne, 1757, 1 vol.
in fol. L'éditeur y a joint de longues préfaces et
même des pièces étrangères à son sujet, entre
autres, des écrits contre les convulsions. Nivelle
mourut à Paris, le 6 janvier 1761, à l'àge de
74 ans. P– c– t.
NIVELLE DE LA CHAUSSÉE (Pierre -Claldk).
l'oyez Chaussée.
NIVERNAIS Louis-Jules-Baïbon Mancim-Maxa-
rini, duc de), ministre d'Etat, pair de France.,
brigadier des armées du roi, chevalier de ses
ordres, et grand d'Espagne de la première clas,e,
naquit à Paris le 16 décembre 1716 (1). Il tenait
de sa mère, Marie-Anne Spinola, ses droits à la
grandesse; et Philippe-Jules-François Mancini,
son père (ooy. Neveu), lui avait transmis, avec
de riches domaines, l'esprit et le godt de la
poésie, héréditaires dans sa maison. Les soins
qu'exigeait sa constitution, extrêmement déli-
cate, s'accordant très-bien avec les tranquilles
occupations de l'étude, il ne se borna point à
l'instruction légère que recevait la jeune noblesse.
A la connaissance de la langue grecque et de la
langue latine, il joignit celle de l'anglais et de
l'italien, se familiarisa par la traduction avec le
génie des grands écrivains, et lorsque, dans la
suite, il voulut faire un choix parmi ses produc-
tions pour les livrer au public, il ne craignit pas
d'y comprendre plusieurs de ses premiers essais.
Nivernais était spécialement appelé par sa nais-
sance au service militaire. A peine Agé de dix-huit
ans, il fit ses premières armes en Italie, sous le ma-
réchal Villars; fut nommé colonel du régiment de
Limousin, etpn part en 1743 à la campagne de
Bavière. Les fatigues et la rigueur du climat qu'il
eut à souffrir en Bohème le forcèrent d'aban-
donner une carrière funeste aux tempéraments
tl1 Le prénom d. ffcroos, qn* portait le dne deKWeniiis,
lui ™.»it i» m Bamin, Btfboa Muorini, «mhMMriwr de
débiles. On l'avait uni, dès l'Age de quinze ans,
à Hélène Phélipeaux de Pont-Chartrain, sœur du
comte de Maurepas. Ce fut pour elle qu'il com-
posa ses premiers vers et l'élégie traitée par
lui offrit à l'hymen un culte auquel ne l'ont
point accoutumée les poètes. Le duc de Niver-
nais avait cultivé la poésie au milieu des camps;
il y était encore, lorsque l'Académie française le
choisit pour succéder à Massillon. Il avait peu de
titres à cette distinction; mais il promettait d'être
plus qu'un membre honoraire. Bernis, Sainte-
l'alaye, Dnclos, Mirabeau l'économiste, le maré-
chat de Noailles le président de Montesquieu,
étaient au premier rang de ses amis. Deux de
ces noms appartenaient à l'Académie des inscrip-
tions et belles-lettres. Nivernais fut aussi adopté
par cette compagnie, au Recueil de laquelle il
fournit deux Mémoires intéressants, l'un sur la
politique de Clovis, l'autre sur l'indépendance de
nos rois par rapport à l'Empire. C'était un des
fruits du plan d'études par lequel il se préparait
à remplir dignement les fonctions diplomatiques.
Il s'appropriait, sous toutes les formes, les le-
çons de l'histoire. Ingénieux avec simplicité dans
quelques Dialogues des Morts, il traçait le paral-
lèle d'Alexandre et de Charles XII analysait la
négociation de Loménie à Londres en 1595, ou
résumait les dépêches instructives du président
Jeannin. Il passait pour mêler à l'urbanité fran-
çaise quelque chose de l'adresse italienne. Cette
réputation et la convenance qu'offraient ses rap-
ports de parenté avec les principales familles de
Rome décidèrent la préférence qu'il obtint pour
le titre d'ambassadeur auprès du saint-siége en
1748. Les Italiens de Rome, toujours avides de
spectacles, admirèrent sa magnificence. Le goût
des.lettres et des arts le détassait parmi eux des
contraintes de la politique. En même temps qu'il
s'occupait de musique et d'opéras avec la Bruère,
son secrétaire d'ambassade (roy. Bruère). il réus-
sit à sauver de l'index des livres défendus le
chef-d'oeuvre de Montesquieu. Il fut moins heu-
reux dans sa mission à Berlin en 1756; l'ainbas-
sade d'un duc et pair et d'un poète, dit Voltaire,
semblait devoir natter la vanité et le goût de
Frédéric mais le représentant du roi de France
était arrivé trop tard pour lui conserver un allié
dans le roi de Prusse; celui-ci venait de traiter
avec l'Angleterre. Du moins il dédommagea par
les attentions les plus flatteuses le duc de Niver-
nais, qu'il voulut avoir pour son hôte dans le
palais de Potsdam. Pendant un séjour de quatre
mois, Nivernais recueillit sur la situation de la
Prusse une foule de renseignements plus pré-
cieux peut-être que les matériaux amassés par
Mirabeau. Le dépôt des affaires étrangères pos-
sède ces documents, dont Nivernais a détaché
quelques pages, où Frédéric est peint avec une
véritd frappante. Les talents de l'illusire négocia-
teur furent éprouvés par une troisième mission,
bien épineuse, dont il fut chargé en 176*. La
tières. Ce fut lui qui fut éditeur des deux ou-
vrages posthumes de Petitpied. Y Examen pacifique
de iaf cep talion et du fond de la constitution Lnigeni-
tus, 1749, 3 vol. in-12; et le Traitd de la liberté,
175%, 2 vol. in-12. Nivelle mit à chacun de ces
ouvrages une préface, où il se déclarait entière-
ment pour Petitpied dans les disputes que celui-
ci avait eues avec d'autres appelants. On sup-
prima la préface de l' Brame» dans une seconde
édition et on ne la rétablit dans une troisième
qu'avec des suppressions qui en changeaient l'es-
prit. C'est contre ces Préfaces que Gourdin publia
cinq Lettres aux éditeurs des autres posthumes de
M. Petitpied, 1756, lettres auxquelles Besoigne
répondit par l'écrit intitulé Lettre à « ami du
théologien réfutaleur de M. Petitpied, in-12. De-
puis longtemps Nivelle s'occupait d'un ouvrage
auquel il attachait une grande importance; c'était
une collection des appels et autres actes contre
la bulle. Elle parut sous ce titre La Constitution
l'nigenitus déférée à l'Eglise universelle, ou Recueil
général des actes d'appel Cologne, 1757, 1 vol.
in fol. L'éditeur y a joint de longues préfaces et
même des pièces étrangères à son sujet, entre
autres, des écrits contre les convulsions. Nivelle
mourut à Paris, le 6 janvier 1761, à l'àge de
74 ans. P– c– t.
NIVELLE DE LA CHAUSSÉE (Pierre -Claldk).
l'oyez Chaussée.
NIVERNAIS Louis-Jules-Baïbon Mancim-Maxa-
rini, duc de), ministre d'Etat, pair de France.,
brigadier des armées du roi, chevalier de ses
ordres, et grand d'Espagne de la première clas,e,
naquit à Paris le 16 décembre 1716 (1). Il tenait
de sa mère, Marie-Anne Spinola, ses droits à la
grandesse; et Philippe-Jules-François Mancini,
son père (ooy. Neveu), lui avait transmis, avec
de riches domaines, l'esprit et le godt de la
poésie, héréditaires dans sa maison. Les soins
qu'exigeait sa constitution, extrêmement déli-
cate, s'accordant très-bien avec les tranquilles
occupations de l'étude, il ne se borna point à
l'instruction légère que recevait la jeune noblesse.
A la connaissance de la langue grecque et de la
langue latine, il joignit celle de l'anglais et de
l'italien, se familiarisa par la traduction avec le
génie des grands écrivains, et lorsque, dans la
suite, il voulut faire un choix parmi ses produc-
tions pour les livrer au public, il ne craignit pas
d'y comprendre plusieurs de ses premiers essais.
Nivernais était spécialement appelé par sa nais-
sance au service militaire. A peine Agé de dix-huit
ans, il fit ses premières armes en Italie, sous le ma-
réchal Villars; fut nommé colonel du régiment de
Limousin, etpn part en 1743 à la campagne de
Bavière. Les fatigues et la rigueur du climat qu'il
eut à souffrir en Bohème le forcèrent d'aban-
donner une carrière funeste aux tempéraments
tl1 Le prénom d. ffcroos, qn* portait le dne deKWeniiis,
lui ™.»it i» m Bamin, Btfboa Muorini, «mhMMriwr de
débiles. On l'avait uni, dès l'Age de quinze ans,
à Hélène Phélipeaux de Pont-Chartrain, sœur du
comte de Maurepas. Ce fut pour elle qu'il com-
posa ses premiers vers et l'élégie traitée par
lui offrit à l'hymen un culte auquel ne l'ont
point accoutumée les poètes. Le duc de Niver-
nais avait cultivé la poésie au milieu des camps;
il y était encore, lorsque l'Académie française le
choisit pour succéder à Massillon. Il avait peu de
titres à cette distinction; mais il promettait d'être
plus qu'un membre honoraire. Bernis, Sainte-
l'alaye, Dnclos, Mirabeau l'économiste, le maré-
chat de Noailles le président de Montesquieu,
étaient au premier rang de ses amis. Deux de
ces noms appartenaient à l'Académie des inscrip-
tions et belles-lettres. Nivernais fut aussi adopté
par cette compagnie, au Recueil de laquelle il
fournit deux Mémoires intéressants, l'un sur la
politique de Clovis, l'autre sur l'indépendance de
nos rois par rapport à l'Empire. C'était un des
fruits du plan d'études par lequel il se préparait
à remplir dignement les fonctions diplomatiques.
Il s'appropriait, sous toutes les formes, les le-
çons de l'histoire. Ingénieux avec simplicité dans
quelques Dialogues des Morts, il traçait le paral-
lèle d'Alexandre et de Charles XII analysait la
négociation de Loménie à Londres en 1595, ou
résumait les dépêches instructives du président
Jeannin. Il passait pour mêler à l'urbanité fran-
çaise quelque chose de l'adresse italienne. Cette
réputation et la convenance qu'offraient ses rap-
ports de parenté avec les principales familles de
Rome décidèrent la préférence qu'il obtint pour
le titre d'ambassadeur auprès du saint-siége en
1748. Les Italiens de Rome, toujours avides de
spectacles, admirèrent sa magnificence. Le goût
des.lettres et des arts le détassait parmi eux des
contraintes de la politique. En même temps qu'il
s'occupait de musique et d'opéras avec la Bruère,
son secrétaire d'ambassade (roy. Bruère). il réus-
sit à sauver de l'index des livres défendus le
chef-d'oeuvre de Montesquieu. Il fut moins heu-
reux dans sa mission à Berlin en 1756; l'ainbas-
sade d'un duc et pair et d'un poète, dit Voltaire,
semblait devoir natter la vanité et le goût de
Frédéric mais le représentant du roi de France
était arrivé trop tard pour lui conserver un allié
dans le roi de Prusse; celui-ci venait de traiter
avec l'Angleterre. Du moins il dédommagea par
les attentions les plus flatteuses le duc de Niver-
nais, qu'il voulut avoir pour son hôte dans le
palais de Potsdam. Pendant un séjour de quatre
mois, Nivernais recueillit sur la situation de la
Prusse une foule de renseignements plus pré-
cieux peut-être que les matériaux amassés par
Mirabeau. Le dépôt des affaires étrangères pos-
sède ces documents, dont Nivernais a détaché
quelques pages, où Frédéric est peint avec une
véritd frappante. Les talents de l'illusire négocia-
teur furent éprouvés par une troisième mission,
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